samedi 26 mars 2016

Colossiens 1:18 T.Austin-Sparks

Colossiens 1:18  Il est la tête du corps qu’est l’Eglise; il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin qu’en toutes choses il tienne, lui, la première place 

Si nous voulons progresser dans cette école, et avancer jusqu’à la gloire, la gloire pleine et suprême de Christ, pour être l’instrument propre au gouvernement de Son Royaume, le seul chemin par lequel nous apprendrons ce gouvernement céleste, spirituel et divin, qu’Il a en vue pour les saints, c’est la soumission au Saint Esprit.  La soumission signifie que en toutes choses Il a la prééminence. Nous venons ensuite et tirons de Lui notre valeur.

L’Eglise n’est pas soumise à Lui dans un sens répressif, elle le suit tout simplement. Elle marche avec Lui, à Ses cotés, Lui ayant la prééminence, et l’Eglise, Son épouse, tirant tous les bienfaits de Sa prééminence, du fait qu’Il a Lui la première place.  L’Eglise est à la seconde place, oui. Mais que nous importe une seconde place, si nous recevons toutes les valeurs de la première. C’est cela la soumission.

La souveraineté du Saint Esprit n’est pas quelque chose de dur, qui nous dépouille, qui nous enlève tout, et nous écrase continuellement , de sorte que nous n’osions pas bouger. La souveraineté du Saint Esprit doit nous amener dans toute la plénitude de Christ, qui est la Tête de Son Corps.

T.Austin-Sparks : L’Ecole de Christ

jeudi 24 mars 2016

(2) Jean 5:19 T.Austin-Sparks

Jean 5:19 Jésus reprit donc la parole, et leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu’il voit faire au Père ; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement.

« Le Fils ne peut rien faire de Lui même. » Là, nous voyons le coté négatif de l’onction, tandis que le coté positif peut se résumer en un seul mot – le Père seul. Peut être est ce là une idée légèrement différente de celle que nous avions eue de l’onction ! Oh être oint du Saint-Esprit ! Quels miracles devront suivre ! Combien cette vie sera merveilleuse !

Le premier effet, et l’effet durable de l’onction, c’est qu’elle nous emprisonne dans le souveraineté de l’Esprit de Dieu, de sorte que rien ne sera fait , si Lui ne le fait pas ! Rien ! Ce n’est pas une expérience agréable, si la vie naturelle est forte, et si elle a , d’une manière ou d’une autre de l’ascendance. C’est pourquoi le Jourdain doit être expérimenté, avant qu’il y ait l’onction. La mise de coté de cette force naturelle et de cette vie du « moi » est une nécessité, car l’onction implique essentiellement la souveraineté absolue de l’Esprit.

Nous sommes dans l’école , et nous pouvons voir Christ et apprendre Christ, ce qui signifie être transformés à l’image de Christ, sous la souveraineté de l’Esprit.   
T.Austin-Sparks : L’École de Christ

mercredi 23 mars 2016

(1) Jean 5:19 T.Austin-Sparks

Jean 5:19 Jésus reprit donc la parole, et leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu’il voit faire au Père ; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement.

Regardons le Seigneur Jésus. Nul ne saurait dire que la vie du « moi » en Christ ait été semblable à notre propre vie du « moi », souillée, corrompue, pécheresse. Pas du tout ! Et cependant, Il avait une vie du « moi » mais sans péché. Pour Lui, la vie du « moi » signifiait simplement qu’Il pouvait agir, parler, penser, juger, et se mouvoir par Lui même. C’est tout.

Non pas avec une intention mauvaise, ni poussé ou influencé par quelque chose de pécheur ou de corrompu, mais simplement de manière indépendante.  Mais bien qu’il n’y eut point de péché en Lui, Il prit l’attitude et la position de quelqu’un qui ne pouvait , ni ne voulait, à aucun moment, agir ou parler en dehors de Son Père. Car cela aurait été la vie du « moi » et aurait pu , naturellement, devenir mauvais.Et c’est ce que Satan cherchait.  Mais nous pouvons laisser cela.

Mon point, c’est que vous et moi, nous ne devons pas penser à la vie du « moi »  uniquement comme à quelque chose de corrompu. Il y a beaucoup de choses faites pour Dieu avec les mobiles les plus purs , mais qui sont faites par nous-mêmes.   
T.Austin-Sparks : L’École de Christ

mardi 22 mars 2016

Éphésiens 4:10 T.Austin-Sparks

Éphésiens 4:10 Celui qui est descendu, [Christ],  c’est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux, afin de remplir toutes choses.

Qu’est ce que le Royaume de Dieu ? C’est Christ. Si nous pénétrons tout au cœur des Évangiles, nous y trouverons que le Royaume de Dieu c’est Jésus Christ. Si nous sommes en Christ de façon vivante, nous sommes dans le Royaume, et nous connaissons, à mesure que le Saint Esprit nous enseigne Christ, ce qu’est le Royaume dans chacun de ses détails. Le Royaume, lorsqu’il deviendra une chose universelle, sera simplement l’expression et  la manifestation de Christ. C’est tout . Nous entrons dans le Royaume, en et par Christ ; et cela est vrai de toutes les choses.

Qu’est ce que la sanctification ? Ce n’est pas une doctrine, ce n’est pas du tout une chose, c’est Christ. Il a été fait pour nous sanctification (1 corinthiens 1 :30) Si nous sommes en Christ , et si le Saint Esprit nous enseigne Christ, nous connaissons tout ce qui concerne la sanctification.

C’est dans l’école de Christ qu’il nous faut être, là où le Saint Esprit ne nous enseigne pas des choses : ni la doctrine de l’église, ni la sanctification, ni aucune chose, mais où Il nous enseigne Christ, et la manière dont le Saint Esprit nous enseigne Christ est expérimentale. 
T.Austin-Sparks : L’École de Christ

(15) LA DISPENSATION DU MYSTÈRE T. Austin-Sparks

  Voici un ensemble de messages donnés lors d'une conférence. Ils ont été conservés sous leur forme parlée. Il est important que le lecteur se souvienne de ceci, et l’attitude devrait être celle d'une personne qui écoute et regarde un prédicateur, plutôt que celle de quelqu'un qui tient compte du style littéraire. Le sujet abordé est vaste, aucun point n'est traité complètement....

                    Les messages sont en harmonie avec l'expression du cœur de l'apôtre qui a donné le titre, même s'ils n'en sont qu'un pauvre écho :C’est lui que nous annonçons, exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ. C’est à quoi je travaille, ..... (Colossiens 1:28-29Que ce ministère soit prospère jusqu'à la fin.   T.A.S. Forest Hill, Londres 1964


Chapitre 15

L'HOMME QU'IL A DÉSIGNÉ

Lecture Romains 8:29 ; Galates 4:19 ; Éphésiens 2:15-16 ; 1 Corinthiens 1:24-30 , 12:13 ; Galates 3:27-28 ; Actes 17:31

parce qu’il a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice, par l’homme qu’il a désigné, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant des morts …  (Actes 17:31)

                  Les paroles "l'homme qu'il a désigné" nous ramènent au point où nous avions commencé notre contemplation des choses, dans le conseil de Dieu, avant les temps éternels. Ce fut alors que l'Homme a été désigné. L'histoire de ce monde, donc, doit être rassemblée, résumée dans cet Homme. sa destinée doit être réglée en Lui.

                  Faisons quelques déclarations d'ensemble, et néanmoins tout à fait concrètes, en relation avec ce fait.

                  Premièrement, l'explication de Dieu de l'univers est un Homme. Si nous désirons connaître la signification de l’univers, nous devons regarder un Homme : et si nous regardons cet Homme qu'Il a désigné et Le voyons avec les yeux de nos cœurs illuminés, par un esprit de sagesse et de révélation dans Sa connaissance, nous Le verrons comme l'explication de Dieu de l'univers.

                    Deuxièmement, la réponse de Dieu à tout ce qui a résulté de la chute d'Adam est un Homme. C'est vaste. Cela dépasse notre raisonnement. Mais peu importe à quel point vous abordez le résultat de la chute d'Adam, ou quelle phase du résultat vous abordez vous constatez que Dieu répond dans un homme, en cet Homme. Vous pouvez prendre n'importe quelle conséquence de la chute comme vous les voyez manifestées en différents points , représentant apparemment un état rempli de difficultés, de complexité, de tragédies, et vous pouvez vous demander : "Comment ceci doit être traité, remédié ?" La réponse de Dieu est un Homme, et c'est cet Homme qu'Il a désigné.

