dimanche 21 juin 2020

(21) disciple - SEPT ÉTAPES VERS LA VÉRITÉ par Chip Brogden


La prise de conscience par laquelle nous passons en vue d'être libérés, d'avancer vers la plénitude de la Vérité et de vivre une vie de Vainqueur, comporte sept étapes. Elles décrivent la croissance spirituelle du chrétien qui passe de pécheur à chercheur, à croyant, à disciple et finalement à vainqueur.

I. Avoir faim de La Vérité II. Rechercher La Vérité III. Choisir La Vérité IV. Accepter La Vérité V. Connaître La Vérité VI. Croire La Vérité VII. Vivre La Vérité

I. Avoir faim de La Vérité

                    Les théologiens décrivent cela comme un vide dans notre coeur qui a la forme de Dieu. Quelle que soit la façon dont vous décidiez de le décrire, il y a un endroit destiné à Dieu dans chaque homme et femme. Certains essaient de remplir ce vide avec d'autres choses, mais l'homme n'en est jamais satisfait tant qu'il n'a pas trouvé la communion avec Son Créateur. Jésus a dit, « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés. » Les hommes les plus immoraux sur cette terre sont ceux qui n'ont pas de faim pour la Vérité. Ce sont ceux qui aiment les ténèbres plus que la lumière.

                    Il est plus facile de donner à manger à un homme affamé que de forcer des gens qui n'ont pas faim à manger. C'est l'une des erreurs des évangéliques. On n'a pas expliqué aux gens la différence entre une personne affamée et une personne qui est rassasiée, ils jettent donc indifféremment leurs perles devant les pourceaux. Jésus ne s'est pas révélé Lui-même à tout le monde, et Il ne s'est pas occupé de tous ceux qu'Il a rencontrés. Il les a évalués en prenant en compte leur appétit spirituel.

                   Qui suis-je? D'où est-ce que je viens? Où vais-je? Que signifie tout cela? Ce n'est pas tant nous qui recherchons la Vérité, mais c'est plutôt la Vérité qui nous attire à Elle. Cette attirance vers Elle est interprétée par notre âme comme une faim spirituelle. Sans elle, nous ne pouvons pas venir à la Vérité.

II. Rechercher La Vérité

              Christ est venu pour chercher et sauver les Perdus. Il dit à Ses disciples qu'ils ne L'ont pas choisi, mais qu'Il les a choisis, eux. Ceux qui Le cherchent découvrent que c'est Lui qui les recherche. Le paradoxe de la situation est que le Seigneur ne se révèlera Lui-même qu'à ceux qui le cherchent, mais quand ceux-ci commencent à Le chercher, Il va Lui-même vers eux dans le but de se faire connaître à eux.

                 Il y a ceux qui ont faim de la Vérité, et ensuite il y a ceux qui font quelque chose pour satisfaire leur faim. Ils savent que quelque chose ne va pas, que quelque chose manque, et ils se mettent en marche pour trouver des réponses à leurs questions. Malheureusement, pour certains, la quête de la Vérité devient plus importante que la Vérité elle-même. Les gens qui ne dépassent pas cette étape sont les gens « qui apprennent continuellement sans arriver à la pleine connaissance (epignosis) de la Vérité. » Ils peuvent citer Jésus, Mohammed, ou Bouddha, mais ils ne peuvent jamais aller au-delà d'une appréhension mentale de ce en quoi ils croient. Soit ils n'ont jamais été forcés à se décider pour la Vérité, soit ils ont décidé que le coût à payer était trop grand, et ils sont satisfaits de s'en tenir à des exercices philosophiques dépourvus de sens.

III. Choisir La Vérité

                   Il y a toujours un moment où il faut prendre une décision, on peut décider de rester où nous sommes ou bien aller plus loin. Nous ne pouvons pas comprendre toutes les implications de notre décision, mais nous savons que cela va nous coûter quelque chose. « Il n'y a pas de retour possible. » Nous serons tenus responsables de la Vérité que nous détenons. A celui à qui l'on a donné plus, il sera demandé davantage. Certains n'ont pas envie de payer le prix. Mais ceux qui sont prêts à payer le prix ne reçoivent qu'une seule garantie: ils connaîtront la Vérité.

                     La plupart des gens diront: « Mon esprit est si confus, alors ne me perturbez pas avec la Vérité ». Choisir la Vérité c'est vouloir la Vérité à tout prix, même si cela signifie sacrifier tout ce en quoi j'ai cru jusqu'à maintenant, remettre en cause tous mes principes, remettre en question tous mes enseignants, examiner toutes les choses que j'ai expérimentées jusqu'à présent.

                    Bien sûr notre première décision au sujet de la Vérité est basée sur Qui est Jésus. Une fois la réponse à cette question trouvée, beaucoup de chrétiens s'arrêtent, mais la Vérité est vivante. La Vérité continuera de se révéler Elle-même à nous et autour de nous, aussi longtemps que nous le Lui permettrons. Après tout, qu'est-ce que la Sagesse? La sagesse est la capacité de voir les choses depuis le ciel, et donc depuis la perspective de Dieu. Chaque jour nous avons à choisir entre la tranquillité de l'ignorance ou voir les choses comme Dieu les voit. C'est un choix de chaque jour. On ne peut pas vous l'expliquer, vous devez le voir par vous-mêmes.

IV. Accepter La Vérité

                     Nous sommes souvent mal préparés pour la Vérité, c'est pour cela que la Vérité nous est révélée de façon progressive. Nous devons « grandir en Lui » - nous ne pouvons pas faire autrement. Même la petite partie de Vérité qui nous est révélée nous ébranle souvent au plus profond de nous-mêmes. Nous devons être décidés à vivre avec l'incertitude et la douleur qu'engendre la Vérité. Voici encore un moment où beaucoup de gens font demi-tour. Ils préfèrent la tranquillité de l'ignorance à la Vérité qui dérange. Maintenant qu'ils ont vu la Vérité, il leur est difficile de vivre avec. Soit ils retombent dans leur ancienne ignorance, soit ils rationalisent tout, soit ils diluent la Vérité jusqu'à ce que ce ne soit plus la Vérité. Ils la transforment en quelque chose qui soit plus facilement acceptable et digeste.

               Mais si nous acceptons la Vérité, et que nous nous donnons entièrement à elle, elle commencera à nous transformer. Nous commencerons à être conformés à elle, et cela deviendra moins pénible. Je suis convaincu que si nous refusons d'accepter la Vérité que nous avons reçue, nous finirons par la perdre. Jésus conclut Sa parabole des talents en disant, « Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l'abondance, mais à celui qui n'a pas on ôtera même ce qu'il a. » Celui qui enfouit la Vérité dans la terre pour la sauvegarder la perdra, alors que celui qui fait quelque chose avec la Vérité recevra plus de Vérité. C'est pour cela que certains grandissent spirituellement et d'autres pas. Même s'ils acceptent la même Vérité, ils ne sont peut-être pas prêts à en accepter les conséquences pour être transformés par cette Vérité, du coup le peu qu'ils ont devient rapidement de la manne morte.

