lundi 29 novembre 2010

petite méditation sur 1Jean 2.15-17, le monde

1JEAN 2.15-17, le monde

 15  N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui ;
16  car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde.
17  Et le monde passe, et sa convoitise aussi ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.
   
    Jean, par ces versets nous donne une règle fondamentale pour notre nouvelle vie dans la famille de Dieu. C’est clair et sans ambiguïté ! N’aimez pas le monde ! Jésus a dit dans Jean 3.16 

« car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle » 

    Nous devons aimer le monde pour lui donner la lettre d’amour du Père. Nous ne devons pas aimer la vivre comme le monde, ce qui peut  nous  conduire loin du Seigneur et de Son intimité. Nous devons être comme Jean le baptiste pour proclamer, comme lui, à ce monde perdu : « Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche ! » Comme Jonas nous devons proclamer : « Encore un peu de temps et le monde va être bouleversé !» Il nous est impossible de vivre beaucoup de choses qui sont la norme dans ce et de ce monde. Nous savons lesquelles !
    Par l’exhortation de Jean, dans cette lettre, nous nous retrouvons au commencement de la création du monde. Lorsque Eve a été trompée par le serpent, séduite par ses paroles mensongères, elle a vu cet arbre, celui défendu par Dieu, différemment. Elle l’a vu avec les yeux du serpent et a oublié la Parole de Dieu ! Elle l’a trouvé bon à manger, agréable à la vue et propre à donner du discernement. Elle voyait l’arbre à travers le mensonge du diable ! Il était impossible qu’un arbre aussi beau ne puisse pas avoir des fruits exquis ! Elle a cru ce que lui disait son ennemi, celui qui est menteur et le père du mensonge. (Jn 8.44) Elle a vu l’arbre à travers le mensonge du serpent ! C’est la séduction dans toute sa splendeur, celle qui rend aveugle ! Jean met en garde l’église, en nous donnant ces trois points :

---la convoitise de la chair est la première étape de la tentation pour Eve et donc, pour nous. Dieu a dit : «  Cet arbre n’est pas bon ! » Le serpent a dit à la femme c’est faux, car si vous en mangez vous serez comme Elohim (traduction littérale.) Il entreprend de la séduire par cette question : « Dieu a-t-Il réellement dit ? » et cela a suffit pour changer le cœur de la première femme. Eve va convoiter le fruit de cet arbre car elle a retenu les paroles trompeuses du serpent.
    La convoitise envahit son cœur et elle veut manger de son fruit, malgré l’interdiction formelle de l’Eternel. Elle refuse la parole du Seigneur et croit celle du serpent. Elle fait Dieu menteur. C’est un constat terrible, mais bien réel. Surtout nous ne devons  pas la juger, car, nous aussi, nous avons souvent cette attitude de cœur, en niant les paroles du Seigneur. Le péché pénètre son cœur et elle va aller jusqu’au bout de sa démarche. Cet arbre est bon à manger. Elle décide de ce qui est bon ou mauvais pour elle. Elle se voit et se croit capable de juger de ses actes et laisse le commandement de Dieu de côté. Elle sait ce qui est bon et mauvais, de sa propre autorité, de son propre jugement. Elle est en marche et plus rien ne va l’arrêter. La convoitise de la chair est le premier pas vers la désobéissance.

---la convoitise des yeux est la deuxième étape vers le péché. L’Eternel a déclaré : « cet arbre est mauvais pour vous, car le jour où vous en mangerez, vous mourrez !» Oui, mais Eve le trouve beau et agréable à la vue. Nous voici dans le vif du sujet. Dieu dit, mais mes yeux voient le contraire. Dieu se trompe ! Il n’est pas possible qu’un arbre aussi beau puisse être une source de mort ! Dieu se trompe sûrement ! Pourtant la mort est au bout !
    Combien de fois nous avons, nous aussi, minimisé l’impact sur notre vie spirituelle, pour vivre quelque chose qui nous a menés vers le péché. Nous savions, mais nous avons écouté notre perception, notre vision, nos sentiments et nous avons fait le Seigneur menteur !  Nous n’avons pas tenu compte des avertissements de l’Esprit en nous ! Un chrétien doit savoir séparer les désirs de son âme, en obéissant à l’Esprit qui habite en lui ! Paul nous le montre clairement dans sa lettre aux Galates 5 :

16  Je dis donc : Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair.
17  Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair ; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez.

    Dans le contexte de cette lettre, Paul met en garde les Galates de ne pas rester sous la Loi (il s’agit des ordonnances et préceptes, mais non de la Loi morale.) en se soumettant à l’Esprit. Ensuite, il va énumérer les œuvres de la chair qui sont le fruit de l’amour du monde. La guerre règne souvent en nous entre nos désirs et la volonté de Dieu.

---l’orgueil de la vie est ce troisième point. Eve a aussi vu : que cet arbre était propre à lui donner du discernement. Elle va pouvoir décider par elle-même de ce qui est bien ou mal. Je sais et je décide. Je n’ai pas besoin de Dieu pour diriger ma vie. Je sais ce qui est bien et ce qui est mal. L’orgueil de la vie !! Dans ce passage qui nous occupe le mot vie en grec désigne aussi les moyens d’existence et les biens. Ce mot se retrouve dans le chapitre 3 verset 17. (Si quelqu’un possède les biens du monde, qu’il voit son frère dans le besoin et qu’il lui ferme son cœur, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ?) 
    Dans le cas d’Eve l’orgueil de la vie c’est de ne plus dépendre de l’Eternel. Eve a préféré le discernement que va lui donner cet arbre, afin de ne plus dépendre de l’Eternel pour les choix de sa vie. C’est, moi, Eve qui décide de ce qui est bien ou mal. J’ai le discernement nécessaire par la nourriture que m’a donnée cet arbre. La nourriture est sûrement une image de l’expérience de ma vie, de ce qui la nourrit et l’anime sans le regard de Dieu. Je me nourris de ma propre expérience, mon arbre, et je suis apte au discernement du bien et du mal. Nous en voyons des exemples concrets dans notre société aujourd’hui.
    En réponse à un viol odieux, le gouvernement français a voté la loi sur l’avortement. C’est la légalisation du meurtre d’embryons, des êtres qui ont déjà la vie. Les avortements sont de plus en plus nombreux en France. Il y a même des docteurs qui refusent de pratiquer cela.
    Au nom de la science, il existe des banques de sperme ou d’embryons pour les cas de stérilité dans un couple. Nous avons des comités d’éthiques qui se réunissent pour définir ce qui est légal de ce qui ne l’est pas. En Belgique, ainsi que dans d’autres pays, on a le droit à l’euthanasie. On produit des embryons pour récupérer les cellules souches etc… Il y a tellement d’autres exemples de cette folie de l’homme que l’on pourrait citer.
   Dans le cas qui nous occupe se sont les biens matériels (ceux qui sont superflus), qui sont cités. C’est vraiment l’orgueil de la vie. Je veux la plus belle maison, la plus belle voiture, les plus beaux vêtements etc… Je vis pour travailler et posséder toutes ces choses en abondance. Je ne travaille pour vivre, mais je vis pour travailler et accumuler. Le travail est devenu mon idole, et le fruit de mon adoration : toutes ces richesses que j’accumule pour moi ! Je ne dis pas que la richesse est un péché, loin de là ! C’est l’asservissement à cette richesse, ainsi que son amour. Le Seigneur a déifié cette richesse en la nommant Mamon. Il a dit :

24  Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mamon.

