vendredi 31 mai 2019

(50) deuxième série d"étude Evangile de JEAN -Partie 50 Jean 15 ÉMONDAGE

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre cinquantième leçon sur ce merveilleux évangile de Jean.

                    Actes nous rapporte l'apparition du Seigneur à Paul sur la route de Damas. Actes 9:7 dit : « Les hommes qui l'accompagnaient demeurèrent stupéfaits; ils entendaient bien la voix, mais ils ne voyaient personne.» Plus de vingt ans plus tard Paul donne son témoignage et dit en Actes 22:9 : « Ceux qui étaient avec moi virent bien la lumière, mais ils n'entendirent pas la voix de celui qui parlait. »

                    Dans le chapitre 9 il est dit qu'ils ont entendu la voix et dans le chapitre 22 qu'ils ne l'ont pas entendue. Ce n'est qu'une contradiction apparente, car il n'y a pas de contradiction dans la Bible. Je pense que l'explication est la même chose que ce qui est arrivé dans Jean 12:28 qui dit : « Père, glorifie ton nom! Et une voix vint du ciel: Je l'ai glorifié, et je le glorifierai encore. » La Bible dit ensuite que la foule qui se tenait autour a entendu la voix, mais ils pensaient qu'il s'agissait du tonnerre. En d'autres termes ils ont entendu quelque chose mais ils n'ont pas compris.

                    Je pense donc que l'explication est qu'il est possible d'entendre une voix mais pas d'entendre La voix. Nous sommes dans une étude biblique et il est possible que nous entendions une voix mais pas réellement ce que le Seigneur dit. Alors demandons au Seigneur que nous puissions entendre La voix, et que nous puissions réellement comprendre ce que le Seigneur désire.

Prions:

                    Seigneur nous Te remercions tellement de ce que c'est Ton plaisir de nous parler à travers Ta Parole, et nous prions alors que nous méditons sur Jean 15, de ce que Tu vas à nouveau tourner nos cœurs d'une façon toute fraiche vers Toi. Nous prions que nous puissions être ouverts sur toute la révélation de Christ. Nous Te remercions Seigneur de voir jusqu'où nous T'avons emmené et nous savons que Tu vas nous emmener jusqu'au bout. Nous Te remettons maintenant cette petite méditation et prions pour que Ton Esprit puisse nous communiquer Ta voix. Nous Te prions dans le nom merveilleux du Seigneur Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

                    Merci de prendre Jean 15. Nous avons déjà passé pas mal de temps sur ces chapitres très précieux que sont Jean 13-15. Cela a été donné un jour avant la Croix. En d'autres termes le Seigneur Jésus a parlé aux siens la nuit où Il a été trahi.

Jean 13:1 dit : « Avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père, et ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, mit le comble à son amour pour eux. » Pour chaque nouvelle année je choisis un verset particulier et cette année j'ai choisi Ésaïe 38:17 qui dit : « Voici, mes souffrances mêmes sont devenues mon salut; Tu as pris plaisir à retirer mon âme de la fosse du néant, Car tu as jeté derrière toi tous mes péchés. » Le mot hébreu pour prendre plaisir est aimer, cela donne donc « Tu as aimé mon âme hors de la fosse du néant. » N'est-ce pas un grand verset? Dieu ne m'a pas simplement retiré de la fosse. Tout le monde peut faire cela s'il a une corde. Il a aimé mon âme hors de la fosse du néant.

                    C'est ce que Jésus fait dans ces cinq chapitres. Il ne partage des choses qu’avec ceux qu'Il aime jusqu'à la fin. Et Il aime leur âme hors de la fosse du néant alors qu'Il leur partage ces merveilleuses pierres précieuses.

                    Dans notre discussion nous sommes arrivés au chapitre 15 et nous avons médité sur cette grande parabole du cep et des sarments.  

Jean 15:1-11 dit :

« Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron.Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche; et tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, afin qu'il porte encore plus de fruit. Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée. Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé. Si vous portez beaucoup de fruit, c'est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples. Comme le Père m'a aimé, je vous ai aussi aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, de même que j'ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour. Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. »

Jean 15:16 dit :  

« Ce n'est pas vous qui m'avez choisi; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. »

                    Nous avons répondu aux trois questions qui nous servent de fil rouge pour l'étude de Jean. Qui est Christ? Qu'est-ce que la foi? Et qu'est-ce que la vie? Selon cette parabole du cep et du sarment, qui est Christ? Il est le vrai cep. Rappelez-vous que la vigne n'est pas juste le tronc, ce sont les racines, le tronc, les sarments, les feuilles, c'est l'ensemble. Ce que Jésus dit c'est : je suis le vrai cep, je suis tout et vous êtes unis à moi. Ainsi qui est Christ ? Il est le vrai cep. Selon ce passage qu'est-ce que la foi? La réponse est : demeurer dans le Seigneur Jésus. Demeurer c'est venir à Christ et croire en Christ.

                    Lorsque nous avons arrêté la dernière fois, nous avons répondu à la question : Qu'est-ce que la vie? Le verset 15:2 parle de fruit, la fin du verset 15:2 parle de plus de fruit, le verset 15:5 parle de beaucoup fruit. Puis le verset 15:16 dit : « que votre fruit demeure. » Qu'est-ce que la vie ? C'est le fruit, c'est plus de fruit, c'est beaucoup de fruit, c'est le fruit qui demeure. Nous avons vu que dans ce contexte, le fruit est la vie de la vigne. C'est la manifestation de Christ Lui-même. C'est le caractère de Christ produit dans le sarment.

                    Nous avons vu que la vie est le fruit, j'aimerais donc me focaliser sur cette vérité qu'est le fruit. Christ est la vigne, la foi c'est demeurer sur le cep, la vie c'est donc porter du fruit parce que nous demeurons sur la vigne. Pour nous focaliser sur le fait de porter du fruit j'aimerais que nous nous focalisions de nouveau sur le verset 15.1. Jean 15:1 dit : « Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. » Nous devons comprendre que c’est une parabole et non pas une vraie histoire. Christ n'est pas un cep de façon littérale. Dans l'évangile de Jean nous trouvons souvent l'expression « Je suis », avec « Je suis le chemin », « Je suis la vérité », « Je suis la vie », « Je suis la porte. » Nous avons ici le dernier des huit « Je suis », « Je suis le cep. » Christ n'est pas un cep de façon littérale et en tant que chrétien nous ne sommes pas des sarments de façon littérale. Et Dieu le père n'est pas un vigneron de façon littérale.

                    Tout cela nous raconte une histoire spirituelle. Dans certains de mes commentaires sur cet évangile les auteurs se perdent dans ces questions secondaires comme : « Pourquoi est-ce que c'est Dieu le Père qui est le vigneron et pas Dieu le Fils ou Dieu le Saint Esprit? » Ce n'est pas le point important ici de savoir s'il s'agit de Dieu le Père, de Dieu le Fils ou de Dieu le Saint Esprit.

                 Est-ce que vous réalisez que toutes les fois où Dieu apparaît, Il apparaît dans tous les membres de la trinité ? Ils sont en accord les uns avec les autres. Certaines personnes disent : « Vous devriez prier à Dieu le Père et non pas à Dieu le Fils ou Dieu le Saint Esprit. » Non, il n'y a pas de jalousie dans la trinité. Vous pouvez prier à Dieu le Fils ou à Dieu le Saint Esprit.

                    Le point important est que Dieu s'occupe des sarments alors qu'ils demeurent en Christ. Il est le vigneron, Il est celui qui protège la vigne. C'est Son privilège et Son ministère de s'assurer que la vigne produit du fruit. C'est cela le point important. Le fruit est le caractère de Christ Lui-même.

Jean 15:1-3 dit : 

 « Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche; et tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, afin qu'il porte encore plus de fruit. Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée. » 

                    Veuillez noter dans ces trois versets de quelle manière la vérité de porter du fruit est liée à la vérité de l'émondage. Je peux assez facilement comprendre la première partie du verset 15.2, mais j'ai un peu de mal avec la deuxième partie.

                    La première partie a du sens pour moi, « Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche. » Cela a du sens pour moi, si je ne produis rien en tant que chrétien, je peux m'attendre à ce que Dieu s'occupe de moi. Nous utilisons habituellement le mot correction pour décrire cela. Les chrétiens doivent faire très attention à ne pas utiliser le mot punir parce que le Seigneur Jésus a été puni pour nous. Dieu ne punit donc jamais à nouveau un chrétien. C'est impossible pour Dieu de punir le chrétien ou alors il recevra deux fois pour la même dette.

