jeudi 3 février 2011

courte méditation sur Jean 3

 NICODEME,  LA NAISSANCE D’EN HAUT. LA CROIX. L’ ÉPOUSE.

 Mais il y eut un homme d’entre les pharisiens, nommé Nicodème, un chef des Juifs,
2  qui vint, lui, auprès de Jésus, de nuit, et lui dit : Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n’est avec lui.
3  Jésus lui répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu.
4  Nicodème lui dit : Comment un homme peut–il naître quand il est vieux ? Peut–il rentrer dans le sein de sa mère et naître ?
5  Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu.
6  Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit.
7  Ne t’étonne pas que je t’aie dit : Il faut que vous naissiez de nouveau.
8  Le vent souffle où il veut, et tu en entends le bruit ; mais tu ne sais d’où il vient, ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit.
9  Nicodème lui dit : Comment cela peut–il se faire ?
10  Jésus lui répondit : Tu es le docteur d’Israël, et tu ne sais pas ces choses !
11  En vérité, en vérité, je te le dis, nous disons ce que nous savons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu ; et vous ne recevez pas notre témoignage.
12  Si vous ne croyez pas quand je vous ai parlé des choses terrestres, comment croirez–vous quand je vous parlerai des choses célestes ?

    Ce chapitre trois nous donne la clé du royaume de Dieu, royaume dont la définition  n’a pas été donnée par le Seigneur. Il dit simplement comment y entrer, et cela va vraiment perturber le docteur d’Israël ! Ce royaume est  à l’opposé de celui qui est dans la pensée de ce docteur de la Loi ! Il faut naître d’en haut pour y entrer !
    Le Seigneur va définir des points importants pour la compréhension du salut, de Sa Personne et de Son œuvre. Il va immédiatement parler de ce royaume de Dieu et expliquer comment y entrer. Je suis persuadé que le Seigneur a devancé la question qu’allait lui poser Nicodème. Tout le peuple et en particulier les religieux attendaient la venue du Messie qui devait établir son royaume sur terre avec le peuple juif. Tous attendaient ce Roi Messie Guerrier qui allait rétablir la puissance et la suprématie d’Israël, le peuple de Dieu, en anéantissant ses adversaires. Ils croyaient que ce Messie les libérerait du joug des Romains et des nations pour les faire  entrer dans la jouissance des productions du pays, dans une paix parfaite. Nous ne devons pas oublier que nous sommes sous l’Ancienne Alliance qui promet des bénédictions terrestres, pour la vie quotidienne, ainsi que des malédictions si le peuple se détourne de Son Dieu. ( Deutéronome 28 le prouve bien)
    Jésus  le confond en lui révélant comment entrer dans ce royaume ! Ce royaume n’est pas de ce monde ! D’après ce que dit le Seigneur, personne n’est dans ce royaume ! C’est Lui qui peut faire entrer et établir les personnes dans ce royaume. Bouleversement total pour Nicodème ! Il est à noter que c’est la seule fois de tout cet évangile, dans lequel apparaît cette expression : le royaume de Dieu. A ce royaume correspond, chez Jean : la vie éternelle. Elle est la vie de et dans ce royaume. C’est important de le souligner ! Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie (1Jn 5.12) La vie éternelle est dans le Fils. Cette vie est celle du royaume, le Sien.
    Nicodème, le chef des Juifs, le pharisien, comme tout homme non régénéré n’est pas dans et de ce royaume ! Par sa réponse, le Seigneur démontre que le royaume est tout autre, il est à l’opposé de ce que peut penser un érudit de la Loi comme Nicodème ! Nous ne pouvons pas nous représenter combien ces propos ont pu et dû bouleverser et même choquer un docteur de la Loi comme lui ! C’est une révolution totale ! Jésus dit de lui qu’il est le docteur de la Loi en Israël (v. 10) Il est la référence reconnue pour tous les Juifs ! Il ne sait pas et ne comprend pas ce que le Seigneur vient de lui dire! 
    Le Seigneur lui dit qu’il est impossible de rentrer dans le royaume de Dieu à un homme comme lui s’il ne naît d’en haut. (Traduction de anothen.) Nous retrouvons, ici, ce qui a été écrit dans le prologue : celui qui reçoit la Lumière/Jésus et qui croit en son Nom devient un enfant de Dieu. Pour naître enfant de Dieu, il n’y a qu’un seul moyen la foi ! Foi en l’œuvre et la Personne de notre adorable Seigneur ! C’est une conception vraiment nouvelle, impensable pour ce docteur de la Loi. Tout ce qu’il fait, tout ce qu’il pratique, tout ce qu’il croit, ne peut le faire entrer dans ce royaume. Il pensait y être, mais il n’y est pas ! Seul un enfant de Dieu peut vivre dans le royaume de Dieu.
