dimanche 11 octobre 2015

(5) LE RÉTABLISSEMENT DU TÉMOIGNAGE DU SEIGNEUR DANS SA PLÉNITUDE T. AUSTINS SPARKS

Chapitre 5

CE QUE REPRÉSENTE LA MURAILLE

2   Les uns disaient: Nous, nos fils et nos filles, nous sommes nombreux; qu’on nous donne du blé, afin que nous mangions et que nous vivions.
3  D’autres disaient: Nous engageons nos champs, nos vignes, et nos maisons, pour avoir du blé pendant la famine.
4  D’autres disaient: Nous avons emprunté de l’argent sur nos champs et nos vignes pour le tribut du roi.
5  Et pourtant notre chair est comme la chair de nos frères, nos enfants sont comme leurs enfants; et voici, nous soumettons à la servitude nos fils et nos filles, et plusieurs de nos filles y sont déjà réduites; nous sommes sans force, et nos champs et nos vignes sont à d’autres.
6 Je fus très irrité lorsque j’entendis leurs plaintes et ces paroles-là. (Néhémie 5)

14 Jésus, revêtu de la puissance de l’Esprit, retourna en Galilée, et sa renommée se répandit dans tout le pays d’alentour.
15  Il enseignait dans les synagogues, et il était glorifié par tous.
16  Il se rendit à Nazareth, où il avait été élevé, et, selon sa coutume, il entra dans la synagogue le jour du sabbat. Il se leva pour faire la lecture,
17  et on lui remit le livre du prophète Esaïe. L’ayant déroulé, il trouva l’endroit où il était écrit:
18  L’Esprit du Seigneur est sur moi, Parce qu’il m’a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres; Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, 4-19 Pour proclamer aux captifs la délivrance, Et aux aveugles le recouvrement de la vue, Pour renvoyer libres les opprimés,
19  Pour publier une année de grâce du Seigneur.
20  Ensuite, il roula le livre, le remit au serviteur, et s’assit. Tous ceux qui se trouvaient dans la synagogue avaient les regards fixés sur lui.
21  Alors il commença à leur dire: Aujourd’hui cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, est accomplie. (Luc 4)

1 Une femme d’entre les femmes des fils des prophètes cria à Élisée, en disant: Ton serviteur mon mari est mort, et tu sais que ton serviteur craignait l’Éternel; or le créancier est venu pour prendre mes deux enfants et en faire ses esclaves.
2  Élisée lui dit: Que puis-je faire pour toi? Dis-moi, qu’as-tu à la maison? Elle répondit: Ta servante n’a rien du tout à la maison qu’un vase d’huile.
3  Et il dit: Va demander au dehors des vases chez tous tes voisins, des vases vides, et n’en demande pas un petit nombre.
4  Quand tu seras rentrée, tu fermeras la porte sur toi et sur tes enfants; tu verseras dans tous ces vases, et tu mettras de côté ceux qui seront pleins. (2 Rois 4)

                    
Dans ces messages, nous permettons à Néhémie, ce grand serviteur du Seigneur de l'ancienne dispensation, d'illustrer pour nous le rétablissement du témoignage du Seigneur en plénitude, et de nous conduire en ce qui concerne ce rétablissement. Néhémie déclarait qu'il avait "un grand ouvrage à exécuter" et que Dieu avait mis ce fardeau dans son cœur. Notre souci concerne le grand ouvrage que Dieu voudrait faire en notre temps et qui est la contrepartie spirituelle de celui que Néhémie accomplit de façon historique par le rétablissement de la muraille de Jérusalem. Nous allons à présent considérer quelques-unes de ces choses qui se trouvent à l'arrière-plan de l'état de ruine de la muraille de Jérusalem. Nous avons observé que la condition de la muraille était une illustration ou une représentation de la condition spirituelle du peuple du Seigneur à cette époque. Les causes de la condition de la muraille devaient être trouvées dans la vie même du peuple. Nous perçons du regard ma muraille pour découvrir la raison pour laquelle il en était ainsi. Ainsi, nous pouvons sans difficulté établir la transition entre ce temps-là avec le nôtre, dans le but de voir quelle est la situation et ce qui a besoin d'être fait.

