jeudi 3 février 2011

courte méditation sur Jean 3

 NICODEME,  LA NAISSANCE D’EN HAUT. LA CROIX. L’ ÉPOUSE.

 Mais il y eut un homme d’entre les pharisiens, nommé Nicodème, un chef des Juifs,
2  qui vint, lui, auprès de Jésus, de nuit, et lui dit : Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n’est avec lui.
3  Jésus lui répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu.
4  Nicodème lui dit : Comment un homme peut–il naître quand il est vieux ? Peut–il rentrer dans le sein de sa mère et naître ?
5  Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu.
6  Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit.
7  Ne t’étonne pas que je t’aie dit : Il faut que vous naissiez de nouveau.
8  Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit.
9  Nicodème lui dit : Comment cela peut–il se faire ?
10  Jésus lui répondit : Tu es le docteur d’Israël, et tu ne sais pas ces choses !
11  En vérité, en vérité, je te le dis, nous disons ce que nous savons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu ; et vous ne recevez pas notre témoignage.
12  Si vous ne croyez pas quand je vous ai parlé des choses terrestres, comment croirez–vous quand je vous parlerai des choses célestes ?

    Ce chapitre trois nous donne la clé du royaume de Dieu, royaume dont la définition  n’a pas été donnée par le Seigneur. Il dit simplement comment y entrer, et cela va vraiment perturber le docteur d’Israël ! Ce royaume est  à l’opposé de celui qui est dans la pensée de ce docteur de la Loi ! Il faut naître d’en haut pour y entrer !
    Le Seigneur va définir des points importants pour la compréhension du salut, de Sa Personne et de Son œuvre. Il va immédiatement parler de ce royaume de Dieu et expliquer comment y entrer. Je suis persuadé que le Seigneur a devancé la question qu’allait lui poser Nicodème. Tout le peuple et en particulier les religieux attendaient la venue du Messie qui devait établir son royaume sur terre avec le peuple juif. Tous attendaient ce Roi Messie Guerrier qui allait rétablir la puissance et la suprématie d’Israël, le peuple de Dieu, en anéantissant ses adversaires. Ils croyaient que ce Messie les libérerait du joug des Romains et des nations pour les faire  entrer dans la jouissance des productions du pays, dans une paix parfaite. Nous ne devons pas oublier que nous sommes sous l’Ancienne Alliance qui promet des bénédictions terrestres, pour la vie quotidienne, ainsi que des malédictions si le peuple se détourne de Son Dieu. ( Deutéronome 28 le prouve bien)
    Jésus  le confond en lui révélant comment entrer dans ce royaume ! Ce royaume n’est pas de ce monde ! D’après ce que dit le Seigneur, personne n’est dans ce royaume ! C’est Lui qui peut faire entrer et établir les personnes dans ce royaume. Bouleversement total pour Nicodème ! Il est à noter que c’est la seule fois de tout cet évangile, dans lequel apparaît cette expression : le royaume de Dieu. A ce royaume correspond, chez Jean : la vie éternelle. Elle est la vie de et dans ce royaume. C’est important de le souligner ! Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie (1Jn 5.12) La vie éternelle est dans le Fils. Cette vie est celle du royaume, le Sien.
    Nicodème, le chef des Juifs, le pharisien, comme tout homme non régénéré n’est pas dans et de ce royaume ! Par sa réponse, le Seigneur démontre que le royaume est tout autre, il est à l’opposé de ce que peut penser un érudit de la Loi comme Nicodème ! Nous ne pouvons pas nous représenter combien ces propos ont pu et dû bouleverser et même choquer un docteur de la Loi comme lui ! C’est une révolution totale ! Jésus dit de lui qu’il est le docteur de la Loi en Israël (v. 10) Il est la référence reconnue pour tous les Juifs ! Il ne sait pas et ne comprend pas ce que le Seigneur vient de lui dire! 
    Le Seigneur lui dit qu’il est impossible de rentrer dans le royaume de Dieu à un homme comme lui s’il ne naît d’en haut. (Traduction de anothen.) Nous retrouvons, ici, ce qui a été écrit dans le prologue : celui qui reçoit la Lumière/Jésus et qui croit en son Nom devient un enfant de Dieu. Pour naître enfant de Dieu, il n’y a qu’un seul moyen la foi ! Foi en l’œuvre et la Personne de notre adorable Seigneur ! C’est une conception vraiment nouvelle, impensable pour ce docteur de la Loi. Tout ce qu’il fait, tout ce qu’il pratique, tout ce qu’il croit, ne peut le faire entrer dans ce royaume. Il pensait y être, mais il n’y est pas ! Seul un enfant de Dieu peut vivre dans le royaume de Dieu.
    Le Seigneur, en déclarant cela, lui montre que la Loi ne peut faire entrer aucun homme dans ce royaume. Bouleversant pour Nicodème ! Incroyable ! Il pensait être dans le royaume, mais le Seigneur va détruire son raisonnement et lui montrer que le royaume est tout autre ! D’autant plus qu’il croit vraiment « que Jésus est un docteur venu de la part de Dieu. » Bien sûr, il lui est impossible de concevoir que « Dieu soit en Christ réconciliant le monde avec Lui-même ! »
    Nicodème est né de parents juifs. Il est donc du et dans le peuple de Dieu, mais selon la chair. Tous les Juifs nés de parents juifs, par leur naissance, étaient automatiquement introduit dans le peuple de Dieu. Bien sûr, le peuple devait obéir à la Loi pour rester sur la terre que Dieu leur avait donnée ! Il n’y avait aucun autre critère pour entrer dans ce royaume de Juda, déclaré royaume de Dieu par les religieux.
    Jésus affirme que pour entrer dans Son royaume, il faut aussi naître, mais naître de Dieu comme c’est expliqué dans le prologue. Juda est la seule Tribu des fils d’Israël qui est resté pure sans s’être mélangée avec les peuples païens. Elle était le peuple de Dieu. Jésus va balayer ses certitudes en lui déclarant que ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit.
    Il faut naître de l’Esprit pour entrer dans Son royaume ! Son appartenance selon la chair n’a pas de valeur pour ce royaume ! Le salut a été annoncé prioritairement au peuple de Dieu pour le sauver, car Dieu est fidèle. Le salut est venu des Juifs, pour qu’ils soient sauvés. Les païens sont aussi au bénéfice de l’œuvre de Christ, pour ce royaume de Dieu ! 
    Le Seigneur va lui indiquer comment entrer dans ce royaume : il faut naître d’en haut. Il faut naître d’eau et d’Esprit.  D’eau et d’Esprit ! Que veut dire le Seigneur par cette parole ? Naître de l’Esprit de Dieu est très facile à comprendre. Nous en avons l’explication dans le prologue de l’évangile mais naître d’eau est plus difficile à saisir.
    Certains exégètes pensent que le Seigneur fait allusion au baptême d’eau, et se servent de cette parole pour justifier le baptême des enfants. Je ne crois pas à cette interprétation !
    D’autres pensent, comme Godet ou Westcott, que le Seigneur fait référence au baptême de Jean, baptême de repentance. Jésus aurait voulu discrètement reprocher à celui-ci d’avoir imité beaucoup de pharisiens en n’allant pas se faire baptiser par Jean. Il est vrai que sans la repentance personne ne peut être sauvé. Le Seigneur, ici, enseigne ce docteur de la Loi sur ce  royaume, qui est Son royaume, et dans Son royaume le baptême qu’Il a institué est un baptême de témoignage et non de repentance. Ce sont des repentis qui se font baptiser et non le contraire !
    Par contre, on peut penser, dans ce contexte, que Jésus insiste sur le baptême de Jean.  Pour Nicodème cela voulait dire qu’il se repentait et que son cœur était prêt à naître d’en haut. C’est fort possible, car Jésus n’avait pas encore institué le baptême. Lorsqu’Il s’est fait baptiser, le Père a témoigné de Lui : « Tu es mon Fils bien-aimé, objet de mon affection » Ce baptême est un témoignage au sujet de Christ, Jean ayant déclaré « voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » Jean a dit cela à Béthanie lorsqu’il était au-delà du Jourdain et qu’il baptisait. Cette interprétation est sûrement exacte, mais je pense qu’elle est un peu incomplète. Il faut aller dans l’Ancien Testament pour voir les ombres des choses à venir, comme nous le dit l’épître aux Hébreux. Les ombres nous mènent à la réalité.
    Jésus parlait à Nicodème qui connaissait très bien la Loi. Dans la Loi est souvent associés l’eau avec la purification ou le renouvellement dans un état conforme à la volonté de Dieu. Celui qui pratiquait ces rites cherchaient la purification pour obéir et plaire à l’ Éternel. Nous avons divers exemples dans l’Ancien Testament :

--Dans Nombre 19 l’eau vive mélangée avec les cendres de la vache rousse servait à la purification de la chair (Hé 9.13) La bible du Rabbinat français appelle cette eau, eau lustrale, eau expiatoire.

