lundi 25 janvier 2021

(7) - prophétique LE GOUVERNEMENT DU SAINT ESPRIT par Chip Brogden

                      Compte tenu de la relation vitale qui existe entre le Saint-Esprit et le ministère prophétique, il ne suffit pas, pour le prophète, d'être « rempli » ou même «dirigé » par l'Esprit : le prophète doit être entièrement gouverné par le Saint-Esprit.

                   Le mot « gouverné » est riche d'un sens que nous devons examiner. Que signifie être gouverné par le Saint-Esprit? Cela implique les sept étapes suivantes, et chacune vient dans le bon ordre:

1. Né de l'Esprit. C'est là que tout commence : « si un homme ne naît d'eau et d'Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu » (Jean 3:5). Le Saint-Esprit nous convainc de péché, nous révèle notre besoin d'un Sauveur, nous attire à Christ, nous permet d'invoquer le Seigneur, et nous scelle par le salut. En dehors de Lui, nous sommes aveugles, sourds et muets aux choses de Dieu, car « l'homme naturel ne reçoit pas les choses de l'Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c'est spirituellement qu'on en juge » (1 Cor. 2:14).

2. Rempli de l'Esprit. L’Écriture rapporte fidèlement la différence remarquable dans les disciples, avant et après le chapitre Actes 2. Le fait est que vous pouvez suivre Jésus pendant des années sans être rempli du Saint-Esprit, tout comme l'ont fait Ses premiers disciples. Mais ils étaient toujours instables, ne comprenant ni ne voyant pleinement, n'entendant pas vraiment ce que Jésus voulait leur montrer. Il a fallu que le Saint-Esprit les remplisse pour qu'ils puissent vraiment commencer à « saisir. » C'est ce qui explique l'insipidité spirituelle de bien des gens pris au piège de « l'Eglisianisme. » Ils essaient de suivre Jésus sans être remplis de la puissance du Saint-Esprit. L'Écriture nous a déjà montré que cela ne fonctionne pas, c'est comme si un asthmatique essayait de courir un marathon. Nous devons « être remplis de l'Esprit » (Éphésiens 5:18).

3. Enseigné par l'Esprit. L'homme est seulement apte à nous apporter beaucoup de connaissances. L'Esprit de Vérité est l'Enseignant, et Il est envoyé pour montrer, révéler et nous enseigner des choses qui vont au-delà de la compréhension humaine. Beaucoup de choses que Jésus voulait enseigner à Ses disciples étaient « en attente » parce qu'ils ne pouvaient pas les recevoir sans l'assistance du Saint-Esprit. « Mais le consolateur, l'Esprit-Saint, que le Père enverra en Mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit » (Jn 14:26). La méthode préférée du Saint-Esprit pour enseigner est de nous mettre dans des situations difficiles. Lisez le livre des Actes et vous verrez la croissance et le développement rapide de l'Eglise. Même les apôtres apprennent et grandissent. Comment peut-on l'expliquer? Leur apprentissage n'a pas eu lieu dans un refuge de montagne particulier ou dans un monastère, mais au milieu des épreuves, des tribulations au milieu des ennemis et des circonstances difficiles. Le Saint-Esprit utilise des foules en colère, la solitude des prisons, et des situations désespérées pour nous enseigner des choses que nous n'apprendrons pas dans une salle de classe.

4. Ajusté à l'Esprit. Le Saint-Esprit n'est pas intéressé à remplir notre esprit de faits notables et d'anecdotes doctrinales bibliques. Le but d'être enseigné par l'Esprit est d'être ajusté à l'Esprit – c'est-à-dire de renoncer à notre entêtement à suivre notre propre voie et faire les choses à la manière de Dieu. Cet ajustement est généralement inconfortable et souvent douloureux. Mais c'est de cette façon que s'opèrent la croissance et la maturité spirituelle. Si nous ne sommes pas désireux de prendre ce que l'Esprit nous a enseigné, et de nous y soumettre pour y être ajustés, alors nous prendrons le chemin de ceux qui « apprennent toujours mais n'arrivent jamais à la connaissance de la Vérité » (2 Tim. 3:7). Le Saint-Esprit se retire et ne nous montrera rien au-delà du dernier point de désobéissance. Nous sommes la génération la plus enseignée dans l'histoire du monde, mais nous sommes les moins disposés à être ajustés par la vérité lorsque nous l'entendons. Si nous apprenons à obéir rapidement et à appliquer ce qui nous est enseigné, alors nous ferons de rapides progrès.

5. Conduit par l'Esprit. Quand une personne est désireuse d'être ajustée par l'Esprit, alors elle peut être conduite par l'Esprit. Comment l'Esprit peut-il conduire une personne qui lui résiste et refuse d'être ajustée? Ce n'est pas possible. Pourtant, avec quelle facilité et désinvolture les gens disent: « C'est ainsi que je suis conduit! » Comme si cela devait clore tous les arguments! Les mots peuvent tromper, mais les fruits ne mentent pas. Si tous ceux qui prétendent être conduit par l'Esprit l'étaient effectivement, alors le monde serait un endroit délicieux et merveilleux. La vérité est la suivante: les chrétiens charnels ne peuvent pas être conduits par l'Esprit, car ils ne veulent pas être enseignés ou ajustés par l'Esprit. Les gens charnels sont dirigés par leur chair, leurs émotions et leurs sentiments. Vous pouvez tromper les autres, vous pouvez vous leurrer sur vous-mêmes mais on ne se moque pas de Dieu. Vous ne pouvez pas ignorer l'enseignement de l'Esprit, refuser l'ajustement que cet enseignement est destiné à faire dans votre vie, et ensuite prétendre que vous « êtes conduits » par ce même Esprit à qui vous venez de manquer de respect. Seuls ceux qui sont ajustés à l'Esprit peuvent vraiment reconnaître Sa voix et être conduits par Lui.

6. Inspiré par l'Esprit. Quand une personne arrive à ce point, elle a appris à ne rien initier d'elle-même, mais à s'attendre à l'inspiration du Saint-Esprit. Elle est sous le gouvernement du Saint-Esprit à partir de ce moment. L'Esprit régit ses paroles et ses actions. Elle ne s'appuie plus sur la chair. Elle ne recherche pas la louange et l'approbation de l'homme, ne craint plus ses critiques. Elle est mise en action par l'Esprit de Dieu, et ne lui offre aucune résistance. On peut lui confier une plus grande révélation avec la responsabilité qui en découle, et elle en fera bon usage comme un sage ministère envers l'Ekklesia.

7. Conservé par l'Esprit. Le Saint-Esprit distribue en permanence la vie, la lumière, l'amour, la grâce, la miséricorde et la paix à ceux qui sont entièrement soumis à Son gouvernement. L'homme intérieur est fortifié et renouvelé de jour en jour. Des fleuves d'eaux vives sortent de son sein. Le fruit spirituel apporte la preuve d'une vie soumise à Christ: l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, l'humilité et la maîtrise de soi y sont reconnus en quantité toujours croissante. Les batailles sont grandes, mais Sa grâce est plus grande encore, et Sa puissance s'accomplit dans la faiblesse. Ces personnes sont gardées par l'Esprit - réservées à Son usage, mises à part pour des buts saints, elles sont scellées, ointes, et remplies de puissance.

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                   Maintenant, s'il y a une pénurie  de véritables  prophètes  dans l'Eglise, c'est en grande partie parce que la plupart des gens trébuchent et tombent quelque part entre la troisième étape et la quatrième étape et ne vont pas plus loin. S'ils continuent à aller de l'avant dans la chair (ou se font happer par les chefs religieux), alors ils deviennent de faux prophètes quelque part entre les étapes cinq et six, suivant toutes sortes de fausses conduites inspirées soit par leur propre imagination soit par un esprit démoniaque. La septième étape leur est totalement inconnue.

                      La jonction critique est la volonté d'appliquer ce que le Saint-Esprit enseigne, et la promptitude à être ajusté à Sa Parole et à Sa Voie. Quand l'Esprit chuchote, nous devons être prompts à dire: « Oui, Seigneur, ton serviteur écoute. Que veux-Tu que je fasse? » Ensuite, il faut être rapide à obéir. Il n'y a pas de limite à ce que Dieu peut faire dans et par une personne qui est soumise sans réserve à Son gouvernement.

