dimanche 9 février 2020

(20) CHRIST - TOUCHER LE CHRIST VIVANT par Chip Brogden

«Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu'une force sortait de lui et les guérissait tous.» (Luc 6:19)

«Et maintenant, petits enfants, demeurez en lui.» (1 Jean 2:28a)

                    Comment pouvons-nous toucher le Christ vivant? La réponse à cette question dépend entièrement de notre relation avec Jésus. Si nous faisons partie de la multitude alors nous devons essayer et réussir à Le toucher; mais si nous sommes l'un de Ses petits enfants alors nous n'avons qu'à demeurer en Lui.

                  La différence, chers amis, c'est la même différence qu'entre la religion et la relation. La multitude n'a pas de relation avec Jésus, elle doit donc beaucoup voyager pour aller où Il se trouve et se frayer un chemin pour arriver en Sa présence dans l'espoir de Le toucher.

                    C'est de cette façon que se déroulent beaucoup de cultes dans les églises. Nous allons ici ou là, en espérant toucher quelque chose de la puissance de Dieu, ou de la présence de Dieu. Souvent nous recevons ou nous touchons quelque chose du Seigneur - pas à cause de la réunion, mais malgré la réunion. Mais même ainsi, « ce toucher » ne dure pas longtemps. Ce n'est qu'un toucher, ce n'est pas le Christ vivant. Rapidement nous recommençons à consulter notre calendrier pour voir quand se tiendra la prochaine réunion, rassemblement, conférence, ou culte où nous pourrons aller pour recevoir un nouveau toucher. Cela montre qu'il manque quelque chose dans notre marche.

                    Je suis allé dans beaucoup de réunions où les responsables de la louange dépensaient beaucoup de temps et d'énergie pour essayer de faire « entrer » les gens dans l'adoration, ou les faire entrer dans la présence de Dieu. J'ai moi-même conduit des temps de louange de cette façon, cela peut être très frustrant. Des fois ils y entrent; des fois ils n'y entrent pas. De toute façon, cette lutte pour « entrer dedans » ne fait que prouver une chose: ni le responsable de la louange, ni l'assemblée ne demeurent en Christ.

                    Demeurer en Lui, c'est rester en Lui. Si nous restons en Lui, nous n'avons pas à entrer en Lui toujours à nouveau. Ce serait comme essayer de rentrer dans une chambre dans laquelle nous serions déjà assis. Une fois que nous sommes dans la pièce, et que nous sommes assis, nous n'avons pas à essayer d'y entrer.

« Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n'en sortira plus » (Apocalypse 3:12a)

                    Les vainqueurs ne vont pas à l'église pour entrer en Dieu; ils n'ont pas besoin de responsables de la louange pour être dans de bonnes dispositions; ils ne suivent pas les multitudes qui sont autour dans l'espoir de recevoir un toucher extérieur de la part du Seigneur. Les vainqueurs sont des piliers dans l’Église que Jésus est en train de construire. Ils en sont une partie intégrante et ils ne passent pas leur temps à en sortir et à y rentrer. Ils demeurent simplement en Lui.

                   J'ai eu le privilège la semaine dernière de manger avec deux piliers. Le plus jeune frère était d'Australie, et le plus vieux était d'Angleterre. Quand j'ai dit « vieux frère », je veux dire que ce frère était âgé de quatre vingt quatorze ans. Avant que nous commencions à manger, j'ai demandé au frère anglais de prier. Et bien là, en plein restaurant il s'est écrié, « Père céleste!» Il l'a dit si lentement, délibérément et si fort, que j'ai pensé que sa prière allait certainement durer trente minutes ou plus. Après une pause, il a dit tranquillement, « Merci ». Et nous avons commencé à manger.

                    Puis-je suggérer que ce frère n'a pas pris de temps pour entrer dedans, parce qu'il était déjà dedans. En deux ou trois mots, il nous amena devant le trône de Dieu, et la présence réelle de Jésus fut manifestée immédiatement. C'est ce que signifie toucher le Christ vivant - immédiatement, sans effort.

                   Comment pouvons-nous demeurer en Christ? « Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui » (Colossiens 2:6). Recevoir Jésus le Seigneur c'est la Porte, alors que marcher en Lui c'est le Chemin. La première chose se passe en un seul instant, alors que la seconde est un processus quotidien. Comment avons-nous reçu Jésus le Seigneur? Nous sommes venus à Lui avec tous nos péchés, toutes nos faiblesses, tous nos besoins, et nous nous sommes reposés sur Lui. Nous nous sommes confiés dans Sa Vie, Son Amour, Sa Grâce, et Sa Miséricorde pour nous sauver. Et Il l'a fait. Quelle est l'étape suivante? La voici: c'est marcher en Lui de la même façon qu'on L'a reçu. « Comme vous avez reçu le Seigneur... marchez » Nous ne sommes pas sauvés par grâce et ensuite abandonnés pour vivre la vie chrétienne par nos propres forces. A la place, nous marchons en Lui de la même façon que nous l'avons reçu - par Grâce, à travers la Foi, et cela ne vient pas de nous-même. Du début à la fin c'est le Don de Dieu.

                     J'ai autant besoin de Lui aujourd'hui que j'en ai eu besoin avant. Qu'en est-il de vous? En dehors de Lui je ne peux rien faire. Est-ce que c'est aussi votre expérience, ou pensez-vous toujours que vous pouvez faire beaucoup de choses sans Lui? Pour vivre, j'ai encore et toujours besoin de Sa Vie, de Son Amour, de Sa Grâce et de Sa Miséricorde. Êtes-vous si différents de moi? Je ne le crois pas. Nous devons tous L'approcher de la même façon.

                 Comprendre cela fera que nous nous humilierons tout naturellement comme des petits enfants. Je ne sais rien, je ne peux rien dire. Je sais seulement ce que Papa dit et je ne vois que ce que Papa fait, et c'est tout ce que je sais. Comment est-ce que je sais ces choses? Quand je prie, quand je lis les Écritures, quand je passe du temps avec les frères et sœurs, quand je vis en gardant simplement les yeux ouverts et la bouche fermée, alors je commence à expérimenter l'intimité avec Dieu, et c'est ainsi que je commence à toucher le Christ vivant - même si je sais que ces activités en elles-mêmes ne sont pas le Christ. Elles peuvent me conduire à Lui, et elles peuvent m'aider à demeurer en Lui. Pourtant le but n'est pas l'activité mais l'intimité.

                     Pour toucher le Christ vivant, nous devons d'abord croire qu'Il est le Christ vivant. Il n'est pas mort. Il n'est pas une figure historique d'il y a deux mille ans. Il n'est pas une présence mystique qui habite quelque part au fin fond de l'univers. Il n'est pas un système de théologie ou une doctrine. Il n'est pas une chose dans laquelle nous pouvons entrer quand nous allons à des réunions religieuses, et une chose que nous quittons quand nous rentrons à la maison. Il est le Seigneur Vivant Qui vit en moi maintenant, Qui vit à travers moi maintenant, Qui est avec moi où que j'aille.

                    Ce n'est pas une chose compliquée à comprendre, mais notre tête doit suivre notre cœur. L'exhortation de demeurer est pour les petits enfants, pas pour les adultes. Petits enfants! Il y a une simplicité en Christ que la multitude ne peut comprendre. Nous ne pouvons pas le comprendre avec notre cerveau, nous devons y plonger notre cœur.

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lundi 3 février 2020

(19) CHRIST - REVÊTEZ-VOUS DU SEIGNEUR JÉSUS par Chip Brogden

 « Revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ et ne vous préoccupez pas de satisfaire les désirs de la chair. » (Romains 13:14)

                    Nous avons déjà discuté de la différence qui existe entre recevoir la Vie du Seigneur et recevoir le Seigneur comme notre vie. Ces deux choses semblent très proches, mais en pratique ce n'est pas tout à fait la même chose. Nous avons déjà vu que Dieu, qui ne désire pas que nous périssions, ne nous a pas donné la « vie éternelle », mais nous a donné Son propre Fils pour être notre Vie. Ensuite on nous dit, « Celui qui a le Fils a la Vie. Celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la Vie. » (1 Jean 5:12). Donc la Vie Éternelle n'est pas une existence sans fin, mais une union éternelle avec CHRIST NOTRE VIE.

                    Alors que nous recherchons des aides pratiques pour vivre notre nouvelle vie en Christ, l'apôtre Paul nous donne un conseil assez étrange. Nous savons que Paul est très fort pour poser les fondations, et pour ensuite appeler les gens à vivre de façon très pratique à partir de ces fondations. Il est donc intéressant qu'il dise « Revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ. » Qu'est ce que cela signifie exactement? Comment pouvons-nous nous revêtir du Seigneur?

                    Si nous recherchons une méthode, une technique, alors nous serons déçus, car ni le Seigneur ni l'apôtre Paul ne nous donnent de telles méthodes. La méthode est Christ: Il est le Chemin, Il est la Méthode, Il est la Technique. On ne nous donne pas un sermon en trois points sur la façon de se revêtir du Seigneur Jésus; pourtant on nous dit que c'est la clé pour ne pas satisfaire les désirs de la chair. Il y a une chose qui est claire: la victoire est liée à Christ, et non à nous-mêmes.

