vendredi 27 février 2015

(15) EPHESIENS (Ephésiens 6:10-24) par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
RÉSUMÉ
  
    Bonjour et bienvenue dans notre quinzième leçon sur cette merveilleuse épître aux Éphésiens. Nous en arrivons à notre dernière leçon sur le livre d’Éphésiens mais cela ne veut pas dire que nous ayons épuisé tout ce qu'il renferme. En fait, nous avons à peine commencé à étudier le livre d’Éphésiens ensemble. Nous espérons avoir touché certaines des choses importantes que Dieu a voulu souligner ici et qui sont sur Son coeur. Nous avons vu Son œuvre achevée et le fait que Dieu est un Père, l'unité du Corps, le fait que tous les chrétiens sont un, les richesses de notre union avec le Seigneur Jésus, la plénitude de Dieu et la simplicité de la foi. Nous avons touché certaines de ces choses importantes, parce qu'elles sont soulignées plusieurs fois à travers toute l'épître. Mais l'accent le plus fort, nous l'avons appelé le thème du livre, que nous avons essayé de garder à l'esprit tout au long de cette étude. Il est résumé au verset 3:8: « les richesses insondables de Christ. » Chaque chrétien est un multimilliardaire dans son union avec le Seigneur Jésus-Christ. Et chaque groupe de chrétiens est un groupe de multimilliardaires dans leur union avec le Seigneur Jésus-Christ.

DIEU NE VOUS DIT JAMAIS CE QUE VOUS DEVEZ FAIRE AVANT DE VOUS MONTRER D'ABORD CE QU'IL A FAIT

    Nous avons intitulé les trois premiers chapitres: « des ressources illimitées », parce qu'il y a tant de choses en Christ. Ces trois chapitres expliquent tout ce que Dieu est pour nous, et tout ce que Dieu a fait pour nous rendre riches en Christ Jésus. Nous avons intitulé la deuxième partie du livre, les chapitres 4 à 6: « des responsabilités illimitées. » On demandera beaucoup à celui qui a beaucoup reçu. Malheureusement, de nombreux enseignants de la Parole de Dieu mettent l'accent involontairement sur la section des responsabilités de ce livre. D'ailleurs ils en font souvent de même pour toute la Bible. Ils disent qu'en priorité, nous devons parler de nos devoirs de chrétiens, de nos responsabilités, et de la discipline de la vie chrétienne. Dieu ne vous dit jamais ce que vous devez faire avant de vous avoir montré d'abord ce qu'Il a fait. Ensuite, tout ce que vous avez à faire est en réalité un résultat, un fruit de tout ce qu'Il a fait. Ce que nous faisons doit être fondé sur Son œuvre achevée. Si ce n'est pas le cas alors c'est du légalisme, et cela sans exception. C'est pourquoi Dieu commence avec le chapitre 1 au lieu du chapitre 4, parce qu'Il veut d'abord poser une fondation d'où découleront les résultats que Dieu désire. Si nous sommes fondés dans les chapitres 1 à 3 alors les chapitres 4 à 6 seront vrais dans notre vie.
    Une des bénédictions que nous avons dans notre famille, c'est qu'une fois par semaine, nous partons dîner avec un de nos six enfants. Ce sont des moments merveilleux parce que cela nous permet d'avoir la communion avec l'un après l'autre. Récemment nous avons emmené notre fils Steven; il a fait quelque chose qui me permet d'avoir une illustration pour ce message. Il avait un milk-shake mais les 3/4 de sa paille étaient en dehors du milk-shake. Il essayait péniblement de boire son milk-shake. Finalement, découragé, il s'est arrêté de le boire et a demandé une autre paille parce que celle qu'il avait ne fonctionnait pas bien. Il n'arrivait pas à goûter ce merveilleux milk-shake. C'était amusant de le voir essayer d'aspirer pour en retirer un peu de glace. En fait il ne fallait pas aspirer davantage, mais plonger la paille plus profondément dans le verre. Ainsi, il aurait vu qu'il était plus facile de boire ce milk-shake. Dans les faits, lorsque nous l'avons fait pour lui, sa soif a été satisfaite et il n'a pas demandé un autre milk-shake. Je crois que c'est une illustration de la vie et de ce que Dieu veut nous dire.

IL NE S'AGIT PAS TRAVAILLER SUR SOI, MAIS DE REVENIR A CHRIST

    Dieu ne nous demande pas de travailler davantage mais de « plonger notre paille » plus profondément. Si nous ne recevons pas de nourriture, si tout ce que nous recevons c'est de l'air, des indigestions, et des douleurs, c'est peut-être parce que nous ne nous sommes pas assez enracinés dans la nature de Dieu Lui-même. Si je suis enraciné dans les chapitres 1 à 3, alors j'aimerai mon épouse et je serai capable de gérer ma famille et mes enfants. Je serai capable d'obéir à mes parents et de me soumettre à mon employeur. Mais si ma paille ne plonge pas profondément, je peux vous dire que tout cela, aimer sa femme, élever ses enfants, gérer les relations avec les voisins, sera un horrible esclavage. Tout ce que vous recevrez, c'est de l'air. Dieu ne me demande pas de plonger ma paille en Christ, et aussi d'aimer ma femme, comme s'il s'agissait de faire deux choses. Non, Il dit simplement: « Plonge ta paille en Christ et tu aimeras ton épouse. » C'est un test, cela met en évidence le fait que j'ai plongé ma paille. Si vous n'aimez pas votre épouse comme Christ a aimé l’Église, cela veut dire que vous avez besoin de courir à nouveau vers Christ, et non pas d'essayer de travailler sur l'amour, sur la soumission, ou sur l'obéissance. Vous n'avez jamais besoin de travailler sur ces choses. Vous avez uniquement besoin de courir à nouveau vers Christ, et une fois que vous serez ajustés à Lui, ces autres choses se mettront automatiquement en place. Si ce n'est pas automatique, ce n'est pas réel. C'est de la simulation, vous jouez à un jeu. Vous jouez à la vie chrétienne. Ce ne sont que des mots, c'est la différence entre la loi et la grâce. C'est tout le message d’Éphésiens.
   Lorsque nous avons discuté des chapitres 4 à 6, nous avons découvert différentes responsabilités que nous avons appelées « des responsabilités bénies. » Ce ne sont pas des responsabilités terrifiantes, elles ne représentent pas un fardeau, ce sont des responsabilités bénies. Elles sont légères, le joug est doux et le fardeau léger parce que c'est le résultat de notre relation. Je ne vais pas reprendre les neuf responsabilités bénies que nous avons vues à travers les chapitres 4 à 6, nous verrons juste la dernière. Regardez le verset 6:10. Ce verset commence par les mots, « au reste » ou « pour conclure. » Il en reste une de plus. Au reste, nous voyons maintenant l'apogée, le sommet, de tout cela. Toutes les choses qui ont été citées nous emmènent vers cette dernière responsabilité. C'est l'objectif, c'est la consommation de l'ensemble. Dans un sens, la section que nous allons maintenant étudier représente le summum du livre d’Éphésiens. Dans les versets 6:10-24, nous avons le point culminant de tout ce qui est sur le cœur de Dieu le Saint-Esprit, de tout ce qu'Il a prévu dont nous devons jouir, de la façon dont nous devons vivre riches. Dans ce passage, Il nous amène vers cette apogée. Il va résumer tout ce qui a été vu avant et le sceller dans notre cœur pour qu'il puisse être réel.
    Les versets 6:10-24 disent: « Au reste, fortifiez-vous dans le Seigneur, et par sa force toute-puissante. Revêtez-vous de toute l'armure de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable. Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. C'est pourquoi, prenez toute l'armure de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté. Tenez donc ferme: ayez à vos reins la vérité pour ceinture; revêtez la cuirasse de la justice; mettez pour chaussure à vos pieds le zèle que donne l'Évangile de paix; prenez par-dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin; prenez aussi le casque du salut, et l'épée de l'Esprit, qui est la parole de Dieu. Faites en tout temps par l'Esprit toutes sortes de prières et de supplications. Veillez à cela avec une entière persévérance, et priez pour tous les saints. Priez pour moi, afin qu'il me soit donné, quand j'ouvre la bouche, de faire connaître hardiment et librement le mystère de l'Évangile, pour lequel je suis ambassadeur dans les chaînes, et que j'en parle avec assurance comme je dois en parler. Afin que vous aussi, vous sachiez ce qui me concerne, ce que je fais, Tychique, le bien-aimé frère et fidèle ministre dans le Seigneur, vous informera de tout. Je l'envoie exprès vers vous, pour que vous connaissiez notre situation, et pour qu'il console vos cœurs. Que la paix et l'amour avec la foi soient donnés aux frères de la part de Dieu le Père et du Seigneur Jésus-Christ! Que la grâce soit avec tous ceux qui aiment notre Seigneur Jésus-Christ d'un amour inaltérable! »
    Comme vous pouvez le voir à sa lecture, c'est une section très riche, et bien entendu il y a trop de choses à voir en une seule leçon, si nous voulions les voir en détail. Je crois que si nous faisons un pas en arrière pour considérer ces passages avec un certain recul, nous pourrons saisir le grand mouvement de l'Esprit de Dieu. Et si nous pouvons voir ce qu'Il a sur le cœur alors nous pourrons y retourner plus tard et les considérer dans le détail. Je fais donc confiance à l'Esprit de Dieu pour qu'Il nous donne la grande passion qui est sur Son cœur, les grandes choses, et qu'ensuite dans votre temps libre, vous y retourniez pour voir les différents détails en vous tenant devant le Seigneur.
    Laissez-moi vous donner un plan de ce que nous allons voir dans cette leçon pour nous aider à mieux analyser ce texte. Premièrement j'aimerais identifier le grand principe du livre. En d'autres termes, Il nous donne toutes ces responsabilités bénies et ensuite Il dit: « Finalement, considérez celle-ci! C'est la plus importante! C'est une grande responsabilité pour chaque chrétien. » Deuxièmement, comme Il le fait toujours, Il illustre les vérités spirituelles par des choses physiques. Nous verrons l'image physique qu'Il emploie et la vérité spirituelle qu'elle illustre. Ensuite parce que cette section est la section finale, c'est un merveilleux résumé de tout le livre et même de toute la vie chrétienne. J'espère que tout cela aura du sens pour nous.

