jeudi 25 novembre 2010

petite méditation sur 1Jean 1.5 à 2.11

5  La nouvelle que nous avons apprise de lui, et que nous vous annonçons, c’est que Dieu est lumière, et qu’il n’y a point en lui de ténèbres.
6  Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, et que nous marchions dans les ténèbres, nous mentons, et nous ne pratiquons pas la vérité.
7  Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui–même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché.
 Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous–mêmes, et la vérité n’est point en nous.
9  Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité.
10  Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point en nous.
Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus–Christ le juste.
2  Il est lui–même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier.

La marche dans la lumière pourrait être  le sous-titre de ce passage.
    Jean va développer ce qu’il a écrit dans son introduction. Ils ont vu, entendu, contemplé, touché la parole de vie, lumière du monde. Ils en ont la révélation par l’Esprit!
    La parole de vie est la lumière des hommes. Dieu est lumière. Nous trouvons cela dans le prologue de l’évangile de Jean. Ils ont vu cette lumière, car ils ont vécu avec le Seigneur. La lumière a été manifestée aux hommes par le Seigneur Jésus-Christ, et à travers le Seigneur ils ont contemplé la lumière, et cette lumière est Dieu.
    Cette lumière, paradoxalement n’est pas visible par nos yeux. Nous voyons les effets de cette lumière par les actes qu’elle a opérés étant sur la terre. Jean le baptiste a été celui qui a témoigné de cette lumière. Elle n’est visible que par ses effets. Elle agit sur les hommes,  la création, les maladies, les cœurs, etc…. Nous en voyons les effets, mais la connaissance de cette lumière ne peut être que par révélation.
    Le Saint-Esprit nous a été donné pour révéler cette lumière dans nos cœurs. Avant la mort et la résurrection du Seigneur, Jésus a dit à Philippe : « il y a si longtemps que je suis avec toi et tu ne m’as pas connu ! » Je pense que les disciples étaient tous dans le même cas que Philippe, car aucun n’a protesté ! Ils avaient vu les effets de cette lumière, mais c’est  après la résurrection que par le Saint-Esprit, ils ont pu passer des effets à la vraie connaissance de cette lumière ! C’est ainsi que Jean peut témoigner comme il le fait de son Maître, car il le connaît comme nous devons le connaître ! Par la révélation du Saint-Esprit en nous ! Il peut nous exhorter car il a vu les effets de la lumière et il connaît cette lumière.
    Quand nous lisons ce qui concerne le Seigneur dans la Parle de Dieu, nous sommes un peu comme Philippe. Nous avons le témoignage des effets de cette lumière. Si nous restons à ce niveau de spectateur, il est peu probable que nous grandissions spirituellement ! Le témoignage est là pour nous mener par l’Esprit à une révélation dans nos cœurs ! La méditation, la communion fraternelle, la vie au sein de l’église, les prières, l’enseignement nous mènent à cette révélation de Christ en nous, l’espérance de la gloire !
    La Lumière a été manifestée aux hommes par le Seigneur, car il est impossible de voir Dieu et vivre. Jésus est la Shékina de gloire, l’image du Dieu invisible, cette lumière incréée qui brillait au-dessus du propitiatoire entre les deux chérubins, dans le Lieu très saint, inaccessible à l’homme.
    Ce Lieu Très-Saint est l’humanité de notre Seigneur. Cette Lumière était voilée par la nature humaine du Seigneur, Elle resplendissait en Lui ! Seules ses œuvres étaient visibles ! N’a-t-il pas dit à ses disciples dans Jean 2.19 :

« Détruisez ce temple et en 3 jours je le relèverai » et plus loin, au verset 21, Jean ajoute : il parlait du temple de son corps.