                  C'est bien d'avoir la théorie, mais nous avons besoin de l'application pratique. J'ai très à cœur de communiquer les vérités fondamentales, parce que la fondation de l’Église est plus importante que toute autre chose (et cette fondation est Christ). Néanmoins les saints ont besoin d'instructions pratiques sur la façon de revêtir le Seigneur Jésus, car cela est rarement enseigné. Il ne s'agit évidemment pas d'être sur un nuage dans un état éthéré, c'est au contraire une chose très pratique qui va concerner notre chair. Que Dieu puisse nous conduire dans une plus grande connaissance de Son Fils.
REVÊTUS DE CHRIST

« Car vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous vous êtes revêtus du Christ. » (Galates 3:27)

                    Qu'est-ce que signifie être baptisé? C'est s'abaisser jusqu'à la mort et revenir à la vie. Nous sommes baptisés en Christ. L'eau du baptême ne signifie pas seulement la purification des péchés, mais aussi la mort du pécheur. Nous descendons dans l'eau, et nous ressortons de l'eau. Si nous restions longtemps sous l'eau nous risquerions certainement de mourir. Mais on nous ressort rapidement du « tombeau ». Cela représente la mort et la résurrection.

                    Le signe extérieur du baptême d'eau est là pour représenter une vérité spirituelle - que je suis réellement baptisé, pas dans l'eau mais en Christ. Je suis mort avec Lui, et j'ai été ressuscité avec Lui. Si je suis un avec Lui alors Sa mort est ma mort; quand Il est ressuscité, je suis aussi ressuscité. Dieu nous a placé en Christ, et depuis ce temps nous sommes unis au Seigneur, nous sommes un seul esprit avec Lui. Les Sarments prendront le chemin que prendra le Cep. Le Corps ira où ira la Tête.

                    Ainsi nous pouvons exprimer cela de la manière suivante: revêtir le Seigneur Jésus c'est s'habiller de Lui. L'apôtre fait un lien entre être baptisé en Christ et revêtir Christ: il dit que ces deux choses sont une seule et même chose. Quand nous avons décidé d'être un avec Lui dans le baptême, nous avons été enterrés avec Lui et Il est devenu notre couverture. Vous êtes-vous revêtus de Christ? Certaines personnes sont toute nues, et leur honte est évidente pour tous sauf pour elles. D'autres sont habillées avec les haillons sales de leur propre justice. Et il y a celles qui sont habillées de Christ. Elles sont immergées en Lui, et nous pouvons toucher en elles quelque chose de plus grand qu'elles.

                    Dans nos relations les uns avec les autres, il est facile de rentrer en contact avec la chair. Mais se revêtir du Seigneur Jésus c'est ne pas satisfaire les désirs de la chair, y compris dans le domaine des relations. Ne « connaître aucun homme selon la chair » est vraiment un challenge. Nous « projetons » aux autres quelque chose qui peut être soit nous-même soit Christ. Nous pouvons remarquer que les personnalités de Paul, Pierre, Jean, Jacques et Barnabas étaient bien différentes; mais malgré cela, ils ont tous le même habit, ils se sont revêtus du Seigneur Jésus. Nous pouvons donc être en contact avec eux à un niveau plus profond que ce qu'ils sont par eux-mêmes. Nous pouvons encore voir l'homme, mais nous voyons surtout le Seigneur de l'homme. Quand nous revêtons Le Seigneur Jésus alors l'homme extérieur devient consistant avec l'homme intérieur. C'est cela porter du fruit, et cela devrait être l'expérience normale de tous les disciples du Seigneur.

« Revêtez-vous de l'homme nouveau, créé conformément à la pensée de Dieu, pour mener la vie juste et sainte que produit la vérité. » (Éphésiens 4:24)

                    Qu'est-ce que la vie chrétienne? C'est quitter notre terrain et venir sur le terrain de Christ. C'est plus profond qu'un simple changement de vie - c'est une vie échangée. Avec le temps, des changements peuvent se faire en nous, mais nous ne pouvons rien faire pour échanger notre vie contre Sa Vie. C'est là le travail de Dieu du début à la fin, et c'est une œuvre de grâce. Après tout qu'est-ce que la Justice? Qu'est-ce que la Sainteté? Christ n'est pas Juste parce qu'Il fait des choses justes; Il fait des choses justes parce qu'Il est Juste. Christ n'est pas Saint parce qu'Il fait des choses saintes; Il fait des choses saintes, parce qu'Il est Saint. Ce qu'Il « fait » découle de ce qu'Il « est » - et ce que NOUS « faisons » vient aussi de ce qu'Il « est ».

                    Qu'en est-il? Le vieil homme (le Moi) est enlevé, et le Nouvel Homme (Christ) est mis à la place - c'est cela le Christianisme. Christ devient alors ma Justice et ma Sainteté. Mais il y en a trop parmi nous qui adoptent une approche naturelle et intellectuelle par rapport au Christianisme. Nous pensons que si nous pouvons simplement instruire les gens au sujet des tenants de notre foi, et les persuader avec des arguments logiques, ou jouer sur leurs émotions, alors nous aurons des disciples. C'est de la tromperie. Ce n'est pas « Esprit et Vie ». Le Christianisme ce n'est pas mémoriser certaines doctrines ou enseigner une théologie systématique ou faire répéter aux gens ce que l'on appelle « la prière du pécheur ». Le Christianisme c'est devenir un avec un Homme-Dieu! Toutes les autres choses ont leur place, mais depuis trop longtemps ces « autres chose » ont été mises en avant comme étant le Christianisme. Les gens rentrent donc en contact avec nos croyances, nos doctrines, notre religion, notre théologie, notre zèle, mais ils ne touchent pas un Christ Vivant.

                    Quand on nous demande de revêtir le Nouvel Homme, on est placé face à quelque chose de radical, quelque chose qui, en raison de Qui Il est, doit avoir pour résultat de bouleverser l'ordre naturel et terrestre des choses. C'est un grand chamboulement. Pourquoi? Parce que ce Nouvel Homme est Totalement Autre. Ce Nouvel Homme est du Ciel. Ce Nouvel Homme est Esprit. Ce Nouvel Homme est étranger à ce monde. Et lorsque nous nous revêtons de CE Nouvel Homme, nous serons mis à l'écart de ce monde et mis à part pour quelque chose de plus grand que ce nous avons pu comprendre avec notre pensée, quelque chose en dehors de la chair et du sang, quelque chose que nous appelons « Esprit et Vie ».

                    Plusieurs années après avoir revêtu une première fois le Seigneur Jésus, Paul déclare qu'il est encore en train d'essayer d'appréhender Celui Qui l'a déjà appréhendé. La hauteur, la largeur, l'ampleur, la longueur, et la profondeur de ce Nouvel Homme, cet Homme Céleste, est vraiment au-delà de ce qui peut être mesuré en dehors d'un esprit de révélation. Nous sommes plus familiers avec l'ancien homme et avons davantage confiance dans le vieil homme que dans le Nouvel Homme. Par la grâce de Dieu, cela doit changer. Quand nous voyons vraiment le Nouvel Homme nous transcendons le vieil homme. Et cela, en résumé, est la façon dont Dieu accomplit son travail de diminution de nous et de croissance de Christ.

« Apportez vite la plus belle robe, et l'en revêtez. » (Luc 15:22ss)

                     Il serait intéressant d'illustrer ce que signifie être habillé de Christ. Dans l'histoire du Fils prodigue nous trouvons une telle illustration. L'expression « mettez-le lui » est en grec la même que celle utilisée dans l'expression « revêtez-vous » du Seigneur Jésus. C'est d'ailleurs la même chose en Français. - « revêtez-le ». Le lien est donc clair. Quand les temps furent accomplis, Dieu envoya Son Fils, et on nous dit de nous en revêtir, de nous habiller de la plus belle robe.

                   Loué soit Dieu! Nous ne sommes pas en train de donner des règles pour la vie chrétienne en disant que pour être un bon chrétien vous devez faire cela, ceci et le reste, et qu'ensuite vous devez arrêter de faire ceci et cela. Cela, c'est l'approche naturelle. Mais quand le fils retourne vers le père, nous n'entendons aucune parole de reproche (sauf de la part du fils aîné). La question n'est pas d'en être digne, car le fils admet franchement qu'il n'est plus digne d'être appelé un fils. Quoi qu'il en soit, il EST un fils. Le remède que notre Père a pour lui n'est pas ce que nous aurions pensé. Nous nous attendons à des réprimandes ou à des reproches. Peut-être attendons-nous une nouvelle liste d'attentes, de punitions ou de corvées. A la place, on lui donne la meilleure robe, un anneau, et des chaussures pour ses pieds. Voilà ce qu'est la grâce!

                    Revêtir le Seigneur Jésus, c'est être habillé avec la meilleure des robes possibles. Cette robe nous donne une plus belle apparence que ce que nous sommes en réalité. Mais quand nous sommes habillés avec le meilleur nous commençons à nous comporter différemment. Notre comportement et notre conduite découlent de ce que nous sommes, ils ne sont pas la cause de ce que nous sommes. Paul ne donne pas de commandements pour le plaisir de donner des commandements. Il nous donne beaucoup d'instructions qui concernent notre conduite, mais elles sont basées sur qui nous sommes en Christ, pas sur ce que nous sommes en nous-mêmes. Ayant revêtu le Seigneur Jésus, nous sommes enveloppés avec Lui et Son caractère remplace notre caractère. On reçoit Sa vie en échange de notre vie. Si nous coopérons avec la Vie nous remarquerons tout naturellement que notre comportement changera.

