mercredi 3 avril 2019

(36) deuxième série Evangile de JEAN - Partie 36 Christ la vie - Jean 11 Partie 1 par Ed Miller*

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre trente-sixième leçon sur ce merveilleux évangile de Jean.

                    J’aimerais commencer avec le Psaume 119:135 qui dit: « Fais luire ta face sur ton serviteur, et enseigne-moi tes statuts! » Nous ne pouvons pas être instruits sans que la face du Seigneur luise sur nous. Nous avons besoin d’une révélation de Christ, si nous désirons recevoir Ses instructions. Nous aimerions donc nous attendre à Dieu pour qu'Il nous montre Christ dans cette étude.

Prions:

                  Père, nous Te remercions à nouveau pour Ton précieux Saint-Esprit qui vit dans nos cœurs. Nous savons Seigneur que Tu as mis par écrit ces précieuses choses dans la Bible et qu’elles sont précieuses pour Toi. Ainsi communique-Toi à nous alors que nous considérons ces précieuses vérités. Nous Te remercions parce que nous pouvons Te faire confiance pour cela. Nous Te remettons ce temps, au nom de Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

                    Dans notre étude nous sommes arrivés au chapitre 11 de Jean, la résurrection de Lazare d’entre les morts. Nous avons commencé à répondre à nos trois questions qui sont basées sur Jean 20:31: qui est Christ pour que nous puissions Le connaître, qu’est-ce que la foi pour que nous puissions mettre notre confiance en Lui, et qu’est-ce que la vie pour que nous puissions profiter de Lui?

                  Nous avons trouvé la première réponse à notre question qui est Christ, dans les versets 11:23-26 qui disent: « Jésus lui dit: Ton frère ressuscitera. Je sais, lui répondit Marthe, qu'il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. Jésus lui dit: Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela? »

                     Qui est Christ? Il est la résurrection et la vie. Nous avons souligné le fait que le Seigneur affirme cela au présent. Il dit: « Je suis la résurrection et la vie. » Marthe n'a pas besoin de regarder au futur proche ou au futur lointain, elle n'a pas besoin de regarder à une doctrine s'appelant la résurrection ou aucune autre doctrine. Elle doit juste regarder à Jésus, la résurrection et la vie.

                    La seconde partie de la réponse, à la question qui est Christ, est basée sur le commentaire que Marthe puis Marie ont fait. Jean 11:21 dit: « Marthe dit à Jésus: Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. » Marie dit la même chose. Jean 11:32 dit: « Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. » Est-ce que cela est vrai? Si le Seigneur avait été présent dans Son corps physique aurait-Il pu faire quelque chose? Nous savons qu'Il était présent de par Son omniprésence, mais aurait-Il pu faire quelque chose pour Lazare s’Il avait été présent physiquement? Je pense que les deux sœurs ont raison, si le Seigneur avait été présent Il aurait empêché la mort.

                    Mais maintenant parce qu’Il est venu avec un temps de retard, Il est capable de surmonter la mort. Si Jésus était venu à temps auprès de cette famille qu’Il aimait et qui était ses amis, cette famille ne l’aurait jamais connu comme Celui qui surmonte la mort mais uniquement comme Celui qui empêche la mort, comme Celui qui guérit, Celui qui délivre. Mais parce que Jésus désirait qu’ils puissent Le connaître d’une façon plus intime, plus profonde et plus complète, Il a décalé Son départ.

                    Dans notre précédente méditation, nous avons répondu à la seconde question qu’est-ce que la foi selon Jean 11. Comme la foi dans ce passage est sévèrement mise à l’épreuve, nous avons basé notre réponse sur 1 Pierre 1:6-8. Ce passage parle de la foi mise à l’épreuve. Les questions que pose Pierre sont lorsque la foi est testée par le feu, lorsque le Seigneur ne se manifeste pas pendant une longue période, lorsqu’il semble qu’Il soit absent, et qu’il ne semble pas qu’Il nous aime autant que nous le pensions, est-ce que nous L’aimons encore et est-ce que nous Lui faisons encore confiance?

                 1 Pierre 1:8 dit: « lui que vous aimez sans l'avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore, vous réjouissant d'une joie ineffable et glorieuse. » Dans notre précédente leçon nous avons vu le témoignage de foi de Marthe et Marie. Ce fut un grand test pour leur foi parce que Celui qu'elles aimaient et qu'elles appelaient ami, ne s'est pas manifesté. Il était absent. Il a décalé son départ. Puis Il a donné une parole qui a dû être très confuse pour elles. Au début cela pouvait paraître clair car Il dit: « Cette maladie n'est point à la mort. » Mais cette parole n'était finalement pas si claire. Cela a dû être une grande épreuve pour Marthe et Marie lorsque Lazare est finalement mort. Mais elles ont réussi à passer cette épreuve, elles L'ont aimé même si elles ne pouvaient pas Le voir et elles Lui ont fait confiance même lorsqu'elles étaient confuses.

                    Qui est Christ? Il est la résurrection et la vie, Celui qui surmonte le problème le plus insurmontable de la vie. Qu'est-ce que la foi? C'est L’aimer et Lui faire confiance même lorsque le Seigneur dans Sa sagesse nous teste.

LA VIE C'EST CONNAITRE CHRIST COMME
LA RÉSURRECTION ET LA VIE

                   Nous en arrivons à cette question, qu'est-ce que la vie? J'aimerais répondre à cette question en la reliant à la première question qui est Christ? Jean 11:25-26 dit: « Jésus lui dit: Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela? » Si le Seigneur Jésus est la résurrection et la vie, alors qu'est-ce que la vie? Selon ce passage, la vie c'est connaître Christ comme la résurrection et la vie.

                    Il peut sembler que je dise la même chose deux fois, en utilisant simplement des mots différents. Jésus est la résurrection, Jésus est la vie. Mais ce n'est pas la même chose. Certains chrétiens connaissent Jésus en tant que la résurrection, mais ils n'ont pas encore appris à connaître Jésus en tant que leur vie. Il est possible de Le connaître en tant que la résurrection sans pourtant Le connaître en tant que la vie. Mais l'autre sens n'est pas possible. En d'autres termes, vous ne pouvez pas Le connaître en tant que la vie jusqu'à ce que vous Le connaissiez en tant que la résurrection.

                    Dans le chapitre 11, Marthe et Marie illustrent la foi parce que Lazare est mort et il ne pouvait pas illustrer la foi. Mais maintenant c'est Lazare qui devient l'illustration de la vie. Lazare illustre ce que cela signifie que de connaître Jésus en tant que la résurrection et ce que cela signifie que de connaître Jésus en tant que la vie.

                    Il y a deux façons par lesquelles Lazare illustre ce que cela signifie que de connaître Jésus en tant que la résurrection et la vie. Premièrement, c'est de façon littérale, physiquement. Vous voyez Dieu a réellement permis que Lazare meure. Il est mort physiquement et Jésus l'a ressuscité d'entre les morts. Ceci dit, il n'y a aucune image qui soit plus grande que la réalité. Les images sont tout le temps limitées. Par exemple, Lazare n’a pas été ressuscité dans un corps glorifié. Nous appelons cela résurrection mais il s’agit de la résurrection d’un corps mortel, d’un corps qui pouvait mourir à nouveau. Une des illustrations de cela est les habits de mort de Lazare.

                  Jean 11:44 dit: « Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d'un linge. Jésus leur dit: Déliez-le, et laissez-le aller. » Lazare était emballé comme une momie. Il était lié de la tête aux pieds avec un habit de mort. Faites maintenant le contraste entre ce verset et la résurrection de Jésus. Rappelez-vous lorsque Jean et Pierre ont couru jusqu’à la tombe lors de ce premier jour de Pâque. Jean étant plus jeune arriva le premier et se baissa pour voir à l’intérieur. Jean 20:5-7 dit: « Et s'étant baissé, il vit les bandes qui étaient à terre, cependant il n'entra pas. Simon Pierre, qui le suivait, arriva et entra dans le sépulcre; il vit les bandes qui étaient à terre, et le linge qu'on avait mis sur la tête de Jésus, non pas avec les bandes, mais plié dans un lieu à part. »

                    Pourquoi est-ce que Lazare était enrobé dans des bandes lorsqu’il est sorti de la tombe, mais pas Jésus lorsqu’il est sorti de Sa tombe? C’est parce que Lazare a été ressuscité avec un corps mortel, un corps capable de mourir à nouveau. Mais Christ a été ressuscité avec un corps immortel, un corps glorifié, ce que nous appelons le corps de résurrection. Jésus-Christ S’est débarrassé de Ses habits et de la tombe. Lazare ne pouvait pas faire cela. Les gens ont dû rouler la pierre pour le faire sortir. Peut-être que vous me direz que la pierre devant le tombeau de Jésus a aussi été roulée. Oui, mais pas pour laisser Jésus sortir. C’était pour laisser les disciples rentrer. Il était déjà sorti lorsque la pierre a été roulée. Ils ont dû enlever les bandelettes de Lazare, mais parce que Jésus avait un corps glorifié et ressuscité, Il est passé à travers Ses habits de mort.

