Chapitre
1
LE
CORPS DE CHRIST : SON ASPECT CÉLESTE
Selon
que le Seigneur nous le permettra, nous allons considérer la
question du Corps de Christ. Lorsque nous voulons mieux comprendre ce
''mystère'', nous faisons instinctivement référence à l'épître
aux Éphésiens. Dans cette lettre, nous remarquons tout d'abord que
l’Église est appelée ''le
Corps de Christ'', ''l’Église qui est Son Corps''. Cette
lettre parle de l’Église de manière particulière.
Dans
les autres épîtres il est fait mention du Temple, de la Maison de
Dieu, et de bien d'autres termes, mais dans cette lettre c'est le
Corps de Christ qui est à la base de tout ce qui est dévoilé. Tout
ce qui est contenu dans cette lettre est en relation avec la pensée
d'un corps et le terme qui semble prédominer dans cette lettre est
le mot qui a été traduit par ''ensemble''. Il
est frappant de constater que ce mot se retrouve de nombreuses fois
dans cette lettre. Il nous est dit ici (Éphésiens 2:5 version
Darby) que nous avons été ''vivifiés
ensemble'' en
Lui. Cela signifie non seulement que nous sommes individuellement
ensemble avec le Seigneur Jésus dans Sa résurrection, mais que nous
avons été vivifiés corporativement, c'est-à-dire ensemble en Lui.
Ce n'est pas uniquement avec Lui, mais c'est en Lui que nous avons
été vivifiés corporativement.
L'unité
éternelle du corps
Tout
l’Église, ensemble, a été incluse dans la résurrection du
Seigneur Jésus. Dans le chapitre 2 au verset 6 nous
lisons : ''ressuscités
ensemble'' en Lui, plus
loin, dans le même passage : ''assis
ensemble'' en
Lui. Dans le chapitre 1 au verset 10 (version Darby), il est question
de ''réunir
en un'' et
encore au chapitre 2, versets 21 et 22 (version Darby) tout l'édifice
est ''bien
ajusté ensemble'' et
nous sommes ''édifiés
ensemble''. Ainsi,
ce mot ''ensemble'' introduit
de façon très significative la nature corporative de l’Église,
le Corps de Christ.
Cette
lettre souligne que l’Église est un corps et dans toute la mesure
du possible, nous voulons saisir la force qui s'en exprime. Ne
pensons pas que cela se réalisera seulement où l’œuvre de la
grâce sera achevée, ni qu'il en est seulement ainsi dans la pensée
de Dieu, dans Sa volonté et Son intention, ni que cela devait en
être ainsi lorsque le Seigneur a suscité l’Église, mais qu'il
en est ainsi.
Malgré
tout ce que l'on constate ici-bas : le nombre toujours croissant
de divisions et de séparations, les schismes malheureux qui ont
entaché la communion du peuple de Dieu sur la terre, malgré tout ce
qui a pu exister, ou qui existe et qui existera dans ce domaine
l’Église est toujours
une entité corporative. Cette réalité ne peut pas être affectée
par ceux qui vivent sur la terre. C'est l'essence de la véritable
nature de l’Église, le Corps de Christ et il vaudrait mieux pour
nous que cela soit bien enraciné et fondé dans notre conscience
spirituelle le plus tôt possible. Bien-aimés, aucun schisme sur la
terre, pouvant avoir une incidence sur la relation des chrétiens
entre eux, ne peut changer ce fait.
Les
distinctions qui existent ou qui se manifestent à cause des
mentalités différentes, des choix ou des préférences, des
sympathies ou des antipathies, des acceptations ou des rejets
intellectuels, toutes ces différences n'affectent pas ce fait ultime
qu'il y a un royaume dans lequel il y a un ensemble, une unité, un
corps qui n'est pas atteint par tout ce qui procède de l'homme en
lui-même, sous l'aspect religieux ou théologique. Il y a un
domaine, bien sûr, où peut se produire une rupture de communion,
c'est celui de l'esprit, quand il est atteint ou affecté. Là, sans
aucun doute, il vous est possible de porter un coup au Corps de
Christ, mais finalement ce Corps est un. Ce qui montre clairement que
c'est quelque chose qui échappe à ce qui est terrestre et que c'est
un Corps céleste qui ne peut être touché par le terrestre.
Nous
sommes enclins à accepter ce que nous ressentons, à être affectés
par les divisions qui existent ici ou là, nous sommes presque
désespérés par ce que nous voyons. Mais plus vite nous mettrons
cela de côté et plus ce sera bénéfique. Laissons faire les mille
et une subdivisions chrétiennes sur cette terre, le Corps de Christ
demeure UN. C'est une longue robe sans couture, c'est un Corps qui ne
peut pas être divisé, il reste UN. C'est le fait fondamental auquel
nous devons revenir, c'est là le commencement.
Cette
lettre, qui apporte la révélation du mystère de Christ et de ses
membres, de l’Église, le seul Corps, déclare solennellement le
fait de la nature corporative du Corps. Elle n'argumente pas à ce
sujet, elle ne le discute pas, mais le considère comme établi,
c'est une chose irréfutable. Naturellement, il y a des degrés dans
la jouissance de ce fait et il y a des degrés par rapport aux fruits
qui se manifestent, mais ce fait est solidement établi, sans aucune
nuance.
Notre
part consiste donc à entrer dans ce fait établi et dans sa
signification, car si nous ne sommes pas encore entrés dans sa
pleine signification, cela ne veut pas dire pour autant que cela
n'existe pas. La difficulté c'est que nous n'entrons pas dans ce que
Dieu a établi au commencement. C'est-à-dire que nous devons
connaître ce qui produit l'unité du Corps, c'est là notre part.
L'unité existe et notre part c'est de la saisir et non pas de la
faire. Nous verrons cela un peu plus loin. Mais notons que la lettre
aux Éphésiens est toujours vivante, elle est toujours adaptée,
elle est encore vraie aujourd'hui.
Quand
nous considérons tout ce qui s'est produit ou qui existe sur terre,
les groupes et les divisions parmi les chrétiens, dont tous peuvent
être des membres du Corps de Christ, la lettre aux Éphésiens
demeure, après tous ces siècles, ce qu'elle était au début, et
elle représente le Corps comme un tout solide, une unité
corporative.
La
position céleste est nécessaire pour saisir l'unité
C'est
seulement quand nous parvenons dans les lieux célestes, loin de ce
qui est terrestre, que nous commençons à entrer dans ce fait et
réalisons ce que signifie ce fait pour Dieu, pour le ciel mais aussi
pour l'enfer et pour ce monde. Ainsi, pour entrer dans ce fait avec
tout ce qu'il contient par rapport à la vocation et à la vie, nous
devons saisir notre position en Christ dans les cieux, et voir
exactement là où nous sommes placés spirituellement. Ce n'est que
quand nous reconnaissons cela et que nous entrons dans notre position
céleste en Christ que nous voyons, apprécions et parvenons dans la
signification de la réalité céleste de l’Église, qui est Son
Corps. Nous ne pouvons pas voir l’Église en étant dans le domaine
terrestre, nous pouvons seulement la voir lorsque nous nous trouvons
dans les lieux célestes
Notre
attitude à l'égard des différences
Je
ne veux pas aller plus loin en ayant simplement énoncé des vérités.
Je voudrais que nous en saisissions les pleins bénéfices. Vous et
moi, nous pouvons avoir un désaccord mais cela ne fait aucune
différence pour notre communion dans le Seigneur Jésus. Le fait que
vous et moi soyons en désaccord ne nous met pas en pièces hors du
Corps de Christ. Non, nous subissons des pertes, c'est ce qui nous
charge de honte, c'est accidentel dans notre vie chrétienne, c'est
un arrêt quelque part de l’œuvre de la grâce en nous, mais nous
nous relèverons de cela si nous cédons aux mouvements de l'Esprit
en nous. Et nous constaterons que nous ne devons pas être de nouveau
unis en Christ, dans Son Corps, car ce fait demeure.
Le
principe qui agit est le suivant : il peut y avoir beaucoup de
divisions parmi les croyants sur cette terre, mais nous ne devons pas
accepter cela comme définitif. Nous ne devons pas prendre cela comme
signifiant que certains sont en Christ et d'autres sont hors de
Christ, que nous sommes en Christ et que d'autres ne le sont pas et
que le Corps s'est entièrement effondré et désagrégé. Le seul
espoir d'apprécier le fait divin, c'est de répudier ce qui
ressemble à un autre fait, de chercher à subjuguer ce qui, étant
terrestre, cause ces choses, et de découvrir que nous sommes dans
les lieux célestes et que la communion fraternelle demeure. C'est
là, le principe agissant et nous devrions reconnaître que c'est la
signification de ce fait. Nous devons accepter ce fait et chercher à
surmonter ou à répudier tout ce qui s'élève contre ce fait
ultime.
