samedi 1 mars 2014

(7) ROMAINS (Romains 5:1-11) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre septième leçon sur cette merveilleuse épître aux Romains.

    Prions: Seigneur Jésus, Tu as payé une dette qui ne Te revenait pas - la dette que nous ne pouvions pas payer. Alors que nous ouvrons à nouveau Ta parole pour étudier Romains, nous Te prions Seigneur d'écrire dans nos coeurs encore plus clairement qu'avant, les merveilles de notre Sauveur et de notre rédemption. Nous Te demandons de nous guider alors que nous méditons au sujet de ces grandes vérités. Nous savons Seigneur que sans Ta révélation, nous ne pouvons rien voir. Nous savons que si Tu ne nous stimules pas, nous sommes comme morts par rapport à toutes ces choses. C'est pourquoi réveille-nous, manifeste-Toi à nos cœurs, donne-nous le Pain de vie, et change-nous à l'image de notre Seigneur Jésus. Nous nous attendons à Toi, et Te demandons de nous rendre capables de jouir de Ta parole et tout spécialement de Ta Parole vivante, notre Seigneur Jésus; c'est en Son nom que nous prions. Amen.

RÉSUMÉ

    Dans notre méditation, nous sommes arrivés au chapitre 5. Ce chapitre est le dernier de la première section de Romains. Laissez-moi juste vous redonner un petit résumé pour montrer encore une fois ce qu'il y a sur le coeur de Dieu, et vous présenter le fil conducteur du livre, ainsi que l'endroit où nous nous sommes arrêtés. Ensuite nous reprendrons notre discussion. Les grandes vérités que présente le message de Romains ne sont pas, à proprement parler, un salut complet. Le message de Romains est le message de notre Seigneur Jésus-Christ - un Sauveur complet, Celui qui a été fait pour nous un salut complet. Nous verrons beaucoup de choses sur le salut en parcourant le livre de Romains. Nous parlerons de justification, de sanctification et de glorification. Mais Dieu n'a pas écrit tout cela sous la forme d'une froide doctrine. Il nous montre à quel point Jésus est merveilleux. Le salut est une Personne et si nous sommes correctement reliés à cette Personne, alors nous profiterons de tout le salut qui est inclus dans le fait de Le connaître. C'est tout le sujet du livre. Romains est donc un livre qui dirige entièrement nos yeux vers le Seigneur Jésus.

CHRIST SUR LA CROIX, DANS NOTRE CŒUR ET SUR LE TRÔNE

    Voici le plan que nous avons suivi. Nous avons appelé les chapitres 1 à 5, « l'oeuvre achevée. » Si vous considérez cet aspect de façon doctrinale, il s'agit de la justification. Mais la réalité de ces cinq chapitres est - le Seigneur Jésus crucifié, mort, enseveli et ressuscité pour notre justification. Ensuite, nous avons appelé les chapitres 6 à 8, « l'oeuvre inachevée. » Si vous considérez cela de façon doctrinale, il s'agit de la sanctification. La sanctification est l'oeuvre qu'Il continue de faire. Mais si vous considérez la chose ayant le Seigneur à l'esprit, alors il s'agit du Seigneur vivant dans notre coeur par le Saint-Esprit, pour terminer l'oeuvre de la rédemption. Nous avons appelé les chapitres 9 à 11, « l'oeuvre inachevée achevée. » Cela décrit la troisième étape de notre rédemption - la glorification. Mais si vous considérez cela en ayant Christ à l'esprit, il s'agit de Christ sur le trône pour notre glorification. En d'autres termes, lorsque vous considérez les 11 premiers chapitres de Romains, vous voyez Christ sur la croix, Christ dans notre coeur et Christ sur le trône. Enfin le livre se termine par les chapitres 12 à 16, et décrit ce que sera notre vie si nous embrassons un Sauveur complet. Nous aurons et jouirons d'un salut complet. Voilà le sujet du livre et voilà ce que Dieu a sur le coeur alors que nous étudions ce livre - c'est que nous puissions embrasser un Sauveur complet.
    Je vous ai dit que nous étions arrivés au chapitre 5. Vous remarquez donc que nous sommes à la fin de la première section, qui est composée des chapitres 1 à 5. Laissez-moi vous rappeler de quelle façon logique, Dieu a découpé ce livre. Dans les versets 1:1-3:20, Dieu montre à quel point le monde a besoin d'un Sauveur complet. Dans les versets 1:18-2:17, nous voyons que les gentils, les non-Juifs ont besoin d'un Sauveur complet parce que les lois de la nature ne peuvent pas les amener à Dieu. Ensuite dans les versets 2:18-3:20, nous voyons que le monde religieux, les Juifs ont également besoin d'un Sauveur complet parce que la Loi de Moïse ne peut pas les amener à Dieu. Enfin dans les versets 3:21-31, nous avons 11 des versets les plus merveilleux de tout le Nouveau Testament - le résumé de notre justification. En d'autres termes, dans ces 11 versets, Dieu résume tout, nous raconte l'histoire de notre justification et Il nous explique pourquoi le Sang précieux de Jésus est le fondement, la base, et la fondation de toutes les autres choses.
Considérez à présent, juste les versets suivants:
• Verset 3:21: « Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu. »
• Verset 3:22: « Justice de Dieu par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient. »
• Verset 3:28: « Car nous pensons que l'homme est justifié par la foi, sans les oeuvres de la loi. »
    Dans ces chapitres, Christ nous est présenté dans toute Sa beauté, afin que nous puissions Le saisir par la foi. Avant de continuer, j'aimerais dire un mot au sujet de la foi. Vous souvenez-vous du chapitre 4? Je pense que nous l'avons vu la dernière fois. Dès la fin du chapitre 3 et dans le chapitre 4, le Saint-Esprit, à travers l'apôtre Paul, nous expose la simplicité de la foi. C'est tellement simple - c'est une foi simple. Au chapitre 4, il prouve que ce n'est pas un message nouveau. Cela n'a pas commencé avec l'apôtre Paul. Dieu a toujours justifié en tenant compte de la foi. Comment Abel est-il venu à Dieu 3000 ans avant Jésus-Christ? Dieu nous donne la réponse - par une simple foi. Il fut reconnu juste par la foi. Comment Abraham a-t-il été justifié 2000 ans avant Jésus-Christ? Encore par la foi, ce n'est pas par les oeuvres. Abraham a été justifié, reconnu comme juste par la foi. Comment Moïse est-il venu vers Dieu 1500 ans avant Jésus-Christ? A nouveau, la réponse est: par la simplicité de la foi. Ensuite Romains 4 nous dit comment David est venu à la foi 1000 ans avant Jésus-Christ - comment il est venu à Dieu. Ce fut par une simple foi. Enfin Paul cite le prophète Habacuc. Comment Habacuc est-il venu à Dieu environ 500 ans avant Jésus-Christ? Encore une fois, le juste vivra par la foi. Il n'y a donc rien de nouveau.
    Ceci dit, comme on peut tout acquérir par la foi, c'est-à-dire un Sauveur complet et un salut complet, la tentation peut être de regarder la foi comme si elle était quelque chose en elle-même. Mais la foi n'est que la main qui reçoit le don. Je pense que parfois nous ne voyons pas la simplicité de la foi. Laissez-moi vous donner deux illustrations. Imaginons que je désire que quelqu'un m'aime. Comment puis-je m'y prendre pour qu'une personne m'aime? Que pensez-vous de la méthode suivante? Je pourrais m'asseoir à table avec cette personne, prendre mon stylo, et nous pourrions nous mettre d'accord sur une définition de l'amour. Pensez-vous que cela pourrait marcher? Pouvez-vous imaginer deux amoureux, un jeune homme romantique marchant près d'une jeune fille sous un ciel étoilé et qui dirait: « Tu sais ce que nous devons faire? Nous avons besoin de nous trouver une définition de l'amour. » Je peux vous garantir que cela tuerait l'amour. Si vous désirez qu'une personne vous aime alors commencez par l'aimer et vous dévouer sans compter pour elle. Donnez-vous vous-mêmes à elle, car l'amour est une réponse et la dernière chose dont vous ayez besoin est bien d'une définition. Présentez-vous simplement comme quelqu'un de valeur et ensuite l'amour sera automatique.
    Imaginons maintenant que je désire vous amuser, vous faire rire. Comment puis-je m'y prendre? Peut-être qu'avant de raconter ma blague, nous pourrions nous asseoir ensemble et nous mettre d'accord sur une définition du rire. Voyez-vous à quel point c'est artificiel? Comment puis-je définir le rire? Essayez de donner une définition du rire. Et si vous en étiez capables, cela marcherait-il? Cela vous aiderait? J'ai regardé dans le dictionnaire et je vais maintenant vous dire comment vous devez rire. Voilà ce que j'ai trouvé: « Faites un certain mouvement de la bouche causé par l'impression que suscite en vous quelque chose de gai, de plaisant. » Maintenant vous savez comment rire. C'est peut-être parce que vous ne saviez pas comment rire que vous n'aviez pas un bon sens de l'humour. Par conséquent, la prochaine fois que vous entendez une blague, faites le bon son et bougez bien votre corps. Cela vous aidera peut-être à bien rire. Avez-vous compris où je veux en venir? La définition du rire est la dernière chose que vous ayez besoin de savoir. Si je veux que quelqu'un m'aime, je n'ai pas besoin d'une définition de l'amour. Si je désire faire rire quelqu'un, cette personne n'a pas besoin d'une définition du rire.

CE N'EST PAS DE LA FOI DONT VOUS AVEZ BESOIN MAIS D'UN OBJET 
SÛR POUR VOTRE FOI

    Alors, lorsque nous arrivons vers le Seigneur, et que nous souhaitons que d'autres mettent leur confiance dans un Sauveur complet, pourquoi rendons-nous toujours si compliquées les choses simples en disant: « Pour pouvoir mettre votre confiance en Jésus, vous avez besoin de commencer par une définition de la foi. » Tout cela est si mécanique. Une définition de la foi tue la foi. C'est la dernière chose au monde dont vous ayez besoin. Vous n'avez pas besoin d'une définition de la foi mais d'un objet sûr dans lequel placer votre confiance. Vous avez besoin de voir un Sauveur complet. Avec les chrétiens de nos jours, tout semble si mécanique et technique - ils disent: « Définissons la crainte de Dieu, définissons la soumission, définissons la plénitude de l'Esprit, définissons les attributs, définissons la foi. » Vous tuez tout cela en le définissant. Vous n'avez pas besoin d'une définition. Vous avez simplement besoin d'un Sauveur Vivant et lorsque vous Le voyez comme Il est, lorsque vous regardez à la beauté du Seigneur, que vous voyez l'incomparable amour qui L'a mené à la Croix, l'incroyable grâce qui vous offre un salut gratuit et que vous voyez à quel point Il est digne de confiance, mettre sa confiance en Lui sera aussi automatique que de respirer. C'est si simple. Ainsi nous ne désirons pas compliquer tout cela en disant: « Très bien, définissons de la foi. » Tout cela va tuer la foi. Vous n'avez pas besoin de cela. Vous avez juste besoin d'un Jésus vivant et vous avez besoin de voir le Seigneur.
    Tout cela nous amène à Romains 5. Avant de regarder ce chapitre en détail, j'aimerais que nous le considérions comme un tout. Vous remarquerez qu'il y a en fait deux sections dans le chapitre 5. Les versets 5:1-11, sont reliés ensemble par le Seigneur, et décrivent le résultat de la justification. Il montre ce qu'il y a dans notre vie à cause de la justification. Ensuite dans les versets 5:12-21, il résume le tout avec une des plus belles illustrations que l'on trouve dans le livre de Romains, c'est celle des deux Adams - Adam et notre Seigneur Jésus, le dernier Adam. C'est là qu'il résume le tout. J'aimerais, avec la grâce de Dieu, voir avec vous les 11 premiers versets du chapitre 5. Lisons les versets 5:1-11: « Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, à qui nous devons d'avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l'espérance de la gloire de Dieu. Et non seulement cela, mais nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l'affliction produit la persévérance, la persévérance la victoire dans l'épreuve, et cette victoire l'espérance. Or, l'espérance ne trompe point, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos coeurs par le Saint Esprit qui nous a été donné. Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. A peine mourrait-on pour un juste; quelqu'un peut-être mourrait-il pour un homme de bien. Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. Bien plus donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, bien plus, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie. Et non seulement cela, mais encore nous nous glorifions en Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, par qui maintenant nous avons obtenu la réconciliation. »
    Il y a plusieurs façons de lire ce passage et de l'analyser. La plupart des commentateurs le lisent de la façon suivante: « Maintenant que nous sommes justifiés, regardez ce qui nous appartient. » Ils donnent ensuite une liste:
• Verset 5:1:« Nous avons la paix avec Dieu. »
• Verset 5:2:« Nous avons eu par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes. »
• Verset 5:2:« Nous nous glorifions dans l'espérance de la gloire de Dieu. » et ainsi de suite
    Ensuite ils disent: « Une fois justifiés, vous avez » puis ils commencent à donner la liste: « la paix, la grâce, l'acceptation » et tout le reste. Le problème avec cette liste est que vous êtes sûrs de laisser quelque chose de côté. Quelle est la longueur de la liste? Vous voyez, cela commence assez simplement avec « nous avons la paix avec Dieu. » Tout le monde arrive à trouver cela. Mais regardez le verset 5:2. Combien de bénéfices sont définis ici? Regardez juste le verset 5:2:« Est que « nous avons eu par la foi accès » est un bénéfice? Est-ce que la « grâce » est un bénéfice? Est-ce que « demeurer ferme » est un bénéfice? Est-ce que « la glorification » est un bénéfice? Est-ce que la « gloire de Dieu » est un bénéfice? Vous voyez, chaque verset est comme cela. Ce passage est si rempli que vous pourriez être perdus dans chaque mot. Et tout ce que vous aurez, c'est une liste qui grandit et grandit.


DIEU NE NOUS DONNE PAS JÉSUS ET QUELQUE CHOSE APPELLEE JUSTIFICATION

    Ceci dit, je ne veux pas dénigrer ce que de bons commentateurs ont mis en évidence. Certains d'entre eux disent qu'il y a sept éléments de la justification. J'en ai un qui dit qu'il y a dix éléments au sujet de la justification dans ce passage. J'en ai un autre qui dit: « Romains 5:1-11 nous présente 15 résultats de la justification. » J'aime ce que Frank Gabeline a dit: « La justification est une corne d'abondance remplie de bénédictions. » Eh bien, c'est ce que vous avez ici. Je vous rappelle à nouveau, alors que vous parcourez tout cela, que la justification n'est pas une chose. Dieu ne vous donne pas Jésus et quelque chose appelé justification. Il nous donne Son Fils, c'est tout. Et en L'ayant, Lui, vous avez tout, dont la justification. C'est une relation. Je ne pense pas que l'intention de Dieu dans Romains 5:1-11, est de nous donner une liste, de limiter, de restreindre, et de mettre des limites aux bénédictions que nous avons en Christ. Vous en avez cinq, vous en avez dix, vous en avez quinze, et ainsi de suite. Qu'est-ce que Dieu essaie de faire ici? Je suis persuadé qu'Il désire nous donner une idée de l'enlèvement. Lorsque vous commencez à méditer sur ces choses, votre coeur s'élève vers la gloire de Dieu. Il désire juste vous émerveiller avec tout cela en vous montrant à quel point tout ce qui est arrivé depuis que vous avez été justifiés est merveilleux. Par conséquent, sans rien retirer de la valeur des commentaires de ceux qui ont étudié ce passage avant moi, et d'une façon plus approfondie, j'aimerais souligner trois choses que Dieu désire nous communiquer, parce que nous sommes justifiés.