    Le Seigneur connaît le cœur de l’homme et Il connaît très bien le piège de la richesse. S’Il nomme ainsi la richesse, c’est que celle-ci est vraiment une idole. Je pense à Job, ce patriarche qui était si riche. Le Seigneur lui a tout enlevé et il a montré à travers cette épreuve, combien son cœur était attaché à son Dieu ! Je pense aussi à cet homme d’affaire américain qui gagnait énormément d’agent. Il gardait le dixième de ses bénéfices et distribuait le reste de sa fortune pour l’œuvre du Seigneur. Dans ses usines, il avait institué des pauses pendant les heures travaillées pour annoncer l’évangile. Ceux des ouvriers qui voulaient entendre la parole de Dieu restaient et les autres avaient quartier libre. Ce frère ne sacrifiait pas à Mamon, mais à son Dieu.

    J’aimerai aussi que l’on puisse regarder ensemble, un passage de la conquête de Canaan qui se trouve dans le livre de Josué au chapitre 7. Il s’agit de la désobéissance d’Akan.
    Akan est ce  fils d’Israël qui a pris une part du butin voué à l’interdit par l’Eternel, lors de la conquête de Canaan. Le peuple ne pouvait plus tenir devant l’ennemi à cause de cette désobéissance. Regardons ce qui a permis à Akan de transgresser l’ordre de l’Eternel. Lisons ce passage :

19 Josué dit à Akan : Mon fils, donne gloire à l’Eternel, le Dieu d’Israël, et rends–lui hommage. Dis–moi donc ce que tu as fait, ne me le cache point.
20  Akan répondit à Josué, et dit : Il est vrai que j’ai péché contre l’Eternel, le Dieu d’Israël, et voici ce que j’ai fait.
21  J’ai vu dans le butin un beau manteau de Schinear, deux cents sicles d’argent, et un lingot d’or du poids de cinquante sicles ; je les ai convoités, et je les ai pris ; ils sont cachés dans la terre au milieu de ma tente, et l’argent est dessous.

    Si nous observons le cheminement du cœur d’Akan, cheminement qui l’a mené à commettre ce péché nous constatons que :
    Ces richesses qui étaient devant ses yeux ont réveillé cette convoitise de la chair. Ah ! Posséder un si beau manteau et pouvoir vivre avec cet or et cet argent. Sa convoitise a créé ce besoin au fond de son cœur et le péché s’est abattu sur lui. Il dit j’ai vu !
    Il a vu ces richesses qui étaient le butin de l’Eternel et il n’a pu résister. La vue de ces richesses l’a poussé à voler l’Eternel et à Lui désobéir. Il se voyait déjà vêtu de ce beau manteau de Schinear, et profiter de cet or et cet argent. Dans sa folie cet homme a volé l’Eternel ! L’orgueil de la vie a envahi son cœur.
    Le manteau de Schinear ! Schinear est le pays qui servît, aux hommes, après le déluge, d’endroit pour bâtir la tour de Babel. Ce manteau de Schinear est un peu le symbole de la richesse de Mamon, celle que l’on convoite pour soi-même et dont on se pare. Ce manteau est le symbole pour nous, en ce siècle, de la plus belle voiture, plus belle maison, plus belle toilette et toutes choses semblables. Ce manteau de Schinear est le symbole du fruit de Babylone, l’orgueilleuse, de la puissance, du plaisir que nous donnent ces choses.

    En conclusion, de ce partage lisons 1Timothée 6.7-10

7  car nous n’avons rien apporté dans le monde, et il est évident que nous n’en pouvons rien emporter ;
8  si donc nous avons la nourriture et le vêtement, cela nous suffira.
9  Mais ceux qui veulent s’enrichir tombent dans la tentation, dans le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition.
10 Car l’amour de l’argent est une racine de tous les maux ; et quelques–uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux–mêmes dans bien des tourments

    Nous pourrons méditer, ensemble sur ces versets qui sont tellement parlants pour nos vies. L’argent n’est pas un péché, mais l’amour de l’argent, lui, oui, car il nous fait sacrifier à Mamon. Il n’est pas nécessaire d’être riche pour aimer l’argent, mais de vouloir en acquérir, pour nous-même. Il nous faut de l’argent pour vivre, bien sûr, mais il faut aussi penser aux autres, avec amour (1Corinthiens 13 : si je n’ai pas l’amour………)
    Comme Pierre l’a écrit dans sa deuxième lettre : « chacun est l’esclave de ce qui a triomphé de lui » Nous devons courir après la vraie richesse, celle qui ne se corromps pas, celle qui vient de notre Père : SA CONNAISSANCE.
    Jésus, dans la prière sacerdotale a dit : « Or, la vie éternelle c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ !» Il n’y a pas de plus grande richesse que celle-ci ! La connaissance de Dieu et de Son Fils par la révélation de l’Esprit !

17  Et le monde passe, et sa convoitise aussi ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.

    Quel encouragement pour nous que ce verset ! Promesse de félicité, de bonheur, de vie éternelle, de communion intime avec notre Seigneur. Une vie, où, malgré notre peu de moyens d’existence, nous vivons la présence du Père et du Fils par l’Esprit ! Aujourd’hui, nous avons l’assurance que le meilleur nous ait acquis. Et c’est ainsi tous les jours de notre vie ! La présence de la Divinité dans nos vies ! La vraie richesse ! Le monde passe, mais pas cette vie en nous, l’éternelle, le trésor de notre cœur ne passera jamais !

     Le verset 15, par contre, est très clair : « Si quelqu’un aime le monde l’amour du Père n’est pas en lui » Il ne s’agit pas, ici, de l’amour de Dieu, mais de l’amour du Père. Cet amour révélé dans mon cœur, et si je le garde précieusement, me permettra de fuir tout ce qui pourrait m’en séparer. La connaissance de la paternité de Dieu est tellement précieuse que nous ne pouvons pas aimer le monde ! Dieu est notre Père ! Notre monde est céleste. Nous sommes des ambassadeurs du Père sur la terre.
    J’ai connu un frère qui bien souvent a eu des circonstances favorables, des opportunités pour désobéir au Seigneur et parfois même, il devait se faire violence pour sortir de ces tentations. Il mettait toujours en balance le gain que cette acte allait lui procurer et l’amour du Père qui était en lui. Vous devinez la suite ! Le Père le gagnait, par son amour, à rester dans sa volonté ! Il est bon de méditer sur le fait que Dieu est notre Père !

    En terminant cette petite méditation, nous pouvons affirmer que Jean avait confiance dans ces disciples auxquels, il écrivait. Il connaissait la vie de consécration de ces chrétiens. Il était sûr de leur expérience spirituelle. Il écrivait à des personnes qui comprenaient la pensée et la motivation qu’il développait dans cette lettre. Ces lecteurs avaient une expérience certaine de la vie chrétienne authentique. Ils ne pouvaient pas aimer le monde, bien qu’étant enfants, jeunes gens ou pères, la tentation de la vie selon le monde soit toujours devant eux et même parfois en eux.

  L’assurance est un des mots clés de cette lettre

 --assurance de la communion avec le Père si nous marchons dans la lumière
 --assurance du pardon des péchés par la confession et l’abandon de ce péché
 --assurance de la vie éternelle, car nous-mêmes avons le Fils habitant en nous par l’Esprit.
 --assurance de notre triomphe du monde, car celui qui est en nous est le plus fort que celui    
    qui est, et qui tient le monde.
 --assurance du salut par l’œuvre accomplie à la croix, don immense de l’amour du Père.

jcb



vendredi 26 novembre 2010

petite méditation sur 1Jean 2.12-14


La famille de Dieu

12 Je vous écris, petits enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés à cause de son nom.
13  Je vous écris, pères, parce que vous avez connu celui qui est dès le commencement. Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le malin. Je vous ai écrit, petits enfants, parce que vous avez connu le Père.
14  Je vous ai écrit, pères, parce que vous avez connu celui qui est dès le commencement. Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, et que la parole de Dieu demeure en vous, et que vous avez vaincu le malin.