                    La correction porte en elle l'idée d'enseigner. Je ne m'occupe pas de mon enfant parce qu'il a brisé une vitre, je m'occupe de lui pour qu'il ne casse pas de vitre dans le futur. L'idée derrière est l'instruction et l'enseignement.

                   Pendant des années, j'ai mal compris 2 Timothée 2:11-13 qui dit : « Cette parole est certaine: Si nous sommes morts avec lui, nous vivrons aussi avec lui; si nous persévérons, nous régnerons aussi avec lui; si nous le renions, lui aussi nous reniera; si nous sommes infidèles, il demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même. » J'essayais de trouver du réconfort dans une mauvaise compréhension de ce passage. Lorsque je voyais que j'étais infidèle je me consolais en pensant à quel point Dieu était fidèle et je me disais qu'Il était fidèle car Il est Dieu.

                    Tout cela est vrai mais ce n'est pas ce que ce passage nous dit. Ce passage dit que si je suis infidèle Dieu est fidèle pour s'occuper de mon infidélité. Il n'est pas fidèle pour me bénir quoi qu'il arrive. Il est fidèle pour me corriger. Il est fidèle pour s'occuper de moi dans mes péchés. Psaume 119:75 dit : « Je sais, ô Éternel! que tes jugements sont justes; C'est par fidélité que tu m'as humilié. »

                    Je pense que vous avez l'habitude de vous appuyer sur la fidélité de Dieu en termes de provision et de bénédiction. Nous avons l'habitude de dire : « Dieu est fidèle, Il me bénit. » Il est vrai que Dieu est fidèle et Il s'occupera de votre salaire ou de votre pension, mais Il est également fidèle pour vous corriger. Il s'occupera de vous en tant que Ses enfants.

                    Comme je l'ai dit cela a du sens pour moi que Dieu s'occupera de moi en tant que sarment qui ne porte pas de fruit. Mais regardez la seconde partie du verset 15:2 qui dit « tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, afin qu'il porte encore plus de fruit. » Il ne s'agit pas là d'un sarment qui ne porte rien, mais d'un sarment qui porte beaucoup de fruit. Les sarments qui portent du fruit ont besoin d'être émondés.

                    Tout cela est confus. Je comprends l'importance de la correction administrée au sarment qui ne porte rien, mais qu'est-ce que l'émondage pour le sarment qui produit des fruits ? D'un point de vue du cep cela doit se ressembler. Il semble que pour moi l'émondage ressemble assez à la correction. Quelle est la différence entre l'émondage et la correction ? Il se peut que je ressente la même chose et que cela se ressemble. Comment est-ce que je sais si je suis corrigé ou émondé ? Et est-ce que j'ai besoin de connaître la différence?

                    Je me rappelle avoir posé cette question à un professeur de mon école biblique. Je lui ai demandé : « Comment est-ce que je sais si je suis testé ou corrigé ? » Il m'a répondu: « Ed, tu devrais donner à Dieu le bénéfice du doute, cela doit être une correction. » Cela est probablement vrai dans la plupart des cas.

                    Lorsque nous considérons cela, nous pensons habituellement aux sarments qui portent du fruit et à ceux qui n'en portent pas. Mais lorsque je regarde à ma vie, je vois que je suis un sarment avec des sarments différents. En d'autres termes je peux voir que dans une partie de ma vie il n'y a pas de fruit mais qu'il peut y avoir des fruits dans une autre partie. En d'autres termes il se peut qu'un sarment porte du fruit et qu'un autre n'en porte pas. Je peux mettre ma confiance dans le Seigneur dans certains domaines, mais il se peut que je ne mette pas ma confiance en Lui dans d'autres domaines.

                   Là où je ne mets pas ma confiance dans le Seigneur Il va me corriger. Là où je mets ma confiance dans le Seigneur, Il va m'émonder. Il est important de connaître Proverbes 26:3 qui dit « Le fouet est pour le cheval, le mors pour l'âne, Et la verge pour le dos des insensés. » Lorsqu'Il me corrige c'est parce que je suis insensé. Voilà ce que j'aimerais voir avec vous dans cette leçon.

                    Je sais que dans ma vie, Dieu s'occupe tout le temps de ma chair. Lorsque je mets ma confiance dans ma propre sagesse, ma propre force ou mes propres ressources si le soi-disant fruit est généré par moi-même, alors Dieu le fera sécher et il mourra. Mais voici le grand mystère. Si le chrétien porte du fruit, en d'autres termes s'il va bien, s'il met sa confiance dans le Seigneur, s'il ne met pas sa confiance dans la chair, alors Dieu regarde à cette vie et dit : « Waouaw, cela a besoin d'être émondé. » Et ensuite Il émonde la vie qui porte du fruit. Nous aimerions donc voir ensemble ce que Dieu veut dire avec cette merveilleuse vérité de l'émondage.

                    Il y a quelques temps lorsque j'étais en train d'étudier cette grande vérité, je suis allé à la bibliothèque, j'ai ouvert un livre, mais ce livre ne commençait pas avec du texte, il commençait avec des illustrations d'outils. Lorsque j'ai vu cela je me suis dit que j'étais dans une mauvaise posture si jamais Dieu allait m'émonder. Il y avait des couteaux très aiguisés de toutes les tailles et de toutes les formes. Il y avait toutes sortes de ciseaux et de cisailles. Certains étaient si grands qu'ils devaient être manipulés avec deux mains. En plus de cela il y avait encore toutes sortes d'autres instruments. Tout cela est utilisé pour l'émondage. Je me suis dit : « mais que va-t-il se passer dans ma vie si Dieu doit m'émonder ? Peut-être que je ne devrais pas porter de fruit… » L'émondage ne semblait pas être si bien.

                    Puis j'ai commencé à lire et j'ai alors compris que l'émondage est une science. C'est un art, c'est une aptitude. Une personne qui émonde doit être un expert dans sa technique. Tout le monde ne peut pas émonder. Il y avait un chapitre sur les dommages que l'on peut commettre en émondant mal. Même si je lisais un livre séculier j'avais à l'esprit le côté spirituel. J'ai lu qu'il était possible ne plus voir de fruit pendant vingt années si on coupe mal lorsque l'on ne sait pas ce que l'on fait. Il y avait un chapitre sur quand il faut émonder. Il arrive parfois que l'émondage soit une totale amputation. L'émondage dépend également de l'âge de l'arbre. L'émondage n'est pas uniquement en lien avec l'émondage. Il y avait également une section sur l'émondage des racines. La façon dont vous coupez est également importante.

                   Je peux vous dire que je ne savais pas à quoi m'attendre en entrant dans la bibliothèque mais j'en suis ressorti avec une grande bénédiction. Ce n'est pas que j'en ai davantage compris au sujet de l'émondage, j'étais même un peu confus parce que je pensais qu'il ne s'agissait que de couper un peu ici et un peu là. Je ne savais pas que le vigneron devait être un expert sur quand couper, où couper, comment couper, combien de fois couper, à quelle profondeur et quand utiliser tel ou tel instrument. Je n'en avais aucune idée.

                  Voici la bénédiction que j'ai reçue alors en quittant la bibliothèque. Jean 15:1 dit : « Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. » J'avais déjà été béni par ce chapitre en apprenant que Jésus était le cep, qu'Il est tout et que je suis attaché à Lui. Mais maintenant j'ai appris que Dieu est également le vigneron. Toute la responsabilité de l'émondage du début à la fin, est dans la main de Dieu. Lorsque vous imaginez le vigneron avec tous ces instruments coupants, il est réconfortant de savoir que c'est Dieu qui est le vigneron.

                   La raison pour laquelle je dis cela est parce que dans les cercles chrétiens, il y a de nombreux émondages faits soi-même. Nous désirons nous émonder nous-même parce que nous pensons que nous savons ce qui doit partir et ce qui doit rester. Que penseriez-vous si Dieu me demandait : « Ed voici le couteau, merci de couper dans ta vie ce qui est folie, et superflu. » Je suis trop stupide pour savoir comment m'émonder. Je ne sais pas comment m'émonder en dehors du fait que j'aime trop mes feuilles, pour même penser qu'elles ont besoin d'être émondées. Je pense que cela est également vrai du chrétien moyen. Je ne me sentirais pas sûr pour un seul instant si le couteau pour émonder était dans mes mains. Beaucoup de choses que les chrétiens appellent le « renoncement à soi » ou « la mortification de la chair » n'est rien de plus qu'un essai futile de faire un émondage par soi-même. Ils désirent être des chrétiens qui portent du fruit alors ils coupent ce morceau, abandonnent cela et renient cela.


