mardi 15 février 2011

courte méditation sur Jean 5

JEAN 5, BETHESDA

1   Après cela, il y eut une fête des Juifs, et Jésus monta à Jérusalem.
2  Or, à Jérusalem, près de la porte des brebis, il y a une piscine qui s’appelle en hébreu Béthesda, et qui a cinq portiques.
3  Sous ces portiques étaient couchés en grand nombre des malades, des aveugles, des boiteux, des paralytiques, qui attendaient le mouvement de l’eau ;
4  car un ange descendait de temps en temps dans la piscine, et agitait l’eau ; et celui qui y descendait le premier après que l’eau avait été agitée était guéri, (lit. retrouvait la santé) quelle que fût sa maladie.
5  Là se trouvait un homme malade depuis trente–huit ans.
6  Jésus, l'ayant vu couché, et sachant qu'il était malade depuis longtemps, lui dit: Veux–tu être guéri ?(veux-tu retrouver la santé ?)
7  Le malade lui répondit : Seigneur, je n’ai personne pour me jeter dans la piscine quand l’eau est agitée, et, pendant que j’y vais, un autre descend avant moi.
8  Lève–toi, lui dit Jésus, prends ton lit, et marche.
9  Aussitôt cet homme fut guéri ; il prit son lit, et marcha.

    Nous continuons sur les pas de Jésus, notre Maître, pour méditer, comprendre et recevoir l’enseignement si riche de cet évangile ! Après les noces de Cana, Jésus est parti pour Jérusalem afin de célébrer la fête, la ‘’Pâque des Juifs’’. Ce n’était plus les solennités de 
l’ Éternel ou fêtes solennelles de l’Eternel (Lv 23.1) mais celles des Juifs. Voilà où peut mener la tradition des hommes ! Ce n’est plus les fêtes de l’ Éternel, mais celles des hommes !
    Ces choses ont été écrites pour nous enseigner. Les cultes peuvent être très beaux, bien préparés, avec de beaux chants, des rites bien établis, dans un ordre parfait, ne pas plaire, ni rien à voir avec ce que nous devons à notre Dieu. La phrase la plus choquante que j ‘ai pu entendre, un soir, dans la réunion d’une église est celle-ci : « Frères, qu’est-ce qu’on s’est fait comme bien, ce soir ! »  Le pasteur se réjouissait par cette parole ! J’étais scandalisé ! J’aurai préféré qu’il dise : « Seigneur que cette louange soit agréée par Toi, car nous cherchons à Te glorifier ! C’est Toi que nous cherchons !» Se faire du bien ! Pour moi, c’est une recherche égocentrique des membres de l’église qui ne cherchent que les bienfaits de la Source et qui ignorent Celle-ci ! Une église qui cherche la bénédiction et qui ne cherche pas Celui qui bénit ! C’est mon opinion ! On peut ne pas être d’accord et c’est normal.
    Puis le Seigneur et ses disciples sortent de Jérusalem pour se rendre en Galilée, en passant par la Samarie. Les voilà, encore, montant à Jérusalem pour une ‘’fête des Juifs’’ Nous lisons, une fois de plus que c’est une ‘’fête des Juifs’’. C’est navrant !
    Jésus se trouve à la porte des brebis. C’est beau ! N’est-Il pas le bon Berger ? Il y avait beaucoup de malades en ce lieu. Ils étaient tous là pour être guéris. Cet épisode est interpellant. Le premier malade qui entrait dans l’eau, lorsqu’elle était agitée, était guéri quoi que fût son mal. Un malade seulement était guéri à chaque agitation de l’eau. Jésus va faire de même. Il va guérir un seul malade. Il a vu son Père qui Lui a dit de ne guérir que celui-ci. Je pense que le cœur de Jésus, l’Homme parfait, a du être très triste de ne guérir qu’une personne ce jour-là. Il avait la puissance pour tous les guérir, mais pas l’aval de son Père, Il n’a donc agit que sur ce grabataire. Nous avons une belle leçon d’obéissance ! L’obéissance peut générer des frustrations et même des peines, mais la bénédiction, elle, est certaine !

    N’est-il pas écrit dans Hébreux 5.8 :

7  C’est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété,
8  a appris, bien qu’il fût Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes,

    Ce passage de l’ Écriture est, en tout cas pour moi, bouleversant. Jésus est en agonie à Gethsémané. Il prie le Père. Le Père l’exauce, car il est écrit qu’Il a été exaucé à cause de sa piété. Il est allé à la mort après avoir été exaucé. Il a affirmé dans Jean 10 que personne ne lui ôte la vie, mais qu’Il la donne de Lui-même. C’est ce qu’Il a fait à Gethsémané ! C’est l’offrande volontaire de Son Corps et de Sa Vie qui nous a sauvés et ouvert les cieux!
    Dans le contexte qui nous occupe, Il est mort à Lui-même afin d’obéir au Père et ne guérir qu’un seul malade. Il avait la puissance, l’amour et la compassion nécessaires pour les guérir tous, sans exception ! Il ne l’a pas fait ! Il a obéi au Père. Il s’est vraiment dépouillé Lui-même en prenant la position d’un esclave Il s’agit, bien sûr, de Jésus, l’Homme, devenu l’Esclave d’amour du Père pour nous !(Ph. 2.7) Il est merveilleux ! Que de grâce ! Que d’amour ! Quel exemple de vie ! Nous avons, à présent, cet Homme dans la gloire et Il prie pour nous !
    Cet homme était grabataire depuis trente-huit ans. Nous allons citer brièvement une interprétation de ce passage à partir de ce nombre trente-huit que certains exégèses donnent. J’adhère à cette interprétation. Trente-huit est la durée de l’errance du peuple dans le désert. Nous lisons dans Deutéronome 2.14 ceci :

14  Le temps que durèrent nos marches de Kadès–Barnéa au passage du torrent de Zéred fut de trente–huit ans, jusqu'à ce que toute la génération des hommes de guerre eût disparu du milieu du camp, comme l' Éternel le leur avait juré.
   
    C’est à partir de ce lieu (Kadès-Barnéa) que devait commencer la conquête de Canaan. Nous savons ce qui s’est passé après le compte-rendu de l’exploration du pays, par les douze espions. Dans Deutéronome, Moïse déclare au peuple, après les trente-huit passés dans le désert :

‘’Dans cette circonstance, vous n’avez pas eu confiance à l’ Éternel votre Dieu’’. La sanction est tombée sur le peuple et ‘’cette génération méchante ne verra pas le bon pays que j’ai fait serment de donner à vos pères’’

    Nous pouvons affirmer que ces trente-huit années sont le salaire de l’incrédulité pour cette génération. Cet homme, pour ces exégètes, représente la génération d’Israël qui a désobéi, qui a subi le jugement, ainsi que tout Israël au désert. Cette génération va mourir dans le désert, mais sur l’intercession de Moïse, elle va mourir pardonnée. Cette génération a perdu le pays, mais pas le salut (Nbre 14.19-35) Il n’est pas possible, pour ce grabataire, de guérir de son infirmité. Le Seigneur s’approche de lui un jour de Sabbat. Il va agir sur cet homme, le jour du repos. C’est aussi une leçon pour nous. C’est dans le repos que nous pouvons recevoir de grandes bénédictions. Il y a beaucoup de leçons à retenir dans ce passage ! Jésus est notre repos !
    Dans ce récit, nous avons, d’un côté, Jésus et ses disciples et de l’autre, cet homme, qui représente tout le peuple. Nous avons la Loi et la grâce face à face. Jésus et ses disciples représentent le peuple de la nouvelle alliance, placé sous la grâce. Le grabataire, qui  en type, représente  le peuple sous l’Ancienne Alliance, sous la Loi. Il ne peut pas recevoir de guérison ! La Loi condamne, la grâce sauve et guérit !
    Nous trouvons, aussi, une autre chose importante dans ce texte. ‘’Veux-tu être guéri’’ est une traduction inexacte de la question posée par Jésus à cet homme. La traduction littérale est « veux-tu retrouver (ou recouvrer) la santé ?» Ainsi que dans les versets 4 et 14. Nulle part ailleurs dans le nouveau testament nous retrouvons cette formule (d’après une note de la bible Osty.) Le Seigneur demande au paralytique s’il veut revenir à son état antérieur à la maladie. C’est une image du Jubilé ! Lors du Jubilé, année sabbatique par excellence, les esclaves étaient affranchis, ceux qui avaient du vendre leur propriété familiale, pressés par l’indigence, reprenaient possession de leur bien. Ils recouvraient leur liberté et/ou leur bien.
    Le Jubilé (dérivé de l’hébreu yöbël, corne de bélier, schofar) est appelé ainsi car il était proclamé par le son du schofar (corne de bélier).  La Loi ordonnait de travailler six années. La septième année était sabbatique, pas de semence, pas de récoltes, aucun travail de la terre. Au bout de sept années sabbatiques, la cinquantième année, donc, (année qui suivait une année sabbatique) le dixième jour du septième mois ( c’est le grand jour des expiations) on proclamait, au son du schofar :
--l’affranchissement de tous les Israélites esclaves de leurs frères, esclaves car ils s’étaient asservis à leur compatriote pour raison d’argent, de dettes ou autre.
--le recouvrement de la propriété familiale qui avait été vendue pour cause de pauvreté. Chacun revenait à son état de propriétaire et toutes les dettes étaient effacées. Le Jubilé !!