    Jésus le Temple de Dieu était le nouveau lieu de la Lumière, la Shékina. La gloire de Dieu était revenue au milieu du peuple, celle qui avait quitté le Temple au temps du prophète ! Elle était, à nouveau là, mais cachée et prête à se révéler !
    Nous savons très bien que le Temple était l’habitation de Dieu, afin qu’Il règne sur son peuple. Son règne était un règne de grâce, malgré la Loi, car le Temple était le lieu du sacrifice perpétuel de l’agneau, sacrifice indispensable pour ce règne en grâce préfigurant celui du Seigneur. Le Coffre de l’Alliance (ou Arche), qui était déposé dans le Lieu Très-Saint était le trône de Dieu (Ps 99.1) au sein du peuple. Sa présence était réelle dans ce Lieu-Très saint. Ce trône établi sur le sacrifice perpétuel de l’agneau était le trône de la grâce !
    Le prophète Ezéchiel a vu la gloire de l’Eternel sortir du Temple ( chapitres 9 à 11), et depuis ce jour-là, la gloire n’était plus présente dans le Temple. Ce Temple n’était plus qu’une coquille vide. Dans sa grâce infinie, l’Eternel se manifestait malgré tout, et il avait même permis sa reconstruction, dans l’attente d’un temps de réforme. Ce temps est arrivé par l’œuvre du Seigneur Jésus-Christ. Il était le Tabernacle de Dieu sur la terre. Comme nous sommes son Temple, puisqu’Il habite en nous par son Esprit, nous sommes, maintenant ce Tabernacle, lieu de la présence de Dieu sur terre !  
    Il serait bon de méditer sur toutes ces grâces que nous avons reçues. Nous avons un dépôt divin incroyable. Nous sommes le Tabernacle de l’Eternel, Sa présence ici-bas, individuellement et collectivement ! Nous avons aussi une responsabilité très grande et très glorieuse. Nous avons la capacité spirituelle de l’assumer, car c’est Lui qui met en nous le vouloir et le faire. Si parfois, nous échouons c’est que, sûrement, nous avons travaillé dans Son œuvre sans Son accord. Il suffit de croire Ephésiens 2.10 pour le comprendre, le vivre et être efficace dans Son œuvre. C’est la Sienne !

    Je ne peux que penser à cette prophétie de Jérémie 3

11  L’Eternel me dit : L’infidèle Israël paraît innocente En comparaison de la perfide Juda.
12   Va, crie ces paroles vers le septentrion, et dis : Reviens, infidèle Israël ! dit l’Eternel. Je ne jetterai pas sur vous un regard sévère ; Car je suis miséricordieux, dit l’Eternel, Je ne garde pas ma colère à toujours.
13  Reconnais seulement ton iniquité, Reconnais que tu as été infidèle à l’Eternel, ton Dieu, Que tu as dirigé çà et là tes pas vers les dieux étrangers, Sous tout arbre vert, Et que tu n’as pas écouté ma voix, dit l’Eternel.
14  Revenez, enfants rebelles, dit l’Eternel ; Car je suis votre maître. Je vous prendrai, un d’une ville, deux d’une famille, Et je vous ramènerai dans Sion.
15  Je vous donnerai des bergers selon mon cœur, Et ils vous paîtront avec intelligence et avec sagesse.
16  Lorsque vous aurez multiplié et fructifié dans le pays, En ces jours–là, dit l’Eternel, On ne parlera plus de l’arche de l’alliance de l’Eternel ; Elle ne viendra plus à la pensée ; On ne se la rappellera plus, on ne s’apercevra plus de son absence, Et l’on n’en fera point une autre.
17  En ce temps–là, on appellera Jérusalem le trône de l’Eternel ; Toutes les nations s’assembleront à Jérusalem, au nom de l’Eternel, Et elles ne suivront plus les penchants de leur mauvais cœur.
18  En ces jours, La maison de Juda marchera avec la maison d’Israël ; Elles viendront ensemble du pays du septentrion Au pays dont j’ai donné la possession à vos pères.
19  Je disais : Comment te mettrai–je parmi mes enfants, Et te donnerai–je un pays de délices, Un héritage, le plus bel ornement des nations ? Je disais : Tu m’appelleras : Mon père ! Et tu ne te détourneras pas de moi.