--Dans Zacharie 13.1, nous retrouvons cette eau. « En ce jour, une source s’ouvrira à la maison de David et aux habitants de Jérusalem pour donner de l’eau expiatoire et de l’eau lustrale. » (Traduction du rabbinat français.) Nous pouvons dire, sans nous tromper que cette source a été ouverte par le sacrifice de notre Seigneur et que cette eau coule du Calvaire (qui est à Jérusalem) pour l’éternité ! Elle coule pour les habitants de Jérusalem afin de les faire entrer dans la Jérusalem céleste! Aussi, bien sûr, cette eau coule pour l’humanité entière, pour qui en veut ! C’est de la Jérusalem céleste que coule cette eau expiatoire ! Le salut des Juifs est étendu à l’humanité entière ! (Jn 3.16) Seule, cette Jérusalem peut accueillir tout homme pour son salut et sa purification.
    Pour la purification des ‘souillures de la chair’, il fallait mélanger cette cendre avec de l’eau vive. Cette eau est symbole du Saint Esprit et la cendre représente la provision de Dieu, issue du sacrifice de la vache rousse (Type de Christ à la croix) pour la purification. Il s’agit, dans ce contexte, de péchés involontaires engendrés par le contact avec un mort.
    Pratiquement, ce passage de Nombre 19 nous enseigne que chaque fois que, par exemple, nous servons le Seigneur avec notre propre volonté issue de notre corps déclaré mort, par Dieu, nous nous souillons ! Si nous obéissons à nos penchants naturels, nous nous dirigeons, sans aucun doute, vers une vie incompatible avec celle de Christ en nous ! Nous nous souillons encore là aussi ! Nous sommes en contact permanent avec notre nature terrestre. Paul affirme que le péché habite dans notre chair ! (Rm 7.17-20)
    Notre provision, pour notre purification c’est ce qui reste de la croix avec la puissance de l’Esprit pour nous mener à Christ afin de confesser et d’être rétablis. Cette cendre représente, pour nous quelque chose d’immuable.

« La cendre est la finalité de toute chose. Elle ne peut pas se corrompre, se détruire. Un rocher, un arbre, tout objet ou tout être vivant se corrompt, mais lorsque le feu est passé, la cendre est la chose ultime qui reste (W. Nee). » 

    C’est un peu le mémorial du sacrifice, pour la purification de la chair. « Approchons-nous donc d’un cœur sincère, avec une foi pleine et entière, le cœur purifié d’une mauvaise conscience et le corps lavé d’une eau pure. » (Hé. 10.22)
     La conscience est purifiée par le Sang de Christ (Hé 9.14) et le corps par l’eau pure, l’eau lustrale qui coule de la source ouverte par Christ à la croix. La source de la vie ! L’œuvre de la croix appliquée à nos cœurs par l’Esprit saint. Cette eau est la puissance du Sang, répandu pour nous, appliqué à nos vies par l’Esprit de Dieu, afin de nous rétablir quand nous tombons.

--Dans de nombreux passages de l’Ancien Testament l’eau et l’Esprit sont associés :

15  Jusqu’à ce que l’esprit soit répandu d’en haut sur nous, Et que le désert se change en verger, Et que le verger soit considéré comme une forêt.
16  Alors la droiture habitera dans le désert, Et la justice aura sa demeure dans le verger.
17  L’œuvre de la justice sera la paix, Et le fruit de la justice le repos et la sécurité pour toujours. (Esaïe 32)

    Le verger pour croître de cette façon a besoin d’eau, c’est le Saint Esprit et le verger où habite la justice, sûrement le peuple de Dieu.

 3  Car je répandrai des eaux sur le sol altéré, Et des ruisseaux sur la terre desséchée ; Je répandrai mon esprit sur ta race, Et ma bénédiction sur tes rejetons.
4  Ils pousseront comme au milieu de l’herbe, Comme les saules près des courants d’eau. (Esaïe 44)

    L’eau et l’Esprit sont aussi, ici, en relation profonde. Nous avons, aussi, Esaïe 55 ; Jérémie 2.13, 17.13 ; Ézéchiel 47.9, le torrent qui sort du trône ; Joël 2.28-29

    Le passage le plus clair, nous le trouvons dans Ézéchiel 36.25-27. Dans ce passage, nous voyons que l’eau répandue a un impact qui va jusqu’au cœur :

25  Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés ; je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles.
26  Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair.
27  Je mettrai mon Esprit en vous, et je ferai en sorte que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois.

    Ce passage prophétique de l’œuvre de Christ est très clair ! L’eau et le Saint Esprit sont associés pour montrer l’œuvre complète et parfaitement accomplie par notre merveilleux Seigneur. Nicodème qui connaissait bien la Loi a sûrement pensé à ce passage si évident du prophète ! Nous voyons, associés l’eau et l’Esprit pour  la purification. Quand nous péchons (je pense surtout à des péchés involontaires) le Saint Esprit nous convainc de péché, nous confessons et le Sang de Jésus nous purifie. Selon la Loi presque tout est purifié par le sang et sans le sang, il n’y a pas de pardon (Hé. 9.22)
    Je crois, personnellement que cette interprétation est complémentaire de ce que nous venons de voir. Elle est en accord avec la parole de l’Ancien Testament.
    Un dernier point, au sujet de cette eau : Jésus va dire à la Samaritaine, lors de la rencontre avec celle-ci au puits de Jacob :

« mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. »

    Il est fort possible que cette eau dont parle le Seigneur à cette femme est la même que celle qui nous occupe ici! C’est peut-être cette eau expiatoire eau lustrale pour la purification, alliée à la puissance de l’Esprit pour nous engendrer d’en haut.
    Cette eau jaillit jusque dans la vie éternelle. Je pense que cette eau est notre provision qui vient de la croix pour notre marche dans le désert de ce monde. Nous sommes engendrés par l’Esprit et gardés dans la pureté par cette eau qui jaillit de Christ pour la vie éternelle, si nous obéissons à la vie de Christ en nous. Christ en nous est la source de cette eau. Elle coule car elle est issue de l’œuvre de la croix. Le Seigneur est merveilleux !!