    Le Seigneur, en déclarant cela, lui montre que la Loi ne peut faire entrer aucun homme dans ce royaume. Bouleversant pour Nicodème ! Incroyable ! Il pensait être dans le royaume, mais le Seigneur va détruire son raisonnement et lui montrer que le royaume est tout autre ! D’autant plus qu’il croit vraiment « que Jésus est un docteur venu de la part de Dieu. » Bien sûr, il lui est impossible de concevoir que « Dieu soit en Christ réconciliant le monde avec Lui-même ! »
    Nicodème est né de parents juifs. Il est donc du et dans le peuple de Dieu, mais selon la chair. Tous les Juifs nés de parents juifs, par leur naissance, étaient automatiquement introduit dans le peuple de Dieu. Bien sûr, le peuple devait obéir à la Loi pour rester sur la terre que Dieu leur avait donnée ! Il n’y avait aucun autre critère pour entrer dans ce royaume de Juda, déclaré royaume de Dieu par les religieux.
    Jésus affirme que pour entrer dans Son royaume, il faut aussi naître, mais naître de Dieu comme c’est expliqué dans le prologue. Juda est la seule Tribu des fils d’Israël qui est resté pure sans s’être mélangée avec les peuples païens. Elle était le peuple de Dieu. Jésus va balayer ses certitudes en lui déclarant que ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l’Esprit est esprit.
    Il faut naître de l’Esprit pour entrer dans Son royaume ! Son appartenance selon la chair n’a pas de valeur pour ce royaume ! Le salut a été annoncé prioritairement au peuple de Dieu pour le sauver, car Dieu est fidèle. Le salut est venu des Juifs, pour qu’ils soient sauvés. Les païens sont aussi au bénéfice de l’œuvre de Christ, pour ce royaume de Dieu ! 
    Le Seigneur va lui indiquer comment entrer dans ce royaume : il faut naître d’en haut. Il faut naître d’eau et d’Esprit.  D’eau et d’Esprit ! Que veut dire le Seigneur par cette parole ? Naître de l’Esprit de Dieu est très facile à comprendre. Nous en avons l’explication dans le prologue de l’évangile mais naître d’eau est plus difficile à saisir.
    Certains exégètes pensent que le Seigneur fait allusion au baptême d’eau, et se servent de cette parole pour justifier le baptême des enfants. Je ne crois pas à cette interprétation !
    D’autres pensent, comme Godet ou Westcott, que le Seigneur fait référence au baptême de Jean, baptême de repentance. Jésus aurait voulu discrètement reprocher à celui-ci d’avoir imité beaucoup de pharisiens en n’allant pas se faire baptiser par Jean. Il est vrai que sans la repentance personne ne peut être sauvé. Le Seigneur, ici, enseigne ce docteur de la Loi sur ce  royaume, qui est Son royaume, et dans Son royaume le baptême qu’Il a institué est un baptême de témoignage et non de repentance. Ce sont des repentis qui se font baptiser et non le contraire !
    Par contre, on peut penser, dans ce contexte, que Jésus insiste sur le baptême de Jean.  Pour Nicodème cela voulait dire qu’il se repentait et que son cœur était prêt à naître d’en haut. C’est fort possible, car Jésus n’avait pas encore institué le baptême. Lorsqu’Il s’est fait baptiser, le Père a témoigné de Lui : « Tu es mon Fils bien-aimé, objet de mon affection » Ce baptême est un témoignage au sujet de Christ, Jean ayant déclaré « voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » Jean a dit cela à Béthanie lorsqu’il était au-delà du Jourdain et qu’il baptisait. Cette interprétation est sûrement exacte, mais je pense qu’elle est un peu incomplète. Il faut aller dans l’Ancien Testament pour voir les ombres des choses à venir, comme nous le dit l’épître aux Hébreux. Les ombres nous mènent à la réalité.
    Jésus parlait à Nicodème qui connaissait très bien la Loi. Dans la Loi est souvent associés l’eau avec la purification ou le renouvellement dans un état conforme à la volonté de Dieu. Celui qui pratiquait ces rites cherchaient la purification pour obéir et plaire à l’ Éternel. Nous avons divers exemples dans l’Ancien Testament :

--Dans Nombre 19 l’eau vive mélangée avec les cendres de la vache rousse servait à la purification de la chair (Hé 9.13) La bible du Rabbinat français appelle cette eau, eau lustrale, eau expiatoire.