                    Je ne désire pas me lancer dans une suite d'illustrations, mais je vous donnerai un exemple de ce que je veux dire par ceci. Prenez Babel. Or, Babel est un problème : la dispersion des gens, la confusion du langage, et toute la conséquence de Babel par les nations et les diversités de langues, avec toute la faiblesse qui résulte en cela - une faiblesse déterminée et voulue - Babel est un problème d'une importance considérable. Ce fut un acte souverain de Dieu à l'encontre d'un certain genre de force qui prendrait la responsabilité du monde indépendamment de Dieu. Mais Babel elle-même représente un très gros problème et un état de choses complexe, étant en elle-même quelque chose que Dieu n'a jamais voulu. C'est la conséquence de la chute et l'expression d'une malédiction. Cela doit être traité. Toute cette chose doit être résolue. Cela ne peut subsister si Dieu doit avoir les choses comme Il les a voulues. Quelle est la réponse à Babel ? C'est un Homme. Toute cette situation, cette confusion, cette tragédie, ce mal, seront enfin de compte résolus par un Homme. Il y aura en cet Homme une unité de tout ce qui est divisé et dispersé. Il y aura en cet Homme le fait de parvenir à une seule compréhension. Nous avons maintenant en Christ les arrhes de tout ceci. Il y a une telle mésintelligence spirituelle et peu importe que l'on puisse, oui ou non, se comprendre l'un l'autre dans notre langage humain, nous pouvons tous comprendre la même chose par le Saint-Esprit et parler un langage intérieur. Il y a une unité de compréhension et la pleine assurance de celle-ci en Christ. Je cite simplement cela en exemple et je ne m'attarde pas à le développer.

                   Troisièmement, la proclamation de Dieu aux hommes concernant leur salut, leur satisfaction, leur plénitude est un Homme. Nous terminerons cela dans une minute ou deux.

                    Quatrièmement, l'objectif de Dieu dans toutes Ses relations avec les Siens, est un Homme. L'objectif de toutes les relations étranges et mystérieuses du Seigneur, et de toutes Ses relations douloureuses avec les Siens, est un Homme. Et Il est entièrement gouverné par Sa vision de cet Homme dans tout ce qu'Il fait avec nous. Rien, dans toutes Ses relations, n'est quelque chose en soi, mais tout est lié. Il a constamment Son regard sur un Homme, en ce qui nous concerne, Il agit avec un Homme en vue.

                  Aucune de nos expériences, sous la main de Dieu, n'est en elle-même un incident. Elle ne survient pas dans notre vie à cause de ceci, ou de cela, ou de quelque chose d'autre qui serait séparé. Si nous nous comportons mal, Dieu ne nous corrige pas pour ceci ou pour cela comme une cause en elle-même. Les corrections de Dieu ne sont pas accidentelles, détachées, à part, mais en relation avec un objectif, et cet objectif qu'Il a en vue est un Homme.

                    Les relations de Dieu, non seulement avec les Siens, mais avec le monde, qui sont des relations de différents genres, sont en rapport avec cet Homme. Si nous pouvions reconnaître ce que cela signifie et le vivre, l'introduire dans le domaine de la vérité expérimentale, cela nous aiderait considérablement dans notre vie quotidienne.

                    Or, dans ces déclarations, nous avons démontré complètement et dans les détails, l'objectif de Dieu, la grande réalité qui gouverne tout. Tout est expliqué par un Homme, et dans un Homme, et cet Homme interprète l'histoire et la destinée de l'univers. Cela peut être présenté différemment, et beaucoup plus de choses tirées de la Parole de Dieu peuvent être citées pour prouver ce que nous avançons, mais nous devons continuer pour terminer cela plus loin.

DIEU N'A PAS DÉVELOPPÉ OU PRODUIT UNE RELIGION

                    Dieu n'a pas développé ou produit une religion, c'est-à-dire, un système d'enseignements et de pratiques religieuses. C'est là que beaucoup se sont égarés, et comme conséquence, on obtient les travaux remarquables et érudits sur la religion des Sémites, et toute cette sorte de choses. A ceux-ci s'ajoutent des travaux sur la comparaison des religions, incluant le Judaïsme et le Christianisme. Toute la question est réduite à des valeurs comparatives dans les religions du monde, quant à savoir quelle est la meilleure et s'il peut être prouvé, comme beaucoup ont essayé de le montrer, que le Judaïsme valait mieux que toutes les anciennes religions, et le Christianisme mieux que les religions anciennes et modernes, et pour devoir conclure que le Christianisme est la religion pour le monde. C'est manquer le but. Ce n'est pas un piège dans lequel il y a des chances que nous tombions, mais nous devons reconnaître cette vérité pour nous-mêmes, et voir où les hommes se son égarés. Dieu n'a pas développé ou produit une religion. Dieu a présenté un Homme

DIEU N'A PAS PRÉSENTÉ UN ENSEMBLE DE THÈMES

                    Dieu ne nous a pas remis (en premier lieu) un ensemble de vérités, de thèmes, de sujets, quoique la Bible soit pleine de ces choses. Ce ne sont pas ces choses, mais un Homme qu'Il nous a donné. Nous ne sommes point appelés à prêcher le salut aux gens : nous sommes appelés à prêcher Christ, et le salut qui est en Christ Jésus : "...lorsqu'il plut à celui qui m'avait mis à part,... de révéler en moi son Fils, afin que je l'annonce parmi les païens..." (Galates 1:15-16) Toute vérité, toute doctrine, tout thème, tout sujet qui n'est pas une révélation de Christ et un ministère de Christ, et qui ne L’introduit pas, ni ne Le rend plus grand et plus plein dans la vie, a manqué son but, s'est éloigné du dessein de Dieu, et ne se tient pas du tout avec Dieu. Dieu ne nous a pas remis en premier lieu, un ensemble de vérités, de thèmes, de sujets, quoique l'on puisse trouver de grands thèmes dans la Parole de Dieu, tels que l'expiation, la rédemption, et bien d'autres. Il nous a donné un Homme. Tout avec Dieu, d'éternité en éternité, est inséparablement lié à un Homme.

                   Peut-être, vous vous demandez quelle est la valeur pratique de dire de telles choses. Voici la valeur pratique : vous ne parviendrez jamais dans la signification et la valeur des choses, même si vous deviez vous en occuper toute votre vie durant, si elles sont considérées en tant que choses en elles-mêmes. Dans toute vérité la seule dynamique est le Christ vivant. La sanctification c'est Christ, tout comme la justification, c'est Christ. Ce ne sont pas des choses qui doivent être prises et affirmées, dont on doit se servir et s'approprier en tant que choses en elles-mêmes : Christ a été fait pour nous sanctification et rédemption.

                Maintenant, une ou deux déclarations restrictives sont nécessaires pour accompagner ce qui précède. Tandis qu'il est vrai que Dieu ne nous a pas remis, en premier lieu, des vérités et ainsi de suite, mais nous a donné un Homme ; tandis qu'il est vrai que Dieu n'a pas développé une religion, mais a présenté un Homme ; tandis que nous sommes appelés à prêcher non pas le salut, mais le Sauveur, nous devons nous souvenir que, même cela, ce n'est pas d'une façon officielle que nous avons affaire avec un Homme, mais avec ce qu'Il est personnellement. Par le mot officiellement nous voulons préciser que ce n'est pas à la fonction qu'Il occupe comme Rédempteur, Sauveur, Médiateur, ou tout autre désignation parmi celles qui peuvent Lui être données, représentant Son œuvre officielle, que nous devons nous intéresser. Ce n'est pas à cela, mais à l'Homme Lui-même. Nous ne sommes pas sauvés en venant à Lui dans Sa capacité officielle de Sauveur, nous sommes sauvés par une union vitale avec Lui, en tant que personne.

