lundi 25 avril 2016

(11) La dispensation du mystère T. Austin-Sparks (volume 2)

Préface de la deuxième édition


                 Durant l'année 1939, nous avons publié deux volumes sur La dispensation du mystère. Le volume 1, le plus important des deux, a couvert un domaine plus large sous le titre Toutes choses en Christ. Ce dernier a été réimprimé et réédité et est toujours disponible. Le volume 2 fut plus spécifique en ce qui concerne le ministère de Paul et l’Église. Ce second volume était épuisé depuis un certain temps, et bien que nous ayons eu beaucoup de demande à son sujet, il y a eu une retenue inhabituelle à le réimprimer sous sa forme originale. Mais il y a eu un fardeau croissant de mettre par écrit l'essence de ce ministère particulier du "Mystère" et, sous cette pression que nous estimons de Dieu nous avons rédigé le présent volume qui, bien que modifié à plusieurs égards par rapport au précédent volume 2, est une focalisation de cette "Révélation" accordée à l'apôtre. Dans la présence irrésistible d'un si grand dévoilement, ce serait une chose impossible de donner une présentation adéquate et, bien que tellement chargés et pressés, nous éprouvons finalement un profond sentiment d'échec. Nous ne pouvons faire que "jeter à la surface des eaux" et croire qu'en tant que message de Dieu en un temps opportun, il peut toucher quelques cœurs préparés. Ce n'est pas une exposition dont on a besoin, mais d'une révolution semblable à celle qui a eu lieu chez l'apôtre quand "il plut à Dieu de révéler en lui son Fils." Que la prière contenue dans Ephésiens 1:17-21 soit exaucée dans la cas de beaucoup de lecteurs.

Forest Hill, Londres
T. Austin-Sparks  1966


Chapitre 11

CONCLUSION. LA BASE DE TOUT

                    Ayant indiqué le but inclusif, nous ne pouvons pas terminer sans une insistance spéciale supplémentaire sur la base inclusive. La question qui se posera dans la pensée de la plupart des personnes est la suivante : Comment obtiendra-t-on tout ceci dans l’Église, les églises et l'individu ? Il y a une réponse, mais elle nous mettra au défi jusqu'au tréfonds de nous-mêmes et en chaque point de nos vies. Beaucoup de choses -- peut-être tout -- dépendront de l'importance du sérieux dont nous sommes concernés par le dessein de Dieu, et donc de la manière dont nous sommes prêts à rejeter tout préjugé, toute superficialité, tout scepticisme, toute familiarité, et, peut-être, nos traditions. C’est l'universel recours des apôtres. Les choses en leur temps étaient-elles autrement que ce qu'elles devaient être ? Y avait-il dans l'église à Rome une condition qui demandait un formidable correctif tel que cette grande épitre à leur adresse ? Y avait-il à Corinthe un état de choses -- des divisions, des manifestations de la chair, des dissensions et pire encore, réclamant un correctif tel que la première épitre à l'église dans cette ville ? Y avait-il un mouvement naissant de réprobation de la grâce pour le légalisme avec toute la conséquence de la perte de la gloire, en Galatie ? Y avait-il une "mouche dans la belle huile du parfumeur" à Philippe ? Y avait-il une menace de fausse spiritualité dans la forme de mysticisme, à Colosse ? Oui ! Tout ceci et d'autres choses encore qui menaçaient le témoignage des églises et leur influence dans le monde. Les apôtres n'ont pas excusé cela, ni trouvé des circonstances atténuantes, ni l'ont accepté. Toute leur attitude fut : "Ces choses ne doivent pas être là". Comment ont-ils abordé ces situations ? Avaient-ils une base commune et un moyen commun d'aborder cela et d'y remédier ? Oui, ils en avaient un ! C'était le même dans chaque cas

                    A Rome, c'était : Romains 6:3-10 ; 12:1-2
                    En Galatie :  Galates 2:20 ; 5:24 ; 6:14
                    A Philippes : Philippiens 2:5-8
                    A Colosses : 2:11-12 ; 3:3

                   Eh bien, là c'est évident, clair et positif : la Croix de Jésus-Christ, amenée par le Saint-Esprit, juste à la racine et au fondement de la vie de chaque croyant. Une crise fondamentale, et par la suite une œuvre intérieure et une œuvre extérieure. "Nous", "Vous", "Je" -- ce sont des pronoms qui demandent une application directe. Les chrétiens croient au Saint-Esprit. Ils sont très nombreux à désirer connaître le Saint-Esprit comme une réalité et une puissance dans leur vie. Mais il faut réellement comprendre et reconnaître que le Saint-Esprit est consacré et marié à la Croix. Sa venue a demandé l’œuvre de la Croix. C'est simplement après la représentation symbolique de la Croix dans la mort, l'ensevelissement et la résurrection avec Christ par le baptême -- ainsi compris -- que le Saint-Esprit a pris Sa place en manifestation de puissance dans la vie des premiers croyants. Parce que le pivot de toute chose que la Croix était censé traiter, est la vie du moi, le principe du moi, ce que le Nouveau Testament appelle la "chair", le Saint-Esprit conduit ceux qui se trouvent sous Son gouvernement dans les expériences qui sont calculées pour exposer et amener à la Croix la vie du moi de l'enfant de Dieu. C'est une part fondamentale et inséparable de l'activité du Saint-Esprit pour rendre efficace et réelle la signification de la Croix.

                     Ceci ne plait pas à la chair, mais c'est la porte d'entrée de la plénitude spirituelle, et plus la Croix agit profondément, plus la mesure de vie de résurrection, de la puissance et de la lumière est grande. Ceci touche tout le domaine et la portée de l'autorité de Satan. La puissance contre lui est inséparable de la Croix. Donc, il fera tout ce qui est possible pour diminuer la valeur de la Croix, la mettre de côté, la rabaisser et la discréditer. La Personne de Christ et la Croix de Christ ont été le terrain de la plus amère controverse dans l'histoire du christianisme. Bien sûr, ils sont en réalité une seule et même chose. C'est la Personne qui donne à la Croix sa signification et sa valeur réelle, et c'est la Croix qui fait valoir et justifie la Personne; pourvu que par la Croix, il soit fait allusion à la mort, à l'ensevelissement et à la résurrection pour la gloire. Les Écritures citées précédemment et beaucoup d'autres passages rendent très clair que la Croix de Christ est quelque chose de plus qu'un évènement historique qui eut lieu, il y a bien longtemps. C'est quelque chose qui doit devenir très réel dans l'expérience, et pas seulement dans la doctrine, du chrétien. Mais qui pourrait survivre à la Croix dans ce qu'elle a signifié dans le cas de Jésus-Christ ? Elle l'a déchiré, dévasté et affligé, âme et corps, cœur et pensée. Quant à Lui, ce fut un rejet dans les ténèbres du dehors et un abandon. Toute l'agonie éternelle fut concentrée dans quelques heures et dans un dernier moment terrible. Il n'y a aucune autre créature dans l'univers de Dieu, qui pouvait traverser cela et survivre. Rendons grâce à Dieu, il n'est demandé à aucune autre créature de parcourir ce chemin : Il y est allé pour nous. Et cependant, il y a un aspect de cela qui nous concerne : "...devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort..." (Romains 6:5) et "portant toujours avec nous dans notre corps la mort de de Jésus..." (2 Corinthiens 4:10) et "...la communion de ses souffrances..."; une participation à la coupe qu'Il a bue jusqu'à la dernière goutte. Cette œuvre de Sa mort dans l’Église et dans le croyant sera progressive. La loi de la nature, qui est simplement une autre façon de parler de la loi de Dieu, est plus de vie, plus de fruit, plus de croissance, par la réapparition périodique de l'hiver et du printemps, des expériences de mort et de vie qui alternent chaque cycle en vue d'un accroissement. C'est la loi de la Croix (Jean 12:24). Dieu n'est pas un Dieu qui croit en des théories. Il est immensément pratique

