jeudi 2 juillet 2020

(1) - église - BON POUR NOUS par Chip Brogden


«...Pierre lui dit: Maître, il est bon pour nous d'être ici; dressons trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Elie. Il ne savait ce qu'il disait. » (Luc 9:33ss)

                     Le mot grec pour « église » est « ekklesia », ce qui signifie « ceux qui sont appelés hors de » et désigne maintenant l'assemblée (ou l'expression locale) de ceux qui ont été appelés hors de et mis à part. Ce rassemblement n'est pas quelque chose que nous faisons de nous-mêmes. C'est l'oeuvre du Seigneur. Nous ne sommes pas l'Eglise parce que nous nous rassemblons lors de réunions ou en groupe. N'importe quel groupe de personnes peut s'organiser pour avoir des réunions pour n'importe quel but. Mais nous sommes assemblés par le Seigneur Lui-même dans un Temple spirituel, une Maison de Pierres Vivantes. Jésus est en train de construire Son Eglise, et Jésus rassemble Son peuple. Nos réunions sont externes et visibles, mais cette assemblée de Pierres Vivantes est interne, invisible, spirituelle et éternelle. Je prie que Dieu nous délivre de la « réunionite » et qu'Il nous dévoile Son Fils. Ensuite nous verrons que nous avons déjà été rassemblés ensemble dans l'Eglise qu'Il est en train de construire sur la révélation de Lui-même.

                     Nous ne pouvons pas construire l'Eglise, car c'est Jésus qui la bâtit. De la même façon, nous ne pouvons pas nous assembler nous-mêmes ensemble; c'est aussi le Seigneur qui doit le faire. Je ne dis pas que nous ne pouvons pas avoir de réunion, mais je dis que ce n'est pas une réunion qui fait l'Eglise. Nous pouvons participer à beaucoup de réunions de ce genre mais cela ne fait pas de nous l'Eglise. Les gens me demandent souvent si je connais un endroit où ils peuvent aller pour trouver la communion fraternelle. Après réflexion je leur dit que ce qu'ils cherchent en réalité, ce sont des réunions. Eh bien, des réunions, il y en a un peu partout. Vous n'avez pas besoin de moi pour cela. J'ai peur de ne pas pouvoir recommander de « réunions », je ne peux que recommander des frères et des soeurs qui aiment le Seigneur.

                    Le Seigneur veut donc nous réunir ensemble dans un Temple spirituel, mais si nous regardons autour de nous, il est clair que nous sommes divisés sur de nombreux sujets. Nous pourrions parcourir la liste et tous les nommer. Nous pourrions prendre le temps de parler des dénominations, des organisations, des doctrines, des croyances, des habitudes et ainsi de suite. Nous pourrions dresser une liste d'une centaine ou d'un millier de divisions, mais le coeur du problème est le suivant: avons-nous vu le Seigneur? Si nous avons vu le Seigneur alors nous n'avons pas besoin de voir autre chose: cette révélation du Seigneur est suffisante. Et si nous n'avons pas vu le Seigneur, c'est une perte de temps que d'essayer de débattre au sujet d'une doctrine ou d'un enseignement.

                    La question est donc: avez-vous vu le Seigneur? Il ne s'agit pas de l'avoir vu dans un rêve ou une vision, mais je veux dire, avez-vous vu le Seigneur parce que le Père L'a révélé en vous? Il est possible de faire une prière, mais sans voir le Seigneur. Il est possible de faire des oeuvres bonnes, mais sans voir le Seigneur. Il est possible (et très courant) de voir des gens se joindre à des réunions d'église toute leur vie, mais sans voir le Seigneur. Deux hommes qui disaient connaître Jésus marchaient avec Lui sur la route d'Emmaüs, mais ils ne savaient pas qui Il était jusqu'à ce que leurs yeux soient ouverts. Beaucoup de personnes sont dans la même situation. Nous ne pouvons pas Le voir à moins que les yeux de notre coeur ne soient ouverts, et lorsque nous seront illuminés de l'intérieur, nous Le verrons et nous le connaîtrons.

                     Si vous lisez les Ecritures vous savez que beaucoup de ceux qui disent « Seigneur, Seigneur » et qui font beaucoup d'oeuvres puissantes au nom du Seigneur, ne sont pas du tout connus de Lui et n'aurons pas leur part dans le Royaume de Dieu. Cela devrait nous mettre à genoux. Cela devrait nous pousser à sonder notre coeur. Connaissons-nous vraiment le Seigneur? L'avons-nous vraiment vu? Est-ce que Dieu nous a révélé Son Fils?

                    Quand nous regardons comment, au cours de l'histoire, Dieu s'est occupé des hommes, nous remarquons un modèle qui revient, et ce modèle est illustré par la montagne de la transfiguration, un événement qui nous est rapporté dans les évangiles de Matthieu, Marc, et Luc. Et voici ce modèle. Premièrement, le Seigneur nous révèle Sa gloire. Ensuite nous essayons de saisir le Seigneur avec des mains charnelles. Finalement, le Seigneur se met en mouvement, et nous devons soit bouger avec Lui soit rester où nous sommes. Regardons chacun de ces points de plus près.

Il A ÉTÉ TRANSFIGURÉ DEVANT EUX

                    Nous disons que la révélation de Christ est suffisante; cela signifie que si nous avons VU le Seigneur Jésus, alors rien d'autre n'a plus d'importance, et avec le temps, toutes les choses prendront la place qui leur revient. Mais si nous n'avons pas la révélation de Christ, si nous n'avons que notre propre idée de qui Il Est, ou si notre connaissance de Lui vient d'autre part ou de quelqu'un d'autre que du Père Lui-même, alors peu importe le temps que nous passons à lire la Bible, le nombre de réunions auxquelles nous assistons, ou de messages que nous entendons. Nous serons comme des gens « qui apprennent tout le temps, mais qui n'arrivent jamais à la pleine connaissance de la Vérité. » Cela montre qu'il est possible pour quelqu'un de faire beaucoup de choses au nom de Jésus, et pourtant de s'entendre dire « Je ne te connais pas ».

                   Le Seigneur se révèle à nous de bien des façons, et chaque témoignage est différent. Pierre a reçu la révélation de Christ pendant qu'il pêchait. Mais Thomas n'a reçu la révélation de Christ que lorsque le Seigneur lui est apparu et qu'Il lui a montré Ses plaies. Paul a reçu la révélation de Christ sur la route de Damas, alors qu'il était en chemin pour mettre à mort des chrétiens. Un homme a dit que Christ s'est révélé à lui alors qu'il était debout en train de regarder un arbre en pleine saison morte de l'hiver. Christ s'est révélé à moi alors que j'étais assis dans mon jardin, en train d'argumenter avec le Seigneur au sujet de la Bible.

                     Qu'ont en commun ces diverses expériences? Elles sont comme un dévoilement spontané de Jésus-Christ. Le Seigneur se révèle Lui-même tout simplement sans crier gare, et alors que nous étions aveugles auparavant, maintenant nous voyons. C'est comme sortir d'une pièce et entrer dans une autre, en fermant la porte derrière nous. Nous sommes comme l'aveugle-né de Jean 9. Il ne pouvait pas améliorer son état de lui même, ou parvenir à un stade où il pourrait voir quelque chose. Il était NE aveugle, et il ne pouvait rien voir si ce n'est l'obscurité jusqu'à ce que le Seigneur, la Lumière du monde, lui permette de voir. Il y a beaucoup d'aveugles qui pensent pouvoir faire quelque chose pour mieux voir grâce à des sermons, des réunions et de davantage d'enseignement. Mais si on peut voir même pendant un court moment, cela vaut mieux que dix milles années d'enseignement. Mieux vaut s'asseoir aux pieds d'un homme ignorant qui a vu le Seigneur que d'être instruit par l'enseignant de la Bible le plus érudit qui est aveugle concernant les choses de Dieu.