--Dans Zacharie 13.1, nous retrouvons cette eau. « En ce jour, une source s’ouvrira à la maison de David et aux habitants de Jérusalem pour donner de l’eau expiatoire et de l’eau lustrale. » (Traduction du rabbinat français.) Nous pouvons dire, sans nous tromper que cette source a été ouverte par le sacrifice de notre Seigneur et que cette eau coule du Calvaire (qui est à Jérusalem) pour l’éternité ! Elle coule pour les habitants de Jérusalem afin de les faire entrer dans la Jérusalem céleste! Aussi, bien sûr, cette eau coule pour l’humanité entière, pour qui en veut ! C’est de la Jérusalem céleste que coule cette eau expiatoire ! Le salut des Juifs est étendu à l’humanité entière ! (Jn 3.16) Seule, cette Jérusalem peut accueillir tout homme pour son salut et sa purification.
    Pour la purification des ‘souillures de la chair’, il fallait mélanger cette cendre avec de l’eau vive. Cette eau est symbole du Saint Esprit et la cendre représente la provision de Dieu, issue du sacrifice de la vache rousse (Type de Christ à la croix) pour la purification. Il s’agit, dans ce contexte, de péchés involontaires engendrés par le contact avec un mort.
    Pratiquement, ce passage de Nombre 19 nous enseigne que chaque fois que, par exemple, nous servons le Seigneur avec notre propre volonté issue de notre corps déclaré mort, par Dieu, nous nous souillons ! Si nous obéissons à nos penchants naturels, nous nous dirigeons, sans aucun doute, vers une vie incompatible avec celle de Christ en nous ! Nous nous souillons encore là aussi ! Nous sommes en contact permanent avec notre nature terrestre. Paul affirme que le péché habite dans notre chair ! (Rm 7.17-20)
    Notre provision, pour notre purification c’est ce qui reste de la croix avec la puissance de l’Esprit pour nous mener à Christ afin de confesser et d’être rétablis. Cette cendre représente, pour nous quelque chose d’immuable.

« La cendre est la finalité de toute chose. Elle ne peut pas se corrompre, se détruire. Un rocher, un arbre, tout objet ou tout être vivant se corrompt, mais lorsque le feu est passé, la cendre est la chose ultime qui reste (W. Nee). » 

    C’est un peu le mémorial du sacrifice, pour la purification de la chair. « Approchons-nous donc d’un cœur sincère, avec une foi pleine et entière, le cœur purifié d’une mauvaise conscience et le corps lavé d’une eau pure. » (Hé. 10.22)
     La conscience est purifiée par le Sang de Christ (Hé 9.14) et le corps par l’eau pure, l’eau lustrale qui coule de la source ouverte par Christ à la croix. La source de la vie ! L’œuvre de la croix appliquée à nos cœurs par l’Esprit saint. Cette eau est la puissance du Sang, répandu pour nous, appliqué à nos vies par l’Esprit de Dieu, afin de nous rétablir quand nous tombons.

--Dans de nombreux passages de l’Ancien Testament l’eau et l’Esprit sont associés :

15  Jusqu’à ce que l’esprit soit répandu d’en haut sur nous, Et que le désert se change en verger, Et que le verger soit considéré comme une forêt.
16  Alors la droiture habitera dans le désert, Et la justice aura sa demeure dans le verger.
17  L’œuvre de la justice sera la paix, Et le fruit de la justice le repos et la sécurité pour toujours. (Esaïe 32)

    Le verger pour croître de cette façon a besoin d’eau, c’est le Saint Esprit et le verger où habite la justice, sûrement le peuple de Dieu.