    Nous voyons que dans ces versets Jean s’adresse aux pères, aux jeunes gens et aux enfants. Père dans le sens générique, bien sûr, ainsi que jeunes gens. (pères et mères, jeunes gens et jeunes filles) Jean écrit à la famille de Dieu. Il constate 3 formes de vie au sein de cette famille, comme dans toute famille.  

    Regardons d’abord les enfants : il leur déclare 2 choses importantes :

    --vos péchés vous sont pardonnés à cause de son nom. Ces enfants (spirituels s’entend) ont la ferme assurance du pardon de leurs péchés. C’est une joie merveilleuse de vivre avec ce pardon. Il n’y a plus de condamnation, ils sont enfants de Dieu. Ce sont des personnes qui ont besoin d’être nourris, entourés, éduqués et repris par les pères, les aînés dans la foi. Ceux qui, normalement, sont devenus ces pères désignés par Jean.
    Il ne faut pas rester dans cet état d’enfant, cet état où l’on ne cherche qu’une chose : recevoir et recevoir encore. L’enfant doit grandir et commencer à vouloir lui aussi donner quelque chose pour l’autre afin, ainsi, de sortir de l’enfance.
    Combien de fois j’ai entendu, en sortant d’un culte : « aujourd’hui je n’ai rien reçu. Moi, je viens pour recevoir et je suis déçu, car ce culte ne m’a rien donné ». C’est une réaction d’enfant qui veut à tout prix recevoir quelque chose. Le culte est un peu comme la station service où l’on va chercher du carburant chaque fois que le réservoir est vide. On va faire le plein spirituel pour la semaine qui vient ! Il y a, bien sûr, des personnes qui viennent, chargées parce qu’elles passent par des moments difficiles. Ces personnes ont besoin d’entendre la parole du Seigneur les encourager à travers les ministères de l’église. Ces personnes-ci ont un besoin vital de recevoir. Je ne pense pas à ces situations difficiles.
    Imaginons, un instant, que chaque enfant de Dieu a cette attitude de cœur ! Je veux recevoir ! Pas de commentaires ! Nous devons croître et surtout avoir envie de donner plutôt que de recevoir. Je crois que cette attitude de cœur de vouloir donner est la preuve de notre volonté de ne pas rester des enfants.

    --vous avez connu le Père. Ces chrétiens enfants ont connu le Père. Peut-être que ceux-ci avaient-ils une vague idée de Dieu. Existe-t-il vraiment ? N’est-il pas un juge implacable ? ainsi que toutes sortes d’autres questions de ce genre. Mais, lorsque Dieu se révèle, il devient notre Père. Cette révélation est le vrai départ d’une vie dans la confiance de ce Père qui, parfois, est obligé de nous corriger, si nous nous fourvoyons. Il est aussi celui qui nous fait passer par des difficultés pour nous faire grandir. Celui qui sait que Dieu est réellement son Père, tiendra ferme, même dans les moments les plus difficiles de sa vie. La révélation de Dieu Père est la condition essentielle pour accepter de vivre les choses qu’on n’aurait jamais voulues assumer, sans la révélation de cette paternité de Dieu. C’est ce que je crois. Savoir que Dieu est notre Père et le vivre nous permet passer à travers toutes les difficultés de la vie, d’en sortir vainqueur. Ainsi tout ce que nous vivons sert  à la louange et la gloire de Dieu ! Notre vie devient une louange pour notre Père !

     Jean va dire aussi 2 choses essentielles aux jeunes gens

    --la parole de Dieu demeure en vous et vous avez vaincu le malin. Ces jeunes gens sont rentrés pleinement dans la connaissance de ce qu’ils sont en Christ. Jean leur dit : « la parole de Dieu demeure en vous. » Jean les connaissait bien pour affirmer cela. Il savait que ces jeunes gens étaient enracinés et fondés dans le Seigneur (Col 2.7) Par cette parole qui demeure en eux ils ont vaincu le malin. Leur marche est sûrement fougueuse, malgré leur affermissement dans la foi. Ils devaient être un peu comme Pierre que le Seigneur a dû reprendre sévèrement en lui disant « arrière de moi Satan ! » C’est aussi lui qui affirmait dans Jean 13 « je donnerai ma vie pour toi ! » De suite après, il reniait 3 fois son Seigneur.  Le Seigneur va le rétablir dans son ministère, à travers son entretien avec lui dans Jean 21. Le début de sa vie avec le Seigneur  décrit bien la fougue des jeunes gens. Les jeunes gens travaillent bien dans le Seigneur, mais, parfois, par leur fougue, ils dérapent !!!
    Pierre, à la Pentecôte, par son premier discours, a ouvert le ciel à trois mille personnes. Plus tard, il a besoin de révélation pour entrer dans la maison de Corneille. Le Seigneur le persuade, malgré sa réticence, à aller dans cette maison. Ainsi, Corneille et les siens reçoivent le salut. Il est apte à comprendre le message et d’obéir. Il est devenu père  
    Nous le voyons, aussi, décrit dans Galates usant de dissimulation et marchant dans l’hypocrisie. Je crois que cela est écrit pour nous enseigner que, même père, nous pouvons trébucher. Le Seigneur nous relève toujours, quand nous le servons !
    Nous voyons, à la fin de sa vie, de quelle façon Pierre, devenu homme accompli, a glorifié le Seigneur, par sa mort (cf Jean 21.19). Il est devenu un père. Les deux lettres qu’il nous adresse montre la maturité de cet homme qui a tellement aimé son Seigneur. Comment, en quelques versets, il décrit la beauté de notre sacerdoce royal et nous exhorte à nous édifier comme des pierres vivantes. Il est devenu une exhortation vivante, par le témoignage de sa vie. Il nous fait rentrer dans la grâce de se savoir pardonnés, si nous nous repentons de nos écarts. J’aime énormément ce frère car ses écrits m’ont souvent fortifié, durant ma vie chrétienne, surtout dans mes moments de trouble ou de chute,
    Une dernière remarque, aussi, sur son humilité, car il a écrit : » J’exhorte donc les anciens qui sont parmi vous, moi ancien comme eux » Cet homme, qui, à son premier prêche a vu trois mille personnes se convertir, qui est devenu une colonne dans le Temple de Dieu se déclare comme les autres disciples qui ont reçu la même charge que lui. Il savait, par sa vie et l’amour que le Seigneur lui a témoigné, que tout est par grâce. Il ne pouvait pas se glorifier de ce qu’il avait ‘’fait’’, car il savait que la source de son ministère est dans le Seigneur.  Je pense à ces versets de Jérémie 9 :

23   Ainsi parle l’Eternel : Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse, Que le fort ne se glorifie pas de sa force, Que le riche ne se glorifie pas de sa richesse.
24  Mais que celui qui veut se glorifier se glorifie d’avoir de l’intelligence et de me connaître, De savoir que je suis l’Eternel, Qui exerce la bonté, le droit et la justice sur la terre ; Car c’est à cela que je prends plaisir

