lundi 28 mars 2016

(2) La dispensation du mystère T. Austin-Sparks (volume 2)

Préface de la deuxième édition


                 Durant l'année 1939, nous avons publié deux volumes sur La dispensation du mystère. Le volume 1, le plus important des deux, a couvert un domaine plus large sous le titre Toutes choses en Christ. Ce dernier a été réimprimé et réédité et est toujours disponible. Le volume 2 fut plus spécifique en ce qui concerne le ministère de Paul et l’Église. Ce second volume était épuisé depuis un certain temps, et bien que nous ayons eu beaucoup de demande à son sujet, il y a eu une retenue inhabituelle à le réimprimer sous sa forme originale. Mais il y a eu un fardeau croissant de mettre par écrit l'essence de ce ministère particulier du "Mystère" et, sous cette pression que nous estimons de Dieu nous avons rédigé le présent volume qui, bien que modifié à plusieurs égards par rapport au précédent volume 2, est une focalisation de cette "Révélation" accordée à l'apôtre. Dans la présence irrésistible d'un si grand dévoilement, ce serait une chose impossible de donner une présentation adéquate et, bien que tellement chargés et pressés, nous éprouvons finalement un profond sentiment d'échec. Nous ne pouvons faire que "jeter à la surface des eaux" et croire qu'en tant que message de Dieu en un temps opportun, il peut toucher quelques cœurs préparés. Ce n'est pas une exposition dont on a besoin, mais d'une révolution semblable à celle qui a eu lieu chez l'apôtre quand "il plut à Dieu de révéler en lui son Fils." Que la prière contenue dans Ephésiens 1:17-21 soit exaucée dans la cas de beaucoup de lecteurs.

Forest Hill, Londres
T. Austin-Sparks  1966

Chapitre 2

L'HOMME DANS LE MESSAGE

                    Ceci n'est pas destiné à être une "Biographie de l'apôtre Paul", mais a plutôt trait à l'importance particulière de ce serviteur de Jésus-Christ. Alors qu'il y a, en ce qui le concerne, ces facteurs vitaux et essentiels qui doivent être vrais de tout serviteur de Christ, et qui sont des facteurs de base de tout ministère fécond (comme nous le mentionnons après), tout indique, à l'égard de Paul qu'il était vraiment "un vase choisi (élu)", connu d'avance, prédestiné et d'élite. Ce fut vrai en particulier quant à la nature du ministère pour lequel il a été "saisi". Une nature semblable de ministère peut - dans une certaine mesure - être la "vocation" d'autres personnes, mais elle fut frayée en premier par Paul. Tous les apôtres se sont tenus sur une base commune qui concernait les fondements de la foi : la personne de Christ, l’œuvre de Christ, la rédemption, la justification, la sanctification, la mission mondiale de prêcher le salut en Christ au monde entier, le retour du Sauveur, etc. Ils avaient le même fondement. Chacun a pu recevoir "la grâce selon la mesure du don de Christ", c'est-à-dire, selon leur don personnel, soit d'apôtre, de prophète, d'évangéliste, de pasteur ou de docteur. Chacun a reçu "la grâce" - l'onction, l'habilitation - qui correspond à la responsabilité, mais en ce qui concerne les "fondements", à savoir les questions fondamentales, ils étaient d'accord et un. Quoique nous puissions dire en différenciant Paul, nous ne voudrions pas enlever, un seul instant, la moindre parcelle au ministère de Jean, ou de Pierre, ou de Jacques, ou d'autres. Jamais notre Nouveau Testament ne pourrai souffrir la perte de ces ministères, et, à une autre occasion, nous nous sommes glorifiés d'eux. Quand tout aura été dit quant à leur valeur - et ce serait un immense" tout" - nous devons cependant affirmer qu'il y a eu, et qu'il y a, ce qui est unique et particulier dans ce qui nous est parvenu par le moyen de Paul. Empressons-nous de dire une chose très significative et très utile avant de poursuivre. 