    Le Seigneur reprend son enseignement, en comparant la vie d’un homme né d’en haut, avec le vent ! On ne sait d’où le vent vient, ni où il va, ainsi en est-il d’un homme né de l’Esprit. Jésus explique à ce docteur qu’un homme né de Dieu laisse sa volonté entre Ses mains. C’est Dieu qui le dirige et qui le fait avancer selon Sa volonté.
    Un homme, ainsi conduit par l’Esprit, a une vie qui va laisser un témoignage dans le cœur de ceux qui le voient vivre. C’est le témoignage du royaume de Dieu ! Cet homme ne sait pas tout ce qui se passe dans la vie des personnes qui le côtoient. Chacun voit les effets de l’Esprit en cet homme, mais nul ne peut pas voir cet Esprit, seulement l’effet produit par Celui-ci. Certains seront interpellés et le Seigneur les sauvera ! D’autres, au contraire, persécuteront ces nés d’en haut ! Celui qui est conduit de cette façon verra une réaction de son entourage, parfois bonne, parfois très dure il y aura des oppositions énormes. Il est comme le vent, le Saint-Esprit produit un effet par sa vie qu’il ne verra pas toujours, mais qui est réel, si l’Esprit le conduit.
    Le Seigneur conclut en lui affirmant qu’Il rend témoignage de ce qu’Il a vu et non de ce qu’Il a entendu. S’Il a vu, en parlant du Père et des choses célestes, c’est qu’Il vient de là où est Dieu. S’Il avait seulement entendu, on pourrait penser qu’Il était comme les prophètes qui entendaient la voix de Dieu, mais ne le voyaient pas. Moïse contemplait une représentation de Dieu, mais pas Dieu Lui-même. On ne peut pas voir Dieu et vivre ! Jésus a vu et a rendu témoignage de ce qu’Il a vu. Il est prophète, mais aussi bien plus qu’un prophète !
    Les choses terrestres dont parle le Seigneur, dans ce contexte, sont la naissance, l’eau et le vent. Le Seigneur montre que même pour les choses visibles, l’homme déchu ne peut pas comprendre pleinement celles-ci. Il ne peut pas comprendre la nature réelle des choses. Il ne peut pas, à plus forte raison, comprendre la réalité céleste derrière cette réalité terrestre. 
    L’homme est aveugle ! Jésus, la Lumière du monde, est venu pour que l’homme puisse voir la vraie réalité des choses. Ce qui implique cette nouvelle naissance, afin d’avoir cette perception spirituelle des choses d’en haut. Le Seigneur prend comme exemple la naissance d’un être humain pour expliquer qu’il existe une autre naissance : la véritable.
    Il prend, aussi, l’exemple du vent et de ses effets sur la terre quand il souffle pour reporter cela à quelqu’un qui est né d’en haut. Cette personne, elle aussi, provoque des effets sur son entourage. Plus exactement, c’est l’Esprit en cette personne qui les provoque. 
    Également pour l’eau ! Elle sert pour laver dans les choses matérielles, celle qui va jaillir de la croix va laver les impuretés de l’homme. Le Seigneur est très pratique dans son enseignement !

Poursuivons cette lecture


14  Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé,
15  afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle.
16  Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.
17  Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu’il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.
18  Celui qui croit en lui n’est point jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.

    Nous voilà, de nouveau, avec quelque chose de terrestre :’’le serpent d’airain’’ épisode qui se situe du temps de Moïse et de la marche du peuple dans le désert. (Nbres 21. 8-9) Le Seigneur compare l’effet produit par le serpent, d’airain avec celui de la croix. Une personne qui était mordu par un serpent, levait les yeux vers celui-ci, et par la foi en ce serpent, ne mourrait pas. Seule la foi en la Parole de l’ Éternel suffisait pour le salut de cette personne. Ce n’est pas le serpent, mais la foi en la parole de Dieu qui était source de salut.
    Le Seigneur sur la croix a expié nos fautes. Si nous croyons cela, nous sommes sauvés ! Cette foi faisait lever les yeux vers le serpent pour être sauvé. Jésus affirme la même chose au sujet de la croix. La foi en l’œuvre de la croix sauve celui qui la regarde. Le salut est gratuit, il suffit de regarder à Jésus sur la croix, Celui qui a expié nos fautes. C’est par la foi en cette œuvre que nous naissons d’en haut, que nous devenons enfants de Dieu. Regarder la croix est simplement le fait de croire que c’est historique. C’est l’œuvre de Christ qui nous sauve, uniquement par la foi….Et c’est Lui qui nous la donne !
    Nous passons de la mort à la vie et nous ne venons plus en jugement car il a été rendu sur Christ, notre serpent d’airain. Dieu nous a tellement aimé que le Seigneur a été identifié à ce qu’il y a de plus abject, ce serpent d’airain, symbole de tout ce qui est contraire à Dieu et à la vie pure de l’Agneau. Nous connaissons le symbole du serpent, ce serpent ancien, qui va être jeté dans l’étang de feu.
    Le Seigneur a subi ce jugement à notre place. Il est devenu ce serpent de façon concrète, avec toute la somme de souffrances morales que cela à comporter pour ce Fils de l’Homme entièrement pur qu’est notre Seigneur. Dieu a tant aimé le monde !! Pas que les Juifs, mais aussi le monde !
    Nous avons ce merveilleux verset de Jean 3.16 qui est le résumé de toute la bible, comme l’a déclaré, un jour, un évangéliste sur une chaîne de TV en France. Jésus est venu pour sauver celui qui croit en Lui. Celui qui refuse cette parole de vie est déjà jugé, car il ne croit pas au Fils unique de Dieu.

19  Et ce jugement c’est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises.
20  Car quiconque fait le mal hait la lumière, et ne vient point à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dévoilées ;
21 mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, parce qu’elles sont faites en Dieu.

    Le Seigneur s’entretient avec Nicodème qui est le docteur de la Loi. C’est un homme qui enseigne et pratique cette Loi. Jésus, la Lumière, lui démontre que la majorité des religieux refusent cette Lumière car ils ont peur du jugement de Celle-ci sur leurs œuvres. Ils refusent cette Lumière car Elle leur prouvera que leurs œuvres sont mauvaises. Ils en ont horreur !
    La preuve, ce docteur vient le voir de nuit car il connaît bien l’opinion de ses collègues sur la personne de notre Seigneur. Il est attiré par le Seigneur et il le dit même au début de son entretien : « nous savons que tu es un docteur venu de Dieu » Par ce « nous savons », il englobe le Sanhédrin dont il fait partie. Il sait l’opposition féroce de ses amis. Il n’a pas non plus, la révélation de la véritable identité du Seigneur. Il a un cœur ouvert. Nous savons que la Loi est le pédagogue/précepteur qui conduit à Christ. C’est le Seigneur qui, ensuite, par son Esprit fait en sorte, que ces personnes, qui viennent à Lui, (parce qu’Il les a attirées) soient convaincues par le Saint Esprit pour être sauvées.
    J’ai un peu débordé, mais je crois que ces versets s’adressent, d’abord, à ces religieux qui refusaient cette Lumière qui les confondaient et montraient leur véritable nature et celle de leurs œuvres. Ceci s’étend, bien sûr, à l’œuvre de tout homme, religieux ou non. Ce sont ces religieux qui ont poussé le peuple à crier : « crucifie-le !! » Il y a des traditions démoniaques au sein de l’église, des doctrines de même nature, des personnes sincères qui sont liées par ces croyances. Implorons le Seigneur pour que Sa justice atteigne ces personnes  pour leur libération et ainsi la croix de Christ sera glorifiée avec le Père dans le Fils !!
    Pour clore ce passage, nous disons que « celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, parce qu’elles sont faites en Dieu. » Que nous soyons de ceux-ci et que le Seigneur nous garde de tout ce qui est ténèbres !!

22   Après cela, Jésus, accompagné de ses disciples, se rendit dans la terre de Judée ; et là il demeurait avec eux, et il baptisait.
23  Jean aussi baptisait à Enon, près de Salim, parce qu’il y avait là beaucoup d’eau ; et on y venait pour être baptisé.
24  Car Jean n’avait pas encore été mis en prison.
25  Or, il s’éleva de la part des disciples de Jean une dispute avec un Juif touchant la purification.
26  Ils vinrent trouver Jean, et lui dirent : Rabbi, celui qui était avec toi au-delà du Jourdain, et à qui tu as rendu témoignage, voici, il baptise, et tous vont à lui.
27  Jean répondit : Un homme ne peut recevoir que ce qui lui a été donné du ciel.
28  Vous–mêmes m'êtes témoins que j'ai dit : Je ne suis pas le Christ, mais j'ai été envoyé devant lui.