                    Certaines personnes pensent que si vous êtes un chrétien humble vous devez conduire une vieille voiture, vous devez prendre des douches froides, vous ne devez plus manger de dessert, vous ne devez plus aller au cinéma, vous ne pouvez plus regarder des sports de combat, vous devez donner plus que la dîme et se lever tôt. Mais tout cela n'est rien de plus que l'émondage fait par soi-même.

                    Lorsque j'ai quitté cette librairie c'est donc cela qui était dans mon cœur, mon Dieu est mon Père. Lorsque j'ai lu ce livre au sujet de l'émondage j'étais si reconnaissant de ce que Dieu a pris cela de mes mains et c'était Sa responsabilité comme toutes les autres choses. Les chrétiens se font des dommages à eux-mêmes parce qu'ils croient qu'ils porteront davantage de fruit, s'ils font ceci ou cela.

                  Il y a une autre explication réconfortante que j'ai reçue. Non seulement j'étais reconnaissant que je n'avais pas le couteau de l'émondage dans ma main, mais j'étais également reconnaissant de ce que le couteau pour émonder n'était pas non plus dans votre main. Je suis reconnaissant qu'il ne soit pas dans ma main ni dans votre main.

                   Dieu n'a jamais prévu que les chrétiens s'émondent les uns les autres. Nos yeux ne sont pas assez affutés, nos mains ne sont pas assez précises, et nous ne sommes pas assez malins. Nous ne savons pas comment entrer dans la vie de quelqu'un et émonder sans causer de dommage. Je peux pourtant vous dire que cela arrive tout le temps. Les chrétiens s'émondent les uns les autres.

                    Dieu n'a pas donné l'épée à l'église, à la communauté médicale ou à l'individu. Il a donné l'épée au gouvernement. Dieu n'a pas donné les outils pour émonder l'église. Il n'a pas donné la responsabilité d'émonder aux anciens ou aux diacres. Il en a fait Sa propre responsabilité. C'est Lui qui fera l'émondage. Nous n'en sommes qu'au premier verset et nous y trouvons déjà tant de réconfort. Jésus est le cep, nous sommes unis à Lui. Dieu le père est le vigneron. Il sait si nous portons du fruit et Il prendra la responsabilité de couper s'il le faut pour que nous puissions porter du fruit.

                   Je ne suis pas appelé à m'émonder et je ne suis pas appelé à émonder ma famille. Et je ne suis pas appelé à émonder l'église. Vous n'êtes pas appelé à vous émonder vous-même et vous n'êtes pas appelé à émonder votre famille. Et vous n'êtes pas appelé à émonder vos frères et sœurs en Christ. Plus je méditais là-dessus plus mon cœur était touché par cette glorieuse vérité.

                  Il y a une deuxième chose que j'aimerais que nous comprenions clairement si nous voulons saisir toute cette idée d'émondage. C'est la vérité au sujet du fruit. Je sais que nous avons déjà brièvement évoqué cela lorsque nous avons répondu à la question qu'est-ce que la vie ? La vie est le fruit et du fruit en abondance. Dans notre précédente leçon nous avons identifié le fruit comme étant la vie du cep, la manifestation du cep. En de simples mots c'est la ressemblance avec Christ, la conformité avec Christ. Lorsque la vie de Christ coule en moi, Christ est ce que les autres voient.

                    Nous aimerions répondre à la question qu'est-ce que la vie? En grec, le mot vie est bio. La biologie est l'étude de la vie. Dieu a donné la biologie pour illustrer la biologie spirituelle. En d'autres termes un des grands messages de la Bible est la vie en Christ et Dieu a écrit dans la nature des principes et des grandes vérités sur ce sujet. J'aimerais donc commencer en vous montrant le fruit puis je l'illustrerai avec l'illustration de Dieu.

                   Galates 4:19 dit : «Mes enfants, pour qui j'éprouve de nouveau les douleurs de l'enfantement, jusqu'à ce que Christ soit formé en vous. » C'était là le grand fardeau de Paul pour les chrétiens. Il dit qu'il est comme une femme qui va enfanter jusqu'à ce que Christ soit formé en eux. Qu'est-ce qu'un chrétien qui porte du fruit? La réponse est quelqu'un qui a Christ formé en lui.

                    Le même apôtre dit en Éphésiens 4:13: « jusqu'à ce que nous soyons tous parvenus à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l'état d'homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ. » Vous voyez dans un verset il dit j'espère que Christ puisse grandir en vous. Mais ici Paul dit qu'il espère que nous puissions grandir en Christ. Quelle est la grandeur de Christ? Quelle est la taille de la plénitude de Christ? Paul prie que les chrétiens puissent grandir à la pleine mesure de la stature de Christ. Quelle maturité! Alors qu'est-ce que la maturité? C'est Christ formé en vous et c'est également vous, formé en Christ. C'est simplement Christ. Dans les deux cas, nous parlons de la même chose. La vie est le fruit et le fruit est Christ, la manifestation de Christ. Cela est de la biologie spirituelle, Christ formé en nous.

Illustrons cela maintenant à travers la biologie naturelle. Genèse 1:11-13 dit : 


« Puis Dieu dit: Que la terre produise de la verdure, de l'herbe portant de la semence, des arbres fruitiers donnant du fruit selon leur espèce et ayant en eux leur semence sur la terre. Et cela fut ainsi. La terre produisit de la verdure, de l'herbe portant de la semence selon son espèce, et des arbres donnant du fruit et ayant en eux leur semence selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin: ce fut le troisième jour. »

                     C'est de cette façon que Dieu a commencé la biologie. Chaque fruit produit de la semence selon son espèce. Chaque arbre porte du fruit selon son espèce. Et Dieu dit que cela est bon.

                   Et si vous continuez en Genèse 1 vous verrez que Dieu a fait le grand monstre marin. Chaque créature vivante qui bouge selon son espèce. Puis Dieu a fait les oiseaux chacun selon son espèce. Puis Dieu a fait les créatures rampantes chacune selon son espèce. Et lorsque Dieu a eu tout terminé, il est écrit que Dieu a fait l'homme selon Sa propre image en d'autres termes selon Son espèce.

                    Ne lisez pas cela à la légère. C’est de la biologie spirituelle. Pour les scientifiques, lorsqu'ils vont en arrière, ils arrivent à un moment où toutes les vies organiques se ressemblaient pour l'œil naturel, que ce soit une plante, un poisson, un insecte, un oiseau, un animal, ou un homme. Pour les scientifiques lorsque cela a commencé tout se ressemblait.

                    Mais l'image des parents se retrouve sur les enfants. Toutes les vies tendent à aller vers le même objectif. C'est de cette manière que Dieu a créé cela. Toutes les vies tendent à se conformer aux parents dont ils sont le fruit. C'est comme cela que Dieu a fait les choses. Il a écrit cette loi dans la création. Toutes les espèces vont produire selon leur espèce. Toutes les choses vivantes qui ont vécu sur cette planète ont tendance à imprimer leur image sur leur progéniture, alors qu'une espèce grandit, elle tend à ressembler à son géniteur. Les êtres vivants ont tendance à se développer dans la conformité à leur parent.

                    C’est la vie et nous avons tendance à prendre cela à la légère. 1 Jean 3:9 dit : « Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui; et il ne peut pécher, parce qu'il est né de Dieu. » La semence de Dieu demeure en lui. Est-ce que vous réalisez que lorsque vous avez accepté Jésus dans votre cœur une semence a été plantée dans votre cœur, appelée La semence de Dieu ? Toutes les choses se développent selon leur espèce. Et parce que vous êtes nés de Dieu, vous êtes destinés à être conformés à Son image. Vous deviendrez comme Lui. Sa semence a déjà commencé à vous façonner à Son image.

                    La vie chrétienne n'est pas juste courir après quelques dons, lutter pour acquérir la sainteté ou combattre face à face avec le diable à certaines occasions. Les chrétiens s'inquiètent tellement en vain, ils gémissent en disant : « Je ne sais pas si je grandis dans le Seigneur. » Bien sûr que vous grandissez. Si vous ne grandissez plus c'est que vous êtes morts. Toutes les espèces vivantes grandissent. Mais il arrive que cela soit imperceptible et vous ne le voyez pas. Laissez les autres regarder à votre vie après qu'ils ne vous aient pas vu un certain temps.