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vendredi 22 janvier 2021

(6) - prophétique LA VOIE DE CAÏN par Chip Brogden

 « Malheur à eux! Car ils ont suivi la voie de Caïn... » (Jude 11a)

                Depuis le début de l'histoire des hommes, nous trouvons deux chemins, deux principes qui caractérisent notre relation avec le Seigneur. Il y a la voie de Caïn et la voie d'Abel.

                     Caïn était le premier né d'Adam et d'Eve. Abel était le jeune frère de Caïn. Les Ecritures nous disent que Caïn travaillait la terre, alors qu'Abel était berger. Un jour les deux frères apportèrent une offrande au Seigneur. Caïn apporta des fruits de son champ. Abel apporta le premier né de son troupeau - une traduction dit, « Abel de son côté apporta plusieurs agneaux du meilleur de son troupeau. » (Genèse 4:4a, NLT)

                 Les deux étaient frères. Les deux ont donné une offrande au Seigneur. Extérieurement tout semblait bien. Mais la Bible dit que « L'Éternel porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande; mais Il ne porta pas un regard favorable sur Caïn et sur son offrande. » (Genèse 4:4b,5a).

                     A première vue, la décision du Seigneur d'accepter Abel et de rejeter Caïn semble arbitraire. Tous les deux ont adoré le Seigneur, et tous les deux Lui ont apporté un sacrifice. Qu'est-ce qui rend l'un acceptable et l'autre inacceptable?

                      Hébreux nous dit, « C'est par la foi qu'Abel offrit à Dieu un sacrifice plus excellent que celui de Caïn; c'est par elle qu'il fut déclaré juste. » (11:4a) La différence est assez subtile, mais si nous faisons très attention et que nous sommes méticuleux, nous pouvons trouver la différence à travers les mots utilisés pour décrire chacune des offrandes. Caïn donna « une offrande des fruits de la terre », alors qu'Abel apporta « des premiers-nés de son troupeau et de leur graisse ».

                 Qu'est-ce qui rendait le sacrifice d'Abel plus excellent que celui de Caïn?

                  Dit simplement, Caïn donna « certains de ses fruits »: une portion mis à part de la récolte, mais pas la meilleure, ou la première; Abel, de son côté, donna des « premiers fruits », en sélectionnant quelque chose du meilleur de son troupeau. Caïn donna ce qui restait alors qu'Abel donna la première portion au Seigneur.

                    C'est une petite différence, mais c'est par cela qu'est révélé ce qu'il y a dans le coeur des hommes.

                  En Genèse le Seigneur n'avait donné aucun commandement pour Lui faire des offrandes. Les hommes étaient libres de donner ou de ne pas donner, comme ils le pensaient. Mais le principe de donner à Dieu la première part et la meilleure est clairement explicité dans la Loi de Moïse: « Tu ne différeras point de m'offrir les prémices de ta moisson et de ta vendange. Tu me donneras le premier-né de tes fils. Tu me donneras aussi le premier-né de ta vache et de ta brebis; il restera sept jours avec sa mère; le huitième jour, tu me le donneras » (Exode 22:29,30a).

                  Abel n'avait pas besoin de la loi pour adorer, parce qu'il avait un cœur pour l'adoration. De la même façon il n'avait pas besoin d'une loi pour donner, parce qu'il avait à cœur de donner. Les lois sont pour ceux qui n'ont pas de motivation qui vient du cœur, pas d'Esprit et de Vérité, qui ont besoin d'être guidés par des règles et des lois, des institutions et des organisations. Abel aimait le Seigneur, et la Loi de l'Amour a dit à Abel ce qu'il devait faire.

                     Mais Dieu a-t-Il vraiment besoin de récolte, de vin, de boeufs et de brebis? Bien sûr que non. Le principe ici, c'est qu'en Lui donnant le meilleur et les prémices, nous reconnaissons Sa Seigneurie au-dessus de tout ce que nous avons - en réalisant qu' « Un homme ne peut rien recevoir, à moins qu'il ne lui soit donné du ciel. » (Jean 3:27) Dieu demande 100%, pas 10%.

                    Le problème n'est pas « la dîme ou pas la dîme ». Nous regardons au coeur, pas aux nombres. Les Pharisiens donnaient la dîme mais ils étaient pourris jusqu'à la racine. Ils mettaient chaque semaine un pourcentage de côté, de façon légaliste, comme des avares qui ne vont pas au fond des choses. Le cœur du problème est: « Suis-je totalement soumis à Dieu? Est-ce que je réalise que je Lui appartiens et tout ce que j'ai également? A-t-Il la prééminence en moi, la première place? Ou est-Il à la seconde place? » Cela ne peut pas se mesurer en dollars ou en pourcentage. Soit Il est Seigneur DE Tout, soit Il n'est pas Seigneur DU Tout.

                   La voie de Caïn c'est donc tout ce qui touche aux sacrifices religieux, à l'obligation de faire son devoir, à donner à contre-coeur comme cela nous arrange, tout en gardant le Moi au centre. Tout est pour le Moi - apporter l'offrande, faire le sacrifice, sauvegarder les apparences, et mettre en avant ces « évidences » comme preuve que nous faisons l’œuvre de Dieu.

                    Mais la voie de Caïn va au-delà de l'échec à rendre au Seigneur ce qui Lui revient. Le mal n'est pas limité à ce qui est mal et immoral; le mal c'est le naturel, le résultat inévitable d'agir dans le meilleur intérêt du Moi. Cela peut être bon, mais c'est bon pour moi, cela me plaît, cela me rend sage, cela est capable de me rendre comme Dieu, cela pourvoit à mes besoins, et ainsi de suite. Le Moi, avec toutes ses recherches, n'est jamais satisfait, n'est jamais en paix, - il vagabonde encore et encore.

                  Quelle fut la réaction de Caïn vis à vis du Seigneur quand son sacrifice fut rejeté? S'est-il écrié « J'ai péché contre le ciel et contre Toi »? « Crée en moi un coeur pur, oh Dieu, et renouvelle en moi un esprit bien disposé »? « Cherche-moi et connais moi, enseigne-moi et conduis-moi dans Tes chemins, pour que je connaisse ce qui Te plaît vraiment »? Est-il allé chez Abel pour lui dire, « Mon frère, tu as quelque chose dans ta relation avec Dieu que je n'ai pas. Laisse-moi apprendre de toi pour que moi aussi je puisse apprendre à adorer Dieu en Esprit et en Vérité »?

                     Non. La Bible dit que « Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu. » Confronté à sa propre inconsistance et à son imposture religieuse, Caïn ne choisit pas la repentance et le changement, il choisit la colère et l'auto-justification. Plutôt que de s'aligner sur le Dessein de Dieu et la Volonté de Dieu, Caïn décida qu'il savait mieux que le Seigneur. Caïn voulait que Dieu s'adapte à lui, pas le contraire. Il voulait recréer Dieu à sa propre image, et réinventer Dieu à sa propre convenance. Il n'était pas en train de servir Dieu, mais il servait sa propre idée de Dieu. Son sacrifice devait être accepté; donc, il pensa que le Seigneur avait tort, et qu'Abel avait tort mais pas lui.

               Le Seigneur ne s'est pas adapté à Caïn, et ne s'est pas laissé manipuler par l'imagination vaine de Caïn. Dieu lui a demandé « Pourquoi es-tu irrité »? « Si tu fais ce qui est bien, tu relèveras ton visage? Mais si tu persistes à suivre ta propre voie, rappelles-toi que le péché suit le Moi. » (Genèse 4:7, paraphrasé).

                 Caïn n'a pas tenu compte de l'avertissement. Il ne pouvait pas changer la pensée de Dieu, et il ne voulait pas changer sa propre pensée. Alors il fit ce que font la plupart des hommes religieux aveugles - il planifia soigneusement le meurtre de son petit frère Abel, il l' attira dans un champ et le tua de sang froid. Tout cela pour éliminer la menace qui planait sur son ego.

                     Depuis lors, les enfants de la Chair ont haït les enfants de l'Esprit. Ismaël s'est moqué d'Isaac, Saul a persécuté David, les leaders religieux ont condamné Jésus et L'ont crucifié. L'Amour s'est refroidi et personne ne veut être le gardien de son frère.