                    Quand je parle de ce sujet, on me demande souvent « que devons-nous faire pour recevoir la révélation de Christ? » Et la réponse est, il n'y a rien à FAIRE, et il n'y a rien que vous PUISSIEZ faire. Mais nous avons pourtant l'assurance en disant cela que c'est dans la nature du Père que de se révéler Lui-même. Le Père a le désir de nous révéler le Fils. La seule condition est que nous ayons envie de Le voir, de Le connaître, comme Il est. La révélation de Christ est comme un rayon de lumière, qui apparaît sans prévenir, qui traverse l'épais nuage qu'est ce monde et qui vous met à terre - intérieurement bien sûr. Cela peut être ou non une chose intérieure, et cela peut être ou non une chose spectaculaire. Mais quand nous L'avons vu, il y a quelque chose qui nous touche à l'intérieur. Et nous savons que nous avons été transformés.

                    Cela peut être comme sur la Montagne de la Transfiguration. Le Seigneur Jésus a pris avec Lui Pierre, Jacques et Jean et ils sont montés au sommet pour prier. Il est probable qu'ils avaient l'habitude de faire cela, puisque les Ecritures parlent de plusieurs occasions où le Seigneur est allé prier. Mais à cette occasion, Son apparence changea et Sa gloire leur fut révélée. Ce fut un acte souverain, un dévoilement. Il n'y a pas eu d'avertissement, aucune préparation particulière. Pierre, Jacques et Jean n'y étaient pour rien. En fait, ils dormaient quand cela est arrivé. J'espère que cela va rassurer ceux d'entre nous qui pensent qu'il y a quelque chose à faire pour obtenir la révélation de Christ. Non, tout est grâce. En fait, jusqu'à ce que nous nous reposions de nos efforts et de nos paroles, nous ne sommes pas prêts pour voir le Seigneur.

              Nous avons surtout parlé de la révélation de Christ à nous personnellement, mais il y a aussi une révélation corporative. Ce que nous recevons du Seigneur de manière personnelle devraient aussi être reçu pour le bien du Corps, et pas seulement pour notre bénéfice personnel. Dans les moments où nous sommes réunis ensemble, il y a parfois aussi des occasions où le Seigneur se dévoile. Il dit bien que, « Là où deux ou trois sont assemblés en Mon Nom, je suis au milieu d'eux. » C'est la plus simple expression de l'Eglise - l'assemblée qui est appelée hors de. Pas deux ou trois mille, pas deux ou trois cents, pas deux ou trois douzaines- juste deux ou trois, et le Seigneur est là. Nous sommes si préoccupés par le nombre. Le vrai problème n'est pas combien se rassemblent mais est-ce que le Seigneur est avec ceux qui se rassemblent? Je préfère être avec deux personnes et avoir le Seigneur avec nous que d'être dans une foule de personnes religieuses au milieu de laquelle le Seigneur n'est pas présent.

                     C'est dans la révélation corporative de Christ que nous trouvons un danger, et Pierre l'exprime bien quand il dit...

« IL EST BON POUR NOUS »

                     Voici le point sur lequel il faut insister. Quand le Père désire nous révéler Son Fils, c'est pour Sa gloire, pas pour la notre. Nous recherchons si souvent les choses spirituelles car nous voulons nous faire un nom, avoir la puissance, ou la gloire pour nous-mêmes. Cela n'est pas permis dans le royaume où Christ est Tout en Tous. Ce que nous voyons du Seigneur est pour Sa gloire, et pas pour la notre.

                   Observez comme le Moi entre rapidement en action: « Maître, il est bon pour nous d'être ici! ». Bon pour nous. Bon pour nous. Bon pour nous. Nous entendons cela tout le temps. "N'est-il pas bon d'être dans la maison de Dieu aujourd'hui? » « J'ai vraiment aimé le message. » « J'aime la musique. » « Quel bon culte. » « Je suis si heureux d'avoir rencontré ce petit groupe. » Ou, « Je n'ai rien pu retirer de ce message. » « La musique était horrible. » « Il n'ont rien pour mes enfants. » Moi, Moi, Moi. C'est soit bon pour nous, soit pas bon pour nous. La musique, la prédication, le service, tout est pour nous, pour nos besoins.

                    C'est pour cela que nous soulignons continuellement que si nous ne fréquentons pas régulièrement les réunions, c'est tout simplement parce que les Besoins du Seigneur n'y sont pas souvent satisfaits. Le Moi s'immisce tellement dans ce que nous faisons (ou ce que nous ne faisons pas), et même dans les choses spirituelles où le Moi est supposé être renié. Pierre était un homme tellement plein de lui-même. Donc sa réaction à la Gloire de Dieu a été, « C'est bon pour nous! Laisse-le nous le construire pour Toi... » C'est ainsi que beaucoup d'oeuvres, de dénominations et de ministères ont commencé. Le Seigneur révèle de façon souveraine quelque chose de Sa Gloire à une poignée de personnes, et elles commencent à construire quelque chose - une église, un mouvement, une dénomination - qui a pour objectif de contenir cette gloire. Ou alors il arrive que le Seigneur visite Son peuple lors d'une réunion particulière. Et comme c'est bon pour nous: nous décidons donc de nous réunir à nouveau la semaine qui suit avec l'espoir de pouvoir expérimenter la même chose. Et ainsi de suite. Nous pensons que si seulement nous pouvons trouver la bonne combinaison de musique, d'enseignement, d'adoration, ou de personnes alors « cela sera bon » pour nous chaque fois que nous nous réunirons. Pourtant rapidement, la Vie s'en va et la Gloire disparaît, mais la réunion continue! Jésus a dit « Je construirai Mon Eglise ». Ceci, c'est la Vie. Pierre a dit « Laisse nous construire pour Toi. » Cela c'est la Mort. Pour voir si quelque chose est vivant ou mort nous n'avons qu'à en trouver la source. Non seulement « Construisons » est faux, mais « Laisse nous construire POUR TOI » est également faux. Les deux sont motivés par la même chose: « C'est bon pour nous ».

                      Ce que Pierre n'a pas réalisé et que nous ne percevons pas non plus, c'est que la gloire est en Christ, et pas dans une méthode, dans une réunion, ou dans un mouvement: et c'est pour Lui, et pas pour Nous. Combien le « C'est bon pour nous... » se transforme rapidement en « Laisse-nous construire pour Toi... » Comme notre chair est faible! Si souvent au nom de "la communion" nous avons construit « pour » le Seigneur Jésus, quelque chose qui nous arrange surtout nous-mêmes.

« ÉCOUTEZ-LE »

                    Les Écritures rapportent que Pierre ne savait pas ce qu'il disait, même quand il se proposa de construire quelque chose pour Jésus. Jésus ne lui répondit pas. Au lieu de cela, un nuage les enveloppa, et une voix dit: « Celui-ci est Mon Fils bien aimé. Écoutez-le! »

                    Le Père passe son temps à nous diriger vers le Fils en tant que Tout et Tous. Il conduit toutes choses ensemble vers l'accomplissement de Ce But, qui est que Christ ait la prééminence en toutes choses. C'est donc à ce moment que le Seigneur Jésus décide de descendre dans la vallée, et les disciples doivent décider s'ils vont rester sur la montagne ou Le suivre. La montagne est pleine de lumière, de puissance, et de gloire. Mais la vallée est pleine de ténèbres et de démons. « Il est bon pour Nous d'être ICI, Seigneur! Laisse-nous construire quelque chose pour Toi! »

                  Combien de tabernacles ont été construits au sommet de montagne au nom de Jésus - alors que Jésus était depuis longtemps descendu dans la vallée? Combien de personnes et d'endroits disent bénéficier la présence et la gloire de Dieu, alors que la gloire a disparu depuis longtemps? Je pense à plusieurs groupes de personnes, églises, ou réunions dans lesquelles Dieu a réellement agit et qui ont ensuite construit de véritables mouvements autour de cette expérience. Ce qui a commencé dans l'Esprit continue maintenant dans la chair, et « c'est bon pour nous ». C'est une honte que certaines personnes ne puissent pas réaliser qu'il n'y a pas de présence, de gloire, ou de puissance, et rien en dehors du Seigneur Jésus. Nous pouvons proclamer avoir la présence, la gloire et la puissance, mais si nous n'avons pas le Seigneur Lui-Même, alors ces choses ne sont que des contrefaçons spirituelles.

