JEAN 5, BETHESDA
1 Après cela, il y eut une fête des Juifs, et Jésus monta à Jérusalem.
2 Or, à Jérusalem, près de la porte des brebis, il y a une piscine qui s’appelle en hébreu Béthesda, et qui a cinq portiques.
3 Sous ces portiques étaient couchés en grand nombre des malades, des aveugles, des boiteux, des paralytiques, qui attendaient le mouvement de l’eau ;
4 car un ange descendait de temps en temps dans la piscine, et agitait l’eau ; et celui qui y descendait le premier après que l’eau avait été agitée était guéri, (lit. retrouvait la santé) quelle que fût sa maladie.
5 Là se trouvait un homme malade depuis trente–huit ans.
6 Jésus, l'ayant vu couché, et sachant qu'il était malade depuis longtemps, lui dit: Veux–tu être guéri ?(veux-tu retrouver la santé ?)
7 Le malade lui répondit : Seigneur, je n’ai personne pour me jeter dans la piscine quand l’eau est agitée, et, pendant que j’y vais, un autre descend avant moi.
8 Lève–toi, lui dit Jésus, prends ton lit, et marche.
9 Aussitôt cet homme fut guéri ; il prit son lit, et marcha.
Nous continuons sur les pas de Jésus, notre Maître, pour méditer, comprendre et recevoir l’enseignement si riche de cet évangile ! Après les noces de Cana, Jésus est parti pour Jérusalem afin de célébrer la fête, la ‘’Pâque des Juifs’’. Ce n’était plus les solennités de
l’ Éternel ou fêtes solennelles de l’Eternel (Lv 23.1) mais celles des Juifs. Voilà où peut mener la tradition des hommes ! Ce n’est plus les fêtes de l’ Éternel, mais celles des hommes !
Ces choses ont été écrites pour nous enseigner. Les cultes peuvent être très beaux, bien préparés, avec de beaux chants, des rites bien établis, dans un ordre parfait, ne pas plaire, ni rien à voir avec ce que nous devons à notre Dieu. La phrase la plus choquante que j ‘ai pu entendre, un soir, dans la réunion d’une église est celle-ci : « Frères, qu’est-ce qu’on s’est fait comme bien, ce soir ! » Le pasteur se réjouissait par cette parole ! J’étais scandalisé ! J’aurai préféré qu’il dise : « Seigneur que cette louange soit agréée par Toi, car nous cherchons à Te glorifier ! C’est Toi que nous cherchons !» Se faire du bien ! Pour moi, c’est une recherche égocentrique des membres de l’église qui ne cherchent que les bienfaits de la Source et qui ignorent Celle-ci ! Une église qui cherche la bénédiction et qui ne cherche pas Celui qui bénit ! C’est mon opinion ! On peut ne pas être d’accord et c’est normal.
Puis le Seigneur et ses disciples sortent de Jérusalem pour se rendre en Galilée, en passant par la Samarie. Les voilà, encore, montant à Jérusalem pour une ‘’fête des Juifs’’ Nous lisons, une fois de plus que c’est une ‘’fête des Juifs’’. C’est navrant !
Jésus se trouve à la porte des brebis. C’est beau ! N’est-Il pas le bon Berger ? Il y avait beaucoup de malades en ce lieu. Ils étaient tous là pour être guéris. Cet épisode est interpellant. Le premier malade qui entrait dans l’eau, lorsqu’elle était agitée, était guéri quoi que fût son mal. Un malade seulement était guéri à chaque agitation de l’eau. Jésus va faire de même. Il va guérir un seul malade. Il a vu son Père qui Lui a dit de ne guérir que celui-ci. Je pense que le cœur de Jésus, l’Homme parfait, a du être très triste de ne guérir qu’une personne ce jour-là. Il avait la puissance pour tous les guérir, mais pas l’aval de son Père, Il n’a donc agit que sur ce grabataire. Nous avons une belle leçon d’obéissance ! L’obéissance peut générer des frustrations et même des peines, mais la bénédiction, elle, est certaine !
N’est-il pas écrit dans Hébreux 5.8 :
7 C’est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété,
8 a appris, bien qu’il fût Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes,
Ce passage de l’ Écriture est, en tout cas pour moi, bouleversant. Jésus est en agonie à Gethsémané. Il prie le Père. Le Père l’exauce, car il est écrit qu’Il a été exaucé à cause de sa piété. Il est allé à la mort après avoir été exaucé. Il a affirmé dans Jean 10 que personne ne lui ôte la vie, mais qu’Il la donne de Lui-même. C’est ce qu’Il a fait à Gethsémané ! C’est l’offrande volontaire de Son Corps et de Sa Vie qui nous a sauvés et ouvert les cieux!