                     Ce n'est pas par notre vision objective de l'Homme que nous recevons la signification de Dieu. Il y a une grande signification et une grande valeur en Christ, vu objectivement. C'est-à-dire comme étant en Lui-même la somme de tout ce nous avons besoin, et la nécessité que nous tenions ferme par le fait que tout est complet en Christ. Il y a en cela une réelle valeur pour le cœur, mais il ne s'agit pas seulement d'avoir affaire avec l'Homme objectivement, mais subjectivement, afin que nous parvenions dans l'intention divine. La pleine espérance de Christ n'est pas Christ dans le salut mais Christ en vous. Il y a les valeurs associées à Christ dans le salut, mais une telle conception peut être rien de plus que les valeurs officielles de Christ comme s'Il était en position quelque part au loin. Les valeurs pratiques de Christ sont seulement connues subjectivement. Elles sont ce qu'Il est en Lui-même, et non pas ce qu'Il est est dans une fonction. Vous verrez ce que nous avançons en continuant. C'est très important pour ceux parmi nous qui ont une responsabilité des choses de Dieu de reconnaître ces différences.

 UNE UNION VITALE AVEC CHRIST, LA BASE DU SUCCÈS DE DIEU

                   Le point est le suivant : la base du succès de Dieu est une union vitale avec Christ. Nous le mentionnons, parfois, en parlant d'identification avec Christ. Pour Son succès, Dieu compte entièrement sur Christ en nous. Donc, comme nous l'avons déjà dit, la seule chose que Dieu recherche, celle contre laquelle le diable se dresse, en essayant de la contrecarrer par tout moyen comme la substitution, la contrefaçon, l'imitation, etc, est d'avoir Christ présent dans les hommes. Oh, combien les choses peuvent aller loin, et cependant ne pas atteindre ce but-là ! C'est là où vient l'importance de reconnaître la différence entre la doctrine - même la doctrine du salut - et l'Homme, la Personne. Nous pouvons prêcher la doctrine aux hommes et recueillir un assentiment, le consentement de la pensée à l'égard de la doctrine, comme nous avons nos catéchumènes, nos classes pour instruire dans la doctrine les convertis. Lorsqu'ils sont parvenus là où ils peuvent dire : "Maintenant, je comprends la doctrine, c'est très clair pour moi à présent !" nous pensons qu'ils sont prêts pour être introduits dans l’Église. La question est bien plus simple que cela, elle doit être beaucoup plus que cela. Vous ne pouvez instruire dans le domaine du royaume de Dieu, pas même par le moyen de la doctrine chrétienne. Personne ne passe dans le Royaume de Dieu par la compréhension intellectuelle de la doctrine chrétienne. Vous pouvez avoir tout cela et être en échec total. Vous pouvez avoir une condition dramatique parmi vos soi-disant convertis en face de tout cela. On peut constater, en fin de compte, qu'ils n'étaient point réellement sauvés quoique baptisés sur la base de leur compréhension de la doctrine chrétienne. Ainsi, d'une part, des gens sincèrement honnêtes peuvent commettre une grave erreur, et d'autre part, le diable est actif pour provoquer une quantité considérable de situations de gens qui ne sont pas nés de nouveau. Il permettra volontiers que les choses aillent jusqu'à un certain point pourvu qu’elles n’atteignent pas le but. Mais une fois que la nouvelle naissance est réelle, vous avez la base pour tout. Vous avez la base pour la doctrine sous une forme vivante, la base d'une pleine assurance, la base pour tout, lorsque Christ est présent en vous. Le but de Dieu est atteint en ce qui concerne le point de départ, et tout est possible. C'est ce que je veux dire en soulignant la différence entre la doctrine et la Personne, entre ce qui est officiel et ce qui est personnel. La base du succès de Dieu est Christ en vous, l'union avec Christ, l’identification avec Christ de manière intérieure. Ceci est établi dans la Parole de Dieu comme le principe sur lequel Dieu travaille dans cette dispensation, du commencement à la fin.

LA PERFECTION DE LA PROVISION DIVINE VUE EN RELATION AVEC :

(a) Le problème de la vie humaine

                    Prenons quelques-uns des passages auxquels nous avons fait référence au début de notre méditation, et voyons comment ils ne sont qu’une continuation de ce principe même, établi comme base, sur laquelle Dieu travaille tout au long de cette dispensation. Allons à Galates 3:28          

Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus-Christ.

                    C'est la façon dont Dieu résout le problème de la vie humaine. Telle que nous la trouvons aujourd'hui sur cette terre, la vie humaine est réellement un problème. C'est pour affronter ce problème que toutes les personnes bien intentionnées qui organisent des conférences de caractère international, viennent se réunir. Autour d'une table, vous convoquez ceux qui font partie de la conférence, de l'Est, de l'Ouest, du Nord et du Sud. Vos avez vos différents représentants du domaine social, votre ouvrier, comme il est appelé, et votre aristocrate, votre capitaliste, le patron et l'employé. Dans le but d'offrir différents points de vue, vous voulez avoir les deux sexes représentés. Vous travaillez laborieusement, une proposition est faite, mais quelqu'un de l'autre bout de la terre la refuse. Elle ne convient pas à la culture, à ce qui se pratique et se vit dans la nation. Puis, bien sûr, l'employé ne peut être d'accord avec le point de vue du patron, ni le patron avec celui de l'employé. Puis ce n'est pas la moindre difficulté pour un homme d'être en accord avec le point de vue d'une femme. Combien de tables rondes ont été dressées, et combien parmi elles ont-elles abouti à un succès ? Le plus étonnant est la façon dont les hommes persistent à tenir des conférences ! Tout au long de notre vie, les hommes ont tenu des conférences et quel est le résultat ? Chacun y va, puis c'est l'impasse. Mais ils en auront une autre, et ils continueront jusqu'à la fin pour essayer de résoudre le problème posé de la vie humaine, sur le sujet qui les préoccupent.

                    Or, Dieu a parfaitement connaissance de toute la situation. Il a bien plus connaissance des difficultés et des problèmes que tout autre personne. De Son point de vue, il a beaucoup plus de facteurs et de traits caractéristiques dans toute la situation que ceux qui ont été manifestés aux hommes. Mais Il a une solution, une solution infaillible, et une solution qui a pleinement fait ses preuves partout où elle a été reçue. Quelle est la solution de Dieu au problème de la vie humaine ? C'est un Homme.

(b) Le problème des races

                    Nous le trouvons ici : "...ni Juifs, ni Grecs..." C'est le problème de la nationalité. Si vous connaissez bien l'arrière-plan des Galates, vous savez que ce fut un problème de nationalité qui donna lieu à cette lettre.Les croyants d'origine juive s'attribuaient un statut au-dessus des autres croyants. Ils disaient : "Eh bien, nous sommes Juifs et eux sont des Grecs. Nous nous trouvons dans un domaine et eux dans un autre ! Nous, Juifs, nous possédons certains privilèges et avantages qu'ils n'ont pas. Notre position est pus favorable que la leur, nous sommes radicalement supérieurs !" Les Juifs considèrent les Grecs et les païens comme des "chiens", des profanes. Comment traiter ce problème de nationalité ? Vous ne résoudrez jamais définitivement ce problème par une conférence autour d'une table ronde. C'est ce problème-là qui presse tellement le monde d'aujourd'hui : entre les races supérieures et inférieures, entre ceux qui ont un avantage et ceux qui n'en ont pas.

                    La solution à ce problème est un Homme. En Christ, il ne peut plus y avoir ni Juif, ni Grec. L'Homme n'a-t-Il pas résolu le problème ? Vous et moi qui venons sur la base de l'Homme céleste, qui abandonnons la base terrestre, la base nationale et venons sur la base de Christ, nous trouvons une communion fraternelle bénie. Oh, quelle communion parfaite ! Quelle communion bénéfique ! Quelles perspective en vue ! Combien c'est fructueux ! Bien loin d'être un moyen de perte, c'est, de façon bénie, plein de valeur. Quelle tragédie que même tant de personnes parmi le peuple du Seigneur n'ont pas abandonné la base nationale. Quels préjugés et préjudices et quelles limitations implicites il y a  par l'orgueil. Combien ces personnes limitent, ternissent, empêchent la plénitude de Christ et rendent impossible l'intention de Dieu. Quittez cette base-là pour vous mettre sur celle de l'Homme céleste de Dieu, où il ne peut y avoir ni Juif, ni Grec, et où le problème national, comme faisant partie du problème humain, est résolu.

