L’œuvre
de la croix est, nous en sommes tous bien conscients, la
réconciliation de Dieu avec l’homme, par le sacrifice de Christ à
la croix. Il a supporté la colère de Dieu qui est sur l’homme
impie en se revêtant de nos fautes. Ainsi, Il est devenu ce
sacrifice pour le péché de l’humanité. La colère de Dieu l’a
foudroyé à notre place. La justice de Dieu est assouvie, le cœur
de Dieu apaisé par le juste jugement accompli sur le Seigneur, notre
Substitut, et le ciel est ouvert. Il est le moyen d’expiation (ou
de propitiation) pour ceux qui ont foi en Son Sang répandu à la
croix. Le sang est le siège de la vie, de l’âme :
11 Car
l’âme de la chair est dans le sang. Je vous l’ai donné sur l’autel, afin qu’il
servît d’expiation pour vos âmes, car c’est par l’âme que le sang fait
l’expiation. (Lévitique 17)
Ce verset de Lévitique permet de comprendre pourquoi ce Sang de
l’Agneau divin répandu, nous sauve. C’est l’âme qui est dans le sang, la vie de
notre Seigneur qui nous a rachetés, libérés. Cette âme, cette vie humaine dans
le sang est notre salut. Celui qui pèche mourra ! Il est mort à notre
place, mais la mort n’a pu le retenir ! Il est vivant aux siècles des
siècles !
A présent, le ciel est ouvert sur le Fils
de l’homme (Jean 1.51) Nous avons accès au lieu très saint, accès que Jésus a
inauguré pour nous comme un chemin nouveau et vivant au travers du voile, c’est
à dire de Sa chair (Hébreux 10.20-21)
Nous sommes au clair sur ces vérités. La
croix acceptée dans nos vies, non seulement nous ouvre les cieux, mais fait de
nous des enfants de Dieu. Dieu est notre Père. Une nouvelle relation/communion
va s’établir entre notre Père et nous. La croix fait de nous des adorateurs.
Jean 4 nous révèle, par l’enseignement du Seigneur à la Samaritaine, que le
Père cherche des adorateurs. Le Père et non Dieu ! Bien sûr, c’est Dieu
que nous adorons. Si nous ne sommes pas fils et filles nous ne pouvons pas
adorer ! Notre adoration nous certifie que nous sommes enfants de Dieu.
Notre adoration est ce contact, cette communion avec notre Père. Il n’y
a que par l’adoration que nous avons cette communion intime avec notre Père.
Notre relation filiale est l’adoration. Le Saint-Esprit atteste que nous sommes
fils et filles de Dieu. Il en rend témoignage à notre esprit. (Romains 8.14-17)
Toutes les promesses de Dieu sont ce oui
en Jésus-Christ ! (2 Corinthiens 1.30) Nous sommes cohéritiers de Christ,
si toutefois nous souffrons avec Lui (Romains 8.17) Il y a tellement d’autres bénédictions comme
celles que nous venons de lire, ici !
Cette partie de la croix est la plus
acceptée pour chacun de nous. Tous les chrétiens connaissent cela et nous
louons notre Dieu pour ces bénédictions merveilleuses. C’est la part de Dieu
pour nous. Nous sommes un peuple purifié par le sacrifice de la Croix, car nos
péchés ont été expiés et pardonnés.
Il y a une autre face, l’autre côté de la
croix, la part qui est la nôtre, que nous ne devons pas négliger, ni mépriser,
ni oublier. C’est le témoignage et l’action de la croix sur nos vies. C’est
parfois le côté un peu oublié, parfois même refusé de la croix. Lisons quelques
versets
Sortons donc hors du camp pour aller à Lui
en portant Son opprobre (Hébreux 13.13)
Si toutefois nous souffrons avec Lui afin
d’être aussi glorifié avec Lui (Romains 8.17)
Ceux qui veulent vivre pieusement en
Christ seront persécutés (2Timothée 3.12)
C’est par beaucoup de tribulations
qu’il nous faut entrer dans le royaume de Dieu ( Actes 14.22)
Il y a encore de nombreux autres passages,
soit dans les Actes, soit dans les lettres, qui montrent cette opposition permanente entre le monde et le peuple
de Dieu, celui qui porte Son Nom : l’ Église composée du Juif premièrement et du
païen.
La vie de Paul, de Pierre, de Jean et de
tous les disciples du Seigneur nous enseignent cette vérité. Ils ont toujours
subi une opposition énorme dans leur marche avec le Seigneur. Tous ceux qui
veulent vivre selon le modèle du Nouveau Testament subissent ces oppositions.
Si ce n’est pas le cas, nous devons nous remettre en question et connaître
vraiment quel est notre engagement, notre marche dans ce monde. La Parole nomme
cette marche avec Dieu : la sanctification, une marche selon la norme de
Dieu. Le Saint-Esprit habitant en nous, nous donne cette capacité spirituelle
de vivre ainsi…. Si nous obéissons !
La première œuvre accomplie par notre
merveilleux Seigneur est l’accès au sanctuaire. Nous avons cette libre entrée.
Quand nous réfléchissons à cette sublime vérité nous ne pouvons que nous
incliner et adorer notre Dieu et Père ! De plus, merveilleuse vérité, nous
sommes ce sanctuaire de Dieu sur la terre !
La deuxième œuvre de la croix est notre
part, comment nous devons vivre et nous comporter dans ce monde. Nous devons
sortir hors du camp, car Jésus a souffert hors de la porte (de Jérusalem)
C.H. Mackintosh, (1820-1896) frère
darbyste a écrit à ce sujet quelque chose de très intéressant très
interpellant, et tellement vrai.