UN ÉTAT DE FAILLITE, D'ESCLAVAGE ET DE MORT

            
        Le cinquième chapitre de Néhémie nous apporte la première des conditions particulières qui caractérisait cette muraille en ruines, mais aussi du peuple de Dieu, étant donné qu'en ce temps-là, la muraille reflétait son état. Ils se trouvaient dans l'esclavage et la faillite. Si vous avez pu regarder cette muraille, vous aurez sûrement dit  : "C'est là une bien triste image de l'état de faillite du peuple du Seigneur !" Et cet état était en pleine contradiction avec la pensée et la volonté du Seigneur. C'était une contradiction à la liberté et à l'abondance du peuple du Seigneur, tels qu'Il les voulait pour eux : "Nous soumettons à la servitude nos fils et nos filles" (Néhémie 5:5) Or le Seigneur Jésus vint et proclama en termes prophétiques : L'Esprit du Seigneur l’Éternel est sur moi...pour proclamer aux captifs la liberté et aux prisonniers, la délivrance." (Esaïe 61:1 - Luc 4:18) C'est là, réellement la pensée du Seigneur pour Son peuple. L'esclavage parle toujours de loi et de tyrannie et donc de crainte. Ces choses vont toujours ensemble : esclavage, loi, tyrannie et la peur qui en résulte, une vie de crainte.


LA MURAILLE REBÂTIE :
UN REMPART CONTRE LA CRAINTE

                    Vous vous souviendrez d'un autre incident parmi ceux qui ont eu lieu pendant la vie du prophète Élisée, consigné dans le second livre des Rois, au chapitre 4. Vous connaissez l'histoire. La voici résumée en quelques phrases. La mort a fait son entrée. Le créancier est venu réclamer de ce qui est impossible à pourvoir. La loi se trouve à la porte menaçant de réduire à l'esclavage, et la peur a pris place. Face à cette situation se trouve Élisée, l'homme que nous savons représenter et incarner la loi de l'Esprit de vie, qui a toujours affaire à des situations de mort et à leurs conséquences. Et ainsi Élisée entre en scène, procure la vie, en employant "la loi de l'Esprit de vie". Il rend possible de faire honneur à toutes les obligations, satisfait le créancier, détruit la crainte et libère les fils !
                    C'est là une belle illustration d'une grande partie de la vérité néotestamentaire. En effet, la lettre aux Galates est l'interprétation de de ce petit incident. Cette lettre, comme vous le savez, traite de l'état des fils réduits à l'esclavage et montre que la loi de la libération s'opère par l'Esprit de vie, la liberté par l'Esprit.

                    Eh bien, cela établit la base en vue de cette explication-ci du message. Le Seigneur Jésus dit : L'Esprit du Seigneur l’Éternel est sur moi...pour proclamer.... aux prisonniers, la délivrance." C'est l'Esprit en face de la loi du péché et de la mort. L'apôtre dit "Et vous n’avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte; mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions: Abba! Père! (Romains 8:15) L’apôtre dit en outre aux mêmes gens : Nous étions sous l'esclavage de la loi, mais Christ est venu faire face à notre état d'esclavage de la loi (4:3-5). Il y a ces paroles si familières qui se trouvent dans la lettre Hébreux : "Ainsi il délivre tous ceux, qui par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude." (Hébreux 2:15)

                     Que signifie "par crainte de la mort" ? Si vous considérez le contexte de cette lettre, il est parfaitement clair qu'il s'agit de la crainte de la conséquence qui résulte de la violation de la loi. Cette lettre fait entièrement face à la loi, et ces Juifs savaient très bien ce qu'était la sanction pour avoir violé la loi. Par la lecture d'incidents consignés dans l'Ancien Testament, nous savons ce que cela signifiait pour ceux qui violaient la loi. Dans certains cas, ils étaient pris et lapidés, c'était la mort. Ainsi, la loi était comme une épée suspendue au-dessus d'eux. Ils vivaient dans cette crainte et dans cette terreur de violer la loi et ainsi, d'encourir la peine de mort. A cause de cette loi "ils étaient toute leur vie retenue dans la servitude" "par crainte de la mort". Mais écoutez les paroles de cet autre passage : "La crainte n'est pas dans l'amour, mais l'amour parfait bannit la crainte." (1 Jean 4:18) Combien c'est vrai !

