dimanche 11 mars 2012

COURTE MEDITATION SUR LA SANCTIFICATION (deuxième partie)

(quelques pensées à ce sujet)

    Après avoir médité sur la part de Dieu, nous allons regarder quelle est notre responsabilité à ce sujet. Par la grâce souveraine de Dieu, nous sommes, par le Sang de Christ devenus aptes à être reçus dans la présence du Père, couverts par le Sang de l'Agneau. Nous sommes purifiés, lavés, pardonnés, sanctifiés, justifiés uniquement par la grâce de Dieu. Nous avons notre part à accomplir pour pouvoir nous tenir dans cette pureté reçue par pure grâce.
    Nous avons la responsabilité de garder pure cette création que Dieu nous a donnée. Nous allons examiner, à présent, notre part. Nous avons brièvement vu la part de Dieu, ce qu’Il a fait de nous par notre Seigneur Jésus-Christ. Examinons comment nous pouvons garder pur ce que le Seigneur nous a si gracieusement donné. Quelle est notre part ? Comment nous garder aptes pour le service et le témoignage ? Notre vie doit être la preuve en témoignage concret de ce que nous sommes en Christ. Lisons quelques versets qui nous donnent les moyens par lequel nous devons conserver cette pureté originelle donnée par l’œuvre du Seigneur :

7  Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé.
8  Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, non avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité.    (1Corinthiens 5)

    Le Seigneur, par cette lettre de Paul, nous demande de nous purifier du vieux levain. (Symbole de notre vie sans Christ, celle avant notre conversion) Notre part est de garder pure la nouvelle création que nous sommes en détruisant tous les fruits de notre vie passée. Nous savons que souvent des relents du passé viennent parfois ou même souvent nous submerger. A nous de les chasser par la puissance de l’Esprit qui agit en nous.
    Dans le verset huit, Paul compare notre nouvelle vie en Christ, à cette semaine de pains sans levain, qui suivait l’immolation de la Pâques. Nous sommes sans levain, si nous faisons disparaître le vieux, comme le font encore aujourd’hui les Juifs qui pratiquent la Pâque. Ils éliminent tout le levain qui risque de se trouver dans leur maison. Ils se purifient pour entrer dans la semaine des pains sans levain. C’est notre part : se purifier ! Nous ne devons pas demander au Seigneur de nous purifier car c’est fait. Nous devons nous purifier de tout ce qui pollue cette nouvelle création que nous sommes en Christ. Notre part est de garder cette nouvelle création, reçue à notre nouvelle naissance, pure et sans taches en lavant notre robe!

21  si du moins vous l’avez entendu, et si, conformément à la vérité qui est en Jésus, c’est en lui que vous avez été instruits
22  (4–21) à vous dépouiller, (4–22) eu égard à votre vie passée, du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses,
23  à être renouvelés dans l’esprit de votre intelligence,
24 et à revêtir l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité.     (Éphésiens 4)

    Dans Éphésiens, Paul décrit ce qu’est ce levain que nous avons lu dans 1Corinthiens. Il décrit ce vieil homme qui se corrompt avec ses convoitises. Se revêtir de l’homme nouveau est simplement le fait de vivre, par l’Esprit, notre vie nouvelle en Christ. Le fruit produit par la nouvelle vie donne un témoignage à l’opposé de ce vieil homme. Vivre de cette nouvelle vie se voit par ceux qui sont autour de nous. Par ces actes nouveaux, dans l’obéissance à l’Esprit, nous sommes revêtus, par ces œuvres, de cette nouvelle humanité.Notre vie témoigne de ce que nous sommes en Christ. C'est le premier des témoignages, celui de nos actes.
    Nous avons un exemple frappant dans Actes 11. Paul et Barnabas enseignèrent les chrétiens d'Antioche pendant un an. L'enseignement a porté du fruit car c'est à Antioche que pour la première fois les disciples de Jésus furent appelés ou surnommés "chrétiens". Leur vie était devenue tellement différente que ceux qui les connaissaient les ont identifiés au Seigneur. Ils n'avaient pas une vie "normale" selon les critères du monde d'alors.

14 Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a–t–il entre la justice et l'iniquité ? ou qu'y a–t–il de commun entre la lumière et les ténèbres ?
15  Quel accord y a–t–il entre Christ et Bélial ? ou quelle part a le fidèle avec l'infidèle ?
16  Quel rapport y a–t–il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l'a dit : J'habiterai et je marcherai au milieu d'eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple.
17  C'est pourquoi, Sortez du milieu d'eux, Et séparez–vous, dit le Seigneur ; Ne touchez pas à ce qui est impur, Et je vous accueillerai.
18  Je serai pour vous un père, Et vous serez pour moi des fils et des filles, Dit le Seigneur tout–puissant.       (2Corinthiens 6)
1 Ayant donc de telles promesses, bien–aimés, purifions–nous de toute souillure de la chair et de l'esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu. 
(2 Corinthiens 7)