                    C’est ce que je veux dire lorsque je dis que l’image a des limites. Nous allons appeler ce qui est arrivé à Lazare la résurrection, mais ce n’est pas la réelle résurrection. Jésus l’a ressuscité d’entre les morts, mais il n’avait pas revêtu son corps de résurrection.

                    Ce que Marthe dit de son frère est encore vrai. Au verset 11:24 elle dit: « Je sais, lui répondit Marthe, qu'il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. » Ce jour est encore dans le futur. Lazare va expérimenter la vraie résurrection. Ce n’est pas ce qui s’est passé en l’an 33. Cela n’était qu’une petite image de ce qui va arriver à Lazare et à tous les chrétiens. Ce qui est arrivé à Lazare nous l’appelons résurrection mais c’est le mauvais mot. Je n’ai pas trouvé le bon mot, je ne sais pas comment appeler cela.

                    Avant, j’appelais cela la ressuscitation pour montrer la différence entre ce que Lazare a expérimenté, et ce que notre Seigneur Jésus a expérimenté. Mais je ne peux pas non plus utiliser ce mot parce que ressuscitation signifie reprendre connaissance et redevenir conscient. Vous voyez, vous pouvez ressusciter une personne qui n’est pas réellement morte. Lazare n’était pas dans un état d’évanouissement, il n’était pas simplement inconscient. Il était littéralement mort, il avait besoin de quelque chose de plus que la ressuscitation. Lazare avait besoin d’un puissant miracle de Dieu. Ce que Lazare a expérimenté et que nous appelons résurrection n’était qu’une petite image de la résurrection qui allait venir.

                     Jean 11:11-14 dit: « Après ces paroles, il leur dit: Lazare, notre ami, dort; mais je vais le réveiller. Les disciples lui dirent: Seigneur, s'il dort, il sera guéri. Jésus avait parlé de sa mort, mais ils crurent qu'il parlait de l'assoupissement du sommeil. Alors Jésus leur dit ouvertement: Lazare est mort. » Au début le Seigneur Jésus dit: « Lazare, notre ami, dort. » Cela a été confus pour les disciples, eux ils pensaient que c’était bien s’il dormait. Et cela apporte également la confusion de nos jours. Il y a un enseignement de nos jours qui s’appelle le repos de l’âme. Vous avez peut-être entendu parler de cela. Certaines personnes enseignent que lorsque quelqu’un meurt, sa partie spirituelle, son âme ou son esprit devient inconscient jusqu’au jour de la résurrection lors du dernier jour. Les témoins de Jéhovah croient dans le repos de l’âme et également les adventistes du septième jour. Ils disent qu’Abel est actuellement dans un état inconscient depuis plusieurs milliers d’années et il n’a aucune idée de ce qui se passe.

                     Ma chère mère est décédée le 18 août 1984, cela fait déjà 24 ans. Mon beau-père m’a demandé ce que je pouvais écrire sur sa tombe. Il voulait graver quelque chose. Je n’ai pas eu besoin de longtemps pour trouver quelque chose. 1 Thessaloniciens 4:14 dit: « ceux qui se sont endormis en Jésus... » Est-ce que cela signifie que depuis deux douzaines d’années, parce qu’il est écrit sur sa tombe qu’elle dort en Jésus, que ma mère est inconsciente, en train de dormir sans savoir ce qui se passe?

                    Ce que l’époux dit à l’épouse dans le Cantique des cantiques est ce qui est réellement arrivé à ma maman. Au niveau terrestre il y a eu une scène chaotique de panique, il y avait la lumière et le hurlement et mon beau-père s’inquiétait de ce qui se passait. Mais alors que j’assistais à cette scène, j’ai pensé à Cantique des cantiques 2:10-11: « Mon bien-aimé parle et me dit: Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens! Car voici, l'hiver est passé; la pluie a cessé, elle s'en est allée. » Vous voyez c’est cela qui s’est passé. L’époux l’a appelée à la maison.

                    Est-ce que vous vous rappelez du brigand croyant qui était pendu à côté du Seigneur Jésus? Jésus Lui a dit ce jour-là: « Je te le dis en vérité, aujourd'hui tu seras avec moi dans le paradis. » Jésus ne Lui a pas dit qu’il allait sombrer pendant des centaines d’années.

                    Je ne sais pas si ma mère est consciente de ce qui se passe ici sur terre. Mais je sais cela, elle est très consciente de ce qui se passe là-haut. L’apôtre Paul dit en 2 Corinthiens 5:8: « Nous sommes pleins de confiance, et nous aimons mieux quitter ce corps et d’être à la maison auprès du Seigneur. » Mourir c’est être à la maison avec le Seigneur et non pas inconscient dans la tombe. La question se pose alors de savoir pourquoi le Seigneur a dit: « Lazare, notre ami, dort. » s’Il voulait dire: « Lazare est mort. »? Je pense que la réponse à cette question est dans le verset 11:11 qui dit: « Après ces paroles, il leur dit: Lazare, notre ami, dort; mais je vais le réveiller. » Vous voyez, lorsque Jésus dit que Lazare dort, c’était une figure de style. Si vous cherchez le mot « cimetière » dans votre dictionnaire, vous verrez que cela vient du mot « dormir ». C’est un endroit pour dormir. Lorsque Jésus dit: « Je vais le réveiller de son sommeil. » Il voulait dire qu’il était aussi facile pour Lui de ressusciter les morts que pour une personne ordinaire de réveiller quelqu’un.

                    Il y a des personnes que je connais qui sont plus dures à réveiller que d’autres. Mais si vous les secouez un peu ou que vous versez de l’eau sur elles, elles se réveilleront. Il n’est pas difficile de réveiller quelqu’un. Eh bien c’est aussi facile pour Jésus de ressusciter un mort.

                    J’aimerais bien que nous comprenions tout ce qui est impliqué dans cette résurrection. Pour être honnête, je suis assez surpris de la confusion qui peut régner même parmi des chrétiens sincères, au sujet de la résurrection. Vous savez lorsque vous prononcez le mot « résurrection » vous parlez automatiquement du corps. Vous ne pouvez pas parler de la partie spirituelle parce qu’elle ne meurt pas. En lien avec cela, j’aime ce que dit Ecclésiaste 12:7: « Que la poussière retourne à la terre, comme elle y était, et que l'esprit retourne à Dieu qui l'a donné. » Vous voyez c’est ce qui arrive lorsqu’une personne meurt. Son corps retourne à la terre et son esprit part pour être au Seigneur. Cela n’est vrai que pour des personnes créées à l’image de Dieu. Cela ne marche pas pour votre animal de compagnie. Les animaux ne dorment pas, ils sont annihilés. C’en est fini d’eux. Mais pour une personne créée à l’image de Dieu, son esprit va avec le Seigneur et reste conscient.

                   Il y a de nombreux chrétiens qui pensent qu’il y aura un jour une nouvelle création du corps plutôt que la résurrection du corps. Non, Dieu n’a pas promis de créer un nouveau corps pour vous. Il va transformer votre corps, celui qui sera réduit à la poussière et à la cendre. La création est une chose, la résurrection est une autre chose.

                   Vous savez en tant que chrétiens, notre espérance est que nous reverrons ceux qui sont actuellement endormis en Jésus, nos parents, nos conjoints, nos enfants, nos amis. Nous ne jouons pas à un jeu lorsque nous disons de ceux qui sont morts que nous les reverrons et que nous les reconnaîtrons et que nous serons à nouveau réunis et que nous aurons à nouveau la communion autour de la table. Ce sont des faits. Il est clair qu’il y a des mystères là-dedans.

                    J’ai une petite fille qui est morte à trois mois et elle est maintenant avec le Seigneur. Je ne sais pas quel genre de corps elle va avoir dans le ciel. Une personne de ma famille avait 106 ans lorsqu’elle est allée vers le Seigneur. Je ne sais pas si elle aura l’air d’avoir 106 ans là-haut.

                    Nous déclarons une grande vérité, quelque chose qui est encore à venir. C’est littéral, c’est l’espérance que nos peines disparaîtront et nos larmes seront séchées. Un jour, selon ce précieux livre, par une puissance incroyable, le temps d’un clignement de paupière, le Seigneur parcourra la terre et en récupérera le reste des croyants, et il y aura une réunion, et une réanimation de nos cendres et poussières. Ce corps corruptible, et non pas un nouveau, revêtira l’incorruptibilité. Et ce qui est périssable revêtira ce qui est impérissable.

Considérez les versets suivants: 

Philippiens 3:21 dit: « qui transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire, par le pouvoir qu'il a de s'assujettir toutes choses. »  

Jean 5:28-29 dit: « Ne vous étonnez pas de cela; car l'heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix, et en sortiront. Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement. 