                    Qu'est-ce donc cette muraille ? Eh bien, dans sa condition de ruines, elle signifie que quelque chose s'est produit pour causer la mort. Ce quelque chose est un règne de loi qui ne pouvait pas être satisfait. Le créancier ne pouvait pas être apaisé, ni satisfait. Le créancier, c'est la loi. Enfreignez la loi et vous entrer en esclavage, dans la servitude. Se trouver sous ce terrible fardeau de la loi : c'est la mort, la mort à l'égard de tout, la mort tout en vivant. Donc, rebâtir la muraille signifie simplement que, d'une certaine manière, un témoignage se rétablit. Le témoignage que le peuple du Seigneur est un peuple libre, que le créancier est complètement remboursé et renvoyé à ses affaires, qu'il est satisfait. Cela signifie que la mort a été détruite, l'esclavage brisé. Ils ne sont pas seulement tirés d'affaire. Ils ne sont pas simplement libres, et laissés pauvres. Ils sont dans l'opulence avec des richesses célestes, en tant que peuple riche et libre du Seigneur.


                    Ne convenez-vous pas qu'il y a aujourd'hui, parmi le peuple de Dieu, la nécessité de recouvrer quelque chose de semblable ? Que se soit la loi de l'Ancien Testament ou celle du nouveau, un très grand nombre de gens ne jouissent pas de la liberté de la vie dans l'Esprit. Même le Nouveau Testament, malgré ses grandes doctrines, s'est cristallisé en un système de loi et les gens sont traités avec rudesse pour cela. Ainsi le fondamentalisme, en tant que tel, peut devenir simplement une forme de loi sans vie !  Ses vérités sont exactes, mais en lui-même, il tombe dans la catégorie de ce dont parlait l'apôtre quand il faisait la distinction entre la lettre et l'esprit (Romains 7:6)


                    En effet, il disait : Vous pouvez avoir la lettre qui est parfaitement juste et exacte, parfaitement vraie, car même la vérité dans son exactitude peut devenir quelque chose qui vous introduit dans l'esclavage et vous dérobe votre liberté, votre joie, votre bien- être. En d'autres termes, le fait de votre parfaite orthodoxie, de votre doctrine correcte, n'est pas une preuve que vous êtes une personne faisant partie du peuple libre du Seigneur, jouissant de ce bien-être et de cette abondance du Seigneur. Vous pouvez aller ça et là avec ce lourd carcan de l'orthodoxie autour du cou et ne pas être du tout heureux dans votre christianisme, craignant de violer quelque principe ou quelque vérité. Vous pouvez être une personne très misérable tout en étant dans une absolue orthodoxie et exactitude d'enseignement et de doctrine. Non, malgré le fait de l'exactitude de la doctrine, et de celui de se trouver dans ce qui est vrai, il y a ce facteur supplémentaire qui signifie que vos et moi, nous sommes le peuple libéré de Dieu. Nous jouissons de le liberté de l'Esprit et de la vie de l'Esprit.


                    Ainsi, cette muraille représente ou parle d'un rempart contre la crainte. Toute muraille de ville signifie cela. C'est la raison de son existence, si elle mérite ce nom. Et remarquez qu'en ces temps-là, ils avaient l'habitude de bâtir très correctement et très méticuleusement des murailles. Elles n'étaient pas construites avec des matériaux de mauvaise qualité, qui basculeraient quoiqu'en dise Tobija : "Si un renard s’élance, il renversera leur muraille de pierres !" (Néhémie 4:3) Que tous les renards de la création s'élancent contre cette muraille, elle tiendra bon ! Les murailles sont destinées à être des remparts contre la crainte.Vous vous trouvez à l'intérieur de cette muraille, et vous êtes en sécurité, affranchi de la crainte, débarrassé de la sensation d'être emmené en captivité. C'est là, la signification de la muraille.  