Dans le contexte qui nous occupe, Il est mort à Lui-même afin d’obéir au Père et ne guérir qu’un seul malade. Il avait la puissance, l’amour et la compassion nécessaires pour les guérir tous, sans exception ! Il ne l’a pas fait ! Il a obéi au Père. Il s’est vraiment dépouillé Lui-même en prenant la position d’un esclave Il s’agit, bien sûr, de Jésus, l’Homme, devenu l’Esclave d’amour du Père pour nous !(Ph. 2.7) Il est merveilleux ! Que de grâce ! Que d’amour ! Quel exemple de vie ! Nous avons, à présent, cet Homme dans la gloire et Il prie pour nous !
Cet homme était grabataire depuis trente-huit ans. Nous allons citer brièvement une interprétation de ce passage à partir de ce nombre trente-huit que certains exégèses donnent. J’adhère à cette interprétation. Trente-huit est la durée de l’errance du peuple dans le désert. Nous lisons dans Deutéronome 2.14 ceci :
14 Le temps que durèrent nos marches de Kadès–Barnéa au passage du torrent de Zéred fut de trente–huit ans, jusqu'à ce que toute la génération des hommes de guerre eût disparu du milieu du camp, comme l' Éternel le leur avait juré.
C’est à partir de ce lieu (Kadès-Barnéa) que devait commencer la conquête de Canaan. Nous savons ce qui s’est passé après le compte-rendu de l’exploration du pays, par les douze espions. Dans Deutéronome, Moïse déclare au peuple, après les trente-huit passés dans le désert :
‘’Dans cette circonstance, vous n’avez pas eu confiance à l’ Éternel votre Dieu’’. La sanction est tombée sur le peuple et ‘’cette génération méchante ne verra pas le bon pays que j’ai fait serment de donner à vos pères’’
Nous pouvons affirmer que ces trente-huit années sont le salaire de l’incrédulité pour cette génération. Cet homme, pour ces exégètes, représente la génération d’Israël qui a désobéi, qui a subi le jugement, ainsi que tout Israël au désert. Cette génération va mourir dans le désert, mais sur l’intercession de Moïse, elle va mourir pardonnée. Cette génération a perdu le pays, mais pas le salut (Nbre 14.19-35) Il n’est pas possible, pour ce grabataire, de guérir de son infirmité. Le Seigneur s’approche de lui un jour de Sabbat. Il va agir sur cet homme, le jour du repos. C’est aussi une leçon pour nous. C’est dans le repos que nous pouvons recevoir de grandes bénédictions. Il y a beaucoup de leçons à retenir dans ce passage ! Jésus est notre repos !
Dans ce récit, nous avons, d’un côté, Jésus et ses disciples et de l’autre, cet homme, qui représente tout le peuple. Nous avons la Loi et la grâce face à face. Jésus et ses disciples représentent le peuple de la nouvelle alliance, placé sous la grâce. Le grabataire, qui en type, représente le peuple sous l’Ancienne Alliance, sous la Loi. Il ne peut pas recevoir de guérison ! La Loi condamne, la grâce sauve et guérit !
Nous trouvons, aussi, une autre chose importante dans ce texte. ‘’Veux-tu être guéri’’ est une traduction inexacte de la question posée par Jésus à cet homme. La traduction littérale est « veux-tu retrouver (ou recouvrer) la santé ?» Ainsi que dans les versets 4 et 14. Nulle part ailleurs dans le nouveau testament nous retrouvons cette formule (d’après une note de la bible Osty.) Le Seigneur demande au paralytique s’il veut revenir à son état antérieur à la maladie. C’est une image du Jubilé ! Lors du Jubilé, année sabbatique par excellence, les esclaves étaient affranchis, ceux qui avaient du vendre leur propriété familiale, pressés par l’indigence, reprenaient possession de leur bien. Ils recouvraient leur liberté et/ou leur bien.