    Cette exhortation de Paul est très claire ! Nous devons nous séparer de tout ce qui est contraire à notre nouvelle nature en Christ, nous séparer de ce que nous étions et vivions avant notre naissance d’en haut. Ce monde d'où le Seigneur nous a tirés ne peut rien nous apporter de bon, rien si ce n'est la corruption et le mélange qui sont en horreur à notre Seigneur. La vie risque de devenir rude car ceux qui nous connaissent d'avant notre conversion ne peuvent accepter cette nouvelle éthique de vie. Ils peuvent être touchés et le Seigneur peut les mener au salut ou, au contraire, nous allons avoir une opposition très dure à cause du témoignage de notre nouvelle vie qui condamne la leur.
    Si nous obéissons, et nous le pouvons, car si Dieu le demande, Il nous en donne la force, nous nous purifions. C’est notre part : se purifier de tout ce qui est décrit par l’apôtre dans ce passage de la deuxième lettre aux Corinthiens. Nous devons nous séparer des actes de ce monde, mais rester dans ce monde pour pour témoigner à ces personnes afin que le Seigneur les touche à salut.

1  Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu.
2  Affectionnez–vous aux choses d'en haut, et non à celles qui sont sur la terre.
3  Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu.
4  Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire.
5 Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l’impudicité, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie.    (Colossiens 3)

    SI donc vous êtes ressuscités.………SI nous le sommes, (par notre nouvelle naissance) nous devons nous affectionner aux choses d’en haut ! C’est la méthode infaillible pour ne pas tomber. En Christ, nous avons une vie cachée. Cette vie est une vie pure, sans péché, ‘’car les yeux de Dieu sont trop purs pour voir le péché.’’ Cette vie, la notre en Christ, est notre provision pour notre temps sur la terre. De plus, cette expression : ‘’si nous sommes ressuscités,’’ implique une mort. Il n’y a que les morts qui ressuscitent ! Notre nouvelle création est une création qui vient de l’Esprit de sainteté qui a ressuscité Christ. Paul dit : "car vous êtes morts!" Notre vieille nature est morte, mais elle nous enveloppe et nous devons faire mourir les membres qui sont sur la terre. Nous avons une vie terrestre, que nous devons tuer et une céleste dont nous devons nous emparer!
    Notre vieille vie fait la guerre à la nouvelle création que nous sommes. La description de cette guerre se trouve parfaitement décrite dans Romains  sept. Paul s’écrie :

18  Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi, c'est–à–dire dans ma chair : j'ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien.
19  Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas.
20  Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, c’est le péché qui habite en moi.
21  Je trouve donc en moi cette loi : quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi.
22  Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur ;
23  mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres.
24  Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ?…

    Ce passage est très parlant ! La chair, c’est-à-dire notre vie naturelle est incapable de vivre la vie que le Seigneur nous demande. C’est impossible, sans une intervention divine ! Ce grand apôtre reconnaît sa faiblesse. Le Seigneur lui a montré sa totale impuissance à vivre ce qu’il désire le plus : plaire au Seigneur. Sa vieille nature ne peut se plier aux exigences de cette vie nécessaire pour plaire à Dieu.
    C’est le cri de son cœur : il veut mais ne peut pas ! C’est le cri déchirant de ce chapitre sept ! Les derniers versets de ce chapitre est sans appel !

24  Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ?…
25  Grâces soient rendues à Dieu par Jésus–Christ notre Seigneur !… Ainsi donc, moi–même, je suis par l'entendement esclave de la loi de Dieu, et je suis par la chair esclave de la loi du péché.

    Paul reconnaît sa complète impuissance et il glorifie le Seigneur à cause de cela. Ayant fait ce constat, il nous donne la solution par la grâce de Dieu dans le chapitre 8 :

1 Il n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont en Christ-Jésus.
2  En effet, la loi de l'esprit de vie en Jésus–Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort.
12  Ainsi donc, frères, nous ne sommes point redevables à la chair, pour vivre selon la chair.
13  Si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez,
14  car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu.

    Ces deux passages sont très clairs. Il n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont en Christ-Jésus. Nous ne sommes plus écrasés sous l’accusation de l’ennemi de nos âmes. Si nous avons péché, nous confessons nos péchés et ‘’Il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité’’ (1Jean 1.9)
    Par l’Esprit de Dieu qui habite en nous, nous pouvons faire mourir les actions du corps. C’est la solution de Dieu ! L’Esprit en nous accomplit ce dont nous ne sommes pas capables ni en mesure de faire. La seule condition est d’être souple et d’obéir aux demandes de l’Esprit en nous. Nous avons l’ordre de garder pure la vie de Christ en nous en nous purifiant par la destruction des actions du corps, contraires à cette vie en nous. C’est Lui qui agit. Nous obéissons et nous sommes libérés ! Je ne veux pas affirmer que c'est automatique ou facile, mais nous avons cette grâce, par l'obéissance, d'être vainqueurs. Il faut obéir !