    Ces versets sont précieux pour nous. Il nous révèle la nature du cœur de Jean le Baptiste, un cœur sincère, honnête, droit et surtout rempli d’humilité. Jésus a dit de lui qu’il est le plus grand de tous les prophètes. Jean est venu pour rendre droit le chemin du Seigneur. Il a préparé les cœurs pour que l’évangile prêché par le Seigneur puisse les pénétrer, ces cœurs ! Il connaissait sa vraie nature et  a su, par son attitude glorifier le Seigneur.
    Ses disciples étaient outrés de voir que ce ‘’disciple’’ de Jean, nommé Jésus, avait plus de personnes qui allaient vers Lui que vers le baptiste ! Il a su donner la réponse de la sagesse de Dieu à ceux qui l’avaient interpellé. Nous le voyons dans sa réponse à ses propres disciples. Ils devaient penser, peut-être, que Jean était le Christ car les pharisiens lui avaient dit : « Pourquoi donc baptises-tu si tu n’es pas le Christ ? » Il avait un ministère très grand et il est resté très humble. C’est un exemple pour nous. Si nous recevons quelque chose de grand de la part du Seigneur, nous devons suivre l’exemple de Jean. En cela, Jean est un modèle d’humilité et de loyauté formidable !
    Quant à la dispute entre les disciples de Jean et ce Juif, nous pouvons penser que ces disciples défendaient le ministère de Jean. Les personnes qui venaient se faire baptiser confessaient leurs péchés. Jean était le fils d'Élisabeth et du sacrificateur Zacharie. Il était donc de la tribu qui exerçait la sacrificature. Jésus, Lui, n’était pas de cette tribu. Est-ce pour cette raison qu’il y a eu cette dispute au sujet de la purification? Je ne sais pas. Possible !
     Par contre, ce que nous voyons est glorieux, car Jean va témoigner du Seigneur, en le traitant d’ Époux et affirmant qu’il a été envoyé devant le Christ, ce qu’il n’est pas, lui.

Continuons la lecture de ce chapitre :

29  Celui à qui appartient l’épouse, c’est l’époux ; mais l’ami de l’époux, qui se tient là et qui l’entend, éprouve une grande joie à cause de la voix de l’époux : aussi cette joie, qui est la mienne, est parfaite.
30  Il faut qu’il croisse, et que je diminue.
31  Celui qui vient d'en haut est au–dessus de tous ; celui qui est de la terre est de la terre, et il parle comme étant de la terre. Celui qui vient du ciel est au–dessus de tous,
32  il rend témoignage de ce qu’il a vu et entendu, et personne ne reçoit son témoignage.
33  Celui qui a reçu son témoignage a certifié que Dieu est vrai ;
34  car celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, parce que Dieu ne lui donne pas l’Esprit avec mesure.
35  Le Père aime le Fils, et il a remis toutes choses entre ses mains.
36  Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.

    Jean baptiste, saisi par l’Esprit, qualifie Jésus d’ Époux et ses disciples d’épouse ! C’est une vérité glorieuse qui n’a pu venir que de l’inspiration du Saint-Esprit dans son cœur. Cette révélation a sûrement choqué ses disciples ! Ils venaient dénoncer la popularité de Jésus et celui-ci L’élève ! Il a eu des disciples fidèles très longtemps car dans Actes 19, Paul va en rencontrer quelques-un et il devra les baptiser au Nom du Seigneur Jésus. 
    Jean se qualifie comme l’ami de l’ Époux. Remarque très intéressante, si nous nous penchons sur les coutumes de l’époque. L’ami de l’époux était choisi par le futur marié pour s’occuper de toutes les démarches et négociations relatives au mariage. Il faisait tous les préparatifs pour que la fête soit parfaite. Il attendait avec impatience, lorsque les deux fiancés se retrouvaient sous le baldaquin dressé à cette occasion, les premières paroles du fiancé exprimant sa satisfaction après l’entretien avec sa fiancée. Il se réjouissait du bonheur des époux.
    La mission de l’ami de l’époux se terminait après la cérémonie. C’était une mission temporaire. Jésus l’a honoré en le traitant de plus grand prophète de l’Ancien Testament. Il réitère ce qu’il a dit auparavant : « Moi, je ne suis pas le Christ, mais j’ai été envoyé devant Lui » Il dit qu’il ne peut avoir aucune autorité sur ses disciples puisqu’ils sont l’épouse de Christ. Il n’est que l’ami de l’ Époux. Il affirme qu’il est de la terre et ne parle que comme étant de la terre. Jésus est du Ciel, Il est au-dessus de tout et parle de ce qu’Il a vu.  Il a un discours remarquable lorsqu’il déclare :

Relisons ces cinq derniers versets :


32  Il (Jésus) rend témoignage de ce qu’il a vu et entendu, et personne ne reçoit son témoignage.
33  Celui qui a reçu son témoignage a certifié que Dieu est vrai ; 
34  car celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, parce que Dieu ne lui donne pas l’Esprit avec mesure.
35  Le Père aime le Fils, et il a remis toutes choses entre ses mains.
36  Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.

    Cette confession de foi ne peut venir que de Dieu. Il est impossible de témoigner de choses aussi sublimes sans l’intervention de l’Esprit ! C’est beau ! C’est merveilleux ! Il ne m’est pas possible d’ajouter quelque chose à cette magnifique confession de Jean. Il est véritablement l’ami de l’ Époux, et par l’Esprit, il peut parler avec enthousiasme de l’ Époux ! 
    Celui qui croit Jésus justifie que Dieu est vrai, il croit que Dieu est le Père de Jésus, que tout est entre Ses mains, car Dieu aime Son Fils. Le cadeau d’amour qu’a reçu Jésus a été donné à quiconque croit en Lui. Ce cadeau c’est, bien sûr, la vie éternelle, mais c’est aussi et surtout l’amour du Père que nous recevons par Jésus. L’amour du Père a pour nom Jésus ! C’est merveilleux !
    Le cadeau du Père pour son Fils c’est l’église ! L’église est l’ Épouse de Christ. Nous sommes le cadeau du Père pour son Fils. Il serai bon de réfléchir et méditer sur cette merveilleuse vérité ! Nous sommes son Épouse, cadeau du Père !
    Celui qui croit au Fils a la vie éternelle et la colère de Dieu se détourne de cet homme. Il est bon de bien assimiler cette vérité. Celui qui ne croit pas au Fils, la colère de Dieu demeure sur lui. C’est terrible ! Dans le premier chapitre le saint Esprit demeure sur Jésus.  
    Ce même verbe est employé, ici, pour la colère de Dieu. Dieu est bon, mais aussi Dieu est juste. Bafouer, mépriser sa justice, quand on est éclairé, est vraiment épouvantable ! Mépriser l’amour de Dieu manifesté par Jésus !
    Pour résumer ce que nous avons vu dans ce chapitre, nous pouvons dire qu’il y a une progression dans la révélation de Jésus, par le témoignage de Jean et l’enseignement de notre Seigneur. Nous avons vu :