Le Jubilé (dérivé de l’hébreu yöbël, corne de bélier, schofar) est appelé ainsi car il était proclamé par le son du schofar (corne de bélier). La Loi ordonnait de travailler six années. La septième année était sabbatique, pas de semence, pas de récoltes, aucun travail de la terre. Au bout de sept années sabbatiques, la cinquantième année, donc, (année qui suivait une année sabbatique) le dixième jour du septième mois ( c’est le grand jour des expiations) on proclamait, au son du schofar :
--l’affranchissement de tous les Israélites esclaves de leurs frères, esclaves car ils s’étaient asservis à leur compatriote pour raison d’argent, de dettes ou autre.
--le recouvrement de la propriété familiale qui avait été vendue pour cause de pauvreté. Chacun revenait à son état de propriétaire et toutes les dettes étaient effacées. Le Jubilé !!
Il y a une allusion certaine de ce Jubilé dans Esaïe 61, mais dans ce cas c’est le rétablissement de l’homme et non de son bien terrestre. L’homme est consolé de toutes ses peines, libéré, guéri, relevé etc :
1 L’esprit du Seigneur, l’ Éternel, est sur moi, Car l’ Éternel m’a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux ; Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, Pour proclamer aux captifs la liberté, Et aux prisonniers la délivrance ;
2 Pour publier une année de grâce de l’Éternel, et un jour de vengeance de notre Dieu ; Pour consoler tous les affligés ;
3 Pour accorder aux affligés de Sion, Pour leur donner un diadème au lieu de la cendre, Une huile de joie au lieu du deuil, Un vêtement de louange au lieu d’un esprit abattu, Afin qu’on les appelle des térébinthes de la justice, Une plantation de l’ Éternel, pour servir à sa gloire.
Le Seigneur a lu ce passage d’ Esaïe, dans la synagogue de Nazareth (Lc 4.14-21). Il a ensuite roulé le livre et a déclaré : « aujourd’hui cette parole de l’ Écriture que vous venez d’entendre est accomplie. » Cette Écriture est accomplie en Lui, car Il est Celui qui nous a affranchis, sauvés, purifiés, guéris. Cette interrogation pour le grabataire introduit l’idée du Jubilé. Être comme avant sa maladie, en bonne santé. Je crois vraiment que le Seigneur fait référence au Jubilé, et au-delà de sa guérison il veut le mener à aller dans la compréhension spirituelle de cette guérison. (à nous de méditer et débattre sur ce sujet)
Lorsque Jésus interroge cet homme, celui-ci va Lui expliquer que ce n’est pas possible car il n’arrivera jamais le premier à se jeter dans l’eau ! Pour lui, il n’est pas concevable qu’il puisse, un jour, avoir la chance de plonger le premier. Au lieu de répondre : « Oui ! Je veux retrouver la santé ! » il raconte ses déboires, le cœur sûrement chargé d’amertume ! Il est entièrement dans un processus de pensée qui lui empêche de dire oui à une question aussi directe ! Il ne réalise pas ce qu’il est en train de vivre face au Seigneur ! Il reconnaît, aussi, son incapacité totale. Il est prêt à recevoir la grâce de Dieu. Tant que nous pouvons, la grâce n’est pas là ! Quand nous ne pouvons plus et d’autant que nous en faisons le constat, le Seigneur agit ! Le Seigneur le guérit car il a reconnu son incapacité totale! C’est merveilleux !
C’est la grâce en action pour cet homme ! Nous sommes souvent comme lui ! Il nous serait bon d’être un peu moins cérébral et un peu plus violent de cœur ! Nous palabrons plutôt que d’avoir une réponse spontanée. Notre raisonnement, notre intelligence non renouvelée bloque souvent la bénédiction ! Il faut aussi noter que cet homme, malgré son handicap, se faisait porter à la piscine. Il espérait envers et contre tout en sa guérison, malgré tout ce qui était contraire. Cet homme a persévéré, pendant des années ! Nous connaissons la suite ! Quel bel enseignement pour l’église !
C’est une bonne leçon pour chacun de nous. Nous sommes souvent calés dans notre façon de penser qui peut nous rendre sourds à ce que le Seigneur veut nous dire ! Paul nous exhorte à être renouvelés dans notre intelligence. Nous devons réfléchir, penser, agir à partir de ce que la parole de Dieu nous révèle et non d’après ce que nous pouvons ressentir ou vivre. C’était le cas de cet homme. C’est difficile ! Mais la leçon, pour nous, église, c’est la persévérance !La persévérance nous conduira immanquablement vers le Seigneur ! Même si nous avons un temps de réflexion cérébrale, de raisonnement incrédule, le Seigneur nous touchera comme Il l’a fait pour cet homme ! Notre Dieu est merveilleusement fidèle !
