dimanche 18 mars 2012

LA LOI DU CIEL T.A. SPARKS

(première partie)


CHAPITRE 1
LA LOI DU CIEL

« Lorsque Abraham fut âgé de 99 ans, l’Éternel lui apparut et lui dit: Je suis le Dieu Tout Puissant. Marche devant ma face et sois intègre…Je te donnerai et à tes descendants après toi, le pays que tu habites comme étranger, tout le pays de Canaan, en possession perpétuelle, et je serai leur Dieu. » (Genèse 17.1, 8).

« …reconnaissez donc que ce sont ceux qui ont la foi qui sont les fils d’Abraham…Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n’est pas dit: et aux postérités comme s’il s’agissait de plusieurs, mais en tant qu’il s’agit d’une seule: et à ta postérité, c’est-à-dire à Christ.»     (Galates 3. 7, 16).

« Le Juif, ce n’est pas celui qui en a les dehors; et la circoncision n’est pas celle qui est visible dans la chair.   Mais le Juif c’est celui qui l’est intérieurement; et la circoncision c’est celle du cœur, selon l’esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu. » (Romains. 2. 28,29).

« C’est par la foi qu’Abraham, lors de sa vocation, obéit et partit pour un lieu qu’il devait recevoir en héritage et qu’il partit sans savoir où il allait. C’est par la foi qu‘il vint s‘établir dans la terre promise comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes ainsi qu’Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse…. C’est pourquoi d’un seul homme déjà usé de corps, naquit une postérité nombreuse comme les étoiles du ciel, comme le sable qui est sur le bord de la mer et qu’on ne peut compter.
C’est dans la foi qu’ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises: mais ils les ont vues, crues et saluées de loin, reconnaissant qu’ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre. Ceux qui parlent ainsi montrent qu’ils cherchent une patrie. S’ils avaient aspiré à celle d’où ils étaient sortis, ils auraient eu le temps d’y retourner. Mais à présent, ils aspirent à une meilleure patrie, une céleste; C’est pourquoi Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu, car Il leur a préparé une cité. » 
(Hébreux 11. 8---10; 12---16).

A) La loi du double sens des Écritures.

    Avant d’étudier le message qui émane des passages ci-dessus, essayons tout d’abord de nous familiariser avec ce qu’on pourrait appeler la loi du double sens des Ecritures; En effet, tout passage de la Bible comporte deux aspects:

- L’un est terrestre, temporel, symbolique, typologique, spécifique
- L’autre est céleste, éternel, spirituel, essentiel, réel, universel

    Ce sont deux aspects des mêmes Écritures…et même si, pour la plupart d’entre nous, ce n’est pas nouveau, cette double dimension va bien au-delà et est bien plus révolutionnaire qu’on peut le comprendre et le reconnaître. Une face parle du modèle ou du standard, l’autre face est tout ce qui est intégré ou qui fait partie du modèle. D’un côté, il y a la structure externe qui est terrestre, temporaire, spécifique, mais qui intègre de l’autre côté des principes spirituels, universels et éternels qui vont bien au-delà du modèle ou du standard, et qui incarne quelque chose de beaucoup plus grand. L’un qu’on appellera le modèle A est limité; limité dans le temps, limité dans l’espace, en possibilités, par la condition humaine et par la terre; il est limité par sa dimension et son rang. Mais l’autre, le modèle B, est illimité, total, hors du temps et de l’espace, transcendantal, universel. Ces deux modèles A et B se retrouvent partout côte à côte dans la Parole de Dieu, en particulier dans l’Ancien Testament.

B) L’ŒUVRE de Dieu, céleste et spirituelle.

    Nous en arrivons alors à un niveau très important que le modèle A n’atteint pas en ce temps où nous vivons: c‘est le domaine céleste, pas le terrestre ; le domaine spirituel, pas temporel; l‘éternel, pas le temporaire et provisoire.
    Au fur et à mesure que nous nous rapprochons des temps   de la fin, cette vérité, cette réalité se manifestera par Dieu Lui-même: en effet, toutes les choses temporelles qui viennent de Dieu disparaîtront et les choses spirituelles seront mises en évidence. Nous pouvons le voir devant nos yeux aujourd’hui: ce qui pourra être ébranlé le sera et les choses inébranlables demeureront (Hébreux 12. 27). Ainsi est affirmé le principe de la dispensation actuelle selon lequel le modèle   A qui manifeste extérieurement le caractère de Dieu va peu à peu se fissurer, s’effondrer et disparaître. Le formalisme et tout ce qui appartient à la terre et au temps, tout ce qui est temporel par rapport à ce qui est de Dieu arrivera à une fin, et ce qui restera, ce qui émergera sera ce qui est céleste et spirituel ici sur terre.
    Le céleste et le spirituel sont les caractères principaux de l’époque que nous vivons; dans les époques passées, c’était le temporel et le terrestre qui étaient surtout mis en évidence, mais Dieu n’a jamais eu l’intention de lui donner cette apparence et cette valeur. Les avis divergent sur le déroulement des temps qui arrivent, mais pour ce qui nous concerne, la pensée divine est que cette époque est essentiellement d’essence spirituelle et céleste. Au Nom du Seigneur se produira un bouleversement général extraordinaire sur la terre; tout ce qui a été construit ici-bas lié à la terre sera détruit, réduit à néant et effacé. Et tous les aspects extérieurs du christianisme ne seront pas épargnés des coups venant du Ciel, quels que soient leurs moyens y compris ceux du diable et de son système. Dieu n’épargnera rien de ce qui appartient au monde terrestre et les apparences et signes extérieurs du christianisme vont être considérablement réduits et limités.
    D’un autre côté, nous constaterons que Dieu va fortement insister et ré-insister sur la nécessité pour le peuple de Dieu, de vivre dans la dimension spirituelle et dans le céleste. Il est capital de le noter sinon nous resterons dans la confusion. Le Seigneur permet que ce qui ressemble à Son ŒUVRE, ce qu’Il a permis, utilisé et même béni pour un temps, ce qui restait trop attaché à la terre et à l’humain subissent un terrible anéantissement. Nous risquons d’être plongés dans la perplexité tant que nous n’en comprendrons pas l’explication. A tout prix, Dieu va établir, par Sa Loi éternelle qui s’imposera à nous, que la pensée suprême de Dieu en cette époque particulière, est divine et spirituelle: nous ne retirerons rien d’ici-bas pour le Ciel et l’éternité.
    Ce vaste principe qu’il nous faut toujours garder à l’esprit s’applique à bien des domaines: plus une chose vient de Dieu et moins elle pourra supporter et se comparer à des formes, des caractéristiques et des proportions humaines.  Le Seigneur ne le permettra pas.

C) Abraham, l’incarnation des principes spirituels éternels

    Ces portions bibliques ont mis en valeur un homme. En dehors du Seigneur Jésus Lui-même, Abraham est l’incarnation individuelle la plus marquante et l’exemple de ce principe double que nous avons énoncé. Il est non seulement une figure de l’Ancien Testament dont nous pouvons tirer des leçons pour notre vie chrétienne; il est bien plus que cela: il est l’incarnation du message de Dieu pour l’Église dans cette dispensation spirituelle. Nous allons le démontrer avant d’aller plus loin, ce qui risque de heurter bien des interprétations de l’Écriture, selon lesquelles, entre autres, les saints de l’Ancien Testament n’entreront pas dans l’Église, mais espérons que ce sera révélé: ne remarquez-vous pas à quel point Abraham est mis à l’ordre du jour dans le Nouveau Testament, pas simplement comme un symbole, mais comme l’incarnation des principes spirituels éternels ? Pas des principes terrestres temporaires, mais des principes spirituels célestes qui traversent les temps et les frontières, des principes divins représentés par Abraham tout au long du Nouveau Testament. 

D) Abraham dans l’épître aux Romains.

    Abraham est souvent mentionné dans les premiers chapitres de l’épître aux Romains. Sur un plan doctrinal, il a été principalement, sinon entièrement, enfermé dans la doctrine de la justification par la foi. Cette doctrine est bien plus élevée ce que ce qu’on lui reconnaît. Quel est le thème de Romains?  Ces paroles nous sont familières:

« Ceux qu’il a connus d’avance, il les a ainsi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit  le premier-né de plusieurs frères; et ceux qu’il a prédestinés,  il les a aussi appelés; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés. »    (Rm. 8. 29-30).

    Vous avez là deux versets, et dans ces deux versets, vous êtes transportés avant les temps éternels - connus d’avance, prédestinés et entrés dans l’éternité qui vient - « Il les a glorifiés » La justification est établie, hors du temps, bien au-delà de toutes limites dont nous sommes conscients ou dont nous avons connaissance, au sein même des conseils éternels de Dieu, qui nous a connus d’avance et prédestinés. Jusqu’à la fin. « Il les a glorifiés ». D’éternité en éternité. Qu’est-ce que la justification par la foi ? Quelle en est la conséquence ? Elle vous débarrasse de tout ce qui était avec la chute, avec Adam, avec ce monde, et qui vous contrôlait; elle l’a mis de côté comme si cela n’avait jamais existé, elle vous fait sortir du temporel pour vous mener dans l’éternel.
    C’est le contexte de la justification par la foi et Abraham incarne la pensée de Dieu qui supprime définitivement, comme si ça n’avait jamais existé, tout ce qui est venu avec la Chute, par la complicité de l’homme avec satan, toutes les conséquences de la création déchue; Abraham représente ce transfert vers la dimension éternelle de l’être humain. Abraham est un grand homme; il représente dans l’Ancien Testament beaucoup plus qu’un symbole dont nous pouvons tirer quelques leçons pour notre vie chrétienne. Il nous apporte les fondements même de l’univers spirituel de Dieu: «…appelés selon Son Plan... à être conformes à l’image de Son Fils...» C’est ce que Paul, au début de Romains, appelle « l’Évangile de Dieu…à propos de Son Fils Jésus-Christ.. » «..Prédestinés à être conformes à l’image de Son Fils…» C’est immense ! Ce n’est pas uniquement être sauvé…c’est une grande chose que d’être sauvé, justifié, racheté, mais c’est pour un temps à cause de ce qui s’est passé. L’ÉVANGILE de Dieu est bien plus que cela…Ce qui est dit ici, c’est que l’Évangile nous conduit directement vers les conseils éternels de Dieu où Il nous connaissait d’avance, nous prédestinait, nous choisissait pour être conformes à l’image de Son Fils.
    C’est une autre façon de dire: « Il les a aussi glorifiés ». Voila le sens de l’Évangile de Dieu. Son Fils est l’objet en vue dans la justification par la foi, qui est liée à Son Fils, aux plans relatifs à Son Fils et lorsque ces plans seront réalisés, la gloire sera manifestée par l’expression collective de Son Fils, l’Église. Glorifié ! C’est l’Évangile de Dieu à propos de Son Fils. Dans l’épître aux Romains, Abraham est donc clairement présenté dans son intemporalité.

E) Abraham dans l’épître aux Galates.

    Abraham apparaît très souvent dans l’épître aux Galates. Que veut nous dire cette lettre à propos d’Abraham ? «Sachez donc que ceux qui ont la foi sont les enfants d’Abraham…Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n’est pas dit: à ses postérités, comme s’il s’agissait de plusieurs, mais comme d’une seule: et à ta postérité, qui est en Christ. » (Gal. 3.7, 16). Nous sommes au cœur de ce qui est souligné ici: la position centrale d’Abraham. Quel est le principe établi ici ? Une semence nouvelle, distincte, spirituelle. Une frontière très nette est tracée entre les enfants spirituels d’Abraham et ceux qui se proclament être les enfants d’Abraham sur des bases naturelles, les juifs qui pensent pouvoir retracer leur lignée depuis Abraham et ainsi se déclarer fils d’Abraham. Nous n’avons pas encore vraiment compris la puissance du message du Nouveau Testament à ce sujet. 
    Le Seigneur Jésus lui-même soulève la question en s’adressant aux juifs dans Jean. 8. 39:
  
« Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les mêmes œuvres qu’Abraham. »

    Dans l’épître aux Romains comme dans celle des Galates, l’apôtre écarte toute cette question de la circoncision et de la descendance naturelle en disant que cela ne compte pas, n’a aucune conséquence sur ce que vous croyez, aucun résultat sur ce que vous imaginiez; Même si vous pouviez prouver que vous êtes de la descendance d’Abraham jusqu’à Abraham lui-même, cela ne veut pas nécessairement dire que vous êtes de la postérité d’Abraham: 

« Le juif, ce n’est pas celui qui en a l’apparence, et la circoncision n’est pas ce qui en est visible dans la chair…le juif, c’est celui qui l’est intérieurement et la circoncision, c’est celle du cœur. »  (Romains. 2. 28,29).

    Galates met pleinement en valeur une descendance qui n’est pas naturelle et terrestre, mais qui est spirituelle, c’est-à-dire distincte et nullement marquée par des ordonnances et des rites religieux; ces derniers ne sont plus d’aucune utilité, d’aucune valeur sur le plan spirituel. A présent, tout est question d’une descendance spirituelle en Christ, et si vous n’êtes pas en Christ, vous n’avez aucune prétention quelconque même en tant que juif historique. Il n’existe aucun autre fondement à cette descendance. Ceci n’est certainement pas nouveau pour vous, mais il faut que ce soit très clairement établi: Christ, de toute éternité, donne le relief à tout ce qui est de Dieu et ce n’est qu’en trouvant Christ que l’on trouve la reproduction de ce que Dieu cherche: le domaine spirituel céleste, nullement terrestre.

F) Abraham dans l’épître Aux Hébreux.