NOUS AVONS LA PAIX AVEC DIEU ET LA PAIX DE DIEU

    Vous pouvez appeler cela « les résultats de la justification » ou autrement si vous le souhaitez. Mais je sens ici un mouvement de Dieu où Il dit: « A cause de ceci et cela, regardez cela. » Je pense que c'est ce qu'Il désire faire ici. Laissez-moi donc vous présenter trois choses que Dieu souhaite souligner ici. La première est claire. Au verset 5:1 nous lisons: «Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ. » J'aimerais vous montrer la paix avec Dieu que nous avons à travers notre Seigneur Jésus-Christ. Presque tous ceux qui contemplent ces réalités nous montrent la différence qu'il y a entre la paix de Dieu et la paix avec Dieu. Ils affirment qu'il y a une différence. Certains appellent la première la « paix judiciaire » et l'autre la « paix parentale. » D'autres ont d'autres noms pour les distinguer. Il est clair qu'il y a une différence technique entre les deux. L'une est en relation avec notre position et l'autre avec notre condition. Mais je pense que nous sommes parfois si concentrés sur ces différences techniques que nous ratons Dieu. Avant de vous montrer dans de simples mots ce que c'est, ce qu'il dit, laissez-moi juste mentionner la différence technique. Après l'avoir vue, nous mettrons ensuite cela de côté et n'y reviendrons plus.

NE PAS CONFONDRE NOTRE POSITION ET NOTRE CONDITION

    Il y a une différence entre notre position et notre condition. Laissez-moi l'illustrer par un exemple tiré de ma vie. Ma position actuelle est celle « d'époux. » Chaque jour de ma vie, 24 heures sur 24, lorsque je dors, lorsque je suis réveillé ou lorsque je mange, je suis un « époux. » Je serai toujours un « époux. » Il n'y aura pas un moment dans ma vie où je ne serai pas un « époux. » Tout cela est arrivé un samedi après-midi, le 6 juin 1964. J'ai regardé Lillian dans les yeux et j'ai dit « Oui. » La pasteur Brent a prononcé quelques paroles et a dit alors que j'étais devenu quelqu'un que je n'avais jamais été auparavant. Il a dit: « Je te déclare époux. » Cela a été ma position à partir de ce moment là. Maintenant je suis un « époux. » Devant Dieu je suis un « époux », devant le gouvernement je suis un « époux », devant la société je suis un « époux », devant l'église je suis un « époux », devant ma famille je suis un « époux », devant le monde je suis un « époux. » C'est ma position, je suis un « époux. »
    Mais qu'en est-il de ma condition, de mon expérience? Ais-je toujours agi comme un époux? Il y a une personne à qui vous pouvez poser la question. Ais-je toujours été doux, bon, compréhensif, aimant, brave, attentif, et tendre comme doit l'être un mari? Je pense que Lillian pourrait citer une ou deux fois où cela n'a pas été le cas, parce que parfois notre expérience, notre condition n'est pas à la hauteur de notre position. Notre position ne change jamais. Mais ensuite notre expérience s'en rapproche plus ou moins. Le 6 novembre 1965, à 4h30 du matin j'ai expérimenté autre chose dans ma vie. Je suis devenu père. Je ne l'avais jamais été auparavant. C'est maintenant ma position. 24 heures pas jour, que j'en sois conscient ou pas, je suis un père. Mais suis-je toujours digne de ce titre de père? Probablement pas. Suis-je toujours à la hauteur de ce titre de père? Probablement pas. Mais cela n'affecte pas ma position, car ma position est celle de père. Plus récemment, le 17 août 1988 je suis devenu quelque chose que je n'avais jamais été auparavant: « grand-père. » Maintenant je suis un grand-père et cela sera ma position jusqu'à ce que je meure. Vivrai-je toujours à la hauteur de ce que doit être un grand père? Probablement pas, mais cela n'affecte en rien ma position.
    Paul parle de cela ici. Il dit: « Toute ma vie, ma condition a été celle d'un ennemi. » J'étais un ennemi de Dieu. J'étais sous la condamnation. J'étais sous Sa colère. J'étais sous Son jugement. J'étais en guerre avec Dieu - un adversaire du Seigneur. Dieu était saint. J'étais pécheur. J'étais condamné. Ma seule perspective devant Dieu était la mort et le jugement et une terrible séparation pour toute l'éternité. » Mais un jour, pour Paul cela fut sur la chemin de Damas, et pour moi cela fut en 1958 à un rallye organisé par Jeunesse pour Christ, j'ai entendu et compris. Dieu a ouvert mon coeur et j'ai entendu le message de Christ, et à ce moment, je suis devenu quelque chose que je n'étais pas avant - un chrétien. J'ai reçu une position devant Dieu qui sera toujours la même. Elle ne changera jamais. Ceci dit, ma foi n'est pas toujours à la hauteur de cela. Je ne vis pas toujours au niveau de ma position. Mais soudainement au verset 5:1 il est écrit: « Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ. » Paul dit: « La guerre est finie. » Réalisez-vous combien c'est merveilleux? La guerre est finie et Dieu n'est plus en colère. Les hostilités sont terminées. C'est comme si Dieu n'avait jamais été mon ennemi. J'ai été l'ennemi de Dieu. Mais maintenant, Il dit que la guerre est finie. Pour la première fois et pour toujours, quand je dors, quand je suis réveillé, que je sois conscient ou inconscient, je ne suis plus l'ennemi de Dieu. Nous avons la paix avec Dieu à travers Jésus-Christ. Je ne suis plus en guerre avec le Seigneur. Je suis justifié.
    Maintenant si vous le désirez, vous pouvez faire la différence entre la paix avec Dieu et la paix de Dieu, mais je pense que les deux sont ici dépendantes l'une de l'autre. Les deux aspects sont ici inclus. Je ne suis pas effrayé par les émotions et les sensations. Elles ne forment pas un repos sûr pour moi. Mais je peux vous dire que si vous apprenez que vous avez la paix avec Dieu alors vous aurez également une mesure de la paix de Dieu. Vous ne pouvez pas séparer ces deux choses. Je sais que dans ma propre vie, lorsque Dieu m'a fait découvrir que la guerre était finie (je ne pouvais pas l'exprimer par ces mots à l'époque), je peux vous dire que lorsque j'ai eu une cette assurance, que je n'avais plus besoin d'avoir des craintes pour l'avenir, parce qu'Il n'était plus en colère contre moi, j'ai également reçu Sa paix. Appelez cela comme vous voulez, mais j'ai appris que Dieu n'était plus en colère. Les terreurs qui étaient en moi se sont dissipées et une paix est venue dans mon coeur. Je sais qu'il y a une différence technique entre ces deux paix, et c'est la première bénédiction. Ce qu'Il dit, c'est qu'à cause de tout ce que nous avons dit, Dieu ne nous considère plus comme des ennemis. Je puis vous dire que cela n'est pas seulement une paix qui sort d'un livre, ce ne sont pas seulement des écrits. C'est également de la paix dans mon coeur. La paix de Dieu veut certainement vous faire sauter, crier et danser devant le Seigneur. Que Dieu puisse ouvrir nos yeux pour Le voir!
    Ecoutez maintenant ces versets de Esaïe 12:1-2: «Tu diras en ce jour-là: Je te loue, ô Éternel! Car tu as été irrité contre moi, Ta colère s'est apaisée, et tu m'as consolé. Voici, Dieu est ma délivrance, Je serai plein de confiance, et je ne craindrai rien; Car l'Éternel, l'Éternel est ma force et le sujet de mes louanges; C'est lui qui m'a sauvé. » Voilà la première conséquence, Dieu n'est plus mon ennemi. Par conséquent étant justifié par la foi, j'ai la paix avec Dieu. Ce qui signifie que je ne suis plus Son ennemi.

DIEU N'EST PLUS CONTRE NOUS MAIS POUR NOUS

    Le second résultat de notre justification se trouve au verset 5:2: « A qui nous devons d'avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l'espérance de la gloire de Dieu. » Ce verset est vraiment puissant. Laissez-moi vous en donner d'autres traductions. La traduction du Wuest dit: « A qui nous devons également notre entrée, en tant que possession permanente, dans cette faveur imméritée dans laquelle nous avons été placé de façon permanente. » Thomas Chalmers traduit de cette façon: « Par qui nous avons obtenu l'admission par la foi dans une position de faveur devant Dieu dans laquelle nous nous maintenons. » Je pense que le verset 5:2, nous emmène plus loin que le verset 5:1. Vous voyez l'enseignement du verset 5:1 sur la paix est que je ne suis plus « l'ennemi de Dieu », mais cela ne fait pas de moi Son ami. Ce n'est pas parce que je ne suis pas Son ennemi, parce que la colère de Dieu n'est pas dirigée contre moi, que cela prouve que Sa bonté se manifestera envers moi. Je ne serai pas repoussé. Je n'irai pas en enfer, mais cela ne veut pas dire que Dieu va me bénir, ou qu'Il est bon envers et avec moi.
    Laissez-moi vous donner une illustration. En 2 Samuel 13:29, Absalom a tué Amnon, son frère. Le roi David a alors fait ce commentaire: « Il vivra. La guerre est finie. Il vivra. Il ne mourra pas, mais qu'il retourne dans sa maison et que je ne vois pas sa face. » Ensuite la Bible nous dit que pendant 2 ans, David a refusé de voir Absalom. Vous voyez, il est possible que vous ne mourriez pas mais cela ne signifie pas que vous ayez la communion avec Dieu. Le verset 5:1 ne fait qu'un bout du chemin. Il dit: « Je ne suis plus son ennemi. » Mais le verset 5:2 va au-delà. C'est une chose de savoir que Dieu ne nous condamne pas, mais ensuite vient la question: « Va-t-Il me bénir? » C'est merveilleux de n'avoir rien à craindre, mais dans ce verset il éveille également notre espoir. Regardez la progression entre les versets 5:1 et 5:2. Non seulement Dieu n'est pas en colère avec moi, mais maintenant Il est favorablement disposé envers moi. Voila ce que signifie demeurer ferme dans Sa grâce.
    Nous ne demeurons pas seulement dans la paix avec Dieu, mais maintenant nous demeurons également dans Sa grâce. Pour le dire avec de simples mots, le verset 5:1 dit: « Il n'est pas contre moi. » Et le verset 5:2 dit: « Il est de mon côté. » Les amis, c'est vraiment merveilleux! Plus tard nous regarderons à Romains 8:31 qui dit: « Que dirons-nous donc à l'égard de ces choses? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous? » Non seulement Il n'est pas contre nous, mais en fait, Il est pour nous. Nous ne sommes pas seulement pardonnés, nous ne sommes plus Ses ennemis, mais nous avons une nouvelle position. Regardez ces différentes expressions:
 Ephésiens 2:19: « Gens de la maison de Dieu. »
• Jacques 2:23: « L'ami de Dieu. »
• Ephésiens 5:1: « Des enfants bien-aimés. »
• 1 Pierre 2:9: « Une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis. »
• Esaïe 62:3: « Un turban royal dans la main de ton Dieu. »
• Ephésiens 2:10: « Nous sommes son ouvrage. »
    J'aimerais vous montrer le grand argument que Dieu utilise pour nous montrer qu'Il n'est plus contre nous mais qu'Il est maintenant pour nous. Les versets 5:6-10 disent: « Car, lorsque nous étions encore sans force, Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. A peine mourrait-on pour un juste; quelqu'un peut-être mourrait-il pour un homme de bien. Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. A plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie. » Vous voyez, Dieu compare Son amour envers nous à notre amour les uns pour les autres. Il sous-entend que parmi les hommes, il est rare de voir quelqu'un donner sa vie pour un autre. Mais lorsque cela arrive, car il y a des exceptions, il en conclut que cela doit être fait pour une personne extraordinaire - une personne vraiment proche ou peut-être quelqu'un qui manifeste une gentillesse peu commune ou qui a une grande valeur. Il dit qu'il peut arriver que quelqu'un donne sa vie pour un homme de bien.
    Le point que Paul souligne ici est extraordinaire. Il dit que l'amour de Dieu va au-delà de tout exemple humain. Il n'y a rien sur terre qui puisse lui être comparé. Regardez cet amour. Cela serait déjà quelque chose de merveilleux s'Il était juste devenu notre avocat, et s'Il avait simplement accepté de défendre notre cas - mais en plus il est mort pour nous! Que Jésus soit béni, y-a-il jamais eu un amour comme le Sien? Il est venu et il est mort pour nous, quelle démonstration d'amour! Paul souligne au verset 5:10 que Christ a fait cela pendant que « nous étions Ses ennemis. » Réalisez-vous que Dieu a manifesté plus d'amour envers nous lorsque nous étions Ses ennemis qu'Il n'en a manifesté envers Son propre Fils? Parce que Dieu le Père dit: « Le salut des hommes est plus précieux que la vie de mon Fils. » Et c'est ainsi qu'Il l'a envoyé sur la Croix. Saisissez bien la merveille de tout cela parce que voilà l'argument de Paul: « Nous étions des ennemis, des antagonistes, des rebelles. » Voilà comment John Flavel décrit combien notre situation était terrible: « Nous devions être empêchés de nous approcher du péché, et nous avons dû être poussés à aller vers Dieu. » N'est-ce pas incroyable? Cela montre ce qu'était notre coeur! Quelle démonstration d'amour! Saisissez bien son argumentation. Il dit qu'il a fait tout cela pour vous lorsque vous étiez Ses ennemis, lorsque vous étiez rebelles, par conséquent que pouvons-nous attendre de Lui maintenant que nous sommes Ses amis? Voilà son point. Il dit: « Considérez ce qu'Il a fait alors que nous étions contre Lui. S'il nous a tant aimés, alors que nous étions ses ennemis, va-t-Il nous condamner maintenant que nous sommes Ses enfants? C'est ce qui est si merveilleux dans ce passage. Que pouvons-nous attendre de Lui maintenant? Il n'y a aucun amour identique à celui-ci dans tout l'univers. Considérez ces expressions:
• Verset 5:9: « Bien plus. »
• Verset 5:10: « Bien plus. »
• Verset 5:15: « Bien plus. »
• Verset 5:17: « Bien plus. »
    Un commentateur l'a exprimé de cette façon: « Combien plus Christ a fait pour nous lorsqu'Il est mort sur la Croix? » La réponse est: « Il a fait le plus qu'Il pouvait faire pour nous lorsqu'Il est mort sur la Croix. » Maintenant que nous sommes Ses enfants que pouvons-nous attendre de Lui? Et la réponse est « Bien plus que le plus. » Pensez à cela. Il a fait le plus pour nous sur la Croix - lorsque nous étions Ses ennemis. Maintenant nous sommes Ses enfants - et nous avons droit à « bien plus que le plus. » Regardez le verset 5:10. Quel verset! Lorsque vous rencontrez un Chrétien, vous voyez toujours à nouveau qu'il a clairement saisi la première partie du verset. Il dit: « J'ai été sauvé par la mort de Jésus. » Mais le verset 5:10 dit: « Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie. » Des milliers de Chrétiens n'ont jamais compris le second aspect du salut. Ils savent un peu ce que signifie être sauvé, mais ils ne sont jamais rentrés dans la merveille d'être sauvés par Sa vie.
    Il y a un merveilleux petit livre que je vous recommande et qui a été écrit par le Major Ian Thomas et qui est basé sur Romains 5:10 et cette expression « sauvés par Sa vie. » Le nom de ce livre est « La vie de Christ qui sauve », dans lequel il expose le mystère d'être sauvé maintenant, par Sa vie, pas par une formule, une technique, une méthode, mais bien sûr, par une relation avec le Christ vivant. Voilà pour les deux premiers bénéfices. Le premier est que nous ne sommes plus des ennemis, et le second est que nous sommes Ses amis. Quel salut nous avons! Christ vit en moi. Après avoir bien insisté sur le fait que « je ne suis plus Son ennemi mais Son ami », le grand apôtre commence à montrer ce qui ce passe lorsque cela s'imprime dans notre coeur.
• Verset 5:2: « Nous nous glorifions dans l'espérance de la gloire de Dieu. »
• Verset 5:3: « Nous nous glorifions même des afflictions. »
• Verset 5:11: « Nous nous glorifions en Dieu. »
    Le troisième résultat de la justification est que n'étant plus Son ennemi, mais Son ami, je me glorifie.
    En grec c'est trois fois le même mot. Ce mot glorifier peut aussi se traduire par se réjouir ou sauter de joie. C'est toujours une joie sans mesure. Regardez comment ces choses sont inter-dépendantes. Je ne suis pas Son ennemi. Il est mon ami. Par conséquent mon coeur explose de joie. Il parle de cela ici.
    Laissez-moi maintenant passer un peu de temps sur les choses qui font que Paul éclate de joie. Il est rempli à ras bord. Il y a une exubérance et une joie qui coule de son coeur. C'est pour cela qu'il peut dire:
• Verset 5:2: « Nous nous réjouissons dans l'espérance de la gloire de Dieu.»
• Verset 5:3: « Nous nous réjouissons même des afflictions. »
. Verset 5:11: « Nous nous réjouissons en Dieu. »