10 Les Juifs dirent donc à celui qui avait été guéri : C’est le sabbat ; il ne t’est pas permis d’emporter ton lit.
11 Il leur répondit : Celui qui m’a guéri m’a dit : Prends ton lit, et marche.
12 Ils lui demandèrent : Qui est l’homme qui t’a dit: Prends ton lit, et marche ?
13 Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c’était ; car Jésus avait disparu de la foule qui était en ce lieu.
14 Depuis, Jésus le trouva dans le temple, et lui dit : Voici, tu as été guéri ; ne pèche plus, de peur qu’il ne t’arrive quelque chose de pire.
15 Cet homme s’en alla, et annonça aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri.
16 C’est pourquoi les Juifs poursuivaient Jésus, parce qu’il faisait ces choses le jour du sabbat.
Cet homme, une fois guéri, obéit au Seigneur et s’en va en portant son lit. Voilà un nouvel ordre de Jésus en opposition avec les Juifs (les religieux) Il ne t’est pas permis de porter ton lit ! Quelle belle façon de glorifier Dieu ! Les religieux mettaient la Loi au-dessus de Celui qui la leur a donnée, au-dessus de ce miracle merveilleux ! Ils ne pouvaient pas voir le miraculé, le gracié, le guéri, mais ils ne voyaient que le lit ! Ils étaient devenus idolâtres de leur Loi. Leurs cœurs étaient entièrement prisonniers de toutes ces règles qui avaient été ajoutées, au fil des ans, à la Loi. Leurs cœurs étaient murés par Celle-ci. La compassion, connaît pas ! L’amour non plus ! Il leur était impossible de se réjouir à la vue du miracle, car ils ne voyaient que le lit du miraculé ! Le repos de Sabbat instauré par l’ Éternel était devenu une prison très contraignante pour ceux qui le pratiquaient ! On était loin du Sabbat originel ! Une guérison le jour du Sabbat, le témoignage de cette guérison par le transport du lit sont des choses qui n’ont pas lieu d’être ! Les préceptes humains endurcissent le cœur de l’homme !
L’homme ne sait pas par qui il a été guéri. Puis, il rencontre Jésus dans le Temple. Il est fort possible qu’il ait voulu remercier Dieu de l’avoir guéri et ses premiers pas le conduisent tout naturellement vers le Temple pour une action de grâce. Le Seigneur lui dit de ne plus pécher pour que quelque chose de pire ne lui arrive. Nous voyons, dans ce cas précis, que la maladie est la conséquence du péché. Peut-être pas du fait de la maladie dont il a été guéri, mais de ce qui pourrait lui arriver s’il ne changeait pas de vie. Nous pouvons, malgré tout, envisager aussi que cette maladie soit la conséquence d’une désobéissance à la Loi. Ce n’est pas vraiment sûr, mai nous pouvons le supposer.
Cet homme va donner le nom de Celui qui l’a guéri aux Juifs….. Naturellement, ceux-ci condamnent Jésus parce qu’Il avait guéri cet homme le jour du Sabbat ! Pas d’actions de grâce pour le Dieu qu’ils adorent et qui s’est manifesté en gloire par la guérison du paralytique ! Quelle rigidité et dureté de cœur de ces religieux ! Incroyable ! Il leur est impossible de se réjouir du fait que cet homme a été libéré de trente-huit ans de paralysie, le jour du Sabbat. Le Sabbat, d’après leur raisonnement, empêche la compassion et l’amour de Dieu de se manifester sur un homme ce jour-là. Je pense que le Seigneur a permis le transport de ce lit, afin de pouvoir parler aux Juifs. Ce lit est le révélateur de ce qu’ils sont au plus profond de leur cœur ! Ceux-ci le poursuivaient parce qu’Il faisait ces choses le jour du Sabbat. Ces choses, écrites pour nous, nous montrent la différence entre le Sabbat que les hommes ont établi, et cela à partir du Sabbat institué par Dieu et le vrai Sabbat donné au peuple par Dieu. Pour nous, notre Sabbat n’est plus un jour, mais une Personne notre Seigneur Jésus-Christ !
Le verset 16 est traduit, dans d’autres versions : C’est pourquoi les Juifs persécutaient Jésus parce qu’Il faisait ces choses-là le jour du Sabbat. Nous trouvons cette traduction chez Darby, Jérusalem, Crampon, Osty. Ce verbe est bien plus fort que poursuivre. Il dénote le climat grandissant de la tension et de l’opposition entre le Seigneur et les religieux.