     Pierre ne s’est pas glorifié de ce que le Seigneur lui a permis d’accomplir. Il pouvait se glorifier d’avoir l’intelligence de connaître le Seigneur. Il a pu vraiment l’apprécier par son relèvement après son reniement. Il se définit ancien parmi les anciens. Merveilleux ! Il savait que la justice qu’il prêchait, confirmée par des miracles, était l’œuvre du Seigneur. Il était simplement ouvrier avec le Seigneur pour témoigner et le Seigneur confirmait le travail de Pierre. Il connaissait le Seigneur. Il m’a fait grandir par ses deux écrits !
    La dernière mention de Pierre dans Actes  se trouve au chapitre quinze. Il défend le droit des Gentils à rentrer dans l’église, sans les rites de la Loi, dans la liberté de l’évangile. Son opinion a prévalu et Jacques a retenu sa pensée pour statuer sur ce point. Il laisse la responsabilité de l’église de Jérusalem à Jacques. Il parcourt le monde avec sa femme (2 Co 9.5) Il est peut-être passé à Corinthe, car des chrétiens se déclaraient être de Céphas (1Co 1.12) Dans sa première lettre il envoie les salutations de l’Elue qui est à Babylone. On perd sa trace. Quelle humilité nous trouvons dans la vie de cet homme qui a ouvert le salut aux Juifs, et aux païens ! Il avait réellement une place prépondérante au sein de la première église ! Il a guéri des malades, ressuscité Tabitha. Des tas de personnes ont été sauvées durant son ministère. On plaçait les malades sur des litières et des grabats, afin que son ombre au moins puisse couvrir l’un d’eux (Actes 5.15) Et pourtant ! Quelle humilité ! Sa vie a été un effacement afin que son Seigneur soit glorifié. Je crois vraiment que l’on reconnaît un père (adulte) à son humilité et sa capacité à donner la parole qui va soulager, délivrer, guérir etc et cela pour que le Seigneur en soit glorifié. Sa vie est une exhortation !

    Nous voilà arrivés aux pères et ce que va dire, par deux fois, Jean à ceux-ci :

    --Je vous écris, pères, parce que vous avez connu celui qui est dès le commencement.
    Jean dit cela deux fois aux pères. Ils ont connu Jésus dès le commencement. Je crois que Jean fait référence à ce que lui et ses amis ont vu et avec qui ils ont vécu : la Parole incarnée, Lumière du monde.

 Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.
2  Elle était au commencement avec Dieu.
3  Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle.
4  En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes.

    Voici comment est décrite cette Parole, Lumière du monde, par Jean, dans le prologue de son évangile. Si Jean décrit ainsi le Seigneur Jésus c’est qu’il le connaît tel qu’il est. Ceux qui étaient au commencement avec lui, les disciples, avaient cette même connaissance. C’est une connaissance spirituelle, intime, profonde, et sûrement pas intellectuelle ou même pire, dogmatique. Il ne s’agit pas ici de théologie ou de théorie, mais de vie, de témoignage de ce que l’on vit, de ce que l’on voit.  C’est très  pratique, très concret, expérimental. Est-ce que vous ou moi avons été illuminés par cette Lumière, ou bien l’avons-nous apprise ou découverte à travers des lectures, des témoignages ? Les livres et les témoignages sont des outils par lesquels le Seigneur ouvre les yeux de notre cœur. Nous devons faire l’expérience de cette Lumière pour être adultes. Après cette révélation, nous avons un temps de gestation, afin qu’Elle produise ce fruit en nous, et nous deviendrons des pères. Nous ne pouvons la connaître que par révélation ! Je pense à ces versets de Galates dans lesquels l’apôtre Paul va écrire au chapitre premier :

11  Je vous déclare, frères, que l’Evangile qui a été annoncé par moi n’est pas de l’homme ;
12  car je ne l’ai ni reçu ni appris d’un homme, mais par une révélation de Jésus–Christ.

Et plus loin aux versets 15,16, il continue

15  Mais, lorsqu’il plut à celui qui m’avait mis à part dès le sein de ma mère, et qui m’a appelé par sa grâce,
16  de révéler en moi son Fils, afin que je l’annonçasse parmi les païens, aussitôt, je ne consultai ni la chair ni le sang,

    Le départ du ministère de l’apôtre est cette révélation de la Lumière. Cette Lumière, sur le chemin de Damas lui a révélé son cœur, sa nature perdue. Puis, par le témoignage d’Ananias, il a pu confesser ses péchés recevoir le pardon et, après des années de désert  et de formation, commencé son ministère. Pour nous, c’est la même chose et notre vie spirituelle ne peut être que proportionnelle à la connaissance que nous avons reçue de la Lumière, notre Seigneur Jésus-Christ. Connaissance acquise par la révélation de cette Lumière, Jésus-Christ notre Seigneur. La seule façon de recevoir la révélation nécessaire à notre vie spirituelle est la fréquentation du Seigneur. Nous le fréquentons en lisant Sa parole, en la méditant, dans la communion fraternelle, l’enseignement, la prière etc.
    On peut dire que, ceux du commencement pouvaient manifester la marche dans la pleine lumière de la Face de Christ. Une connaissance si profonde du Seigneur ne pouvait que les inciter à partager ce qu’ils avaient vu. Nous avons aussi cette même grâce, si nous le cherchons, pour avoir cette révélation du commencement.
    Ceux du commencement ont connu la Lumière du monde qui éclaire tout homme. C’est le départ de l’évangile de Jean et c’est aussi le départ de la vie de tout homme qui rencontre le Seigneur. Il Le connaît comme la Lumière. La Lumière nous révèle notre cœur, nos œuvres et la réalité de notre nature. La révélation de la lumière nous rend pères et capables à notre  tour d’engendrer, par l’évangile, des personnes et les mener à la Lumière pour leur salut. Les pères nourrissent aussi les enfants et les jeunes gens pour leur permettre de faire des expériences nouvelles et grandir dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. (2Pierre 3.18)

    Pour clore cette méditation regardons quelques versets dans la bible :

6 Offrez des sacrifices de justice, Et confiez–vous à l’Eternel.
7 Plusieurs disent : Qui nous fera voir le bonheur ? Fais lever sur nous la lumière de ta face, ô Eternel !
8 Tu mets dans mon cœur plus de joie qu’ils n’en ont Quand abondent leur froment et leur moût.
9) Je me couche et je m’endors en paix, Car toi seul, ô Eternel ! tu me donnes la sécurité dans ma demeure.
   
   Ces versets du psaume 4 sont formidables de clarté. La lumière de la Face de l’Eternel donne le bonheur. Pour nous, offrir des sacrifices de justice est très facile, puisque le Seigneur est notre justice et qu’Il habite en nous par son Esprit. Notre sacrifice de louange est le fruit de nos lèvres qui confessent son Nom (Hébreux 13.15) Nous offrons au Père notre connaissance de notre Seigneur, notre amour, notre vie en Lui……

1  De David. L’Eternel est ma lumière et mon salut : De qui aurais–je crainte ? L’Eternel est le soutien de ma vie : De qui aurais–je peur ?
2  Quand des méchants s’avancent contre moi, Pour dévorer ma chair, Ce sont mes persécuteurs et mes ennemis Qui chancellent et tombent.
3  Si une armée se campait contre moi, Mon cœur n’aurait aucune crainte ; Si une guerre s’élevait contre moi, Je serais malgré cela plein de confiance.

    Ces versets du psaume 27 parlent d’eux-mêmes et nous n’avons pas besoin de les commenter.  David pouvait écrire ces paroles car elles étaient le fruit de sa vie intime avec son Dieu. L’expérience, toujours l’expérience, le seul moyen de connaître la Lumière. Cette vie a aussi été une vie de chutes et de péchés. La Lumière a révélé ces fautes à David. Il a pu les confesser, se repentir et finir sa vie en paix avec son Dieu. Ces choses ont été écrites pour nous révéler que ces hommes choisis par Dieu pour une œuvre étaient de même nature que nous. Ils ne pouvaient offrir à l’Eternel que la reconnaissance de ce qu’ils avaient reçue de lui. Rien de ce qu’ils avaient la grâce d’accomplir, mais l’appréciation de Sa Personne, de ce qu’ils avaient perçu de ce Dieu à la fois merveilleux et redoutable !