    Le chapitre 11 des Hébreux est tellement remarquable qu’il vaut la peine de le regarder de plus près: « C’est par la foi qu’Abraham lorsqu’il fut appelé, obéit à l’ordre de se rendre dans un lieu qu’il avait reçu en héritage; et il partit sans savoir où il allait. C’est par la foi qu’il vint s’établir dans la terre promise comme dans une terre étrangère habitant sous des tentes…. C’est pourquoi d’un seul homme au corps déjà usé, naquit une postérité nombreuse, comme les étoiles du ciel, comme la sable qui est au bord de la mer. C’est dans la foi qu’ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises, mais ils les ont vues, crues et saluées de loin, reconnaissant qu’ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre (non seulement dans le pays de la promesse mais sur la terre). Ceux qui parlent ainsi manifestent clairement ce qu’ils cherchent: une patrie…une patrie céleste. »
    Qu’est-ce qui nous est signifié ici ? Il est évident que, quelle que soit notre possession sur terre, un pays, une postérité, une descendance (même nombreuse comme celle d’Abraham), peu importe que cela soit énorme ou insignifiant, ce n’était pas ce que Dieu recherchait: ni un pays, ni une descendance sur la terre; Il cherchait une descendance spirituelle. Toute l’épître aux Hébreux est précisément construite sur ce principe. Toute l’épître est en rapport direct et constant avec ce qui est céleste et spirituel: le point de départ est une Personne dans le Ciel. Cette lettre a complètement mis de côté le Jésus terrestre et historique en le considérant couronné de gloire et d’honneur, et ceci dès les premiers versets, le Christ céleste, le Fils de Dieu amenant beaucoup de fils à la gloire, un peuple céleste spirituel. L’auteur sépare clairement le terrestre du céleste. Il sépare la Sacrificature d’Aaron de celle de Melchisédek qui n’a ni père ni mère ni généalogie, sans commencement ni fin, situation identique au Fils de Dieu conformément au pouvoir illimité d’une vie incorruptible et éternelle.
    Et puis, il y a aussi l’association d’Abraham avec Melchisédek sur une base céleste: celui dont nous ne pouvons tracer la généalogie, nous ne savons ni qui il est ni ce qu‘il est, l’apôtre le dit bien: il est sans durée, sans terre, il est en dehors des frontières ordinaires et des limites humaines…et Christ est de cet ordre là ! Nous n’essaierons ni d’analyser ni de synthétiser cette épître aux Hébreux, mais on pourrait la résumer en deux points: une Personne spirituelle dans le Ciel et un peuple issu de cette terre pour devenir un peuple céleste…des fils transportés dans la gloire.
  Abraham est l’incarnation de ce peuple d’en haut. Lui, avec bien d’autres, a fixé au commencement ses regards vers un objectif terrestre et temporel, mais il a été déçu jusqu’à la fin de sa vie ici bas; il mourut dans la foi en se disant :
   « Non, ce n’est pas cela, il y a quelque chose de plus ! Même si on amasse des biens ici-bas, ce n’est pas ce que Dieu nous montre; il y a mieux, c’est une patrie céleste…où « Dieu n’a pas eu honte d’eux pour être appelés leur Dieu »
    Vous aurez remarqué qu’en Genèse 17, Dieu dit: « Je serai un Dieu pour toi et pour ta postérité après toi..» «C’est pourquoi Dieu n’a pas eu honte d’eux pour être appelés leur Dieu.» (Héb. 11.16).
    Pourquoi ? Dieu n’est pas le Dieu d’un peuple terrestre en fin de compte. Il est le Dieu d’un peuple céleste, ce qui nous mène à la fin de la Bible à la plénitude de la consommation de toutes choses et à la Nouvelle Jérusalem dans les cieux.

« Le tabernacle de Dieu habite au milieu des hommes et Il demeurera avec eux et ils seront Son peuple, et Dieu Lui-même sera avec eux et Il sera leur Dieu. »  (Apocalypse 21: 13).

    Nous avons consacré tellement de temps à expliquer et à illustrer la Loi. Celle-ci est réduite à néant puisqu’elle est appliquée et incarnée de la meilleure façon possible.  Avez-vous donc discerné ce que Dieu recherche ? Avez-vous saisi que Dieu permet ce qui ressemble bien à une destruction de Son œuvre et de tout ce qui limite et enferme ce qu’Il représente ? Il ne reste, en fait, que le côté temporel et terrestre. Dieu se consacre à accroître, à fortifier, à renforcer et à intensifier tout ce qui est spirituel et céleste.
    Ceux qui, comme Abraham, vont marcher et avancer avec Dieu, vont découvrir qu’ils vivront de moins en moins de gloire sur la terre car leur glorification ne viendra point des hommes, mais de Dieu Lui-même. Leur glorification résidera dans l’accroissement de leur mesure et de leur vie spirituelles : la croissance de Christ, « Homme Céleste ».


CHAPITRE 2
LA CIRCONCISION DU CŒUR.

Nous sommes à présent sur le chemin de la Gloire.                                

  Dans le premier chapitre, nous avons posé une première fondation. Avant d’aller plus loin, examinons ensemble cette expression de Romains 2: « la circoncision c’est celle du cœur.» La circoncision du cœur. Cette création s’est retrouvée dans une situation déplorable et terrible de confusion, de mélange, de corruption à cause de notre « complicité avec Satan ». La nature humaine est comme un mélange détonnant: naturellement, le cœur de l’homme est plein de conflits et d’éléments contraires; nous sommes englués dans un marécage de contradictions embrouillées, nous avons perdu notre chemin, nous sommes dans une grande confusion et un océan de perplexité.
    Plus nous venons à la lumière, plus nous en sommes conscients. Plus l’Esprit nous enseigne, plus on se sent désespérés face à notre propre nature et à notre cœur. Ce n’est qu’en raison d’une complaisance ou d’une autosatisfaction due à un manque de maturité spirituelle, que nous passerons à côté d’une telle prise de conscience teintée d’un certain désespoir. Réellement, à la lumière du Saint-Esprit, nous en venons à réaliser notre désespoir par rapport à nous-mêmes. En fait, cette prise de conscience   peut être le tremplin requis pour emprunter le chemin vers la gloire. Cette expression « circoncision du cœur » est merveilleuse: il s’agit d’un processus de séparation entre deux situations. En remettant les choses à leur place, en écartant tout un domaine qui existe en nous pour nous mener dans un autre domaine, celui de la gloire divine…d’où la phrase: « la circoncision, c’est celle du cœur, selon l’Esprit et non selon la lettre. » Sur ce chemin vers la gloire, nous avons l’exemple d’Abraham qui occupe une place importante dans le Nouveau Testament, comme nous l’avons vu. Abraham se tient à la brèche entre deux éternités de chaque côté, reliant leur accomplissement à la volonté divine à propos  de Son Fils, d’une éternité passée à une éternité future. A la croisée de ces 2 éternités, Abraham nous montre la voie.

A) La circoncision, signe de l’Alliance avec Abraham.

    Le rite de la circoncision fut introduit avec Abraham, comme signe de l’alliance. Dans le Nouveau testament, il nous est bien spécifié que ce sujet n’est plus du tout naturel mais spirituel; il se situe profondément, dans l’intimité de l’être humain. Il s’agit vraiment d’une ablation à la racine qui coupe toute cette confusion, ce chaos, cette corruption, ce mélange, ce compromis, en faisant une séparation par le moyen de la Croix pour séparer nettement et assujettir toutes choses. Ce qui était advenu a disparu par la Croix et Dieu l’a fait par la Résurrection de Jésus-Christ.
    Nous allons voir combien ce principe s’est appliqué en Abraham: la loi du Ciel, la loi du domaine spirituel. Rien de terrestre. La circoncision n’est donc pas celle extérieure dans la chair, c’est celle intérieure du cœur, de l’esprit. Et même si Abraham est utilisé par Dieu comme symbole pour démontrer au monde l’accomplissement de la Loi, dirigé par ce qui est En Haut, tout ce qui se passe dans cette vie est l’application d’un principe spirituel et d’une vérité céleste. Quel homme remarquable a été Abraham !
    Le dernier directeur de la Mission à l’intérieur de la Chine disait: « Quand Dieu suscite un homme pour une mission spéciale, Il forme d’abord en lui les principes qui plus tard, par ses œuvres et son influence, seront les moyens d’une large bénédiction pour l’Église et pour le monde. » Il aurait pu en dire autant d’Abraham. Les principes de la volonté de Dieu sont incarnés en lui, ils n’ont plus besoin d’être intégrés en lui. Dieu n’appelle pas seulement pour un ministère spécial, pour une œuvre à accomplir. Il prend un serviteur, un instrument et Il commence à former en lui les principes même de cette œuvre. Combien c’était une réalité chez Abraham !

B) L’arrière-plan naturel d’Abraham.

    Voyons un peu le contexte où vivait Abraham…Nous savons que sa famille était à Ur en Chaldée (près de Babylone). Babylone était un territoire de cités dont Ur était la principale, sur la rive occidentale de l’Euphrate. Je ne sais pas comment vous vous représentez Abraham, un pauvre nomade, un berger errant ou un demi païen. Si c’est le cas, vous en avez une fausse opinion et vous risquez de ne jamais comprendre le sens spirituel de l’action de Dieu dans la vie d’Abraham tant que vous n’en aurez pas une idée juste et claire. Ur, une des principales citées de l’empire babylonien, était au centre d’une civilisation très avancée au temps d’Abraham, un lieu de grande prospérité et d’un haut niveau d’éducation. Les jeunes gens d’Ur étudiaient les mêmes mathématiques que les jeunes de notre temps; ils étaient aussi avancés que nous en diverses matières scientifiques; leur architecture était merveilleuse, leurs maisons belles, certaines magnifiques. Leur littérature était très riche et ils possédaient de grandes bibliothèques dans leurs cités. C’était de ce genre de cité qu’Abraham était citoyen et il a reçu ce type d’éducation. Il n’était ni ignorant ni pauvre, ni un nomade ni un berger non civilisé, mais au contraire il était un homme de haut statut et de grande formation. Et pourtant, à ce niveau de civilisation, Babylone était remplie de péchés, d'idolâtrie et moralement corrompue et polythéiste. Ur était le centre d’adoration de Sin, le dieu de la lune.
    Comme notre civilisation actuelle avec toute sa science, son éducation, ses arts, elle était profondément corrompue et idolâtre. Ur de Chaldée et Babylone sont un raccourci de l’évolution de la création, son déclin, sa chute. Extérieurement tout paraissait bon et merveilleux et l’homme s’en vantait avec fierté mais intérieurement, c'était corrompu, plein de compromissions, mauvais. Le spectacle présente deux faces inconstantes qui se contredisent l’une l’autre: c’est si fort que tout est merveilleux, symbole de progrès, civilisé et ingénieux, et pourtant c’est mauvais, vide et corrompu
   C’est l’image de la création à échelle réduite. Abraham était au milieu de tout ça, il en faisait partie. Le nom original de Babylone était « le lieu de l’arbre de vie », et jusqu’à l’époque d’Alexandre le Grand, l’arbre était le symbole qu’ils posaient sur leurs tombeaux. Chaque fois qu’ils désiraient mettre en valeur une chose, ils mettaient un arbre dessus qui symbolisait le «lieu de l’arbre de vie».  Ce qui nous conduit à la Bible.

C) Dieu dirige selon la Loi céleste.

    Depuis que le Paradis perdu a été retiré de cette terre et transféré au Ciel, Dieu a dirigé le monde et tout ce qui s’y trouve, selon la Loi du ciel, en relation avec le Ciel. Il a déplacé le centre de gravité de la terre au ciel et Il contrôle tout conformément à cette Loi. Il ne cherche plus à refaire le paradis sur terre.
    Les hommes qui pensent sérieusement faire de cette terre un paradis, sont marqués par la folie du diable. Le paradis n’est plus, il a été ôté, réservé à Dieu, guidé par cette Loi dans toutes ses activités sur terre. La Bible a clairement fait savoir que cette terre est réservée au feu de la destruction. Ce qui se passera après le feu destructeur est une autre question, mais pour l’heure, le monde est réservé au feu, et le paradis est réservé à la Gloire.

D) La Loi céleste œuvre par la circoncision intérieure.

    Abraham étant l’expression et l’incarnation de cette Loi céleste, c’est l’œuvre de cette Loi par la circoncision intérieure qui est mise en avant: c’est-à-dire une séparation dans les profondeurs de notre être, séparation par étapes. C’est ce que Dieu a imprimé fortement dans la vie d’Abraham! Progressivement, elle fait son œuvre et conduit jusqu’aux frustrations et aux manques d’Abraham.                       
     Il en vient à connaître l’effet de cette Loi par la violation de celle-ci. Il en arrive à reconnaître la gloire attachée à cette loi par l’obéissance inconditionnelle. L’important c'est qu’Abraham est au cœur de l’œuvre de cette Loi céleste qui le mène à la gloire.
    Au moins à 6 reprises, Dieu visite Abraham, chaque fois à des étapes différentes, en des lieux différents, dans le but d’aller plus loin, de le conduire plus loin. Cela se résume ainsi: voici une nouvelle étape, voici ce que je cherche et en voici le chemin ! Très souvent, le prix était très élevé et Dieu labourait le cœur d’Abraham plus profondément, au point qu’à la fin…: « Prends ton fils unique… » (Genèse 22.2). Oh combien la Croix a labouré en profondeur le cœur et l’âme d’Abraham ! Mais Dieu voulait qu’il aille plus loin…
    Ce voyage sur la terre d’Hébreux 11 est très clairement un voyage d’ordre spirituel. Cette étape terrestre, il la termina en mourant sans la posséder. Il mourut dans la foi, voyant les choses de loin: « A présent, ils aspirent à une meilleure patrie, la patrie céleste… » Donc, la terre n’a pas répondu à ses attentes, seule une patrie céleste le fera. Abraham a des fils et des petits-fils, une nombreuse famille, et il peut contempler sa descendance naturelle terrestre comme une grande nation, mais nous en arrivons à la conclusion dans les deux chapitres que ce n’est pas ce que Dieu recherche.               
     La postérité dont Dieu a parlé est une descendance spirituelle; donc, le voyage d’Abraham a une fin céleste et spirituelle, ce qui veut dire qu’il est dirigé par cette loi céleste qui change beaucoup de la terre pour nous projeter hors de ce qui est temporel vers ce qui est spirituel.
    L’important c'est de savoir que Dieu montre clairement Sa Volonté d’atteindre cet objectif. Toutes les visitations d’Abraham montrent bien que Dieu veut aller plus loin. Ses intentions intégraient Abraham et ce qu’il représente, une semence spirituelle. Dieu veut avancer par étape, pas à pas; Il pousse à cette progression intérieure en enfonçant le couteau de la circoncision de plus en plus profondément, celui de la Croix qui laboure et effectue une dissection toujours plus profonde à chaque étape. Voila quel est le principe de progression spirituelle vers la gloire et la plénitude spirituelle.