V. Connaître La Vérité

                    Une fois que nous avons accepté la Vérité, nous devons nous préparer à explorer et à vivre avec les conséquences de la Vérité. Par exemple, si un jour je suis confronté au fait que X est vrai, et que Y contredit X, alors Y n'est plus vrai, même si j'ai cru Y toute ma vie. Si toute ma vie est basée sur la croyance que Y est vrai, alors toute ma vie va changer. Plus j'expérimente X, plus je me rends compte qu'il y a des choses fausses avec Y.

                    Nous devrions utiliser le mot « connaître » dans son sens originel: une expérience intime et une union. « Adam connu Eve sa femme », ce qui signifie qu'ils ont eu des relations l'un avec l'autre. Ce n'est pas un assentiment mental ou une connaissance intellectuelle, i.e. « Oh je sais cela. » C'est venir s'unir avec la Vérité de façon expérimentale. La Vérité est là pour que nous la connaissions, mais nous ne pouvons pas connaître la Vérité avant de l'avoir acceptée. Le prophète ne doit pas (ou ne devrait pas) juste apporter un message, le prophète EST le message. Si le message n'a pas changé le messager alors ce ne sont que des paroles vides. Une fois que nous l'acceptons, nous serons changés par elle. La Vérité n'est pas la Vérité si elle ne nous a pas changés. Si c'est juste quelque chose d'impalpable qui plane très haut dans l'espace alors ce n'est pas la Vérité.

                  Quand nous connaissons la Vérité, c'est-à-dire, quand nous sommes un avec la Vérité pour qu'elle devienne notre expérience et non pas juste une théorie, alors la Vérité nous rendra libre. Parler de la Vérité ne nous rendra pas libre, il nous faut la connaître. Comment la connaissons-nous? A travers l'expérience. J'ose dire que nous ne connaissons pas la Vérité à travers l'étude. Oh, nous pouvons en apprendre quelque chose à travers l'étude, mais nous ne pouvons pas la connaître à travers l'étude. La connaître, c'est la vivre. La vivre, c'est la connaître. Que faites-vous avec elle? Est-ce qu'elle vous a changé? C'est cela qui la rend vraie pour vous.

                  Remarquez que je n'ai pas parlé une seule fois du fait de comprendre la Vérité, et il y a une raison. Nous ne devons pas rechercher la compréhension comme une chose en elle-même. Si nous connaissons la Vérité alors la compréhension suivra, mais la connaissance n'est jamais le résultat de la compréhension. En effet, nous confondons souvent la compréhension avec la connaissance, et cela à nos risques et périls. Si notre compréhension ne vient pas de notre connaissance, alors notre compréhension finira par se révéler être incompréhension.

VI. Croire La Vérité

                     Je doute qu'il y ait un seul chrétien qui ne sache pas que Jésus est le Chemin. Mais transformer ce que l'on sait en une foi réelle, c'est une autre histoire. Nous pouvons connaître Christ, connaître l'Eglise, connaître le plan de Dieu pour nous, connaître Sa Volonté, mais cela ne signifie pas nécessairement que nous marchons dans ce que nous savons vrai. Il y a une porte étroite mais aussi un chemin étroit. Ceux qui mettent l'accent sur la porte étroite croient que lorsque vous êtes passés par la porte, c'est terminé. Mais au-delà de la porte étroite, il y a un chemin étroit qui conduit à la Vie, et seul un petit nombre le trouvent. Il y a une porte et un chemin, et nous ne pouvons pas avoir l'un sans l'autre.

                    Croire est la transition entre Connaître et Vivre. Certains font la confusion entre les deux et pensent que c'est la même chose, mais ce n'est pas le cas. Par exemple beaucoup de Chrétiens savent que Jésus a vaincu le diable, mais la plupart ne le croient pas, parce que s'ils le croyaient ils vivraient d'une autre manière. Ils prieraient différemment, ils parleraient différemment, ils seraient différents. Beaucoup de gens sont faussement appelés « croyants » alors qu'ils ne croient pas du tout. Nous devrions les appeler: « ceux qui donnent leur assentiment ».

                     Savez-vous que nous sommes assis avec le Christ dans les lieux célestes? Vous devriez le savoir car on le trouve dans Ephésiens 2. Mais est-ce que vous le croyez? Vous pouvez dire que vous le croyez, mais si c'est le cas alors vous vivrez différemment d'avant. Si vous croyez que vous êtes assis avec Christ dans les cieux alors vous ne pouvez pas continuer à vivre comme une personne terrestre. Il y a ainsi des milliers d'exemples où il est tout à fait évident que l'on connaît mais que l'on ne croit pas.

                Si j'ai déjà vu les cinq dernières minutes d'un match de football et que je sais que mon équipe va gagner, je n'ai pas à être préoccupé de tout ce qui peut se passer durant le match. Seuls les gens qui n'ont pas vu la fin se feront du souci, auront peur, et seront inquiets ou nerveux. Si je dis, « Je sais que mon équipe va gagner » parce que j'ai déjà vu la fin, alors ma connaissance se transforme en croyance et je commence à vivre conformément à ce que je crois. Je devrais me comporter différemment de ceux qui m'entourent et qui sont encore préoccupés par l'issue du match. Le moindre signe d'hésitation ou d'anxiété de ma part ne fait que démontrer que je ne crois pas réellement ce que j'affirme connaître.

                     Pourquoi y-a-t-il tant de personnes qui connaissent la Vérité mais qui ne vivent pas selon ce qu'elles connaissent. Parce qu'elles confondent connaître et croire. Il semble difficile de décrire la différence avec des mots, mais dans la vraie vie, la différence est facilement démontrable. Savez-vous que la bataille est déjà gagnée et que Jésus est Seigneur? Oh oui, nous savons cela. Mais est-ce que vous le croyez? Vous dites que vous le croyez, mais si vous ne le vivez pas, alors vous ne le croyez pas, que vous le connaissiez ou non.

VII. Vivre La Vérité

                      Quand nous croyons vraiment ce que nous disons connaître alors nous ne pouvons que vivre selon cette Vérité. Voilà l'objectif de la croissance, démontrer la Vérité. Nous pouvons avoir faim d'elle, la rechercher, la choisir, l'accepter, la connaître, et la croire, mais à moins que nous la démontrions nous avons échoué. Tout nous pousse à cette fin.

