jeudi 24 juin 2021

L'EGLISE QUI EST SON CORPS T. Austin-Sparks


Chapitre 1

LE CORPS DE CHRIST : SON ASPECT CÉLESTE

                    Selon que le Seigneur nous le permettra, nous allons considérer la question du Corps de Christ. Lorsque nous voulons mieux comprendre ce ''mystère'', nous faisons instinctivement référence à l'épître aux Éphésiens. Dans cette lettre, nous remarquons tout d'abord que l’Église est appelée ''le Corps de Christ'', ''l’Église qui est Son Corps''. Cette lettre parle de l’Église de manière particulière. 

                   Dans les autres épîtres il est fait mention du Temple, de la Maison de Dieu, et de bien d'autres termes, mais dans cette lettre c'est le Corps de Christ qui est à la base de tout ce qui est dévoilé. Tout ce qui est contenu dans cette lettre est en relation avec la pensée d'un corps et le terme qui semble prédominer dans cette lettre est le mot qui a été traduit par ''ensemble''. Il est frappant de constater que ce mot se retrouve de nombreuses fois dans cette lettre. Il nous est dit ici (Éphésiens 2:5 version Darby) que nous avons été ''vivifiés ensemble'' en Lui. Cela signifie non seulement que nous sommes individuellement ensemble avec le Seigneur Jésus dans Sa résurrection, mais que nous avons été vivifiés corporativement, c'est-à-dire ensemble en Lui. Ce n'est pas uniquement avec Lui, mais c'est en Lui que nous avons été vivifiés corporativement.

L'unité éternelle du corps

                     Tout l’Église, ensemble, a été incluse dans la résurrection du Seigneur Jésus. Dans le chapitre 2 au verset 6 nous lisons : ''ressuscités ensemble'' en Lui, plus loin, dans le même passage : ''assis ensemble'' en Lui. Dans le chapitre 1 au verset 10 (version Darby), il est question de ''réunir en un'' et encore au chapitre 2, versets 21 et 22 (version Darby) tout l'édifice est ''bien ajusté ensemble'' et nous sommes ''édifiés ensemble''. Ainsi, ce mot ''ensemble'' introduit de façon très significative la nature corporative de l’Église, le Corps de Christ. 

                  Cette lettre souligne que l’Église est un corps et dans toute la mesure du possible, nous voulons saisir la force qui s'en exprime. Ne pensons pas que cela se réalisera seulement où l’œuvre de la grâce sera achevée, ni qu'il en est seulement ainsi dans la pensée de Dieu, dans Sa volonté et Son intention, ni que cela devait en être ainsi lorsque le Seigneur a suscité l’Église, mais qu'il en est ainsi.  

                  Malgré tout ce que l'on constate ici-bas : le nombre toujours croissant de divisions et de séparations, les schismes malheureux qui ont entaché la communion du peuple de Dieu sur la terre, malgré tout ce qui a pu exister, ou qui existe et qui existera dans ce domaine l’Église est toujours une entité corporative. Cette réalité ne peut pas être affectée par ceux qui vivent sur la terre. C'est l'essence de la véritable nature de l’Église, le Corps de Christ et il vaudrait mieux pour nous que cela soit bien enraciné et fondé dans notre conscience spirituelle le plus tôt possible. Bien-aimés, aucun schisme sur la terre, pouvant avoir une incidence sur la relation des chrétiens entre eux, ne peut changer ce fait. 

                   Les distinctions qui existent ou qui se manifestent à cause des mentalités différentes, des choix ou des préférences, des sympathies ou des antipathies, des acceptations ou des rejets intellectuels, toutes ces différences n'affectent pas ce fait ultime qu'il y a un royaume dans lequel il y a un ensemble, une unité, un corps qui n'est pas atteint par tout ce qui procède de l'homme en lui-même, sous l'aspect religieux ou théologique. Il y a un domaine, bien sûr, où peut se produire une rupture de communion, c'est celui de l'esprit, quand il est atteint ou affecté. Là, sans aucun doute, il vous est possible de porter un coup au Corps de Christ, mais finalement ce Corps est un. Ce qui montre clairement que c'est quelque chose qui échappe à ce qui est terrestre et que c'est un Corps céleste qui ne peut être touché par le terrestre.

                      Nous sommes enclins à accepter ce que nous ressentons, à être affectés par les divisions qui existent ici ou là, nous sommes presque désespérés par ce que nous voyons. Mais plus vite nous mettrons cela de côté et plus ce sera bénéfique. Laissons faire les mille et une subdivisions chrétiennes sur cette terre, le Corps de Christ demeure UN. C'est une longue robe sans couture, c'est un Corps qui ne peut pas être divisé, il reste UN. C'est le fait fondamental auquel nous devons revenir, c'est là le commencement. 

                      Cette lettre, qui apporte la révélation du mystère de Christ et de ses membres, de l’Église, le seul Corps, déclare solennellement le fait de la nature corporative du Corps. Elle n'argumente pas à ce sujet, elle ne le discute pas, mais le considère comme établi, c'est une chose irréfutable. Naturellement, il y a des degrés dans la jouissance de ce fait et il y a des degrés par rapport aux fruits qui se manifestent, mais ce fait est solidement établi, sans aucune nuance. 

                     Notre part consiste donc à entrer dans ce fait établi et dans sa signification, car si nous ne sommes pas encore entrés dans sa pleine signification, cela ne veut pas dire pour autant que cela n'existe pas. La difficulté c'est que nous n'entrons pas dans ce que Dieu a établi au commencement. C'est-à-dire que nous devons connaître ce qui produit l'unité du Corps, c'est là notre part. L'unité existe et notre part c'est de la saisir et non pas de la faire. Nous verrons cela un peu plus loin. Mais notons que la lettre aux Éphésiens est toujours vivante, elle est toujours adaptée, elle est encore vraie aujourd'hui. 

                    Quand nous considérons tout ce qui s'est produit ou qui existe sur terre, les groupes et les divisions parmi les chrétiens, dont tous peuvent être des membres du Corps de Christ, la lettre aux Éphésiens demeure, après tous ces siècles, ce qu'elle était au début, et elle représente le Corps comme un tout solide, une unité corporative.

La position céleste est nécessaire pour saisir l'unité

                    C'est seulement quand nous parvenons dans les lieux célestes, loin de ce qui est terrestre, que nous commençons à entrer dans ce fait et réalisons ce que signifie ce fait pour Dieu, pour le ciel mais aussi pour l'enfer et pour ce monde. Ainsi, pour entrer dans ce fait avec tout ce qu'il contient par rapport à la vocation et à la vie, nous devons saisir notre position en Christ dans les cieux, et voir exactement là où nous sommes placés spirituellement. Ce n'est que quand nous reconnaissons cela et que nous entrons dans notre position céleste en Christ que nous voyons, apprécions et parvenons dans la signification de la réalité céleste de l’Église, qui est Son Corps. Nous ne pouvons pas voir l’Église en étant dans le domaine terrestre, nous pouvons seulement la voir lorsque nous nous trouvons dans les lieux célestes

Notre attitude à l'égard des différences

                    Je ne veux pas aller plus loin en ayant simplement énoncé des vérités. Je voudrais que nous en saisissions les pleins bénéfices. Vous et moi, nous pouvons avoir un désaccord mais cela ne fait aucune différence pour notre communion dans le Seigneur Jésus. Le fait que vous et moi soyons en désaccord ne nous met pas en pièces hors du Corps de Christ. Non, nous subissons des pertes, c'est ce qui nous charge de honte, c'est accidentel dans notre vie chrétienne, c'est un arrêt quelque part de l’œuvre de la grâce en nous, mais nous nous relèverons de cela si nous cédons aux mouvements de l'Esprit en nous. Et nous constaterons que nous ne devons pas être de nouveau unis en Christ, dans Son Corps, car ce fait demeure. 

                    Le principe qui agit est le suivant : il peut y avoir beaucoup de divisions parmi les croyants sur cette terre, mais nous ne devons pas accepter cela comme définitif. Nous ne devons pas prendre cela comme signifiant que certains sont en Christ et d'autres sont hors de Christ, que nous sommes en Christ et que d'autres ne le sont pas et que le Corps s'est entièrement effondré et désagrégé. Le seul espoir d'apprécier le fait divin, c'est de répudier ce qui ressemble à un autre fait, de chercher à subjuguer ce qui, étant terrestre, cause ces choses, et de découvrir que nous sommes dans les lieux célestes et que la communion fraternelle demeure. C'est là, le principe agissant et nous devrions reconnaître que c'est la signification de ce fait. Nous devons accepter ce fait et chercher à surmonter ou à répudier tout ce qui s'élève contre ce fait ultime.

Chapitre 2

LA BASE DE L'UNITÉ

                    Maintenant, sachant qu'il a été décidé par Dieu que nous sommes ensemble, nous voulons voir quelque chose de plus à propos de cette unité. Je pense que le rappel du chapitre 23 du Lévitique qui relate l'établissement des fêtes de l’Éternel, pourrait nous y aider. La principale caractéristique et la dominante de ces fêtes c'est qu'elles représentent la vie corporative du peuple de Dieu, la vie corporative de l’Église. Nous y voyons les divers rassemblements de tout le peuple du Seigneur. Ces fêtes s'appellent les saintes convocations. Le peuple est convoqué et l'unité est révélée en ces occasions et démontrée par ces rassemblements. 

                    L'élément premier qui s'exprime dans ces périodes, c'est la vie corporative du peuple de Dieu. Nous voyons que lors de ces rassemblements, les gens cessent de vivre de manière privée, ils cessent de vivre en tant qu'individus séparés même par rapport à leurs habitudes domestiques ou à leur place sociale dans leur cercle particulier. Tout ce qui est personnel est mis de côté dans ces périodes et le peuple se retrouve dans l'unité. Ce qui constitue leur unité ce sont ces fêtes. Oui, mais ce sont les différents genres de fêtes, toutes rassemblées et formant un tout, qui sont la base de la vie corporative et de la communion fraternelle du peuple du Seigneur. Je ne vais pas traiter ces fêtes en détail, mais simplement les mentionner ainsi que leur principale caractéristique.

La fête de la Pâque

                    Beaucoup de principes divins sont inclus dans la Pâque, mais il y en a un qui englobe tous les autres et devient celui pour lequel la Pâque a lieu, celui qui représente la Pâque, c'est : UNE ALLIANCE DE VIE PAR LE SANG. Tout se récapitule en cela. Dieu fait une alliance. Il fait cet engagement par le sang. Ce sang de l'alliance est la délivrance du jugement et de la mort, une position dans la vie, car la mort est rejetée par le jugement, le destructeur est rendu inopérant. Oui, c'est la vie triomphante en présence de la mort, contre le diable, dans la puissance du sang répandu et aspergé, et il y a une alliance entre Dieu et les Siens. C'est la première étape, la première chose qui amène à l'existence la vie corporative du peuple de Dieu. 

                    Maintenant je voudrais établir une distinction. Un grand nombre de personnes aujourd'hui a essayé, et essaie encore, de réaliser l'unité de l’Église sur la base de la doctrine concernant la vertu et l'efficacité du Sang du Seigneur Jésus : la doctrine du Sang. Si vous préférez la doctrine de l'expiation, de la valeur du Sang : tout l'enseignement concernant le Sang du Seigneur Jésus, quel que soit l'angle sous lequel cet enseignement est prêché et quelle que soit la direction dans laquelle cet enseignement est appliqué. Beaucoup essayent de réaliser l'unit é de l’Église en établissant cela comme une doctrine essentielle et en affirmant que si vous l'acceptez en tant que des doctrines de la foi, alors vous êtes dans l'unité de l’Église. Mais, pourtant, jamais une doctrine n'a pu réaliser l'unité. 

                  Il n'est pas suffisant d'avoir un fondamentalisme, qui soit seulement l'assemblage de certaines doctrines de base reconnues. Ce n'est pas suffisant d'avoir cela comme base de l'unité. Cela ne marche pas car vous ne pouvez obtenir cette unité sur la base de la doctrine, sur la base d'un credo. Vous devez l'avoir sur la base expérimentale, sur la base de la puissance, de quelque chose qui agit, de quelque chose qui est forgé. Nous savons qu'il y a beaucoup de personnes qui croient dans toutes les vertus éternelles et infini du Sang du Seigneur Jésus, mais qui connaissent très peu la puissance de Son Sang expérimentalement dans leurs vies comme force puissante agissant contre le pouvoir de la mort et au dehors. C'est une chose céleste, mais le credo peut être tout à fait terrestre, parfaitement juste et vrai, cependant entièrement terrestre pour un système terrestre, non efficace dans le domaine spirituel.

                    C'est la puissance spirituelle du Sang enregistré dans le domaine spirituel qui représente la véritable valeur du Sang et c'est quand vous entrez en cela que vous entrez dans la véritable unité de l’Église, l'unité spirituelle et non confessionnelle. C'est expérimental et non doctrinal. Il s'agit de la vie, d'une vie active, énergique, puissante et non pas de notre fidélité à la doctrine. Il est très important de noter cette distinction. Le maintien de l'unité du Corps de Christ, bien-aimés, exige quelque chose d'infiniment plus qu'un bon credo et une doctrine juste. Il a besoin d'une puissance infinie, d'une force supérieure à n'importe quelle autre force dans cet univers. Le Sang est cela. 