E) Une parenthèse.

    Considérons un peu les réactions des chrétiens, les jeunes chrétiens surtout, face à ce principe: « C’est vrai tout cela, mais est-ce bien nécessaire ? N‘est-il pas possible de vivre simplement une vie chrétienne heureuse ? N‘y a-t-il pas beaucoup de chrétiens qui sont honnêtes, vrais, consacrés et bénis spirituellement, qui ne connaissent rien de tout cela ? »Si tel est votre type de raisonnement, écoutez bien :
    D’abord, que dit la Parole de Dieu ? Aussi bien dans le Nouveau Testament que dans l’Ancien, l’accent est toujours porté sur la progression et la marche pour avancer: marcher avec Dieu vers la plénitude est un thème récurrent, sans aucun doute là-dessus. Mais, du fait que beaucoup de chrétiens n’avancent pas et que leur vie spirituelle est pauvre et étriquée, certains ont essayé de concilier les deux choses.
    D’un côté, il y a la volonté du Seigneur et de l’autre un petit nombre acceptant cette voie comparée à la majorité qui se contente d’une vie chrétienne routinière et sans histoire jour après jour. Ils essayent de prendre en compte cette contradiction en se persuadant que la minorité s’est peut-être trompée; Qu’allez-vous en faire ?
    C’est justement sur cette question que toutes ces doctrines se sont élevées et se sont renforcées pour tenter de trouver une solution à ce problème. On peut en citer quelques exemples. Dans Hébreux et ailleurs dans la Bible, certains ont ébauché la doctrine selon laquelle une fois sauvé, vous pouvez encore perdre votre salut. Cette doctrine a démarré à partir de ce constat: il y a ceux qui vont de l’avant, mais si vous n’avancez pas, vous risquez de perdre votre salut; c’est une doctrine… Il y en a une autre qui est très forte: tous les croyants ne font pas nécessairement partie du Corps de Christ. Le Corps de Christ est une chose et le reste des croyants peut en être une autre.       
    Mon but n’est pas d’en discuter ou d’exprimer ma position mais cette doctrine existe. Ainsi, une doctrine peut être suscitée à partir d’une contradiction. Maintenant, il y a aussi ce qu’on pourrait appeler « un enlèvement sélectif »: certains seront enlevés à la fin des temps lors de la venue du Seigneur, en tant que peuple de Dieu, d’autres seront laissés (je ne dis pas si c’est vrai ou faux mais cela existe). C’est un exemple pour montrer qu’une doctrine surgit lorsque nous sommes face à ceux qui acceptent la révélation de la volonté divine et ceux qui n’y entrent pas. Et il y a aussi une autre catégorie du peuple de Dieu qui, malgré leur salut en Jésus-Christ, leur nouvelle naissance, ne sont pas nécessairement revêtus du Saint-Esprit, ce qui fait qu’ils n’avancent pas.
   Ne cherchons pas à trouver une solution à toutes ces problématiques, même si elles existent, mais attachons-nous à toute la révélation de la Volonté de Dieu dans la Bible: la plénitude spirituelle est le niveau minimum de Sa Satisfaction et de Son Plaisir.

F) La circoncision initiale en vue de la Gloire.
 
    Comment Dieu a-t-Il traité chez Abraham la question de la séparation intérieure, de la division intérieure et de la circoncision du cœur ? Il a démarré à Ur. En effet, Étienne nous le dit dans Actes 7.2: « Le Dieu de gloire apparut à notre père Abraham quand il était en Mésopotamie… » Le Dieu de gloire apparut: ce chemin de gloire est là du début à la fin. Dieu est le point ultime de toutes Ses intentions et Ses actions et Il entreprend son œuvre en Abraham jusqu’à son achèvement.

G) Une définition de la gloire.

  Qu’est-ce que la gloire ? Le stade ultime et final, la perfection, la fin qui règne dès le commencement. La gloire est la nature même de Dieu qui exprime et manifeste Sa satisfaction, Sa joie et Son plaisir: Tout ce que Dieu est, dans l’essence même de Son Être, est totalement, complètement, merveilleusement, pleinement satisfait. Dieu éprouve du plaisir et quand Il est satisfait, Il l’exprime et le manifeste par et dans Sa création qui est Sa Gloire.
   Dans notre vie humaine, notre être tout entier soupire après la satisfaction, aspire à l’amour et à autre chose. Ce n’est pas qu’une lubie, un concept, une idée, mais tout notre être tend vers cela, et quand on reçoit cette gloire, tout notre être est satisfait et éprouve du plaisir: quel merveilleux sentiment de satisfaction et de joie ! Nous obtenons enfin tout ce à quoi nous avions aspiré toute notre vie…un mot seul peut le résumer: la gloire. Elle est légitime. Nous pouvons le constater avec une personne qui aime une autre personne au point de soupirer après elle et après son amour; quand cet amour est réciproque, ils sont heureux, souriants et satisfaits… ils sont comme dans la gloire !
    Maintenant, élevez-vous au niveau de Dieu: sa nature est sainteté, vérité, justice, pureté, tout ce qui est perfection morale. Lorsque Dieu peut dire: « J’ai enfin obtenu totalement tout ce à quoi ma nature divine soupire, en l’être humain et dans la création", c’est la Gloire ! Alors le plaisir et la satisfaction de Dieu se ressentent jusque dans les vibrations de la création tout entière: c’est la gloire de la création ! C’est la Gloire !
    La gloire n’est pas seulement une magnifique et étincelante lumière ou un décorum. C’est l’expression d’un état intérieur, d’une intimité avec Dieu. Et d’une toute petite manière que nous pouvons comprendre, quand après un conflit, une controverse, un combat entre nous et le Seigneur, Il a mis le doigt sur quelque chose en nous adressant une demande précise, a montré une direction, a appelé à l’obéissance, à l’abandon de quelque chose, pour nous ce fut misère, souffrance, ténèbres, tout sauf la gloire. Enfin, Dieu a la victoire, nous nous soumettons à Lui et Dieu obtient ce qu’Il cherche, quel sentiment nous envahit ? Oh la délivrance, le repos ! Pourquoi ai-je tant résisté ? Pourquoi ai-je combattu le Seigneur ? Pourquoi me suis-je entêté ? Oh, quelle satisfaction intérieure! Oui, même dans une petite mesure, c’est glorieux. La satisfaction du cœur de Dieu qui est perçue dans nos cœurs. Il n’y a rien d’aussi merveilleux dans l’univers que de ressentir la joie et la satisfaction de Dieu.  C’est pour nous la plus grande gratification qui soit.

H) La Gloire de Dieu en l’Homme.

     « La gloire de Dieu apparut à notre père Abraham… » Que signifie ce verset ? Dieu va conduire cet homme sur le chemin de la gloire où finalement Il sera en mesure de placer en lui toute Sa confiance, Sa satisfaction et Son plaisir. L’intervention du Dieu "Tout Puissant", si parfait, si merveilleux, est telle qu’Il pose Sa main sur lui en disant: « Mon ami ! » On a presque du mal à se l’imaginer…mais Abraham était l’ami de Dieu « Abraham mon ami…» (Esaïe. 41. 8) Cette amitié de Dieu est le résultat de cette profonde circoncision intérieure où deux choses ont été séparées. Qu’est-ce qui est de nous par nature ? Toute cette corruption, cette contradiction, ce mélange, ce compromis, toute cette affinité avec Satan, ce conflit intérieur, le couteau tranchant de la circoncision l’a séparé, mis de côté; et maintenant prévalent la volonté, le chemin et la pensée de Dieu.

I) Le point de départ.

   Comme Abraham, nous n’en arrivons pas à ce stade en un jour, mais ce qui importe maintenant c’est le point de départ. Au cœur du conflit, de la contradiction, de la corruption, de tout ce qui est venu de la Chute, le Dieu de gloire arrive en disant: « Viens, Je vais te prendre en main, te débarrasser de tout ce qui t‘entrave pour faire de toi un citoyen des cieux, un témoignage du ciel.        Ce monde est totalement corrompu, Je vais t’en extraire spirituellement et commencer une œuvre progressive pour faire de toi une créature différente et nouvelle… »
    Le Dieu de gloire…vous voyez le Dieu qui dit: « Je vais te débarrasser de tout ce qui ne pourra jamais être glorifié et Je vais créer une situation qui aboutira à la gloire et à ma volonté absolue.» Le pèlerinage spirituel d’Abraham, c’est aussi le nôtre. Le Dieu de gloire est apparu et a dit: « Sors ! » C’est la décision initiale, le point de départ. Puis, ce processus se fera par étapes dans les détails, mais à la base, il devra y avoir un point de départ: l’acte d’obéissance qui reconnaît que, bien que ce monde soit plein de richesses et de merveilles, il n’y a aucune place pour nous en son sein. Ce monde est après tout voué et réservé au feu du Jugement. Nous ne lui appartenons pas, il nous faut y renoncer et ce renoncement deviendra une urgence au fur et à mesure de notre marche.
    Assez de choses ont été dites pour ignorer encore ce que Dieu recherche, quel est Son objectif et comment Il cherche à introduire Sa Gloire dans notre vie: en profondeur et en nous séparant de toute forme de volonté propre, de notre égocentrisme de notre propre force et de nos propres opinions,…Le Moi, quelle horloge ! Chaque seconde de cette horloge met le Moi en avant ! Dieu va utiliser le scalpel de la Croix: «…une circoncision faite non de main d’homme, mais de la circoncision de Christ qui consiste à être dépouillé du corps de la chair, de l’homme livré à lui-même. » (Colossiens 2. 11).
    La circoncision est celle du cœur, à l’intérieur, pas à l’extérieur. Voila le chemin de la gloire où Dieu crée un chemin pour chaque application différente de la Croix, de plus en plus profondément; Mais quand on le sait mais qu’on ne le fait pas, chaque fois la percée du poignard atteint le but voulu et fait souffrir jusqu’au but. « Prend ton fils ! » Si seulement, nous réalisions que c’est le chemin de la gloire et de l’accomplissement de la volonté divine en nous…c’est le Dieu de gloire qui l’accomplit. L’Ennemi au contraire nous dit que Dieu est tout sauf un Dieu de gloire: un Dieu de désespoir, de honte, de perte; il œuvre à l’opposé. Non, si nous souffrons avec Dieu, nous serons glorifiés ensemble avec Lui. Même ces corps de corruption et d’humiliation seront changés et rendus semblables au Corps de Sa Gloire.

Que Dieu nous donne la grâce de Le suivre et de nous prendre avec Lui jusqu’au bout!

   
CHAPITRE . 3 -
 LA SÉPARATION POUR DIEU.


« Comprenez le donc bien: seuls ceux qui placent leur confiance en Dieu sont les fils d’Abraham….Or, c’est à Abraham et à sa descendance que Dieu a fait ces promesses. Il n’est pas dit « à ses descendances » comme s’il devait y avoir plusieurs lignées pour bénéficier de ces promesses.               
« A sa descendance » ne désigne qu’une seule descendance, celle de Christ. »   (Galates 3.7,16 )

« Ce n’est pas ce qui est visible qui fait le juif, ni la marque visible dans la chair qui fait la circoncision mais ce qui fait le juif c’est ce qui est intérieur, et la vraie circoncision est celle que l’Esprit opère dans le cœur et non celle que l’on pratique en obéissant à la lettre de la Loi. Le vrai juif est celui qui reçoit sa louange non des hommes mais de Dieu. » (Romains. 2. 28,29)

Hébreux 11. 8,9 et 12,16 (voir chapitre précédent)

    Dans les deux premiers chapitres de cette étude, nous avons évoqué le fait qu’Abraham incarne la pensée et la volonté de Dieu au sujet d’un peuple céleste, d’une postérité céleste. Nous avons passé en revue l’application de ce principe dans la vie d’Abraham. Nous allons approfondir encore cette question car elle a des conséquences sérieuses sur notre vie personnelle. Nous avons vu le premier contact avec Abraham, dont Étienne parle dans Actes 7: « Le Dieu de gloire apparut à notre père Abraham…. »
    Il apparut à Abraham à Ur en Chaldée, dans un contexte totalement opposé à la nature de Dieu, en un lieu où Dieu ne peut jamais donner Son approbation. Cette cité était une synthèse de cette création à laquelle nous appartenons tous par nature. C’est pourquoi Dieu demande dès le départ à Abraham d’ « en sortir ». Le Dieu de gloire apparut à Abraham alors qu’il était en Mésopotamie et lui dit: « Pars ! » C’est le mouvement initial inéluctable qui vous fait sortir d’une sphère qui ne pourra jamais connaître la gloire, car le Dieu de Gloire n’y a aucune part; autrement dit, cette glorification ne pourra jamais se réaliser au sein de cette création. Vous pouvez faire tout ce que vous voulez et ce qui est en votre pouvoir pour embellir cette création et polémiquer sur sa dépravation en essayant d’améliorer les choses, mais vous verrez, comme c’était le cas d’Abraham comme citoyen d‘Ur, que la civilisation peut sembler brillante extérieurement, satisfaisante en apparence, mais l’intérieur est plein de contradictions, de corruption, de méchanceté et d’idolâtrie…et c‘est aussi vrai pour notre civilisation en dépit de nos initiatives et de nos bonnes raisons.
    Les êtres humains sont d’aveugles insensés qui ne voient rien et se conduisent de façon inimaginable face à la réalité. La civilisation mésopotamienne était merveilleuse tant dans le domaine des arts que des sciences et ses progrès étaient fulgurants; toute l’organisation, toute la structure de cette société étaient étonnantes; pourtant, intérieurement, une corruption morale contredisait les apparences et contribuait à sa destruction à cause de l’iniquité profonde et de l’idolâtrie qui y régnaient.            
    Même les découvertes les plus ingénieuses et les inventions les plus merveilleuses étaient au désavantage des êtres humains du fait du mal sous-jacent. Le Dieu de gloire a dit : « Mes desseins ne pourront jamais s’y réaliser car son sort est voué à la honte et à l’anéantissement, au feu du jugement qui est déjà à l’œuvre. »
    C’est pourquoi le Dieu de gloire dit à Abraham: « Sors ! »; cette première étape est très clairement un appel au départ et à l’exode, un transfert d‘un royaume à un autre, d‘une domination à une autre, d‘une sphère à une autre, d‘un monde à un autre, qui passe par un apprentissage intérieur des principes divins. Dieu met en application en nous Ses lois célestes et nous fait bénéficier de la merveilleuse éducation: marcher avec Dieu dans l’Esprit. Ainsi, dès le départ, il se produit une rupture intérieure et un transfert.