Chapitre
2
LA
BASE DE L'UNITÉ
Maintenant,
sachant qu'il a été décidé par Dieu que nous sommes ensemble,
nous voulons voir quelque chose de plus à propos de cette unité. Je
pense que le rappel du chapitre 23 du Lévitique qui relate
l'établissement des fêtes de l’Éternel, pourrait nous y aider.
La principale caractéristique et la dominante de ces fêtes c'est
qu'elles représentent la vie corporative du peuple de Dieu, la vie
corporative de l’Église. Nous y voyons les divers rassemblements
de tout le peuple du Seigneur. Ces fêtes s'appellent les saintes
convocations. Le peuple est convoqué et l'unité est révélée en
ces occasions et démontrée par ces rassemblements.
L'élément
premier qui s'exprime dans ces périodes, c'est la vie corporative du
peuple de Dieu. Nous voyons que lors de ces rassemblements, les gens
cessent de vivre de manière privée, ils cessent de vivre en tant
qu'individus séparés même par rapport à leurs habitudes
domestiques ou à leur place sociale dans leur cercle particulier.
Tout ce qui est personnel est mis de côté dans ces périodes et le
peuple se retrouve dans l'unité. Ce qui constitue leur unité ce
sont ces fêtes. Oui, mais ce sont les différents genres de fêtes,
toutes rassemblées et formant un tout, qui sont la base de la vie
corporative et de la communion fraternelle du peuple du Seigneur. Je
ne vais pas traiter ces fêtes en détail, mais simplement les
mentionner ainsi que leur principale caractéristique.
La
fête de la Pâque
Beaucoup
de principes divins sont inclus dans la Pâque, mais il y en a un qui
englobe tous les autres et devient celui pour lequel la Pâque a
lieu, celui qui représente la Pâque, c'est : UNE ALLIANCE DE
VIE PAR LE SANG. Tout se récapitule en cela. Dieu fait une alliance.
Il fait cet engagement par le sang. Ce sang de l'alliance est la
délivrance du jugement et de la mort, une position dans la vie, car
la mort est rejetée par le jugement, le destructeur est rendu
inopérant. Oui, c'est la vie triomphante en présence de la mort,
contre le diable, dans la puissance du sang répandu et aspergé, et
il y a une alliance entre Dieu et les Siens. C'est la première
étape, la première chose qui amène à l'existence la vie
corporative du peuple de Dieu.
Maintenant
je voudrais établir une distinction. Un grand nombre de personnes
aujourd'hui a essayé, et essaie encore, de réaliser l'unité de
l’Église sur la base de la doctrine concernant la vertu et
l'efficacité du Sang du Seigneur Jésus : la doctrine du Sang.
Si vous préférez la doctrine de l'expiation, de la valeur du Sang :
tout l'enseignement concernant le Sang du Seigneur Jésus, quel que
soit l'angle sous lequel cet enseignement est prêché et quelle que
soit la direction dans laquelle cet enseignement est appliqué.
Beaucoup essayent de réaliser l'unit é de l’Église en
établissant cela comme une doctrine essentielle et en affirmant que
si vous l'acceptez en tant que des doctrines de la foi, alors vous
êtes dans l'unité de l’Église. Mais, pourtant, jamais une
doctrine n'a pu réaliser l'unité.
Il
n'est pas suffisant d'avoir un fondamentalisme, qui soit seulement
l'assemblage de certaines doctrines de base reconnues. Ce n'est pas
suffisant d'avoir cela comme base de l'unité. Cela ne marche pas car
vous ne pouvez obtenir cette unité sur la base de la doctrine, sur
la base d'un credo. Vous devez l'avoir sur la base expérimentale,
sur la base de la puissance, de quelque chose qui agit, de quelque
chose qui est forgé. Nous savons qu'il y a beaucoup de personnes qui
croient dans toutes les vertus éternelles et infini du Sang du
Seigneur Jésus, mais qui connaissent très peu la puissance de Son
Sang expérimentalement dans leurs vies comme force puissante
agissant contre le pouvoir de la mort et au dehors. C'est une chose
céleste, mais le credo peut être tout à fait terrestre,
parfaitement juste et vrai, cependant entièrement terrestre pour un
système terrestre, non efficace dans le domaine spirituel.
C'est
la puissance spirituelle du Sang enregistré dans le domaine
spirituel qui représente la véritable valeur du Sang et c'est quand
vous entrez en cela que vous entrez dans la véritable unité de
l’Église, l'unité spirituelle et non confessionnelle. C'est
expérimental et non doctrinal. Il s'agit de la vie, d'une vie
active, énergique, puissante et non pas de notre fidélité à la
doctrine. Il est très important de noter cette distinction. Le
maintien de l'unité du Corps de Christ, bien-aimés, exige quelque
chose d'infiniment plus qu'un bon credo et une doctrine juste. Il a
besoin d'une puissance infinie, d'une force supérieure à n'importe
quelle autre force dans cet univers. Le Sang est cela.
C'est
sur la base de ce Sang que l’Église a été amenée à
l'existence. Christ vit maintenant en vertu de Son propre Sang, et
Lui, vivant en vertu de cela a introduit tous Ses membres dans la
communion céleste avec Lui par la vertu même de Son Sang. Ce Sang
est une chose vivante, agissante, opérante, et la Pâque signifie
que nous sommes entrés dans une union expérimentale, vivante,
active, qui nous maintient les uns et les autres en Christ, dans la
puissance de Son Sang, dans cette alliance. C'est l'unité de
l’Église, le Corps de Christ. A moins que quelque chose de cela
n'agisse, nous ne sommes pas encore entrés dans l'opération active
de la vie de l’Église en tant que Corps céleste. Si l’Église
doit avoir sa fonction, accomplir sa vocation, avoir un impact sur
les dominations, les puissances, les princes de ce monde de ténèbres,
les esprits méchants, et accomplir sa mission universelle, son
dessein prédestiné cela ne peut être que sur la base de cette
puissance extraordinaire qui est dans le Sang précieux du Seigneur
Jésus. Ceci étant, l’Église n'a aucune existence indépendamment
de ce Sang, et donc aucune vocation indépendamment du Sang.
Nous
avons dit que nous devons entrer dans l'appréciation de ces choses
pour se rapprocher de ce qui est vrai dès à présent. Mais dans la
pensée de Dieu personne n'est un membre du Corps de Christ à moins
de se tenir exactement sur la base de toutes les vertus de Son
précieux Sang. Je ne veux pas dire que tous les membres du Corps de
Christ ont saisi avec intelligence toute la signification de ce Sang,
qu'ils sont entrés dans la pleine révélation de ce qu'est ce Sang,
mais leur relation avec le Seigneur Jésus est réalisée en vertu de
ce Sang, et dans le ciel, c'est le Sang qui les a unis à Lui et
entre eux. C'est par sa puissance que l’Église va finalement
triompher : ''ils l'ont vaincu à cause du sang de l'Agneau''
(Apocalypse 12:11). C'est seulement le commencement, voyez-vous.
Ainsi, si nous voulons connaître, apprécier, jouir et profiter de
la vérité corporative du Corps de Christ, nous devons apprendre ce
qu'est la puissance du Sang et ce Sang doit devenir une force
reconnue dans nos vie contre tout ce que le diable cherche à
employer pour briser la communion fraternelle.
Oh,
combien le succès de Satan, à propos des schismes et des divisions
aurait été éphémère si le peuple du Seigneur avait saisi que
seules la puissance et la vertu du Sang triomphent de toutes les
activités sataniques ! Vous et moi devons avoir conscience que
la détérioration de nos rapports est la conséquence du travail de
l'ennemi et que la seule chose qui nous introduira de nouveau dans la
communion, bien-aimés, c'est d'implorer le secours de la puissance
du Sang contre tous les agissements de l'ennemi. Cela prouve
pleinement que le Corps est un en vertu du Sang, depuis le
commencement, continuellement, et pour finir.
La
fête de la Pâque introduit cette première vérité. Le
rassemblement du peuple de l’Éternel, dans l'Ancien Testament,
leur vie corporative, leur communion, étaient en premier lieu
fondées sur la base d'une alliance dans le sang qui triomphe de la
mort et du destructeur. C'était le premier aspect de leur communion.
La seconde fête était…….......
La
fête des pains sans levain
La
fête des pains sans levain devait durer sept jours entiers,
représentant une période parfaite, une période spirituelle
parfaite (sept étant le nombre de la perfection spirituelle). C'est
une période spirituelle signifiant que tout ce qui est de la chair
est rejeté et éliminé, car le levain est le ferment de la chair,
l’œuvre de la chair, l'élément agissant de la chair qui est
corrompue. Nous savons que c'est le levain qui est la base de la
corruption. On doit éliminer la chair car elle est corrompue, la
chair doit être éliminée tout au long de la constitution de la vie
spirituelle.