                     Mais qu'en est-il du fils aîné? « Mon fils, tu es toujours avec moi, et tout ce que j'ai est à toi (Luc 15:31) » Alléluia! Il n'y a pas de partialité avec Dieu, même si nous pouvons penser que Dieu est plus favorable ou généreux avec certains frères et sœurs qu'avec d'autres. Il n'en est pas ainsi: la robe, l'anneau, et les chaussures représentent le « tout », la plénitude du Père, et « nous avons tous reçu de sa plénitude (Jean 1:16a). » Le Père dit, « Tout ce que j'ai est à toi! » Qui osera demander à Dieu une seule chose en dehors de Son Fils.

REVÊTUS DE PURE LUMIÈRE

« Revêtons-nous de l'armure de la lumière... Revêtez-vous de toute l'armure de Dieu. » (Romains 13:12b; Éphésiens 6:11a)

                    Concernant le combat spirituel, nous devons voir une fois pour toutes en quoi consiste Son armure. Nous devrions savoir maintenant que Dieu ne nous a rien donné en dehors de Christ. Nous devrions savoir que la Réponse de Dieu est Christ, la Provision de Dieu est Christ, la façon de faire de Dieu est Christ, la Victoire de Dieu est Christ.

                    Notre victoire n'est donc pas liée à une pièce de l'armure, qu'elle soit réelle ou imaginaire. Il est significatif de voir qu'après avoir dit « revêtez l'armure de la lumière » en Romains 13:12, Paul continue en disant « revêtez-vous du Seigneur Jésus » au verset 14. Il nous est difficile de passer à coté de ce point. Christ est l'Armure de la lumière. Se revêtir de l'armure c'est se revêtir du Seigneur Jésus. Il n'est ensuite pas très difficile de faire le lien entre Romains 13 et Éphésiens 6 et de discerner que Toute l'Armure de Dieu est un HOMME. Christ est la Justice, la Vérité, la Paix, la Foi, le Salut, et la Parole de Dieu. Il est chaque morceau de l'armure, tout comme Il est Toute l'Armure. Combien il est ridicule de s'imaginer en train « de revêtir notre armure spirituelle » en le mimant d'une façon théâtrale. « Se revêtir de l'armure » est une autre façon de dire « se revêtir du Seigneur Jésus-Christ ».

                    Puis-je vous dire franchement qu'en plaçant votre confiance dans  une «armure spirituelle»  en tant qu'une chose en elle-même, vous risquez de vous écrouler misérablement. Tous ceux qui se basent sur une formule de foi ou une méthode de combat spirituel verront que la formule et la méthode échoueront. Pourquoi? Dieu ne nous a pas donné une formule ou une méthode: Il a donné Son Fils. Il ne nous donne pas un rite ou une cérémonie à suivre, Il dit, « Revêtez-vous du Seigneur Jésus ». En ayant le Seigneur Jésus, j'ai Toute l'Armure de Dieu. Il n'est pas nécessaire de demander chaque pièce de l'armure, ou de confesser quoi que ce soit, ou de faire quelque chose. Tout ce qui est nécessaire une fois que l'on a revêtu Toute l'Armure de Dieu, c'est de « s'y tenir ». Tout ce qui est nécessaire une fois que l'on a revêtu Toute l'Armure de Dieu, c'est de demeurer en Lui.

                     La solution de Dieu au problème du péché, du moi, et de satan est de revêtir le Seigneur Jésus. Ce n'est que par Lui que nous ne « satisferons pas la chair », et ce n'est que par Lui que nous « pourrons éteindre tous les traits enflammés du malin ». Nous ne devrions pas rendre plus compliqué ce que le Seigneur a rendu simple. Se focaliser sur la chair et sur notre ennemi est une grande perte de temps. A la place, nous devons voir à quel point le Fils de Dieu est glorieux, et s'enraciner profondément en Lui. Avez-vous une méthode, ou un Homme? Cela ne dépend pas de moi, de la chair ou du diable - tout dépend de Christ, et alors qu'Il grandit, toutes les autres choses ne peuvent que diminuer.

« Jésus fut transfiguré devant eux: son visage se mit à resplendir comme le soleil; ses vêtements prirent une blancheur éclatante, aussi éblouissante que la lumière. » (Matthieu 17:2)

                    Être revêtu du Seigneur Jésus c'est être transfiguré. Depuis trop longtemps, nous qui proclamons avoir un appel céleste, une citoyenneté céleste, et une naissance céleste, nous vivons comme des hommes terrestres. La lumière que nous avons est cachée sous un boisseau; il n'y a aucune gloire qui nous entoure. Nous ne parlons pas d'un signe extérieur, ou de quelque chose de charnel, mais d'une Lumière et d'une Vie qui démontrent la présence de Christ. 

« En lui résidait la Vie, et cette Vie était la Lumière des hommes » (Jean 1:4).

                    Si nous demeurons en Lui alors nous serons comme Il est. Si nous avons revêtu le Seigneur Jésus alors nous sommes transformés à Son image, nous sommes changés à Son image, et nous sommes en train d'être transfigurés. Après avoir suivi le Seigneur un certain temps nous ne devrions pas nous arrêter et nous demander « Que ferait Jésus à ma place? » Si nous sommes transfigurés alors cette Lumière et cette Vie répondront spontanément et sans effort à chaque occasion qui se présente. Tout comme le Témoignage suit la Révélation, ainsi la Vie suit la Lumière. Nous savons simplement ce que nous avons à faire parce qu'Il le fait Lui-même à travers nous. Si nous avons revêtu le Seigneur Jésus alors nous n'avons pas à regarder vers le passé ou le futur. Nous n'avons pas besoin de regarder au ciel, ou en bas sur la terre. Nous n'avons pas besoin de regarder à l'extérieur car le royaume de Dieu est à l'intérieur. Celui qui dit, « Je suis avec vous, et je serai en vous » a maintenant fait Sa demeure en tous ceux qui croient.

                    Nous pouvons nous demander pourquoi Pierre, Jacques, et Jean ont été mis à part pour aller sur une haute montagne seuls avec Jésus, et pour être témoins de cette révélation. Une meilleure question est, comment pouvons-nous faire partie de ce reste? Nous ne pouvons pas dire pourquoi seuls ces trois disciples, et non les autres, ont reçu cette révélation. Le problème est: avons-nous vu le Seigneur? Sommes-nous, au moins une fois, montés sur la montagne et avons-nous perçu un rayon de cette Lumière? Avons-nous, au moins une fois, vu le Fils de l'Homme transfiguré en Fils de Dieu? Au final tous les disciples ont vu Sa gloire, mais en Pierre, Jacques, et Jean nous avons un type des Vainqueurs - ceux qui voient la gloire MAINTENANT et possèdent le Royaume maintenant, qui n'attendent pas un héritage futur ou une récompense future, mais qui se tiennent debout pour la Volonté et le Royaume bien avant son accomplissement futur. Parce qu'ils voient en avance, ils sont capables d'apporter les premiers fruits, les prémices, au Seigneur.

                     Nous sommes transformés, moment après moment, heure après heure. Cette transfiguration est subtile, mais puissante. En quoi cela nous touche? Comment Dieu nous change t-Il? Quand nous nous revêtons du Seigneur Jésus, nous devenons ce que nous avons revêtu. Quand nous voyons la gloire du Fils de Dieu alors nous sommes aussi changés. Nous devenons ce que nous avons vu. Quand nous Le voyons comme Il est réellement, alors nous contemplons Sa gloire, nous sommes jetés à terre. Si ce que nous avons vu jusqu'ici du Seigneur ne nous a pas rendus sourds et aveugles alors nous n'avons pas encore touché Sa gloire. Notre vision est trop petite. Que Dieu illumine nos cœurs et nous accorde une plus grande révélation dans Son Fils, pour que nous soyons transfigurés. Amen.


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jeudi 30 janvier 2020

(18) CHRIST - MANGEZ MA CHAIR par Chip Brogden

« Oui, vraiment, je vous l'assure: si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n'aurez point la vie en vous. » (Jean 6:53)

                    Comment cet homme peut-il nous donner Sa chair à manger? se demandait la foule. Nous nous le demandons aussi, même si nous savons que Christ fait référence à Lui-même dans un sens spirituel (Mes paroles sont Esprit et Vie... la chair ne sert à rien). Alors que signifie cet étrange commandement? Comment pouvons-nous l'appliquer à notre vie chrétienne?

                    En fait ce n'est pas si mystérieux et énigmatique que cela peut le sembler. Disons-le tout de suite, l'homme a besoin de plus que la guérison du corps ou la paix de l'âme. Il a besoin de recevoir la Vie dans son esprit, son homme intérieur. Pour habiter dans le Christ Vivant, on doit vivre dans l'esprit. Cette présence de la Vie dans l'homme intérieur est absolument nécessaire. Nous avons besoin de plus qu'être touché par Dieu; nous devons avoir Dieu Lui-même. Il y a une énorme différence entre recevoir une bénédiction et recevoir Celui Qui bénit; entre être touché et recevoir Celui Qui touche; entre la guérison et le Guérisseur; entre la rédemption et le Rédempteur; entre le salut et le Sauveur. Le premier tient à ce que Dieu a ou peut faire, alors que le deuxième tient à Dieu Lui-même.