LA RESPONSABILITÉ DU CHRÉTIEN EST D'AVOIR UNE VICTOIRE COMPLÈTE EN TOUT TEMPS SUR TOUS SES ENNEMIS

    Quelle est cette responsabilité bénie « la plus importante » qui est pour tous les chrétiens? Le verset 6:10 commence par: « Finalement », finalement quoi? Vers quoi veut-il nous amener? Que veut-Il dire? Laissez-moi vous l'exprimer dans de simples mots, puis ensuite les détailler, afin que cela devienne vrai dans notre cœur. Son point peut être résumé par ces mots: la responsabilité du chrétien est d'avoir une victoire complète sur tous ses ennemis. Voilà le cœur de tout cela. C'est la responsabilité chrétienne d'avoir une pleine victoire en tout temps sur tous ses ennemis. C'est le contexte de ce passage. Comme vous l'avez remarqué lorsque nous l'avons lu, il s'agit d'une guerre, il s'agit d'une sainte guerre. Il y a deux côtés, il y a des soldats dans leurs armures, les ruses du diable, des épées et des flèches enflammées.
   Le verset 6:12 dit que nous sommes engagés dans une lutte, nous luttons contre les dominations, contre les autorités. Watchman Nee appelle cela le « combat aux siècles des siècles. » Un commentateur d’Éphésiens propose le plan suivant: « Les bénédictions, la marche et le combat du chrétien. » Et il termine par le combat. Watchman Nee dans son livre « Être assis, marcher, tenir ferme » (je vous le recommande) souligne que nous sommes assis devant le Seigneur, nous marchons devant le monde, et ensuite nous tenons ferme face à l'ennemi. Il termine avec le conflit, avec la bataille. En réalité dès le début de notre Bible, il nous a été suggéré qu'il allait y avoir une guerre. La semence de la femme était en guerre avec la semence du serpent. Il y a deux trônes qui se font la guerre, le trône de Satan contre le trône de Dieu. John Bunyan qui a écrit le voyage du pèlerin (c'est aussi un classique que vous devez lire), a également écrit d'autres livres dont l'un s'appelle la guerre sainte, il faut aussi que vous le lisiez. Il l'a écrit sous forme d'allégorie. Et dans ce livre, « la guerre sainte », la ville qu'il décrit s'appelle Mansoul (L'âme de l'homme NdT), et au-dessus de cette ville se passe une guerre entre Shaddaï et Diabolus.
    Ainsi toute cette section se termine par un conflit, une lutte, une bataille. Le livre se terminant de cette manière, ce passage a souvent été mal compris. Certaines personnes ont bien du mal à mettre toutes ces choses ensemble. Y a-t-il une guerre ou est-elle terminée? La guerre ne s'est-elle pas achevée sur la Croix du Calvaire? Le Seigneur n'y a-t-il pas mis fin? Comment comprendre qu'il y ait encore des luttes? Si Christ a vaincu Satan, le péché, la mort, l'enfer et tout ce qui est mal, comment se fait-il qu'il ait encore des luttes avec ces choses? Dans quel sens devons-nous lutter? Essayez de saisir l'impact de cette révélation. Tout le livre d’Éphésiens nous dit à quel point nous sommes riches en Christ. J'imagine que si un artiste voulait illustrer l'épître aux Éphésiens, il la peindrait avec un lever de soleil, des ruisseaux et des petits animaux. C'est un livre tendre, il nous dit à quel point nous sommes riches. Il y est question d'une douce brise, d'amour et de paix. Cela parle de notre merveilleuse union spirituelle avec notre merveilleux Seigneur Jésus, et ce que veut dire marcher en communion avec Lui, notre vie débordant de tranquillité, de paix, d'humilité, d'amour, d'unité, tous unis ensemble en Lui. C'est une vie merveilleuse. Et tout d'un coup vous en arrivez au verset 6:10, la scène change, vous ouvrez les yeux et vous êtes en territoire ennemi.
    Regardez le verset 6:20 qui dit: « Pour lequel je suis ambassadeur dans les chaînes. » Lorsque Paul a écrit cela, il était enchaîné à un garde romain. Cela fait un choc d'en arriver à ce passage. Cela me rappelle Apocalypse 1:10, lorsque l'apôtre Jean était sur l'île de Patmos, tout seul. Apocalypse 1:10 dit: « J'étais dans l'esprit le jour du Seigneur. » Je l'imagine assis en train de méditer, peut-être assis sur un rocher regardant vers la mer, et méditant, « J'étais dans l'esprit le jour du Seigneur, et j'entendis derrière moi une voix forte, comme le son d'une trompette. » Pouvez-vous imaginer cela? Il est assis sur un rocher en train de méditer, et tout d'un coup derrière lui, il entend une voix forte, comme le son d'une trompette. Lorsqu'il entend cela, il se retourne pour voir qui est en train de parler. Et il dit: « Quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort. » Je puis vous dire que cela m'aurait terriblement effrayé. Si jamais j'étais en train de méditer sur le Seigneur ou même sur autre chose, tout seul dans le silence de la méditation, et que subitement quelqu'un vienne en silence derrière moi, et souffle dans une trompette, je sursauterais sur place. Le chapitre 6 me fait le même effet. Je lis au sujet de toutes ces richesses que j'ai en Jésus. La dernière chose dont nous avons parlé est d'aimer notre épouse, d'élever nos enfants en les instruisant et en les corrigeant, et de nous soumettre aux autorités. Nous avons parlé d'union, de plénitude et de relation, et tout d'un coup nous nous tenons en armure sur le territoire de l'ennemi, face à tous nos ennemis de l'enfer. Il y a quelque chose qui s'est passé, quelque chose a changé.
    Le grec est ici très intéressant, parce qu'il parle d'accrochages mineurs, d'attaques majeures, et d'armes offensives. Cela parle d'une armée brillante, organisée, plus grande que la chair et que le sang et que tout le système de ce monde. Pensez simplement à tout le système mondial, avec toutes ses armées, tous ses navires, et tous ses avions. Eh bien, tout cela est bien plus petit et n'a même rien à voir avec ce dont nous parle Éphésiens 6. Le texte parle des ruses et des stratagèmes de Satan et de tous ses démons. Vous luttez contre les principautés, les dominations, les autorités, les princes de ce monde de ténèbres, les esprits méchants dans les lieux célestes. Alors je me demande: « Mais que se passe-t-il? Je naviguais bien, et tout d'un coup, un énorme vent s'est levé, et a failli renverser mon petit bateau. Quelle est mon implication dans tout cela? »
    Certains suggèrent qu'il parle de la guerre entre nos deux natures, l'ancienne nature pécheresse et l'Esprit de Dieu, l'ancien homme contre le nouvel homme. L'ancien homme veut pécher, il veut suivre sa propre voie, l'esprit est bien disposé mais la chair est faible. Ils disent que c'est une image de la vie chrétienne avec Satan se cachant dans les buissons, comme un lion rugissant. Vous devriez être sur vos gardes et garder vos yeux ouverts, parce que vous ne savez jamais quand il va sauter hors de sa cachette, il vous aura. Ils disent que vous devez toujours être en alerte, parce que vous êtes un soldat chrétien et que l'ennemi est là dehors, qu'il va vous attaquer dans vos pensées, dans votre âme, dans votre esprit, dans votre corps, lorsque vous vous levez, lorsque vous êtes faibles, et malades, ou même en bonne santé. Ils disent qu'à tout moment il y a des ennemis autour de vous attendant de vous dévorer. De quoi parle-t-il, qu'est donc cette guerre et aussi pourquoi ce changement?

NE PAS CONFONDRE L'ILLUSTRATION ET LA VÉRITÉ QUI EST ILLUSTRÉE

    J'aimerais identifier pour vous ce que je crois l'Esprit de Dieu veut nous dire ici. La grande responsabilité du chrétien, de chaque chrétien, est d'avoir une pleine victoire en tout temps. Voilà votre responsabilité et la mienne. Quelle que soit cette guerre, et quelle que soit la façon dont cela m'engage, la façon dont j'y suis impliqué, nous devons avoir une entière victoire. Ma responsabilité est d'avoir une pleine victoire dans cette guerre et c'est aussi votre responsabilité. De la même manière que dans le chapitre 5, j'étais responsable de marcher dans la lumière du Seigneur, dans la joie du Seigneur et en union avec le Seigneur, maintenant ma responsabilité est d'avoir toujours la victoire sur tous les ennemis, le monde, la chair et Satan.
    Pour que cette vérité prenne tout son sens, laissez-moi identifier pour vous l'illustration physique que l'Esprit de Dieu utilise. Une fois que nous aurons vu l'illustration physique, alors nous pourrons voir ce qu'Il veut illustrer. J'ai souligné la dernière fois, et je le ferai de nouveau, que vous devez faire la distinction entre l'illustration et la vérité qui est illustrée. Ne prenez pas cela à la légère, parce que des milliers de chrétiens ne regardent pas l'illustration en détail, ils ne voient donc pas clairement les choses, et ne savent pas ce qui est illustré. L'illustration n'est pas le sujet, pas le point. Elle ne fait qu'illustrer le sujet. Vous devez donc considérer l'illustration et voir ensuite le point que l'Esprit Saint veut illustrer.
    Certains ne vont jamais au-delà de l'illustration. Ils disent comme dans le chapitre 5, c'est un passage sur la lumière, un passage sur le vin, et un passage sur la famille. Mais Éphésiens 5 n'est pas un passage sur la famille, c'est un passage sur l'union avec Christ illustrée par la famille, mais ce n'est pas un passage sur la famille. La famille est l'illustration. Ce ne sont pas les relations entre l'épouse et l'époux qui constituent son sujet, il ne s'agit pas d'un chapitre sur le rôle des maris par rapport à leur femme, et des femmes par rapport à leur mari. Il dit qu'Il ne parle pas de cela, Il parle au sujet de Christ et de l’Église. C'est un passage sur l'union avec Christ.