(c) Le problème social

                    Puis, il dit plus loin  : "...il n'y a plus ni esclave ni libre..." Le problème social est traité, celui du maître et de l'esclave. Comment allez-vous résoudre le problème du patron et de l'employé ? Vous ne résoudrez que dans l'Homme, mais en Lui, vous le résoudrez en vérité. Puis, si le Juif pense qu'il a, par sa nationalité, un avantage sur le Grec, et si le maître a un avantage sur le serviteur, et, comme c'est souvent le cas (particulièrement en Orient) si l'homme pense qu'il a avantage sur la femme, comment viendriez-vous à bout de ces problèmes ? Le salut de Dieu est un Homme. Bien sûr, vous ne pouvez pas vous débarrasser de ces faits. Les distinctions ne sont pas abolies sur la terre - et que Dieu nous préserve d'une telle chose - mais sur la base de "l'homme nouveau" nous sommes considérés comme un. Là, nous nous réunissons sur une base entièrement différente. En Christ, il ne peut plus y avoir ni Juif ni Grec, ni homme ni femme, ni esclave ni libre, ni supérieur ni inférieur. Les avantages et les désavantages disparaissent.

(d) Le problème religieux

                    Dans Colossiens 3:11, l'apôtre fait à nouveau référence à la fois aux problèmes de nationalités et sociaux, comme vous pouvez le remarquer. Mais il ajoute aussi d'autres aspects : "Il y a ici, ni Grec, ni Juif, ni circoncis, ni incirconcis..." Ici, il met peut-être son doigt un peu plus fermement sur le problème du Juif et du Grec. Il insiste maintenant non seulement sur le problème de nationalité, mais aussi de religion. Combien ce problème était aigu ! En Christ, il n'y a aucun avantage religieux d'une religion sur une autre. Personne n'est dans une position moins avantageuse que d'autres, sur des bases religieuses. Puis il parle de barbare et de Scythe. C'est ne référence supplémentaire à la question raciale. Ces termes représentent différents niveaux de civilisation et de culture. L'apôtre résout le problème en disant qu'en Christ, de telles distinctions n'ont aucune de place.

(e) Le problème de la destinée humaine

                    Puis, dans le passage de 1 Corinthiens 1:24, 30, un autre aspect de ce problème est placé devant nous :

.....mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs... Or, c’est par lui que vous êtes en Jésus-Christ, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification et rédemption,.(1 Corinthiens 1: 24, 30)

                    Voici un autre problème, celui de la destinée humaine, résumée en deux mots, et des mots fréquemment répétés : sagesse et puissance, puissance et sagesse. La question ici, à Corinthe, est un réflexe de la philosophie grecque qui s'était infiltrée avec ses suggestions subtiles et pernicieuses. La question est celle d'atteindre le statut de surhomme. C'est l'objet de la philosophie - la sagesse la plus élevée et la puissance la plus grande. La sagesse et la puissance sont les deux constituants du surhomme. La philosophie a toujours eu en vue la pensée de l'homme atteignant sa destinée, l'idée que l'homme a une grande destinée. L'homme a vraiment une signification, une grande signification. Il y a une grande idée liée à l'homme. Chez beaucoup de peuples païens, l'idée était celle de la déification de l'humanité, de l'homme évoluant lentement pour devenir un dieu. Il en résulte que le grand homme doit être adoré. Leurs héros étaient adorés comme se rapprochant de leur idéal, et ce fut un mouvement vers la déification ultime de l'humanité. Les caractéristiques de ce surhomme suprême, telles qu'elles étaient conçues, étaient la sagesse et la puissance. Ces peuples ont toujours cherché à acquérir une sagesse supérieure pour les introduire dans une position de puissance supérieure, et ainsi réaliser la grande destinée de l'homme. Le problème de la destinée humaine a été traitée à la lumière de la sagesse et de la puissance.

                  Cela est l’arrière-plan du monde d'aujourd'hui. N'est-ce pas ce que nous trouvons maintenant dans des dictateurs, des hommes qui voudraient dominer le monde ? C'est un cas de sagesse et de puissance aboutissant à une telle considération du prestige humain que tout est amené sous la domination du dictateur. Il est considéré comme la personnification de la sagesse la plus élevée et de la puissance la plus grande du monde. C'est l'homme. Ainsi sera l'homme du diable sur le plan humain.

                    La question de la destinée humaine est très vivante pour nous. C'est une question tout aussi réelle, importante et juste pour les croyants comme elle l'est pour le monde. Ce n'est pas le monde qui est réellement en accord avec la destinée de l'homme. Il faut bien admettre que l'homme a une destinée merveilleuse. Dieu a créé l'homme avec un objectif bien plus grand que tout ce que les prince de ce monde ont jamais imaginé, et donc la question de la destinée humaine est une question juste et appropriée. Cette question est l'une des plus grandes et ce qui lui sied est la suivante : "Comment atteindre le but ?" La sagesse est tout à fait juste. Cet "homme nouveau" doit manifester  la sagesse infinie et variée de Dieu à toutes les intelligences surnaturelles, il doit la personnification de la sagesse divine dans tous ses aspects. La puissance est tout à fait juste. Il n'y a aucun doute que cet "homme nouveau" doit être l'instrument de l'exercice de l'infinie puissance de Dieu. Il doit être une manifestation du pouvoir puissant de Dieu. Ces choses sont pour nous une considération juste. Elles représentent une question légitime, le problème de la façon d'atteindre le statut de surhomme. C'était la question constante chez les Grecs. La réponse de Dieu, par le moyen de Sa Parole, est l'Homme qu'Il a désigné. La réponse est Christ en nous, la puissance de la sagesse. Christ en nous, dans la puissance de la mort et de la résurrection, résout le problème de la destinée humaine.

                     Ce monde a essayé de résoudre le problème par de nombreux systèmes de philosophie. Si vous vous asseyez pour examiner l'un quelconque d'entre eux, vous constaterez qu'il s'agit d'une tentative de résoudre le problème de la destinée humaine, la question de la signification de l'homme et de l'univers, et comment l'homme et l'univers doivent atteindre leur but prédestiné. Le monde est rempli de systèmes de philosophie qui cherchent à répondre à cette question. Le Seigneur y répond d'une manière simple et directe, et Il dit que la solution à ce problème est un Homme, et cet Homme habitant en nous dans la puissance de la mort et de la résurrection. Comment vous et moi devons-nous réaliser le dessein prédestiné de Dieu ? Voici la réponse : "...Christ en vous, l'espérance de la gloire." (Colossiens 1:27) Mais c'est Christ en nous comme étant la sagesse et la puissance de Dieu. Cette sagesse est tellement simple. Que représente Christ en nous ? Ce sont les arrhes de ce à quoi l'apôtre fait allusion par l'Esprit : "...prédestinés à être semblables à l'image de son Fils..." (Romains 8:29) et aussi : "...jusqu'à ce que Christ soit formé en vous." (Galates 4:19) Quand cela sera accompli, le monde sera occupé par un grand Homme corporatif, du caractère même de Dieu, et le but sera atteint. Cet est Christ dans Sa plénitude - Son Corps.        

                    Comment donc allez-vous résoudre ces problèmes ? Eh bien, Platon vous dira tout à ce sujet dans sa république ! Oh, les lois et les règlements ! Oh, les observances !  Considérez ce que vous devez faire entrer en ligne de compte, faire et ne pas faire, instituer et mettre en application. C'est tout un énorme système pour élever l'homme à un niveau. La réponse du Seigneur est bien plus simple que celle-là ! Laissez seulement Christ habiter en vous et Il travaillera pour vous élever à Son propre niveau. Accordez-Lui une possibilité d'agir en vous, et vous serez conformés à Son image. Christ sera pleinement formé en vous. Et quand cela sera vrai de tout le Corps, vous aurez le nouvel Homme universel. N'est-ce pas la sagesse ? Oh, les pauvres philosophes ! Combien ils ont surmené leurs cerveaux, et bien d'entre eux sont devenus fou en tentant de résoudre le problème de la destinée humaine. La sagesse du Seigneur est tellement simple. Christ en vous est la sagesse de Dieu. C'est ainsi que tout le problème est résolu. Vous n'avez pas besoin de tout imaginer, de tout prévoir, de travailler à la réalisation d'un système colossal de statuts, de règlements et d'observances. Vous devez simplement laisser le Seigneur avoir en vous Sa voie, et le but est assuré. Le problème de l'univers est résolu sans aucun effort mental. C'est une question de vie. La folie de Dieu est plus sage que les hommes, elle est tellement simple. Durant des siècles, les hommes se sont épuisés, pour quel résultat ? Considérez-le aujourd'hui. Quelle triste image du progrès de l'humanité ! Mais Dieu réalise Son dessein, et dans l'invisible, il y a un Homme qui grandit et qui doit remplir l'univers. La manière d'agir de Dieu est tellement simple et efficace. Si vous désirez résoudre la question de la sagesse et de la puissance, c'est la solution de Dieu qu'il faut prendre. La sagesse se résume en la question du "comment". Puis cela devient une question de capacité quand vous connaissez le comment. Christ en nous est à la fois le "comment" et la "capacité".