                    Trop longtemps nous nous sommes contentés de ce que Dieu peut faire pour nous et ce qu'Il nous donne. Nous venons vers le Seigneur avec un besoin en tête, et le jour suivant nous venons vers Lui avec un nouveau besoin, et le jour suivant nous retournons encore avec un nouveau sujet. Cette façon de faire se répète continuellement. Nous retournons encore et encore pour retirer un petit peu de la banque du ciel. C'est clair que nous devons faire connaître nos besoins à Dieu, et nous devrions demander pour pouvoir recevoir. Mais réfléchissez: si un homme possède un champ, ne possède-t-il pas aussi le trésor qui y est enfoui? Christ nous a même laissé une parabole sur ce sujet. N'est-il pas alors raisonnable de penser que si nous Le recevons Lui, nous possédons tout ce qu'Il a? Comment ne pourrait-Il pas, avec Son Fils, nous donner gratuitement toutes choses?

                 Ainsi, quand nous nous intéressons à Sa Vie en nous, il est important que nous saisissions Christ pour avoir Christ, et que nous ne recherchions pas la Vie Éternelle comme quelque chose de séparé que Christ donne à ceux qui le demande. Christ est Notre Vie. Nous n'appelons pas un ami pour lui dire, j'aimerais parler à tes émotions pendant quelques minutes, et ensuite j'aimerais parler à ton intellect. Plus tard j'espère communiquer avec ton cœur pendant un moment, et peut-être ensuite que nos corps pourront sortir pour aller prendre un repas pendant que nos âmes resteront ici pour lire un livre. Comme c'est absurde de voir les choses ainsi, parce que nous ne divisons pas les gens en partie et nous n'avons pas de relations séparées avec chaque partie. Nous entrons en relation avec une personne dans sa globalité, et bien que nous puissions distinguer clairement chaque partie de cette personne, il ne nous viendrait jamais à l'idée de vouloir isoler une partie de ce tout qui compose la personne.

                    De la même manière nous devons commencer à voir que Christ est Lumière, la somme totale de beaucoup de parties qui constituent Son être. Les parties individuelles sont habituellement celles que l'on cherche - un peu de vie pour les mourants, un peu de santé pour les malades, une parole de sagesse pour les ignorants, un bon conseil pour les gens en recherche, une pincée de patience pour les impatients, une salve de joie pour les dépressifs. Nous demandons, et nous recevons, un millier de morceaux de Christ et pensons que c'est cela le Christianisme. Mais ce n'est pas le Christianisme.

                    Si nous pouvions réaliser que Dieu n'a qu'un seul Don, qui est Son Fils Jésus-Christ, cela nous épargnerait beaucoup de chagrins et d'efforts. Cela vous choquerait-il de savoir que Dieu ne nous a pas donné quelque chose qui s'appelle la vie éternelle? L'Apôtre Jean expose cela très clairement dans ses écrits inspirés, en disant avant tout, dans le verset très connu de Jean 3:16, que ce qui a été donné c'est le Fils, et la vie éternelle est simplement la récompense pour ceux qui reçoivent Son Fils. Cela devient encore plus clair dans la Première Épitre de Jean, un de mes passages favoris des Écritures: « Il dit que Dieu nous a donné la vie éternelle et que cette vie est en son Fils. Celui qui a le Fils a la vie. Celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie. » (1 Jean 5:11-12) .Oui, on reçoit la Vie Éternelle, mais cette Vie n'est pas en train de flotter quelque part dans l'espace attendant de tomber sur ceux qui la demandent. La Vie Éternelle n'a rien à voir avec une existence sans fin. La Vie Éternelle est une Personne; la Vie est le Fils; nous avons donc seulement besoin de nous demander si nous avons reçu Jésus et nous saurons si nous avons la Vie éternelle. La Vie est liée au Fils, comme le sont tous les précieux dons de Dieu. En ayant le Fils, nous avons tout ce qu'a le Fils. La Vie Éternelle est simplement un synonyme de Christ.

                   Maintenant le passage qui nous parle de manger Sa Chair et de boire Son Sang devient plus clair. Jésus venait juste de multiplier le pain et la foule était ravie. Donne-nous encore de ce pain à manger, dirent-ils. S'il vous plaît écoutez ce que je dis. C'est bien d'être nourri, d'avoir du pain et des poissons qui sont multipliés sous nos yeux, et de prendre les paniers qui restent. C'était vraiment un miracle. Mais les choses que Christ donne et qu'Il fait pour vous ne vous satisferont jamais. Lui seul peut satisfaire. Ils ont mangé du pain et ont été rassasiés, oui. Pour un temps. Après un peu de temps la faim est revenue, l'estomac a commencé à faire du bruit, et ils ont eu besoin de rechercher Christ pour recevoir à nouveau du pain. Cette façon de faire se serait répétée pendant des années. Alors Christ leur à offert plus qu'un autre repas; Il s'est offert Lui-même comme la solution et la satisfaction de leurs aspirations.

                    La simple et belle vérité de ce passage est que nous devons recevoir Christ en nous, Le digérer pour ainsi dire, et s'unir à Lui. Car celui qui est uni au Seigneur est avec Lui un seul esprit. Le Christ en chair et en os ne pouvait être reçu comme la foule l'a bien dit. Comment pouvons-nous alors recevoir Christ? Puis-je le dire avec révérence? Le Saint-Esprit est Christ sous une forme recevable. La Christ Physique peut multiplier le pain et remplir mon estomac; mais le Christ Spirituel peut nous satisfaire avec Sa présence. C'est pour cela qu'Il a dit, il vaut mieux pour vous que je m'en aille... mais je reviendrai. Nous attendons Sa seconde venue, l'enlèvement de L’Église, mais il y a un sens immédiat auquel Il se réfère aussi, à savoir Sa venue en nous sous la forme du Saint-Esprit. En tant qu'homme nous ne pouvions que Le contempler, en tant que Saint-Esprit nous pouvons Le recevoir; en tant qu'homme il ne pouvait que nous donner à manger, en tant qu'Esprit Il devient notre nourriture et notre boisson, notre vie et notre subsistance.

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samedi 25 janvier 2020

(17) CHRIST - LES PIEDS DE BRONZE par Chip Brogden

 « Il a tout mis sous ses pieds, et Il l'a donné pour chef suprême à l'Église » (Éphésiens 1:22)

« Ses pieds étaient semblables à de l'airain ardent, comme s'il eût été embrasé dans une fournaise; ... Quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort... » (Apocalypse 1:15-17ss)

                     Lorsque Jean a reçu une révélation de Christ sur l'île de Patmos, il a décrit les pieds de Jésus comme étant « de l'airain ardent, embrasé dans une fournaise. » L'airain est le symbole du jugement, et la fournaise le symbole de la colère, de la purification et du raffinage. Cette dimension du Seigneur Jésus était assez nouvelle pour Jean. Parce que Jésus n'était pas venu d'abord pour juger le monde, mais pour le sauver, nous avons tendance à ne penser à Lui qu'en terme « d'agneau » - timide, silencieux, patient, et tendant l'autre joue. Il est sûrement tout cela. Mais ici nous avons un aperçu de Jésus en tant que « Lion ». Il disait qu'Il était en vérité un Roi, mais que Son Royaume n'était pas de ce monde. Jusqu'à ce moment, l'aspect royal du Christ et la gloire majestueuse de Son Royaume étaient restés cachés.

                   Quand cet autre aspect du Christ fut révélé à Jean, il « tomba à Ses pieds comme mort. » Pendant le dernier repas, Jean était couché sur la poitrine de Jésus et ils avaient mangé ensemble. Pourtant, dans ce contexte, nous ne pouvons que nous effondrer à Ses pieds. Ici, à Ses pieds, nous découvrons qu'il y a une différence entre le Saint et l'Humain; entre Celui Qui vient d'en Haut et celui qui vient d'en Bas; Celui Qui est Esprit et Vérité, et nous qui ne sommes que chair et sang. Ses pieds sont de l'airain ardent. C'est Sa majesté, et Sa justice. Cela L'identifie immédiatement comme étant Roi des Rois et Seigneur des Seigneurs, le juste Juge, la Parole Vivante Qui discerne les pensées et les intentions du cœur.

                    Jésus est Dieu et Homme. Il est le Fils de Dieu tout comme le Fils de l'Homme. Quand nous sommes devant le Fils de Dieu dans Sa Gloire, nous ne pouvons rien faire d'autre que tomber à terre et adorer. Mais en tant que Fils de l'Homme, nous pouvons manger avec Lui et laver Ses pieds. Nous pouvons aussi Le maudire, Le persécuter, Le crucifier, et Le tuer. En tant que Fils de l'Homme, Il est approchable, même vulnérable. Pourtant, en tant que Fils de Dieu, nous Le voyons transfiguré en quelque chose de si brillant que les hommes sont aveuglés par Sa vue, et tombent à terre de peur, d'admiration ou d'adoration. Là, à Ses pieds, le Royaume de Dieu est arrivé parce qu'Il a la prééminence.