                       Jésus a multiplié le pain et le vin, et la foule a pensé, « Il est bon pour nous d'être ici! » Mais Jésus était parti pendant la nuit et avait traversé le lac. Les gens se sont réveillés le lendemain et ont remarqué qu'Il était parti, et ils ont traversé le lac dans l'espoir de Le trouver. Mais quand ils ont trouvé Jésus, Il a dit, « Vous Me suivez seulement parce que j'ai rempli vos estomacs avec de la nourriture. » Il est important de faire cette distinction, car il est à craindre que nous considérions que puisque la chose est « bonne pour nous » nous nous mettions à La suivre et que nous ne suivions plus le Seigneur Lui seul. Jean rapporte cet épisode avec pour objectif de nous enseigner que le vrai miracle n'est pas que le Seigneur leur ait donné du pain à manger, mais que le Seigneur se donne Lui-même à nous comme le Pain Vivant. Qu'est-ce que vous préférerez, avoir un estomac plein ou la Vie éternelle? La présence de Dieu, ou Dieu lui-même? La Gloire de Dieu, ou Dieu Lui-même? Voulez-vous le salut, ou le Sauveur? Voulez-vous une guérison, ou un Grand Médecin? Voulez-vous ce que le Seigneur peut donner, ou ce que le Seigneur est?

                  Les chrétiens recherchent beaucoup de choses spirituelles: l'onction, la puissance, les dons, les bénédictions, les fruits, la sagesse ou la prospérité. Je prie que le Seigneur fasse que nous soyons définitivement et pour toujours insatisfaits avec ces CHOSES, même les choses qu'Il nous donne, et qu'Il fasse que nous soyons affamés et assoiffés de Lui-seul. Que nous puissions juger les choses non selon qu'elles sont bonnes ou mauvaises , mais selon qu'elles sont bonnes pour le Seigneur, selon que Sa Volonté est faite par elles, selon que Son besoin est satisfait par elles, selon que Son Fils est vu à travers elles. Il est le Seul, le Fils Bien Aimé de Dieu. Que le Seigneur puisse être transfiguré devant nous! Amen.

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dimanche 28 juin 2020

(23) disciple - VIVRE AVEC LES DIFFICULTÉS par Chip Brogden


« Ayant été empêchés par le Saint-Esprit d'annoncer la parole dans l'Asie, ils traversèrent la Phrygie et le pays de Galatie. Arrivés près de la Mysie, ils se disposaient à entrer en Bithynie; mais l'Esprit de Jésus ne le leur permit pas. Ils franchirent alors la Mysie, et descendirent à Troas. Pendant la nuit, Paul eut une vision: un Macédonien lui apparut, et lui fit cette prière: Passe en Macédoine, secours-nous! Après cette vision de Paul, nous cherchâmes aussitôt à nous rendre en Macédoine, concluant que le Seigneur nous appelait à y annoncer la bonne nouvelle » (Actes 16:6-10).

« Aussi voulions-nous aller vers vous, du moins moi Paul, une et même deux fois; mais Satan nous en a empêchés » (1 Thessaloniciens 2:18).

                    Paul possédait un sens de discernement spirituel remarquable. Ce n'était pas un don, comme le don de discernement mentionné dans 1 Corinthiens 12. Ce genre de discernement est une capacité qui peut être développée. Le discernement spirituel est lié à la maturité spirituelle, et on ne l'obtient que lorsque nos sens ont été suffisamment exercés sur une longue période et que nous avons appris à reconnaître la différence entre la main de Dieu et l'oeuvre de l'Ennemi (cf. Hébreux 5:14).

                   Par exemple Paul désirait entrer en Asie, pourtant il est dit que l'Esprit les en a empêchés. Ils ont ensuite voulu partir vers un autre endroit, mais encore une fois, il est dit que l'Esprit ne leur a pas permis de le faire. Par la suite, Paul a eu un rêve dans lequel un homme lui disait, « Viens en Macédoine pour nous aider. » Ils sont partis immédiatement, interprétant cela comme étant la direction de l'Esprit. Ensuite, quand Paul a essayé à plusieurs occasion d'aller à Thessalonique, il dit « Satan (pas le Saint-Esprit) nous en a empêchés. » Tout cela est des plus remarquables.

                   Nous devrions être en mesure de faire la différence entre un arrêt émanant du Seigneur et un empêchement venant du diable. Certains chrétiens mélangent tout et traitent tout de la même façon. Ils raisonnent en eux-même et se disent que si Dieu les veut à un endroit, alors Il fera tout pour que les choses tournent en leur faveur. Ils pensent que si Dieu le veut, cela arrivera sans qu'il n'y ait de problèmes. Les Ecritures et l'expérience d'innombrables Saints prouvent le contraire.

                 Nous ne devrions pas nous attendre à ce que les choses se passent toujours comme prévu, même si nous suivons la volonté de Dieu, et spécialement quand nous essayons de faire ce que nous pensons devoir faire. Parfois il semble que tout se ligue contre nous. Les voitures tombent en panne, les gens sont atteints par la maladie, l'incompréhension surgit, les affaires s'écroulent, des choses surviennent. Nous ne voulons pas donner de gloire au diable et tout lui attribuer. Mais nous voulons discerner la vraie intervention de l'Ennemi pour pouvoir la déjouer. Nous devons exercer notre discernement et notre sagesse pour faire la différence entre la main de Dieu, l'oeuvre de l'Ennemi et l'environnement naturel.

                    Un jour que je me préparais à apporter un message, et pendant les jours qui précédèrent mon intervention, d'étranges choses semblèrent se passer. Une série de problèmes et de petits désagréments se succédèrent soudainement. Je devais parler le dimanche. La nuit du samedi, mon estomac se ballonna tout d'un coup et je ne pus dormir. Ensuite ma fille commença à avoir des difficultés pour dormir, et chaque fois que j'arrivais à m'endormir, elle venait dans la chambre en se plaignant de ne pouvoir dormir. Cela a duré une heure. Finalement je me suis levé, et je suis à nouveau allé dans la salle de bain. A ce moment là, j'étais vraiment irrité.

                   Tout d'un coup j'ai senti qu'il y avait quelque chose qui sortait de l'ordinaire. Immédiatement j'ai soupiré, « Le Seigneur te repousse, Satan. Tu as été découvert. Je n'ai pas de temps pour cela. Maintenant je retourne dormir. » Mon problème d'estomac a disparu et tout le monde s'est endormi de suite. Le jour suivant, j'ai parlé deux fois et n'ai eu aucune difficulté pour partager le fardeau du Seigneur et pour encourager les saints. L'Ennemi n'a plus jamais utilisé cette tactique avec moi parce que je l'ai vaincu dans ce domaine. Il est obligé d'agir contre moi de manière plus subtile. Il a apparemment décidé qu'il était plus simple de perturber le groupe auquel je parle plutôt que d'essayer de s'attaquer directement à moi. Je dois dire que j'admire sa ténacité. Ses plans diaboliques peuvent nous empêcher d'avancer de temps en temps, spécialement quand il travaille contre nous en utilisant d'autres personnes. Même l'apôtre Paul a occasionnellement été empêché, et chacun de nous peut s'attendre à rencontrer la même opposition chaque fois que nous prenons position dans l'Esprit et que nous maintenons le témoignage pour le Seigneur.