                    Tout ceci, et bien davantage (la Parole est pleine de ces choses et nous ne l'épuiserons jamais) revient à une seule chose : toutes choses en Christ. La réponse de Dieu à tout, l'explication de Dieu concernant toutes choses, le moyen de tout réaliser de la part de Dieu, est un Homme, "l'homme Christ Jésus" (1 Timothée 2:5 version Darby) Quand ce monde aura suivi son cours funeste, cette terre sera jugée dans un Homme. Les hommes seront jugés par ce qu'est leur relation vis-à-vis de cet Homme. Au jugement, la question ne consistera jamais à évaluer dans un homme la quantité de ce qui est bon ou mauvais, de ce qui est bien ou mal, ou l'importance de cette quantité. Elle dépendra de ce seul point : "Êtes-vous en Christ ?" Sinon être plus ou moins ceci ou cela ne fait aucune différence. L'intention de Dieu, la proclamation de Dieu est que toutes choses sont dans Son Fils Êtes-vous en Lui ? Pourquoi n'est-ce pas ainsi ? La base du jugement est très simple. Elle est toute entière rassemblée dans un Homme, et ce que représente pour nous ce qui se trouve en cet Homme de Dieu. C'est là, la base du jugement. Tout revient à cette vérité bénie, très simple et cependant très vaste, que Christ satisfait Dieu, atteint le but de Dieu, et satisfait tous nos besoins. Tout est résumé dans un Homme, "l'Homme Christ Jésus"

                    Que le Seigneur continue à ouvrir nos yeux pour que nous voyions Son Homme glorieux et céleste qui est également Serviteur divin.

T. A. S.

lundi 21 mars 2016

Éphésiens 1:17 T.Austin-Sparks

Éphésiens 1:17 afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, dans sa connaissance,

Nous sommes à l’école de Christ, où tout l’enseignement, toute l’instruction, toute la discipline, ont pour but de nous faire connaître Christ, de nous faire apprendre Christ ; non pas apprendre ce qui concerne Christ, mais apprendre Christ.

Nous pourrions relever tout ce que nous possédons concernant Christ, comme doctrine, comme enseignement, mais ce n’est pas ce que nous voulons. Ce n’est pas ce que le Seigneur veut. C’est Christ Lui-même.

Il est Lui-même l’incarnation vivante et personnelle, la personnification même de toute la vérité, de toute la vie ; et le dessein du Seigneur, Sa volonté pour nous, ce n’est pas que nous en arrivions à connaître la vérité sous ses multiples aspects, mais c’est que nous connaissions la Personne, la Personne Vivante, d’une manière vivante, et que la Personne soit révélée en nous, que nous soyons incorporés dans la Personne. Toute la vérité devient alors vérité vivante, plutôt que la vérité simplement théorique ou technique.

Dieu, partout où les choses sont en danger de s’éloigner de Sa pensée toute entière et complète, cherchera toujours à présenter à nouveau une révélation fraiche de Son Fils. Les épitres ne vont pas beaucoup plus loin que les Évangiles, elles ne sont que l’explication des Évangiles. Tout ce que nous trouvons dans les Épitres est là dans les Évangiles. Les Épitres sont simplement l’interprétation de Christ. 
 
T.Austin-Sparks : L’École de Christ

samedi 19 mars 2016

(14) LA DISPENSATION DU MYSTÈRE T. Austin-Sparks


  Voici un ensemble de messages donnés lors d'une conférence. Ils ont été conservés sous leur forme parlée. Il est important que le lecteur se souvienne de ceci, et l’attitude devrait être celle d'une personne qui écoute et regarde un prédicateur, plutôt que celle de quelqu'un qui tient compte du style littéraire. Le sujet abordé est vaste, aucun point n'est traité complètement....

                    Les messages sont en harmonie avec l'expression du cœur de l'apôtre qui a donné le titre, même s'ils n'en sont qu'un pauvre écho :C’est lui que nous annonçons, exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ. C’est à quoi je travaille, ..... (Colossiens 1:28-29Que ce ministère soit prospère jusqu'à la fin.   T.A.S. Forest Hill, Londres 1964


Chapitre 14

JUDAS – L'HABITATION DE SATAN DANS SON ŒUVRE COMPLÈTE

L'HOMME CÉLESTE – L’HABITATION DE DIEU

Lecture : Jean 13:21-33 ; Éphésiens 3 : 17-19 ;Colossiens 1 : 25-27

                    Nous devons examiner le Seigneur Jésus en relation avec le premier Adam, et tout ce qui a été introduit par le moyen de ce qui est arrivé avec le premier Adam dans sa chute. Non seulement ce qui concerne l'homme et sa condition, mais tout ce que l'acte de désobéissance d'Adam a laissé entrer dans cet univers et ce monde. Cet acte de désobéissance  a ouvert la porte à ce pourquoi les forces du mal se tenaient en faction en attendant son accès. Adam était cette porte. Elles n'auraient jamais pu entrer sans l'aide d'Adam. Mais il ouvrit la porte par sa désobéissance, et les forces du mal ont fait irruption dans la création de Dieu. Elles purent occuper une position de force très grande pour y amener un état de choses contraire à Dieu et cela de la façon la plus puissante et la plus terrible. A tout cela, aux puissances elles-mêmes, à l'état produit par leur introduction et toutes les conséquences de celui-ci, le Seigneur Jésus était et est la réponse de Dieu. Mais il y avait un secret Le concernant, un secret que les puissances spirituelles seules pouvaient vraiment discerner, et c'était que Dieu était en Lui. Il était l'Homme, mais Il était bien plus que cela : Il était Dieu. Notre préoccupation, dans ces méditations a concerné ce que le Seigneur Jésus est en tant que Fils de l'Homme, l'Homme de Dieu, l'Homme céleste en qui Dieu Se trouvait et Se trouve. Ce secret, ce mystère caché durant des siècles, caché aux hommes, est le facteur le plus grand à pendre en compte.

                    En ce qu concerne l'ennemi, son principal objectif en relation avec le Seigneur Jésus état de chercher à pénétrer entre Lui et cette révélation divine ; d’enfoncer un coin et de quelque manière de L'amener à Se mouvoir sur une base séparée de cette réalité interne et très profonde du Père. La signification des tentations dans le désert est qu'elles étaient une tentative d'enfoncer ce coin entre Lui est Son Père, de le faire agir indépendamment du Père, de l'amener à se mouvoir sur Sa propre base humaine. L'ennemi savait très bien que, si seulement Il arrivait à ses fins, il accomplirait avec le dernier Adam ce qu'il avait réussi avec le premier. Il aurait ainsi rétabli sa domination et de nouveau acquis la maîtrise. Le secret de la victoire de Christ consistait dans le fait qu'Il était tellement un avec le Père et qu'en toutes choses Il était gouverné par le Père qui était en Lui, qui habitait en Lui. La vie de l'Homme céleste, du Fils de l'Homme, nous recommande toujours et à nouveau de prêter attention à la question qui est sortie une fois de Ses propres lèvres : "Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ?..." (Jean 14:10) C'était sur cette base qu'Il vivait et rencontrait l'ennemi, et parce qu'Il demeurait sur cette base, l'ennemi était incapable de l'abattre.

                    Des tentatives du diable pour L'abattre furent nombreuses, à la fois directement, et par le moyen des hommes. C'était impossible car il demeurait sur cette base, et Il ne broncha jamais car Il y resta jusqu'à la fin. Il triompha à cause de cette relation intérieure, sur laquelle Il vivant délibérément, consciemment et avec persistance. Le Père était en Lui et Lui et le Père étaient un. Il demeurait dans le Père et le Père en Lui.