    Voici encore quelques versets dans les psaumes, juste pour nous interpeller et méditer
(36-10) Car auprès de toi est la source de la vie ; Par ta lumière nous voyons la lumière.

(43-3)  Envoie ta lumière et ta fidélité ! Qu’elles me guident, Qu’elles me conduisent à ta montagne sainte et à tes demeures !

Nous voyons la lumière par la lumière de Dieu ! La fidélité et la lumière nous conduisent ensemble à la montagne sainte (Sion)
(44–4) Car ce n’est point par leur épée qu’ils se sont emparés du pays, Ce n’est point leur bras qui les a sauvés ; Mais c’est ta droite, c’est ton bras, c’est la lumière de ta face, Parce que tu les aimais.

    Ce verset nous dit que ce n’est pas par la force qu’Israël a conquis le pays promis, mais par la lumière de sa Face. C’est très instructif pour notre vie. Si nous avons, nous aussi, expérimenté la victoire de la Lumière sur nos vies dans des situations pénibles, nous pouvons louer le Seigneur. C’est une louange vraie. Nous pouvons partager notre connaissance du Seigneur pour exhorter les enfants et les jeunes gens.
   
105   Ta parole est une lampe à mes pieds, Et une lumière sur mon sentier.

    Ce verset du psaume 119 est très connu. Il a fait l’objet de nombreux commentaires. Ici, c’est la parole qui est Lumière. Cette parole se nomme notre Seigneur Jésus-Christ

    Dans le psaume 80, par trois fois ce verset revient : « Fais briller ta face et nous serons sauvés » versets :4, 8 et 20 ; La Lumière est synonyme de salut, de bonheur, de victoire, de multiples bénédictions. Jésus-Christ notre Lumière !
    Les pères savent ces choses, car elles font partie de leur vie. Ils peuvent nourrir les membres de l’église en racontant Jésus, et non pas leurs expériences. Ces expériences sont nécessaires pour devenir adulte, mais trop les partager risquent de faire tomber ces pères dans l’orgueil spirituel. J’ai été nourri par Kenneth O’hare, lorsque j’étais plus jeune. Il m’a souvent raconté ses échecs et partagé l’instruction qu’il en avait reçue. Très, très rarement, il m’a fait part des miracles que le Seigneur a accomplis par ses mains. Pourtant, je sais qu’il y en a eu plus d’une centaine durant toute sa vie.
    Son enseignement, par contre, était tel, qu’une fois pendant l’un d’eux, j’ai reçu une conviction de péché si forte que j’avais envie de me cacher. Il partageait simplement sur la personne de notre merveilleux Seigneur ! Je crois qu’il le connaissait vraiment. Je peux en parler librement car il est avec son Seigneur depuis plusieurs années déjà et ces compliments ne peuvent pas l’élever !
    J’ai été bâti sur le Roc par les enseignements qu’il m’a donnés ! J’ai pu, à mon tour expérimenter combien le Seigneur est bon ! Surtout dans les pires moments de ma vie !

    Pour conclure, je crois que le père est celui qui a la révélation de cette Lumière. Il a pu expérimenter celle-ci dans sa vie. Elle le conduit et le bénit. Elle lui montre ses erreurs, ses péchés, et la réalité de sa vraie nature hors du Seigneur. Un père connaît et peut aller vers les autres pour leur donner les choses du royaume. Un père peut comprendre les erreurs des autres et peut aller vers ceux-ci sans jugement dans le cœur, car il sait que lui aussi en a commis de pareilles, et parfois de pires !
    Un enfant dira toujours : « donne ! donne ! Je veux recevoir encore et encore ! »
    Un père au contraire dira « je veux donner ! Je veux donner ! » Seigneur éclaire-moi, afin que je puisse éclairer à mon tour, et partager avec les autres le Pain béni que Tu es ! »
    Les jeunes gens, par contre veulent donner, mais, parfois, dans leur fougue, ils iront au-delà de ce qu’il fallait. Mais leur attitude vont les faire grandir. Ils deviendront des pères et à leur tour, ils pourront exhorter, enseigner, faire grandir, corriger, reprendre etc….

    Pour finir, ce verset du prophète Esaïe au chapitre 40 :

11  Comme un berger, il paîtra son troupeau, Il prendra les agneaux dans ses bras, Et les portera dans son sein ; Il conduira les brebis qui allaitent.

    Ce verset est accompli par l’œuvre et la personne de notre Seigneur Jésus-Christ ; C’est Lui qui conduit les brebis qui allaitent. C’est une belle image pour parler de ces pères spirituels ! Il paît son troupeau, par les pères. Il prend les agneaux dans ses bras, aussi par les pères, et les porte dans son sein, aussi par les pères.
    Un père est aussi une personne qui n’est jamais satisfaite de sa vie, et qui, comme Paul court vers le but pour obtenir le prix de la vocation céleste de Dieu en Christ-Jésus. Il dit aussi dans ce passage de Philippiens : ce n’est pas que j’ai remporté le prix ou que j’ai atteint la perfection, mais je poursuis ma course….. Un père spirituel cherche à grandir et n’est pas satisfait de sa vie présente. (on pourra développer ce sujet ensemble)
    Tout est de Lui, par Lui et pour Lui. Rien à rajouter, et merci, Seigneur pour ces pères spirituels que tu as mis et que tu mets sur notre chemin pour prendre soin de nous !!!

    Nous sommes la famille de Dieu. C’est la vie, ici bas de l’église. Dieu est notre Père. Jésus nous a engendrés par la lumière. Elle nous a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, nous qui croyons en son Nom. Nous sommes nés non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu.

jcb

jeudi 25 novembre 2010

petite méditation sur 1Jean 1.5 à 2.11

5  La nouvelle que nous avons apprise de lui, et que nous vous annonçons, c’est que Dieu est lumière, et qu’il n’y a point en lui de ténèbres.
6  Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous ne pratiquons pas la vérité.
7  Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui–même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché.
 Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous–mêmes, et la vérité n’est point en nous.
9  Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité.
10  Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point en nous.
Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus–Christ le juste.
2  Il est lui–même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier.

La marche dans la lumière pourrait être  le sous-titre de ce passage.
    Jean va développer ce qu’il a écrit dans son introduction. Ils ont vu, entendu, contemplé, touché la parole de vie, lumière du monde. Ils en ont la révélation par l’Esprit!
    La parole de vie est la lumière des hommes. Dieu est lumière. Nous trouvons cela dans le prologue de l’évangile de Jean. Ils ont vu cette lumière, car ils ont vécu avec le Seigneur. La lumière a été manifestée aux hommes par le Seigneur Jésus-Christ, et à travers le Seigneur ils ont contemplé la lumière, et cette lumière est Dieu.
    Cette lumière, paradoxalement n’est pas visible par nos yeux. Nous voyons les effets de cette lumière par les actes qu’elle a opérés étant sur la terre. Jean le baptiste a été celui qui a témoigné de cette lumière. Elle n’est visible que par ses effets. Elle agit sur les hommes,  la création, les maladies, les cœurs, etc…. Nous en voyons les effets, mais la connaissance de cette lumière ne peut être que par révélation.
    Le Saint-Esprit nous a été donné pour révéler cette lumière dans nos cœurs. Avant la mort et la résurrection du Seigneur, Jésus a dit à Philippe : « il y a si longtemps que je suis avec toi et tu ne m’as pas connu ! » Je pense que les disciples étaient tous dans le même cas que Philippe, car aucun n’a protesté ! Ils avaient vu les effets de cette lumière, mais c’est  après la résurrection que par le Saint-Esprit, ils ont pu passer des effets à la vraie connaissance de cette lumière ! C’est ainsi que Jean peut témoigner comme il le fait de son Maître, car il le connaît comme nous devons le connaître ! Par la révélation du Saint-Esprit en nous ! Il peut nous exhorter car il a vu les effets de la lumière et il connaît cette lumière.
    Quand nous lisons ce qui concerne le Seigneur dans la Parle de Dieu, nous sommes un peu comme Philippe. Nous avons le témoignage des effets de cette lumière. Si nous restons à ce niveau de spectateur, il est peu probable que nous grandissions spirituellement ! Le témoignage est là pour nous mener par l’Esprit à une révélation dans nos cœurs ! La méditation, la communion fraternelle, la vie au sein de l’église, les prières, l’enseignement nous mènent à cette révélation de Christ en nous, l’espérance de la gloire !
    La Lumière a été manifestée aux hommes par le Seigneur, car il est impossible de voir Dieu et vivre. Jésus est la Shékina de gloire, l’image du Dieu invisible, cette lumière incréée qui brillait au-dessus du propitiatoire entre les deux chérubins, dans le Lieu très saint, inaccessible à l’homme.
    Ce Lieu Très-Saint est l’humanité de notre Seigneur. Cette Lumière était voilée par la nature humaine du Seigneur, Elle resplendissait en Lui ! Seules ses œuvres étaient visibles ! N’a-t-il pas dit à ses disciples dans Jean 2.19 :