A) Le Premier mouvement négatif.

    En un sens, cette première étape pour Abraham comme pour nous, est négative. Il y a quelques éléments positifs comme la révélation d‘un accomplissement, mais globalement le bilan est négatif. Cela requiert une nouvelle position: lorsque le Dieu de Gloire s’approche d’Abraham, Il lui dit: «Pars!» c’est tout ce qu’Il dit excepté « dans le pays que Je te montrerai.. » Il y a peu d’indications, rien de vraiment positif. C’est justement ce qui revêt tant d’importance dans le Nouveau Testament: la foi, expérience si merveilleuse. Avec si peu d’informations, sans connaissance, sans science, Abraham a bougé, il a agi dans l’obéissance et il est parti sans savoir.
    Quand Abraham est entré dans la dimension divine, quand nous entrons dans cette dimension de foi, alors commence le positif. Comme nous l’avons relevé, une demi douzaine de fois Dieu apparaît à Abraham et chaque fois, c’est positif: il y a quelque chose d’extraordinaire, d’inattendu, un accroissement, un « plus » ! Que les choses soient parfaitement claires: vous n’irez pas plus loin dans la révélation de la pensée et de la volonté de Dieu tant que la séparation, la coupure que Dieu demande n’est pas faite.
    Nous ne pouvons recevoir la révélation de Dieu que sur son terrain à Lui. Dieu n’ira pas plus loin avec nous tant que des liens subsisteront avec ce que Dieu a rejeté.
    C’est la base pour progresser: voulez-vous connaître Dieu de manière totalement nouvelle ? Le Seigneur mettra en application ce principe avant que nous puissions recevoir plus de révélation de Sa part. Le retard, le frein, le coup d’arrêt, la limitation dans notre vie et dans notre croissance spirituelle sont invariablement dus à une influence terrestre qui n’appartient pas à Dieu et qui ne pourra jamais être glorifiée.

B) Le danger de l’influence terrestre.

    Nous avons vu dans Galates que cette question est traitée. Quel était le problème dans cette église de Galatie ? Les chrétiens avaient pris un bon départ, ils avançaient bien et soudain, ils ont été stoppés. La marche en avant avec Dieu a subi un coup d’arrêt, ils n’avançaient plus :«Vous avanciez bien, qui vous a empêchés ? Qui vous a arrêtés ? » Quelque chose s’est produit: vous le cherchez dans l’épître et vous vous apercevez qu‘ils sont redescendus au niveau terrestre, du niveau de Christ dans le ciel, du domaine spirituel au niveau religieux terrestre; ils ont recommencé à pratiquer leurs anciens rites et leurs ordonnances, des choses terrestres; ils sont redescendus dans le vieux système judaïque…Tout s’est arrêté et le grand appel de l’apôtre à sortir du rang, à couper le contact, à renouveler leur relation avec Christ, n’a plus été entendu.
    En effet, toute limitation ou tout arrêt spirituel viendra d’une manière ou d’une autre d’une influence terrestre. Peut-être ne serez vous pas marqué comme quelqu'un de mondain ou d'immoral, tout juste un peu religieux et routinier, mais sous une influence terrestre, séparé spirituellement d’avec ce qui appartient à Dieu. C’est évident pour la plupart de ceux qui voient et qui discernent. Il y a cependant aujourd’hui beaucoup de blocages et de limitations dans ce qu’on appelle l’église, car le monde y est entré et les principes du monde la dirigent. C’est on ne peut plus clair: si nous voulons avancer, il nous faut aller sur le terrain de Dieu et être là où Dieu va nous parler et se révéler à nous.

C) La séparation effectuée par la Croix.

    Si Dieu exige quelque chose, ce n’est pas seulement parce que c’est Sa volonté, mais parce que cette exigence est liée à la réalisation de Son objectif. C’est pourquoi Il a dit à Abram: « Quitte ton pays, ta famille et la maison de ton père…» Trois cercles: ton pays, le plus large; ta famille, un cercle plus restreint; la maison de ton père, cercle encore plus restreint. Mais un autre cercle ultime est encore à venir, un cercle intime: tout ce qui est du monde en lui. Ici, Dieu se fait clairement comprendre: cela signifie pour nous tout le cercle de nos anciennes relations naturelles. La Croix inclut cela et en est le résultat.
    Impossible pour nous de le produire ou de le faire ! Nous ne pouvons faire que ce qu’Abraham a fait: obéir et répondre de tout son cœur, se soumettre…nous ne savons pas tout ce que ça implique, ce que ça entraîne, merci Seigneur ! Nous ne pourrions pas l’affronter si c’était le cas…mais on peut être sûr, c’est que Dieu nous dit : « Adopte cette attitude: toute ta vie naturelle, toutes tes relations terrestres sont en dehors de mon plan; il te faut démarrer à un autre niveau ! »
    La Croix de Jésus a cet effet là: si nous sommes prêts à l’accepter dans toute sa signification, nous réaliserons que la chose se produit. C’est ce que Paul exprime si bien dans Colossiens :

« Et c’est en lui que vous avez été circoncis d’une circoncision que la main n’a pas faite, mais de la circoncision de Christ, qui consiste dans le dépouillement du corps de la chair: ayant été ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui l’a ressuscité des morts.  Colossiens. 2.11, 12.

    Voila ce que la Croix de Christ a produit et qui est inhérente à elle. Notre acte de foi pour accepter le sens de cette Croix, accomplira cela en nous comme un acte initial et fondamental; n’ayons aucun doute là-dessus: la Croix du Seigneur Jésus nous libère totalement de notre nature. Si nous ne vivons pas cette dimension, nous ne connaissons pas la Croix du Seigneur Jésus.

D) La loi de l’abandon.

    Si nous avions vraiment saisi la loi qui a opéré dans la vie d’Abraham, nous serions occupés jusqu’à la fin de notre vie. Cette loi divine revient en permanence dans la vie d’Abraham: la loi de l’abandon qui est quasiment impossible à réaliser pour la nature humaine. Il y a dans notre nature, la création déchue, la possessivité, la résistance qui fait que la chose la plus difficile dans notre vie, c’est l’abandon, la soumission, le changement d’attitude. Satan en est l’origine, car il a dit :  

« Je monterai au Ciel, j’élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu, je monterai au-dessus des nuées et je ferai de moi le Très Haut. » (Esaïe. 14.13, 14)

   Il s’agit d’une revendication, d’une prise de possession née de l’orgueil et du contrôle pour s’emparer du trône. Il en est de même pour la race d’Adam car Satan lui a dit: « Vous serez comme Dieu connaissant le bien et le mal. » (Genèse. 3. 5) Satan nous dit: « Tu peux posséder, acquérir, c‘est ton affaire ! » Pourquoi pas ? Adam est tombé dans le piège et depuis, la nature humaine est remplie de prises de pouvoir, de revendications, de soif de posséder et de dominer. Nous le voyons à une grande échelle tout au long de l’histoire et si vous pensez ne pas être concernés par cela personnellement, laissez-moi vous dire une chose: lorsque le Saint-Esprit vous prendra en main, il ne vous faudra pas beaucoup de temps pour découvrir que toutes ces choses sont en vous comme une résistance au Seigneur qui vous dit: « Je ne veux pas de ça, je n’aime pas ça, pas question » et c’est une volonté qui est contraire à la volonté de Dieu en nous.
    Notre nature déchue est de garder notre route et notre terrain, en toute indépendance; mais cette nature est terrestre, psychique et diabolique. Jacques l’exprime bien dans son épître:  

« Une telle sagesse ne vient certainement pas du ciel, elle est de ce monde, de l’homme livré à ses seules ressources, elle est démoniaque. Car là où règnent la jalousie et l’esprit de rivalité, là aussi habite le désordre et toutes sortes de pratiques indignes. » (Jacques. 3. 15,16)

    Cette nature n’est pas caractéristique du peuple céleste, de cette postérité d’en haut: au contraire, l‘autre nature est régie par la loi de l‘abandon, du renoncement à soi, du vide intérieur et de l’obéissance. Qu’est-ce que l’obéissance sinon faire la volonté de quelqu’un d’autre et pas la nôtre, s‘abandonner à quelqu'un d‘autre, laisser son égo de côté; c’est ça l’obéissance.
    Que sont les évangiles ?… et si nous préférons n’en prendre qu’un, celui de Jean: c’est l’évangile de l’Homme céleste. Les évangiles ont été donnés pour montrer ce qu’est l’Homme céleste, ce qu’Il est sur cette terre, à quoi Il ressemble, comment Il se comporte et quelle est sa nature exacte. Jésus-Christ a insisté en disant: « Je suis descendu du ciel…d’en haut » (Jean. 6. 38). « Vous êtes d’en bas, moi, je suis d’en haut. » (Jean. 8 23). Il a toujours en ligne de mire le fait qu’Il n’appartient pas à cette terre et ne fait pas partie de cette création: « Le Fils de l’Homme qui est au cieux. » (Jean. 3. 13). Quoique présent ici-bas, Il est aux cieux; Sa vie est céleste, cachée en Dieu.
    Mais la plus grande caractéristique de l‘Homme Céleste qu‘Il représente, c‘est la douceur. Qu’est-ce que la douceur ? Être vidé de soi-même. On en revient toujours à cela dans la vie d’Abraham: l’abandon à Dieu. Les tentations de la vie publique de Jésus, commencées au désert, sont trois merveilleux exemples de ce principe d’abandon à Dieu. Satan dit: « Commande à ces pierres de se transformer en pains ! ». Le Seigneur réagit immédiatement en disant : « Je ne suis pas concerné par le fait de sauver ma propre vie; Dieu s’occupera de moi, même si je suis sous la pression d’une apparente nécessité; le Ciel me soutient… »
     Chaque réponse de Jésus à la tentation était de ne pas se préoccuper de soi ou de ne pas chercher à sauver sa vie, mais de se vider de soi-même, sans être influencé par ses propres intérêts ou en voulant faire la promotion de son ministère public en se jetant du haut du temple sur la base d’un passage de l’Écriture promettant que ses anges Le soutiendraient et le porteraient lorsque son pied risquerait de heurter une pierre. Autrement dit, il lui était suggéré de faire quelque chose de sensationnel pour que le peuple le suive comme un troupeau et pour qu’il devienne célèbre… Non, tout cela c’était l’affaire de Son Père : Satan lui montrait tous les royaumes de la terre, mais, Il n’était pas concerné…Il voulait suivre le chemin de l’obéissance envers Son Père : le renoncement à soi-même, non pas ses objectifs et ses intérêts…
    Se vider soi-même : voila le chemin ! Quelle douceur il y avait chez Lui ! La douceur est la plus grande vertu de l’univers de Dieu, la chose la plus puissante… Regardez Abraham : « Pars ! » et puis, étape après étape, le principe d’abandon est enclenché…c’est beau et merveilleux jusqu’à l’épreuve finale, terrible: « Prend ton fils unique que tu aimes et offre le Moi en sacrifice ! » (Genèse. 22. 2). Abandonne même ce que Dieu t’a donné par miracle ! Résultat: « Je multiplierai ta postérité comme les étoiles du ciel. » (Genèse 22. 16).
    Transposez ceci au Seigneur Jésus: Il a tout abandonné; Il fut vidé en toute douceur, en ne retenant rien, y compris ce que Dieu lui avait donné, en laissant tout par obéissance, en toute douceur et humilité. Dieu le remplit de toute la plénitude divine et concentra toutes choses en Lui. Jésus, comme Abraham, aurait dit: « je laisse tout cela entre les mains du Père; mon chemin est d’abandonner, de me vider dans l’humilité et la douceur; toutes les conséquences sont pour Dieu, Je ne me battrai pas pour mes droits, Je me laisse être dépouillé ! Ma responsabilité est d’obéir; c’est Son affaire ! » Dieu fait le reste: Il juge, Il justifie, Il donne, Il multiplie, Il accroît, Il accorde la plénitude et à la fin, il y a la gloire, gloire par l’humilité, la douceur, par le vide. C’est cette loi qui guide et oriente toute la vie d’Abraham.
    La chose la plus difficile à faire pour la nature humaine, c’est d’abandonner, de lâcher prise et de céder. On est confronté à ses intérêts d’une façon ou d’une autre: il y a toujours quelque chose, un obstacle, pour vous barrer la route. Pourtant ce serait facile de tout abandonner d’un coup en disant : « Très bien, je laisse tout ça au Seigneur, je ne vais pas me battre, m’accrocher, chercher des arguments pour faire valoir mon bon droit. J’abandonne tout ça au Seigneur, c’est Son affaire. La mienne est d’avancer avec le Seigneur, sans calculer du tout les conséquences: c’est l’humilité, le vide intérieur »                             
    C’est tout le sens de « la circoncision de Christ » Paul dit : « La circoncision, c’est celle du cœur, non selon la lettre mais selon l’esprit. » (Romains. 2. 29).
    Voyez comment le cœur de Christ a été circoncis: intérieurement, Il fut séparé de la chair et de tout ce qu’elle implique. Et puis l’apôtre nous parle du sens du baptême : « Nous avons été ensevelis avec Lui par le baptême en Sa mort. » (Romains. 6. 4). Ce qui veut dire que votre cœur est touché, que vous en êtes arrivés au bout de vous-mêmes, de votre volonté de dominer, de diriger, d’avoir raison, de posséder. Ce n’est plus moi, mais Christ…
    Ainsi paraissent les principes de la vie de Christ incarnés dans la vie d’Abraham. Jésus a même pu dire: « Votre père Abraham s’est réjoui de ma venue; il l’a vue et il en était heureux. » (Jean. 8. 56). Comment Abraham a-t-il pu voir le jour de Christ ? Par son expérience: en effet, le principe même de la vie de Christ était intégré dans l’histoire spirituelle d’Abraham, et il L’a vu. Si Abraham n’avait pas vu Dieu offrir Son Fils unique bien-aimé, lorsqu’il a été appelé à offrir Isaac, s’il n’avait pas vu quelque chose en cela, il n’est pas certain qu’il aurait pu y parvenir.
    Mais Il a cru que Dieu était capable de le ressusciter des morts; Le Nouveau Testament le mentionne souvent à propos d’Abraham: « Il considéra son propre corps comme mort. » (Romains. 4. 19). « Il crut que Dieu est capable de relever quelqu’un même de la mort. » (Hébreux 11. 19). A propos de Sa résurrection, Jésus dit : « Abraham se réjouit de voir mon jour arriver; il le vit et en fut heureux.» L’apôtre dit que l’évangile fut prêché à Abraham: quel évangile ? L’Évangile de Dieu à propos de Son Fils.
    Ainsi donc, Abraham est l’incarnation de l’Homme Céleste et de ce qu’Il implique, et tant que ces principes sont en nous, par la grâce de Dieu, nous devenons le peuple céleste appelé à connaître la plénitude de Dieu et à y entrer, celle de Christ, la semence spirituelle d’Abraham.
Que le Seigneur révèle pour nous Sa Parole et la rende profitable pour nous tous !
           