                     C'est sur la base de ce Sang que l’Église a été amenée à l'existence. Christ vit maintenant en vertu de Son propre Sang, et Lui, vivant en vertu de cela a introduit tous Ses membres dans la communion céleste avec Lui par la vertu même de Son Sang. Ce Sang est une chose vivante, agissante, opérante, et la Pâque signifie que nous sommes entrés dans une union expérimentale, vivante, active, qui nous maintient les uns et les autres en Christ, dans la puissance de Son Sang, dans cette alliance. C'est l'unité de l’Église, le Corps de Christ. A moins que quelque chose de cela n'agisse, nous ne sommes pas encore entrés dans l'opération active de la vie de l’Église en tant que Corps céleste. Si l’Église doit avoir sa fonction, accomplir sa vocation, avoir un impact sur les dominations, les puissances, les princes de ce monde de ténèbres, les esprits méchants, et accomplir sa mission universelle, son dessein prédestiné cela ne peut être que sur la base de cette puissance extraordinaire qui est dans le Sang précieux du Seigneur Jésus. Ceci étant, l’Église n'a aucune existence indépendamment de ce Sang, et donc aucune vocation indépendamment du Sang.

                    Nous avons dit que nous devons entrer dans l'appréciation de ces choses pour se rapprocher de ce qui est vrai dès à présent. Mais dans la pensée de Dieu personne n'est un membre du Corps de Christ à moins de se tenir exactement sur la base de toutes les vertus de Son précieux Sang. Je ne veux pas dire que tous les membres du Corps de Christ ont saisi avec intelligence toute la signification de ce Sang, qu'ils sont entrés dans la pleine révélation de ce qu'est ce Sang, mais leur relation avec le Seigneur Jésus est réalisée en vertu de ce Sang, et dans le ciel, c'est le Sang qui les a unis à Lui et entre eux. C'est par sa puissance que l’Église va finalement triompher : ''ils l'ont vaincu à cause du sang de l'Agneau'' (Apocalypse 12:11). C'est seulement le commencement, voyez-vous. Ainsi, si nous voulons connaître, apprécier, jouir et profiter de la vérité corporative du Corps de Christ, nous devons apprendre ce qu'est la puissance du Sang et ce Sang doit devenir une force reconnue dans nos vie contre tout ce que le diable cherche à employer pour briser la communion fraternelle. 

                     Oh, combien le succès de Satan, à propos des schismes et des divisions aurait été éphémère si le peuple du Seigneur avait saisi que seules la puissance et la vertu du Sang triomphent de toutes les activités sataniques ! Vous et moi devons avoir conscience que la détérioration de nos rapports est la conséquence du travail de l'ennemi et que la seule chose qui nous introduira de nouveau dans la communion, bien-aimés, c'est d'implorer le secours de la puissance du Sang contre tous les agissements de l'ennemi. Cela prouve pleinement que le Corps est un en vertu du Sang, depuis le commencement, continuellement, et pour finir.

                    La fête de la Pâque introduit cette première vérité. Le rassemblement du peuple de l’Éternel, dans l'Ancien Testament, leur vie corporative, leur communion, étaient en premier lieu fondées sur la base d'une alliance dans le sang qui triomphe de la mort et du destructeur. C'était le premier aspect de leur communion. La seconde fête était…….......

La fête des pains sans levain

                      La fête des pains sans levain devait durer sept jours entiers, représentant une période parfaite, une période spirituelle parfaite (sept étant le nombre de la perfection spirituelle). C'est une période spirituelle signifiant que tout ce qui est de la chair est rejeté et éliminé, car le levain est le ferment de la chair, l’œuvre de la chair, l'élément agissant de la chair qui est corrompue. Nous savons que c'est le levain qui est la base de la corruption. On doit éliminer la chair car elle est corrompue, la chair doit être éliminée tout au long de la constitution de la vie spirituelle. 

                    Nous devons aller à Romains 6 et voir dans la Croix du Seigneur Jésus que le corps de la chair a été rendu inopérant. Là, nous reconnaissons que cette chair a été éliminée par Dieu. Le Seigneur exige qu'elle soit mise de côté, nous devons la renier, nous devons accepter la position de Dieu à ce sujet, car la chair ne doit avoir aucun droit. Cela ne veut pas dire que nous ne serons jamais tentés dans le domaine de la chair, ni que nous ne serons jamais conscients que la chair est là, mais cela signifie que nous devons renier la chair bien que nous ne puissions être touchés par elle. Nous devons reprendre le terrain, répudier la chair et dire : ''Je me repends, je mets cela derrière, je reconnais qu'elle est corrompue et qu'elle corrompra tout et je la rejette. Je me reconnais mort à tout cela.'' 

                    La veille de la Pâque, le père de famille juif allumait sa lampe et passait dans chaque pièce de la maison, cherchant dans chaque recoin, chaque meuble, chaque lieu à l'écart pour voir s'il trouverait du levain, et après l'avoir balayé hors de la maison, suite à sa recherche des plus minutieuses -car sans cela, Dieu n'aurait pas été satisfait- il disait : ''J'ai scruté ma maison, je l'ai débarrassée du levain que je connais, mais si il y a encore du levain qui a échappé à mes soigneuses recherches et à mes minutieux examens, je le répudie aussi.''

                    La fête des pains sans levain se caractérise par l’entière répudiation de la chair comme élément de corruption. L'unité de l’Église, le Corps de Christ, exige que non seulement nos péchés soient ôtés, mais que nous avons aussi été mis de côté en ce qui concerne la chair. L'homme naturel corrompt les choses, les gâte et les divise. Nous savons que c'est le ferment de la chair qui agit contre l'unité du Corps de Christ, provoque des schismes, perturbe le fonctionnement spirituel positif du peuple du Seigneur dans l'unité spirituelle. C'est la chair qui fait tout cela. Ainsi, quand les croyants expriment leur unité de vie en Dieu, il est vital qu'ils répudient la chair et se débarrassent du levain. 

                    Je dois immédiatement considérer toute légère montée de jalousie, ou d'envie, ou de ressentiment personnel, ou d'échauffement du moi, ou de provocation de ma part qui n'a pas pour base un principe, la droiture, mais qui est personnelle, tout ce qui jette une ombre entre moi et autrui et de tout mon cœur je dois dire : ''J'ai commis une faute et je me repends de cela et désire extraire ce levain pour le rejeter.'' Nous devons tous agir ainsi. 

                   Durant cette vie naturelle nous sommes toujours sujets à être offensés et fâchés car nous sommes très susceptibles ; Ah oui, nous le savons très bien ! Que nous nous sentions offensés à juste titre ou pas, ce n'est pas cela la question, ce qui compte c'est de savoir si notre chair a fait intrusion dans la situation, ou pas. Si elle s'est ingérée, elle a dressé une barrière entre nous et les autres, et nous devons confesser cette faute dont nous avons été coupables. Ne nous excusons pas cesse quand les autres ont été plus injustes envers nous que nous envers eux, ni ne cachons nos propres torts parce que les autres ont des torts. Nous devons simplement examiner et dire : ''Je ne devais pas réagir ainsi, je dois rechercher la grâce et rendre le bien pour le mal.'' Nous n'agissons pas toujours ainsi, même aucun de nous ! Mais à moins que nous agissions ainsi, à moins que nous ne soldions continuellement nos comptes, une barrière va se dresser entre nous.

                    Le Corps de Christ, dans son unité corporative est fondé sur le principe agissant de Romains 6 et de Colossiens 2:11-12 : le corps de la chair est circoncis, rejeté au loin. Vous voyez à quel point il est nécessaire d'avoir quelque chose de plus que le principe de notre identification avec Christ dans la mort. Il doit y avoir non seulement le principe, mais le fonctionnement actif du principe. Le principe ne fait probablement rien d'autre que de nous mettre dans uns fausse position, et il en sera ainsi s'il n'est pas appliqué. Nous pouvons être trompés par l’erreur mais nous pouvons aussi l'être par la vérité en tant que telle. Beaucoup de personnes sont trompés par la vérité. Elles ont le principe, elles ont la doctrine, et pour elles c'est l'aboutissement de tout. Elles ne voient pas que ce qui est nécessaire c'est que le principe soit agissant et que ce doit être par la vie. Vous voyez que la vie corporative d'Israël était basée sur cette deuxième chose : le rejet de la chair. La troisième fête était……….

La fête des prémices

                    Or cela comprend beaucoup d'aspects de la vérité et nous conduirait bien plus loin que ce que nous avons à l’esprit de mentionner actuellement. Nous prenons juste le premier aspect, la chose initiale, le trait marquant qui régit tout le reste de ces fêtes. Quand vous examinez la fête des prémices, vous parvenez simplement à la grande vérité de la résurrection du Seigneur Jésus dans son aspect représentatif. Les premiers fruits mûrs représentent tous les autres qui suivront, les premiers fruits sont représentatifs du tout. Les Juifs présentent ces premiers épis de blé mûrs au Seigneur et ils Le remercient pour la moisson toute entière. Ce sont les prémices de la moisson et nous savons par d'après l’épître aux Corinthiens ce que l'apôtre indique à ce sujet, que le Seigneur Jésus est les prémices, de sorte qu'Il est, dans Sa propre personne, de façon représentative, l’Église dans la résurrection. Nous sommes ressuscités ensemble avec Lui, dit l’épître aux Éphésiens. Nous avons été ensevelis avec Lui, le vieil homme est rejeté, maintenant nous sommes ressuscités avec Lui.

                    La véritable unité des membres de Christ, l'unité du Corps de Christ se trouve dans le témoignage vivant de l'union à la résurrection du Seigneur Jésus. Nous savons qu'Il a établi ce principe dans la petite parabole simple et bien connue du grain de blé : ''En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit.'' Jean 12:24) Vous voyez qu'il y a une multiplication au centuple. La mort d'un grain donne la vie à cent grains. C'est la résurrection corporative en Christ, par Sa mort. Oh, que nous puissions entrer dans le puissant courant de cette vie en tant que Corps de Christ. 

                    Vous savez quel sentiment de communion cela nous apporte, quelle différence il y a dans nos rapports quand vraiment nous commençons à entrer expérimentalement et de manière vivante dans le fait que nous avons été plantés ensemble avec Lui dans la conformité à Sa résurrection et que la puissance de Sa résurrection est opérante en nous. Si nos connaissons la puissance de la vie de résurrection œuvrant en nous, quelle communion nous avons ! Si nous connaissons mutuellement quelque chose de la vie qui triomphe de la mort, de cette chose agissant en nous, de cette expérience partagée, cette mutualité va compter, et cela constitue un témoignage dans les lieux célestes qui agit contre les forces de la mort et des ténèbres.

                   Le témoignage au fait que la puissance du diable est brisée et que Christ a vaincu la mort et l'a engloutie dans la victoire est quelque chose qui est forgé dans le Corps de Christ. A moins que nous ne connaissions cela expérimentalement dans le domaine spirituel, nous ne connaîtrons pas dans le domaine physique. Le physique suit toujours le spirituel dans l'ordre divin. Nous ne connaîtrons jamais la résurrection du corps pour la vie éternelle à moins que nous ne connaissions déjà la résurrection dans l'esprit. C'est une force agissante qui constitue la base même de l'existence de l'activité et de la fonction de l’Église. Pour rentrer dans le fait de l'unité de l’Église. Pour entrer dans le fait de l'unité du Corps nous devons entrer dans l'expérience de la puissance de résurrection. La quatrième fête était……….

Le jour des expiations

                    Comme dans toutes les autres fêtes, il y a également beaucoup de principes inclus dans celle-ci, mais une chose prédomine. Le Seigneur dit : ''c'est un repos de sabbat pour vous, vous ne ferez aucune œuvre.'' (Lévitique 23:32 et 31, version Darby). C'est une fête pour rassembler le peuple du Seigneur dans le repos, c'est le jour des expiations. 

                    Maintenant en laissant tous les autres éléments, notons la signification du repos du sabbat à ce moment-là. Les fêtes ont déjà été présentées avec l'établissement du sabbat. Ici, le repos du sabbat intervient dans un temps spécial et particulier en lien avec le jour des expiations. Il nous montre que sur la base de notre union d'alliance avec Dieu dans la vie triomphant de la mort, par le Sang répandu et aspergé, sur la base de notre vieil homme qui a été crucifié avec Christ, le corps de la chair étant rejeté au loin, sur la base de notre entrée dans la connaissance de l'union avec le Christ ressuscité, dans la puissance de Sa résurrection, nous entrons dans le repos. 

                    Nous entrons dans le repos car nous cessons nos œuvres et nous entrons dans le sabbat de Dieu, le repos de Dieu. Nous prenons place dans une position où nous ne travaillons plus pour parvenir à un but (mais nous avons atteint le but) où le combat pour satisfaire Dieu cesse, et Dieu est satisfait. Il considère Ses œuvres et Il est parfaitement satisfait. Nous entrons dans la satisfaction de Dieu. Le jour des expiations, dans l'œuvre expiatoire du Seigneur Jésus et dans la valeur expiatoire de Son Sang aspergé sur le propitiatoire, en présence même de Dieu, Dieu a trouvé une réponse à tous Ses désirs et à toutes Ses demandes. Il est entré dans Son repos, dans la pleine satisfaction en Son Fils. 

                    Ce Sang se trouve dans la présence de Dieu comme témoignage que tout est accompli et achevé, que Dieu se repose dans ce que le Seigneur Jésus a pleinement réalisé par Son Sang et qu'il n'y a plus d’efforts à fournir. Quand nous saisissons l’œuvre parfaite du Seigneur Jésus dans Son expiation, nous devons parvenir dans le repos. Tous les efforts fébriles pour satisfaire Dieu doivent être mis de côté et nous devons voir que Christ satisfait tous nos besoins pour nous devant le Père. 

                  Qu'en est-il de notre sanctification progressive ? N'y a-t-il plus rien à faire en nous ? Oui, mais vous n'entrerez jamais progressivement dans la perfection, dans la sainteté à moins que cette base soit entièrement posée : le Seigneur Jésus a tout présenté pour vous, pour la satisfaction du Père. Nous croissons dans la grâce sur la base du fait que Christ a déjà accompli toute l'œuvre pour nous et nous n'avons rien à faire pour ajouter à Son œuvre en faveur de notre sanctification.