--La Loi représentée dans ce contexte par Nicodème est confrontée à Celui qui l’a donnée en attendant un temps de réforme. La Loi a donné un pays terrestre avec des lois et des coutumes de la terre. La Loi est pour les choses terrestres et comme le dira Paul, elle nous conduit à Christ. Elle ne peut pas nous faire entrer dans le royaume, mais nous mène à Celui qui nous fait y entrer.
--La naissance d’en haut. Elle nous fait entrer dans le pays céleste par Jésus-Christ. Nous recevons la vie éternelle, qualité de vie de Dieu, impérissable ! C’est à la fois la vie céleste et notre nouveau pays et dont l’ Israël terrestre en est l’ombre !
--Le serpent d’airain qui n’était que l’ombre des choses à venir dont l’œuvre de Christ est la réalité. La croix est notre serpent d’airain ! Jésus a été identifié à ce serpent, mais Il est toujours resté pur, immaculé. Il a pris sur Lui nos péchés pour les expier, mais sa nature n’a pas été polluée ni salie. Son sacrifice a été agréé, la justice de Dieu assouvie et, en Lui, nous sommes sauvés, Dieu nous regarde comme n’ayant jamais péché ! Quelle grâce !
--La révélation de l’amour de Dieu pour l’homme qui est si bien défini dans Jean 3.16 ! Le Père nous a donnés ce qu’Il a de plus cher, son Fils, le Seul capable de nous sauver !
--L’ Épouse que le Seigneur, notre Époux céleste, est venu chercher ! Nous sommes l’ Épouse de Christ. Cette affirmation est aussi une vérité déroutante pour Nicodème ! Il a sûrement pensé à l’ Éternel qui a souvent comparé Israël, Son peuple, à une femme adultère qui se prostituait en allant vers les dieux des nations. Je pense que Nicodème a dû réfléchir à tout cela lorsque son entretien a cessé.
--Jésus est Celui qui vient d’en haut et Il est déclaré au-dessus de tous par Jean. Il ajoute que celui qui reçoit son témoignage (de Jésus) certifie que Dieu est vrai. Jésus rend témoignage de ce qu’Il a vu du Père.
--Tout a été remis entre les mains de Jésus, par son Père parce qu’Il aime son Fils. Il dit les paroles de Dieu parce qu’Il vient de Dieu et qu’Il a reçu de Dieu l’Esprit sans mesure. Il l’a reçu complètement, entièrement, et non pas divisé comme à la Pentecôte où chacun a reçu une partie de l’Esprit qui s’est divisé et mis sur chaque disciple. (Actes 2)
--Celui qui croit au Fils a la vie éternelle. Il naît de Dieu, d’en haut !
--Celui qui ne croit pas, la colère de Dieu demeure sur lui. Amen !                    

jcb

jeudi 27 janvier 2011

courte méditation sur Jean 2 Les noces, le Temple

    Nous  parvenons à ces noces de Cana, épisode connu même par des non-croyants ! Puis, dans la deuxième partie nous assistons à la colère de notre Seigneur face aux marchands du Temple.
    Nous allons essayer de chercher des enseignements précieux pour notre vie, de grandir dans Sa grâce et Sa connaissance, comme nous exhorte Pierre dans sa deuxième lettre, par la méditation de ces deux récits. Lisons le premier texte :

1  Le troisième jour  il y eut des noces à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là,
2  et Jésus fut aussi invité aux noces avec ses disciples.
3  Le vin ayant manqué, la mère de Jésus lui dit : Ils n’ont plus de vin.
4  Jésus lui répondit : Femme, qu'y a–t–il entre moi et toi ? Mon heure n'est pas encore venue.
5  Sa mère dit aux serviteurs : Faites ce qu’il vous dira.
6  Or, il y avait là six vases de pierre, destinés aux purifications des Juifs, et contenant chacun deux ou trois mesures.
7  Jésus leur dit : Remplissez d’eau ces vases. Et ils les remplirent jusqu’au bord.
8  Puisez maintenant, leur dit–il, et portez–en à l'ordonnateur du repas. Et ils en portèrent.
9  Quand l'ordonnateur du repas eut goûté l'eau changée en vin, –ne sachant d'où venait ce vin, tandis que les serviteurs, qui avaient puisé l'eau, le savaient bien, –il appela l'époux,
10  et lui dit : Tout homme sert d’abord le bon vin, puis le moins bon après qu’on s’est enivré ; toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à présent.
11  Tel fut, à Cana en Galilée, le premier des miracles que fit Jésus. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui.
12   Après cela, il descendit à Capernaüm, avec sa mère, ses frères et ses disciples, et ils n’y demeurèrent que peu de jours.

    C’est le tout premier miracle raconté dans cet évangile et aussi le premier du ministère de Jésus, le commencement des miracles. Jean parle du commencement, dans son prologue, de toute chose qui a été faite par la Parole incréée de Dieu. Ici, il parle du commencement des miracles de Jésus introduisant la nouvelle Alliance. C’est le premier des miracles de la Parole faite chair qui annonce la nouvelle création en Celle-ci. Cette Parole qui est Jésus va bouleverser la création originelle et prouver que c’est Elle, cette Parole faite chair, qui tient toutes choses dans sa main. Rien ne lui échappe et Elle peut bouleverser les lois naturelles. Elle peut changer l’eau en vin, guérir des malades, calmer la tempête, marcher sur l’eau, ressusciter les morts, etc…. La Parole faite chair est Maître de la création, de Sa création.
    Il y a différents mots pour désigner un miracle. Nous en trouvons sept dans les évangiles. Jean n’emploie qu’un seul de ces mots : semeion. L’usage de ce mot est réservé, dans les évangiles synoptiques, aux grands prodiges qui doivent marquer l’inauguration des temps messianiques. Les religieux demandaient au Seigneur un signe (semeion) pour prouver qu’Il était bien le Messie (Mt 12.38 ; 16.1-4 ; Mc 8.11-12 ; Lc 11.16-29) C’est uniquement ce mot qu’emploie Jean dans son évangile pour bien prouver que c’est Lui le Messie, que ces signes sont la preuve de qui Il est. Essayons de rentrer dans ce texte si riche pour nous.
    Le troisième jour, c’est à dire trois jours après la rencontre de Nathanaël avec Jésus. L’évangile s’ouvre par une semaine complète presque jour par jour et donc aboutissant au septième jour, le jour du sabbat. Jésus et ses disciples sont dans le repos, le sabbat, le septième jour. C’est à partir de ce sabbat que commence le ministère de notre Seigneur, ministère pour révéler le cœur du Père, mais aussi le nôtre et celui des religieux. Je pense qu’il est très important de signaler ce fait : le ministère public du Seigneur part de ce septième jour, le sabbat. Je crois que Jean a voulu souligner cela dans ses écrits. Le commencement du ministère de Jésus a pour origine ce jour de repos.
    Jean mentionne, aussi, le troisième jour. Le troisième jour nous fait penser au  jour de la résurrection  du  Seigneur. Trois jours de marche dans le désert  étaient nécessaires  pour le peuple  prisonnier en Égypte, afin de se séparer et rendre un culte à l’ Éternel. Nous pouvons penser que cette mention de Jean est là pour nous signaler que la position du Seigneur est une vie de séparation et de résurrection. Il est dans la fête tout en étant séparé afin de manifester la Vie, la Sienne, l’ Éternelle pour faire éclater sa gloire par ce premier miracle. Il est aussi, bien sûr, dans ce repos de sabbat
    C’est la première leçon à tirer de ce récit : nous ne pouvons rien faire si nous ne sommes pas dans ce repos de sabbat : le Seigneur Jésus-Christ. Il est notre sabbat permanent et Il habite en nous par son Esprit et nous sommes en Lui dans les lieux célestes ! Glorieux !…Et surtout à méditer. Nous sommes, à la fois sur la terre, Lui en nous et nous en Christ dans les cieux. Nous sommes dans les deux dimensions : celle de l’esprit et celle de l’espace/temps !       
    Nous sommes également séparés du monde, tout en étant dans celui-c,i afin de vivre de cette vie de résurrection que le Seigneur nous a gracieusement donnée par Sa présence en chacun de nous. Nous pouvons vivre de Sa Vie avec les fruits de Celle-ci!
    Je ne crois pas que c’est ce jour-là qu’a eu lieu le miracle de l’eau changé en vin puisque c’est le début des noces ! C’est le départ du ministère public commencé ce septième jour. C’est le jour de la nouvelle création que nous recevons de Lui lors de notre conversion.
    Paul affirme que nous sommes assis dans les lieux célestes en Christ, image d’un repos de sabbat qui dure. Nous sommes dans ce septième jour par la grâce de notre Seigneur.
    Il est remarquable que le ministère de Jésus commence par un repas de noces, durant lequel le vin va manquer permettant à notre Seigneur de manifester sa gloire !
    Le vin est, dans ce cas précis le symbole de la joie et de la prospérité. Au psaume 104.15 nous lisons : « Le vin qui réjouit le cœur de l’homme et fait plus que l’huile resplendir son visage » Je crois que c’est clair. Nous sommes en pleine réjouissance ! La fête des noces durait souvent une semaine pendant laquelle chacun pouvait jouir de tout ce qui avait été préparé pour cette fête.
    Voilà que le vin, symbole par excellence de la fête, vient à manquer ! C’était une faute très grave pour celui qui avait organisé ces noces. Jésus va pourvoir à ce besoin, afin de manifester sa gloire, et ses disciples vont croire en Lui (v.11) Ce fut le commencement des miracles de notre Seigneur nous dit le texte.
    Plus tard, en enseignant ses disciples, Il leur dira : 

12   En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m’en vais au Père ;
13  et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils.
14  Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai.