Si
notre oreille a pu entendre l’appel de Christ à venir Le rejoindre de l’autre
côté du voile, dans le Lieu Très-Saint, elle doit aussi entendre son appel à le
rejoindre hors du camp ! Si nous bénéficions de l’expiation accomplie pour
nous à la croix, nous devons aussi accepter le nécessaire rejet que nous devons
souffrir de la part du monde. C’est Dieu qui nous fait bénéficier de
l’expiation de nos péchés par la mort de Son Fils à la croix. Mais c’est nous
qui devons accepter le rejet qui y est associé. (C.H.M.)
Si nous acceptons et vivons cette deuxième partie mentionnée plus
haut, notre vie va être une interpellation permanente pour les personnes
que nous côtoyons, avec qui nous vivons, travaillons etc. Il est possible que
nous ayons des mauvais moments, car notre témoignage devient dérangeant pour
certains, mais d’autres auront envie d’en savoir un peu plus. Par nos réactions
‘’non conformes’’ à la norme établie ces personnes vont nous demander :
’’Pourquoi réagissez-vous ainsi ? Pourquoi n’êtes-vous pas d’accord sur
certains des grands sujets de société
qui nous préoccupent ? Pourquoi, malgré ces temps d’angoisse, restez-vous
en paix ?’’ Notre vie doit être une interpellation permanente, sinon nous
devons remettre en question notre comportement, notre façon d’être des
disciples de Jésus-Christ.
Je pense à Loth déclaré juste et qui était
profondément affligé par la conduite déréglée des gens de Sodome et Gomorrhe.
Il torturait son âme juste, jour après jour à cause des iniquités qu’il
entendait et voyait. (2 Pierre 2. 7-8) Nous savons qu’il siégeait aux
portes de la ville. Il était complètement intégré, identifié à ce peuple.
C’était un juste non sanctifié, mélangé à la vie de ces villes. Il a pu échapper au jugement par l’intercession d’Abraham. Mais sa parole n’a pu être
convaincante car, hélas, il était comme eux.
Je pense à ce verset merveilleux de la
Genèse :
Lorsque Dieu détruisit les villes de
la plaine, Dieu se souvint d’Abraham et retira Loth du cataclysme.
Genèse 19.29
Dieu se souvint d’Abraham !
Comme c’est beau ! Quand nous sommes dans une situation comme celle de
Loth, Dieu se souvient de notre Seigneur Jésus-Christ ! Il est
l’intercession permanente pour Son Église et pour chacun de nous en
particulier. Le Saint-Esprit saisit ceux qui vivent une vie de sanctification
et par les soupirs inexprimables, Il intercède pour les saints à travers
nous ! Donc, par nos prières et une vie sanctifiée, nous pouvons avoir un
témoignage qui touche et le Seigneur peut s’en souvenir et sortir ces personnes
(frères et sœurs en Christ) de leur Sodome. Nous pouvons par l’Esprit en nous
avoir cette intercession souveraine ! Je pense que ce côté intime avec le
Seigneur nous permet, par la supplication de l’Esprit en nous, d’être ouvriers dans sa moisson. Bien sûr, il ne faut négliger le terrain. Les deux sont complémentaires. La
vie de prière et de communion avec le Seigneur et le témoignage.
Ce côté de la Croix nous parle de
sanctification. Loth était tellement intégré à ce monde de Sodome et de
Gomorrhe que sa parole ne pouvait être entendue. Il était comme eux, vivait
comme eux, participait à la vie de la ville comme eux. Il n’y avait aucune différence entre sa vie et
celle des gens de ces villes. Il n’a pas même pu convaincre ses gendres du
jugement sur la ville. ‘’Mais aux yeux de ses gendres, il parut
plaisanter.’’ Son témoignage n’a eu
aucune influence sur les gens de la ville car il était comme eux, dans sa vie.
Nous sommes parfois ainsi, tellement
mélangés et confondus avec ce monde que notre parole ne peut le toucher. NOUS
SOMMES COMME EUX ! La différence ne peut être manifestée que par une vie
sanctifiée. La sanctification nous mènera vers des tribulations, et des mauvais
moments, mais notre parole sera :
Une arme puissante devant Dieu pour renverser
des forteresses. Nous renverserons les raisonnements et toute hauteur qui
s’élève contre la connaissance de Dieu et nous amènerons toutes pensées
captives à l’obéissance de Christ (2 Corinthiens 10.4-5)
Le fruit de notre sanctification sera cette
parole puissante devant Dieu et nous pourrons avoir ce témoignage qui
bouleversera le cœur de ceux que le Seigneur nous envoie ou que nous
rencontrons durant notre vie afin qu’ils soient touchés à salut par notre
parole sanctifiée si vraiment nous le sommes !
La Parole nous avertit également que cette
bonne nouvelle a deux effets contraires sur les personnes à qui nous
témoignons :
15 Nous sommes, en effet, pour Dieu la bonne odeur de Christ, parmi
ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent:
16 aux uns, une odeur de mort, donnant la
mort ; aux autres, une odeur de vie, donnant la vie.
Il est bon de se souvenir que la Parole
mène à la vie pour ceux qui la reçoivent ou à la mort pour ceux qui la
rejettent. Nous sommes témoins de cette Parole. L’effet produit sur les
personnes qui l’entendent est la part de Dieu. Si nous avons de l’opposition,
c’est que cette Parole est violemment refusée par ceux qui l’entendent et que
notre témoignage est selon Dieu. Nous
risquons d’avoir des tribulations à cause de l’ Évangile.
Voilà juste quelques courtes réflexions
sur ces deux aspects de la croix. A chacun de nous de porter Son opprobre afin
de répandre ce parfum de Christ. C’est à cela que nous sommes appelés ! Il
a fait Sa part, et quelle part ! A nous de faire la nôtre !
jcb
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