                  Luther avait été envoyé à Rome pour une mission et il était très impatient de visiter la ville et ce lieu particulier de pénitence où il pourrait obtenir des indulgences et des privilèges spéciaux en montant les marches sur ses mains et sur ses genoux. Il pensait qu'en s'imposant cette terrible souffrance, il trouverait le repos que procure la justification. Il a essayé et cela est devenu très laborieux et quelque chose lui dit : ''le juste vivra par la foi''. Et comme il gravissait plusieurs marches, l'accent fut mis sur un mot : ''le juste VIVRA par la foi''. (Romains 1:17). C'est ce qui l'a conduit à la conversion et à l'abandon de tout le système romain de la justification par les œuvres. Le juste VIVRA par la foi. 

                    Ce n'est pas notre fois en tant que telle, en elle même, c'est l'Objet de notre foi, l'œuvre du Seigneur Jésus. Nous pensons trop à la mesure de notre foi, c'est l'Objet de notre foi qui est important. C'est quand notre foi s'attache à l'Objet, à savoir Christ et Son œuvre parfaite pour nous, c'est ainsi que nous entrons dans le repos. Nous ne gravissons plus les marches de pierre sur nos mains et genoux. C'est une chose fondamentale pour la vie corporative du peuple du Seigneur. L'élément du manque de repos, de l'agitation, l’insatisfaction s'en vont, et nous avons la paix avec Dieu, nous avons trouvé l'harmonie, ce qui est seulement un autre mot pour la paix. C'est le repos. La paix, dans la Bible n'est pas une certaine atmosphère, mais l'exact ajustement de tous les éléments, les uns aux autres, en une parfaite harmonie. La dernière de ces fêtes est…………

La fête des tabernacles

                   Combien cette chronologie est appropriée. Quand on arrive à la fête des tabernacles on constate combien l'ordre des fêtes est précisément juste. On remarque que pendant le temps de cette sainte convocation, les personnes sont invitées à laisser leurs maisons, à sortir pour couper des branchages et à se construire des cabanes pour y habiter durant toute la période de la fête. C'est un acte corporatif et si vous voulez examiner cette fête des tabernacles dans l'Ancien Testament, vous constaterez dans le livre de Néhémie qu'il y est fait référence au passé, et dans le cas du reste d'Israël, quand cette fête des tabernacles a été rétablie, il y a lien évident qui est fait entre cette fête et la sortie d’Égypte. (Lévitique 23:42-43)

                       Il est dit que cette fête des tabernacles est censée perpétuer la mémoire de la sortie d'Israël de l’Égypte, mais quand ils sont sortis d’Égypte, il n'y a pas eu de fête des tabernacles établie. La fête des tabernacles est le moyen de perpétuer la mémoire de l'Exode. Ils sont sortis des maisons en pierre, directement liées à la terre, et ils sont allés dans un désert où rien n'était terrestre mais tout était céleste. 

                    La longue robe bleue du grand prêtre et la frange sur le bord du vêtement de chaque homme, femme et enfant, dans toutes leurs générations, étaient des symboles célestes. Ainsi le céleste était le caractère de ces personnes. Elles n'étaient pas de cette terre, mais entièrement pour Dieu dans les cieux. La fête des tabernacles parle du caractère céleste du peuple de Dieu. Bien-aimés, c'est un facteur fondamental important de l’Église qui est Son Corps. Nous disions que Dieu dans cette dispensation ne fait absolument rien officiellement pour constituer quelque chose sur cette terre, mais les hommes travaillent aussi dur qu'ils le peuvent, pour établir quelque chose sur cette terre pour Dieu.

                    A la fin du deuxième siècle de cette ère chrétienne, peut-être même avant cela, cette chose que nous venons de citer s'est introduite, et il y eut des moyens et des méthodes qui furent adoptés pour que l’Église soit quelque chose sur cette terre, pour l'organiser comme une force dans ce monde, pour la façonner de telle manière qu'elle attire et impressionne les hommes de ce monde, en sorte que le monde tienne compte d'elle et dise qu'elle est une grande puissance, quelque chose qui ne peut être ignoré. 

                    Cela s'est développé et a toujours été une violation absolue du principe de Dieu pour cette dispensation. Ce que Dieu fait, c'est construire une Église céleste, un Corps dans les cieux. L’Église de Dieu n'est pas une chose visible, c'est une chose invisible, un peuple caché, spirituel, inconnu du monde car le monde ne L'a point connu. C'est fondamental pour notre unité. Dès que vous aurez tendance à installer quelque chose ici-bas sur cette terre, vous aurez des divisions. Peu importe sa spiritualité, dès que cela touche la terre vous aurez des divisions. 

                    Quand les plus beaux mouvements de Dieu, de vrais mouvements venant du ciel, retombent entre les mains des hommes et deviennent quelque chose sur la terre, la division se fait jour et vous avez encore plus de sectes. La seule sécurité c'est de délaisser la terre, c'est de reconnaître ce que Dieu est occupé de faire. Il y aura un témoignage ici-bas dans ce monde, mais il y a une différence entre être un témoignage dans le monde et être une organisation dans le monde.

                     Le Seigneur ne sympathise pas avec les mouvements qui cherchent à installer quelque chose ici-bas sur cette terre. Il fera cela dans la prochaine dispensation, mais pas dans celle-ci. Si nous faisons des choses pour les établir ici sur la terre, même pour Dieu, le Seigneur nous en laissera bien vite la responsabilité, il n'en prendra pas la responsabilité. Dans cet âge, Il prendra la responsabilité de tout ce qui est selon Sa propre pensée et qui est absolument céleste.

Chapitre 3

LA NATURE DU CORPS DE CHRIST

                     Nous allons maintenant considérer la nature de la vie corporative de l’Église, et nous voulons noter deux ou trois faits tout à fait élémentaires qui, néanmoins, sont toujours porteurs de fraîcheur dans leur signification pour ceux qui sont spirituellement vivants dans le Seigneur. Cette simple et première vérité est décrite par cette désignation ''le Corps de Christ'', qui est propre à l’apôtre Paul. D'autres désignations de l’Église se trouvent citées dans les Écritures avant la venue de Paul, mais l'expression : ''le Corps de Christ'', ''le Corps'', ''l’Église qui est son Corps'' est particulier à Paul. 

                 L’Église n'était pas du tout un concept nouveau. Le peuple du Seigneur s'était familiarisé avec ce terme. Le Seigneur Jésus avait parlé de Son Église aux apôtres. Il n'y avait rien de neuf en cela, mais quand vous parlez de cette Église en tant que ''Corps de Christ'' c'est une idée entièrement nouvelle, une nouvelle pensée, une nouvelle conception, portant en elle-même une représentation entièrement nouvelle de ce rassemblement. Elle indique très solennellement, avec force et clairement que l’Église, considérée par Dieu, n'est pas une simple communauté. Ce n'est pas une congrégation, ce n'est pas quelque chose de dénominationnel, ou bien même d'inter dénominationnel, ou sans dénomination.

                    Mais vous pouvez employer le terme ''Église'' et avoir une conception limitée qui perçoit l’Église en tant que communauté de personnes chrétiennes, une société chrétienne, un groupe de personnes sur la terre ayant un intérêt mutuel pour les choses de Christ. Mais cette désignation porte notre regard vers un domaine tout à fait différent. C'est un corps. Pas un corps au sens de corporation ou de groupe, mais ce qui est représenté et illustré par le corps physique d'un homme. Je ne dis pas que l’Église est le corps physique de Christ ! Ne nous trompons pas, mais que le corps physique d'un homme est pris comme illustration de ce qu'est l’Église (Christ a toujours Sa propre entité corporelle en tant que qu'être séparé et corps spirituel dans la gloire.)

Rien ne peut être comparé au ''Corps'' local

                    Maintenant un autre facteur en rapport avec la vérité du Corps de Christ c'est qu'il n'y a rien de tel qu'un Corps local. Il y a des Églises locales ou des assemblées locales, mais il n'y a rien de comparable à un Corps local. Cela est clairement exprimé, dans un passage au moins, une fois correctement traduit : 1 Corinthiens 12:27, où la traduction malheureuse de certaines de nos versions : ''Vous êtes le corps de Christ''. Dans le grec, il n'y a pas d'article, il n'est pas dit : ''Vous êtes le corps de Christ'', mais ''Vous êtes corps de Christ''. Cela donne un caractère entièrement différent à l'assemblée locale. Ce mot rapporté à une compagnie locale de croyants à Corinthe sous-entend très clairement que la partie est le tout en implication, que le Corps local est le tout en représentation : le corps tout entier est représenté par cette compagnie locale. 

                   Or, il n'en est pas nécessairement ainsi dans le cas d'assemblées locales ou d'églises locales, mais vous ne pouvez pas localiser le Corps de Christ de cette manière. Autrement dit, vous ne pouvez pas couper autant de membres d'une ossature physique et les mettre dans un coin et appeler cela le corps. Partout où sont les membres de Christ, le Corps entier de Christ, dans son implication et sa représentation, est aussi là, et la pensée du Seigneur est que chaque compagnie locale soit une représentation vivante du Corps tout entier., un microcosme tout entier du Corps de Christ. Ce qui est vrai du Corps tout entier doit être vrai là aussi, ce n'est pas une compagnie détachée, ni une assemblée isolée ou séparée, le Corps tout entier est là, implicitement. 

                    Que nous puissions le saisir ou pas, cela embrasse tous les grands éléments et facteurs du Corps de Christ. Cela indique très clairement que rien, dans la pensée de Dieu, n'est local, compartimenté, séparé ou indépendant. Dans la pensée de Dieu, tout ce qui est en lien avec Son Église est universel, corrélatif, interdépendant. L’Église est une. Cela montre que vous êtes si vitalement liés aux autres croyants, que vous êtes le Corps de Christ dans son implication, ses effets et sa nature. Cela déclare très solennellement que la partie est aussi la totalité dans la pensée de Dieu, et doit être considérée comme le tout. Voyons-le ainsi.

                    Nous voici dans ce lieu, dans cette partie de cette ville, et nous sommes une compagnie du peuple du Seigneur, mais lié de manière vitale à cette compagnie, il y a le Corps tout entier. Nous ne sommes pas une compagnie détachée ou séparée, ni une assemblée indépendante, nous sommes dans une union spirituelle vivante fonctionnant avec chaque membre du Corps de Christ partout dans le monde, là il peut être. La France, la Suisse, l’Allemagne, la Pologne, l'Amérique, l’Afrique, la Chine, l'Inde etc. sont tous ici dans la relativité du Corps de Christ et tous inclus dans notre rassemblement. Nous devons voir cela plus pleinement, mais une fois que ce principe est spirituellement saisi, alors nous avons nos deux pieds bien posés sur le chemin de notre ministère universel. 

                    Toutes les fois que nous nous réunissons, même à deux ou trois, le Corps tout entier est assemblé avec nous dans les lieux célestes et est affecté par notre rassemblement. C'est extraordinaire que de penser que deux ou trois enfants de Dieu rassemblés à un endroit, n'importe où, en contact vivant avec la Tête, affectent et peuvent affecter le Corps tout entier, et chaque membre, peu importe le nombre de million qu'il peut y avoir, de sorte qu'ils sont en effet le Corps de Christ. A présent, quel effet cela produit en vous ? Cela vous atteint-il, ou est-ce si familier que vous vous dites que vous connaissez très bien cette vérité ? Il est quand même nécessaire de rappeler ces choses de temps en temps.

Le Corps est le complément de Christ

                    L’Église en tant que Corps est le complément et la plénitude de Christ, liée à Lui qui est la Tête au-dessus de toutes choses. Elle est le complément, l'accomplissement et la plénitude de Christ. Dans Éphésiens, vous savez que l’Église, le Corps est ''la plénitude de celui qui remplit tout en tous''. Il est écrit que l’Église est Sa plénitude associée à Lui qui est la Tête au-dessus de toutes choses. 

                    Pour illustrer cela prenons la Parole au commencement, bien que cette vérité ne fut pas révélée et demeurât un mystère pendant des âges et des générations, cependant, en tant que principe, la vérité du Corps de Christ y est contenue. Elle n'avait jamais été spécifiquement dévoilée ou mentionnée mais elle est là. Les vérités sont éternelles et dès le début vous avez le principe du Corps représenté et illustré par Adam et Ève. La femme a été tirée de l'homme et puis amenée à lui pour le compléter. C'est l’Église, le Corps de Christ, qui est tirée de Lui et amenée à Lui pour Son accomplissement. Son complément en vue de Sa plénitude est associé à Lui qui est la Tête. ''Car le mari est le chef de la femme comme Christ est le chef de l'église'', et celle-ci est liée à Lui qui est la Tête au-dessus de toutes choses. 

                Nous considérerons à nouveau cela pour mettre en évidence les aspects pratiques. Notons encore que la Parole du Seigneur révèle l’Église comme étant complète à la pensée de Dieu à n'importe quelle période de l'histoire. Dans la Parole de Dieu, cette question de l’Église n'est jamais traitée par rapport aux temps passé, présent et futur. Il en est toujours parlé au présent et comme achevée dans la pensée de Dieu. Au sujet de l’Église, le Seigneur ne parle jamais d'un temps où elle sera complète. Il ne parle jamais de l'achèvement de l’Église dans un temps futur. 