                    Or le témoignage que le Seigneur désire avoir doit être ce ce genre-là, c'est-à-dire que le peuple du Seigneur sache qu'il se trouve dans un lieu absolument sûr. Il a besoin de ne ressentir absolument aucune crainte : toute crainte étant anéantie, il ne se trouve plus sous cet esclavage. Il a été glorieusement délivré. Pour encore employer les termes de la lettre aux Galates, ce sont des fils. Ce ne sont plus des esclaves car ils se sont à présent approchés d'un Père. Ils ne sont pas simplement des élèves, car l'apôtre, comme vos le savez, dit que la loi était notre précepteur (Galates 3:24). Maintenant, nous ne sommes plus sous tutelle du précepteur. Nous sommes des fils, non pas des élèves. Nous sommes des fils, non pas des prisonniers. En tant que fils, nous sommes libres. La muraille, donc parle de sûreté, de sécurité, de délivrance de l'esclavage de la crainte. Oh ! Puisse le Seigneur avoir un peuple comme cela !


                     Or, quel est votre témoignage ? Le témoignage du Seigneur est véritablement ainsi. Quel est le vôtre ? Vivez-vous dans la servitude, celle du Nouveau Testament, l'esclavage e la crainte ? Vivez-vous chaque jour dans la crainte de commettre une erreur, sous la menace du "gros bâton", même celui de votre propre conscience ? Êtes-vous dans la crainte, avec un visage misérable, à cause de cette terrible tyrannie ? Ce n'est pas la volonté du Seigneur à notre égard. Le Seigneur désire que Son peuple soit entièrement délivré de la crainte car : " Et vous n’avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte; mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions: Abba! Père!" (Romains 8:15)


TOUTES LES DETTES SONT RÉGLÉES

                    Cette muraille, donc, parle aussi des dettes toutes payées et des riches émoluments de la grâce. Cela est simple, c'est l’Évangile de basemais c'est oh ! combien glorieux. Toutes les dettes payées, le créancier est satisfait. Le Seigneur Jésus fit cela pour nous à la croix. Il paya toute la dette à l'égard de la loi. Il a satisfait la loi et a renvoyé le créancier à ses affaires. Nous sommes affranchis de lui, c'est-à-dire de la loi. Il nous a affranchis de toutes nos dettes. C'est une merveilleuse chose que de savoir que toutes vos dettes spirituelles sont réglées, mais une chose terrible de savoir que vous devez affronter la loi de Dieu, rendre des comptes, si ces dettes ne sont pas payées, car vous devez d'une façon ou d'un autre les acquitter, dans le temps ou l’éternité. Mais le véritable enfant de Dieu, qui sait ce que Christ a accompli pour lui ou pour elle, est toujours prêt à chanter :

De la loi, libéré,ô heureuse condition !
Son Sang, Jésus a versé, là est rémission.

LE DROIT DE CITÉ DE LA JÉRUSALEM CÉLESTE

                    Puis cette muraille, étant celle de Jérusalem, indiquant une autre Jérusalem céleste et spirituelle parle de citoyenneté céleste, du droit de la Jérusalem céleste, des hommes libres du ciel.

                    Vous vous souvenez qu'en une occasion, lorsque l'apôtre Paul fut emprisonné, il fut amené devant le centenier romain et on allait lui donner la question par le fouet. On allait appliquer la méthode forte pour obtenir de lui tout renseignement qui le concernant. Notre traduction ne permet pas de saisir la pleine signification de ce qui allait se passer. Elle nous dit simplement qu'il fut lié. Réellement et littéralement il faut comprendre : "ils l'avaient allongé et étiré"Cette méthode appliquée par les Romains était en vérité un véritable supplice. Flageller ainsi était terriblement dur, car l'homme, auparavant ayant été étiré, les mains et les pieds fermement liés, trouvait souvent la mort ou était estropié pour la vie. Quand Paul fut placé dans cette position-là, il demanda : " Vous est-il permis de battre de verges un citoyen romain, qui n’est pas même condamné?" (Actes 22:25) Le tribun, pensant qu'il avait une bonne situation, répondit : "C'est avec beaucoup d'argent que j'ai acquis ce droit de citoyen." J'ai acheté le droit d'agir comme il me plaît, je suis simplement en train d'exercer mon droit, pour lequel j'ai payé un grand prix. Paul répondit : "Mais moi, je suis né libre." (version anglaise)