Nous
devons aller à Romains 6 et voir dans la Croix du Seigneur Jésus
que le corps de la chair a été rendu inopérant. Là, nous
reconnaissons que cette chair a été éliminée par Dieu. Le
Seigneur exige qu'elle soit mise de côté, nous devons la renier,
nous devons accepter la position de Dieu à ce sujet, car la chair ne
doit avoir aucun droit. Cela ne veut pas dire que nous ne serons
jamais tentés dans le domaine de la chair, ni que nous ne serons
jamais conscients que la chair est là, mais cela signifie que nous
devons renier la chair bien que nous ne puissions être touchés par
elle. Nous devons reprendre le terrain, répudier la chair et dire :
''Je me repends, je mets cela derrière, je reconnais qu'elle est
corrompue et qu'elle corrompra tout et je la rejette. Je me reconnais
mort à tout cela.''
La
veille de la Pâque, le père de famille juif allumait sa lampe et
passait dans chaque pièce de la maison, cherchant dans chaque
recoin, chaque meuble, chaque lieu à l'écart pour voir s'il
trouverait du levain, et après l'avoir balayé hors de la maison,
suite à sa recherche des plus minutieuses -car sans cela, Dieu
n'aurait pas été satisfait- il disait : ''J'ai scruté ma
maison, je l'ai débarrassée du levain que je connais, mais si il y
a encore du levain qui a échappé à mes soigneuses recherches et à
mes minutieux examens, je le répudie aussi.''
La
fête des pains sans levain se caractérise par l’entière
répudiation de la chair comme élément de corruption. L'unité de
l’Église, le Corps de Christ, exige que non seulement nos péchés
soient ôtés, mais que nous avons aussi été mis de côté en ce
qui concerne la chair. L'homme naturel corrompt les choses, les gâte
et les divise. Nous savons que c'est le ferment de la chair qui agit
contre l'unité du Corps de Christ, provoque des schismes, perturbe
le fonctionnement spirituel positif du peuple du Seigneur dans
l'unité spirituelle. C'est la chair qui fait tout cela. Ainsi, quand
les croyants expriment leur unité de vie en Dieu, il est vital
qu'ils répudient la chair et se débarrassent du levain.
Je
dois immédiatement considérer toute légère montée de jalousie,
ou d'envie, ou de ressentiment personnel, ou d'échauffement du moi,
ou de provocation de ma part qui n'a pas pour base un principe, la
droiture, mais qui est personnelle, tout ce qui jette une ombre entre
moi et autrui et de tout mon cœur je dois dire : ''J'ai commis
une faute et je me repends de cela et désire extraire ce levain pour
le rejeter.'' Nous devons tous agir ainsi.
Durant
cette vie naturelle nous sommes toujours sujets à être offensés et
fâchés car nous sommes très susceptibles ; Ah oui, nous le
savons très bien ! Que nous nous sentions offensés à juste
titre ou pas, ce n'est pas cela la question, ce qui compte c'est de
savoir si notre chair a fait intrusion dans la situation, ou pas. Si
elle s'est ingérée, elle a dressé une barrière entre nous et les
autres, et nous devons confesser cette faute dont nous avons été
coupables. Ne nous excusons pas cesse quand les autres ont été plus
injustes envers nous que nous envers eux, ni ne cachons nos propres
torts parce que les autres ont des torts. Nous devons simplement
examiner et dire : ''Je ne devais pas réagir ainsi, je dois
rechercher la grâce et rendre le bien pour le mal.'' Nous n'agissons
pas toujours ainsi, même aucun de nous ! Mais à moins que nous
agissions ainsi, à moins que nous ne soldions continuellement nos
comptes, une barrière va se dresser entre nous.
Le
Corps de Christ, dans son unité corporative est fondé sur le
principe agissant de Romains 6 et de Colossiens 2:11-12 : le
corps de la chair est circoncis, rejeté au loin. Vous voyez à quel
point il est nécessaire d'avoir quelque chose de plus que le
principe de notre identification avec Christ dans la mort. Il doit y
avoir non seulement le principe, mais le fonctionnement actif du
principe. Le principe ne fait probablement rien d'autre que de nous
mettre dans uns fausse position, et il en sera ainsi s'il n'est pas
appliqué. Nous pouvons être trompés par l’erreur mais nous
pouvons aussi l'être par la vérité en tant que telle. Beaucoup de
personnes sont trompés par la vérité. Elles ont le principe, elles
ont la doctrine, et pour elles c'est l'aboutissement de tout. Elles
ne voient pas que ce qui est nécessaire c'est que le principe soit
agissant et que ce doit être par la vie. Vous voyez que la vie
corporative d'Israël était basée sur cette deuxième chose :
le rejet de la chair. La troisième fête était……….
La
fête des prémices
Or
cela comprend beaucoup d'aspects de la vérité et nous conduirait
bien plus loin que ce que nous avons à l’esprit de mentionner
actuellement. Nous prenons juste le premier aspect, la chose
initiale, le trait marquant qui régit tout le reste de ces fêtes.
Quand vous examinez la fête des prémices, vous parvenez simplement
à la grande vérité de la résurrection du Seigneur Jésus dans son
aspect représentatif. Les premiers fruits mûrs représentent tous
les autres qui suivront, les premiers fruits sont représentatifs du
tout. Les Juifs présentent ces premiers épis de blé mûrs au
Seigneur et ils Le remercient pour la moisson toute entière. Ce sont
les prémices de la moisson et nous savons par d'après l’épître
aux Corinthiens ce que l'apôtre indique à ce sujet, que le Seigneur
Jésus est les prémices, de sorte qu'Il est, dans Sa propre
personne, de façon représentative, l’Église dans la
résurrection. Nous sommes ressuscités ensemble avec Lui, dit
l’épître aux Éphésiens. Nous avons été ensevelis avec Lui, le
vieil homme est rejeté, maintenant nous sommes ressuscités avec
Lui.
La
véritable unité des membres de Christ, l'unité du Corps de Christ
se trouve dans le témoignage vivant de l'union à la résurrection
du Seigneur Jésus. Nous savons qu'Il a établi ce principe dans la
petite parabole simple et bien connue du grain de blé : ''En
vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est
tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais s'il meurt, il
porte beaucoup de fruit.'' Jean 12:24) Vous voyez qu'il y a une
multiplication au centuple. La mort d'un grain donne la vie à cent
grains. C'est la résurrection corporative en Christ, par Sa mort.
Oh, que nous puissions entrer dans le puissant courant de cette vie
en tant que Corps de Christ.
Vous
savez quel sentiment de communion cela nous apporte, quelle
différence il y a dans nos rapports quand vraiment nous commençons
à entrer expérimentalement et de manière vivante dans le fait que
nous avons été plantés ensemble avec Lui dans la conformité à Sa
résurrection et que la puissance de Sa résurrection est opérante
en nous. Si nos connaissons la puissance de la vie de résurrection
œuvrant en nous, quelle communion nous avons ! Si nous
connaissons mutuellement quelque chose de la vie qui triomphe de la
mort, de cette chose agissant en nous, de cette expérience partagée,
cette mutualité va compter, et cela constitue un témoignage dans
les lieux célestes qui agit contre les forces de la mort et des
ténèbres.
Le
témoignage au fait que la puissance du diable est brisée et que
Christ a vaincu la mort et l'a engloutie dans la victoire est quelque
chose qui est forgé dans le Corps de Christ. A moins que nous ne
connaissions cela expérimentalement dans le domaine spirituel, nous
ne connaîtrons pas dans le domaine physique. Le physique suit
toujours le spirituel dans l'ordre divin. Nous ne connaîtrons jamais
la résurrection du corps pour la vie éternelle à moins que nous ne
connaissions déjà la résurrection dans l'esprit. C'est une force
agissante qui constitue la base même de l'existence de l'activité
et de la fonction de l’Église. Pour rentrer dans le fait de
l'unité de l’Église. Pour entrer dans le fait de l'unité du
Corps nous devons entrer dans l'expérience de la puissance de
résurrection. La quatrième fête était……….
Le
jour des expiations
Comme
dans toutes les autres fêtes, il y a également beaucoup de
principes inclus dans celle-ci, mais une chose prédomine. Le
Seigneur dit : ''c'est un repos de sabbat pour vous, vous ne
ferez aucune œuvre.'' (Lévitique 23:32 et 31, version Darby). C'est
une fête pour rassembler le peuple du Seigneur dans le repos, c'est
le jour des expiations.
Maintenant en laissant tous les autres éléments, notons la signification du repos du sabbat à ce moment-là. Les fêtes ont déjà été présentées avec l'établissement du sabbat. Ici, le repos du sabbat intervient dans un temps spécial et particulier en lien avec le jour des expiations. Il nous montre que sur la base de notre union d'alliance avec Dieu dans la vie triomphant de la mort, par le Sang répandu et aspergé, sur la base de notre vieil homme qui a été crucifié avec Christ, le corps de la chair étant rejeté au loin, sur la base de notre entrée dans la connaissance de l'union avec le Christ ressuscité, dans la puissance de Sa résurrection, nous entrons dans le repos.
