dimanche 28 août 2011

L’OR DU SANCTUAIRE de T.A. Sparks (première partie)


C’est une publication gratuite, comme toutes les méditation de T.A.S.

T.A.  Sparks

CHAPITRE PREMIER :

L'IMPORTANCE SUPRÊME DE CE QUI EST INCORRUPTIBLE


   J’aimerai tout d’abord, par deux ou trois affirmations concises, mettre en évidence ce que je crois être l’objet du Seigneur pour ce temps. En premier lieu, Dieu est désireux D’obtenir ce qui est ultime et les valeurs qui perdurent dans le temps. Il voudrait donc que ces valeurs soient fondées profondément et aussi tôt que possible. De plus, l’efficacité de la vie du croyant, comme celle du peuple de Dieu, dépend de la mesure de ces valeurs, de manière intrinsèque et non pas superficielle. Il est donc important que le peuple du Seigneur reconnaisse cela et s’y voue entièrement. Ces choses prendront toutes leur signification lorsque nous progresserons de chapitre en chapitre, et ce sera bénéfique, si elles sont répétées de temps à autre. J’espère que vous serez saisis par l’importance de cette parole afin que vous reconnaissiez que réellement, ce que le Seigneur désire c’est la valeur intrinsèque et non pas une chose approximative, et qu’Il travaille avec cet objet en vue. Sans nul doute, car le temps est proche, Il nous saisira plus pleinement par la finalité de tout cela. Maintenant, voulez-vous considérer, avec moi, un passage de l’Écriture dans 2Timothée 1.8-10.  Nous lisons cette section dans son entier, parce que nous désirons voir  ce qui se trouve dans ce  passage :
8  N'aie donc point honte du témoignage à rendre à notre Seigneur, ni de moi son prisonnier. Mais souffre avec moi pour l’Évangile,  par la puissance de Dieu
9  qui nous a sauvés, et nous a adressé une sainte vocation, non à cause de nos œuvres, mais selon son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus–Christ avant les temps éternels,
10  et qui a été manifestée maintenant par l'apparition de notre Sauveur Jésus–Christ, qui a détruit la mort (réduit la mort à l’impuissance) et a mis en évidence (ou à la lumière) la vie et l'immortalité ( l’incorruptibilité ) par l’Évangile.
Ce que nous voulons considérer comme la clé de notre propos c’est : ‘’….ayant détruit d’une part la mort, ayant fait briller d’autre part la vie et l’incorruptibilité par l’évangile’’ (Tr. Littérale)

LE GRAND DÉNOUEMENT DE LA VENUE DE CHRIST


    C’est une affirmation de la finalité grandiose, de la venue du Seigneur Jésus en ce monde : de Sa vie, de Sa mort, de Sa résurrection. Ce grand dénouement est ici énoncé comme étant l’introduction de la lumière de la vie et de l’incorruptibilité. Cette venue, cette existence, cette mort, cette résurrection ont déterminé la substance même de l’évangile, c’est pourquoi l’apôtre dit ici, que cet évangile a mis en lumière ce grand dénouement. Tout cela a été mis en lumière par l’évangile. La finalité de la prédication, de la proclamation de la bonne nouvelle, c’était la vie et l’ incorruption. Logiquement donc, la conclusion, c’est que, hors de cette venue, de cette existence, de cette mort, et de cette résurrection, l’incorruptibilité n’aurait pas été manifestée, ni ne pouvait être atteinte. Certaines traductions de ce passage ont le mot ‘’immortalité’’ à la place de ‘’l’incorruptibilité’’ ;vie et immortalité sont de malheureuses traductions selon nous, parce que ‘’l’immortalité’’ a pris généralement une toute autre signification, dans l’esprit des gens, que celle qui se trouve dans ce mot. C’est pouvoir penser que cela signifie la continuation après la mort physique, la survie après la vie ici-bas. Mais, bien que la Bible enseigne qu’il y aura pour tous cette ‘’survie’’ après la mort physique, que tous devront comparaître devant le trône du jugement après la mort, ce n’est pas la signification du mot employé ici, de même que dans plusieurs autres passages du Nouveau Testament. Le mot employé ici est lié à plusieurs choses qui sont distinctes. (si je peux employer ce mot chose pour le moment) En premier lieu ce terme est employé en relation avec Dieu. Il est parlé de Lui comme ‘’le Dieu incorruptible’’ (Romains 1.23). Vous ne mettriez pas ici le mot ‘’immortel’’ à la place ‘’d’incorruptible’’, parce que vous reconnaissez, tout de suite, qu’il y a un certain élément lié l’incorruptibilité, qui est différent de la seule existence éternelle. C’est le Dieu incorruptible. Ce terme est aussi employé en relation avec le Seigneur Jésus : ‘’Car tu n’abandonneras pas mon âme dans le séjour des morts, et tu ne permettras pas que ton Saint voit la corruption.’’ (Actes 2.27) Il n’était pas possible qu’il puisse voir la corruption. Le Seigneur Jésus avait une vie et une nature incorruptibles, ce qui signifiait qu’il y avait quelque chose qui triomphait de la mort. La mort n’était pas seulement inopérante ou mise de côté ; il y avait un élément qui détruisait la mort. C’était cet élément d’incorruptibilité. Le mot est employé aussi à l’égard du sang de Christ : ‘’sachant que ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache’’ (1Pierre 1.18-19) Vous voyez, qu’il y a ici un élément d’ incorruption, c’est quelque chose de plus. C’est aussi employé à l’égard des corps glorifiés des croyants : ‘’Car il faut que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l’immortalité.’’ (1Corinthiens 15.53) Ici, c’est lié à la glorification. Et une fois encore, il est employé par l’apôtre, en relation avec une couronne incorruptible : ‘’Tous ceux qui combattent s'imposent toute espèce d'abstinences, et ils le font pour obtenir une couronne corruptible ; mais nous, faisons–le pour une couronne incorruptible.’’ (1Corinthiens 9.25) Nous savons ce qu’est une chose qui non simplement se fane et meurt, mais qui se désintègre complètement, et qui a perdu son éclat. L’incorruptible couronne signifie donc bien plus que la survie, c’est comme une fleur qui ne mourait jamais, une fleur éternelle. C’est une chose qui possède un élément distinctif en elle-même. Et c’est le mot qui est employé ici : Jésus-Christ qui a réduit la mort à l’impuissance et a mis en évidence (ou à la lumière) la vie et l’immortalité (litt. l’incorruptibilité) par l’évangile’’ C’est la qualité de cette vie, la nature intrinsèque et inhérente de Sa vie qu’Il a mis en lumière, c’est là cette chose incorruptible. Il a annulé la mort, non seulement la non-existence, mais détruisant la nature essentielle même de la mort qui est la corruption. La vie et l’incorruptibilité, la manière dont l’apôtre les relie ici font une seule et même chose. L’ incorruption c’est la nature de Sa vie.

L’EFFICACITÉ DÉPEND DE L' INCORRUPTION


    Nous sommes occupés à cela maintenant, et vous permettrez avant tout, que nous posions les fondations parce que la question qui nous préoccupe est une chose très importante. L’efficacité manifestée par Christ dépendait de certains facteurs spirituels. (et il sera ainsi avec nous) Et cette efficacité était fondée sur des facteurs ou des caractéristiques de l’incorruptibilité, des éléments qui à l’arrière-plan étaient la constitution de Sa vie même incorruptible. C’est cela qui donnait à Sa vie son immense signification.
    Toutes ces valeurs intrinsèques se sont manifestées au cours des trois années et demie de Son ministère public. C’est peu, comparé à toute une vie. Mais considérons tout ce que ces trois années et demie contenaient. Cela fait deux mille ans que nous en touchons à peine le bord, car il faudrait tous les âges à venir pour épuiser le contenu de ces trois années et demie. C’est une plénitude inépuisable. De Son baptême à Sa glorification il y avait une telle plénitude de valeurs, concentrées, capables de remplir l’éternité. Les hommes au cours de tous ces siècles passés, ont bu à la fontaine de ces trois années et demie. Et ils boivent encore, de toutes nations, de toutes classes sociales, de toutes langues, et c’est toujours aussi plein que jamais. Il en reste encore bien plus que tout ce qui a été pris. Combien chargées de sens étaient les valeurs de cette vie, malgré une période aussi brève ! C’est un germe déconcertant pour l’univers entier ! Comment peut-il se faire que quelque chose d’aussi grand, sorte encore de quelque chose de si petit ? Comment est-il possible qu’il puisse y avoir, coulant de cela, un puissant fleuve de valeurs divines inépuisables ?
    Là est la question, et c’est la question à laquelle je crois, du moins jusqu’à un certain point, le Seigneur nous permettra de répondre. Je le redis encore une fois, c’est parce que ces trois années et demie, cette vie était constituée de principes incorruptibles, des éléments incorruptibles. Jésus est Fils de Dieu et donc fondamentalement, infiniment différent de nous, si nous considérons Sa divinité, Sa déité. Mais le Nouveau Testament démontre clairement que les caractéristiques de cette vie incorruptibles doivent être aussi reproduites et se manifester dans Son peuple ; non pas les caractéristiques de la déité ou de la divinité, mais de Sa vie. Autrement que pourrait bien signifier que cela a été ‘’mis en lumière par l’évangile ?’’ Qu’est-ce qui a été mis en lumière ? Seulement certains faits ? Non, certaines valeurs qui doivent devenir nôtres et vraies en nous comme elles le sont en Lui, les caractéristiques et les valeurs incorruptibles de Jésus-Christ comme le Fils de l’homme. Ainsi donc nous disons à nouveau que notre efficacité et notre valeur, dépendront de la mesure de ce qui est incorruptible dans notre vie. Considérons maintenant d’autres aspects.


LA MESURE DU STANDARD CÉLESTE C’EST L’ INCORRUPTION

    Premièrement, le standard, la mesure de Dieu, de Christ, du Saint-Esprit, du ciel et de l’éternité, ont pour norme l’incorruptibilité. Cela signifie que tout est pesé et mesuré du point de vue Divin, selon le standard céleste, selon la norme de l’éternité, selon ses caractéristiques incorruptibles. Est-ce que vous avez saisi cela ? C’est une déclaration immense, mais c’est l’affirmation de ce qui est vrai. Le ciel n’a aucun autre standard de valeur, Dieu n’a aucune autre norme de valeur, le Saint-Esprit n’a aucune autre norme de valeur, l’éternité n’a aucune autre norme de valeur. Tout est pesé et mesuré par cette incorruptibilité. Le ciel prend cette attitude. Combien de tout cela réapparaîtra et demeurera dans l’éternité ? Que subsistera-t-il quand tout le reste s’en sera allé ?   Qu’est-ce qui sera trouvé finalement comme étant glorifié ? C’est la orme céleste ; c’est la loi de ce qui est incorruptible.
   