(fin de la première partie)

dimanche 11 mars 2012

COURTE MEDITATION SUR LA SANCTIFICATION (deuxième partie)

(quelques pensées à ce sujet)

    Après avoir médité sur la part de Dieu, nous allons regarder quelle est notre responsabilité à ce sujet. Par la grâce souveraine de Dieu, nous sommes, par le Sang de Christ devenus aptes à être reçus dans la présence du Père, couverts par le Sang de l'Agneau. Nous sommes purifiés, lavés, pardonnés, sanctifiés, justifiés uniquement par la grâce de Dieu. Nous avons notre part à accomplir pour pouvoir nous tenir dans cette pureté reçue par pure grâce.
    Nous avons la responsabilité de garder pure cette création que Dieu nous a donnée. Nous allons examiner, à présent, notre part. Nous avons brièvement vu la part de Dieu, ce qu’Il a fait de nous par notre Seigneur Jésus-Christ. Examinons comment nous pouvons garder pur ce que le Seigneur nous a si gracieusement donné. Quelle est notre part ? Comment nous garder aptes pour le service et le témoignage ? Notre vie doit être la preuve en témoignage concret de ce que nous sommes en Christ. Lisons quelques versets qui nous donnent les moyens par lequel nous devons conserver cette pureté originelle donnée par l’œuvre du Seigneur :

7  Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé.
8  Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, non avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité.    (1Corinthiens 5)

    Le Seigneur, par cette lettre de Paul, nous demande de nous purifier du vieux levain. (Symbole de notre vie sans Christ, celle avant notre conversion) Notre part est de garder pure la nouvelle création que nous sommes en détruisant tous les fruits de notre vie passée. Nous savons que souvent des relents du passé viennent parfois ou même souvent nous submerger. A nous de les chasser par la puissance de l’Esprit qui agit en nous.
    Dans le verset huit, Paul compare notre nouvelle vie en Christ, à cette semaine de pains sans levain, qui suivait l’immolation de la Pâques. Nous sommes sans levain, si nous faisons disparaître le vieux, comme le font encore aujourd’hui les Juifs qui pratiquent la Pâque. Ils éliminent tout le levain qui risque de se trouver dans leur maison. Ils se purifient pour entrer dans la semaine des pains sans levain. C’est notre part : se purifier ! Nous ne devons pas demander au Seigneur de nous purifier car c’est fait. Nous devons nous purifier de tout ce qui pollue cette nouvelle création que nous sommes en Christ. Notre part est de garder cette nouvelle création, reçue à notre nouvelle naissance, pure et sans taches en lavant notre robe!

21  si du moins vous l’avez entendu, et si, conformément à la vérité qui est en Jésus, c’est en lui que vous avez été instruits
22  (4–21) à vous dépouiller, (4–22) eu égard à votre vie passée, du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses,
23  à être renouvelés dans l’esprit de votre intelligence,
24 et à revêtir l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité.     (Éphésiens 4)

    Dans Éphésiens, Paul décrit ce qu’est ce levain que nous avons lu dans 1Corinthiens. Il décrit ce vieil homme qui se corrompt avec ses convoitises. Se revêtir de l’homme nouveau est simplement le fait de vivre, par l’Esprit, notre vie nouvelle en Christ. Le fruit produit par la nouvelle vie donne un témoignage à l’opposé de ce vieil homme. Vivre de cette nouvelle vie se voit par ceux qui sont autour de nous. Par ces actes nouveaux, dans l’obéissance à l’Esprit, nous sommes revêtus, par ces œuvres, de cette nouvelle humanité.Notre vie témoigne de ce que nous sommes en Christ. C'est le premier des témoignages, celui de nos actes.
    Nous avons un exemple frappant dans Actes 11. Paul et Barnabas enseignèrent les chrétiens d'Antioche pendant un an. L'enseignement a porté du fruit car c'est à Antioche que pour la première fois les disciples de Jésus furent appelés ou surnommés "chrétiens". Leur vie était devenue tellement différente que ceux qui les connaissaient les ont identifiés au Seigneur. Ils n'avaient pas une vie "normale" selon les critères du monde d'alors.

14 Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a–t–il entre la justice et l'iniquité ? ou qu'y a–t–il de commun entre la lumière et les ténèbres ?
15  Quel accord y a–t–il entre Christ et Bélial ? ou quelle part a le fidèle avec l'infidèle ?
16  Quel rapport y a–t–il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l'a dit : J'habiterai et je marcherai au milieu d'eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple.
17  C'est pourquoi, Sortez du milieu d'eux, Et séparez–vous, dit le Seigneur ; Ne touchez pas à ce qui est impur, Et je vous accueillerai.
18  Je serai pour vous un père, Et vous serez pour moi des fils et des filles, Dit le Seigneur tout–puissant.       (2Corinthiens 6)
1 Ayant donc de telles promesses, bien–aimés, purifions–nous de toute souillure de la chair et de l'esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu. 
(2 Corinthiens 7)

    Cette exhortation de Paul est très claire ! Nous devons nous séparer de tout ce qui est contraire à notre nouvelle nature en Christ, nous séparer de ce que nous étions et vivions avant notre naissance d’en haut. Ce monde d'où le Seigneur nous a tirés ne peut rien nous apporter de bon, rien si ce n'est la corruption et le mélange qui sont en horreur à notre Seigneur. La vie risque de devenir rude car ceux qui nous connaissent d'avant notre conversion ne peuvent accepter cette nouvelle éthique de vie. Ils peuvent être touchés et le Seigneur peut les mener au salut ou, au contraire, nous allons avoir une opposition très dure à cause du témoignage de notre nouvelle vie qui condamne la leur.
    Si nous obéissons, et nous le pouvons, car si Dieu le demande, Il nous en donne la force, nous nous purifions. C’est notre part : se purifier de tout ce qui est décrit par l’apôtre dans ce passage de la deuxième lettre aux Corinthiens. Nous devons nous séparer des actes de ce monde, mais rester dans ce monde pour pour témoigner à ces personnes afin que le Seigneur les touche à salut.

1  Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu.
2  Affectionnez–vous aux choses d'en haut, et non à celles qui sont sur la terre.
3  Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu.
4  Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire.
5 Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l’impudicité, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie.    (Colossiens 3)

    SI donc vous êtes ressuscités.………SI nous le sommes, (par notre nouvelle naissance) nous devons nous affectionner aux choses d’en haut ! C’est la méthode infaillible pour ne pas tomber. En Christ, nous avons une vie cachée. Cette vie est une vie pure, sans péché, ‘’car les yeux de Dieu sont trop purs pour voir le péché.’’ Cette vie, la notre en Christ, est notre provision pour notre temps sur la terre. De plus, cette expression : ‘’si nous sommes ressuscités,’’ implique une mort. Il n’y a que les morts qui ressuscitent ! Notre nouvelle création est une création qui vient de l’Esprit de sainteté qui a ressuscité Christ. Paul dit : "car vous êtes morts!" Notre vieille nature est morte, mais elle nous enveloppe et nous devons faire mourir les membres qui sont sur la terre. Nous avons une vie terrestre, que nous devons tuer et une céleste dont nous devons nous emparer!
    Notre vieille vie fait la guerre à la nouvelle création que nous sommes. La description de cette guerre se trouve parfaitement décrite dans Romains  sept. Paul s’écrie :

18  Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi, c'est–à–dire dans ma chair : j'ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien.
19  Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas.
20  Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, c’est le péché qui habite en moi.
21  Je trouve donc en moi cette loi : quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi.
22  Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur ;
23  mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres.
24  Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ?…

    Ce passage est très parlant ! La chair, c’est-à-dire notre vie naturelle est incapable de vivre la vie que le Seigneur nous demande. C’est impossible, sans une intervention divine ! Ce grand apôtre reconnaît sa faiblesse. Le Seigneur lui a montré sa totale impuissance à vivre ce qu’il désire le plus : plaire au Seigneur. Sa vieille nature ne peut se plier aux exigences de cette vie nécessaire pour plaire à Dieu.
    C’est le cri de son cœur : il veut mais ne peut pas ! C’est le cri déchirant de ce chapitre sept ! Les derniers versets de ce chapitre est sans appel !

24  Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ?…
25  Grâces soient rendues à Dieu par Jésus–Christ notre Seigneur !… Ainsi donc, moi–même, je suis par l'entendement esclave de la loi de Dieu, et je suis par la chair esclave de la loi du péché.

    Paul reconnaît sa complète impuissance et il glorifie le Seigneur à cause de cela. Ayant fait ce constat, il nous donne la solution par la grâce de Dieu dans le chapitre 8 :

1 Il n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont en Christ-Jésus.
2  En effet, la loi de l'esprit de vie en Jésus–Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort.
12  Ainsi donc, frères, nous ne sommes point redevables à la chair, pour vivre selon la chair.
13  Si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez,
14  car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu.

    Ces deux passages sont très clairs. Il n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont en Christ-Jésus. Nous ne sommes plus écrasés sous l’accusation de l’ennemi de nos âmes. Si nous avons péché, nous confessons nos péchés et ‘’Il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité’’ (1Jean 1.9)
    Par l’Esprit de Dieu qui habite en nous, nous pouvons faire mourir les actions du corps. C’est la solution de Dieu ! L’Esprit en nous accomplit ce dont nous ne sommes pas capables ni en mesure de faire. La seule condition est d’être souple et d’obéir aux demandes de l’Esprit en nous. Nous avons l’ordre de garder pure la vie de Christ en nous en nous purifiant par la destruction des actions du corps, contraires à cette vie en nous. C’est Lui qui agit. Nous obéissons et nous sommes libérés ! Je ne veux pas affirmer que c'est automatique ou facile, mais nous avons cette grâce, par l'obéissance, d'être vainqueurs. Il faut obéir !

14  Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes dans la ville !
15  Dehors les chiens, les enchanteurs, les impudiques, les meurtriers, les idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge !    (Apocalypse 22)

    C’est  le même principe de vie, dit de façon différente. Nous devons laver notre robe, notre vêtement. Le vêtement est la partie visible de notre vie. Galates 3.27 affirme que nous avons revêtu Christ, nous tous qui avons été baptisés en Christ. Christ est notre vêtement, notre robe. Nous devons maintenir propre ce vêtement qui a pour nom Christ. Paul nous indique comment dans Romains huit. Nous trouvons bien des passages qui nous demandent de nous maintenir dans cette pureté initiale que nous avons reçue par notre nouvelle naissance. C’est notre part. Dieu a fait Sa part, et quelle part ! A nous de faire la nôtre : laver ce vêtement par une vie et des actions qui reflètent la vie de Christ en nous.

12 Ainsi, mes bien–aimés, comme vous avez toujours obéi, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais bien plus encore maintenant que je suis absent ;  (Philippiens 2)

    Pour clore cette courte méditation, ce verset de Philippiens est une exhortation à vivre notre salut, à travailler à notre salut, pas pour l’obtenir car nous l’avons reçu par la grâce. C’est une exhortation pour maintenir une vie extérieure qui soit le reflet de celle de Christ en nous. Ainsi, nous sommes revêtus de Christ et notre témoignage devient celui de Christ en nous !
    Que le Seigneur nous aide à vivre cette sanctification sans laquelle nous ne pouvons voir  le Seigneur et sans laquelle personne ne peut voir le Seigneur à travers nous.