                    Il n'aurait jamais été possible pour Paul de comprendre sa vie avant sa conversion jusqu'à ce qu'il vienne sous la main de Jésus-Christ. Cette vocation à laquelle il a été appelé lorsque Jésus devint son Seigneur projette une lumière tellement grande sur la souveraineté de Dieu dans son histoire passée. Ceci est un principe qui aidera beaucoup de personnes et de serviteurs de Dieu. Il montre combien il est immensément important que Jésus soit -- non seulement le Sauveur -- mais le Seigneur. Nous approfondirons ceci plus loin. En tant que Juif, la naissance de Paul, son éducation, sa formation, son instruction et sa profonde intégration dans quelque chose d'où il serait tiré par la puissance de Dieu et qui serait manifesté comme n'étant plus ce dont Dieu avait besoin , tout ceci est en soi d'une valeur éducative immense. La raison pour laquelle Dieu, dans Sa prescience, doive introduire profondément un homme dans quelque chose qui, enfin de compte ne représente pas Sa pensée, contient un point qui doit être noté. Il y en a beaucoup qui argumentent que, parce qu'ils ont une raison suffisante pour savoir que Dieu les a placés dans une certaine voie, une certaine œuvre, une certaine condition, une certaine association, c'est là qu'ils doivent demeurer à jamais, bon gré mal gré. L'histoire de Paul dit non à cet argument. Les voies de Dieu, dans son cas, sont venues montrer qu'Il peut agir de la sorte, et toute Sa souveraineté peut véritablement y être présente, mais seulement à dessein, et pour un dessein provisoire, à savoir, accorder une connaissance profonde et complète, de première main, de ce qui est réellement, au mieux, une limitation par rapport au plein dessein de Dieu. Il est nécessaire pour un serviteur de Dieu efficace d'avoir une connaissance personnelle de ce dont les gens doivent être délivrés. Abraham a dû connaître la Chaldée, Moïse a dû connaître l’Égypte, David a dû connaître la faux du règne de Saül. Ainsi, Paul a dû connaître le judaïsme proscrit, de sorte qu'il puisse parler avec autorité, l'autorité de l'expérience personnelle. Si nous étions le psalmiste, nous mettrions là "Pause". Réfléchissez à cela.

                    Mais nous devons souligner deux aspects de ce principe. Nous nous référons précisément à ce qui était inclus dans la divine "opération de toutes choses, d'après le conseil de Sa volonté," et qui était "selon Son dessein". A sa conversion Paul n'a pas changé de Dieu, YHWH (Jéhovah dans le texte d'origine) était son Dieu à jamais. Le changement fut dans la méthode de Dieu. C'était toujours Dieu qui œuvrait. Nous disons ceci parce que personne ne peut dire qu'étant donné qu'ils sont nés et ont été élevés en ceci ou en cela, donc la "Providence" (ce qui signifie Dieu) a voulu que cela soit leur voie pour toujours. Nous devons être comme nous sommes et là où nous sommes, par la souveraineté de Dieu, et nous devons savoir que tout changement majeur vient tout aussi précisément de Dieu, et que l'unique autre solution à ce changement est une désobéissance manifeste à la volonté de Dieu, présentée par Lui. Cela doit être une chose à faire à tout prix, ou alors c'est un égarement par rapport au chemin à suivre. Cela exigera certainement une marche avec Dieu par la foi, car l'élément de contradiction apparente peut être présent. Nous ne savons pas quels conflits mentaux et de l'âme Paul a eus. Il n'est pas rapporté qu'en faisant face à l'immense révolution, il discutait avec Dieu : "Eh bien, Seigneur, par Ta propre souveraineté je suis né Juif, et plus qu'en termes généraux, je suis de la race d'Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreux né d'Hébreux... un pharisien. Et maintenant, Seigneur, Tu me demande de prendre une voie qui répudie et contredit tout cela. De Te contredire, Seigneur, cela ne Te ressemble pas, cela semble tellement inconsistant. Ce n'est pas comme si j'étais un homme ne craignant pas Dieu et sans foi en Toi." Le changement était révolutionnaire au point qu'il semblait y avoir deux voies contraires dans le même Dieu. C'était une occasion formidable d'expérimenter : "Confie toi en l’Éternel de tout ton cœur et ne t'appuie pas sur ta propre  sagesse."  Nous pourrions citer le cas de nombreux serviteurs de Dieu qui ont été amenés à une telle crise entre la raison et la foi alors que Dieu demandait une décision qui semblait contredire toute Sa conduite antérieure. Quelques-uns d'entre eux sont parvenus à être très puissamment justifiés par leur obéissance. Quelques-uns ont vécu pour être des exemples de personnes qui ont manqué le but, ou ce que Dieu avait de meilleur. 