                    L'un des plus grands ennemis de la plénitude est la superficialité. C'est un âge de "bénéfices immédiats", de gains faciles, du moindre ennui, de l'obtention de tout par un effort, un ennui et un prix les plus petits possibles. La profondeur est une dimension perdue. La résistance est une qualité négative. C'est la raison pour laquelle Dieu permet des guerres et des bouleversements de la nature et des difficultés. On entrera au ciel qu'à travers de la tribulation -- la tribulation est le principe de la Croix que Dieu maintient devant les yeux des hommes. Ce seront ceux qui ont part à Son travail d'enfantement qui auront part à Son règne;

T.A.S.

samedi 23 avril 2016

(10) La dispensation du mystère T. Austin-Sparks (volume 2)




Préface de la deuxième édition

                 Durant l'année 1939, nous avons publié deux volumes sur La dispensation du mystère. Le volume 1, le plus important des deux, a couvert un domaine plus large sous le titre Toutes choses en Christ. Ce dernier a été réimprimé et réédité et est toujours disponible. Le volume 2 fut plus spécifique en ce qui concerne le ministère de Paul et l’Église. Ce second volume était épuisé depuis un certain temps, et bien que nous ayons eu beaucoup de demande à son sujet, il y a eu une retenue inhabituelle à le réimprimer sous sa forme originale. Mais il y a eu un fardeau croissant de mettre par écrit l'essence de ce ministère particulier du "Mystère" et, sous cette pression que nous estimons de Dieu nous avons rédigé le présent volume qui, bien que modifié à plusieurs égards par rapport au précédent volume 2, est une focalisation de cette "Révélation" accordée à l'apôtre. Dans la présence irrésistible d'un si grand dévoilement, ce serait une chose impossible de donner une présentation adéquate et, bien que tellement chargés et pressés, nous éprouvons finalement un profond sentiment d'échec. Nous ne pouvons faire que "jeter à la surface des eaux" et croire qu'en tant que message de Dieu en un temps opportun, il peut toucher quelques cœurs préparés. Ce n'est pas une exposition dont on a besoin, mais d'une révolution semblable à celle qui a eu lieu chez l'apôtre quand "il plut à Dieu de révéler en lui son Fils." Que la prière contenue dans Ephésiens 1:17-21 soit exaucée dans la cas de beaucoup de lecteurs.

Forest Hill, Londres
T. Austin-Sparks  1966

Chapitre 10

LE BUT QUI ENGLOBE TOUT

"jusqu'à ce que nous parvenions tous  à ... la mesure de la stature de la plénitude du Christ" ( Éphésiens 4:13; version Darby)

                 Tout, dans cette épitre, avant et après la déclaration, a son centre sur cette clause. Vous posez-vous la question : "A quoi se rapporte toute cette épitre ?" La réponse tient en quatre mots : "la plénitude de Christ". Les deux emplois de ce mot "plénitude" par l'apôtre dans cette épitre, résument non seulement tout l'épitre mais présentent la chose la plus merveilleuse et la plus remarquable dans ce merveilleux document et même la chose la plus merveilleuse et la plus remarquable dans toute la Bible. Au chapitre un, au verset vingt-trois, la déclaration stupéfiante est que l’Église, qui est le Corps de Christ, est "la plénitude de celui qui remplit tout en tous". Cela semble clairement dire que Christ ne peut plus être complet en tant que Tête sans Son corps pour le compléter : qu'Il a besoin de Son corps et qu'Il dépend de Son corps pour la réalisation de Lui-même et pour Sa libre expression. En étant encore plus minutieux : Il "remplit tout en tous" et cependant Il a besoin de Son corps en vue de réaliser Son action de remplir. Le corps est la plénitude, le parachèvement de Lui-même. Dans le chapitre quatre, au verset treize, la finalité de cette vérité est poussée dans une direction vers un point culminant. "Jusqu'à ce que nous parvenions tous" est associé à une provision de fonctions aux aspects variés. Nous avons l'information que, lors de Son retour au ciel -- "...étant monté dans les hauteurs..." --  aussitôt, le Seigneur Jésus "...a fait des dons aux hommes". Ce furent des dons personnels ou des dons en tant que personne, et ce furent des hommes emmenés captifs par Lui. Mais ces hommes ont été l'expression de fonctions variées : "des apôtres, des docteurs des évangélistes, des pasteurs et docteurs" -- des fonctions différentes, à chacun "la grâce a été donnée selon la mesure de leur don", mais tous ensemble liés et stimulés par un seul objectif. L'apôtre -- qui renferme en lui les trois autres ministères (pasteur et docteur étant une seule fonction) -- et ceux-ci constituent un seul ministère aux fonctions étroitement reliées entre elles et interdépendantes. Ceux-ci ne sont pas différentes "écoles" ou catégories travaillant à part, mais seulement différents aspects ou fonctions d'un seul corps. il doit y avoir une reconnaissance mutuelle, une évaluation mutuelle et une coopération mutuelle. La séparation de ces fonctions ne peut qu'entraîner une condition de déséquilibre. Un manque d'équilibre a toujours pour résultat de la faiblesse et une perte. Accorder une importance déséquilibrée à l'évangélisation ne peut que donner des chrétiens immatures. Accorder une importance hors de proportion à l'enseignement peut avoir comme conséquence l'introversion qui est à l'opposé de l'intérêt objectif pour le salut des hommes.

                    Dans une assemblée locale, constituée par le Saint-Esprit, toutes ces fonctions doivent être présentes pour sa pleine croissance. Ceux qui exercent le ministère doivent connaître quel est leur don particulier, leur grâce et leur onction particulières. Et l'assemblée doit également le savoir. Les choses sont amenées dans la confusion lorsqu'il y a une tentative d'être et de pratiquer autre chose que ce à quoi l'onction est destinée. Quelles situations pathétiques et même tragiques se produisent  lorsque des hommes essaient d'être ce pour quoi ils ne sont pas oints ! Un conducteur doit être manifestement oint pour cette fonction, et l'onction doit être acceptée et reconnue. La même chose doit être vraie de toutes les autres parties de l'unique ministère. Mais chaque don personnel doit -- et c'est absolument impératif -- maintenir en vue le seul but inclusif et y contribuer nettement, à savoir, "la plénitude de Christ", parce que c'est "une mesure du don de Christ". La question peut être soulevée quant à savoir quelle est notre fonction particulière. La réponse en général sera, bien évidemment, que nous découvrons que le Saint-Esprit nous "charge d'un fardeau" et nous exerce dans un domaine particulier, tandis que nous cherchons à être un membre responsable du corps, dans l'église locale. Remarquez : ceci n'est pas officiel. C'est-à-dire, ce n'est pas en étant désigné par des hommes, ou par notre présomption, mais en étant exercé, d'une manière spontanée et volontaire, à être en souci pour les intérêts de Christ dans Son Corps. Le Seigneur garde Son Corps et ses membres exerçant le ministère, de la scène pathétique des ministères qui ne sont pas la projection de "Il a donné..." Il a donné, non pas l'homme a choisi, a désigné, ou "a donné l'accès à l'estrade" à l'un quelconque qui voulait saisir l'occasion. L'action de "donner" du Seigneur exalté, est sélective,spécifique et délibérée.