 3  Car je répandrai des eaux sur le sol altéré, Et des ruisseaux sur la terre desséchée ; Je répandrai mon esprit sur ta race, Et ma bénédiction sur tes rejetons.
4  Ils pousseront comme au milieu de l’herbe, Comme les saules près des courants d’eau. (Esaïe 44)

    L’eau et l’Esprit sont aussi, ici, en relation profonde. Nous avons, aussi, Esaïe 55 ; Jérémie 2.13, 17.13 ; Ézéchiel 47.9, le torrent qui sort du trône ; Joël 2.28-29

    Le passage le plus clair, nous le trouvons dans Ézéchiel 36.25-27. Dans ce passage, nous voyons que l’eau répandue a un impact qui va jusqu’au cœur :

25  Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés ; je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles.
26  Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair.
27  Je mettrai mon Esprit en vous, et je ferai en sorte que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois.

    Ce passage prophétique de l’œuvre de Christ est très clair ! L’eau et le Saint Esprit sont associés pour montrer l’œuvre complète et parfaitement accomplie par notre merveilleux Seigneur. Nicodème qui connaissait bien la Loi a sûrement pensé à ce passage si évident du prophète ! Nous voyons, associés l’eau et l’Esprit pour  la purification. Quand nous péchons (je pense surtout à des péchés involontaires) le Saint Esprit nous convainc de péché, nous confessons et le Sang de Jésus nous purifie. Selon la Loi presque tout est purifié par le sang et sans le sang, il n’y a pas de pardon (Hé. 9.22)
    Je crois, personnellement que cette interprétation est complémentaire de ce que nous venons de voir. Elle est en accord avec la parole de l’Ancien Testament.
    Un dernier point, au sujet de cette eau : Jésus va dire à la Samaritaine, lors de la rencontre avec celle-ci au puits de Jacob :

« mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. »

    Il est fort possible que cette eau dont parle le Seigneur à cette femme est la même que celle qui nous occupe ici! C’est peut-être cette eau expiatoire eau lustrale pour la purification, alliée à la puissance de l’Esprit pour nous engendrer d’en haut.
    Cette eau jaillit jusque dans la vie éternelle. Je pense que cette eau est notre provision qui vient de la croix pour notre marche dans le désert de ce monde. Nous sommes engendrés par l’Esprit et gardés dans la pureté par cette eau qui jaillit de Christ pour la vie éternelle, si nous obéissons à la vie de Christ en nous. Christ en nous est la source de cette eau. Elle coule car elle est issue de l’œuvre de la croix. Le Seigneur est merveilleux !!

    Le Seigneur reprend son enseignement, en comparant la vie d’un homme né d’en haut, avec le vent ! On ne sait d’où le vent vient, ni où il va, ainsi en est-il d’un homme né de l’Esprit. Jésus explique à ce docteur qu’un homme né de Dieu laisse sa volonté entre Ses mains. C’est Dieu qui le dirige et qui le fait avancer selon Sa volonté.
    Un homme, ainsi conduit par l’Esprit, a une vie qui va laisser un témoignage dans le cœur de ceux qui le voient vivre. C’est le témoignage du royaume de Dieu ! Cet homme ne sait pas tout ce qui se passe dans la vie des personnes qui le côtoient. Chacun voit les effets de l’Esprit en cet homme, mais nul ne peut pas voir cet Esprit, seulement l’effet produit par Celui-ci. Certains seront interpellés et le Seigneur les sauvera ! D’autres, au contraire, persécuteront ces nés d’en haut ! Celui qui est conduit de cette façon verra une réaction de son entourage, parfois bonne, parfois très dure il y aura des oppositions énormes. Il est comme le vent, le Saint-Esprit produit un effet par sa vie qu’il ne verra pas toujours, mais qui est réel, si l’Esprit le conduit.
    Le Seigneur conclut en lui affirmant qu’Il rend témoignage de ce qu’Il a vu et non de ce qu’Il a entendu. S’Il a vu, en parlant du Père et des choses célestes, c’est qu’Il vient de là où est Dieu. S’Il avait seulement entendu, on pourrait penser qu’Il était comme les prophètes qui entendaient la voix de Dieu, mais ne le voyaient pas. Moïse contemplait une représentation de Dieu, mais pas Dieu Lui-même. On ne peut pas voir Dieu et vivre ! Jésus a vu et a rendu témoignage de ce qu’Il a vu. Il est prophète, mais aussi bien plus qu’un prophète !
    Les choses terrestres dont parle le Seigneur, dans ce contexte, sont la naissance, l’eau et le vent. Le Seigneur montre que même pour les choses visibles, l’homme déchu ne peut pas comprendre pleinement celles-ci. Il ne peut pas comprendre la nature réelle des choses. Il ne peut pas, à plus forte raison, comprendre la réalité céleste derrière cette réalité terrestre. 
    L’homme est aveugle ! Jésus, la Lumière du monde, est venu pour que l’homme puisse voir la vraie réalité des choses. Ce qui implique cette nouvelle naissance, afin d’avoir cette perception spirituelle des choses d’en haut. Le Seigneur prend comme exemple la naissance d’un être humain pour expliquer qu’il existe une autre naissance : la véritable.
    Il prend, aussi, l’exemple du vent et de ses effets sur la terre quand il souffle pour reporter cela à quelqu’un qui est né d’en haut. Cette personne, elle aussi, provoque des effets sur son entourage. Plus exactement, c’est l’Esprit en cette personne qui les provoque. 
    Également pour l’eau ! Elle sert pour laver dans les choses matérielles, celle qui va jaillir de la croix va laver les impuretés de l’homme. Le Seigneur est très pratique dans son enseignement !