                  Quand Paul écrit : ''tout le Corps'', c'est une déclaration au temps présent, comme si le jour où l'a affirmé cela, le Corps était au complet. Il parle de MAINTENANT au sujet du Corps tout entier : ''tout le corps bien coordonné et formant un solide assemblage'', déjà en ce jour-là. Vous pouvez soit penser que c'était uniquement les saints au temps de Paul qui composaient le Corps de Christ, soit écartant cette hypothèse et admettant aussi les croyants après l'époque de Paul. Mais vous devez parvenir à cette conclusion que dans la pensée de Dieu, comme cela est exprimé par l'Esprit dans ces paroles, le Corps est complet dans n'importe quelle période donnée. 

                    Cela vous ramène de nouveau aux paroles des Éphésiens : ''avant les temps éternels'', quand Dieu a réalisé le Corps dans Sa propre pensée, ''ceux qu'il a : connus d'avance, il les a aussi prédestinés''. Dans l’éternité passé, la chose était complète, et cette perfection DANS LA PENSÉE de Dieu existe à tout moment et dans chaque période. Nous allons plus loin et notons que le Corps est là pour présenter Christ, Le faire connaître. Tout comme un homme s'exprime par son corps, ainsi Christ s'exprime par Son Corps, et la fonction suprême du Corps, celle qui englobe tout le reste, est de manifester Christ.

Le Saint Esprit est le facteur d'unification dans le Corps

                    Maintenant considérons le grand facteur unificateur dans le Corps de Christ. Quel est-il ? Ce n'est pas une acceptation mutuelle de certaines vérités présentées. Cela ne constitue pas le Corps de Christ. Ce n'est pas que nous acceptons tous de croire certaines doctrines. Le facteur unificateur du Corps de Christ est l'Esprit Saint :''Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit pour former un seul corps…..'' (1 Corinthiens 12:13). ''Il y a un seul corps et un seul Esprit…'' (Éphésiens 4:4) 

                    Individuellement nous avons chacun un esprit, un esprit séparé. Le Corps de Christ a seulement un Esprit et c'est le facteur qui constitue l'unité du Corps. Maintenant vous pouvez clairement et immédiatement voir comment, à partir de cela, beaucoup de choses pratiques en découlent, comme la nécessité, par exemple, de recevoir l'Esprit Saint. Vous ne pouvez pas être membre de l’Église, qui est Son Corps, à moins que vous n'ayez reçu le Saint- Esprit.

                    C'est très élémentaire, je le sais, mais c'est un fait fondamental. Notre ''affiliation à l’Église'' est éprouvée par cette vérité. Avons-nous reçu l’Esprit Saint ? Sinon, nous n'avons aucun droit, quel qu'il soit, d'être un membre de Christ, de Son Corps, l’Église. C'est là que cela débute. Mais le fait n'est pas suffisant, la fonction est nécessaire. Pour que le Corps fonctionne, il est non seulement nécessaire que les membres reçoivent l'Esprit Saint, mais que l'Esprit Saint puisse avoir Sa pleine mesure dans chaque membre, Sa pleine place ! Le Corps peut seulement fonctionner quand l'Esprit a Sa pleine place, Sa place tout entière, donnée dans chaque membre. 

                  Maintenant, l'ordre des choses, non pas chronologiquement mais spirituellement, est très clair dans la disposition du Nouveau Testament. Les Romains précèdent les Corinthiens et eux-mêmes précèdent les Éphésiens, et c'est forcément ainsi spirituellement. Les Romains introduisent la Croix principalement pour mettre de côté l'homme naturel. Les Corinthiens ont pour intention, insistance et distinction de donner à Christ l'absolue Seigneurie. Tout le trouble à Corinthe provenait du fait que le Seigneur Jésus n'était pas à Sa place en tant que Tête souveraine, comme Seigneur. 

                    La parole de l'apôtre déclare : ''Nous proclamons le Christ Jésus comme Seigneur.'' Ils faisaient seigneurs des hommes : Paul, Apollos, Pierre. Ils mettaient des hommes à la place du Seigneur Jésus. Ils mettaient des choses, même les dons spirituels, à la place du Seigneur Jésus. Ils ne Lui donnaient pas Sa juste place comme Tête souveraine absolue. La lettre a été rédigée dans ce but. 

                    Les Romains mettent l'homme naturel de côté, les Corinthiens amènent Christ à Sa place de Seigneur. Alors, la lettre aux Éphésiens peut s'introduire, comme appuyée sur ces deux principes : l'homme naturel mis de côté et le Seigneur Jésus établi comme Seigneur, et vous avez le Corps présenté et fonctionnant sur cette double base. Vous ne pouvez avoir une expression du Corps de Christ que lorsque l'homme naturel a été mis de côté. L'élévation de l'homme naturel, de quelque façon ou de quelque mesure que ce soit, viole le Corps de Christ tout entier et est en opposition à la souveraineté du Saint Esprit. La chair ne peut pas avoir de place dans le Corps de Christ, si le Corps de Christ doit être ce que le Seigneur a conçu qu'il soit. S'il doit fonctionner, alors le Seigneur Jésus doit être absolument le Seigneur pour chaque croyant.

                     Les choses sont ordonnées de cette manière, puis bien aimés, la méthode de l'Esprit est de nouveau révélée dans Sa sagesse en continuant par les Colossiens. Chronologiquement, les Colossiens viennent avant, mais spirituellement après les Éphésiens. Les Colossiens présentent le plein héritage en Christ, le fait que la plénitude de Dieu est investie en Christ, qu'Il est la somme totale de toute la plénitude de divine. Les Colossiens sont, dans le Nouveau Testament, la contrepartie du livre de Josué. Christ est l'héritage. Il est la terre promise découlant de lait et de miel, la terre riche et fertile. Il est tout cela et vous héritez en tant que Corps de Christ, de la plénitude de Christ sur la base où Il est devenu Seigneur et quand la chair et l'homme naturel ont été mis de côté. C'est le Corps de Christ dans Sa nature. 

                    Appliquez ces lois aujourd'hui et vous obtiendrez une expression vivante de ce qui est dans les Éphésiens. La raison pour laquelle, aujourd'hui, nous n'avons pas ou tellement peu l'expression de ce qui est dans les Éphésiens, de ce Corps agissant puissamment dans les lieux célestes, c'est que l'homme naturel n'a pas été exclu et que Christ n'est pas à Sa place en tant que Seigneur absolu. 

                   Donc ce qui est fondamental en premier lieu pour l’Église, le Corps de Christ, pour la révélation du Corps de Christ, c'est l’œuvre pratique de la Croix. Nous ne serons jamais conduits par le Seigneur à voir le Corps de Christ sans avoir été conduits à découvrir les Romains, particulièrement Romains 6 et sans qu'il y est en nous une révélation de la Croix. Je ne veux pas parler d'une présentation du principe de la Croix, mais d'une révélation de la Croix. Or, vraisemblablement, cela a été confirmé dans un certain nombre de lieux.

                    Parlant de nous-mêmes, nous avons prêché Romains 6 pendant des années, nous avons prêché le message de la Croix dans sa globalité pendant des années, en tant que vérité scripturaire, et vous n'auriez pas pu remarquer que la doctrine de la Croix était alors mal prêchée. Mais l'application pratique de tout cela ne s'était pas manifestée, et le moment est venu où le Seigneur nous a confrontés avec les implications de Romains 6. C'était comme si on avait rien su de Romains 6 quand nous avons été confrontés avec sa vraie signification : c'était si énergique et si puissant que nous avons été terrassés. Il y a une telle différence entre la doctrine de la Croix et son application ! 

                    Quand cela a été dévoilé et a agi en nous, nous avons été conduits à voir que le Seigneur nous avait inclus dans la mort de Christ, non seulement comme pécheurs mais comme homme avec chaque parcelle de nos capacités naturelles, de notre habileté naturelle, même pour prêcher l’Évangile (qui était prêché avec des capacités naturelles) et de tout ce qui était utilisé dans le service chrétien, en tant que ressources propres, de toute la panoplie de nos ressources, que ce soit du domaine intellectuel ou de tout autre domaine. Le Seigneur nous a conduits à voir que tout a été inclus dans la mort de Christ et que tout doit procéder de Lui-même dans la nouvelle création. 

                    C'est la loi du serviteur du Seigneur, comme le Seigneur Jésus Lui-même a dit : ''Je ne fais rien de moi-même'', tout maintenant vient de Dieu. C'est une vie de totale dépendance de Lui pour toute chose. Quand cette vérité a été appliquée de manière pratique, cela a produit un bouleversement énorme et pendant un certain c'était la mort à l'égard de tout, c'était la fin. C'est vrai quant à notre expérience, mais quand cela a été obtenu, quand ce principe a été établi, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y ait plus eu depuis de progression dans l'application de la Croix, parce qu'elle est toujours agissante, mais quand le Seigneur a enregistré le fait que désormais nous reconnaissions la nécessité pour l'homme naturel d'être rejeté, alors après un laps de temps le Seigneur a commencé à révéler la grande vérité du Corps. 

                    Nous avions prêché sur l’Église qui est Son Corps, pendant des années, nous avions un esprit ''interdénominationnel'', une forme de pensée qui considérait tous les croyants comme membres de l’Église, la grande communauté spirituelle et avions étudié les Éphésiens très soigneusement. Mais quand la chose a commencé à se manifester comme une révélation venant du ciel, ce fut comme si nous n'avions rien su de tout cela. La mise en pratique fut redoutable et causa encore une autre révolution, car l'enseignement, qui auparavant ne soulevait jamais de questions pratiques dans certains domaines, à présent, commençait à en soulever.

              Par exemple, avec l'enseignement sans la révélation, la question des dénominations n'avait jamais été soulevée. Quand la révélation est venue, il fut impossible de faire partie d'une dénomination. Ce n'était pas une attitude mentale adoptée, mais on avait hérité d'une position spirituelle où on était en dehors de cela et c'était une contradiction de continuer dedans alors que l'on se trouvait hors d'elle. 

                    C'est une illustration, ne vous l'appliquez comme enseignant en disant que l'enseignement du Corps de Christ exige que vous laissiez une dénomination. La révélation peut vous mettre dans une autre position, mais n'agissez pas sur la base de la seule doctrine ou en raison de ce que je dis. Restez là où vous êtes jusqu'à ce que la révélation vous rende impossible d'y rester. La révélation soulève certaines questions pratiques alors que la doctrine peut ne pas le faire de la même manière. Nous avons besoin de bien plus que la compréhension des vérités bibliques par nos capacités naturelles, car nos intelligences ont des compréhensions différentes.

                    Ce qui est fondamental pour le Corps de Christ, c'est une révélation et une application de la Croix. C'est quand l'homme naturel de la chair est exclu, mis de côté, frappé, que le terrain est préparé pour la véritable connaissance spirituelle du Corps de Christ, car le Corps de Christ ne peut pas exister et fonctionner avec la présence de l'homme naturel. C'est la nature du Corps de Christ. 

                    L'homme naturel est entièrement mis ce côté et disons de nouveau que la révélation du Corps de Christ est basée sur UNE RÉVÉLATION et UNE APPLICATION de la Croix. C'est alors que le Corps devient la sphère de l'activité de l'Esprit Saint. La petite expression ''comme Il a voulu'' se trouve dans 1 Corinthiens 12:18, et ainsi Il nomme, Il fait des dons, Il équipe comme Il veut, impliquant la complète liberté, la liberté sans restriction de l'Esprit Saint. Si l'Esprit Saint est restreint, le Corps est limité dans la même mesure pour réaliser l'appel divin l'accomplissement du but divin de son existence. C'est seulement la liberté sans restriction de l'Esprit Saint qui peut produire une juste représentation, le bon fonctionnement et l'activité appropriée du Corps, parce que le Corps est la sphère de l'activité de l'Esprit Saint.

                     Nous avons vu que Christ est la Tête du Corps et que l'Esprit Saint a Sa sphère d’activité dans le Corps. Maintenant, en prenant l'illustration familière du corps physique, nous savons que chaque membre et chaque faculté de ce corps physique est lié de façon vitale à la tête, et fonctionne en relation avec la tête, si le corps, naturellement est dans son état normal. A travers tout ce système physique complexe, il y a un réseau de nerfs ; un système énormément complet liant à la tête la plus infime partie physique ainsi que les extrémités les plus éloignées, de sorte que vous enregistrerez dans votre tête la douleur de vos doigts ou d'un orteil. 

                    Coupez votre tête et vous pouvez blesser autant de doigts et d'orteils que vous voulez et vous ne le sentirez pas ! Tout a son siège dans la tête. Toute le sensibilité des membres est enregistrée dans la tête. Il est possible de prendre une aiguille et, si tout le système cérébral est bien connu, d'appliquer la pointe à telle partie identifiée du cerveau pour mettre hors d'action n'importe quel membre du corps, et laisser les autres parties intactes. Par une compréhension de ce système, une aiguille peut être appliquée en un certain point du cerveau pour mettre la main ou le pied hors d'action et laisser les autres membres fonctionner. Toute cette capacité est merveilleusement concentrée dans la tête. 

                    Christ est la Tête du Corps, tous les membres sont joints à la Tête. Ils sont tous consciemment enregistrés dans la Tête, ils sont sensibilisés en raison de leur relation avec la Tête. Il s'agit de leur sensibilité spirituelle, c'est ce que Paul veut dire quand il écrit : ''…..nous avons la pensée de Christ'' (1 Corinthiens 2:16)

                    Mais quel est ce système nerveux ? C'est l'Esprit Saint. Il est le système nerveux spirituel du Corps tout entier, reliant tout avec la Tête. Il est la sensibilité du Corps. Il est Celui qui apporte de la part de la Tête les réactions de Ses jugements et de Ses décisions. Il est Celui qui apporte à la Tête tout au sujet de chaque membre. Il fait ainsi du Corps et de la Tête une seule et complète entité. L'Esprit Saint est ce système nerveux dans tout le Corps. 