                    L'Apôtre Jean écrit: « Car ce qui vous a été annoncé et ce que vous avez entendu dès le commencement, c'est que nous devons nous aimer les uns les autres, et ne pas ressembler à Caïn, qui était du malin, et qui tua son frère. Et pourquoi le tua-t-il? Parce que ses œuvres étaient mauvaises, et que celles de son frère étaient justes. Ne vous étonnez pas, frères, si le monde vous hait. »

                 Et pour clarifier le tout, Jean explique que « le monde » n'est pas limité aux pécheurs, mais inclut tous ceux qui s'appellent frères mais qui n'en sont pas. La plus grande menace qui plane sur la simplicité de notre relation avec Christ ne vient pas d'un quelconque grand pécheur qui serait dans le monde, mais des hommes et des femmes religieux qui suivent la voie de Caïn, des hommes qui sortent de nos rangs:

« Car il s'est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps, des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient notre seul maître et Seigneur Jésus-Christ. Eux, au contraire, ils parlent d'une manière injurieuse de ce qu'ils ignorent, et ils se corrompent dans ce qu'ils savent naturellement comme les brutes. Malheur à eux! car ils ont suivi la voie de Caïn, ils se sont jetés pour un salaire dans l'égarement de Balaam, ils se sont perdus par la révolte de Coré. » (Jude 4,10,11 NLT).

                     Ceux qui suivent la voie de Caïn verront que ce terrain est maudit. Il ne se produira rien de bon pour eux. Ils ne porteront jamais de fruits. Ils ne seront jamais satisfaits. Ils passeront leur temps à parcourir la terre et ne connaîtront jamais la vraie présence du Seigneur. Mais Caïn s'obstina, se plaignant même du jugement de Dieu: « Mon châtiment est trop grand pour être supporté » (Genèse 4:13). La chair se justifie elle-même dès qu'elle le peut.

                 En voici assez pour Caïn. Qu'en est-il d'Abel? Est-il porteur de conseils pratiques pour nous?

                   Premièrement  ne laissez  pas Caïn  vous empêcher  ou  vous détourner de donner vos prémices et ce que vous avez de meilleur à Dieu. Si vous êtes focalisés sur Caïn, votre visage se durcira de colère et vous deviendrez finalement tout comme lui. Aimez le Seigneur votre Dieu de tout votre cœur, âme, pensée, corps et force. Soyez-Lui complètement dévoué, et laissez Caïn suivre son propre chemin.

                    Deuxièmement, ne laissez pas Caïn vous attirer dans un champ avec de formidables promesses, des appels au secours, ou une proposition pour être amis. Il a une autre motivation. Regardez la marque sur sa chair et restez loin de lui, (cf. Genèse 4:15). N'allez pas à lui, mais laissez le venir à vous.

                  Troisièmement, si Caïn attaque, ne résistez pas. Réalisez que l'amour que vous portez à Dieu fait de vous une menace, mais aussi une cible. Réalisez aussi que Dieu n'a pas empêché Caïn de tuer Abel, même si Abel était juste. Cela signifie simplement que la mort n'est pas une fin en soi, mais le commencement. Alors devenez un sacrifice vivant, laissez le sang et l'eau couler. C'est le travail de la Croix. Ne craignez pas de voir couler votre propre sang, mais ayez peur de voir couler le sang d'un autre. Caïn recevra sa propre récompense, et vous recevrez la vôtre. Ceux qui perdent leur vie à cause de Lui retrouveront la vie.

                      Père, nos échecs à nous aimer les uns les autres, nos échecs en tant que gardiens de nos frères, est un péché grave qui montre que nous suivons la voie de Caïn. Nous Te demandons pardon. A la place, fais de nous des fils et des filles d'Abel pour que nous puissions connaître ce qui Te plaît et qui est acceptable à Tes yeux. Amen.

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mardi 19 janvier 2021

(5) prophétique - LA SEMENCE DE L'APOSTASIE par Chip Brogden

« ... ils n'ont point de racine, ils croient pour un temps, et ils succombent au moment de la tentation. » (Luc 8:13b)

                   « À quoi vous attendiez-vous? » Cette phrase est plus que la question d'un supposé cynique, c'est un axiome qui explique pourquoi vous êtes si frustrés et déçus par les autres. A chaque fois, c'est parce que vous attendez d'eux quelque chose que vous n'avez pas obtenu. Si nous aimions comme le Christ, nous ne nous attendrions à rien, et serions agréablement étonnés de recevoir « un peu de bonté » en retour. Mais de nos jours, cela arrive rarement.

                 Jésus nous a dit de plutôt nous attendre à la persécution, à l'excommunication, et aux tribulations. Puisque les chrétiens s'attendent aujourd'hui à la bénédiction, à l'acceptation, et à la prospérité, il est facile de comprendre pourquoi ils sont si déçus quand DIEU ne répond pas à leurs attentes. En définitive, vous aurez les mêmes attentes à l'égard de Dieu que celles vous avez à l'égard des autres, LE tenant personnellement responsable de ce qu'ILS ont fait ou n'ont pas fait pour vous. La semence de l'apostasie est plantée dans mon cœur, dans votre cœur, dans le cœur de chaque chrétien: c'est-à-dire, la perception peu réaliste et non biblique de la façon dont Dieu et les autres sont sensés se comporter avec nous.

                   Jésus savait ce qu'il y avait dans le cœur des hommes. Il pouvait percevoir leurs raisonnements et murmures contre Lui. C'est pourquoi Il pouvait aimer sans réserve - Il n'attendait rien en retour. Pourquoi l'aurait-Il dû? Les gens étaient et sont, intrinsèquement et sans réserve, égocentriques, égoïstes et individualistes. C'est la nature d'Adam, et c'est notre nature. Certes les chrétiens ont maintenant une nouvelle nature, mais la plupart ne la connaissent qu'en théorie et non par expérience.

                   Jésus ne s'attendait pas à ce que Ses disciples Lui restent fidèles simplement parce qu'Il leur avait lavé les pieds. Sa connaissance de l'homme Lui avait donné la liberté de les aimer et de n'attendre rien en retour. Il pouvait laver les pieds des disciples tout en sachant que tous l'abandonneraient. Ce n'était pas comme s'Il s'était fâché quand ils sont partis, en se disant « après tout ce que J'ai fait pour eux. » Cela, c'est NOTRE manière de faire. Mentalement, nous gardons un registre des dettes et des créances et NOUS NOUS ATTENDONS à ce que les autres nous traitent « justement », ou qu'ils nous soutiennent, simplement parce que nous leur avons appliqué la règle d'or. Si nous étions à Sa place, notre ligne de raisonnement serait la suivante: Je puis compter sur Pierre, Jacques et Jean; le reste, je n'en suis pas sûr; Judas me trahira probablement; mais, si JE leur manifeste un amour inconditionnel, si je leur lave les pieds, et prie pour eux, ils se tiendront sûrement à mes côtés au moment où je souffrirai.

                   O Chrétien, combien de fois avez-vous raisonné ainsi, faisant la somme de vos dettes et vos créances envers les autres et vous attendant à ce qu'ils vous traitent comme vous les avez traités? Combien de fois vous êtes-vous attendus à ce que le prédicateur vous rende visite, que votre voisin soit aimable avec vous, que votre ami vous écoute, que votre mari vous aime, que votre épouse vous honore, que vos enfants vous obéissent, que vos parents vous comprennent? À quoi vous attendiez-vous? A être applaudi? A être reconnu? A être compris? A être apprécié?

              O Prédicateur, qu'avez-vous attendu? L'éloge des masses? La reconnaissance universelle de votre don spécial? Les attributs extérieurs d'un ministère réussi, avec en retour 100 fois plus de fruits succulents? Vous êtes-vous attendu à être consulté en tant que leader incontesté, acclamé en tant qu'expert en matière de croissance de l'église, glorifié comme homme ou femme de Dieu du moment?

                    Oui, vous l'avez attendu, je l'ai attendu, nous avons tous attendu quelque chose des autres - et c'est ici que se trouve le problème: non pas dans ce que les autres nous ont fait, que ce soit juste ou injuste, ou ce qu'ils n'ont pas fait par négligence, manque de mémoire ou rancune. Le fond du problème, le point d'achoppement, est votre attente irréaliste que les gens se comportent envers vous de façon prévisible, pieuse, biblique, chrétienne ou affectueuse. La plupart du temps, ce n'est pas le cas.