SE REJOUER DANS L’ESPÉRANCE DE LA GLOIRE DE DIEU

    Prenons ces versets l'un après l'autre pour dire quelques mots sur chacun d'entre eux. Premièrement, « Nous nous réjouissons dans l'espérance de la gloire de Dieu. » Que veut dire Paul ici? Pour bien apprécier ce que le Saint-Esprit est en train de dire, nous avons besoin de comprendre comment la Bible utilise le mot « espérance. » Une des façons de s'en rappeler est de savoir que c'est l'exact opposé de son usage en français. Pour nous, l'espérance est ce qui est incertain, ce que nous souhaiterions. Par exemple on dit: « J'espère qu'il ne pleuvra pas. J'espère que j'aurai mon examen. J'espère que je vais gagner. J'espère que j'aurai une promotion. J'espère que je vais le trouver. J'espère que je vais perdre du poids. » Voyez-vous l'idée? L'espérance c'est peut-être, peut-être pas. Il n'y a aucune certitude sur ces sujets, voila comment nous utilisons ce mot. C'est comme un vœu pieux. Tout est incertain.
    Dans la Bible, c'est exactement le contraire pour les Chrétiens. Il n'y a pas de notion d'incertitude, C'est une certitude absolue. En 1 Thessaloniciens 5:8 l'espérance est comparée à un casque. En Hébreux 6:19, elle est comparée à l'ancre de l'âme, le verset dit: « Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l'âme, sûre et solide. » Dans le Nouveau Testament, l'espérance est ce qui donne au Chrétien un point d'attache fixe, qui le rend solide. Romains 8:24 dit: « Car c'est en espérance que nous sommes sauvés. » En 1 Timothée 1:1 et Tites 2:13, Christ est appelé « notre espérance. » Les personnes non sauvées sont décrites dans Ephésiens 3:12 comme « sans espérance et sans Dieu dans le monde. » Colossiens 1:27 dit: « Christ en vous, l'espérance de la gloire. » Tout cela parle de certitude. C'est cela la signification du mot espérance. Ceci dit, qu'est-ce que Paul est en train de décrire? Il dit que Dieu n'est pas mon ennemi, Il n'est pas contre moi. En fait, il dit qu'Il est pour moi. C'est pour cela que son coeur commence à s'élever dans l'adoration et qu'il dit: « Je me réjouis dans la certitude de la gloire de Dieu. » Je peux vous dire que c'est quelque chose d'incroyable. Rappelez-vous comment Dieu utilise la gloire dans Romains? C'est la dernière étape de notre salut. C'est l'aboutissement du salut, c'est la glorification.
    Connaissez-vous la relation qu'il y a entre la grâce et la gloire? Si vous comprenez cela, je pense que vous verrez mieux pourquoi Paul se réjouissait autant. Quelle est la relation entre la grâce et la gloire? C'est la même relation qu'il y entre le gland et le chêne, entre le garçon et l'homme, entre la fille et la femme, entre l’œuf et la poule, entre la graine et le fruit. Réalisez-vous que la grâce est les prémices de la gloire? Et la gloire est la grâce amenée à sa consommation. Ce ne sont pas deux choses différentes. Ce sont deux mêmes choses. La grâce est la gloire en bourgeon. La gloire est la grâce en fruit. La grâce est simplement le plus petit degré de la gloire. La gloire est le degré de grâce le plus élevé. C'est pour cela que la grâce que vous expérimentez aujourd'hui n'est qu'un avant-goût de la gloire que vous allez expérimenter un jour. Ce ne sont pas deux choses différentes - avec la grâce d'un côté et la gloire de l'autre. Ce sont simplement des degrés différents de la même chose. La grâce et la gloire sont la même chose. La gloire qui va venir dépassera sans le moindre doute un million de fois toutes les grâces que vous avez expérimentées. Vous n'en avez maintenant qu'un petit avant goût.
    Vous voyez, l'apôtre parle d'une certitude absolue, en d'autres termes, il parle de la sécurité éternelle. Pourquoi se sent-il si en sécurité? Pourquoi se sent-il si sûr de lui? Vous savez, sur la terre une avance est toujours plus petite que la somme d'argent finale. Si quelqu'un vous donne une avance de 10, 15 ou 20%, vous n'êtes pas forcément certains que vous aurez le reste. Ce n'est pas une garantie absolue que vous aurez aussi le reste du paiement parce qu'il ne vous a donné qu'une petite partie. Mais s'il vous a donné la grosse somme d'argent en premier, vous pouvez vous dire: « Comme il m'a déjà donné beaucoup d'argent, il me donnera sûrement également le peu qui reste. » Mais s'il ne vous donne qu'une petite avance, vous ne pouvez pas être certains que vous obtiendrez le reste. Lorsque vous réalisez que Dieu a enlevé l'épée du jugement de votre cou, qu'Il n'est plus en colère contre vous, lorsque vous réalisez qu'Il est devenu votre ami, et en plus qu'Il vous a donné Son Saint-Esprit pour qu'Il vive dans votre coeur, alors laissez-moi vous demander: est-ce une petite avance? Que de bénédictions sont incluses dans tout cela ! Quelle miséricorde qu'Il ne soit plus mon ennemi, qu'Il ne soit plus contre moi, qu'Il soit pour moi et qu'Il se donne pour vivre en moi ! Est-ce une petite avance? La réponse ne fait pas de doute, Oui. C'est seulement une petite partie de ce qui nous attend dans la gloire. Ce n'est qu'un petit avant-goût de cette gloire riche, éternelle qui nous attend. Combien c'est merveilleux, il semble que ce soit la grande portion. Mais ce n'est pas le cas. Toutes les réalités que nous avons expérimentées maintenant en Christ, même si nous pouvions toutes les saisir, ne sont qu'une goutte en comparaison de l'océan de gloire qui reste devant nous. Frères et sœurs, le meilleur des vins est gardé pour la fin, comme à Cana. Il est à venir!
    Je vous rends attentifs à cela parce que Paul le souligne ici. Il est tout excité. Il est plein d'assurance. Il dit que la gloire de Dieu qui vient, ce grand paiement final est sûr et certain. Mais mon coeur me dit: « Qu'est-ce qui te rend si sûr? Tu n'as qu'une avance. Tu n'as qu'une goutte. Peut-être que ce n'est pas si sûr? Et si Dieu changeait d'avis? Et si tu ratais quelque chose? Pourquoi es-tu si sûr de toi? » Paul développe tout cela dans ce chapitre. Vous mesurez la valeur du don, pas seulement par la taille du don, mais également par la manière dont il est donné. Je pense que vous comprendrez mieux tout cela si je l'illustre avec un épisode rapporté en 2 Samuel 23. David était parti en guerre, et il était entouré par des ennemis - les Philistins. Alors qu'il était dans les collines, il soupira à voix haute: « Qui me fera boire de l'eau de la citerne qui est à la porte de Bethléhem? » Mais le puits de Bethléhem était assiégé. Toute la ville de Bethléhem était assiégée. Les Philistins étaient tout autour de lui. David ne désirait pas réellement de l'eau. Ce n'est pas ce qu'il voulait dire. Il était juste lassé par la guerre. Il avait été élevé à Bethléhem et il s'était souvent rafraîchi auprès des puits de Bethléhem. Il voulait dire: « Qu'est-ce que je ne donnerais pas pour retourner aux jours où nous étions en paix. Je me rappelle lorsque enfant je courais jusqu'au puits pour y boire. » Mais trois des ses vaillants hommes entendirent son soupir. Je suis reconnaissant que leurs noms ne soient pas mentionnés. Ils l'entendirent dire: « Qui me fera boire de l'eau de la citerne qui est à la porte de Bethléhem? » La Bible nous dit alors qu'ils passèrent au travers du camp des philistins et qu'ils puisèrent de l'eau du puits de Bethléhem. Puis ils rebroussèrent chemin à travers les lignes ennemies avec une tasse d'eau.
    Laissez-moi vous poser une question. Cette eau avait-elle de la valeur? Vous voyez, dans n'importe quelle autre occasion, cette eau n'aurait pas eu beaucoup de valeur. Ce n'était pas de l'or. Ce n'était pas de l'argent. Ce n'était pas du bronze poli. C'était juste de l'eau. Mais en raison de la façon dont cette eau était parvenue à David, elle devint tout d'un coup très précieuse à ses yeux. Nous lisons en 2 Samuel 23:16-17: « Alors les trois vaillants hommes passèrent au travers du camp des Philistins, et puisèrent de l'eau de la citerne qui est à la porte de Bethléhem. Ils l'apportèrent et la présentèrent à David; mais il ne voulut pas la boire, et il la répandit devant l'Éternel. Il dit: Loin de moi, ô Éternel, la pensée de faire cela! Boirais-je le sang de ces hommes qui sont allés au péril de leur vie? Et il ne voulut pas la boire. Voilà ce que firent ces trois vaillants hommes. » Je ne sais pas ce que ces trois hommes ont pensé alors qu'ils avaient risqué leur vie. David a simplement répandu l'eau par terre. Je puis vous dire que cette eau est devenue très précieuse pour David. Ces hommes ont simplement entendu son soupir et sont partis, au risque de leur vie, pour lui faire ce don. Paul dit dans ce chapitre: « Souhaitez-vous savoir pourquoi j'ai une telle assurance de la gloire? » Ce n'est pas seulement parce que j'ai une avance, un don gratuit, mais aussi à cause de tout ce que le Seigneur a fait pour m'accorder cette avance. » Voyez-vous cela? Il y avait au moins 10000 entraves sur le chemin, entre Paul, un pécheur, et le Dieu Saint. A travers quoi notre Seigneur a-t-il dû passer pour nous donner notre avance? Paul dit: « J'ai une certitude absolue de la gloire qui va suivre. Je sais qu'Il va tout payer. S'Il est passé à travers tout cela lorsque j'étais un ennemi, alors que fera t-il maintenant que je suis Son cher enfant? » Ainsi, il n'y a aucun doute dans le coeur de Paul lorsqu'il méditait sur cette démonstration de Son amour.
    Colossiens 3:4 dit: « Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire. » Notre Seigneur Jésus dans Jean 17, a prié que nous puissions avoir une demeure au ciel, que nous puissions être avec Lui. A travers tout le Nouveau Testament, il nous est parlé du fait d'entrer dans la gloire de Dieu. Quelqu'un a dit que la paix est la joie qui se repose, et la joie est la paix qui danse. Voici ce que vous trouvez dans le verset 5:1. Nous avons la paix. Dieu n'est plus mon ennemi, Il est mon ami. Il est de mon côté. Et ensuite, cette paix commence à danser et se transforme en joie, et Paul dit: « Je me réjouis dans la gloire de Dieu. Je l'aurai un jour - c'est cela la pleine gloire. » C'est une absolue certitude.