                    Tout ceci a dû avoir trait à la préparation souveraine de Dieu et à l'équipement d'un serviteur, de sorte que ce serviteur connaisse vraiment par une profonde expérience ce dont il parle et quelles en sont les différences. Ceci donc, en bref, quant à sa relation juive.

                    Mais cet homme a été choisi et destiné à être un messager spécial de Dieu à l'égard des nations, non pas simplement à l'égard d'une nation. Les nations se trouvaient essentiellement sous le gouvernement romain et la culture et la langue grecques. Par l'intermédiaire de son père, Paul a hérité de la citoyenneté romaine et l'état d'un homme libre. Par sa naissance et son éducation à Tarse, il a acquis à la fois l'usage de la langue grecque et une familiarité de premier plan avec la vie et la culture grecques. Ces trois choses -- son origine juive, sa situation de citoyen romain et de parler la langue grecque -- l'ont introduit avec facilité et aise dans pratiquement le monde entier. Mais, ajouté à toute cette qualification naturelle, il y avait ce sans quoi Paul n'aurait jamais été le réel agent auquel l'histoire rend témoignage : il était oint du Saint-Esprit. Parfois l'onction a suppléé à une grande déficience naturelle dans le domaine de l'éducation et de la naissance, et des hommes, qui n'auraient jamais été reconnus sur les seules bases naturelles, ont fait l'histoire spirituelle. Le Seigneur a pris un réel soin à ce que Paul ne puisse jamais faire de ses avantages naturels la base de son véritable succès. Ceci fut implicite ou indiqué lors des premières paroles rapportées, du Seigneur à son égard ( à Ananias) après sa conversion : "...je li montrerai tout ce qu'il doit souffrir pour mon nom." (Actes 9.16)

                    La souveraineté de Dieu a de multiples aspects et de nombreuses voies. C'est seulement lorsque l'histoire entière est racontée que l'on voit une réelle explication. Au commencement et au cours de la vie, il peut y avoir place pour de nombreux "pourquoi ?" Un Moïse et un Jérémie peuvent débuter avec ce qu'ils sont convaincus être un handicap certain et une contradiction, mais l'histoire justifie Dieu et en définitive, Sa sagesse est démontrée. Quand Dieu dit : "Il est un vase choisi", Il connaît tout à propos de l'argile avec lequel le vase est fait. Tandis que nous poursuivrons, les deux choses implicites auxquelles nous venons de référer deviendront progressivement claires. La première étant que le messager et son message sont une seule et même chose. Le message se trouve dans la constitution de l'homme et dans l'histoire même de cet homme sous la main de Dieu. Et la deuxième : que l'homme n'est pas simplement reconnu pour ses seules qualifications naturelles, mais de façon prééminente, parce que Dieu l'a oint pour sa position et son œuvre. Tout homme qui parle, sans que ce qu'il dit soit issu d'une réelle expérience, ne peut être que dans une position complètement fausse. Par exemple, un homme peut parler de brisement que s'il a été lui-même brisé. Le ministère de Paul, du commencement jusqu'à la fin, est issu d'une continuelle histoire avec Dieu dans des expériences de conflits profondes et habituellement douloureuses. C'était "le butin de la guerre". Il est absolument impératif qu'il doit être évident et manifeste que toute position, toute fonction et tout ministère de la part de quelqu'un en relation avec Christ doivent l'être par l'onction, et que l'impression produite et la conclusion tirées par les autres est que "cet homme est de façon évidente oint pour ce travail !" L'onction signifie simplement que Dieu est, de façon très évidente, avec la personne concernée dans ce qu'ils font et dans la position qu'ils tiennent. Dans ce cas particulier, se trouver hors de la position, c'est se retrouver hors de l'onction. Nous ne pouvons pas sélectionner, choisir, décider notre place et notre fonction. C'est une chose organique, et tout comme dans le corps humain il incommode pour une jambe d'essayer de faire le travail d'un bras, ainsi, il y aura toujours quelque chose de faux quand nous assumons un travail ou une position pour lesquels la souveraineté de l'Esprit ne nous a pas choisis. A cause de toutes les adversités et toutes les oppositions, la chose la plus indispensable est de savoir que nous sommes là où nous sommes par désignation divine et non par notre propre volonté. C'est une bonne chose de savoir ce qui est notre fonction et ce qu'elle n'est pas, et que nous agissons en conséquence ! Il y a suffisamment de fonctions dans le domaine corporatif pour que chaque membre en ait une clairement définie sous l'unique onction, et la fonction s'exprimera aussi naturellement qu'un œil voit, qu'une oreille entend, qu'une main saisit, etc... si la tête (Tête) contrôle pleinement et de façon adéquate. Paul, donc, a beaucoup de choses à nous enseigner, sur cette question, premièrement par sa vie, puis par ses écrits. Arrivés à ce point, nous sommes ramenés là où nous nous sommes écartés du message pour aller vers l'homme. Nous devons maintenant considérer cette différentiation de fonction pour laquelle Paul a été particulièrement choisi et saisi.