17 Mais Jésus leur répondit : Mon Père travaille jusqu’à présent ; moi aussi, je travaille
18 A cause de cela, les Juifs cherchaient encore plus à le faire mourir, non seulement parce qu'il violait le sabbat, mais parce qu'il appelait Dieu son propre Père, se faisant lui–même égal à Dieu.
19 Jésus reprit donc la parole, et leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui–même, il ne fait que ce qu'il voit faire au Père ; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement.
20 Car le Père aime le Fils, et lui montre tout ce qu'il fait ; et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles–ci, afin que vous soyez dans l'étonnement.
21 Car, comme le Père ressuscite les morts et donne la vie, ainsi le Fils donne la vie à qui il veut.
22 Le Père ne juge personne, mais il a remis tout jugement au Fils,
23 afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé.
24 En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient point en jugement, mais il est passé de la mort à la vie.
25 En vérité, en vérité, je vous le dis, l’heure vient, et elle est déjà venue, où les morts entendront la voix du Fils de Dieu ; et ceux qui l’auront entendue vivront.
26 Car, comme le Père a la vie en lui–même, ainsi il a donné au Fils d'avoir la vie en lui–même.
27 Et il lui a donné le pouvoir de juger, parce qu’il est Fils de l’homme.
28 Ne vous étonnez pas de cela ; car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix,
29 (5–28) et en sortiront. (5–29) Ceux qui auront fait le bien ressusciteront pour la vie, mais ceux qui auront fait le mal ressusciteront pour le jugement.
30 Je ne puis rien faire de moi–même : selon que j'entends, je juge ; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé.
Par ses paroles, Jésus témoigne à ces religieux de son égalité avec le Père. Ceux-ci ne peuvent pas accepter ce qu’ils entendent de la part de notre Seigneur :
--versets 17-18 Comme le Père travaille, le Fils, Lui aussi travaille. Ce travail est en rapport avec la justice de Dieu. Jésus se fait l’égal de Dieu en se déclarant son Fils et affirmant qu’Il travaille également comme son Père ! Égalité entre Eux !
--verset 19 Jésus se fait l’égal de Dieu, son Père pour l’exécution de Sa volonté. Tout ce que le Père fait, le Fil le fait également. Égalité entre Eux !
--verset 20 Jésus a la même intelligence que le Père et Celui-ci lui montre tout ce qu’Il fait et même, Il va faire des choses encore plus grandes ! Égalité entre Eux !
--verset 21 Dieu ressuscite les morts car Il est Souverain et peut tout. Jésus, Lui aussi, a cette capacité divine. Égalité entre Eux !
--versets 22-23 Jésus a l’égalité avec le Père au sujet de l’honneur que l’on doit rendre à Dieu. Celui qui n’honore pas le Fils, n’honore pas le Père qui L’a envoyé ! Égalité entre Eux !
--versets 24-26 Jésus donne la vie éternelle. Il a, comme le Père, la vie en Lui-même. Cette Vie, c’est Sa Parole. Égalité entre Eux !
--versets 27-30 Jésus a le pouvoir d’exercer le jugement, comme le Père. Il a l’autorité de justice sur tous les hommes, comme le Père ! Égalité entre Eux !
Malgré cette égalité avec le Père, le Seigneur déclare au verset 30 : Moi, je ne peux rien faire par moi-même : selon ce que j’entends, je juge ; et mon jugement est juste parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. Quelle grâce dans ce que dit le Seigneur ! Quelle humilité ! Lui qui est Celui par qui et pour qui tout existe est soumis au Père.Nous pouvons dire que Son Nom est Obéissance!
Nous pouvons imaginer la stupeur des Juifs lorsque Jésus leur dit ouvertement que son Père travaille et que Lui aussi travaille ! Jésus commet une double faute : Il viole le Sabbat et Il appelle Dieu son Père ! Jésus, cet Homme, ce Rabbin décrié par les Juifs, se fait l’égal de Dieu ! Nous pouvons comprendre la réaction de ceux-ci ! Il faut préciser uns chose importante en ce qui concerne le travail de Dieu, afin de bien réaliser pourquoi Jésus aborde, en réponse aux religieux, comme sujet le jugement de Dieu. C’est la preuve qu’Il est bien le Fils de Dieu, ce qui est inconcevable pour eux !.