                  Vous voyez la croissance n'est pas un problème. Beaucoup de chrétiens sont en panique et disent : « Je ne grandis pas, je dois me lever tôt, je dois mémoriser tous ces versets, je dois lire la Bible en une année, donner aux pauvres et partir pour la mission. » La réalité est que vous allez grandir et vous savez pourquoi? Parce que Sa semence est en vous. Et c’est de la biologie spirituelle et divine et vous serez conformé aux parents. C'est comme cela que les choses fonctionnent.

                    Nous trouvons ici la source de la liberté de la vie chrétienne. Laissez cela au cep. Laissez cela au vigneron. C'est là toute la vie chrétienne. C'est Lui la vigne, je ne suis pas la vigne. C'est Lui qui émonde, ce n'est pas moi. Nous Lui laissons tout cela. La vie des insectes produit des insectes. La vie des reptiles produit des reptiles. La vie des plantes produit des plantes. Qu'est-ce que vous croyez que la vie de Christ va produire? Elle va produire Christ! C'est cela le sujet de ce chapitre. C'est produire du fruit.

                    Et lorsque Dieu voit que vous produisez Christ alors Il désire que vous produisiez plus de Christ. Et par conséquent Il vous émonde pour que vous puissiez produire plus de Christ. Tout est lié à produire Christ.

                     Il y a encore un principe que j'aimerais souligner et nous le développerons dans notre prochaine leçon. Jean 15:2-3 dit : « Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche; et tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, afin qu'il porte encore plus de fruit. Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée. » Dans le verset 15:2 nous trouvons le mot émonder, « il l'émonde, afin qu'il porte encore plus de fruit. » La version originale grecque dit : « Il le purge. » Dans le verset 15:3 nous trouvons le mot pur, « vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée. » Ces deux mots ont la même racine. C'est le même mot dans l'original.

                    Je vous ai dit que le livre que j'ai ouvert à la bibliothèque au sujet de l'émondage commence avec des illustrations de nombreux outils et que j'en ai eu des frissons. Mais Dieu n'a pas beaucoup d'outils différents. Selon la Bible, Dieu n'a pas des centaines d'instruments avec lesquels Il peut nous émonder, Il n'en a qu’un. Quel est Son outil pour émonder? On le trouve dans le verset 15:3, « vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée. » Le seul outil d'émondage que Dieu a est la Bible.

                    Hébreux 4:12 peut nous montrer comment cela fonctionne : « Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit, jointures et moelles ; elle juge les sentiments et les pensées du cœur. » De nombreux érudits pensent qu'il y a ici une référence à la façon dont les prêtres préparent le sacrifice pour qu'il soit acceptable pour Dieu selon l'expression que nous trouvons dans la Bible : « sans défaut et sans tache. »

                   Le prêtre ne pouvait pas offrir d'animal qui avait des défauts. Lévitique 22 :22 donne une liste : « Soyez sûr que l'animal ne soit pas aveugle, estropié, ou mutilé, qui ait des ulcères, la gale ou une dartre, ayant un membre trop long ou trop court, dont les testicules ont été froissés, écrasés, arrachés ou coupés. »

                    Mais ce n'est pas fini, ce n'était pas encore suffisant pour l'offrir à Dieu. Il faut encore passer par Exode 29. Le prêtre devait éventrer l'animal et ensuite examiner l'intérieur. Il ne s'agissait pas simplement d'examiner l'extérieur et de vérifier qu'il n'y avait pas de jambes cassées, il fallait aussi vérifier les organes pour être sûr qu'il n'y ait pas de maladie à l'intérieur.

                    Je pense que vous avez saisi l'idée. Je pense que ce que Dieu nous dit ici est que la parole de Dieu est tranchante et agit sur nous de la même façon que le prêtre agissait pour le sacrifice. Elle vous saisit, vous ouvre le ventre et examine les pensées et les intentions de votre cœur.

                    Hébreux 4:13 dit : « Nulle créature n'est cachée devant lui, mais tout est à nu et à découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte. » C'est la Bible qui dévoile nos pensées et sentiments devant le Seigneur. C'est pour cette raison que lorsque Ésaïe dit : « Lorsque j'ai vu le Seigneur élevé, je me suis ensuite vu moi-même. Je suis impur. Et je suis un lépreux qui vit dans un pays de lépreux. J'ai des lèvres impures. »

                    Voilà de quelle façon cela fonctionne. Chaque fois que vous voyez Christ dans ce livre, vous êtes émondés. Quelque chose entre dans votre vie, vous n'êtes plus le même et vous devenez plus proche de Jésus. C'est cela l'idée qu'il y a derrière l'émondage.

                    Il arrive parfois que cela soit dramatique. Je me rappelle le jour où le Seigneur s'est manifesté à moi comment étant la fin de la loi. Je n'ai plus jamais été le même. Le légalisme a commencé à tomber. Lorsque vous voyez Christ dans ce livre, tout de ce qui est coupé peut être qualifié de perte si on le garde et de gain si on le perd.

                    Si vous voyez Jésus comme étant la fin de la loi alors votre légalisme disparaîtra, si vous Le voyez comme étant le grand berger alors votre anxiété disparaîtra. Si vous Le voyez comme étant le vainqueur, les habitudes dans votre vie s'en iront

                    J'aime ce que dit Andrew Murray sur ce chapitre. Dieu nous aime trop pour permettre à un sarment de fleurir sans qu'elle ne porte du fruit. N'est-ce pas merveilleux? Alors que vous avancez avec le Seigneur vous apprendrez à Le louer lorsqu’Il vient pour couper ce qui est tordu et ainsi vous rapprocher de Lui. Lorsque vous Le voyez, vous pouvez dire au revoir à la fierté, aux ténèbres, à l'irréalité, à la défaite, car toutes ces choses sont émondées.

                    J'aimerais terminer en citant à nouveau Jean 15:1 : « Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. » Voici un poème, que cela puisse être notre prière.

Vigneron Céleste,
Je Te prie de m'émonder,
Pour ainsi me ramener plus près du Seigneur.

Coupe tous les sarments et les racines superflus
Ne laisse rien fleurir qui puisse empêcher le fruit.
Je ne sais pas combien il faudrait couper,
Ce que Tu coupes est perte si on le garde et gain lorsqu’on le perd.
Ne me laisse pas me glorifier dans le nombre de mes feuilles,
Ampute tout qui attriste Ton Esprit,
A Toi de décider ce qui est sarment inutile.
Enseigne-moi tout à nouveau à demeurer en Toi en tant que sarment.

Vigneron Céleste,
Je Te prie de m'émonder
Pour ainsi me ramener plus près du Seigneur.

Prions:

                    Père nous Te remercions de ce que Tu as pris cette responsabilité de nos mains et TU nous as à nouveau rappelé qu'il s'agit de Ton œuvre en nous. Merci d'avoir planté Ta semence en nous, ce qui nous garantit que nous serons conformés à Ton image, selon Ton espèce. Nous T'aimons et nous Te remercions pour cela. Délivre-nous d'essayer de faire ce que Toi seul as promis de faire. Au nom de Jésus. Amen.

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lundi 27 mai 2019

(49) deuxième série d"étude Evangile de JEAN -Partie 49 Demeurer sur le cep

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre quarante neuvième leçon sur ce merveilleux évangile Jean.

                    Avant de prier, j'aimerais partager avec vous un verset biblique. Esaïe 30:20 dit: « Ceux qui t'instruisent ne se cacheront plus, Mais tes yeux verront ceux qui t'instruisent. » J'ai trouvé ce verset merveilleux, parce que lorsque nous étudions la Bible, et que nous demandons à Dieu d'ouvrir nos yeux nous espérons que nos yeux puissent voir l'enseignement. Mais ce verset ne dit pas que nos yeux vont voir l'enseignement. Il est dit que nos yeux vont voir l'enseignant. Je ne veux pas parler du niveau terrestre et des instruments mais du Seigneur Lui-même. Louez soit Dieu pour l'enseignement, et j'espère que nous pourrons voir l'enseignement, mais j'espère qu'Il ouvrira également nos yeux pour que nous puissions voir l'Enseignant.