                    Pour quelle raison  Dieu  sauve des pécheurs, appelle  des disciples, établit l'Eglise, et rassemble des vainqueurs? Pour démontrer la prééminence de Christ sur toutes choses, en commençant par les disciples, ensuite par l'Eglise de façon corporative, et finalement à travers la création toute entière de façon collective. Nous voyons cela avec l'Eglise primitive dans le livre des Actes. Progressivement l'Eglise s'est retrouvée dans un état si déplorable que le Seigneur a dû appeler des Vainqueurs pour se lever au nom de toute l'Eglise. Malgré cela, Dieu oeuvre progressivement et régulièrement pour faire concourir toutes choses pour notre bien, en nous conduisant vers la pleine connaissance de la Vérité (Christ). Quel est le but de cette plénitude? Ce n'est pas pour que nous devenions une encyclopédie spirituelle sur pattes. Son désir est de démontrer la Vérité en nous. Qu'est-ce que la Vérité? Qu'Il a vaincu le péché, le Moi, et satan. Qu'en Lui est la Vie et la Vie abondante. Qu'il est Tout en Tous, et que nous sommes complets en Lui. Que nous sommes vainqueurs en Lui, tout comme il a vaincu.

                     Son Royaume, Sa Réalité, transcendent le royaume terrestre dans lequel nous vivons. Il est plus réel que le monde. Nous avons besoin d'une vision pour pouvoir voir au-delà du terrestre jusque dans le céleste - au-delà du naturel jusque dans le surnaturel. Quand nous verrons comme Il voit, nous verrons combien ce monde est fini, combien il est limité, combien il est temporel. Nous nous verrons nous-mêmes en Lui, et nous commencerons à démontrer sa prééminence ici et maintenant: « sur la terre, comme au ciel ».

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mercredi 17 juin 2020

(20) - disciple SE NOYER DANS LA MER DU MOI par Chip Brogden


« Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et n'ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises. » (Romains 13:14)

                    Watchman Nee raconte une expérience qu'il a vécue en tant que leader chrétien dans la Chine communiste. De jeunes frères chrétiens étaient rassemblés pour nager dans une des nombreuses criques qui existent dans cette région. Comme beaucoup n'étaient pas de bons nageurs, ils faisaient attention à rester prêt du bord pour ne pas avoir de l'eau au-dessus de leur tête.

                  Un des frères alla un peu trop loin et commença à se débattre dans l'eau profonde. En réalisant son état, il commença à crier et à appeler ses amis qui étaient sortis de l'eau et s'étaient séchés. « A l'aide! Sauvez-moi! » criait-il sans cesse, agitant ses bras et ses jambes dans une tentative désespérée pour garder la tête hors de l'eau.

                   Frère Nee savait qu'un seul homme était assez expérimenté en natation pour lui porter assistance, et il se tourna vers lui pour demander de l'aide. Mais étrangement, cet homme resta calme, tout en regardant cette personne se débattre, et ne fit rien pour le sauver, à la grande stupeur de frère Nee et du reste du groupe. « Pourquoi ne fais-tu rien? » criaient-ils à l'unisson. Mais l'homme restait là, sans se sentir apparemment concerné.

                   Après un petit moment, le nageur en péril ne put plus rester hors de l'eau. Ses bras et ses jambes se fatiguèrent et il commença à couler. A ce moment, le bon nageur plongea dans la crique et en quelques rapides mouvements rejoignit la victime et la ramena saine et sauve.

                    Quand tout fut terminé, frère Nee était hors de lui. « Je n'ai jamais vu un chrétien qui aime autant sa propre vie que toi », lui cria t-il « Comment as-tu pu attendre et regarder ton frère se noyer, en ignorant ses appels à l'aide et en prolongeant sa souffrance? »

            Mais l'homme resta calme et expliqua: « Si j'avais sauté immédiatement et essayé de le sauver, il m'aurait agrippé, pris de panique, et m'aurait entraîné sous l'eau avec lui. Pour être sauvé, il devait d'abord arriver au bout de lui-même et cesser de se battre, d'essayer de se sauver lui-même. C'est seulement ensuite que je pouvais l'aider ».

                    Il est difficile de ne pas y voir une leçon spirituelle. Nee en a conclu, et nous en concluons aussi, que tout comme un homme qui se noie ne peut se sauver lui-même jusqu'à ce qu'il arrête de se débattre, ainsi doivent faire ceux qui veulent être sauvés par Christ. Jusqu'à ce que nous arrivions au bout de nous-même, Jésus n'interviendra pas.

                    Vous pouvez penser, « Oh, mais je suis déjà au bout de moi-même!» Mais vous continuez de faire vos plans, de prendre vos décisions, et de décider de vos choix. Vous pensez, raisonnez, débattez, argumentez, et cherchez le conseil selon vos propres opinions, pensées, et façon de voir. Comme c'est dur pour vous d'arrêter de vous battre et de vous abandonner entièrement dans les mains de Dieu.

                   Pourquoi est-ce si difficile? Parce que vous ne connaissez pas vraiment Dieu. Et vous n'abandonnez pas si facilement votre vie entre les mains d'un Autre sans avoir d'abord une certitude claire. Vous voulez SAVOIR, ensuite vous pourrez AVOIR CONFIANCE. Mais Jésus nous demande d'AVOIR CONFIANCE, pour que nous puissions SAVOIR.

                 Puis-je partager une expérience personnelle avec vous? J'ai remarqué que même si je souhaite connaître d'avance la volonté de Dieu pour ma vie , Il ne me révèle jamais rien de plus que ce dont j'ai besoin pour aujourd'hui. Peut-être parce que ma pensée limitée ne peut pas comprendre tout ce qui se passera entre aujourd'hui et demain, entre cette semaine et la prochaine. Peut-être parce que si je pouvais avoir un aperçu de ce qui se passera ou ce qui peut arriver, mes pensés reviendraient à la surface et modifieraient mon chemin.

                   C'est comme si la vie était un voyage dans un épais brouillard. Même si votre regard est très perçant, vous ne pouvez pas voir au-delà de la prochaine étape.

                    Je crois que Dieu ne veut pas que nous fassions de grandes choses, Il veut seulement que nous fassions la prochaine chose. Si nous Lui abandonnons nos vies, si nous Lui donnons la prééminence en toutes choses et arrêtons d'essayer de nous sauver nous-même, je crois que nous serons plus en paix.

                   Se débattre et se comporter comme un homme qui se noie n'est pas la foi, mais le désespoir. Et cela ne vous apportera pas l'aide dont vous avez besoin.

                     Le Psaume 62 exprime exactement cette pensée: « C'est à Dieu seul que, dans le calme, je me remets: mon salut vient de lui. Lui seul est mon rocher, et mon Sauveur; il est ma forteresse: Pourquoi serais-je ébranlé. » (v 1-2) Bonne question. Pourquoi être effrayé? David, ayant réalisé que le salut vient de Dieu seul, pouvait arrêter d'essayer de se sortir d'affaire par lui-même dans les situations qu'il vivait.

                  Que signifie croire comme un petit enfant? Pensez au Seigneur Jésus couché dans une mangeoire. Totalement dépendant de ses parents terrestres pour la nourriture, les vêtements, pour un toit, pour la protection. Il ne peut rien faire de Lui-même.

                  Quelques années passent. Jésus est maintenant un Homme. Il peut se nourrir Lui-même, s'habiller, se trouver un toit, se défendre Lui-même. Mais intérieurement, Il est toujours autant dépendant de Son Père; pas du Père terrestre, mais du céleste. Ces propres paroles sont: « Je ne peux rien faire de Moi-même. C'est le Père Qui travaille en Moi. Je suis venu faire Sa volonté, pas la mienne ».