1 Thessaloniciens 4:16 dit: « Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d'un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement. »

                  Dans ce moment qui vient sûrement, Dieu rassemblera des quatre coins du monde, de la terre et de la mer, les corps de tous ceux qui ont un jour vécu. Ils seront revitalisés, ils recevront la vue et la voix et vivront pour toujours. D’après moi, il s’agit d’une des annonces les plus surprenantes de tout l’évangile. Après que notre maison terrestre sera dissoute, après qu'elle sera corrompue par les vers, après que les molécules auront été éparpillées, par Sa voix en un court moment, toute la matière originelle nécessaire pour préserver votre identité sera littéralement rappelée de la cendre et la poussière, et sera recombinée de manière identique peut-être après des milliers d’années après que votre corps ait marché sur la terre. Cela est encore à venir. Dieu résume tout cela en un seul mot, la résurrection. Vous comprenez pourquoi je dis que ce qui est arrivé à Lazare n’était qu’une petite image.

                  Très bien, retournons au plan que nous suivons. Nous sommes en train de répondre à la question : qu’est-ce que la vie ? Je vous ai dit que Lazare illustre ce que signifie connaître Christ comme la résurrection et la vie de deux manières. La première est à travers une image d’un jour qui arrive de façon littérale. Dieu l’a ressuscité d’une mort littérale pour illustrer le jour où Il ressuscitera tous les morts. Ce qu’Il a fait pour Lazare en image, Il le fera pour nous en réalité.

                   Mais Lazare est également une image de la réalité spirituelle, c’est le point dans l’évangile de Jean. Je suis heureux que je n’aie pas à attendre que mon corps se corrompe dans la tombe, pour au final connaître Jésus comme la résurrection et la vie. C’est déjà l’objectif spirituel que Dieu a avec nous, et Lazare n’est qu’une illustration.

                  Dans l’histoire de Lazare, il y a deux expériences distinctes de notre expérience avec Christ qui sont illustrées. Voici ce que dit le verset 11:43: « Ayant dit cela, il cria d'une voix forte: Lazare, sors! » Lorsque Lazare est sorti du tombeau il connaissait Jésus en tant que la résurrection. Voici maintenant ce que dit le verset 11:44: « Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d'un linge. Jésus leur dit: Déliez-le, et laissez-le aller. » Lorsque Jésus a appelé Lazare à sortir du tombeau, Lazare connaissait Christ en tant que la résurrection. Lorsque Lazare a ensuite été délivré de ses habits de mort, je suggère que Lazare a connu Jésus en tant que la vie.

                 Ces deux expériences, il est vivant mais encore dans ses habits de mort et ensuite il est libéré, nous donnent une illustration du salut complet qui consiste à connaître Jésus d’abord en tant que résurrection et ensuite en tant que la vie.

                 Lazare appelé à sortir de la tombe par la voix du Fils de Dieu est l’image d’un pécheur venant à Jésus pour la première fois. C’est l’image de quelqu’un étant sauvé et devenant un chrétien, naissant de nouveau. Il y a de nombreux passages qui pourraient être utilisés pour illustrer qu’avant qu’une personne vienne au Seigneur, elle est morte dans ses péchés. Éphésiens 2:1 dit: « Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés. » Vous vous rappelez de la parabole du fils prodigue. Lorsque le fils est finalement retourné vers le père, on lit en Luc 15:24: « Car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent à se réjouir. »

                   Vous voyez, avant que nous connaissions Jésus, nous étions morts dans nos péchés. Nous étions perdus par rapport à Dieu, à la vie et à la relation avec le Père.

                  Ajoutez à cela les détails que souligne Jean au verset 11:39: « Jésus dit: Ôtez la pierre. Marthe, la sœur du mort, lui dit: Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu'il est là. » Nous n’avons pas uniquement affaire à la mort mais également à la corruption. Sous ce climat, le processus de décomposition ne prenait pas longtemps. La chaleur faisait que le corps pourrissait rapidement. C’est pour cette raison qu’ils avaient l’habitude d’oindre le corps, cela permettait de ralentir le processus de corruption. Lazare était mort et tous les jours il était de plus en plus corrompu.

                     Dans le cas de Lazare, Jésus a délibérément attendu jusqu'à ce que la corruption ait commencé, jusqu’à ce que le corps ait commencé à pourrir, parce qu’Il désirait montrer qu’Il était en même temps la résurrection et la vie. Il pouvait faire sortir quelqu’un de la mort et de la décomposition.

                  Chaque fois qu’un pécheur se tourne vers Jésus, c’est comme lorsque Lazare ressort à nouveau de la tombe et il est libéré de la corruption morale. Quel miracle, quel pouvoir, quelle merveille! Pour moi cela s’est passé en janvier 1958. Dans mon cœur j’ai entendu la voix de Jésus disant: « Ed Miller, sors! » Et je suis né de nouveau grâce à un miracle. Mais pour moi, l’étape numéro 2 n’a pris place que sept années plus tard. Vous voyez, dans l’histoire de Lazare il semblerait que tout se soit passé en même temps. Il ne semble pas qu’il y ait même cinq minutes qui se soient écoulées entre le moment où il est sorti de la tombe et le moment où il a quitté ses habits de mort. Mais dans mon cas, je suis sorti de la tombe et ensuite cela m’a pris sept années avant que je ne sorte de mes habits de mort. Et pendant ces sept années, je me suis promené dans ces habits de mort.

                    Nous trouvons une illustration de cela dans l’Ancien Testament. Israël a été délivré de l’Égypte. Vous connaissez cette histoire mais à cause de leur incrédulité, ils ont erré dans le désert pendant encore quarante ans. Josué 5:9 dit: « L'Éternel dit à Josué: Aujourd'hui, j'ai roulé de dessus vous l'opprobre de l'Égypte. Et ce lieu fut appelé du nom de Guilgal jusqu'à ce jour. » Vous voyez ce n’est que quarante ans après que l’opprobre de l’Égypte a été enlevé. Ils étaient délivrés de l’Égypte, mais la malédiction de l’Égypte était encore sur eux. Ils étaient délivrés de l’Égypte, mais la maladie de l’Égypte était encore sur eux. Ils étaient délivrés de l’Égypte, mais l’opprobre de l’Égypte était encore sur eux.

                    Cette deuxième partie de l’expérience chrétienne, c’est cela que veut dire connaître Jésus comme la vie. C’est en lien avec être libéré de la puissance de la corruption. Lorsque Jésus dit au verset 11:44: « Déliez-le, et laissez-le aller », c’est cela qui consiste à être délivré de ses habits de mort, c’est lorsque l’opprobre de l’Égypte est finalement enlevé.

                   Cette deuxième étape a reçu différents noms. C’est parfois appelé « la vie plus profonde ». J’ai un livre appelé « la vie plus élevée ». Parfois cela est appelé « la vie abondante ». C’est parfois appelé « la vie victorieuse » C’est parfois appelé « la vie soumise » ou « la vie remplie de l’esprit », ou « la vie de résurrection. ». Mais c’est simplement en venir à connaître Jésus en tant que la vie. Ce n’est pas uniquement être délivré de ma vie, mais aussi recevoir Sa vie.

                    Vous savez, lorsque je suis sorti de la tombe en 1958, ma tête et mes yeux étaient encore entourés de mes habits de mort. A cette époque je ne le savais pas, je pensais que j’étais illuminé et que je pouvais voir et penser clairement. Mais la réalité est que pendant sept ans je ne pouvais ni voir ni comprendre quoi que ce soit. Je pensais que j’étais un serviteur du Seigneur qui faisait beaucoup J’avais dit au Seigneur que je serai le meilleur serviteur qu’il n’a jamais sauvé. Je suis devenu la personne la plus occupée qui n’a jamais été. Mais en réalité je n’ai rien pu faire. Mes mains étaient tout attachées ensemble avec des habits de mort. Mes pieds étaient tout attachés ensemble avec des habits de mort. J’étais fier de me dire que je marchais selon les voies du Seigneur. Mais en réalité mes jambes étaient liées et je ne pouvais aller nulle part. Lorsque les gens me voyaient venir, je leur faisais peur en réalité.

                   Essayez d’imaginer cela. Comme cela serait terrifiant si quelqu’un emballé dans des habits de mort venait vers vous et disait: « J’aimerais que vous sachiez que Jésus vous aime. » Cela me ferait tellement peur. Ou alors si quelqu’un disait: « Est-ce que vous savez que vous pouvez devenir comme moi? » On lui répondrait: « Mais qui veut devenir comme vous? » C’est ce que j’ai fait pendant sept années. J’étais sauvé, je savais que je n’allais pas en enfer, mais je me promenais dans mes habits de mort. J’allais à l’église, je participais à des voyages missionnaires, je parlais à tous mes voisins. Je connaissais Jésus en tant que la résurrection, mais je n’avais aucune notion de la vérité d’avoir Jésus en tant que ma vie. L’odeur de la mort, l’opprobre de l’Egypte, étaient encore sur moi. Je savais que je n’allais pas en enfer, mais je ne pouvais pas arrêter de pécher. Il y avait la convoitise, les passions, la fierté, l’incrédulité, la jalousie, l’esprit de revendication dans mon cœur.