     Ce passage est un peu long, mais je ne voulais pas sortir le verset 16 de son contexte. Nous avons, ici, un formidable appel à la conversion. C’est l’Eternel qui prend l’initiative de sauver Israël et Juda. Ainsi, toute personne qui entend et qui reçoit la parole est sauvée. Le Seigneur a commencé son ministère en disant :

 « Le temps est accompli et le royaume de Dieu est proche. Repentez-vous et croyez à la bonne nouvelle »

    Jésus annonçait cette bonne nouvelle à son peuple, accomplissant la prophétie de Jérémie. Il est la véritable Lumière qui éclaire tout homme et ceux qui la reçoivent passent de la mort à la vie ; l’Arche de l’Alliance ne vient plus à la pensée, le peuple se multiplie et fructifie, au point de déborder et d’aller vers les nations. Nous ne nous rappellons plus de cette Arche et il ne s’en fera point d’autre, puisque Jésus, la véritable Arche, habite en nous. La nouvelle Jérusalem peut descendre du ciel, d’auprès de Dieu. Cette nouvelle Jérusalem, c’est l’Epouse de l’Agneau (Apocalypse 21) 
    Une dernière pensée précieuse : Jésus est le bon berger, le berger selon le cœur de Dieu et ce berger habite en nous. Lui, en nous, continue son ministère de berger et, en Lui, ceux qu’il a appelés deviennent les bergers selon le cœur de l’Eternel.
    Cette lumière brillait et passait à travers Lui visible par son action et toute personne qui venait vers Lui avec un cœur sincère pouvait recevoir cette lumière et vivre. C’est Lui, la lumière, qui se révélait à ceux que le Père avait touchés pour qu’ils la reçoivent. C’était l’œuvre du Père et du Fils dans une communion constante et dans la soumission irréprochable du Fils, l’homme parfait, qui pour un temps avait abandonné sa gloire. N’a-t-il pas dit dans Jean 6.44

    « Nul ne peut venir à moi si le Père ne l’attire » et il poursuit : « il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous enseignés de Dieu. Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement viendra à moi »

    D’après ce passage de Jean, Dieu parle à tout homme. Certains laissent tomber ce qu’ils ont entendu (de Dieu), d’autres reçoivent cet enseignement et le gardent. Ceux qui reçoivent cet enseignement sont poussés par les diverses circonstances de la vie vers le Seigneur. Le Seigneur les accueille et les sauve. Désormais, ces personnes ont la Lumière pour guide. Grâce merveilleuse : Dieu enseigne tout homme. Il suffit pour cet homme de recevoir cet enseignement et il est mis entre les mains de notre Seigneur Jésus-Christ qui va le mener à la croix afin de le sauver. Nous sommes les témoins de cette lumière !
     Dans ce passage de Jérémie, au verset 19, nous lisons : « tu m’appelleras mon père » C’est le message central de notre Seigneur. Il nous a révélé que Dieu est notre Père. Que dire de plus ? Notre Dieu et Père de Jésus est merveilleux ! Je crois que c’était nécessaire de se pencher sur ce verset 5, qui est tellement important : Dieu est lumière.

    Nous voici dans cette marche dans la lumière. Dieu est lumière. Jésus a dit dans Jean 8

    12  Jésus leur parla de nouveau, et dit : Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie.

    Dieu est Lumière et Jésus est la Lumière du monde. Jésus est Dieu ! Je crois que le sermon sur la montagne, dans lequel, le Seigneur transcende la Loi, est l’enseignement de base pour notre vie de témoignage. Nous voyons la différence entre la Loi vécue, d’une façon ostentatoire par les Pharisiens, et la vie secrète de ceux qui aiment Dieu. (Mt : ch. 5,6,7) La différence est évidente entre le légalisme au cœur sec et le disciple aimant Dieu.
    Les derniers entretiens du Seigneur avec ses disciples (Jean chapitres 13 à 17) nous enseignent : sur notre vie intime avec Dieu, sur notre vie dans l’église, et sur ce témoignage de lumière pour le monde. Nous sommes la lumière du monde !
    Nous avons, aussi tous les autres enseignements par les paraboles, durant la vie du Seigneur. Sa capacité de nous faire comprendre le spirituel par des exemples de la vie de chaque jour est simple et très pédagogique.
    En suivant cet enseignement, nous marchons dans la lumière. Marcher dans les ténèbres exprime simplement le fait que de dire être chrétien, sans en avoir le fruit dans sa vie est un mensonge. Nous sommes dans les ténèbres, si notre vie est en complet désaccord avec ce que nous professons. Par la puissance de l’Esprit, nous pouvons et devons vivre selon Dieu.
    Si nous marchons dans cette lumière, nous sommes en communion avec les frères  et le Sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. Toute notre vie et nos actes sont passés au rayonnement de cette lumière, et, bien sûr, nous voyons nos manquements.
    Je crois que c’est le critère qui nous permet de savoir si nous sommes dans la lumière. La première des choses que nous recevons par cette marche : la communion fraternelle. C’est le premier des témoignages que nous devons donner au monde. C’est à l’amour que nous avons les uns pour les autres que le monde reconnaîtra que nous sommes disciples de Jésus-Christ. (J 13.35)  Par cette lumière nous voyons nos fautes et pouvons les traiter !
    Cette marche nous dévoile notre péché, écrit au singulier (v. 8), qui est en quelque sorte notre nature héritée d’Adam. Paul nous le décrit si bien dans Romains 7