Prions:

                    Père nous Te remercions à nouveau pour Ta précieuse parole, et l'opportunité que nous avons de prendre ces moments pour nous focaliser d'une façon toute nouvelle pour nous détacher un peu plus de nos préoccupations légitimes, et simplement regarder à Toi. Merci pour Ta parole, merci pour Ton Saint-Esprit qui vit dans notre cœur, dont le ministère et le privilège est de tourner les yeux de notre cœur vers le Seigneur Jésus. Nous Te remercions pour ce temps de méditation et nous souhaitons que cela soit un temps de bénédictions pour Ton cœur, et par là même pour le nôtre. Merci de nous montrer l'Enseignant. Nous Te le demandons dans le nom merveilleux du Seigneur Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

                    Merci de prendre Jean 15. Nous allons continuer notre discussion sur ces cinq merveilleux chapitres qui ont été partagés un jour avant la Croix. Je vous rappelle que tous ces chapitres du 13 au 17, contiennent le discours de notre Seigneur Jésus la nuit où Il fut trahi. Vous vous rappelez que cela a été des instructions très privées. Cela n'a pas été dit au monde mais uniquement à Ses enfants. Cette nuit-là Il a partagé ce qu'il y avait sur Son cœur, Il a partagé Sa passion et Son fardeau. Certaines des choses les plus merveilleuses de toute la Bible nous sont données dans ces cinq chapitres.

                    C'est comme s'Il disait: « Vous savez que je vais vous quitter et avant de vous quitter, j'aimerais que vous sachiez ces choses. » Et Il leur a donné de merveilleuses vérités. Il leur a partagé des vérités au sujet de la prière, des vérités au sujet de l'union avec Dieu, des vérités au sujet du Saint-Esprit qui habite les croyants, des vérités au sujet de porter du fruit pour Dieu, des vérités au sujet du ministère sacerdotal de notre Seigneur Jésus, des vérités au sujet de Son amour. Il a simplement partagé ce qu'il y a sur Son cœur, lors de cette merveilleuse nuit.

                    Nous continuons de suivre le thème général que Jean nous donne en Jean 20:31 qui dit: « Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom. » Jean nous dit très clairement pourquoi il a écrit tout cela. Il a écrit cela pour que vous sachiez qui est Jésus, ce qu'est la foi, et ce qu'est la vie. Tout dans l'évangile de Jean a pour objectif de nous montrer qui est Jésus. Tout dans l'évangile de Jean a pour objectif de nous enseigner ce qu'est la foi pour qu'en croyant nous puissions avoir la vie, Le connaître, Lui faire confiance, et profiter de Lui.

                    Nous avons commencé à répondre à ces trois questions : Qui est Christ, qu'est-ce que la foi et qu'est-ce que la vie, à partir du chapitre 15.

Jean 15:1-11 dit: « Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche; et tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, afin qu'il porte encore plus de fruit. Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée. Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé. Si vous portez beaucoup de fruit, c'est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples. Comme le Père m'a aimé, je vous ai aussi aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, de même que j'ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour. Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. » 

Jean 15:16 dit: « Ce n'est pas vous qui m'avez choisi; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. »

                    Reprenons ces trois questions et leur simple réponse. Qui est Christ selon ce merveilleux passage? La réponse est donnée en au verset 15:1, Il est le vrai cep. Christ est le vrai cep. Selon ce passage qu'est-ce que la foi? Voici à nouveau ce que dit  

Jean 15:4-5: « Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. »

                  Ces deux versets insistent sur le fait de demeurer. La foi c'est demeurer dans le vrai cep. Et selon ce passage qu'est-ce que la vie? J'aime à prendre ces versets ensemble : le verset 15:2 parle de fruit, la fin du verset 15:2 parle de plus de fruit, le verset 15:5 parle de beaucoup de fruit. Puis le verset 15:16 dit: « que votre fruit demeure. » Qu'est-ce que la vie ? C’est le fruit, c'est plus de fruit, c'est beaucoup de fruit, c'est le fruit qui demeure. Ainsi Christ est le vrai cep. La foi c'est demeurer dans le vrai cep. Et ensuite la vie c'est le fruit abondant qui vient du fait de demeurer en Christ.

                    Nous avons déjà commencé à examiner cette première question plus en détail, Christ est le vrai cep. Et je vous ai rendu attentif la dernière fois sur le fait que Jésus n'a pas dit qu'il est le pied de vigne et nous les sarments. Il a dit qu'Il est le cep et nous les sarments. Le cep inclut les racines, le pied, le tronc et les branches, les bourgeons et les fruits, il est tout l'ensemble. En fait Christ nous dit qu'Il est tout et que nous sommes unis à Lui. N'est-ce pas une merveilleuse vérité ? Il est le cep et nous sommes unis à Lui. Les sarments sur un cep ne sont pas comme les branches sur un arbre. Sur un petit arbre on peut simplement arracher les branches. Il arrive parfois que dans un orage des branches tombent et vous pouvez les retrouver par terre. Mais vous ne pouvez pas vous rendre dans un vignoble après une tempête et constater que les branches soient tombées par terre et que le tronc soit resté debout.

                    Il n'y aura pas de branche par terre, parce que le cep et les branches sont entrelacés. Ils sont un. Si vous arrachez la branche d'un cep vous verrez que vous détruisez le cep parce qu'ils sont si entrelacés ! Le sarment n'est pas juste une excroissance. Qui est Christ? Il est tout et nous sommes unis à Lui. Lorsque Jésus emploie le mot vrai pour le vrai cep c'est en opposition au faux cep. Il y a de nombreuses personnes qui disaient être le cep.

                     A la fin de notre précédente leçon nous avons discuté de la question suivante, qu'est-ce que la foi?  

Jean 15:4-5 dit: « Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. »

                    Je vous ai dit que pour les disciples cela était une affirmation très choquante. Les juifs ont grandi en croyant qu'eux étaient le cep. Ce que le Seigneur dit ici est: « Ce n'est pas vous qui êtes le cep mais c'est moi. » A travers tout l'Ancien Testament Israël était appelée la vigne. Ils mettaient leur espérance à porter du fruit dans le fait qu'ils étaient le cep. Ils sont devenus très fiers. Si à l'époque du Nouveau Testament vous aviez demandé à n'importe quel juif qui est la vigne, il aurait répondu: « C'est nous, va au temple, et regarde il y a une grande vigne d'or. » D'après l'historien Josèphe les grappes avaient la taille d'un homme. Il y avait la vigne gravée sur leurs pièces.

Osée 10:1 dit: « Israël était une vigne féconde, elle ne fait de fruit que pour elle-même. Plus ses fruits étaient abondants, plus il a multiplié les autels; plus son pays était prospère, plus il a embelli les statues. »

                     Vous voyez c'est cela qui était le problème, elle a produit du fruit pour elle-même et pas pour le Seigneur. Plus ses fruits étaient abondants, plus il a multiplié les autels. Cela est devenu de l'idolâtrie. Jésus leur dit qu'à travers tout l'Ancien Testament ils ont essayé d'être la vigne mais n'ont pas réussi. Tout ce qu'ils ont pu produire était un fruit dégénéré. Il leur dit maintenant la vérité: « Je suis le cep. »

                    Le Seigneur aurait pu utiliser l'image d'un olivier, un cèdre du Liban, un figuier mais il a utilisé le cep et Il l'a fait exprès. Dans notre précédente leçon je vous ai montré qu'Israël n'était pas la vigne, mais je ne vous ai pas montré pourquoi Dieu a choisi la vigne. Il ne l'a pas choisie de façon arbitraire. Non, Dieu a créé la vigne pour être une illustration.

LA VIGNE EST UN BOIS INUTILE

                    Toutes les images dans la Bible sont apparues après les vérités qu'elles illustrent. La vérité était dans la pensée de Dieu avant qu'Il n'ait créé quoi que ce soit. Dieu est appelé époux et père. Mais Dieu n'a pas emprunté ces titres de notre condition humaine en pensant que cela pourrait être une bonne illustration. Non, Dieu était Père en premier et ensuite il a créé les pères terrestres pour illustrer Sa paternité. C'est pour la même raison qu'Il a créé la vigne.

Et voici pourquoi Il l'a choisie. Ézéchiel 15:1-5 dit: « La parole de l'Éternel me fut adressée, en ces mots: Fils de l'homme, le bois de la vigne, qu'a-t-il de plus que tout autre bois, Le sarment qui est parmi les arbres de la forêt? Prend-on de ce bois pour fabriquer un ouvrage? En tire-t-on une cheville pour y suspendre un objet quelconque? Voici, on le met au feu pour le consumer; le feu en consume les deux bouts, et le milieu brûle: Sera-t-il bon à quelque chose? Voici, lorsqu'il était entier, on n'en faisait aucun ouvrage; combien moins, lorsque le feu l'a consumé et qu'il est brûlé, en pourra-t-on faire quelque ouvrage? »

                    Pourquoi est-ce que Dieu a choisi la vigne ? C'est parce que ce bois est inutile ! Vous ne pouvez pas l'utiliser pour quoi que ce soit. Vous ne pouvez pas faire de chaise à partir de la vigne. Vous ne pouvez pas faire de table à partir de la vigne. En Ézéchiel, Dieu dit que vous ne pouvez pas faire une cheville à partir de la vigne pour y suspendre quelque chose. La vigne était une pièce de bois inutile. Dieu a donc choisi ce bois parce que vous ne pouvez rien en faire. C'est du bois inutile.