LA NORME DE L' INCORRUPTION : APPLIQUÉE A NOS VIES


    Nous devons donc tout juger dans nos vies selon la valeur et la nature de ce qui est incorruptible. Vous devez vous arrêter un peu et penser à cela. Tout ce qui constitue ma vie doit être comparé à l’étalon de ce qui est incorruptible, c’est-à-dire de ce qui peut supporter la gloire. Que reste-t-il de tout cela après avoir été testé ? Combien de tout ce qui aura caractérisé ma vie subsistera, quand je quitterai ce monde, quand tout ce qui est d’ici-bas s’en ira ? Qu’est-ce qui réapparaîtra encore marqué par la gloire éternelle ?C’est un sérieux défi, mais c’est ainsi que le ciel voit les choses, et c’est à cela que le ciel travaille. La raison de l’œuvre du Seigneur en nous est selon cette loi, cette norme. Qu’il y est peu de choses corruptibles, passagères, transitoires et faire que tout soit incorruptible. Quelle sera, en nous, finalement, la proportion de l’incorruptible par rapport au corruptible ? Je pense qu’il y a peu de questions plus solennelles et plus sérieuses qui pourraient être posées ou à laquelle nous pourrions être confrontés que celle-là. Oh ! Combien peu nous voyons les caractéristiques de la vie d’en haut, dans ce qui nous préoccupe, de ce que nous faisons, dans tout ce que nous accumulons. Combien de tout cela parviendra au terme sans que rien ne subsiste et ne réapparaisse ! Combien de tout cela peut être considéré comme réellement incorruptible, ou est-ce uniquement fait sur la base de ce qui est corruptible ?
    Je disais que notre première déclaration prendrait toute sa signification quand nous commencerions à considérer cette question. Dieu est principalement préoccupé par la valeur intrinsèque. Ce n’est pas pour Lui une valeur approximative. C’est une affaire absolue. ‘’Le feu éprouvera ce qu‘est l’œuvre de chacun’’ ( 1Corinthiens 3.13), nous dit la Parole de Dieu. C’est une affirmation universelle et impérative, ‘’le feu éprouvera’’ : c’est impératif, ‘’l’œuvre de chacun’’ : c’est universel. Je pense, à la lumière du Nouveau Testament, que nous serions dans le vrai en ajoutant que le feu éprouvera chaque homme et non seulement son travail. Le feu testera chaque homme. Le feu peut signifier beaucoup de choses. Il peut signifier les épreuves personnelles dont Pierre parle, l’ardente épreuve testant la foi, éprouvant l’or. Cela peut être l’épreuve des églises dans la persécution et la souffrance. Dieu sait combien cela peut être vrai, dans beaucoup de parties de ce monde, l’épreuve ardente de l’église. Mais quoi que le feu puisse signifier dans ses multiples applications, c’est ce qui classe les choses par catégorie d’appartenance. Le feu met le corruptible dans la catégorie de ce qui est corruptible, et le fait reconnaître comme corruptible, il appartient à cette catégorie,  le feu le déclare. Le feu, d’autre part, classe ce qui incorruptible dans sa catégorie, et ce feu n’a aucun pouvoir sur ce qui appartient à ce qui est incorruptible. Il a défini l’une ou l’autre nature : c’est périssable et passager, ou bien c’est impérissable et permanent. Le feu fait cela.
    Ne nous mettons pas à y penser simplement objectivement. Est-ce que vous êtes dans le feu maintenant ? Est-ce que le feu est à l’œuvre dans votre vie maintenant ? Le test ardent de l’épreuve ? Combien d’expressions pourraient définir ce travail en nous !Oui, c’est une ‘’brûlure’’ dans notre expérience. Nous connaissons déjà cette épreuve individuelle du feu. Que fait le feu ? Pourquoi le feu ? Il fait une seule chose : remettre les choses à leur vraie place pour ne plus nous faire penser légèrement à ce qui est corruptible. A faire de la place à ce qui est incorruptible, afin que ce qui est incorruptible transcende notre norme des valeurs. Le feu testera chaque homme et le travail de chaque homme.
    Donc, une fois encore, la loi de ce qui est incorruptible doit être appliquée à tous les domaines. Elle doit être premièrement appliquée à nous-mêmes. Quand nous aurons vécu notre vie, et nous en serons allés, quelle sera la substance incorruptible résultant de notre existence ici-bas ? C’est une question universelle et parfois la réponse est bien difficile certes. Qu’y aura-t-il eu pour vaincre le temps, vaincre la mort, vaincre tout ce royaume de corruption, et paraître encore dans la gloire pour toujours, comme l’aboutissement de notre existence, de ce bref voyage sur cette terre ? Nous devons appliquer la question de ce qui est incorruptible à nous-mêmes.

- APPLIQUE A NOTRE CONNAISSANCE

    Qu’en est-il de toute notre connaissance chrétienne, de tout l’enseignement que nous avons eu, de toute la vérité que nous possédons ? Nous devons aussi appliquer cette question à ce domaine. Combien de toute cette accumulation d’enseignements et de vérités, de doctrines et de connaissances, pourra produire en nous ce qui est incorruptible, et paraîtra encore dans l’éternité ? Nous devons tester nos conférences bibliques sur cette base. Nous avons assisté, peut-être, à beaucoup de congrès bibliques. Nous avons été placés au bénéfice d’un don d’enseignement, par un moyen ou par un autre. Bien ! Quel sera alors l’impact de tout cela pour l’éternité, quand le feu éprouvera notre enseignement, quand le feu testera toute notre connaissance, peut-être au cours de cette vie ? C’est ce qui est arrivé récemment dans certains pays de l’Est. L’enseignement a été apporté et le feu a testé la valeur incorruptible de cet enseignement. Qu’est-ce qui peut survivre au feu et triompher ?  Concernant notre profession de foi chrétienne, nous portons le nom de Christ, dans ce titre ‘’chrétien’’, Christ est inclus. De toute cette profession de foi, qu’est-ce qui va au-delà d’une simple déclaration ? Est-ce que nous possédons cette valeur intrinsèque, cette réalité incorruptible ? Toute notre tradition chrétienne procède de nos pères, tout cela nous l’ héritons depuis des siècles de christianisme. Combien de tout cela, maintenant, a cette qualité particulière, cette valeur essentielle de l’essence de Christ ? Combien tout cela n’est que tradition établie, une chose reconnue, acceptée ? Combien de tout cela, dans notre cas, est incorruptible ? Tous nos désirs, notre empressement, notre service, sont-ils fondés sur cet élément fondamental qui tiendra ferme contre la fureur de Satan et la haine de l’enfer ?
    A l’égard de nous-mêmes, la question de ce qui est incorruptible est une chose très pertinente. Si je ne me méprends pas, c’est cette chose qui, à un degré extrême, sera éprouvé par Dieu, à la fin des temps. Si donc, nous sommes au terme de cette dispensation, et il est difficile d’en douter, une telle déclaration est d’importance. Si nous considérons cette question, nous constatons qu’il n’y a jamais eu autant de vérités qui ont été saisies dans les Écritures, mais aujourd’hui, elles sont saisies en majeure partie par l’intelligence. Le langage même des Écritures qui pouvait éventuellement ne pas être compris quand il a été écrit est aujourd’hui aussi clair que tout ce qui peut être clair. Mais cette réflexion n’est qu’un simple aparté. Nous sommes sans aucune erreur possible et indubitablement à la fin des temps. C’est pourquoi, Dieu désire rassembler Son peuple, ceux-là mêmes qui travaillent réellement avec Lui. Il voudrait leur dire : ‘’C’est bien mais il y a quelque chose plus que cela, c’est la chose qui importe, la valeur intrinsèque, la valeur essentielle.’’ Il veut mettre Son doigt sur ce qui est absolument essentiel. Combien de tout ce qui est de l’essence même de Christ est forgé en nous ? C’est cela la question.
        
          APPLIQUE A L’ŒUVRE DU CHRÉTIEN

   La question de ce qui est incorruptible doit bien sûr, être appliquée à l’œuvre du chrétien et aux Œuvres, et tout doit être testé par ce principe. Tout est très bien, les dimensions, l’apparence, l’effet produit, l’apparat et sa signification, mais qu’en est-il de ce qui est essentiellement valeur intrinsèque ? Dieu ne juge pas une chose à son apparence ou par sa taille, selon ce qui se voit, ni par les effets immédiats produits par les moyens et les méthodes des hommes. Dieu regarde autre chose, Ses yeux sont semblables à une flamme, et Il regarde à l’intérieur, désirant trouver la mesure de ce qui est incorruptible, qui ne passera pas en une semaine, un mois, une année ou en quelques années, mais qui ira de l’avant et paraîtra de nouveau dans l’éternité. Il recherche cela.
    Il y a deux sortes de commencements savez-vous : celui de l’homme et celui de Dieu. L’homme commence habituellement avec de grands espaces, avec un grand bâtiment, des machines, de la publicité, des structures et ainsi de suite. C’est ainsi que l’homme commence habituellement quand il va faire quelque chose pour Dieu. C’est une tendance, c’est notre manière de faire. Nous pouvons l’ argumenter en disant que Dieu est digne de quelque chose de grand. C’est la manière d’agir de l’homme. Dieu n’agit pas ainsi, et cela ne l’a jamais été. Vous pouvez toujours chercher, mais en vain, car vous ne trouverez pas un seul exemple dans la Bible prouvant que Dieu agit ainsi. La Pentecôte c’est aussi la manifestation d’une œuvre très profonde et efficace dans le cœur de douze hommes ; Le point de départ de Dieu est toujours intrinsèque. Dieu a toujours commencé avec la vie, avec ce qui est inhérent, avec une potentialité. Les œuvres de l’homme se terminent habituellement avec un seul petit pourcentage de valeurs permanentes. Ce que Dieu commence se termine toujours avec un pourcentage maximum de valeurs éternelles. Mais les commencements de Dieu semblent si petits, ils paraissent si peu. Il en est de même avec une graine, c’est une petite chose, une chose insignifiante. Mais considérons la potentialité résidant dans une graine, dans un grain de blé. C’est ce qui procède intrinsèquement de Dieu. C’est ainsi que Dieu commence. Tout ce qui vient réellement de Dieu a une longue histoire cachée, issue des profonds agissements divins. 

LE TRAVAIL SECRET DE DIEU

    Les trente années de la vie cachée de notre Seigneur avaient eu un grand impact sur les trois années et demie de Son ministère public. Les quarante années de Moïse passées loin derrière le désert, veillant sur les moutons de son beau-père, avaient eu une grande incidence sur le restant de sa vie. Elles n’étaient ni perdues, ni gaspillées, ni des années futiles. Ainsi donc, nous pourrions l’un après l’autre, prendre par exemple Abraham, David, et bien d’autres, qui avaient une longue, profonde et secrète histoire cachée. C’est à cause de cela qu’ils ont pu être utilisés par le Seigneur. Très souvent, quand Dieu travaille, c’est dans les dernières années d’une vie que se fait l’œuvre, bien plus que dans toutes les années antérieures. Cela ne signifie pas que les années qui ont précédé ont été peu importantes, n’ayant eu que peu de valeur. Cela signifie que Dieu a travaillé pour obtenir des valeurs intrinsèques, et qu’au terme d’une existence, ces valeurs se manifestent. Prenez garde, jeunes gens, que vous ne considériez les aînés comme de vieux numéros. Vous pouvez violer le principe même de votre propre vie, celui de la valeur intrinsèque. Mais que Dieu soit miséricordieux pour un vieil homme ou pour une vieille femme qui n’a pas acquis cette valeur intrinsèque. A mesure que nous mûrissons, nous devons être la substance pour la génération qui suivra. Et que Dieu vienne en aide à la génération qui suivra sans avoir reçu l’héritage de cette valeur intrinsèque. Soyons prudents à l’égard de la manière dont nous jugeons les choses. Tout  cela n’est pas lié à l’âge, bien entendu, mais à ce qui est incorruptible.
    Permettez-moi de répéter que Dieu commence avec ce qui est intérieur, et que Son œuvre se manifeste seulement quand Il peut exprimer ces valeurs intrinsèques et les faire connaître. C’est pourquoi Il prend beaucoup de temps et beaucoup de peine, pour que dans l’histoire secrète, cet objectif soit atteint. Vous pouvez peut-être penser : ‘’les années s’en vont, et que restera-t-il de tout cela ? Bientôt la vie passera et j’aurai manqué le but, il y a toujours eu des problèmes, des énigmes.’’ Il se peut qu’en peu d’années de nombreuses valeurs spirituelles se manifestent, à cause des temps par lesquels vous êtes passé, des valeurs de ce que vous pensiez être, à tort, comme du temps perdu. Prenons garde à cela, Dieu n’est pas soucieux de nos normes de valeur, liées au temps ou aux méthodes, ou à tout autre domaine. Ce que Dieu cherche, c’est ce qui est inhérent, potentiel, ce qui est essentiel, intrinsèque. Serrez cela dans vos cœurs, chérissez-le et permettez que ce facteur vous gouverne réellement. Dieu travaille pour avoir de la profondeur. Dieu travaille pour avoir quelque chose de solide. Dieu travaille pour l’éternité, donc Il travaille en éprouvant, en approfondissant, en faisant peu de cas de notre plaisir naturel. L’incorruptibilité est donc une chose très éprouvée,  et peut nécessiter l’ajustement complet de notre entière mentalité.
     Après avoir vu cela, nous irons un peu plus loin pour connaître la nature de ce qui est incorruptible. Si tout cela a été vrai du Seigneur et s’il est vrai que la Parole de Dieu l’enseigne,  (Déité et Divinité mises à part)  ce qui est vrai de Lui dans ce domaine doit être reproduit chez les Siens. Nous voulons donc aussi savoir quelles étaient ces choses incorruptibles qui constituaient une telle vie. Nous les examinerons, car de cette manière nous saisirons beaucoup mieux ce que nous avons abordé.