                    J'ai partagé cela pour démontrer que lorsque l'opposition survient, il n'est pas nécessaire de s'engager dans une longue conversation avec le diable, d'appeler les démons, de citer leurs noms, de marcher en cercle de long en large, de crier ou de devenir tout excité. Si cela vient du diable, alors nous pouvons lui résister et il s'enfuira. S'il ne s'enfuit pas, peut-être n'est-ce pas du tout le diable. Si je m'étais goinfré de pizzas et de bière plus tôt dans la soirée , cela aurait été une folie de penser pouvoir repousser le diable et faire disparaître mes problèmes d'estomac comme par magie.

                 Si la source de nos troubles est purement satanique, repoussons l'Ennemi et nous ne souffrirons pas inutilement. Si elle est purement naturelle, nous devrions patiemment demander à Dieu que Sa volonté s'accomplisse au milieu de tout cela. Si elle est purement humaine, nous n'avons qu'à la supporter patiemment ou nous sortir nous-mêmes de la situation, car nous ne pouvons pas manipuler la volonté des gens. Si nous ne faisons que récolter ce que nous avons semé, nous ne pouvons que nous repentir et éviter de refaire à nouveau la même erreur dans le futur. Si elle vient purement du Seigneur, nous devons nous soumettre à la façon dont Il s'occupe de nous et réaliser que nous ne voyons pas tout le contexte, mais que Lui voit toutes choses, et qu'Il sait ce qui est le meilleur pour nous.

               Le plus souvent nos problèmes viennent d'une combinaison de beaucoup de choses. Quand nous nous trouvons nous-mêmes dans des situations difficiles, restons calmes et attendons-nous au Seigneur avant d'avoir des idées préconçues sur ce qui arrive et de conclure trop vite.

                 Supposez que votre voiture tombe en panne. Nous interpréterons cet événement selon nos inclinaisons naturelles. Si nous avons un faible pour le combat spirituel, nous allons peut-être immédiatement repousser le diable, pensant qu'il est la cause de ce mauvais fonctionnement. Ou nous nous demanderons si Dieu n'est pas en train de nous dire de ne pas faire de voyage. Ou, peut-être penserons-nous qu'il y a un problème sur la route et le Seigneur nous protège, et nous remercierons Dieu d'avoir permis que la voiture ne fonctionne pas. Si nous le prenons de façon plus pragmatique, nous regarderons peut-être sous le capot et nous réaliserons que le moteur a surchauffé. Mais quelle est l'approche correcte? Comment faisons-nous la différence entre l'Esprit qui nous préserve, le diable qui nous bloque, et les aléas de la vie? Est-ce le premier, le deuxième, le troisième ou aucun des trois à la fois.

                    Voyez-vous ce que je veux dire? Avec tant d'options possibles, comment devrions-nous prier? La pire chose à faire est de hausser les épaules et de dire «eh bien c'est la vie », et de continuer son chemin. Nous ne devrions présumer de rien. Nous devrions nous arrêter et nous intéresser à la signification derrière les circonstances. Le plus simple est d'accepter passivement ce qui arrive, en pensant que c'est un signe de grande maturité. Non, c'est plutôt un signe de grande fainéantise spirituelle. Nous ne pouvons pas nous permettre d'être apathiques et de d'accepter simplement tout ce qui nous arrive, car beaucoup de saints souffrent inutilement par manque de connaissance. Ils sont incapables de discerner les temps, les saisons et les circonstances dans lesquelles Dieu les conduit. Ils finissent par accepter ce contre quoi ils devraient résister, et ils résistent à ce qu'ils devraient accepter. Ils lient ce qu'ils devraient délier et ils délient ce qu'ils devraient lier. Ils repoussent quand ils devraient se repentir et ils se repentent quand ils devraient repousser. Il ne devrait pas en être ainsi.

                   Nous devons veiller et prier. Nous devons rester sobres et en alerte par rapport à ce que nous expérimentons pour pouvoir y répondre de façon appropriée. Peut-être expérimentons-nous un vent contraire parce que nous naviguons dans la mauvaise direction. Nous devons cultiver une attitude de prière qui dit en fait, « Seigneur, pardonne-nous si nous avons péché contre Toi. Si nous avons violé Tes lois naturelles, montre les nous et nous corrigerons. Si cela vient de Ta main, nous l'acceptons, parce que Tu fais toutes choses bien. Nous nous soumettons à Toi. En revanche, nous résistons fermement à tout ce qui vient de l'Ennemi. » De cette manière, nous ne nous engageons pas dans une interprétation particulière des évènements. D'un côté nous sommes prêts à nous soumettre au Seigneur dans notre environnement, et d'un autre côté nous tenons fermement le terrain contre l'adversaire. Cette sorte de prière évite tous les écueils. Cela plaît à Dieu, parce ce que nous nous humilions devant Lui mais résistons à l'Ennemi. Faisons toutefois attention de ne pas prier ainsi pour en faire une méthode ou une incantation. C'est une attitude de coeur qui doit être travaillée.

                     Ne pensez jamais que vous avez besoin de tout savoir avant de pouvoir prier. En fait, moins nous en savons, plus nous devons prier. Ceux qui demandent des réponses en obtiendront; ceux qui cherchent à comprendre trouverons; ceux qui frappent à suffisamment de portes finiront par en trouver une ouverte. Nous devrions prier sans cesse, et nous devrions veiller pour voir si la situation change. Veillez et priez; priez et veillez. Alors que les circonstances changeront, nous recevrons plus de lumière, nos prières seront plus efficaces, et nous nous alignerons progressivement avec la pensée du Seigneur. Ensuite tout sera clair.

                    Mais il me faut donner une parole d'avertissement. Nous ne devons pas essayer d'interpréter notre environnement de la même façon qu'un magicien lit sa boule de cristal. Nous devons veiller, prier, et rechercher la direction du Seigneur. Nous ne pouvons pas nous attacher à une même interprétation ou méthode pour comprendre à chaque fois ce que nous avons à faire, car le diable peut facilement imiter ces choses et nous faire dévier. Même si l'Esprit de Jésus a une fois empêché Paul d'entrer en Asie, nous voyons que plus tard Il le lui a permis. Finalement Paul a prêché l'Evangile dans toute la province, établissant un large groupe de croyants à Ephèse. Un « non » de Dieu aujourd'hui peut se transformer en un « oui » de Dieu demain. « Pas maintenant » ne veut pas dire « jamais ». Les saisons, les temps et les circonstances changent, et si nous sommes des enfants de l'Esprit, nous avons donc besoin d'être prêts à aller n'importe où et n'importe quand, selon que le Vent souffle.

                    La tendance naturelle est de s'attendre à ce que Dieu nous parle et nous conduise toujours de la même façon. Cette tendance naturelle doit être évitée. Par exemple, Paul a eu un rêve pour aller en Macédoine, et il est donc parti. Peut-être Dieu nous donnera-t-Il aussi un rêve , mais peut-être pas. Si nous pensons que Dieu nous conduira par des rêves et uniquement des rêves, alors l'adversaire utilisera cela à son avantage. Le dimanche nous aurons un rêve qui dira, « Viens à Ephèse pour nous aider ». Le lundi nous aurons un rêve qui dira, « Viens à Rome pour nous aider ». Le mardi nous aurons un rêve qui dira, « Viens à Jérusalem pour nous aider ». Et ainsi de suite. Nous courrons de place en place en suivant des rêves, des voix, des visions et des paroles. Cela , c'est le travail de confusion de l'Ennemi, et nous ne devons pas ignorer ses subterfuges.