                     J’étais le plus grand hypocrite qui n’ait jamais marché sur la surface de la planète. J’étais un chrétien, mais j’étais un chrétien dans les liens. J’étais un chrétien, mais j’étais un chrétien dans mes habits de mort. Jusqu’à ce que vous soyez débarrassés des habits de mort, vous ne pouvez pas voir. Jusqu’à ce que vous soyez débarrassés des habits de mort, vous ne pouvez pas agir. Jusqu’à ce que vous soyez débarrassés des habits de mort, vous ne pouvez pas aller.

                  J’aimerais que nous considérions ces deux versets. Jean 12:2 dit: « Là, on lui fit un souper; Marthe servait, et Lazare était un de ceux qui se trouvaient à table avec lui. » Jean 12:9 dit: « Une grande multitude de Juifs apprirent que Jésus était à Béthanie; et ils y vinrent, non pas seulement à cause de lui, mais aussi pour voir Lazare, qu'il avait ressuscité des morts. »

                     Quel glorieux témoignage que Lazare avait maintenant lorsque les habits de mort sont tombés ! J’aime à faire le lien entre Jean 11 et Jean 12. En Jean 11, Lazare est un cadavre en train de pourrir dans une tombe. En Jean 12, Lazare est assis à table avec le Seigneur Jésus, ayant une douce communion. Autant qu’on le sache il ne dit pas un mot. Il est simplement à table avec les autres. Mais maintenant il ne fait plus fuir les gens. Il attire les gens, il ne les fait pas fuir. C’est cela connaître Jésus en tant que Sa vie.

                     Avant de terminer, j’aimerais à nouveau me concentrer sur ces deux aspects, connaître Jésus en tant que résurrection, en tant que Celui qui me délivre du péché et de la mort, et connaître Jésus en tant que la vie, Celui qui me délivre des habits de mort.

                    La différence entre ces deux expériences est si forte que cela a donné beaucoup de problèmes aux théologiens. D’un côté il y a ceux qui disent: « Ne les distinguez pas. Il n’y a qu’un seul salut, vous n’avez pas deux sauveurs. Lorsque vous avez été sauvés vous avez tout reçu. Christ est une personne. Si vous l’avez en tant que Sauveur, vous l’avez également en tant que Seigneur. Si vous l’avez en tant que résurrection, vous l’avez automatiquement en tant que la vie. » D’autres personnes disent: « Non, non. Le salut n’est pas assez. Cela est un bon début. Vous devez d’abord être sauvés, mais ensuite, il arrive un temps plus tard, où vous devez être libérés. Connaître Jésus en tant que la résurrection, cela est une bénédiction. C’est la première bénédiction mais ce n’est pas assez. Vous avez besoin d’une autre bénédiction. Vous avez besoin d’une seconde bénédiction. » Ils ont donc dit qu’il y avait deux bénédictions. Ils disent que la première est le salut et que la seconde est le baptême du Saint-Esprit puisqu’Il est l’agent de cette seconde œuvre. Certains l’appellent également la seconde œuvre de grâce, la sanctification, la consécration, la soumission ou être rempli de l’esprit.

                    Comme tout le monde a un titre pour cela, je vais vous dire comment moi je l’appelle. Je n’appelle pas cela la seconde bénédiction parce que cela implique quelque chose qui n’est pas vrai. Cela implique que Jésus n’est pas suffisant, que le salut n’est pas suffisant. J’appelle cela la redécouverte de la première bénédiction. Vous pouvez l’appeler comme vous le désirez, je ne vais pas discuter des différents termes employés. Mais lorsque vous commencez à connaître Jésus en tant que votre vie, alors « Ce n'est plus moi qui vit mais Christ».

                   Vous voyez, la première partie est que ma vie s'est terminée. Je suis mort, j'étais dans la tombe. C'était la fin de Ed Miller comme cela a été la fin de Lazare. Et lorsque Jésus l'a appelé en lui disant: « Lazare, sors! », Lazare ne pouvait pas répondre avec sa propre vie. Il n'y avait pas de « vie de Lazare ». Lazare était mort, il avait besoin d'une nouvelle puissance, d'une nouvelle vie, pour obéir à Dieu.

                   Je crois que l'histoire de Lazare illustre que tout peut prendre place en même temps. Pour Israël il y a eu 40 ans entre les deux expériences et pour moi il y a eu sept ans entre les deux expériences. Mais le point important est qu'aucun chrétien n'a besoin de vivre dans les liens avec cet habit de mort encore sur lui, en étant encore fainéant, en mentant, en ayant un cœur froid et en péchant encore.

                   Connaître Christ en tant que la résurrection est la fin de ma vie. Connaître Christ en tant que la vie, c'est le début de Sa vie. Tant que je suis dans mes habits de mort, je ne peux pas aimer. Tant que je suis dans mes habits de mort je ne peux pas pardonner, je ne peux pas donner l'autre joue. Je ne peux pas me réjouir ou être reconnaissant ou me reposer. Je ne peux pas expérimenter les fruits de l'Esprit, l'amour, la joie, la paix, la patience, la gentillesse, la bonté, la fidélité, la bienveillance ou la maîtrise de soi. J'ai besoin de Le connaître comme la résurrection, et j'ai besoin de Le connaître comme la vie.

                    Dans notre prochaine leçon, nous verrons davantage de détails pour répondre à la question comment est-ce que Dieu nous libère? Alors qu'Il commence à se manifester à nous comme étant la vie, comment est-ce que Dieu nous libère? Mais pour l'instant, je désire simplement que vous puissiez vous glorifier dans cette réalité. Nous terminerons avec Galates 5:1 qui dit: «C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. » Il n'y a pas deux saluts, il n'y a pas deux Sauveurs, mais il se peut qu'il y ait deux étapes, dans votre expérience avec le Seigneur. Il y a même peut-être davantage que deux étapes. Dans la première étape, vous abandonnez tout. Vous vous soumettez au Seigneur. Cela est la première étape. Vous êtes morts, vous abandonnez tout. Dans la deuxième étape, vous prenez tout.

                    Vous voyez, il y a de nombreuses personnes qui se sont soumises au Seigneur, elles ont tout abandonné, mais elles n'ont pas appris à s'approprier Sa vie. Il n'est pas possible de vivre la nouvelle vie dans la puissance de l'ancienne vie. La plupart des chrétiens en sont là où j'en étais pendant sept années. Ils sont sauvés, mais ils sont encore dans leurs habits de morts.

                   Qu'est-ce que la vie? C'est connaître Jésus en tant que la résurrection et la vie.

Prions:

                  Seigneur merci pour Ta grande vérité dans cette merveilleuse illustration, Christ en tant que la résurrection et la vie. Seigneur s'il y a quelque personne qui a été délivrée de la tombe mais qui marche encore dans ses habits de mort, je prie qu'elle puisse connaître la joie d'être libérée. Seigneur nous Te remercions pour Ta parole, et maintenant nous Te demandons de manifester cela dans notre vie jusqu'à ce que puissions expérimenter cette vie, car c'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Nous Te demandons de manifester cela dans notre vie. Amen.

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dimanche 31 mars 2019

(35) Deuxième série Evangile de JEAN - PARTIE 35 LA FOI - JEAN 11 par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre trente-cinquième leçon sur ce merveilleux évangile de Jean.

Prions:

                    Père nous Te remercions tellement pour qui Tu es. Nous Te remercions pour Ta précieuse Parole. Alors que nous méditons sur Jean 11, merci de focaliser nos cœurs d’une manière toute nouvelle et fraîche sur le Seigneur Jésus. Nous Te remercions Seigneur parce que nous pouvons Te faire confiance pour cela et pour tous les détails de notre vie, et nous Te demandons simplement que Tu puisses nous donner du repos, alors que nous nous focalisons sur Christ. Nous Te le demandons au nom de Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

                    Merci de prendre Jean 11. Dans notre précédente leçon nous avons commencé à étudier le récit de la résurrection de Lazare. Selon la chronologie habituellement acceptée, cet événement de la résurrection de Lazare d’entre les morts s’est déroulé à peu près deux mois avant la croix. Avant que nous considérions les détails de ce chapitre je désirais vous rendre attentif à ces trois questions qui nous servent de plan. Qui est Christ, qu’est-ce que la foi et qu’est-ce que la vie? Nous sommes en train de répondre à la première question. Selon Jean 11 qui est Christ?