                    Plus vite nous donnerons les rênes de notre vie au Dieu qui sait tout pour qu'Il la dirige, plus vite nous expérimenterons l'assurance bénie et la sérénité qui ne peuvent être trouvées que dans le cœur qui est arrivé à bout de lui-même et qui s'est engagé sans retour possible à suivre Jésus.

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samedi 13 juin 2020

(19) disciple - S'AJUSTER AU GOUVERNEMENT DU SAINT-ESPRIT par Chip Brogden

Ce texte a été transcrit à partir d'un message audio. La forme parlée en a été conservée.

                   « Nous te remercions Seigneur et nous te louons pour Ta Parole et pour Ton Saint-Esprit qui nous donne perspicacité, illumination, révélation, dans la Personne de Jésus-Christ. Que Jésus grandisse alors que nous examinons les choses que le Saint-Esprit désire nous enseigner aujourd'hui, dans le puissant Nom de Jésus, Amen ».

                     Laissez-moi vous expliquer, du mieux que je le peux, ce que je suis en train d'entendre et de voir par l'Esprit de Dieu. Il est en train de me faire passer par une période d'ajustement très profond et pénétrant. J'aime tellement ce mot ajustement. Ajustement. Je sais qu'il est inconfortable et déconcertant d'avoir la sensation que tout ce que vous pensiez connaître est erroné (ou au mieux, incomplet), et de voir Dieu vous montrer un chemin différent, une voie plus excellente, et un chemin qui, en général, n'est pas celui que vous auriez choisi et sur lequel vous vous seriez engagé de votre plein gré. Personne n'apprécie particulièrement de s'engager dans un tel processus.

                    Cependant, nous avons tous besoin d'un ajustement majeur. J'ai une parole qui m'a beaucoup servi pendant des années, et j'aimerai la partager avec vous maintenant: le but de la révélation n'est pas de JUSTIFIER nos illusions, mais de les ÉLIMINER. Ne cherchez pas une confirmation du Seigneur à vos à pensées et votre perception des choses, mais désirez plutôt perdre vos illusions; désirez être délivrés de toutes vos illusions sur Dieu, toutes vos perceptions et conceptions erronées sur Qui Il est et sur ce Qu'Il fait. Cherchez à Le connaître, Lui et Sa Volonté, et peu importe si cela est contraire à tout ce que vous avez entendu, appris et expérimenté jusqu'à ce jour.

                  La Bible nous appelle à grandir dans la grâce et dans la connaissance du Seigneur Jésus; et cette croissance n'est possible que par révélation. L'ajustement accompagne cette révélation, et cet ajustement est continuel, il se poursuit jusqu'à ce que nous soyons parfaits et complètement ajustés, en ligne, avec le cœur et l'Esprit de Dieu, Son Dessein, Sa Volonté et Son Royaume.

                  La repentance, dans son sens le plus exact, est un ajustement du coeur, de l'esprit, des pensées, et des attitudes de l'âme; et cela conduit (ou devrait conduire) à un ajustement concernant des choses que nous avions l'habitude de faire et que nous ne faisons plus ou des choses que nous ne faisions pas et que nous commençons à faire. C'est la révélation de quelque chose qui amène un changement de cœur, qui pousse à un changement de pensée, d'où découle un changement de comportement et qui doit avoir pour résultat un changement de direction. C'est cela, la repentance. Non pas verser de chaudes larmes, ou prendre de bonnes résolutions, puis à peine sorti, continuer d'agir comme auparavant. Mais la repentance est un  ajustement  complet à Dieu - un ajustement à Son Dessein, Sa façon de voir les choses, Son cœur, Sa Volonté.

                  Et tout cela parce que, comprenez-le, Dieu ne s'ajustera jamais à nous - et Il ne l'a jamais fait. Ce qui signifie que Dieu ne se résoudra jamais à quelque chose d'inférieur à Sa pleine pensée, Sa pleine intention. Il cherche quelque chose, et Il ne se compromettra jamais, et ne baissera pas le niveau de Ses attentes pour mieux répondre à nos désirs. Il est évident que le Royaume de Dieu et la Volonté de Dieu n'ont pas pour objectif d'être centrés sur ce que nous voulons ou ce que nous désirons. Et c'est pour cela que nous prions « Que Ton Règne vienne, que Ta Volonté soit faite, sur la terre comme au Ciel». J'ai découvert qu'il est impossible de prier ainsi chaque jour, d'en faire l'objectif et le centre de notre vie de prière, et, en même temps, de continuer de s'attendre à ce que les choses aillent dans le sens de notre volonté propre. C'est tout simplement impossible. La prière est un ajustement, et si nous ne nous ajustons pas dans la prière, c'est que nous n'avons pas réellement prié.

                     « Non pas ma volonté, mais la Tienne » - voilà l'ajustement ultime. Le Seigneur Jésus Lui-même s'est retrouvé dans une situation d'agonie où Il a dû adresser ces paroles à Dieu en prière: « Non pas Ma volonté, mais la Tienne ». Je n'ai jamais entendu le Seigneur me dire: « Bon, Chip, je n'ai pas d'idée sur ce sujet. Tu as marqué un point. Maintenant que tu en parles, en fin de compte, il semble que tes voies soient les meilleures! Je vais finalement m'aligner sur ta volonté. » Pas une seule fois Il n'a agit ainsi, et je Le connais suffisamment pour dire sans équivoque qu'Il ne s'ajustera jamais pour s'adapter à mes attentes. De la même manière, Il ne s'ajustera jamais, Lui ou Son Dessein éternel, pour s'adapter à vous ou à vos attentes. Au contraire, Il nous met au défi jour après jour de renier notre volonté propre, nos pensées personnelles, et nos propres désirs et besoins, pour s'ajuster à Lui, pour quitter notre propre terrain et pour venir sur Son Terrain.

                Si vous avez déjà fait l'expérience de cet ajustement venant du Seigneur, vous devez savoir qu'il s'agit d'un processus continuel. Nous avons besoin, vous et moi, de nous ajuster constamment à Dieu. Nous avons tendance à changer facilement d'avis et à être instables. Nos pensées se dispersent et sont souvent troublées et contradictoires. Nos coeurs insensés sont remplis d'égocentrisme et d'une recherche de satisfaction personnelle.

                    Même dans nos moments les plus saints, quand nous pensons être réellement en train de suivre Dieu et d'accomplir Sa Volonté, bien des fois nous sommes en fait en train de suivre notre propre agenda, et il arrive si souvent que nous confondions ce que nous voulons avec ce que Dieu veut! Mais vous savez à quel point cela peut être décevant. Y a-t-il un seul chrétien sur la surface de la terre qui ne croit pas, qui ne croit pas vraiment, que la chose qu'il est en train de faire est la volonté de Dieu? Feriez-vous de façon délibérée une chose dont vous savez qu'elle est contraire à la volonté de Dieu? Si vous faisiez cela, vous sauriez que c'est un péché, mais je parle ici de toutes ces choses que nous faisons et je m'adresse notamment à ceux qui se sentent appelés par Dieu dans un ministère ou un autre.