SE RÉJOUIR DANS LES AFFLICTIONS

    Une autre chose remplissait son coeur de louange. Il ne se réjouit pas seulement de ce qu'il y a au bout du chemin, mais au verset 5:3 il dit: « Nous nous réjouissons même des afflictions. » Il a la même sorte de joie et de certitude que pour la dernière étape de sa rédemption. Il dit qu'il se réjouit dans les afflictions. Ceci dit, ne pensez pas que Paul était un fou, tout excité à l'idée de passer par des douleurs, des troubles, des tribulations, des difficultés et des souffrances et que Paul aimait souffrir. Non, Paul ne se glorifiait pas dans ses souffrances. Il se glorifiait seulement en Christ. Il ne se glorifiait pas dans autre chose que Christ. Lorsqu'il dit: « Nous nous réjouissons dans les afflictions » ne vous arrêtez pas là. Il dit: « Nous nous réjouissons dans les afflictions sachant » ce que ces afflictions produisaient dans sa vie. Ce n'était pas la douleur qui l'intéressait. Il voyait tout ce qu'il allait pouvoir connaître grâce à ce que Dieu permettait dans sa vie. Certaines personnes ont cette idée que plus vous passez par des souffrances, plus vous devenez purs parce qu'elles pensent que, comme le feu purifie l'argent, les difficultés purifient le Chrétien. Ne croyez pas cela un seul instant. La Bible n'enseigne pas du tout que les personnes qui souffrent sont les plus saintes. Ce n'est pas vrai. Si c'était vrai, qui seraient les gens les plus saints dans l'univers? La réponse est les personnes qui sont en enfer parce que ce sont les personnes qui souffrent le plus dans le monde, et si la souffrance purifie, si la souffrance vous rend saints, alors ces personnes en enfer seraient les personnes les plus saintes de l'univers. En réalité nous apprenons que c'est l'inverse qui est vrai.
    Hébreux 12:11 dit: « Il est vrai que tout châtiment semble d'abord un sujet de tristesse, et non de joie; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice. » Les problèmes ne vous rendent pas saints. Ils vous rendent faibles. Ils ont pour objectif de vous affaiblir. Ce n'est pas plaisant. C'est terrible. C'est ce qui les rend si particuliers. C'est pour cela qu'au verset 5:3, vous pouvez entendre Paul dire: « Je me réjouis dans les tribulations. » C'est contre nature. Souvent, les tribulations vous rendent durs, plein d'amertume et rebelles. Mais ici au verset 5:3 vous avez un incroyable miracle. Je vais vous traduire les versets 5:3-5 comme le ferait l'homme naturel qui passe par les afflictions. Pour l'homme naturel, les afflictions produisent l'impatience. L'impatience produit la perplexité. La perplexité conduit au désespoir et le désespoir aux pensées sombres. Voilà l'enseignement de la Bible que comprendrait l'homme naturel. Alors qu'est-ce qui a fait la différence chez Paul? C'est en raison du verset 5:3: « Sachant... » Je sais quelque chose qu'ils ne savent pas. « Les afflictions produisent la persévérance, la persévérance, l'expérience, et l'expérience l'espérance. Or, l'espérance ne trompe point, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint Esprit qui nous a été donné. »
    Le mot grec pour « expérience » est preuve. Paul disait: « De même que nous avons vu que nous sommes justifiés, et que nous avons appris que nous ne sommes pas les ennemis de Dieu, que Dieu est mon ami; je vais aller au bout, je vais rentrer dans Sa gloire et comme je sais cela, cela à changé ma façon de voir la vie. Maintenant tout ce que je veux, c'est la réalité. Je veux être conformé à Christ. Je veux le fruit de l'esprit qui est l'amour de Dieu répandu dans mon coeur. » Ce qu'il dit c'est: « J'en suis arrivé à voir que tout ce qui est dans ma vie, tous les troubles, toutes les tribulations ont pour objet de nous donner des expériences, des expériences avec Dieu, des expériences avec le Seigneur, pour nous édifier et faire de nous des hommes et des femmes de caractère. » Pour lui, les tribulations produisent des expériences, pas les expériences de David, de Paul, de Martin Luther, de John Bunyan ou de George Muller, mais vos expériences. Vous devriez vous réjouir des choses qui viennent dans vos vies parce que cela vous donne une chance d'expérimenter Dieu. Voila ce qu'il voulait dire. Alors que vous avancez dans le Seigneur, vous verrez qu'il n'y a aucune copie comme vous. Vous êtes unique, vous devez avoir vos propres expériences et Dieu va mettre dans votre vie exactement ce dont vous avez besoin pour vous conformer à Christ. Chacun d'entre nous a besoin d'écrire sa propre biographie spirituelle. Tout comme vous aurez à écrire votre propre Psaume 51 et votre propre Romains 7 et 2 Corinthiens 12. J'aime lire les confessions d'Augustin mais j'aurais besoin d'écrire les miennes. J'aime lire le livre « la grâce abondante » de John Bunyan mais j'aurais besoin d'écrire le mien. Pour Paul les tribulations, les problèmes de la vie étaient des opportunités. Il a dit: « J'en suis arrivé à voir que je suis en Christ. Je n'ai plus peur de vivre. Tout ce qui arrive dans ma vie produit des expériences, me donnant une opportunité de connaître Dieu! »


NOTRE RAISON D’ÊTRE: LE CONNAITRE

    Alors que vous avancez dans le Seigneur, vous verrez que deux choses prennent place dans votre vie et seulement deux choses. Soit vous voyez Jésus dans la Bible, soit Dieu est en train de vous préparer à voir Jésus dans la Bible. C'est tout ce qui arrive dans votre vie parce que c'est notre raison d'être ici. Sinon Dieu nous aurait repris auprès de Lui dans le ciel dès notre salut. Il vous aime tellement. Il vous a laissé ici pour vous montrer Son Fils. Vous n'êtes pas ici parce que vous avez un « job » à faire. J'espère que vous avez éliminé cela de votre tête. Vous êtes ici parce que vous avez un Dieu à connaître. C'est pour cela que vous êtes ici. Soit Dieu se montre Lui-même à vous, soit Il vous prépare pour Le voir. Il y de nombreuses façons par lesquelles la terre révèle Dieu et que le ciel ne permet pas. En d'autres termes, si Dieu vous soutient maintenant dans les difficultés et que vous goûtez à Dieu qui vous soutient, vous ne pourrez pas ressentir cela lorsque vous irez au ciel. Là-haut, nous ne Le connaîtrons pas comme Celui qui nous soutient dans les moments de difficultés. S'il doit être notre avocat, c'est ici qu'Il le sera. S'Il doit être notre grande puissance, c'est ici qu'Il le sera. Si vous manquez de Le connaître dans cette vie, alors vous ne Le connaîtrez jamais de cette façon dans l'éternité. La seule raison pour laquelle Il nous laisse sur terre, c'est pour Le connaître d'une façon que le ciel ne peut pas nous révéler. Ainsi tout l'objectif de la vie est de le Connaître ici bas sur terre; c'est pour cela que Paul dit en 1 Corinthiens 15 que nous sommes la semence de la fleur que nous serons. C'est pour cela que nous sommes ici pour connaître le Seigneur. Lorsque Paul a vu cela, il a déclaré: « Je me réjouis dans l'espérance de la gloire de Dieu. Et pas seulement cela. Je me réjouis dans les afflictions sachant que l'affliction produit la persévérance, la persévérance la victoire dans l'épreuve, et cette victoire l'espérance. Or, l'espérance ne trompe point, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné.


SE RÉJOUIR EN DIEU

    Finalement, le chapitre arrive à son apogée avec le verset 5:11: « Et non seulement cela, mais encore nous nous glorifions en Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ. » Il dit: « Les amis, je suis justifié! Je suis sauvé par le sang de Christ! Je ne suis plus Son ennemi! Il est Mon ami! Regardez à travers quoi Il est passé pour me donner mon avance! » Il pense au futur et il dit: « Le ciel! Je loue Dieu pour le ciel! La vie! Je loue Dieu pour la vie! Je me réjouis en Dieu! » Il en arrive directement à la personne de Dieu lui-même - pas à Ses attributs, pas à Ses dons, pas à Sa miséricorde, mais à Lui-même. Lorsque vous parcourez les 3 premiers chapitres, vous voyez des choses comme:
• Verset 1:21: « Ils ne l'ont point glorifié comme Dieu. »
• Verset 1:28: « Ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu. »
• Verset 1:30: « Haïssant Dieu. »
• Verset 3:11: « Nul ne cherche Dieu. »
• Verset 3:18: « La crainte de Dieu n'est pas devant leurs yeux. »
    Il y a un changement qui a pris place dans les hommes parce que maintenant ils se réjouissent en Dieu. Avant ils ne trouvaient absolument aucun plaisir en Dieu. Rien que l'idée de Dieu et le fait qu'Il voit tout les terrifiaient. Ceux qui ne sont pas sauvés, n'aiment pas le fait que Dieu les voit. Ils n'aiment pas le fait que Dieu soit omniprésent, qu'Il soit partout avec eux. Qu'Il sache tout. Ils disent: « Je ne veux pas de l'omniscience de Dieu. » Ils n'aiment pas la puissance de Dieu. Ils disent: « Oh! j'ai peur de cela. Il peut me jeter en enfer. Il peut me détruire. » Ensuite lorsqu'ils mettent leur confiance en Jésus par une simple foi, tout d'un coup lorsque quelqu'un dit: « Dieu te regarde! » Ils répondent: « Loué soit Dieu! Il a un oeil sur moi pendant toute la journée et pendant toute la nuit. » Lorsque quelqu'un dit: « Le Seigneur est avec toi, Il est assis dans le fauteuil de derrière. » Ils répondent: « Alléluia! Dieu est avec moi, Il est dans ma voiture. » Les choses même qui avant les terrifiaient les font maintenant se réjouir en Dieu. Voilà ce que je pense être le sujet des versets 5:1-11. L'apôtre dit que nous avons été sauvés par le sang et que nous avons droit à toute la gloire du salut. Ensuite Il dit: « Je vais vous dire ce que cela me fait. J'en suis arrivé à voir que Dieu n'est plus en colère contre moi. En fait, il est pour moi. Il est de mon côté. La pensée qu'Il n'est plus mon ennemi, que je ne suis plus Son ennemi et qu'Il est pour moi, remplit mon coeur de joie. Je me réjouis à la pensée du ciel! Je me réjouis même à la pensée des afflictions. Et je me réjouis en Dieu, dans la personne de Dieu Lui-même. » Et ainsi la joie remplit son coeur.

    Prions: Père, nous Te remercions pour Ta parole. Seigneur, nous savons qu'il nous est possible de lire et prendre ces choses à la légère, sans y prêter attention. S'il Te plaît, imprime dans nos coeurs la réalité que nous ne sommes plus en guerre avec Toi. S'il Te plaît imprime dans nos coeurs la réalité que Tu es favorablement disposé envers nous. S'il Te plaît, fais que nos coeurs se réjouissent dans l'espérance de Ta gloire. S'il Te plaît, fais que nos coeurs se réjouissent dans les afflictions sachant que l'affliction produit la persévérance, la persévérance la victoire dans l'épreuve, et cette victoire l'espérance. L'espérance ne trompe point, parce que l'amour de Dieu est répandu dans nos coeurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné. Manifeste dans nos coeurs ce que veut dire de nous réjouir en Dieu à travers notre Seigneur Jésus-Christ. Nous Te le demandons au nom de Jésus.


jeudi 27 février 2014

(6) (Romains 4:1-25) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre sixième leçon sur cette merveilleuse épître aux Romains.

    Prions:Père, nous Te prions d'agir dans nos esprits pour diriger nos regards vers Christ afin que nous puissions Le voir d'une façon nouvelle et vivante. Nous Te prions de nous délivrer de simplement étudier ce livre comme nous étudierions autre chose ou de la théologie, mais révèle-nous ce qu'il y a sur Ton coeur. Nous prions pour que nous puissions connaître le Seigneur et Le voir Lui, et qu'en Le voyant, nous puissions Le saisir pleinement et être transformés. Merci, Seigneur, parce que nous pouvons Te faire confiance pour nous rencontrer et prendre soin de nous. Nous nous attendons à Toi et nous Te demandons de nous délivrer entièrement de tout ce qui est charnel et humain. Nous Te prions au nom de Jésus. Amen.
Résumé