                    Mais -- c'est l'un des points principaux que nous désirons que le Seigneur nous montre en ce moment -- cela fut le grand secret, le secret merveilleux que les hommes ne pouvaient pas déchiffrer, car Il avait dit Lui-même : " ...personne ne connaît le Fils si ce n'est le Père..." (Luc 10:22) Jean, écrivant son épitre de longues années après, a dit : "...Si le monde ne nous connaît pas, c'est qu'il ne l'a pas connu." (1 Jean 3:1) Le monde ne L'a pas connu. Dans Sa propre prière rapportée par Jean, nous avons ces mots : "Père juste, le monde ne t'a point connu, mais moi je t'ai connu..." (Jean 17:25) C'était sur la base de cette relation secrète que Sa glorification devait avoir lieu. Sa glorification était liée à ce secret.

                    Or, nous désirons savoir ce qu'est la glorification du Fils, la glorification de l'Homme céleste. Premièrement, nous parlerons encore de la question en relation avec l'Homme céleste, en personne, puis nus verrons comment la même chose s'applique à l'Homme céleste corporatif.

Lorsque Judas fut sorti, Jésus dit: Maintenant, le Fils de l’homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié en lui.  Si Dieu a été glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même, et il le glorifiera bientôt.  (Jean 13:31-32)

                    Pour le moment, nous ne nous occupons pas de la forme de la déclaration. Elle semble un peu compliquée et difficile, mais prenons la vaste déclaration centrale : "Maintenant, le Fils de l’homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié en lui..." C'est au mot "maintenant " que tout est suspendu, et le Seigneur Jésus a introduit une signification énorme dans ce mot. A quoi se rapporte ce mot ? "Lorsque Judas fut sorti, Jésus dit : Maintenant le Fils de l'homme  été glorifié."

L'HOMME NATUREL REJETÉ 

                    Je confesse que Judas a été, pendant des années, un problème pour moi. Mais je pense que je m'approche de la vérité en ce qui le concerne, et ce passage semble donner la clef. Le problème, bien sûr, se trouve dans la déclaration du Seigneur, à savoir, qu'Il connaissait ceux qu'Il avait choisis : "N'est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous les douze ? Et l'un de vous est un démon !" (Jean 6:70) Il a choisi Judas et l'a introduit dans une association avec Lui-même de telle sorte qu'il avait tous les avantages des autres et toutes les mêmes facilités. Tous les avantages des autres étaient aussi pour lui. Il n'y avait aucune trace de partialité. Il avait placé Judas exactement dans la même position en ne l'excluant de rien qui était accessible aux autres, délibérément, consciemment, sachant qui était Judas. Puis, tout à fait définitivement vient en tête de cette déclaration : " Maintenant, le Fils de l'homme a été glorifié..."

                    Je ne sais pas comment le présenter au mieux, et souhaite avoir le langage de la sagesse pour pouvoir l'exprimer, afin que cela touche vos cœurs comme le mien l'a été. Je suis intérieurement émerveillé de ce qui nous est présenté ici. Tout d'abord, ceci représente le plein développement de l'homme au bénéfice de la bonté de Dieu : "...car il fait lever son soleil sur les méchants et les bons, et Il fait pleuvoir sur les justes et les injustes." (Matthieu 5:45) Dieu n'a manifesté aucune partialité parmi les hommes. Il a rendu possible à tous les hommes de jouir de Ses avantages. Il a manifesté une grande bonté envers les hommes incroyants, impies et rebelles. Il n'a commis aucune discrimination. Tous les hommes peuvent connaître Sa bienveillance et Sa bonté. L'homme est ainsi représenté en Judas. Il est ici placé de façon figurée en relation avec le Seigneur, de sorte que tout ce qui est disponible pour ceux qui appartiennent vraiment au Seigneur, l'est également pour lui. Il peur y entrer, cela lui est ouvert. Le Seigneur n'a montré aucune partialité. Cependant, l'homme vivant au bénéfice de la volonté, du dessein, de la pensée et des désirs bienfaisants, miséricordieux et pleins de grâce de Dieu, peut réagir à cet égard.

                     Cherchons à expliquer cela. L'homme a été mis à l'épreuve sous différentes conditions dès le commencement. En premier lieu, il a été mis à l'épreuve, étant en état d'innocence. Comment s'est-il comporté ? Il a failli. Puis, dans son état de chute, il a été encore mis à l'épreuve, sans loi. Qu'est-il arrivé ? Il a encore failli. Puis, il a été mis à l'épreuve sous la loi, mais il a failli comme auparavant. L'homme a failli sous chaque régime où il s'est trouvé. Il a été mis à l'épreuve par Dieu dans différents états et positions et a complètement failli. La fin a toujours été une tragédie. Peu importe l'attitude que Dieu ait prise envers l'homme, en lui-même i est une faillite et il aboutira à la plus terrible des tragédies.

                    Regardez Israël. Quelle est l'attitude du Seigneur envers Israël ? Combien la façon dont Dieu traite Israël est merveilleuse ! Considérez la patience et la bonté de Dieu envers Israël, la base sur laquelle il fut placé devant Lui. En fait, Dieu dit : "Vous devez simplement manifester de la fidélité envers Moi et vous recevrez immédiatement la bénédiction." Certains d'entre nous ont souhaité que nous puissions obtenir la bénédiction aussi instantanément qu'Israël quand ils étaient fidèles au Seigneur. Ils furent les sujets d'un tel soin spécial, mais ils faillirent. Leur condition et leur traitement sont présentés de manière figurée par le figuier inutile qui ne porta aucun fruit malgré des années de soin. La justice réclamait qu'il soit coupé sans délai, mais cependant une chance supplémentaire est accordée : "creusons autour, mettons-y du fumier encore cette année." Soyons bienveillant encore une autre année !" Mais c'est juste une grosse faillite. Ainsi, l'homme mis à l'épreuve dans différentes conditions et en contact avec la volonté bienfaisante de Dieu, est néanmoins une faillite.

                     Judas rassemble tous les aspects de l'homme, celui pour qui tout ce que Dieu a, est accessible, l'homme qui est en contact avec la volonté bonne et parfaite de Dieu, et qui, cependant, en lui-même, est la plus terrible faillite. Cet homme quand il parviendra à son épanouissement trahira son Maître car il est tellement incurable. Bien que les grâces de Dieu lu soient accordées, l'homme, en lui-même, aboutira à cet état. C'est une fin terrible. "Celui-là même avec qui j'étais en paix...qui mangeait mon pain," dit le Psalmiste, "lève le talon contre moi." (Psaume 41:10) C'est ainsi qu'agira ce homme qui se trouvait au sein de la grande richesse de la grâce de Dieu.

                    Voici Judas représentant quelqu'un qui a été mis en contact avec le Seigneur, et pour qui sont disponibles toutes les bénédictions qui le sont pour tout le reste de ceux qui appartiennent au Seigneur, et c'est ainsi qu'il finit. C'est une image de l'homme en lui-même. N'est-ce pas vrai ? Le plein développement du vieil Adam, du premier Adam, en qui Dieu n'habite pas, nous est manifesté ici. Au moment où cet homme est environné de tous les avantages, de toutes les facilités, de toutes les bénédictions, de toute opportunité, de tout ce qui aurait pu être sien, juste à ce moment il sort pour trahir son Maître : "...il faisait nuit." (Jean13:30) Il y a en cela une très grande signification.

L'HOMME CÉLESTE DE L’ÉLECTION DE DIEU

                 Dès que cet homme est sorti, la déclaration du Seigneur Jésus est : "Maintenant, le Fils de l'homme a été glorifié..." Que signifie ceci ? C'est la réponse de Dieu à tout ce qui précède. Dieu a un autre homme, dont le chemin doit être entièrement différent de cette tragédie, de cette sombre calamité, un Fils de l'Homme qui peut être glorifié. Dieu a préparé Son propre Homme, pour remplacer cet autre homme dès qu'il a atteint sa fin : et quelle funeste fin ! Apercevez-vous ce qui est représenté dans la mort de Judas ? Quand il s'en va, Dieu introduit Son Homme, Celui qui peut être glorifié. 