Nous entrons dans le repos car nous cessons nos œuvres et nous entrons dans le sabbat de Dieu, le repos de Dieu. Nous prenons place dans une position où nous ne travaillons plus pour parvenir à un but (mais nous avons atteint le but) où le combat pour satisfaire Dieu cesse, et Dieu est satisfait. Il considère Ses œuvres et Il est parfaitement satisfait. Nous entrons dans la satisfaction de Dieu. Le jour des expiations, dans l'œuvre expiatoire du Seigneur Jésus et dans la valeur expiatoire de Son Sang aspergé sur le propitiatoire, en présence même de Dieu, Dieu a trouvé une réponse à tous Ses désirs et à toutes Ses demandes. Il est entré dans Son repos, dans la pleine satisfaction en Son Fils.
Ce Sang se trouve dans la présence de Dieu comme témoignage que tout est accompli et achevé, que Dieu se repose dans ce que le Seigneur Jésus a pleinement réalisé par Son Sang et qu'il n'y a plus d’efforts à fournir. Quand nous saisissons l’œuvre parfaite du Seigneur Jésus dans Son expiation, nous devons parvenir dans le repos. Tous les efforts fébriles pour satisfaire Dieu doivent être mis de côté et nous devons voir que Christ satisfait tous nos besoins pour nous devant le Père.
Qu'en est-il de notre sanctification progressive ? N'y a-t-il plus rien à faire en nous ? Oui, mais vous n'entrerez jamais progressivement dans la perfection, dans la sainteté à moins que cette base soit entièrement posée : le Seigneur Jésus a tout présenté pour vous, pour la satisfaction du Père. Nous croissons dans la grâce sur la base du fait que Christ a déjà accompli toute l'œuvre pour nous et nous n'avons rien à faire pour ajouter à Son œuvre en faveur de notre sanctification.
Luther
avait été envoyé à Rome pour une mission et il était très
impatient de visiter la ville et ce lieu particulier de pénitence où
il pourrait obtenir des indulgences et des privilèges spéciaux en
montant les marches sur ses mains et sur ses genoux. Il pensait qu'en
s'imposant cette terrible souffrance, il trouverait le repos que
procure la justification. Il a essayé et cela est devenu très
laborieux et quelque chose lui dit : ''le juste vivra par la
foi''. Et comme il gravissait plusieurs marches, l'accent fut mis sur
un mot : ''le juste VIVRA par la foi''. (Romains 1:17). C'est ce
qui l'a conduit à la conversion et à l'abandon de tout le système
romain de la justification par les œuvres. Le juste VIVRA par la
foi.
Ce
n'est pas notre fois en tant que telle, en elle même, c'est l'Objet
de notre foi, l'œuvre du Seigneur Jésus. Nous pensons trop à la
mesure de notre foi, c'est l'Objet de notre foi qui est important.
C'est quand notre foi s'attache à l'Objet, à savoir Christ et Son
œuvre parfaite pour nous, c'est ainsi que nous entrons dans le
repos. Nous ne gravissons plus les marches de pierre sur nos mains et
genoux. C'est une chose fondamentale pour la vie corporative du
peuple du Seigneur. L'élément du manque de repos, de l'agitation,
l’insatisfaction s'en vont, et nous avons la paix avec Dieu, nous
avons trouvé l'harmonie, ce qui est seulement un autre mot pour la
paix. C'est le repos. La paix, dans la Bible n'est pas une certaine
atmosphère, mais l'exact ajustement de tous les éléments, les uns
aux autres, en une parfaite harmonie. La dernière de ces fêtes
est…………
La
fête des tabernacles
Combien
cette chronologie est appropriée. Quand on arrive à la fête des
tabernacles on constate combien l'ordre des fêtes est précisément
juste. On remarque que pendant le temps de cette sainte convocation,
les personnes sont invitées à laisser leurs maisons, à sortir pour
couper des branchages et à se construire des cabanes pour y habiter
durant toute la période de la fête. C'est un acte corporatif et si
vous voulez examiner cette fête des tabernacles dans l'Ancien
Testament, vous constaterez dans le livre de Néhémie qu'il y est
fait référence au passé, et dans le cas du reste d'Israël, quand
cette fête des tabernacles a été rétablie, il y a lien évident
qui est fait entre cette fête et la sortie d’Égypte. (Lévitique
23:42-43)
Il
est dit que cette fête des tabernacles est censée perpétuer la
mémoire de la sortie d'Israël de l’Égypte, mais quand ils sont
sortis d’Égypte, il n'y a pas eu de fête des tabernacles établie.
La fête des tabernacles est le moyen de perpétuer la mémoire de
l'Exode. Ils sont sortis des maisons en pierre, directement liées à
la terre, et ils sont allés dans un désert où rien n'était
terrestre mais tout était céleste.
La longue robe bleue du grand prêtre et la frange sur le bord du vêtement de chaque homme, femme et enfant, dans toutes leurs générations, étaient des symboles célestes. Ainsi le céleste était le caractère de ces personnes. Elles n'étaient pas de cette terre, mais entièrement pour Dieu dans les cieux. La fête des tabernacles parle du caractère céleste du peuple de Dieu. Bien-aimés, c'est un facteur fondamental important de l’Église qui est Son Corps. Nous disions que Dieu dans cette dispensation ne fait absolument rien officiellement pour constituer quelque chose sur cette terre, mais les hommes travaillent aussi dur qu'ils le peuvent, pour établir quelque chose sur cette terre pour Dieu.
A
la fin du deuxième siècle de cette ère chrétienne, peut-être
même avant cela, cette chose que nous venons de citer s'est
introduite, et il y eut des moyens et des méthodes qui furent
adoptés pour que l’Église soit quelque chose sur cette terre,
pour l'organiser comme une force dans ce monde, pour la façonner de
telle manière qu'elle attire et impressionne les hommes de ce monde,
en sorte que le monde tienne compte d'elle et dise qu'elle est une
grande puissance, quelque chose qui ne peut être ignoré.
Cela s'est développé et a toujours été une violation absolue du principe de Dieu pour cette dispensation. Ce que Dieu fait, c'est construire une Église céleste, un Corps dans les cieux. L’Église de Dieu n'est pas une chose visible, c'est une chose invisible, un peuple caché, spirituel, inconnu du monde car le monde ne L'a point connu. C'est fondamental pour notre unité. Dès que vous aurez tendance à installer quelque chose ici-bas sur cette terre, vous aurez des divisions. Peu importe sa spiritualité, dès que cela touche la terre vous aurez des divisions.
Quand les plus beaux mouvements de Dieu, de vrais mouvements venant du ciel, retombent entre les mains des hommes et deviennent quelque chose sur la terre, la division se fait jour et vous avez encore plus de sectes. La seule sécurité c'est de délaisser la terre, c'est de reconnaître ce que Dieu est occupé de faire. Il y aura un témoignage ici-bas dans ce monde, mais il y a une différence entre être un témoignage dans le monde et être une organisation dans le monde.
Le
Seigneur ne sympathise pas avec les mouvements qui cherchent à
installer quelque chose ici-bas sur cette terre. Il fera cela dans la
prochaine dispensation, mais pas dans celle-ci. Si nous faisons des
choses pour les établir ici sur la terre, même pour Dieu, le
Seigneur nous en laissera bien vite la responsabilité, il n'en
prendra pas la responsabilité. Dans cet âge, Il prendra la
responsabilité de tout ce qui est selon Sa propre pensée et qui est
absolument céleste.
Chapitre
3
LA
NATURE DU CORPS DE CHRIST
Nous
allons maintenant considérer la nature de la vie corporative de
l’Église, et nous voulons noter deux ou trois faits tout à fait
élémentaires qui, néanmoins, sont toujours porteurs de fraîcheur
dans leur signification pour ceux qui sont spirituellement vivants
dans le Seigneur. Cette simple et première vérité est décrite par
cette désignation ''le Corps de Christ'', qui est propre à l’apôtre
Paul. D'autres désignations de l’Église se trouvent citées dans
les Écritures avant la venue de Paul, mais l'expression : ''le
Corps de Christ'', ''le Corps'', ''l’Église qui est son Corps''
est particulier à Paul.
L’Église n'était pas du tout un concept nouveau. Le peuple du Seigneur s'était familiarisé avec ce terme. Le Seigneur Jésus avait parlé de Son Église aux apôtres. Il n'y avait rien de neuf en cela, mais quand vous parlez de cette Église en tant que ''Corps de Christ'' c'est une idée entièrement nouvelle, une nouvelle pensée, une nouvelle conception, portant en elle-même une représentation entièrement nouvelle de ce rassemblement. Elle indique très solennellement, avec force et clairement que l’Église, considérée par Dieu, n'est pas une simple communauté. Ce n'est pas une congrégation, ce n'est pas quelque chose de dénominationnel, ou bien même d'inter dénominationnel, ou sans dénomination.