    Il y a une allusion certaine de ce Jubilé dans Esaïe 61, mais dans ce cas c’est le rétablissement de l’homme et non de son bien terrestre. L’homme est consolé de toutes ses peines, libéré, guéri, relevé etc :

1   L’esprit du Seigneur, l’ Éternel, est sur moi, Car l’ Éternel m’a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux ; Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, Pour proclamer aux captifs la liberté, Et aux prisonniers la délivrance ;
2  Pour publier une année de grâce de l’Éternel, et un jour de vengeance de notre Dieu ; Pour consoler tous les affligés ;
3  Pour accorder aux affligés de Sion, Pour leur donner un diadème au lieu de la cendre, Une huile de joie au lieu du deuil, Un vêtement de louange au lieu d’un esprit abattu, Afin qu’on les appelle des térébinthes de la justice, Une plantation de l’ Éternel, pour servir à sa gloire.

    Le Seigneur a lu ce passage d’ Esaïe, dans la synagogue de Nazareth (Lc 4.14-21). Il a ensuite roulé le livre et a déclaré : « aujourd’hui cette parole de l’ Écriture que vous venez d’entendre est accomplie. » Cette Écriture est accomplie en Lui, car Il est Celui qui nous a affranchis, sauvés, purifiés, guéris. Cette interrogation pour le grabataire introduit l’idée du Jubilé. Être comme avant sa maladie, en bonne santé. Je crois vraiment que le Seigneur fait référence au Jubilé, et au-delà de sa guérison il veut le mener à aller dans la compréhension spirituelle de cette guérison. (à nous de méditer et débattre sur ce sujet)

    Lorsque Jésus interroge cet homme, celui-ci va Lui expliquer que ce n’est pas possible car il n’arrivera jamais le premier à se jeter dans l’eau ! Pour lui, il n’est pas concevable qu’il puisse, un jour, avoir la chance de plonger le premier. Au lieu de répondre : « Oui ! Je veux retrouver la santé ! » il raconte ses déboires, le cœur sûrement chargé d’amertume ! Il est entièrement dans un processus de pensée qui  lui empêche de dire oui à une question aussi directe ! Il ne réalise pas  ce qu’il est en train de vivre face au Seigneur ! Il reconnaît, aussi, son incapacité totale. Il est prêt à recevoir la grâce de Dieu. Tant que nous pouvons, la grâce n’est pas là ! Quand nous ne pouvons plus et d’autant que nous en faisons le constat, le Seigneur agit ! Le Seigneur le guérit car il a reconnu son incapacité totale! C’est merveilleux !   
    C’est la grâce en action pour cet homme ! Nous sommes souvent comme lui ! Il nous serait bon d’être un peu moins cérébral et un peu plus violent de cœur ! Nous palabrons plutôt que d’avoir une réponse spontanée. Notre raisonnement, notre intelligence non renouvelée bloque souvent la bénédiction ! Il faut aussi noter que cet homme, malgré son handicap, se faisait porter à la piscine. Il espérait envers et contre tout en sa guérison, malgré tout ce qui était contraire. Cet homme a persévéré, pendant des années ! Nous connaissons la suite ! Quel bel enseignement pour l’église !
    C’est une bonne leçon pour chacun de nous. Nous sommes souvent calés dans notre façon de penser qui peut nous rendre sourds à ce que le Seigneur veut nous dire ! Paul nous exhorte à être renouvelés dans notre intelligence. Nous devons réfléchir, penser, agir à partir de ce que la parole de Dieu nous révèle et non d’après ce que nous pouvons ressentir ou vivre. C’était le cas de cet homme. C’est difficile ! Mais la leçon, pour nous, église, c’est la persévérance !La persévérance nous conduira immanquablement vers le Seigneur ! Même si nous avons un temps de réflexion cérébrale, de raisonnement incrédule, le Seigneur nous touchera comme Il l’a fait pour cet homme ! Notre Dieu est merveilleusement fidèle !

10  Les Juifs dirent donc à celui qui avait été guéri : C’est le sabbat ; il ne t’est pas permis d’emporter ton lit.
11  Il leur répondit : Celui qui m’a guéri m’a dit : Prends ton lit, et marche.
12  Ils lui demandèrent : Qui est l’homme qui t’a dit: Prends ton lit, et marche ?
13  Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c’était ; car Jésus avait disparu de la foule qui était en ce lieu.
14  Depuis, Jésus le trouva dans le temple, et lui dit : Voici, tu as été guéri ; ne pèche plus, de peur qu’il ne t’arrive quelque chose de pire.
15  Cet homme s’en alla, et annonça aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri.
16  C’est pourquoi les Juifs poursuivaient Jésus, parce qu’il faisait ces choses le jour du sabbat.

    Cet homme, une fois guéri, obéit au Seigneur et s’en va en portant son lit. Voilà un nouvel ordre de Jésus en opposition avec les Juifs (les religieux) Il ne t’est pas permis de porter ton lit ! Quelle belle façon de glorifier Dieu ! Les religieux mettaient la Loi au-dessus de Celui qui la leur a donnée, au-dessus de ce miracle merveilleux ! Ils ne pouvaient pas voir le miraculé, le gracié, le guéri, mais ils ne voyaient que le lit !  Ils étaient devenus idolâtres de leur Loi. Leurs cœurs étaient entièrement prisonniers de toutes ces règles qui avaient été ajoutées, au fil des ans, à la Loi. Leurs cœurs étaient murés par Celle-ci. La compassion, connaît pas ! L’amour non plus ! Il leur était impossible de se réjouir à la vue du miracle, car ils ne voyaient que le lit du miraculé ! Le repos de Sabbat instauré par l’ Éternel était devenu une prison très contraignante pour ceux qui le pratiquaient ! On était loin du Sabbat originel ! Une guérison le jour du Sabbat, le témoignage de cette guérison par le transport du lit sont des choses qui n’ont pas lieu d’être ! Les préceptes humains endurcissent le cœur de l’homme !
    L’homme ne sait pas par qui il a été guéri. Puis, il rencontre Jésus dans le Temple. Il est fort possible qu’il ait voulu remercier Dieu de l’avoir guéri et ses premiers pas le conduisent tout  naturellement vers le Temple pour une action de grâce. Le Seigneur lui dit de ne plus pécher pour que quelque chose de pire ne lui arrive. Nous voyons, dans ce cas précis, que la maladie est la conséquence du péché. Peut-être pas du fait de la maladie dont il a été guéri, mais de ce qui pourrait lui arriver s’il ne changeait pas de vie. Nous pouvons, malgré tout, envisager aussi que cette maladie soit la conséquence d’une désobéissance à la Loi. Ce n’est pas vraiment sûr, mai nous pouvons le supposer.
    Cet homme va donner le nom de Celui qui l’a guéri aux Juifs….. Naturellement, ceux-ci condamnent Jésus parce qu’Il avait guéri cet homme le jour du Sabbat ! Pas d’actions de grâce pour le Dieu qu’ils adorent et qui s’est manifesté en gloire par la guérison du paralytique ! Quelle rigidité et dureté de cœur de ces religieux ! Incroyable ! Il leur est impossible de se réjouir du fait que cet homme a été libéré de trente-huit ans de paralysie, le jour du Sabbat. Le Sabbat, d’après leur raisonnement, empêche la compassion et l’amour de Dieu de se manifester sur un homme ce jour-là. Je pense que le Seigneur a permis le transport de ce lit, afin de pouvoir parler aux Juifs. Ce lit est le révélateur de ce qu’ils sont au plus profond de leur cœur ! Ceux-ci le poursuivaient parce qu’Il faisait ces choses le jour du Sabbat. Ces choses, écrites pour nous, nous montrent la différence entre le Sabbat que les hommes ont établi, et cela à partir du Sabbat institué par Dieu et le vrai Sabbat donné au peuple par Dieu. Pour nous, notre Sabbat n’est plus un jour, mais une Personne notre Seigneur Jésus-Christ !
    Le verset 16 est traduit, dans d’autres versions : C’est pourquoi les Juifs persécutaient Jésus parce qu’Il faisait ces choses-là le jour du Sabbat. Nous trouvons cette traduction chez Darby, Jérusalem, Crampon, Osty. Ce verbe est bien plus fort que poursuivre. Il dénote le climat grandissant de la tension et de l’opposition entre le Seigneur et les religieux.