CHAPITRE DEUX

LA CARACTÉRISTIQUE INCORRUPTIBLE DE L’UNION AVEC UN DIEU COMME PÈRE

Lecture 2 Timothée 1.8-10
8  N'aie donc point honte du témoignage à rendre à notre Seigneur, ni de moi son prisonnier. Mais souffre avec moi pour l’Évangile, (1–9) par la puissance de Dieu
9  qui nous a sauvés, et nous a adressé une sainte vocation, non à cause de nos œuvres, mais selon son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus–Christ avant les temps éternels,
10  et qui a été manifestée maintenant par l'apparition de notre Sauveur Jésus–Christ, qui a détruit la mort et a mis en évidence la vie et l'immortalité par l’Évangile.

    Nous avons vu dans le chapitre précédent quelles étaient les caractéristiques de la vie incorruptible du Seigneur Jésus, car la valeur réelle de la vie, la valeur réelle du service, dans l’optique de Dieu et du ciel, sera fonction des valeurs qui étaient les siennes.
    Parfois, avec notre travail d’édition et d’impression d’ouvrages, nous avons des épreuves qui nous sont envoyées par différents imprimeurs. Et récemment, j’en ai reçu certaines avec, soit les corrections dans des marges larges ou dans des marges étroites. Tandis que ces pages étaient sur mon bureau, elles me faisaient penser à certaines choses. Que pouvons-nous avoir dans une marge ? Une marge large prévue pour beaucoup de corrections, cela n’a aucune valeur, si la surface qui reste pour le texte est trop petite. Mais si la marge est trop étroite, les corrections seront-elles alors possibles ? Oui, il est nécessaire qu’il y ait des corrections dans nos vies et notre service. Alors se posera la question de la largeur des marges et de ce qui pouvait être écrit dans ces marges. De tout ce que cette vie aura contenu, de tout ce que nous aurons fait ou possédé, dépensé ou retenu, quelle largeur aura notre marge pour contenir tout ce qui aura peu de valeur  ou ce qui aura de l’importance à la lumière du ciel et de l’éternité ? C’est une affaire très sérieuse et c’est sûrement une manière de nous faire voir son importance  et considérer tout cela très sérieusement. Dieu n’est pas préoccupé par les marges. Ce qu’Il désire, c’est une pleine page de valeurs intrinsèques. Dieu ne veut pas tirer un trait sur nos vies et dire : ‘’D’un côté de ce trait, il y a beaucoup de choses plus ou moins bonnes, et de l’autre côté, il n’y a rien de bon.’’ Il ne veut pas ce genre de distinction, et si le Seigneur nous fait marcher dans Ses voies (prenez garde, car Il veut de toute façon y parvenir et Il cherchera par touts les moyens à atteindre Son but) Il obtiendra autant de pleine mesure que nous Lui permettrons de réelles valeurs intrinsèques.
    Après ces paroles préliminaires, nous irons maintenant n peu plus loin. Nous avons dit que le Seigneur est le grand exemple d’une vie sans marges, d’une vie atteignant intégralement tous les bords, de chaque côté, pleine de valeurs inhérentes, et qu’une telle vie a une signification. Il était l’incarnation de ce qui est incorruptible. La vie et l’incorruptibilité étaient incarnées en Jésus-Christ, dans un e nature humaine, Car Il était l’Homme selon la pensée de Dieu. Nous mettons maintenant Sa déité, Sa divinité. Cela ne servirait à rien de discuter de tout cela. Étant Dieu et vraiment Dieu, il n’y a pas lieu de discuter ou d’argumenter de l’incorruptibilité. Mais quand il s’agit de l’homme, c’est une autre affaire. Et donc, nous sommes concernés par ce côté de Sa personne, de Sa personnalité, car Il est appelé le Fils de l’homme. Ce problème et toute cette question de l’incorruptibilité est donc une question concernant les êtres humains que nous sommes. C’est une affaire qui est lié à l’homme et qui le concerne.
    L’homme ou l’humanité est dans la pensée spécifique de Dieu. L’idée de l’homme, de l’humanité, est né de la pensée de Dieu. Il est une création particulière dans la pensée de Dieu, pour un dessein spécial. L’écrivain de la lettre aux Hébreux dit : ‘’ En effet, ce n’est pas à des anges que Dieu a soumis le monde à venir dont nous parlons.  Or quelqu'un a rendu quelque part ce témoignage : Qu'est–ce que l'homme, pour que tu te souviennes de lui, ou le fils de l'homme, pour que tu prennes soin de lui ?’’ (Hébreux 2.5-6) Non pas aux anges…mais à l’homme. Ce n’est  pas une affaire qui concerne les anges, et ce n’est certainement pas une question abstraite et mal définie. Il y a un témoignage qui doit être trouvé dans l’expression concrète de l’homme, de l’humanité. La Bible fait voir parfaitement bien, du commencement à la fin, que la pensée de l’homme (ou de l’humanité) a un caractère représentatif. Il représente la pensée divine : ‘’à l’image de Dieu’’ , semblable à Dieu : c’est la représentation, et cette pensée, en relation avec l’homme, est implicite dans toute la Bible. La question qui se pose est la suivante : l’homme réalisera-t-il ou ne réalisera-t-il pas le dessein qui a présidé à son existence, et qui consiste à représenter Dieu, à exprimer Dieu ?
    L’homme a été créé pour l’ incorruption, pour la vie incorruptible conduisant, tôt ou tard, à sa glorification. Si cela n’est pas compris tout de suite, conservons cette pensée pour le moment. L’homme a été créé pour la vie incorruptible, afin qu’à son parachèvement il puisse être glorifié, doté de la gloire divine. Je ne vais pas argumenter cela par l’Écriture : ceux qui connaissent leur Bible sont en mesure d’accepter ces choses, pour les autres consultez votre Bible ! Cependant l’homme a manqué le dessein lié à sa création, il a manqué la vie incorruptible par sa désobéissance et son incrédulité, par sa rébellion contre Dieu, son amour-propre, sa fierté. Il n’est pas entré dans son héritage incorruptible. Il n’est plus candidat à la gloire dans sa condition naturelle. La gloire n’est pas possible pour l’homme, car l’homme est en dehors de Christ. Mais quand Christ vint, et par Sa venue accomplissant une œuvre par laquelle la destinée, le dessein pour l’homme, étaient rendus possibles et préservés. Cela signifie qu’en Christ la vie incorruptible est recouvrée et préservée pour l’homme. Christ tait un homme qui ne pouvait être corrompu, et parce qu’il ne pouvait pas L’être, la corruption était maintenue hors du courant même de Sa vie. Il n’était pas possible qu’Il puisse voir la corruption, même dans la tombe : ‘’Mais Celui que Dieu a ressuscité n’a pas vu la corruption’’ (Actes 13.37), c’est ce que déclare l’Écriture. Il était incorruptible dans Sa vie et dons triomphait de la corruption aussi dans Sa mort. Ainsi donc, Christ était constitué par des valeurs incorruptibles. Nous allons maintenant nous interroger sur ces caractéristiques dans les pages suivantes. En premier lieu nous aborderons la première de ces caractéristiques incorruptible de Christ, qui doit être reproduite chez ceux qui demeurent, par la foi, en Christ.

UNE RELATION ÉTABLIE PAR L’ESPRIT

    La première de ces caractéristiques c’était Son union avec Dieu comme Son Père, une bien simple déclaration, mais oh ! Quelle densité : Dieu, Son Père ! Nous savons que bien souvent Il employait ce mot de ‘’Père’’  Il disait ainsi : ‘’mon Père’’ et ‘’le Père et Moi’’. Ses ennemis voyaient ce que cela signifiait. Ils n’étaient pas lents à comprendre que c’était une hérésie et un blasphème. ‘’Il se faisait Lui-même égal avec Dieu’’ (Jean 5.18) Cette union avec le Père était d’une telle qualité qu’elle était absolue dans sa plénitude. Cette relation était établie par le Saint-Esprit. Je parle maintenant de Christ comme le Fils de l’homme. La relation entre Lui-même, comme Fils d’homme, et Dieu comme Son Père, était établie par le Saint-Esprit. Il a été engendré par le Saint-Esprit. Dans Son service, Il recevait l’onction du Saint-Esprit. Sa marche était par l’Esprit. A la croix, Il s’offrait Lui-même par l’Esprit éternel (Hébreux 9.14). Nous pouvons compléter que c’est par l’Esprit éternel qu’Il a ressuscité. Le Saint-Esprit avait initié, maintenu et consommé cette relation avec le Père. Cette union avec le Père était ce qui gouvernait Sa vie tout entière. En chaque occasion, en tout temps, Il se référait à Dieu comme Son Père. Son œuvre était issue du Père. ‘’Le Père demeurant en Moi, c’est Lui qui fait l’œuvre’’ (Jean 14.24) Ses paroles procédaient du Père. ‘’La parole n’est pas de Moi, mais du Père qui m’a envoyé’’ (Jean 14.24). Vous êtes bien au courant de tout cela. Tout pour Lui venait du Père, au moyen de cette union, et cette union était l’objet de tous ces conflits de Sa vie. Elle était la cible même de toutes les attaques et de tous les assauts de l’ennemi. Ce que le malin et que toutes les puissances néfastes visaient, c’était cette union et cette communion avec le Père, pour essayer de les corrompre et de provoquer une rupture dans cette relation. C’était sans aucun répit  l’objet des attaques, et c’est très significatif. Si un ennemi concentre toute son attention et toutes ses ressources sur un domaine particulier, il est clair qu’il le considère comme la pierre maîtresse de tout l’édifice. Et peu lui importe la méthode qu’il pourrait employer, que l’antagonisme soit clairement affiché, ou que ce soit une suggestion apparemment amicale, subterfuge subtil ou grossier, ou tout autre moyen, il voulait une chose : ‘’Si seulement je pouvais mettre quelque chose entre le Père et le Fils !’’ Je dis encore que cet aspect est très significatif.

LA COMMUNION EST L’EXPLICATION DE LA SOUFFRANCE

    Cette union, cette relation, était l’explication de toute Ses souffrances et de Ses épreuves tout au long de Sa vie. Que ce soit par la considération, avec de merveilleuses propositions, des menaces ou par la représentation de la sombre souffrance, l’angoisse affreuse de la croix. Est-ce qu’Il allait considérer tout cela, violerait-Il le principe de cette union ? La conserver et y adhérer, n’a pas été une petite chose pour Lui. Pour cette seule chose, le prix le plus terrible que jamais homme ait dû payer dans l’histoire de l’univers a été payé. Oh ! Le coût de ce moment sombre de la croix, quand tout Son univers semblait être écroulé. Il n’y avait pas même eu un léger reflet du visage du Père tandis qu’Il était seul dans cette épreuve Oui, c’était une chose coûteuse parce qu’il y avait un sens à tout cela. Il y avait quelque chose d’infiniment grand dans cette union. Il n’y avait rien de superficiel dans tout cela. Quelque chose d’indicible et d’immensément grand dépendait de cela. De quoi s’agissait-il ?
   