L'ILLUSTRATION EST LE SOLDAT ROMAIN DANS SON ARMURE

    L'illustration dans les versets 6:10-20, l'illustration physique est le soldat romain dans son armure. Voilà l'illustration. L'apôtre Paul savait à quoi ressemblait l'armure du soldat romain. Il a été enchaîné pendant quatre ans à un soldat romain. Les soldats romains se succédaient, ils surveillaient Paul chacun leur tour, chacun prenant son service. Le soldat romain changeait tous les quatre ou six heures, mais Paul ne changeait jamais. Le prisonnier était toujours là, et il avait donc une merveilleuse opportunité pour regarder cette armure romaine. Il l'a vue tous les jours pendant quatre ans. Avant de vous exposer quel est le sujet, je pense qu'il serait utile de prendre le temps de regarder cette illustration, qui a dû venir à l'esprit de Paul en considérant cette armure romaine.
    Examinons d'abord le côté physique et ensuite nous verrons la réalité spirituelle. J'ai essayé de visualiser ce que l'apôtre Paul a vu. Certaines personnes qui ne comprennent pas l'illustration en retirent des vérités spirituelles qui ne sont pas bibliques. Par exemple, j'ai un jour entendu quelqu'un prêcher un sermon sur ce passage et faire ce commentaire: « Avez-vous déjà remarqué qu'il n'y a pas d'armes pour le dos, et par conséquent lorsque les gens se détournent ou désertent, ils sont en danger. Si vous détournez vos yeux du Seigneur alors Satan aura le champ libre, vous serez exposés car il n'y a pas d'arme pour le dos. »
    Vous voyez, ce genre d'interprétation montre que vous n'avez pas compris l'illustration, et donc pas non plus ce qu'elle signifie. Parce qu'au verset 6:14, vous avez l'arme pour le dos, « la cuirasse de la justice. » Vous direz peut-être que la cuirasse est pour la poitrine, et non pour le dos. Si vous comprenez comment était la cuirasse du soldat romain alors vous saurez que la cuirasse passait derrière la tête, et elle couvrait aussi bien le devant que le derrière. Il était protégé de toutes parts. Ce n'est qu'une illustration mais vous avez besoin de bien voir l'illustration pour ensuite discerner les principes. Quel que soit le principe que Dieu illustre par cette armure romaine, Il ne voulait sûrement pas laisser penser que le soldat était exposé d'une façon ou d'une autre, et qu'il pouvait être touché ou blessé.
    Paul ne décrit pas cette armure, comme moi je l'aurai fait, parce que je ne connais pas les armures romaines. Personnellement, j'aurais raisonné de façon logique, je l'aurais décrite de la tête aux pieds ou des pieds à la tête. Mais Paul commence au milieu et mélange tout, il ne suit pas un ordre logique. Les commentateurs nous disent que c'est l'ordre dans lequel le soldat mettait son armure. Il commence en fait selon un ordre logique, au verset 6:14 avec la ceinture militaire. Si vous connaissiez comment est constituée l'armure romaine, vous sauriez pourquoi il commence là, tout simplement parce que tout était tenu par la ceinture du militaire. Elle maintenait la cuirasse, l'épée et toutes les autres parties reposaient sur elle; c'était donc la partie la plus importante. Je pense que si vous voulez en tirer une application spirituelle, la ceinture correspond à la vérité, et je peux voir à quel point la vérité est une partie importante. Par conséquent tout est tenu ensemble par la ceinture « militaire » de la vérité. La ceinture tient le tout ensemble. Si une partie de ma vie n'est pas « vraie », alors dans ce cas, je risque de chuter moralement. Le même danger s'applique à vous et à tous les chrétiens. Nous pouvons donc dire que la ceinture du militaire représente la vérité, et sans elle la cuirasse de la justice nous incommoderait et le reste à l'avenant.
    Laissez-moi vous décrire quelques parties de l'armure pour bien la voir et ensuite nous en viendrons à la signification spirituelle. Je vais simplement les passer en revue, parce qu'elles ne sont importantes que pour l'exemple. Ce n'est que l'illustration, c'est le point important. Le verset 6:15 dit: « Mettez pour chaussures à vos pieds le zèle que donne l'Évangile de paix. » Les chaussures militaires étaient appelées « les caligae »; elles étaient des sandales militaires lacées, faites de lanières de cuir. Elles ne recouvraient pas seulement les pieds, elles montaient à mi-mollet. Elles protégeaient bien les doigts de pieds. Le but était de se protéger lorsque vous passiez à travers les buissons, et qu'il y avait des serpents. Les semelles étaient garnies de clous ce qui donnait de la stabilité, et ainsi le soldat était capable de tenir ferme et de combattre.
    Le verset 6:16 parle du « bouclier de la foi. » Les Romains utilisaient deux sortes de boucliers. L'un était appelé « scutum », c'était le grand bouclier. Il reposait sur le sol et protégeait tout le corps, car il épousait le corps de la personne. Mais parfois ils utilisaient le petit bouclier; il était attaché à votre arme. Vous pouviez ainsi bouger en avant et en arrière et vous aviez une bonne dextérité avec. Il était fait de bois ou de cuivre, mais il était toujours recouvert de peau de bête ou de cuir. Avant une bataille, ces peaux étaient imbibées d'eau parce que certaines flèches étaient enflammées. Ainsi, lorsqu'elles pénétraient dans le bois du bouclier, l'eau retenue par la peau pouvait éteindre le feu. Paul avait peut-être cela à l'esprit en parlant de flèches enflammées. Peut-être pensait-il aussi aux Scythes qui utilisaient des flèches différentes trempées dans du venin de serpent, ils avaient des projectiles empoisonnés. Par conséquent, le feu auquel Paul fait référence ne serait pas une flamme mais l'inflammation dont vous étiez atteints lorsque vous étiez touchés par une de ces flèches empoisonnées. Mais en tout état de cause, ils disposaient d'un bouclier pour s'en protéger.
    Au verset 6:17, il est parlé du « casque du salut. » Le casque romain avait une haute crête. Il existait un test pour le casque qui s'appelait le test de la hache de guerre. Avant de donner le casque au soldat, on posait le casque au sol et un grand et fort soldat romain frappait de toutes ses forces sur le casque avec la hache de guerre. S'il était cabossé, il était rejeté. C'était le test du casque. C'était donc un casque très solide qui protégeait la tête. Il comportait du cuir à l'intérieur. Ensuite il est fait mention de « l'épée de l'Esprit », au verset 6:17. Je pensais que l'épée était une de ces lames très longues. Mais ce n'est pas le mot qui est utilisé dans le grec. C'est plutôt une dague qui était maintenue par la ceinture militaire. Cette épée était très tranchante, elle permettait de se déplacer facilement en ayant beaucoup de dextérité. Pour tester l'épée, ils jetaient en l'air une étoffe en soie, et lorsqu'elle retombait sur la lame de l'épée, l'étoffe devait être coupée par le simple poids du tissu. Si le tissu ne se coupait pas en deux, l'épée n'était pas suffisamment aiguisée, et l'on retournait l'aiguiser. L'image ici est que l'épée de l'Esprit est la Parole de Dieu, et vous pouvez voir combien cette illustration est puissante.
    Certains soulignent lourdement le fait que presque tous les éléments de cette armure étaient défensifs et que les seuls éléments offensifs se trouvent aux versets 6:17-18, l'épée et la prière, la Parole de Dieu et la prière. Il y a un élément de vérité en cela, mais ce n'est pas 100% exact parce que l'épée était en même temps offensive et défensive. Ils l'utilisaient pour se protéger comme pour attaquer. C'est également vrai de la prière.
    Tous ces détails constituent l'illustration, mais maintenant, la question est la suivante: qu'est-ce que Dieu le Saint-Esprit veut illustrer ici? Il a pris cette armure romaine et chacune de ses parties, et je pense que c'est ainsi que Paul l'a vue, mais que voulait-Il illustrer? La plupart des commentaires dont je dispose nomment cette section: la panoplie du soldat chrétien, c'est-à-dire l'armure complète du chrétien. Ils disent que l'armure n'est pas une seule chose, mais de nombreuses choses. Ils affirment que le chrétien n'a pas seulement besoin d'une chose mais de nombreuses choses, et si le chrétien veut être en sûreté dans la vie chrétienne alors il a besoin de beaucoup de choses. C'est à dire:
• Verset 6:14: « La ceinture de la vérité »
• Verset 6:14: « La cuirasse de la justice »
• Verset 6:15: « les chaussures à vos pieds, le zèle que donne l'Évangile de paix »
• Verset 6:16: « Le bouclier de la foi »
• Verset 6:17: « Le casque du salut »
• Verset 6:17 « L'épée de l'Esprit, qui est la Parole de Dieu »
    Ils disent donc que Paul enseigne qu'il faut être protégé de la tête aux pieds. Ils disent: « Si vous avez la foi, mais que vous n'êtes pas assez forts sur la vérité alors Satan aura une possibilité d'accès. Si vous avez le casque du salut, mais que les chaussures à vos pieds, ne sont pas le zèle que donne l'Évangile de paix, alors vous allez probablement trébucher et tomber. Admettons que vous ayez bien mis vos chaussures mais que vous ne soyez pas protégés par le bouclier de la foi, Satan viendra et pourra vous atteindre par une flèche enflammée. Cette flèche peut être le poison d'une fausse doctrine, et elle pourra vous atteindre ou alors ce sera le feu des passions. » Ils disent encore: « Vous êtes engagés dans une guerre, alors vous feriez mieux de garder votre casque, sinon vous aurez de mauvaises pensées. Vous entretiendrez des doutes et de la suspicion envers le Seigneur. Si vous ne ceignez pas votre ceinture de la vérité, cela affectera la cuirasse de la justice, parce qu'elle y est attachée et elle sera donc desserrée. Et si vous négligez la cuirasse de la justice, alors votre cœur sera exposé, et Satan pourra peut être lui causer toutes sortes de blessures. N'oubliez pas non plus de penser à utiliser votre épée, c'est votre couteau, c'est votre dague, vous avez besoin de l'épée, il faut mémoriser les versets, soyez prêts à montrer ce que vous croyez et pourquoi vous le croyez, pour barrer la route à l'Ennemi en lui montrant en quoi il trompe. Apprenez les doctrines, apprenez à utiliser votre épée. Apprenez à être capable de dire à Satan: « Il est écrit. » Utilisez vos armes. Et n'oubliez pas de prier, la prière change les choses, et Satan tremble lorsqu'il voit même le plus faible des saints à genou. »
    Comme vous l'avez sûrement compris, je ne partage pas du tout cette manière de penser. Pendant des années, j'ai raisonné ainsi et cela m'a occasionné beaucoup de problèmes dans ma vie chrétienne. Considérant que la vie chrétienne était un champ de bataille et que mon seul espoir était cette armure du chrétien, je pensais avoir besoin de cette armure chrétienne composée des sept éléments que sont la vérité, la justice, la paix, la foi, le salut, la parole de Dieu, et la prière. Je pensais avoir toujours besoin de ces sept éléments, et être en règle avec chacun d'eux sous peine d'être battu. Pour être en sécurité, je croyais devoir posséder ces sept choses en même temps.
    Avez-vous déjà essayé de vivre de cette manière? Laissez-moi vous décrire ma vie. Je travaillais durement sur mes sandales pour être sûr d'avoir la paix dans mon cœur, je partageais l’Évangile avec d'autres et je témoignais. Mais pendant que je travaillais sur mes chaussures, je fus poignardé dans ma poitrine. J'ai donc décidé de plutôt travailler sur ma cuirasse que sur mes sandales, parce que ma poitrine était plus vulnérable. Mais pendant que je travaillais sur ma justice, je fus frappé à la tête. J'ai donc commencé à travailler sur mon casque. Puis pendant que je travaillais sur mon casque, j'ai trébuché sur une pierre; j'ai donc pensé qu'il valait mieux que je retourne à mes pieds, et recommencer à travailler sur mes sandales. J'ai donc retravaillé sur mes sandales et sur mon casque tout en essayant de remettre ma cuirasse de la justice, mais ma ceinture est tombée. Pendant que je remettais ma ceinture, quelqu'un a volé mon bouclier.
    Rien n'allait plus correctement. J'ai travaillé sur toutes ces parties de l'armure et j'ai fini par me cacher derrière mon épée et frapper avec mon bouclier. Je faisais tout à l'envers. Lorsque je lis un verset comme le verset 6:16, j'ai l'impression qu'il se moque de moi. Il dit: « Avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin. » Mais moi je n'arrivais même pas à en éteindre un seul. Et pourtant Dieu dit que je serai capable de tous les éteindre. Je me sentais comme poignardé dans le dos. Je n'avais pas l'impression d'avoir la victoire dans ma vie, j'étais profondément exténué, je n'arrivais à éteindre aucune des flèches.
    Je pense que chaque chrétien a goûté l'amertume qu'il y a à pécher devant Son Dieu, à tomber, à être touché, à être rebelle. Je peux vous dire que j'étais esclave de ma propre nature. Toute ma vie était un cycle, je péchais devant Dieu, je demandais pardon avec des larmes, j'étais restauré, mais je retombais sur ma face à nouveau. Ensuite Dieu me faisait grâce, Il me restaurait à nouveau, je confessais mon péché, je me mettais en règle avec Dieu, puis je partais et refaisais exactement la même chose. Je n'avais aucune force. Je n'avais aucune puissance sur ma vie. Et plus je travaillais sur cette « armure du chrétien », plus cela s'aggravait. C'était de pire en pire. Et ces versets que Dieu, de façon évidente, a donnés pour procurer un espoir: « Avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin », me faisaient mal, ils me ridiculisaient. Parfois dans mon cœur, je me demandais si cette Bible était vraiment douce comme le miel, comme tout le monde le disait. Je me demandais si tout le monde avait la victoire qu'il prétendait ou pensait avoir parce que moi, je courais après la victoire et j'étais certain de ne pas l'avoir.
    A cette époque, je ne pouvais même pas avoir, pendant une journée, la victoire sur un des plus petits péchés, alors quand je lisais un verset comme 6:12 qui dit: « Car nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes. » Je pensais: « C'est tellement grand, je ne peux même pas tenir ma langue et maintenant il me faut encore combattre toutes les puissances de l'enfer, je dois combattre Satan avec tous ses démons, avec toutes leurs ruses. » Quelle fin pour ce livre d’Éphésiens! Lorsque vous le lisez, vous êtes tout excités de découvrir que vous pouvez vivre riches. Et ici il est dit que pour vivre riches, vous devez lutter contre les forces de l'enfer, détruire toutes les puissances du mal, et prendre le contrôle sur votre propre moi. Cela ne me donnait pas beaucoup d'espoir de victoire.

LA VICTOIRE N'EST PAS UNE CHOSE, C'EST UNE PERSONNE

    Et pourtant ma responsabilité est d'avoir la victoire en tout temps. Me demander de traverser l'océan à la nage, d'attraper la lune ou de ressusciter un mort me serait plus facile que d'avoir la victoire sur le péché. Mais de quoi est-il en train de parler? Vous voyez, si je vous dis tout cela, ce n'est pas seulement parce que j'ai été tellement exténué, mais aussi parce que j'ai vu tant de chrétiens profondément exténués. Ils prennent l'illustration, « l'armure du chrétien » et ensuite ils disent, voilà ce que cette armure illustre. Mais cela n'illustre pas ce que je viens de dire. Ce n'est pas et n'a jamais été l'intention de Dieu. La responsabilité de chaque chrétien est d'avoir la victoire. La victoire n'est pas une chose, c'est une Personne. Certains chrétiens parlent de la victoire comme si c'était une chose. Si on leur demande: « Avez-vous la victoire? » Ils répondent: « Parfois, pas tout le temps. » Si on leur demande: « Avez-vous la victoire maintenant? » Ils répondent: « Je ne sais pas. » Ils y pensent comme si c'était une chose. La victoire n'est pas une chose.