     Nous ne prendrons pas beaucoup de temps pour le résumé, mais laissez-moi vous rappeler les points importants avant de reprendre où nous en sommes arrivés. Le message du livre de Romains, de ce merveilleux livre, n'est pas le salut complet. C'est ce que vous pouvez être amenés à penser en le lisant de façon hâtive. Mais le message de Romains est « Jésus un Sauveur adéquat, le parfait Sauveur. » Il est complet. Lorsque nous embrassons Christ en tant que Sauveur complet, alors nous commençons à expérimenter, à goûter et à entrer dans un Salut complet. Je vous le garantis. Si vous étudiez Romains pour voir le salut, alors vous serez freinés dans votre progression par beaucoup de choses techniques, de théologie, de doctrines et de choses de ce genre. Mais si vous étudiez Romains pour voir le Seigneur, Le connaître, alors tout ce que dit Romains sur le salut sera à vous. Vous serez capables d'y rentrer et de bénéficier de ce merveilleux salut. Si vous voulez connaître quelque chose au sujet du mariage, alors mariez-vous et vous apprendrez ce qu'est le mariage, ce sera un bien meilleur moyen que de lire des livres à ce sujet. Je loue Dieu pour mon épouse Lilian et je peux vous garantir que ma vie avec elle vaut largement 10 millions de livres sur le mariage. Si donc vous voulez connaître quelque chose au sujet du salut, eh bien, Dieu, dans Romains, vous dit: « Tombez amoureux de Jésus ». Et plus vous serez amoureux de Jésus, plus vous connaîtrez le Salut dans toute Sa beauté.
    Voici le plan que nous suivons. Nous avons intitulé les chapitres 1 à 5, l' « oeuvre achevée », « le salut passé » ou « la justification. » Mais comme nous n'étudions pas ces chapitres pour connaître le salut, mais pour Le connaître Lui, nous les avons intitulés « Jésus ressuscité des morts pour notre justification. » Nous avons intitulé les chapitres 6 à 8, « l'oeuvre inachevée. » Vous voyez, dans un sens le salut est achevé, mais dans un autre il n'est pas terminé. Dans cette partie nous voyons Christ présenté comme notre sanctification, comme Celui qui vit dans nos cœurs par le Saint-Esprit pour terminer l'oeuvre. Par conséquent la première partie est «Christ sur la Croix et ressuscité des morts » et dans les chapitres 6 à 8, c'est « Christ dans mon coeur par le Saint-Esprit. » Ensuite nous avons appelé les chapitres 9 à 11, « l'oeuvre inachevé achevée. » Ces chapitres nous emmènent à la dernière étape de notre salut appelée « la glorification », c'est le salut futur. Ici nous voyons Jésus régnant sur le trône de gloire. Voici donc les 11 premiers chapitres de Romains - « Christ sur la croix », « Christ dans mon coeur», « Christ sur le trône. » C'est le « salut passé », le « salut présent », et le « salut futur. »
    Le livre se termine avec les chapitres 12 à 16, que nous avons intitulé « le résultat qui se manifeste lorsque nous embrassons un Sauveur complet. » En d'autres termes, si je saisis pleinement Christ, si j'embrasse et m'approprie tout ce qu'Il m'offre, qu'est-ce qui sera vrai dans ma vie, à quoi puis-je m'attendre? A quoi ressemblera ma vie? La réponse est dans Romains 12 à 16. En parcourant cette section, vous verrez les différentes relations, votre relation verticale avec Dieu et votre relation horizontale avec les hommes. Vous verrez que si vous avez une juste relation avec Dieu, vous aurez automatiquement une juste relation avec les hommes. C'est dans cette section que Paul commence à exposer ce qui va se produire dans votre vie. Il y a quelque chose que je ne me lasse pas de souligner, parce que c'est la base et c'est très important. Chaque fois que j'arrive à une section pratique comme celle-ci, je souligne le fait que si vous vous regardez dans un miroir mais que vous ne voyez pas ces choses pratiques dans votre vie, n'essayez pas de les y mettre, comme si vous décoreriez votre sapin de Noël. Vous ne pouvez pas mettre ces vertus dans votre vie. C'est un fruit, c'est le résultat du caractère. Cela doit venir de la Vie. Si ce n'est pas dans votre vie, c'est un appel à courir à nouveau vers Jésus. Si vous regardez vraiment à Christ, cela se manifestera. Si ce n'est pas là, vous ne pouvez pas les faire apparaître vous-mêmes. C'est qu'en réalité, vous ne regardez pas à Christ. Par conséquent la partie pratique de toute cette épître devient le test de la réalité de la première partie. Romains 12 commence avec ces mots: « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant... » Quelles sont les compassions de Dieu? Ce sont les 11 premiers chapitres. Sur la base de tout ce que Dieu a donné, vous pouvez vous attendre à certaines choses dans votre vie. Est-ce clair? Eh! bien, voilà le livre de Romains, voilà en ce qui concerne le plan de ce livre.
    Nous sommes actuellement dans la partie de l' « oeuvre achevée » ou encore: « Jésus ressuscité des morts pour notre justification. » Laissez-moi vous donner un aperçu des cinq premiers chapitres dans leur ensemble avant de continuer. Dans les versets 1:1-3:20, Dieu présente le besoin immense d'un Sauveur complet. Le monde entier a un besoin désespéré d'un Sauveur complet. Dans les versets 1:17-2:18, Dieu nous montre que les païens, les non-juifs, ont besoin d'un Sauveur complet et qu'ils ne peuvent pas trouver Dieu par la loi de la nature. Ensuite, à partir du verset 2:8 jusqu'au verset 3:20, Dieu nous montre que les personnes religieuses, les Juifs, ont également besoin d'un Sauveur complet. Elles ne peuvent pas trouver Dieu par les lois de Moïse. C'est pourquoi, Dieu résume le tout en disant: « Le monde entier est coupable, il a besoin d'être sauvé, il a besoin de l’Évangile, de la Bonne Nouvelle - il a besoin d'un Sauveur complet. »
    La dernière fois, nous avons vu les versets 3:21-3:31. Je pense que ce passage est le plus complet concernant l’Évangile dans tout le Nouveau Testament. Les versets 3:21-3:31 sont un concentré d’Évangile. Chaque partie de toute la Parole de Dieu se retrouve dans ces 11 versets. Vous direz peut-être: « Mais qu'en est-il des livres comme Ephésiens, Colossiens et Galates. Est-ce que ces livres n'apportent pas quelque chose de plus à évangile? » Non. Tout le reste du Nouveau Testament ne fait qu'ajouter de l'eau à Romains 3:21-31. Et il en résulte des litres et des litres d’Évangile. Mais tout cela provient de qui est dans ces 11 versets. C'est pour cela qu'ils sont des versets stratégiques. C'est pour cela que Dieu les a mis dans Romains et que tout le reste vient après, parce que c'est bâti sur cet incroyable Evangile. J'aimerais juste ajouter, nous l'avons vu dans la leçon précédente, que la base de notre rédemption est le précieux Sang de notre Seigneur Jésus. Le verset 3:25 dit: « C'est lui que Dieu a destiné, par son sang, en son sang, à être pour ceux qui croiraient victime propitiatoire. » Nous avons vu que c'est un fondement juste, parfait et gratuit. Voilà ce que nous vu la dernière fois.
    Avant d'entamer le chapitre 4, laissez-moi juste vous donner une vue d'ensemble de toute cette section. De quoi est-il question dans les chapitres 4 et 5? Les chapitres 1 à 5 nous parlent de l' « oeuvre achevée. » Mais qu'en est-il des chapitres 4 et 5? Le chapitre 4 décrit l'instrument par lequel le Seigneur Jésus devient notre Sauveur complet - comment nous expérimentons la justification. C'est-à-dire par la foi. Le chapitre 4 parle de la foi. C'est son sujet. Et ensuite qu'en est-il du chapitre 5? Le chapitre 5 conclut la section et nous décrit le résultat béni de notre salut passé. Il nous dit ce que signifie être justifié. Il décrit ce qui arrivera dans ma vie, lorsque je serai justifié. Le chapitre 5 décrit le résultat de la justification. Avec l'aide de Dieu, nous considérerons dans cette leçon le chapitre 4.
    Avant d'entrer dans le chapitre 4, laissez-moi faire une transition vers ce chapitre. Considérez les versets suivants, qui soulignent la foi.
• Verset 3:22: « Justice de Dieu par la foi en Jésus Christ pour tous ceux qui croient. »
• Verset 3:25: « Pour ceux qui croiraient victime propitiatoire »
•Verset 3:26: « De manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus »
•Verset 3:27: « Où donc est le sujet de se glorifier? Il est exclu. Par quelle loi? Par la loi des oeuvres? non, par la loi de la foi »
•Verset 3:28: « Car nous pensons que l'homme est justifié par la foi, sans les oeuvres de la loi.»
•Verset 3:30: « Il y a un seul Dieu, qui justifiera par la foi les circoncis, et par la foi les incirconcis. »
•Verset 3:31: « Anéantissons-nous donc la loi par la foi? Loin de là! »•
    Ce sont 11 versets très puissants, on y trouve neuf fois le mot foi et une fois le mot croire. Nous avons pris l'habitude de lire cela comme allant de soi, mais vous devez vous rappeler qu'au moment où Dieu a dévoilé toutes ces choses en développant cette vérité, c'était une bombe pour ceux qui l'ont entendu. C'était absolument radical par rapport à leur pensée et à leur religion. Vous voyez, nous, nous avons grandi avec cela. Nous en avons entendu parler à l'école du dimanche et par nos parents. Dans le Nouveau Testament, Dieu utilise trois cents fois le mot « foi. » Il nous appelle trois cents fois à avoir foi en Christ. Lorsque nous en arrivons à Romains 3, nous oublions le contexte dans lequel il a été écrit. Eux, ils n'avaient pas tout l'arrière-plan que nous avons. Tout cela était tout nouveau pour eux. C'était radical. Si vous voulez réellement apprécier ce qu'il dit ici, vous devez presque être assis sur leur chaise, avoir les pieds dans leurs chaussures et écouter avec leurs oreilles. Partout les Juifs vivaient sous la loi de Dieu, en se référant à Abraham, à Moïse et à David, en tant que peuple élu de Dieu. Ce passage a fait pour tout Juif l'effet d'une bombe. Nous allons donc essayer de le considérer comme eux l'ont vu.
    Pour nous permettre de le faire, nous devons prendre du recul et nous dire: « Nous avons tant entendu parler de la foi, tant de choses ont été dites sur elle, nous avons donc besoin de considérer la foi dans sa forme la plus pure, si nous voulons la comprendre comme eux l'ont entendue. » Vous voyez, pendant les deux cents dernières années, la foi a été quelque peu triturée dans tous les sens. Les gens ne comprennent pas réellement la foi. On en parle beaucoup c'est vrai, mais tout le monde ne la comprend pas de la même façon. Ceci dit, la dernière chose sur terre que j'aimerais faire serait de me perdre dans une étude abstraite du mot foi. Pourtant je pense qu'il est important que nous commencions au même endroit. Si nous voulons voir comme eux ont vu et ressentir ce qu'ils ont ressenti, nous devrons comprendre ce qu'ils ont compris en entendant le message que Paul exposait dans ce passage. Nous ne considérerons donc pas la foi comme une doctrine sortie de nulle part. Laissez-moi déjà vous donner le coeur de ce qu'est la foi, dans sa réalité la plus simple. Ensuite nous l'appliquerons au chapitre 4, et je pense que tout cela aura plus de sens pour vous ensuite. Nous avons besoin de voir la foi dans sa forme la plus élémentaire. Or une des façons de savoir ce qu'est une chose est de savoir ce qu'elle n'est pas. Voilà comment nous allons procéder. J'aimerais d'abord vous montrer trois choses que la foi n'est pas et ensuite je vous montrerai ce qu'elle est. On trouve tout cela dans Romains.


LA FOI N'A PAS DE VALEUR EN ELLE-MÊME


    Voilà la première chose que la foi n'est pas. La foi n'est pas une chose qui a une valeur intrinsèque, elle n'a pas de valeur en elle-même. La foi n'est pas une chose que vous avez et que Dieu regarde en disant: « Ah, il y a finalement quelque chose que je peux accepter de toi, quelque chose qui n'est pas souillé par le péché. Tu as de la foi. C'est merveilleux. Maintenant je peux t'accepter dans le ciel. Je peux te recevoir sans violer Mon caractère saint et Ma pureté. » Non, la foi n'a pas de valeur intrinsèque et cela pour trois raisons.
    La première raison est que si une telle chose, ayant de la valeur en elle-même, existait, alors cela nous permettrait de mériter quelque chose de la part de Dieu. Mais c'est à l'opposé du message de la grâce parce qu'alors, ce serait un dû et non une grâce. Regardez le verset 4:4: « Or, à celui qui fait une oeuvre, le salaire est imputé, non comme une grâce, mais comme une chose due. » Si vous aviez une foi qui avait de la valeur en elle-même, alors Dieu serait dans l'obligation de la récompenser. Je ne veux pas trop m'éloigner du sujet, mais est-ce que vous comprenez, est-ce que vous réalisez pourquoi le concept d'une créature méritant quelque chose, qu'il s'agisse d'un ange, un homme ou un insecte, pourquoi tout ce concept de mérite est impossible?
    Pour que quelqu'un puisse mériter quelque chose, il faut deux conditions. Première condition, il faut pouvoir donner quelque chose qui ne vous est pas demandé. Il ne peut pas y avoir de mérite si nous ne faisons que notre devoir, ou si nous donnons quelque chose qu'on est obligé de donner. Ensuite, seconde condition, la personne à qui vous donnez doit pouvoir tirer avantage de votre don. A moins que ces deux conditions ne soient remplies, vous ne pouvez pas mériter quelque chose. Si vous donnez ce que l'on ne vous demande pas, et que vous enrichissez celui qui le reçoit, alors vous pourrez parler de mérite. Par conséquent vous devez trouver quelque chose dans votre vie que vous pouvez donner à Dieu, et qu'Il ne vous a pas donné avant, quelque chose que vous n'êtes pas obligé de donner, quelque chose qui va plus loin que de l'aimer de tout votre coeur, de toute votre âme et de toute votre pensée. Voilà ce qui vous est demandé. Trouvez aussi quelque chose à donner à Dieu dont Il puisse tirer un avantage, dont Il puisse être enrichi. Ensuite vous pourrez parler de mérite avec Lui. Mais à moins de remplir ces deux conditions, vous pouvez oublier toute idée de mérite.
    Si je ne fais que ce que l'on attend de moi, où est le mérite? Et s'Il n'y gagne rien, que me doit-Il? Vous voyez, tout cela n'est pas possible. Cette idée de la créature pouvant mériter quelque chose est un blasphème. C'est absolument impossible. Toute cette question du mérite, c'est essayer d'aller plus loin que votre devoir. Vous ne pouvez pas aller au-delà de vos devoirs. Cela s'applique à toute la création, à l'ange dans le ciel, au ver qui rampe sur le sol, à l'homme, et à tout ce que Dieu a créé. A moins qu'une créature ne dise, fasse, soit ou donne quelque chose de plus que ce que Dieu attend d'elle, il ne peut pas y avoir de mérite.
    En rapport avec cela, j'aime Luc 17:10: « Vous de même, quand vous avez fait tout ce qui vous a été ordonné, dites: Nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous devions faire. » Si j'allais au ciel trouver un ange et que je lui suggérais: « Ange, tu mérites quelque chose de la part de Dieu. » Il en serait offensé. Il m'accuserait de trahison. De quel droit puis-je lui dire qu'il mérite quelque chose de la part de Dieu? Tout ce qu'il est et tout ce qu'il a appartient à Dieu. C'est Dieu qui a fait qu'il a de la force, qu'il peut voler rapidement et qu'il est intelligent, et tout cela doit être soumis à Dieu. Chacun de ses souffles, chaque once de sa force, chaque battement d'ailes retourne à Dieu qui les lui a donnés. La seule façon de mériter quelque chose serait qu'il y ait deux dieux, un dieu qui me donnerait quelque chose, et un dieu à qui j'apporterais cette chose. Mais cela signifierait qu'ils ne sont pas omniscients, par conséquent tout cela n'a pas de sens!
    La foi ne nous fait pas mériter quelque chose de la part de Dieu. Rien ne peut être mérité de la part de Dieu. Il n'y a pas de valeur intrinsèque dans la foi. Dieu ne nous doit rien. Je prie que Dieu puisse imprimer cela dans notre coeur. Nous avons besoin d'en être conscients. Je souhaite que le Seigneur bannisse pour toujours de nos têtes l'idée que nous pouvons mériter quelque chose de la part de Dieu. Ce principe ne s'applique pas seulement au salut passé. Vous dîtes: « C'est vrai que nous ne pouvons pas être sauvés par ce que nous faisons. Nous ne pouvons rien mériter. Mais qu'en est-il après avoir été sauvés? J'étais juste un vieux pécheur sale, et je ne pouvais rien mériter de la part de Dieu. Mais maintenant je peux Lui apporter mes prières, mes études, ma soumission, ma foi, mon ministère, mes dons, mon service et mon adoration. Et cela peut me faire mériter quelque chose de la part de Dieu. » Cela ne vous fait rien mériter. Dieu n'est pas lié par un devoir envers vous parce que vous Lui apportez quelque chose. Ces choses n'apportent pas de mérite aux yeux de Dieu. Le fait qu'une créature puisse mériter quelque chose est une absolue impossibilité. Par conséquent quoi que soit la foi, elle n'a pas de valeur sinon elle pourrait nous faire mériter quelque chose.
    Si la foi n'a pas une valeur intrinsèque, c'est aussi parce que cela diminuerait l'oeuvre de Christ sur la Croix. Pensez à cela. Si vous aviez une foi qui ait de la valeur en elle-même, alors pourquoi Christ aurait-il dû mourir? Cela n'a pas de sens. Si vous aviez une foi qui ait de la valeur en elle-même, alors vous pourriez simplement la donner à Dieu. Christ n'aurait pas eu à mourir. Je sais que cela n'a pas de valeur intrinsèque parce si c'était le cas, cela devrait être parfait pour que Dieu l'accepte. Il ne pourrait pas y avoir de défauts dans votre foi. Il ne pourrait pas avoir de faiblesses dans votre foi. Cette foi n'aurait pas la possibilité de grandir, elle serait déjà à sa valeur maximum. Vous savez comment la Bible parle de la foi. Elle parle du développement de votre foi. N'avons-pas lu que nous devons être justifiés par la foi? Oui, tout à fait. Mais, quoi que cela signifie, la foi n'est pas quelque chose qui a une valeur intrinsèque.