LA VOCATION DISTINCTE DE PAUL



                      Le fait qu'il y ait une  différence et une importance particulière dans  ministère de Paul, a  beaucoup d'évidences solides et  d'attestation fortes.   Il le savait et s'en référait souvent, à la fois quant à sa substance et à la façon dont il l'a reçu. Cela s'exprime par des paroles comme celles-ci :

"... l'administration de la grâce de Dieu qui m'a été donnée envers vous : comment, par révélation, le mystère ma été donné à connaître... d'après quoi... vous pouvez comprendre quelle est mon intelligence dans le mystère de Christ"; A moi... cette grâce a été donnée... de mettre en lumière devant tous quelle est l'administration du mystère..." (Éphésiens 3:2-4, 8,9, version Darby)

                    Alors que Paul ne dit pas qu'il était le seul à qui le mystère avait été révélé, il revendique qu'en tant que dispensation et ministère, cela lui fut révélé d'une manière directement personnelle et directement du ciel. Il a affirmé qu'il a été divinement saisi en vue de ce ministère particulier. Ce que fut cette révélation doit s'étendre sur tout ce que nous écrivons encore. Pour le moment nous sommes occupés avec le fait de la vocation spécifique de Paul.


                    Le déchaînement du diable, son invective, sa haine, sa malice, sa cruauté meurtrière et ses forces concentrés sur cet homme, sans aucune rémission sont, parmi les évidences de sa vocation spécifique, non des moindres. C'est assurément en raison de ce qui était transmis par son moyen et non pas simplement à cause de sa personnalité. Cela commença et se manifesta par le même dénouement avant que Paul fut le vase appréhendé. Pour voir et comprendre ceci nous devons revenir en arrière au seul homme qui avait auparavant vu ce qui fut montré à Paul. Nous parlons d’Étienne comme étant le premier martyre chrétien et nous sommes profondément émus quand nous lisons le rapport de sa mort. Mais combien Étienne a été peu compris, et combien nous avons été aveugles sur la véritable signification de sa mort -- sa destruction par des hommes contrôlés par Satan