DONNER A DIEU LA PLACE

    Il peut être répondu à cette question de manière succincte : donner à Dieu une propriété. Remontons au premier homme. Dieu l’avait créé pour avoir une place dans cet homme et dans toute sa descendance. Pas seulement une place, mais La place. Dans un certain sens, la place de Dieu Lui avait été prise. Dieu avait été rejeté et mis hors de la place qu’Il avait dans l’homme. Il demeurait encore souverainement le créateur, bien sûr. Il était encore Seigneur et Souverain. Il était le Propriétaire originel, mais il y avait désormais toute une différence. Considérons cela d’une certaine manière. Pardonnez-moi de descendre à un niveau aussi bas pour essayer d’illustrer des choses aussi infinies et saintes.
    Considérons l’exemple d’un propriétaire foncier. Il bâtit une maison qui est sa propriété. Dans son amabilité et sa bienveillance il laisse cette maison à certaines gens. Au début, la relation qu’il a avec ces personnes est très bonne, et si heureuse qu’il peut visiter  cette maison et qu’il y ait accueilli comme s’il faisait partie de la famille. Ils étaient toujours contents de le voir. Mais quelqu’un s’est introduit dans cette maison, tandis qu’il n’était pas là, et il a commencé à dire des choses indignes contre lui, scandaleuses. Il a commencé à le diffamer, à insinuer des mobiles peu louables à son encontre, à faire des suggestions, des remarques, avec pour objectif de le rejeter hors de sa propriété, hors de cette maison et de cette famille. Et tout cela a si bien réussi, que le propriétaire a perdu sa place dans le cœur de cette famille. Il est encore le loueur, le véritable propriétaire, et toute la loi est de son côté. Il y a une différence entre être le loueur, ayant la loi de son côté et être le propriétaire avec sa place dans le cœur même de cette  famille. C’est cela que je veux dire. Il est Propriétaire et encore le Souverain de cet univers. Il est encore le Seigneur et un jour Il affirmera Ses droits légaux sur Sa création. Mais, pensez-vous que cela soit pleinement suffisant ? Dans Sa création Dieu veut avoir la place.
    C’est toute la différence qu’il y a entre la souveraineté et la communion. L’union entre Christ et son Père n’était pas la relation d’un souverain avec son sujet. Il n’avait pas vécu cette vie et accompli l’œuvre de Dieu sous la contrainte du gouvernement tout souverain de Dieu. Dieu n’agissait pas de manière toute souveraine dans le cas de cet Homme, faisant Sa propre volonté, affirmant et réclamant Ses propres droits, revendiquant Sa propre place, exigeant Sa propre reconnaissance et accomplissant Son propre plan d’une manière toute souveraine. Non ! Tout cela reposait sur une autre base qui était la communion. Dieu peut faire beaucoup de choses par nous et au moyen de nous, de manière toute souveraine, mais ce ne sera jamais, et au grand jamais, satisfaisant pour Dieu. Il nous veut dans Sa communion, Il veut Sa place ni comme souverain, ni comme despote, mais comme Père. C’était ce que ce mot signifiait sur les lèvres du Seigneur Jésus. Il les enseignait à prier : ‘’Père.’’ Cette relation entre Christ et Dieu, comme Son Père, signifiait que Dieu avait la place dans le cœur d’un Homme.
    La Bible toute entière traite de cela, c’est le problème central. Dieu veut avoir une place dans le cœur de l’homme, un lieu où Il n’ait pas une place de Créateur souverain, mais qui signifie une relation de communion et d’amour, afin qu’Il soit désiré. L’Ancien Testament est plein de cela en type et par de nombreuses illustrations. Dieu cherche un certain lieu pour Son Nom, là où Son Nom sera aimé, un certain endroit où Il pourra rencontrer des hommes sur le terrain de la communion et de l’amour. Le Nouveau Testament introduit cela de manière très significative. Il introduit le maillon entre l’Ancien et le Nouveau Testament. Et ce maillon inclusif c’est Christ, comme Fils de l’homme. Ici encore nous voyons cette loi de l’incorruptibilité. C’est ce qui ira jusque dans l’éternité. Il y a là quelque chose que Satan ne peut pas détruire, quelque chose que la mort ne peut pas annuler. Il y a là une chose si précieuse pour Dieu qu’elle sera manifestée encore pour l’éternité. Quand tout ce qui est corruptible s’en sera allé, cette communion d’amour semblable à celle du Christ et de Son Père demeurera. Oh ! Quelle différence il y a entre cette relation avec Dieu et celle qui existe généralement.
    C’est clairement la pensée du Nouveau Testament en relation avec l’individu. Qu’est-ce que Dieu recherche ? C’est une place dans nos cœurs, sur la base de l’amour et de la communion.  ‘’ ….mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui et nous ferons notre demeure chez lui.’’ (Jean 14.23) ‘’Moi et le Père, nous sommes un.’’ (Jean 10.30) C’est aussi cela la pensée concernant ces ‘’noyaux’’, ces petits lieux,  ces deux ou trois qui Lui donnent la place ‘’Car là où deux ou trois sont assemblés en Mon Nom, je suis au milieu d’eux.’’ (Matthieu 18.20) C’est la pensée de l’église dans le Nouveau Testament. Qu’est-ce que l’église signifie dans la Divine Pensée ? C’est le lieu où Dieu aura une relation d’amour, dans une relation joyeuse, dans une communion parfaite. C’est cela la pensée de l’église.
    Ainsi donc, Christ signifiait quelque chose. Il signifiait la venue de Dieu, dans ce monde en terme de communion, et c’est une pensée éternelle. Si nous pouvions nous projeter nous-mêmes dans les âges des âges, dans l’éternité à venir, pour voir la nature des choses et ce qu’elles seront, nous pourrions voir une harmonie parfaite entre Dieu et l’homme, plus harmonieuse que la meilleure des musiques, sans note discordante, sans aucune tensions, sans aucune ombre, ni suspicion, sans aucun dommage. Il n’y aura plus de crainte. Toutes ces choses s’en seront allées, avec ce qui est corruptible. Il restera ce qui est incorruptible. Le premier aspect incorruptible, c’est cette communion avec Dieu. C’est cette relation. C’est dons une pensée éternelle. Je le souligne : ‘’éternelle’’, car c’est seulement un autre mot pour parler de ce qui est incorruptible.

TOUT SERA TESTE

    C’est pourquoi tout sera testé : Combien parmi tout ce que nous disons venir de Dieu, pourra être réellement testé en nous ? Cela peut sembler conforme, mais la question est bien celle-ci : qu’est-ce qui en moi ou en vous vient véritablement de Dieu ? Sera-t-il possible pour d’autres de pouvoir dire : par cette vie, j’ai pu connaître Dieu et j’ai pu me réjouir en Lui ?
    Oui, c’est un test décisif. Tout sera éprouvé et notre enseignement dépendra de ce qui viendra de Dieu. Ce ne sera plus du savoir, ce ne sera plus ce qui aura été saisi mentalement, mais ce qui viendra de Dieu. Nous parlions, entre nous, de certains hommes de Dieu, jadis, et de toute leur vie vouée au service de l’enseignement. A la fin, nous avons conclu, que bien qu’il y est eu des choses dans leur enseignement que nous ne pouvions accepter, ils sont partis en nous laissant un héritage, ils ont légué un dépôt venant de Dieu. Il y a quelque chose du Seigneur qui nous est parvenu par eux et c’est cette chose qui nous a caractérisé leur vie. Ce n’est pas qu’ils étaient de grands docteurs, ni qu’ils étaient de grands organisateurs dans l’œuvre chrétienne, ni qu’ils étaient de grands missionnaires, mais le fait qu’ils nous aient transmis le dépôt de Dieu. Dieu s’est manifesté par eux au point d’enrichir et d’élargir nos vies.
    Tout sera testé. Pour moi, du moins, c’est un test redoutable, et je me demande si je pourrai l’affronter. Il en sera ainsi. Après tout ce qui aura été dit, après tout l’enseignement, est-ce qu’un héritage du Seigneur Lui-même sera laissé ? L’enseignement de la vérité ; la vérité de l’église, l’enseignement de la Maison de Dieu, tout cela est très bien lui-même. Prenons garde que dans aucune de ces choses, l’accent soit mis sur la vérité de la chose, la vérité de la Maison de Dieu, la vérité de ceci ou cela ! Méfions-nous de l’emphase ! Nous devons considérer ceci : quelle est la raison de la Maison de Dieu ? Comment cela se manifeste-t-il ? Quelle est la raison de tout cet enseignement sur ce sujet ? La raison c’est que Dieu fasse Son entrée. Son lieu est préparé. Il est là. Nous pouvons avoir des réunions et tout l’attirail de la chrétienté, mais si tout cela ne permet pas que croyants concernés aient en eux une plus grande mesure de ce qui vient du Seigneur, tout cela sera futile. Oui, malgré toute notre précision technique doctrinale, et tout le reste, si le Seigneur n’est pas trouvé là, c’est insensé, c’est sans valeur. Tout doit avoir un rapport avec cette question : Dieu a la place, Dieu est ici, sans aucune restriction dans la marge. C’est cela l’élément incorruptible.
    C’est ce que l’apôtre déclare dans le passage que nous avons lu : ‘’N’aie donc point du témoignage….de notre Seigneur.’’ Qu’est-ce que le témoignage de notre Seigneur ? ‘’…(Il a) annulé la mort et a mis en évidence l’incorruptibilité par l’évangile.’’ Le témoignage de notre Seigneur, c’est Sa vie incorruptible. Le témoignage de Sa vie, le témoignage de Sa mort et de Sa résurrection, le témoignage de notre Seigneur se trouve dans ce mot : ‘’incorruption’’ !
    Nous avons considéré la première des caractéristiques de la vie incorruptible du Seigneur Jésus, qui doit être reproduite en nous. Nos congrès cesseront, nos réunions aussi, tout cet ensemble de choses prendra fin, et ce qui demeurera ce sera la mesure dans laquelle le Seigneur est entré en nous. Que le Seigneur ait pu trouver une place et qu’Il y soit intrinsèquement ! Ce sera le critère déterminant. C’est une chose qui est en rapport avec le ciel et avec l’éternité : le Seigneur est-Il ici, est-ce que le Seigneur remplit tout ? Il n’y a plus de place pour autre chose. C’était la vie de Jésus. Il donnait la place à Dieu. Il y avait dans Sa vie, plus aucune place pour autre chose. Oh ! Que nous puissions parvenir à cela ! C’est ce qui procède du Seigneur qui déterminera la mesure de ce qui sera permanent, éternel, et de la valeur intrinsèque de nos vies, comme de tout le reste.

 CHAPITRE TROIS

LE ''PLUS'' ET  ''AUTRE'' CÉLESTE

Lecture : 2 Timothée 1.8-10
    La caractéristique de la vie incorruptible du Seigneur Jésus, que nous avons abordé précédemment de façon succincte, j'en ai bien peur, c'est ce que j'appellerais le ''plus'' et ''autre'' célestes. C'est plutôt une expression maladroite, je le reconnais, mais vous comprendrez mieux quand nous progresserons.
    Vous avez, sans aucun doute, été impressionnés, en lisant l'évangile, de remarquer combien de fois le mot ''ciel'' était sur les lèvres de Jésus. Pour autant que je me souvienne, presque une centaine de fois. Quand un mot est fréquemment sur les lèvres de quelqu'un, sans nul doute, il exprime sa préoccupation principale. Quand nous allons à l'étranger et que nous y rencontrons des personnes qui sont de notre propre pays, nous voyons qu'elles sont désireuses et empressées de vouloir parler de leur ''pays'', ou de leur bon vieux pays. L'une ou l'autre de ces expressions est continuellement sur leurs lèvres quand nous conversons ensemble. Il en était de même avec le Seigneur Jésus. Il parlait souvent de ce qui pour Lui était le ''bon vieux pays''. Il se référait toujours au ciel. Lisez de nouveau l'évangile et vous verrez combien de fois Il fait référence au ciel et quelle était Sa relation avec le ciel.
    Cela, en ce qui concerne Christ, nous montre trois choses, trois aspects d'une même réalité.