    L’exaucement à nos prières (si nous demeurons en Lui) est le moyen par lequel le Père est glorifié dans le Fils. Chaque fois que nous avons une prière exaucée, le Père est glorifié dans le Fils. Lorsque nous demandons est-ce en pensant à cette vérité fondamentale et glorieuse ou  simplement pour jouir égoïstement de ce que le Seigneur nous donne ? Il est bon de réfléchir à la motivation de nos demandes !
    Le Seigneur va choisir de remplir les six jarres de pierre qui servaient aux purifications rituelles. Il les fait remplir et le miracle s’accomplit ! Six jarres ! Six est le chiffre de l’homme. Si Jean mentionne ce fait, nous devons comprendre pourquoi. Jésus a remplacé l’eau de purification par le vin nouveau, le Sien.
    Ces jarres ne sont plus nécessaires pour cette purification, c’est Lui qui est devenu notre purification. Nous sommes ces jarres de pierre et l’eau de l’Esprit nous dévoile nos impuretés en les mettant en pleine lumière. Nous pouvons les confesser, les abandonner, être lavé par Son Sang et vivre en harmonie avec notre Père céleste. C’est un peu le vin des noces de l’Agneau qui nous prépare pour Ses noces.
     Je dis l’eau de l’Esprit car Jésus a dit dans Jean 7.37-39 :

38  Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’ Écriture.
39  Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui ; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié.

    Nous devenons, par la grâce de Dieu, ces jarres pleines du vin nouveau du Seigneur. Ce vin est donné pour la consommation exclusive de ceux qui ont ce manque dans leur vie. C’est la part que le Seigneur nous fournit pour bénir et manifester son amour, sa gloire pour celui qui en a besoin. C’est Lui qui nous donne l’ordre d’aller vers les personnes pour les abreuver des richesses du royaume !
    La grâce a remplacé la Loi. L’eau de purification rituelle est le symbole de toute la Loi, dans ce récit. Le vin est, en type, l’image de la grâce de Dieu apportée par Jésus. Nous  pouvons penser au vin de la Cène qui représente symboliquement le Sang de l’Agneau répandu pour notre purification. Ce n’est qu’une suggestion, une piste pour nous permettre de saisir toutes ces vérités spirituelles que nous trouvons dans ce passage, sans tordre le sens du texte.
    C’est un changement total apporté par l’évangile. C’est la nouvelle naissance, celle d’en Haut qui fait de nous des enfants de Dieu.

    Il faut mentionner, aussi, une interprétation un peu différente de ces noces : lisons Jérémie 13.12-16

12  Tu leur diras cette parole : Ainsi parle l' Éternel, le Dieu d'Israël : Tous les vases seront remplis de vin. Ils te diront : Ne savons–nous pas que tous les vases seront remplis de vin ?
13  Alors dis-leur : Ainsi parle l' Éternel: Voici, je remplirai tous les habitants de ce pays, Les rois qui sont assis sur le trône de David, Les sacrificateurs, les prophètes, et tous les habitants de Jérusalem, Je les remplirai d'ivresse.
14  Je les briserai les uns contre les autres, Les pères et les fils ensemble, dit l’ Éternel ; Je n’épargnerai pas, je n’aurai point de pitié, point de miséricorde, Rien ne m’empêchera de les détruire.
15  Écoutez et prêtez l’oreille ! Ne soyez point orgueilleux ! Car l’ Éternel parle.
16  Rendez gloire à l’ Éternel, votre Dieu, Avant qu’il fasse venir les ténèbres, Avant que vos pieds heurtent contre les montagnes de la nuit ; Vous attendrez la lumière, Et il la changera en ombre de la mort, Il la réduira en obscurité profonde.

    Des exégèses sont fondées sur ces versets de Jérémie. Ici, le vin est symbole de la colère et du jugement de Dieu sur son peuple. C’est une parole très dure. Nous voyons, immédiatement après ce récit, le Seigneur, en colère, chassant les vendeurs du temple. Ces deux faits rapportés au début de cet évangile peuvent être liés pour bien montrer que le Seigneur est venu pour le jugement et le salut du peuple. Jésus dit : « Le Père a remis tout jugement au Fils » (5.22) Dans Jean 9.29 le Seigneur va dire :

 Je suis venu dans ce monde pour un jugement, pour que ceux qui ne voient point voient, et que ceux qui voient deviennent aveugles.

    Nous remarquons que le jugement qui vient de la part du Seigneur va aveugler ceux qui pensent voir, les religieux sans doute et bien d’autres personnes, afin qu’ils soient vraiment aveuglés pour subir ce jugement terrible. Ceux qui, à cause de l’enseignement de ces religieux, étaient devenus aveugles auraient leur vue spirituelle rétablie. Tous les religieux n’ont pas subi ce jugement, car dans les Actes il est écrit qu’une grande foule de sacrificateurs obéissait à la foi. (6.7)
    Je ne sais pas si cette interprétation est correcte. Je la partage pour pouvoir, ensemble, essayer d’aller plus loin dans la compréhension spirituelle de ce texte. Il est vrai que tout au long de la bible, le vin est associé au jugement et à la colère de Dieu ( comme Jr 13.12-13 ; Es 51.17 ; Jr 49.12 ; Ez 23.32 ; Ap 14.10, 15.7, 16.1)
    Dans ce texte de Jérémie 13, Israël est condamné, ce sont ces vases remplis du vin de la fureur de Dieu, car ce peuple s’est détourné de son Dieu. Les Juifs connaissaient cette prophétie de Jérémie. Il est fort possible que certains aient pu penser à ce texte. Dans ce cas le vin du Seigneur préfigure le jugement de Dieu sur Israël. Ce jugement est aussi tombé sur le Seigneur pour racheter son peuple. Il y a les deux côtés de ce jugement : ceux qui, comme les religieux ayant refusé la Parole du Seigneur ont subi sur eux ce jugement. Il y a ceux qui ont cru au Seigneur et Jésus, l’Agneau de Dieu, qui a subi ce jugement pour eux (nous tous) leur ouvre la porte de la grâce et du salut. Ils sont passé à travers le jugement et la colère  de Dieu, tombés sur l’Agneau. Nous voyons l’opposition grandissante des chefs religieux envers le Seigneur durant l’évangile, avec pour fin la croix. Le jugement tient une place prépondérante dans cet évangile.
    D.A. Carson a une autre interprétation qui est, je pense, à retenir. Il montre que les chapitres deux, trois et quatre sont liés par la pensée de la nouveauté :
--les purifications rituelles sont remplacées par le vin du royaume. La purification devient surnaturelle, issue de la main du Seigneur. Il n’est plus question de prendre les choses terrestres pour se purifier (les jarres, l’eau) mais ce qui vient d’en Haut.
--l’ancien Temple est remplacé par le nouveau : le Seigneur Lui-même. Il n’est plus question d’un bâtiment pour adorer mais de la Personne et de l’œuvre du Seigneur. Il faut une  naissance d’en Haut pour entrer dans ce Temple nommé Jésus-Christ et pouvoir adorer.
--l’eau du puits de Jacob est remplacée par l’eau vive de notre Seigneur. Le culte à Jérusalem et au Mont Garizim est remplacé par le culte en esprit et en vérité. Jésus, plus tard, s’écrira dans le Temple, pendant la fête des Huttes :

37  Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s’écria : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive.
38  Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Ecriture.
39  Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui ; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié.