                   Nous devons ici mentionné quelque chose de très précieux et de très utile à cet égard, dans la procédure néotestamentaire. Cela est indiqué dans la première épitre à Timothée, au chapitre quatre et au verset quatorze, et c’est implicite dans d'autres passages variés. "Ne néglige pas le don qui est en toi, et qui t'a été donné par prophétie avec l'imposition des mains de l'assemblée des anciens (en anglais : l'assemblée des presbytes)". Cette assemblée ne signifie pas nécessairement ici celle d'apôtres particuliers, mais sûrement celle de la première épitre de Paul à Timothée. Au chapitre cinq verset dix-sept nous lisons : "Que les anciens dirigent bien..." C'est vrai, Paul a parlé "du don de Dieu que tu as reçu par l'imposition de mes mains" ( 2 Timothée 1:6). Il semblerait clair qu'à certains moments, il y a eu un temps de prières pour les membres du corps de Christ, et dans ce temps de prière, le Saint-Esprit a contraint de demander une certaine qualification particulière par laquelle les personnes concernées contribueraient de manière spécifique au ministère dans le corps. Ailleurs, Paul a exhorté Timothée à  "faire l'oeuvre d'un évangéliste, à bien remplir son ministère" (2 Timothée 4:5). A Archippe, il envoya  un message particulier : "...Prends garde au ministère que tu a reçu dans le Seigneur afin de bien le remplir" (Colossiens 4:17). Ce serait une bonne choses si tous les ministères étaient le résultat d'une telle action spécifique dans la prière ! Il y aurai une beaucoup plus grande approche de "la plénitude de Christ" et beaucoup moins de "sagesse (ou autre) des hommes", de ce qui est inefficace et peu fructueux.    

                      Notre passage, dans Éphésiens quatre au verset treize, indique que le corps, qu'il soit universel ou localement représenté, doit, par les ministères, faire des progrès en vue de la plénitude finale. Les mots sont : "...le développement du corps de Christ". Le mot "édification" de nos versions peut induire en erreur parce qu'il transmet l'idée que cela concerne la tête. Étant donné qu'il s'agit d'une croissance corporative, cela doit être vrai, assurément, de chaque membre. Tandis que Paul mélange ses métaphores, à un certain moment il parle du Temple et à un autre du corps, il finit par opter pleinement pour le corps en tant qu'homme parvenu à l'âge adulte, et ce qu'il veut dire par développement est défini au chapitre quatre verset quatorze : " ainsi, nous ne serons plus des enfants..." Il s'agit de la transition de l'enfance, dans laquelle les personnes concernées doivent toujours être l'objet de soins et, comme des enfants, elles attirent tout le temps l'attention vers elles, à un état où la personne peut assumer une responsabilité spirituelle et prendre son des autres, avec le souci désintéressé pour les autres membres du corps. Il s'agit de parvenir à une mesure croissante de Christ.   

                     "jusqu'à ce que ..." signifie progrès sur progrès; "...nous parvenions tous..." est l'objectif corporatif; "...à la plénitude de Christ" -- le but est atteint. Au chapitre quatre du verset dix au verset quinze, nous sommes ramenés à l'élection, à l'appel et à la vocation, à la conduite et à la marche appropriées, et plus loin au conflit et à la demande de "tenir ferme". Tout se rapporte à "parvenir à la plénitude de Christ" et tout converge vers cela.





vendredi 22 avril 2016

Lévitique 17:11 : Le sang du sacrifice

11 Car l’âme de la chair est dans le sang. Je vous l’ai donné sur l’autel, afin qu’il servît d’expiation pour vos âmes, car c’est par l’âme que le sang fait l’expiation. (Lévitique 17)

                    Nous pensons souvent à notre purification et à notre rachat en évoquant la valeur du Sang et de son action sur nos vie.
 
"....et le sang de Jésus nous purifie de tout péché" ; "si nous confessons nos péchés.... et le sang de son Fils Jésus nous purifie de toute injustice (iniquité)" (1 Jean 1:7,8)

              C'est beau, c'est le fondement de notre rachat par le Sang de l'alliance et la provision de grâce pour nous tenir toujours dans une vie purifiée. C'est le fondement de la nouvelle alliance dans le Sang de Jésus, Agneau immolé pour le rachat de son peuple. Mais lorsque nous lisons ce verset du Lévitique nous comprenons que c'est l'âme qui est dans le sang, donc la vie dans le sang, qui, répandue sur l'autel par le sacrifice, est le moyen d'expiation de nos fautes. C'est la vie pure sacrifiée sur l'autel qui est la rançon pour celui qui l'offrait. C'est très simple et on n’associe pas souvent le sang et la vie, l'âme qui est dans le sang. Le sang répandu sur l'autel, (donc la vie) dans l'ancienne alliance, s'il était agréé de Dieu, justifiait celui qui offrait ce sacrifice et il pouvait se tenir dans la présence divine sans aucune crainte de jugement. Mais cette vie était perdue à jamais et il fallait toujours recommencer pour chaque faute : une nouvelle vie sur l'autel.

                   Pour nous, nous avons aussi le bénéfice de cette vie offerte pour nous racheter. Cette vie agit toujours en nous. Nous trouvons dans ce passage de Romains (5:9-10) le Sang et la vie. Nous retrouvons sous une autre forme l'idée du sang et de la vie :

9  A plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère.
10  Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie.
                   
                    Le Sang de notre Seigneur nous a justifiés devant Dieu. La mort du Juste qui a pris toutes nos transgressions, nos péchés, notre iniquité a été le moyen par lequel Dieu a accompli Sa justice en condamnant le Juste pour des injustes. "C'est lui (Jésus) que Dieu a destiné comme moyen d'expiation pour ceux qui auraient foi en son sang (la mort), afin de montrer sa justice....il (Dieu) a voulu montrer sa justice (la mort de Jésus, notre substitut) tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus;" (Romains 3:25, 26) Nous sommes justifiés par la mort de Christ qui est la nôtre en même temps, si nous le croyons (la foi). Nous sommes réconciliés par la mort de Son Fils, étant réconciliés nous serons sauvés par sa vie. Il ne s'agit pas ici du salut éternel mais de la vie de Christ en nous par le Saint-Esprit qui nous donne, dans l'obéissance, la victoire sur notre "moi" qui veut diriger notre vie sur cette terre en nous rendant esclave de nos envies et passions qui sont contraires à notre nouvelle nature en Christ. C'est magistralement décrit par Paul dans Galates 2:20 :

20 J’ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi.

                    Paul décrit sa vie réelle en Christ. L'apôtre devient participant de la vie divine comme l'a écrit Pierre dans sa deuxième lettre, par la soumission de sa volonté à la vie de Christ en lui, et par l'obéissance à l'Esprit de Christ en lui qui devient sa vie véritable. Comme l'a écrit W. Nee, il échange sa vie contre celle de Christ en lui. Paul n'améliore pas sa vie, il l'échange. Cette vie échangée devient sienne (nôtre) puisque c'est lui (nous) qui la manifeste(ons). C'est un exemple pour nos vies et c'est le fondement d'une vie chrétienne normale. Ailleurs dans cette même lettre aux Galates, il écrit :

16  Je dis donc: Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair.
17  Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez.