LA FOI N'EST PAS LA MONNAIE DU CIEL

  Voilà maintenant la deuxième chose que la foi n'est pas. La foi n'est pas la justice évangélique. Voilà ce que je veux dire par-là. Comme Romains 4:3 dit: « Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice » et à nouveau au verset 4:5: « Sa foi lui est imputée à justice. » Certaines personnes pensent que la foi est un substitut à la justice. Comme nous n'avons pas de justice à offrir, Dieu acceptera la foi à la place. La foi devient alors une monnaie d'échange, et Dieu acceptera cela. Vous devez à nouveau vous poser la même question - alors pourquoi Jésus a-t-Il dû mourir? Si la foi pouvait être un substitut, pourquoi le Sang de Jésus aurait-il dû couler? Vous n'auriez qu'à apporter votre foi et Il pourrait l'accepter à la place de Sa justice.
    Je pense que nous avons besoin de rendre à la foi ce qui appartient à la foi et à Dieu ce qui appartient à Dieu. Nous ne voulons pas « déshabiller » Christ pour « habiller » la foi. La foi est une chose merveilleuse mais c'est un mauvais dieu. Nous ne pouvons pas la mettre à la place du Seigneur. C'est Son sang qui est la base de notre justification - pas notre foi. Dieu ne dira pas que tout ce qu'Il veut de nous, c'est notre foi. Cette idée d'utiliser la foi comme une monnaie, comme de l'argent céleste, est très à la mode de nos jours, tout particulièrement parmi ceux qui parlent de l'évangile de prospérité. Voilà l'idée qui se cache derrière tout cela. Ils citent un passage comme Matthieu 9:29: « Qu'il vous soit fait selon votre foi. » Et ils en déduisent que la foi est la monnaie du ciel. Ils disent qu'il y a ceux qui sont riches en foi, qui ont beaucoup d'argent. Et il y a ceux qui sont pauvres en foi, qui n'ont pas beaucoup d'argent. Ceux qui sont riches en foi peuvent se permettre d'aller au magasin de Dieu pour acheter pleins de bénédictions, de choses spirituelles, de miracles, de guérisons, de conseils, tout cela à cause de leur foi. Mais si vous n'avez pas beaucoup de foi, vous êtes contraints de vivre une vie spirituelle pauvre parce que la foi est la monnaie du ciel. Il y a beaucoup de personnes qui pensent ainsi.
    Une telle approche de la foi est si centrée sur la foi que c'est une chose vraiment, vraiment terrible. Elle regarde au ciel comme si le ciel venait en premier, au lieu de regarder à Christ, l'objet de la foi et à l’Évangile en tant que don gratuit. Lorsque vous approchez la foi de cette façon, cela vous rend anxieux, vous regardez dans votre propre coeur pour y trouver une qualification particulière appelée « foi. » Je puis vous dire que lorsque vous perdez Christ de vue, et que vous commencez à regarder à l'intérieur, vous avez détourné vos yeux de ce qui est sûr vers ce qui n'est pas sûr. En fait, c'est même changeant, inconstant. C'est une terrible chose pour la foi que de regarder à elle-même. C'est une situation terrible de n'être pas plus sûr des promesses que nous le sommes de notre foi. Lorsque nous verrons ce qu'est la foi réelle, nous verrons que nous pouvons être aussi certains au sujet des promesses que nous le sommes au sujet de Dieu. Et ensuite vient la confiance. Vous devez avoir un rocher pour y poser votre foi. Nous sommes justifiés par la foi mais la foi n'est pas un substitut pour la justice.

LA FOI N'EST PAS UNE CONDITION POUR LA JUSTIFICATION


    La foi n'a pas de valeur intrinsèque. La foi n'est pas un substitut pour la justice. J'aimerais encore donner une troisième et dernière raison avant de passer à Romains 4. Je pense réellement que cela doit être souligné parce que cela a engendré des abus. La foi n'est pas une condition pour la justification - pour la nouvelle alliance. Tout cela me pèse vraiment. Parce que si vous faites de la foi une condition pour le salut, pourquoi ne faites-vous pas également de la repentance une condition parce qu'il en est parlé de la même façon? En ensuite, si vous faite de la repentance une condition, pourquoi ne pas faire de la sincérité une condition au salut? Et si vous faites de la sincérité une condition, pourquoi ne pas également faire de la confession de péché une condition? Et si vous faites de la confession des péchés une condition, pourquoi ne pas également faire de la profession publique de Christ une condition? Et si vous faites de la profession publique de Christ une condition, pourquoi ne faites-vous pas du baptême une condition? Vous voyez, une fois que vous ouvrez la porte, vous pouvez laisser rentrer plein de choses erronées. Voici le message de la grâce. Il n'y a pas de condition. C'est la base. Et cela inclut la foi. Il n'y a pas de condition, aucune. Il n'y a pas de « si. » Dès que vous utilisez un « si », la foi devient une oeuvre - une oeuvre « qui a été baptisée. » C'est ce que je veux dire lorsque je dis que la foi n'est pas une condition.
    Ceci étant dit, quelqu'un posera sûrement la question de savoir si une personne peut être sauvée sans la foi? Et la réponse est « Non. » Ensuite il dira certainement: « Mais alors c'est une condition. Si vous en avez besoin pour pouvoir être sauvé alors cela semble être une condition. » Je pense que si nous regardons ce qu'est la foi, tout cela sera plus clair et aura plus de sens. Mais comme j'ai décrit ce qu'est une condition, la foi n'est pas une condition dans le sens où si je fais cela, alors Dieu fera ceci. Non ce n'est pas cela.

LA FOI C'EST LA MAIN DU CŒUR QUI REÇOIT LE DON


    Laissez-moi donc maintenant vous dire ce qu'est la foi. Nous sommes justifiés par la foi, mais la foi n'est pas quelque chose qui a une valeur intrinsèque. Nous sommes justifiés par la foi mais la foi n'est pas un substitut pour la justice, pour la justice évangélique. Nous sommes justifiés par la foi, mais la foi n'est pas une condition qui permet à Dieu de nous justifier. Qu'est-ce que la foi dans sa forme la plus simple? J'ai lu ce commentaire d'un ancien écrivain appelé Jeremy Taylor. J'aime la façon dont il l'exprime. Pour moi, cela décrit bien ce qu'est la foi. Il a dit: « La foi est la main du coeur. » Pensez à cela - « La foi est la main du coeur. » La vérité fondamentale sur la foi, c'est qu'elle reçoit. C'est l'instrument qui reçoit le don. Il y a bien sûr de nombreux autres actes de foi, que nous pouvons lire dans la Bible. La foi c'est regarder, la foi c'est contempler, la foi c'est se reposer, la foi c'est demeurer, la foi c'est boire, la foi c'est marcher, la foi c'est faire confiance, la foi c'est dépendre, la foi s'est s'appuyer et ainsi de suite. Il y a de nombreuses illustrations de la foi. Mais la base, le fondement, la réalité vitale, la vérité cardinale est que la foi c'est recevoir. C'est l'acte vital de la foi.

L'OBJET DE LA FOI EST UNE PERSONNE: CHRIST


    Habituellement lorsque nous essayons de bien montrer ce qu'est la foi nous disons: « Je connais la définition de la foi. On la trouve dans Hébreux 11:1. » Mais il n'y a pas de définition de la foi dans la Bible. C'est trop grand pour être défini. Il y a des descriptions de la foi mais pas de définition. Hébreux 11:1 dit: « Or la foi est une ferme assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas. » C'est certainement la foi, mais pas dans sa forme la plus simple. Au lieu de Hébreux 11:1, je suggère plutôt de prendre Hébreux 11:11 qui dit: « C'est par la foi que Sara elle-même, malgré son âge avancé, fut rendue capable d'avoir une postérité, parce qu'elle crut à la fidélité de celui qui avait fait la promesse. » Vous voyez, cela fait intervenir Dieu, le caractère de Dieu. Elle a fait confiance à Celui qui a fait la promesse. Elle a considéré le fait que Celui qui avait fait la promesse est fidèle. Je souhaite vous rendre attentifs au fait que la foi a besoin d'un objet. Si vous n'avez pas d'objet, vous n'avez pas de foi. Nous avons dit que la foi reçoit mais vous devez vous demander ce que la foi reçoit. Elle reçoit quelque chose. Que reçoit la foi? Quelqu'un dira peut être que la foi reçoit des informations, que la foi reçoit des doctrines, que la foi reçoit des promesses, que la foi reçoit un commandement, que la foi reçoit une parole de Dieu. Mais ce n'est pas cela que la foi reçoit, pas en premier. La foi reçoit une Personne. L'objet de la foi est toujours Christ, Celui qui donne les promesses, Celui qui donne les commandements, Celui qui donne la parole. Il ne s'agit pas de la parole de Dieu, mais du Dieu dont c'est la parole. Il ne s'agit pas de la volonté de Dieu, mais du Dieu dont c'est la volonté. Il s'agit du Seigneur Lui-même. C'est Lui qui parle et qui promet.
    C'est pour cela que Jean 1:12 est notre description la plus simple de la foi dans le Nouveau Testament. Ce verset dit: « Mais à tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu. » Voila ce qu'est la foi. C'est Le recevoir. Et à travers le fait de Le recevoir Lui, vous avez le privilège de devenir Son enfant. Bien entendu, cela implique davantage de choses. Cela implique la confiance et l'assurance, la dépendance et la soumission. Mais dans sa forme la plus basique, qu'est-ce que la foi? C'est toujours la même chose. C'est recevoir Jésus. Habituellement nous avons une vision étroite de tout cela. Nous allons par exemple chez quelqu'un et lui demandons: « Avez-vous reçu Jésus? » Par cela, nous voulons dire: « Connaissez-vous le Sauveur? Avez-vous été sauvé? Mais combien de fois devez vous faire cela? Certains répondront: « Une seule fois. Vous ne recevez Christ qu'une seule fois et vous n'avez ensuite plus besoin de Le recevoir. » Je comprends ce qu'ils veulent dire par cela. Il est vrai qu'une fois que vous êtes sauvés, vous n'avez plus besoin de répéter l'acte qui vous a fait entrer dans la famille de Dieu. Pourtant je peux vous dire que dans sa forme la plus simple, la foi c'est recevoir Jésus.
    Réalisez-vous que chaque fois que vous faites un pas de foi, vous recevez Jésus? Combien de fois avez-vous donc besoin de recevoir Jésus? Chaque fois que vous croyez en Lui. C'est cela la foi. C'est recevoir Jésus. C'est la main du coeur qui prend Christ et tout ce qu'Il dit, tout ce qu'Il est, tout ce qu'Il fait, tout ce qu'Il offre et toutes Ses mises en garde. La foi c'est simplement Le prendre Lui, encore, encore et encore. En avançant dans le Seigneur, vous verrez que la simplicité de la vie chrétienne, c'est recevoir Jésus d'une façon toute nouvelle et fraîche. Alors que Dieu dévoile la beauté de Sa personne, vous Le recevez chaque jour tout à nouveau. Votre coeur Lui dit « oui », « oui » à Jésus, et vous Le recevez constamment. C'est cela la foi, dans sa forme la plus basique. C'est cette simplicité pour recevoir qui rend merveilleux le simple fait de recevoir. Les gens disent parfois qu'ils n'ont pas ceci ou cela. En fait, ils ne L'ont pas reçu Lui. Tout est dans l'appropriation de Christ, dans le fait de Le recevoir, de Le prendre. Tout le Salut est accessible simplement et uniquement en Le recevant Lui.
    Avec cela en tête, je ne pense pas que nous puissions imaginer trouver quelques mérites dans la main d'un mendiant. Pourtant la foi est comme la main du mendiant. Nous ne penserions pas non plus que la main d'un mendiant puisse être un moyen d'échange. Pourtant la foi est comme la main du mendiant. Nous ne penserions pas non plus que la main d'un mendiant soit une condition pour obtenir grâce. Pourtant la foi est comme la main du mendiant. La main d'un mendiant n'est pas belle. Pourtant je peux vous assurer que c'est la main du mendiant qui reçoit les dons. La foi est la main du coeur. C'est simplement l'instrument qui reçoit. L'âme est la vie de votre corps. La foi est la vie de votre âme. Et Christ est la vie de la foi. La foi a besoin d'un objet. Elle a besoin d'avoir Christ. Et la foi c'est recevoir Christ. Les théologiens expriment cela d'une façon un peu compliquée. Ils disent que l'oeuvre du Seigneur Jésus sur la Croix est la « cause méritoire » du salut. Cela signifie qu'Il reçoit tous les mérites. Ils disent également que la foi est la « cause instrumentale » de la rédemption. Ils veulent dire par cela que la foi est l'instrument par lequel nous recevons le salut de la part de Dieu. Voilà ce qu'est la foi. C'est simplement la main tendue qui prend.
    Lorsque Paul a écrit Romains, c'est ainsi que ses lecteurs ont lu et compris tout cela. Ils n'avaient pas tout ce que nous avons ajouté tout au long des années. Ils avaient compris que c'était un don, et que c'était un don qu'il fallait recevoir. C'est ce que Paul leur avait exposé. Lorsque nous lisons quelque chose au sujet de la foi qui justifie, que ce soit en Romains ou autre part dans la Bible, c'est ce que Dieu a à l'esprit. A une époque de ma vie, j'étais si concentré sur ma foi, je me demandais si j'en avais assez, et si elle était assez forte. Je suis si reconnaissant du jour où Dieu a commencé à m'ouvrir les yeux sur la simplicité des choses et qu'il s'agit juste de prendre Jésus toujours à nouveau. C'est tout ce qu'est la foi.
    Lorsque j'ai été sauvé, je pensais que c'était si simple. Avez-vous déjà pensé à cela? « Tout ce que vous aviez à faire c'était de recevoir Jésus? » Ensuite d'une façon ou d'une autre, la liaison a semblé être coupée. Mais elle n'est jamais coupée. Prenez-Le et recevez-Le simplement à nouveau - cette fois en tant que roi, prêtre, Seigneur, lait, viande, vin, époux, fondeur, potier, celui qui relève votre tête, consolateur et Prince de Paix. Chaque fois que Dieu révèle Christ, vous pouvez dire: « Je Le prends, je Le prends, je Le prends... » Voilà ce qu'est vivre la vie chrétienne par la foi.
    Nous en arrivons au chapitre 4. Pendant trois chapitres, Dieu a essayé de convaincre ces juifs que comme il est dit au verset 3:20: « Car nul ne sera justifié devant lui par les oeuvres de la loi, puisque c'est par la loi que vient la connaissance du péché. » Selon le verset 2:23: « Les juifs se glorifiaient dans la loi. » Ils disaient être des gens qui observent la loi. Vous savez, il est difficile de dire à un Sadducéen qui passe un tiers de la journée, huit heures par jour, à lire les Écritures, que Dieu n'accepte pas cela. Vous savez, ces Juifs et ces pharisiens qui étaient justes à leurs propres yeux, suivaient de façon scrupuleuse la lettre de la loi et les traditions. Evidemment ce n'était que la lettre. Ils lavaient leurs mains selon les rituels, mais ils ne s'inquiétaient pas tellement de savoir si leurs pensées étaient sales. Que leur coeur soit propre n'était pas important, si leurs mains étaient propres, c'était l'essentiel. Ils donnaient une aumône généreuse au pauvre, mais ils haïssaient le pauvre. Ils n'allaient jamais assassiner une personne, mais cela ne les gênaient pas du tout de les disgracier publiquement ou de ruiner les réputations. Ils honoraient leurs parents avec les paroles mais ils ne se sentaient jamais obligés de pourvoir à leurs besoins, et ainsi de suite.
    Ces Juifs, ces Juifs religieux essayaient constamment d'observer la loi. Leur système de religion était négatif. Ils travaillaient durs pour ne pas faire ce qui était interdit. Mais il semble qu'ils oubliaient toujours ce qui était positif. Ils ne blessaient pas un frère, mais ils ne l'aidaient pas non plus. Ils ne volaient pas le pauvre, mais ils ne pourvoyaient pas non plus à ses besoins. Ils pensaient que Dieu était honoré parce qu'ils ne blasphémaient pas Son nom. Mais ils ne réalisaient pas qu'ils étaient supposés Le glorifier. Ils ne pensaient pas du tout au côté positif. Ils pensaient qu'ils seraient considérés comme bons, pas parce qu'ils étaient bons, mais parce qu'ils essayaient de ne pas être mauvais. Voilà ce qu'était le système religieux de ces Juifs qui cherchaient à se justifier eux-mêmes.
    La chose la plus importante pour eux était ce cher vieux Abraham. Un Juif était vraiment fier, lorsqu'il pouvait retracer son arbre généalogique jusqu'à Abraham. Regardez ces versets qui montrent un peu la problématique autour d'Abraham. En Matthieu 3:9 Jean le Baptiste dit: « Ne prétendez pas dire en vous-mêmes: Nous avons Abraham pour père! Car je vous déclare que de ces pierres-ci Dieu peut susciter des enfants à Abraham. » Ils se glorifiaient qu'Abraham soit leur père. En Jean 8:33 les Juifs disent à Jésus: « Nous sommes la postérité d'Abraham, et nous ne fûmes jamais esclaves de personne. » En /b>Jean 8:39 nous lisons encore: « Notre père, c'est Abraham. » Et en Jean 8:53: « Es-tu plus grand que notre père Abraham, qui est mort? » C'était dangereux de dire quelque chose au sujet du père Abraham. En fait, lorsque Jésus a dit: « Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu'il verrait mon jour: il l'a vu, et il s'est réjoui », ils ont ramassé des pierres pour Le lapider. Ils disaient en substance: « Ne touche pas à Abraham, c'est notre père. » Je puis vous dire qu'un Juif était vraiment fier lorsqu'il pouvait faire remonter sa généalogie jusqu'à l'une des douze tribus, après qu'elles aient disparues lors de leur déportation en Assyrie. Oui, il en était vraiment fier.
    C'est de cela que se vantait Paul avant sa conversion. En 2 Corinthiens 11:22 nous lisons: « Sont-ils Hébreux? Moi aussi. Sont-ils Israélites? Moi aussi. Sont-ils de la postérité d'Abraham? Moi aussi. » En Philippiens 3:5, nous lisons: « Circoncis le huitième jour, de la race d'Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d'Hébreux, quant à la loi, pharisien. » Paul connaissait même sa tribu d'origine. Vous voyez, leur idée était que Dieu était apparu à Abraham. Qu'Il avait donné l'alliance à Abraham, Il lui avait donné le salut. La circoncision avait été donnée à Abraham. Ils en étaient devenus tellement fiers, qu'ils se définissaient comme des « circoncis. » Ce n'est pas leurs ennemis qui les appelaient ainsi, ils se donnaient eux-mêmes ce nom. Ils disaient: « Nous sommes les circoncis. » Ils avaient également un nom pour les non Juifs, ils les appelaient les « incirconcis. » Pour eux toute la terre était divisée en deux groupes - les circoncis, qui avait la bénédiction de Dieu et les autres, les incirconcis. Les Juifs considéraient les païens, les incirconcis, comme des chiens. Combien ils se réjouissaient de pouvoir retracer leur généalogie jusqu'à Abraham.