L'ARMURE EST UNE IMAGE DE DIEU

    Cette illustration de l'armure du chrétien que Dieu nous donne n'est pas une image de la vie chrétienne, ce n'est pas une image de la terrible lutte entre les deux natures, ce n'est pas une image de la terrible guerre qu'il y a entre l'enfer et le ciel. Ce n'est pas Son intention, et Il n'a jamais eu cette intention, il ne s'agit pas du tout de cela. Retournons en prison avec l'apôtre Paul. Pendant quatre ans, il a été maintenu dans une prison romaine, enchaîné à un soldat romain. Pendant quatre ans, ses gardiens se sont succédé quatre fois par jour. Six mille fois Paul a donc vu entrer dans sa cellule un soldat revêtu de toute son armure. Puis un jour, lorsque Dieu le Saint-Esprit l'a inspiré pour écrire le livre aux Éphésiens, Dieu a mis sur son cœur une merveilleuse image. Il a regardé le soldat entièrement revêtu de son armure, et a pensé: « Voici une grande image du chrétien entièrement habillé en Son Dieu. » L'armure romaine n'est pas une image de la terrible lutte entre l'ancienne et la nouvelle nature. Paul ne parle pas de cela. L'armure est une image de Dieu. Le verset 6:11 dit: « Revêtez-vous de toute l'armure de Dieu.» Il ne s'agit pas d'armes que Dieu donne, mais de « toute l'armure de Dieu. » Le verset 6:13 dit: « C'est pourquoi, prenez toute l'armure de Dieu. » Ce n'est pas une panoplie à laquelle Dieu pourvoit, mais  c'est Lui-même qui est l'armure.
    C'est pour cela qu'en 6:10 il est écrit: « Fortifiez-vous dans le Seigneur et par sa force toute-puissante. » C'est pourquoi dans un passage parallèle à celui-ci, nous lisons: « Revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ. » (cf. Romains 13:14) Pourquoi devez-vous revêtir le Seigneur Jésus-Christ? Vous êtes habillés en Lui comme un soldat était habillé dans son armure. Paul a vu le soldat dans son uniforme et a pensé au chrétien dans son uniforme. L'armure de Dieu est une Personne. La victoire n'est pas une chose, la victoire est une Personne. Chaque chrétien est responsable d'avoir la victoire. Chaque chrétien a la responsabilité de rester habillé dans Son Dieu, des pieds à la tête, habillé dans le Seigneur. C'est pour cela que nous pouvons lire:
• Verset 6:11: « Afin de pouvoir tenir ferme »
• Verset 6:13: « Afin de pouvoir résister »
• Verset 6:14: « Tenez donc ferme »
    Je pensais d'abord que Dieu avait changé d'idée dans le chapitre 6, mais il n'en est rien. Vous voyez, le Saint-Esprit de Dieu n'a pas changé de langage et de sujet en plein milieu. Il ne dit pas: « Vous êtes riches mais cela va être dur » ou bien encore: « Vous avez d'incroyables richesses en Christ mais vous allez devoir lutter. » Il ne dit pas cela. Il dit: « Vous êtes immensément riches », et ensuite il amène le tout à son apogée et Il dit: « Vous êtes revêtus de Dieu. » Comment pourriez-vous être plus sûrs?

VOUS ÊTES EN DIEU ET DIEU EST EN VOUS

    Nous sommes vraiment enthousiasmés par cette vérité que 100% de Dieu vit en nous, c'est le Seigneur qui nous habite. C'est le Saint-Esprit dans mon cœur, tout Dieu en moi! Savez-vous comment Éphésiens se termine, pas avec Dieu en vous mais avec vous en Dieu! Vous êtes en Lui! Il est l'armure et vous êtes dans l'armure. C'est merveilleux de savoir que Christ est en moi, mais je suis également en Lui. Vous êtes entièrement revêtus de Dieu et Dieu est l'armure. Comment pourriez-vous être plus sûrs? Vous voyez, cela fait partie de vos richesses. Il est si tragique, et cela concerne toute l’Église de Dieu de nos jours, de voir des chrétiens si effrayés. Ils sont effrayés par le péché, effrayés par les sorcières, effrayés par les mouvements qui se manifestent dans le monde, effrayés par les pécheurs et effrayés par le diable. Ils disent: « Oh! Cela va si mal au dehors. Les choses sont si terribles. Le péché est partout. » Ils sont si effrayés. Mais Dieu ne considère pas les choses ainsi. Si je demandais aux chrétiens les plus instruits de citer la plus grande bénédiction dans leur vie, je me demande si j'en trouverais un seul pour répondre que Satan est une des plus grandes bénédictions de sa vie. Lorsque vous avancerez avec le Seigneur, vous verrez pourtant qu'il est une des plus grandes bénédictions de votre vie. Dieu fait « transpirer » Satan pour faire de vous un meilleur chrétien, de la même façon qu'Il l'a fait pour Job. Job se portait bien mieux après l'intervention de Satan, qu'il ne l'était avant. Seriez-vous un meilleur chrétien maintenant s'il n'y avait pas de diable? Vous voyez, vous ne le seriez pas. Dieu l'utilise pour votre bien.

NOUS N'AVONS PAS A COMBATTRE POUR LA VICTOIRE, NOUS NOUS TENONS DANS LA VICTOIRE

    Il est tragique de voir des chrétiens qui pensent être des soldats qui ont une bataille à gagner. Il n'y a aucune bataille à gagner, il n'y a pas de lutte. Il ne dit pas: « Attaquez, chargez, avancez, prenez le pays. » Il dit juste: « Tenez ferme. » Pourquoi? Il dit: « Tenez ferme », parce qu'il n'y a rien à conquérir, il n'y a rien à gagner, il n'y a pas de pays à conquérir. Il ne s'agit pas lutter pour prendre une autre colline, et ensuite de lutter pour prendre un autre terrain. Nous sommes aussi en sécurité qu'un bébé sur le sein de sa mère. Nous ne pourrions pas être plus en sûreté. Nous sommes habillés en Dieu. Il est sur le point de fermer ce livre et Il dit: « Voici votre plus grande responsabilité. Je vous ai montré toutes ces grandes responsabilités et voici la plus grande, tenez-vous simplement en Dieu, habillés de Dieu des pieds à la tête. Voilà votre plus grande responsabilité. » Vous ne pouvez jamais faire une chose plus grande, c'est une image du repos.
    Vous voyez, ceux qui enseignent que nous avons à combattre pour la victoire tordent les Écritures. Nous n'avons pas à combattre pour la victoire, nous nous tenons dans la victoire. La victoire est déjà acquise. Chaque personne, chaque chrétien qui essaie d'obtenir la victoire, perd le fondement de la victoire. Vous ne pouvez pas essayer d'obtenir la victoire, la victoire est une Personne. Si vous êtes chrétiens, vous avez la victoire parce que vous avez Christ, et Christ est la Victoire. Tous les chrétiens ont la victoire, ils ne sont pas tous entrés dans ce qu'ils ont, mais ils l'ont. Tous les chrétiens ont Christ et par conséquent, ils ont la victoire. Certains ne comprennent pas l’œuvre achevée de Christ. Ils ne comprennent pas leur union avec Christ. Ils essaient constamment de gagner des batailles et d'avoir la victoire sur la chair, sur le monde et sur le diable. Vous n'êtes pas sensés faire cela. C'est Lui qui a la victoire sur le monde. C'est Lui qui a la victoire sur la chair. C'est Lui qui a la victoire sur le diable et vous êtes en Lui, alors restez simplement en Lui. C'est la seule chose qu'Il vous ait jamais appelés à faire.
    Certains chrétiens passent toute leur vie chrétienne à lutter. Ils luttent contre la fierté, contre le moi, contre l'impatience, contre la léthargie, contre la colère, contre la convoitise, ils combattent tout le temps le diable. Nous devons vivre comme des riches. Dieu nous a donné Éphésiens pour que nous sachions comment nous tenir habillés en Dieu. La bataille est finie, la guerre est terminée, il n'y a plus de raison qu'il y en ait encore. Nous nous tenons sur un terrain déjà conquis. Quelle est la responsabilité de tous les chrétiens? D'avoir la victoire. Quelle est l'illustration? L'armure romaine. Quelle est l'image qu'elle véhicule? Être revêtu de Dieu des pieds à la tête.
    Laissez-moi vous montrer en quoi cette section est un merveilleux résumé de tout le livre et même de toute la vie chrétienne. Cette section est un résumé du livre d’Éphésiens et de la vie chrétienne de trois façons. Premièrement elle pose une grande fondation, l'union avec Christ. Deuxièmement, elle nous rend attentifs aux ressources suffisantes et complètes que nous avons, le casque du salut, la cuirasse de la justice, la ceinture de la vérité, le bouclier de la foi, les chaussures du zèle que donne l'Évangile de paix, l'épée de l'Esprit et les prières par l'Esprit. Qu'y a-t-il de plus à avoir? Tout est dans l'armure, il n'y besoin de rien d'autre. Vous êtes revêtus des pieds à la tête en Dieu. De quoi auriez-vous encore besoin? Troisièmement, c'est un résumé dans le sens où cette section met l'accent sur la simplicité de tout cela.
• Verset 6:13: « Prenez »
• Verset 6:16: « Prenez »
• Verset 6:17: « prenez »
NOUS NE POUVONS PAS ÊTRE PLUS RICHES QUE NOUS NE LE SOMMES MAINTENANT

    Comment y entrer? Prenez-le, tout simplement! Prenez toute l'armure de Dieu. Prenez le casque du salut. Prenez le bouclier de la foi. Prenez-le simplement! C'est l'appropriation, c'est le message de la foi, la simplicité de la foi. Écoutez-bien. La vie chrétienne est pour ceux qui demandent, qui réclament, et pour personne d'autre. Elle est pour ceux qui prennent, pour ceux qui reçoivent. Elle est pour ceux qui sont prêts à se l'approprier. Dieu n'est pas comme une « tarte coupée en milliers de morceaux », et vous n'êtes pas non plus une « tarte coupée en morceaux. » Parfois on entend les gens dirent: « Dieu travaille dans ce domaine de ma vie et dans cet autre domaine de ma vie, et Dieu fait ceci et cela. » Non, Il ne travaille pas dans un des domaines de votre vie, Il travaille dans toute votre vie en même temps. Et vous n'avez pas à dire: « Je viens de Le recevoir comme Sauveur, maintenant je veux aussi Le recevoir comme Seigneur. Et après L'avoir reçu comme Seigneur, je Le recevrai en tant que Prêtre et Prophète...» Non! Vous l'avez reçu en tant que Dieu, en tant que Personne. Et si vous L'avez en tant que Dieu alors vous L'avez aussi en tant que Sauveur, Seigneur, Prêtre, Prophète, Avocat, Époux, Merveilleux Conseiller et Tout Puissant. Vous L'avez de toutes ces manières. Vous l'avez Lui, vous avez tout de Lui, pas seulement une partie de Lui, et vous êtes habillés entièrement en Dieu. Vous ne pouvez pas être plus riches, et je ne pourrais pas être plus riche que je ne le suis maintenant. C'est pour cela qu'il termine de cette façon. Il représente le chrétien debout, les hordes de l'enfer contre Lui, entièrement revêtu de Dieu, des pieds à la tête, rien ne pourrait être plus grand que cette provision. L'unique besoin du chrétien, c'est de prendre, c'est tout.

DIEU NE VOUS DONNERA JAMAIS QU'UN SEUL CADEAU, LE SEIGNEUR JÉSUS ET VOUS PASSEREZ VOTRE VIE A LE DÉFAIRE

    Vous voyez, le livre d’Éphésiens est comme une pièce pleine de richesses, et à la fin du livre, il vous tend les clés en disant: « Si vous le voulez, vous pouvez y entrer et vous servir. » Vous n'êtes pas obligés, mais si vous le voulez, vous pouvez juste y entrer par vous-mêmes et vous servir. F.B Meyer dans son merveilleux petit livre sur l'appropriation donne cette illustration. Il dit: « Dieu ne vous donnera qu'un seul cadeau, le Seigneur Jésus-Christ. Et vous passerez le reste de votre temps à le déballer. » J'aime cette citation. Tout ce que vous aurez jamais, c'est un seul Don. Si vous avez Christ, vous avez le salut. Si vous avez Christ, vous avez la justice. Si vous avez Christ, vous avez la vérité. Si vous avez Christ, vous avez la paix. Si vous avez Christ, vous avez l'épée de l'Esprit. Mais qui manie cette épée, l'épée de Dieu? C'est l'épée de l'Esprit, c'est donc Lui qui la manipule, qui l'utilise. Vous avez Tout dans le Seigneur Jésus-Christ. C'est très simple, mais pourtant des milliers de chrétiens n'en profitent pas. Il suffit de le reconnaître. Reconnaissez que c'est ainsi. Mais ce n'est pas considérer que c'est vrai qui rend la chose réelle. Je porte un pantalon gris. Ce n'est pas parce que je le considère comme gris qu'il est gris. C'est le fabricant qui l'a fait gris. Moi, j'ai juste à marcher dans le pantalon, j'ai juste à marcher dedans. De même vous avez juste à marcher dans ce que vous avez en Christ Jésus. Détournez vos yeux de vous-même, et tournez les vers le Seigneur Jésus. Prenez-Le Lui, simplement, et entrez dans toutes vos richesses.
    Laissez-moi terminer avec un verset de conclusion, extrait du Psaumes 81. Pour le mettre dans son contexte, je vais prendre les versets 81:13 et 16. Psaumes 81:13: « Oh! si mon peuple m'écoutait. » Et ensuite Psaume 81:16: « Je le nourrirais du meilleur froment, Et je le rassasierais du miel du rocher. » Voilà ce qu'il y a sur le cœur de Dieu. Tous ceux qui L'écoutent, Il les nourrira du meilleur froment, et Il les rassasiera du miel du rocher. Nous avons vu les valeurs essentielles dans ce livre, mais il y a beaucoup de détails très pratiques. Terminons avec ces paroles des versets 6:23-24: « Que la paix et l'amour avec la foi soient donnés aux frères de la part de Dieu le Père et du Seigneur Jésus-Christ! Que la grâce soit avec tous ceux qui aiment notre Seigneur Jésus-Christ d'un amour inaltérable! »