17   Mais Jésus leur répondit : Mon Père travaille jusqu’à présent ; moi aussi, je travaille
18  A cause de cela, les Juifs cherchaient encore plus à le faire mourir, non seulement parce qu'il violait le sabbat, mais parce qu'il appelait Dieu son propre Père, se faisant lui–même égal à Dieu.
19  Jésus reprit donc la parole, et leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui–même, il ne fait que ce qu'il voit faire au Père ; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement.
20  Car le Père aime le Fils, et lui montre tout ce qu'il fait ; et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles–ci, afin que vous soyez dans l'étonnement.
21  Car, comme le Père ressuscite les morts et donne la vie, ainsi le Fils donne la vie à qui il veut.
22  Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils,
23  afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé.
24  En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie.
25  En vérité, en vérité, je vous le dis, l’heure vient, et elle est déjà venue, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu ; et ceux qui l’auront entendue vivront.
26  Car, comme le Père a la vie en lui–même, ainsi il a donné au Fils d'avoir la vie en lui–même.
27  Et il lui a donné le pouvoir de juger, parce qu’il est Fils de l’homme.
28  Ne vous étonnez pas de cela ; car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix,
29  (5–28) et en sortiront. (5–29) Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement.
30  Je ne puis rien faire de moi–même : selon que j'entends, je juge ; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé.

    Par ses paroles, Jésus témoigne à ces religieux de son égalité avec le Père. Ceux-ci ne peuvent pas accepter ce qu’ils entendent de la part de  notre Seigneur :
--versets 17-18 Comme le Père travaille, le Fils, Lui aussi travaille. Ce travail est en rapport avec la justice de Dieu. Jésus se fait l’égal de Dieu en se déclarant son Fils et affirmant qu’Il travaille également comme son Père ! Égalité entre Eux !
--verset 19 Jésus se fait l’égal de Dieu, son Père pour l’exécution de Sa volonté. Tout ce que le Père fait, le Fil le fait également. Égalité entre Eux !
--verset 20 Jésus a la même intelligence que le Père et Celui-ci lui montre tout ce qu’Il fait et même, Il va faire des choses encore plus grandes ! Égalité entre Eux !
--verset 21 Dieu ressuscite les morts car Il est Souverain et peut tout. Jésus, Lui aussi, a cette capacité divine. Égalité entre Eux !
--versets 22-23 Jésus a l’égalité avec le Père au sujet de l’honneur que l’on doit rendre à Dieu. Celui qui n’honore pas le Fils, n’honore pas le Père qui L’a envoyé ! Égalité entre Eux !
--versets 24-26 Jésus donne la vie éternelle. Il a, comme le Père, la vie en Lui-même. Cette Vie, c’est Sa Parole. Égalité entre Eux !
--versets 27-30 Jésus a le pouvoir d’exercer le jugement, comme le Père. Il a l’autorité de justice sur tous les hommes, comme le Père ! Égalité entre Eux !
    Malgré cette égalité avec le Père, le Seigneur déclare au verset 30 : Moi, je ne peux rien faire par moi-même : selon ce que j’entends, je juge ; et mon jugement est juste parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. Quelle grâce dans ce que dit le Seigneur ! Quelle humilité ! Lui qui est Celui par qui et pour qui tout existe est soumis au Père.Nous pouvons dire que Son Nom est Obéissance!
   Nous pouvons imaginer la stupeur des Juifs lorsque Jésus leur dit ouvertement que son Père travaille et que Lui aussi travaille ! Jésus commet une double faute : Il viole le Sabbat et Il appelle Dieu son Père ! Jésus, cet Homme, ce Rabbin décrié par les Juifs, se fait l’égal de Dieu ! Nous pouvons comprendre la réaction de ceux-ci ! Il faut préciser uns chose importante en ce qui concerne le travail de Dieu, afin de bien réaliser pourquoi Jésus aborde, en réponse aux religieux, comme sujet le jugement de Dieu. C’est la preuve qu’Il est bien le Fils de Dieu, ce qui est inconcevable pour eux !.
    Les rabbins séparaient l’activité créatrice de Dieu, achevée le septième jour, de l’activité de Dieu, Juge Souverain de Sa création, afin de conduire le monde des hommes par Sa justice. En ce sens Dieu s’est reposé de tout ce qu’Il a créé, mais Il travaille pour conduire l’homme à son achèvement. La pensée juive peinait à concilier le repos de Dieu après la création dont le Sabbat est le symbole avec Sa constante activité comme Juge qui ne cesse de travailler. L’activité du Dieu Créateur s’est achevé le septième jour. L’activité du Dieu Juge ne cessera qu’à l’accomplissement de toute chose. Il travaille le jour du Sabbat ! Le Fils de Dieu, également ! Confusion totale pour les religieux !!
    Lorsque Jésus dit qu’Il travaille, comme son Père, Il se fait l’égal de Dieu. Le travail de Dieu est un travail de Juge Suprême, travail que s’attribue Jésus. Nous comprenons, ainsi, l’indignation des Juifs !  Non seulement Il se déclare  Fils de Dieu, Il viole (d’après les religieux) le Sabbat, et de plus, Il a le même  droit divin de jugement que Dieu ! Nous pouvons admettre que ces religieux aient cette réaction. Paul nous a affirmé que la Loi est le pédagogue ou précepteur qui conduit à Christ. Si ces religieux avaient eu la vraie révélation de la Loi (Comme Nathanaël ou  Nicodème) ils auraient compris qui est le Seigneur !
    Nous avons à retenir que parfois, nos traditions risquent de nous détourner de ce que le Seigneur voudrait nous faire comprendre. Pensons, par exemple, à notre façon de concevoir le déroulement du culte ou alors l’interprétation de passages difficiles (et il y en a ! ) comme l’Apocalypse, le millénium etc, est-ce que je peux perdre mon salut et tant d’autres choses ! Il faut laisser cela de côté, avancer ensemble et Dieu nous éclairera. La tradition peut devenir et devient très souvent un sujet de division !
    Jésus affirme que le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu’Il fait. Jésus, notre merveilleux Seigneur, affirme que c’est le Père qui fait ces miracles et qu’Il en fera encore de plus grands. Les œuvres du Père faites par notre Seigneur est une des preuves de l’amour de Dieu, pour son Fils. Cet amour du Père pour le Fils n’est pas stérile ! Il est répandu sur Son peuple par le Seigneur avec les prodiges et les miracles qu’Il fait sous l’autorité du Père. Cet amour Le conduira jusqu’à la croix pour payer le prix du salut de son peuple et le notre. Honorer le Fils, c’est honorer le Père !
    Ces œuvres plus grandes, c’est la résurrection des morts. Il s’agit des deux résurrections : la physique et la spirituelle. Le Fils a la vie en Lui-même, comme le Père. Voilà, une fois de plus, une déclaration scandaleuse et blasphématoire pour les religieux ! Qui peut avoir la vie en lui si ce n’est Dieu seul ?
    Conséquence de la vie en Christ : celui qui écoute Sa Parole (qui est vie) et croit en Lui a la vie éternelle. Il passe de la mort à la Vie. C’est la première résurrection. La deuxième sera celle des corps au renouvellement de toutes choses. Ceux qui croient sont ressuscités et ils attendent la résurrection de leurs corps. Ceux qui seront encore vivants à l’Avènement, auront leurs corps changés et les morts ressusciteront. Nous sommes ressuscités (Ephésiens 2.6) et nous attendons notre résurrection !
    Le Fils ressuscitera les morts, à la fin des temps pour la vie éternelle ou pour le jugement. En cela, Il accomplit la prophétie de Daniel 12 :

2  Plusieurs de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, et les autres pour l’opprobre, pour la honte éternelle.

    Le Seigneur étend son pouvoir de résurrection à tous ceux qui sont morts et qu’Il ressuscitera, à la fin des temps. Il parle de la résurrection spirituelle pour ses contemporains, et celle de la fin des temps, à l’accomplissement de toutes choses. Depuis Sa venue sur terre tous ceux qui écoutent sa Parole et croient en Celui qui l’a envoyé, ont la vie éternelle. Ils l’ont ! Nous sommes passés de la mort à la vie ! Les autres, ceux qui dorment dans la poussière de la terre ressusciteront à la fin des temps, dont nous, s’Il n’est pas venu avant notre ‘sommeil’. (notre mort)
    Le Père a remis le jugement au Fils. Le Père ne juge pas Lui-même, c’est le Fils, et ainsi, tous honorent le Fils. Ailleurs dans Jean 3.17-18 et 12.47-48, nous lisons que le Fils a été envoyé dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par Lui. Cela semble assez contradictoire. Je pense que ce sont les deux côtés du ministère du Seigneur. Celui qui croit en sa Parole est sauvé. Celui qui ne croit pas à Celle-ci reste sous la malédiction de la Loi. J’ai entendu un rabbin qui disait, en enseignant sur Deutéronome 28, que
l’ Éternel a donné 98 malédictions sur le peuple si celui-ci n’observait pas la Loi. Ce rabbin a ajouté, en martelant son propos : « nous sommes sous ces malédictions, encore aujourd’hui ! » Oui, car ces Juifs pieux veulent rester sous la Loi ! Terrible de vérité !!

    Lorsque Jésus est venu sur la terre, Il est venu visiter son peuple. Nous lisons dans Luc 19.44, cette parole terrible du Seigneur :

 ils te détruiront, toi et tes enfants au milieu de toi, et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas connu le temps où tu as été visitée.