Les rabbins séparaient l’activité créatrice de Dieu, achevée le septième jour, de l’activité de Dieu, Juge Souverain de Sa création, afin de conduire le monde des hommes par Sa justice. En ce sens Dieu s’est reposé de tout ce qu’Il a créé, mais Il travaille pour conduire l’homme à son achèvement. La pensée juive peinait à concilier le repos de Dieu après la création dont le Sabbat est le symbole avec Sa constante activité comme Juge qui ne cesse de travailler. L’activité du Dieu Créateur s’est achevé le septième jour. L’activité du Dieu Juge ne cessera qu’à l’accomplissement de toute chose. Il travaille le jour du Sabbat ! Le Fils de Dieu, également ! Confusion totale pour les religieux !!
Lorsque Jésus dit qu’Il travaille, comme son Père, Il se fait l’égal de Dieu. Le travail de Dieu est un travail de Juge Suprême, travail que s’attribue Jésus. Nous comprenons, ainsi, l’indignation des Juifs ! Non seulement Il se déclare Fils de Dieu, Il viole (d’après les religieux) le Sabbat, et de plus, Il a le même droit divin de jugement que Dieu ! Nous pouvons admettre que ces religieux aient cette réaction. Paul nous a affirmé que la Loi est le pédagogue ou précepteur qui conduit à Christ. Si ces religieux avaient eu la vraie révélation de la Loi (Comme Nathanaël ou Nicodème) ils auraient compris qui est le Seigneur !
Nous avons à retenir que parfois, nos traditions risquent de nous détourner de ce que le Seigneur voudrait nous faire comprendre. Pensons, par exemple, à notre façon de concevoir le déroulement du culte ou alors l’interprétation de passages difficiles (et il y en a ! ) comme l’Apocalypse, le millénium etc, est-ce que je peux perdre mon salut et tant d’autres choses ! Il faut laisser cela de côté, avancer ensemble et Dieu nous éclairera. La tradition peut devenir et devient très souvent un sujet de division !
Jésus affirme que le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu’Il fait. Jésus, notre merveilleux Seigneur, affirme que c’est le Père qui fait ces miracles et qu’Il en fera encore de plus grands. Les œuvres du Père faites par notre Seigneur est une des preuves de l’amour de Dieu, pour son Fils. Cet amour du Père pour le Fils n’est pas stérile ! Il est répandu sur Son peuple par le Seigneur avec les prodiges et les miracles qu’Il fait sous l’autorité du Père. Cet amour Le conduira jusqu’à la croix pour payer le prix du salut de son peuple et le notre. Honorer le Fils, c’est honorer le Père !
Ces œuvres plus grandes, c’est la résurrection des morts. Il s’agit des deux résurrections : la physique et la spirituelle. Le Fils a la vie en Lui-même, comme le Père. Voilà, une fois de plus, une déclaration scandaleuse et blasphématoire pour les religieux ! Qui peut avoir la vie en lui si ce n’est Dieu seul ?
Conséquence de la vie en Christ : celui qui écoute Sa Parole (qui est vie) et croit en Lui a la vie éternelle. Il passe de la mort à la Vie. C’est la première résurrection. La deuxième sera celle des corps au renouvellement de toutes choses. Ceux qui croient sont ressuscités et ils attendent la résurrection de leurs corps. Ceux qui seront encore vivants à l’Avènement, auront leurs corps changés et les morts ressusciteront. Nous sommes ressuscités (Ephésiens 2.6) et nous attendons notre résurrection !
Le Fils ressuscitera les morts, à la fin des temps pour la vie éternelle ou pour le jugement. En cela, Il accomplit la prophétie de Daniel 12 :
2 Plusieurs de ceux qui dorment dans la poussière de la terre se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, et les autres pour l’opprobre, pour la honte éternelle.