L’ARRIÈRE-PLAN

    Premièrement, il y avait Son arrière-plan personnel. L'arrière-plan avec lequel Il vivait et il marchait, c'était le ciel. Il était toujours conscient de cela. Deuxièmement, il y avait Son ''plus'' par rapport à cette vie et à ce monde. C'était quelque chose, qui, pour Lui, était un grand ''plus'' dans la vie. Tertio, en Lui, il y avait quelque chose de grand et de merveilleusement différent. Ces choses caractérisaient Jésus, le Fils de l'homme, si bien que quand on Le rencontrait, et qu'en apparence on L'abordait comme un simple homme, il était impossible de ne pas ressentir
 que vous n'aviez pas rencontré tout simplement un homme ordinaire. Il y a certaines personnes que vous rencontrez et puis c'est tout. Vous les rencontrez, vous échangez quelques mots avec elles, vous vous séparez et cela s’arrête là. Elles sont venues et elles sont reparties, sans rien de plus. Il n'en a jamais été ainsi avec le Seigneur Jésus. Si vous L'aviez rencontré, vous auriez aussitôt rencontré quelque chose de plus que l'ordinaire et vous aussi, vous seriez repartis avec la conscience que : ''Ce n'était pas tout, qu'il y avait quelque chose de différent et de beaucoup plus grand que ce que j'avais touché ou vu. Beaucoup plus que ce que j'ai été capable de reconnaître ou de saisir. L'impression que cela me laisse c'est qu'il y a quelque de plus grand et d'indéfinissable. Cet homme a un arrière-plan beaucoup plus profond que ce que j'ai pu voir autour de moi.''
    C'est très simple, mais cela peut nous aider à mieux saisir ce qui est incorruptible. Supposons que lorsque nous rencontrons quelqu'un, au lieu d'attendre un peu, nous commencions de suite à tout exposer,(c'était la chose incorruptible le concernant, la chose qui demeurait). Il n'affichait pas tous Ses biens à la vitrine du magasin, façon de parler! Tout n'était pas exposé, vous ne pouviez pas tout comprendre tout de suite, comme s'il n'y avait eu uniquement que cela. Cependant vous auriez été conscients qu'il y avait quelque chose de plus vaste, une profonde plénitude, qui laissait une puissante impression. Et permettez-moi de le dire, si cela n'est pas vrai de vous et de moi, et de l'église de Dieu, alors nous sommes tristement dépouillés de l'étoffe de ce qui est incorruptible.
    Quand les gens font votre connaissance ou qu'ils me rencontrent, quand les gens viennent au milieu de nous, qu'est-ce qu'il en reste ? Ils viennent et ils ont des contacts avec nous. Pouvons-nous les côtoyer dans ce monde, nous séparer et puis c'est tout, il y a eu un début et une fin ? ''Il est parti, bien, c’était un camarade gentil, une femme gentille, une fille gentille'', des impressions superficielles, des formules empruntées, et ensuite quelque chose qui s'estompe, et puis plus rien ? Oh non ! Il n'en est pas ainsi de ce qui est incorruptible, éternel, et qui demeure, de cette chose qui paraîtra dans la gloire pour jamais. Pas du tout. Il n'en était pas ainsi du Seigneur Jésus, et il ne devrait pas en être ainsi de nous. Il doit réellement y avoir, quand nous sommes entrés en relation avec d'autres vies, quand nous avons marché sur cette terre et poursuivi notre chemin, quelque chose qui demeure : le ''plus'' de nos vies qui restera à jamais. Les gens doivent pouvoir dire : ''il y avait quelque chose en eux, plus grand que ce qui pouvait se voir sur leurs visages.''
   Est-ce que vous pensez que c'est trop simple ? Mais, oh, combien cela s'applique à tous les domaines ! Nous devons être saisis par l'importance de cette chose, quand nous quittons une personne ou quand nous l'avons contactée, quelle a été l'impression ? Il se peut que certains ne soient pas capables de le définir, i qu'ils s'arrêtent pour y réfléchir, mais d'autres en seront conscients. Ils seront saisis par le fait qu'au delà d'une simple rencontre, ils ont été en relation avec quelque chose d'autre''. Et c'est justement ce quelque chose de ''plus'' qui est le terrain de l'activité du Seigneur dans les vies . Il sait où il y a des gens qui cherchent une chose que le monde ne peut pas donner, quelque de plus que ce qu'ils ont. Ils sont déçus, ils ont faim et ils peuvent avoir été de manière étrange, et selon la pensée du Seigneur, conduit selon un dessein spécifique, à rencontrer un vase élu devant Lui pour porter Son Nom. Le Seigneur sait où est ce Saul de Tarse, où est cet eunuque Éthiopien, où est ce Corneille profondément affamé pour quelque chose d'autre. Et où ce quelque chose de plus peut-il être trouvé ? Le Seigneur doit l'avoir à Sa disposition. Il doit l'avoir dans un Philippe. Il doit l'avoir dans un Pierre, dans un Ananias. Il doit l'avoir en vous et en moi. C'est cela l'incorruptible, l'immortel, le facteur éternel. Il y a un point de contact entre le ciel et les vies, par le moyen de cet arrière-plan céleste et de cette présence céleste en vous et en moi.
    C'est le principe du service. Vous pensez que l’œuvre du Seigneur, le service du Seigneur, c'est avoir un travail et préparer des cours pour l'étude de la Bible, pour ensuite aller prêcher ici et là. Ce n'est pas du tout ce que le Seigneur pense à ce sujet. Ce qu'Il pense c'est  : ''Où puis-je trouver quelque chose qui soit réellement ''autre'', un puissant ''plus'', que je puisse employer comme une base pour avoir des contacts et toucher des vies ?''  C'est cela, l'évangélisation, c'est cela l'extension du Royaume, si vous aimez employer ces expressions. Il y aura alors quelque chose dont le Seigneur pourra se servir pour avoir Son point de contact.
    Vous pouvez le constater, bien souvent, ce n'est pas du tout ce que nous faisons. Nous essayons de persuader, nous essayons de discuter, nous exhortons, nous essayons de résoudre les problèmes des autres et nous manquons sans cesse d'atteindre le but. Le réel résultat dépend de ceci : Y avait-il quelque chose de plus que nos arguments, quelque chose de plus que nos efforts, quelque chose de plus que notre persuasion ? Si bien que si quelque chose se fait, ceux en qui cela arrivera, diront ensuite : ''Ce n'étaient pas vos arguments, ni la façon de présenter les choses, pas même votre sérieux. Il y avait quelque chose en vous : vous avez apporté quelque chose et cela m'a rencontré.'' A moins que ce n soit vrai, nous chercherons à persuader et à discuter, mais en vain. C'est cela, la chose incorruptible. Le Seigneur Jésus avait un arrière-plan, quelque chose au fond de Lui-même. Les hommes savaient quand ils le rencontraient qu'il y avait quelque chose d'autre. Maintenant vous et moi nous sommes appelés à une certaine activité et nous contactons des gens tout le temps. Quelle est alors l'impression qui s'en dégage , Vous voyez combien il est important, pour nous, d'avoir ce ''plus'' céleste, cet arrière-plan.

SUPÉRIEUR

    Non seulement il y avait quelque chose de plus en Christ, mais il existait pour Lui un monde différent, un monde avec d'autres ressources qu'Il pouvait obtenir. Un monde avec d'autres connaissances à Sa disposition, un tout autre monde de relations, qui étaient des relations divines. Elles étaient avec le Père, avec l'Esprit, oui, et avec d'autres intelligences célestes, un autre monde de communion. Quel grand univers Il introduisait avec Sa vie ici bas, malgré ses vicissitudes, ses difficultés, les contestations, l'adversité, quand Il était seul sans personne pour L'aider. Même ceux qui voulaient chercher à L'aider n'étaient d'aucun secours. Il était seul ici bas. Sans les ressources de ce monde, Il avait un autre monde sur lequel s'appuyer, un autre monde de ressources merveilleuses.
    Qu'est-ce donc que ce monde incorruptible ? C'est ce qui donne la réelle valeur à notre vie ici bas, son véritable sens. La connaissance que nous avons reçue et la connaissance que ce monde possède, et dont nous pouvons disposer, nous permet de réaliser que tout cela ne plus nous aider bien longtemps. Avons-nous quelque chose au-delà de tout ce domaine palpable ? Avons-nous un domaine connaissance qui va au-delà de toute la connaissance de ce monde, et bien plus grand que la connaissance que nous avons pu acquérir même au plus haut degré ? Quand nous aurons épuisé les choses d'ici-bas, alors seulement nous commencerons avec les ressources célestes. Ceci dit sans aucune exagération, car la plupart d'entre-nous, en tant que peuple du Seigneur, nous expérimentons que nous vivons des ressources de cet autre monde. Quand nous prions, nous le faisons, Où que nous allions avec le Seigneur, nous faisons cela, nous tirons des ressources d'un royaume qui est bien plus grand que celui-ci.
    Oh ! Combien réel cela doit être pour nous et dans notre conscience ! ''Je suis parvenu à la fin de mes ressources, je suis sur la touche, je ne sais pas, concernant les choses de ce monde, quelle voie prendre. Je suis arrêté et dans une impasse, mais je peux avoir les ressources d'un autre monde très réel et cet autre monde peut intervenir dans ma situation.'' Et c'est quand nous vivons de ce ciel, hors de notre sagesse, que les choses manifesteront leur caractère éternel et que dans cette vie viendra ce qui est impérissable. Il y aura quelque chose qui résoudra le problème, qui surmontera la difficulté, qui ne sera pas le résultat de l'ingéniosité humaine, mais d'une intervention divine. C'est ce qui est incorruptible, et Dieu cherche toujours à avoir cela. C'est pourquoi Il permet, peut-être, les problèmes et Il nous conduit dans des impasses, pour nous faire connaître que ce n'est pas tout. Il y a des ressources d'un autre monde, infiniment supérieur à tout cela.

DIFFÉRENT

    Après avoir vu ces deux premiers aspects: ''l'arrière-plan'' et quelque chose du ''supérieur'', considérons ce qui est différent. En considérant le Seigneur Jésus, et pour parler à la manière des hommes, nous pourrions dire que cet Homme était gouverné par des normes différentes, des conceptions différentes, des pensées différentes. . Il n'agissait pas du tout comme agissent de manière habituelle les gens. Sa conduite était différente de la conduite habituelle, d'un certain ordre établi et des choses acceptées, de la manière dont elles doivent se faire, de la façon de penser et de toutes ces choses-là. Non, Il n'appartenait pas à ce royaume. Il avait des pensées  différentes et des conceptions différentes. Il ne pouvait pas être mêlé à notre système de pensée et à nos concepts. Lui-même n'était pas lié à notre ordre des choses. Il avait un autre monde avec un ensemble de conceptions différentes. IL agissait selon elles et était gouverné par elles, c'est ce qui le distinguait de manière si étrange parmi nous. Nous pensons que nous devons agir de telle ou telle manière, c'est la voie ordinaire, la voie habituelle, la voie acceptée, mais Il ne faisait pas comme nous. Il avait une manière étrange de faire les choses.
    Ce mot ''étrange'' : signifie  pas comme nous faisons les choses. Vous pouvez bien sûr l'employer dans un autre sens. Nous parlons parfois de certains en disant : ''C'est un personnage étrange'' signifiant qu'elle est originale. Mais le Seigneur Jésus était étrange dans le sens qu'Il était étranger à cet environnement, à cet ordre de choses. Il appartenait à une autre  monde. Il avait une autre conception du monde. Il était différent. Ils ne pouvaient pas Le classer, ils ne pouvaient pas Le considérer comme un conformiste, ils ne pouvaient pas du tout Le comprendre.
         Ces normes divines, ces conceptions et ces idées étaient des choses incorruptibles. Les  manières d'agir du monde, où conduisent-elles ? Elles conduisent à la corruption. Même à leur plus grand et plus haut niveau, elles mènent à la corruption. Cela n'a jamais été plus apparent que de nos jours. Les grands développements de l'ingéniosité et des idées humaines conduisent à la corruption. Dans chaque domaine : la corruption. Les hommes parlent très librement maintenant. Beaucoup parlent de la fin de la race humaine. Oui, c'est la fin de l'ingéniosité humaine, de la sagesse de ce monde : c'est la corruption.
    Les pensées de Dieu ne connaissent pas la corruption. Vous et moi, nous sommes parvenus à connaître certaines choses du Seigneur, quelque chose de standard du Seigneur de la conception du Seigneur concernant les choses divines. Nous savons bien qu'il n'y a pas de place pour ce qui est corruption mais pour la vie et l' incorruption. Nous le savons n'est-ce pas ? Nous nous réjouissons de certaines choses parce que nous sommes parvenus à connaître le Seigneur. Et qu'avons-nous connu ? Quelque chose qui est hors de ce monde, qui est différent.
     Maintenant, mettons bien cela en pratique. Prenons bien garde de ne pas chercher à être en accord avec les hommes ici-bas, en harmonie avec eux, au même diapason, marchant d'un même pas, recherchant une certaine ligne de conduite en vue de l'unité. Si nous le faisons, nous dédisons, pour l'essentiel, à l'égard de notre naissance divine et de notre relation divine, qui sont des choses autres et si différentes. Paul déclarait à Timothée : ''N'aie donc point honte du témoignage à rendre à notre Seigneur, ne de moi son prisonnier. Mais souffre avec moi pour l’Évangile selon la puissance de Dieu.'' Pourquoi ce : ''N'aie pas honte?'' Oh ! Pour ne pas encourir cette honte, nous essayons d'être en bon terme avec le monde. Nous sommes honteux d'être différents, nous pensons perdre un certain prestige, nous pensons perdre de l'influence si nous ne sommes pas, d'une certaine manière, bien avec tout le monde. Quelle tromperie ! Nous jetons simplement par dessus bord les valeurs même de notre vie chrétienne quand nous agissons ainsi. Voyons comment cela se manifestait dans le cas du Seigneur Jésus. Il avait des contacts, oui, bien entendu, mais sans établir des connections. Pouvez-vous faire cette distinction : des contacts sans raccordements ? Oh ! Il était en rapport avec des gens, Il était en contact avec les choses, Il marchait parmi eux, les rencontrant, cela se définissait par des contacts, mais il n'y avait pas de raccordements. IL ne faisait pas bloc avec le monde. Concernant la vie sociale, oui, il allait à un mariage, à des funérailles, à un festin et à tout le reste, mais sans aucun compromis, ni approbation. Il y avait toujours une certaine retenue : pas de compromis ou d'adhésion. Ce n'était pas du formalisme, ce n'était pas le fait d'une tension ou d'un certain particularisme : Vous appartenez à ceci et moi et moi j'appartiens à cela, vous restez sur votre terrain et je préserve le mien. Cela ne peut pas être dit par des mots, mais beaucoup de gens, j'en ai bien peur, donnent cette impression. Non, il y avait quelque chose de spirituel en Lui. Il s'associait bien, c'était l'accusation portée contre Lui : ''Il était l'ami des publicains et des pécheurs'' (Mathieu 11.19) , mais Il n'était ni publicain, ni pécheur!. Il y avait association, mais aucun compromis, rien qui abaisse, aucune acceptation de ce qui se faisait. C'était cette relation avec le ciel, ce quelque chose de plus, de différent qui Le gardait incorruptible. Il était incorruptible parmi tout le reste. Tout cela était résumé dans une de Ses expressions :''Je ne suis pas de ce monde.'' (Jean 8.23) 
    Il n'y avait jamais eu auparavant, quelqu'un d'autre, qui comme Lui, avait porté le fardeau d'autres vies, non, jamais personne d'autre n'avait eu une vie aussi marquée par l'intérêt porté aux autres, et en même temps marqué par un réel détachement. Il y avait quelque chose là qui était différent, qui faisait de Lui une sorte d'étranger, et tous le savaient. C'était une chose très importante. La vie chrétienne dans le Nouveau Testament est clairement démontrée comme étant divine dans chaque aspect, divine dans sa naissance, (née d'en haut) divine dans sa pérennité, divine dans sa consommation, divine dans son élévation, oui, divine dans sa vocation. (un appel divin) Tout ce qui est céleste caractérise la vie chrétienne selon la Parole de Dieu. L' Esprit-Saint venant ici-bas, du ciel, n'est pas venu pour que nous ayons du succès dans ce monde, ni pour faire prospérer nos entreprises ici-bas, ni être employé par nous pour réaliser les choses qui nous intéressent et cautionner nos plans. Il n'est pas venu ici-bas du ciel pour une de ces choses. Il est venu ici-bas, pour reconstituer comme un peuple céleste et pour nous transporter au ciel. C'est cela, tout son travail, reconstituer tout notre être selon la pensée céleste. C'est ce qu'Il veut obtenir, si nous comprenons bien le travail de l'Esprit-Saint dans nos vies. C'est le travail de Dieu dans nos vies, Ses agissements à notre égard, Ses voies pour nous. Si nous comprenons les manières de faire et le travail de l'Esprit, nous devrions voir que ce qu'Il désire ce n'est pas que nous fassions quelque chose ici-bas, dans cette vie, mais obtenir en nous ce qui est divin, nous constituer selon le modèle céleste. Il recherche ce qui est incorruptible. Tout ce qui est autre s'en ira.
    C'est une parole très simple, mais nous la considérons encore. Nous devons, nous-mêmes, nous poser cette question continuellement : quand j'ai rencontré quelqu'un, quand je suis allé ici ou là, dans mon travail, dans mes contacts journaliers, dans mes activités sociales ou religieuses, suis-je venu et suis-je reparti, sans aucune incidence ? Dans la conscience, au plus profond de l'autre, qu'il l'admette ou non, qu'il essaie de l'expliquer ou non, qu'il puisse le définir ou non, dans la profondeur de sa conscience il doit savoir quelque chose dans l'arrière-plan de son esprit que : ''Ce n'était pas une simple rencontre quand j'étais avec cette personne. J'étais conscient qu'il y avait quelque chose de plus et que ce quelque chose d'autre qui constituait cette vie, cette chose ne fait pas partie de ce monde. Je n'ai pas pas cette impression lorsque je rencontre de manière ordinaire les autres hommes et femmes. Il y a là quelque chose de différent. ''C'est cela, le témoignage de ce qui est incorruptible. C'est le premier défi pour nous. Demandons au Seigneur ce que cela signifie. Cela doit être ainsi. Dans notre enseignement, dans nos réunions, dans notre comportement chrétien, il y a quelque chose de plus, de différent, d'incorruptible, mis en évidence par l'évangile de notre Seigneur Jésus. Car Il a annulé la mort et mis la vie et l'incorruptibilité en évidence.