                     Y a-t-il une seule personne engagée dans son ministère qui ne croit pas à 100% que c'est la volonté de Dieu pour elle? Hé bien, cette pensée ne traverse jamais leur esprit. « Dieu m'a appelé et je fais cette chose pour Lui ». Certes, j'ai agi ainsi, beaucoup ont agi de cette façon, et permettez-moi d'affirmer que cela nous entraîne dans une situation bien précaire. Cela nous amène dans un endroit où nous sommes si sûrs, si positifs, si certains que ce que nous faisons est une bonne chose que nous ne sommes plus du tout ajustables.

                L’œuvre du Seigneur devient plus importante pour nous que le Seigneur de l’œuvre. Et bien des gens sont incapables de faire la différence entre les deux; pour eux, l’œuvre du Seigneur et le Seigneur de l’œuvre sont une seule et même chose. Pourtant, j'affirme qu'il y a une différence entre les deux; entre l’œuvre du Seigneur et le Seigneur de l’œuvre. Et je dois confesser que j'ai passé la plus grande partie de ma vie, depuis l'âge de 12 ans, à poursuivre cette chose appelée « le ministère ».

                    Dieu a commencé à m'ajuster de façon radicale il y a 10 ans, et cet ajustement a été si sévère, si profond, que j'ai été exclu de la dénomination à laquelle j'ai appartenu pendant 16 ans. Vous avez sans doute déjà lu ou entendu mon témoignage; je ne vais donc pas vous ennuyer à nouveau avec cela. Le point important est que Dieu a commencé un travail d'ajustement en nous et ce processus est en cours. Il est continuel. Mais il vous faut être ouverts à ce travail d'ajustement - et si peu de gens le sont. Ils ne peuvent ni ne veulent être ajustés par moi, par Dieu, par personne. Ils sont peut être appelés, ils sont peut être doués, mais la chose même à laquelle Dieu les appelle, le don même qu'Il leur fait, devient un piège pour eux. Cela les éloigne de Jésus.

                    Combien d'exemples vécus par des personnages de la Bible dois-je utiliser pour vous démontrer cela? Vous pouvez regarder Abraham. Il y a le fils de la promesse, Isaac, et en Isaac réside tout l'appel de Dieu concernant ce qu'Abraham doit faire ou être. Et puis, Dieu demande à Abraham de sacrifier Isaac, « Oui, tu M'as bien entendu: donne le Moi. Rends le Moi ». La réponse qui pourrait être faite serait la suivante «Eh bien, Dieu, tu m'as donné ce fils, ce fils est un miracle! Ce fils représente Ton alliance et Ta promesse et tout repose sur Isaac. Et maintenant tu dis: Sacrifies Moi Isaac comme un holocauste. Cela n'a pas de sens! Tu ne peux pas agir ainsi! Comment peux-tu me faire cela? » Pourtant Abraham n'a pas prononcé une seule parole, il s'est contenté de suivre les instructions, mais en tant qu'être humain, on peut imaginer que les pensées se bousculaient dans sa tête. Y-a-t-il quelqu'un, parmi vous qui m'écoutez maintenant, qui ne remettrait pas en question la Volonté de Dieu s'Il vous appelait à abandonner votre fils unique ou l'un de vos enfants? Êtes-vous si pieux et spirituels que vous accepteriez cette demande sans poser la moindre question et que vous commenceriez à y obéir? Non, vous comme moi, remettraient cette décision en question! Et il y a bien peu de chances que nous le ferions.

                     Mais quel est donc le principe? C'est que la chose même à laquelle Dieu vous appelle, la chose la plus importante qu'Il vous donne, peut devenir un piège. Je ne connais pas un homme sur dix mille, moi y compris, qui ferait ce qu'Abraham a été appelé à faire. Quelle est l'application pour vous et pour moi? C'est que Dieu demande que nous abandonnions ce que nous aimons le plus. La chose que nous préférons, même si c'est une bonne chose, même si c'est quelque chose qu'Il nous a donné, peut devenir une idole si nous n'y prenons pas garde. Et c'est le triste héritage et la tragédie de bien des églises, ministères, et oeuvres effectuées pour Dieu. Toutes ces choses seront consumées et réduites à rien comme de la paille.

                   Pourtant il n'y avait aucun problème avec Isaac. Isaac était bon, fidèle, obéissant - il faisait la joie du coeur de son père. Et, de la même manière, il n'y a rien de mauvais dans l'appel de Dieu et le don de Dieu; rien de mauvais à avoir un ministère s'il représente une expression réelle de Christ. Cela n'a rien à voir avec le ministère, mais cela a tout à voir avec le ministre. Le message peut même être bon, mais bien souvent les messagers laissent beaucoup à désirer. La prophétie peut être techniquement correcte, mais le prophète, la personne, est complètement à coté de la plaque.

                     J'ai expérimenté cela il y a quelques semaines « Frère Chip, lisez ma prophétie, et dites-moi ce que vous en pensez ». Bon, c'est une chose dangereuse que de me demander cela, surtout si vous ne recherchez pas vraiment la vérité. Je préférerai ne pas vous dire ce que je pense, parce que le plus souvent, ce sera la fin d'une amitié. Mais elle me dit: « Frère Chip, lisez ma prophétie, et dites-moi ce que vous en pensez ». Je ne la connaissais pas très bien, donc j'ai dit « OK, je vais la lire et vous dirai ce que j'en pense » Et l'Esprit de Dieu m'a donné du discernement. Je n'ai pas seulement vu les choses telles qu'Il les voyait, mais j'ai aussi vu que cette personne n'accepterait pas mon conseil. Et cela a rendu les choses vraiment plus faciles pour moi, j'ai su que je n'aurai qu'à lui dire la vérité, qu'elle la rejettera et que nos chemins se sépareraient. Ainsi, voilà ce que je lui ai dit: « La prophétie est techniquement correcte, les passages cités sont corrects. Il n'y a rien de mal dans cette prophétie, pas de problèmes avec les paroles, mais il manque bien des choses au prophète. Ensuite, je lui ai détaillé, point par point, trois ou quatre domaines qui n'étaient pas en ordre dans sa vie; la façon dont elle agissait conformément à son idée du ministère; son esprit religieux; son hypocrisie; tout cela. Vous voyez je ne m'occupe pas des paroles, je m'occupe de la personne qui donne les paroles. Et comme prévu, elle a rejeté en bloc mes conseils, m'a traité de tous les noms, et en agissant ainsi, elle a simplement démontré, sans même s'en rendre compte, que ce que je disais la concernant était vrai. Je pense qu'elle a reçu davantage que ce qu'elle attendait, n'est-ce pas? Je pense qu'elle aurait pu supporter mes critiques concernant ses paroles mais elle n'était pas prête à supporter le moindre ajustement concernant son coeur, son esprit ou ses actions.