                   Voyez-vous pourquoi Jésus a choisi Judas ? Voyez-vous pourquoi c'est juste au moment où il fut sorti que Jésus a dit : "Maintenant, le Fils de l'homme a été glorifié..." ? Il y a celui qui représente l'homme Adam et ce à quoi  il est parvenu, en dépit de toute la grâce et la miséricorde de Dieu qui se trouvent à sa disposition. C'est ce qu'il devient, à moins qu'il y ait en lui quelque chose d'autre que lui-même. Et au moment même où cette nature, cette race, cet homme est montré dans tout son caractère affreux, dans toute sa manifestation, levant traitreusement son talon contre le Dieu de toute grâce, au moment même où cet homme atteignant sa pleine mesure, sort dans les ténèbres de la vie éternelle, Dieu commence Son nouveau jour en introduisant Son nouvel Homme pour remplacer l'autre

                    Quel est le secret ? Quel genre d'homme sera glorifié ? Nous avons considéré l'homme qui ne peut pas être glorifié, qui sort dans les ténèbres. Quel genre d'homme est celui qui peut être glorifié ? Quel est le principe et le secret de sa glorification ? C'est que Dieu se trouve en lui. Quelle est la glorification du Seigneur Jésus ? C'est la manifestation et la révélation du Père en Lui, de ce secret qui Le rend autre que le type d'homme représenté par Judas. L’espérance de la gloire dans Son cas, la certitude de la gloire, était le fait que le Père habitait en Lui. "Maintenant le Fils de l'homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié en lui". C'est une déclaration globale au sujet de la glorification du Fils de l'Homme. Il est remarquable que cette déclaration se trouve dans l’Évangile de Jean, dans lequel le Seigneur est, d'une manière prééminente, présenté comme le Fils de Dieu.

LA GLORIFICATION DE L'HOMME CÉLESTE CORPORATIF

                    Maintenant, bien sûr, nous arrivons à percevoir l'intérêt et la puissance de ce qui précède, lorsque cela est transféré de l'Homme céleste personnel à l'Homme céleste corporatif. Aussi, l'apôtre dit : "en sorte que Christ habite dans vos cœurs par la foi..." (Éphésiens 3:17) "...Christ en vous, l'espérance de la gloire" (Colossiens 1:27). Nous lisons au début de la lettre aux Éphésiens que nous sommes : "...une habitation de Dieu en esprit." (2:22)  Que signifie ce qui précède quant à sa valeur et à sa pleine manifestation ? Ce Corps, ainsi créé et vivant sur ce fait, est aussi indestructible que Christ Lui-même l'était. Sur le principe que Christ habite le cœur par la foi, ce Corps peut entrer en conflit avec les principautés et les puissances, les chefs de ce monde des ténèbres, les armées spirituelles de méchanceté dans les lieux céleste, et sortir en vainqueur sur le terrain.

                    Quel est le secret de la glorification de l’Église, Son Corps, l'Homme corporatif, et quelle est la nature de la glorification ? C'est la même chose. C'est la manifestation du secret, le dévoilement de ce qui est vrai, de Christ à l'intérieur. Durant le cours de cette dispensation, le secret se trouve dans l’Église, dans les membres de Christ, mais : "...si le monde  ne nous connaît pas, c'est qu'il ne l'a pas connu." (1 Jean 3:1) Regardés de l'extérieur, nous sommes très peu différent des autres gens dans le monde. Cependant, le secret est là, et ce secret signifie qui si vous touchez à celui-ci ou à cette église, vous touchez à Dieu. "Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ?" ainsi s'exprimait le Seigneur quand Saul touchait à Ses membres. Il est présent dans Ses membres. Vous avez affaire à Lui. Ils sont indestructibles, ils ne peuvent être détruits. Nous ne parlons pas de la destruction du corps. La véritable Église est une entité indestructible. Quand Satan aura accompli tout son mal jusqu'au paroxysme, cette Église se tiendra encore triomphante et demeurera pour toujours, quand le diable et les siens auront été bannis de l'univers.

                    A la fin de cette dispensation qui a maintenu ce secret caché, il y aura un dévoilement de Christ dans Son Église, quand elle apparaitra avec Lui dans la gloire, et elle sera glorifiée sur le même principe que celui sur lequel Il a été glorifié.

LA BASE ESSENTIELLE DE LA VIE QUOTIDIENNE DU CROYANT

                    Maintenant, il y a quelque chose que nous devons prendre à cœur dans ces facteurs qui englobent tout. Nous devons vivre constamment sur la base que nous avons présentée, et tandis que nous vivons cela, le pouvoir de l'ennemi  est absolument rendu nul. Notre trouble est que nous ne vivons pas sur cette base. Nous vivons tellement appuyés sur nous-mêmes. Nous vivons basés sur nos propres sentiments, nos propres, nos propres conditions, notre propre état, sur tout ce qui est nous-mêmes, et parce que nous faisons cela, nous sommes tout simplement le jouet du diable. Quand nous sommes de mauvaise humeur, combien le diable nous rend malheureux ! Quand nous sommes victimes de nos propres sentiments, ou de nos propres pensées, quels dégâts cela produit ! Tout ce qui est de nous-mêmes, si nous y pénétrons et en vivons, donnera à l'ennemi une occasion favorable d'agir comme il lui plaît. Toutes les fois où les croyants descendent en eux-mêmes, sur le terrain de ce qu'ils sont, même que momentanément, ils commencent par perdre leur équilibre, leur pondération, leur repos, leur paix, leur joie, et ils sont ballottés par le diable selon sa volonté. Ils peuvent arriver au point où ils se demandent mêmes s'ils sont sauvés. Souvenons-nous que ce qui, de nous, appartient encore à la création déchue, et qui ne survivra pas, est le terrain de jeux de l'ennemi. Il n'y a aucun avantage pour nous à essayer de le faire subsister.

                   Nous avons par exemple, une vie physique. Dans les limites de cette vie naturelle et physique, en tant que partie de l'ancienne création, tout est possible. L'ignorance ou le manque de lumière dans le domaine mental est possible. Le dérangement de notre système nerveux peut être d'une telle ampleur qu'il nous fait ressentir que l'enfer fait rage dans notre être même. Tout est possible en matière de dispositions, de sentiments, de sensations, ou d'impressions de mort complète et de torpeur. SI nous vivons dans ce domaine le diable opère des ravages. Il se campe aussitôt sur de telles choses, si nous prenons comme critère notre condition naturelle. Il n'y a aucun espoir de gloire dans ce domaine naturel.

                    Comment l'ennemi va-t-il être défait, son action va-t-elle être annulée et va-t-il être privé de son pouvoir ? Sur le même principe que celui que l'on voit dans la vie du Seigneur Jésus, à savoir, en continuant de vivre par le Père. Nous devons continuer de vivre de Christ qui habite en nous. Notre attitude doit être continuellement celle d'un cœur tourné vers le Seigneur : "Seigneur, en moi, Tu es différent de ce que je suis. Tu n'es pas ce que je suis. Tu es différent de cette disposition, de ce sentiment, de cette absence de sentiment. Tu es autre que toutes ces pensées, autre que ce que je suis ! Je suis mort en ce qui concerne mes sentiments, mais Tu es autre que cela. Tu es vivant ! Je me sens triste, Tu es la lumière, Tu es en moi ! Ceci, c'est moi, ce n'est pas le Seigneur !" Si seulement vous et moi voulions apprendre assidûment (cela prendra du temps, ce sera progressif) à vivre en Christ sur la base de ce qu'Il est, du fait qu'Il est autre que ce que nous sommes - non pas sur la base de notre expérience de cette chose, mais le fait pur et simple qu'Il est en nous - si nous voulons apprendre assidûment à vivre sur cette base, par cette grande réalité divine, alors l'ennemi n'aurait rien en nous. Le Seigneur Jésus pouvait dire : "le prince du monde vient, il n'a rien en moi..." (Jean 14:30) Que cherchait l'adversaire ? Il cherchait à ce que le Seigneur Jésus vive, dans quelque domaine, en Lui-même, consultant Ses propres sentiments, se fiant à Sa propre compréhension, se fiant à Son propre jugement, Sa propre volonté. S'il avait pu le prendre dans ce domaine, il aurait eu quelque chose en Lui  et aurait troublé l’équilibre de Sa vie. Le Seigneur Jésus pouvait dire : "...je vis par le Père..." (Jean 6:57) "Je vis par le Père et non pas avec ce que Je suis." Il pouvait dire cela en tant qu'être parfait et sans péché, ne vivant pas moins dans la dépendance du Père de façon constante. Nous avons à ce propos Son propre témoignage : "...le Fils ne peut rien faire de lui-même..." (Jean 5:19) ; "...les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même, et le Père qui demeure en moi, c'est lui qui fait les œuvres." (Jean 14:10) Il vivait constamment sur la base du Père demeurant en Lui. Ainsi, l'ennemi n'avait absolument aucun terrain.