Le Seigneur étend son pouvoir de résurrection à tous ceux qui sont morts et qu’Il ressuscitera, à la fin des temps. Il parle de la résurrection spirituelle pour ses contemporains, et celle de la fin des temps, à l’accomplissement de toutes choses. Depuis Sa venue sur terre tous ceux qui écoutent sa Parole et croient en Celui qui l’a envoyé, ont la vie éternelle. Ils l’ont ! Nous sommes passés de la mort à la vie ! Les autres, ceux qui dorment dans la poussière de la terre ressusciteront à la fin des temps, dont nous, s’Il n’est pas venu avant notre ‘sommeil’. (notre mort)
Le Père a remis le jugement au Fils. Le Père ne juge pas Lui-même, c’est le Fils, et ainsi, tous honorent le Fils. Ailleurs dans Jean 3.17-18 et 12.47-48, nous lisons que le Fils a été envoyé dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par Lui. Cela semble assez contradictoire. Je pense que ce sont les deux côtés du ministère du Seigneur. Celui qui croit en sa Parole est sauvé. Celui qui ne croit pas à Celle-ci reste sous la malédiction de la Loi. J’ai entendu un rabbin qui disait, en enseignant sur Deutéronome 28, que
l’ Éternel a donné 98 malédictions sur le peuple si celui-ci n’observait pas la Loi. Ce rabbin a ajouté, en martelant son propos : « nous sommes sous ces malédictions, encore aujourd’hui ! » Oui, car ces Juifs pieux veulent rester sous la Loi ! Terrible de vérité !!
Lorsque Jésus est venu sur la terre, Il est venu visiter son peuple. Nous lisons dans Luc 19.44, cette parole terrible du Seigneur :
ils te détruiront, toi et tes enfants au milieu de toi, et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n’as pas connu le temps où tu as été visitée.
Le verbe visiter est très intéressant. Il signifie, dans cet exemple, que Dieu, par son Fils a visité son peuple pour le racheter, le sauver. Ceux qui refusent restent sous son jugement car ils n’ont pas cru au Fils. En ce sens, le Fils est le Salut pour ceux qui croient et le jugement pour ceux qui refusent ce salut. Le salut est pour ceux qui croient et la condamnation, pour les autres. La visitation du Seigneur donne, soit la vie, soit la mort. Le Seigneur est venu sauver Son peuple. Ceux qui ont refusé sont restés sous le jugement et la malédiction de la Loi. Il est venu sauver, mais ceux qui refusent sont jugés par la Loi de Moïse comme dit à la fin de ce chapitre. La Loi de Moïse, c’est la Parole de Dieu. Jésus est la Parole de Dieu incarnée. La visitation de Dieu est une intervention active de Dieu soit en faveur pour sauver, soit en jugement pour punir. Les deux se retrouvent souvent.
Dans Exode 20 ;5 nous lisons :
5 Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point ; car moi, l’Eternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent,
Le verbe punir est dans l’original visiter. La bible Darby traduit visite et non punis. C’est la traduction littérale de ce verbe. La punition sur trois ou quatre générations peut entraîner la repentance et le pardon ou un durcissement et le jugement. Je suggère que trois ou quatre générations aient pu être infectées par un père qui a vécu sans la crainte de Dieu. Un père qui a donné ce mauvais exemple à ces générations qui ont vécu en même temps que lui. Le Seigneur les visite pour les punir, comme dans Hébreux 12, afin d’avoir des voies droites et une vie en accord avec Sa volonté et recevoir le fruit paisible de justice.
Dans ce verset de Luc, c’est très clair. Parce qu’ils n’ont pas connu qui était Jésus, ils sont tombés sous le jugement de Dieu.
Lorsque Jésus dit : « selon que j'entends, je juge ; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé» Il est la Parole de Dieu incarnée qui « visite » son peuple. Il est à la fois le Sauveur et le Juge de Son peuple. Il ne cherche pas Sa volonté, mais celle du Père. Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec Lui-même (2Co 5.19). Christ était la main tendue de Dieu pour Son peuple (et le monde.) Ceux qui l’ont refusée se sont condamnés eux-mêmes !
31 _ Si c'est moi qui rends témoignage de moi–même, mon témoignage n'est pas vrai.
32 Il y en a un autre qui rend témoignage de moi, et je sais que le témoignage qu’il rend de moi est vrai.
33 Vous avez envoyé vers Jean, et il a rendu témoignage à la vérité.
34 Pour moi ce n’est pas d’un homme que je reçois le témoignage ; mais je dis ceci, afin que vous soyez sauvés.
35 Jean était la lampe qui brûle et qui luit, et vous avez voulu vous réjouir une heure à sa lumière.
36 Moi, j’ai un témoignage plus grand que celui de Jean ; car les œuvres que le Père m’a donné d’accomplir, ces œuvres même, que je fais, témoignent de moi que c’est le Père qui m’a envoyé.