Prions:
    Père nous Te remercions tellement, pas seulement pour ce que nous pensons que ce texte signifie, mais pour tout ce que Tu sais qu'il signifie. Enseigne-nous à tenir fermes, revêtus de notre Dieu. Nous Te prions de nous délivrer de toutes les luttes à travers lesquelles nous passons au lieu de réclamer Ta victoire, et de vivre richement. Nous Te le demandons au nom de Jésus. Amen.
Copyright - Bible Study Ministries Inc. Distribution (libre) non commerciale possible à condition que cette mention apparaisse

dimanche 22 février 2015

(14) ÉPHÉSIENS (Ephésiens 6:1-9) par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
RÉSUMÉ

    Bonjour et bienvenue dans notre quatorzième leçon sur cette merveilleuse épître aux Éphésiens. Laissez-moi vous rappeler les choses principales que nous avons vues pour vous permettre de saisir l'esprit de ce livre. Le message d’Éphésiens peut être résumé par les mots que l'on trouve au verset 3:8: « les richesses insondables de Christ. » Le livre se divise en deux parties, les chapitres 1 à 3 et les chapitres 4 à 6. La première partie du livre nous montre à quel point nous sommes riches dans notre union avec le Seigneur Jésus-Christ. Chaque chrétien est un multimilliardaire en Christ Jésus. Et chaque groupe de chrétiens est également un groupe multimilliardaire en Christ Jésus. Nous avons intitulé les trois premiers chapitres: « des ressources illimitées. » Nous avons reçu tant de bénédictions en Christ, elles sont innombrables. Nos ressources sont illimitées en qualité comme en quantité. Ses bénédictions n'ont pas de fond, elles sont sans limite, infinies. Charles Spurgeon décrit notre vie en Christ avec ces mots: « un océan sans rivage et sans fond. » C'est tout à fait juste. Et quand Dieu, par Sa grâce, ouvre nos yeux, nous commençons à voir les incroyables richesses que nous avons en Christ. Par exemple, vous êtes au bénéfice du pardon, mais de plus, vous n'en verrez jamais la fin. Et il en est ainsi de chaque bénédiction en Christ. Qu'il s'agisse de la grâce, de l'amour ou de la patience, nous continuerons aux siècles des siècles à explorer nos bénédictions en Christ. Ne pensez pas que vous arriverez un jour au bout de Jean 3:16. Vous n'en verrez jamais la fin. Ainsi nous avons des ressources illimitées.
    Nous avons intitulé la deuxième partie du livre: « des responsabilités illimitées. » Parce que l'on demandera beaucoup à celui qui a beaucoup reçu. La deuxième partie du livre est un test objectif de la première partie. Si vous êtes réellement entrés dans les chapitres 1 à 3, alors les chapitres 4 à 6 seront vrais dans votre vie. Si vous lisez les chapitres 4 à 6, et que vous ne voyez pas la contrepartie dans votre vie, n'essayez pas de la faire apparaître. C'est un danger, vous risquez de tomber dans le légalisme, dans le salut par les oeuvres. Si vous considérez les chapitres 4 à 6 et que vous ne voyez pas cela dans votre vie, alors il vous faut à nouveau courir auprès du Seigneur, et Lui demander de vous enraciner profondément dans les chapitres 1 à 3. Car c'est dans la mesure où les chapitres 1 à 3 seront vrais dans votre vie, que les chapitres 4 à 6 seront également vrais. Cela en découle, c'est automatique, et cela vient dans votre vie. C'est un test sur les trois premiers chapitres. Nous avons appelé les chapitres 4 à 6, « des responsabilités illimitées », et j'ai ajouté le mot « bénies » après le mot responsabilités, sinon on pourrait penser que ce sont des responsabilités terrifiantes et écrasantes. C'est vrai dans le monde mais pas en Christ. Ce sont des responsabilités bénies, parce qu'avec chaque responsabilité nous est donnée la capacité nécessaire et dans notre union avec Christ, tout cela devient facile. Ce sont donc des responsabilités bénies.
    Lors de nos dernières leçons, nous avons commencé à énumérer les responsabilités que nous trouvons dans les chapitres 4 à 6. Laissez-moi vous les rappeler à nouveau. Le chapitre 4 mentionne cinq responsabilités bénies: être uni, être humble, être vrai, être saint et être naturel. Dans le chapitre 5, nous avons trouvé trois responsabilités bénies. Pour chacune des responsabilités, le Saint-Esprit nous a donné une image physique pour illustrer la vérité spirituelle. A travers l'illustration physique de la lumière, Il nous a donné la responsabilité bénie de marcher dans la lumière du Seigneur. A travers l'illustration physique du vin, Il nous a donné la responsabilité bénie de marcher dans la joie du Seigneur. A travers l'illustration physique du mariage, Il nous a donné la responsabilité bénie de marcher dans l'union avec le Seigneur. C'est là où nous nous sommes arrêtés la dernière fois.
    Cela nous amène donc à présent au chapitre 6. Veuillez noter le verset 6:1 qui dit: « Enfants, obéissez à vos parents, selon le Seigneur, car cela est juste. » Le verset commence avec le mot « enfants. » Le verset 6:5 commence par « Esclaves. » Vous voyez, les versets 6:1-9 ne sont pas vraiment une section à eux seuls. Mais c'est la suite de ce qui a été commencé au verset 5:22. Les versets 5:22-6:9, forment une section. Le verset 5:22 commence avec « Femmes », le verset 6:1 continue avec « Enfants » et le verset 6:5 termine avec « Esclaves. » Ici le Saint-Esprit illustre la grande responsabilité de marcher dans l'union avec le Seigneur. Nous avons illustré cela à travers le mariage, mais Il continue à travers l'illustration des enfants, et la relation entre les serviteurs et les maîtres. C'est donc la même responsabilité. Nous continuerons donc notre discussion sur la marche avec le Seigneur. Le Saint-Esprit utilise ces différentes illustrations de maris et femmes, parents et enfants, serviteurs et maîtres. Il semble faire le tour de toutes les catégories sociales, pour nous donner un aperçu de ce que signifie marcher dans l'union avec Christ.

LE SUJET EST L'UNION AVEC JÉSUS-CHRIST

    Rappelez-vous que nous avons dit que les versets 5:22-33 n'étaient pas un passage sur le mariage. Eh bien, les versets 6:1-9 ne sont pas un passage sur l'éducation des enfants, ni sur les relations entre employés et patrons. Ce sont des illustrations mais pas le sujet, pas le point qu'Il souligne. Le sujet est l'union avec Christ. Ces illustrations nous montrent comment marcher en union avec Christ. Naturellement, ces passages nous apportent la lumière sur ces questions, mais étudier ces questions n'est pas le sujet. Le sujet est l'union avec Jésus Christ. A travers ces trois illustrations, Dieu souligne un principe qui, je crois, est le grand principe de toute cette section. Ce principe peut être résumé en un seul mot: « soumission. » Lorsque nous avons parcouru la dernière fois les versets 5:22-33, nous l'avons étudié en termes de responsabilités de l'époux par rapport à son épouse en tant qu'illustration de notre union avec Christ. Le point principal était l'amour. C'est un amour comme celui de Christ qui a aimé l'Église et qui s'est livré Lui-même pour elle. Mais maintenant lorsque vous les prenez tous les trois ensemble, Il considère la soumission.

L'IMAGE N'EST JAMAIS AUSSI GRANDE QUE LA RÉALITÉ

    Toujours à nouveau le Saint-Esprit semble prendre plaisir à utiliser des réalités physiques pour illustrer les réalités spirituelles. C'est ce qu'Il fait ici. Avant de rentrer plus avant dans notre sujet, laissez-moi juste faire un petit commentaire. L'image n'est jamais aussi grande que la réalité. L'illustration humaine a toujours ses limites, mais elle nous aide au moins à regarder dans la bonne direction. J'aimerais aussi vous donner un petit plan de ce que nous verrons dans cette leçon. Il y a quatre mots qui nous permettent de découper ce passage. C'est vraiment facile.
• Verset 6:1: enfants
• Verset 6:4: pères
• Verset 6:5: esclaves
• Verset 6:9: maîtres
    Le passage est déjà divisé pour nous. Nous parlerons donc d'enfants, de pères, d'esclaves et de maîtres. Nous essayerons de voir comment le Saint-Esprit développe chacun d'entre eux et ensuite nous reviendrons et nous prendrons le principe sous-jacent qui concerne la soumission pour en tirer des applications pour notre vie. C'est ainsi que nous procéderons.
    Les versets 6:1-9 disent: « Enfants, obéissez à vos parents, dans le Seigneur, car cela est juste. Honore ton père et ta mère (c'est le premier commandement avec une promesse), afin que tu sois heureux et que tu vives longtemps sur la terre. Et vous, pères, n'irritez pas vos enfants, mais élevez-les en les corrigeant et en les instruisant dans le Seigneur. Esclaves, obéissez à vos maîtres selon la chair, avec crainte et tremblement, dans la simplicité de votre coeur, comme à Christ, non pas seulement sous leurs yeux, comme pour plaire aux hommes, mais comme des serviteurs de Christ, qui font de bon coeur la volonté de Dieu. Servez-les avec empressement, comme servant le Seigneur et non des hommes, sachant que chacun, soit esclave, soit libre, recevra du Seigneur selon ce qu'il aura fait de bien. Et vous, maîtres, agissez de même à leur égard, et abstenez-vous de menaces, sachant que leur maître et le vôtre est dans les cieux, et que devant lui il n'y a point d'acception de personnes. »
    Le verset 6:1 commence avec: « Enfants, obéissez. » Laissez-moi vous donner trois observations tirées des versets 6:1-3. La première est que le Saint-Esprit s'adresse aux enfants. En pratique, cela signifie que les enfants participaient aux réunions des chrétiens le premier jour de la semaine. Vous voyez, peu importe la position que vous preniez concernant l'église locale, que vous disiez qu'ils se réunissaient dans des bâtiments particuliers ou dans des temples, dans les synagogues ou dans les maisons, le point essentiel est qu'ils se réunissaient. Le peuple de Dieu se réunissait et les enfants n'étaient pas rassemblés dans un endroit à part. Les enfants étaient avec eux. Ces lettres faisaient le tour des assemblées locales. Et lorsqu'elles arrivaient dans une assemblée, elles étaient lues, et le Saint-Esprit s'adressait donc aux enfants parce qu'ils étaient présents aux réunions. On considérait qu'ils devaient aussi y participer. Voilà pour la première observation.