                    Or, quand le tribun apprit ce que Paul avait déclaré, une grande crainte s'empara de lui, celle d'avoir dû prendre un homme libre, un citoyen de l'Empire romain né libre, et de l'avoir, non seulement mis dans les chaînes et les liens, mais d'avoir été à deux doigts de le battre. Un homme libre ne devait pas être traité ainsi. Il avait à faire valoir en sa faveur le droit de citoyen de l'Empire. Être né libre était même un avantage supérieur à celui d'acheter sa liberté. Être né libre signifiait que vous ne pouviez pas être réduit à l'esclavage, ni battu, ni traité d'une façon analogue, et malheur à l'homme qui enfreignait cette règle ! Il devait en rendre copte à l'Empereur. Toute la puissance de l'Empire romain était derrière l'homme qui était né libre, et Paul le savait bien. Aussi, le tribun fut rempli d'effroi lorsqu'il réalisa qu'il était en train de traiter un homme libre de cette façon.


                    Voyez-vous l'illustration ? Oui, nous sommes des fils premiers-nés, affirme la Parole. Nous sommes inscrits dans le ciel, nous avons la citoyenneté du Royaume de Dieu. Nous ne pouvons pas être réduits à esclavage, ni frappés par la loi, ni traités de cette façon, avec tant de dureté, par ce tyran. Peu importe ce que ses revendications peuvent avoir de juste pour agir ainsi, il y a un droit au-dessus. C'est celui de l'état de fils. Vous ne pouvez pas traiter les fils de Dieu comme les autres gens. C'est une merveilleuse illustration de cette grande vérité .


                     La muraille de Jérusalem signifie qu'il y a quelque chose qui est l'enceinte d'un peuple céleste délivré de l'esclavage, affranchi de toute dette, et qui marche en étant au bénéfice de l'état de fils, c'est le peuple libre et riche de Dieu. C'est là, la vérité de la Parole de Dieu. L'état de fils est une position dont on doit jouir, mais cette muraille-là n'était pas une illustration de la joie ni de l'état de ces gens-là non plus. C'était une contradiction à l'égard de ce que le Seigneur voulait avoir. C'est ce que nous venons de voir qu'Il désirait.


UN SABBAT RESTAURÉ

                    Maintenant la chose suivante : le sabbat. Il y a quatorze références au jour du sabbat, dans le livre de Néhémie. Il y est question de l'annulation du sabbat. Si vous désirez une preuve de cela, allez vers Malachie, le contemporain de Néhémie. Vous verrez ce qu'il a dire à ce sujet. Mais ici, dans ce livre, le sabbat est mentionné quatorze fois, aussi il a une très large place. Vous savez que ces gens représentaient l'annulation du sabbat. Or je ne vais pas me mettre à argumenter pour l'Adventisme du septième jour ou pour l'observation du dimanche. Le motif est bien plus élevé et glorieux que cela. Mais souvenez-vous que le sabbat était l'alliance la plus ancienne en existence. Dieu se reposa de Ses œuvres le septième jour. Dieu sanctifia le septième jour. Il demanda qu'il soit perpétuellement sanctifié. Si vous voulez examiner la question, vous constaterez combien de choses dans la vie du peuple de Dieu, pour son bien ou son malheur, étaient liées à l'observation du sabbat, à l'alliance du sabbat, comme l'alliance de base, l'alliance de toutes les alliances.

                    Mais que signifie-t-elle ? Bien entendu, c'est une préfiguration de Christ. Dieu se reposa de Son travail, de toutes Ses œuvres, le septième jour : "Dieu bénit le septième jour et il le sanctifia." (Genèse 2:3) Israël alla en captivité à Babylone parce qu'ils n'avaient pas observé les sabbats de l’Éternel, le septième jour, le septième mois, la septième année et les septièmes années jusqu'à la quarante-neuvième. Ils avaient failli dans l'observation du sabbat et dans tout ce qu'il impliquait, aussi les envoya-t-Il à Babylone pendant soixante- dix à cause de Ses sabbats. "Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi." (Galates 6:7) C'est toujours le "ce". Et maintenant cette muraille en ruines parle du sabbat violé, du sabbat annulé. Or on trouve Néhémie restaurant le sabbat et vous savez qu'il le fit d'une façon très vigoureuse. Quand les marchands vinrent aux portes le jour du sabbat, il les chassa. Il les traita très rudement et restaura le sabbat.