« Détruisez ce temple et en 3 jours je le relèverai » et plus loin, au verset 21, Jean ajoute : il parlait du temple de son corps.

    Jésus le Temple de Dieu était le nouveau lieu de la Lumière, la Shékina. La gloire de Dieu était revenue au milieu du peuple, celle qui avait quitté le Temple au temps du prophète ! Elle était, à nouveau là, mais cachée et prête à se révéler !
    Nous savons très bien que le Temple était l’habitation de Dieu, afin qu’Il règne sur son peuple. Son règne était un règne de grâce, malgré la Loi, car le Temple était le lieu du sacrifice perpétuel de l’agneau, sacrifice indispensable pour ce règne en grâce préfigurant celui du Seigneur. Le Coffre de l’Alliance (ou Arche), qui était déposé dans le Lieu Très-Saint était le trône de Dieu (Ps 99.1) au sein du peuple. Sa présence était réelle dans ce Lieu-Très saint. Ce trône établi sur le sacrifice perpétuel de l’agneau était le trône de la grâce !
    Le prophète Ezéchiel a vu la gloire de l’Eternel sortir du Temple ( chapitres 9 à 11), et depuis ce jour-là, la gloire n’était plus présente dans le Temple. Ce Temple n’était plus qu’une coquille vide. Dans sa grâce infinie, l’Eternel se manifestait malgré tout, et il avait même permis sa reconstruction, dans l’attente d’un temps de réforme. Ce temps est arrivé par l’œuvre du Seigneur Jésus-Christ. Il était le Tabernacle de Dieu sur la terre. Comme nous sommes son Temple, puisqu’Il habite en nous par son Esprit, nous sommes, maintenant ce Tabernacle, lieu de la présence de Dieu sur terre !  
    Il serait bon de méditer sur toutes ces grâces que nous avons reçues. Nous avons un dépôt divin incroyable. Nous sommes le Tabernacle de l’Eternel, Sa présence ici-bas, individuellement et collectivement ! Nous avons aussi une responsabilité très grande et très glorieuse. Nous avons la capacité spirituelle de l’assumer, car c’est Lui qui met en nous le vouloir et le faire. Si parfois, nous échouons c’est que, sûrement, nous avons travaillé dans Son œuvre sans Son accord. Il suffit de croire Ephésiens 2.10 pour le comprendre, le vivre et être efficace dans Son œuvre. C’est la Sienne !

    Je ne peux que penser à cette prophétie de Jérémie 3

11  L’Eternel me dit : L’infidèle Israël paraît innocente En comparaison de la perfide Juda.
12   Va, crie ces paroles vers le septentrion, et dis : Reviens, infidèle Israël ! dit l’Eternel. Je ne jetterai pas sur vous un regard sévère ; Car je suis miséricordieux, dit l’Eternel, Je ne garde pas ma colère à toujours.
13  Reconnais seulement ton iniquité, Reconnais que tu as été infidèle à l’Eternel, ton Dieu, Que tu as dirigé çà et là tes pas vers les dieux étrangers, Sous tout arbre vert, Et que tu n’as pas écouté ma voix, dit l’Eternel.
14  Revenez, enfants rebelles, dit l’Eternel ; Car je suis votre maître. Je vous prendrai, un d’une ville, deux d’une famille, Et je vous ramènerai dans Sion.
15  Je vous donnerai des bergers selon mon cœur, Et ils vous paîtront avec intelligence et avec sagesse.
16  Lorsque vous aurez multiplié et fructifié dans le pays, En ces jours–là, dit l’Eternel, On ne parlera plus de l’arche de l’alliance de l’Eternel ; Elle ne viendra plus à la pensée ; On ne se la rappellera plus, on ne s’apercevra plus de son absence, Et l’on n’en fera point une autre.
17  En ce temps–là, on appellera Jérusalem le trône de l’Eternel ; Toutes les nations s’assembleront à Jérusalem, au nom de l’Eternel, Et elles ne suivront plus les penchants de leur mauvais cœur.
18  En ces jours, La maison de Juda marchera avec la maison d’Israël ; Elles viendront ensemble du pays du septentrion Au pays dont j’ai donné la possession à vos pères.
19  Je disais : Comment te mettrai–je parmi mes enfants, Et te donnerai–je un pays de délices, Un héritage, le plus bel ornement des nations ? Je disais : Tu m’appelleras : Mon père ! Et tu ne te détourneras pas de moi.

     Ce passage est un peu long, mais je ne voulais pas sortir le verset 16 de son contexte. Nous avons, ici, un formidable appel à la conversion. C’est l’Eternel qui prend l’initiative de sauver Israël et Juda. Ainsi, toute personne qui entend et qui reçoit la parole est sauvée. Le Seigneur a commencé son ministère en disant :

 « Le temps est accompli et le royaume de Dieu est proche. Repentez-vous et croyez à la bonne nouvelle »

    Jésus annonçait cette bonne nouvelle à son peuple, accomplissant la prophétie de Jérémie. Il est la véritable Lumière qui éclaire tout homme et ceux qui la reçoivent passent de la mort à la vie ; l’Arche de l’Alliance ne vient plus à la pensée, le peuple se multiplie et fructifie, au point de déborder et d’aller vers les nations. Nous ne nous rappellons plus de cette Arche et il ne s’en fera point d’autre, puisque Jésus, la véritable Arche, habite en nous. La nouvelle Jérusalem peut descendre du ciel, d’auprès de Dieu. Cette nouvelle Jérusalem, c’est l’Epouse de l’Agneau (Apocalypse 21) 
    Une dernière pensée précieuse : Jésus est le bon berger, le berger selon le cœur de Dieu et ce berger habite en nous. Lui, en nous, continue son ministère de berger et, en Lui, ceux qu’il a appelés deviennent les bergers selon le cœur de l’Eternel.
    Cette lumière brillait et passait à travers Lui visible par son action et toute personne qui venait vers Lui avec un cœur sincère pouvait recevoir cette lumière et vivre. C’est Lui, la lumière, qui se révélait à ceux que le Père avait touchés pour qu’ils la reçoivent. C’était l’œuvre du Père et du Fils dans une communion constante et dans la soumission irréprochable du Fils, l’homme parfait, qui pour un temps avait abandonné sa gloire. N’a-t-il pas dit dans Jean 6.44