LA DIFFÉRENCE ENTRE L’AUTORITÉ DÉLÉGUÉ ET ABSOLUE

    La deuxième expression que je veux souligner est « dans le Seigneur », « Enfants, obéissez à vos parents, dans le Seigneur. » Je crois que par cette expression, le Saint-Esprit limite le champ de l'obéissance. Je pense qu'il y a des moments où les enfants peuvent davantage honorer le Seigneur en désobéissant à leurs parents qu'en leur obéissant. C'est possible. « Enfants, obéissez à vos parents, dans le Seigneur. » Vous voyez lorsque Jésus dit: « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu les choses qui sont à Dieu », Il voulait montrer la différence entre l'autorité déléguée et l'autorité absolue. Bien sûr nous avons des responsabilités et nous ne devons pas abuser du fait qu'il y a des moments où il vaut mieux obéir à Dieu qu'aux hommes. Je sais que le prophète Daniel l'a utilisé. Il a obéi à Dieu plutôt qu'aux hommes. Schadrac, Méschac et Abed Nego l'ont également fait. Pierre l'a fait. Il y a des moments où il faut désobéir à l'autorité.
    Il y a eu beaucoup d'abus de ce principe. Il est facile de dire, cela n'honore pas Dieu, et de l'utiliser comme une excuse pour se rebeller contre l'autorité. Je pense donc que nous devons marcher prudemment devant le Seigneur, avant de nous rebeller contre une autorité. Nous verrons cela sous un autre angle lorsque nous considérerons le principe de l'esclavage. Le principe est qu'il doit y avoir une violation claire du principe objectif de Dieu, avant de désobéir à une autorité. Si une autorité déléguée contredit la Parole de Dieu, alors vous avez le droit de vous y opposer pour obéir à l'autorité absolue. En d'autres termes, si une autorité, quelle qu'elle soit, qu'il s'agisse des parents ou autres, vous demande de mentir, de voler, il vous faut obéir à Dieu. Mais s'il n'y a pas de parole claire de la part de Dieu, alors il vous faut vous soumettre à l'autorité déléguée.
    Voilà maintenant quelques illustrations. Vous ne serez peut être pas d'accord avec mes illustrations, ce n'est pas grave, mais retenez au moins le principe. Il n'y a pas de parole claire de Dieu au sujet des prières dans les écoles publiques, alors soumettez-vous aux autorités. Il n'y a pas de parole claire de la part de Dieu au sujet de taxes trop importantes. Vous vous dites peut être: « On me taxe trop, je vais donc me rebeller contre cela. » Faites attention avant d'agir ainsi. Il n'y a pas de parole claire de Dieu au sujet de porter des armes. Certains chrétiens sont très remontés parce que c'est permis. Dieu a ordonné et mis en place les autorités déléguées, et s'il n'y a pas de paroles claires de la part de Dieu, alors la seule parole que nous ayons est: « Soumets-toi. » Vous devez vous soumettre, et avec la grâce de Dieu, sans murmure, ni complainte, quelle que soit la décision officielle. D'un autre côté il y a une parole claire de Dieu au sujet de l'avortement, de la peine capitale, de l'euthanasie et de la prédication de la parole de Dieu. Sur ces choses, vous n'avez pas le choix, vous devez vous aligner avec la façon de voir de Dieu. Dans toutes vos soumissions et obéissances à l'autorité déléguée, que ce soit par rapport à l’État, à un enseignant, à un patron ou dans la famille, la limite est « dans le Seigneur. » Il faut se soumettre « dans le Seigneur », tant que cela ne viole pas la Bible. Le principe objectif que Dieu a donné est: « Soumets-toi dans le Seigneur. »

SE SOUMETTRE A UNE PERSONNE OU A UNE FONCTION

    Je pense que cela nous aiderait si nous considérions l'autorité déléguée comme des fonctions divines, des positions divines. Je pense que vous verrez que cela est scripturaire. Je vais prendre mon Fils David comme exemple. Nulle part dans la Bible, il n'est écrit que David doit se soumettre à Ed. La Bible dit: « Enfants, obéissez à vos parents. » Parent est une fonction, père est une fonction, époux est une fonction, épouse est une fonction, même enfant est une fonction. Il se peut qu'il y ait des personnes indignes qui remplissent mal une de ces fonctions. La Bible décrit ce qu'est un père qui reflète la paternité de Dieu. Mes enfants ne sont pas responsables de se soumettre à moi mais de se soumettre à la fonction biblique de père, un père selon Dieu. Si en tant que père, par mon comportement, je sors des limites de cette fonction, mes enfants devront peut être se rebeller contre moi en tant que personne, s'ils veulent être soumis à la fonction de père selon Dieu. Père est une fonction et Dieu nous a appelés à nous soumettre à cette fonction. La fonction de père est tout spécialement une fonction élevée. Parce que Dieu l'a donnée pour être le reflet de Lui-même, dans les cieux, dans notre relation avec Lui. La Bible décrit ses qualifications, ses responsabilités et ses limitations. Si sur la terre, il y a un père qui est un renégat et qui viole la fonction de père, s'il est un ivrogne ou vivant dans l'immoralité ou violent et cruel, alors vous soumettre à la fonction de père signifiera peut être pour vous de vous rebeller contre cet homme.
    C'est vrai pour toute autorité déléguée. C'est aussi vrai pour les épouses et les époux. Un jour une épouse m'a appelé et m'a dit que son mari lui demandait d'aller avec lui au bar et de boire, et comme la Bible disait de se soumettre, elle y était allée. Mais la Bible ne dit pas cela. La Bible vous dit de vous soumettre à la fonction d'époux, mais la demande du mari ne représentait pas la fonction d'époux, c'était une violation de cette fonction. Elle avait eu tort de se soumettre à cela. Elle devait se soumettre au Seigneur. Voilà donc deux observations, premièrement les enfants étaient présents et deuxièmement l'expression « dans le Seigneur » pose les limites de l'obéissance.

SI NOUS SOMMES SOUMIS VERTICALEMENT, PAR RAPPORT A DIEU, NOUS SERONS SOUMIS HORIZONTALEMENT

    Mais cette expression « dans le Seigneur » illustre encore autre chose. Le verset 6:2 dit: « Honore ton père et ta mère (c'est le premier commandement avec une promesse). » « Honore ton père et ta mère » est un commandement. Laissez-moi vous donner une illustration. Dieu dit à un enfant: « Obéis à tes parents » et les parents disent: « Éteins la lumière, tu gaspilles l'électricité. » Cela ne viole pas la Parole de Dieu. L'enfant doit donc obéir à ses parents qui disent: « Éteins la lumière. » S'il le fait, à qui obéit-il? A ses parents qui lui ont dit d'éteindre la lumière ou à Dieu qui lui a dit d'obéir à ses parents? La priorité c'est ce que Dieu a dit. C'est Dieu qui a dit d'obéir à ses parents lorsqu'ils lui demandent d'éteindre la lumière, et s'il désobéit à ses parents, il désobéit à Dieu, parce que c'est Dieu qui vous a demandé de vous soumettre à cette autorité déléguée. Je vous rends attentifs à cela parce que nous mettons beaucoup l'accent sur l'obéissance horizontale par exemple entre parents et enfants, et peu sur l'obéissance verticale entre nous et Dieu. Or la Bible enseigne que si je suis au clair verticalement alors je serai au clair horizontalement. Et si j'ai des problèmes dans mes relations horizontales de la vie quotidienne, c'est parce que quelque chose ne va pas dans ma relation verticale avec le Seigneur. Si j'ai une bonne relation verticale avec le Seigneur alors j'aurai aussi de bonnes relations horizontales avec les autres. Il ne s'agit jamais de problèmes entre parents et enfants, il s'agit toujours de problèmes entre les parents et Dieu, entre les enfants et Dieu.
    Je crois de tout mon cœur que nous devrions enseigner nos enfants au sujet de cette relation verticale, en les y fondant fermement. Ils sont certainement responsables envers nous, mais il est aussi très scripturaire de dire aux enfants que même s'ils ont des responsabilités envers leurs parents, c'est en premier envers Dieu qu'ils ont des responsabilités par rapport à leurs parents. Ce ne sont pas que des mots différents pour dire la même chose, c'est une toute autre direction. Les parents n'ont pas de responsabilités envers leurs enfants, mais ils ont des responsabilités envers Dieu par rapport à leurs enfants. C'est toujours dans ce sens. Pourquoi est-il si grave pour les enfants de désobéir à leurs parents? Pourquoi est-il si grave de se rebeller contre une autorité déléguée? Parce que c'est un signe de rébellion contre Dieu Lui-même. C'est Dieu qui a commandé d'obéir. Lorsque mes enfants me désobéissent ou désobéissent à leur mère, il est clair qu'ils devront en répondre devant nous, mais il est aussi vrai qu'ils devront en répondre devant le Seigneur. C'est d'abord à Lui qu'ils auront à faire, car en réalité, ce n'est pas à nous qu'ils désobéissent, c'est à Dieu.