                    Maintenant, si l'Esprit Saint est arrêté, mis en échec, blessé en un membre quelconque, la perfection du fonctionnement du Corps est immédiatement gênée, interférée par cela. C'est pourquoi, j'ai dit au début que chaque compagnie locale est comme le tout en fait. Par exemple, si nous, bien aimés, ici présents, mettons un frein à l'Esprit Saint, ou s'Il est arrêté, ou si ce membre ici subit un préjudice relativement à l'Esprit Saint, le Corps entier est affecté par cela. 

                    Si l'Esprit Saint et mis en échec dans ce lieu, par exemple, concernant la prière, le Corps tout entier souffre de cela, pas simplement la compagnie locale, mais tout le Corps. Si l'Esprit Saint, d'autre part, a Sa pleine liberté dans ce lieu, le Corps tout entier en retirera les avantages. Ce Corps est une entité universelle et son universalité est centrée dans n'importe quelle compagnie locale, le tout se trouve là. N'est-il pas vrai que dans notre propre corps, même quand il est globalement en bonne santé, un seul petit membre peut entièrement l'affecter ! Ayez un simple mal de dents et la moindre partie de votre corps en souffrira. Très vite cet abcès à la dent vous touchera totalement ! N'est-ce pas vrai ? Vous vous brûlez soudainement, seulement un petit peu, votre corps tout entier sera traversé par un tremblement.

                    Combien est vraie cette présentation du Corps dans la parole de Dieu : ''Et si un membre souffre tous les membres souffrent avec lui.'' (1 Corinthiens 12:26) Mais ce n'est pas ainsi sur cette terre. Dans la mesure où c'est la vie naturelle qui est concernée, je peux passer par de très grandes souffrances sans que vous le sachiez, vous n'êtes pas affectés par cela, mais, bien aimés, il y a une sphère où, si un membre souffre spirituellement le Corps tout entier est impliqué dans cette souffrance, ce qui montre que ce Corps est une chose céleste et que ses rapports ne sont pas naturels. Ils sont spirituels. 

                Le facteur unificateur de l'Esprit Saint fonctionne indépendamment de la sensibilité naturelle. Avez-vous expérimenté cela ? Si nous négligeons notre prière personnelle, le Seigneur perd quelque chose dans Son Corps au loin : Ses enfants de l'autre côté du monde sont affectés par notre comportement. 

                    Quant à la sensibilité naturelle, il n'en n'est pas ainsi, mais l'Esprit Saint, Lui le sait. Mais pourquoi toujours voir le côté négatif, pourquoi pas le positif, à savoir, que le maintien de la véritable vie du Saint Esprit est toujours, que nous en soyons conscients ou pas, pour le bien du Corps de Christ tout entier. Nous ne vivons pas pour nous-mêmes, et nous ne mourrons pas pour nous-mêmes (Romains 14:7), mais le maintien d'un vrai témoignage a toute son importance, même là où d'autres croyants ne savent rien du conflit, que ce soit à la maison ou au travail, là où nous sommes physiquement hors de contact avec les autres croyants, qui sont les membres de Christ. Oui, le maintien d'un témoignage fidèle, là, se situe aussi dans cette sphère du Corps, dans les lieux célestes, et c'est un grand service pour le Corps tout entier. C'est pourquoi l'ennemi aime détruire, s'il le peut, un témoignage dans une maison ou au travail. Ce n'est pas simplement la situation locale qui est affectée, mais parce qu'il peut porter un coup universel à la Tête, à Christ, nous devrions saisir que le témoignage n'est pas quelque chose que nous essayons de maintenir dans les rassemblements publics, il est impliqué dans notre vie domestique et notre vie professionnelle.

La communion céleste se reflète dans le Corps

                    Ceci nous conduit de nouveau à la lettre aux Éphésiens. Tous les rapports entre croyants doivent l'être selon le principe du Corps. Introduire : ''Maris, que chacun aime sa femme'', etc, ne nous précipite pas des lieux célestes sur la terre. Ce n'est pas descendre à un niveau terrestre, cela signifie que les rapports des croyants doivent être selon le principe du Corps. Suis-je un mari, alors mon attitude, mes rapports, ma conduite à l'égard de mon épouse ne doivent pas être sur une base humaine mais sur celle d'un membre en communion avec le Corps de Christ, réalisant que ce ne sont pas simplement des intérêts naturels qui sont impliqués, mais des intérêts universels. 

                    Le Corps tout entier est concerné par nos rapports. Vous savez bien que cela est vrai. Si les maris et les épouses sont spirituellement séparés, en tant qu'enfants de Dieu, il y a en ce quelque chose qui cause un grand tort au témoignage du Seigneur et au Seigneur Lui-même, et qui est utilisé par l'ennemi pour devenir un grand facteur spirituel adverse sur cette situation domestique locale et au-delà d'elle. On enregistrera quelque chose de nuisible dans le domaine spirituel. 

                    Il en est ainsi de tous les autres rapports : de domestique à maître, de servante à maîtresse. Il ne s'agit pas simplement d'être de bons chrétiens qui, en tant que tels, font leur service sur la terre du mieux possible pour gagner leur salaire, de considérer cela seulement comme s'il était question d'une chose terrestre, mais de respecter ce maître ou cette maîtresse comme des membres de Christ. Il ne s'agit pas simplement de les considérer comme des hommes ou des femmes, mais de reconnaître que liée à notre service envers eux se trouve l'universalité du Corps de Christ. Paul inclut le principe du Corps tout entier dans les rapports de maître et de domestique, de la maîtresse et de la servante, et vous voyez une certaine tension entre eux. Bien aimés, cela va bien au-delà du simple lieu où cela se passe cela atteint et affecte les intérêts du Seigneur de manière beaucoup plus vaste.

                    Si seulement nous reconnaissions que c'est une véritable loi du Corps de Christ ! La question n'est pas que nous voyions le dommage ou pas. C'est le Seigneur qui dit qu'il en est ainsi. Le Seigneur affirme ici, aussi clairement que l'on puisse le dire, que ces rapports ne sont pas circonscrits à leur seul domaine, mais qu'ils atteignent la grande sphère universelle du Corps céleste, et que le Corps entier de Christ en spirituellement affecté par ces tensions qui s'introduisent dans ces rapports. 

                     Vous voyez ce qui est visé et le but que nous devons poursuivre dans nos rapports pour les garder à un niveau élevé. Si dans nos rapports se produisent des tensions, des malentendus, un courant qui ne passe pas, ce qui offense et perturbe, une brèche dans le véritable amour, notre attitude doit être, non simplement de constater que c'est une chose malheureuse et triste, mais de réaliser que plus vite nous réglerons ces choses et mieux ce sera. 

                    Ce doit être notre attitude, car ces choses sont introduites par des intelligences spirituelles agissant contre la gloire de Christ, et travaillant contre la Tête. Tout cela affecte la Tête et agit contre l'Esprit Saint, la puissance unificatrice du Corps tout entier, et cause du tort. Puisque nous sommes si minutieusement liés à tous les membres par l'Esprit Saint, ce qui se fait touche Christ, d'une manière ou d'une autre, bien au-delà que la conscience que nous pouvons en avoir, et touche l'Esprit Saint et donc tous les autres membres. C'est ce que cela produit. C'est la révélation de la nature du Corps. Vous voyez pourquoi nous devrions veiller sur ces relations et les élever hors du niveau terrestre. Je pense que nous devons réfléchir à cela.

                    La dépendance est la loi du Corps de Christ. La dépendance nous lie à la Tête, mais gardons-nous d'essayer de maintenir le Corps dans l'unité sur la plan horizontal. Vous ne pourrez pas y arriver. C'est une cause désespérée et nous tournerons toujours en rond en présentant des excuses. Sur le plan horizontal nous ne pouvons pas le faire, mais si nous demeurons fermement attachés à la Tête, nous constaterons que notre attirance pour Christ nous rassemble. 

                  Nous ne pouvons pas prétendre donner à Christ Sa place de façon entière et absolue et avoir des griefs envers un croyant. Christ doit avoir Sa place de sorte que nous vivions pour Lui, pour Ses intérêts. Nous ne pouvons pas avoir cette attitude et en vouloir à un croyant. Rester fermement attaché à la Tête et faire tout pour Lui, exigera un ajustement dans nos rapports et le produira. Nous ne pouvons pas aimer le Seigneur de tout notre cœur et ne pas aimer celui qui est à Lui. C'est une contradiction. L'unité du Corps nécessite d'abord, que nous restions fermement attachés à la Tête.

La liberté de l'Esprit

                    Il doit y avoir la liberté de l'Esprit en nous afin de vivre le Corps et son ministère. Je vais en venir à des considérations pratiques. Il doit y avoir une liberté absolue par rapport à l’organisation humaine, au gouvernement ecclésiastique, au contrôle de l'homme en tant que tel, pour qu'il y est le plein fonctionnement de l'Esprit Saint. 

              Si vous entrez dans un système religieux conservateur, contrôlé ecclésiastiquement, une organisation humaine de l’Église où vous devez prêcher continuellement, que vous ayez des choses à dire ou pas, parce que vous êtes payé pour le faire, c'est absolument contraire à l'Esprit Saint. Ce n'est pas le principe de l'Esprit Saint et nous devons être absolument libre de cette tradition pour que l'Esprit Saint agisse librement et que le ministère s'exerce dans l'Esprit Saint. C'est le principe de l'Esprit. 

                    C'est pour cette raison que les Juifs, les chefs Juifs étaient si opposés à l'apôtre Paul. Il a écrit : ''…des faux frères qui s'étaient furtivement introduits et glissés parmi nous pour épier la liberté que nous avons en Jésus-Christ, avec l'intention de nous asservir.'' (Galates 2:4) Que c’était-il passé ? Il avait rejeté le joug de la loi et du système judaïque et désormais il agissait dans le domaine universel de Christ, celui des Gentils et des Juifs où chacun vaut autant que l'autre, celui de la liberté en Christ. 

                     Lui, Paul, il était libre du joug de la tradition, celui du système et de l'organisation religieuse terrestre, afin d'accomplir son ministère de révélation comme l'Esprit Saint le conduisait. C'est essentiel pour le Corps de Christ. Cela veut dire qu'essayer d'organiser le Corps de Christ, l’Église, et essayer d'établir un programme pour l’Église et le présenter au Saint-Esprit en disant : ''Veux-Tu monter en chaire et appliquer notre programme ?'' (cela semble irrévérencieux, je sais, mais là n'est pas mon intention) est tout a fait contraire au principe révélé ici. 

                         Le Corps de Christ est émancipé des systèmes terrestres. Il doit en être ainsi pour pouvoir fonctionner. Il ne s'agit pas d'abandonner le système terrestre parce que nous nous sommes saisis de certaines vérités, mais du fait que nous sommes effectivement émancipés. Le gouvernement spirituel et la soumission ont leur juste place dans l’Église, mais celui des 'indépendants'' est aussi mauvais que celui des ''officiels.''

                           Mais je dois conclure. Nous le ferons sur ce point. Dans le Corps de Christ, nous ne pouvons pas nous engager comme membre ou comme employé de l’Église. Nous avons entendu des gens dire qu'ils vont entreprendre un travail dans l’Église. Ces idées sont tout à fait étrangères à la vérité du Corps de Christ. Nous ne pouvons pas rejoindre le Corps de Christ. Prenez encore l'illustration physique et voyez à quel point il est ridicule pour la main ou le bras de quelqu'un d'autre de dire qu'ils vont rejoindre mon corps ! C'est absurde. C'est une Église dans laquelle nous ne pouvons pas entrer sur le plan horizontal, mais nous devons y entrer depuis le ciel, par naissance, pas en y adhérant. C'est la loi de la croissance du Corps : c'est par naissance en étant issu du ciel. 

                     Ce qui est vrai des rapports, de l'adhésion au Corps de Christ est vrai du ministère et de l’œuvre. Nous ne pouvons pas nous engager dans une œuvre ou un ministère dans le Corps de Christ. Quand nous avons quelque chose qui est vraiment spirituel, représentant de façon adéquate la pensée du Seigneur, les gens de l'extérieur ne peuvent pas y entrer et commencer à servir. Ils doivent entrer, par l'Esprit Saint, dans la révélation qui est là, présente, et y entrer sur la base de l'expérience. 

                       Vous ne pouvez pas inviter des prédicateurs à venir prêcher. La communion de ce ministère est celle de la révélation, c'est-à-dire que vous êtes entré en cela sur le même fondement, de la même manière que vous y êtes né d'en haut. C'est la seule base du ministère du Corps. L’Église organisée peut faire tout ce qu'elle veut, mais pas le Corps de Christ ! Son ministère vient essentiellement d'en haut et n'est pas lié à une chose extérieure. Ainsi, nous ne pouvons pas joindre l’Église dans le sens du Nouveau Testament, nous ne pouvons pas entreprendre une œuvre de l’Église dans le sens du Nouveau Testament, nous devons en être une partie organique, et la révélation du Corps n'a aucune place pour tel système qui nomme des ministres et des ouvriers de manière mécanique et officielle. 

                   Vous ne pouvez pas vous saisir d'un frère et en faire un employé ou un fonctionnaire dans le Corps de Christ. Vous le pouvez dans un système terrestre, mais pas ici. Tout cela doit grandir dans un processus spirituel, et c'est issu de la vie intérieure que le ministère s'exprime, grandit, ce n'est pas officiel, c'est corporatif.