                        Paul décrit parfaitement le combat qui existe en chacun de nous -- et qui, sûrement, existait aussi en lui -- en nous donnant l'assurance que nous pouvons vivre ainsi, par l'obéissance à l'Esprit qui habite en nous. Cet Esprit est l'Esprit de Christ (Romains 8:9). Il ne s'agit pas ici que des péchés mais de tout ce qui peut entraver ou gêner notre marche dans le Seigneur. Il y a tellement de futilités, de loisirs, de multiples séductions dans ce monde qui peuvent nous détourner de notre communion. Tout ce qui peut prendre trop de place dans notre cœur doit être répudié par la vie de l'Esprit de Christ en nous afin de maintenir cette communion constante et être attaché au Cep. Je ne veux pas dire que nous devons laisser toutes ces choses (loisirs, moments de détente, de jeux etc..), mais la priorité doit être de rester uni à Christ. Il faut parfois choisir entre un moment de loisir qui est très bon pour notre plaisir et une pression de l'Esprit qui nous demande de visiter un malade, ou d'aller à une réunion ou autre action qui nous enlève notre moment de détente ou de décompression !

                    Je pense que Pierre en commençant sa première lettre nous encourage d'une façon  extraordinaire lorsqu'il déclare :

2  et qui sont élus selon la prescience de Dieu le Père, par la sanctification de l’Esprit, afin qu’ils deviennent obéissants, et qu’ils participent à l’aspersion du sang de Jésus-Christ: que la grâce et la paix vous soient multipliées!  ( 1 Pierre 1)

                 Nous sommes élus selon la prescience du Père. Paul déclare la même chose dans Éphésiens 1 et il le développe d'une façon radicale, en nous menant par la lecture de cette lettre dans ce qui était prévu avant la fondation du monde jusqu'à la finalité de toutes choses en incluant le temps présent. Il est bon de lire cette lettre avec cette vision qui a été révélée à Paul par des "paroles ineffables qu'il n'est pas permis à un homme d'exprimer."

                  Nous sommes élus par la sanctification de l'Esprit. C'est beau et c'est le sacrifice de Christ qui a pu permettre le mouvement de l'Esprit qui nous a séparés de ce monde en nous délivrant du pouvoir des ténèbres. Il nous a transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé, en qui nous avons la rédemption et le pardon des péchés. C'est la glorieuse vérité de Colossiens 1:13.

                    Nous sommes élus pour l'obéissance et pour participer à l'aspersion du Sang de Jésus-Christ. Cette obéissance est un peu le gros morceau pour chacun d'entre nous. Il nous arrive quelque fois de désobéir, parfois inconsciemment, mais aussi délibérément, ce qui est plus grave. Dieu a prévu ces manquements car nous sommes élus pour participer à l'aspersion du Sang de Jésus-Christ. Nous sommes sous le sacrifice perpétuel de Christ préfiguré par le sacrifice du matin et du soir dans le tabernacle et plus tard dans le temple et décrit dans le livre de l'Exode. (Exode 29:38-46)

                      L'âme qui est dans le sang donnée sur l'autel est le moyen de l'expiation pour nos âmes. La vie de ces sacrifices était définitivement perdue, mais celle de notre Seigneur est toujours active car la mort n'a pas pu le retenir et cette vie est pour nous, agissante dans nos cœurs par la puissance de l'Esprit de Dieu qui est l'Esprit de Christ. C'est la grâce de Dieu, Sa provision pour le salut de nos âmes ! Gloire à Dieu !.....Mais nous devons obéir à la vie de Christ en nous, c'est la seule et unique condition pour jouir de cette vie, car :

30 ....c’est par lui (Dieu) que vous êtes en Jésus-Christ, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification et rédemption,

                    Si nous obéissons à cette vie de Christ que Dieu a mis en nous, nous avons la sagesse nécessaire pour affronter les situations de nos vies qui sont parfois tellement délicates. Nous sommes justifiés car cette justice habite en nous. En effet, "....Dieu en envoyant à cause du péché, son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché, a condamné le péché dans la chair, et cela pour que la justice prescrite par la la loi soit accomplie en nous, qui marchons non selon la chair, mais selon l'Esprit". C'est beau ! (Romains 8:3-4) C'est radical ! C'est l'amour de Dieu, notre Père, pour nous. La vie du Ressuscité habite en nous, donc c'est la sanctification qui est agissante en nous pour porter du fruit à l'extérieur, et surtout pas le contraire ! Autrement c'est du légalisme, si nous nous efforçons de nous sanctifier nous-mêmes. Et la rédemption habite en nous ! Pour vivre de cette vie de Christ en nous avec toutes ces bénédictions, une seule chose est demandée : l'obéissance !

                    Nous sommes la propriété d'amour de Dieu par Christ car le Seigneur "s'est acquis l'Église par son propre Sang" (Actes 20:28) C'est la compassion de Dieu qui a envoyé Son Fils pour nous racheter de notre vieille vie car "nous étions morts par nos fautes et par nos péchés" (Éphésiens 2:1). C'est aussi un effet bénéfique du Sang de notre Agneau divin.

                    Nous sommes réconciliés avec Dieu par le Sang de Jésus parce que nous sommes justifiés, mais aussi 

"nous sommes devenus proches par le Sang de Jésus. Car c'est Lui notre paix, lui qui des deux (le Juif et le Grec, c'est-à-dire le païen) n'en a fait qu'un, en détruisant le mur de séparation, l'inimitié. Il a dans sa chair (par la mort de sa chair) annulé la loi avec ses commandements et leurs dispositions, pour créer en sa personne avec les deux un seul homme nouveau en faisant la paix et pour les réconcilier avec Dieu tous deux en un seul corps par sa croix en faisant mourir l'inimitié."  (Éphésiens 2:14-16) 

                  Le sang du sacrifice a annulé la loi et ses commandements qui interdisaient toute  relation entre le Juif et le Grec (païen). Le Juif, toujours en premier, avec le païen (ce que j’étais) forment le nouvel homme, c'est-à-dire la nouvelle humanité dont Christ est la Tête. Ce nouvel homme, ou nouvelle humanité, a été créé pour devenir le temple saint dans le Seigneur et l'habitation de Dieu en esprit, parce que nous sommes (Juifs et Grecs) membres de la famille de Dieu. (Éphésiens 2: 19-22)

                    Nous avons accès librement au sanctuaire par le Sang de Jésus. C'est ce que nous pouvons lire dans Hébreux 10:19-20 : "Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est-à-dire, de sa chair,.... approchons-nous donc d'un cœur sincère... Le voile symbole de Sa chair (Son humanité) a été déchiré en deux de haut en bas au moment de Sa mort sur la Croix. A Sa résurrection, Il a pu pénétrer dans le Saint des saints avec Son propre sang et Il nous a acquis une rédemption éternelle (Hébreux 9:12). 