Poursuivons cette lecture


14  Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé,
15  afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle.
16  Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.
17  Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu’il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui.
18  Celui qui croit en lui n’est point jugé ; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.

    Nous voilà, de nouveau, avec quelque chose de terrestre :’’le serpent d’airain’’ épisode qui se situe du temps de Moïse et de la marche du peuple dans le désert. (Nbres 21. 8-9) Le Seigneur compare l’effet produit par le serpent, d’airain avec celui de la croix. Une personne qui était mordu par un serpent, levait les yeux vers celui-ci, et par la foi en ce serpent, ne mourrait pas. Seule la foi en la Parole de l’ Éternel suffisait pour le salut de cette personne. Ce n’est pas le serpent, mais la foi en la parole de Dieu qui était source de salut.
    Le Seigneur sur la croix a expié nos fautes. Si nous croyons cela, nous sommes sauvés ! Cette foi faisait lever les yeux vers le serpent pour être sauvé. Jésus affirme la même chose au sujet de la croix. La foi en l’œuvre de la croix sauve celui qui la regarde. Le salut est gratuit, il suffit de regarder à Jésus sur la croix, Celui qui a expié nos fautes. C’est par la foi en cette œuvre que nous naissons d’en haut, que nous devenons enfants de Dieu. Regarder la croix est simplement le fait de croire que c’est historique. C’est l’œuvre de Christ qui nous sauve, uniquement par la foi….Et c’est Lui qui nous la donne !
    Nous passons de la mort à la vie et nous ne venons plus en jugement car il a été rendu sur Christ, notre serpent d’airain. Dieu nous a tellement aimé que le Seigneur a été identifié à ce qu’il y a de plus abject, ce serpent d’airain, symbole de tout ce qui est contraire à Dieu et à la vie pure de l’Agneau. Nous connaissons le symbole du serpent, ce serpent ancien, qui va être jeté dans l’étang de feu.
    Le Seigneur a subi ce jugement à notre place. Il est devenu ce serpent de façon concrète, avec toute la somme de souffrances morales que cela à comporter pour ce Fils de l’Homme entièrement pur qu’est notre Seigneur. Dieu a tant aimé le monde !! Pas que les Juifs, mais aussi le monde !
    Nous avons ce merveilleux verset de Jean 3.16 qui est le résumé de toute la bible, comme l’a déclaré, un jour, un évangéliste sur une chaîne de TV en France. Jésus est venu pour sauver celui qui croit en Lui. Celui qui refuse cette parole de vie est déjà jugé, car il ne croit pas au Fils unique de Dieu.

19  Et ce jugement c’est que, la lumière étant venue dans le monde, les hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises.
20  Car quiconque fait le mal hait la lumière, et ne vient point à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient dévoilées ;
21 mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, parce qu’elles sont faites en Dieu.