                    Si nous patientons devant le Seigneur, Il nous fera alors connaître Sa volonté. On peut rectifier presque toutes les erreurs sauf les présomptions et les irréflexions. La chair est toujours pressée, nous devrions donc commencer par nous dire qu'« être pressé » c'est être « dans la chair ». Sur mille présomptions, neuf cents quatre vingt dix neuf viennent de la chair. Nous souhaitons un soulagement immédiat, une réponse immédiate et un résultat immédiat, mais Dieu veut nous ralentir, que nous restions calmes, tranquilles, en sachant qu'Il est Dieu. Il veut que nous appréhendions Sa Pensée, que nous nous attendions à Son Esprit, et que nous devenions habitués de Ses voies. Comme nous ne pouvons pas éviter les tribulations dans ce monde, nous devrions donc faire le meilleur usage possible de toutes les circonstances dans lesquelles nous nous trouvons, en commençant à voir toutes nos tentations, tests, et problèmes comme des opportunités pour grandir, devenir mature, et apprendre comment vivre en tant que Vainqueur. Alors nos problèmes deviendront nos meilleures opportunités pour connaître Dieu - parce que la profondeur de la révélation est à la mesure de la profondeur de nos souffrances.


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mercredi 24 juin 2020

(22) disciple - VENEZ A MOI par Chip Brogden


Cet article est issu d'une série de messages audio appelé « Grandir Spirituellement ». La forme parlée a été préservée.

                   Jésus dit que ce sont une Porte étroite ET un Chemin étroit qui mènent à la Vie, et il y en a peu qui les trouvent. Il y a un Chemin que vous devez emprunter, et ce Chemin est le processus que Jésus appelle la marche du disciple. Être un disciple n'est pas une option supplémentaire pour les personnes qui sont déjà nées de nouveau. Je ne crois pas que vous pouvez faire de Jésus votre Sauveur, et plus tard, quand vous le souhaitez et le décidez, faire de Lui votre Seigneur. Je crois qu'Il doit être Seigneur DE tout ou alors Il n'est pas Seigneur DU tout. Bien des gens veulent juste mettre leur confiance en Jésus pour être sauvés de leur péché et aller ensuite au ciel quand ils meurent, mais ils ne veulent pas de ce processus qu'est la marche du disciple. Ils sont prêts à rentrer par la Porte, mais ils ne sont pas prêts à marcher sur le Chemin. Cela se résume à cela. Beaucoup de Chrétiens sont entrés par la Porte, mais peu marchent actuellement sur le Chemin. Ils sont là, simplement assis dans l'embrasure de la Porte, se réjouissant de l'espérance future, se réjouissant du paradis futur, de la récompense future, mais ils ne réalisent pas qu'être un disciple de Jésus ne se résume pas à prier une prière, croire quelque chose ou rejoindre quelque chose. C'est un processus. C'est le Chemin, en fait, qui vous mène à la Vie. La Porte ne vous mène nulle part - c'est seulement le début du voyage, ce n'est pas la destination.

                     Alors, qu'est-ce qu'un disciple? Qu'est-ce qu'un vrai disciple? Eh bien, un disciple, d'après les Écritures, selon l'usage du mot que nous trouvons dans la Concordance de Strong, est un apprenti ou un élève. Un étudiant, si vous voulez. Laissez-moi-vous poser une question. Si Jésus vous appelle à être Son disciple, et si un disciple est un apprenti, un élève, un étudiant, qu'est-ce que cela signifie? Cela signifie:

« VENEZ A MOI, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et Je vous donnerai du repos. Prenez Mon joug sur vous et APPRENEZ DE MOI » (Matthieu 11:28)

                    Soulignez cela, surlignez cela, recopiez-le, mais veuillez noter en particulier cette formulation. « Prenez Mon joug sur vous et apprenez DE MOI », la version King James dit: « Apprenez DE Moi », une autre version dit « car Je suis doux et humble de coeur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger. »

                    Ici le mot « Apprendre » où Il dit « Apprenez de Moi », est de la même racine que le mot Disciple. Un disciple est quelqu'un qui apprend. Quand Il dit « Apprends de Moi » Il dit, « Sois discipliné par Moi. » Apprends de Moi. Sois Mon élève. Sois Mon étudiant. Viens à Moi et sois discipliné par Moi. » C'est cela le discipulat. « Viens à Moi et sois discipliné par Moi. » Nous pourrions dire que « Viens à Moi » est la porte et « Sois discipliné par Moi » est le Chemin. Nous pourrions dire, « Venez à Moi (entrez par la porte) et apprenez de Moi (marchez sur le chemin) ». Voyez-vous cela? La Porte et le Chemin. Ce n'est pas simplement venir à Jésus, c'est APPRENDRE de Jésus! Tout le monde vient à Jésus - mais combien APPRENNENT de Lui? « Viens à Moi et sois discipliné. Viens à Moi et apprends de Moi. »

                    Je veux souligner qu'être un disciple de Jésus signifie que nous sommes des étudiants de Jésus. Un élève de Jésus. Un apprenti de Jésus Lui-même, par opposition à aller à quelque part pour apprendre AU SUJET de Jésus de la part de quelqu'un d'autre. C'est une distinction très très fine. Vous voyez, la plupart des églises veulent que vous veniez à l'église et que vous appreniez au sujet de Dieu, appreniez la Bible, appreniez les doctrines de leur église, appreniez au sujet de leur dénomination, appreniez au sujet de leur façon de faire, de leur religion, habitudes, philosophies et traditions. Mais ce n'est pas du tout ce que dit Jésus. Il dit, « Viens à Moi et apprends de Moi. » « Viens à Moi (c'est la Porte); Apprends de Moi (c'est le chemin difficile) ».

                  Alors que faisait-Il? Leur apprenait-Il des enseignements? Leur donnait-Il des doctrines? Non, Il dit, « Viens et sois avec Moi. » Il est écrit dans Marc qu'Il a sélectionné 12 disciples. Pourquoi les a-t-il sélectionnés? Pas simplement pour leur donner des enseignements. Pas pour leur donner des doctrines. Mais il est écrit « Il en sélectionna Douze pour qu'ils soient avec Lui et qu'Ils puissent les envoyer pour prêcher » (Marc 3:14). Votre premier appel en tant que disciple est d’Être avec Jésus, parce que c'est ainsi que vous apprenez de Lui. Ce n'est pas apprendre la Foi Chrétienne - ça, c'est une chose. Ce n'est pas apprendre au sujet des doctrines Bibliques - ça, c'est une chose. Nous ne parlons pas de choses, nous parlons d'une Personne. Il ne s'agit pas d'apprendre des choses chrétiennes, religieuses ou spirituelles. Ce n'est pas apprendre au sujet de la Bible. Ce n'est même pas apprendre AU SUJET de Jésus, c'est apprendre DE JÉSUS PAR JÉSUS. Pouvez-vous voir cela? Pouvez-vous voir la différence entre venir A Jésus et apprendre DE Lui, par opposition à venir chez quelqu'un d'autre et apprendre AU SUJET de Jésus? La différence est comme le jour et la nuit. La majorité des chrétiens n'ont pas appris une seule chose directement de Jésus, ils savent seulement ce qu'ils ont entendu dire à l'église, ce qu'un tel frère a dit, ce que cette soeur a dit et ce que disent les livres, les articles et les cassettes qu'ils ont reçu via Internet ou la Télévision. Ils n'ont pas une connaissance personnelle, intime, expérimentale, du Seigneur pour eux-même parce qu'ils ne sont jamais venus à Lui pour apprendre de Lui. Ils vont partout, sauf chez Jésus, pour apprendre A Son SUJET, mais ils ne viennent jamais à Jésus pour apprendre de Jésus. Et c'est cela ce que signifie être un disciple de Jésus. Si vous allez autre part, vous faites partie de leurs disciples, vous n'êtes pas les disciples de Jésus.