Jean 11:23-26 dit: « Jésus lui dit: Ton frère ressuscitera. Je sais, lui répondit Marthe, qu'il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. Jésus lui dit: Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela? »

                    Jésus nous dit ici qu’Il est la résurrection et la vie. Nous développerons cela un peu davantage lorsque nous répondrons à la question : qu’est-ce que la vie ? Rappelez-vous que Marthe a fait une grande erreur, c’est-à-dire qu’elle a regardé à la résurrection plutôt qu’à Christ. Elle a regardé au futur plutôt qu’à Christ. Elle a regardé aux doctrines plutôt qu’à Christ. Elle a dit qu’elle savait que son frère allait ressusciter au dernier jour. Mais pourquoi est-ce qu’il en sera effectivement ainsi? C’est parce que le Seigneur sera présent à ce moment-là pour être sûr que cela se produise.

                    Ce que Jésus dit ici à Marthe c’est: « Je serai présent à ce moment-là pour ressusciter ton frère, mais Tu n’as pas besoin d’attendre jusqu’au dernier jour parce que je suis déjà là. Regarde à moi et non pas à quelque chose appelée résurrection, ni au futur. » A la fin de notre précédente leçon j’ai essayé de vous rendre attentif au fait que, dans Jean 11, Jésus donne une plus profonde révélation de Lui-même. Marthe et Marie croyaient toutes les deux à la même chose.

                    En Jean 11:21, nous trouvons le témoignage de Marthe qui dit: « Marthe dit à Jésus: Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. » Et en Jean 11:32, nous trouvons le témoignage de Marie qui dit: « Lorsque Marie fut arrivée là où était Jésus, et qu'elle le vit, elle tomba à ses pieds, et lui dit: Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. » Marie et Marthe croient toutes les deux que si le Seigneur avait été présent, Lazare aurait été guéri. Il ne serait pas mort. Est-ce que cela est vrai? Nous ne le savons pas à cent pour cent mais selon l’ensemble des Écritures, nous pouvons assurer que cela est vrai. Si l’on s’en tient à l’évangile, il n’y a jamais personne de malade qui ait demandé au Seigneur à être guéri et qui ait été repoussé.

                    Je crois qu’Il aurait guéri Lazare, je pense que Marthe a raison : si Jésus avait été présent, son frère ne serait pas mort. Je pense que Marie a raison : si Jésus avait été présent, son frère ne serait pas mort. Si Jésus avait guéri Lazare, Il aurait été connu comme Celui qui empêche la mort. Mais Jésus a retardé exprès Son arrivée. Jean 11:6 dit: « Lors donc qu'il eut appris que Lazare était malade, il resta deux jours encore dans le lieu où il était. » Jean 11:17 dit: « Jésus, étant arrivé, trouva que Lazare était déjà depuis quatre jours dans le sépulcre. » Lorsque Jésus a reçu l’information comme quoi Lazare était malade, Il a fait exprès de reporter Son départ. En fait ce n’est que quatre jours après que Lazare soit inhumé qu’Il est arrivé.

                   J’aime à faire le lien de cela avec le verset 11:5 qui dit: « Or, Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare. »

                    Jésus les aimait. Je dis cela parce qu’il semblerait que ce que Jésus fait là ne soit pas une preuve d’amour. Nous, nous pensons sûrement qu’un signe de l’amour de Jésus pour eux aurait été qu’Il aille très rapidement à Béthanie jusqu’à la maison de ses amis. Ensuite, Il aurait pu les réconforter, imposer les mains à Lazare pour le relever, mais dans Son amour, Il a reporté son départ. La raison est qu’Il désirait donner une révélation plus profonde de Lui-même. S’Il avait guéri Lazare, Il aurait été Celui qui empêche la mort. Celui qui délivre de la maladie. Mais maintenant on peut Le connaître d’une façon plus profonde, pas comme Celui qui empêche la mort, mais comme Celui qui est vainqueur de la mort!

                    Vous voyez, nous, nous avons toutes ces informations, mais eux ne les avaient pas. Eux, ils ont dû passer par ces épreuves, ils ont dû vivre avec, moment après moment. Habituellement nous aimons l’idée que Dieu est Celui qui empêche les choses désagréables d’arriver. Nous aimons lorsqu’Il empêche la maladie, les problèmes, la pauvreté, les épreuves. Nous aimons à prier: « Seigneur délivre-nous de… » De ces circonstances, de cette situation, de cette confrontation, de cette affliction. Nous aimerions Le connaître comme Celui qui délivre de. Mais alors que vous avancez dans le Seigneur Il va faire exprès pour que vous ne Le connaissiez pas comme Celui qui délivre de, pour que vous puissiez Le connaître comme Celui qui est vainqueur. Ainsi le Seigneur nous appelle à être des vainqueurs.

                    N’oubliez pas que dans le Nouveau Testament, la mort nous est présentée comme étant le problème le plus insoluble de l’homme. Si Dieu peut résoudre le problème le plus insoluble, tous les problèmes les plus petits, seront inclus dans cela. J’aime à faire le lien de cela avec 1 Corinthiens 15:26 qui dit: «Le dernier ennemi qui sera détruit, c'est la mort. » Paul appelle la mort le dernier ennemi. Le dernier ennemi qui sera écarté est la mort. Jésus aimerait montrer qu’Il peut vaincre tous les ennemis, et l’ennemi final, le dernier ennemi.

                    Qui est donc Christ? Il est la résurrection et la vie. Celui qui aimerait se révéler Lui-même. Pas comme celui qui empêche la mort, mais comme Celui qui est vainqueur. Tout tourne autour de la révélation de Christ. Il arrive souvent dans notre vie chrétienne que nous oublions que nous venons à Jésus pour une raison plus profonde que juste pour que nos besoins soient satisfaits, où même le fait que nos besoins soient satisfaits n’est pas le premier objectif, en tout cas cela ne devrait pas l’être. L’objectif principal est de connaître Christ, connaître Dieu. En dehors de toutes les délivrances que Dieu ne vous ait jamais données, la question principale est: « Est-ce que nous Le connaissons mieux après être passé par là? »

                    Il y a beaucoup de choses qui se font au nom de la relation d’aide chrétienne qui n’a que pour objectif que les besoins des gens puissent être satisfaits plutôt qu’une révélation plus profonde de Christ. Pourtant une fois que les tempêtes sont passées il arrivera un moment où nous remercierons Dieu, de ce qu’Il a permis certaines choses dans nos vies parce que cela nous a permis de Le connaître d’une manière plus profonde. C’est donc Son amour qui fait qu’Il Lui arrive de retarder Son intervention et qui nous permet de la connaître d’une manière plus intime.

                    Cela nous emmène à la seconde question : qu’est-ce que la foi? Qu’est-ce que la foi selon le chapitre 11? Pour répondre à cette question nous devons voir qui Jésus utilise pour illustrer la foi. Ce chapitre est unique parce que la plupart des commentateurs pensent que les miracles que Jean nous donne sont des signes et nous avons ici le dernier miracle qu’Il a fait. Jean 11:53 dit: « Dès ce jour, ils résolurent de le faire mourir. » La prochaine apparition que Jésus va faire sera le dimanche des rameaux, le début de la semaine de la passion qui l’emmènera jusqu’à la croix. Nous avons donc ici le dernier grand miracle que Jésus a fait dans l’évangile de Jean.

                    Pour ma part je pense que tous les miracles sont des signes donc je ne fais pas de celui-ci le dernier signe. Je pense que c’est la guérison de l’oreille de Malchus qui est le dernier miracle qu’Il a fait avant d’aller sur la croix. Mais ce n’est pas étonnant que nous trouvions ce récit dans l’évangile de Jean parce que de plusieurs manières c’est un miracle de conclusion. Le Dieu homme est ici dans son humanité, et Il pleure et dans Sa divinité Il dit: « Lazare, sors ! » Nous trouvons donc ici cette merveilleuse image du Seigneur Jésus qui est comme une apogée.

                    Il n’y a rien de privé avec ce miracle. Il a fait tout cela dans un endroit public. Il y a eu de nombreux témoins. Parce que cela est si public et parce que Dieu s’occupe de tant de personnes en même temps, nous devons trouver dans ce récit ce qui illustre la foi. Jean 11:1 dit: « Il y avait un homme malade, Lazare, de Béthanie, village de Marie et de Marthe, sa sœur. » Est-ce que c’est Lazare qui va être l’illustration de la foi ? Vous savez que ce chapitre parle de Lazare. En passant j’aimerais préciser que c’est la première fois que Lazare est mentionné dans la Bible. Et vous savez la dernière fois où il est mentionné ? C’est dans le chapitre 12, le suivant. C’est-à-dire que tout ce que l’on sait de Lazare est là dans les chapitres 11 et 12.