    Le verbe visiter  est très intéressant. Il signifie, dans cet exemple, que Dieu, par son Fils a  visité son peuple pour le racheter, le sauver. Ceux qui refusent restent sous son jugement car ils n’ont pas cru au Fils. En ce sens, le Fils est le Salut pour ceux qui croient et le jugement pour ceux qui refusent ce salut. Le salut est pour ceux qui croient et la condamnation, pour les autres. La visitation du Seigneur donne, soit la vie, soit la mort. Le Seigneur est venu sauver Son peuple. Ceux qui ont refusé sont restés sous le jugement et la malédiction de la Loi. Il est venu sauver, mais ceux qui refusent sont jugés par la Loi de Moïse comme dit à la fin de ce chapitre. La Loi de Moïse, c’est la Parole de Dieu. Jésus est la Parole de Dieu incarnée. La visitation de Dieu est une intervention active de Dieu soit en faveur pour sauver, soit en jugement pour punir. Les deux se retrouvent souvent. 
    Dans Exode 20 ;5 nous lisons :

5  Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point ; car moi, l’Eternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent,

    Le verbe punir est dans l’original visiter. La bible Darby traduit visite et non punis. C’est la traduction littérale de ce verbe. La punition sur trois ou quatre générations peut entraîner la repentance et le pardon ou un durcissement et le jugement. Je suggère que trois ou quatre générations aient pu être infectées par un père qui a vécu sans la crainte de Dieu. Un père  qui a donné ce mauvais exemple à ces générations qui ont vécu en même temps que lui. Le Seigneur les visite pour les punir, comme dans Hébreux 12, afin d’avoir des voies droites et une vie en accord avec Sa volonté et recevoir le fruit paisible de justice.
    Dans ce verset de Luc, c’est très clair. Parce qu’ils n’ont pas connu qui était Jésus, ils sont tombés sous le jugement de Dieu.
    Lorsque Jésus dit : « selon que j'entends, je juge ; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé» Il est la Parole de Dieu incarnée qui « visite » son peuple. Il est à la fois le Sauveur et le Juge de Son peuple. Il ne cherche pas Sa volonté, mais celle du Père. Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec Lui-même (2Co 5.19). Christ était la main tendue de Dieu pour Son peuple (et le monde.) Ceux qui l’ont refusée se sont condamnés eux-mêmes !

31 _  Si c'est moi qui rends témoignage de moi–même, mon témoignage n'est pas vrai.
32  Il y en a un autre qui rend témoignage de moi, et je sais que le témoignage qu’il rend de moi est vrai.
33  Vous avez envoyé vers Jean, et il a rendu témoignage à la vérité.
34  Pour moi ce n’est pas d’un homme que je reçois le témoignage ; mais je dis ceci, afin que vous soyez sauvés.
35  Jean était la lampe qui brûle et qui luit, et vous avez voulu vous réjouir une heure à sa lumière.
36  Moi, j’ai un témoignage plus grand que celui de Jean ; car les œuvres que le Père m’a donné d’accomplir, ces œuvres même, que je fais, témoignent de moi que c’est le Père qui m’a envoyé.
37  Et le Père qui m'a envoyé a rendu lui–même témoignage de moi. Vous n'avez jamais entendu sa voix, vous n'avez point vu sa face,
38  et sa parole ne demeure point en vous, parce que vous ne croyez pas à celui qu’il a envoyé.
39  Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle : ce sont elles qui rendent témoignage de moi.
40  Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie !
41  Je ne tire pas ma gloire des hommes.
42  Mais je sais que vous n’avez point en vous l’amour de Dieu.
43  Je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, vous le recevrez.
44  Comment pouvez–vous croire, vous qui tirez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez point la gloire qui vient de Dieu seul ?
45  Ne pensez pas que moi je vous accuserai devant le Père ; celui qui vous accuse, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance.
46  Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, parce qu’il a écrit de moi.
47  Mais si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez–vous à mes paroles ?

    Ce n’est pas le Seigneur qui rend témoignage de Lui-même, mais le Père par la guérison de ce paralytique, dans ce contexte que nous méditons, car il y a eu bien d’autres miracles !. Jésus voit le Père. Il fait ce qu’Il a vu du Père, et c’est la guérison de cet homme. Durant Son temps d’humiliation sur cette terre, rien de ce qui a été fait par notre Seigneur ne l’a été de Son propre chef, mais toujours dans la soumission absolue à son Père. Quelle merveille que la vie du Fils de l’homme sur terre ! Le Fils de Dieu, Dieu le Fils, entièrement soumis pour que le Père soit glorifié, honoré, exalté ! Mais quel témoignage rendu au Fils par Son Père ! Ce sont les œuvres du Père, faites par le Fils, qui témoignent qui est Celui qui L’a envoyé. Comme le témoignage est réel, tout ce que dit et affirme le Seigneur est vrai. D’où la colère des religieux !
    Jean (le baptiste) a rendu, lui aussi, témoignage au Seigneur. Nous avons vu cela dans le premier chapitre. Jésus affirme que ce n’est pas d’un homme qu’Il reçoit témoignage, mais du Père. Jean est celui qui a préparé le chemin du Seigneur. Il a eu la révélation sur l’identité de Jésus et sur le but de Sa venue. Par le baptême de repentance et sa prédication, des cœurs ont été préparés à entendre et croire au message du Seigneur. Le témoignage de Jean a préparé les cœurs à recevoir Son enseignement. Les prodiges et les miracles ont permis aux foules de s’extasier sur la grandeur de Dieu, mais peu ont suivi le Seigneur pendant son temps d’humiliation sur la terre. Les cœurs préparés et qui croient la Parole du Seigneur parviennent au salut par la foi en cette Parole.
    Il explique aux religieux que la Parole de Dieu ne demeure pas en eux parce qu’ils ne croient pas qui est Jésus et qui l’a envoyé. Il affirme, aussi, qu’ils n’ont pas entendu la voix de Dieu. Ils n’ont pas vu son visage et Sa Parole ne peut pas habiter en eux, car ils ne croient pas en Celui que le Père a envoyé. C’est un sujet récurant durant tout l’évangile !
      Le verset trente-neuf est très dur : « Vous sondez les Écritures parce que vous pensez avoir en Elles la vie  la vie éternelle ; ce sont Elles qui rendent témoignage de Moi. » Jésus ajoute « et vous ne voulez pas venir à Moi pour avoir la vie ! » Il déclare sans ambiguïté que la vie est en Lui. Il a et Il est la vie éternelle !
    Le fait de connaître et d’étudier l’Ancien Testament n’est pas une garantie de connaître qui est Dieu ! Il est remarquable de voir que les Juifs de Bérée écoutaient les enseignements de Paul, puis ils allaient contrôler dans les Écritures si ce qu’ils avaient entendu était vrai. Ces religieux sont restés sur leur position, sans aller consulter la Loi d’après ce que leur enseignait Jésus. S’ils avaient cru Moïse, ils  auraient sûrement cru au Seigneur. 
    Hélas ! c’est la génération qui a subi le jugement de Dieu prophétisé par le prophète Esaïe au chapitre six de son livre. Nous retrouvons cette prophétie dans Jean douze. Mais, après, nous lisons dans les Actes que beaucoup de sacrificateurs se sont convertis. Luc écrit « et une grande foule de sacrificateurs obéissaient à la foi. »
    Voilà quelques pensées sur ce chapitre si dense en enseignement pour nous ! Nous irons sûrement plus loin ensemble quand nous le méditerons !

jcb

lundi 7 février 2011

courte méditation sur Jean 4

JEAN 4, LA SAMARITAINE, LE FILS DE L'OFFICIER

1  Le Seigneur sut que les pharisiens avaient appris qu’il faisait et baptisait plus de disciples que Jean.
2  Toutefois Jésus ne baptisait pas lui–même, mais c'étaient ses disciples.
3  Alors il quitta la Judée, et retourna en Galilée.
4  Comme il fallait qu’il passât par la Samarie,………………….

    Le Seigneur quitte la Judée car Il apprend que les pharisiens savent que ses disciples baptisent plus que Jean. Connaissant ce qui allait se passer avec ces religieux, Il part pour ne pas entrer dans de vaines discussions avec eux. Comme nous le constatons dans les quatre évangiles, plus la notoriété de Christ augmente, plus l’opposition des religieux grandit. 
    Parce qu’Il ne fait que ce qu’Il voit faire du Père (Jn 5.19) Il est parti en Galilée. Jésus voit ce que fait le Père. Superbe communion entre le Fils de l’homme et son Père. Il voit le Père !! C’est glorieux ! Nous entendons la voix de Dieu par les injonctions de l’Esprit en nous, mais Lui, Le voyait !
    Comme il fallait qu’Il passe par la Samarie….. Un Juif ne passait jamais par la Samarie, mais le Seigneur a sûrement vu le Père en Samarie, donc  Lui aussi est allé dans ce pays interdit aux Juifs. Il faut regarder l’arrière-plan, comment ce pays est devenu infréquentable pour un Juif et surtout pour les religieux.
    Ce pays est né d’un jugement de Dieu sur Israël quand les 12 tribus ne  formaient qu’un seul peuple. Ce jugement a scindé le pays d’Israël en deux entités indépendantes. Deux tribus au Sud (Juda et Benjamin) et les dix autres tribus au Nord. C’est la sanction de l’ Éternel sur le peuple suite à la vie corrompue de Salomon. Il a très bien commencé sa vie mais la fin a été plutôt lamentable.
    Il faut ajouter que la première scission en deux royaumes s’est produite à la mort de Saül. Ich-Boschet, fils de Saül a été proclamé roi par les tribus du Nord et de l’Est. Seule la tribu de Juda est restée fidèle à David. Ich-Boschet a régné deux ans avant de se faire assassiner. Il a fallu sept ans avant que David soit proclamé roi sur tout Israël (2 S. 2. 10-11 ; 5.1-5) Israël n’a été un seul peuple que  sous les règnes de David et Salomon, mais toujours avec des rivalités. C’est pour cela qu’il y a eu le schisme après la mort de Salomon. C’est très intéressant de le noter ! Le peuple de Dieu n’est resté que très  peu de temps uni en un seul peuple ! Très interpellant pour nous aujourd’hui !