                    Un dernier point à souligner au sujet du Sang. Le Sang est le moyen par lequel nous emportons la victoire sur l'ennemi de nos âmes. Nous sommes vainqueurs par le Sang de l'Agneau, si nous sommes obéissants. La victoire n'est pas exactement ce que nous pouvons croire à ce sujet. Lisons ces deux textes d'Apocalypse :

13 Et l’un des vieillards prit la parole et me dit: Ceux qui sont revêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où sont-ils venus?
14  Je lui dis: Mon seigneur, tu le sais. Et il me dit: Ce sont ceux qui viennent de la grande tribulation; ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l’agneau.
15  C’est pour cela qu’ils sont devant le trône de Dieu, et le servent jour et nuit dans son temple. (Apocalypse 7)


11 Ils l’ont vaincu à cause du sang de l’agneau et à cause de la parole de leur témoignage, et ils n’ont pas aimé leur vie jusqu'à craindre la mort. (Apocalypse 12)                                  

                    Nous voyons dans le chapitre sept que tous ceux qui sont devant le trône viennent de la grande tribulation. Ils sont devant le trône et servent Dieu sans cesse. Leur défaite apparente, puisqu'ils ont été tués à cause de leur fidélité à l'Agneau et à Dieu, leur donne une position de gloire devant le trône pour servir Dieu et être continuellement dans Sa présence. Leur défaite sur la terre est une victoire éternelle car au chapitre douze nous lisons qu'ils l'ont vaincu à cause du sang de l'Agneau et de la parole de leur témoignage. Leur mort a été leur victoire. 

                    Je crois aussi que cela s'applique à ceux qui sont encore sur la terre et qui subissent des persécutions effroyables. En réalité, ils sont devant le trône et adorent continuellement "Celui qui est sur le trône" par leur témoignage sur terre. Je dis cela car il est écrit à la suite de ces versets treize et quatorze du chapitre sept :                 

15....Celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux;
16  ils n’auront plus faim, ils n’auront plus soif, et le soleil ne les frappera point, ni aucune chaleur.
17  Car l’agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux.


                     C'est maintenant sur la terre, durant leur persécution que l'Agneau qui est au milieu du trône en prend soin en les nourrissant et les soignant, afin qu'ils n'aient plus faim et plus soif pour les choses terrestres mais aussi, je pense, spirituelles. Ce n'est pas devant le trône qu'ils ont besoin de cela, mais bien sur la terre pendant les persécutions. Il dresse sa tente au-dessus d'eux. Il s'agit probablement du dais du mariage. L'Agneau prend soin de Son épouse. Bien que persécutée sur terre, sa position est céleste et elle est devant le trône, en esprit, de façon permanente.                  

                    Pour finir, il a de nombreuses autres références au sujet du Sang du sacrifice. Ce ne sont que des pistes de méditations et il y a encore tellement à découvrir ! Notre Dieu et Père de Jésus-Christ est merveilleux !

jcb 




jeudi 21 avril 2016

(9) La dispensation du mystère T. Austin-Sparks (volume 2)

Préface de la deuxième édition

                 Durant l'année 1939, nous avons publié deux volumes sur La dispensation du mystère. Le volume 1, le plus important des deux, a couvert un domaine plus large sous le titre Toutes choses en Christ. Ce dernier a été réimprimé et réédité et est toujours disponible. Le volume 2 fut plus spécifique en ce qui concerne le ministère de Paul et l’Église. Ce second volume était épuisé depuis un certain temps, et bien que nous ayons eu beaucoup de demande à son sujet, il y a eu une retenue inhabituelle à le réimprimer sous sa forme originale. Mais il y a eu un fardeau croissant de mettre par écrit l'essence de ce ministère particulier du "Mystère" et, sous cette pression que nous estimons de Dieu nous avons rédigé le présent volume qui, bien que modifié à plusieurs égards par rapport au précédent volume 2, est une focalisation de cette "Révélation" accordée à l'apôtre. Dans la présence irrésistible d'un si grand dévoilement, ce serait une chose impossible de donner une présentation adéquate et, bien que tellement chargés et pressés, nous éprouvons finalement un profond sentiment d'échec. Nous ne pouvons faire que "jeter à la surface des eaux" et croire qu'en tant que message de Dieu en un temps opportun, il peut toucher quelques cœurs préparés. Ce n'est pas une exposition dont on a besoin, mais d'une révolution semblable à celle qui a eu lieu chez l'apôtre quand "il plut à Dieu de révéler en lui son Fils." Que la prière contenue dans Ephésiens 1:17-21 soit exaucée dans la cas de beaucoup de lecteurs.

Forest Hill, Londres
T. Austin-Sparks  1966


Chapitre 9

L’ÉGLISE LOCALE  

                    Il est d'une importance considérable de noter que "l'épitre aux Éphésiens" à été envoyée à des églises locales, bien que l'épitre soit une majestueuse présentation de l’Église dans son entier, mettent en évidence chaque dimension des éternités, des mondes et des âges, et présentant les profonds conseils de Dieu. Ce fait a quelques implications très provocatrices et très scrutatrices.  Nous devons rappeler à nos lecteurs la réalité d'une chose telle qu'une révélation authentique et précise de ce qu'est l’Église et donc la base de son unité. Le fait qu'il y ait un tel souci mondial en ce qu concerne l'unité des chrétiens et une telle activité en relation avec cette unité, peut être quelque chose à prendre en considération, et un tel souci devrait nous trouver de plein cœur en sympathie avec cela. La grande différence se trouve entre, d'une part, un effort massif pour résoudre le problème de l'extérieur en essayant de recoller ensemble tous les morceaux brisés d'une certaine manière, d'en faire un tout, et d’autre part, un souci de recouvrer la puissance spirituelle qui favorisera un rassemblement et un ajustement spontanés. L'un représente le rassemblement et l'assemblage organisés, composés, comme ceux d'une machine, l'autre est une relation organique, spontanée d'une vie corporative. Le premier se disloquera de façon répétée. Le dernier finira par mettre en évidence une "Église sans tache, ni ride, ni rien de semblable".

                    Mais qu'en est-il de l’Église en tant que représentation locale ? Nous devons nous souvenir que lorsque Paul écrivit cette épitre et l'envoya aux églises dans les lieux, il était très bien au courant des tendances, ou même des mouvements réels vers la "déviation" et la rupture, dans les églises. Il avait prédit cela quant à Éphèse, lorsqu'il avait quitté les anciens  de cette église près du bateau, étant en route pour Jérusalem : "Je sais qu'il s'introduira parmi vous, après mon départ, des loups cruels.. et qu'il s'élèvera du milieu de vous des hommes ... pour...entraîner ... après eux" (Actes 20:29-30). C'était un commencement  de division. Mais ici, de sa prison à Rome, il écrira : "...tous ceux qui sont en Asie m'ont abandonné ..."

                    Deux épitres seront bientôt écrites à Timothée (qui se trouvait probablement à Éphèse) qui traiteront des débuts du changement du christianisme originel en tout ce qu'il est devenu actuellement. Elles étaient destinées à mettre en garde contre le système ecclésiastique, le cléricalisme, le ritualisme, le système sacramentel, etc;, qui ont envahi l’Église et ont changé son caractère primitif. Non ! Paul n'avait pas la tête dans les nuages et les pieds hors de terre quand, délibérément, il écrivit cette épitre au sujet de ce qu'est l’Église. Sans aucun doute, sa référence à la guerre spirituelle était liée au ait qu'il savait très bien que la bataille était due à sa relation particulière avec ce sujet même, montrant quelle grande conséquence cela représente pour les forces sataniques. C'est impressionnant de constater combien toute prise de position en faveur d'une véritable expression du Corps de Christ, est accompagnée de plus d'antagonisme que toute autre chose. S'il s'agit d'une congrégation, c'est-à-dire, un nombre de chrétiens différents venant à un lieu donné pour un "culte public", sans aucune vie d'église corporative ni aucun ordre divin, ou s'il s'agit d'une salle d'une mission utilisée principalement pour prêcher l’Évangile aux perdus, ou encore s'il s'agit d'un centre prédication où les gens vont pour écouter un prédicateur bien connu -- toutes ces manifestations se poursuivront d'une manière tranquille avec peu d'opposition venant de l'intérieur ou de l'extérieur. Mais, qu'il y ait un mouvement vivant une réelle expression unie d'un témoignage au Christ corporatif sous l'onction du Saint-Esprit, alors la bataille est engagée et tout sera essayé pour détruire cette expression corporative, pour la discréditer, ou, en quelque manière, pour annuler ce témoignage-là.