    Le Seigneur s’entretient avec Nicodème qui est le docteur de la Loi. C’est un homme qui enseigne et pratique cette Loi. Jésus, la Lumière, lui démontre que la majorité des religieux refusent cette Lumière car ils ont peur du jugement de Celle-ci sur leurs œuvres. Ils refusent cette Lumière car Elle leur prouvera que leurs œuvres sont mauvaises. Ils en ont horreur !
    La preuve, ce docteur vient le voir de nuit car il connaît bien l’opinion de ses collègues sur la personne de notre Seigneur. Il est attiré par le Seigneur et il le dit même au début de son entretien : « nous savons que tu es un docteur venu de Dieu » Par ce « nous savons », il englobe le Sanhédrin dont il fait partie. Il sait l’opposition féroce de ses amis. Il n’a pas non plus, la révélation de la véritable identité du Seigneur. Il a un cœur ouvert. Nous savons que la Loi est le pédagogue/précepteur qui conduit à Christ. C’est le Seigneur qui, ensuite, par son Esprit fait en sorte, que ces personnes, qui viennent à Lui, (parce qu’Il les a attirées) soient convaincues par le Saint Esprit pour être sauvées.
    J’ai un peu débordé, mais je crois que ces versets s’adressent, d’abord, à ces religieux qui refusaient cette Lumière qui les confondaient et montraient leur véritable nature et celle de leurs œuvres. Ceci s’étend, bien sûr, à l’œuvre de tout homme, religieux ou non. Ce sont ces religieux qui ont poussé le peuple à crier : « crucifie-le !! » Il y a des traditions démoniaques au sein de l’église, des doctrines de même nature, des personnes sincères qui sont liées par ces croyances. Implorons le Seigneur pour que Sa justice atteigne ces personnes  pour leur libération et ainsi la croix de Christ sera glorifiée avec le Père dans le Fils !!
    Pour clore ce passage, nous disons que « celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, parce qu’elles sont faites en Dieu. » Que nous soyons de ceux-ci et que le Seigneur nous garde de tout ce qui est ténèbres !!

22   Après cela, Jésus, accompagné de ses disciples, se rendit dans la terre de Judée ; et là il demeurait avec eux, et il baptisait.
23  Jean aussi baptisait à Enon, près de Salim, parce qu’il y avait là beaucoup d’eau ; et on y venait pour être baptisé.
24  Car Jean n’avait pas encore été mis en prison.
25  Or, il s’éleva de la part des disciples de Jean une dispute avec un Juif touchant la purification.
26  Ils vinrent trouver Jean, et lui dirent : Rabbi, celui qui était avec toi au-delà du Jourdain, et à qui tu as rendu témoignage, voici, il baptise, et tous vont à lui.
27  Jean répondit : Un homme ne peut recevoir que ce qui lui a été donné du ciel.
28  Vous–mêmes m'êtes témoins que j'ai dit : Je ne suis pas le Christ, mais j'ai été envoyé devant lui.

    Ces versets sont précieux pour nous. Il nous révèle la nature du cœur de Jean le Baptiste, un cœur sincère, honnête, droit et surtout rempli d’humilité. Jésus a dit de lui qu’il est le plus grand de tous les prophètes. Jean est venu pour rendre droit le chemin du Seigneur. Il a préparé les cœurs pour que l’évangile prêché par le Seigneur puisse les pénétrer, ces cœurs ! Il connaissait sa vraie nature et  a su, par son attitude glorifier le Seigneur.
    Ses disciples étaient outrés de voir que ce ‘’disciple’’ de Jean, nommé Jésus, avait plus de personnes qui allaient vers Lui que vers le baptiste ! Il a su donner la réponse de la sagesse de Dieu à ceux qui l’avaient interpellé. Nous le voyons dans sa réponse à ses propres disciples. Ils devaient penser, peut-être, que Jean était le Christ car les pharisiens lui avaient dit : « Pourquoi donc baptises-tu si tu n’es pas le Christ ? » Il avait un ministère très grand et il est resté très humble. C’est un exemple pour nous. Si nous recevons quelque chose de grand de la part du Seigneur, nous devons suivre l’exemple de Jean. En cela, Jean est un modèle d’humilité et de loyauté formidable !
    Quant à la dispute entre les disciples de Jean et ce Juif, nous pouvons penser que ces disciples défendaient le ministère de Jean. Les personnes qui venaient se faire baptiser confessaient leurs péchés. Jean était le fils d'Élisabeth et du sacrificateur Zacharie. Il était donc de la tribu qui exerçait la sacrificature. Jésus, Lui, n’était pas de cette tribu. Est-ce pour cette raison qu’il y a eu cette dispute au sujet de la purification? Je ne sais pas. Possible !
     Par contre, ce que nous voyons est glorieux, car Jean va témoigner du Seigneur, en le traitant d’ Époux et affirmant qu’il a été envoyé devant le Christ, ce qu’il n’est pas, lui.