                  Nous soulignons cela et nous vous demandons d'y prêter attention, car c'est ce qui fait de la révélation quelque chose de si significatif et vital: Christ peut, selon Sa volonté, se révéler Lui-même à nous ou choisir de rester caché. S'il choisit de se cacher Lui-même, alors il semble n'être rien d'autre que le fils du charpentier de Nazareth, et il n'y a rien chez Lui qui suscite notre admiration ou capte notre attention. Mais s'Il décide de se révéler Lui-même à nous, nous verrons en Lui bien plus qu'un Homme. Nous percevrons en Lui quelque chose qui est d'un autre monde. Nous tomberons à Ses pieds.

               Quand nous sommes devant Lui, alors qu'Il est revêtu de Ses attributs royaux, nous n'osons pas nous élever au-dessus du niveau de Ses pieds, car Il est le Christ et le Seigneur de tout. Être assis à Ses pieds c'est mourir à soi-même et, en accord avec ce que Dieu désire, reconnaître Christ comme la Tête. C'est reconnaître Christ et Son Royaume comme étant prééminents. Ce n'est pas le moment de parler du Seigneur comme étant notre ami et quelqu'un qui marche avec nous main dans la main. Oh, tout cela est inclus en Lui, et je jouis et profite de cette relation avec Jésus. C'est très personnel, intime, et même réjouissant. Bien sûr il y a beaucoup à dire concernant l’Époux et l’Épouse, en soulignant combien Christ aime l’Église, et comment nous pouvons être intimes et en communion avec Lui. Nous avons besoin de l'entendre et de remercier Dieu pour cela.

                  Mais il y a un autre côté que l’Église dans son ensemble a encore à découvrir, c'est le Lion de la tribu de Juda. Nous parlons de venir au trône et d'y adresser nos demandes, mais nous n'avons pas même une petite idée de ce que signifie venir devant le trône de Dieu et de tomber aux pieds de Jésus. Nous chantons des chants et faisons des cultes de louange et d'adoration sans vraiment comprendre ce que nous faisons. Nous avons perdu le sens de la Majesté du Seigneur Jésus-Christ.

                   Quand ils sont venus arrêter le Seigneur Jésus dans le jardin, Il a demandé, « Qui cherchez-vous? » Et ils ont répondu, « Jésus de Nazareth. » Il a simplement dit, « Je suis ». Quand ils ont entendu cela, ils sont tombés en arrière à terre. Personne ne peut se tenir devant JE SUIS et rester debout. Nous tomberons tous à terre, car cette terre est sainte. Tout genou pliera, et toute langue confessera que Jésus-Christ est Seigneur. Cette révélation de Christ est suffisante pour amener à la capitulation et à la soumission tous les saints et les pécheurs. Ses amis comme Ses ennemis se retrouvent à Ses pieds, incapables de se tenir devant Lui. Il n'a pas besoin d'élever Sa voix ou d'ordonner au feu de tomber du Ciel ou de faire autre chose que de simplement se révéler Lui-même pour Qui Il est. Thomas, celui qui doutait toujours, s'est s'écrié « Mon Seigneur et mon Dieu!» quand il l'a finalement contemplé.

                  Nous pouvons parler de Sa présence, de Sa gloire et de Sa majesté - oui, nous pouvons chanter des chants d'adoration qui utilisent ces mots - mais nous ne conceptualisons pas et ne comprenons pas vraiment ce qu'ils signifient. Si nous pouvions réellement voir quelque chose de la majesté et de la gloire du Christ de Dieu, nous ne serions pas si désinvoltes. Nous serions respectueux. Nous ne prendrions pas Sa présence comme allant de soi. S'il en est ainsi, c'est que nous ne sommes pas parvenus à L'appréhender. Nous ne L'avons pas encore vu. Nous ne Le connaissons pas encore. Nous avons besoin de passer du temps assis à Ses pieds.

                     Jean nous donne un nouveau titre pour Jésus: « Maître des Rois de la Terre » (Apocalypse 1:5). Quand le Royaume sera venu et que la Volonté de Dieu aura été faite sur Terre, alors le passage suivant sera accompli:

« Toutes les extrémités de la terre penseront à l’Éternel et se tourneront vers Lui; Toutes les familles des nations se prosterneront devant ta face. Car à l’Éternel appartient le règne: Il domine sur les nations. » (Psaumes 22:27,28)

                    Là, à côté de Ses pieds d'airain, nous touchons Sa Gloire. Viens vite Seigneur Jésus, que tu ais la Prééminence en toutes choses - en nous en tant que disciple individuel, dans l’Église Ton Corps, et pour finir dans toute la création, que Ton Royaume vienne et que Ta volonté soit faite: sur la terre comme elle l'est dans le Ciel. Amen


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mardi 21 janvier 2020

(16) CHRIST - LE DON DE CHRIST par Chip Brogden

 « Car c'est en Lui, c'est dans Son corps, qu'habite toute la plénitude de ce qui est en Dieu. Et par votre union avec Lui, vous êtes pleinement comblés, car Il est le chef de toute Autorité et de toute Puissance. » (Colossiens 2:9-10)

                   Nous avons déjà parlé de la nécessité de reconnaître et d'apprécier l'importance et la valeur du Seigneur Jésus et combien Il est précieux pour nous. Nous aimerions élargir le sujet et discuter du Don de Christ. Je prie que le Seigneur nous accorde un esprit de sagesse et de révélation dans la pleine connaissance de Son Fils alors que nous présentons cela.

                      Je crains que nous ne comprenions pas vraiment le fait que Dieu ne nous a jamais donné de choses, mais qu'Il a tout mis en Christ, étant Lui-même dans Son Fils. En ayant le Fils, en possédant le Fils, étant un avec le Fils, nous avons et possédons tout ce qu'est Dieu. Il n'a jamais été question d'obtenir de Dieu dix, cent ou mille choses différentes. Si l'expérience ne nous l'a pas appris, nous devrions au moins le savoir par les Écritures, Christ est le Don de Dieu. Ensuite notre expérience s'ajustera à la pensée du Seigneur. Si vous avez l'habitude de rechercher des « choses » spirituelles (l'amour, la joie, la paix, l'onction, la puissance, la bénédiction, etc) alors ce message est particulièrement adapté pour vous. Cependant, même pour chacun d'entre nous, il est bon de rappeler constamment que Christ est L'unique Don de Dieu.

                 C'est la plénitude de Christ que nous poursuivons, la révélation de Christ tel qu'Il est réellement. Pour trop de chrétiens, le Seigneur Jésus est « simplement » leur Sauveur. Merci Seigneur, Il est notre Sauveur, mais il y a des profondeurs et des richesses pour nous dans la personne de Christ qui vont bien au delà du Salut. Le Salut est la porte étroite - grandir dans la pleine connaissance de Christ est le Chemin Étroit. La porte n'est que l'entrée vers quelque chose de plus grand.

                    Le principe que nous avons à l'esprit ici est Toutes Choses En Christ. Si nous voyons cela, nous serons alors délivrés « des choses », des manques, de l'insatisfaction, de l'infériorité, de la défaite. Le Seigneur a beaucoup plus à gagner si nous entrons dans Sa plénitude maintenant, que si nous attendons une rencontre future avec Lui dans le ciel. C'est ici sur terre que nous avons besoin de prier pour que Son Royaume vienne et que Sa volonté soit accomplie. Que le Seigneur illumine nos cœurs alors que nous explorons ces profondeurs.

CHRIST EST LA BENEDICTION DE DIEU

« Loué soit Dieu, le Père de notre Seigneur: Jésus le Christ, car Il nous a comblés des bénédictions de l'Esprit dans le monde céleste qui, toutes, sont en Christ » (Éphésiens 1:3)

                    Tout ce que nous avons et sommes en tant que Chrétiens est basé sur notre union avec le Christ. En dehors de Lui, nous n'avons rien, nous ne sommes rien. Mais en Lui nous sommes bénis avec toutes les bénédictions spirituelles. Pensez à la conclusion à laquelle cela nous mène. Si c'est vrai, alors nous avons peu de choses à demander à Dieu mais beaucoup de raisons de Le Louer.

                    Pendant la plus grande partie de ma vie chrétienne, j'ai recherché Dieu pour des choses. Quand j'étais déprimé, je recherchais la joie. Quand j'étais soucieux, je recherchais la paix. Quand j'étais faible, je recherchais la force. Quand j'étais fâché, je recherchais le contrôle de soi. Quand j'étais défait, je recherchais la victoire. La plupart des chrétiens ont été enseignés à s'approcher de Dieu et à rechercher ces choses quand ils sont conscients de certaines carences. Pour un certain temps il semble qu'on leur donne ce qu'ils recherchent, mais rapidement ils sont de retour pour demander plus de la même chose. Aujourd'hui nous demandons de la patience, et demain nous demanderons à nouveau, et le jour d'après nous devrons à nouveau demander. Il en est ainsi avec la paix, la joie, la victoire, et tout le reste.