Mais
vous pouvez employer le terme ''Église'' et avoir une conception
limitée qui perçoit l’Église en tant que communauté de
personnes chrétiennes, une société chrétienne, un groupe de
personnes sur la terre ayant un intérêt mutuel pour les choses de
Christ. Mais cette désignation porte notre regard vers un domaine
tout à fait différent. C'est un corps. Pas un corps au sens de
corporation ou de groupe, mais ce qui est représenté et illustré
par le corps physique d'un homme. Je ne dis pas que l’Église est
le corps physique de Christ ! Ne nous trompons pas, mais que le
corps physique d'un homme est pris comme illustration de ce qu'est
l’Église (Christ a toujours Sa propre entité corporelle en tant
que qu'être séparé et corps spirituel dans la gloire.)
Rien
ne peut être comparé au ''Corps'' local
Maintenant
un autre facteur en rapport avec la vérité du Corps de Christ c'est
qu'il n'y a rien de tel qu'un Corps local. Il y a des Églises
locales ou des assemblées locales, mais il n'y a rien de comparable
à un Corps local. Cela est clairement exprimé, dans un passage au
moins, une fois correctement traduit : 1 Corinthiens 12:27, où
la traduction malheureuse de certaines de nos versions : ''Vous
êtes le corps de Christ''. Dans le grec, il n'y a pas d'article, il
n'est pas dit : ''Vous êtes le corps de Christ'', mais ''Vous
êtes corps de Christ''. Cela
donne un caractère entièrement différent à l'assemblée locale.
Ce mot rapporté à une compagnie locale de croyants à Corinthe
sous-entend très clairement que la partie est le tout en
implication, que le Corps local est le tout en représentation :
le corps tout entier est représenté par cette compagnie locale.
Or, il n'en est pas nécessairement ainsi dans le cas d'assemblées locales ou d'églises locales, mais vous ne pouvez pas localiser le Corps de Christ de cette manière. Autrement dit, vous ne pouvez pas couper autant de membres d'une ossature physique et les mettre dans un coin et appeler cela le corps. Partout où sont les membres de Christ, le Corps entier de Christ, dans son implication et sa représentation, est aussi là, et la pensée du Seigneur est que chaque compagnie locale soit une représentation vivante du Corps tout entier., un microcosme tout entier du Corps de Christ. Ce qui est vrai du Corps tout entier doit être vrai là aussi, ce n'est pas une compagnie détachée, ni une assemblée isolée ou séparée, le Corps tout entier est là, implicitement.
Que nous puissions le saisir ou pas, cela embrasse tous les grands éléments et facteurs du Corps de Christ. Cela indique très clairement que rien, dans la pensée de Dieu, n'est local, compartimenté, séparé ou indépendant. Dans la pensée de Dieu, tout ce qui est en lien avec Son Église est universel, corrélatif, interdépendant. L’Église est une. Cela montre que vous êtes si vitalement liés aux autres croyants, que vous êtes le Corps de Christ dans son implication, ses effets et sa nature. Cela déclare très solennellement que la partie est aussi la totalité dans la pensée de Dieu, et doit être considérée comme le tout. Voyons-le ainsi.
Nous
voici dans ce lieu, dans cette partie de cette ville, et nous sommes
une compagnie du peuple du Seigneur, mais lié de manière vitale à
cette compagnie, il y a le Corps tout entier. Nous ne sommes pas une
compagnie détachée ou séparée, ni une assemblée indépendante,
nous sommes dans une union spirituelle vivante fonctionnant avec
chaque membre du Corps de Christ partout dans le monde, là il peut
être. La France, la Suisse, l’Allemagne, la Pologne, l'Amérique,
l’Afrique, la Chine, l'Inde etc. sont tous ici dans la relativité
du Corps de Christ et tous inclus dans notre rassemblement. Nous
devons voir cela plus pleinement, mais une fois que ce principe est
spirituellement saisi, alors nous avons nos deux pieds bien posés
sur le chemin de notre ministère universel.
Toutes les fois que nous nous réunissons, même à deux ou trois, le Corps tout entier est assemblé avec nous dans les lieux célestes et est affecté par notre rassemblement. C'est extraordinaire que de penser que deux ou trois enfants de Dieu rassemblés à un endroit, n'importe où, en contact vivant avec la Tête, affectent et peuvent affecter le Corps tout entier, et chaque membre, peu importe le nombre de million qu'il peut y avoir, de sorte qu'ils sont en effet le Corps de Christ. A présent, quel effet cela produit en vous ? Cela vous atteint-il, ou est-ce si familier que vous vous dites que vous connaissez très bien cette vérité ? Il est quand même nécessaire de rappeler ces choses de temps en temps.
Le
Corps est le complément de Christ
L’Église
en tant que Corps est le complément et la plénitude de Christ, liée
à Lui qui est la Tête au-dessus de toutes choses. Elle est le
complément, l'accomplissement et la plénitude de Christ. Dans
Éphésiens, vous savez que l’Église, le Corps est ''la plénitude
de celui qui remplit tout en tous''. Il est écrit que l’Église
est Sa plénitude associée à Lui qui est la Tête au-dessus de
toutes choses.
Pour
illustrer cela prenons la Parole au commencement, bien que cette
vérité ne fut pas révélée et demeurât un mystère pendant des
âges et des générations, cependant, en tant que principe, la
vérité du Corps de Christ y est contenue. Elle n'avait jamais été
spécifiquement dévoilée ou mentionnée mais elle est là. Les
vérités sont éternelles et dès le début vous avez le principe du
Corps représenté et illustré par Adam et Ève. La femme a été
tirée de l'homme et puis amenée à lui pour le compléter. C'est
l’Église, le Corps de Christ, qui est tirée de Lui et amenée à
Lui pour Son accomplissement. Son complément en vue de Sa plénitude
est associé à Lui qui est la Tête. ''Car le mari est le chef de la
femme comme Christ est le chef de l'église'', et celle-ci est liée
à Lui qui est la Tête au-dessus de toutes choses.
Nous
considérerons à nouveau cela pour mettre en évidence les aspects
pratiques. Notons encore que la Parole du Seigneur révèle l’Église
comme étant complète à la pensée de Dieu à n'importe quelle
période de l'histoire. Dans la Parole de Dieu, cette question de
l’Église n'est jamais traitée par rapport aux temps passé,
présent et futur. Il en est toujours parlé au présent et comme
achevée dans la pensée de Dieu. Au sujet de l’Église, le
Seigneur ne parle jamais d'un temps où elle sera complète. Il ne
parle jamais de l'achèvement de l’Église dans un temps futur.
Quand
Paul écrit : ''tout le Corps'', c'est une déclaration au temps
présent, comme si le jour où l'a affirmé cela, le Corps était au
complet. Il parle de MAINTENANT au sujet du Corps tout entier :
''tout le corps bien coordonné et formant un solide assemblage'',
déjà en ce jour-là. Vous pouvez soit penser que c'était
uniquement les saints au temps de Paul qui composaient le Corps de
Christ, soit écartant cette hypothèse et admettant aussi les
croyants après l'époque de Paul. Mais vous devez parvenir à cette
conclusion que dans la pensée de Dieu, comme cela est exprimé par
l'Esprit dans ces paroles, le Corps est complet dans n'importe quelle
période donnée.
Cela
vous ramène de nouveau aux paroles des Éphésiens : ''avant
les temps éternels'', quand Dieu a réalisé le Corps dans Sa propre
pensée, ''ceux qu'il a : connus d'avance, il les a aussi
prédestinés''. Dans l’éternité passé, la chose était
complète, et cette perfection DANS LA PENSÉE de Dieu existe à tout
moment et dans chaque période. Nous allons plus loin et notons que
le Corps est là pour présenter Christ, Le faire connaître. Tout
comme un homme s'exprime par son corps, ainsi Christ s'exprime par
Son Corps, et la fonction suprême du Corps, celle qui englobe tout
le reste, est de manifester Christ.
Le
Saint Esprit est le facteur d'unification dans le Corps
Maintenant
considérons le grand facteur unificateur dans le Corps de Christ.
Quel est-il ? Ce n'est pas une acceptation mutuelle de certaines
vérités présentées. Cela ne constitue pas le Corps de Christ. Ce
n'est pas que nous acceptons tous de croire certaines doctrines. Le
facteur unificateur du Corps de Christ est l'Esprit Saint :''Nous
avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit pour former
un seul corps…..'' (1 Corinthiens 12:13). ''Il y a un seul corps et
un seul Esprit…'' (Éphésiens 4:4)
Individuellement
nous avons chacun un esprit, un esprit séparé. Le Corps de Christ a
seulement un Esprit et c'est le facteur qui constitue l'unité du
Corps. Maintenant vous pouvez clairement et immédiatement voir
comment, à partir de cela, beaucoup de choses pratiques en
découlent, comme la nécessité, par exemple, de recevoir l'Esprit
Saint. Vous ne pouvez pas être membre de l’Église, qui est Son
Corps, à moins que vous n'ayez reçu le Saint- Esprit.
C'est
très élémentaire, je le sais, mais c'est un fait fondamental.