    Donc, le jugement est tombé sur le peuple, comme l’a dit l’ Éternel par la bouche de l’homme de Dieu, Schemaeja :

22  Mais la parole de Dieu fut ainsi adressée à Schemaeja, homme de Dieu:
23  Parle à Roboam, fils de Salomon, roi de Juda, et à toute la maison de Juda et de Benjamin, et au reste du peuple. Et dis–leur:
24  Ainsi parle l’ Éternel : Ne montez point, et ne faites pas la guerre à vos frères, les enfants d’Israël ! Que chacun de vous retourne dans sa maison, car c’est  par moi que cette chose est arrivée. Ils obéirent à la parole de l’ Éternel, et ils s’en retournèrent, selon la parole de 
l’ Éternel. (1Roi 12)

    Continuons la lecture de ce passage des Rois :

25  Jéroboam bâtit Sichem sur la montagne d’Ephraïm, et il y demeura ; puis il en sortit, et bâtit Penuel.
26  Jéroboam dit en son cœur : Le royaume pourrait bien maintenant retourner à la maison de David.
27  Si ce peuple monte à Jérusalem pour faire des sacrifices dans la maison de l’Eternel, le cœur de ce peuple retournera à son seigneur, à Roboam, roi de Juda, et ils me tueront et retourneront à Roboam, roi de Juda.
28  Après s’être consulté, le roi fit deux veaux d’or, et il dit au peuple : Assez longtemps vous êtes montés à Jérusalem ; Israël ! voici ton Dieu, qui t’a fait sortir du pays d’ Égypte.
29   Il plaça l’un de ces veaux à Béthel, et il mit l’autre à Dan.
30  Ce fut là une occasion de péché. Le peuple alla devant l’un des veaux jusqu’à Dan.
31 Jéroboam fit une maison de hauts lieux, et il créa des sacrificateurs pris parmi tout le peuple et n’appartenant point aux fils de Lévi.
32  Il établit une fête au huitième mois, le quinzième jour du mois, comme la fête qui se célébrait en Juda, et il offrit des sacrifices sur l’autel. Voici ce qu’il fit à Béthel afin que l’on sacrifiât aux veaux qu’il avait faits. Il plaça à Béthel les prêtres des hauts lieux qu’il avait élevés.
33  Et il monta sur l’autel qu’il avait fait à Béthel, le quinzième jour du huitième mois, mois qu’il avait choisi de son gré. Il fit une fête pour les enfants d’Israël, et il monta sur l’autel pour brûler des parfums.

    Il est à remarquer que les meilleurs éléments de la population avaient renoncé à suivre ce culte idolâtre, particulièrement les lévites qui se sont rapproché du seul vrai Temple, celui de Jérusalem. Nous pouvons dire qu’en Juda vivaient des personnes de toutes les tribus d’Israël, tous ceux qui sont restés fidèles à l’ Éternel. Nous trouvons cela dans le deuxième livre des Chroniques au chapitre 11 :

14  car les Lévites abandonnèrent leurs banlieues et leurs propriétés et vinrent en Juda et à Jérusalem, parce que Jéroboam et ses fils les empêchèrent de remplir leurs fonctions comme sacrificateurs de l’ Éternel.
15  Jéroboam établit des sacrificateurs pour les hauts lieux, pour les boucs, et pour les veaux qu’il avait faits.
16  Ceux de toutes les tribus d’Israël qui avaient à cœur de chercher l’Eternel, le Dieu d’Israël, suivirent les Lévites à Jérusalem pour sacrifier à l’Eternel, le Dieu de leurs pères.

    . Les douze tribus étaient en Juda, uniquement ceux qui n’ont pas voulu de l’apostasie des dix tribus du Nord. Tout Israël était donc en Juda, le fameux reste, les vrais adorateurs. Il n’est resté que la tribu de Juda, c’est pour cela que tous ceux qui voulaient être fidèles à l’ Éternel se sont réfugiés en Juda. Plus tard, eux aussi sont tombés dans l’idolâtrie !

   Ceux qui sont resté se sont retrouvés en pleine apostasie. Ils sont devenus idolâtres en pratiquant le culte institué par Jéroboam qui était un plagiat du véritable. Jéroboam a régné vingt-deux ans. Nadab, fils de Jéroboam régna deux ans et fit ce qui est mal et marcha dans la voie de son père. Baécha, fils d’ Ahiya de la maison d’Issacar conspira contre lui et le fit mourir. Baécha régna sur tout Israël vingt-quatre ans et fit ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, comme Jéroboam. Zimri conspira contre lui et massacra toute le maison de Baécha. Il régna sept jours sur Israël et fut déchu par Omri. Il alla se réfugier dans le donjon du palais ‘’et brûla sur lui le palais’’. Omri régna douze ans sur Israël et il agit plus mal que tous ceux qui étaient avant lui. Il a ainsi préparé la voie à son fils Achab, qui a été le roi de l’apostasie, jusqu’à l’extrême ! A la fin de sa vie et après une parole du prophète Elie, il s’est humilié devant l’ Éternel qui l’a gardé du malheur qui devait venir sur lui. Hélas ! Le jugement est tombé sur son fils et sa maison. (1R. 21.17-29)
    Achab, fils d’ Omri régna vingt-deux ans sur Israël, à partir de Samarie (la ville) et il prit pour femme Jézabel (de sinistre mémoire) et il alla rendre un culte à Baal, comme si le culte aux veaux d’or n’était pas assez ! Il est écrit de lui dans 1Roi 21 : «25  Il n’y a eu personne qui se soit vendu comme Achab pour faire ce qui est mal aux yeux de l’ Éternel, et Jézabel, sa femme, l’y excitait.  Il a agi de la manière la plus abominable, en allant après les idoles, comme le faisaient les Amoréens, que l’ Éternel chassa devant les enfants d’Israël. »   
     Ahazia, fils d’ Achab régna deux ans sur Israël. Il fit, lui aussi, ce qui est mal aux yeux de 
l’ Éternel. Il tomba de sa chambre haute dans le treillis se blessa et en mourut. Yoram fils d’Achab régna douze ans sur Israël à Samarie. Il renversa le monument de Baal que son père avait fait, mais il s’attacha aux péchés de Jéroboam. Il fut tué par Jéhu, ainsi que le roi de Juda qui était avec lui. Jéhu a fait tout cela, à cause de la parole qui lui fut donnée par un des fils des prophètes envoyé d’Elisée. C’est l’Eternel qui l’a oint pour être roi sur Israël. (2Roi 9.1-10). Il a tué 2 rois, (Achab et Ahazia roi de Juda). Il a exterminé toute la famille d’Achab et tous les prophètes de Baal. Il supprima Baal du milieu d’Israël, mais ne s’écarta pas des péchés de Jéroboam. Comme il a accompli la parole de justice, l’Eternel lui a dit :

30  L’ Éternel dit à Jéhu : Parce que tu as bien exécuté ce qui était droit à mes yeux, et que tu as fait à la maison d’ Achab tout ce qui était conforme à ma volonté, tes fils jusqu’à la quatrième génération seront assis sur le trône d’Israël.
31  Toutefois Jéhu ne prit point garde à marcher de tout son cœur dans la loi de l’Eternel, le Dieu d’Israël ; il ne se détourna point des péchés que Jéroboam avait fait commettre à Israël.
32  Dans ce temps–là, l' Éternel commença à entamer le territoire d'Israël ; et Hazaël les battit sur toute la frontière d'Israël.