                    C'est apprendre DE Jésus PAR Jésus. Voilà ce que je crois - alors maintenant, vérifiez vous-mêmes si vous croyez aussi cela. Je crois que Jésus est vivant. Je crois qu'Il VIT. Il n'est pas loin à un million de kilomètres là-bas dans le ciel. Mais Il est une aide toujours présente pendant les temps difficiles. Il dit: je ne vous quitterai jamais, Je ne vous abandonnerai pas, je suis toujours avec vous, même à la fin des temps. Je crois qu'Il est ressuscité, je crois qu'Il est vivant, et je crois qu'Il est encore capable de nous enseigner et de nous discipliner LUI-MÊME si seulement nous venons à Lui. Si seulement nous venons à Lui et apprenons de Lui. Il est vivant. Il ne nous a pas juste laissé quelques enseignements parce qu'Il savait qu'Il allait mourir, et Il n'a pas donné des enseignements aux disciples pour qu'ils puissent garder le message vivant et permettre à l'Evangile de continuer en Son absence. Absolument pas! Il est vivant, et Il nous enseigne, et Il veut nous discipliner si seulement nous venons à Lui et apprenons de Lui.


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dimanche 21 juin 2020

(21) disciple - SEPT ÉTAPES VERS LA VÉRITÉ par Chip Brogden


La prise de conscience par laquelle nous passons en vue d'être libérés, d'avancer vers la plénitude de la Vérité et de vivre une vie de Vainqueur, comporte sept étapes. Elles décrivent la croissance spirituelle du chrétien qui passe de pécheur à chercheur, à croyant, à disciple et finalement à vainqueur.

I. Avoir faim de La Vérité II. Rechercher La Vérité III. Choisir La Vérité IV. Accepter La Vérité V. Connaître La Vérité VI. Croire La Vérité VII. Vivre La Vérité

I. Avoir faim de La Vérité

                    Les théologiens décrivent cela comme un vide dans notre coeur qui a la forme de Dieu. Quelle que soit la façon dont vous décidiez de le décrire, il y a un endroit destiné à Dieu dans chaque homme et femme. Certains essaient de remplir ce vide avec d'autres choses, mais l'homme n'en est jamais satisfait tant qu'il n'a pas trouvé la communion avec Son Créateur. Jésus a dit, « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés. » Les hommes les plus immoraux sur cette terre sont ceux qui n'ont pas de faim pour la Vérité. Ce sont ceux qui aiment les ténèbres plus que la lumière.

                    Il est plus facile de donner à manger à un homme affamé que de forcer des gens qui n'ont pas faim à manger. C'est l'une des erreurs des évangéliques. On n'a pas expliqué aux gens la différence entre une personne affamée et une personne qui est rassasiée, ils jettent donc indifféremment leurs perles devant les pourceaux. Jésus ne s'est pas révélé Lui-même à tout le monde, et Il ne s'est pas occupé de tous ceux qu'Il a rencontrés. Il les a évalués en prenant en compte leur appétit spirituel.

                   Qui suis-je? D'où est-ce que je viens? Où vais-je? Que signifie tout cela? Ce n'est pas tant nous qui recherchons la Vérité, mais c'est plutôt la Vérité qui nous attire à Elle. Cette attirance vers Elle est interprétée par notre âme comme une faim spirituelle. Sans elle, nous ne pouvons pas venir à la Vérité.

II. Rechercher La Vérité

              Christ est venu pour chercher et sauver les Perdus. Il dit à Ses disciples qu'ils ne L'ont pas choisi, mais qu'Il les a choisis, eux. Ceux qui Le cherchent découvrent que c'est Lui qui les recherche. Le paradoxe de la situation est que le Seigneur ne se révèlera Lui-même qu'à ceux qui le cherchent, mais quand ceux-ci commencent à Le chercher, Il va Lui-même vers eux dans le but de se faire connaître à eux.

                 Il y a ceux qui ont faim de la Vérité, et ensuite il y a ceux qui font quelque chose pour satisfaire leur faim. Ils savent que quelque chose ne va pas, que quelque chose manque, et ils se mettent en marche pour trouver des réponses à leurs questions. Malheureusement, pour certains, la quête de la Vérité devient plus importante que la Vérité elle-même. Les gens qui ne dépassent pas cette étape sont les gens « qui apprennent continuellement sans arriver à la pleine connaissance (epignosis) de la Vérité. » Ils peuvent citer Jésus, Mohammed, ou Bouddha, mais ils ne peuvent jamais aller au-delà d'une appréhension mentale de ce en quoi ils croient. Soit ils n'ont jamais été forcés à se décider pour la Vérité, soit ils ont décidé que le coût à payer était trop grand, et ils sont satisfaits de s'en tenir à des exercices philosophiques dépourvus de sens.

III. Choisir La Vérité

                   Il y a toujours un moment où il faut prendre une décision, on peut décider de rester où nous sommes ou bien aller plus loin. Nous ne pouvons pas comprendre toutes les implications de notre décision, mais nous savons que cela va nous coûter quelque chose. « Il n'y a pas de retour possible. » Nous serons tenus responsables de la Vérité que nous détenons. A celui à qui l'on a donné plus, il sera demandé davantage. Certains n'ont pas envie de payer le prix. Mais ceux qui sont prêts à payer le prix ne reçoivent qu'une seule garantie: ils connaîtront la Vérité.

                     La plupart des gens diront: « Mon esprit est si confus, alors ne me perturbez pas avec la Vérité ». Choisir la Vérité c'est vouloir la Vérité à tout prix, même si cela signifie sacrifier tout ce en quoi j'ai cru jusqu'à maintenant, remettre en cause tous mes principes, remettre en question tous mes enseignants, examiner toutes les choses que j'ai expérimentées jusqu'à présent.

                    Bien sûr notre première décision au sujet de la Vérité est basée sur Qui est Jésus. Une fois la réponse à cette question trouvée, beaucoup de chrétiens s'arrêtent, mais la Vérité est vivante. La Vérité continuera de se révéler Elle-même à nous et autour de nous, aussi longtemps que nous le Lui permettrons. Après tout, qu'est-ce que la Sagesse? La sagesse est la capacité de voir les choses depuis le ciel, et donc depuis la perspective de Dieu. Chaque jour nous avons à choisir entre la tranquillité de l'ignorance ou voir les choses comme Dieu les voit. C'est un choix de chaque jour. On ne peut pas vous l'expliquer, vous devez le voir par vous-mêmes.

IV. Accepter La Vérité

                     Nous sommes souvent mal préparés pour la Vérité, c'est pour cela que la Vérité nous est révélée de façon progressive. Nous devons « grandir en Lui » - nous ne pouvons pas faire autrement. Même la petite partie de Vérité qui nous est révélée nous ébranle souvent au plus profond de nous-mêmes. Nous devons être décidés à vivre avec l'incertitude et la douleur qu'engendre la Vérité. Voici encore un moment où beaucoup de gens font demi-tour. Ils préfèrent la tranquillité de l'ignorance à la Vérité qui dérange. Maintenant qu'ils ont vu la Vérité, il leur est difficile de vivre avec. Soit ils retombent dans leur ancienne ignorance, soit ils rationalisent tout, soit ils diluent la Vérité jusqu'à ce que ce ne soit plus la Vérité. Ils la transforment en quelque chose qui soit plus facilement acceptable et digeste.