                    Vous comprenez peut-être maintenant pourquoi je ne parle plus dans les églises, et que je parle même rarement au sein de petits groupes. C'est un type d'ajustement profond auquel bien peu de gens acceptent de se soumettre. Ils offrent tout à Dieu sauf ce qu'Il leur demande. Ils protégeront Isaac jusqu'à leur dernier souffle si nécessaire, plutôt que de l'offrir en sacrifice. N'est-ce pas ainsi qu'agit l'instinct naturel? « Bon, c'est la promesse de Dieu! C'est un ministère au moyen duquel les nations seront bénies. Nous nous sommes réunis dans des maisons pendant 25 années ou cette église existe depuis 100 ans et Dieu nous a interdit de la sacrifier, de l'abandonner ou même de remettre en question son existence. Notre vie entière a été consacrée à obtenir cette place et maintenant que nous avons obtenu ce que Dieu nous avait promis, vous êtes en train de nous dire que nous devons l'abandonner. Hé bien, non, nous ne l'abandonnerons pas. Nous ne sacrifierons pas Isaac. » Et à ce moment là, cela meurt. Pourquoi? Parce que cela ne porte plus la marque de la Croix.

                 La marque de la Croix signifie que nous offrons volontairement en sacrifice tout ce que Dieu nous demande et nous Lui faisons confiance pour qu'Il le ressuscite des morts au moment et à l'heure de Son choix, ou qu'Il ressuscite quelque chose d'autre, quelque chose de meilleur à la place. Il rendit Isaac à Dieu et Dieu renouvela Son alliance avec Abraham et lui rendit Isaac. Ainsi, si vous connaissez quelque chose du principe de la Croix, vous pouvez donc aisément voir la leçon que nous apprend l'histoire d'Abraham, sinon, je prie que Dieu ouvre vos yeux à la Vérité. « A moins que le grain de blé ne tombe en terre et ne meurt, il reste seul. Mais s'il meurt, s'il meurt, s'il meurt, il porte beaucoup de fruits. » D'où vient l'abondance de fruits? Elle vient de la mort, de l'abandon du Moi.

                     Dieu tire la vie de la mort et pour nous amener sur le terrain de la résurrection, Il doit nous faire passer par l'oeuvre de la Croix. Peu importe votre ministère, vos dons ou votre appel, si votre vie, votre être profond, ne porte pas la marque de la Croix, alors tout ce que vous faites est souillé par le Moi. Ce n'est pas pur. Il y a du mélange. Et ceux d'entre nous qui sommes travaillés à ce sujet peuvent facilement voir l'impureté chez les autres. Pourquoi? Parce que Dieu est constamment aux prises avec l'impureté qui réside en nous.

                    Tenez, regardez Moïse. S'il y a bien quelqu'un qui avait été appelé et à qui Dieu avait accordé des dons, c'est bien Moïse. Mais voilà ce que vous devez comprendre, écoutez ce que je dis; les dons et les appels de Dieu ne sont pas le but. L'important c'est la personne qui est appelée et qui reçoit les dons. Est-ce que cette personne va pouvoir être ajustée par Dieu ou va-t-elle s'attendre à ce que toute chose et toute personne, y compris Dieu, s'ajuste à elle? Va t'elle se soumettre à la Croix ou va-t-elle se cramponner obstinément à sa propre vie? Trouver des frères et soeurs doués, des frères et soeurs appelés, n'est pas difficile. Ce qui est difficile c'est de trouver des frères et soeurs crucifiés; des gens qui ont accepté ce principe de la Croix et qui sont mort à leurs propres voies.

                     Moïse avait reçu des dons de Dieu. Il avait reçu l'appel de Dieu. Mais il voulait faire les choses selon ses propres conceptions. Vous voyez donc qu'il y avait de l'impureté là dedans. Tant de gens sont doués et appelés, mais ce n'est pas cela qui qualifie une personne. Je préfère voir quelqu'un de simple, d'ordinaire, sans don apparent, ni conscience d'un appel extraordinaire, mais qui est brisé! Il peut être ajusté. Dieu peut utiliser quelqu'un comme cela; Il peut en faire quelque chose. Mais les gens doués et appelés doivent d'abord être brisés avant de pouvoir être utilisés. Vous n'aimez pas cela, moi non plus, mais il en est ainsi dans la Parole de Dieu.

                     Moïse agissait dans la force de sa personnalité. Il avait raison quant à son don et quant à son appel mais Dieu a dit, « Cela ne suffit pas. Ton don et ton appel ne sont pas suffisants. Tu vas devoir passer quelques temps dans le désert. Tu as vécu trop longtemps comme un prince en Égypte, et tu dois arrêter de penser et d'agir comme un Égyptien si tu veux que ton don et ton appel trouvent leur expression la plus pure. Le désert va t'apporter cet ajustement dont tu as désespérément besoin. Je veux que tu saches que je ne suis pas pressé. Je ne vais pas me précipiter. Je ne vais pas agir en me conformant à ton planning et ton échelle de temps, Moïse. Dix ans, vingt ans, quarante ans - cela ne fait aucune différence pour Moi. Je veux obtenir quelque chose de toi, et je ne me reposerai pas tant que Mon objectif n'aura pas été atteint en toi. Alors, et seulement à ce moment là, je pourrai t'envoyer et t'utiliser pour délivrer Mon peuple, comme quelqu'un qui est non seulement appelé, mais aussi choisi! »

                    Ainsi, Moïse s'est enfui hors d'Egypte, et il n'avait nulle part où aller sinon dans le désert. Ce n'est pas quelque chose qu'il aurait choisi de lui-même. Il a été poussé dans cette direction. Et tout cela faisait partie du plan souverain de Dieu pour lui. C'était très sévère. Ce fut très profond. Et ce fut très révélateur. Moïse a eu à se débarrasser de beaucoup de déchets. Il devait désapprendre bien des choses. Il a passé quarante années, caché dans le désert, à garder des moutons. De nos jours, on dirait qu'il a été un éboueur pendant quarante années; il n'y a aucun mal à cela, mais cela n'est pas très attrayant. C'est un travail honnête, mais qui n'est pas prestigieux. C'est un travail dur, salissant, malodorant, et c'est le type de travail que la plupart des gens ne veulent pas faire - et spécialement les gens qui se sentent appelés au ministère, c'est quelque chose qu'ils dénigrent. Ils veulent une position quelque part dans l'église! Voilà leur entraînement: porter la bible du pasteur ou faire quelque chose d'important! Prêcher quelques sermons. Vous voyez? Ils ne sont pas allés dans le désert. Il n'ont pas passé du temps dans des régions désolées. Il n'y a pas de processus de mort, d'ensevelissement, et de résurrection à l’œuvre dans leur vie; ils cherchent encore des choses pour eux-mêmes, tout en pensant qu'ils cherchent réellement ce que Dieu veut. Et il est très difficile pour quelqu'un comme cela d'être ajusté à Quelqu'un d'autre ou à autre chose qu'aux idées préconçues qu'il se fait sur le ministère.