Notre ''affiliation à l’Église'' est éprouvée par cette vérité.
Avons-nous reçu l’Esprit Saint ? Sinon, nous n'avons aucun
droit, quel qu'il soit, d'être un membre de Christ, de Son Corps,
l’Église. C'est là que cela débute. Mais le fait n'est pas
suffisant, la fonction est nécessaire. Pour que le Corps fonctionne,
il est non seulement nécessaire que les membres reçoivent l'Esprit
Saint, mais que l'Esprit Saint puisse avoir Sa pleine mesure dans
chaque membre, Sa pleine place ! Le Corps peut seulement
fonctionner quand l'Esprit a Sa pleine place, Sa place tout entière,
donnée dans chaque membre.
Maintenant,
l'ordre des choses, non pas chronologiquement mais spirituellement,
est très clair dans la disposition du Nouveau Testament. Les Romains
précèdent les Corinthiens et eux-mêmes précèdent les Éphésiens,
et c'est forcément ainsi spirituellement. Les Romains introduisent
la Croix principalement pour mettre de côté l'homme naturel. Les
Corinthiens ont pour intention, insistance et distinction de donner à
Christ l'absolue Seigneurie. Tout le trouble à Corinthe provenait du
fait que le Seigneur Jésus n'était pas à Sa place en tant que Tête
souveraine, comme Seigneur.
La
parole de l'apôtre déclare : ''Nous proclamons le Christ Jésus
comme Seigneur.'' Ils faisaient seigneurs des hommes : Paul,
Apollos, Pierre. Ils mettaient des hommes à la place du Seigneur
Jésus. Ils mettaient des choses, même les dons spirituels, à la
place du Seigneur Jésus. Ils ne Lui donnaient pas Sa juste place
comme Tête souveraine absolue. La lettre a été rédigée dans ce
but.
Les
Romains mettent l'homme naturel de côté, les Corinthiens amènent
Christ à Sa place de Seigneur. Alors, la lettre aux Éphésiens peut
s'introduire, comme appuyée sur ces deux principes : l'homme
naturel mis de côté et le Seigneur Jésus établi comme Seigneur,
et vous avez le Corps présenté et fonctionnant sur cette double
base. Vous ne pouvez avoir une expression du Corps de Christ que
lorsque l'homme naturel a été mis de côté. L'élévation de
l'homme naturel, de quelque façon ou de quelque mesure que ce soit,
viole le Corps de Christ tout entier et est en opposition à la
souveraineté du Saint Esprit. La chair ne peut pas avoir de place
dans le Corps de Christ, si le Corps de Christ doit être ce que le
Seigneur a conçu qu'il soit. S'il doit fonctionner, alors le
Seigneur Jésus doit être absolument le Seigneur pour chaque
croyant.
Les
choses sont ordonnées de cette manière, puis bien aimés, la
méthode de l'Esprit est de nouveau révélée dans Sa sagesse en
continuant par les Colossiens. Chronologiquement, les Colossiens
viennent avant, mais spirituellement après les Éphésiens. Les
Colossiens présentent le plein héritage en Christ, le fait que la
plénitude de Dieu est investie en Christ, qu'Il est la somme totale
de toute la plénitude de divine. Les Colossiens sont, dans le
Nouveau Testament, la contrepartie du livre de Josué. Christ est
l'héritage. Il est la terre promise découlant de lait et de miel,
la terre riche et fertile. Il est tout cela et vous héritez en tant
que Corps de Christ, de la plénitude de Christ sur la base où Il
est devenu Seigneur et quand la chair et l'homme naturel ont été
mis de côté. C'est le Corps de Christ dans Sa nature.
Appliquez
ces lois aujourd'hui et vous obtiendrez une expression vivante de ce
qui est dans les Éphésiens. La raison pour laquelle, aujourd'hui,
nous n'avons pas ou tellement peu l'expression de ce qui est dans les
Éphésiens, de ce Corps agissant puissamment dans les lieux
célestes, c'est que l'homme naturel n'a pas été exclu et que
Christ n'est pas à Sa place en tant que Seigneur absolu.
Donc
ce qui est fondamental en premier lieu pour l’Église, le Corps de
Christ, pour la révélation du Corps de Christ, c'est l’œuvre
pratique de la Croix. Nous ne serons jamais conduits par le Seigneur
à voir le Corps de Christ sans avoir été conduits à découvrir
les Romains, particulièrement Romains 6 et sans qu'il y est en nous
une révélation de la Croix. Je ne veux pas parler d'une
présentation du principe de la Croix, mais d'une révélation de la
Croix. Or, vraisemblablement, cela a été confirmé dans un certain
nombre de lieux.
Parlant
de nous-mêmes, nous avons prêché Romains 6 pendant des années,
nous avons prêché le message de la Croix dans sa globalité pendant
des années, en tant que vérité scripturaire, et vous n'auriez pas
pu remarquer que la doctrine de la Croix était alors mal prêchée.
Mais l'application pratique de tout cela ne s'était pas manifestée,
et le moment est venu où le Seigneur nous a confrontés avec les
implications de Romains 6. C'était comme si on avait rien su de
Romains 6 quand nous avons été confrontés avec sa vraie
signification : c'était si énergique et si puissant que nous
avons été terrassés. Il y a une telle différence entre la
doctrine de la Croix et son application !
Quand
cela a été dévoilé et a agi en nous, nous avons été conduits à
voir que le Seigneur nous avait inclus dans la mort de Christ, non
seulement comme pécheurs mais comme homme avec chaque parcelle de
nos capacités naturelles, de notre habileté naturelle, même pour
prêcher l’Évangile (qui était prêché avec des capacités
naturelles) et de tout ce qui était utilisé dans le service
chrétien, en tant que ressources propres, de toute la panoplie de
nos ressources, que ce soit du domaine intellectuel ou de tout autre
domaine. Le Seigneur nous a conduits à voir que tout a été inclus
dans la mort de Christ et que tout doit procéder de Lui-même dans
la nouvelle création.
C'est
la loi du serviteur du Seigneur, comme le Seigneur Jésus Lui-même a
dit : ''Je ne fais rien de moi-même'', tout maintenant vient de
Dieu. C'est une vie de totale dépendance de Lui pour toute chose.
Quand cette vérité a été appliquée de manière pratique, cela a
produit un bouleversement énorme et pendant un certain c'était la
mort à l'égard de tout, c'était la fin. C'est vrai quant à notre
expérience, mais quand cela a été obtenu, quand ce principe a été
établi, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y ait plus eu depuis de
progression dans l'application de la Croix, parce qu'elle est
toujours agissante, mais quand le Seigneur a enregistré le fait que
désormais nous reconnaissions la nécessité pour l'homme naturel
d'être rejeté, alors après un laps de temps le Seigneur a commencé
à révéler la grande vérité du Corps.
Nous
avions prêché sur l’Église qui est Son Corps, pendant des
années, nous avions un esprit ''interdénominationnel'', une forme
de pensée qui considérait tous les croyants comme membres de
l’Église, la grande communauté spirituelle et avions étudié les
Éphésiens très soigneusement. Mais quand la chose a commencé à
se manifester comme une révélation venant du ciel, ce fut comme si
nous n'avions rien su de tout cela. La mise en pratique fut
redoutable et causa encore une autre révolution, car l'enseignement,
qui auparavant ne soulevait jamais de questions pratiques dans
certains domaines, à présent, commençait à en soulever.
Par
exemple, avec l'enseignement sans la révélation, la question des
dénominations n'avait jamais été soulevée. Quand la révélation
est venue, il fut impossible de faire partie d'une dénomination. Ce
n'était pas une attitude mentale adoptée, mais on avait hérité
d'une position spirituelle où on était en dehors de cela et c'était
une contradiction de continuer dedans alors que l'on se trouvait hors
d'elle.
C'est
une illustration, ne vous l'appliquez comme enseignant en disant que
l'enseignement du Corps de Christ exige que vous laissiez une
dénomination. La révélation peut vous mettre dans une autre
position, mais n'agissez pas sur la base de la seule doctrine ou en
raison de ce que je dis. Restez là où vous êtes jusqu'à ce que la
révélation vous rende impossible d'y rester. La révélation
soulève certaines questions pratiques alors que la doctrine peut ne
pas le faire de la même manière. Nous avons besoin de bien plus que
la compréhension des vérités bibliques par nos capacités
naturelles, car nos intelligences ont des compréhensions
différentes.
Ce
qui est fondamental pour le Corps de Christ, c'est une révélation
et une application de la Croix. C'est quand l'homme naturel de la
chair est exclu, mis de côté, frappé, que le terrain est préparé
pour la véritable connaissance spirituelle du Corps de Christ, car
le Corps de Christ ne peut pas exister et fonctionner avec la
présence de l'homme naturel. C'est la nature du Corps de Christ.
