«
Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et n'ayez pas soin de
la chair pour en satisfaire les convoitises. » (Romains 13:14)
Watchman
Nee raconte une expérience qu'il a vécue en tant que leader
chrétien dans la Chine communiste. De jeunes frères chrétiens
étaient rassemblés pour nager dans une des nombreuses criques qui
existent dans cette région. Comme beaucoup n'étaient pas de bons
nageurs, ils faisaient attention à rester prêt du bord pour ne pas
avoir de l'eau au-dessus de leur tête.
Un
des frères alla un peu trop loin et commença à se débattre dans
l'eau profonde. En réalisant son état, il commença à crier et à
appeler ses amis qui étaient sortis de l'eau et s'étaient séchés.
« A l'aide! Sauvez-moi! » criait-il sans cesse, agitant ses bras et
ses jambes dans une tentative désespérée pour garder la tête hors
de l'eau.
Frère
Nee savait qu'un seul homme était assez expérimenté en natation
pour lui porter assistance, et il se tourna vers lui pour demander de
l'aide. Mais étrangement, cet homme resta calme, tout en regardant
cette personne se débattre, et ne fit rien pour le sauver, à la
grande stupeur de frère Nee et du reste du groupe. « Pourquoi ne
fais-tu rien? » criaient-ils à l'unisson. Mais l'homme restait là,
sans se sentir apparemment concerné.
Après
un petit moment, le nageur en péril ne put plus rester hors de
l'eau. Ses bras et ses jambes se fatiguèrent et il commença à
couler. A ce moment, le bon nageur plongea dans la crique et en
quelques rapides mouvements rejoignit la victime et la ramena saine
et sauve.
Quand
tout fut terminé, frère Nee était hors de lui. « Je n'ai jamais
vu un chrétien qui aime autant sa propre vie que toi », lui cria
t-il « Comment as-tu pu attendre et regarder ton frère se noyer, en
ignorant ses appels à l'aide et en prolongeant sa souffrance? »
Mais
l'homme resta calme et expliqua: « Si j'avais sauté immédiatement
et essayé de le sauver, il m'aurait agrippé, pris de panique, et
m'aurait entraîné sous l'eau avec lui. Pour être sauvé, il devait
d'abord arriver au bout de lui-même et cesser de se battre,
d'essayer de se sauver lui-même. C'est seulement ensuite que je
pouvais l'aider ».
Il
est difficile de ne pas y voir une leçon spirituelle. Nee en a
conclu, et nous en concluons aussi, que tout comme un homme qui se
noie ne peut se sauver lui-même jusqu'à ce qu'il arrête de se
débattre, ainsi doivent faire ceux qui veulent être sauvés par
Christ. Jusqu'à ce que nous arrivions au bout de nous-même, Jésus
n'interviendra pas.
Vous
pouvez penser, « Oh, mais je suis déjà au bout de moi-même!»
Mais vous continuez de faire vos plans, de prendre vos décisions, et
de décider de vos choix. Vous pensez, raisonnez, débattez,
argumentez, et cherchez le conseil selon vos propres opinions,
pensées, et façon de voir. Comme c'est dur pour vous d'arrêter de
vous battre et de vous abandonner entièrement dans les mains de
Dieu.
Pourquoi
est-ce si difficile? Parce que vous ne connaissez pas vraiment Dieu.
Et vous n'abandonnez pas si facilement votre vie entre les mains d'un
Autre sans avoir d'abord une certitude claire. Vous voulez SAVOIR,
ensuite vous pourrez AVOIR CONFIANCE. Mais Jésus nous demande
d'AVOIR CONFIANCE, pour que nous puissions SAVOIR.
Puis-je
partager une expérience personnelle avec vous? J'ai remarqué que
même si je souhaite connaître d'avance la volonté de Dieu pour ma
vie , Il ne me révèle jamais rien de plus que ce dont j'ai besoin
pour aujourd'hui. Peut-être parce que ma pensée limitée ne peut
pas comprendre tout ce qui se passera entre aujourd'hui et demain,
entre cette semaine et la prochaine. Peut-être parce que si je
pouvais avoir un aperçu de ce qui se passera ou ce qui peut arriver,
mes pensés reviendraient à la surface et modifieraient mon chemin.
C'est
comme si la vie était un voyage dans un épais brouillard. Même si
votre regard est très perçant, vous ne pouvez pas voir au-delà de
la prochaine étape.
Je
crois que Dieu ne veut pas que nous fassions de grandes choses, Il
veut seulement que nous fassions la prochaine chose. Si nous Lui
abandonnons nos vies, si nous Lui donnons la prééminence en toutes
choses et arrêtons d'essayer de nous sauver nous-même, je crois que
nous serons plus en paix.
Se
débattre et se comporter comme un homme qui se noie n'est pas la
foi, mais le désespoir. Et cela ne vous apportera pas l'aide dont
vous avez besoin.
Le
Psaume 62 exprime exactement cette pensée: « C'est à Dieu seul
que, dans le calme, je me remets: mon salut vient de lui. Lui seul
est mon rocher, et mon Sauveur; il est ma forteresse: Pourquoi
serais-je ébranlé. » (v 1-2) Bonne question. Pourquoi être
effrayé? David, ayant réalisé que le salut vient de Dieu seul,
pouvait arrêter d'essayer de se sortir d'affaire par lui-même dans
les situations qu'il vivait.
Que
signifie croire comme un petit enfant? Pensez au Seigneur Jésus
couché dans une mangeoire. Totalement dépendant de ses parents
terrestres pour la nourriture, les vêtements, pour un toit, pour la
protection. Il ne peut rien faire de Lui-même.
Quelques
années passent. Jésus est maintenant un Homme. Il peut se nourrir
Lui-même, s'habiller, se trouver un toit, se défendre Lui-même.
Mais intérieurement, Il est toujours autant dépendant de Son Père;
pas du Père terrestre, mais du céleste. Ces propres paroles sont: «
Je ne peux rien faire de Moi-même. C'est le Père Qui travaille en
Moi. Je suis venu faire Sa volonté, pas la mienne ».
Plus
vite nous donnerons les rênes de notre vie au Dieu qui sait tout
pour qu'Il la dirige, plus vite nous expérimenterons l'assurance
bénie et la sérénité qui ne peuvent être trouvées que dans le
cœur qui est arrivé à bout de lui-même et qui s'est engagé sans
retour possible à suivre Jésus.
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