                    Ne confondez pas ce Lazare avec celui de la parabole dont Jésus parle en Luc 16. Il s’agit là d’un pauvre homme nommé Lazare. Mais le Lazare dans Jean 11 est un homme riche. Nous pouvons déduire cela du fait que sa sœur Marie a offert un vase rempli d’encens pour oindre Jésus. Nous verrons cela plus en détail lorsque nous serons dans le chapitre 12. Il semble évident qu’ils possédaient une très grande maison parce qu’il y avait beaucoup de personnes dans leur maison en même temps. Un autre signe de leur richesse, était que Lazare a été enterré dans un caveau devant lequel on a roulé une pierre. Le juif moyen n’était pas enterré dans un caveau. Il était enroulé dans une pièce de tissu puis mis dans un trou. Mais lorsque vous étiez riche vous étiez enterré dans un caveau. C’est aussi de cette manière que notre Seigneur a été enterré. Ésaïe 53: 9 dit: « On a mis son sépulcre parmi les méchants, Son tombeau avec le riche, Quoiqu'il n'eût point commis de violence Et qu'il n'y eût point de fraude dans sa bouche. » Cette prophétie a été donnée des centaines d’années avant que Jésus soit né. On a dit qu’Il allait mourir entre deux brigands et enterré dans le caveau d’un homme riche.

                    Vous savez que Joseph d’Arimathée était un homme riche et il a donné un caveau pour le Seigneur Jésus. Jésus n’a jamais rien possédé. Vous n’avez pas besoin de posséder quelque chose dont vous n’aurez besoin que trois jours. Il y a de nombreuses personnes qui pensent que Lazare était le jeune homme riche avec lequel Jésus a parlé en Luc 18. C’est ce jeune homme qui est reparti triste après sa discussion avec Jésus. De nombreuses personnes pensent que Lazare et ce jeune riche ne font qu’une seule et même personne.

                    Le point que je désire souligner est que dans ce chapitre « qu’est-ce que la foi? » ce n’est pas Lazare qui illustre la foi. Jean 11:43 dit: « Ayant dit cela, il cria d'une voix forte: Lazare, sors! » Lazare était dans la tombe il ne peut pas illustrer la foi. Lazare est dans la tombe, il n’est plus qu’un corps en train de se décomposer. Il n’y a aucun moyen par lequel il puisse avoir la foi. Ainsi la foi est illustrée dans ce chapitre mais pas par lui.

                    Les disciples sont également mentionnés dans ce chapitre. Jean 11:12-15 dit: « Les disciples lui dirent: Seigneur, s'il dort, il sera guéri. Jésus avait parlé de sa mort, mais ils crurent qu'il parlait de l'assoupissement du sommeil. Alors Jésus leur dit ouvertement: Lazare est mort. Et, à cause de vous, afin que vous croyiez, je me réjouis de ce que je n'étais pas là. Mais allons vers lui. » Jésus utilise les événements entourant la mort de Lazare pour aider ses disciples à avancer dans la foi. Alors est-ce que ce sont ses disciples qui sont l’illustration de la foi? C’est possible.

                  Mais il y avait un autre groupe dans ce chapitre. Jean 11:19 dit: « Beaucoup de Juifs étaient venus vers Marthe et Marie, pour les consoler de la mort de leur frère. » Jean 11:31 dit: « Les Juifs qui étaient avec Marie dans la maison et qui la consolaient, l'ayant vue se lever promptement et sortir, la suivirent, disant: Elle va au sépulcre, pour y pleurer. » Il y avait un autre groupe de personnes présentes appelées les juifs. La tradition de l’époque était que lorsque quelqu’un mourrait, on engageait des personnes pour se lamenter. Ces personnes venaient et elles déchiraient leurs vêtements, elles revêtaient un sac et se jetaient de la cendre. Elles arrachaient leurs cheveux. Elles étaient payées pour manifester de la sympathie, c’était des pleureuses professionnelles. Elles étaient payées trois jours pour pleurer et sept jours pour se lamenter. Vous pouvez évaluer la richesse d’une famille en fonction du nombre de personnes qui étaient embauchées pour se lamenter sur le bien-aimé qui était décédé.

                    Jésus va illustrer la foi. Mais Lazare ne peut pas illustrer la foi. Les disciples vont être amenés à la foi mais ils ne sont pas l’illustration de la foi. Ces pleureuses professionnelles ne sont sûrement pas non plus l’illustration de la foi. Mais il y a encore un autre groupe. Le verset 11:42 dit: « Pour moi, je savais que tu m'exauces toujours; mais j'ai parlé à cause de la foule qui m'entoure, afin qu'ils croient que c'est toi qui m'as envoyé. » Il y avait une foule autour de Jésus. Ce sont les voisins, les amis, la famille, les bien-aimés de Lazare. Mais alors qui illustre la foi dans ce chapitre ? Il y a tant de personnes dans ce chapitre.

                    Ce n’était sûrement pas le prochain groupe qui est mentionné dans les versets 11:46-47: « Mais quelques-uns d'entre eux allèrent trouver les pharisiens, et leur dirent ce que Jésus avait fait. Alors les principaux sacrificateurs et les pharisiens assemblèrent le sanhédrin, et dirent: Que ferons-nous? Car cet homme fait beaucoup de miracles. » Ces pharisiens, ces leaders religieux n’étaient pas venus pour être témoin de la résurrection, mais on leur a rapporté la résurrection. On parle d’eux à cause de la façon dont ils ont réagi à ce miracle.

                    Je vous rends attentif à cela parce qu’il y a beaucoup de personnes dans ce chapitre. Il ne s’agit pas uniquement de Lazare. Bien entendu j’ai laissé de côté deux personnes importantes et je l’ai fait exprès. Il s’agit des sœurs de Lazare, Marthe et Marie.

Les versets 11:1-2 disent: « Il y avait un homme malade, Lazare, de Béthanie, village de Marie et de Marthe, sa sœur. C'était cette Marie qui oignit de parfum le Seigneur et qui lui essuya les pieds avec ses cheveux, et c'était son frère Lazare qui était malade. »

Le verset 11:5 dit: « Or, Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare. »

                    Je pense que la question qu’est-ce que la foi est illustrée dans ce chapitre par les deux sœurs, Marthe et Marie. Avant que je ne vous donne la réponse je n’aimerais pas que vous mélangiez cette Marie avec les cinq autres Marie que l’on trouve dans le Nouveau Testament. Il y a six Marie dans le Nouveau Testament.

                    Je me rappelle de cette Marie à travers ces trois nombres, 10, 11, 12. Il s’agit de Luc 10, et Jean 11 et 12. Ces trois chapitres contiennent l’ensemble de ce que nous savons sur Marie. Chaque fois que Marie apparaît, elle est aux pieds de Jésus. Et dans tout ce qui nous est rapporté d’elle, elle ne parle qu’une seule fois. En Luc 10 elle est aux pieds de Jésus pour recevoir l’instruction. En Jean 11 elle est aux pieds de Jésus pour lui partager tout ce qu’elle a sur le cœur. Et en Jean 12 elle est aux pieds de Jésus pour l’adorer. C’est une merveilleuse méditation que d’étudier ces trois chapitres parce que nous devrions être à ses pieds pour recevoir l’instruction, pour lui partager ce que nous avons sur le cœur et pour l’adorer.

                    On fait souvent la confusion entre cette Marie et la personne dont on ne donne pas le nom en Luc 7. La raison pour laquelle nous avons cette confusion est parce que cette femme a également oint les pieds de Jésus. Comme cette femme a oint les pieds de Jésus et que Marie de Béthanie l’a également fait, il y a parfois confusion et l’on pense qu’il s’agit de la même personne. Mais ce ne sont pas réellement les mêmes personnes. Lorsque je dis que Marie n’est mentionnée que dans Luc 10, et Jean 11 et 12, je veux dire mentionnée par son nom. Matthieu et Marc mentionnent également Marie mais sans donner son nom.

                    Il y a également des personnes qui ont fait la confusion entre Marie sœur de Lazare, avec Marie de Magdala. Je pense que c’est parce qu’elles ont également confondu cette Marie de Magdala avec la Marie de Luc 7.

DIEU AGIT DANS PLUSIEURS VIES EN MÊME TEMPS
POUR EN TIRER GLOIRE

                    J’aimerais maintenant faire une observation. Comme Jésus s’occupe dans ce chapitre de Lazare, des disciples, des pleureuses professionnelles, de la famille élargie, des voisins, des amis, des leaders religieux et des deux sœurs, j’aimerais vous faire remarquer que Jésus agit tout le temps dans plusieurs vies en même temps. Nous avons ici une merveilleuse illustration de cela. En fait nous sommes 2 000 ans plus tard et Il s’occupe de nous.

                    Dieu agit dans de nombreuses vies en même temps. Il m’arrive souvent que j’aille visiter quelqu’un en pensant que je vais pouvoir apporter quelque chose mais c’est souvent l’opposé qui est vrai. C’est comme pour la femme de Sarepta. Lorsqu’elle a pourvu aux besoins d’Élie, Élie a pourvu aux besoins de cette femme. Dieu agit tout le temps dans les deux sens. Le principe est que Dieu agit dans votre vie pour agir dans la vie des autres personnes.

