«Je
fus en Esprit le jour du Seigneur. », Apocalypse 1:10
La
phrase « en l'Esprit » apparaît plusieurs fois
dans le livre de l'Apocalypse. Ceci représente la voie d'échappée
pour le peuple du Seigneur dans des conditions d’oppression ici-bas
qui les entourent et les pressent. Jean, étant si oppressé sur
l'île de Patmos, trouva la délivrance des limitations de la terre
en se réfugiant dans la sphère des choses telles quelles sont dans
les cieux. Le livre de l'Apocalypse montre, comme peu le font
d'autres livres de la Bible, combien est réel et absolu le
gouvernement des cieux. En ce qui concerne l'Église tout entière
(représentée par les sept assemblées), les nations, les grands
systèmes mondiaux (représentés religieusement par Babylone et
politiquement par la Bête), et même en ce qui concerne le conflit
dissimulé avec les forces du mal, il était rendu évident à Jean,
et ainsi à nous tous, que ce sont vraiment les cieux qui gouvernent.
Ce
qui ressort de cette vérité de l'absolue souveraineté des cieux,
est le fait qu'à travers les adversités et les souffrances de Son
peuple, Dieu pourvoit un ministère de plénitude et de richesse
spirituelles.
Ainsi
les cieux vinrent à Patmos, et transformèrent ce qui aurait put
être que pauvreté et limitation en quelque chose de très fructueux
pour l'Église à travers les générations. Il y a peu de doute
quand à la valeur insoupçonnée du ministère de Jean qui résulta
de sa révélation de Jésus Christ.
Ce
qui était vrai dans le cas de Jean, s'est prouvé être vrai dans le
cas de beaucoup de serviteurs du Seigneur. Ceux d'entre nous qui ont
eu une petite expérience d'être enfermé et limité par des
circonstances difficiles, réaliseront, peut être, quelque peu de ce
que vécut le grand apôtre. Il avait tant de richesse spirituelle, il
était le seul survivant des apôtres, il pouvait réaliser combien
les assemblées avaient besoin de lui; et malgré tout il était
banni sur une île isolée, coupé de toute opportunité de communion
et de service. De façon semblable, Paul, avant lui, avait traversé
des circonstances similaires lors de ses emprisonnements, et pouvait
tout également se sentir singulièrement frustré quand à son
utilité dans le service de Christ. Néanmoins combien l'Église
aurait-elle été appauvrie sans ces épîtres de Paul écrites en
prison.
Ainsi,
lui et Jean avaient cette chose en commun: ce qui apparaissait comme
une limitation, étant prisonniers de Christ, produisit une aide
spirituelle illimitée à des générations de chrétiens. Notons que
ce qui s'appliquait aux deux apôtres peut s'appliquer à toute
l'Église. La vision à la fin de ce livre est celle d'une Église aux
mesures si vastes, que ses dimensions paraissent avoir été
exagérées. La simple implication est que les cieux auront vaincu toutes les difficultés et tribulations vécues par les saints de
Dieu ici-bas, et les aura au contraire transformés en des
instruments pour dispenser les richesses de Christ dans tout
l'univers et pour toujours. C'est ici la signification d'être «dans
l'Esprit ».
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