                    Le livre de Néhémie est une très bonne illustration de cette hostilité aux multiples aspects. De nouveau, nous indiquons "les Éphésiens" comme rattachant l'antagonisme spirituel acharnée au dessein essentiel de l'épitre. Dans cette première indication, l'universel se trouve transféré au local, et le local prend son caractère de l'universel. Une vraie représentation du Corps élu de Christ est une menace permanente et un signe qui présage un grand danger pour le royaume satanique, parce que c'est l’Église qui,-- finalement -- va déposséder et prendre la place des "princes de ce monde des ténèbres" et gouverner avec Christ. Plaise à Dieu que le peuple de Dieu considère toutes les divisions  et tous leurs troubles internes à cette lumière, au lieu de toujours les attribuer à "des causes secondaires" ! C'est la première implication du fait que Paul transmet aux églises locales toute l'immense révélation du "mystère". Il y a plusieurs autres traits caractéristiques et facteurs dans cette épitre qui ont des portées tellement immenses. Il y a ce facteur que l'apôtre mentionne avec l'un de ses grands superlatifs : "et quelle est envers nous croyons l'infinie grandeur de sa puissance se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force. Il l'a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts..." (1:19-20); "...nous qui étions morts par nos offenses nous a rendu vivants..." (2:1) L'église représentée localement doit être et doit incarner le témoignage rendu à "la puissance de Sa résurrection". Elle doit, dans son histoire et son expérience constante -- comme étant plus que de la doctrine -- déclarer que Christ est ressuscité.

                    L'impression donnée de façon essentielle doit être celle de la vie. Le témoignage doit être celui-là, quoique vous puissiez être éreinté, las, trop fatigué même pour faire le trajet; découragé et abattu; épuisé physiquement, mentalement et spirituellement -- vous partez renouvelé, rafraîchi, revigoré et relevé. L’activité de la vie divine a simplement résulté en une élévation spirituelle. Notez la façon dont cela a été dit : "l'activité de la vie divine". Nous n'avons pas dit "la vie de l'activité humaine". Il y a une illusion chez beaucoup de chrétiens et dans de nombreuses "églises" que l'activité représente essentiellement la vie spirituelle. De là, il y a beaucoup d'activité, des tours de force, des programmes, des attractions, "des efforts spéciaux", et un cercle sans fin de "choses spéciales". Tout ceci a trop souvent lieu dans le but de donner l'impression de la vie, ou même de créer, de stimuler "la vie". Cela peut être la vie des œuvres mais ce ne sont pas les œuvres de la vie. La vie veut œuvrer, mais les œuvres ne sont pas toujours la vie. Ce fut le reproche fait à l'église d’Éphèse : "Je connais tes œuvres, mais ..."  (Apocalypse 2:2-4). La vie divine est spontanée et n'est pas forcée. Les morts (spirituellement) sont ressuscités mais par par des moyens artificiels. Le Seigneur de l’Église est le Seigneur des ressuscités, et son témoignage est la vie de résurrection. Aussi "la puissance de Sa résurrection" doit être l’empreinte d'une véritable église néotestamentaire. Si souvent, nous citons les paroles même de notre Seigneur, presque comme une formule "...là où deux ou rois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d'eux". En même temps l'atmosphère peut être lourde, manquant d'inspiration et privée de l'exercice du ministère de la vie divine. Est-ce que cette ambiance est compatible avec la vie du Seigneur ressuscité ?

                    Nous continuons d'examiner les implications de cette épitre. Si l'église locale est un vrai microcosme de l’Église universelle, alors cette épitre nous montrera que, dans la représentation locale, il devrait y avoir -- et il peut y avoir -- abondance de nourriture saine et édifiante. Notre épitre a nourri et stimulé des croyants pendant de nombreux siècles et cependant ses valeurs nutritives ne sont pas épuisées. Le ministère, dans une véritable expression locale du Corps de Christ, doit être un ministère sous l'onction, et parce qu'il en est ainsi, aucune âme affamée ne devrait s'en aller sans avoir été nourrie. Pas simplement des allocutions ou des discours préparés et qui invitent des personnes à se lever, mais un message venant du ciel, qui pousse les auditeurs à déclarer : "Aujourd'hui, nous avons été réellement nourris". Ceci signifie qu'étant nourri, le peuple du Seigneur grandit en stature, en capacité et en responsabilité spirituelles.  

                   Nous avons montré précédemment que l'homme, auteur de l'épitre, est identique à son message dans une histoire spirituelle. Nous chercherons maintenant à montrer qu'à plusieurs égards, l'histoire de l’Église, universelle ou locale, doit suivre cette histoire spirituelle de l’apôtre.

                   1.    L'église en tout lieu doit être née dans le ciel. C'est la communion fraternelle d'un ensemble ou d'un corps de croyants nés d'en-haut. Ce qui doit donc être vrai de chaque croyant individuel, doit l'être de la compagnie considérée comme un tout. Cela va droit à la racine même de la conception de l’Église, et ce sera bien si nous établissons immédiatement que, dans les Écritures aucune autre chose n’est connue ou reconnue comme ayant droit à ce nom -- l’Église chrétienne. Cela passera au crible notre façon de considérer les choses et l'amènera à éliminer une somme immense de choses qui empruntent le nom mais qui ne sont pas la réalité. La chrétienté ou le christianisme sont devenus une chose colossale qui est la demeure de tout genre d'oiseaux de la création. Essayer d'en faire une unité est une supercherie de la part de celui à qui appartiennent ces "oiseaux du ciel"; sur un plan naturel, les uns meilleurs, les autres pires, mais loin d'être tous nés de nouveau ou d'en-haut (Jean 3:5-13) Ceci signifie simplement que chaque compagnie locale de croyants, juste à son commencement comme telle, doit être une œuvre que le Saint-Esprit souverain a produit. Vu que l’Église, tire son caractère de sa  "Tête", de son "Premier-né", de Sa "Pierre angulaire", du "Fondement", elle doit avoir, dans chaque représentation, son origine dans le ciel et incarner la vie du ciel. Cela signifie qu'une formation par l'action de l'homme est exclue. Ce n'est pas une institution, elle jaillit de la vie. Il doit être possible de dire de toute église locale -- ou de l’Église en quelque lieu --  "ce fut un acte de Dieu". Remarquez, nous sommes en train de chercher à atteindre la racine de cette question de savoir ce qu'est l’Église et ce qu'elle n'est pas. Notre profonde et réelle préoccupation cherche à savoir ce qu'elle est. Étudier -- dans les Évangiles -- ce que Jésus a dit à propos de Lui-même et à propos des hommes et vous avez la clé de ce qu'est réellement l’Église.