               Mais si nous acceptons la Vérité, et que nous nous donnons entièrement à elle, elle commencera à nous transformer. Nous commencerons à être conformés à elle, et cela deviendra moins pénible. Je suis convaincu que si nous refusons d'accepter la Vérité que nous avons reçue, nous finirons par la perdre. Jésus conclut Sa parabole des talents en disant, « Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l'abondance, mais à celui qui n'a pas on ôtera même ce qu'il a. » Celui qui enfouit la Vérité dans la terre pour la sauvegarder la perdra, alors que celui qui fait quelque chose avec la Vérité recevra plus de Vérité. C'est pour cela que certains grandissent spirituellement et d'autres pas. Même s'ils acceptent la même Vérité, ils ne sont peut-être pas prêts à en accepter les conséquences pour être transformés par cette Vérité, du coup le peu qu'ils ont devient rapidement de la manne morte.

V. Connaître La Vérité

                    Une fois que nous avons accepté la Vérité, nous devons nous préparer à explorer et à vivre avec les conséquences de la Vérité. Par exemple, si un jour je suis confronté au fait que X est vrai, et que Y contredit X, alors Y n'est plus vrai, même si j'ai cru Y toute ma vie. Si toute ma vie est basée sur la croyance que Y est vrai, alors toute ma vie va changer. Plus j'expérimente X, plus je me rends compte qu'il y a des choses fausses avec Y.

                    Nous devrions utiliser le mot « connaître » dans son sens originel: une expérience intime et une union. « Adam connu Eve sa femme », ce qui signifie qu'ils ont eu des relations l'un avec l'autre. Ce n'est pas un assentiment mental ou une connaissance intellectuelle, i.e. « Oh je sais cela. » C'est venir s'unir avec la Vérité de façon expérimentale. La Vérité est là pour que nous la connaissions, mais nous ne pouvons pas connaître la Vérité avant de l'avoir acceptée. Le prophète ne doit pas (ou ne devrait pas) juste apporter un message, le prophète EST le message. Si le message n'a pas changé le messager alors ce ne sont que des paroles vides. Une fois que nous l'acceptons, nous serons changés par elle. La Vérité n'est pas la Vérité si elle ne nous a pas changés. Si c'est juste quelque chose d'impalpable qui plane très haut dans l'espace alors ce n'est pas la Vérité.

                  Quand nous connaissons la Vérité, c'est-à-dire, quand nous sommes un avec la Vérité pour qu'elle devienne notre expérience et non pas juste une théorie, alors la Vérité nous rendra libre. Parler de la Vérité ne nous rendra pas libre, il nous faut la connaître. Comment la connaissons-nous? A travers l'expérience. J'ose dire que nous ne connaissons pas la Vérité à travers l'étude. Oh, nous pouvons en apprendre quelque chose à travers l'étude, mais nous ne pouvons pas la connaître à travers l'étude. La connaître, c'est la vivre. La vivre, c'est la connaître. Que faites-vous avec elle? Est-ce qu'elle vous a changé? C'est cela qui la rend vraie pour vous.

                  Remarquez que je n'ai pas parlé une seule fois du fait de comprendre la Vérité, et il y a une raison. Nous ne devons pas rechercher la compréhension comme une chose en elle-même. Si nous connaissons la Vérité alors la compréhension suivra, mais la connaissance n'est jamais le résultat de la compréhension. En effet, nous confondons souvent la compréhension avec la connaissance, et cela à nos risques et périls. Si notre compréhension ne vient pas de notre connaissance, alors notre compréhension finira par se révéler être incompréhension.

VI. Croire La Vérité

                     Je doute qu'il y ait un seul chrétien qui ne sache pas que Jésus est le Chemin. Mais transformer ce que l'on sait en une foi réelle, c'est une autre histoire. Nous pouvons connaître Christ, connaître l'Eglise, connaître le plan de Dieu pour nous, connaître Sa Volonté, mais cela ne signifie pas nécessairement que nous marchons dans ce que nous savons vrai. Il y a une porte étroite mais aussi un chemin étroit. Ceux qui mettent l'accent sur la porte étroite croient que lorsque vous êtes passés par la porte, c'est terminé. Mais au-delà de la porte étroite, il y a un chemin étroit qui conduit à la Vie, et seul un petit nombre le trouvent. Il y a une porte et un chemin, et nous ne pouvons pas avoir l'un sans l'autre.

                    Croire est la transition entre Connaître et Vivre. Certains font la confusion entre les deux et pensent que c'est la même chose, mais ce n'est pas le cas. Par exemple beaucoup de Chrétiens savent que Jésus a vaincu le diable, mais la plupart ne le croient pas, parce que s'ils le croyaient ils vivraient d'une autre manière. Ils prieraient différemment, ils parleraient différemment, ils seraient différents. Beaucoup de gens sont faussement appelés « croyants » alors qu'ils ne croient pas du tout. Nous devrions les appeler: « ceux qui donnent leur assentiment ».

                     Savez-vous que nous sommes assis avec le Christ dans les lieux célestes? Vous devriez le savoir car on le trouve dans Ephésiens 2. Mais est-ce que vous le croyez? Vous pouvez dire que vous le croyez, mais si c'est le cas alors vous vivrez différemment d'avant. Si vous croyez que vous êtes assis avec Christ dans les cieux alors vous ne pouvez pas continuer à vivre comme une personne terrestre. Il y a ainsi des milliers d'exemples où il est tout à fait évident que l'on connaît mais que l'on ne croit pas.

                Si j'ai déjà vu les cinq dernières minutes d'un match de football et que je sais que mon équipe va gagner, je n'ai pas à être préoccupé de tout ce qui peut se passer durant le match. Seuls les gens qui n'ont pas vu la fin se feront du souci, auront peur, et seront inquiets ou nerveux. Si je dis, « Je sais que mon équipe va gagner » parce que j'ai déjà vu la fin, alors ma connaissance se transforme en croyance et je commence à vivre conformément à ce que je crois. Je devrais me comporter différemment de ceux qui m'entourent et qui sont encore préoccupés par l'issue du match. Le moindre signe d'hésitation ou d'anxiété de ma part ne fait que démontrer que je ne crois pas réellement ce que j'affirme connaître.

                     Pourquoi y-a-t-il tant de personnes qui connaissent la Vérité mais qui ne vivent pas selon ce qu'elles connaissent. Parce qu'elles confondent connaître et croire. Il semble difficile de décrire la différence avec des mots, mais dans la vraie vie, la différence est facilement démontrable. Savez-vous que la bataille est déjà gagnée et que Jésus est Seigneur? Oh oui, nous savons cela. Mais est-ce que vous le croyez? Vous dites que vous le croyez, mais si vous ne le vivez pas, alors vous ne le croyez pas, que vous le connaissiez ou non.

VII. Vivre La Vérité

                      Quand nous croyons vraiment ce que nous disons connaître alors nous ne pouvons que vivre selon cette Vérité. Voilà l'objectif de la croissance, démontrer la Vérité. Nous pouvons avoir faim d'elle, la rechercher, la choisir, l'accepter, la connaître, et la croire, mais à moins que nous la démontrions nous avons échoué. Tout nous pousse à cette fin.