ÉTIENNE - LE PRÉCURSEUR DE PAUL


                    Une considération réfléchie du discours d’Étienne devant le Sanhédrin juif, montrera qu’Étienne était comme une "préface", une introduction au ministère de Paul. Si Étienne avait vécu, il y a peu de doute que lui et Paul se seraient puissamment trouvés associés dans la Dispensation du Mystère. Ceci suppose, bien sûr, que le Seigneur n'aurait pas prévu qu’Étienne mourrait, et que, dans sa prescience, Il n'aurait pas distingué Paul comme l'unique dispensateur de ce ministère dans sa plénitude. La souveraineté divine a rarement été davantage mise en évidence que dans la présence de Saul avec Étienne au moment de la mort de ce dernier, quoique complice de cette mort. Tandis que nous nous mouvons avec Étienne durant ce long discours, en suivant sa pensée depuis Abraham jusqu'à Christ, le "Juste", en passant par Isaac, Jacob, les Patriarches, Joseph, Israël, Moïse, l’Égypte, Exode, le Sinaï, le Tabernacle, le désert, Josué, David, Salomon, le Temple, les Prophètes, il y a une seule chose qui se trouve de bout à l'autre dans la pensée d’Étienne, et cette chose unique est la clé de tout et est - plus que tout autre choses - ce qui explique , définit et caractérise Paul et son ministère. Cette chose unique est que Dieu est toujours, d'éternité en éternité, en train de poursuivre un but qui englobe tout. A travers la faillite humaine, l’obstruction humaine et satanique, et leur tentative de frustrer, par une variété et une multitude de voies, de moyens et de personnes dans toutes les générations et dans tous les âges, Dieu continue toujours d’avancer. Ses instruments désirés et choisis peuvent devenir une entrave plutôt qu'une aide. Des nations, des empires et des systèmes peuvent s'opposer et faire obstruction. Des circonstances peuvent sembler Le limiter , mais -- au temps marqué -- on Le trouve non dans un état d'abandon, mais toujours en train d'avancer. Il S'est formé un dessein et S'est fixé un but, et ce but sera atteint. Que les Juifs s'opposent, comme le dit Étienne : "vous vous opposez toujours au Saint-Esprit !" Tant pis pour les Juifs ! C'est là, la terrible conclusion du discours d’Étienne. Il y a d'autres traits caractéristiques dans ce dessein qui inclut tout le reste. Le dessein de Dieu est céleste, vaste, spirituel, éternel. Ni le Tabernacle dans toute sa beauté intérieure et sa concrétisation symbolique des pensées divines, ni le Temple de Salomon avec toute sa magnificence et sa gloire, ni Salomon, lui-même avec sa sagesse étonnante et toute sa richesse surabondante - dit Étienne - ne peuvent se rapprocher vaguement de ce vers quoi Dieu Se meut en relation avec Son Fils. Ce n'est pas "fait de main d'homme". Cela n'appartient pas à la terre. 

Ce n'est pas la maison de Dieu. (Actes 7:48-49) Le Saint-Esprit se meut -- dit en fait Étienne -- étant toujours en mouvement vers ce qui est tellement plus grand, à tous égards.
Étienne, dans une seule heure glorieuse, a rencontré la force dévastatrice de la chose avec laquelle Paul fut toute sa vie aux prises, à savoir, l'incorrigible disposition du peuple de Dieu à amener en bas sur terre ce qui est essentiellement céleste et à l'y fixer; à cristalliser les choses spirituelles en des systèmes produits par l'homme; à saisir ce qui est de Dieu et en faire quelque chose de l'homme, quelque chose de légal, qui exclut le reste, et sous le contrôle de l'homme. Ce pourquoi Étienne prit position, et ce à quoi il rendit témoignage, cette "vision céleste" (cela devint l'expression de Paul) lui attira la haine la plus violente et le plus brutale de la part des intérêts religieux établis, dans toute la mesure où les systèmes étaient concernés, et derrière tout cela la haine la plus furieuse de Satan. Touchez aux traditions religieuses et aux ordres établis et vous découvrirez la même chose qu’Étienne a rencontrée : une jalousie qui provient de l'aveuglement à l'égard du dessein immensément plus grand de Dieu. D'une certaine manière vous serez lapidé ! Par ostracisme, l'exclusion, les portes fermées, la suspicion, et le faux rapport, toutes les choses qui se retrouvent dans le cas de Paul.

                   Avons-nous dit suffisamment de choses au sujet d’Étienne pour justifier et établir notre déclaration, qu'il était -- pour ainsi dire -- Paul par anticipation ? Étienne, lui- même, est un exemple de Dieu allant de l'avant en dépit de l'enfer et des hommes comme Paul le fut en plénitude lorsque les hommes ont fait disparaître Étienne. Nous reconsidérons notre déclaration du début à savoir, que la véhémence de l'antagonisme satanique est une évidence majeure du ministère particulier pour lequel Paul fut choisi.

                    Tout ce que nous avons dit, et beaucoup plus encore, bien sûr, sera mis en évidence dans notre examen du ministère de Paul lui-même, mais je suis sûr que nous avons commencé à voir quelque chose de sa signification.


                    Encore avant notre contemplation du ministère suprême et achevé de l'apôtre Paul, il y a plusieurs questions d'une valeur considérable, qui peuvent, par elles-mêmes, constituer un bref chapitre d'aide.

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