16  Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne.
17  Et maintenant ce n’est plus moi qui le fais, mais c’est le péché qui habite en moi.
18  Ce qui est bon, je le sais, n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair : j’ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien.
19  Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas.
20  Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, c’est le péché qui habite en moi.
21  Je trouve donc en moi cette loi : quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi.
22  Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur ;
23  mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres.
 
    Nous comprenons pourquoi cette marche dans la lumière, nous montre les changements que nous devons accomplir quand celle-ci nous les révèle. Le sang de Jésus nous purifie parce que nous confessons ces péchés (pluriel) issus de notre chair et dévoilés par la lumière. Nous avons la puissance nécessaire de surmonter le fruit de notre chair par l’œuvre de l’Esprit qui habite en nous. Cette puissance de triompher du péché nous la recevons par notre obéissance à l’Esprit. Il n’y a pas d’autre possibilité : obéir.
   Si nous péchons, nous avons un avocat auprès du Père. Remarquons qu’au premier verset du deuxième chapitre, il n’est pas question de Dieu, mais du Père, notre Père. Grâce merveilleuse de ce Nom Béni de Dieu. Ce Nom nous rappelle la parabole du fils prodige !
    Dieu est Dieu, mais c’est notre Père qui nous pardonne. Notre péché a été expié et si nous le reconnaissons, nous sommes rétablis dans la communion avec le Père et le Fils et donc avec les membres de l’église. Cette marche dans la Lumière nous permet de voir nos fautes, de les traiter devant Dieu par notre confession. Ainsi, nous continuons à vivre dans la Lumière, en nous détournant de ce péché. Le Sang de son Fils nous purifie, et nous sommes en communion les uns avec les autres et avec tout le corps de Christ.

1  Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus–Christ le juste
2  Il est lui–même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier.

     Nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. Pourquoi est-il déclaré juste dans ce verset ? On aurait pu l’appeler le miséricordieux, celui qui pardonne, qui sauve, qui libère. Il est appelé juste parce qu’il a pratiqué la justice de Dieu dans son humanité. Il a parfaitement accompli par sa vie les exigences de la Loi. Il est devenu ainsi irréprochable et personne ne pouvait le condamner. Il est, par sa vie, devenu l’Agneau de Dieu. Je crois que c’est dans ce sens qu’il est déclaré juste : son humanité vécue sans le (ni les) péché. De ce fait, Il peut racheter quiconque croit à ce sacrifice expiatoire. Sa vie est écrite dans le ciel et cette vie témoigne et devient l’avocat de ceux qui ont accepté de reconnaître leur état de pécheur. Il est l’homme dans la gloire qui, par le témoignage de sa vie intercède pour nous.
    C’est la gloire de cet Homme qui a tout subi, tout supporté, pris nos péchés et les a expiés en subissant notre condamnation. Il est notre Substitut et notre Expiation par son Sang versé et notre Avocat par Sa vie sans péché. Le ciel est ouvert. Il a déchiré les cieux ! Merveilleux !
    Le Saint-Esprit a inspiré Jean pour glorifier le Seigneur dans sa parfaite humanité qui est le gage de notre salut (sa vie, sa mort, son ensevelissement, sa résurrection, en un mot son œuvre complète)
    Je pense qu’il est bon de méditer sur ce deuxième verset. Il est victime de propitiation (lit.) Il est ce sang répandu sur le couvercle de l’Arche de l’Alliance qui rendait l’Eternel propice à son peuple pour une année entière. Deux chérubins se trouvaient sur le couvercle et regardaient constamment ce sang.  Le sang faisait propitiation, mais dans ce verset il est, Lui, propitiation pour ceux qui croient. Il s’agit de son essence même de ce qu’il est et non de ce qu’il a fait. Il l’est par sa Personne Sainte. Glorieux non !!
    Une dernière remarque, aussi, il est propitiation non seulement pour nos péchés, mais pour ceux du monde entier. Le sacrifice était exclusivement pour le peuple de Dieu. Seul, Israël par le sacrifice des animaux recevait le pardon de Dieu. Ici, ce sacrifice n’est pas exclusif. Il est pour l’humanité entière. Cet Agneau a été immolé pour les Juifs, et ainsi les promesses de l’Ancienne Alliance ont été accomplies, mais cet amour de Dieu a débordé sur toute l’humanité. Cela ne veut pas dire que tous vont être sauvés, comme certains interprètent ce verset, mais que, comme le salut vient des Juifs (Jean 4.22) ce sacrifice s’étend à tous ceux qui l’acceptent.