                    2.       Cela conduit à la chose suivante quant à l'église "locale". Si l’Église est née du Saint-Esprit, elle est née d'un travail d'enfantement du Fils de Dieu. Donc la loi du travail d'enfantement doit se trouver juste à l'origine de toute véritable représentation de l’Église universelle ou locale. Dans le Nouveau Testament, l’Église universelle et les églises locales sont issues d'un réel travail d'enfantement. Le travail d’enfantement, l'agonie et le souffrance de Christ ont donné naissance à l’Église, à la Pentecôte. Ceux qui constituèrent son noyau furent baptisés dans Sa passion. Ils souffrirent le brisement de leur âme lorsque Jésus mourut. D'où leur joie extatique lorsqu'Il ressuscita. Dans leur cas, le passage de Jean 16:21-22 fut accompli littéralement. Cela nécessite aucun développement. Mais qu'en est-il des églises ? Pouvons-nous mettre le doigt sur une église du Nouveau Testament qui ne soit pas née dans la souffrance et de la souffrance ? Dès qu'une telle église naissait, la bataille pour sa vie même et son existence, commençait. Lapidations, emprisonnements, coups de fouet, poursuites, machinations, persécutions de tout genre, se trouvaient à l'apparition de chacune de telles représentations potentielles de Christ corporativement. Quelqu'un devait payer un prix et les églises étaient le prix du sang et des larmes. Lorsque la puissance est perdue, peut-être par la négligence, la bêtise, la querelle, la division, le formalisme ou la perte du sens de la valeur de la vérité, ou pour toute autre raison, l'unique chemin du recouvrement sera celui d'un nouveau baptême dans la douleur, le remord, les larmes et le travail d'enfantement. C'est assurément la juste interprétation de la seconde lettre aux Corinthiens à la suite de la première. C'est aussi sûrement la clé pour la situation dans la plupart des églises des deux et trois chapitres de l'Apocalypse. C'est précisément sous-entendu dans le cas de Laodicée. Une église qui ne souffre pas pour sa vie, est, par toutes les lois de la nature de la grâce, une église faible et inefficace.
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                    3.        En suivant encore la ligne de l'histoire de Paul et de l’Église, nous devons dire qu'une expression locale de l’Église -- et de tous ses membres -- doit être le résultat d'une rencontre avec Dieu en Christ. Tout ministère corporatif ou personnel qui doit être aussi fécond que le fut celui de Paul, même à un degré plus limité, doit connaître une telle rencontre à son début. La Croix et la Résurrection de Christ furent cela pour le noyau, la compagnie représentative. La Croix fut dévastatrice et désolante pour toute la suffisance personnelle, l'assurance personnelle, la confiance en soi, l'orgueil, l'ambition et la présomption de l'homme. La Résurrection fut l'invasion et la prise de pouvoir de la part de la vie de l'Autre. Ceci se voit très clairement dans le cas de l'homme qui, plus qu'aucun autre, a représenté ce noyau, à savoir, Simon Pierre. Il fut un homme brisé et fracassé par la Croix, mais reconstitué sur une autre base par la Résurrection. Quant au grand dévoilement du "Mystère" de Christ et de Son Corps -- l’Église -- la dévastation et la survie même de Paul eurent lieu par cette rencontre sur la route de Damas. Une telle rencontre, tôt ou tard, personnelle et collective, doit se trouver à la fondation d'une vraie vie corporative. Cela peut avoir lieu au début ou plus tard. Cela peut être un recouvrement nécessaire après une faillite. Maintes églises et maints serviteurs de Dieu ont eu leur histoire coupée en deux par une telle rencontre. Avant cela, un ministère ordinaire limité et comparativement sans puissance. Après cela, une libération et un élargissement, accompagnés de beaucoup de fécondité spirituelle. Un petit livre publié par "the Moody press Chicago" ayant pour titre : "Expériences de crises dans la vie de chrétiens éminents" est un exemple de cette réalité dans un bon nombre de cas.

                    4.       Si l’Église universelle est au-dessus de toutes les différences, alors l'église locale doit être supranationale, supra confessionnelle, supra interconfessionnelle, en esprit en communion fraternelle et en activité. Nous avons souvent dit que Christ ne peut pas être limité ou ajusté de façon exclusive à une certaine catégorie qui se trouve dans ce monde. Son caractère dépasse toutes les catégories. Sa nationalité, Son temps, Son enseignement et Sa personne conviennent et satisfont au besoin de tous, mais il ne peut être l'unique propriété de quiconque. Nous avons vu des œuvres de l'imagination artistique de l'homme, ayant pour objet de représenter la grande scène du chapitre cinq de l'Apocalypse: "...et leur nombre était des myriades de myriades et des milliers de milliers." Dans le tableau de l'artiste, celui-ci a peint, avec toute la meilleure intention du monde, des gens de toute nation, de toute couleur, de tout physique, de toute tenue, de tout teint, de tout âge et de toute stature. Eh bien, comme nous l'avons dit, le mobile et l'intention étaient bons, mais qui peut dépeindre des corps de résurrection ? "...en le rendant semblable au corps de sa gloire..." (Philippiens 3:21) "...il ressuscite corps spirituel..." (1Corinthiens 15:44)
Nous pouvons être tout-à-fait sûrs que tout ce qui a été introduit comme le résultat de la faillite de l'homme, suscitant l'aliénation et ce qui est "étranger", aura disparu pour toujours.

                    Le point est que si Christ et ce qui est dit de Lui par le Saint-Esprit, est la constitution de l’Église, alors notre rencontre, notre communion fraternelle, notre communion doit être sur la base de ce qui est de Christ dans tous les croyants. Nous faisons allusion à la vie de base de tous les véritables chrétiens. Quand il s'agit de l’œuvre du Seigneur, il peut y avoir des choses que nous ne pouvons pas accepter, tandis que nous nous maintenons toujours sur la base d'une seule vie. C'est assurément la signification de la Table du Seigneur. Dans "Éphésiens" Paul voit une seule église, tandis qu'ils sait tout ce qui concerne les nombreuses églises. Il peut y avoir un million de pains et de coupes et de tables dans le véritable christianisme évangélique, parmi toutes les nations sous les cieux. Mais le Seigneur ne voit qu'un pain et qu'une coupe. Même quand le pain local est brisé et "partagé", le Seigneur ne voit toujours qu'un seul pain. Christ peut être partagé mais ne peut être divisé. Il demeure un seul Christ en "des myriades de myriades" de croyants qui partagent Sa vie. Quand le Seigneur opère quelque chose en nous et ainsi change notre pensée à l'égard d'adhésions antérieures, la tentation et la bataille peuvent si facilement être de se séparer en esprit de ce qui -- jusqu'ici -- n'ont pas ainsi changé, et alors l'inclinaison presque incorrigible conduit à faire une "secte" de cet aspect particulier ou de cette expérience particulière. Tandis qu'il peut y avoir de réelles valeurs et des valeurs vitales dans les traitements de Dieu envers nous, et nous désirons que tous les autres les connaissent et les expérimentent, nous ne devons jamais faire de notre expérience  un mur entre nous et les véritables enfants de Dieu. L'unique voie d'espoir et de perspective est de fermer nos yeux à beaucoup de choses qui peuvent choquer nos sensibilités spirituelles (pourvu qu'il ne s'agisse pas de péché dans la vie) et de se maintenir sur une ligne positive de communion fraternelle en Christ autant qu'il est possible par la grâce de Dieu. Nous devons fuir toujours comme la peste toute attitude ou conversation qui peuvent être interprétées à juste titre, comme de la supériorité spirituelle. Des malentendus à cause de l'ignorance, d'un préjugé ou d'une investigation insuffisante, sont inévitables, mais même de telles choses ne doivent pas permettre de fermer nos cœurs et de nous renfermer sur nous-mêmes. Tandis que la muraille de la nouvelle Jérusalem représente effectivement une limite claire et une démarcation de ce qui se trouve "à  l'extérieur" quant à Christ, nous devons nous souvenir qu'elle a "douze mille stades" dans chaque direction, et ce symbolisme a pour dessein de faire connaître combien Christ est grand et, donc, combien Son Église est grande.