NOUS SOMMES RESPONSABLES DEVANT DIEU D’OBÉIR AUX AUTORITÉS DÉLÉGUÉES

    Je vous rends de nouveau attentifs à cela, l'Esprit de Dieu utilise des illustrations extrêmes, ainsi, vous verrez plus loin qu'Il utilise les maîtres et les esclaves. Il utilise les illustrations extrêmes afin que tous les cas puissent être couverts. Il agit toujours de cette façon. Les parents représentent ici toutes les autorités déléguées, et ce qui est vrai des relations avec mes parents est vrai de toutes mes relations. C'est vrai dans les relations entre employés et employeurs. C'est à Dieu que nous obéissons ou désobéissons, car c'est Dieu qui a dit de se soumettre aux autorités. Mes problèmes ne sont pas avec mon patron, ils sont avec le Seigneur. Le principe peut être énoncé en ces mots: « Nous sommes responsables devant Dieu d'obéir aux autorités déléguées. » Il y a bien entendu la limitation dans le Seigneur, il ne faut pas violer des vérités objectives.
    Le verset 6:2 dit: « Honore ton père et ta mère. » Ce mot honorer contient de nombreuses choses qui vont au-delà de ce que nous comprenons d'habitude. Cela inclut entre autres, l'appréciation et le respect. Lorsque j'étais jeune, j'avais parfois honte de mes parents, ce n'était pas honorer ses parents. Voici une illustration qui se trouve en Matthieu 19:3-9. Le Seigneur Jésus est ici pris à partie par ce triste groupe appelé Pharisiens; Il utilise une illustration pour parler du commandement que l'on trouve ici: honore ton père et ta mère. Il leur dit qu'ils ont transgressé ce commandement et les pharisiens Lui demandent en quoi ils l'ont transgressé. Il leur répond: « C'est en suivant vos traditions. Vous donnez tout votre argent pour l’œuvre du Seigneur et vous dites qu'à cause de cela, vous êtes libres de ne pas honorer vos parents. » Il leur dit: « Vous ne les aidez pas financièrement et l'excuse que vous présentez, c'est que vous donnez tout votre argent au Seigneur. En ne les aidant pas financièrement, vous les déshonorez. » Je ne vais pas développer ce passage davantage mais laissez-moi vous suggérer d'étudier cet aspect comme en 1 Timothée 5, qui montre la responsabilité des enfants et des petits enfants de prendre soin de leurs parents âgés. Dieu nous a donné cette responsabilité et Il dit que si nous ne le faisons pas, alors nous sommes pires que des infidèles. Je pense que si les chrétiens s'occupaient de leurs parents selon la Bible, il y aurait moins besoin de maisons de retraite. Il y a bien sûr des exceptions médicales, et parfois ce n'est tout simplement pas possible. Mais ce serait bien différent si les enfants de Dieu honoraient Dieu en honorant leurs parents. En tout cas le principe est clair. Nous sommes responsables devant Dieu d'obéir aux autorités déléguées.
    Laissez-moi encore faire une autre observation. Dans le verset 6:2, l'Esprit de Dieu ajoute en parenthèse que c'est le premier commandement avec une promesse. La promesse se trouve au verset 6:3 qui dit: « Afin que tu sois heureux et que tu vives longtemps sur la terre. » J'aimerais vous en donner différentes approches puis un principe qui souligne le tout. Il y a un petit problème avec ce passage car s'il est lu superficiellement, le verset 6:3 semble vouloir dire: « Si vous honorez vos parents, vous aurez une longue vie. Votre espérance de vie s'allongera. Vous vivrez plus longtemps que ceux qui n'honorent pas leur famille. » Le problème est que si quelqu'un meurt jeune, on risque de dire: « Il n'aimait pas sa mère et son père. » De l'autre côté, si quelqu'un vit longtemps, on pourrait peut-être conclure que cette personne a vraiment honoré ses parents. Mais est-ce toujours le cas? Vous voyez, ceux qui honorent vraiment leurs parents ne sont pas à l'abri des actions providentielles de Dieu, de la maladie, des accidents et des morts prématurées. Ils ne sont pas exempts de tout cela. Mais alors qu'est-ce que Dieu veut dire par-là? Il veut évidement dire quelque chose, sinon Il ne l'aurait pas précisé ici. Laissez-moi vous suggérer quelques raisons.
    La première explication c'est que ce verset devrait être interprété selon le contexte de l'Ancien Testament dans lequel il a été donné. Exode 21:17 dit: « Celui qui maudira son père ou sa mère sera puni de mort. » La même chose est soulignée en Lévitique 20:9 qui dit: « Si un homme quelconque maudit son père ou sa mère, il sera puni de mort; il a maudit son père ou sa mère: son sang retombera sur lui. » Deutéronome 20:18-21 dit: « Si un homme a un fils indocile et rebelle, n'écoutant ni la voix de son père, ni la voix de sa mère, et ne leur obéissant pas même après qu'ils l'ont châtié, le père et la mère le prendront, et le mèneront vers les anciens de sa ville et à la porte du lieu qu'il habite. Ils diront aux anciens de sa ville: Voici notre fils qui est indocile et rebelle, qui n'écoute pas notre voix, et qui se livre à des excès et à l'ivrognerie. Et tous les hommes de sa ville le lapideront, et il mourra. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi, afin que tout Israël entende et craigne. » Comme c'était la loi sous l'Ancien Testament, on peut donc comprendre pourquoi il est ordonné: « Honore ton père et ta mère afin que tu sois heureux et que tu vives longtemps sur la terre. » Peut-être veut-il simplement dire, honore tes parents et tu ne seras pas lapidé. C'est peut être tout ce qu'Il veut dire.
    Mais certains disent: « Non Il pensait à plus que cela, cela signifiait plus de choses. Il parlait aussi du chemin de la sécurité et de la sûreté. » Vous voyez, Dieu nous a donné dix commandements. Dans Deutéronome, Il les a donnés sur deux tables de pierre, cinq par cinq. Je sais que certaines personnes disent en quatre et six, mais Dieu les a divisés en 5 et 5. Les cinq premiers sont en rapport avec notre relation avec Dieu. Les cinq suivants sont en rapport avec nos relations avec les hommes. Et le premier commandement de ceux-ci est notre relation avec nos parents, les enfants et leurs parents. C'est le premier commandement appartenant à la deuxième table de la Loi. Je crois que si Dieu commence par cette relation, c'est parce que c'est une relation fondamentale, parmi toutes celles destinées à illustrer notre relation avec Dieu. La relation que nous avons envers notre père terrestre donne une bonne indication de la relation que nous entretenons avec notre père céleste. La tragédie est que nos enfants honoreront le Père céleste dans la mesure où ils honoreront leur père terrestre et leur maison céleste dans la mesure où ils honoreront leur maison terrestre. Notre maison est censée être le ciel sur la terre, et notre famille doit être une réplique de la famille de Dieu; nous devons nous occuper d'eux de la même façon que Dieu s'occupe de nous.
    Si vous trouvez un enfant qui honore, respecte, apprécie ses parents et donc obéit à Dieu dans sa relation avec ses parents, alors vous verrez aussi, la plupart du temps, que cet enfant évitera les choses qui risquent de raccourcir sa vie. En règle générale, les personnes dépendantes de la drogue, celles qui sont des ivrognes, des criminels et des pervers, n'honorent pas leurs parents. Ils n'honorent pas Dieu dans leurs rapports avec leurs parents. Ils suivent un chemin qui va raccourcir leur vie. Certains commentateurs pensent que c'est là le sens du verset que nous examinons. C'est comme si Dieu disait: « Si vous agissez de cette manière avec vos parents, vos aurez une vie plus longue et plus saine, parce que vous éviterez les pièges qui peuvent raccourcir votre vie. » En tant que règle générale, c'est vrai, mais il y a bien sûr des exceptions.
    Il y a une troisième façon d'interpréter cela. Certaines personnes disent que le verset 6:3 ne cite pas mot pour mot la promesse qui est donnée dans Exode 20:12 mais qu'il exprime la promesse de cette façon: « Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l'Éternel, ton Dieu, te donne. » Ce verset ne dit pas que la vie sera plus longue sur la terre mais elle le sera dans le pays que l'Éternel, ton Dieu, te donne. Et cela fait naturellement référence au pays promis, le pays de lait et de miel. Le pays qui est cité ici comme une illustration, représente la vie en Christ, c'est la vie de lait et de miel dans l'union avec Christ. Par conséquent certains disent que c'est une promesse au figurée. C'est une promesse spirituelle. C'est-à-dire que si vous honorez vos parents physiques qui illustrent votre père céleste, vous aurez une vie spirituelle longue dans un pays spirituel. Ainsi ils disent que c'est une promesse spirituelle. Voilà pour les différentes approches.

UNE RELATION JUSTE AVEC SES PARENTS SERA UNE BÉNÉDICTION SUR NOTRE VIE

    Que vous interprétiez ce verset dans le sens ne pas être lapidés ou éviter les pièges qui raccourcissent la vie, ou que tout cela est spirituel et parle de prospérités spirituelles, il semble y avoir cette vérité sous-jacente. Je crois qu'une relation juste avec vos parents sera une cause de bénédiction sur votre vie. Dieu nous donne ces illustrations pour nous montrer notre relation avec Christ.
    Regardons maintenant le verset 6:4 qui dit: « Et vous, pères, n'irritez pas vos enfants, mais élevez-les en les corrigeant et en les instruisant dans le Seigneur. » Pourquoi les pères sont-ils mentionnés ici et pas les mères? Lors de ma première lecture, je me suis dit, c'est parce que les pères représentent l'autorité dans la famille, et c'est eux qui sont responsables d'élever les enfants en les corrigeant et en les instruisant dans le Seigneur. En d'autres termes, « Je suis le boss. » Mais lorsque j'ai approfondi la question, j'ai réalisé que le Saint-Esprit ne pensait pas vraiment à cela. En fait, je pense qu'il avait cette chose en tête: « Pères, vous savez que vous êtes faits de poussière et que vous avez des faiblesses. Et en raison de vos faiblesses, vous êtes plus enclins à irriter vos enfants que les mères. Donc, vous avez ici un avertissement particulier. » Je pense que c'est ce que Dieu veut dire ici. Le mot grec pour « élever » au verset 6:4 a la signification de chérir, de gentillesse, de nourrir. Et lorsqu'Il dit de les élever en les corrigeant et en les instruisant, le mot « corriger » est lié à ce que vous faites, vous les punissez, vous leur donnez des interdictions. Et le mot « instruire » est lié à ce que vous dites, aux avertissements et aux exhortations. Vous voyez, les pères sont très enclins à violer ces instructions.
    Je crois que le Saint-Esprit donne un sérieux avertissement aux pères. Les pères ont moins de facilité à être gentils, patients, et tendres. Je parle par expérience. Ils ont tendance à réagir parfois un peu rapidement, à être durs, d'humeur variable et injuste. Cela ne veut pas dire que les mères ne sont jamais ainsi. Mais je pense que Dieu met tout spécialement les pères en garde de ne pas irriter leurs enfants. Comment pouvons-nous irriter nos enfants? Par des reproches infondés, en faisant subir aux enfants les frustrations que nous avons vécues pendant la journée, par des punitions injustes ou en faisant montre de peu d'amour. Psaumes 103:13, qui parle du Seigneur s'occupant de nous ses enfants, dit: « Car il sait de quoi nous sommes formés, Il se souvient que nous sommes poussière. » N'êtes-vous pas contents de savoir que lorsque L’Éternel s'occupe de vous, Il se rappelle que vous êtes poussière. Et alors qu'Il nous corrige et nous instruit dans le Seigneur, Il se rappelle que nous sommes poussière. Les pères ont tendance à s'occuper de leurs enfants sans considérer que leur nature est poussière et ils oublient qu'eux-mêmes sont aussi poussière. Cela ne veut pas dire que vos enfants ne vont jamais se rebeller ou s'irriter, mais les pères ne doivent pas en être la cause.
    Je pense qu'une des choses les plus pratiques que j'ai entendues sur ce sujet, c'est ce qu'a dit Dwight Pentecost du séminaire de Dallas. Il a donné trois suggestions sur la façon de ne pas irriter ses enfants. Premièrement s'ils savent pourquoi vous faites ce que vous faites. Deuxièmement, s'ils savent que vous les aimez alors que vous vous occupez d'eux. Et troisièmement, s'ils savent que vous les aimez après que vous vous soyez occupés d'eux. Tout cela sonne très pratique. S'ils savent pourquoi vous agissez comme vous le faites, s'ils savent que vous les aimez pendant que vous vous occupez d'eux et s'ils savent que vous les aimez après vous être occupés d'eux, alors vous ne les irriterez pas.
    Le verset 6:5 dit: « Esclaves, obéissez à vos maîtres selon la chair, avec crainte et tremblement, dans la simplicité de votre cœur, comme à Christ. » Laissez-moi faire un commentaire sur l'esclavage avant d'en venir aux principes. L'esclavage en tant que propriété d'hommes et de femmes a toujours été contraire à la volonté de Dieu. Dieu n'a jamais permis à quelqu'un de posséder quelqu'un d'autre. Mais certains types d'esclavages dans la Bible ne sont en fait qu'une forme de service codifiée. En d'autres termes, ce sont des gens qui travaillent en échange d'un logement et de la nourriture. Dans certains cas ils étaient même devenus membres de la famille, et ils étaient traités avec dignité et respect. Mais vous savez qu’Éphésiens parle de l'esclavage romain, et les esclaves romains n'étaient pas du tout considérés. L'esclavage romain était une terrible injustice sociale, c'était une terrible forme d'esclavage, c'était cruel et oppressif. Dans de nombreux cas, cela n'avait plus rien d'humain. Vous pouvez lire certaines des atrocités que les esclaves ont dû subir sous les tyrans romains. C'était une forme d'esclavage cruel. Dieu utilise ici l'esclavage romain, donc à nouveau une illustration extrême, pour inclure toutes les autres illustrations. Dans l'épître aux Romains, Dieu utilise cette illustration pour montrer l'esclavage du péché. Voilà à quel point l'esclavage romain était terrible. C'est devenu l'illustration de Dieu pour le péché.

L’ÉVANGILE CHANGE LES HOMMES DE L’INTÉRIEUR VERS L’EXTÉRIEUR

    Je souligne ce point pour montrer comment l’Évangile gère les injustices sociales, et également comment l’Évangile ne gère pas les injustices sociales. L’Évangile gère les injustices sociales de deux façons. Premièrement il change les hommes de l'intérieur vers l'extérieur. Voilà comment Dieu gère les injustices sociales, Il travaille dans les cœurs et Il change les hommes de l'intérieur vers l'extérieur. La deuxième chose qui en découle, c'est que l’Évangile en changeant les hommes de l'intérieur sape ces injustices sociales jusqu'à ce qu'elles disparaissent d'elles-mêmes. Je vous rends attentifs à cela parce que certains chrétiens dans notre société ne gèrent pas les injustices sociales de la même façon que Dieu les a gérées dans le Nouveau Testament.
    Nous devons tirer tous nos principes de la Bible. Nous devons être des hommes et des femmes d'un seul livre: la Bible. Lorsque je lis la Bible et tout spécialement le Nouveau Testament, je ne peux encourager aucune sorte de révolte. On ne voit pas les chrétiens marcher sur la capitale impériale, en criant: « Arrêtez l'esclavage, arrêtez l'esclavage, marchons jusqu'au palais. » Ils n'ont pas fait ce genre de choses. Ils n'ont pas signé de pétitions. Il y avait beaucoup d'occasions dans le Nouveau Testament pour « marcher contre » les injustices sociales. Mais Jésus ne l'a jamais fait et les disciples ne l'ont jamais fait. Ils auraient pu marcher contre l'esclavage, ils auraient pu marcher contre l'inhumanité de ce que les hommes subissent par exemple dans les arènes. Ils auraient pu marcher contre de nombreuses choses. Les femmes étaient sûrement opprimées à l'époque du Nouveau Testament. Mais elles n'ont pas marché contre cela.
    Dieu n'approuvait pas ces pratiques, mais comment Dieu les a-t-Il changées? Il a commencé à changer les cœurs humains un par un et en les changeant, ces choses disparaissaient d'elles-mêmes. Encouragez les gens à être en règle avec Dieu. Vous voyez, vous ne pouvez pas légiférer sur l'amour. Vous ne pouvez pas voter une loi qui dise: « A partir de maintenant, nous allons nous aimer les uns les autres. » Vous ne pouvez pas faire cela, c'est un fruit de l'esprit. Je frissonne chaque fois qu'un chrétien arrive avec une pétition et me demande de la signer pour l'envoyer à Washington afin de changer l'une ou l'autre injustice. Je ne peux pas le faire. Aujourd'hui j'ai reçu un courrier d'un groupe de chrétiens qui organisent une pétition pour le retour de la prière à l'école. Mais je n'ai même pas lu tous ces papiers. Cela ne se passait pas ainsi dans le Nouveau Testament. Dieu change les cœurs et c'est en changeant les cœurs que ces injustices sociales disparaissent. Son illustration ici, et son conseil aux esclaves, est complètement opposé à « combattez de toutes vos forces pour ces droits. Vous avez des droits et vous devez être entendus, levez-vous pour vos droits même si vous devez verser votre sang pour cette cause. » Il ne dit pas cela. C'est l'opposé qui est vrai. Il dit: « Soumettez-vous à vos maîtres. »
    Lorsque je vois des chrétiens marcher contre les injustices, cela me fait froid dans le dos. J'aimerais leur dire, retournons à la façon de faire de la Bible, à la grâce. Prions le Seigneur de la moisson d'envoyer des ouvriers dans Sa moisson. Voyons la grâce de Dieu se répandre et changer la vie des hommes, nous souhaitons que les gens soient conformés à l'image du Seigneur Jésus Christ et ensuite ils ne violeront pas ces principes.