3  Si nous gardons ses commandements, par là nous savons que nous l’avons connu.
4  Celui qui dit : Je l’ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui.
5  Mais celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu est véritablement parfait en lui : par là nous savons que nous sommes en lui.
6  Celui qui dit qu’il demeure en lui doit marcher aussi comme il a marché lui–même.
7 Bien–aimés, ce n’est pas un commandement nouveau que je vous écris, mais un commandement ancien que vous avez eu dès le commencement ; ce commandement ancien, c’est la parole que vous avez entendue.
8  Toutefois, c’est un commandement nouveau que je vous écris, ce qui est vrai en lui et en vous, car les ténèbres se dissipent et la lumière véritable paraît déjà.
9  Celui qui dit qu’il est dans la lumière, et qui hait son frère, est encore dans les ténèbres.
10 Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et aucune occasion de chute n’est en lui.
11  Mais celui qui hait son frère est dans les ténèbres, il marche dans les ténèbres, et il ne sait où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux.

    Ce sont encore et toujours des versets qui nous exhortent à marcher dans la lumière. Jean nous donne le moyen infaillible par lequel nous savons si nous marchons dans cette lumière ou non.
    Nous devons garder Ses commandements. Pour cela, nous devons connaître son enseignement ! Nous avons les quatre évangiles pour nous nourrir de ses paroles. Les premiers chrétiens étaient instruits surtout de façon orale. Les écrits étaient très peu nombreux. Le nouveau testament n’existait pas encore. Ils avaient reçu l’enseignement des apôtres. Les Juifs convertis pouvaient, à partir des livres de l’Ancienne Alliance, partager sur le Seigneur, comme Lui-même l’avait fait avec les disciples sur le chemin d’Emmaüs. Ils pouvaient, aussi, recevoir par les dons de l’Esprit (révélation, vision, parole prophétique, etc) les instructions nécessaires pour vivre leur vie en Christ. Ils n’avaient pas cette pléthore de livres, de films, et autres supports de communications comme nous avons la grâce d’avoir !
     Je crois que ces chrétiens avaient reçu un enseignement solide, car Jean les exhorte à vivre d’après ce qu’ils avaient reçu. Ils savaient, c’est sûr. Cette lettre est une exhortation à vivre la vie de l’église.  La communion fraternelle est la base de cette vie. Je crois que cette lettre est surtout destinée pour nous enseigner la vie au sein du Corps de Christ.
    Le verset quatre nous met en garde. Si nous avons connu Christ, nous gardons ses commandements. Ses commandements sont tous résumés dans ce « aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » Ce commandement est l’essence, la substance de notre vie chrétienne. Si nous gardons (c’est-à-dire : obéissons) cela, nous avons une vraie vie de disciple, une vie de piété. La piété est le fruit d’une vie d’obéissance à Sa Parole. Paul dans 1Timothée 5.4 nous donne un exemple de piété : Les enfants d’une mère veuve usent de piété lorsqu’ils la soutiennent si elle n’a plus de moyens d’existence. La piété dans ce cas est un acte très concret.  Nous pouvons appliquer ce principe dans l’église, la famille de Dieu, c’est la même chose prendre soin de ceux qui sont dans le besoin.
    Dans le verset cinq le commandement devient parole. La Parole de Dieu, celle qui nous nourrit, qui prend soin de nous, si nous la gardons, et vivons notre vie de communion fraternelle. Cette vie communautaire va nous donner de pouvoir témoigner au monde de l’amour du Seigneur, à condition que nous vivions ensemble. Celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu est vraiment parfait en lui. Ce verset cinq est la clé de notre vie et au sein de l’église, et au sein du monde.
    Si l’amour de Dieu est parfait en moi, cet amour va déborder de mon cœur pour l’église et pour le monde.  Mais, je dois aussi répondre à cet amour. Ma réponse à cet amour par mon obéissance, car, comme le dit un frère « l’obéissance est le plein épanouissement de notre amour pour Lui. Car aimer Dieu, c’est accomplir ses commandements »
    On peut affirmer que l’amour de Dieu est parfait en nous et que notre amour pour Lui est parfait, quand nous obéissons.
    Nous avons un enseignement très instructif à ce sujet, dans Mathieu 5 versets 43 à 48