    Ensuite il y a eu : Yoahaz, Joas, Jéroboam II, Zacharie, Challoum, Menahem, Peqahya, Peqah et Osée dernier roi d’Israël. De chacun de ces rois, il est écrit : « il fit ce qui est mal aux yeux de l’ Éternel  ; il ne s’écarta pas des péchés que Jéroboam, fils de Nebath, avait fait commettre à Israël » 
    Avec ce dernier roi est venue la fin du royaume d’Israël car la justice de Dieu s’est abattue sur le peuple. Il est écrit dans 2Rois 17 :

7  Cela arriva parce que les enfants d’Israël péchèrent contre l’ Éternel, leur Dieu, qui les avait fait monter du pays d’ Égypte, de dessous la main de Pharaon, roi d’ Égypte, et parce qu’ils craignirent d’autres dieux .(le rabbinat français traduit le verbe craindre par adorer)
8  Ils suivirent les coutumes des nations que l’ Éternel avait chassées devant les enfants d’Israël, et celles que les rois d’Israël avaient établies.
9  Les enfants d’Israël firent en secret contre l’ Éternel, leur Dieu, des choses qui ne sont pas bien. Ils se bâtirent des hauts lieux dans toutes leurs villes, depuis les tours des gardes jusqu’aux villes fortes.
10  Ils se dressèrent des statues et des idoles sur toute colline élevée et sous tout arbre vert.
11  Et là ils brûlèrent des parfums sur tous les hauts lieux, comme les nations que l’ Éternel avait chassées devant eux, et ils firent des choses mauvaises, par lesquelles ils irritèrent 
l’ Éternel.
12  Ils servirent les idoles dont l’ Éternel leur avait dit : Vous ne ferez pas cela.
13  L’ Éternel fit avertir Israël et Juda par tous ses prophètes, par tous les voyants, et leur dit : Revenez de vos mauvaises voies, et observez mes commandements et mes ordonnances, en suivant entièrement la loi que j’ai prescrite à vos pères et que je vous ai envoyée par mes serviteurs les prophètes.
14  Mais ils n’écoutèrent point, et ils roidirent leur cou, comme leurs pères, qui n’avaient pas cru en l’ Éternel, leur Dieu.
15  Ils rejetèrent ses lois, l'alliance qu'il avait faite avec leurs pères, et les avertissements qu'il leur avait adressés. Ils allèrent après des choses de néant et ne furent eux–mêmes que néant, et après les nations qui les entouraient et que l' Éternel leur avait défendu d'imiter.
16  Ils abandonnèrent tous les commandements de l’ Éternel, leur Dieu, ils se firent deux veaux en fonte, ils fabriquèrent des idoles d’ Astarté, ils se prosternèrent devant toute l’armée des cieux, et ils servirent Baal.
17  Ils firent passer par le feu leurs fils et leurs filles, ils se livrèrent à la divination et aux enchantements, et ils se vendirent pour faire ce qui est mal aux yeux de l’ Éternel, afin de l’irriter.
18  Aussi l' Éternel s'est–il fortement irrité contre Israël, et les a-t-il éloignés de sa face. –Il n'est resté que la seule tribu de Juda.
19  Juda même n'avait pas gardé les commandements de l' Éternel, son Dieu, et ils avaient suivi les coutumes établies par Israël. –
20  L’ Éternel a rejeté toute la race d’Israël ; il les a humiliés, il les a livrés entre les mains des pillards, et il a fini par les chasser loin de sa face.
21  Car Israël s’était détaché de la maison de David, et ils avaient fait roi Jéroboam, fils de Nebath, qui les avait détournés de l’ Éternel, et avait fait commettre à Israël un grand péché.
22  Les enfants d’Israël s’étaient livrés à tous les péchés que Jéroboam avait commis ; ils ne s’en détournèrent point,
23  jusqu’à ce que l’ Éternel eût chassé Israël loin de sa face, comme il l’avait annoncé par tous ses serviteurs les prophètes. Et Israël a été emmené captif loin de son pays en Assyrie, où il est resté jusqu’à ce jour.
24  Le roi d’Assyrie fit venir des gens de Babylone, de Cutha, d’Avva, de Hamath et de Sepharvaïm, et les établit dans les villes de Samarie à la place des enfants d’Israël. Ils prirent possession de Samarie, et ils habitèrent dans ses villes.
25  Lorsqu’ils commencèrent à y habiter, ils ne craignaient (n’adoraient R.F.) pas l’ Éternel, et l’ Éternel envoya contre eux des lions qui les tuaient.
26  On dit au roi d’Assyrie : Les nations que tu as transportées et établies dans les villes de Samarie ne connaissent pas la manière de servir le dieu du pays, et il a envoyé contre elles des lions qui les font mourir, parce qu’elles ne connaissent pas la manière de servir le dieu du pays.
27  Le roi d'Assyrie donna cet ordre : Faites-y aller l'un des prêtres que vous avez emmenés de là en captivité ; qu'il parte pour s'y établir, et qu'il leur enseigne la manière de servir le dieu du pays.
28  Un des prêtres qui avaient été emmenés captifs de Samarie vint s’établir à Béthel, et leur enseigna comment ils devaient craindre (adorer R.F.) l’ Éternel.
29  Mais les nations firent chacune leurs dieux dans les villes qu’elles habitaient, et les placèrent dans les maisons des hauts lieux bâties par les Samaritains.
30  Les gens de Babylone firent Succoth–Benoth, les gens de Cuth firent Nergal, les gens de Hamath firent Aschima,
31  ceux d’ Avva firent Nibchaz et Tharthak ; ceux de Sepharvaïm brûlaient leurs enfants par le feu en l’honneur d’ Adrammélec et d’ Anammélec, dieux de Sepharvaïm.
32  Ils craignaient (adoraient R.F.) aussi l’Éternel, et ils se créèrent des prêtres des hauts lieux pris parmi tout le peuple : ces prêtres offraient pour eux des sacrifices dans les maisons des hauts lieux.
33  Ainsi ils craignaient (adoraient) l’ Éternel, et ils servaient en même temps leurs dieux d’après la coutume des nations d’où on les avait transportés.
34  Ils suivent encore aujourd’hui leurs premiers usages : ils ne craignent (adorent) point 
l’ Éternel, et ils ne se conforment ni à leurs lois et à leurs ordonnances, ni à la loi et aux commandements prescrits par l’Eternel aux enfants de Jacob qu’il appela du nom d’Israël.
35  L’ Éternel avait fait alliance avec eux, et leur avait donné cet ordre : Vous ne craindrez point d’autres dieux ; vous ne vous prosternerez point devant eux, vous ne les servirez point, et vous ne leur offrirez point de sacrifices.
36  Mais vous craindrez l’ Éternel, qui vous a fait monter du pays d’ Égypte avec une grande puissance et à bras étendu ; c’est devant lui que vous vous prosternerez, et c’est à lui que vous offrirez des sacrifices.
37  Vous observerez et mettrez toujours en pratique les préceptes, les ordonnances, la loi et les commandements, qu’il a écrits pour vous, et vous ne craindrez (n’adoreraient) point d’autres dieux.
38  Vous n’oublierez pas l’alliance que j’ai faite avec vous, et vous ne craindrez point d’autres dieux.
39  Mais vous craindrez l’ Éternel, votre Dieu ; et il vous délivrera de la main de tous vos ennemis.
40  Et ils n’ont point obéi, et ils ont suivi leurs premiers usages.
41  Ces nations craignaient (adoraient) l’ Éternel et servaient leurs images ; et leurs enfants et les enfants de leurs enfants font jusqu’à ce jour ce que leurs pères ont fait.

    Ce verset 41 est très important pour nous, les chrétiens ! Nous pouvons adorer l’Eternel et en même temps servir des images ! Très parlant, non ? Il faut remarquer que dans certaines branches du christianisme il y a ce mélange de vérité et de coutumes idolâtres. Le Seigneur connaît les cœurs et ceux qui sont sincères seront sûrement amenés à quitter cette idolâtrie. Il connaît les cœurs et Il les délivre. J’en suis persuadé !!
Revenons à notre méditation:

23 jusqu’à ce que l’ Éternel eût chassé Israël loin de sa face, comme il l’avait annoncé par
tous ses serviteurs les prophètes. Et Israël a été emmené captif loin de son pays en Assyrie, où il est resté jusqu’à ce jour.
24  Le roi d’Assyrie fit venir des gens de Babylone, de Cutha, d’ Avva, de Hamath et de Sepharvaïm, et les établit dans les villes de Samarie à la place des enfants d’Israël. Ils prirent possession de Samarie, et ils habitèrent dans ses villes.