 CHAPITRE QUATRE

LA NATURE ET LA RÉALITÉ DE L’ÉNERGIE SPIRITUELLE

    Dans notre méditation précédente, nous parlions d'un monde de ressources que le Seigneur avait à Son service, à Ses ordres, avec lequel Il était en communication et duquel tout procédait. Tout pour Lui venait d'en haut, issu du ciel. Nous allons maintenant considérer un autre élément de Ses ressources et de Ses réserves que l'on ne voyait pas. La nature et la réalité de l'énergie spirituelle qui se manifestait dans Son activité et Ses mouvements. C'est une chose de laquelle, vous et moi, nous apprenons beaucoup, car toute proportions gardées, nous devons aussi l'expérimenter sur cette terre. 

LE PLEIN DESSEIN DE CHRIST

   Personne ne peut lire les évangiles, sans être impressionné par la plénitude du dessein de Christ. Il l'a caractérisé dès Sa jeunesse, ou Son enfance, même. A l'âge de douze ans, c'est une chose qui s'est manifestée avec beaucoup de force, dans ce que nous nommerons : l'épisode ayant eu lieu entre Lui et Ses parents, quand, après avoir été à Jérusalem, sur le chemin du retour, ils ne L'avaient pas trouvé dans la foule. Ils repartis Le rechercher et ils L'ont trouvé au bout de trois jours. Mais, malgré leur anxiété et leur soucis, tranquillement, Il déclara : ''Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu'il faut que Je m'occupe des affaires de mon Père ?'' (Luc 2.49) (ou que je dois être chez mon Père), avec l’emphase sur ''il faut''. ''Je dois seulement, je suis gouverné, je suis contrôlé, je suis sous la puissante conviction et étreint par une chose céleste, une relation céleste.'' Et souvent, ensuite, après le Jourdain, ces paroles étaient sur Ses  lèvres : ''Je dois faire, tant qu'il fait jour, les œuvres de celui qui m'a envoyé: la nuit vient où aucun homme ne peut travailler'' (Jean 9.4) et : ''J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie ; celles-là, il faut que je les amène...'' (Jean 10.16) Vous voyez cet impératif  immense dans Sa vie : cette plénitude du dessein, conduisant à tellement plus d'activité vitale et entraînant ou exprimant une telle énergie.
    Tandis que je lisais ce qui traitait de tout cela, je suis naturellement parvenu à l'évangile de Marc. Je pensais pouvoir peut-être mettre par écrit Ses mouvements dans les quelques premiers chapitres de cet évangile. Mais, j'ai compris parvenant à la fin du quatrième chapitre, qu'il était inutile d'aller plus loin. Remarquez seulement le mouvement rapide et incisif :''Et aussitôt...'' C'est l'image d'une activité continue et d'un mouvement constant, d'un endroit à un autre, ici et là, d'une vie active, d'un travail accompli par l'énergie immense qui était en Lui et qui était Sa vie.
    Quand vous lisez le livre des Actes, il est impossible de ne pas reconnaître cette même énergie chez les apôtres et dans l'église. C'est le livre d'une continuelle activité, d'une énergie immense, vitale. C'est l'Esprit de Dieu en action. Et quand vous considérez plus avant, dans les lettres du Nouveau Testament, vous constatez cette même réalité, mais désormais, introduite dans la vie spirituelle de l'église, dans la vie spirituelle des croyants  et le désir constant c'est daller de l'avant, d'aller plus loin : ''Allons de l'avant!'' C'est l'esprit de mouvement, de progrès. C'est l'expression de la puissante énergie de l'Esprit, du mouvement en avant de l'Esprit de Dieu dans l'église et dans les croyants.
    Assurément c'est le véritable accomplissement de la vision d’Ézéchiel, des chérubins et des roues et de l'Esprit dans les roues allant droit son chemin, ne se détournant ni à droite, ni à gauche mais progressant. ''L' Esprit...était dans les roues'', et elles allaient droit devant elles. Plus encore, cela semble être la contrepartie de ce que nous avons dans le livre des Nombres. Dans ce livre, comme vous le savez, l'Esprit est représenté par le symbole de la nuée. Quand la nuée monte et se dirige ailleurs, le tabernacle doit être démonté et déplacé, parce que l'Esprit est dans ce mouvement. Quand l'Esprit s'arrête, alors le tabernacle est dressé, mais seulement pour un temps. L' Esprit s'élève et s'en va, et la même chose se répète sous l'impulsion de l'Esprit, de cette progression. Le tabernacle, comme vous le savez, typifie la divine personne de Christ dans tous ses détails, et tout ce qui concerne Christ, étant dans les mains de l'Esprit-Saint, il le projette constamment en avant. C'est l'accomplissement de Ses propres parles dans Jean 16.13 : ''L' Esprit..... vous guidera dans toute la vérité'' Toute la vérité, toujours en avant. Christ est la plénitude, la révélation divine tout entière, et l'Esprit est donné pour conduire l'église toujours plus avant. Il peut y avoir une pause, pour un but particulier, mais quand le dessein est accompli, la pause est terminée et nous devons progresser.
    Mon propos est d'indiquer l'énergie en rapport avec le dessein de Dieu dans l'incarnation du Seigneur Jésus. Peut-être avons-nous, autrefois, trop mis l'accent sur le côté restrictif de tout cela. Nous avons si souvent cité les paroles du Seigneur :''Je ne peux rien faire de Moi-même'' (Jean 5.30), ''Le Fils ne peut rien faire de Lui-même'' (Jean 5.19) et bien d'autres passages similaires dans l’Écriture qui indiquent le côté négatif, le côté de l'impossibilité, le côté de la limitation. Je dis que, peut-être, nous avons trop l'accent sur cela. C'est une chose impressionnante que le Seigneur puisse dire : ''Je ne peux de moi-même rien faire'', ''Le Fils ne peut rien faire de Lui-même'', Les paroles que vous dis, Je ne les dit pas de Moi-même : le Père qui habite en Moi fait ces œuvres'' (Jean 14.10) alors que le Seigneur qui disait tout cela était la personne la plus active et énergique qui ait jamais été sur cette terre. Sa vie était caractérisée par le mouvement (signifiant un mouvement avec des effets, un mouvement avec une finalité, un mouvement avec des valeurs d'un caractère éternel) Il n'y a pas eu de vie plus marquée par cette activité.
    Peut-être devrions-nous passer sur le versant positif ; mais si nous le faisons, nous devons comprendre que ce n'est pas une activité débridée, ce n'est pas simplement de l'activité en mouvement, ce n'est pas de l'agitation, une activité fébrile. Il y a ici l'expression d'une nature, et c'est cette nature caractérisée par l'énergie et le mouvement, qui détermine la qualité du résultat. Il y a eu et il a beaucoup de vies, des vies formidablement actives, mais à nouveau nous revenons au grand sujet de tout cela : le caractère incorruptible paraît-il toujours ? Et quelle est la proportion de cela qui ira jusque dans la gloire et pour l'éternité ? C'est cela le test et la véritable question. Mon propos ne se limite pas à dire que le Seigneur Jésus avait une vie très active et qu'Il était toujours en mouvement. Il y avait quelque chose en Lui qui n'était pas seulement le mouvement d'une personne très énergique. Il y avait là quelque de bien plus grand que tout cela.