                    Par cela Dieu désirait qu'ils sachent qu'ils ne peuvent rien produire. Mais les juifs ne l'ont pas compris. Alors Dieu a dit: « Je vais devoir te corriger. Je vais devoir vous envoyer en Assyrie. Je vais devoir vous envoyer à Babylone. » Dieu utilise pour cela l'expression passer à travers le feu.

Ésaïe 43:2 dit: « Si tu traverses les eaux, je serai avec toi; et les fleuves, ils ne te submergeront point; si tu marches dans le feu, tu ne te brûleras pas, et la flamme ne t'embrasera pas. »

                    Vous voyez, j'avais l'habitude de prendre cela comme un merveilleux verset sur la sécurité pour une personne passant par exemple par une opération chirurgicale. C'est effectivement une merveilleuse application de ce verset, vous pouvez l'appliquer de cette façon. Mais Dieu ne parle pas ici des situations difficiles, des luttes et des afflictions que nous traversons. Il parle de correction. Dieu leur dit: « Vous avez péché et je dois vous discipliner. Je vais donc devoir laisser le fleuve venir pour vous submerger et vous balayer. Mais lorsque le fleuve viendra je serai avec vous. De même lorsque vous traverserez le feu de la correction je tiendrai votre main pendant tout le temps. » N'est-ce pas une précieuse vérité de Dieu?

                    Le point important ici est que Dieu essaie de dire à son peuple qu'il est comme une vigne et l'on ne peut rien faire avec le bois d'une vigne, elle est inutile. Et si le peuple ne comprend pas, alors Dieu devra y mettre le feu. Mais si Dieu ne peut rien entreprendre avec la vigne que pourrait-Il faire avec une vigne consumée? Vous voyez, c'est cela son point.

                    Il y a un autre genre d'affliction à travers lequel Job est passé. Job 23:10 dit: « Il sait néanmoins quelle voie j'ai suivie; et, s'il m'éprouvait, je sortirais pur comme l'or. » Vous voyez, pour Job il ne s'agissait pas de correction. Mais c'est le cas pour le peuple d'Israël. Ézéchiel 15:5 dit: « Voici, lorsqu'il était entier, on n'en faisait aucun ouvrage; combien moins, lorsque le feu l'a consumé et qu'il est brûlé, en pourra-t-on faire quelque ouvrage? » Lorsque le bois de vigne est en bon état vous ne pouvez rien faire avec. A combien plus forte raison une fois qu'il sera consumé.

                    Il s'agit exactement de la vérité de l'Ancien Testament de Jean 15:5 qui dit: « Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire. » Nous ne pouvons rien faire en dehors de Dieu. Dieu est déterminé à nous montrer qu'en tant que vigne nous sommes inutiles et si nous ne le comprenons pas Il nous laissera nous consumer de nous-mêmes. C'est lorsque la vigne est finalement consumée que nous voyons que nous ne sommes pas la vigne mais que c'est Dieu.

                    C'est comme cela que ça s'est passé dans mon cas. Pendant les sept premières années de ma vie chrétienne on m'a enseigné et je croyais que j'étais la vigne. J'ai donc essayé de produire du fruit pour le Seigneur. Je ne savais pas que je ne le pouvais pas. De 1958 à 1965, j'ai essayé d'être la vigne, et par la grâce merveilleuse de Dieu je me suis épuisé en 1965. Je me suis consumé et loué soit Dieu il y avait un instrument pour m'aider et pour détourner mes yeux de moi et reconnaître que je n'étais pas le cep mais que j'étais le sarment attaché au cep. Christ est le cep, il est tout et vous êtes attachés à Lui. C'est un grand jour dans la vie d'un chrétien lorsqu'il en arrive à la place où il peut dire: « Je ne suis pas le cep. Sans lui je ne peux rien faire. »

                    Est-ce que vous réalisez quelle grande grâce cela est lorsque Dieu vous laisse vous consumer ? Vous luttez, vous travaillez, vous finissez épuisé et finalement dans la frustration vous dites: « Très bien Seigneur j'abandonne. » Et le Seigneur répond: « Finalement. » Vous dites au Seigneur : « Je suis triste de reconnaître que j'ai échoué. » Et le Seigneur répond: « La seule chose que je n'ai jamais attendue de toi était que tu échoues. Toi tu es peut-être surpris mais pas moi. » C'est lorsque finalement nous pouvons voir qu'Il est le cep que nous pouvons venir épuisés pour nous rafraîchir.

                    Comme je l'ai souligné dans ce merveilleux verset en Jean 15 lorsque Jésus dit : « sans moi vous ne pouvez rien faire », il ne voulait pas dire : « sans moi vous ne pouvez absolument rien faire. » Nous pouvons faire beaucoup de choses sans Lui. Nous pouvons démarrer des ministères. Nous pouvons nous  consacrer à la mission. Nous pouvons écrire des livres. Nous pouvons écrire des chants. Nous pouvons prêcher. Nous pouvons enseigner. Nous pouvons nourrir les affamés. Nous pouvons habiller les pauvres. Nous pouvons visiter les veuves, les orphelins et les prisonniers. Nous pouvons faire de nombreuses choses sans le Seigneur.

                    Voici ce que Jésus veut dire: « Sans moi vous ne pouvez rien faire qui puisse être appelé fruit. C'est cela le contexte. » Vous pouvez faire beaucoup de choses mais tout cela finira consumé parce que c'est inutile. Ce n'est pas ce que l'on peut appeler fruit.

                    Ceci dit, comme nous avons mentionné un aspect du feu qui est la correction, le Seigneur permettant que nous finissions épuisés, j'aimerais essayer d'enlever une pierre d'achoppement. J'aimerais dire un mot au sujet de Jean 15:6 parce que cela a causé de l'inquiétude chez certains chrétiens.

Jean 15:6 dit: « Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent. »

                    Certaines personnes qui lisent cette merveilleuse parabole du cep et du sarment, sont ensuite bloquées par le verset 15:6. Puis elles oublient la merveille de tout le reste parce que tout ce qu'elles voient est le verset 15:6 qui parle de sarments jetés au feu. Elles se disent alors: « Mais je peux perdre mon salut. » Nous savons que Jésus parle là des chrétiens parce que les versets 15:2 et 15:5 disent que les sarments sont sur le cep. Il s'agit de chrétiens. Et tout d'un coup nous lisons le verset 15:6, et nous nous demandons s'il est possible d'être un sarment sur le cep et à la fin d'être retranché et jeté au feu? Lorsque les gens lisent ce verset 15:6 ils se disent peut-être: « Malheur à moi si je fais tout de travers. Si je ne demeure pas sur le cep, il va me mettre dans un fagot avec les autres et me jeter dans le feu de l'enfer. Et je serai loin de Dieu pour toujours. »

                    Est-ce que c'est cela que Jésus est en train de dire dans ce chapitre? Est-ce que c'est cela l'avertissement ? « Si vous ne demeurez pas en moi vous risquez de tout perdre, et vous serez perdu pour toujours. » Lorsque vous étudiez la Bible sous la conduite du Saint-Esprit, vous devez comprendre que lorsqu'Il donne une image, une parabole, une allégorie, Il désire illustrer une grande vérité principale. Les détails font partie du scénario et ont besoin d'être interprétés dans le contexte de cette grande vérité. Est-ce que Jésus parle de la destinée éternelle dans ce passage ? Est-ce qu'Il parle de ce qui arrive après qu'une personne meure? Vous voyez, Il n'est pas en train de parler du ciel et de l'enfer.

                     Il n'est pas en train de parler de ce qui va se passer après qu'une personne meure. Voici le message du chapitre. Il est en train de dire: « Si je demeure en Christ alors je porterai du fruit. » C'est porter du fruit en demeurant.