                   Et cela nous dérange. Nous nous attendons à ce que les autres approuvent nos articles, notre musique, notre « parole », notre ministère, notre perspicacité, notre révélation, nos valeurs, notre position doctrinale. Et ils attendent la même chose de nous, et que Dieu vienne en aide à celui qui ne rend pas l'honneur à qui il est dû! Le « MOI » est toujours caché derrière un tel désir, il n'est donc pas surprenant que nous nous irritions quand on ne nous accorde pas l'appréciation et le respect que nous pensons mériter. Si ceux qui agissent ainsi ne sont pas chrétiens, nous haussons les épaules en disant: « que voulez-vous? Ils ne connaissent même pas le Seigneur. » Et puis des gens qui affirment connaître le Seigneur (certains le connaissent peut-être même vraiment) ne répondront pas non plus à nos attentes. Nous ne nous attendons pas à la compassion d'un pécheur, mais qu'en est-il lorsqu'elle fait défaut de la part des saints? Quelle épreuve! Nous pouvons pardonner les insultes, les offenses et les méfaits de la part des perdus et les excuser parce qu'ils ne sont pas sauvés. Mais comment faites-vous pour excuser ceux qui vous maltraitent tout en prétendant être du côté de Dieu? Je maintiens qu'il nous est plus difficile d'aimer « les frères qui pensent comme nous ».

                     Puis bien évidemment, un de ces prédicateurs « bien intentionnés » vous dira que vous pouvez vous attendre à être prospère, guéri, et victorieux. L'espoir grandit, et vous le croyez. « Attendez-vous à un miracle! » s'écrient-ils. Et la prospérité que vous avez prévue ne se matérialise pas; la guérison « ne se manifeste pas »; et la victoire semble s'éloigner à l'horizon, bien au-delà de votre portée.

                Le temps nécessaire varie selon l'individu, mais chacun de nous faisant face à l'effet cumulatif des attentes inassouvies, rencontrera le même obstacle sur la route. Par la suite le centre de notre attention passera de ce que les autres nous ont fait, à ce que Dieu n'a pas fait pour nous. Il nous semble que Dieu intervient, rarement, sinon jamais, en notre faveur, défend notre cause, ou sollicite ce que nous voulons des autres. Juste une fois, juste UNE FOIS, nous voudrions voir le bavard frappé de mutisme. Juste une fois nous voudrions voir celui qui convoite frappé d'aveuglement, ne fût-ce que pour un temps! Pour une fois, voir ceux qui nous pointent du doigt frappés par la lèpre - alors ils nous écouteront! Peut-être un ange descendra du ciel au milieu nos adversaires, et leur dira-t-il « vous êtes tous dans l'erreur, et cet enfant de Dieu a raison. » Il serait si facile pour Dieu d'étendre Sa main et de vous élever parmi le peuple, et de proclamer Son appui constant envers vous et Son rejet éternel envers pour eux!

                     Mais une démonstration aussi impressionnante de puissance ne vient pas et elle ne viendra probablement jamais. Bien des intercessions sont centrées autour de cette espérance peu réaliste que nous pouvons commander aux personnes, aux événements, aux nations, et à Dieu Lui-même par le jeûne, la prière et les larmes. Combien de fois le « moi, moi, moi » est caché derrière nos plus saintes requêtes et nos prières les plus spirituelles. Nous croyons que Dieu nous répondra d'une manière particulière, selon notre pensée limitée et notre raisonnement humain - qui est, encore, en grande partie égocentrique.

                      Nous adorons Dieu, et croyons qu'Il se manifestera à nous par une certaine évidence ou un sentiment réel de joie, de paix, de force ou de proximité de Sa présence. Dans un sens, cela ressemble beaucoup au chien de Pavlov, qui a appris comment appuyer sur un bouton afin d'obtenir une friandise. Est-ce cela « en esprit et en vérité »?

                  Nous lisons et étudions la Bible, croyant que Dieu nous accordera une révélation dans Sa Parole, que nous pourrons grandir en connaissance et maturité spirituelle en tant que chrétien. Ou bien, prédicateur, vous espérez voir sortir votre sermon du dimanche du texte qui est là devant vous. Mais viendra un temps où, comme Watchman Nee le dit, la Bible apparaîtra devant vous comme un roc massif dont vous ne pouvez tirer aucune nourriture. Que faire alors?

                   Que faisons-nous quand Il ne répond pas comme nous l'espérions? Que faire alors, O Chrétien? Que ferez-vous? Que croirez-vous? Peut-être direz-vous comme l'épouse de Job, Maudis Dieu et meurt! Pourquoi rester intègre plus longtemps? Ne meure pas simplement, mais MAUDIS DIEU d'abord, puis vas-y , meure! Tu as de la colère au-dedans de toi, n'est-ce pas? Tu as de l'amertume dans ton coeur, n'est-ce pas? Dieu t'a béni par le passé, mais aujourd'hui tu es maudit! Dieu t'a fait prospérer par le passé, mais aujourd'hui tu es en faillite! Dieu t'a guéri par le passé, mais aujourd'hui la chair pend sur tes os! Tu es un gâchis infect. Tu es sans valeur, un perdant, un moins que rien. Voilà le résultat de ta vie de foi! Voilà comment Dieu traite finalement tous Ses enfants, en les envoyant sur une croix cruelle et en les crucifiant dessus, nus devant tous, sans défense face à la mafia religieuse, impuissants devant le diable! Tu t'es trompé quelque part, Job. Tu as mal compris Dieu. Tu as failli quelque part le long du chemin. Renonce Job. Maudis Dieu et meure!

                  N'est-ce pas intéressant? Quand Dieu agit conformément à nos attentes, le réveil vient, la mutation est obtenue, le cancer est guéri, le mariage est reconstitué, l'orage passe à côté de nous - dans ce cas, nous ne protestons pas de ce que nous sommes indignes, et ne discutons pas la décision de Dieu de nous bénir. À moins que l'on se trouve en présence d'une manifestation peu commune de la grâce, nous en accordons à peine le crédit à Dieu. Mais que Dieu tarde à agir, ou « nous fait défaut pour nous donner ce qu'on attend, et observez avec quelle rapidité notre attitude se retourne contre Lui!

                     Les gens sont-ils votre problème? Non. Dieu est-il votre problème? Non! VOUS êtes votre problème, et votre attente vous conduira à votre chute. C'est sûr, vous pouvez attendre de grandes choses de Dieu - mais définissez ce que vous voulez dire par grand. Ne pensez pas que les grandes choses sont nécessairement agréables, plaisantes, faciles. Je vous dis simplement que vous pouvez vous attendre à l'opposé. Puisque vous et moi sommes nés avec une nature Adamique, qui nous rend en soi égoïstes, têtus et avides, Dieu doit nous conduire le long d'un chemin d'abnégation, abandonnant ce que nous « aimons » en faveur de la conformité à l'image de Son Fils, qui est tout sauf égocentrique.

                    Ainsi quand nous regardons Job, nous voyons qu'il était juste mais ignorant. Tout ce qu'il connaissait était la bénédiction, la prospérité, et vivre sans soucis. Oui, il est beau de vivre sans soucis. Tout ce qu'il touchait était béni; il était protégé contre l'échec. Job a-t-il adoré Dieu pour ces bénédictions? Vous pouvez en être certain! Et comme la plupart, il pensait que la bénédiction était le résultat de sa propre justice et de son service. Mais Satan a su démontrer que la bénédiction et la protection était la chose même qui maintenait Job aussi fidèle.

                     Par conséquent l'épreuve de Job est valide, cruciale, et un creuset par lequel chaque chrétien sera purgé, tamisé, et jugé. A quelle fin? Elle se résume dans les mots de Job lui-même alors qu'il approchait de la fin de son épreuve: « j'avais entendu parler de Toi, mais maintenant mon œil T'a vu. » MAIS MAINTENANT! MAIS MAINTENANT! MAIS MAINTENANT! Avant il avait entendu parler de Lui, mais maintenant il Le voit, et tombe à la terre. Avant il L'adorait ayant entendu, maintenant il adore après avoir vu et connu. Je vous affirme que Dieu l'a établi pour une telle connaissance expérimentale en permettant qu'il soit soumis aux assauts du diable, à la rudesse de son environnement, aux malentendus de ses amis, à la perte de sa famille et de ses possessions matérielles, et à son infirmité physique. Je vous affirme que si quelqu'un désire prendre la croix et suivre le Christ, ce type d'épreuve est la seule espérance réaliste à laquelle Son disciple peut s'attendre.