    « Nul ne peut venir à moi si le Père ne l’attire » et il poursuit : « il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous enseignés de Dieu. Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement viendra à moi »

    D’après ce passage de Jean, Dieu parle à tout homme. Certains laissent tomber ce qu’ils ont entendu (de Dieu), d’autres reçoivent cet enseignement et le gardent. Ceux qui reçoivent cet enseignement sont poussés par les diverses circonstances de la vie vers le Seigneur. Le Seigneur les accueille et les sauve. Désormais, ces personnes ont la Lumière pour guide. Grâce merveilleuse : Dieu enseigne tout homme. Il suffit pour cet homme de recevoir cet enseignement et il est mis entre les mains de notre Seigneur Jésus-Christ qui va le mener à la croix afin de le sauver. Nous sommes les témoins de cette lumière !
     Dans ce passage de Jérémie, au verset 19, nous lisons : « tu m’appelleras mon père » C’est le message central de notre Seigneur. Il nous a révélé que Dieu est notre Père. Que dire de plus ? Notre Dieu et Père de Jésus est merveilleux ! Je crois que c’était nécessaire de se pencher sur ce verset 5, qui est tellement important : Dieu est lumière.

    Nous voici dans cette marche dans la lumière. Dieu est lumière. Jésus a dit dans Jean 8

    12  Jésus leur parla de nouveau, et dit : Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie.

    Dieu est Lumière et Jésus est la Lumière du monde. Jésus est Dieu ! Je crois que le sermon sur la montagne, dans lequel, le Seigneur transcende la Loi, est l’enseignement de base pour notre vie de témoignage. Nous voyons la différence entre la Loi vécue, d’une façon ostentatoire par les Pharisiens, et la vie secrète de ceux qui aiment Dieu. (Mt : ch. 5,6,7) La différence est évidente entre le légalisme au cœur sec et le disciple aimant Dieu.
    Les derniers entretiens du Seigneur avec ses disciples (Jean chapitres 13 à 17) nous enseignent : sur notre vie intime avec Dieu, sur notre vie dans l’église, et sur ce témoignage de lumière pour le monde. Nous sommes la lumière du monde !
    Nous avons, aussi tous les autres enseignements par les paraboles, durant la vie du Seigneur. Sa capacité de nous faire comprendre le spirituel par des exemples de la vie de chaque jour est simple et très pédagogique.
    En suivant cet enseignement, nous marchons dans la lumière. Marcher dans les ténèbres exprime simplement le fait que de dire être chrétien, sans en avoir le fruit dans sa vie est un mensonge. Nous sommes dans les ténèbres, si notre vie est en complet désaccord avec ce que nous professons. Par la puissance de l’Esprit, nous pouvons et devons vivre selon Dieu.
    Si nous marchons dans cette lumière, nous sommes en communion avec les frères  et le Sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. Toute notre vie et nos actes sont passés au rayonnement de cette lumière, et, bien sûr, nous voyons nos manquements.
    Je crois que c’est le critère qui nous permet de savoir si nous sommes dans la lumière. La première des choses que nous recevons par cette marche : la communion fraternelle. C’est le premier des témoignages que nous devons donner au monde. C’est à l’amour que nous avons les uns pour les autres que le monde reconnaîtra que nous sommes disciples de Jésus-Christ. (J 13.35)  Par cette lumière nous voyons nos fautes et pouvons les traiter !
    Cette marche nous dévoile notre péché, écrit au singulier (v. 8), qui est en quelque sorte notre nature héritée d’Adam. Paul nous le décrit si bien dans Romains 7

16  Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne.
17  Et maintenant ce n’est plus moi qui le fais, mais c’est le péché qui habite en moi.
18  Ce qui est bon, je le sais, n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair : j’ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien.
19  Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas.
20  Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, c’est le péché qui habite en moi.
21  Je trouve donc en moi cette loi : quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi.
22  Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur ;
23  mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres.
 
    Nous comprenons pourquoi cette marche dans la lumière, nous montre les changements que nous devons accomplir quand celle-ci nous les révèle. Le sang de Jésus nous purifie parce que nous confessons ces péchés (pluriel) issus de notre chair et dévoilés par la lumière. Nous avons la puissance nécessaire de surmonter le fruit de notre chair par l’œuvre de l’Esprit qui habite en nous. Cette puissance de triompher du péché nous la recevons par notre obéissance à l’Esprit. Il n’y a pas d’autre possibilité : obéir.
   Si nous péchons, nous avons un avocat auprès du Père. Remarquons qu’au premier verset du deuxième chapitre, il n’est pas question de Dieu, mais du Père, notre Père. Grâce merveilleuse de ce Nom Béni de Dieu. Ce Nom nous rappelle la parabole du fils prodige !
    Dieu est Dieu, mais c’est notre Père qui nous pardonne. Notre péché a été expié et si nous le reconnaissons, nous sommes rétablis dans la communion avec le Père et le Fils et donc avec les membres de l’église. Cette marche dans la Lumière nous permet de voir nos fautes, de les traiter devant Dieu par notre confession. Ainsi, nous continuons à vivre dans la Lumière, en nous détournant de ce péché. Le Sang de son Fils nous purifie, et nous sommes en communion les uns avec les autres et avec tout le corps de Christ.

1  Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus–Christ le juste
2  Il est lui–même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier.

     Nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. Pourquoi est-il déclaré juste dans ce verset ? On aurait pu l’appeler le miséricordieux, celui qui pardonne, qui sauve, qui libère. Il est appelé juste parce qu’il a pratiqué la justice de Dieu dans son humanité. Il a parfaitement accompli par sa vie les exigences de la Loi. Il est devenu ainsi irréprochable et personne ne pouvait le condamner. Il est, par sa vie, devenu l’Agneau de Dieu. Je crois que c’est dans ce sens qu’il est déclaré juste : son humanité vécue sans le (ni les) péché. De ce fait, Il peut racheter quiconque croit à ce sacrifice expiatoire. Sa vie est écrite dans le ciel et cette vie témoigne et devient l’avocat de ceux qui ont accepté de reconnaître leur état de pécheur. Il est l’homme dans la gloire qui, par le témoignage de sa vie intercède pour nous.
    C’est la gloire de cet Homme qui a tout subi, tout supporté, pris nos péchés et les a expiés en subissant notre condamnation. Il est notre Substitut et notre Expiation par son Sang versé et notre Avocat par Sa vie sans péché. Le ciel est ouvert. Il a déchiré les cieux ! Merveilleux !
    Le Saint-Esprit a inspiré Jean pour glorifier le Seigneur dans sa parfaite humanité qui est le gage de notre salut (sa vie, sa mort, son ensevelissement, sa résurrection, en un mot son œuvre complète)
    Je pense qu’il est bon de méditer sur ce deuxième verset. Il est victime de propitiation (lit.) Il est ce sang répandu sur le couvercle de l’Arche de l’Alliance qui rendait l’Eternel propice à son peuple pour une année entière. Deux chérubins se trouvaient sur le couvercle et regardaient constamment ce sang.  Le sang faisait propitiation, mais dans ce verset il est, Lui, propitiation pour ceux qui croient. Il s’agit de son essence même de ce qu’il est et non de ce qu’il a fait. Il l’est par sa Personne Sainte. Glorieux non !!
    Une dernière remarque, aussi, il est propitiation non seulement pour nos péchés, mais pour ceux du monde entier. Le sacrifice était exclusivement pour le peuple de Dieu. Seul, Israël par le sacrifice des animaux recevait le pardon de Dieu. Ici, ce sacrifice n’est pas exclusif. Il est pour l’humanité entière. Cet Agneau a été immolé pour les Juifs, et ainsi les promesses de l’Ancienne Alliance ont été accomplies, mais cet amour de Dieu a débordé sur toute l’humanité. Cela ne veut pas dire que tous vont être sauvés, comme certains interprètent ce verset, mais que, comme le salut vient des Juifs (Jean 4.22) ce sacrifice s’étend à tous ceux qui l’acceptent.