SERVIR LES HOMMES COMME POUR LE SEIGNEUR

    Quelle est l'instruction principale que le Seigneur donne aux esclaves chrétiens? De nos jours nous ne dirions pas esclaves et maîtres d'esclaves, nous dirions employés et employeurs, c'est à cela que s'applique le principe de nos jours. Quel est le principe fondamental que le Seigneur donne aux esclaves et aux maîtres, aux employés et aux employeurs concernant les patrons humains? Veuillez noter dans vos Bibles ces expressions:
• Verset 6:5: « Dans la simplicité de votre cœur, comme à Christ »
• Verset 6:6: « Non pas seulement sous leurs yeux, comme pour plaire aux hommes, mais comme des esclaves de Christ »
• Verset 6:6: « Qui font de bon cœur la volonté de Dieu »
• Verset 6:7: « Comme servant le Seigneur et non des hommes »
• Verset 6:8: « Recevra du Seigneur selon ce qu'il aura fait de bien »
    On peut l'énoncer de cette façon, l'employé, l'esclave doit tout faire comme pour le Seigneur. Je me rappelle l'époque où je comprenais mal ce verset. A une certaine époque, j'avais un patron oppressif. C'était peu après avoir mis ma confiance dans le Seigneur Jésus en tant que mon sauveur. Mon patron se moquait de moi parce que j'étais chrétien. Il m'a fait passer des moments difficiles. Il me chargeait délibérément avec beaucoup de travail pour voir si j'allais pécher, si j'allais me mettre en colère, jurer ou perdre mon tempérament. Et un jour il y est parvenu. Je lui ai même donné un coup dans la mâchoire à cause de ce qu'il avait fait. Je me rappelle ces moments où je ne connaissais pas grand-chose du Seigneur, je n'en connais pas beaucoup plus maintenant. Mais à cette époque, j'en savais encore moins. Par conséquent je criais à Dieu pour avoir la grâce, je ne savais pas quoi faire, j'avais besoin de ce travail, et je ne pouvais pas l'abandonner. Je me rappelle avoir étudié le passage de Colossiens qui traite de ce même sujet. Colossiens 3:23 dit: « Tout ce que vous faites, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes. »
    Voici l'erreur dans laquelle j'étais tombé. Je pensais que Dieu me demandait de jouer à un petit jeu, un jeu appelé « prétendre », c'est comme s'Il disait: « Prétends que tu travailles pour Jésus au lieu de ce mauvais patron que tu as. » C'est ce que j'ai fait et cela a marché un certain temps. Je regardais mon patron, et je considérais qu'il était Jésus. Et à tout ce qu'il me demandait de faire, je répondais simplement: « Oui Monsieur », et je prétendais que je le faisais pour le Seigneur. Mais bien sûr, il n'a pas fallu longtemps pour que je trébuche.
    Veuillez noter que dans le verset 6:5, il n'est pas écrit: « comme si c'était Christ. » Mais il est dit: « comme à Christ. » Vous voyez ce que je veux dire, vous voyez la différence. Ce n'est pas un jeu, nous ne jouons pas au jeu: « Je prétends être. » Ce verset rappelle à l'esclave qu'il travaille en réalité pour le Seigneur, et pas comme si c'était pour le Seigneur ou en prétendant que c'est pour Jésus. Il ne s'agit pas de prétendre que c'est pour Jésus, c'est réellement pour Jésus. Admettons que votre patron soit méchant et oppressif et qu'il n'apprécie pas votre bon travail. Certainement que l'esclave a dû se dire qu'il perdait son temps, que son maître, cette bête sans sentiment, ne méritait pas qu'il travaille pour lui. C'est ce qu'il devait ressentir. A cela, Dieu répond: « Vous êtes employés par le Seigneur Jésus. » Peu importe votre travail. Ce n'est pas le hasard qui vous a amenés là. Vous Lui devez toutes choses.

NOUS SOMMES EMPLOYÉS PAR LE SEIGNEUR JÉSUS CHRIST

    Laissez-moi vous donner une illustration humaine. Admettons que le Seigneur Jésus vienne en chair et en os dans votre vie de sorte que vous puissiez Le voir physiquement. Il frappe à votre porte et dit: « Pourrais-tu me faire une faveur? » Et à ce moment là, vous reconnaissez qu'Il est la deuxième personne de la trinité, votre Sauveur, le Seigneur Jésus. S'Il vous disait: « Pourrais-tu s'il te plaît enlever ces saletés pour moi? » Que feriez-vous sachant que c'est Lui? Enlèveriez-vous les saletés ou non? Et s'Il demandait: « Pourrais-tu, s'il te plaît, déplacer ces briques là-bas de l'autre côté? » Et bien, vous déplaceriez toutes les briques de l'autre côté. S'Il vous demandait de laver les fenêtres, auriez-vous des problèmes pour laver les fenêtres? Est-ce que vous laisseriez des traces sur les fenêtres? Il ne s'agit pas de prétendre ou de faire semblant. Voici les paroles que le Saint-Esprit dit aux esclaves: « Vous ne devez pas le faire comme pour un employé humain. Esclaves, vous avez une très haute position, vous êtes employés par le Seigneur Jésus-Christ, et votre service et tout votre ministère se fait pour Lui. Vous devez le faire, non d'une manière qui soit simplement agréable aux yeux, comme voulant plaire aux hommes, mais dans la sincérité de coeur comme pour Christ, sachant que vous recevrez de Lui votre salaire et votre récompense. Si seulement nous comprenions ce principe de base: « Non pas seulement sous leurs yeux, comme pour plaire aux hommes, mais comme des serviteurs de Christ. »
    J'ai travaillé un certain temps dans une crèche, il m'a été demandé d'enlever toutes les mauvaises herbes et d'y mettre de la tourbe de sphaigne. Je me suis dit que mon chef n'allait pas voir de différence si j'enlevais les mauvaises herbes ou si je les recouvrais juste avec de la tourbe de sphaigne, parce qu'il ne verrait que la tourbe. Je n'ai donc pas enlevé toutes les mauvaises herbes, j'ai juste mis de la tourbe par dessus. Devinez ce qu'il a découvert au bout de quelques semaines? L'herbe était réapparue. Est-ce que nous servons comme pour plaire aux hommes, ou comme des serviteurs de Christ? Vous voyez, si le Seigneur Jésus était notre patron, nous n'essaierions pas de tricher ou de gâcher les choses. Nous ne serions pas négligents. Ce n'est pas un jeu, nous travaillons pour le Seigneur Jésus.
    Il est demandé à l'esclave de se soumettre à son maître humain, non pas pour des salaires humains mais pour des salaires éternels. Réalisez-vous que chaque fois que nous nous plaignons, nous renions la souveraineté pratique de Dieu, peu importe contre quoi nous nous plaignons, il s'agit ici du travail. Chaque fois que nous nous plaignons, nous disons, « Dieu n'a rien à voir avec cela », comme s'Il n'était pas souverain. Il faut que Dieu l'imprime de façon indélébile dans votre coeur: vous faites les choses pour le Seigneur, et non pour les hommes. Laissez-moi vous poser cette question: Si vous pouviez plaire au Seigneur dans votre travail, pensez-vous qu'un seul patron humain sur terre pourrait être mécontent? Vous voyiez, il n'y aurait aucune plainte au niveau terrestre si vous le faisiez pour le Seigneur. Si vous le faisiez vraiment pour Lui plaire à Lui, vous seriez le meilleur ouvrier sur la terre. Si vous le faisiez pour Lui, il n'y aurait pas de plainte.

L'ESCLAVE ET SON PROPRIÉTAIRE ONT LE MÊME MAÎTRE

    Le verset 6:9 dit: « Et vous, maîtres, agissez de même à leur égard, et abstenez-vous de menaces, sachant que leur maître et le vôtre est dans les cieux, et que devant lui il n'y a point d'acception de personnes. » Sur terre, ceux qui sont maîtres, propriétaires d'esclaves, employeurs, grâce à l'argent, l'éducation, l'héritage, les opportunités ou la providence de Dieu, ont toujours un rang social plus élevé que les esclaves. Les employeurs semblent avoir une vie plus facile que les employés. Ceux qui travaillent pour d'autres ne sont parfois qu'un numéro, ce ne sont que des mains que l'on loue. Les employeurs n'ont pas besoin de connaître votre nom, et parfois ils ne vous connaissent même pas. Mais Dieu rappelle aux maîtres que devant Lui, tout le monde est au même niveau. L'esclave doit rendre des comptes à son Maître céleste, mais son maître terrestre aussi, car ils sont tous les deux soumis au même Maître céleste. Une fois encore le Saint-Esprit fait comme dans tout ce chapitre, Il veut nous rendre attentifs à la relation verticale.

SI NOUS AVONS UNE JUSTE RELATION AVEC LE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST, NOUS AURONS UNE JUSTE RELATION DANS TOUTE 
RELATION HORIZONTALE

    J'aimerais résumer tout cela en soulignant le grand principe. Est-il dit: « Femmes, soumettez-vous au Seigneur? » Non, il est dit: « Femmes, soumettez-vous au Seigneur afin de vous soumettre à votre mari. Enfants, obéissez à vos parents dans le Seigneur. Esclaves, servez Jésus-Christ. » Le principe c'est que si je suis soumis au Seigneur Jésus-Christ, je n'aurai aucun problème dans toutes les relations horizontales sur la terre. La plupart des couples rencontrent des problèmes. Il y a tant de conseillers conjugaux qui passent leur temps à gérer tous ces problèmes de couples. Mais ils ne font que travailler en surface. Ils ne vont pas au cœur des choses. Le cœur des choses est un problème spirituel. Lorsque quelqu'un vient à vous avec un problème, si vous savez que le problème est ailleurs, qu'il est spirituel, mais que vous lui donniez une réponse humaine, ce ne sera pas la vraie réponse. Vous suivez? En fait, dans tous les cas, le problème est le péché et la réponse est la Seigneurie de Jésus Christ. Il n'y a jamais d'exception, et cela simplifie grandement les conseils.
    Quelqu'un dira: « J'ai des problèmes avec ma femme. » La réponse est qu'il faut qu'il s'accorde avec le Seigneur. Un autre dira: « Je n'arrive pas à m'en sortir avec mes enfants, il y a un problème de génération. » La réponse est qu'il faut qu'il s'accorde avec le Seigneur. Un autre encore dira: « J'ai vraiment du mal avec mon nouveau chef. » La réponse est qu'il faut qu'il s'accorde avec le Seigneur. Si vous avez une relation juste avec Dieu alors vous aurez des relations justes avec toutes les personnes que vous croisez dans la société. Pourquoi est-ce si mauvais de violer les lois de la société humaine? Parce que cela montre un problème de cœur. Chaque fois que vous violez une loi, Dieu dit: « Vous avez un problème avec ceci. » Si vous êtes justes avec cela, vous serez justes avec les autres choses. Tout dépend de notre union avec Jésus-Christ. Nous avons vu nos responsabilités bénies dans le chapitre 5 qui étaient de « marcher dans la lumière du Seigneur », « marcher dans la joie du Seigneur. » Et ici nous terminons avec « marcher en union avec le Seigneur. »

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