                      Nombreux sont ceux qui, rapidement, ont souligné le fait que Job avait été plus béni à la fin qu'au début. Mais si notre objectif est d'être doublement béni en endurant de telles afflictions, nous passons à coté de l'objectif du test, et nous ne faisons que démontrer la propension de l'homme à être centré sur lui-même, même dans les situations les plus difficiles.

                      Je vous écris à vous, O chrétiens, qui êtes si remplis d'attentes sur ce que devrait être la vie spirituelle, vous qui êtes si sûrs de connaître Dieu, si certains de comprendre Sa Parole! Avez-vous vu Dieu? Ou adorez-vous ce que vous avez entendu, vous soumettant à une force invisible dans les nuages, attendant une certaine bénédiction, un sentiment, une voix ou un don? Où serez-vous, quand il n'y aura plus aucune « assurance bénie » en vous, quand votre échec en tant que chrétien apparaîtra de façon évidente, quand la « paix comme un fleuve » aura quitté votre chemin?

                J'écris à celui qui est sur la pente glissante de l'apostasie, prêt à renoncer à sa foi (pas ouvertement bien sûr, mais intérieurement) parce qu'il a entretenu un rêve, une attente, un souhait ou une espérance irréaliste, selon laquelle, après TOUT ce par quoi il est passé , sans aucun doute Dieu le bénira, le récompensera ou lui répondra! Prenez garde! Il est plus probable que Dieu veuille savoir si vous L'adorez pour Ses dons ou pour Lui-même; et comme naturellement vous savez qu'IL le sait, c'est donc à VOUS qu'il appartient de le savoir.

                    Le Seigneur le savait, et Pierre pensait le savoir, mais au chant du coq, Pierre a reconnu qu'il ne le savait pas, et nous savons qu'il ne le savait pas non plus. Ceux qui pensent le savoir, ne le savent pas, pas encore. Peut-être avez-vous besoin de la fosse aux lions pour être face à face avec Dieu, d'une fournaise ardente pour rencontrer le quatrième Homme. Peut-être avez-vous besoin d'une croix de bois avec des échardes au lieu d'une croix plaqué or.

                 Combien il est facile et grandiose de parler de martyr et de mourir pour le Christ. N'importe qui peut MOURIR pour lui: MAIS QUI VIVRA POUR LUI? L'épreuve n'est pas dans la mort, mais dans la vie; pas dans un acte final de sacrifice, mais dans un million de petites obéissances chaque jour! Oui! Si vous ne pouvez pas, si vous ne voulez pas prendre la croix et mourir à ce qui est mondain et à la monotonie de la vie quotidienne, au ICI et MAINTENANT, vous n'êtes pas aptes à mourir de la mort des martyrs dans l'obscurité inconnue de quelque persécution future.

               Les gens ne se détournent pas de leur foi et ne deviennent pas apostats une fois menacés par la mort. Ils tombent quand ils deviennent amers contre des personnes, en colère contre Dieu, et offensés par Sa façon de s'occuper d'eux. Ce n'est pas une décision soudaine à laquelle vous êtes confrontés, mais une chose invisible qui prend racine dans votre être intérieur et qui, petit à petit, empoisonne votre âme. C'est certainement un danger clair et actuel, et c'est en vous maintenant, peut-être sous une forme inerte et embryonnaire, peut-être comme une vraie désillusion et colère contre Dieu, mais c'est LÀ, attendant que vous succombiez, se nourrissant de vos attentes.

                  Approchons-nous de Dieu, et demandons à être réduits à Christ. Acceptons ce qu'Il considère salutaire pour nous, que cela réponde ou non à notre attente. Sachez qu'avant que le coq ne chante trois fois, vous pouvez maudire et jurer que vous ne connaissez pas cet Homme. Bienheureux celui qui ne trouve aucune occasion de chute en Lui. Aimez les autres, mais n'attendez rien d'eux. Appréciez Dieu, aimez-Le, obéissez-Lui: soyez contents et satisfaits avec cela

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samedi 16 janvier 2021

(4) prophétique - JEAN L’APÔTRE DU TÉMOIGNAGE par Chip Brogden

                       Si nous regardons dans le Nouveau Testament, nous voyons que les choses progressent dans un ordre logique. Matthieu, Marc, Luc et Jean nous parlent du ministère terrestre de Jésus-Christ. Ensuite nous passons aux Actes, où nous trouvons la naissance de l'Eglise et la poursuite de la propagation de la Bonne Nouvelle par les premiers saints. Puis cela continue à travers les lettres de Romains, Corinthiens, Thessaloniciens, Timothée, Tite, Philémon, Hébreux, Jacques et 1 Pierre. La plupart de ces lettres ont été écrites pour répondre à des problèmes particuliers ou à des questions qui apparaissaient dans les églises, mais elles posent aussi les fondations pour ce qui concerne le Christ, l’Église, et la doctrine.

             Si nous sommes studieux et attentifs, nous remarquerons un changement à partir de 2 Pierre. 2 Pierre, les épîtres de Jean, et l'épître de Jude ont été écrites bien après, après que l’Église ait été envahie par de faux frères, de faux enseignants, de faux prophètes, de faux apôtres, et de fausses doctrines. Pierre écrit sa seconde épître après que sa première épître ait été rejetée. Jean associe toutes les choses fausses et hérétiques à un esprit qu'il appelle « l'Antéchrist ». Même Jude qui commence par exprimer son désir d'écrire au sujet du salut commun est ensuite conduit à écrire au sujet des faux prophètes.

                    Les livres du Nouveau Testament ne sont pas rangés dans l'ordre chronologique. Ils sont pourtant rangés dans un ordre particulier. Premièrement ce qui concerne le ministère de Christ; deuxièmement l'histoire de la naissance et des actes de l’Église primitive, troisièmement les enseignements et les doctrines de l’Église et quatrièmement les mise en garde contre les faux prophètes et enseignants qui ont gagné du terrain. Si nous nous arrêtions ici, avec Jude, nous pourrions en conclure que les choses ont été laissées inachevées. Il y a beaucoup de choses qui restent sans réponse.

             Enfin, le dernier livre du Nouveau Testament est le Livre de l'Apocalypse, et ce livre contient la réponse appropriée de Dieu à la situation d'hérésie qui prévalait à l'époque dans l’Église, Dieu faisant appel aux Vainqueurs. Mais il va plus loin en nous montrant de quelle façon Il s'occupera de l’Église, du monde, et de Satan. Il résume toutes choses en une seule, et Il est l'accomplissement de toutes choses.

                     Mais qu'en est-il de cet homme qui est le rédacteur de ce livre? Que nous dit le Seigneur à son sujet?

L’ÉVANGILE DE JEAN

                    Jean est un cas particulier et unique. Il n'a rien écrit avant d'être le dernier à pouvoir écrire. Matthieu, Marc et Luc ont déjà écrit leur compte rendu sur Christ. Chacun l'a écrit d'un point de vue différent, mais ils contiennent pour l'essentiel les mêmes informations.

                    Matthieu souligne le fait que Christ est Messie et Roi, Marc nous Le présente comme le Serviteur Souffrant et Luc nous Le décrit comme le Fils de L'homme. Certains évènements et enseignements identiques sont présents dans plus d'un des Évangiles, et certaines choses le sont dans les trois. Il y a des répétitions et des confirmations. Pendant toutes ces années, Jean n'a rien écrit. Peut-être pensait-il que les écrits de Matthieu, Marc et Luc étaient suffisants. En tout état de cause, son temps n'était pas encore venu.