                   Au final nous devons apprendre que nous avons déjà tout en Christ. Cette chose appelée « patience » que nous recherchons avec tant d'empressement n'est pas une chose, c'est Christ. « La victoire » n'est pas « une chose », c'est un Homme. Et c'est le cas pour tout ce dont nous avons besoin. Il est certainement possible de rechercher les bénédictions spirituelles de Dieu indépendamment de Christ ou en plus de Christ. Quelle différence cela fait quand nous réalisons qu'Il NOUS A (temps au passé) déjà bénis - pas avec trois ou cinq ou vingt bénédictions - mais avec toutes les bénédictions spirituelles. Aussi nombreuses qu'elles puissent être, nous les avons toutes. Où et quand a-t-Il fait cela? Merci Seigneur, cela s'est réalisé au moment où nous avons reçu Christ et où nous sommes entrés en Lui comme notre Tout en Tous. Dieu veut que nous Le recherchions d'abord Lui et non Ses choses. Pour Lui Il n'y a pas de choses car elles sont toutes comprises en Christ.

                      C'est à nouveau l'extrême valeur du Seigneur Jésus et le fait qu'Il soit si précieux qui occupe notre esprit ici. Puissions nous voir devant Dieu que le don de Dieu c'est Christ - pas beaucoup de bénédictions spirituelles que nous devons rechercher avec diligence, une par une, que nous devons accumuler comme une collection de vertus ou de grâces spéciales. Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas beaucoup de bénédictions spirituelles à obtenir de Dieu, mais seulement qu'elles sont toutes réunies en Christ. En ayant le Fils nous avons tout ce qui appartient au Fils.

«Lui, qui n'a point épargné son propre Fils, mais qui L'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-Il pas aussi toutes choses avec Lui? »(Romains 8:32)

                     Jésus dit que le Royaume de Dieu est comme un homme qui a trouvé un trésor caché dans un champ. Rempli de joie, il a vendu tout ce qu'il possédait, et il a acheté le champ. La clé de cette parabole est celle-ci: Celui qui possède le champ possède tout ce qui est dans le champ. Il ne s'agit pas de gagner individuellement chaque pièce d'argent, mais de gagner le champ. Une fois que nous avons le champ, nous avons le trésor.

                   L’Écriture dit qu'en Christ sont cachés « tous les trésors de la sagesse et de la connaissance » (Colossiens 2:3), « toutes les bénédictions spirituelles » (Éphésiens 1:3), et « toute la plénitude de Dieu ». Puisque cela est vrai, nous maintenons devant Dieu que Son Don pour nous est Christ, et c'est dans la mesure où nous apprécions la valeur du Seigneur Jésus que nous seront satisfaits spirituellement. Nous trouverons la plénitude dans le Fils, et nous ne trouverons pas nécessaire de demander à Dieu d'être continuellement gonflés spirituellement ou renouvelés alors que nous avançons dans notre marche en tant que Chrétiens. N'est-ce pas une folie de demander à Dieu « quelques pièces » pour passer la semaine jusqu'au dimanche suivant alors qu'un trésor est enterré juste sous vos pieds. Ou, imaginez la vanité de penser qu'il faille aller ici ou là-bas pour recevoir quelque chose de Dieu, (comme des « bénédictions », une « parole », une « onction », etc) alors que nous avons déjà tout ce qu'Il a. J'irais même jusqu'à dire que si nous connaissons l'inestimable valeur du Seigneur Jésus, nous ne demanderons plus à Dieu quoi que ce soit. Celui qui doit demander à Dieu « des choses » n'a pas encore complètement apprécié le trésor qu'il a déjà en Christ.

                    Une illustration serait peut être utile ici. Quand Dieu a souhaité tester Abraham, Il ne lui a pas demandé de sacrifier une brebis, un bouc, ou une vache. Il n'a pas demandé à Abraham de l'or, de l'argent, des tentes ou encore ses possessions. Il est allé droit au cœur du sujet et a demandé Isaac, le Fils de la promesse. Abraham aurait été prêt à donner n'importe quoi et tout ce qu'il possédait à part son cher Fils. Mais en acceptant de donner son Fils, il était en train de tout sacrifier sur l'autel. Quand Dieu possède ce qu'un homme aime le plus, Il possède tout ce qu'a cet homme.

                    De la même manière, Le Père, voulant démontrer Son grand amour pour nous, ne nous a pas donné des morceaux et des parties de choses, mais Il a sacrifié Son seul Fils. En nous donnant Son Fils, Il nous a, en réalité et en fait, tout donné gratuitement. Quand l'homme possède ce que Dieu aime le plus, il possède tout ce qu'a Dieu. C'est pour cela que je dis que nous n'avons que peu de choses à DEMANDER à Dieu, mais beaucoup de raisons de Le LOUER: parce qu'EN CHRIST, Dieu nous a gratuitement tout donné.

DIEU NE NOUS DONNE RIEN EN DEHORS DE CHRIST

« Car Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné Son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. » (Jean 3:16)
 
                      Pour l'observateur habituel, ce verset semble vouloir nous donner quelque chose appelé « la vie éternelle ». Mais ce n'est pas du tout ce que dit ce verset. Dieu ne nous a pas donné le salut; Il nous a donné Son Fils comme notre Salut. Ce verset nous dit que Dieu a tant aimé le monde, et que cet amour l'a conduit à remédier à cette situation en nous donnant Son Fils Unique. Quel est le don? Il n'est pas dit « Car Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné la vie éternelle ». Si je peux le dire de façon plus directe, ce n'est pas la vie éternelle dont nous avons besoin en priorité; nous n'avons besoin que de Son Fils. A quoi sert la vie éternelle sans le Fils? Considérez devant Dieu qu'il n'y a qu'un seul Fils, un seul Don. Maintenant tous ceux qui croient EN CHRIST ont la vie éternelle. Au moment de la Nouvelle Naissance, nous n'avons pas reçu le salut, nous avons reçu Son Fils. Donc, nous sommes sauvés. Le Salut ne nous donne pas la vie éternelle, mais me donne Christ comme ma Vie. Alléluia! Voyez-vous cela?

                   Il y a une différence entre le salut et un Sauveur, entre la délivrance et un Libérateur, entre la guérison et un Guérisseur, entre la rédemption et un Rédempteur. La première est une « chose », la seconde est une personne. Cela semble évident et élémentaire, mais pour Dieu la différence est énorme, et pour notre vie quotidienne la différence est incalculable. Si nous ne sommes pas au clair en ce qui concerne Son Fils, nous allons trouver la Vie Chrétienne très difficile, pour ne pas dire impossible à vivre. J'ai la « chose » parce que je l'ai Lui; en l'ayant Lui, je n'ai plus besoin de rechercher « les choses ». Qu'avez-vous? Une expérience? Une Parole? Une doctrine? Une croyance? Ou un Homme? Voilà la différence entre un christianisme vivant et une religion morte.

                 Nous devons arriver à connaître la hauteur, la longueur, la profondeur, et la largeur de Christ et je peux dire que nous n'arriverons jamais au bout de Lui. Mais nous ne recherchons pas des choses comme si nous ne les avions pas, et nous n'espérons pas non plus gagner de nouvelles choses, car ce que nous appelons « nouveau » est simplement ce que nous avons vu pour la première fois. C'est pour cela que la révélation est déterminante, parce qu'elle dévoile ce que nous avons déjà. En ayant le Fils, nous avons tout.

« Or, c'est par Lui que vous êtes en Jésus-Christ, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification et rédemption. » (1 Corinthiens 1:30)

                   C'est un verset très riche. Nous avons déjà vu comment le Seigneur Jésus s'est donné pour être notre Vie. Sur cette base nous pouvons réclamer tout le reste. Ici nous voyons que pour ceux qui sont en Christ, Il est leur sagesse, justice, sanctification et rédemption. Cela ne dit pas qu'Il nous donne ces choses, mais qu'Il est ces choses pour nous.

                   Encore une fois, voilà la différence entre une vie chrétienne et une religion morte. La plupart d'entre nous sommes encore à essayer de recevoir quelque chose et n'avons pas encore réalisé que nous l'avons déjà obtenu. Nous nous mettons hors de nous-même pour être comme Christ. Nous espérons que par beaucoup d'efforts, nous atteindrons un jour un stade où nous pourrons finalement dire que nous vivons comme Jésus. Mais Dieu ne voit pas les choses ainsi. Ce n'est pas une vie changée que Dieu attend de nous, mais une vie échangée - c'est à dire, que notre vie doit être abandonnée en échange de Sa Vie. « Ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi (Galates 2:20ss)». C'est cela la Vie échangée: Sa Vie à la place de ma vie.

                    Nous devrions avoir appris maintenant que nous ne pouvons pas nous changer nous-même. Jésus a dit que nos soucis et nos propres efforts ne nous aiderons pas à prolonger notre vie d'un seul instant (Matthieu 6:27). Si nous ne pouvons pas par nous-même grandir physiquement, comment pourrons-nous grandir spirituellement? Avez-vous déjà vu un frère ou une sœur essayer de se comporter de façon sanctifiée? Ils s'épuisent eux-mêmes et ceux qui les entourent. C'est pesant d'être avec de telles personnes. Cela n'est pas le Christianisme. Le Christianisme c'est la chose suivante: ne pas essayer d'être sage, mais recevoir le Seigneur Jésus comme ma Sagesse; ne pas essayer d'être juste, mais recevoir le Seigneur Jésus comme ma Justice; ne pas essayer d'être saint, mais recevoir Jésus comme ma Sainteté; ne pas essayer d'être racheté mais accepter Jésus comme mon Rédempteur. Ainsi je cesse d'essayer de faire quelque chose, et je Lui permets d'être Qui Il est à travers moi.