                    Est-ce que vous êtes prêts à faire confiance à Dieu pour qu’Il emploie vos besoins pour agir dans la vie de quelqu’un d’autre ? Vous voyez, dans ce chapitre la maladie n’est qu’une illustration. Je pense que nous sommes lents à comprendre cela. Ce que Dieu permet dans nos vies n’est presque jamais pour nous tout seul, c’est également pour beaucoup d’autres personnes. Je pense que nous réalisons très rarement tout ce qui prend place dans nos vies. Est-ce que nous pourrons un jour prier une prière comme celle-ci. « Seigneur s’il te plaît ne me guéris pas de cette maladie jusqu’à ce que tu aies accompli ta pleine volonté dans toutes les vies qui peuvent être touchées par cette situation particulière dans ma vie. » Je me demande si nous sommes prêts à être malades pour que quelqu’un d’autre puisse être béni.

                    Ce chapitre nous emmène au bout de ce principe. Lazare n’a pas seulement été malade pour le bien des autres. Il est également mort pour le bien des autres. Est-ce que vous êtes prêts à mourir pour que les autres puissent vivre? Vous voyez, dans les principes spirituels c’est tout le temps vrai. Nous mettons tout le temps notre vie de côté pour le bien des autres.

Jean 11:4 dit: « Après avoir entendu cela, Jésus dit: Cette maladie n'est point à la mort; mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. » Jean 11:40 dit: « Jésus lui dit: Ne t'ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu? »

                    Tout cela arrive pour la gloire de Dieu. Ce que Dieu fait dans nos vies n’est pas pour nous mais pour Lui. C’est pour manifester la gloire de Dieu.

                    Je peux voir cela dans la façon par laquelle ma vie de prière a changé à travers les années. Je ne peux pas mettre de date sur le changement mais alors que je regarde en arrière je peux voir le changement. Au début de ma vie chrétienne ma prière était tout le temps « délivre-moi ». Je priais: « Seigneur délivre-moi parce que tu es un Dieu de délivrance. » Mais alors que les années passaient et que je commençais à mieux voir le Seigneur, ma prière a changé. J’ai commencé à prier: « Garde-moi. » Je voulais juste être gardé que je sois délivré ou non. Et maintenant je ne me préoccupe même plus d’être gardé. Il n’est plus important pour moi d’être délivré ou gardé. Ma prière maintenant est « Père glorifie ton nom ». C’est tout ce qui est important. C’est ce que Jésus illustre ici. Dieu agit dans une vie pour ensuite agir dans de nombreuses vies de telle sorte qu’à la fin Il en obtienne de la gloire.

                    Qu’est-ce que la foi dans ce chapitre illustré par Marie et Marthe? C’est explicité en 1 Pierre 1:6-7 qui dit:

« C'est là ce qui fait votre joie, quoique maintenant, puisqu'il le faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par diverses épreuves, afin que l'épreuve de votre foi, plus précieuse que l'or périssable (qui cependant est éprouvé par le feu), ait pour résultat la louange, la gloire et l'honneur, lorsque Jésus Christ apparaîtra. »

                    Vous avez noté que ce chapitre a pour sujet la foi qui est testée. Ces personnes passent par diverses épreuves. Je vous rends attentifs à cela parce que lorsque vous arrivez à Jean 11 vous verrez la foi en Marie et Marthe, mais il s’agit de la foi sous pression, de la foi qui est testée. J’aime la façon dont Pierre le dit: c’est testé par le feu.

                    1 Pierre 1:8 dit: « lui que vous aimez sans l'avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore, vous réjouissant d'une joie ineffable et glorieuse. » Dans 1 Pierre 1 Dieu est absent, au moins pour nos sens, vous ne le voyez pas. C’est aussi ce qui arrive dans Jean 11. Les deux sœurs n’ont pas vu Jésus, Il était absent. Elles ne le voyaient pas. Parce que Dieu était invisible, parce qu’Il agissait de façon mystérieuse derrière la scène. La question devant nous est donc : si vous ne Le voyez pas est-ce que vous l’aimez encore?

                    Retournons en Jean 11. Qu’est-ce que la foi illustrée par Marthe et Marie? Je crois que c’est aimer le Seigneur Jésus et croire dans le Seigneur Jésus, même lorsque vous ne pouvez pas Le voir. Dans ce chapitre la foi de Marie et de Marthe a été testée comme l’or est testé. Jean 11:3 dit: « Les sœurs envoyèrent dire à Jésus: Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade. » Jean 11:5 dit: « Or, Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare. » Jean 11:11 dit: « Lazare, notre ami, dort; mais je vais le réveiller. » Jésus aime Marie et Marthe. Jésus aime Lazare. Jésus a appelé cette famille, mes amis. C’était des amis très proches.

                    Pourtant lorsque nous lisons le test que l’on trouve dans ce chapitre, nous sommes tentés de demander est-ce que c’est de cette façon que Jésus traite ceux qu’Il aime? Est-ce que c’est de cette manière que Jésus traite ses amis? Vous connaissez sûrement cette expression: « Avec un ami comme cela, qui a besoin d’un ennemi. » Lorsque vous lisez les mystérieuses façons d’agir de Dieu dans ce chapitre, vous devez commencer là où le chapitre commence. Jésus les aime, Jésus est ami avec eux. Et le Seigneur corrige ceux qu’Il aime.

                   Laissez-moi vous montrer de quelle façon leur foi a été réellement testée. Premièrement par le fait que Jésus ait décalé son départ. Jésus n’a pas répondu tout de suite à leur appel, à leur message. Jean 11:6 dit: « Lors donc qu'il eut appris que Lazare était malade, il resta deux jours encore dans le lieu où il était. » Jésus est resté exprès deux jours de plus. Lorsque l’on fait le lien entre les versets 11:5 et 6 on pourrait dire: « Je t’aime c’est pour cette raison que je ne viens pas, je vais retarder mon départ. »

                    Jean 11:17 dit: « Jésus, étant arrivé, trouva que Lazare était déjà depuis quatre jours dans le sépulcre. » Il a décalé son départ de 2 jours mais cela faisait déjà quatre jours que Lazare était mort. Il faut que vous compreniez que ces quatre jours ont paru très longs pour Marie et Marthe. Elles ont envoyé un message disant: « Ton ami, notre frère, celui que tu aimes est malade. » Jésus n’est pas venu lorsqu’Il a entendu qu’il était malade. Puis Lazare est mort. Jésus n’est pas venu lorsque Lazare est mort. Ils ont alors préparé le corps. Mais Jésus n’est pas venu pendant qu’ils préparaient le corps. Puis ils l’ont mis dans une tombe mais Jésus n’est pas venu pour les funérailles. En fait ce n’est que quatre jours plus tard que Jésus s’est finalement manifesté. Il faut que vous compreniez que cela a été une absence très notable. Cela a dû être très douloureux. Tous Ses amis souffrent et Jésus ne se manifeste pas.

                    Notre cœur naturel dit: « Mais pourquoi est-ce que Dieu retarde son intervention s’Il m’aime? Pourquoi est-ce qu’Il prolonge notre tristesse? » Il ne fait aucun doute que notre détresse est prolongée pour la même raison que cela nous a été envoyé au départ. C’est parce qu’Il nous aime et qu’Il aimerait que nous Le connaissions d’une façon plus profonde.

                    A partir des commentaires faits par Marthe et Marie nous voyons que leur foi a été réellement testée. Elles ont toutes les deux dit des choses très similaires. Voici ce que dit Marthe au verset 11:21: « Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. » Marie dit la même chose au verset 11:32: « Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. » Le commentaire qu’elles ont fait est pour moi l’illustration d’une foi ébranlée. Elles sont passées par des temps difficiles. Nous, nous connaissons déjà le dénouement de toute cette histoire. Mais pour elles c’était très difficile. Elles disent à Jésus, « Si tu eusses été ici ». C’est une façon de dire: « Tu avais les informations, tu aurais pu être là. Mais maintenant c’est trop tard. » Voilà ce qui était impliqué dans ce qu’elles ont dit.