LES ŒUVRES DE DIEU

   En premier lieu, ces œuvres étaient les œuvres de Dieu. Elles n'étaient pas issues de l'homme. Ce n’était pas des actes planifiés par l'homme. Ces mouvement n'étaient pas promus par l'homme. Ils étaient l’œuvre de Dieu, et le Seigneur l'avait parfaitement démontré, car tout ce qu'Il faisait, Il l'obtenait d'en haut, Il faisait ce que le Père faisait et rien d'autre que cela. Cela venait d'en haut. Tout le plan, tout le dessein, toute l'activité, chaque travail et le temps  pour chaque détail, étaient donnés d'en haut, par l'Esprit éternel. C'est pourquoi tout était éternel, c'est pourquoi tout était si puissant et si grand dans ses effets.
     Nous pouvons, bien sûr, éprouver aisément tout cela. Nous savons bien que ce n'est pas le cas pour une grande partie de l'activité, de cette énergie que l'on voit dans la chrétienté. Le pourcentage de ce qui est réellement éternel, de cette valeur incorruptible, est très petit comparé à tout ce travail pour le Seigneur. Ce que le Seigneur veut nous dire en ce moment c'est cela : Il veut le maximum de ce qui est intrinsèque, le maximum de ce qui est éternel, le maximum de ce qui ne passera pas, quand Ses instruments, eux, passeront, quand ceux qu'Il employaient seront partis de la scène. Alors ce qui sera établi pour l'éternité, demeurera encore dans la vie de Son peuple, et paraîtra dans la gloire comme la substance de tout ce Royaume qui vient. Le maximum de valeur intrinsèque (l doit en être ainsi comme c'est le cas pour notre Seigneur). Il doit être notoire, que les œuvres sont celles de Dieu.
     Mais permettez-moi de dire de nouveau que les œuvres de Dieu sont réellement caractérisées par l'action. Je pense que certains imaginent qu'une vie dans l'Esprit est une vie très passive, attendant beaucoup et ne faisant rien. Peut-être devons-nous nous ajuster nous-mêmes à l'égard de cela. Il y a des périodes où durant lesquelles le Seigneur nous garde de toute action (nous appelons cela des œuvres) mais il y a d'autres formes d'actions qui s'effectuent en nous. Il y a des périodes durant lesquelles nous pouvons penser qu'il ne nous est pas permis d'accomplir quoi que ce soit de grand. Cependant le Seigneur fait quelque chose de très vital selon son dessein. Ses œuvres s'accomplissent tout de même. Une vie dans l'Esprit n'est jamais une vie passive, jamais une vie tranquille, jamais une vie sans mouvement. Si extérieurement, ou intérieurement, vous venez à remarquer qu'il n'y a réellement rien qui se fait, vous pouvez en déduire que vous êtes hors des voies du Seigneur. Il y a toujours quelque qui se fait quand le Saint-Esprit dirige. Vous ne devez pas penser qu'il n'y a rien qui se fait. Dieu est à l’œuvre si nous sommes sous le gouvernement du Saint-Esprit. Il n'y a aucun doute à ce sujet. Nous devons toujours rester sur le côté positif de cela, et ne pas penser qu'une vie spirituelle est vie sans dessein ni sans action. Ce n'est rien de tout cela. Nous reviendrons encore là-dessus. Les œuvres sont les œuvres de Dieu. Il doit en être ainsi pour que les valeurs soient des valeurs éternelles, dans la proportion de notre union avec Dieu dans Ses œuvres.

 LA DIRECTION DE DIEU

    Alors les directions seront celles de Dieu. Dieu n'a encore jamais demandé à un seul homme de faire un plan pour Lui ! Jamais ! Vous ne trouverez nulle part que Dieu dise : ''S'il vous plait, planifiez Mon travail pour Moi, s'il vous plait, arrangez les choses pour Moi, veuillez me fournir un agenda.'' Dieu n'a jamais fait cela. Dieu garde le plan dans Ses mains. Dieu conçoit tout. Remarquons-le encore, la mesure de la valeur réelle, d'un point de vue céleste, sera la mesure dans laquelle nous progresserons dans le plan de Dieu, selon la manière prédéterminée de Dieu pour réaliser Son dessein.

 L’ÉNERGIE DE DIEU

    Non seulement les œuvres ou les directions, doivent être de Dieu, mais l’énergie aussi doit être de Dieu. C'est ce que nous voulons voir maintenant. L'énergie de Dieu, c'est ce qui est fondamental. Notre énergie, en tant que telle, n'accomplira jamais rien de ce qui est éternel. Permettez-moi de clarifier cela. Nous commencerons par cet aspect et nous verrons un autre aspect un peu plus loin. La force qui nous conduit, notre volonté, notre détermination, ne nous feront pas parvenir à ce qui est éternel. Nous admirons les gens qui surmontent beaucoup de difficultés, qui accomplissent de grandes choses, et surtout qui surmontent les handicaps de la vie humaine, par la pure force de la volonté. Oui, c'est héroïque, dans son domaine cela peut être admiré, mais ne pensons jamais que nous pouvons accomplir ce qui a de la valeur divine, éternelle, par la force de notre volonté, par l'énergie de notre esprit, de notre âme ou de notre corps. Pas du tout ! Le Seigneur avait une immense énergie, mais Il la recevait d'en haut. C'est l'énergie du Saint-Esprit par lequel Il avait été oint. Cela est mis en évidence par tout le Nouveau Testament.
    Paul, le persécuteur, était un homme avec une volonté très forte. La force qui conduisait cet homme était impressionnante. Il faisait preuve d'une force, d'un dynamisme parmi les hommes, et ce que Saul de Tarse avait déterminé, personne ne pouvait le différer, sauf Dieu. C'était un homme de cette nature-là. Mais, que dit Paul de lui-même ? Qu'est-ce que Paul a du apprendre tout au long de sa vie ? Cette réalité ''Je ne peux rien faire de moi-même.'' Il était parvenu au stade, à la merveilleuse hauteur de la réalisation spirituelle. Il a pu dire : ''...je ne me glorifierais pas, sinon de mes infirmités'' (2Corinthiens 12.5). ''Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose en moi.'' (2Corinthiens 12.9) C'est parvenir très haut. C'était l'une des leçons de sa vie. Malgré toute la force qui le caractérisait et ses capacités intellectuelles, rien n'avait été accompli de cette manière et par ces moyens. Ce devait être quelque chose qui le saisissait et qui était sur lui. Il se mouvait dans la puissante sphère d'une autre énergie qu'il nommait ''la puissance de Christ''. Il parlait de lui-même comme étant incapable, intégralement insuffisant pour ces choses : ''Qui est suffisant ?'' Il répondait : ''Notre capacité, au contraire, vient de Dieu. Il nous a rendu capables d'être ministres d'une nouvelle alliance.'' (2Corinthiens 3.5 et  6)
     La réelle efficacité de la vie de cet homme n’était d'aucune manière négative car elle venait du ciel. Ce n'était pas parce que Paul était un homme puissant, avec une forte volonté, qu'il pouvait aller de l'avant. Non, il soumettait tout à une seule chose qu'il résumait par cette expression : ''...par la puissance qui agit en nous...''  (Ephésiens 3.20) Ici, c'est une autre énergie qui est responsable de tout. Il y avait certainement eu dans la vie de Paul, comme aussi, sans aucun doute, dans la vie du Seigneur Jésus, des moments où il n'avait pu aller de l'avant, des temps de lassitude sous ''la sentence de mort''. Mais, bien des fois, ce serviteur de Dieu s'est levé pour aller de l'avant alors que c'était humainement impossible ! L'énergie doit être l'énergie de Dieu, non pas la ''force motrice'' de l'homme.

L'IMPACT DE DIEU

    Une fois de plus, l'impact de ces vies et toute de cette activité c'était l'impact du ciel, l'écho du céleste. Nous faisons une erreur lorsque nous attribuons certaines choses au côté naturel des serviteurs de Dieu. Et c'est particulièrement vrai pour ce qui concerne Paul, nous commettons une grande erreur. Les hommes ont pris l'habitude de parles du merveilleux pouvoir de l'intellect de Paul, de sa capacité de récupération, de survie et de persévérance. Paul peut avoir eu un cerveau merveilleux, mais de ce merveilleux cerveau n'a pas jailli la révélation que nous avons obtenue de lui. Le Seigneur a eu un bon canal et un vase utile, mais la connaissance, la révélation, ne s'est trouvée en lui que quant le Seigneur la lui a donnée, cela signifie donc que tout procédait du Ciel. Tout ce dessein, sa réalisation, son impact, son efficacité ont pour origine cette ressource incorruptible, ce ''plus'' d'énergie qui se déverse. Remercions Dieu pour cette fontaine inépuisable d'énergie spirituelle ! C'est une très grande réalité. Vous et moi, nous avons besoin d'apprendre à connaître tout ce que nous avons dans les ressources de Christ, pour faire et pour accomplir Son œuvre.


  UNE VIE PRATIQUE

      Maintenant nous devons parvenir à ce point très important. Puisque tout vient de Dieu et que tout est de Dieu : l’œuvre et les travaux, le plan et la méthode, l'énergie et l'accomplissement, et tout est en Christ et pour nous selon Sa volonté, car tout procède du Seigneur) ne faisons pas cette erreur fatale de penser qu'il faut attendre jusqu'à ce que le Seigneur nous fasse bouger, que nous devons rester assis dans notre fauteuil ou si vous aimez mieux, littéralement ou par métaphore, et attendre jusqu'à ce que l'Esprit nous remue d'en haut. Ce que je vois du Seigneur Jésus, c'est que le Saint-Esprit Le sollicitait pour beaucoup de choses très pratiques, ici-bas sur cette terre, en relation avec les besoins des autres. Sa vie était une vie immensément pratique. Il était vivant à l'égard des besoins. Il était vivant pour y répondre par le Saint-Esprit agissant en Lui. Il était vivant pour ces besoins.
    Oh ! Combien nous attendons que l'on nous dise ce que nous devons faire ou de voir le besoin bien en face. Et combien nous sommes sélectifs : ''Voyons, ce n'est pas spirituel cela, c'est simplement temporel, séculier.'' Nous commençons à cataloguer les choses de cette manière et nous devenons (puis-je vraiment employer cette expression ?) trop ''spirituels'' ! Nous sommes en haut, dans les nuages, quelque part, car, pensons-nous, les hommes et le femmes gouvernés par le Saint-Esprit ne doivent jamais avoir les pieds sur cette terre. Vous comprenez ce que je veux dire ? (Nous pourrons mieux le voir dans le prochain chapitre) Il y a des chrétiens qui pensent qu'une vie réellement spirituelle c'est une vie intensivement occupée à étudier les Écritures, dans la prière avec toutes sorte d'exercices spirituels, et une activité spirituelle. Oui, tout cela est bien, pensent-ils. Mais ce qui est domestique, ordinaire, commun, les choses de cette vie et de cette terre,cela appartient à un autre royaume et ils ne le font pas !
    L' Esprit-Saint veut manifester de l'énergie pour la tache la plus simple comme la plus difficile, ici-bas. La chose peut ne pas nous attirer, mais Il nous est aussi accordé pour cela. Dans ces choses il peut être prouvé (et Il voudrait prouver) qu'il y a d'abondantes ressources divines. Oh ! Méfions-nous de notre sélectivité ! Prenons garde de trop vite partager entre ce qui est appelé ''spirituel'', selon nous, et quelque chose d'autre. Dans les évangiles, je vois le Seigneur Jésus vivant à l'égard du besoin, et vivant par le Saint-Esprit au besoin, sans la nécessité d'être contraint, d'être persuadé. Il est sur le terrain comme nous le ferions à Sa place
et c'est cela le témoignage. C'est une chose très pratique, ce témoignage de la vie céleste. J'ai toujours peur d'utiliser cette expression : ''céleste'', car les gens pensent que, quelque part, nous allons voler sur des nuages et être en dehors de tout, peu s'en faut ! Nous trouverons que le Saint-Esprit nous conduit parfois dans un désert, nous place dans des situations très pratiques pour nous dire : Maintenant, allons, essaie tes ressources, essaie tes divines ressources, dans cette situation et dans cette autre !'' Nous sommes toujours à la recherche de quelque chose d'autre pour obtenir ce qui est spirituel, mais ce n'est pas la manière d'agir de l'Esprit. Je crois réellement que les personnes spirituelles sont vivantes à l'égard des situations et sont très pratiques et très actives dans toutes sortes de choses. Beaucoup plus pourrait être dit à ce sujet, mais c'est suffisant pour le moment.
    La conclusion est la suivante : de toute manière, de façon variée et pratique, le ciel voudrait s'introduire lui-même, voudrait agir et pouvoir dire : ''Oui, dans ceci il doit y avoir le témoignage du Seigneur Jésus, signifiant qu'Il a mis la vie et l' incorruption en lumière. Dans cette situation il y a quelque chose qui va au-delà de ce qui est en elle-même. Dans cette chose il y a le témoignage qu'il ya une autre ressource qui n'est pas la votre.''
    Quand le Seigneur Jésus était ici-bas, et à l'égard des choses ordinaires de cette vie, comme nous disions dans notre dernier chapitre : un mariage, des funérailles, un marché, un festin en son honneur, par Sa présence, quelque chose de plus se manifestait toujours. Ce qui s'est passé au mariage de Cana en Galilée, ce n'était pas une affaire terrestre ordinaire. ''Tel fut à Cana en Galilée, le premiers des miracles que fit Jésus. Il manifesta Sa gloire et Ses disciples crurent en Lui.'' (Jean 2.11) Quelque chose de céleste avait été introduit dans ce qui autrement aurait pu être une affaire ordinaire, c'est cela, vu du dehors. Peut-être que les mariages ne sont jamais des affaires ordinaires dans le cas des personnes qui sont concernées ! Ici c'était un mariage parmi tant d'autres, cependant, Jésus n'était pas du tout fondu dans la foule. il y avait quelque chose de distinct. Il amenait avec Lui son ''plus''.
    Il y avait des funérailles. Il y a encore beaucoup de funérailles, c'est un fait quotidien, , mais ces funérailles-là étaient exceptionnelles. En la circonstance, probablement jamais funérailles n'avaient été comme celle-là. Jésus était présent et Il amenait quelque chose qui faisait toute la différence. Ensuite il y a eu ce festin qui avait été préparé pour Lui. Dans quelque lieu qu'Il soit allé, Il a introduit quelque chose de vivant et qui est allé de l'avant, mis en valeur à travers l'éternité. C'est ce que le Seigneur désire, c'est le témoignage du Seigneur : que nous soyons cela sur terre (sans mettre de côté les choses naturelles de la vie, dans ce que nous appelons ''spirituel'', qui réellement signifie ce qui est ''abstrait'') mais qu'ici, dans ce monde, le ciel soit introduit, et que quelque chose de plus, puisse se manifester. Il devrait y avoir une énergie, une vitalité, qui soit plus qu'humaine, plus que naturelle, qui ne soit pas éphémère mais qui demeure. Il en était ainsi avec Lui, il en était de même avec les apôtres, c'était vrai également pour les chrétiens du Nouveau Testament. C'est la pensée de Dieu pour l'église. Cela devrait l'être pour vous et moi. Que nous soyons ici-bas, comme l'incarnation vivante du fait qu'il y a quelque chose qui jaillit sans cesse et qui n'est pas de ce monde, quelque chose de céleste qui est notre ressource.