Continuons la lecture de ce chapitre :

29  Celui à qui appartient l’épouse, c’est l’époux ; mais l’ami de l’époux, qui se tient là et qui l’entend, éprouve une grande joie à cause de la voix de l’époux : aussi cette joie, qui est la mienne, est parfaite.
30  Il faut qu’il croisse, et que je diminue.
31  Celui qui vient d'en haut est au–dessus de tous ; celui qui est de la terre est de la terre, et il parle comme étant de la terre. Celui qui vient du ciel est au–dessus de tous,
32  il rend témoignage de ce qu’il a vu et entendu, et personne ne reçoit son témoignage.
33  Celui qui a reçu son témoignage a certifié que Dieu est vrai ;
34  car celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, parce que Dieu ne lui donne pas l’Esprit avec mesure.
35  Le Père aime le Fils, et il a remis toutes choses entre ses mains.
36  Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.

    Jean baptiste, saisi par l’Esprit, qualifie Jésus d’ Époux et ses disciples d’épouse ! C’est une vérité glorieuse qui n’a pu venir que de l’inspiration du Saint-Esprit dans son cœur. Cette révélation a sûrement choqué ses disciples ! Ils venaient dénoncer la popularité de Jésus et celui-ci L’élève ! Il a eu des disciples fidèles très longtemps car dans Actes 19, Paul va en rencontrer quelques-un et il devra les baptiser au Nom du Seigneur Jésus. 
    Jean se qualifie comme l’ami de l’ Époux. Remarque très intéressante, si nous nous penchons sur les coutumes de l’époque. L’ami de l’époux était choisi par le futur marié pour s’occuper de toutes les démarches et négociations relatives au mariage. Il faisait tous les préparatifs pour que la fête soit parfaite. Il attendait avec impatience, lorsque les deux fiancés se retrouvaient sous le baldaquin dressé à cette occasion, les premières paroles du fiancé exprimant sa satisfaction après l’entretien avec sa fiancée. Il se réjouissait du bonheur des époux.
    La mission de l’ami de l’époux se terminait après la cérémonie. C’était une mission temporaire. Jésus l’a honoré en le traitant de plus grand prophète de l’Ancien Testament. Il réitère ce qu’il a dit auparavant : « Moi, je ne suis pas le Christ, mais j’ai été envoyé devant Lui » Il dit qu’il ne peut avoir aucune autorité sur ses disciples puisqu’ils sont l’épouse de Christ. Il n’est que l’ami de l’ Époux. Il affirme qu’il est de la terre et ne parle que comme étant de la terre. Jésus est du Ciel, Il est au-dessus de tout et parle de ce qu’Il a vu.  Il a un discours remarquable lorsqu’il déclare :

Relisons ces cinq derniers versets :


32  Il (Jésus) rend témoignage de ce qu’il a vu et entendu, et personne ne reçoit son témoignage.
33  Celui qui a reçu son témoignage a certifié que Dieu est vrai ; 
34  car celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, parce que Dieu ne lui donne pas l’Esprit avec mesure.
35  Le Père aime le Fils, et il a remis toutes choses entre ses mains.
36  Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.

    Cette confession de foi ne peut venir que de Dieu. Il est impossible de témoigner de choses aussi sublimes sans l’intervention de l’Esprit ! C’est beau ! C’est merveilleux ! Il ne m’est pas possible d’ajouter quelque chose à cette magnifique confession de Jean. Il est véritablement l’ami de l’ Époux, et par l’Esprit, il peut parler avec enthousiasme de l’ Époux ! 
    Celui qui croit Jésus justifie que Dieu est vrai, il croit que Dieu est le Père de Jésus, que tout est entre Ses mains, car Dieu aime Son Fils. Le cadeau d’amour qu’a reçu Jésus a été donné à quiconque croit en Lui. Ce cadeau c’est, bien sûr, la vie éternelle, mais c’est aussi et surtout l’amour du Père que nous recevons par Jésus. L’amour du Père a pour nom Jésus ! C’est merveilleux !
    Le cadeau du Père pour son Fils c’est l’église ! L’église est l’ Épouse de Christ. Nous sommes le cadeau du Père pour son Fils. Il serai bon de réfléchir et méditer sur cette merveilleuse vérité ! Nous sommes son Épouse, cadeau du Père !
    Celui qui croit au Fils a la vie éternelle et la colère de Dieu se détourne de cet homme. Il est bon de bien assimiler cette vérité. Celui qui ne croit pas au Fils, la colère de Dieu demeure sur lui. C’est terrible ! Dans le premier chapitre le saint Esprit demeure sur Jésus.  
    Ce même verbe est employé, ici, pour la colère de Dieu. Dieu est bon, mais aussi Dieu est juste. Bafouer, mépriser sa justice, quand on est éclairé, est vraiment épouvantable ! Mépriser l’amour de Dieu manifesté par Jésus !
    Pour résumer ce que nous avons vu dans ce chapitre, nous pouvons dire qu’il y a une progression dans la révélation de Jésus, par le témoignage de Jean et l’enseignement de notre Seigneur. Nous avons vu :