FILS D'ABRAHAM PAR LA CHAIR OU PAR LA FOI


    Ce que Paul dit en Romains 4 c'est simplement: « Ok, les gars. Retournons à Abraham. » Le verset 4:1 dit: « Que dirons-nous donc qu'Abraham, notre père, a obtenu selon la chair? » Soulignez dans votre esprit cette expression « selon la chair. » Paul dit: « Retournons à Abraham, comme vous le faites, selon la chair. Que pensez-vous que nous allons trouver? » Je vais un peu lire entre les lignes mais voilà comme tout cela se présente. Les juifs disaient: « Oui, remonte le temps jusqu'à Abraham, et tu trouveras la circoncision. C'est cela notre gloire. C'est notre sceau. C'est le signe de notre alliance. Cherche, remonte jusqu'à Abraham et tu verras que tu arriveras à la circoncision. » Au verset 4:3 Paul répond: « Car que dit l'Écriture? Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice. » Mais ils ne voulaient pas entendre parler de cela: « Abraham crut à Dieu. » Vous voyez, Dieu lui donna deux promesses. Premièrement qu'il allait recevoir un pays qu'il n'avait jamais vu. Deuxièmement que dans son âge avancé, il allait recevoir un fils au moyen duquel toute la terre serait bénie. En entendant cela, il a cru dans les promesses de Dieu. Il a fait confiance à Dieu. Lié à cela, j'aime ce que dit Jacques 2:23: « Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice; et il fut appelé ami de Dieu. » Vous voyez, c'est important parce que nous ne sommes pas en train de parler de théologie. Nous parlons de relation. Nous parlons d'amitié. Abraham a embrassé Dieu. Ce sont des amis. Ils sont uns. Ils sont unis ensemble.
    Mais les Juifs insistent et disent: « Un instant Paul, ne change pas de sujet. Notre père Abraham a reçu la circoncision. » Paul répond donc au verset 4:10-12: « Comment donc lui fut-elle imputée? Était-ce après ou avant sa circoncision? Il n'était pas encore circoncis, il était incirconcis. Et il reçut le signe de la circoncision, comme sceau de la justice qu'il avait obtenue par la foi quand il était incirconcis, afin d'être le père de tous les incirconcis qui croient, pour que la justice leur fût aussi imputée, et le père des circoncis, qui ne sont pas seulement circoncis, mais encore qui marchent sur les traces de la foi de notre père Abraham quand il était incirconcis. » La promesse faite a Abraham est qu'il allait avoir des descendants, qu'il aurait le monde en héritage, pas à travers la loi mais par la justification de la foi. Vous devez saisir l'impact de ce que l'apôtre est en train de dire. Il dit: « Vous dîtes qu'Abraham est votre père. C'est vrai. Vous êtes liés à lui par la chair. Mais quand Abraham a-t-il mis sa confiance en Dieu? Quand Abraham a-t-il cru en Dieu? Quand Abraham a-t-il embrassé Dieu comme son ami? Quand Abraham est-il devenu juste en croyant? Quand fut-il considéré comme juste?
    Ensuite Paul demande aux juifs de retourner à leur Bible et de chercher la réponse. En faisant cela, ils auraient trouvé qu'il a cru en Dieu 14 années avant d'entendre parler de la circoncision, 14 ans avant que la circoncision n'arrive. Paul leur dit: « Ce que je vous dis n'est rien de nouveau! L’Évangile que je vous apporte est celui qu'avait Abraham. C'est ce qu'Abraham a fait. C'est ce que David a fait. Vous pensez que je vous apporte de nouvelles idées. Votre père Abraham a compris l’Évangile. Il n'y a rien de nouveau. Abraham est venu en tant que pécheur. » Regardez le verset 4:2: « Si Abraham a été justifié par les oeuvres, il a sujet de se glorifier, mais non devant Dieu. » Abraham s'est approché comme un pécheur dans le besoin et il a reçu Dieu. Dieu n'a pas de dette envers les hommes. Dieu ne doit rien à Abraham. Dieu n'avait pas d'obligation envers Abraham. Abraham est venu par la foi. Il a mis sa confiance en Dieu. Il a embrassé Dieu. Dieu était son ami, et ensuite Dieu l'a justifié.
    Considérez les versets 4:13-16: « En effet, ce n'est pas par la loi que l'héritage du monde a été promis à Abraham ou à sa postérité, c'est par la justice de la foi. Car, si les héritiers le sont par la loi, la foi est vaine, et la promesse est anéantie, parce que la loi produit la colère, et que là où il n'y a point de loi il n'y a point non plus de transgression. C'est pourquoi les héritiers le sont par la foi, pour que ce soit par grâce, afin que la promesse soit assurée à toute la postérité, non seulement à celle qui est sous la loi, mais aussi à celle qui a la foi d'Abraham, notre père à tous. » Regardez aussi les versets 2:28-29: « Le Juif, ce n'est pas celui qui en a les dehors; et la circoncision, ce n'est pas celle qui est visible dans la chair. Mais le Juif, c'est celui qui l'est intérieurement; et la circoncision, c'est celle du coeur, selon l'esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu. » Qu'est-ce que Paul voulait dire ici? Qu'est-ce que l'Esprit voulait-il dire par Paul?
    Il disait à ces juifs: « Arrêtez de faire remonter votre généalogie à Abraham par la chair. Faites remonter votre généalogie à Abraham par la foi. Avez-vous le même genre de coeur que lui? Vous n'êtes pas enfants d'Abraham par la circoncision. Vous êtes enfants d'Abraham par la foi. » Je le redis pour nous, cela semble banal mais pour eux, à cette époque, c'était radical. Cela a fait s'écrouler toute leur théologie. Ils avaient bâti toute leur vie sur cet ancêtre. Ils prenaient un soin incroyable pour préserver les écrits qui leur permettaient de retracer leur descendance jusqu'à Abraham. Et maintenant Paul vient et dit: « Vous savez, malgré toutes vos précautions et votre soin, vous avez raté le point important. Vous avez retracé votre descendance physique jusqu'à Abraham. Mais Dieu dit que vous n'êtes pas enfants d'Abraham à moins que vous n'ayez une descendance spirituelle avec Abraham. Abraham est notre père parce qu'il a cru en Dieu. Tous ceux qui croient en Dieu sont ses enfants. Qui peut appeler Abraham son père? Ceux qui se nomment Goldberg, Salomon ou Finkelstein? Non, il est le père de tous ceux qui croient. » Il faut que vous essayiez de penser comme un juif lorsque vous entendez cela. Parce que ce qu'il dit ici, c'est: « Ce sont les chrétiens qui sont les Juifs et personne d'autre. C'est celui qui place sa confiance en Jésus qui est Juif et tous les Juifs ne sont que des païens! » Cela les a ébranlés.
    Galates 3:7 dit: « Reconnaissez donc que ce sont ceux qui ont la foi qui sont fils d'Abraham;» Sans une révélation de Dieu, je pense qu'il est presque impossible de réaliser la bombe que cela a dû représenter dans la pensée juive de cette époque. Se pouvait-il que ce soit les gentils qui n'avaient pas été circoncis, mais qui avaient reçu Jésus par la foi, qui devaient être considérés comme Juifs et enfants d'Abraham? Et que les Juifs qui avaient été circoncis mais qui n'avait pas fait ce pas de foi ne devaient pas considérés comme enfants d'Abraham? Christ a dit aux Juifs en Jean 8: « Vous n'êtes pas enfants d'Abraham. Vous êtes enfants du diable. » C'était absolument radical pour eux. Ils devaient penser dans leur coeur: « Mais alors qu'est-ce que la circoncision? Nous avons mis toute notre confiance là-dedans! » Regardez bien le verset 4:11: « Et il reçut le signe de la circoncision, comme sceau de la justice qu'il avait obtenue par la foi quand il était incirconcis... » Vous voyez, les Juifs se glorifiaient dans la circoncision comme si c'était quelque chose en soi. Paul dit: « Ce n'est qu'une image extérieure d'une réalité intérieure. Si vous n'avez pas la réalité intérieure, à quoi sert l'image extérieure? Si vous n'avez que l'image et que vous n'avez pas la réalité, vous n'êtes pas des enfants d'Abraham. Mais, si vous avez la réalité sans l'image, vous êtes acceptés par Dieu. »
    Vous savez, cela peut être tout aussi facilement appliqué de nos jours. Des milliers et des milliers de chrétiens possèdent des images religieuses mais ils n'ont pas la réalité derrière les images. Vous voyez, les Juifs considéraient Paul comme un parvenu, un arriviste avec un étrange Évangile et des idées nouvelles et curieuses. Ils disaient en quelque sorte: « Ecoute Paul, pourquoi ne nous laisses-tu pas tranquille? Tu ne peux pas t'attendre à ce que nous laissions tomber nos ancêtres Abraham, Moïse, David et les prophètes. Tu ne peux pas attendre de nous que nous changions, juste parce que tu as de nouvelles idées en disant que tout cela n'est pas par les oeuvres. Tu nous dis que Dieu n'est pas impressionné par nos sacrifices, par nos fêtes, par nos jeûnes, par nos cérémonies, par nos prières, par nos aumônes, par notre séparation d'avec les païens, par notre amour pour le temple et par notre préservation de la parole? » Tu aimerais que nous jetions tout cela par dessus bord? Tu ne peux pas attendre cela de nous, Paul. Nous ne pouvons pas accepter cette idée nouvelle. » Paul leur répond alors: « Mais qu'y a-t-il de nouveau dans tout cela? Vous avez simplement mal lu votre Bible. »