                       Cela ouvre tout un domaine de la vérité qui serait intéressant, mais nous nous arrêterons là pour le moment et demanderons au Seigneur de nous accorder la révélation, si nous ne l'avons pas reçue, car si nous en parlions d'avantage tout cela deviendrait seulement pour nous un enseignement de plus, une vérité, une doctrine, à moins que le Seigneur rende cela vivant et nous en donne la révélation. 

                       Mais combien la différence est immense entre ce qui s'appelle l’Église ici-bas, avec son système, ses méthodes, ses relations et cette vérité que le Corps de Christ est une réalité spirituelle et céleste ! Quelle grande différence ! Cette réalité céleste est universelle dans sa dimension et dans son ministère, bien qu'elle puisse être simplement représentée par une poignée de croyants dans un lieu. C'est un ministère universel, quelque chose qui n'appartient pas au temps ou à l'espace. C'est essentiellement spirituel,   céleste,  illimité.

T.A. S

Conformément aux souhaits de T. Austin-Sparks que ce qui a été reçu gratuitement soit donné gratuitement et non vendu à des fins lucratives, et que ses messages soient reproduits mot pour mot, nous vous demandons si vous choisissez de partager ces messages avec d'autres, veuillez respecter ses souhaits et les offrir librement - libres de toute modification, sans frais (à l'exception des frais de distribution nécessaires) et avec cette déclaration incluse.

mercredi 23 juin 2021

(4) La croix et l'unité de vision et de ministère dans l'Église par T.Austin-Sparks

 Chapitre 3 - Un ministère

Discours de clôture à la conférence de février (6 février 1928.)

Lecture: Marc 6:47; Philippiens 3: 1-15.

«Le soir étant venu, la barque était au milieu de la mer, et Jésus était seul à terre. Il vit qu’ils avaient beaucoup de peine à ramer; car le vent leur était contraire. A la quatrième veille de la nuit environ, il alla vers eux, marchant sur la mer, et il voulait les dépasser. Quand ils le virent marcher sur la mer, ils crurent que c’était un fantôme, et ils poussèrent des cris; car ils le voyaient tous, et ils étaient troublés. Aussitôt Jésus leur parla, et leur dit: Rassurez-vous, c’est moi, n’ayez pas peur! Puis il monta vers eux dans la barque, et le vent cessa. " - (Marc 6:47-51)

Vous trouvez une expérience quelque peu similaire de peur de la part de ces disciples qui ont tant aimé leur Seigneur après sa résurrection, comme indiqué dans l'évangile de Luc, 24:36-43

«Tandis qu’ils parlaient de la sorte, lui-même se présenta au milieu d’eux, et leur dit: La paix soit avec vous! Saisis de frayeur et d’épouvante, ils croyaient voir un esprit. Mais il leur dit: Pourquoi êtes-vous troublés, et pourquoi pareilles pensées s’élèvent-elles dans vos cœurs? Voyez mes mains et mes pieds, c’est bien moi; touchez-moi et voyez: un esprit n’a ni chair ni os, comme vous voyez que j’ai. Et en disant cela, il leur montra ses mains et ses pieds. Comme, dans leur joie, ils ne croyaient point encore, et qu’ils étaient dans l’étonnement, il leur dit: Avez-vous ici quelque chose à manger? Ils lui présentèrent du poisson rôti et un rayon de miel. Il en prit, et il mangea devant eux.."

Dans l'épître philippienne (3e chapitre), vous trouvez que les dimensions de cette vision de Jésus ont complètement changé. Maintenant, il est connu comme Dieu, et pourtant vous trouvez le même bannissement de toute peur du cœur d'un pécheur, le cœur de celui dont la vie avait été mal dépensée pendant toutes ses années difficiles, il avait découvert qu'il avait vécu dans une mauvaise direction, et avait été porté à une telle extrémité par l'inimitié de son esprit charnel contre Dieu qu'il avait non seulement persécuté l'église, mais avait blasphémé le nom de Jéhovah. Pourtant, il est maintenant capable de dire: "Enfin, mes frères, réjouissez-vous, dans le Seigneur." Il procède alors à donner certains avertissements, et parle de lui-même et de tous les autres qui avec lui ont la même joie, que si leur joie est en danger de décroître, de se souvenir qu'ils sont maintenant de la circoncision, celle qui a été coupée par le sang de la croix, coupé par cet encerclement de son sang de la peur et du diable, afin que rien ne puisse passer cet cercle de la vie divine dans lequel ils ont été rassemblés. Nous sommes la circoncision, dit-il, nous qui adorons Dieu dans l'Esprit et qui nous réjouissons en Christ Jésus, et n'ayant aucune confiance en la chair. Il énumère ensuite toutes ces choses qui auraient pu lui donner une certaine position devant Dieu, et déclare que toutes ces choses qui étaient les siennes, sa propre justice, sa satisfaction de soi et son estime de soi, il a compté pour être mais perte à cause de Christ, dont il a goûté avec mesure; de qui il y a eu une révélation, une révélation non seulement de sa gloire, mais de sa grâce.

Il voyait non seulement le Seigneur du ciel comme Juge de sa chair pécheresse et désespérée, de sa mauvaise nature, mais il était venu au même moment, presque, la révélation de ce juge comme Sauveur aussi. Il y a toujours ça. Dieu dans le même souffle de révélation de sa gloire donne la révélation de sa grâce. C'est le jour de la grâce, de la grâce illimitée, de la grâce qui coule comme un fleuve. C'est le courant de l'Amour Divin qui est maintenant tourné, pour ainsi dire, dans sa plénitude sur nous, à travers la Croix, afin que, quel que soit le degré de notre désespoir, une fois que nous avons vu Jésus-Christ, et LUI crucifié, notre désespoir même est le fondement de la miséricorde de Dieu; notre rupture est l'occasion même de l'aide de Dieu. Une fois que nous sommes arrivés à cet endroit où nous reconnaissons que notre nature est comme un cadavre purulent qui deviendra de plus en plus corrompu à notre propre conscience au fil des jours, alors, d'un autre côté, nous voyons qu'une autre vie nous est offerte gratuitement. que nous recevons par la foi, qui est en nous par la foi, qui jaillit par la foi, et est maintenue par la foi en dehors de Celui qui est notre Dieu et notre Sauveur. Ensuite, nous nous débarrassons de l'atmosphère fantôme de peur, de terreur, de peur, de peur que la gloire de Dieu, qui est un feu dévorant, ne se déclare sur nous pour notre jugement et notre destruction.

Or, le fait est que certains des enfants de Dieu ont peur de la venue du Seigneur pour cette raison même. Le diable les a mis dans un tel état qu'ils ont peur de la venue du Seigneur, parce que, vous voyez, ils n'ont pas encore reconnu qu'il n'y a pas de condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. Ils n'ont pas reconnu la plénitude de ce salut du péché que Dieu s'est lui-même opéré. C'est sur ce terrain que l'apôtre essaie d'exposer avec nous: "Qui est celui qui condamne? Pourquoi est-ce Dieu qui justifie." C'est le Dieu que vous craignez dans sa gloire et sa majesté, car le justificatif est Christ, qui est Dieu sous une autre forme. C'est Lui qui est mort. "Je suis Celui qui est mort, et voici, je suis vivant pour toujours." Bien sûr, l'impact de la gloire de Dieu sur notre chair est toujours de nous frapper de peur, si nous vivons dans la chair; si nous restons sur ce terrain-là; si nous pensons rencontrer Dieu dans notre chair. Si nous pensons le rencontrer sur n'importe quel motif d'auto-justification; si nous pensons que nous pouvons lui présenter quelque chose par lequel nous avons gagné une part de sa gloire, alors, bien sûr, il y a une peur dans ce domaine. Il y aura un impact d'effroi, et l'apôtre le sait dans le royaume de sa chair. "Par conséquent, connaissant la crainte du Seigneur, nous persuadons les hommes." Il le sait, mais il n'y vit pas. Il vit de ce côté de la croix.

Vous trouvez que lorsque Jean, qui avait vécu par la grâce de Dieu si saintement et si dévoué à son service, eut la gloire manifeste de la divinité en Christ révélée à lui, il tomba à ses pieds comme un mort. L'impact a été si terrible sur sa conscience. Mais il y eut une voix: "Ne crains pas, je suis le premier et le dernier. Je suis Celui qui vit, le Vivant, et je suis devenu mort. C'est moi qui suis devenu mort. C'est moi qui suis descendu dans cette mort spirituelle. pour toi, et voici, je suis vivant pour toujours. Mais pas comme je l’étais. de votre nature, et je ne suis pas un fantôme, pas un esprit, je suis JÉSUS! C'est la révélation qui enlève toute peur. Je suis Jésus. " Si glorieux, si prodigieux, si hors de portée de toute notre pensée. De cette Forme Dieu, en qui habite la plénitude de la divinité, corporellement, soutenant l'univers par sa substance, vient la Voix: «Je suis Jésus». C'est la parabole de Celui qui marche sur la mer agitée et agitée. Il est arrivé quelque chose de cette terreur de Dieu, qui a eu un impact sur leur conscience de la peur de Lui quand ils peinaient à ramer, et quand Il est venu vers eux pendant la tempête, ils ont pensé avoir vu une apparition. Votre Dieu est-il une apparition? Votre Dieu est-il un fantôme? Il peut être un fantôme vaste et formidable, un Dieu sans forme et inconnu, dont l'approche vous apporte la sueur de la terreur, du jugement parce qu'il y a une effraction sur vous de l'invisible et de l'inconnu. Est-ce votre Dieu? Alors, ah, bien sûr, vous aurez peur; vous aurez la terreur, le jugement. Mais est-il Jésus? Il dit, vous voyez, hors de toute la terreur de cette nuit, et de tout l'impact surnaturel de la voie de sa venue, une voie qui était au-delà de leur raison et de leur sens: «Soyez de bonne humeur. C'est moi ; n’ayez pas peur." Il est venu en marchant sur la mer! Surnaturel, sûrement! Oui. Mais Il dit: "C'est moi". Et ainsi dans sa résurrection, certainement celui qui éclate dans l'espace et se présente lui-même en compagnie de ses disciples, bien que sa gloire soit encore voilée, c'est une expérience effrayante; ils sont effrayés et pensent voir un fantôme, et Il dit: "N'ayez pas peur, c'est moi. L'esprit n'a ni chair ni os comme vous me voyez. Avez-vous quelque chose ici à manger?" Il revient au niveau de leur conscience et de leur besoin, et Il mange avec eux. Communion! Il veut communier; Il veut manger et boire, et que nous puissions manger et boire avec lui et avoir communion avec lui.

Maintenant, c'est la vision de Dieu qui satisfait. La vision de près de Jésus. C'est aussi la vision de Lui sur le trône, mais cela pourrait être mental. Vous cherchez peut-être vaguement à appréhender une certaine immensité qui est appelée «Dieu». Vous essayez peut-être de déclamer une certaine gloire au-delà des étoiles; mais par le Saint-Esprit, il vient et se présente pour que nous puissions prendre part à sa substance; afin que nous puissions manger et boire avec lui, et lui avec nous. C'est assez étrangement Son message à la dernière église, l'église de Laodicée. "Voici, je me tiens à la porte. C'est moi, Jésus." Le Saint-Esprit, l'Esprit du Dieu éternel? Oui, mais l'Esprit de Jésus. "Je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu'un entend Ma Voix et ouvre la porte, J'entrerai et je souperai avec Lui et Lui avec Moi." L'intimité de Jésus! Son désir que nous devrions le divertir - lui ouvrir constamment la porte de notre cœur, et bannir toute cette peur fantôme que le diable nous apporte à cause des péchés passés et de l'indignité actuelle qui nous hantent et nous dépriment.

"Il leur montra ses mains et ses pieds. Alors les disciples furent heureux quand ils virent le Seigneur." Telle est l'attitude du disciple. La vision de Jésus, non pas dans le domaine mental, comme on l'a déjà suggéré, mais dans la manière dont il vient à nous à proximité par le Saint-Esprit, et vous et moi devenons ses temples. Eh bien, que signifie être un temple du Saint-Esprit? S'agit-il d'une sorte d'étrange vase mystique d'argile dans lequel il y a un élément de la substance de Dieu? Ce n’est pas seulement cela. Il est vrai qu'il y a une substance de Dieu en vous, puisque vous êtes engendré de Lui, mais être un temple du Saint-Esprit signifie que l'Esprit qui vient habiter en vous, vient comme un ami aimant. "Quand le Consolateur sera venu, que je vous enverrai - le Fortifiant - Il vous enseignera; Il vous consolera, Il vous guidera. Il sera en vous et pour vous, ce que je suis maintenant. J'irai à vous. Le Père et moi, nous viendrons à vous et nous ferons une demeure en vous. "

Oh, amis bien-aimés, toute notre vision et tout notre ministère sont impossibles sans une connaissance personnelle de Dieu en Christ Jésus par le Saint-Esprit. Vous et moi n'avons pas de religion à laquelle nous essayons de vivre; nous n'avons pas simplement une série de doctrines, très vastes dans leur gamme de sorte que lorsque les gens viennent nous entendre, ils disent: "Ils ont une vérité merveilleuse et un enseignement profond!" Si nous n'avons pas JÉSUS, nous n'avons rien. Lui-même est Dieu manifesté dans la chair, pas seulement un Esprit, mais un HOMME qui est devenu tel que vous et moi pouvons partager sa vie et sa substance. Et une fois que la peur est enlevée, il y a alors, bien sûr, l'arrivée de cet amour parfait. La peur est chassée lorsque l'amour est rendu parfait, quand nous voyons qui est Jésus, non seulement dans la portée de sa divinité (et nous avons besoin de cette vision), mais dans le fait même de son humanité conservée, l'homme sur le trône, le Celui qui s'approche de l'Esprit est celui qui est mort pour nous. Ainsi, il peut y avoir cette intimité avec Jésus de la part du disciple. C'est la disposition bénie que fait le Saint-Esprit, pour le Jésus actuel!