    J’ai repris ces deux versets lus plus haut, dans lesquels nous lisons que le roi d’Assyrie a déporté Israël en Assyrie et l’a remplacé par des nations idolâtres. Israël avait pris l’habitude d’adorer d’autres divinités. L’ Éternel l’a châtié en le déportant dans le pays de ces divinités.               
    D’autres peuples entièrement idolâtres venus de cinq districts d’Assyrie ont colonisé le pays des dix tribus. Ces étrangers, mélangés à ceux des Israélites de la Palestine centrale qui avaient échappé à la captivité, sont à l’origine de ce peuple samaritain. Fatalement, il y a eu des mariages mixtes, des pratiques idolâtres et ce peuple a perdu sa pureté originelle. L’idolâtrie, la désobéissance, le culte des veaux d’or institué par Jéroboan et ses successeurs, ont plongé Israël dans un dévoiement complet. Le fruit de cette désobéissance ne pouvait être que la colère et le jugement de Dieu  tombant sur Israël ! C’est ce qui s’est produit, hélas ! Ces dix tribus ne sont jamais revenues dans le pays.
    Le mélange a causé la ruine spirituelle de ces Samaritains et ils sont devenus une nation idolâtre et païenne. Cela depuis environ 720 ans avant notre ère. Depuis cette date, Israël n’existe plus, remplacé par ces colons des cinq districts d’Assyrie et mélangé avec ceux qui avaient échappé à la déportation. Dieu a le mélange en horreur !
    Voilà, succinctement, comment est né le peuple samaritain. Un peuple qui n’a plus rien de commun avec les 10 tribus et la tribu de Juda, qui elle aussi, a été déportée à cause de sa désobéissance (apostasie, alliance avec des peuples païens, refus d’écouter les prophètes, de se repentir etc) vers 580 avant notre ère. Après un exil de 70 ans, Juda a pu revenir à Jérusalem, reconstruire le Temple et la ville et habiter dans son pays. Ce détour par l’Ancien Testament est un peu long, mais il nous permet de revoir des textes que, peut-être, nous laissons de côté. Ils sont fondamentaux pour comprendre le Nouveau Testament ! De plus, ce n’est qu’un survol succinct de ces pages de la Parole de Dieu.

Nous voilà enfin dans notre texte !

5 il arriva dans une ville de Samarie, nommée Sychar, près du champ que Jacob avait donné à Joseph, son fils.
6  Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué du voyage, était assis au bord du puits. C’était environ la sixième heure.
7  Une femme de Samarie vint puiser de l'eau. Jésus lui dit : Donne–moi à boire.
8  Car ses disciples étaient allés à la ville pour acheter des vivres.
9  La femme samaritaine lui dit: Comment toi, qui es Juif, me demandes–tu à boire, à moi qui suis une femme samaritaine ? les Juifs, en effet, n'ont pas de relations avec les Samaritains.
10  Jésus lui répondit : Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne–moi à boire ! tu lui aurais toi–même demandé à boire, et il t'aurait donné de l'eau vive.
11  Seigneur, lui dit la femme, tu n'as rien pour puiser, et le puits est profond ; d'où aurais–tu donc cette eau vive ?
12  Es–tu plus grand que notre père Jacob, qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui–même, ainsi que ses fils et ses troupeaux ?
13  Jésus lui répondit: Quiconque boit de cette eau aura encore soif ;
14  mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle.
15  La femme lui dit : Seigneur, donne–moi cette eau, afin que je n'aie plus soif, et que je ne vienne plus puiser ici.
16  Va, lui dit Jésus, appelle ton mari, et viens ici.
17  La femme répondit : Je n’ai point de mari. Jésus lui dit : Tu as eu raison de dire : Je n’ai point de mari.
18  Car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari. En cela tu as dit vrai.
19  Seigneur, lui dit la femme, je vois que tu es prophète.
20  Nos pères ont adoré sur cette montagne ; et vous dites, vous, que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem.
21  Femme, lui dit Jésus, crois–moi, l'heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père.
22  Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs.
23  Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car ce sont là les adorateurs que le Père recherche
24  Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité.

    Jésus, fatigué du voyage. Je trouve ce passage superbe. Nous voyons un homme, fatigué. Il était réellement un homme, sans péché, certes, mais un homme qui a eu faim, soif, qui a été fatigué comme nous. Pourtant, Il est Dieu ! Il n’a pas fait semblant d’être un homme. Il l’a été vraiment avec les limites et les faiblesses physiques de la nature humaine.  
    Il est Celui par qui et pour qui tout existe. Il est la Parole qui a tout créé. Il tient toutes choses entre ses mains. En Lui, tout a été créé ! Et nous contemplons un Homme assis au bord d’un puits qui demande à boire à une femme, Sa créature ! Que c’est beau ! Quelle humilité ! Qui peut réellement saisir la profondeur de cet épisode de la vie de notre merveilleux et adorable Seigneur ? Celui qui a créé l’eau se met entre les mains d’une femme pour étancher sa soif !  
    Cet Homme fatigué, assis au bord du puits, sait déjà qui est cette femme. Le Père qui l’a précédé à Samarie L’a conduit jusqu’à elle et Lui a révélé sa vie. Il va se servir de cet élément naturel, l’eau, pour toucher le cœur de cette femme et l’enseigner. Nous avons le puits de Jacob qui étanche la soif du corps et le puits divin qui étanche  celle de l’âme. Cette femme a su immédiatement que Jésus est Juif. Le texte ne nous dit pas comment elle a connu que Jésus est juif. Peut-être l’habillement ? Je ne sais !
    Cette femme vient à la sixième heure, midi selon certains commentateurs ou six heures du soir pour d’autres. Voici ce que dit l’encyclopédie des difficultés bibliques à ce sujet :

    La plupart de nos versions qui indiquent (dans le texte ou en note) une heure correspondante dans notre système horaire disent qu’il est environ midi. C’est ce qui correspond à la manière hébraïque de compter les heures. Cependant, d’autres indications d’autres indications horaires dans l’évangile de Jean nous permettent de conclure que Jean, vivant dans un contexte romain, suivait les habitudes romaines et non les habitudes juives. Les Romains comptaient de minuit à midi, puis midi à minuit. Cette différence dans la notation des horaires explique les différences entre les synoptiques et Jean dans les récits de la Passion. D’après cette manière de compter, la sixième heure était soit six heures du matin, soit du soir. C’étaient les deux moments de la journée où les femmes venaient puiser. Le fait que Jésus est fatigué du voyage ferait penser vers six heures du soir

    Elle est très étonnée de la demande du Seigneur, je pense pour plusieurs raisons
--Elle est Samaritaine, ethnie métissée et détestée par les Juifs.
--Elle se sait connue pour sa vie de péché, sans savoir que Lui aussi Il sait
--Elle est dans un endroit public. Aucun Juif ‘’respectable’’ n’aurait daigné lui parler et encore moins lui demander à boire. Ce qu’elle touche est impur pour un Juif pieux !  Notre Seigneur est merveilleux. Il va lui répondre :’ « si tu connaissais le don de Dieu !! » Il est le don de Dieu ! Notre Seigneur est vraiment merveilleux !
    Il va toucher son cœur en lui disant que Son eau, celle qu’Il donne, va jaillir en source dans son cœur jusque dans la vie éternelle. Elle ne comprend pas vraiment ce qu’Il lui a dit, mais elle veut de cette eau ! Il va la confondre par cette parole de connaissance en lui montrant qu’Il sait très bien qui elle est et ce qu’elle vit.
    Elle comprend qu’Il est prophète et va demander immédiatement où doit-on adorer : à Jérusalem ou bien sur le mont Garizim ? Le Seigneur nous a enseignés que c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle. Malgré sa situation de pécheresse, elle a dans son cœur une recherche profonde de Dieu, de Celui qu’elle ne connaît pas. Elle a dans son cœur ce creux en forme d’éternité et cette image du Dieu créateur. Nous sommes tous faits à l’image de Dieu. Jésus et son Père se sont unis pour que cette femme puisse arriver au salut. Le Seigneur regarde au cœur.
    Cette soif de Dieu, tapie au fond du cœur de cette femme, va être étanchée par notre Seigneur ! Cette eau qu’Il a demandée va être le départ d’un réveil, d’abord dans le cœur de la Samaritaine, puis, après son témoignage, dans celui des gens du pays. La femme témoigne de Celui qu’elle a vu, aux villageois, ce qui excite leur curiosité. Ces personnes veulent voir par elles-même, et le Seigneur va les toucher. Elles iront jusqu’à dire : « Ce n’est plus à cause de tes dires que nous croyons ; car nous l’avons entendu nous-même, et nous savons que c’est vraiment Lui le Sauveur du monde »
    C’est une leçon à retenir pour nos vies, notre témoignage. Nous devons interpeller les personnes à qui nous témoignons, déjà par notre vie, puis par la parole, afin de leur donner envie de connaître Celui que nous présentons. Elles iront vers le Seigneur qui saura les convaincre. Il ne nous est pas permis de convaincre celles-ci, c’est le rôle du Saint-Esprit, mais seulement de témoigner. Le reste appartient au Seigneur l’Esprit.
    Le Seigneur va lui répondre en lui expliquant non pas où mais comment adorer et surtout qui doit-on adorer. Ce passage est fondamental pour notre vie chrétienne. Ce n’est pas Dieu qui cherche des adorateurs, mais le PÈRE. C’est fondamental et très beau. Le Père recherche ces adorateurs. S’Il les cherche, c’est que ces adorateurs ne sont pas en grand nombre ! A nous de savoir si nous en sommes……... Ou pas !
    Le PÈRE ! C’est Lui qui cherche des adorateurs en esprit et en vérité. Bien sûr, Dieu est Esprit et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité ; quand nous adorons nos sommes en communion avec le Père. Notre adoration est pour le Père. Dieu est aussi le Père de notre Seigneur Jésus-Christ. Il est le Père de nos esprits régénérés.
    Si Dieu est notre Père, Jésus est notre Frère, le Frère aîné qui a reçu la double part d’héritage. Notre héritage c’est Dieu, mais en tant que Père ! Je dis cela car nous trouvons dans Ézéchiel 44 à propos des fils de Tsadoq que l’Éternel, Lui-même est leur héritage. (44.28) Nous avons le Père comme héritage dans le Fils, naturellement. Sommes-nous dans le Fils ? Si oui, nous sommes dans notre héritage car le Père est dans le Fils. Nous ne pouvons pas vraiment entrer dans toute la profondeur de la connaissance de cette grâce qui nous est donnée et dont nous vivons ! Par contre, nous pouvons affirmer que l’adoration est le moyen ’ordinaire ‘ de vivre la communion avec le Père, dans le Fils, par l’Esprit.
    L’adoration n’est pas un moment privilégié dans la communion intime avec le Père. L’adoration est un mode de vie fondé sur l’obéissance à l’Esprit de Dieu qui habite en nous. Tout peut être acte d’adoration, même les choses ou les actes les plus simples. Paul nous exhorte à tout faire comme pour le Seigneur.
    Le salut vient des Juifs ! C’est sûr, car Jésus est Juif. Il est d’abord venu pour sauver Son peuple et le salut a atteint toutes les nations. Les premiers chrétiens étaient Juifs, c’est sûr. Il y a eu, aussi, dans la première église des prosélytes (païens convertis au judaïsme) car Nicolas était un prosélyte d’Antioche. Il a été désigné pour ‘’servir aux tables’’. Je pense qu’il devait y en avoir d’autres que lui et qu’il a été désigné pour représenter cette communauté.