                    Pour quelle raison  Dieu  sauve des pécheurs, appelle  des disciples, établit l'Eglise, et rassemble des vainqueurs? Pour démontrer la prééminence de Christ sur toutes choses, en commençant par les disciples, ensuite par l'Eglise de façon corporative, et finalement à travers la création toute entière de façon collective. Nous voyons cela avec l'Eglise primitive dans le livre des Actes. Progressivement l'Eglise s'est retrouvée dans un état si déplorable que le Seigneur a dû appeler des Vainqueurs pour se lever au nom de toute l'Eglise. Malgré cela, Dieu oeuvre progressivement et régulièrement pour faire concourir toutes choses pour notre bien, en nous conduisant vers la pleine connaissance de la Vérité (Christ). Quel est le but de cette plénitude? Ce n'est pas pour que nous devenions une encyclopédie spirituelle sur pattes. Son désir est de démontrer la Vérité en nous. Qu'est-ce que la Vérité? Qu'Il a vaincu le péché, le Moi, et satan. Qu'en Lui est la Vie et la Vie abondante. Qu'il est Tout en Tous, et que nous sommes complets en Lui. Que nous sommes vainqueurs en Lui, tout comme il a vaincu.

                     Son Royaume, Sa Réalité, transcendent le royaume terrestre dans lequel nous vivons. Il est plus réel que le monde. Nous avons besoin d'une vision pour pouvoir voir au-delà du terrestre jusque dans le céleste - au-delà du naturel jusque dans le surnaturel. Quand nous verrons comme Il voit, nous verrons combien ce monde est fini, combien il est limité, combien il est temporel. Nous nous verrons nous-mêmes en Lui, et nous commencerons à démontrer sa prééminence ici et maintenant: « sur la terre, comme au ciel ».

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mercredi 17 juin 2020

(20) - disciple SE NOYER DANS LA MER DU MOI par Chip Brogden


« Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et n'ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises. » (Romains 13:14)

                    Watchman Nee raconte une expérience qu'il a vécue en tant que leader chrétien dans la Chine communiste. De jeunes frères chrétiens étaient rassemblés pour nager dans une des nombreuses criques qui existent dans cette région. Comme beaucoup n'étaient pas de bons nageurs, ils faisaient attention à rester prêt du bord pour ne pas avoir de l'eau au-dessus de leur tête.

                  Un des frères alla un peu trop loin et commença à se débattre dans l'eau profonde. En réalisant son état, il commença à crier et à appeler ses amis qui étaient sortis de l'eau et s'étaient séchés. « A l'aide! Sauvez-moi! » criait-il sans cesse, agitant ses bras et ses jambes dans une tentative désespérée pour garder la tête hors de l'eau.

                   Frère Nee savait qu'un seul homme était assez expérimenté en natation pour lui porter assistance, et il se tourna vers lui pour demander de l'aide. Mais étrangement, cet homme resta calme, tout en regardant cette personne se débattre, et ne fit rien pour le sauver, à la grande stupeur de frère Nee et du reste du groupe. « Pourquoi ne fais-tu rien? » criaient-ils à l'unisson. Mais l'homme restait là, sans se sentir apparemment concerné.

                   Après un petit moment, le nageur en péril ne put plus rester hors de l'eau. Ses bras et ses jambes se fatiguèrent et il commença à couler. A ce moment, le bon nageur plongea dans la crique et en quelques rapides mouvements rejoignit la victime et la ramena saine et sauve.

                    Quand tout fut terminé, frère Nee était hors de lui. « Je n'ai jamais vu un chrétien qui aime autant sa propre vie que toi », lui cria t-il « Comment as-tu pu attendre et regarder ton frère se noyer, en ignorant ses appels à l'aide et en prolongeant sa souffrance? »

            Mais l'homme resta calme et expliqua: « Si j'avais sauté immédiatement et essayé de le sauver, il m'aurait agrippé, pris de panique, et m'aurait entraîné sous l'eau avec lui. Pour être sauvé, il devait d'abord arriver au bout de lui-même et cesser de se battre, d'essayer de se sauver lui-même. C'est seulement ensuite que je pouvais l'aider ».

                    Il est difficile de ne pas y voir une leçon spirituelle. Nee en a conclu, et nous en concluons aussi, que tout comme un homme qui se noie ne peut se sauver lui-même jusqu'à ce qu'il arrête de se débattre, ainsi doivent faire ceux qui veulent être sauvés par Christ. Jusqu'à ce que nous arrivions au bout de nous-même, Jésus n'interviendra pas.

                    Vous pouvez penser, « Oh, mais je suis déjà au bout de moi-même!» Mais vous continuez de faire vos plans, de prendre vos décisions, et de décider de vos choix. Vous pensez, raisonnez, débattez, argumentez, et cherchez le conseil selon vos propres opinions, pensées, et façon de voir. Comme c'est dur pour vous d'arrêter de vous battre et de vous abandonner entièrement dans les mains de Dieu.

                   Pourquoi est-ce si difficile? Parce que vous ne connaissez pas vraiment Dieu. Et vous n'abandonnez pas si facilement votre vie entre les mains d'un Autre sans avoir d'abord une certitude claire. Vous voulez SAVOIR, ensuite vous pourrez AVOIR CONFIANCE. Mais Jésus nous demande d'AVOIR CONFIANCE, pour que nous puissions SAVOIR.

                 Puis-je partager une expérience personnelle avec vous? J'ai remarqué que même si je souhaite connaître d'avance la volonté de Dieu pour ma vie , Il ne me révèle jamais rien de plus que ce dont j'ai besoin pour aujourd'hui. Peut-être parce que ma pensée limitée ne peut pas comprendre tout ce qui se passera entre aujourd'hui et demain, entre cette semaine et la prochaine. Peut-être parce que si je pouvais avoir un aperçu de ce qui se passera ou ce qui peut arriver, mes pensés reviendraient à la surface et modifieraient mon chemin.

                   C'est comme si la vie était un voyage dans un épais brouillard. Même si votre regard est très perçant, vous ne pouvez pas voir au-delà de la prochaine étape.

                    Je crois que Dieu ne veut pas que nous fassions de grandes choses, Il veut seulement que nous fassions la prochaine chose. Si nous Lui abandonnons nos vies, si nous Lui donnons la prééminence en toutes choses et arrêtons d'essayer de nous sauver nous-même, je crois que nous serons plus en paix.

                   Se débattre et se comporter comme un homme qui se noie n'est pas la foi, mais le désespoir. Et cela ne vous apportera pas l'aide dont vous avez besoin.

                     Le Psaume 62 exprime exactement cette pensée: « C'est à Dieu seul que, dans le calme, je me remets: mon salut vient de lui. Lui seul est mon rocher, et mon Sauveur; il est ma forteresse: Pourquoi serais-je ébranlé. » (v 1-2) Bonne question. Pourquoi être effrayé? David, ayant réalisé que le salut vient de Dieu seul, pouvait arrêter d'essayer de se sortir d'affaire par lui-même dans les situations qu'il vivait.

                  Que signifie croire comme un petit enfant? Pensez au Seigneur Jésus couché dans une mangeoire. Totalement dépendant de ses parents terrestres pour la nourriture, les vêtements, pour un toit, pour la protection. Il ne peut rien faire de Lui-même.

                  Quelques années passent. Jésus est maintenant un Homme. Il peut se nourrir Lui-même, s'habiller, se trouver un toit, se défendre Lui-même. Mais intérieurement, Il est toujours autant dépendant de Son Père; pas du Père terrestre, mais du céleste. Ces propres paroles sont: « Je ne peux rien faire de Moi-même. C'est le Père Qui travaille en Moi. Je suis venu faire Sa volonté, pas la mienne ».

                    Plus vite nous donnerons les rênes de notre vie au Dieu qui sait tout pour qu'Il la dirige, plus vite nous expérimenterons l'assurance bénie et la sérénité qui ne peuvent être trouvées que dans le cœur qui est arrivé à bout de lui-même et qui s'est engagé sans retour possible à suivre Jésus.

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