3  Si nous gardons ses commandements, par là nous savons que nous l’avons connu.
4  Celui qui dit : Je l’ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui.
5  Mais celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu est véritablement parfait en lui : par là nous savons que nous sommes en lui.
6  Celui qui dit qu’il demeure en lui doit marcher aussi comme il a marché lui–même.
7 Bien–aimés, ce n’est pas un commandement nouveau que je vous écris, mais un commandement ancien que vous avez eu dès le commencement ; ce commandement ancien, c’est la parole que vous avez entendue.
8  Toutefois, c’est un commandement nouveau que je vous écris, ce qui est vrai en lui et en vous, car les ténèbres se dissipent et la lumière véritable paraît déjà.
9  Celui qui dit qu’il est dans la lumière, et qui hait son frère, est encore dans les ténèbres.
10 Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et aucune occasion de chute n’est en lui.
11  Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres, il marche dans les ténèbres, et il ne sait où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux.

    Ce sont encore et toujours des versets qui nous exhortent à marcher dans la lumière. Jean nous donne le moyen infaillible par lequel nous savons si nous marchons dans cette lumière ou non.
    Nous devons garder Ses commandements. Pour cela, nous devons connaître son enseignement ! Nous avons les quatre évangiles pour nous nourrir de ses paroles. Les premiers chrétiens étaient instruits surtout de façon orale. Les écrits étaient très peu nombreux. Le nouveau testament n’existait pas encore. Ils avaient reçu l’enseignement des apôtres. Les Juifs convertis pouvaient, à partir des livres de l’Ancienne Alliance, partager sur le Seigneur, comme Lui-même l’avait fait avec les disciples sur le chemin d’Emmaüs. Ils pouvaient, aussi, recevoir par les dons de l’Esprit (révélation, vision, parole prophétique, etc) les instructions nécessaires pour vivre leur vie en Christ. Ils n’avaient pas cette pléthore de livres, de films, et autres supports de communications comme nous avons la grâce d’avoir !
     Je crois que ces chrétiens avaient reçu un enseignement solide, car Jean les exhorte à vivre d’après ce qu’ils avaient reçu. Ils savaient, c’est sûr. Cette lettre est une exhortation à vivre la vie de l’église.  La communion fraternelle est la base de cette vie. Je crois que cette lettre est surtout destinée pour nous enseigner la vie au sein du Corps de Christ.
    Le verset quatre nous met en garde. Si nous avons connu Christ, nous gardons ses commandements. Ses commandements sont tous résumés dans ce « aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » Ce commandement est l’essence, la substance de notre vie chrétienne. Si nous gardons (c’est-à-dire : obéissons) cela, nous avons une vraie vie de disciple, une vie de piété. La piété est le fruit d’une vie d’obéissance à Sa Parole. Paul dans 1Timothée 5.4 nous donne un exemple de piété : Les enfants d’une mère veuve usent de piété lorsqu’ils la soutiennent si elle n’a plus de moyens d’existence. La piété dans ce cas est un acte très concret.  Nous pouvons appliquer ce principe dans l’église, la famille de Dieu, c’est la même chose prendre soin de ceux qui sont dans le besoin.
    Dans le verset cinq le commandement devient parole. La Parole de Dieu, celle qui nous nourrit, qui prend soin de nous, si nous la gardons, et vivons notre vie de communion fraternelle. Cette vie communautaire va nous donner de pouvoir témoigner au monde de l’amour du Seigneur, à condition que nous vivions ensemble. Celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu est vraiment parfait en lui. Ce verset cinq est la clé de notre vie et au sein de l’église, et au sein du monde.
    Si l’amour de Dieu est parfait en moi, cet amour va déborder de mon cœur pour l’église et pour le monde.  Mais, je dois aussi répondre à cet amour. Ma réponse à cet amour par mon obéissance, car, comme le dit un frère « l’obéissance est le plein épanouissement de notre amour pour Lui. Car aimer Dieu, c’est accomplir ses commandements »
    On peut affirmer que l’amour de Dieu est parfait en nous et que notre amour pour Lui est parfait, quand nous obéissons.
    Nous avons un enseignement très instructif à ce sujet, dans Mathieu 5 versets 43 à 48

43  Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi.
44 Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent,
45  afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes.
46  Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez–vous ? Les publicains aussi n’agissent–ils pas de même ?
47  Et si vous saluez seulement vos frères, que faites–vous d’extraordinaire ? Les païens aussi n’agissent–ils pas de même ?
48  Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.

    Ce verset quarante-huit a souvent été donné comme critère pour notre vie entière. Nous savons que nous bronchons tous de plusieurs manières (Jacques 3.2) Comment, alors être parfait comme notre Père Céleste ? Si nous examinons le contexte, nous nous apercevons que le Père ne fait pas de distinction entre les méchants et les bons, car il fait lever le soleil sur les uns et les autres. Il fait de même pour les justes et les injustes. La pluie est pour les champs de tous, justes et injustes ! C’est en cela que nous pouvons être parfaits. Nous ne devons pas refuser un service à quelqu’un, en prétextant qu’il est notre ennemi ou qu’il nous est indifférent ! Bien plus, s’il n’est pas notre frère en Christ ! Nous devons l’honorer comme notre frère en Christ. (Dans la mesure de nos possibilités, bien sûr) Nous devons l’aider s’il nous le demande, ne pas le rejeter. Ainsi, nous sommes parfaits comme notre Père Céleste, car nous ne faisons pas de différence, entre les hommes exactement comme mon Père.
     En cela, l’amour de Dieu est parfait en nous, et notre amour en retour est parfait pour notre Dieu, car nous aimons l’autre quel qu’il soit. Dans le contexte qui nous occupe, il s’agit de la vie fraternelle au sein de l’église.

    Par contre si nous avons de la haine pour notre frère nous sommes dans les ténèbres. C’est clair ! Nous n’avons pas besoin de commentaires ! Nous sommes aveugles, car les ténèbres nous ont envahis. Jean insiste sur ce commandement ancien qui est d’aimer.   
    Commandement qui se trouve déjà dans la Loi (aimer son prochain comme soit même Lév 19.18). Ce commandement est devenu nouveau lorsque le Seigneur a ajouté vous devez vous aimer les uns les autres, comme je vous ai aimés. (Jn13.34) Nous connaissons le contexte de ce commandement ! C’est en cela que le commandement est nouveau. Jean écrit à des personnes qui aiment Dieu ou qui disent L’aimer ! Jean décrit quel doit être le fruit de cet amour pour Dieu. Il est impossible que cet amour ne se manifeste pas de façon concrète, au sein de la vie communautaire.
    Mon amour de Dieu est visible dans l’amour que j’ai pour mes frères et sœurs, amour manifesté par des actes très concrets !
    Jean nomme cette marche « la marche dans la lumière » Nous ne risquons pas de tomber. Merveilleuse affirmation de Jean, inspirée par l’Esprit ! Il nous faut vraiment veiller à ces choses, car Jean nous dit que les ténèbres rendent nos yeux aveugles. Les ténèbres peuvent commencer leur œuvre en nous si nous négligeons de traiter la moindre petite ombre entre un membre de l’église et nous-même. Nous avons le Saint-Esprit qui nous convainc de ce que nous devons faire pour marcher toujours dans la lumière.
   
jcb