25  La femme lui dit : Je sais que le Messie doit venir celui qu’on appelle Christ ; quand il sera venu, il nous annoncera toutes choses.
26  Jésus lui dit : Je le suis, moi qui te parle.

    C’est la première fois où Jésus se déclare le Messie, en dehors du cercle des douze, avant le procès de sa passion. En Samarie, le terme de Messie n’avait pas la même connotation qu’en Judée. En Judée, tous attendaient le Messie glorieux, mais un Messie politique et militaire qui allait établir durablement la suprématie du peuple en chassant les envahisseurs.
    La Samaritaine, au contraire, quand le Seigneur lui a parlé de l’adoration, a aussitôt mentionné la venue du Messie qui allait annoncer toutes choses. Cette femme attendait un Messie qui allait l’enseigner et non un guerrier puissant. Malgré sa vie dissolue, le cœur de cette femme a la vraie soif du Messie dans son cœur !

27  Là–dessus arrivèrent ses disciples, qui furent étonnés de ce qu'il parlait avec une femme. Toutefois aucun ne dit : Que demandes–tu ? ou : De quoi parles–tu avec elle ?
28  Alors la femme, ayant laissé sa cruche, s’en alla dans la ville, et dit aux gens:
29  Venez voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait ; ne serait–ce point le Christ ?
30  Ils sortirent de la ville, et ils vinrent vers lui.
31  Pendant ce temps, les disciples le pressaient de manger, disant : Rabbi, mange.
32  Mais il leur dit : J’ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas.
33  Les disciples se disaient donc les uns aux autres : Quelqu'un lui aurait–il apporté à manger ?
34  Jésus leur dit : Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre.
35  Ne dites–vous pas qu'il y a encore quatre mois jusqu'à la moisson ? Voici, je vous le dis, levez les yeux, et regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson.
36  Celui qui moissonne reçoit un salaire, et amasse des fruits pour la vie éternelle, afin que celui qui sème et celui qui moissonne se réjouissent ensemble.
37  Car en ceci ce qu’on dit est vrai : Autre est celui qui sème, et autre celui qui moissonne.
38  Je vous ai envoyés moissonner ce que vous n’avez pas travaillé ; d’autres ont travaillé, et vous êtes entrés dans leur travail.
39  Plusieurs Samaritains de cette ville crurent en Jésus à cause de cette déclaration formelle de la femme: Il m’a dit tout ce que j’ai fait.
40  Aussi, quand les Samaritains vinrent le trouver, ils le prièrent de rester auprès d’eux. Et il resta là deux jours.
41  Un beaucoup plus grand nombre crurent à cause de sa parole ;
42  et ils disaient à la femme : Ce n'est plus à cause de ce que tu as dit que nous croyons ; car nous l'avons entendu nous–mêmes, et nous savons qu'il est vraiment le Sauveur du monde.

    Nous lisons au verset vingt-sept l’étonnement des disciples face à cette femme et nous avons vu pourquoi cela. La femme va témoigner, nous avons aussi vu cela.
    Le Seigneur va dévoiler la vraie faim de son cœur en leur expliquant ce qui le motive avant tout : « faire la volonté du Père et accomplir son œuvre » Il prend, là aussi, les choses de la vie naturelles pour enseigner à ses disciples les vraies valeurs qui doivent motiver tout homme pour le service. Quelle est notre priorité ? Nos besoins naturels ou la volonté de Dieu ? La faim ne doit pas être un obstacle à faire la volonté du Père. Si une occasion se présente pour servir, alors que c’est l’heure du repas, nous  devons faire taire notre faim et servir le Père à ce moment précis. Nous aurons toujours le loisir de nous restaurer après ce  service ! C’est peut-être une opportunité qui ne représentera plus jamais !
    Le Seigneur mentionne la moisson et les champs qui blanchissent (la moisson qui mûrit) Cette femme était mûre pour entendre la parole de salut de Jésus, ainsi que la majorité des villageois. Il dit qu’il faut discerner le temps de la récolte qui est bien plus important qu’un repas !! Jésus enseigne, ici, que souvent nous entrons dans le travail de disciples/semeurs et recueillons le fruit de leur travail. C’est très important de savoir ces choses ! Cela nous permet de rester dans l’humilité car ce fruit est le fruit du travail commun de l’église et non le mien ou le vôtre ! C’est le fruit du travail de toute l’église.
    Le Seigneur et ses disciples sont restés deux jours en Samarie. Incroyable ! Ils ont mangé bu et couché dans ce village de Samaritains. Je pense que même les disciples ont du avoir des moments d’hésitation pour vivre deux jours mélangés avec ces personnes. Le Seigneur, Lui, est resté car Il était en plein dans la moisson. Bon gré, mal gré, les disciples L’ont suivi !

43   Après ces deux jours, Jésus partit de là, pour se rendre en Galilée ;
44  car il avait déclaré lui–même qu'un prophète n'est pas honoré dans sa propre patrie.
45  Lorsqu’il arriva en Galilée, il fut bien reçu des Galiléens, qui avaient vu tout ce qu’il avait fait à Jérusalem pendant la fête ; car eux aussi étaient allés à la fête 
46  Il retourna donc à Cana en Galilée, où il avait changé l’eau en vin. Il y avait à Capernaüm un officier du roi, dont le fils était malade.
47  Ayant appris que Jésus était venu de Judée en Galilée, il alla vers lui, et le pria de descendre et de guérir son fils, qui était près de mourir.
48  Jésus lui dit : Si vous ne voyez des miracles et des prodiges, vous ne croyez point.
49  L’officier du roi lui dit : Seigneur, descends avant que mon enfant meure.
50  Va, lui dit Jésus, ton fils vit. Et cet homme crut à la parole que Jésus lui avait dite, et il s’en alla.
51  Comme déjà il descendait, ses serviteurs venant à sa rencontre, lui apportèrent cette nouvelle : Ton enfant vit.
52  Il leur demanda à quelle heure il s’était trouvé mieux ; et ils lui dirent : Hier, à la septième heure, la fièvre l’a quitté.
53  Le père reconnut que c'était à cette heure–là que Jésus lui avait dit : Ton fils vit. Et il crut, lui et toute sa maison.
54  Jésus fit encore ce second miracle lorsqu’il fut venu de Judée en Galilée.

    Jean relate ce second miracle dans son évangile, ce second signe, afin de montrer que les distances géographiques n’existent pas pour Lui. Il y a une similitude entre ce signe et le premier : les noces de Cana.
--A Cana, le Seigneur fait un reproche à Marie : « Femme, qui a-t-il entre toi et moi ? » Il fait de même pour l’officier royal : « Si vous ne voyez des miracles et des prodiges, vous ne croirez point ! »
--Les personnes obéissent immédiatement à sa Parole. A Cana, les serviteurs vont puiser l’eau. Ici, l’officier croit et retourne immédiatement dans sa ville
--Jésus est entouré de ses disciples préfigurant l’église. Ce miracle s’accomplit dès qu’Il a prononcé cette Parole de guérison.
--Le miracle est immédiat. A Cana l’eau puisée devient du vin. L’officier sait, par ses serviteurs que son enfant a été guéri lorsque le Seigneur a  prononcé la Parole.
--Les serviteurs, à Cana, ont cru et obéi. L’officier a cru et a obéi au Seigneur en retournant chez lui, à Capernaüm.
--Les disciples ont cru au Seigneur, après le miracle de Cana. L’officier et toute sa maisonnée a cru au Seigneur.
    Il y a sûrement beaucoup d’autres points à voir avec ce miracle. Nous étudierons tout cela ensemble

jcb