                   Quand Paul se mit à écrire la première lettre aux Corinthiens, il savait qu'il allait avoir affaire à l'esprit sectaire et partisan. Donc, il commença l'épitre sur le véritable terrain et registre de la communion fraternelle : "...à ceux qui ont été sanctifiés en Jésus-Christ, appelés à être saints, et à tous ceux qui invoquent en quelque lieu que ce soit le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, leur Seigneur et le nôtre". Avec cette même mesure, il termina l'épitre aux "Éphésiens"  "que la grâce soit avec tous ceux qui aiment notre Seigneur Jésus-Christ d'un amour inaltérable". 

                     5.       S'il est vrai, comme nous avons essayé de le montrer, que l'histoire de Paul a incarné les principes de la révélation qui est devenue sa part dans la "Dispensation", un trait caractéristique supplémentaire de cette histoire doit être relevé et repris dans l'église locale. Il s'agit d'une prise de possession extraordinaire de la part de Christ, "...j'ai été saisi par Jésus-Christ" (Philippiens 3:12). Le mot "saisi" est fort. Il signifie être en état d'arrestation, être maîtrisé, être la propriété de quelqu'un et être placé sous son contrôle.  C'est le mot utilisé par Jean n au verset cinq, en ce qui concerne la lumière et les ténèbres: "...et les ténèbres ne l'(la lumière) ont pas dominée (saisie) (selon une note en bas de page de la version "Colombe"). Ce mot est également utilisé en relation avec la puissance des démons dans le cas de la possession. Comme résultat de cette saisie, Paul a constamment parlé de lui-même comme étant le "prisonnier de Jésus-Christ et "l'esclave de Jésus-Christ" et comme "portant sur son corps les stigmates de Jésus-Christ". Cette expérience, née d'un évènement, signifiait pour Paul la perte de toute indépendance, de toute direction personnelle, de tout gouvernement personnel et la fin d'être régi par le monde. Cela signifiait la Seigneurie absolue de Christ. C'était un homme qui avait pour Jésus-Christ un intérêt et un souci qui le dominaient suprêmement; Non pour une chose ou une autre, mais pour une Personne. Sa première exclamation, lors de sa rencontre, fut : "Qui est-tu Seigneur ?", et dans la capitation il continua : "Seigneur que veux-tu que je fasse ?" Cette Seigneurie n'était pas une simple doctrine pour lui, c'était une complète domination. De façon très personnelle : quant aux nombreux doubles appels dans une rencontre avec Dieu -- comme : "Abraham, Abraham !", "Jacob, Jacob !", "Moïse, Moïse !", "Samuel, Samuel !", "Marthe, Marthe !", "Simon, Simon !" -- le dernier ne fut pas le moindre : "Saul, Saul !". Un tel sens réel d'être appelé pour un dessein, doit être un composant de toute véritable église locale et un élément constitutif de cette église. Perde le sens d'une vocation, d'une intention et d'une destinée vitales, c'est perdre le dynamisme et devenir une existence plutôt qu'un impact.

mercredi 20 avril 2016

Pour les mauvais jours (Ephésiens 6,13) T.A. SPARKS

Par l'immolation de l'agneau, la puissance de Satan, du péché et de la mort a été brisée La chose est symbolisée dans Ex. 12 par l'institution de la Pâque. C'est pour Israël une vraie résurrection, une délivrance complète de la tyrannie de Pharaon.

Or, après, il semble que tout soit de nouveau remis en question. Surpris entre les montagnes qui rendent impossible un changement de front. Devant eux la mer, derrière eux une armée qui les talonne, comme si l’Égypte avait décidé de ressaisir sa proie, le peuple angoissé croit sa dernière heure venue.

Mais, au milieu de cette détresse, Dieu rappelle Moïse à la réalité spirituelle: -qu'as-tu à la main? -une verge. Dans tout ce livre de l'Exode, la souveraineté divine est liée à la verge de Moïse. Or, c'est justement une question de souveraineté que l'Ennemi, furieux, d'avoir perdu la partie, croit devoir soulever à nouveau. Cette poursuite n'est autre chose qu'un suprême défi jeté par Pharaon à l'autorité de Dieu. Mais cet étalage de force est inopérant puisque, par le sang de l'Agneau, l'autorité de droit a été:

définitivement enlevée à l'Ennemi. ".....Nous a transportés du royaume des ténèbres dans le Royaume du Fils de son amour" (Colossiens 1)

Moïse leva sa verge, siège symbolique de l'autorité divine. La mer se fend. Le peuple passe. Les flots se referment. Ainsi donc, Dieu place, au milieu même de la vie de son peuple, une leçon qui vaudra pour toutes les générations.

C'est que depuis l'effusion du sang de l'Agneau, l'adversaire peut nous impressionner par sa présence et son activité, mais sa puissance est brisée. Quel que soit le déploiement de forces dont il nous environne, l'autorité n'est pas de son côté. Ce n'est pas quand tout se présente bien, et que les Égyptiens sont bel et bien noyés qu'il faut croire à la victoire, c'est à l'heure tragique où tout semble contre nous.

La victoire qui triomphe du monde, c'est notre foi

 T.A. SPARKS


mardi 19 avril 2016

(5) Prédominance, Proéminence et Prééminence Chip Brogden

PRÉÉMINENCE

«la terre sera remplie de la connaissance de la gloire de l’Eternel, comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent. "(hab. 2:14).

Maintenant, imaginez que vous regardez ce ciel noir avec la lune et les étoiles et vous remarquez une luminosité croissante dans l'est. Cette luminosité augmente régulièrement, et elle finit par submerger complètement la lumière de la lune et des étoiles. Ces lumières plus faibles sont complètement englouties dans une gloire qui les dépasse de loin et qui transforme la nuit en jour et l'obscurité en  lumière. Maintenant, le soleil a la prééminence!

De même, le but de Dieu est que  Son Fils ait la prééminence , qu’il ait la place de  suprématie et d’ascendance dans chaque homme, femme, garçon et fille:  «la terre sera remplie de la connaissance de la gloire de l’Eternel, comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent. "(hab. 2:14). Quand le Christ a la prééminence, rien d'autre ne subsiste! Tous les ennemis sont détruits. Toute résistance est éliminée. Toute langue confesse. Tout genou fléchit. Le feu purifie et affine soigneusement.

Quand le Christ a la prééminence alors le monde saura qu'Il n’est pas un chemin parmi beaucoup d'autres, mais qu’il est LE CHEMIN. Il n’est pas  seulement une vérité parmi tant d’autres, mais il est LA VÉRITÉ. Il n’est pas seulement une vie parmi beaucoup d'autres, Il est LA VIE. Il n’est pas une chose parmi beaucoup de choses, mais  Christ est «Tout et en Tous» (Ephésiens. 1:23).

Jésus est «le rayonnement  de la gloire de Dieu» (Hébreux 1:. 3). Le Fils grandit, cette Lumière devient de  plus en plus lumineuse,et Christ aura la prééminence d'une façon ou l'autre. Il doit en être ainsi, par conséquent, il en sera ainsi! Il est digne de beaucoup plus que la prédominance ou la proéminence. Donnons-Lui la seule place appropriée: la place de la Prééminence!

Chip Brogden : Prédominance, Proéminence et Prééminence