mercredi 21 octobre 2015

L’importance d'être dans l'Esprit par T. Austin-Sparks

«Je fus en Esprit le jour du Seigneur. », Apocalypse 1:10

La phrase « en l'Esprit » apparaît plusieurs fois dans le livre de l'Apocalypse. Ceci représente la voie d'échappée pour le peuple du Seigneur dans des conditions d’oppression ici-bas qui les entourent et les pressent. Jean, étant si oppressé sur l'île de Patmos, trouva la délivrance des limitations de la terre en se réfugiant dans la sphère des choses telles quelles sont dans les cieux. Le livre de l'Apocalypse montre, comme peu le font d'autres livres de la Bible, combien est réel et absolu le gouvernement des cieux. En ce qui concerne l'Église tout entière (représentée par les sept assemblées), les nations, les grands systèmes mondiaux (représentés religieusement par Babylone et politiquement par la Bête), et même en ce qui concerne le conflit dissimulé avec les forces du mal, il était rendu évident à Jean, et ainsi à nous tous, que ce sont vraiment les cieux qui gouvernent.

Ce qui ressort de cette vérité de l'absolue souveraineté des cieux, est le fait qu'à travers les adversités et les souffrances de Son peuple, Dieu pourvoit un ministère de plénitude et de richesse spirituelles.

Ainsi les cieux vinrent à Patmos, et transformèrent ce qui aurait put être que pauvreté et limitation en quelque chose de très fructueux pour l'Église à travers les générations. Il y a peu de doute quand à la valeur insoupçonnée du ministère de Jean qui résulta de sa révélation de Jésus Christ.

Ce qui était vrai dans le cas de Jean, s'est prouvé être vrai dans le cas de beaucoup de serviteurs du Seigneur. Ceux d'entre nous qui ont eu une petite expérience d'être enfermé et limité par des circonstances difficiles, réaliseront, peut être, quelque peu de ce que vécut le grand apôtre. Il avait tant de richesse spirituelle, il était le seul survivant des apôtres, il pouvait réaliser combien les assemblées avaient besoin de lui; et malgré tout il était banni sur une île isolée, coupé de toute opportunité de communion et de service. De façon semblable, Paul, avant lui, avait traversé des circonstances similaires lors de ses emprisonnements, et pouvait tout également se sentir singulièrement frustré quand à son utilité dans le service de Christ. Néanmoins combien l'Église aurait-elle été appauvrie sans ces épîtres de Paul écrites en prison.

Ainsi, lui et Jean avaient cette chose en commun: ce qui apparaissait comme une limitation, étant prisonniers de Christ, produisit une aide spirituelle illimitée à des générations de chrétiens. Notons que ce qui s'appliquait aux deux apôtres peut s'appliquer à toute l'Église. La vision à la fin de ce livre est celle d'une Église aux mesures si vastes, que ses dimensions paraissent avoir été exagérées. La simple implication est que les cieux auront vaincu toutes les difficultés et tribulations vécues par les saints de Dieu ici-bas, et les aura au contraire transformés en des instruments pour dispenser les richesses de Christ dans tout l'univers et pour toujours. C'est ici la signification d'être «dans l'Esprit ».





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