    Un dernier mot sur cette méditation. Lisons deux passages de la Bible qui sont très encourageants pour nous. Le fruit de cette sanctification, ou plus exactement un des fruits de la sanctification qui est non négligeable et qui peut nous inciter à la vivre de toute nos forces.
    Lisons ces deux passages, sans les commenter :

1  Dieu dit à Jacob : Lève–toi, monte à Béthel, et demeures–y ; là, tu dresseras un autel au Dieu qui t'apparut, lorsque tu fuyais Esaü, ton frère.
2  Jacob dit à sa maison et à tous ceux qui étaient avec lui : Otez les dieux étrangers qui sont au milieu de vous, purifiez–vous, et changez de vêtements.
3  Nous nous lèverons, et nous monterons à Béthel ; là, je dresserai un autel au Dieu qui m’a exaucé dans le jour de ma détresse, et qui a été avec moi pendant le voyage que j’ai fait.
4  Ils donnèrent à Jacob tous les dieux étrangers qui étaient entre leurs mains, et les anneaux qui étaient à leurs oreilles. Jacob les enfouit sous le térébinthe qui est près de Sichem.
5  Ensuite ils partirent. La terreur de Dieu se répandit sur les villes qui les entouraient, et l’on ne poursuivit point les fils de Jacob. (Exode 35)


 Deuxième passage tout aussi clair:

1  Josaphat, son fils, régna à sa place. (17–2) Il se fortifia contre Israël:
2  il mit des troupes dans toutes les villes fortes de Juda, et des garnisons dans le pays de Juda et dans les villes d’Ephraïm dont Asa, son père, s’était emparé.
3  L'Éternel fut avec Josaphat, parce qu’il marcha dans les premières voies de David, son père, et qu’il ne rechercha point les Baals ;
4  car il eut recours au Dieu de son père, et il suivit ses commandements, sans imiter ce que faisait Israël.
5  L’Eternel affermit la royauté entre les mains de Josaphat, à qui tout Juda apportait des présents, et qui eut en abondance des richesses et de la gloire.
6  Son cœur grandit dans les voies de l’Eternel, et il fit encore disparaître de Juda les hauts lieux et les idoles.
7  La troisième année de son règne, il chargea ses chefs Ben–Haïl, Abdias, Zacharie, Nethaneel et Michée, d'aller enseigner dans les villes de Juda.
8  Il envoya avec eux les Lévites Schemaeja, Nethania, Zebadia, Asaël, Schemiramoth, Jonathan, Adonija, Tobija et Tob–Adonija, Lévites, et les sacrificateurs Elischama et Joram.
9  Ils enseignèrent dans Juda, ayant avec eux le livre de la loi de l’Eternel. Ils parcoururent toutes les villes de Juda, et ils enseignèrent parmi le peuple.
10  La terreur de l’Eternel s’empara de tous les royaumes des pays qui environnaient Juda, et ils ne firent point la guerre à Josaphat.


   Juste un mot pour dire que l'enseignement de la parole a sanctifié le peuple. Il y avait la purification de l'idolâtrie et en même temps l'enseignement. Nous avons vu cela avec Paul et Barnabas à Antioche.
    Notre ennemi tremble devant une Église qui marche dans la sanctification car il est sans aucune force contre elle. Il est vaincu et l’Église qui se sanctifie est un bastion, une forteresse que rien ne peut ébranler, car cette Église vit dans la victoire de Christ !
    Il y a bien d'autres trésors à découvrir sur la sanctification! Que chacun puisse aller plus loin poussé par la révélation de l'Esprit de Dieu! Amen!
    
jcb

dimanche 4 mars 2012

COURTE MÉDITATION SUR LA SANCTIFICATION (première partie)

(quelques pensées sur ce vaste sujet)

    Nous allons essayer de partager simplement sur ce sujet très important : la sanctification ou la sainteté. La sanctification sépare une personne, un objet, un jour, un lieu etc, pour le service auquel Dieu le ou la destine. C’est la première signification de cette action de Dieu. Cette personne, cet objet, ce jour, ce lieu devient saint, séparé pour le Seigneur.

3  Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia, parce qu’en ce jour il se reposa de toute son œuvre qu’il avait créée en la faisant. (Genèse 2)

    La première mention de la sanctification se trouve dans le livre de la Genèse (2.3) Il s’agit du septième jour que Dieu a sanctifié. C’est un jour spécial, mis à part, destiné à servir de repos pour l’homme afin de permette à celui-ci de s’approcher de Dieu sans rien qui le retienne ou le perturbe. Ce jour-là, l’homme libéré de tout le tracas de la semaine peut se consacrer entièrement à la recherche et à la communion avec le Seigneur.

14  Moïse descendit de la montagne vers le peuple ; il sanctifia le peuple, et ils lavèrent leurs vêtements.
15  Et il dit au peuple : Soyez prêts dans trois jours ; ne vous approchez d’aucune femme. (Exode 19)

    La deuxième mention de la sanctification, nous la trouvons dans Exode 19.14-15. Moïse, sur l’ordre de l’Éternel, descend de la montagne et il ‘’sanctifie’’ le peuple par un rituel qui n’est pas mentionné. Nous ne savons pas comment le peuple a été sanctifié par Moïse. Le texte dit simplement : ‘’ils lavèrent leurs vêtements’’ et les hommes n’ont pas pu s’approcher de leurs femmes pendant trois jours.
    Au verset 23 de ce même chapitre, Dieu ordonne à Moïse de sanctifier la montagne afin que personne ne puisse monter sur celle-ci. Moïse a sanctifié la montagne par des limites que le peuple ne devait pas franchir sous peine de mort.

8  Souviens–toi du jour du repos, pour le sanctifier.
9  Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage.
10  Mais le septième jour est le jour du repos de l’Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes portes.
11  Car en six jours l’Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s’est reposé le septième jour : c’est pourquoi l’Éternel a béni le jour du repos et l’a sanctifié.
(Exode 20)

    La troisième mention de la sanctification nous la trouvons dans les dix commandements. Dieu a sanctifié le septième jour et Il demande à l’homme de le sanctifier, de le mettre à part pour Dieu. Ici, c’est bien de remarquer que l’homme doit sanctifier le septième,jour c’est lui qui le met à part pour se reposer comme Dieu l’a fait dans Genèse et communier avec Lui.
    Puis dans la suite du récit d’Exode, le Seigneur va donner des ordres très précis pour la construction du tabernacle qui sera l’habitation de Dieu au milieu de son peuple. Tout ce qui va servir au culte sera sanctifié, mis à part pour le service de Dieu. L’huile sainte, le parfum, les ustensiles etc sont sanctifiés. Une tribu est mise à part, sanctifiée pour le service auprès de l’Éternel, la tribu de Lévy. Parmi cette tribu, une famille est mise à part, sanctifiée pour la prêtrise, c’est la famille d’Aaron.
    Tout ce qui touche au service (ustensiles, autels, lieu etc) et à la sacrificature devient saint et à l’usage exclusif pour le culte rendu à Dieu. L’endroit où Dieu se révèle est un lieu saint à cause de Sa présence en celui-ci.
    La première mention d’un lieu saint se trouve dans Exode 3.5, quand Dieu se révèle à Moïse dans le buisson ardent. ‘’N’approche pas d’ici, ôte tes sandales car l’endroit sur lequel tu tiens est une terre sainte ’" La terre est sainte à cause de la présence de Dieu sur celle-ci.
    Donc, le premier sens de ce mot c’est la séparation dans le but d’un service exclusif pour Dieu. Cette séparation implique pour l’homme, une vie conforme à l’appel qu’il a reçu de Dieu. Il doit avoir une vie morale conforme à la personne de Dieu. Il doit imiter le Seigneur. 
    Paul écrira aux Éphésiens (5.1) :

‘’Soyez les imitateurs de Dieu comme des enfants bien-aimés et marchez dans l’amour’’

    Jésus, Lui-même dira :

‘’Soyez donc parfaits comme votre Père céleste est parfait.’’ (Mathieu 5.48)
   
    Il explique que le Père fait pleuvoir sur les bons comme sur les mauvais. C’est dans ce sens que nous pouvons être parfaits. C’est-à-dire être aussi bons envers nos amis, les chrétiens, nos relations, etc qu’envers les incrédules ou ceux qui veulent nous faire du mal, qui nous méprisent etc. Nous devons avoir la même attitude envers eux, comme celle que nous avons envers la famille de Dieu, nos frères et sœurs en Christ, nos amis, nos relations. En cela, nous sommes parfaits
    C’est une vie morale selon la norme de Dieu. Cette norme est très simple ‘’Soyez saints car Je suis saint.’’ (Lévitique 11.44, 19.2 etc) Dans l’ancienne alliance, le sabbat est le signe entre Dieu et le peuple, signe qui prouve que ce peuple est le peuple de Dieu, signe qui doit durer éternellement. (Exode 31.17) L’Éternel parle à Moïse et lui dit :

Vous ne manquerez pas d'observer mes sabbats, car ce sera entre moi et vous, et parmi vos descendants, un signe auquel on connaîtra que je suis l'Éternel qui vous sanctifie. Vous observerez le sabbat, car il sera pour vous une chose sainte. (Exode 31.13-14a)
   
     Observer le sabbat signifie simplement que le peuple sanctifie ce jour en le mettant à part pour se tenir devant la face de Dieu. Ce septième jour est le rappel du septième jour de la création, jour qui n’a ni soir, ni matin. Les six premiers jours commencent toujours par un soir, un matin, ils sont limités dans le temps. Le septième jour est un jour sans commencement ni fin, pas de soir, pas de matin. L’homme et la femme ont été créés le sixième jour. Le Seigneur les a introduit dans le septième jour qui est sans limite de temps. Le premier couple pouvait vivre dans un repos perpétuel en prenant possession de la création de Dieu :

Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel et sur tout animal qui rampe sur la terre (Genèse 1.28)

    Le premier couple avait cet ordre à accomplir en étant dans ce septième jour qui n’a ni commencement, ni fin. Ils pouvaient vivre dans ce repos permanent et travailler en obéissant à ce commandement de Dieu. Je crois que ce repos est le fait que le Seigneur pouvait rencontrer  Adam et Ève pour avoir cette merveilleuse communion. Ils ont commencé leur vie dans le repos du septième jour, le sabbat sans limites de Dieu. Ce repos se concrétisait par une intimité et une communion profondes avec le Créateur.
    Que pouvons-nous tirer comme leçon pour nous chrétiens ? Doit-on observer ce septième jour, comme le peuple juif actuel ? Bien sûr que non puisque nous sommes dans la nouvelle alliance.  Lisons Colossiens 2.16-17 :

16   Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d’une fête, d’une nouvelle lune, ou des sabbats:
17  c’était l’ombre des choses à venir, mais le corps (la réalité) est en Christ.

    Toutes ces règles, ces lois ont été anéanties par la venue de Christ. Il est le nouvel Adam, celui qui est le plaisir du Père. Il a pris toutes ces choses et les a englouties avec Lui dans Sa mort. C’étaient les prescriptions pour le vieil Adam qui est resté au fond du tombeau. Christ est la réalité dont les ombres sont ces prescriptions de la loi. Les Colossiens étaient critiqués car ils n’observaient plus ces rites et prescriptions nécessaires au vieil Adam. Paul écrivait aux Galates ces mêmes choses de façon différentes :

9  mais à présent que vous avez connu Dieu, ou plutôt que vous avez été connus de Dieu, comment retournez–vous à ces faibles et pauvres rudiments, auxquels de nouveau vous voulez vous asservir encore ?
10  Vous observez les jours, les mois, les temps et les années !
11  Je crains d’avoir inutilement travaillé pour vous.

    Il n’est plus nécessaire de respecter les fêtes, les sabbats et tous ces rites qui étaient le fondement de l’alliance du Sinaï. La réalité est en Christ. Nous devons, malgré tout respecter un jour de repos par semaine, mais sans connotation religieuse. Cela fait partie du respect de la vie biologique que Dieu nous a donnée. De plus, ce jour de repos nous permet d’avoir une plus grande intimité avec notre Dieu, en mettant ce temps de repos à Son écoute.
    Pour nous, chrétiens, nous avons aussi le devoir de rentrer dans le repos, le sabbat de Dieu. Notre sabbat n’est plus un jour mais une personne : notre Seigneur Jésus-Christ. Notre sabbat, c’est notre salut en Jésus-Christ. Nous nous reposons dans la paix de Dieu car nous avons été réconciliés avec Dieu par le sacrifice de Christ. Il a payé pour nous et nous sommes à nouveau, en communion intime avec le Père, exactement la même position que le premier couple en Éden.
    Les chapitres deux, trois et quatre de la lettre aux Hébreux expliquent bien cela. Nos péchés sont expiés. (Hébreux 2.17) Nous entrons dans le service pour Dieu par notre vocation céleste. (Hébreux 3.1) Nous sommes Sa maison (Hébreux 3.6) Nous entrons dans le repos de Dieu par un jour fixé : aujourd’hui ! (Hébreux 4.7) C’est toujours l’aujourd’hui de Dieu pour entrer dans le repos de Dieu. Le repos n’est plus un jour de 24 heures, mais la Personne bénie de notre Seigneur Jésus-Christ par Son œuvre accomplie à la croix, notre repos est sans limite de temps.
    Jésus a dit aux pharisiens qui l’interrogeaient au sujet du divorce : ‘’Au commencement il n’en était pas ainsi.’’ (Mathieu 19.8) Nous pouvons dire la même chose pour le sabbat. Au commencement, Dieu a introduit Adam et Ève dans le septième jour, jour du repos de Dieu qui n’a ni soir ni matin comme limites.
    Jésus-Christ a été fait sanctification pour nous ! (1Corinthiens 1.30) Notre sanctification est en nous ! Elle est intérieure par la puissance de la vie de notre Seigneur en nous et elle est agissante pour nos vies…si nous obéissons !
    Un autre point très important de la sanctification est que la séparation mène à la vie. Dès les premiers versets de la Bible cette séparation est présente. Elle est le départ de la création du monde. La Parole de Dieu nous parle toujours de séparation pour que la vie se manifeste pleinement. La Genèse, dans le récit de la création, nous montre ce principe qui mène à la vie. Lisons dans Genèse 1 :

3   Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut.
4  Dieu vit que la lumière était bonne ; et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres.
5  Dieu appela la lumière jour, et il appela les ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut un jour (et non pas le premier jour)
   
    Dieu dit que la lumière soit. Il n’a pas créé la lumière, Il la fait apparaître car elle existait déjà de toute éternité, car Dieu est lumière et nous savons qui est cette lumière. Il sépare la lumière des ténèbres et c’est un jour. C’est à partir de ce jour unique que tout va être créé. Ce jour est spécial comme les deux autres qui suivent car le soleil, la lune et les étoiles ne sont créés que le quatrième jour ! Ces trois premiers jours existent sans que le soleil et la lune séparent le jour de la nuit.