L’ÉVANGILE DE LA GRACE N'EST PAS QUELQUE CHOSE DE NOUVEAU


    Vous rappelez-vous qu'ils divisaient l'Ancien Testament en trois parties? Il n'était pas divisé comme notre Ancien Testament. Les juifs divisaient l'Ancien Testament en ce qu'ils appelaient « La loi », « les Prophètes » et les « Écrits. » Regardez ce que fait Paul fait en commençant à exposer le message de l’Évangile. Au verset 1:17 l'apôtre cite « les prophètes. » Il cite  Habacuc 2:4 et dit: « Le juste vivra par la foi. » Ensuite en Romains 4:3 il cite la deuxième partie de l'Ancien Testament, « la loi. » Il cite Genèse 15:6 et dit: « Abram eut confiance en l'Éternel, qui le lui imputa à justice. » Puis dans les versets 4:6-8, il cite la troisième partie de l'Ancien Testament, « Les Écrits » avec le Psaumes 32:1 qui dit: « De même David exprime le bonheur de l'homme à qui Dieu impute la justice sans les oeuvres: Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées, Et dont les péchés sont couverts! Heureux l'homme à qui le Seigneur n'impute pas son péché! » Voyez-vous ce qu'a fait Paul? Il a fait des recherches attentives dans l'Ancien Testament puis il a posé la question: « Pensez-vous que je viens apporter quelque chose de nouveau? Comment Abraham a-t-il été sauvé, il y a 2000 ans? Par les oeuvres? Non, par une simple foi. Il a reçu Dieu. Comment Moïse a-t-il été sauvé, il y a 1500 ans? Par les oeuvres? Non, par une simple foi. Comment David a-t-il été sauvé, il y a 1000 ans? Par les oeuvres ou par la foi? Par la foi. Et comment le prophète Habacuc a-t-il été sauvé, il y a 500 ans? Par les oeuvres ou par la foi? Par la foi. » Il a parcouru l'Ancien Testament et a dit: « Mais qu'y a-t-il de nouveau? Vous n'avez tout simplement par lu correctement vos Bibles. » Vous n'avez vu que l'extérieur. Vous n'avez vu que la coquille, que les choses extérieures. Le message a toujours été « par la simplicité de la foi. »
    Regardez maintenant la fin du chapitre 4. Il vient d'exposer la vérité que c'est par la foi, que cela a toujours été par la foi. Dans tout l'Ancien Testament, c'est par la foi. Abraham est venu à Dieu par la foi, Moïse est venu à Dieu par la foi, David est venu à Dieu par la foi, Habacuc est venu à Dieu par la foi. Cela a toujours été par la foi. Pour bien conclure, il commence par prendre le cas particulier d'Abraham et sa foi devient un exemple pour nous. Lisons le verset 4:18, vous allez reconnaître les circonstances auxquelles Paul fait référence ici. Les versets 4:18-25 disent: «Espérant contre toute espérance, il crut, en sorte qu'il devint père d'un grand nombre de nations, selon ce qui lui avait été dit: Telle sera ta postérité. Et, sans faiblir dans la foi, il ne considéra point que son corps était déjà usé, puisqu'il avait près de cent ans, et que Sara n'était plus en état d'avoir des enfants. Il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu, et ayant la pleine conviction que ce qu'il promet, il peut aussi l'accomplir. C'est pourquoi cela lui fut imputé à justice. Mais ce n'est pas à cause de lui seul qu'il est écrit que cela lui fut imputé; c'est encore à cause de nous, à qui cela sera imputé, à nous qui croyons en celui qui a ressuscité des morts Jésus notre Seigneur, lequel a été livré pour nos offenses, et est ressuscité pour notre justification. » J'aimerais souligner le verset 4:24 où Paul dit: « C'est encore à cause de nous, à qui cela sera imputé, à nous qui croyons... » Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice.
    Moïse a cru à Dieu, et cela lui fut imputé à justice. David a cru à Dieu, et cela lui fut imputé à justice. Habacuc a cru à Dieu, et cela lui fut imputé à justice. Paul a cru à Dieu, et cela lui fut imputé à justice. Et c'est arrivé jusqu'à nous. Ed Miller a cru à Dieu, et cela lui fut imputé à justice. Cela n'a pas été écrit à cause d'eux mais à cause de nous. Ainsi Abraham devient l'exemple, le prototype pour le chrétien. Pour que nous ne terminions pas simplement avec une leçon de théologie, en guise de conclusion, laissez-moi vous donner, à partir de la vie d'Abraham, trois vérités simples au sujet de la foi d'Abraham que nous pouvons appliquer dans nos vies.
LA RÉVÉLATION VIENT AVANT LA FOI


    Dans chaque cas où il est dit qu'Abraham a cru en Dieu, dans chaque cas - il n'y a aucune exception - la foi n'est pas venue en premier. C'est la révélation de Dieu qui est venue en premier. Je vous rends attentifs à cela parce que parfois nous inversons l'ordre des choses. Je sais que parfois je me suis dit: « Je vais faire confiance à Dieu pour qu'Il me donne une révélation. Je vais faire confiance à Dieu pour qu'Il me montre Christ. » Je ne peux pas faire confiance à Dieu pour qu'Il me montre Christ. Dieu doit me montrer Christ en premier. Ensuite je peux mettre ma confiance en Dieu. La foi vient de ce que l'on entend et la foi vient de la Parole de Dieu. La révélation doit toujours venir en premier. Une fois que Dieu vous a montré, alors il est facile de croire. Jusqu'à ce qu'Il vous montre quelque chose, vous serez dans des luttes et la foi deviendra une chose terriblement difficile. C'est la première chose que je souhaitais que vous puissiez voir.

IL EST FACILE D'AVOIR FOI EN UN AMI


    La seconde chose est tirée du Jacques 2:23: « Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice; et il fut appelé ami de Dieu. » Tout le secret de la vie d'Abraham et les 24 événements de sa vie qui nous sont rapportés est que Dieu était son ami. Réalisez-vous cela? La confiance n'est pas un problème entre amis. Si vous avez un ami, vous ne doutez pas à propos de la confiance. C'est automatique. Vous faites automatiquement confiance à un ami. Si un étranger vient frapper à votre porte, et vous demande s'il peut avoir les clés de votre voiture, vous réfléchirez peut-être à deux fois avant de les lui donner - ou même davantage que deux fois. Vous ne pouvez pas faire confiance à un étranger, même si vous luttez pour y arriver. Vous ne le pouvez pas. Savez-vous pourquoi tant de chrétiens luttent avec leur foi? C'est parce que Dieu est pour eux un étranger. Si Dieu était leur un ami, il serait naturel pour eux de Lui faire confiance. La confiance n'est pas un problème entre amis. C'est très simple de faire confiance à un ami. C'est la raison pour laquelle les chrétiens luttent avec leur foi et disent: « J'ai besoin de travailler sur ma foi. J'ai besoin de plus de foi. J'ai besoin d'une plus grande foi. J'ai besoin d'une foi plus forte. » Non, ils n'ont pas besoin de cela. Ils ont besoin de cultiver une relation d'amitié avec Dieu. S'ils avaient une relation d'amitié avec Dieu, il leur serait facile de Lui faire confiance et de croire en Lui. C'est cela le secret d'Abraham. C'est pour cette raison qu'il a pu offrir Isaac, parce que son ami le plus proche lui avait dit de le faire. C'était basé sur une relation.
    Une dernière chose avant de terminer. Regardez les versets 4:17-22. J'ai eu du mal avec ce passage pendant des années. Je me demandais, (je parle comme un fou): « Mais Paul, n'as-tu pas lu Genèse? » Dans ce passage, il parle d'Abraham et ce qu'il dit dans Romains ne semble pas être en ligne avec ce qui nous est rapporté dans Genèse. Il écrit au verset 4:19: « Sans faiblir dans la foi... » Mais lorsque je lis certains versets de Genèse, je me dis: « Parle-t-on vraiment de la même personne? » Au verset 4:20 Paul ajoute: « Il ne douta point, par incrédulité. » Lorsque je pense à Agar, je me dis: « Parle-t-on des mêmes textes? Il n'a pas faibli dans la foi? » Paul ajoute encore au verset 4:21: « Ayant la pleine conviction que ce qu'il promet, il peut aussi l'accomplir. » Comment peut-il écrire cela lorsque l'on pense à Eliézer et à Ismaël? Je me disais donc: « Paul n'a-t'il pas lu Genèse? Il ne parle pas ici de l'Abraham que je connais. Paul dit de lui qu'il n'a pas faibli dans sa foi, qu'il ne douta point par incrédulité, qu'il était fort dans la foi, qu'il donnait gloire à Dieu, et qu'il avait la pleine conviction que ce que Dieu promet, Il peut aussi l'accomplir. » Je me disais: « Wouah, Abraham est vraiment présenté sous un beau jour ici, mais ce n'est pas ainsi que les choses se sont passées. » Vous devez donc vous poser cette question. Comme Dieu ne peut pas mentir, il y a donc quelque chose que nous ne voyons pas du premier coup, et nous devons chercher mieux. Cette chose est vraiment précieuse, et j'aimerais que nous la voyions ensemble.
    Prenons donc le livre de la Genèse quelques instants. Lorsque Dieu est apparu pour la première fois à Abraham, on peut avoir l'impression qu'Il lui a tout dit d'un seul coup, qu'Abraham a appris tout ce qu'il avait à apprendre, et qu'il a reçu un grand flot de lumière. Mais ce n'est pas ainsi que cela s'est passé. Et ce n'est pas non plus comme cela que ça se passe de nos jours. Dieu ne fait pas tomber sur vous un grand flot de lumière d'un seul coup. Il ne vous accorde qu'un petit rayon de lumière, et la plupart du temps, vous devez lutter avec cela pour voir ce qui se passe. Les premiers mots qu'Abraham a reçus se trouvent dans Genèse 12:7: « L'Éternel apparut à Abram, et dit: Je donnerai ce pays à ta postérité (ou à ta descendance). Et Abram bâtit là un autel à l'Éternel, qui lui était apparu. » Nous devons considérer que pendant plusieurs années, c'est tout ce qu'il savait. Tout ce qu'il savait était: « Je vais avoir une descendance. » Il ne savait pas si cela allait être une fille, un garçon, et il ne savait pas combien il en aurait. Voilà le rayon de lumière qu'il a reçu: « Tu auras des enfants. » En réponse, il construisit un autel et il adora Dieu, il a « embrassé » Dieu, il a mis sa confiance en Dieu.
    Un long moment passe et Dieu finit par parler à nouveau en Genèse 13:16-18. Il reçoit un second rayon de lumière et apprend que sa postérité sera aussi nombreuse que la poussière de la terre. Avant, tout ce qu'il savait, c'est qu'il aurait une descendance. Mais maintenant, il sait qu'elle sera nombreuse. Mes frères et sœurs, c'est tout ce qu'il savait. N'attendez pas de lui davantage que ce qu'il avait. Toute la lumière qu'il avait était: « Je savais que j'allais avoir des enfants et maintenant je sais que j'aurais de nombreux enfants. » Alors que fait-il? En Genèse 13:18, il bâtit à nouveau un autel à l’Éternel et l'adore. Il met sa confiance en Dieu. Il embrasse son ami. Il prend tout cela par la foi. La suite est en Genèse 15:2-3. Il ne sait pas ce qui est en train de se passer et il trouve que beaucoup de temps s'est écoulé, et il dit donc: « Seigneur, j'ai un enfant que j'ai adopté, Eliézer. Peut-être que c'est à lui que tu penses, parce que jusqu'à présent, tout ce que je sais, c'est que je vais avoir des enfants, et qu'il y en aura beaucoup. Que penses-tu d'Eliézer? » Alors Dieu lui dit quelque chose de nouveau. En Genèse 15:4-5, Abraham entend pour la première fois: « C'est celui qui sortira de tes entrailles qui sera ton héritier. Ta postérité sera aussi nombreuse que les étoiles du ciel. » Genèse 15:6 ajoute: « Abraham eut confiance en l'Éternel. » C'est un nouveau rayon de lumière.
    Frères et sœurs en Christ, c'est tout ce qu'il savait. Il savait qu'il allait avoir des enfants, et ils seront nombreux. Et maintenant il apprend pour la première fois - je vais être père. Le chapitre suivant est un chapitre terrible. Vous le connaissez bien, c'est le chapitre 16 qui parle d'Agar. Abraham décide « d'aider Dieu », et il prend Agar et couche avec elle... Lorsqu'il a pris cette femme Agar, a-t-il violé la lumière que Dieu lui avait donnée jusque là? Il savait qu'il allait avoir une descendance, qu'elle serait nombreuse, et qu'il serait père. A-t-il violé la lumière qu'il avait? En disant cela, je ne parle du fait d'avoir plusieurs épouses car je ne sais pas la lumière qu'il avait sur ce sujet.


DIEU S'ATTEND JUSTE A CE QUE NOUS VIVIONS AU NIVEAU DE LA 
LUMIÈRE QUE NOUS AVONS REÇUE


  Après la catastrophe d'Agar, Dieu parle à nouveau. Nous subissons encore les conséquences de son erreur. En Genèse 17:16, il apprend que Sarah deviendra mère. C'est la première fois qu'il entend cela. Il ne le savait pas avant son aventure avec Agar. En Genèse 21:6, Dieu leur accorde finalement un fils. Ils l'ont appelé « celui qui rit », parce que le rire d'incrédulité fut changé en rire de foi. Qu'est-ce que je veux illustrer avec cela? Je peux vous dire que c'est une vérité précieuse. Nous avons tous un long chemin à faire dans la vie de foi, même si c'est simple - il faut juste recevoir Jésus. Il faut juste persévérer à recevoir Jésus toujours à nouveau. Nous avons tous du chemin à faire. Mais savez-vous que tout ce que Dieu attend de vous, c'est que vous viviez au niveau de la lumière qu'Il vous a donnée? Vous n'êtes pas responsables pour ma lumière et je ne suis pas responsable pour la vôtre. Réalisez-vous cela? Si vous vivez à la hauteur de la lumière qu'Il vous a donnée, il mettra également tout le reste à votre crédit. C'est ce qu'Il a fait pour Abraham. Si vous considérez les récits de Genèse, il peut sembler que cela contredit quelque peu le récit de Romain. Mais il n'a pas violé la lumière qu'il a reçue. Il a reçu de la lumière et il a vécu au niveau de ce qu'il avait. Lorsqu'il recevait davantage de lumière, il vivait au niveau de cette nouvelle lumière. Même si, pendant son parcours, il a fait des erreurs et qu'il a trébuché, il a vécu au niveau de la lumière qu'Il avait reçue. C'est pour cela que Dieu dit en Romain 4:20-21: « Il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu, et ayant la pleine conviction que ce qu'il promet, il peut aussi l'accomplir. »
    Je pense, mes amis en Christ, que c'est une chose précieuse, le fait que Dieu ne nous tienne responsables que pour la lumière qu'Il nous a donnée, et qu'il nous accorde le crédit d'une vie pleine de foi, si seulement nous vivons au niveau de la lumière que nous avons reçue, jour après jour. C'est tout ce qu'Il désire. C'est juste à cela qu'Il nous a appelés. Voilà pour ce qui concerne Romains 4, le message de la foi. La prochaine fois, si Dieu le veut, nous commencerons le chapitre 5. Nous verrons quel est le grand résultat de la justification par la simplicité de la foi.

    Prions: Père, combien nous sommes heureux de ce que Ton coeur est toujours le même et que rien ne change. Tout au début, Tu as décidé que tout serait un don, que tout serait une faveur imméritée et par Ta grâce, et Tu n'as demandé de nous qu'une main pour recevoir. Apprends-nous, à travers notre Père Abraham, la simplicité de la foi. Donne-nous la capacité à cultiver cette relation avec Toi pour que nous puissions être appelés « ami de Dieu. » Nous Te