L’ÉGLISE, UN MYSTÈRE DE L'HABITATION DIVINE

                    Maintenant, concernant l'expression corporative de cet Homme céleste, l'apôtre nous dit, dans la lettre aux Éphésiens, que quelque chose se poursuit dans le domaine de l'invisible, dont le but est énoncé ainsi  "c'est pourquoi, les dominations et les autorités dans les lieux célestes connaissent aujourd’hui par l’Église la sagesse infiniment variée de Dieu." (Éphésiens 3:10) Je me demande ce que cela signifie. Je ne connais pas tout le sens, mais je pense percevoir quelque chose de ce que cela signifie. Je crois que les intelligences invisibles veillent pour voir comment elles peuvent obtenir un avantage. Elles veillent avec leur intelligence, leur sagesse, leur ingéniosité rusées et diaboliques, avec toute leur intelligence surhumaine, pour voir comment obtenir un avantage, comment elles peuvent faire un coup, si par quelque moyen elles peuvent prendre le dessus sur cette création qui les confond, à savoir, l’Église. Les dominations et les autorités dans les lieux célestes connaissent aujourd’hui par l’Église la sagesse infiniment variée de Dieu. De quelle façon ? Une clause d'un verset de la première lettre à Timothée nous aidera, je pense, à avancer vers la réponse. "Et, sans contredit, le mystère de la piété est grand : "celui qui a été manifesté en chair, justifié par l’Esprit, vu des anges, prêché aux Gentils, cru dans le monde, élevé dans la gloire." ( 3:16) Une partie du mystère dont il est question ici, est cette déclaration quelque peu obscure qu'Il a été "vu des anges." Je ne peux être satisfait par la pensée que ceci signifie simplement que les anges célestes L'ont vu que ce soit lorsqu'Il était dans la chair, ou après Sa résurrection. Ceci semble dire à mon cœur ( bien sûr, je ne peux pas le prouver, mais je compare les Écritures entre elles, et je prends en compte que c'est le Saint-Esprit qui a révélé ce fait et l'a amené à notre connaissance) que ces autres anges, ces intelligences spirituelles, qui avaient veillé pour obtenir une occasion contre Sa vie, cherchant un avantage, usant de leur ruse, ont vu maintenant qui Il était, ont vu la pleine signification de Son existence, et pourquoi ils n'avaient jamais réussi à venir à bout de leur dessein, mais avaient été contraints d'admettre leur impuissance en ce qui Le concerne. Ils savent maintenant parce que le secret est connu. Cet Homme est autre que le premier Adam. Il est différent du premier Adam. Ils ont eu leur occasion favorable avec le premier Adam et ils l'ont saisie, et, dans cette race, ils ont introduit la sagesse diabolique dont parle l'apôtre : " Cette sagesse...est..diabolique (démoniaque)" (Jacques 3:15) 

                     Ces intelligences avaient attendu une occasion favorable pour introduire leur sagesse dans cet autre Adam, ce dernier Adam, elles ont échoué. Elles furent battues et défaites en chaque point, et maintenant le secret est connu et elles voient Celui sur qui elles n'ont pu obtenir le moindre avantage. Pourquoi en fut-i ainsi ? A cause du Père demeurant en Lui. C'est à cette même vérité que Paul se réfère quand il dit que Christ crucifié, bien loin d'être la sagesse de ce monde, est la sagesse de Dieu. Sa sagesse surpasse de loin la sagesse de ce monde, qui, dans sa nature, est démoniaque. Dieu manifeste encore davantage Sa sagesse infiniment variées aux dominations et aux autorités par l’Église, le Corps de Christ, l’Homme céleste corporatif. Comment le fait-il ? Par le mystère de Christ présent intérieurement, amenant à la défaite chacun  de leurs plans, de leurs stratagèmes, par la grande réalité du Seigneur qui demeure dans le Corps et dont la sagesse est tellement supérieure à la leur.

                   Oh, que nous puissions vivre sur la base de la grande réalité, de l'essentiel tellement grand, du grand secret de l'existence même de l’Église selon la pensée de Dieu, ce secret fondamental de Christ présent intérieurement. Non pas sur la base de ce que nous sommes, à aucun moment, mais sur celle de ce que Christ est. Si vous prenez cette position, vous serez dans une position de sagesse qui déjoue toutes les intentions rusées du diable et qui se montre supérieure à toute sa puissance.                 
                     Mettez cela à l’épreuve, car c'est à tout moment accessible dans notre vie. Lorsque la prochaine fois vous vous sentirez désespérément mauvais, incurable et plein en vous-même de choses mauvaises, comme si tout ce en quoi vous aviez cru ne tenait plus debout et que tout partait en pièces, et que toutes les impressions qu'il est possible d'avoir vous assailliront au point que vous pourriez bel et bien croire que vous êtes perdu, si, lorsqu'il en sera ainsi, vous prenez la position que tout cela a affaire à votre pauvre nature déchue, que Christ en vous est différent de cela, et que, par la foi, vous vous appuyez sur Lui, la puissance du diable sera détruite, sa sagesse sera déjouée, et il y aura la gloire. C'est la leçon que nous devons apprendre. Christ en vous, et dans l’Église, en tant qu'habitation de Dieu par l'Esprit, est le symbole de la gloire, de la puissance et de la sagesse. Béni soit Dieu, il y a des périodes où cet aspect de Christ atteint nos impressions et nous jouissons de la réalité que le Seigneur est en nous, mais il n'en est pas toujours ainsi. Une indigestion peut avoir le plus étrange effet sur notre vie spirituelle, de sorte que notre conscience soit affectée. La moindre chose peut survenir et changer toute la situation, si nous nous laissons prendre par les choses. Que de choses l'ennemi dresse-t-il, pour nous faire chuter ! Il est occupé à tendre des pièges partout, concevant des situations tout autour de nous, toujours actif à nous troubler par quelque chose. Comme c'est habilement arrangé, juste le moment où nous désirons le moins être troublés. Retournez chez vous après un temps avec le Seigneur au sein de Son peuple, vous sentant glorieusement édifié, et probablement quand vous franchirez le pas de la porte, il y aura quelque chose qui vous attend !

                    Comment allez-vous déjouer le diable, l'emporter sur lui, le défaire ? En ne nous laissant pas entraîner dans les choses. Ce n'est pas facile. Mais, ne pas se dévoyer en entrant dans ces choses, ne pas être attiré dans le domaine de la vieille création au point d'y prendre part, mais se maintenir sur la base où l'adversaire doit faire face à la perfection de Christ, est le sûr moyen de sa défaite, quoique que nous puissions devoir supporter la situation difficile, endurer la souffrance et l'angoisse de cette situation pendant un temps assez considérable. Mais, notre position est que Christ est plus que cela, Christ en nous est plus fort que cela, et se repliant sur la foi qui est en nous, étendant spirituellement  le bras vers Christ en nous comme étant à la hauteur de cette situation, nous devons la répudier. David vient très souvent à notre secours dans ce domaine. Vous vous souviendrez qu'à une occasion il a dit toutes sortes de choses qui manifestaient sa dépression, son désespoir, parce que la situation semblait tellement impossible. Puis, il s'est recueilli et a déclaré : "...C'est ici mon infirmité; (je me souviendrai des) années de la droite du Très-Haut" (Psaume 77:10, version Darby) Aujourd'hui, j'ai sur le nez une paire de lunettes avec des verres teints en bleu ! C'est ma façon de voir les choses ! C'est moi, ce n'est pas le Seigneur ! Attribuons les choses à qui elles reviennent à juste titre, et rendons à César les choses qui lui appartiennent, et à Dieu celles qui sont à Lui.

                   Je suis certain qu'ici se trouve la clé de tout. La clé de tout est Christ en vous, Christ en moi, Christ dans Son Corps, et cela doit être vécu par la foi. C'est la clé de la sagesse supérieure pour déjouer et dominer l'ennemi. Il sera défait si nous vivons sur Christ comme base et refusons de vivre sur la nôtre. Que le Seigneur rende cela clair pour nous.