                    De quoi s'agit-il dans tout cela ? J'ai dit que cela attirait l'attention sur Christ, Celui qui, dans la nouvelle création, a achevé toutes les œuvres de Dieu, les œuvres de cette nouvelle création, qui a de nouveau procuré à Dieu de la satisfaction en L’introduisant dans Son repos, le repos de Sa satisfaction. Ainsi, Christ et Son œuvre accomplie est à présent le sabbat. Le sabbat n'est pas un jour, c'est une Personne. Il n'est plus du tout une question de temps. C'est une œuvre accomplie et ainsi, toute violation à son égard est sévèrement punie par le Seigneur. Cela signifie ceci : enlevez un petit fragment à l’œuvre pleinement accomplie de Christ et à la satisfaction absolue de Dieu à Son égard et vous violez le principe du sabbat, vous bradez l'alliance. Si seulement on réalisait cette vérité, cela détruirait l'Adventisme du septième jour en cinq minutes. Eh bien, dites-vous, ne devons-nous pas observer le jour du Seigneur ? Oh ! Oui, mais comme un témoignage, pas comme une question de loi. Nous nous rassemblons maintenant un certain jour, le premier jour de la semaine, pour célébrer la vérité glorieuse que Dieu est satisfait dans Son Fils. Ainsi, nous nous réunissons autour de Sa Table, et nous adorons sur la base des valeurs de Jésus-Christ, le fondement de la satisfaction de Dieu. Ôtez quoi que ce soit à cela et vous violez le sabbat.

                    Or le témoignage qui doit être rétabli signifie simplement qu'il doit y avoir un peuple qui jouit de cela et se réjouit en la grande réalité que l’œuvre de la rédemption est glorieusement accomplie. "Dieu se trouve en repos, entièrement satisfait et Son peuple est entré dans Son repos. Présenté ainsi, cela peut paraître très simple , mais ne sommes-nous pas mis à l'épreuve quant à son effet pratique ? Presque chaque jour de notre vie, nous sommes mis à l'épreuve à l'égard du sabbat, non pas simplement en tant que jour, mais quant à notre repos dans la satisfaction de Dieu, notre comportement quant à la satisfaction de Dieu. En d'autres termes, quant à notre compréhension du fait que Christ a entièrement  achevé la nouvelle création en Lui-même. Il a apporté à Dieu la réponse à Sa demande et à Son besoin ultimes. Dieu désire un peuple qui se réjouisse de cela. Il désire un témoignage de cette nature. Le Seigneur a fait de nous un peuple de ce type-là ! La muraille proclame cette vérité, c'est pourquoi, comme vous le remarquez, aussitôt que la muraille fut achevée, Néhémie, qui entre-temps avait fait une visite à Babylone et en était revenu, s'empressa de rétablir le sabbat et tout mettre en ordre par rapport  à ce sabbat.

LA PURETÉ DU SANG RESTAURÉ

                    Soulignons encore une chose pour le moment: C'est l’état de mélange qui existait. Il nous est précisé que les enfants du peuple ne savait pas parler l’hébreuIls parlaient à moitié dans une langue et à moitié dans une autre. Ensuite nous trouvons la mention de mariages mixtes avec les peuples des nations étrangères. Voici les éléments, des traits distinctifs de mélange dans le peuple du Seigneur, et Néhémie œuvra pour régler cette question. Il agit très méticuleusement, et grâces soient rendues à Dieu, le peuple coopéra avec lui. Il était nécessaire en tant que principe spirituel que ceci soit fait.  Mais ici encore, le mélange étant, l'une des condition représentées par la muraille (la muraille étant en ruines et détruite par manque de pureté en Israël) dans sa reconstruction, c'était une protection contre le mélange du sang. 

                    Cela énonce quelque chose de très fort et de très précis, la nécessité pour ceux qui déclarent avoir une place dans la cité de Dieu, dans l’Église de Dieu, dans le Royaume de Dieu, de pouvoir prouver que leur sang est pur, qu'ils sont réellement nés d'en-haut, qu'ils ont en eux la vie pure du Seigneur, qu'ils ne sont un peuple mélangé dans leur constitution : ils sont un peuple ayant une seule langue, un seul langage, un seul sang, une seule vie. La muraille étant réédifiée devait être un témoignage à "une mise en ordre" dans le domaine du mélange au sein du peuple du Seigneur : une pureté de sang, une pureté de langage, une pureté d'adoration.