L'homme
naturel est entièrement mis ce côté et disons de nouveau que la
révélation du Corps de Christ est basée sur UNE RÉVÉLATION et
UNE APPLICATION de la Croix. C'est alors que le Corps devient la
sphère de l'activité de l'Esprit Saint. La petite expression
''comme Il a voulu'' se trouve dans 1 Corinthiens 12:18, et ainsi Il
nomme, Il fait des dons, Il équipe comme Il veut, impliquant la
complète liberté, la liberté sans restriction de l'Esprit Saint.
Si l'Esprit Saint est restreint, le Corps est limité dans la même
mesure pour réaliser l'appel divin l'accomplissement du but divin de
son existence. C'est seulement la liberté sans restriction de
l'Esprit Saint qui peut produire une juste représentation, le bon
fonctionnement et l'activité appropriée du Corps, parce que le
Corps est la sphère de l'activité de l'Esprit Saint.
Nous
avons vu que Christ est la Tête du Corps et que l'Esprit Saint a Sa
sphère d’activité dans le Corps. Maintenant, en prenant
l'illustration familière du corps physique, nous savons que chaque
membre et chaque faculté de ce corps physique est lié de façon
vitale à la tête, et fonctionne en relation avec la tête, si le
corps, naturellement est dans son état normal. A travers tout ce
système physique complexe, il y a un réseau de nerfs ; un
système énormément complet liant à la tête la plus infime partie
physique ainsi que les extrémités les plus éloignées, de sorte
que vous enregistrerez dans votre tête la douleur de vos doigts ou
d'un orteil.
Coupez
votre tête et vous pouvez blesser autant de doigts et d'orteils que
vous voulez et vous ne le sentirez pas ! Tout a son siège dans
la tête. Toute le sensibilité des membres est enregistrée dans la
tête. Il est possible de prendre une aiguille et, si tout le système
cérébral est bien connu, d'appliquer la pointe à telle partie
identifiée du cerveau pour mettre hors d'action n'importe quel
membre du corps, et laisser les autres parties intactes. Par une
compréhension de ce système, une aiguille peut être appliquée en
un certain point du cerveau pour mettre la main ou le pied hors
d'action et laisser les autres membres fonctionner. Toute cette
capacité est merveilleusement concentrée dans la tête.
Christ
est la Tête du Corps, tous les membres sont joints à la Tête. Ils
sont tous consciemment enregistrés dans la Tête, ils sont
sensibilisés en raison de leur relation avec la Tête. Il s'agit de
leur sensibilité spirituelle, c'est ce que Paul veut dire quand il
écrit : ''…..nous avons la pensée de Christ'' (1 Corinthiens
2:16)
Mais
quel est ce système nerveux ? C'est l'Esprit Saint. Il est le
système nerveux spirituel du Corps tout entier, reliant tout avec la
Tête. Il est la sensibilité du Corps. Il est Celui qui apporte de
la part de la Tête les réactions de Ses jugements et de Ses
décisions. Il est Celui qui apporte à la Tête tout au sujet de
chaque membre. Il fait ainsi du Corps et de la Tête une seule et
complète entité. L'Esprit Saint est ce système nerveux dans tout
le Corps.
Maintenant,
si l'Esprit Saint est arrêté, mis en échec, blessé en un membre
quelconque, la perfection du fonctionnement du Corps est
immédiatement gênée, interférée par cela. C'est pourquoi, j'ai
dit au début que chaque compagnie locale est comme le tout en fait.
Par exemple, si nous, bien aimés, ici présents, mettons un frein à
l'Esprit Saint, ou s'Il est arrêté, ou si ce membre ici subit un
préjudice relativement à l'Esprit Saint, le Corps entier est
affecté par cela.
Si
l'Esprit Saint et mis en échec dans ce lieu, par exemple, concernant
la prière, le Corps tout entier souffre de cela, pas simplement la
compagnie locale, mais tout le Corps. Si l'Esprit Saint, d'autre
part, a Sa pleine liberté dans ce lieu, le Corps tout entier en
retirera les avantages. Ce Corps est une entité universelle et son
universalité est centrée dans n'importe quelle compagnie locale, le
tout se trouve là. N'est-il pas vrai que dans notre propre corps,
même quand il est globalement en bonne santé, un seul petit membre
peut entièrement l'affecter ! Ayez un simple mal de dents et la
moindre partie de votre corps en souffrira. Très vite cet abcès à
la dent vous touchera totalement ! N'est-ce pas vrai ? Vous
vous brûlez soudainement, seulement un petit peu, votre corps tout
entier sera traversé par un tremblement.
Combien
est vraie cette présentation du Corps dans la parole de Dieu :
''Et si un membre souffre tous les membres souffrent avec lui.'' (1
Corinthiens 12:26) Mais ce n'est pas ainsi sur cette terre. Dans la
mesure où c'est la vie naturelle qui est concernée, je peux passer
par de très grandes souffrances sans que vous le sachiez, vous
n'êtes pas affectés par cela, mais, bien aimés, il y a une sphère
où, si un membre souffre spirituellement le Corps tout entier est
impliqué dans cette souffrance, ce qui montre que ce Corps est une
chose céleste et que ses rapports ne sont pas naturels. Ils sont
spirituels.
Le
facteur unificateur de l'Esprit Saint fonctionne indépendamment de
la sensibilité naturelle. Avez-vous expérimenté cela ? Si
nous négligeons notre prière personnelle, le Seigneur perd quelque
chose dans Son Corps au loin : Ses enfants de l'autre côté du
monde sont affectés par notre comportement.
Quant
à la sensibilité naturelle, il n'en n'est pas ainsi, mais l'Esprit
Saint, Lui le sait. Mais pourquoi toujours voir le côté négatif,
pourquoi pas le positif, à savoir, que le maintien de la véritable
vie du Saint Esprit est toujours, que nous en soyons conscients ou
pas, pour le bien du Corps de Christ tout entier. Nous ne vivons pas
pour nous-mêmes, et nous ne mourrons pas pour nous-mêmes (Romains
14:7), mais le maintien d'un vrai témoignage a toute son importance,
même là où d'autres croyants ne savent rien du conflit, que ce
soit à la maison ou au travail, là où nous sommes physiquement
hors de contact avec les autres croyants, qui sont les membres de
Christ. Oui, le maintien d'un témoignage fidèle, là, se situe
aussi dans cette sphère du Corps, dans les lieux célestes, et c'est
un grand service pour le Corps tout entier. C'est pourquoi l'ennemi
aime détruire, s'il le peut, un témoignage dans une maison ou au
travail. Ce n'est pas simplement la situation locale qui est
affectée, mais parce qu'il peut porter un coup universel à la Tête,
à Christ, nous devrions saisir que le témoignage n'est pas quelque
chose que nous essayons de maintenir dans les rassemblements publics,
il est impliqué dans notre vie domestique et notre vie
professionnelle.
La
communion céleste se reflète dans le Corps
Ceci
nous conduit de nouveau à la lettre aux Éphésiens. Tous les
rapports entre croyants doivent l'être selon le principe du Corps.
Introduire : ''Maris, que chacun aime sa femme'', etc, ne nous
précipite pas des lieux célestes sur la terre. Ce n'est pas
descendre à un niveau terrestre, cela signifie que les rapports des
croyants doivent être selon le principe du Corps. Suis-je un mari,
alors mon attitude, mes rapports, ma conduite à l'égard de mon
épouse ne doivent pas être sur une base humaine mais sur celle d'un
membre en communion avec le Corps de Christ, réalisant que ce ne
sont pas simplement des intérêts naturels qui sont impliqués, mais
des intérêts universels.
Le
Corps tout entier est concerné par nos rapports. Vous savez bien que
cela est vrai. Si les maris et les épouses sont spirituellement
séparés, en tant qu'enfants de Dieu, il y a en ce quelque chose qui
cause un grand tort au témoignage du Seigneur et au Seigneur
Lui-même, et qui est utilisé par l'ennemi pour devenir un grand
facteur spirituel adverse sur cette situation domestique locale et
au-delà d'elle. On enregistrera quelque chose de nuisible dans le
domaine spirituel.
Il
en est ainsi de tous les autres rapports : de domestique à
maître, de servante à maîtresse. Il ne s'agit pas simplement
d'être de bons chrétiens qui, en tant que tels, font leur service
sur la terre du mieux possible pour gagner leur salaire, de
considérer cela seulement comme s'il était question d'une chose
terrestre, mais de respecter ce maître ou cette maîtresse comme des
membres de Christ. Il ne s'agit pas simplement de les considérer
comme des hommes ou des femmes, mais de reconnaître que liée à
notre service envers eux se trouve l'universalité du Corps de
Christ. Paul inclut le principe du Corps tout entier dans les
rapports de maître et de domestique, de la maîtresse et de la
servante, et vous voyez une certaine tension entre eux. Bien aimés,
cela va bien au-delà du simple lieu où cela se passe cela atteint
et affecte les intérêts du Seigneur de manière beaucoup plus
vaste.