                    Nous devons être au clair sur le fait que cela n'est pas la « récompense » de plusieurs années de service, le fruit d'une longue période de marche avec Jésus. Si je L'ai maintenant, alors j'ai tout ce qui Lui appartient maintenant. Ma Sagesse, ma Justice, ma Sanctification, et ma Rédemption ont une personnalité, parce ce qu'Il est tout cela pour moi. Cela n'est pas une question de comportement, de conduite, de sentiment dans un sens ou dans l'autre - ces choses viendront bien assez vite - mais tout est basé sur un fait accompli. Christ est le don de Dieu. Je le répète, nous avons beaucoup de raisons de louer Dieu.

CHRIST EST UNE RESSOURCE INFINIE

« Le Père vous donne le Vrai Pain du Ciel... JE suis le Pain de Vie (Jean 6:32b,35a) »

                    La foule demandait à Jésus de lui donner du pain, mais n'a pas reconnu qu'Il était Lui-même le Pain de Vie. Ils travaillaient durs pour une chose périssable, mais ne voulaient pas recevoir le Vrai Pain qui ne périt pas. Nous voyons à nouveau ici que Jésus n'est pas celui qui donne le pain mais celui qui est le pain.

                   Pourquoi suivons-nous le Seigneur? Est-ce pour ce qu'Il peut faire pour nous? Est-ce pour profiter de Ses bénédictions? Est-ce parce qu'Il pourvoit à nos besoins? Voulons-nous les dons ou le Donateur? Si nos motivations sont les bénédictions alors nous serons rapidement déçus. En effet, à un certain moment, beaucoup de Ses disciples Lui ont tourné le dos et L'ont quitté. Combien d'entre nous continueront à le suivre quand le Seigneur ne répondra pas dans le sens habituel? Le Seigneur peut vous donner du pain pendant un temps, mais il y a une différence entre regarder au Seigneur pour avoir du pain et Le regarder comme le pain. Que Dieu puisse nous montrer la différence. Le Don de Dieu n'est pas ce que Christ peut faire pour nous, mais Qui Il est Lui-même.

                     Celui qui recherche le Seigneur pour le pain sera rassasié pour un temps, mais tous ceux qui recherchent le Seigneur comme Le Pain seront constamment rassasiés. Plus encore, ils auront suffisamment de ressources pour nourrir les autres. Il est honteux que tant de chrétiens ne demandent qu'à être remplis, et pourtant ne le sont toujours pas. Ils sont contents avec une maigre pitance, avec quelques miettes tombées de la table. Ils sont constamment obsédés par être rassasiés. A ceux là nous ne pouvons que dire qu'il est temps de rechercher le Seigneur, pas pour ce qu'Il vous donne mais pour Lui-même.

                   « Les choses », même les choses spirituelles, ne peuvent satisfaire. Seul Jésus peut satisfaire, et comme toute la plénitude habite en Lui, nous n'avons besoin de rien d'autre. Finalement nous apprendrons que Christ est le Don, et quand nous y arrivons, nous sommes affermis. Nous serons capables d'apporter la Vie au Corps. Que donnons-nous aux gens, du pain ou Christ? Si nous donnons du pain alors ils seront dépendants de nous pour les nourrir tout le temps. Si nous leur apportons Christ, alors ils trouveront en Lui une ressource infinie.

« Jésus lui répondit: Si tu savais quel don Dieu veut te faire et Qui est Celui à qui te demande à boire, c'est toi qui M'aurais demandé à boire et Je t'aurais donné de l'Eau Vive ... Le dernier jour de la fête, le jour le plus solennel, Jésus se tint devant la foule et lança à pleine voix: Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à Moi, et que celui qui croit en Moi boive. Car, comme le dit l’Écriture, des fleuves d'Eau Vive jailliront de Lui.» (Jean 4:10; 7:37b,38)

                     Certains poursuivent des « fleuves » et des « trous d'eau » mais combien il est rafraîchissant de savoir que Christ est l'Eau Vive. Comment pouvons-nous connaître la différence entre Christ et ce qui est annoncé comme la manifestation de la puissance et de la présence de Dieu? C'est très simple: celui qui boit dans « les réunions », doit continuellement boire pour rester rempli, mais celui qui connaît Christ comme l'Eau Vive voit sa soif déjà étanchée.

                    Nous sommes vides car nous ne connaissons pas le Don de Dieu. « Si tu connaissais le don de Dieu, si tu connaissais Qui Je suis, tu m'aurais demandé, et je t'aurais donné ». Ceux qui ont faim et soif de la justice (Christ) sont continuellement rassasiés. Ceux qui ont faim et soif d'autres choses doivent constamment rechercher la prochaine ration. Nous insistons à nouveau, la question de l'abondance ou du manque de Vie spirituelle dépend de la façon dont nous voyons le Fils. Si nous voyons clairement le Fils alors nous voyons tout ce que Dieu a, et tout ce que Dieu est. En Lui est la plénitude. Quitter notre place pour rechercher des hommes ou des femmes ou un ministère au bout de la terre dans l'optique d'être rassasié ou béni est une grande tragédie. Combien de temps ai-je gaspillé dans cette poursuite, avant de reconnaître Christ comme Tout en Tous! Des citernes percées ne peuvent pas garder l'eau bien longtemps.

                    Nous devons connaître le Don de Dieu. Celui qui Le connaît ne sera pas seulement satisfait, mais recevra une Vie abondante qui jaillira de l'intérieur. Si nous sommes surtout intéressés par être remplis pour nous-mêmes, alors nous aurons peu à offrir aux autres. Mais si nous connaissons le Don de Dieu, la Vie va déborder. « Tu oins ma tête d'huile et ma coupe déborde. » (Psaumes 23:5b) Êtes-vous un chrétien qui déborde, avec tout ce que vous pouvez posséder de Dieu et beaucoup de surplus? Malheureusement, cela ne décrit pas la situation de la plupart d'entre nous. Boire est un commencement, mais le but de Dieu est un débordement. Combien nous avons besoin d'une claire révélation dans le Fils! Combien nous avons besoin de voir à quel point Il est précieux et combien Sa valeur est grande.

                     C'est ici la gloire de notre union avec le Christ: quand nous venons à Lui pour boire, nous devenons ce que nous buvons. Jésus dit clairement que des fleuves d'Eau Vive jaillissent de l'être intérieur de la personne qui connaît le Don de Dieu et qui est venue à Lui pour être rempli. Pour commencer cela coule de Lui à moi, mais finalement cela coule de moi vers l'extérieur. Qui peut me donner quelque chose que je ne possède pas déjà en Christ. La question n'est pas: es-tu dans le « fleuve », mais est-ce que le fleuve est en toi? Dans toutes ces choses, Dieu nous dirige continuellement vers Son Fils en tant que Tout en Tous. Qu'Il puisse nous faire grâce pour Le voir Lui.

DEMEUREZ EN MOI

« Et nous avons tous reçu de Sa plénitude, et grâce pour grâce.» (Jean 1:16)

                    La plénitude c'est combien? Combien de personnes contient le mot « Tous »? Nous devons reconnaître que « plein » signifie complet, et que « tous » contient chacun d'entre nous. « Et nous avons tous reçu de sa plénitude ». Personne, peu importe s'il paraît plus ou moins oint, a plus de plénitude que quelqu'un d'autre. Et si nous l'avons déjà reçue, alors nous n'avons rien à faire pour l'obtenir. Si je suis déjà rentré dans cette chambre et que je m'assois sur une chaise, je n'ai plus rien à faire pour essayer de rentrer à nouveau dans la chambre. J'y suis déjà. Nous sommes rentrés en Christ quand Il est rentré en nous: nous n'avons pas besoin de rentrer en Lui encore et toujours, nous devons plutôt demeurer en Lui.

                    On me demande souvent comment faire pour bénéficier de cette plénitude. Comment y marche-t-on? Quelle application pratique existe-t-il pour vivre selon cette Vérité? Nous voyons ce que Dieu dit, mais nous voyons aussi notre situation. Nous voyons Jésus mais nous nous voyons aussi nous-mêmes. Dieu dit que nous sommes complets en Lui, mais nous disons que nous sommes incomplets. Dieu dit que nous sommes bénis avec toutes les bénédictions en Christ, mais nous disons que nous avons encore besoin de ceci ou de cela. Quel est le problème? N'y a t-il pas une claire opposition entre ce que Dieu dit et ce que nous disons? Quelle parole est la plus sûre?

                     La solution n'est pas de regarder à soi, mais de regarder à Christ. Alors nous n'aurons plus à nous préoccuper du côté pratique, il se développera de lui-même. Soyons d'abord sur le Fondement: ensuite la Vie trouvera un moyen de se manifester. Je crois que nous avons suffisamment de foi, nous avons simplement foi dans les mauvaises choses. Beaucoup de chrétiens ont plus de foi dans la loi du Péché et de la Mort qu'ils n'en ont dans la Loi de l'Esprit de Vie en Christ. Nous sommes davantage conscients des actions supposées du diable et de notre faiblesse que conscients de qui est le Fils de Dieu. Mais quand nous regardons vers Christ, Il grandit. Alors qu'Il grandit, nous diminuons. Nous devons devenir plus petits, Il doit devenir plus grand. Quand Christ prend toute la place des autres choses dans notre vision, nous expérimenterons la plénitude qui est déjà nôtre en Lui. Rappelez-vous, celui qui possède le champ possède tout ce qui y est enfoui. Méditez là dessus, respirez-le, vivez-le.