                     L'ironie dans tout cela est que Moise a fini par être le plus grand prophète de l'Ancien Testament mais Moïse a d'abord dû être ajusté. A la fin de ces quarante années dans le désert, il a pu dire « Seigneur, je ne sais pas parler. S'il te plait, envoie quelqu'un d'autre. » Voilà le type de personne que Dieu peut utiliser. Quarante années de construction, quarante années de dépouillement, et maintenant, après quatre vingt années, il est brisé, humble, doux, malléable, flexible et ajustable. C'est ce genre de personne que Dieu peut utiliser, quelqu'un qui ne recherche pas les choses, mais qui se contente de rester caché. Dieu peut faire confiance à quelqu'un comme cela. Mais cela ne rate jamais, ceux qui s'empressent de chercher les places en vue, désirant parler, sont ceux qui n'ont pas grand chose à dire, et dont il n'y a pas grand chose à recevoir. Ils sont prêts à parcourir le monde pour aller prêcher un sermon, mais ils ne traverseront pas la rue pour aller écouter quelqu'un d'autre. Ils n'ont pas d'histoire profonde et secrète avec Dieu dans le désert. Ils sont juste animés d'une soif de prêcher, d'une envie d'être pasteur ou d'être responsable de quelque chose. Croyez-vous que Dieu va approuver et valider cette soif charnelle pour des choses spirituelles? Est-ce représentatif de l'esprit, du caractère et de la nature du Seigneur Jésus?

                  Jésus a dit: « Ce qui vient de la chair est chair ». Et en vérité, beaucoup viendront vers Jésus en ce jour et diront: « Seigneur, Seigneur, nous avons fait toutes ces choses pour toi » et Il jugera toutes ces œuvres comme étant charnelles, issues de volonté et de pensées personnelles. Il les appelle «des ouvriers d'iniquité » alors même qu'ils l'appellent Seigneur! Et ils sont tous très occupés à faire ces choses que font la plupart des ministères - prophétisant au nom du Seigneur, chassant des démons au nom du Seigneur, accomplissant des miracles au nom du Seigneur - si cela ne décrit pas le ministère, alors qu'est ce que c'est? N'est-ce pas exactement ce que les chrétiens recherchent si avidement? Des paroles prophétiques, de la puissance, des signes et des prodiges... n'est ce pas ce pas cela qui excite tant de gens? Alors pourquoi Jésus n'est-il pas impressionné par cela? Le point fondamental est que l’œuvre du Seigneur est devenue plus importante que le Seigneur de l’œuvre. « Je ne vous connais pas » leur dit-Il, ce qui veut dire qu'il n'y aucune relation proche avec Jésus, pas d'intimité, pas de communion, pas de vie de prière, pas d'étude des Ecritures, pas de recherche de Sa volonté et de Son Royaume - seulement une recherche charnelle pour eux-mêmes, et pour ce qu'ils appellent si bien « ministères ». Cela ne les empêche pas de faire leur travail en Son nom, mais si ce travail n'amène pas les gens dans une connaissance plus profonde de Christ, alors, selon l'appréciation de Dieu, ils sont des ouvriers d'iniquité, parce que vous ne pouvez pas conduire quelqu'un dans un endroit où vous n'êtes jamais allés vous-mêmes.

                    Voila donc une chose à laquelle il faut réfléchir et je ne suis pas en train de suggérer que je suis parfaitement ajusté avec le dessein et l'intention de Dieu ainsi qu'il convient à un véritable ministère spirituel. Mais je m'excuse auprès de Lui et auprès de vous pour ces moments où j'ai failli à le représenter correctement. Je me suis repenti de cela et je continuerai à chercher Sa face et Sa volonté jusqu'à être parfaitement ajusté à Lui en toutes choses. La vérité est que je ne suis pas un pasteur. Je ne suis pas quelqu'un qui peut vous apporter un message chaque semaine. Je ne suis pas un théologien qui peut dénouer toutes les nuances doctrinales, et démêler toutes les opinions et questions diverses concernant la théologie ou la doctrine. Je suis premièrement une sentinelle, et en second lieu, un enseignant. Et je ne peux transmettre que ce que Dieu m'a donné à dire, quand Il me le donne.

                    L'idée d'avoir une parole quotidienne ou une émission hebdomadaire ou un enseignement mensuel, est bonne et noble, mais en vérité, c'est une façon pastorale de voir les choses et Dieu ne m'a pas demandé cela. C'est comme si j'avais peur qu'en cessant d'apporter la Parole, quelqu'un puisse se détourner, de Dieu ou de moi je ne sais pas, mais quoiqu'il en soit, je ne suis pas responsable de votre croissance et de votre développement spirituel. Ma responsabilité est de diriger votre attention vers Christ et d'annoncer les conseils éternels de Dieu, et Ses desseins concernant Son fils, et d'être un instrument d'ajustement pour votre vie. Voilà la face publique de ce ministère. La face privée, cachée, est de servir le Seigneur dans la prière. Je suis appelé à être avec Jésus. C'est mon appel. Mon don, c'est Christ Lui-même. Il est mon Don. Je veux être réduit à Lui.

                     Toutes ces autres activités ont certes leur place, mais ces activités ne sont pas Christ, et ces activités peuvent très facilement prendre la place de Christ si on n'y prend pas garde. En résumé, je pense que l'absolue nécessité pour moi et pour vous - car nous sommes les mêmes - est que nous avons besoin d'être gouvernés par le Saint-Esprit. Voilà la clé: être gouverné par le Saint-Esprit. C'est ce qui répond à toutes les questions concernant que faire, où le faire, que dire, quand faire telle ou telle chose ou s'il faut faire cette chose ou celle-la. Ce n'est pas une question d'agenda ou de temps ou de demandes et d'attentes des gens. Si ce sont ces choses qui me gouvernent, alors je peux tout autant prendre une place dans une église, annoncer mon sermon une semaine à l'avance, et suivre un chemin prévisible. Mais cela, à mon avis, ce n'est pas ce que signifie être gouverné par le Saint-Esprit.

Être rempli du Saint-Esprit est une chose. 
Mais être gouverné par le Saint-Esprit, c'en est une autre.

                     J'ai été rempli du Saint-Esprit pendant la plus grande partie de ma vie. Je peux déterminer précisément le jour et l'heure à laquelle j'ai reçu le baptême du Saint-Esprit et les dons qui l'accompagnent. Cela ne veut pas dire que j'ai toujours été gouverné par cet Esprit qui habite en nous. Qu'en est-il pour vous? Vous pouvez être rempli de l'Esprit, mais ne pas être gouverné par Lui, et c'est pourquoi les gens charismatiques et prophétiques font partie des gens les plus charnels que j'ai pu rencontrer dans ma vie.