Si
seulement nous reconnaissions que c'est une véritable loi du Corps
de Christ ! La question n'est pas que nous voyions le dommage ou
pas. C'est le Seigneur qui dit qu'il en est ainsi. Le Seigneur
affirme ici, aussi clairement que l'on puisse le dire, que ces
rapports ne sont pas circonscrits à leur seul domaine, mais qu'ils
atteignent la grande sphère universelle du Corps céleste, et que le
Corps entier de Christ en spirituellement affecté par ces tensions
qui s'introduisent dans ces rapports.
Vous
voyez ce qui est visé et le but que nous devons poursuivre dans nos
rapports pour les garder à un niveau élevé. Si dans nos rapports
se produisent des tensions, des malentendus, un courant qui ne passe
pas, ce qui offense et perturbe, une brèche dans le véritable
amour, notre attitude doit être, non simplement de constater que
c'est une chose malheureuse et triste, mais de réaliser que plus
vite nous réglerons ces choses et mieux ce sera.
Ce
doit être notre attitude, car ces choses sont introduites par des
intelligences spirituelles agissant contre la gloire de Christ, et
travaillant contre la Tête. Tout cela affecte la Tête et agit
contre l'Esprit Saint, la puissance unificatrice du Corps tout
entier, et cause du tort. Puisque nous sommes si minutieusement liés
à tous les membres par l'Esprit Saint, ce qui se fait touche Christ,
d'une manière ou d'une autre, bien au-delà que la conscience que
nous pouvons en avoir, et touche l'Esprit Saint et donc tous les
autres membres. C'est ce que cela produit. C'est la révélation de
la nature du Corps. Vous voyez pourquoi nous devrions veiller sur ces
relations et les élever hors du niveau terrestre. Je pense que nous
devons réfléchir à cela.
La
dépendance est la loi du Corps de Christ. La dépendance nous lie à
la Tête, mais gardons-nous d'essayer de maintenir le Corps dans
l'unité sur la plan horizontal. Vous ne pourrez pas y arriver. C'est
une cause désespérée et nous tournerons toujours en rond en
présentant des excuses. Sur le plan horizontal nous ne pouvons pas
le faire, mais si nous demeurons fermement attachés à la Tête,
nous constaterons que notre attirance pour Christ nous rassemble.
Nous
ne pouvons pas prétendre donner à Christ Sa place de façon entière
et absolue et avoir des griefs envers un croyant. Christ doit avoir
Sa place de sorte que nous vivions pour Lui, pour Ses intérêts.
Nous ne pouvons pas avoir cette attitude et en vouloir à un croyant.
Rester fermement attaché à la Tête et faire tout pour Lui, exigera
un ajustement dans nos rapports et le produira. Nous
ne pouvons pas aimer le Seigneur de tout notre cœur et ne pas aimer
celui qui est à Lui. C'est
une contradiction. L'unité du Corps nécessite d'abord, que nous
restions fermement attachés à la Tête.
La
liberté de l'Esprit
Il
doit y avoir la liberté de l'Esprit en nous afin de vivre le Corps
et son ministère. Je vais en venir à des considérations pratiques.
Il doit y avoir une liberté absolue par rapport à l’organisation
humaine, au gouvernement ecclésiastique, au contrôle de l'homme en
tant que tel, pour qu'il y est le plein fonctionnement de l'Esprit
Saint.
Si
vous entrez dans un système religieux conservateur, contrôlé
ecclésiastiquement, une organisation humaine de l’Église où vous
devez prêcher continuellement, que vous ayez des choses à dire ou
pas, parce que vous êtes payé pour le faire, c'est absolument
contraire à l'Esprit Saint. Ce n'est pas le principe de l'Esprit
Saint et nous devons être absolument libre de cette tradition pour
que l'Esprit Saint agisse librement et que le ministère s'exerce
dans l'Esprit Saint. C'est le principe de l'Esprit.
C'est
pour cette raison que les Juifs, les chefs Juifs étaient si opposés
à l'apôtre Paul. Il a écrit : ''…des faux frères qui
s'étaient furtivement introduits et glissés parmi nous pour épier
la liberté que nous avons en Jésus-Christ, avec l'intention de nous
asservir.'' (Galates 2:4) Que c’était-il passé ? Il avait
rejeté le joug de la loi et du système judaïque et désormais il
agissait dans le domaine universel de Christ, celui des Gentils et
des Juifs où chacun vaut autant que l'autre, celui de la liberté en
Christ.
Lui,
Paul, il était libre du joug de la tradition, celui du système et
de l'organisation religieuse terrestre, afin d'accomplir son
ministère de révélation comme l'Esprit Saint le conduisait. C'est
essentiel pour le Corps de Christ. Cela veut dire qu'essayer
d'organiser le Corps de Christ, l’Église, et essayer d'établir un
programme pour l’Église et le présenter au Saint-Esprit en
disant : ''Veux-Tu monter en chaire et appliquer notre
programme ?'' (cela semble irrévérencieux, je sais, mais là
n'est pas mon intention) est tout a fait contraire au principe révélé
ici.
Le
Corps de Christ est émancipé des systèmes terrestres. Il doit en
être ainsi pour pouvoir fonctionner. Il ne s'agit pas d'abandonner
le système terrestre parce que nous nous sommes saisis de certaines
vérités, mais du fait que nous sommes effectivement émancipés. Le
gouvernement spirituel et la soumission ont leur juste place dans
l’Église, mais celui des 'indépendants'' est aussi mauvais que
celui des ''officiels.''
Mais
je dois conclure. Nous le ferons sur ce point. Dans le Corps de
Christ, nous ne pouvons pas nous engager comme membre ou comme
employé de l’Église. Nous avons entendu des gens dire qu'ils vont
entreprendre un travail dans l’Église. Ces idées sont tout à
fait étrangères à la vérité du Corps de Christ. Nous ne pouvons
pas rejoindre le Corps de Christ. Prenez encore l'illustration
physique et voyez à quel point il est ridicule pour la main ou le
bras de quelqu'un d'autre de dire qu'ils vont rejoindre mon corps !
C'est absurde. C'est une Église dans laquelle nous ne pouvons pas
entrer sur le plan horizontal, mais nous devons y entrer depuis le
ciel, par naissance, pas en y adhérant. C'est la loi de la
croissance du Corps : c'est par naissance en étant issu du
ciel.
Ce
qui est vrai des rapports, de l'adhésion au Corps de Christ est vrai
du ministère et de l’œuvre. Nous ne pouvons pas nous engager dans
une œuvre ou un ministère dans le Corps de Christ. Quand nous avons
quelque chose qui est vraiment spirituel, représentant de façon
adéquate la pensée du Seigneur, les gens de l'extérieur ne peuvent
pas y entrer et commencer à servir. Ils doivent entrer, par l'Esprit
Saint, dans la révélation qui est là, présente, et y entrer sur
la base de l'expérience.
Vous
ne pouvez pas inviter des prédicateurs à venir prêcher. La
communion de ce ministère est celle de la révélation, c'est-à-dire
que vous êtes entré en cela sur le même fondement, de la même
manière que vous y êtes né d'en haut. C'est la seule base du
ministère du Corps. L’Église organisée peut faire tout ce
qu'elle veut, mais pas le Corps de Christ ! Son ministère vient
essentiellement d'en haut et n'est pas lié à une chose extérieure.
Ainsi, nous ne pouvons pas joindre l’Église dans le sens du
Nouveau Testament, nous ne pouvons pas entreprendre une œuvre de
l’Église dans le sens du Nouveau Testament, nous devons en être
une partie organique, et la révélation du Corps n'a aucune place
pour tel système qui nomme des ministres et des ouvriers de manière
mécanique et officielle.
Vous
ne pouvez pas vous saisir d'un frère et en faire un employé ou un
fonctionnaire dans le Corps de Christ. Vous le pouvez dans un système
terrestre, mais pas ici. Tout cela doit grandir dans un processus
spirituel, et c'est issu de la vie intérieure que le ministère
s'exprime, grandit, ce n'est pas officiel, c'est corporatif.
Cela
ouvre tout un domaine de la vérité qui serait intéressant, mais
nous nous arrêterons là pour le moment et demanderons au Seigneur
de nous accorder la révélation, si nous ne l'avons pas reçue, car
si nous en parlions d'avantage tout cela deviendrait seulement pour
nous un enseignement de plus, une vérité, une doctrine, à moins
que le Seigneur rende cela vivant et nous en donne la révélation.
Mais
combien la différence est immense entre ce qui s'appelle l’Église
ici-bas, avec son système, ses méthodes, ses relations et cette
vérité que le Corps de Christ est une réalité spirituelle et
céleste ! Quelle grande différence ! Cette réalité
céleste est universelle dans sa dimension et dans son ministère,
bien qu'elle puisse être simplement représentée par une poignée
de croyants dans un lieu. C'est un ministère universel, quelque
chose qui n'appartient pas au temps ou à l'espace. C'est
essentiellement spirituel, céleste,
illimité.
T.A.
S
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