43  Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi.
44 Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent,
45  afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes.
46  Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez–vous ? Les publicains aussi n’agissent–ils pas de même ?
47  Et si vous saluez seulement vos frères, que faites–vous d’extraordinaire ? Les païens aussi n’agissent–ils pas de même ?
48  Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.

    Ce verset quarante-huit a souvent été donné comme critère pour notre vie entière. Nous savons que nous bronchons tous de plusieurs manières (Jacques 3.2) Comment, alors être parfait comme notre Père Céleste ? Si nous examinons le contexte, nous nous apercevons que le Père ne fait pas de distinction entre les méchants et les bons, car il fait lever le soleil sur les uns et les autres. Il fait de même pour les justes et les injustes. La pluie est pour les champs de tous, justes et injustes ! C’est en cela que nous pouvons être parfaits. Nous ne devons pas refuser un service à quelqu’un, en prétextant qu’il est notre ennemi ou qu’il nous est indifférent ! Bien plus, s’il n’est pas notre frère en Christ ! Nous devons l’honorer comme notre frère en Christ. (Dans la mesure de nos possibilités, bien sûr) Nous devons l’aider s’il nous le demande, ne pas le rejeter. Ainsi, nous sommes parfaits comme notre Père Céleste, car nous ne faisons pas de différence, entre les hommes exactement comme mon Père.
     En cela, l’amour de Dieu est parfait en nous, et notre amour en retour est parfait pour notre Dieu, car nous aimons l’autre quel qu’il soit. Dans le contexte qui nous occupe, il s’agit de la vie fraternelle au sein de l’église.

    Par contre si nous avons de la haine pour notre frère nous sommes dans les ténèbres. C’est clair ! Nous n’avons pas besoin de commentaires ! Nous sommes aveugles, car les ténèbres nous ont envahis. Jean insiste sur ce commandement ancien qui est d’aimer.   
    Commandement qui se trouve déjà dans la Loi (aimer son prochain comme soit même Lév 19.18). Ce commandement est devenu nouveau lorsque le Seigneur a ajouté vous devez vous aimer les uns les autres, comme je vous ai aimés. (Jn13.34) Nous connaissons le contexte de ce commandement ! C’est en cela que le commandement est nouveau. Jean écrit à des personnes qui aiment Dieu ou qui disent L’aimer ! Jean décrit quel doit être le fruit de cet amour pour Dieu. Il est impossible que cet amour ne se manifeste pas de façon concrète, au sein de la vie communautaire.
    Mon amour de Dieu est visible dans l’amour que j’ai pour mes frères et sœurs, amour manifesté par des actes très concrets !
    Jean nomme cette marche « la marche dans la lumière » Nous ne risquons pas de tomber. Merveilleuse affirmation de Jean, inspirée par l’Esprit ! Il nous faut vraiment veiller à ces choses, car Jean nous dit que les ténèbres rendent nos yeux aveugles. Les ténèbres peuvent commencer leur œuvre en nous si nous négligeons de traiter la moindre petite ombre entre un membre de l’église et nous-même. Nous avons le Saint-Esprit qui nous convainc de ce que nous devons faire pour marcher toujours dans la lumière.
   
jcb

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