14  Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes dans la ville !
15  Dehors les chiens, les enchanteurs, les impudiques, les meurtriers, les idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge !    (Apocalypse 22)

    C’est  le même principe de vie, dit de façon différente. Nous devons laver notre robe, notre vêtement. Le vêtement est la partie visible de notre vie. Galates 3.27 affirme que nous avons revêtu Christ, nous tous qui avons été baptisés en Christ. Christ est notre vêtement, notre robe. Nous devons maintenir propre ce vêtement qui a pour nom Christ. Paul nous indique comment dans Romains huit. Nous trouvons bien des passages qui nous demandent de nous maintenir dans cette pureté initiale que nous avons reçue par notre nouvelle naissance. C’est notre part. Dieu a fait Sa part, et quelle part ! A nous de faire la nôtre : laver ce vêtement par une vie et des actions qui reflètent la vie de Christ en nous.

12 Ainsi, mes bien–aimés, comme vous avez toujours obéi, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais bien plus encore maintenant que je suis absent ;  (Philippiens 2)

    Pour clore cette courte méditation, ce verset de Philippiens est une exhortation à vivre notre salut, à travailler à notre salut, pas pour l’obtenir car nous l’avons reçu par la grâce. C’est une exhortation pour maintenir une vie extérieure qui soit le reflet de celle de Christ en nous. Ainsi, nous sommes revêtus de Christ et notre témoignage devient celui de Christ en nous !
    Que le Seigneur nous aide à vivre cette sanctification sans laquelle nous ne pouvons voir  le Seigneur et sans laquelle personne ne peut voir le Seigneur à travers nous.

    Un dernier mot sur cette méditation. Lisons deux passages de la Bible qui sont très encourageants pour nous. Le fruit de cette sanctification, ou plus exactement un des fruits de la sanctification qui est non négligeable et qui peut nous inciter à la vivre de toute nos forces.
    Lisons ces deux passages, sans les commenter :

1  Dieu dit à Jacob : Lève–toi, monte à Béthel, et demeures–y ; là, tu dresseras un autel au Dieu qui t'apparut, lorsque tu fuyais Esaü, ton frère.
2  Jacob dit à sa maison et à tous ceux qui étaient avec lui : Otez les dieux étrangers qui sont au milieu de vous, purifiez–vous, et changez de vêtements.
3  Nous nous lèverons, et nous monterons à Béthel ; là, je dresserai un autel au Dieu qui m’a exaucé dans le jour de ma détresse, et qui a été avec moi pendant le voyage que j’ai fait.
4  Ils donnèrent à Jacob tous les dieux étrangers qui étaient entre leurs mains, et les anneaux qui étaient à leurs oreilles. Jacob les enfouit sous le térébinthe qui est près de Sichem.
5  Ensuite ils partirent. La terreur de Dieu se répandit sur les villes qui les entouraient, et l’on ne poursuivit point les fils de Jacob. (Exode 35)


 Deuxième passage tout aussi clair:

1  Josaphat, son fils, régna à sa place. (17–2) Il se fortifia contre Israël:
2  il mit des troupes dans toutes les villes fortes de Juda, et des garnisons dans le pays de Juda et dans les villes d’Ephraïm dont Asa, son père, s’était emparé.
3  L'Éternel fut avec Josaphat, parce qu’il marcha dans les premières voies de David, son père, et qu’il ne rechercha point les Baals ;
4  car il eut recours au Dieu de son père, et il suivit ses commandements, sans imiter ce que faisait Israël.
5  L’Eternel affermit la royauté entre les mains de Josaphat, à qui tout Juda apportait des présents, et qui eut en abondance des richesses et de la gloire.
6  Son cœur grandit dans les voies de l’Eternel, et il fit encore disparaître de Juda les hauts lieux et les idoles.
7  La troisième année de son règne, il chargea ses chefs Ben–Haïl, Abdias, Zacharie, Nethaneel et Michée, d'aller enseigner dans les villes de Juda.
8  Il envoya avec eux les Lévites Schemaeja, Nethania, Zebadia, Asaël, Schemiramoth, Jonathan, Adonija, Tobija et Tob–Adonija, Lévites, et les sacrificateurs Elischama et Joram.
9  Ils enseignèrent dans Juda, ayant avec eux le livre de la loi de l’Eternel. Ils parcoururent toutes les villes de Juda, et ils enseignèrent parmi le peuple.
10  La terreur de l’Eternel s’empara de tous les royaumes des pays qui environnaient Juda, et ils ne firent point la guerre à Josaphat.


   Juste un mot pour dire que l'enseignement de la parole a sanctifié le peuple. Il y avait la purification de l'idolâtrie et en même temps l'enseignement. Nous avons vu cela avec Paul et Barnabas à Antioche.
    Notre ennemi tremble devant une Église qui marche dans la sanctification car il est sans aucune force contre elle. Il est vaincu et l’Église qui se sanctifie est un bastion, une forteresse que rien ne peut ébranler, car cette Église vit dans la victoire de Christ !
    Il y a bien d'autres trésors à découvrir sur la sanctification! Que chacun puisse aller plus loin poussé par la révélation de l'Esprit de Dieu! Amen!
    
jcb

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