6  Dieu dit : Qu’il y ait une étendue entre les eaux, et qu’elle sépare les eaux d’avec les eaux.
7  Et Dieu fit l'étendue, et il sépara les eaux qui sont au–dessous de l'étendue d'avec les eaux qui sont au–dessus de l'étendue. Et cela fut ainsi.
8  Dieu appela l’étendue ciel. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le second jour.
 
    Nouvelle séparation que Dieu pratique pour faire apparaître deux étendues, la céleste et la terrestre. Il prépare, par cette séparation ce qui sera le domaine de l’homme : la terre qui n’est pas encore visible. Il appelle l’étendue : ciel. Le ciel est issu de cette nouvelle séparation.

9  Dieu dit : Que les eaux qui sont au–dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu, et que le sec paraisse. Et cela fut ainsi.
10  Dieu appela le sec terre, et il appela l’amas des eaux mers. Dieu vit que cela était bon.
11  Puis Dieu dit : Que la terre produise de la verdure, de l’herbe portant de la semence, des arbres fruitiers donnant du fruit selon leur espèce et ayant en eux leur semence sur la terre. Et cela fut ainsi.
12  La terre produisit de la verdure, de l’herbe portant de la semence selon son espèce, et des arbres donnant du fruit et ayant en eux leur semence selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon.
13  Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le troisième jour.
 
    Au verset 9, la Parole de Dieu fait séparer l’eau qui se trouve au-dessous du ciel de ce qui est solide. Le sec apparaît. Il nomme le sec terre et mers la masse des eaux. Cette séparation étant achevée, Il ordonne à la terre de se couvrir de verdure. Le garde-manger de Dieu se remplit pour subvenir à la nourriture des êtres vivants qui vont venir peupler la terre.

14   Dieu dit : Qu’il y ait des luminaires dans l’étendue du ciel, pour séparer le jour d’avec la nuit ; que ce soient des signes pour marquer les époques, les jours et les années ;
15  et qu’ils servent de luminaires dans l’étendue du ciel, pour éclairer la terre. Et cela fut ainsi.
16  Dieu fit les deux grands luminaires, le plus grand luminaire pour présider au jour, et le plus petit luminaire pour présider à la nuit ; il fit aussi les étoiles.
17  Dieu les plaça dans l’étendue du ciel, pour éclairer la terre,
18  pour présider au jour et à la nuit, et pour séparer la lumière d’avec les ténèbres. Dieu vit que cela était bon.
19  Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le quatrième jour.

    Nouvelle séparation de la part de Dieu avec le soleil qui éclaire le jour et la lune et les étoiles pour éclaire la nuit. Il y a en permanence ce concept de séparation. La séparation a permis à la vie de se développer sur la terre. C’est un principe fondamental pour la vie biologique, mais aussi et surtout pour la vie spirituelle. Elle ne peut se manifester et être vécue que par la séparation.

    Nous allons, à présent voir le fruit de la sanctification, par des exemples concrets dans la vie de ceux qui suivent et obéissent au Seigneur. Regardons d’abord dans le deuxième livre des Chroniques chapitre 14 :

1 Asa fit ce qui est bien et droit aux yeux de l’Éternel, son Dieu.
2 Il fit disparaître les autels de l'étranger et les hauts lieux, il brisa les statues et abattit les idoles.
3 Il ordonna à Juda de rechercher l’Éternel, le Dieu de ses pères, et de pratiquer la loi et les commandements.
4 Il fit disparaître de toutes les villes de Juda les hauts lieux et les statues consacrées au soleil. Et le royaume fut en repos devant lui.
5 Il bâtit des villes fortes en Juda ; car le pays fut tranquille et il n'y eut pas de guerre contre lui pendant ces années–là, parce que l' Éternel lui donna du repos.
6 Il dit à Juda : Bâtissons ces villes, et entourons–les de murs, de tours, de portes et de barres ; le pays est encore devant nous, car nous avons recherché l'Éternel, notre Dieu, nous l'avons recherché, et il nous a donné du repos de tous côtés. Ils bâtirent donc, et réussirent.

    Asa fit ce qui est droit aux yeux de l’Éternel. Comment ? En sanctifiant le pays. Il détruit les autels étrangers, tout ce qui incite le peuple à pratiquer l’idolâtrie. Il libère le peuple en détruisant tout ce qui déplaît à Dieu et pousse ainsi son peuple à être fidèle à l’Éternel. Il sépare le peuple de toutes les idolâtries étrangères en les faisant disparaître. Par son action, il sanctifie le peuple qui ne peut que rechercher son Dieu, car tout ce qui le poussait à aller vers d’autres divinités a été anéanti par le zèle de leur roi. Le fruit de cette sanctification est la paix pour le peuple ‘’pendant ces années-là’’ Notre Dieu est merveilleux !
    Mais, dans ces moments de paix, l’ennemi rôde et Zérah l’Éthiopien sort avec son armée pour combattre Asa. Lisons la suite de ce chapitre :

8 Zérach, l'Éthiopien, sortit contre eux avec une armée d'un million d'hommes et trois cents chars, et il s'avança jusqu'à Maréscha.
9 Asa marcha au–devant de lui, et ils se rangèrent en bataille dans la vallée de Tsephata, près de Maréscha.
10 Asa invoqua l'Eternel, son Dieu, et dit : Éternel, toi seul peut venir en aide au faible comme au fort: viens à notre aide, Éternel, notre Dieu ! car c'est sur toi que nous nous appuyons, et nous sommes venus en ton nom contre cette multitude. Éternel, tu es notre Dieu : que ce ne soit pas l'homme qui l'emporte sur toi !
11 L’Éternel frappa les Éthiopiens devant Asa et devant Juda, et les Éthiopiens prirent la fuite.
12 Asa et le peuple qui était avec lui les poursuivirent jusqu'à Guérar, et les Éthiopiens tombèrent sans pouvoir sauver leur vie, car ils furent détruits par l'Éternel et par son armée. Asa et son peuple firent un très grand butin ;
13 ils frappèrent toutes les villes des environs de Guérar, car la terreur de l'Éternel s'était emparée d'elles, et ils pillèrent toutes les villes, dont les dépouilles furent considérables.
14 Ils frappèrent aussi les tentes des troupeaux, et ils emmenèrent une grande quantité de brebis et de chameaux. Puis ils retournèrent à Jérusalem.

    Zérah est venu pour combattre le peuple de Dieu, un peuple sanctifié par la volonté de son roi à rechercher la volonté de l’Éternel et à l’accomplir. Asa prie l'Éternel car il connaît son Dieu. Il sait qu’il peut s’appuyer sur Lui. Il est exaucé. C’est l’Éternel qui frappe les Éthiopiens ! Les Éthiopiens tombèrent sans pouvoir sauver leur vie, car ils furent détruits par l'Éternel et par son armée. C’est l’armée de l’Éternel qui combat et qui remporte la victoire ! Asa et son peuple firent un très grand butin ! L’Éternel combat et le peuple ramasse le butin !
    Nous lisons que la terreur de l’Éternel s’empare des villes et le peuple s’empare d’un très grand butin, d’une grande quantité de brebis et de chameaux. C’est le fruit de la sanctification du peuple opérée sous la responsabilité de ce roi.
    Lorsque l’Éternel a réveillé l’esprit de Cyrus, roi de Perse, afin de reconstruire le temple à Jérusalem, la première action du peuple a été de rebâtir l’autel. La ville était en ruine, le temple était détruit, mais la première action a été cette reconstruction de l’autel. A partir de l’autel rebâti le peuple a invoqué Son Dieu et la ville a été sanctifiée. La reconstruction a pu se dérouler, avec des oppositions, des luttes, mais le fondement des bâtisseurs était l’autel rebâti. Par cet autel, le peuple était sanctifié et pouvait reconstruire le temple et plus tard, avec Néhémie, c’est la ville qui a été rebâtie. L’autel en premier ! Avec l’autel, tout est possible !

    Pour clore cette partie de la méditation, lisons Lévitique 20.26 :

26  Vous serez saints pour moi, car je suis saint, moi, l’Éternel ; je vous ai séparés des peuples, afin que vous soyez à moi.

Être saint, c’est être séparé pour appartenir à Dieu. C’est le premier sens
Être saint, c’est vivre avec un sens moral qui vient de Dieu. C’est le deuxième sens.
La norme pour un saint se trouve dans cette parole de Dieu :‘’ Soyez saints car Je suis saint’’ C’est un ordre ! Ce n’est pas une option !

    Examinons à présent le côté pratique, comment vivre cette vie de saint. Vivre dans la sanctification est la norme pour un chrétien. Sans la sanctification, personne ne verra le Seigneur.
    Tout d’abord examinons l’œuvre de la croix sur nos vies, ce que nous sommes devenus par la vie de Christ livré pour nous. Que nous dit la lettre aux Éphésiens ?

    Dans le premier chapitre nous voyons que :
--Nous sommes bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles (en Jésus-Christ)
--Nous sommes saints et irrépréhensibles devant Dieu (en Jésus-Christ)
--Nous sommes ses enfants d’adoption (par Jésus-Christ)
--Nous sommes rachetés par le Sang de l’Agneau (la croix, la grâce par Jésus-Christ)
--Nous sommes pardonnés par le Sang de l’Agneau (œuvre de la croix de notre Seigneur)
--Nous sommes héritiers de ce royaume merveilleux (par Jésus-Christ)
--Nous sommes scellés du Saint-Esprit, gage de notre héritage

    Dans le deuxième chapitre, Paul affirme, par le Saint-Esprit que :
--Nous sommes rendus à la vie avec Christ
--Nous sommes ressuscités avec Christ
--Nous sommes assis dans les lieux célestes avec Christ (position de repos)
--Nous sommes son ouvrage, nous avons été créés en Christ
--Nous pratiquons les œuvres déjà préparées
--Nous sommes un seul homme nouveau (le Juif et le païen)
--Nous avons accès auprès du Père dans un même Esprit
--Nous sommes concitoyens des saints, membres de la famille de Dieu
--Nous sommes une habitation de Dieu en esprit

    C’est la description de cette mise à part, de cette sanctification que le Seigneur a obtenue pour nous par Son sacrifice. Tous ceux qui acceptent l’œuvre d’amour de la croix sont saints et aptes à servir Dieu le Père par les œuvres qui sont préparées. Ils ont la dignité d’une vocation céleste afin de célébrer la gloire de Dieu (Éphésiens 1.6, 12, 14) De plus tout ce qui est écrit est vrai et c’est ce que nous sommes en Christ ! C’est beau ! C’est merveilleux !

    Regardons aussi ce que Paul écrit aux Corinthiens dans sa première lettre chapitre 6 :

6 ….mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus–Christ, et par l'Esprit de notre Dieu.
15  Ne savez–vous pas que vos corps sont des membres de Christ ?
19  Ne savez–vous pas que votre corps est le temple du Saint–Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous–mêmes ?
20  Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu.

    Nous pourrions encore trouver d’autres passages dans la Parole qui qualifient ce que représente cette sanctification, cette mise à part pour le service auquel Dieu nous a destiné. 
    Nous avons reçu tout ce qui est nécessaire pour le service, que ce soit la vie nouvelle issue du sacrifice de Christ ou les dons pour ce service, l’équipement par le Saint-Esprit. Par le décret de Dieu et l’œuvre de Christ, nous avons été créés en Christ pour ce service. Il n’est pas question, d’après Éphésiens 2.10, d’une recréation, mais bien d’une création. Tout ce que nous étions avant notre salut n’était que le ‘’matériau’’ dont le Seigneur s’est servi pour nous créer.
    Nous sommes réellement issus d’une nouvelle création et introduits dans un nouveau royaume. Colossiens 1.13 affirme

‘’qu’Il (le Père) nous a délivrés du pouvoir des ténèbres pour nous transporter dans le royaume du Fils de Son amour.’’

     Dans ce royaume ne peuvent entrer que ceux qui ont été créés selon Éphésiens 2.10. Voilà ce que nous sommes par l’œuvre de la croix ! C’est la part de Dieu pour celui qui croit.

(fin de la première partie)

jcb

dimanche 26 février 2012

COURTE MÉDITATION SUR ROMAINS 5. 21

(Sujet déjà abordé le 24.7.2011 et le 2.8.2011)

21 afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi la grâce régnât par la justice pour la vie éternelle, par Jésus–Christ notre Seigneur.

    Nous allons essayer de rechercher les richesses qui gisent dans ce verset et de les méditer pour les comprendre et grandir dans la connaissance de notre Seigneur. Nous avons déjà eu l’occasion de partager à propos de ce passage de l’Écriture, passage tellement riche et qui met la louange dans mon cœur chaque fois que je m'arrête dessus. Il faut, en débutant notre méditation mettre ce verset dans son contexte.

18  Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes.
19  Car, comme par la désobéissance d’un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l’obéissance d’un seul beaucoup seront rendus justes.
20  Or, la loi est intervenue pour que l’offense abondât, mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé,

    Nous avons déjà vu cela. Une seule offense condamne tous les hommes. Un seul acte de justice, la justification qui donne la vie, s’étend à tous les hommes. (ceux qui croient) La loi a été donné pour bien établir que l’homme, par sa propre justice ne peut pas atteindre Dieu. Au contraire elle amplifie la faute et la rend irrévocable. Celui qui pèche mourra ! Mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé ! C’est vraiment merveilleux ! La loi a été donnée pour révéler notre cœur et la beauté de ce Dieu Saint. La loi nous mène à Christ, la grâce incarnée, et c'est Christ qui nous mène à Dieu par Son œuvre à la croix.
    Par la grâce du Seigneur, nous allons méditer sur ce merveilleux verset. Ce verset contient des perles de grand prix ! 
    Tout d'abord, nous lisons que le péché a régné par la mort. C'est la mort qui fait régner le péché sur nous. Il s'agit en premier de la mort spirituelle, qui, bien naturellement mène à la mort physique. Notre nature adamique est morte à Dieu et elle ne peut rien entreprendre pour aller vers le Créateur. ''Celui qui pèche, mourra !'' Nous sommes tous pécheurs et nous sommes tous morts à Dieu....et condamnés à mort ! C'est le jugement de Dieu sur l'humanité déchue. Le péché doit être jugé et condamné pour rétablir l'union entre Dieu et l'homme. C'est le départ de notre méditation. La condamnation sur le péché : la mort !
    Paul met en parallèle le péché qui règne par la mort et la grâce qui règne par la justice. La grâce règne par la justice ! Le péché, lui, règne par la mort. Si la mort est vaincue, le péché ne peut plus régner et l'homme est délivré.
   Hébreux 2.14-15 explique comment la mort a été vaincue (la mort spirituelle et physique) :

14 Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il (Jésus) y a également participé lui–même, afin que, par la (sa) mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c'est–à–dire le diable,
15  et qu’il délivrât tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude.