                    Nous devons demander à Dieu une révélation dans Son Fils. Seigneur Jésus, révèle-toi à nous comme Le Tout en Tous. Illumine nos cœurs pour Te voir. Emmène-nous dans la pleine connaissance de Toi. Qu'importe que nos sentiments ou nos expériences soient contraires, nous reconnaissons que nous sommes complets en Toi. Tu fais toutes choses à merveille!! Enseigne-nous à regarder loin de tout ce qui est de l'homme et à Te regarder tel que Tu es vraiment. Merci Père pour le Don de Christ! Amen


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jeudi 16 janvier 2020

(15) CHRIST - LE DANGER DE LA FAMILIARITÉ par Chip Brogden

« Quand je suis entré dans ta maison, tu ne m'as pas apporté d'eau pour me laver les pieds... » (Luc 7:44ss) 

                    Combien de fois considérons-nous la présence de Jésus comme normale et allant de soi? Notre culture Pseudo-Christianisée est profane. Je ne parle pas des blasphèmes que l'on trouve dans un langage insensé, mais de la façon dont on traite les choses divines, avec une attitude teintée d'habitude, d'indifférence et de désinvolture. Nous profanons les choses saintes en les rendant communes, ordinaires, habituelles, mondaines et routinières.

                    Il est intéressant de noter que seuls ceux qui connaissent les Choses Saintes courent le danger de les considérer comme familières et normales. Les incroyants, qui n'ont pas conscience de ce qui est saint, ne peuvent pas profaner ce qu'ils ne connaissent pas.

-- Le danger de la familiarité, c'est de connaître et prendre pour acquis.

                    Ceci est illustré dans Luc 7. Un Pharisien invite Jésus à dîner. Ce n'est pas un homme irréligieux qui invite le Seigneur, mais un membre de l'ordre religieux le plus strict. Jésus accepte son invitation et ils s'assoient pour prendre le repas.

                   Alors qu'ils sont à table, une femme entre dans la salle avec un flacon d'albâtre rempli de parfum. Nous savons que c'était une pécheresse, parce que Luc écrit, « une femme connue dans la ville pour sa vie dissolue... » (Luc 7:37ss). Cette pécheresse a pourtant fait une chose étrange et merveilleuse. Elle a lavé les pieds de Jésus avec ses larmes, les a essuyés avec ses cheveux, les a embrassés et enfin a versé du parfum dessus.

                   Le pharisien est évidemment très offensé de ce qu'une pécheresse ait pu rentrer dans sa maison. Il est aussi un peu embarrassé par cette débauche d'affection. Et il pense en lui-même, « Si cet homme était vraiment un prophète, Il saurait quelle est cette femme qui le touche. »

               Mais dans la tête de Jésus la vraie question est « Qui M'aime vraiment, et qui considère Ma présence comme allant de soi?»

                En ce temps là, personne ne voyageait pour son plaisir, comme nous le faisons aujourd'hui. Les voyages, en ce temps là, étaient considérés par tout le monde comme une épreuve à éviter autant que possible, à cause de la saleté et de la chaleur. La plupart des gens, dont Jésus, voyageaient à pieds. Ainsi le rituel pour accueillir des invités suivait une forme toujours identique et centrée sur les pieds. Lorsque quelqu'un arrivait dans une maison, l'hôte l'accueillait avec un baiser sur chaque joue et offrait de l'eau pour laver ses pieds sales et fatigués. S'il y en avait de disponible, un peu de parfum était offert pour les apaiser et les rafraîchir.

                    Mais le Pharisien a oublié de prodiguer à Jésus même les soins les plus élémentaires et usuels, que les invités reçoivent habituellement.

« Tu ne m'as pas apporté d'eau pour me laver les pieds... Tu ne m'as pas accueilli en m'embrassant... Tu n'as pas versé d'huile parfumée sur ma tête... » (Luc 7:44-46ss)

                    La présence de Jésus était considérée comme normale! Était-ce juste un oubli de la part de Son hôte, ou était-ce plus? Quelque chose de plus profond?

                     Le Pharisien était peut-être devenu trop familier avec Jésus - juste un peu trop habitué. De loin, Jésus était quelqu'un de très particulier. Mais maintenant qu'Il était assis ici à sa table, dans sa propre maison, il voyait que Jésus n'était qu'un homme. Peut-être en est-il arrivé à croire que Jésus était, en réalité, quelqu'un de pas très différent de lui. Ce n'est que Jésus, il n'y a donc pas besoin d'être si excité. Qu'Il prenne Sa propre eau et qu'Il se lave Lui-même les pieds.

-- C'est le danger de la familiarité.

                   On dit que la familiarité engendre le mépris. Au début nous avons chéri la présence du Seigneur, mais peut-être qu'aujourd'hui nous la considérons comme normale. Au début nous étions intimidés par Lui, mais aujourd'hui nous ne sommes plus si étonnés. Ses visites deviennent comme une routine, plus ordinaires, plus habituelles. Les chants que nous chantons deviennent communs. La Bible que nous lisons devient aride et austère. Les témoignages des frères et sœurs ne nous émeuvent plus, c'est du déjà vu et entendu.

                 Cette femme, en revanche, a continué de manifester de la révérence, un saint respect, un magnifique sens d'étonnement devant Sa Sainteté. Elle a donné l'honneur à qui l'honneur est dû. Elle s'est occupée de ce qui Lui manquait. Quand elle est arrivée, elle s'est aperçue que personne ne s'occupait du Seigneur, à ce moment précis elle a fixé sur Lui toute son attention.

                   Peu de gens aujourd'hui s'occupent vraiment du Seigneur Lui-même. Ils espèrent que le Seigneur va s'occuper d'eux. Et en effet, Il le fait. Mais, de par sa nature, le Seigneur Jésus est tel qu'Il n'attirera jamais l'attention sur Lui. Il ne dira jamais: « Pourquoi ne t'occupes-tu pas de moi? Pourquoi me prends-tu comme allant de soi? Pourquoi ne m'as-tu pas lavé les pieds? » Il restera silencieux et attendra que quelqu'un l'aperçoive.

                    C'est peut-être la raison pour laquelle Il est si souvent oublié et pris comme allant de soi: parce qu'Il ne cherche rien pour Lui-même.

                    Quand le Seigneur m'a pour la première fois montré l'importance de s'occuper de Lui, Il n'a fait aucune demande. Il m'a simplement montré combien Il était esseulé au milieu de toute cette activité religieuse. Là-bas au milieu de ce merveilleux culte, j'ai compris que nous Le prenions comme allant de soi. Nous étions trop familiers avec sa Présence. Quand j'ai compris la peine du Seigneur, j'ai su tout de suite ce qu'il fallait faire. J'ai réalisé alors que rendre un culte au Seigneur était la chose primordiale, la plus importante, et notre premier but et raison d'être.

                    Les meilleurs serviteurs et servantes sont ceux qui anticipent vos besoins et viennent immédiatement les satisfaire - sans que l'on leur demande. Ils ne disent pas, «voulez-vous encore du thé? » Ils observent pour voir ce dont vous avez besoin, et si votre verre est vide, ils viennent et le remplissent.

                   Un serveur, un domestique, un ministre (du culte NdT): ces trois mots ont la même signification. Servir le Seigneur, être un serviteur pour le Seigneur, s'occuper du Seigneur ( « to minister » en Anglais, difficilement traduisible NdT): tous les trois décrivent une même chose et une même fonction. La chose essentielle n'est pas de prêcher, d'enseigner, de voyager, de construire un « grand ministère ». Nous devons surveiller, anticiper, et répondre aux besoins du Seigneur pour qu'Il ne soit jamais pris comme allant de soi.

                 Le Seigneur ne fait que donner tout au long de la journée. Il enseigne les foules, Il guérit les malades. Il répond à leur besoin. A la fin de la journée, Il est fatigué, Ses pieds sont sales. Il a besoin de reprendre des forces. Mais comme c'est souvent le cas, les besoins de Jésus sont complètement négligés au profit de nos propres besoins.

                  Cette femme avait certainement beaucoup de besoins. Pourtant elle est venue auprès du Seigneur Jésus, non pas pour recevoir une bénédiction mais pour être une bénédiction.

« Elle Me les a arrosés de ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux ...depuis que je suis entré, elle n'a cessé de couvrir Mes pieds de baisers... elle a versé du parfum sur Mes pieds. » (Luc 7:44-46ss)

                    Quand Jésus entre dans « notre maison » - que ce soit notre lieu de culte, notre maison, notre lieu de travail, notre cœur, Le prenons-nous comme allant de soi? Ses besoins sont-ils satisfaits? Je prie que le Seigneur nous convainque de notre impiété et nous délivre de notre familiarité. Repentons-nous, et redécouvrons Celui Qui s'assoit à table avec nous.

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