37 Et le Père qui m'a envoyé a rendu lui–même témoignage de moi. Vous n'avez jamais entendu sa voix, vous n'avez point vu sa face,
38 et sa parole ne demeure point en vous, parce que vous ne croyez pas à celui qu’il a envoyé.
39 Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle : ce sont elles qui rendent témoignage de moi.
40 Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie !
41 Je ne tire pas ma gloire des hommes.
42 Mais je sais que vous n’avez point en vous l’amour de Dieu.
43 Je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, vous le recevrez.
44 Comment pouvez–vous croire, vous qui tirez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez point la gloire qui vient de Dieu seul ?
45 Ne pensez pas que moi je vous accuserai devant le Père ; celui qui vous accuse, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance.
46 Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, parce qu’il a écrit de moi.
47 Mais si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez–vous à mes paroles ?
Ce n’est pas le Seigneur qui rend témoignage de Lui-même, mais le Père par la guérison de ce paralytique, dans ce contexte que nous méditons, car il y a eu bien d’autres miracles !. Jésus voit le Père. Il fait ce qu’Il a vu du Père, et c’est la guérison de cet homme. Durant Son temps d’humiliation sur cette terre, rien de ce qui a été fait par notre Seigneur ne l’a été de Son propre chef, mais toujours dans la soumission absolue à son Père. Quelle merveille que la vie du Fils de l’homme sur terre ! Le Fils de Dieu, Dieu le Fils, entièrement soumis pour que le Père soit glorifié, honoré, exalté ! Mais quel témoignage rendu au Fils par Son Père ! Ce sont les œuvres du Père, faites par le Fils, qui témoignent qui est Celui qui L’a envoyé. Comme le témoignage est réel, tout ce que dit et affirme le Seigneur est vrai. D’où la colère des religieux !
Jean (le baptiste) a rendu, lui aussi, témoignage au Seigneur. Nous avons vu cela dans le premier chapitre. Jésus affirme que ce n’est pas d’un homme qu’Il reçoit témoignage, mais du Père. Jean est celui qui a préparé le chemin du Seigneur. Il a eu la révélation sur l’identité de Jésus et sur le but de Sa venue. Par le baptême de repentance et sa prédication, des cœurs ont été préparés à entendre et croire au message du Seigneur. Le témoignage de Jean a préparé les cœurs à recevoir Son enseignement. Les prodiges et les miracles ont permis aux foules de s’extasier sur la grandeur de Dieu, mais peu ont suivi le Seigneur pendant son temps d’humiliation sur la terre. Les cœurs préparés et qui croient la Parole du Seigneur parviennent au salut par la foi en cette Parole.
Il explique aux religieux que la Parole de Dieu ne demeure pas en eux parce qu’ils ne croient pas qui est Jésus et qui l’a envoyé. Il affirme, aussi, qu’ils n’ont pas entendu la voix de Dieu. Ils n’ont pas vu son visage et Sa Parole ne peut pas habiter en eux, car ils ne croient pas en Celui que le Père a envoyé. C’est un sujet récurant durant tout l’évangile !
Le verset trente-neuf est très dur : « Vous sondez les Écritures parce que vous pensez avoir en Elles la vie la vie éternelle ; ce sont Elles qui rendent témoignage de Moi. » Jésus ajoute « et vous ne voulez pas venir à Moi pour avoir la vie ! » Il déclare sans ambiguïté que la vie est en Lui. Il a et Il est la vie éternelle !
Le fait de connaître et d’étudier l’Ancien Testament n’est pas une garantie de connaître qui est Dieu ! Il est remarquable de voir que les Juifs de Bérée écoutaient les enseignements de Paul, puis ils allaient contrôler dans les Écritures si ce qu’ils avaient entendu était vrai. Ces religieux sont restés sur leur position, sans aller consulter la Loi d’après ce que leur enseignait Jésus. S’ils avaient cru Moïse, ils auraient sûrement cru au Seigneur.
Hélas ! c’est la génération qui a subi le jugement de Dieu prophétisé par le prophète Esaïe au chapitre six de son livre. Nous retrouvons cette prophétie dans Jean douze. Mais, après, nous lisons dans les Actes que beaucoup de sacrificateurs se sont convertis. Luc écrit « et une grande foule de sacrificateurs obéissaient à la foi. »
Voilà quelques pensées sur ce chapitre si dense en enseignement pour nous ! Nous irons sûrement plus loin ensemble quand nous le méditerons !
jcb
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