Et on désire qu'au milieu de toutes ces déclarations de vérité, nous ne devenions pas «capiteux»; nous n'avons pas de lignes qui atteignent l'infini où nous nous perdons dans des conjectures, mais nous en revenons au fait réel et personnel que le Christ se présente par le Saint-Esprit, et en lui vous connaissez votre Dieu. Ce sont les gens qui connaissent leur Dieu qui sont forts et qui font des exploits. Vous constaterez que certaines des personnes les plus simples, qui n'utiliseraient pas votre phraséologie, connaissent le Seigneur mieux que vous. Je me souviens avoir dit à un jeune frère qui avait une bonne partie de la vérité de ce témoignage et qui rencontrait une certaine personne chrétienne, "souviens-toi maintenant qu'elle connaît le Seigneur beaucoup mieux que toi. Elle n'a pas la phraséologie, mais elle l'a connu. pendant de nombreuses années." C'est la chose principale, bien-aimée, de CONNAÎTRE le Seigneur, de ne pas voir un fantôme traverser les vagues, de ne pas voir une apparition de la nuit, mais d'entendre et de connaître sa voix bienvenue: «C'est moi, n'ayez pas peur . "

Maintenant, je crois que toutes les Écritures sont profondément prophétiques et que ce passage est prophétique de la dernière heure. Je crois que la parabole de sa venue dans la quatrième veille, les disciples peinant à ramer parce que les vents sont contraires, nous représente sûrement ces jours-ci, comme il se produit l'impact de l'opposition surnaturelle à notre avance, comme vous et moi cherchons pour avancer dans cette position que nous croyons est pour nous dans le cœur de Dieu. Le vent n'est-il pas contraire? Nous trouvons cela très difficile. C'est une bataille! Il y a des principautés et des puissances dans leur fureur contre nous, et nous peinons à ramer; mais c'est juste à un tel moment qu'Il vient. C'est quand la bataille est la plus tendue, quand le succès semble lointain et impossible. Mais toi et moi sommes encore en train de ramer. Vous n'abandonnez pas. Vous ne devenez pas passif. Vous ramez toujours, vous résistez, vous vous battez.

Oh, ne pensez pas que tout cela signifie la passivité dont je parle. J'ai découvert que ce repos en Dieu est le meilleur tonique de combat qui soit, mais si vous êtes pour ainsi dire en bégayant et haletant et en essayant de garder la tête au-dessus des vagues dans un effort désespéré pour rester au top, ce n'est pas un combat. C'est lorsque vous êtes assuré que votre repos est en Dieu, c'est le meilleur esprit combatif. Il y a toujours un combat en cours, un combat formidable, et l'impact du mal va devenir de plus en plus terrible; mais il n'y a rien à craindre. Juste au moment où il pourrait y avoir la possibilité, s'il pouvait y avoir la possibilité que Sa grâce et Sa force intérieure nous échouent, Il vient en marchant sur la mer. Telle est la vision pour ces temps. Nous attendons sa venue, la percée de sa personne, mais pas comme un fantôme de la nuit, pas comme une apparition qui effraie et terrifie les sens, mais comme quelqu'un qui dit: "JE SUIS", pas comme une apparition, un fantôme; pas même une vision, une hallucination, quelque chose d'étrange. Mais réel. "Je suis l'os de ton os et la chair de ta chair. Je suis celui qui t'ai engendré, et par mon Esprit tu es à moi." Tel est le point culminant de notre connaissance de Jésus, mais vous devez également avoir cette connaissance comme point de départ pour tout ce qui presse.

Maintenant, dans le troisième chapitre de l'épître aux Philippiens, vous avez cette pression. Voici l'apôtre Paul vivant dans cette vie intemporelle du Christ: «cette vie éternelle», - parlant la même chose que vous et moi parlons maintenant à cause de la grâce de Dieu; ici nous avons la langue du saint combattant. Paul était un membre modèle du corps (pas le modèle chrétien, parce que le Seigneur est le modèle chrétien; c'est Lui qui nous a donné un exemple à suivre dans ses pas). Mais Paul est le membre modèle du Corps. Si merveilleuses, les épîtres de cet homme, écrites dans de telles conditions qu'il n'aurait jamais pensé qu'elles verraient la lumière du jour du XXe siècle et seraient dispersées dans le monde entier, connues dans pratiquement toutes les langues! Le voici, parlant le langage que le Saint-Esprit a mis dans son esprit en tant que membre du Corps, et déclarant en tant que membre du Corps du Christ, que lui avec tout autre membre, par la grâce de Dieu, pénétrera dans les lieux célestes par la puissance du Saint-Esprit. Ceci est notre responsabilité individuelle devant Dieu, alors que nous comptons sur l'Esprit en nous pour pénétrer dans cette Unité avec notre Seigneur sur le Trône. Et parce que nous n'avons aucune confiance en la chair et que nous avons accepté le jugement de la Croix sur elle, nous sommes entrés dans le domaine de la non condamnation.

Il doit y avoir le fondement de la joie dans votre vie chrétienne. Vous devez être un guerrier heureux. Il n'y a pas de guerriers (sic) tristes et réussis du Christ. Ceux qui semblent jeûner ne jeûnent pas vraiment. Ceux qui donnent l'impression aux autres que le christianisme est une lourdeur, un gémissement et un fardeau, ne sont pas des défenseurde notre Seigneur. La joie du Seigneur est votre force; et le fardeau est sur votre esprit, pas sur votre conscience. Il y a une grande différence entre un fardeau sur votre esprit et un fardeau sur votre conscience. Le fardeau sur votre esprit, qui vient lorsque vous êtes devant le Seigneur; vous prenez son joug sur vous, et votre cœur est pressé par le travail de son amour; mais un fardeau sur votre conscience que vous porterez partout, et vous serez une oppression pour vos amis et un blocage dans les réunions si vous portez un poids qui est purement mental. Tout cela est psychique; mais le fardeau du Saint-Esprit repose sur votre esprit. Et ainsi vous trouvez que le Seigneur dit: "Quand tu jeûnes, n'apparaît pas aux hommes triste; mais lave ta face et oins ta tête." Autrement dit, louez votre foi. Rendez témoignage de votre salut. Que la joie du Seigneur soit votre force. Il est très important de le reconnaître.

La base de tout conflit réussi est la joie. C'est la joie de votre salut. Votre casque, la protection de votre conscience (intellect), est le casque de votre salut; autrement, le diable s'introduit dans votre conscience (intellect) et vous fait peur. Il vous hante avec vous-même. Il vous remplit de fantômes. Il dépeint éternellement devant vous une perspective lugubre. Mais si le salut vous est venu; si vous vous reposez sur l'œuvre achevée de Dieu en Christ, alors vous êtes libre. S'Il vous a vivifié, Il vous a également ressuscité avec Lui et vous a intronisé. Vous ne luttez pas pour garder les pieds sur le trône de Dieu. Vous ne pouvez pas le faire. Tu es là! Votre vie est cachée avec Christ en Dieu. Et ainsi, sur la base de l'expérience personnelle, votre vie est pure joie; l'assurance du salut; la confiance absolue dans l'œuvre de Dieu. C'est pour cette raison que l'apôtre dit, enfin "pour tout résumer, frères, - réjouissez-vous, et je le répète, réjouissez-vous!" Pourquoi? Parce que nous sommes ceux qui adorons Dieu dans l'Esprit. C'est par le Saint-Esprit que nous adorons. Ce n'est pas avec notre mentalité; ce n'est pas par le biais d'un quelconque rituel extérieur ou d'ajustements mentaux que nous nous approchons de Dieu, lorsque nous le rendons service, mais c'est par l'énergie du Saint-Esprit, car nous n'avons aucune confiance en la chair.

La chair signifie, bien sûr, comme vous le savez bien, non pas le tissu physique, mais toute la composition de l'homme naturel. Pas de confiance en soi! Mais toute confiance dans l'œuvre achevée de Christ et dans la grâce de l'intimité de Son Esprit. La base de toute prospérité dans le service chrétien et de tout progrès dans la vie divine est que vous n'avez pas peur de Jésus. Si vous avez peur de Jésus, eh bien, il essaie de vous rassurer et vous dit: "N'ayez pas peur, c'est moi". Il essaie de vous faire savoir que Dieu et Lui sont identiques: "Celui qui M'a vu a vu le Père." Il n'y a pas de différence. Et donc dans la Vision de ce Visage, il y a une joie absolue.

Bien sûr, si votre cœur vous condamne, c'est autre chose. C'est parce que Dieu «lit votre cœur et connaît toutes choses». Il se peut qu'il y en ait chez qui se trouve un cœur mauvais et incrédule. Il se peut que, secrètement, vous ne le suivez pas. Il se peut que vous ayez une réserve; que vous n'êtes pas libre. C'est une autre question. Mais je dis que tout homme et femme absolument abandonné à Dieu n'a rien à craindre. Rien ne peut vous séparer de l'amour de Dieu qui est en Jésus-Christ notre Seigneur. L'amour de Dieu est en Christ. Vous vous souvenez de ce merveilleux hymne de confiance à la fin du 8ème chapitre de Romains: - "Je ne suis persuadé ni mort, ni vie, ni anges, ni principautés, ni choses présentes, ni choses à venir, ni hauteur, ni profondeur, ni toute autre création pourra nous séparer de l'amour de Dieu, qui est en Jésus-Christ notre Seigneur. "

Se réjouir dans le Seigneur révélé comme Sauveur est la base de tout progrès dans la vie et le service. Nous ne pouvons pas penser au ministère tant que nous n'avons pas une telle vision de Dieu qui nous l'amène réellement en Christ Jésus. Comme je l'ai dit, s'il y a peur, il y a peut-être un motif à cela. Je ne veux pas que vous ayez cette intrépidité de l'ignorance qui sifflait allègrement, mais qui n'avait jamais franchi cette porte de guichet et qui n'avait jamais fui la cité de la destruction. Si vous faites encore du sport dans la ville de la destruction; si vous regardez encore Sodome et Gomorrhe; si vous n'êtes pas abandonné à Dieu, bien sûr, il ne peut y avoir qu'une contradiction permanente et une perte éternelle qui vous attendent. Mais si vous êtes abandonné à Dieu; si vous êtes venu à lui par la croix et que vous reconnaissez vraiment le jugement de Dieu sur toute votre nature; qu'il n'y a rien de bon en vous du tout; si vous vous êtes donné à lui sur cette base et si vous croyez au sang de ce propitiatoire, qui en Christ lui-même, Dieu lui-même se manifestant dans la chair, crucifié pour vous; si vous êtes venu pour voir notre besoin absolu, CROYEZ maintenant, et ne laissez jamais un autre doute vous inquiéter tant que vous vivez. Le diable est un menteur! Et toutes ces peurs, terreurs et accusations sont de l'enfer; et tout cela est éteint par le sang. Vous pouvez les éteindre si vous ne croyez qu'en l'omnipotence du Sang de Jésus.

Maintenant, on s'y attarde longuement parce qu'on veut impressionner le fait que lorsque vous examinez la raison pour laquelle vous craignez, si vous êtes vraiment abandonné, il n'y a aucune raison de craindre; si, cependant, notre cœur nous condamne, c'est parce que "Dieu est plus grand que notre cœur et connaît toutes choses. Mais si notre cœur ne nous condamne pas, nous savons que le sang purifie et nous avons confiance en Dieu".

Vous vous souvenez de ce que dit l'Apôtre dans la lettre hébraïque: - "Ayant donc, frères, la hardiesse d'entrer dans le Saint par le sang de Jésus; par une voie nouvelle et vivante, qu'Il nous a consacrée, à travers le voile, c'est-à-dire pour dire, sa chair. "

Par la chair de Jésus (dont nous sommes membres), nous entrons dans la présence réelle de Dieu lui-même. Mais venons-nous ainsi aux réunions de prière et aux rassemblements? Je pense qu'il est très important que nous prenions la responsabilité, chacun de nous, de nous engager immédiatement dans la présence réelle de Dieu lui-même. Je pense que nous sommes beaucoup trop décontractés dans nos réunions. On a souvent détecté (on ne veut rien suggérer à titre de reproche) un manque de prise de conscience que nous sommes en présence de Dieu, et que là où deux ou trois sont réunis là, il est en fait par son Esprit au milieu. Nous devons reconnaître cela.

Eh bien, nous sommes maintenant en présence de Dieu avec joie et confiance, parce que nous partageons sa justice dans le Saint-Esprit; puis étant arrivé à cette chose qui est dans l'apôtre Paul, cette vision, et ce ministère qui est dans la vision, car le ministère est de Dieu en Christ descendu vers nous par le Saint-Esprit, - Me voici! Jacob, pour ainsi dire, tordu par nature; et ici en bas à Béthel, qui est la maison de Dieu, est venu cet arbre de lumière et de vie Divines. La vision, par l'Esprit de Dieu, m'a atteint même, et je suis né de celui, que je vois dans le trône, et pourtant pas séparé de lui, joint au Seigneur un seul esprit. Et quel est mon chemin maintenant, mon chemin éternel? C'est monter et monter, et passer par là jusqu'à ce que je sois trouvé là dans le Trône entièrement en Lui. Telle est ma vision. Telle est la vision de l'apôtre Paul. Maintenant, quand chaque membre du Corps a cette vision, il y a quelque chose qui converge; il y a un mouvement vers un but. Dieu lui-même, par son Esprit, est prêt à faire tout ce qu'il peut depuis sa fin, depuis le trône. Il envoie son Esprit habiter dans nos cœurs; mais vous et moi devons, par la foi, chercher à nous emparer de ce qui s'est emparé de nous. Et comme Dieu par Son Esprit cherche à faire pression à travers nos cœurs pour réaliser Son Dessein dans le Corps, de même vous et moi devons coopérer à notre tour en le saisissant comme Il s'est emparé de nous. C'est ce que l'on appelle dans le 2e chapitre de l'épître aux Colossiens «Tenir fermement la tête».