                    La Bible dit que nous devons continuellement être remplis par l'Esprit. Paul dit « Ne vous enivrez pas de vin, mais soyez remplis de l'esprit. » et ce mot « être rempli » est un verbe qui indique en grec une action continue. Cela signifie être constamment rempli, continuellement rempli. Il en est de même avec le fait de manger et boire Christ. « Celui qui mange continuellement Mon Corps et boit continuellement Mon Sang a la Vie » dit-Il. Il ne s'agit pas d'avoir un certain type d'expérience à l'autel, ou d'expérimenter telle manifestation supposée de la présence de Dieu dans votre chair. Il s'agit de continuellement vivre, demeurer, habiter et persévérer en Christ moment après moment. Et si vous vous placez sous le gouvernement du Saint-Esprit, Il vous ramènera au principe de demeurer en Christ et d'accepter l'oeuvre de la Croix en vous, encore et toujours. C'est le chemin dans lequel le Saint-Esprit vous conduira.

                 Voilà ce qu'est la direction de l'Esprit et Il travaillera en vous longuement pour arriver à cette fin, mais si vous refusez constamment ce gouvernement, alors l'Esprit est attristé et il peut même finir par s'en aller. Et je pense que c'est ce qui se passe pour ces multitudes de gens qui appellent Jésus « Seigneur », qui font des choses en Son nom mais qui ne savent pas réellement Qui Il est. Si votre seule évidence d'une vie remplie de l'Esprit se résume à une expérience en 1968 dans une réunion quelque part dans un camp, alors il y a quelque chose qui ne va pas du tout. Une personne remplie de l'Esprit est soit sous le gouvernement du Saint-Esprit soit en route vers ce gouvernement. Y rester ou y retourner n'est pas une option. Soyez continuellement remplis de l'Esprit. Et vous pouvez croire ce que vous voulez concernant l’œuvre, mais la question centrale est le fruit de l'Esprit ou son absence, démontrant si l'on est vraiment ce qu'on dit être.

                      Jésus a dit qu'un bon arbre ne produit pas de mauvais fruits, et un mauvais arbre ne produit pas de bons fruits, et c'est au fruit que l'on reconnaît l'arbre, pas à ses feuilles. Bon ou mauvais, pour le meilleur ou pour le pire, vous allez produire quelque chose. Donc la question n'est pas de savoir si vous allez produire du fruit, mais quel type de fruit vous allez produire.

                    Ainsi, si nous nous plaçons sous le gouvernement du Saint-Esprit, cela veut dire que nous essayerons d'aller dans tel ou tel endroit mais l'Esprit ne nous le permettra pas. Ou, nous essayerons de rester silencieux, cachés, dans tel endroit, mais l'Esprit nous contraindra à dire quelque chose ou à agir. Ou, nous chercherons à éviter certaines personnes, endroits ou choses, mais le Saint-Esprit dira « va là bas, et ne doute pas, car c'est moi qui t'envoie. » Et Il ne vous envoie pas toujours vers quelque chose qui a les apparences du succès! Cela peut ressembler à un échec. La crucifixion n'a jamais l'air d'un succès vu de l'extérieur. Mais voyez-vous, c'est une chose bien différente que de se fixer soi-même des buts, dire qu'on veut faire telle ou telle chose à tel ou tel moment, et qu'on ira ici ou là; vous ne voyez pas cela dans la Bible. Vous les voyez de plus en plus se soumettre au gouvernement du Saint-Esprit. Et ils ont vite appris qu'obéir à l'Esprit signifie Vie et Paix, sinon extérieurement, du moins intérieurement. Tant que c'est Lui qui fait les choses et Lui qui en est à l'origine, tout va bien. Mais dès que nous lâchons Sa main, nous abîmons tout. Encore et encore.

                      Ainsi, pour moi, cela signifie que nous pouvons avoir ou ne pas avoir un message quotidien ou une émission hebdomadaire ou des réunions deux fois par mois dans une maison ou des ateliers, des réunions ou des conférences. Je ne suis plus préoccupé par ces choses. Je ne suis préoccupé que par cette seule chose; que j'aille ou que je reste, que je parle ou que je me taise, que j'écrive quelque chose chaque jour ou que je n'écrive plus jamais rien, que je semble être actif ou inactif, suis-je gouverné par le Saint-Esprit? Parce que c'est la seule base réelle d'un ministère spirituel.

                     Maintenant, si tout cela vous concerne et trouve un écho dans votre coeur, vous devriez vous poser la question: comment reconnaître la différence? Comment savoir si je suis guidé par l'Esprit ou par ma propre nature égocentrique? Hé bien, ne me le demandez pas, car je ne peux pas vous le dire. Je ne peux répondre à cela. Vous avez à faire la même chose que moi: placez-vous devant Dieu et demandez-Lui de vous chercher et de vous le révéler.

                 Quand vous êtes dans un de ces moments difficiles où vous devez exercer le discernement, vous êtes contraints d'aller devant Dieu pour chercher et trouver, et c'est ainsi que vous grandissez. Cela fait partie de votre croissance. J'ai identifié une condition chez les chrétiens que j'appelle « le googleisme spirituel » ( du nom d'un moteur de recherche sur Internet « Google » NDT) Et cela signifie qu'au lieu de nous tenir devant Dieu, nous humiliant nous-mêmes, et recevant des réponses depuis le Trône, nous allons sur Internet, soumettons notre problème à Google, et essayons d'obtenir une réponse de cette façon. Certes c'est rapide, pratique, et vous obtiendrez certainement quelque chose, mais je pense que cela offense l'Esprit du Dieu Vivant. Pourquoi? Parce qu'Il désire que vous alliez à Lui, pour apprendre de Lui, et cela prend du temps et de la patience, et c'est pour cette raison que tant de gens ne le font pas. C'est pour cela que la plupart des gens, même après toutes leurs recherches de réponses, en sont toujours au même point de départ. Je ne suis pas en train d'être dirigé par Google, ni par ce qu'a fait Watchman Nee ou T.Austin-Sparks. Ils ont bien servi leur génération, mais ils ont disparu. Le problème n'est pas « Qu'a dit le Seigneur à un tel ou un tel? » Cela ne peut que m'emmener jusqu'à un certain point. Que me dit le Seigneur, maintenant? C'est une vérité actuelle qui va rencontrer le besoin de Dieu au moment important.

                    Je veux être continuellement ajusté à Dieu et être continuellement gouverné par l'Esprit de Dieu. Et c'est de cette façon que je peux satisfaire le coeur de Dieu. Peu importe que cela satisfasse ou non les autres, ni que cela ait un sens pour eux. Et c'est pourquoi je vous invite à vous joindre à moi dans ce voyage, il commence en ayant la volonté d'être ajusté à Dieu, embrassant le principe de la Croix et en étant gouverné par le Saint-Esprit. Le résultat final est une pureté qui ne peut être atteinte par des moyens charnels.

J'espère que vous ferez de ce message et de ces paroles un sujet de prière.


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