                    Comment est-ce que j'interprète alors ce détail? Je le replace dans le message principal. Le message principal est porter du fruit en demeurant. Voici donc ce que signifie le verset 15:6. Si je ne demeure pas sur le cep, je suis inutile pour ce qui est de porter du fruit. C'est tout ce qu’il dit. Il dit: « Si vous ne demeurez pas sur le cep, ne rêvez même pas de pouvoir porter du fruit. » Il utilise cette illustration naturelle du vigneron qui coupe les sarments qui ne produisent rien. Ils ne valent rien pour ce qui est porter du fruit. Mais le Seigneur ne parle pas de la destinée éternelle de qui que ce soit. Tout chrétien qui n'a pas appris le secret de demeurer sur le cep est inutile dans le domaine de porter du fruit.

                    Il y a de nombreux chrétiens qui argumentent contre la sécurité éternelle du chrétien. Je ne veux pas entrer dans ce débat mais je dirais que si vous pensez qu'une personne peut perdre son salut, alors n'utilisez pas Jean 15:6 en tant que texte pour prouver cela. Ce texte dit simplement que si je ne demeure pas dans le Seigneur, je suis inutile pour ce qui est de porter du fruit. Il se peut que nous finissions épuisés mais nous ne finirons jamais éloignés de Dieu.

                    Très bien, retournons à la question suivante. Jean 16:4-5 dit: « Je vous ai dit ces choses, afin que, lorsque l'heure sera venue, vous vous souveniez que je vous les ai dites. Je ne vous en ai pas parlé dès le commencement, parce que j'étais avec vous. Maintenant je m'en vais vers celui qui m'a envoyé, et aucun de vous ne me demande: Où vas-tu? » J'aimerais dire quelques mots au sujet de demeurer, de demeurer sur le cep. Il y a deux parties dans le fait de demeurer.

                    Nous avons déjà vu le côté négatif. Il s'agit de ne pas mettre sa confiance dans la chair. Philippiens 3:3 dit: « Car les circoncis, c'est nous, qui rendons à Dieu notre culte par l'Esprit de Dieu, qui nous glorifions en Jésus-Christ, et qui ne mettons point notre confiance en la chair. » Cela prend parfois des années pour comprendre cette simple phrase. En dehors de moi vous ne pouvez rien faire. Il ne s'agit pas d'une phrase relative mais absolue.

                    Nous pensons habituellement que les choses sont un peu plus difficiles sans Christ mais nous pouvons tout de même les traverser seul, si nous sommes diligent, honnête, si nous faisons attention et si nous sommes sincère. Nous pensons que dans ces conditions nous pouvons plaire au Seigneur et que sans Lui nous pouvons certes produire des fruits inférieurs mais des fruits tout de même. Non, sans Lui il n'y a pas de fruit, aucun.

                    Voici une petite illustration que j'ai entendue il y a longtemps lorsque j'étais étudiant. Il y a une différence entre la justification selon le pommier et la justification selon un arbre de Noël. Dans notre cas nous n'allons pas utiliser l'exemple du pommier mais de la vigne. Quelle est la différence entre la justice de la vigne et de l'arbre de Noël ?

                    Qu'est-ce que la justice de l'arbre de Noël? C'est en lien avec ce qui est externe, avec la décoration. Sur un arbre de Noël on met toutes sortes de guirlandes et de boules. Ce sont des choses externes qui sont accrochées à l'arbre pour le rendre plus beau. C'est tout ce que je connaissais dans mon jeune âge. Je regardais les autres chrétiens et j'essayais de faire comme eux, j'accrochais des activités comme donner à la mission, aller dans les réunions de prière, étudier la Bible et j'essayais ainsi de rendre ma vie belle. Mais c'est de l'hypocrisie. J'étais aussi mort qu'une vieille branche. J'avais belle allure, les gens disait de moi que j'étais un merveilleux arbre et que je devais être un si bon chrétien, mais dans mon cœur je ne savais rien au sujet de la vie de Dieu. Je ne savais rien au sujet de ce que Dieu appelle fruit. Sans Lui je ne peux rien faire. Nous avons besoin que Dieu imprime cela dans nos cœurs. Le côté négatif de demeurer en Christ est que nous ne devons avoir aucune confiance dans la chair, mais il y a également un côté positif. Voici l'autre côté. Si nous ne devons mettre aucune confiance dans notre chair, nous devons mettre toute notre confiance dans le Seigneur. C'est cela ce que signifie mettre notre confiance dans le Seigneur Jésus-Christ.

                    Laissez-moi vous partager quelques mots au sujet du fait de demeurer. Je ne connais pas le grec, mais loué soit Dieu pour les livres que je possède qui mettent tout cela en anglais. Ils me disent ce que le grec signifie et je leur fais confiance. Le mot demeurer en grec est « meno » et cela signifie simplement rester continuellement.

                    Vous voyez, lorsque vous avez mis votre confiance dans le Seigneur Jésus, vous avez été placé en Christ; eh bien, restez là où Il vous a mis, c'est si simple ! Cela ne sera jamais plus dur que le moment où vous avez mis votre confiance dans le Seigneur. Restez simplement là. Restez en Christ. Vous avez été placés en Christ et cela ne sera jamais plus difficile que cela. Le Seigneur est le vrai cep. Même si vous vivez jusqu'à 105 ans, la seule façon par laquelle vous produirez du fruit est à travers le cep. Nous devons simplement demeurer là.

                     Voici un passage qui m'a été plus utile qu'aucun autre à comprendre ce que signifie demeurer en Christ. C'est Jean 6:56 qui dit: « Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et je demeure en lui. » « Manger ma chair » cela  ressemble à du cannibalisme. « Boire mon sang » cela ressemble à du vampirisme. Oui cela y ressemble et c'est pour cette raison que nous lisons que lorsque Jésus a dit cela de nombreux disciples sont partis parce que c'était des paroles difficiles. Mais il faut que vous vous remémoriez le contexte. C'était le discours au sujet du pain de vie. Juste après avoir donné à manger aux 5000 hommes, Jésus a expliqué qu'Il est le pain de vie et qu'Il est la boisson de la vie.

                    Lorsqu'il est parlé de « manger ma chair et boire mon sang », vous devez comprendre que cela n'a rien à voir avec le repas du Seigneur. Il ne parle pas du tout de cela. Cela n'a rien à voir avec le fait de se remémorer le Seigneur.

                     La réalité est qu'il est en train de parler de Lui-même en tant que pain de vie. Jean 6:35 dit: « Jésus leur dit: Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n'aura jamais faim, et celui qui croit en moi n'aura jamais soif. » Avoir faim et manger vont ensemble et avoir soif et boire vont ensemble. Qu'est-ce que cela signifie que de manger la chair du fils de l'homme? Cela signifie venir à Lui. Qu'est-ce que cela signifie que de boire son sang ? Celui qui croit en Jésus n'aura jamais soif. Qu'est-ce que cela signifie que d'habiter ? Chaque fois que je vais vers Jésus, chaque fois que je crois en Jésus, je mange sa chair et je bois son sang.

                    Demeurer n'est pas difficile. Demeurer c'est rester là où vous êtes. Il vous a déjà mis en Christ alors restez là-bas. Venez à Lui. Lorsque quelque chose arrive dans votre vie alors courez vers Jésus. Il y a quelque chose que vous ne comprenez pas, alors croyez en Jésus. Il est écrit que nous devons boire son sang parce que c'est en lien avec l'œuvre achevée. C'est une œuvre accomplie.

                    Il y a des personnes qui font la différence entre le repos de la foi et le combat de la foi. Qu'est-ce que le repos de la foi? C'est croire que Jésus a déjà accompli tout ce dont j'ai besoin pour le passé, pour le moment présent, pour le futur et pour les jours de l'éternité à venir. C'est déjà fait et je crois cela. C'est cela le repos de la foi.

                    Mais qu'est-ce que le combat de la foi alors? Le combat de la foi c'est préserver fermement le repos de la foi. Je suis triste de dire que la plupart de votre opposition viendra de la part de croyants. Si vous dites: « Je crois que Jésus-Christ a déjà accompli tout ce dont j'ai besoin pour le passé, pour le moment présent, pour le futur et pour les jours de l'éternité à venir », vous verrez comment certains s'élèveront contre vous. Demeurer en Christ signifie simplement rester là. Cela signifie venir à Jésus. Cela signifie croire en Jésus.