                 Alors que l'influence de l'Antéchrist augmentait dans l’Église, venant de l'intérieur comme de l'extérieur, Jean a écrit son Évangile longtemps après les trois autres. Si vous lisez l’Évangile de Jean, vous remarquerez qu'il est en harmonie avec Matthieu, Marc et Luc, mais qu'il est aussi très différent. Il y a une profondeur qui n'est pas présente chez les autres. Nous n'insinuons pas qu'un Évangile soit plus inspiré que l'autre, nous disons simplement qu' il émane de l’Évangile de Jean un certain parfum que l'on ne trouve pas ailleurs. C'est parce qu'il a été écrit dans un but particulier pendant un temps particulier, et les circonstances qui entourent sa rédaction sont différentes des circonstances qui entouraient la rédaction des trois autres.

                   Si Matthieu décrit Christ comme le Roi, Marc comme le Serviteur Souffrant, et Luc comme le Fils de L'Homme, Jean décrit Christ comme le Fils de Dieu. Jean dit clairement que Son Evangile a été écrit pour que nous sachions que Jésus est le Fils de Dieu et que nous puissions avoir la Vie en Son Nom (Jean 20:31).

                  Il est intéressant de noter que les bêtes célestes que Jean voit devant le trône semblent représenter les quatre évangiles (Apocalypse 4:7). Le premier étant comme un lion, qui représente le Roi ou l’Évangile de Matthieu. Le second est comme un veau ou un bœuf, qui représente le Serviteur, car le bœuf est une bête de somme. Il représente l’Évangile de Marc. Le troisième a le visage d'un homme, et représente le Fils de l'Homme, le thème de l’Évangile de Luc. Le quatrième est comme un aigle qui vole, et représente le Fils de Dieu, qui est exalté et assis dans les lieux célestes où seuls les aigles peuvent monter. Cela semble caractériser l’Évangile de Jean. Peut-être que Jean a discerné le besoin d'ajouter le quatrième Évangile quand il a reçu cette révélation céleste.

                     Qu'est-ce qui rend l’Évangile de Jean unique, et pourquoi n'a-t-il été donné que plus tard à l’Église? Premièrement, il remonte plus loin dans le passé que les autres Évangiles. Matthieu présentant Christ comme un Roi et Messie, il commence avec Abraham et retrace sa lignée en passant par le Roi David. Marc parlant du Serviteur Souffrant qui n'a pas de généalogie, il commence simplement avec Jean Baptiste et ne parle pas du tout de généalogie. Luc, désirant montrer Christ comme le Fils de L'Homme, fait la liste des ancêtres de Jésus jusqu'à Adam, ce qui se justifie aussi par le fait que Christ est décrit comme le dernier Adam et le second homme.

                    Mais Jean va encore plus loin dans le passé: «Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu ... Et la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous » (Jean 1:1,2,14ss). Jean nous présente donc Christ comme le Fils de Dieu préexistant et prééminent.

                 L’Évangile de Jean est tout à fait unique parce qu'il s'occupe de vérités intérieures et éternelles plutôt que de choses extérieures. Les quelques miracles qui y sont décrits sont là pour représenter des vérités et des révélations essentielles concernant l'essence même de Jésus. Jean souhaite que nous soyons davantage conscients des réalités intérieures des choses que des particularités extérieures. Il traite de principes et pas uniquement de faits.

                    Par exemple, on y relate la résurrection de Lazare d'entre les morts pour démontrer que Christ est la Vie et la Résurrection pour tous ceux qui croient en Lui. Ce miracle n'est pas là juste pour nous montrer que Christ peut ressusciter les morts, mais qu'Il est Lui-même la Résurrection et la Vie. Avec la guérison d'un homme né aveugle, on voit la démonstration que Christ est la Lumière qui est venue dans le monde, et Qui est envoyée pour rendre la vue aux aveugles et rendre aveugles ceux qui pensent voir. Jean va plus loin que le simple miracle de la multiplication des pains et des poissons et nous offre un long discours qui démontre la signification de ce miracle: que Christ Lui-même est le Pain qui vient du ciel. Ainsi tous ces miracles sont présentés de telle façon qu'ils nous donnent une perspective plus profonde de la Personne de Jésus-Christ, et pas seulement comme étant quelque chose par eux-mêmes.

                Nous voyons donc que l’Évangile de Jean est plus que la simple narration de faits et d'anecdotes. Des vérités grandioses, éternelles, et invisibles y sont présentées. Nous pouvons noter que ces vérités sont présentées de façon simple et succincte. Même un Chrétien nouveau-né peut les lire, les comprendre, et ainsi tirer profit de l’Évangile de Jean, et nous suggérons habituellement qu'un nouveau converti commence l'étude du Nouveau Testament avec ce livre. Il touche à des domaines vitaux comme l'Amour, la Vie, La Lumière, l'Eau, le Pain, Un seul Troupeau, un seul Berger, le Chemin, la Vérité et bien davantage. Pourtant nous ne touchons pas « des choses », nous touchons un Homme. Alléluia!

                    De plus l’Évangile de Jean est unique car beaucoup des choses qui nous y sont présentées ne se trouvent nulle part ailleurs. Nous avons déjà mentionné que Jean remonte le temps loin en arrière jusqu'à la préexistence de Christ. C'est exclusif à l’Évangile de Jean. Nous avons aussi la conversation avec Nicodème, la femme samaritaine au puits, la femme surprise en situation d'adultère, la résurrection de Lazare, le détail sur l'enseignement du Cep et du Sarment, l’œuvre du Consolateur, la restauration de Pierre. Ce ne sont que quelques exemples des choses qui sont uniques à l’Évangile de Jean.

LES ÉPÎTRES DE JEAN

                   Dans les épîtres de Jean, nous trouvons le même parfum que dans son Évangile. Si Paul est l'enseignant, celui qui explique en détails, Jean est celui qui résume tout ce que Paul a dit sur Christ en une seule phrase: « Celui qui a le Fils a la Vie, celui qui n'a pas le Fils n'a pas la Vie » (1 Jean 5:12). On ne peut pas exprimer cela plus clairement ou simplement. Jean ne mentionne rien au sujet du voile pour les femmes, des dons spirituels ou des qualifications pour être un ancien. Concernant les maris et les épouses, les parents et les enfants, les maîtres et les esclaves, les veuves et les orphelins, il ne dit rien, mais résume tout à « Aimez-vous les uns les autres. »

                     Tous les détails ont déjà été décrits par Paul. Le travail de Jean n'est pas de mettre l’Église en ordre, mais de restaurer le témoignage de Jésus dans l’Église. Si l’Église ne porte pas le Témoignage de Christ alors les sujets comme le voile, le parler en langue, et les anciens ne sont plus pertinents. En d'autres termes, si la Lumière s'éteint alors il ne sert à rien que tout le reste soit fait décemment et dans l'ordre. Nous aurons simplement « l’Église » dans l'obscurité. Si le témoignage de Jésus est perdu alors les rassemblements, le repas du Seigneur, l'établissement des églises, l'exercice des dons spirituels, le ministère envers les pauvres tout ce qui appartient à l’Église perd sa signification et est comme mort.

                   Comme un sage architecte, Paul construit sur la fondation de Christ et est concerné par tout ce qui est nécessaire, depuis le matériau de construction jusqu'à la couleur des tapis et ce qu'il y a au mur. A travers Paul, nous apprenons tout au sujet de l’Église que Jésus est en train de bâtir. Une fois cela établi, Jean vient nous rappeler pourquoi on a construit la maison au début et Qui en est le Propriétaire. En d'autres termes, Jean nous appelle à revenir à la révélation du Témoignage de Jésus pour retourner à la pensée originelle de Dieu et au but de L’Église.

                     Ainsi dans sa première épître, Jean parle avec beaucoup de liberté et pose les vérités fondamentales d'une façon qui résume tout. Alors qu'il arrive à la fin de sa vie, il voit l'Eglise en mauvaise posture et tente de la ramener à une réalité éternelle qui transcende la structure extérieure. Bien sûr, il sait qu'il est le dernier des douze apôtres d'origine. Pierre, Paul, Jacques, tous ont été tués. Alors que Jean regarde à la condition de l’Église, il a dû être effrayé à l'idée d'être le dernier des Douze et de s'apprêter lui aussi à partir.