(fin de la première partie)

dimanche 21 août 2011

COURTE MÉDITATION SUR DEUX ASPECTS DE LA CROIX


    L’œuvre de la croix est, nous en sommes tous bien conscients, la réconciliation de Dieu avec l’homme, par le sacrifice de Christ à la croix. Il a supporté la colère de Dieu qui est sur l’homme impie en se revêtant de nos fautes. Ainsi, Il est devenu ce sacrifice pour le péché de l’humanité. La colère de Dieu l’a foudroyé à notre place. La justice de Dieu est assouvie, le cœur de Dieu apaisé par le juste jugement accompli sur le Seigneur, notre Substitut, et le ciel est ouvert. Il est le moyen d’expiation (ou de propitiation) pour ceux qui ont foi en Son Sang répandu à la croix. Le sang est le siège de la vie, de l’âme :

11  Car l’âme de la chair est dans le sang. Je vous l’ai donné sur l’autel, afin qu’il servît d’expiation pour vos âmes, car c’est par l’âme que le sang fait l’expiation. (Lévitique 17)

    Ce verset de Lévitique permet de comprendre pourquoi ce Sang de l’Agneau divin répandu, nous sauve. C’est l’âme qui est dans le sang, la vie de notre Seigneur qui nous a rachetés, libérés. Cette âme, cette vie humaine dans le sang est notre salut. Celui qui pèche mourra ! Il est mort à notre place, mais la mort n’a pu le retenir ! Il est vivant aux siècles des siècles ! 
    A présent, le ciel est ouvert sur le Fils de l’homme (Jean 1.51) Nous avons accès au lieu très saint, accès que Jésus a inauguré pour nous comme un chemin nouveau et vivant au travers du voile, c’est à dire de Sa chair (Hébreux 10.20-21)
    Nous sommes au clair sur ces vérités. La croix acceptée dans nos vies, non seulement nous ouvre les cieux, mais fait de nous des enfants de Dieu. Dieu est notre Père. Une nouvelle relation/communion va s’établir entre notre Père et nous. La croix fait de nous des adorateurs. Jean 4 nous révèle, par l’enseignement du Seigneur à la Samaritaine, que le Père cherche des adorateurs. Le Père et non Dieu ! Bien sûr, c’est Dieu que nous adorons. Si nous ne sommes pas fils et filles nous ne pouvons pas adorer ! Notre adoration nous certifie que nous sommes enfants de Dieu. Notre adoration est ce contact, cette communion avec notre Père. Il n’y a que par l’adoration que nous avons cette communion intime avec notre Père. Notre relation filiale est l’adoration. Le Saint-Esprit atteste que nous sommes fils et filles de Dieu. Il en rend témoignage à notre esprit. (Romains 8.14-17)
    Toutes les promesses de Dieu sont ce oui en Jésus-Christ ! (2 Corinthiens 1.30) Nous sommes cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec Lui (Romains 8.17) Il y  a tellement d’autres bénédictions comme celles que nous venons de lire, ici !
    Cette partie de la croix est la plus acceptée pour chacun de nous. Tous les chrétiens connaissent cela et nous louons notre Dieu pour ces bénédictions merveilleuses. C’est la part de Dieu pour nous. Nous sommes un peuple purifié par le sacrifice de la Croix, car nos péchés ont été expiés et pardonnés.
    Il y a une autre face, l’autre côté de la croix, la part qui est la nôtre, que nous ne devons pas négliger, ni mépriser, ni oublier. C’est le témoignage et l’action de la croix sur nos vies. C’est parfois le côté un peu oublié, parfois même refusé de la croix. Lisons quelques versets

Sortons donc hors du camp pour aller à Lui en portant Son opprobre (Hébreux 13.13)
Si toutefois nous souffrons avec Lui afin d’être aussi glorifié avec Lui (Romains 8.17)
Ceux qui veulent vivre pieusement en Christ seront persécutés (2Timothée 3.12)
C’est par beaucoup de tribulations qu’il  nous faut entrer dans  le royaume de Dieu ( Actes 14.22)

    Il y a encore de nombreux autres passages, soit dans les Actes, soit dans les lettres, qui  montrent cette opposition permanente entre le monde et le peuple de Dieu, celui qui porte Son Nom : l’ Église composée du Juif premièrement et du païen.
    La vie de Paul, de Pierre, de Jean et de tous les disciples du Seigneur nous enseignent cette vérité. Ils ont toujours subi une opposition énorme dans leur marche avec le Seigneur. Tous ceux qui veulent vivre selon le modèle du Nouveau Testament subissent ces oppositions. Si ce n’est pas le cas, nous devons nous remettre en question et connaître vraiment quel est notre engagement, notre marche dans ce monde. La Parole nomme cette marche avec Dieu : la sanctification, une marche selon la norme de Dieu. Le Saint-Esprit habitant en nous, nous donne cette capacité spirituelle de vivre ainsi…. Si nous obéissons !
    La première œuvre accomplie par notre merveilleux Seigneur est l’accès au sanctuaire. Nous avons cette libre entrée. Quand nous réfléchissons à cette sublime vérité nous ne pouvons que nous incliner et adorer notre Dieu et Père ! De plus, merveilleuse vérité, nous sommes ce sanctuaire de Dieu sur la terre !
    La deuxième œuvre de la croix est notre part, comment nous devons vivre et nous comporter dans ce monde. Nous devons sortir hors du camp, car Jésus a souffert hors de la porte (de Jérusalem)

    C.H. Mackintosh, (1820-1896) frère darbyste a écrit à ce sujet quelque chose de très intéressant très interpellant, et tellement vrai.

Si notre oreille a pu entendre l’appel de Christ à venir Le rejoindre de l’autre côté du voile, dans le Lieu Très-Saint, elle doit aussi entendre son appel à le rejoindre hors du camp ! Si nous bénéficions de l’expiation accomplie pour nous à la croix, nous devons aussi accepter le nécessaire rejet que nous devons souffrir de la part du monde. C’est Dieu qui nous fait bénéficier de l’expiation de nos péchés par la mort de Son Fils à la croix. Mais c’est nous qui devons accepter le rejet qui y est associé. (C.H.M.)

    Si nous acceptons et vivons cette deuxième partie mentionnée plus haut, notre vie va être une interpellation permanente pour les personnes que nous côtoyons, avec qui nous vivons, travaillons etc. Il est possible que nous ayons des mauvais moments, car notre témoignage devient dérangeant pour certains, mais d’autres auront envie d’en savoir un peu plus. Par nos réactions ‘’non conformes’’ à la norme établie ces personnes vont nous demander : ’’Pourquoi réagissez-vous ainsi ? Pourquoi n’êtes-vous pas d’accord sur certains des grands sujets de société qui nous préoccupent ? Pourquoi, malgré ces temps d’angoisse, restez-vous en paix ?’’ Notre vie doit être une interpellation permanente, sinon nous devons remettre en question notre comportement, notre façon d’être des disciples de Jésus-Christ.
    Je pense à Loth déclaré juste et qui était profondément affligé par la conduite déréglée des gens de Sodome et Gomorrhe. Il torturait son âme juste, jour après jour à cause des iniquités qu’il entendait et voyait. (2 Pierre 2. 7-8) Nous savons qu’il siégeait aux portes de la ville. Il était complètement intégré, identifié à ce peuple. C’était un juste non sanctifié, mélangé à la vie de ces villes. Il a pu échapper au jugement par l’intercession d’Abraham. Mais sa parole n’a pu être convaincante car, hélas, il était comme eux.
    Je pense à ce verset merveilleux de la Genèse :
  
Lorsque Dieu détruisit les villes de la plaine, Dieu se souvint d’Abraham et retira Loth du cataclysme. Genèse 19.29

   Dieu se souvint d’Abraham ! Comme c’est beau ! Quand nous sommes dans une situation comme celle de Loth, Dieu se souvient de notre Seigneur Jésus-Christ ! Il est l’intercession permanente pour Son Église et pour chacun de nous en particulier. Le Saint-Esprit saisit ceux qui vivent une vie de sanctification et par les soupirs inexprimables, Il intercède pour les saints à travers nous ! Donc, par nos prières et une vie sanctifiée, nous pouvons avoir un témoignage qui touche et le Seigneur peut s’en souvenir et sortir ces personnes (frères et sœurs en Christ) de leur Sodome. Nous pouvons par l’Esprit en nous avoir cette intercession souveraine ! Je pense que ce côté intime avec le Seigneur nous permet, par la supplication de l’Esprit en nous, d’être ouvriers dans sa moisson. Bien sûr, il ne faut négliger le terrain. Les deux sont complémentaires. La vie de prière et de communion avec le Seigneur et le témoignage.
    Ce côté de la Croix nous parle de sanctification. Loth était tellement intégré à ce monde de Sodome et de Gomorrhe que sa parole ne pouvait être entendue. Il était comme eux, vivait comme eux, participait à la vie de la ville comme eux. Il n’y  avait aucune différence entre sa vie et celle des gens de ces villes. Il n’a pas même pu convaincre ses gendres du jugement sur la ville. ‘’Mais aux yeux de ses gendres, il parut plaisanter.’’  Son témoignage n’a eu aucune influence sur les gens de la ville car il était comme eux, dans sa vie.
    Nous sommes parfois ainsi, tellement mélangés et confondus avec ce monde que notre parole ne peut le toucher. NOUS SOMMES COMME EUX ! La différence ne peut être manifestée que par une vie sanctifiée. La sanctification nous mènera vers des tribulations, et des mauvais moments, mais notre parole sera :

 Une arme puissante devant Dieu pour renverser des forteresses. Nous renverserons les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu et nous amènerons toutes pensées captives à l’obéissance de Christ (2 Corinthiens 10.4-5) 

    Le fruit de notre sanctification sera cette parole puissante devant Dieu et nous pourrons avoir ce témoignage qui bouleversera le cœur de ceux que le Seigneur nous envoie ou que nous rencontrons durant notre vie afin qu’ils soient touchés à salut par notre parole sanctifiée si vraiment nous le sommes !
    La Parole nous avertit également que cette bonne nouvelle a deux effets contraires sur les personnes à qui nous témoignons :

15  Nous sommes, en effet, pour Dieu la bonne odeur de Christ, parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent:
16  aux uns, une odeur de mort, donnant la mort ; aux autres, une odeur de vie, donnant la vie.

    Il est bon de se souvenir que la Parole mène à la vie pour ceux qui la reçoivent ou à la mort pour ceux qui la rejettent. Nous sommes témoins de cette Parole. L’effet produit sur les personnes qui l’entendent est la part de Dieu. Si nous avons de l’opposition, c’est que cette Parole est violemment refusée par ceux qui l’entendent et que notre témoignage est selon Dieu.  Nous risquons d’avoir des tribulations à cause de l’ Évangile.
    Voilà juste quelques courtes réflexions sur ces deux aspects de la croix. A chacun de nous de porter Son opprobre afin de répandre ce parfum de Christ. C’est à cela que nous sommes appelés ! Il a fait Sa part, et quelle part ! A nous de faire la nôtre !

jcb