--La Loi représentée dans ce contexte par Nicodème est confrontée à Celui qui l’a donnée en attendant un temps de réforme. La Loi a donné un pays terrestre avec des lois et des coutumes de la terre. La Loi est pour les choses terrestres et comme le dira Paul, elle nous conduit à Christ. Elle ne peut pas nous faire entrer dans le royaume, mais nous mène à Celui qui nous fait y entrer.
--La naissance d’en haut. Elle nous fait entrer dans le pays céleste par Jésus-Christ. Nous recevons la vie éternelle, qualité de vie de Dieu, impérissable ! C’est à la fois la vie céleste et notre nouveau pays et dont l’ Israël terrestre en est l’ombre !
--Le serpent d’airain qui n’était que l’ombre des choses à venir dont l’œuvre de Christ est la réalité. La croix est notre serpent d’airain ! Jésus a été identifié à ce serpent, mais Il est toujours resté pur, immaculé. Il a pris sur Lui nos péchés pour les expier, mais sa nature n’a pas été polluée ni salie. Son sacrifice a été agréé, la justice de Dieu assouvie et, en Lui, nous sommes sauvés, Dieu nous regarde comme n’ayant jamais péché ! Quelle grâce !
--La révélation de l’amour de Dieu pour l’homme qui est si bien défini dans Jean 3.16 ! Le Père nous a donnés ce qu’Il a de plus cher, son Fils, le Seul capable de nous sauver !
--L’ Épouse que le Seigneur, notre Époux céleste, est venu chercher ! Nous sommes l’ Épouse de Christ. Cette affirmation est aussi une vérité déroutante pour Nicodème ! Il a sûrement pensé à l’ Éternel qui a souvent comparé Israël, Son peuple, à une femme adultère qui se prostituait en allant vers les dieux des nations. Je pense que Nicodème a dû réfléchir à tout cela lorsque son entretien a cessé.
--Jésus est Celui qui vient d’en haut et Il est déclaré au-dessus de tous par Jean. Il ajoute que celui qui reçoit son témoignage (de Jésus) certifie que Dieu est vrai. Jésus rend témoignage de ce qu’Il a vu du Père.
--Tout a été remis entre les mains de Jésus, par son Père parce qu’Il aime son Fils. Il dit les paroles de Dieu parce qu’Il vient de Dieu et qu’Il a reçu de Dieu l’Esprit sans mesure. Il l’a reçu complètement, entièrement, et non pas divisé comme à la Pentecôte où chacun a reçu une partie de l’Esprit qui s’est divisé et mis sur chaque disciple. (Actes 2)
--Celui qui croit au Fils a la vie éternelle. Il naît de Dieu, d’en haut !
--Celui qui ne croit pas, la colère de Dieu demeure sur lui. Amen !                    

jcb

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Excellent travail. Bien-écrit. Embellît. Jolie présentation. BRAVO! Le message sur l’évangile de Jean1,2,3, et 4, sont vrais! Reste à savoir si dans la pratique ça joue dans vos groupes de maison. Que Dieu vous bénisse de Son pardon de Sa Grâce et de Son Esprit-Saint. Parce qu'en Galates6:7 c'est écrit: Ne vous-y trompez pas: on ne se moque pas du Tout-Puissant! Je vous encourage d'y aller humblement, basé sur la prière comme phare! Ce ministère là, est délicat et très important! Il y a beaucoup d’innocents qui vous accueillent dans leurs intimité! Restez vigilants et prudents! L'Éternel garde son OEIL sur Sa Parole, et IL connaît ceux qui travaillent avec justice. Psaumes34:16. J'espère un bon accueil pour ces lignes! Car pour moi, c'est un encouragement pour vous qui êtes dans le champ de bataille! Soyez bénis, au Nom de Jésus-Christ! Amen!

Unknown a dit…

Victoria64 sur TopC, auteur de ce commentaire! Que Dieu vous bénisse, au Nom de Jésus! Amen!