                    Quelqu'un a un jour demandé à Hudson Taylor: « Est-ce que vous savez tout le temps lorsque vous demeurez en Christ? » Quelle grande question ! J'aime sa réponse. Il a répondu de cette façon: « Hier j'ai été invité dans la maison d'un ami. Nous avons eu un temps de partage et de communion autour du Seigneur ensemble. Et c'est passé si vite que nous avons raté l'heure. Comme je désirais partir, mon ami m'a demandé si je ne désirais pas rester chez lui pour le soir et passer la nuit dans la chambre d'hôte. Je suis donc resté dans la maison de mon frère. Pourtant je n'étais pas tout le temps conscient d'être chez mon ami parce que pour au moins sept heures j'ai dormi. J'étais inconscient, mais je sais que j'ai demeuré chez lui. Il n'y a jamais eu de moment où je ne pensais pas demeurer dans la maison de mon ami. » Puis il soulignait cela: « Vous ne saurez pas tout le temps lorsque vous demeurez en Christ mais vous saurez tout le temps lorsque vous ne demeurez pas. »

                    Comment est-ce que vous saurez lorsque vous ne demeurez pas ? Eh bien c'est lorsque vous mettez votre confiance en vous. Vous savez lorsque vous demeurez dans le Seigneur. Vous savez si vous vous êtes donnés à Jésus. Vous savez si vous mettez votre confiance en Lui. C'est cela que signifie demeurer. C'est rester là où vous êtes, c'est constamment venir à Jésus et croire en Jésus.

                    Notre troisième question est : qu'est-ce que la vie? Encore une fois, le verset 15:2 parle de fruit, la fin du verset 15:2 parle de plus de fruit, le verset 15:5 parle de beaucoup fruit et le verset 15:16 dit: « que votre fruit demeure. » Si je viens continuellement à Jésus je porterai du fruit.

                    Laissez-moi essayer de définir ce que Jésus voulait dire par fruit. Lorsque les chrétiens parlent de fruit, ils ne pensent pas tout le temps à la même chose. Certaines personnes pensent à quelque chose et d'autres à quelque chose d'autre. Lorsque les gens vous demandent si vous êtes un chrétien qui porte du fruit ce qu'ils désirent réellement dire est: « Est-ce que vous emmenez les gens à Christ? Êtes-vous un évangéliste? Êtes-vous un missionnaire? Êtes-vous un gagneur d'âme? »

                    Si vous ne conduisez pas de gens à Christ, certains diront que vous ne portez pas de fruit. Je pense que cela vient d'une incompréhension de Psaume 126:5-6 qui dit: « Ceux qui sèment avec larmes moissonneront avec chants d'allégresse. Celui qui marche en pleurant, quand il porte la semence, revient avec allégresse, quand il porte ses gerbes. » Certains compositeurs de chants ont associé cela au fait de « moissonner des âmes ». Mais dans le Psaume 126, il ne s'agit pas de larmes causées par la passion des âmes. Il s'agit de larmes de repentance. Ils ont péché contre Dieu, reviennent de Babylone et récoltent la moisson liée à leur repentance. De nombreuses personnes pensent donc qu'il s'agit d'âmes.

                    Il est intéressant de voir que le mot fruit est utilisé 67 fois dans le Nouveau Testament. Mais il n'y a qu'une référence au fait de gagner des âmes. C'est dans Romains 1:13 qui dit: « Je ne veux pas vous laisser ignorer, frères, que j'ai souvent formé le projet d'aller vous voir, afin de recueillir quelque fruit parmi vous, comme parmi les autres nations; mais j'en ai été empêché jusqu'ici. » Vous voyez, il appelle cela le fruit. Paul utilise une fois la notion que le fruit peut être le fait de conduire des gens à Christ. Mais je ne pense pas que c'est cela que Jésus avait à l'esprit lorsqu'Il parle de demeurer en Lui. Cela inclut cela mais je pense qu'Il avait quelque chose d'autre à l'esprit.

                    D'autres chrétiens disent que le fruit fait bien entendu référence à Galates 5:22-23 qui dit: « Mais le fruit de l'Esprit, c'est l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance; la loi n'est pas contre ces choses. » Cela fait partie du fruit mais je ne pense pas que c'est cela que notre Seigneur Jésus avait à l'esprit en Jean 15.

                    Quelqu'un d'autre dira peut-être que cela fait référence à Matthieu 7:16-20 qui dit: « Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des chardons? Tout bon arbre porte de bons fruits, mais le mauvais arbre porte de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un mauvais arbre porter de bons fruits. Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits est coupé et jeté au feu. C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. » Certains disent que le fruit fait référence aux caractéristiques d'une vie. C'est la façon dont une personne vit, c'est son œuvre.

                      Encore une fois je pense que cela inclut la mission, le fruit de l'esprit et notre comportement, mais je crois que cela signifie autre chose. Dans son livre « DEMEURER EN CHRIST », Andrew Murray fait ce commentaire: « La parabole nous enseigne la nature de cette union. La connexion entre le sarment et le cep est vivante. Une union externe et temporaire ne suffira pas, aucune œuvre de l'homme ne peut affecter cette union, le sarment, qu'il soit original ou greffé, ne vit qu'au travers de l'œuvre du créateur en vertu de laquelle la vie, la sève, la nourriture et le fruit du cep se communiquent eux-mêmes au sarment. Les feuilles, les bourgeons et les tiges du sarment sont les feuilles, les bourgeons et les tiges du cep. C'est la vie de la vigne qui pousse pour parcourir son chemin jusque dans le sarment.

                    En d'autres termes qu'est-ce que le fruit? C'est la vie du cep, c'est la vie de Christ manifestée dans le sarment au travers du fruit. J'ai un jour lu ce commentaire: « le fruit est l'endroit où la semence est conçue. » En d'autres terme le fruit porte la vie. Tout le sujet est la vie. Quand est-ce que le fruit est mûr? La réponse est : lorsque la semence est prête, puis il tombe sur le sol.

                    Est-ce que vous comprenez pourquoi cela est si essentiel à comprendre? C'est parce que la plupart des chrétiens font semblant. La plupart ont une justice d'arbre de Noël. Si vous faites semblant, si c'est du plastique, si ce n'est pas réel, si c'est simplement une habitude, alors il n'y a pas de vie là-dedans. Tout le point important est que nous devons demeurer en Christ pour qu'il y ait la vie. Avez-vous déjà entendu cette phrase ? Une personne peut compter le nombre de graines dans une pomme. Mais il n'est pas possible de compter le nombre de pommes dans une graine. Pensez à cela. Qui est Christ? Il est le vrai cep. Qu'est-ce que la foi? La foi c'est demeurer en Christ le cep. Et qu'est-ce que la vie? La vie est le fruit qui vient lorsque nous demeurons en Christ.

                    J'aimerais juste terminer en disant: « Ne regardez pas au fruit. » Le fruit est un sous-produit. Ce n'est pas un objectif. Le fruit ne vient pas chez ceux qui recherchent le fruit. Le fruit vient chez ceux qui regardent à Christ. Cela était vrai lorsque j'ai pour la première fois mis ma confiance dans le Seigneur. Cela était vrai pendant les longues années où j'ai servi le Seigneur et cela est encore vrai aujourd'hui.

                    Psaume 92:14 dit: « Ils portent encore des fruits dans la vieillesse, Ils sont pleins de sève et verdoyants, » Lorsque j'ai pour la première fois mis ma confiance en Jésus, j'ai été placé en Christ. Et tout ce que vous avez à faire est de rester là où vous êtes. Si vous vivez jusqu'à cent ans cela ne sera jamais plus difficile que de venir à Jésus et de croire en Jésus et se remettre à Jésus. Si je continue de faire cela alors je vieillirai en portant du fruit.

                   Terminons avec une prière que l'on trouve en Ésaïe. Ésaïe 37:31 dit: « Ce qui aura été sauvé de la maison de Juda, ce qui sera resté poussera encore des racines par-dessous, et portera du fruit par-dessus. » Quelle merveilleuse vérité ! Que nous puissions prier cela ! Seigneur accorde-nous de pousser des racines par-dessous et des fruits par-dessus.

Prions:

                    Père nous Te remercions tellement pour Ta parole. Comme c'est simple de juste demeurer en Christ. Nous désirons faire partie de ce reste à qui il poussera encore des racines par-dessous, et qui portera du fruit par-dessus. Nous ne désirons pas jouer à un jeu. Nous ne désirons pas simplement être religieux. Nous désirons la vie. Tu as écrit ces choses pour que nous sachions qui est Jésus, pour que nous sachions ce qu'est la foi et ce qu'est la vie. Merci d’être le vrai cep. Rends-nous capables de demeurer en Toi pour que nous puissions porter du fruit et que notre fruit puisse demeurer. Nous Te le demandons dans le nom de Jésus. Amen.


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