                   Mais le Seigneur lui donne de l'intelligence, et agit en Jean pour nous dire que l'onction qui habite en nous nous conduira dans toute la vérité, même s'il n'y a plus d'apôtres pour nous enseigner. Même si la structure extérieure échoue (comme cela a sûrement été le cas, et ça l'a été), la réalité intérieure nous permettra de tout traverser. Les paroles de Jean sont ici remarquablement similaires aux paroles du Seigneur Jésus, qui a promis que même s'Il quittait les disciples, l'Esprit viendrait et leur enseignerait toutes choses. C'est comme si Jean sentait que la fin était proche et que dans un dernier acte il remettait toute l’Église au Saint-Esprit pour qu'Il s'occupe de ses petits enfants.

                     Dans la seconde épître de Jean, il ne semble pas y avoir autant de liberté. L'audience semble avoir considérablement diminué, et la lettre est bien plus courte. Dans sa première épître, il s'adresse à tout le monde: les pères, les jeunes gens et les petits enfants. Mais maintenant Jean se réjouit de ce qu'il a « trouvé [certains] de ces enfants » qui marchent dans la vérité (2 Jean 1:4). Certains de ces enfants restent dans la Vérité: de toute évidence certains n'y sont pas restés. La lettre les met en garde contre l'Antéchrist et les encourage à ne pas recevoir ceux qui n'apportent pas la doctrine de Christ. Qu'est-ce que la doctrine de Christ? C'est ce qui a été révélé jusqu'ici concernant Jésus en tant que le Christ de Dieu et la somme de Toutes Choses.

               Il y a encore plus de troubles dans la troisième épître de Jean. Maintenant l'audience se réduit à un seul individu, Gaïus, qui semble demeurer seul dans la Vérité. Nous ne voulons pas dire que tous à part Gaïus ont abandonné la foi, mais nous suggérons que les trois épîtres de Jean sont arrangées et écrites d'une façon qui représente le déclin du plus grand nombre. Jean s'adresse à tous, ensuite à un petit nombre de ces enfants, et enfin à un seul homme. C'est cela le déclin. Jean est poussé à se taire et à partir. Nous voyons que Jean lui-même est rejeté par Diotrèphe. Ce n'est pas seulement la doctrine de Christ qui est débattue, c'est Jean lui-même qui est remis en question. Il y a certainement des personnes de l’Église qui ont continué de recevoir Jean, mais il en est d'autres qui ne l'ont pas reçu. L’Église est en effet tombée bien bas, et nous savons qu'il y a eu au moins une assemblée qui n'acceptait ni Jean ni ses lettres (3 Jean 9).

                    Quelque temps avant le décès de Jean, l'épître de Jude a été écrite pour rappeler à l’Église certaines choses qu'elle devrait savoir, mais qu'elle a oubliées. On y trouve peu de louanges, bien qu'il y soit écrit que Christ peut les garder de la chute et les préserver. Jude doit leur rappeler l'enseignement des apôtres. La plupart des érudits pensent qu'à cette époque une majorité des apôtres étaient morts martyrs, Jean, dans son âge avancé, étant l'exception.

JEAN ET LE LIVRE DE L'APOCALYPSE

                   Ainsi alors que les autres apôtres étaient morts martyrs et que l’Église était tombée dans un état de déclin, il ne resta plus que Jean en tant que dernier des apôtres. Dieu a prolongé ses jours et l'a préservé du martyr. En fait, il est le seul apôtre à être mort d'une mort naturelle. Tous les autres apôtres ont été exécutés. Cela devrait attirer notre attention, Dieu voulait faire de Jean un cas à part. Nous le voyons en grand contraste avec le reste des apôtres. Qu'est-ce que Dieu désire nous montrer par cela?

                     Le Seigneur veut nous montrer que Jean est un Vainqueur. Bien qu'il fut jeté dans une cuve d'huile bouillante, il vainquit la mort. Bien qu'il fut exilé dans une île, il vainquit, et cela le prépara pour sa plus grande contribution faite à l’Église. Sans le Livre de l'Apocalypse, ni le Nouveau Testament ni la Bible ne pourrait avoir une conclusion. Sans lui nous pourrions nous demander comment Dieu va faire pour régler le problème de l'Antéchrist dans le monde et de l'Apostasie dans l’Église. Dieu a préservé Jean pour que nous puissions connaître la fin de toutes choses, et que nous puissions savoir que nous avons une tache à remplir et un rôle à jouer dans la conclusion de toutes choses.

                      Paul a souligné la révélation de Christ, alors que Jean a souligné le Témoignage de Christ. Paul représente la Révélation, et Jean représente le Témoignage. Comparons les deux et regardons de quelle façon ils sont connectés.

                     La Révélation est de Dieu pour l’Église, alors que le Témoignage est de L’Église pour le Monde.

                    La Révélation est une œuvre intérieure, alors que le Témoignage est quelque chose d'extérieur.

                    La Révélation est la fondation sur laquelle l’Église est bâtie, alors que le Témoignage est l'objectif du bâtiment.

                   La  Révélation  c'est  connaître, alors  que le Témoignage  c'est montrer.

                    La Révélation c'est dévoiler la Vérité, alors que le Témoignage c'est la proclamation de la Vérité.

                  La Révélation c'est voir, alors que le Témoignage c'est dire ce que nous avons vu.

                    Ainsi alors que Paul est d'abord préoccupé par prier pour que tous les saints parviennent à l'EPIGNOSIS (à la pleine connaissance) de Christ, Jean est d'abord préoccupé par appeler ceux qui doivent marcher dans l'EPIGNOSIS qu'ils ont déjà reçue. Paul dévoile les mystères de Christ qui sont maintenant révélés et rendus manifestes, alors que Jean nous dit de nous rappeler, de connaître, et de vivre selon la Vérité qui a déjà été révélée. Nous voyons donc que la révélation est suivie par le témoignage. Nous ne pouvons témoigner de ce que nous avons vu et entendu si en réalité nous ne l'avons ni vu ni entendu.

                Quand l’Église dans son ensemble échoue à maintenir le Témoignage de Jésus, Dieu choisit des vainqueurs, et prend un petit nombre pour représenter le tout. Dieu a eu Ses Vainqueurs à toutes les époques de l’Église. A cause de leur ministère et service, le Royaume de Dieu avance. Il ne perd pas du tout de terrain. Nous devons comprendre que Dieu ne revient jamais en arrière, même quand les circonstances semblent présenter de grands détours par rapport à l'Objectif Ultime de Dieu. Depuis la fondation du monde, Il est allé de L'AVANT constamment et patiemment.

                A la fin des temps, au moment des plus grandes ténèbres, Dieu a révélé Son Fils en tant que Roi des Rois et Seigneur des Seigneurs, l'Alpha et l'Oméga, le Premier et le Dernier, le Début et la Fin, Celui qui a Vaincu. Il a sélectionné sept églises pour leur écrire et leur exprimer Son intention d'accomplir Sa Volonté et de faire venir Son Royaume à travers des Vainqueurs.

                  Le ministère de Jean consiste à faire venir des Vainqueurs. Alors que Pierre jette son filet en tant que pécheur d'hommes pour emmener des personnes dans l’Église, Jean répare le filet après qu'il ait été déchiré (Marc 1:19).

              Jean est le type de tous les Vainqueurs. Remarquez que sa plus grande contribution à l’Église se fait dans son âge avancé et dans un moment d'obscurité spirituelle. Bien que nous sachions qu'il a travaillé diligemment parmi les églises d'Asie Mineur en tant que pasteur, enseignant et ancien, les Écritures le maintiennent dans une ombre relative jusqu'aux temps de la fin. Ensuite, comme un vase de grande valeur, après que tout soit cassé et tombé, Jean est sorti de l'ombre et il a reçu le travail crucial de restaurer le Témoignage de l’Église, pour que le plan et l'objectif ultime de Dieu puissent être accomplis. Jean étant un Vainqueur, Dieu l'envoie pour appeler des Vainqueurs à travers Jean. Jean est le symbole de tous les Vainqueurs, et il est l'instrument par lequel Dieu appelle des Vainqueurs.

                  Je peux me sentir proche de Jean. Je sais que beaucoup d'entre nous se sentent si seuls, en exil ou dans le désert. Progressivement on nous ferme la bouche et on est repoussé par ceux qui n'ont pas vu ce que nous avons vu. C'est juste ICI, dans le désert, en exil, dans un lieu où nous avons été bannis et où règnent la sécheresse et l'obscurité, que Christ se révèle à nous. Cela devrait nous encourager quelle que soit notre situation.