                    Vous savez combien il est facile de rendre ces choses confuses. Très souvent, vous trouvez des gens qui emploient le langage et la phraséologie, mais vous reconnaissez à peine ce qu'ils expriment dans le langage de l'Esprit Oh ! ils possèdent toute la phraséologie chrétienne, mais il y a beaucoup de mélange et de contradictions dans leur vie. Il doit y avoir un peuple au langage pur, qui parle vraiment le langage de l'Esprit. N'est-il pas vrai qu'il y a beaucoup de chrétiens "professants" qui ne parlent pas le langage de l'Esprit ? Beaucoup parmi vous savent cela. Oui, il nous manque quelque chose. Il y a cette façon de parler du "christianisme" et de la "religion" qui montre qu'ils ne sont pas réellement né d'en-haut.

LA DÎME RESTAURÉE

                    Et je termine avec cette autre chose : défaillants dans la dîme. Malachie, qui dépeint les conditions qui prévalaient en ce temps-là, tient le peuple responsable des défaillances dans le domaine de la dîme du Seigneur. Il dit, en parlant de la part de Dieu : "Vous me trompez, la nation toute entière, et vous dites : En quoi t'avons-nous trompé ? Dans les dîmes et les offrandes." (Malachie 3:8) Il y avait des défaillances au sujet de la dîme. Mais de quoi est-il question ? Oh ! Ne pensez pas que nous pouvons nous en tirer en prenant simplement la dixième partie de nos revenus et en la donnant au Seigneur. Vous pouvez agir ainsi et ne pas donner du tout la dîme. Que signifie-elle, cette dîme ? Elle se pratiquait comme ceci : les dîmes étaient tirées de tout, de leurs salaires, leurs champs, leurs vigne, leurs troupeaux.  Voici comment on procédait : le fermier, le vigneron ou le berger veillait soigneusement sur les premiers fruits mûrs, les premiers produits arrivant à maturité, le premier animal qui venait de naître. En supposant qu'il s'agissait d'un champ, alors que le blé poussait, il observait et tandis que le moment s'approchait, il sortait pour voir l'état du blé et veillait sur les premiers épis mûrs. Aussitôt qu'il en apercevait, il n'attendait pas que toute la moisson soit prête, il les amenait à la maison de Dieu, et il disait en réalité : "Ceci représente le fait que tout t'appartient Seigneur. Ceci représente les arrhes, les prémices de ce qui est à venir. Tout est à Toi et je donne ce ceci comme un gage que tout est à Toi. Tu as la première place, toute la place." Le vigneron agissait de même avec ses premiers fruits. Le berger prenait les premiers-nés du troupeau et agissait de même : "Tout est à Toi Seigneur, en voici le gage."

                    C'est cela la dîme. La dîme n'est pas quelque chose de détaché et donné à Dieu, tandis que nous avons le reste. C'est le témoignage que le Seigneur a la place du commencement à la fin. Or, voyez-vous, c'était là le trouble en ce qui concerne Israël défaillant dans la question de la dîme, et c'était la raison pour laquelle, le témoignage était ruiné. Le Seigneur n'avait ni la première, ni toute la place dans tous leurs intérêts, dans toutes leurs affaires, dans toutes leurs possessions. Le Seigneur désire un peuple de ce genre, qui rend réellement ce témoignage. Il voudrait relever la muraille du témoignage dans un peuple qui ne Lui accorde pas simplement une place à part, mais qui Lui donne toute la place et qui soit toujours en éveil pour savoir comment il peut Lui procurer ce qui représente Son droit, un peuple de cette nature-là.

                    Permettez la simplicité de ces mots, mais ils vont plus profondément que peut-être vous le reconnaissez. Ils touchent à des questions très vitales. Tout ceci est très pratique. Quand Néhémie redressait ce choses, il n'édifiait pas simplement une muraille. Il redressait les choses que la muraille représentait. Le témoignage était soutenu par une réalité spirituelle se trouvant à l’arrière-plan. C'est là ce que le Seigneur désire. 

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