    Cette parole du Seigneur définit ce qu’est l’eau vive. C’est très clair et nous n’avons pas besoin de beaucoup d’explications pour comprendre cela ! (comme nous avons vu plus haut)
    Nous pouvons, aussi, lire ce verset si connu de 2Corintiens 5.17 qui nous affirme : « les choses anciennes sont passées, voici toutes sont devenues nouvelles » que je cite souvent dans mes partages. C’est le début de ces choses nouvelles qui commencent à venir par l’œuvre du Seigneur dans ces trois chapitres.
    Ce commencement des miracles (semeion) de notre Seigneur touche le cœur des disciples qui crurent en Lui. Ensuite, Il se rend à Capernaüm avec sa mère, ses frères et ses disciples. Rien de bien sensationnel!
    Jésus parle de son heure, au verset 4, heure qui n’est pas encore venue. L’heure du Seigneur, nous trouvons cette expression en 7.30, 8.20, 12.23, 13.1, 17.1. Son heure est celle de la manifestation messianique qui comprend, bien sûr, la crucifixion, mais aussi sa résurrection et sa glorification dont l’envoi du saint Esprit en est la preuve. Pourquoi a-t-Il dit cela dans ce contexte ? Je ne le sais pas vraiment. D’après Godet, Il aurait eu, plus jeune, beaucoup de conversations avec sa mère à ce sujet. Marie, impatiente de voir se réaliser cette glorification de son Fils aurait reçu cette réponse du Seigneur. Elle ne pensait sûrement pas qu’Il allait être obligé de passer par la croix ! D’autres pensent que son heure est uniquement la crucifixion.

    Passons au deuxième récit de ce chapitre : les vendeurs chassés du Temple :

13  La Pâque des Juifs était proche, et Jésus monta à Jérusalem.
14  Il trouva dans le temple les vendeurs de bœufs, de brebis et de pigeons, et les changeurs assis.
15  Ayant fait un fouet avec des cordes, il les chassa tous du temple, ainsi que les brebis et les bœufs ; il dispersa la monnaie des changeurs, et renversa les tables ;
16  et il dit aux vendeurs de pigeons : Otez cela d’ici, ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic.
17  Ses disciples se souvinrent qu’il est écrit : Le zèle de ta maison me dévore.
18  Les Juifs, prenant la parole, lui dirent : Quel miracle nous montres–tu, pour agir de la sorte ?
19  Jésus leur répondit: Détruisez ce temple, et en trois jours je le relèverai.
20  Les Juifs dirent : Il a fallu quarante–six ans pour bâtir ce temple, et toi, en trois jours tu le relèveras !
21  Mais il parlait du temple de son corps.
22  C’est pourquoi, lorsqu’il fut ressuscité des morts, ses disciples se souvinrent qu’il avait dit cela, et ils crurent à l’ Écriture et à la parole que Jésus avait dite.
23   Pendant que Jésus était à Jérusalem, à la fête de Pâque, plusieurs crurent en son nom, voyant les miracles qu’il faisait.
24  Mais Jésus ne se fiait point à eux, parce qu’il les connaissait tous,
25  et parce qu'il n'avait pas besoin qu'on lui rendît témoignage d'aucun homme ; car il savait lui-même ce qui était dans l'homme.

    Nous abordons un passage très important de la vie de notre Seigneur. Il s’agit des marchands chassés du Temple. Jean situe cet événement au début du ministère de Jésus. Dans les synoptiques cet incident se trouve pendant la dernière semaine de son ministère, juste avant la Passion (Mt 21.12-17 ; Mc 11.15-19 ; Lc 19.45-47)
    Plusieurs propositions ont été avancées par les exégètes au sujet de ce récit :
--Beaucoup de ceux-ci pensent que c’est Jean qui a déplacé cet épisode au début du ministère parce qu’il voit dans cette purification une action prophétique de l’œuvre de Christ. Cela explique une grand partie de l’activité subséquente de Jésus que Jean va développer dans son évangile.
--Certains, peu nombreux, estiment que c’est Jean qui a conservé la bonne chronologie de ce récit. Ainsi, ce sont les synoptiques qui auraient fait le déplacement.
--D’autres, la minorité, estiment qu’il y aurait deux actions similaires, une au début et l’autre à la fin du ministère du Seigneur.
    Je ne sais pas où est la vérité dans ces propositions. Le plus important est de chercher l’enseignement que nous avons à retirer de ce passage. C’est vraiment essentiel !
    Une remarque très importante : seul Jean mentionne le verset du Psaume 69 que nous lisons dans ce récit : « le zèle de ta maison me dévore » Je crois que ce fait est très important pour nous. Cet évangile a été écrit pour prouver que Jésus est le Fils de Dieu et Dieu le Fils. Il est naturel de le voir réagir aussi vivement au sujet du Temple.
    Le zèle c’est la jalousie de Dieu pour son Temple, c’est-à-dire pour Lui-même. Il ne peut accepter que Sa Maison soit devenue une maison de trafic. Il s’agit, dans le contexte, de la jalousie de l’ Éternel. L’ Éternel qui ne peut tolérer ce qui se passe dans le Temple, Sa Maison ! N’a-t-Il pas dit : « je suis un Dieu jaloux » ? C’est ce caractère de notre Dieu qui apparaît dans ce passage de l’évangile. Seule, la Main de Dieu peut faire ce geste. La jalousie de Dieu est toujours liée à l’idolâtrie. Le Temple de l’Éternel est devenu un lieu de trafic et idolâtre. Le temps de réforme est en marche !
    Le Seigneur va révéler qu’Il est, Lui, la véritable Maison de Dieu, le véritable Temple. Cette affirmation a permis à ses disciples de croire en Lui, après Sa résurrection. Nous connaissons bien cette répartie qu’Il fait aux Juifs : « détruisez ce Temple et en trois jours je le relèverais » Parole incompréhensible pour les Juifs et ses disciples !
    Ce n’est qu’à la résurrection de notre Seigneur que cette parole a eu sa pleine signification. Tous ceux qui ont persévéré ont compris et ont cru. Il y a des paroles pour le moment ou l’instant que nous vivons et que nous comprenons ; d’autres qui sont pour plus tard, que nous devons serrer dans notre cœur et ne pas négliger, même si elles obscures pour le présent ! C’est une semence de Dieu qui produira le fruit en son temps.
    Jésus est à la fête de Pâques, la première qui est mentionnée dans cet évangile. Certains ont cru au vu des miracles, mais le Seigneur ne se fiait pas à eux, car Il connaissait leurs cœurs ! Il connaît, aussi les nôtres !
    Rien n’est caché aux yeux de notre Maître ! Il nous connaît mieux que nous même ! Pour moi c’est rassurant ! Il me reprendra fermement, mais sans brutalité, pour me faire marcher dans la sanctification et pouvoir porter le fruit de l’Esprit qui est le fruit de Sa Vie en moi. C’est merveilleux ! Échanger ma vie contre la Sienne !
    Jean mentionne que cet incident, dans le Temple, se passe pendant les préparatifs de la fête de Pâques. Jésus, en obéissance à la Loi vient à Jérusalem pour fêter la Pâque des Juifs, comme tout Juif pieux. Cette fête, appelée rencontre solennelle avec Dieu ou solennité de l’Éternel est devenue ‘’la fête des Juifs’’ Incroyable ! Cette fête n’était plus une rencontre solennelle avec l’ Éternel mais une tradition religieuse qui n’était plus la rencontre solennelle de Dieu avec son peuple ! C’était devenu ‘’la fête des Juifs’’ C’est un enseignement pour nous ! Que la tradition, les rites ou la liturgie ne nous emprisonnent pas dans quelque chose de complètement mort !
    Pendant les préparatifs de cette fête, chaque famille devait impérativement purifier les maisons de tout levain. Le chef de famille devait faire la chasse à ce levain en sorte qu’il soit complètement exclu de la maison. Il est même précisé, dans Exode 13.7 : « on ne verra pas chez toi de pains levés et l’on ne verra pas chez toi de levain, dans tout ton territoire. » Souvent, il donnait cette responsabilité à son fils aîné. Nous connaissons la signification de ce levain. Il a la capacité de faire lever toute la pâte. C’est-à-dire qu’il a un pouvoir, bon ou mauvais. Paul écrit dans 1Corinthiens 5 :