     Par la mort de Christ, mort expiatoire, Dieu a réduit à l'impuissance celui qui détenait le pouvoir de la mort, le diable. Par Sa mort, les péchés de l’homme ont été expiés et le pouvoir du diable a été anéanti. Le pouvoir du diable se manifeste par l'accusation. Pour nous accuser, il se servait de la loi, cette loi qui condamne. Avant notre conversion nous étions comme Josué que Satan accusait devant l'Ange de l’Éternel. Josué était couvert de vêtements sales. L'ange de l’Éternel l'a fait revêtir de vêtements précieux. Satan ne pouvait plus accuser Josué, car il était devenu pur (Zacharie 3). C'est par la loi que Josué pouvait être accusé. La loi était toujours opérationnelle mais Josué est devenu intouchable car Dieu lui a ôté ses péchés pour le revêtir de sa justice (les habits précieux) La loi est toujours présente de nos jours, mais elle ne peut plus accuser les élus de Dieu qui marchent par l'Esprit. Dieu a agi sur nous et a anéanti le pouvoir du diable par notre nouvelle nature en Christ. Nous sommes exhortés à "laver notre robe" pour garder notre pureté. Le diable ne peut pas nous accuser. Il est défait!
    La puissance de la mort, celle que détenait le diable, n'a eu aucun effet sur celle de Christ. La Bible affirme que Christ n'a pas été abandonné dans le séjour des morts et sa chair n'a pas vu la corruption. (Actes 2.31) C'est David qui a prophétisé sur le Seigneur étant prophète et il a décrit la résurrection de Christ dans le Psaume 49 : "Car tu n'abandonneras pas mon âme dans le séjour des morts, et tu ne laisseras pas ton Saint voir la corruption." C'est attesté par la prédication de Pierre dans Actes 2.
    Chaque fois que nous participons au repas du Seigneur, nous annonçons Sa mort jusqu'à ce qu'Il vienne (1Corinthiens11.26) Cette mort que nous annonçons proclame l'anéantissement du pouvoir du diable, l'anéantissement du diable lui-même. Il serait bon de méditer ces choses lorsque nous nous approchons de la Table du Seigneur. Par Sa mort, nous annonçons, aussi, la réconciliation de Dieu avec l'homme.

    1° La grâce règne par la justice. La justice de Dieu est implacable : ''celui qui pèche mourra", comme nous venons de voir. Nous avons tous péché et nous sommes, (ou nous étions,) tous condamnés à mort par le jugement de Dieu sur le péché. C'est la justice de Dieu. Le péché jugé et condamné doit être expié par la mort de celui qui a offensé. Nous savons et croyons que le Seigneur est venu pour "sauver Son peuple de ses péchés" (Mathieu 1.21) La seule condition pour sauver le peuple de ses péchés est, pour Christ, de se charger des péchés du peuple, (et aussi ceux de l'humanité toute entière) pour les expier par Sa mort. Ainsi, la justice de Dieu est accomplie et la grâce règne. 
    C'est ce que le Seigneur a fait. Il a pris nos péchés et les a expiés sur le bois de la croix. L'agonie de notre Seigneur a commencé dans le jardin de Gethsémané. Il s'est chargé de nos péchés et la communion avec le Père bien-aimé a été coupé dès cet instant. Luc raconte qu'un ange est venu pour le fortifier et sa sueur devint comme des grumeaux de sang. Il était coupé du Père par notre péché. Il savait le Père toujours avec Lui car Il l'a dit à Ses disciples (Jean 16.32) Mais Il n'avait plus ce contact que par la foi, car le Père ne peut pas voir le péché. Jésus a été fait péché pour nous (2Corinthiens 5.21) c'est-à-dire sacrifice pour le péché. Il est resté pur malgré ce qu'Il portait sur Lui, Son Être intérieur n'a pu être souillé par le péché. Le Père séparé du Fils et le Fils séparé du Père à cause de nos fautes. Qui peut comprendre la douleur du Père séparé de Son Fils et celle du Fils séparé de Son Père, à cause de notre péché ? Douleur incommensurable, incompréhensible à nos yeux de Celui qui nous a créés, mais nécessaire pour que l'homme retrouve le chemin qui conduit au Père. Ils sont un dans la souffrance pour notre salut. Qui est suffisant pour ces choses ? a écrit Paul aux Corinthiens !
    Depuis la sixième heure jusqu'à la neuvième heure, lors de la crucifixion, il y eut des ténèbres sur tout le pays. Vers la neuvième heure, Jésus a crié : "Eli, Eli, lama sabachtami? "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'es-tu abandonné ?" Ce cri déchirant de notre adorable Seigneur a traversé la nuit de l'humanité pour venir résonner dans nos cœurs. Puis, Jésus pousse à nouveau un cri et Il rend l'esprit. (Mathieu 27.45-50) C'est à ce moment de faiblesse extrême, Sa mort , que la puissance de Dieu s'est manifestée. A cet instant, Il a anéanti celui qui avait la puissance de la mort. C'est à ce moment d'anéantissement complet de la vie de notre merveilleux Agneau que le diable a été réduit à l'impuissance. 
    C'est le Seigneur qui a les clés de la mort et du séjour des morts. C'est ce que nous affirme le livre de l'Apocalypse (1.18) C'est le Seigneur glorifié qui nous tient dans Sa main. Lorsque nous partirons c'est Lui qui l'aura décidé. C'est merveilleux ! La grâce règne par la justice, justice qui est le fruit de la mort de Christ !

    2° La grâce règne......pour la vie éternelle. Le but de cette mort expiatoire c'est la vie éternelle. Qu'est-ce que la vie éternelle ? C'est la qualité de vie de Dieu pourrait-on dire. C'est une bonne définition. Je ne pense pas qu'elle soit suffisante. Elle est incomplète si on s'en tient à cela. Jésus a dit dans Jean 17:

......Père, l’heure est venue ! Glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie,
2  selon que tu lui as donné pouvoir sur toute chair, afin qu’il accorde la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.
3  Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus–Christ.
4  Je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire.
5  Et maintenant toi, Père, glorifie–moi auprès de toi–même de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût.
6  J’ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m’as donnés du milieu du monde. Ils étaient à toi, et tu me les as donnés ; et ils ont gardé ta parole.

   
    La vie éternelle n'est pas un dogme, une doctrine, une confession de foi ou autre, c'est la connaissance de Celui qui m'a créé, qui nous a créés. C'est cela, la vie éternelle. Dieu a envoyé Son Fils afin que nous puissions voir qui est vraiment ce Dieu et Père. Dieu est esprit, il est très difficile de connaître un esprit infini avec notre nature finie, notre humanité. Christ est venu sur la terre. Par Sa vie, Ses actes, Son enseignement, nous pouvons connaître le Père. Jésus a dit : "Celui qui m'a vu, a vu le Père." Nous devons voir avec les yeux de la foi ce Jésus raconté dans les Évangiles. C'est le moyen par lequel nous pouvons connaître Dieu le Père. Jésus, par Sa vie, Son œuvre, Son exemple, nous conduit au Père, nous révèle le Père.
    Jésus a dit : ''Celui qui m'a vu a vu le Père." Nous pouvons voir le Seigneur à travers les Évangile, mais la révélation de Son Être profond ne vient que par la révélation de l'Esprit de Dieu en nous. Le Saint-Esprit nous a été donné pour nous conduire dans toute la vérité, pour nous enseigner, pour glorifier le Seigneur en prenant ce qui est de Lui pour nous le donner. Chaque nouvelle "connaissance" que le Saint-Esprit apporte en nos cœurs glorifie le Seigneur Jésus et le Père, puisqu'ils sont un. La connaissance que nous avons du Seigneur révélée par le Saint-Esprit glorifie le Seigneur ! Nous trouvons cela dans Jean 16.13-15.

13  Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; car il ne parlera pas de lui–même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir.
14  Il me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera.
15  Tout ce que le Père a est à moi ; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prend de ce qui est à moi, et qu’il vous l’annoncera.


     La révélation du Fils dans nos cœurs par le Saint-Esprit Le glorifie ainsi que le Père car ils sont UN. Lorsque nous lisons que le Saint-Esprit prend de ce qui est au Seigneur pour nous l'annoncer, nous ne pouvons que nous incliner et adorer. En effet, le Saint-Esprit nous a été donné pour nous révéler le Père et le Fils, en d'autres termes : la vie éternelle. La Divinité se révèle à nos cœurs par la Divinité, l'Esprit qui nous a été donné gracieusement. L’Esprit et l’Épouse disent : "Viens !" C'est l'Esprit qui nous pousse à demander la venue du Seigneur, Il est avec nous, à nos côté et il nous fait soupirer après la venue de l’Époux.
    C'est le Saint-Esprit qui nous fait crier "Abba, Père!", car le Saint-Esprit est l'Esprit d'adoption. Toutes ces perles, tous ces trésors, sont le fruit de la grâce qui règne pour la vie éternelle. Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie. La vie, l'éternelle, est dans le Fils. Nous trouvons cela dans 1Jean 5.12. Christ habite en nous par Son Esprit. Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne Lui appartient pas ! (Romains 8.9b)
    Nous pourrions multiplier les exemples et les passages de la Parole qui nous montrent combien le Saint-Esprit prend soin de nous pour nous faire marcher sur ce chemin étroit qui est la voie royale, combien Il peut et doit nous discipliner, nous enseigner, nous faire discerner etc. Tout cela est à nous pour la vie éternelle manifestée et vécue par chaque enfant de Dieu. Nous ne sommes pas orphelins ! Le Seigneur ne marche pas à nos côtés car Il vit en nous ! Nous dépendons de Sa volonté en nous. C'est une communion profonde et ineffable que nous avons (et nous devons la travailler) avec notre merveilleux Seigneur ! La grâce règne pour la vie éternelle. C'est glorieux !
    La grâce règne par la puissance de l’œuvre de l'Agneau. Nous voyons cela dans l'Apocalypse. L’Agneau, nommé le Lion de la tribu de Juda, dans Apocalypse 5, a les sept cornes (symbole de puissance absolue) et les sept yeux qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre. Il a tous les attributs de Dieu pour régner, à partir de l’œuvre de la croix car l'Esprit nous le présente sous la forme d'un agneau comme immolé. Toute la puissance de Dieu Lui est donné pour régner à partir de la croix, en grâce.
    Hébreux 4 nous conduit au trône de la grâce pour le besoin opportun. A ce trône, nous rencontrons le Souverain Sacrificateur, qui, sur terre, a été tenté en toutes choses sans commettre de péché. Il peut compatir à nos faiblesses. Le trône de la grâce est le lieu de la sacrificature éternelle, garante de l'expiation de nos fautes. C'est le trône d'amour ! Le lieu de réconciliation permanente du pécheur vis-à-vis de Son Dieu et Père. Par la confession, l’abandon de nos fautes, nous retrouvons la paix et le Sang de son Fils nous purifie de nos iniquités. La grâce règne !

    3° La grâce règne.... par Jésus-Christ notre Seigneur. Nous voici à la conclusion de ce verset. La grâce règne par Jésus-Christ. Il s'agit du Ressuscité. Le verset commence par la mort expiatoire de notre Seigneur et il finit par la résurrection de notre Seigneur. Il ne peut agir que si Il est vivant ! C'est tellement évident ! C'est le Christ ressuscité, glorifié, assis à la droite de Dieu qui fait régner la grâce. Il est toujours vivant pour cette œuvre de grâce :

25  C’est aussi pour cela qu’il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. (Hébreux 7)

    La grâce règne par notre Seigneur ! Le fondement du trône de la grâce c'est la croix, le péché expié et le ciel ouvert pour ceux qui croient que sans la loi, la justice de Dieu a été manifestée, attestée dans la loi et les prophètes, pour ceux qui ont foi en Christ.
    Le trône de la grâce, c'est l'autel de la nouvelle alliance. Le sacrifice est perpétuel, accompli une fois pour toutes et agissant éternellement. Jésus est notre Souverain Sacrificateur éternellement. Il ne peut exercer Sa sacrificature que dans les cieux, la dimension de l'Esprit car Il est issu de la tribu de Juda et n'a aucun droit pour exercer une sacrificature terrestre, réservée à Aaron et à ses fils après lui. Son sacerdoce n'est pas transmissible car il ne meurt pas. Il est entré dans le véritable Tabernacle dressé par le Seigneur et non par un homme. Nous trouvons tout cela dans l'épitre aux Hébreux.
    Nous sommes comme au commencement dans la Genèse : "Il y eut un soir un soir, il y eut un matin : ce fut un jour." C'est ainsi qu'a commencé le jour de la rédemption pour nous. Il y eut un soir : le soir c'est la fin, la nuit qui arrive, la mort de notre Seigneur. Pendant ce temps de ténèbres, cette mort du Seigneur, la puissance du diable a été anéantie pour toujours.Puis le matin arrive, c'est la résurrection de notre Seigneur pour notre justification. Le jour nouveau qui ne peut pas finir car il est éternellement illuminé par la gloire de notre Seigneur. Nous sommes dans ce jour éternel, avec un tabernacle vivant, une sacrificature non transmissible, un trône, celui de la grâce, qui est le lieu du pardon de nos offenses.
    Que chacun puisse aller plus dans la découverte de toutes ces merveilles qui nous été gracieusement acquises par notre Seigneur sous l'autorité du Père aimant !

jcb