Tenir ferme, ce n'est pas tenir désespérément pour vous sauver. Cela signifie cette tenue avec une lutte. Le mot utilisé pour décrire Jacob à Peniel où il avait la Vision, mais il lui a fallu vingt ans pour la réaliser. A Béthel, il était là comme Jacob, un homme de chair, plein de sa déformation, mais avec la vision de Dieu. Le chemin de la Lumière lui est descendu à Béthel, mais à Péniel, après beaucoup de travail dans sa chair, et beaucoup d'exercice et de travail acharné pour Dieu en vain, il est laissé seul, et là vient l'autre extrémité, pour ainsi dire. , de l'expérience Bethel; mais cela vient de la lutte. Il lutte toute la nuit et voit Dieu face à face. Là, vous avez l'expérience chrétienne en parabole. Vous l'avez en fait dans l'apôtre Paul. Il a commencé en Christ, et Christ est commencé en lui; il a vu la merveille du Christ. La vision lui est descendue. La gloire de Dieu est venue; il a vu que Dieu était en Christ. Tout cela a en quelque sorte pénétré sa conscience et il voit qui est Jésus et ce qu'il est prêt à accomplir en lui pour son dessein éternel; et maintenant il se presse à son tour dans l'Esprit pour appréhender Celui qui l'a appréhendé. Il lutte pour mieux connaître le Jésus qu'il connaît déjà.

Quelqu'un a demandé à Confucius s'il y avait un mot qui pourrait résumer toute religion, et il a répondu: "La réciprocité n'est-elle pas un tel mot?" On cite Confucius avec méfiance, mais ce n'est pas la nature de la vie chrétienne que l'on retrouve aussi dans ce mot, Réciprocité. Nous l'avons chanté dans cette conférence: «Je prends», «Il entreprend», ou disons-le autrement, «Il entreprend», «Je prends». C'est vrai, mais Il a entrepris. "Celui qui a commencé une bonne œuvre en moi la perfectionnera jusqu'au jour du Christ." «Ceux qu'Il justifie, Il les glorifie aussi». L'intention de Dieu est parfaite et la puissance de Dieu est parfaite. La réciprocité. Il entreprend, Il me saisit; mais maintenant je Le saisis.

Ce n'est pas une vie passive, mais une activité intense dans votre esprit. Et c'est la ligne de la plupart des activités de l'église - une vision - tous les chrétiens engagés dans cette prise de Dieu en Christ et tout service en découle. Vous n'avez pas à vous soucier du service. Vous saisissez Dieu comme Dieu prend possession de vous, et lorsque vous luttez avec Dieu, votre service viendra. Vous pouvez être obsédé par votre ministère personnel, et il n'y a pas de plus grand danger que cela. Si vous en parlez toujours et que vous voulez que les autres prient à ce sujet, cela finira par devenir tout dans la chair. Mais si vous vous emparez de Dieu; si vous êtes accablé par le Saint-Esprit; votre ministère va bien. "De votre être intérieur (inconnu de vous) couleront des rivières d'eau vive." Vous n'avez pas à vous soucier de votre ministère.

Aimez-vous Dieu en Jésus-Christ de tout votre cœur, de toute votre force et de toute votre puissance? C'est le fruit de l'Esprit, et comme vous êtes lié à Lui dans une seule Vie, votre ministère prendra soin de lui-même. Et il n'y aura pas de rivalité dans ce ministère. Chacun s'occupera de ses propres affaires dans le Seigneur. Vous trouvez cela illustré dans le cas de Pierre. La dernière réprimande du Seigneur ressuscité fut celle-ci: quand il eut hâte de savoir ce qui allait arriver à Jean - "Qu'est-ce que cela t’importe, suis-moi." Qu'est-ce que suivre Jésus? Suivre Jésus, c'est suivre Jésus dans le Saint-Esprit. Il suit cette voie céleste, la voie éternelle, de la poussière au trône. Et ici, vous avez tout exprimé par Paul. Elle naît d'un amour spirituel intense pour son Seigneur et d'un amour qui désire que l'amour soit engendré. L'amour ne vient pas comme un puissant courant avant tout dans votre vie qui vous emporte. Cela peut venir en premier comme une source suintante dans votre cœur pendant que vous pleurez pour cela. Un peu d'amour d'abord, puis l'amour augmente et augmente. C'est la voie de notre salut. C'est de la foi à la foi; par amour pour amour. Ce n'est pas d'abord une grande foi puissante, mais une foi qui est simplement la vivification du cœur. Toute vie est comme ça. Vous n'entendez pas les bourgeons "claquer" au printemps, ils se déplient tranquillement. La vie de Dieu se manifeste ainsi, mais bon nombre de chrétiens veulent partir comme des crachats en même temps. J'utilise des expressions aussi grossières parce qu'elles illustrent vraiment le principe de la question. Vous ne grandissez pas comme ça. En voyez-vous la réalité spirituelle? C'est la foi à la foi. La foi comme un grain de moutarde, la vie comme un grain de blé aussi, toute cette même semence de Dieu.

Oh, si vous aimez un peu maintenant, et tenez bon, vous aimerez de plus en plus; et si vous croyez un peu, vous croirez de plus en plus. C'est le don de Dieu; c'est la grâce de Dieu. Il vous donne les prémices de la foi afin que vous puissiez demander plus. Il vous donne le début de la vie afin que vous puissiez demander plus de vie. Vous n'êtes pas si conscient de la vie; mais Dieu est fidèle, et quiconque demande reçoit, et quiconque cherche trouve, et à quiconque frappe, il sera ouvert. Son Esprit est donné à tous ceux qui le demandent, et Il n'en refuse aucun. Mais c'est l'un des périls de notre temps que les gens s'attendent à ce qu'un phénomène se produise sur eux, ils veulent plutôt une expérience surnaturelle, et visualisent leur conversion sur le standard de quelqu'un d'autre.

Remarquez maintenant l'ordre de la croix subjective. L'objectif Croix est un travail fini. Christ est mort une fois pour toutes pour les pécheurs, et il ne meurt plus. Et vous ne mourez pas par mérite. Dieu ne vous demande pas d'ajouter une autre mort à celle du Christ. Il peut y avoir beaucoup de mal-ajustement mental concernant la doctrine de la croix. Si vous ne connaissez pas Jésus; si vous avez une doctrine de la croix en dehors de Jésus, il peut y avoir beaucoup de distorsion à ce sujet, et vous avez des gens qui essaient douloureusement de se crucifier pour plaire au Seigneur. Eh bien, où est la grâce? Car cela serait un complément à la grâce. Vous ne pouvez pas vous présenter un sacrifice pour le péché, pour votre propre péché! Le sacrifice que le Seigneur veut de vous est un sacrifice vivant, et un sacrifice vivant est une joie qui est dans la croix.

Il y a une croix subjective. Il y a une œuvre de la Croix dans votre vie et la mienne à la gloire de la grâce de Dieu. C'est par grâce que nous pouvons être crucifiés dans le dépôt de notre propre vie. Non par des règlements et des lois, et par l'impact de notre propre volonté ou de la volonté d'autrui sur nous, mais par la grâce de Dieu; et si vous lisez le dixième verset, l'ordre de la doctrine est: «Pour que je le connaisse (par le Saint-Esprit) et la puissance de sa résurrection» - la puissance de sa vie d'ascension en moi. Tout d'abord, la vie en vous, la vie de Dieu, la vie du Christ ressuscité, et qu'est-ce que cela fait? L'intimité et la communion que vous avez avec votre Seigneur que le Saint-Esprit produit en vous. Une communion de ses souffrances; pas ces souffrances au Calvaire; mais la souffrance avec lui pour l'amour de son corps. L'amour de Dieu, l'amour de l'Esprit pesant sur votre cœur pour que vous soyez disposé à donner votre vie pour les autres, quotidiennement, constamment, par la Vie du Seigneur ressuscité, par l'Esprit en vous, mettant à mort les actions de le corps. Nous devons avoir l'esprit clair à ce sujet.

Vous ne pouvez pas vous crucifier. Pourquoi, si la chair ne pouvait pas garder les dix commandements de la loi d'Israël, comment pensez-vous que la chair maintiendra la loi de l'Esprit de vie en Christ Jésus? Sauf par l'Esprit, vous êtes impuissant. Ce serait la moquerie la plus cruelle que Dieu puisse nous infliger de nous demander d'atteindre un standard de justice en Christ lorsque nous ne parvenons pas à atteindre la loi inférieure des dix commandements. Non, c'était autant qui l'ont reçu sur la base de ce qu'Il a fait pour eux au Calvaire, il leur a donné le pouvoir, l'autorité, de devenir enfants de Dieu; et c'est par la puissance de sa résurrection, cette puissance ascendante de Dieu qui vous élève et vous fait monter à la ressemblance et à la puissance Divines. C'est ce qui vous permet d'entrer dans la communion de ses souffrances. Pas les souffrances du Christ crucifié, mais les souffrances qui demeurent dans le Saint-Esprit, le travail de l'Esprit, l'amour de Dieu, la passion de son amour pour que vous viviez pour le corps. Vous vivez pour les autres et vous donnez votre vie pour la fraternité.

Mais qu'est-ce que cela vous apporte? Cela vous amène enfin à la conformité à sa mort. La mort vient en dernier. La vie est donc d'abord; ensuite la communion de ses souffrances dans le ministère du Saint-Esprit; le travail de la prière pour le corps. Il se produit ainsi en vous ce qui vous rend conforme à Sa mort. Alors, alors que vous êtes rendu, par Sa grâce et par la puissance de Son Esprit, inconsciemment à vous-même, conforme à Sa mort, alors il y aura le déclenchement de cette résurrection qui est le but vers lequel vous vous appuyez. Le côté négatif est que vous disparaissez, peut-être sans le savoir, mais les autres voient un changement, moins de soi, moins importun. Oui, nous voyons ce miracle de grâce se produire autour de nous.

Certains des enfants de Dieu étaient si durs, bien pensants; mais ils s'adoucissent, deviennent plus tendres, plus sympathiques, plus réfléchis, plus attentifs aux faibles et aux égarés et à ceux qui sont à l'écart; plus comme Christ, plus comme Jésus. Et oh, amis bien-aimés, c'est ce que nous voulons: devenir: comme Jésus, pour que les gens voient sur votre visage que vous avez quelque chose de l'amour de Dieu - conforme à sa mort, et cette laideur qui est «je» disparaît. Je ne peux pas le faire disparaître; Je ne peux pas me crucifier; mais parce que je connais la puissance de Sa résurrection en moi par la grâce de Son Esprit, et parce qu'il y a quelque chose en moi de la communion de Ses souffrances pour l'amour du corps, la prière dans le Saint-Esprit, Il continue en moi la conformité à Sa mort, de sorte que je diminue et qu'il augmente. Ensuite, vous avez le côté objectif splendide avec l'humilité de l'Apôtre: "Ce n’est pas que j’aie déjà remporté le prix, ou que j’aie déjà atteint la perfection; mais je cours, pour tâcher de le saisir, puisque moi aussi j’ai été saisi par Jésus-Christ.! (Voici la ligne unique du service chrétien; la ligne unique du ministère chrétien; la ligne unique de la vision chrétienne, comme nous l'avons sur notre carte-devise - ne pas regarder vaguement l'invisible, mais "Regardant vers Jésus!" en tant que Dieu sur le Trône, descendant vers moi pour vivre dans mon esprit, pour courir la course, pas seulement une course personnelle, mais une course dans lequel vous et moi sommes inclus. Et nous arriverons tous à la maison!)

Telle est la vision de nous rassembler dans l'unité par le ministère de la prière d'intercession et par la pression de notre propre cœur pour être identifiés avec notre Seigneur sur le Trône, car Il s'est également identifié à nous, et Celui qui condescend à vous et moi, vivre avec nous par Son Esprit, c'est dire à nos cœurs qui craignent jour après jour, alors que Satan cherche à nous opprimer par la peur: "Ne craignez pas, c'est moi." C'est Lui qui montera en nous et avec nous et le Saint-Esprit nous ramènera tous à la maison. C'est l'Esprit de Dieu qui va nous ramener à la maison, dans un instant, en un clin d'œil. Mais vous et moi nous nous pressons vers cette réalisation de sa vie. Mais sa vie est amour et amour dans l'Esprit pour lui et pour le corps. Si vous aimez celui qui engendre, vous aimez ceux qui sont engendrés. Telle est l'essence de la vie chrétienne. Paul montre la voie céleste, la voie incroyablement excellente de l'amour.

Que le Seigneur nous bénisse à la fin de cette Conférence avec la seule chose nécessaire, afin que nous ne soyons pas occupés par les nombreuses choses, les nombreuses visions, les nombreux services, les nombreuses affaires de l'esprit de Marthe, la chair, mais que nous écoutions le Saint-Esprit en nous et choisir la bonne part qui ne peut nous être enlevée.

FIN

Conformément aux souhaits de T. Austin-Sparks que ce qui a été reçu gratuitement soit donné gratuitement et non vendu à des fins lucratives, et que ses messages soient reproduits mot pour mot, nous vous demandons si vous choisissez de partager ces messages avec d'autres, veuillez respecter ses souhaits et les offrir librement - libres de toute modification, sans frais (à l'exception des frais de distribution nécessaires) et avec cette déclaration incluse.