                     En disant cela elles suggèrent que tout aurait pu être différent. Si souvent nous sommes tentés de regarder aux causes secondaires en disant: « Les choses auraient été différentes si… s’il avait pris ses médicaments, s’il avait attaché sa ceinture, s’il avait fait attention, si les circonstances avaient été différentes. Mais maintenant c’est trop tard. »

                    Vous voyez, la vérité est que Jésus était omniprésent. Il était déjà là. Marie et Marthe disent: « Si tu avais été là. » Mais Il était présent! Il avait déjà fait des miracles depuis une certaine distance. Jésus les a appelées à une foi plus profonde. Nous devons apprendre que Jésus règne. Aucune calamité ne peut l’empêcher de faire ce qu’Il veut, peu importe le nombre d’obstacles qui se trouvent devant lui. D’un autre côté, Il peut permettre une calamité peu importe le nombre d’obstacles que nous enlevons. Il est sur le trône. Cela fait donc partie de leur accusation: « Si tu avais été ici, les choses auraient pu être différentes. » Mais c’est même plus profond que cela. Non seulement les femmes disent: « Cela aurait pu être différent » mais elles disent aussi: « Cela aurait dû être différent! » En d’autres termes elles disent: « Tu aurais dû être là. » Dans ce qu’elles disent, on peut sentir un blâme contre Dieu. Elles sont blessées, c’est pour cela que Marie n’est pas sortie tout de suite. Elle savait qu’Il était là. Elle est restée à pleurer.

                    Elles se sentaient offensées parce qu’elles pensaient que Jésus était leur ami, Il disait qu’Il les aimait, Il avait logé chez eux très souvent, et maintenant Il a décidé de décaler son départ pour aller chez elles. Elles ont envoyé des gens vers Jésus, elles aiment Jésus, Jésus les aime, ce sont des amis. Je pense qu’elles sont passées par un grand test. Et c’est également un grand test pour la foi de n’importe quel chrétien lorsque Dieu semble être loin et absent. Croire que Dieu ordonne quelque chose et que cela pourrait être différent et que Dieu ordonne et ne fait pas d’erreur est un grand test pour notre foi.

                     Même si la foi de Marie et Marthe a été testée par le délai dans la venue de Jésus, si l’on s’en tient au récit elles ont réussi ce test. Même si elles Lui disent que s’Il avait été là les choses auraient été différentes elles L’aiment encore. Elles croient encore en Jésus. Les versets 11:21-22 disent: « Marthe dit à Jésus: Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort. Mais, maintenant même, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l'accordera. » Est-ce que vous pouvez voir la foi de Marthe ici ? Elle dit: « Cela aurait pu être différent, cela aurait dû être différent, mais même maintenant, même si cela semble trop tard, je sais qui Tu es. »

                    Mais il n’y a pas eu que le délai qui a été un test pour leur foi. La seconde chose qui a été un test pour leur foi est qu’Il a rendu les choses délibérément confuses. Il leur a donné une parole claire qui n’était pas claire. Le verset 11:4 dit: « Après avoir entendu cela, Jésus dit: Cette maladie n'est point à la mort; mais elle est pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle. » Pour moi cela est aussi clair que cela peut l’être. Nous n’avons aucune preuve que le messager envoyé par Marie et Marthe soit revenu chez les deux femmes. Nous savons que le messager est arrivé chez Jésus. Mais je pense que le messager a dû revenir et je pense qu’ils ont dû être très soulagés lorsqu’ils ont entendu les paroles de Jésus. Les sœurs envoient un messager disant: « Celui que tu aimes est malade. » Le messager revient avec cette réponse: « Cette maladie n'est point à la mort. »

                    Si quelqu’un que vous aimez était malade et que le docteur vous donnait ce message: « Cette maladie n'est point à la mort. » N’en déduiriez-vous pas que votre bien-aimé n’allait pas mourir ? C’est le message que Marie et Marthe ont reçu. Personnellement je serais allé murmurer dans l’oreille de mon frère malade: « Lazare je sais que tu ne te sens pas bien. Je sais que ta fièvre augmente. Je sais que tout semble aller mal, mais j’ai reçu une parole de Jésus. Cette maladie n'est point à la mort. » Ensuite Lazare aurait été toujours plus faible et j’aurais continué de l’encourager en disant: « Je sais que Jésus va venir, Il l’a promis. Il ne va pas se renier, Il va garder sa parole, cette maladie n'est point à la mort. »

                    Qu’est-ce que vous pensez qui a bien pu se passer dans leur cœur lorsque leur frère a été déclaré mort ? Je suis sûr qu’elles sont restées à côté de lui en attendant que son souffle revienne parce qu’elles ne pouvaient pas croire ce qui s’était passé, parce qu’elles avaient reçu une parole claire de Dieu. Jésus aurait pu dire au messager: « Dis-leur qu’il va mourir et que je le ressusciterai d’entre les morts. » Il aurait pu dire cela. Mais Il ne l’a pas fait et c’était délibéré. Parce que l'épreuve de notre foi, plus précieuse que l'or périssable (qui cependant est éprouvé par le feu), aura pour résultat la louange, la gloire et l'honneur, lorsque Jésus Christ apparaîtra. Ce Jésus que vous aimez sans l'avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore, vous réjouissant d'une joie ineffable et glorieuse.

                    Je peux vous dire que si jamais le docteur me dit un jour au sujet de mon épouse: « Cette maladie n'est point à la mort. » Je serai si heureux parce que cela signifierait qu’elle ne va pas mourir. Même un enfant pourrait comprendre cela. Personnellement, il m’est arrivé de penser avoir une parole claire du Seigneur, mais après coup cela n’a pas été si clair.

                    Vous voyez, nous nous attendons à ce que le Seigneur agisse d’une certaine manière. Que nous l’aimions ou pas, nous mettons Dieu dans une boîte. Nous décidons comment Dieu devrait agir, et nous pensons que Dieu est limité par notre credo. Mais lorsque Dieu surprend et qu’Il n’agit pas selon nos attentes, qu’Il nous déçoit et qu’Il nous laisse confus et frustrés nous sommes tentés d’oublier qu’Il nous aime, que nous sommes ses amis et qu’Il a fait cela avec un objectif. Dieu sait lorsqu’Il décale Son intervention, lorsqu’Il nous rend confus et qu’Il nous donne une parole qui n’est pas si claire, que cela va nous pousser vers Lui et à la fin nous Le connaîtrons mieux.

                    C’est un bon moment ici pour vous partager un témoignage que Saint Augustin donne sur sa mère Monique qui était chrétienne. Elle a prié pendant trente-trois ans pour son Fils. Dans son témoignage il dit: « Elle a davantage souffert pour ma naissance spirituelle, que lorsqu’elle m’a donné la naissance physique. » Je pense que de nombreux parents peuvent faire leurs ces paroles. Dans ses confessions Augustin écrit qu’il a vécu une vie de débauche. C’était un pécheur de la pire espèce. C’était un homme très mauvais. A l’âge de trente-trois ans il désirait aller à Rome contre l’avis de sa mère. Il lui mentit en lui disant qu’il n’allait pas partir. Elle lui prêchait constamment et lui parlait constamment de Jésus Christ.

                    Il se rappelle du moment où son bateau quittait la côte pour Rome et que sa mère était en prière sur l’île. Il dit qu’il savait ce qu’elle priait. Elle demandait à Dieu: « Ne le laisse pas aller à Rome, pas dans cette grande ville. C’est déjà un mauvais homme, qu’est-ce qui va sa passer avec lui s’il va dans cette grande ville avec toutes ces influences mauvaises ? »

                   A Rome, Augustin finit par connaître Jésus Christ. Dans ses confessions il écrit que sa mère priait Dieu de ses lèvres de ne pas laisser partir son fils pour Rome. Il dit que cela était la prière d’un moment. Plus loin il écrit: « Et que vous demandait-elle, mon Dieu, avec tant de larmes? De ne pas permettre mon voyage. Mais vous, dans la hauteur de vos conseils, touchant au ressort le plus vif de ses désirs, vous n'avez tenu compte de sa prière d'un jour, pour faire de moi selon sa prière de chaque jour... » N’est-ce pas une phrase merveilleuse ?

                    Il nous arrive parfois de penser ou de prier quelque chose mais ce n’est pas réellement ce que nous désirons. La mère d’Augustin a prié Dieu de ne pas le laisser partir pour Rome, mais ce n’est pas réellement ce qu’elle pensait c’était plutôt « sauve-le ». C’est pour cette raison qu’Augustin dit: « Le Seigneur a mis de côté la prière des lèvres de ma mère pour répondre à la prière de son cœur. Il a mis de côté la prière d’un moment pour répondre à la prière de chaque jour. »

                    Qu’est-ce que la foi? C’est lorsque Dieu place un délai dans son intervention, lorsqu’Il est absent, lorsqu’Il nous rend confus, lorsqu’Il ne répond pas à la prière d’un moment ni aux prières de nos lèvres et que vous croyez encore au Seigneur et que vous l’aimez encore. C’est cela la prière de la foi.

Prions:

                     Père nous te remercions tellement que dans ton grand amour pour nous, Tu nous rends souvent confus, Tu mets un délai à ton intervention, Tu nous retires ta présence. Montre-nous Ton amour, fais-nous grâce de continuer de t’aimer et de te faire confiance. Emmène-nous plus loin dans la foi afin que lorsqu’elle sera testée elle puisse être trouvée comme étant de l’or. Nous Te le demandons dans le nom de Jésus. Amen.