                 Chaque jour, je prie que le Seigneur appelle des Vainqueurs qui auront la Révélation de Christ et qui porteront le Témoignage de Jésus, qui démontreront la prééminence de Christ sur le péché, le Moi, et Satan à travers « le sang de l'agneau, la parole de leur témoignage, et le fait qu'ils n'ont pas aimé leur vie jusqu'à craindre la mort » (Apocalypse 12:11). Serez-vous de leur nombre? Je prie que le Seigneur continue d'utiliser Jean pour toucher notre cœur. Amen.

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mercredi 13 janvier 2021

(3) - prophétique (4) DE LA RÉVÉLATION A LA RÉVOLUTION par Chip Brogden

 LA SORTE DE PRIÈRE QUE DIEU EXIGE

                 Nous ne sommes pas les premiers saints dans l'histoire à inviter à prier de cette manière. Quand le Japon a envahi violemment la Chine lors de la Seconde Guerre Mondiale, un frère chinois nommé Watchman Nee nous a donné une certaine perspective qui peut nous enseigner beaucoup quant à notre situation actuelle et notre appel à la prière. Il a assisté à une convention de croyants, et par hasard s'est retrouvé assis à côté d'un frère japonais. La tension était palpable parmi les spectateurs. Mais le frère Nee était calme, et quand on lui a demandé de prier, il a prié de la façon suivante:

« Le Seigneur règne. Nous l'affirmons fermement. Notre Seigneur Jésus Christ règne, et Il est Seigneur de tout; rien ne peut remettre en cause Son Autorité. Ce sont des forces spirituelles qui sont sorties pour détruire Ses intérêts en Chine et au Japon. Par conséquent, nous ne prions pas pour la Chine; nous ne prions pas pour le Japon; mais nous prions pour les intérêts de Ton Fils en Chine et au Japon. Nous ne blâmons pas les hommes, parce qu'ils ne sont que des outils dans les mains de Ton ennemi. Nous nous tenons du côté de Ta volonté. Brise, O Seigneur, le royaume des ténèbres, parce que les persécutions de l’Église Te blessent. Amen»

                   J'admets que lorsque j'ai lu cela pour la première fois, il y a quelques années, j'en suis resté pantois. C'est seulement après avoir été par la suite instruit par l'Esprit Saint que j'ai été capable de comprendre ce genre de prière. C'est un bon exemple de ce que signifie appeler le Royaume de Dieu et à la Volonté de Dieu à intervenir dans une situation terrestre. Cela nous élève au-dessus de la barrière du naturel, de la chair et du sang, du niveau de « ce que je peux voir et entendre », et cela nous introduit directement devant le trône de Dieu pour voir les choses dans une perspective céleste. Notez que le frère Nee a spécifiquement indiqué qu'ils ne priaient pas pour la Chine ou le Japon; mais qu'ils priaient pour la Volonté de Dieu, pour le Royaume de Dieu, pour Son but, pour Son désir dans ces deux nations. Le plus grand problème pour le frère Nee n'est pas ce qui se produit en Chine ou au Japon; naturellement cela EST important, et il a été personnellement touché par ces événements, de même que les églises de maison qu'il a servies avec tant de diligence en Chine. Mais il ne priait pas au nom de sa propre volonté ou de sa propre œuvre, mais au nom de la Volonté de Dieu et du Royaume de Dieu. Il avait ses intérêts et ses soucis, mais pour Lui le plus important était « les intérêts de Ton Fils en Chine et au Japon », c'est à dire, la prééminence du Christ, l'accroissement de Son Royaume. Cela ne s'applique t-il pas à la crise actuelle?

                  Nous le répétons: afin de vraiment venir devant Dieu et de connaître les sentiments de Son coeur pour notre situation, nous devons être disposés à abandonner notre volonté et à commencer à prier pour ce qu'Il veut. Si nous ne voulons pas ce qu'Il veut alors nous allons devoir soit changer ce que nous voulons soit cesser de prier. Nous ne pouvons pas forcer Dieu à faire ce qu'Il ne veut pas faire, mais nous pouvons très certainement empêcher Dieu, au moins pendant un temps, de faire ce qu'Il VEUT faire, en négligeant la prière, en désobéissant, ou par manque de foi.

« À CELUI QUI VAINCRA... »

               Alors que nous considérons les promesses faites à ceux qui vaincrons, nous devrions voir que Dieu n'établit pas un nouvel ordre ou un groupe spécial qui profite de droits et de privilèges qui ne seraient pas accessibles au reste des saints. Ce n'est pas l'établissement de nouvelles promesses, mais une façon de nous ramener à nouveau aux mêmes promesses incroyablement grandes et précieuses qui sont potentiellement vraies pour chacun de ceux qui sont en Christ (Éphésiens 1:3). Il n'établit pas une nouvelle fondation, Il nous appelle à nouveau à la fondation qui est déjà posée. Ceci étant dit, nous précisons que la différence entre ceux qui vaincront et ceux qui ne vaincront pas n'est due qu'à la différence qu'ils ont dans la PERCEPTION de leur propre position. Nous devrions tous voir que nous sommes assis en Christ dans les lieux célestes. Nous ne pouvons pas vaincre sans cette perception, cette vision, cette révélation. Si notre perception est terrestre, nous resterons terrestres. Si notre perception est céleste, nous vaincrons.

               A l'instant où la perception de quelqu'un passe de la cour extérieure, du naturel, de la chair et du sang, du terrestre, et du royaume terrestre à la cour intérieure, celle qui concerne les lieux célestes en Christ, à ce moment il rentre dans les promesses qui étaient là tout ce temps, attendant d' être réalisées, et que l'on en tire profit. Les vainqueurs représentent le moyen que Dieu utilise pour restaurer l’Église entière dans sa position appropriée. Leurs prières pour les saints et leur service pour les saints ont pour but d'emmener l’Église entière à l'EPIGNOSIS (la pleine connaissance) de Christ pour que l’Église entière puisse se lever et remplir sa destinée en tant que vainqueur (Éphésiens 4:13). Dans ce temps présent où nous vivons, si nous rentrons dans la cour intérieure et si nous nous tenons devant Dieu au nom de Son Royaume et de Sa Volonté, alors peu importe ce qui arrive, le Seigneur sera glorifié, Son Fils sera exalté, et Son Royaume sera manifesté parmi les nations.

Notre Père: que Ton Nom soit sanctifié, que Ton Royaume vienne, que Ta volonté soit faite - au ciel comme sur terre. Accomplis Ton But, et établis Le Royaume de Ton Cher Fils en nous: individuellement en tant que disciples, corporativement en tant qu'Eglise, et collectivement dans toute la création; que Christ puisse être Tout en Tous. Alors que nous recherchons d'abord Ton Royaume, que tout ce dont nous avons besoin puisse nous être donné, que ce soit le pain quotidien ou le pardon des péchés. Rends-nous conformes à l'image de Ton Fils pour que nous puissions vivre comme Un Seul Corps. Délivre-nous du mal en appelant des vainqueurs qui auront la Révélation de Jésus-Christ et qui manifesteront le Témoignage de Jésus, démontrant la prééminence de Ton Fils sur le péché, sur le Moi et sur Satan; qui vaincront par le sang de l'agneau, par la parole de leur témoignage, et par le renoncement à leur vie. Le Royaume, la Puissance, et la Gloire sont à Toi. L'accroissement de Ton Royaume n'aura pas de fin; Tu as donné toute la puissance dans le ciel et sur la terre à Ton Fils; et par Son Nom chaque genou fléchira et chaque langue confessera Ta Gloire. Révèle la gloire de Ton Fils, que nous puissions Le connaître, et de la façon même qu'Il doit grandir, nous devons diminuer. Nous ne prions pas pour les États-Unis, ou le Canada, ou l'Angleterre, ou la France, ou l'Afghanistan, ou le Pakistan, ou l'Irak, ou Israël - mais nous prions pour les intérêts de Ton Fils dans ces nations, et dans chaque autre nation sur la face de la terre, jusqu'à ce que Ton Royaume soit établi. Maranatha! Viens rapidement Seigneur Jésus.

FIN

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