7   Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé.
8  Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, non avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité.
9   Je vous ai écrit dans ma lettre de ne pas avoir des relations avec les impudiques, –
10  non pas d’une manière absolue avec les impudiques de ce monde, ou avec les cupides et les ravisseurs, ou avec les idolâtres ; autrement, il vous faudrait sortir du monde.
11 Maintenant, ce que je vous ai écrit, c’est de ne pas avoir des relations avec quelqu’un qui, se nommant frère, est impudique, ou cupide, ou idolâtre, ou outrageux ou ivrogne, ou ravisseur, de ne pas même manger avec un tel homme.

    Le levain de la malice et de la méchanceté est la description de ce levain. Il poursuit en donnant d’autres définitions de ce levain : impudicité, cupidité, idolâtrie, outrages, ivrognerie, rapt. Galates nous déclare que ces choses sont les œuvres de la chair. Je crois que le Seigneur va de plus en plus intervenir afin de purifier son Temple et que nous devons nous détourner de tout ce qui est contraire à ce que nous sommes : ’’le Temple de Dieu’’ Il va chasser tout ce qui n’est pas à sa gloire.
    Jésus a aussi affirmé que le royaume de Dieu est semblable à du levain  qu’une femme  a introduis dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que la pâte soit toute levée (Lc 13.21). Ici, il est question du travail du levain. Il est comme le royaume. Quand il est introduit dans un cœur il va accomplir l’œuvre de Dieu dans celui-ci.
    Jésus a aussi affirmé : « gardez-vous du levain des pharisiens qui est l’hypocrisie » (Lc 12.1)  Voilà une nouvelle définition du levain. Il produit un effet, mais qui est contraire au royaume. Il agit pour le mal. Le royaume de Dieu, lui, agit pour le bien.
    Tout ceci pour essayer de comprendre la colère du Seigneur, lorsqu’Il est entré dans le Temple. Il dit que ce Temple est la Maison de son Père. En tant que Fils, il va purifier le Temple, Maison de son Père, du levain de cupidité (qui est une idolâtrie) Les vendeurs en avaient fait une maison de trafic. Nous pouvons, nous aussi, voir que parfois dans certains lieux se trouvent ces marchands du temple ! A nous de veiller !
    Le Temple de Dieu que nous sommes doit être tenu irréprochable. Chaque fois que l’Esprit nous montre quelque chose qui est contraire à sa Nature, nous devons prendre le fouet et chasser cette chose contraire à la nature de Dieu en nous !
    Une dernière chose à voir au sujet de la Pâque des Juifs. Cette fête commençait par l’immolation de l’agneau, le premier mois, le 14 du mois, entre les deux soirs (Lv 23.5)
    Le quinzième jour de ce mois, était la fête des pains sans levain pour l’ Éternel et non pour les Juifs ! Ils devaient manger pendant sept jours des pains sans levain, en offrant, pendant ces sept jours des sacrifices consumés par le feu. (Lévitique  23.6)
    Notre Pâque, Christ a été immolé nous dit Paul. Il identifie les sept jours sans levain à notre nouvelle vie en Christ. Notre vie actuelle est symbolisée par cette semaine sans levain pendant laquelle étaient immolés de nombreux sacrifices, type du sacrifice perpétuel dont notre Agneau est la réalité. Aucun ouvrage servile n’était autorisé pendant toute cette fête. C’est le repos, celui que Christ nous a acquis par son sacrifice ! Ce passage est bourré de symboles. Il nous ouvre les yeux sur la magnificence, la gloire, l’amour, la sainteté de notre Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ.
    Nous avons aussi évoqué la jalousie de Dieu. Cette fête des pains sans levain se terminait, le lendemain du sabbat, par l’offrande de la gerbe des prémices. Cette gerbe était une gerbe d’orge car le blé n’était pas encore mûr à cette période de l’année. Or, l’orge est le symbole de la jalousie de Dieu, soit pour sauver, soit pour punir son peuple ! (Nombres 5)
    
    Avant de continuer cette méditation avec le chapitre trois, j’aimerai partager quelques pensées au sujet de l’eau que nous trouvons très présente dans cet évangile.

--Dans le premier chapitre, il s’agit de l’eau du baptême de Jean. Il disait : « Repentez-vous car le royaume des cieux est proche » (Mt 3.1) Il reprend vertement les pharisiens et les saducéens en les traitant de « races de vipères » car il savait que ces religieux accomplissaient ce rite sans en produire les fruits. C’était, pour eux, un rite et rien de plus, une sorte de laissez-passer pour le royaume. Ils n’avaient rien de vrai dans leurs cœurs !
    Ceux qui avaient ce cœur repentant pouvaient recevoir le témoignage du Baptiste. Lorsqu’il affirme, en voyant Jésus venir à lui : « Voici l’Agneau de Dieu », aussitôt, deux de ses disciples vont suivre Jésus. Jean avait rendu droit le chemin du Seigneur dans le cœur de ceux-ci. Ils ont suivi Celui qui va devenir leur Maître et Seigneur !

--Dans le chapitre deux que nous venons de voir, l’eau de purification rituelle va être remplacée par le vin du Seigneur.

--Dans le chapitre trois que nous allons parcourir, Jésus va dire à Nicodème qu’il faut naître d’eau et d’Esprit. Nous allons développer ensemble ce que peut être cette eau. Elle fait penser à une prophétie d’ Ézéchiel. Nous le regarderons ensemble

--Dans le chapitre quatre, nous avons l’eau du puits de Jacob, opposée à l’eau du Seigneur qui jaillit jusque dans la vie éternelle. Nous méditerons sur ce sujet en abordant ce chapitre.

--Dans le chapitre cinq, nous avons le récit de l’eau de piscine de Bethesda qui guérit celui qui y plonge le premier lorsque celle-ci est agitée. Jésus va montrer qu’Il est Lui cette piscine de la grâce et qu’Il guérit, Lui aussi. Il est le Maître de Sa création !

--Dans le chapitre six, nous le voyons marcher sur les eaux. Il est le maître de sa création et rien ne s’oppose à sa volonté. Il est le maître de l’eau qu’Il a créée et rien ne s’oppose à sa volonté. Il est Seigneur, Il est le Dieu Créateur !

--Dans le chapitre sept l’eau est le symbole du St-Esprit. Cette eau va couler du sein de ceux qui auront cru comme des fleuves d’eau vive. C’est Lui-même qui l’affirme !

--Dans le chapitre neuf ce sont les eaux de Siloé qui vont servir à guérir l’aveugle de naissance. Il y a une prophétie d’ Esaïe, au sujet de cette eau, au chapitre huit. Le prophète oppose aux eaux paisibles de Siloé, méprisées par le peuple, au roi d’Assyrie, comparé à des eaux dévastatrices d’un fleuve en crue. Le Seigneur ne méprise pas cette eau.

--Dans le chapitre treize, Jésus va laver les pieds de ses disciples et va les enseigner de façon magistrale. Ces pieds lavés n’ont rien à voir avec un rituel religieux quelconque. C’est la loi de l’hospitalité, qui par déférence pour le visiteur, exigeait ce lavement des pieds !

--Dans les chapitre quatorze à seize, le Seigneur enseigne sur le St-Esprit qui est l’eau vive que nous avons reçue, qu’Il nous a envoyée, preuve de sa glorification.           

jcb