mardi 20 décembre 2016

(17) Evangile de Jean partie 17 JEAN 4:5-42 La femme au puits - Partie 2 Ed Miller (première série d'études)

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre dix-septième leçon sur ce merveilleux évangile Jean.

                   Pour commencer notre étude, laissez-moi vous donner ce merveilleux verset du Psaume 119 :130. Ce verset dit : « La révélation de tes paroles éclaire, Elle donne de l'intelligence aux simples. » Quoi que cela signifie pour Dieu que de révéler Sa parole, c’est ce que nous désirons parce qu’elle nous donne la lumière. Par conséquent, même s’il peut y avoir du mystère du côté de ce que Dieu fait, demandons-Lui de révéler Sa Parole.

Prions:

                         Père céleste, merci parce que nous pouvons venir vers Toi et nous attendre à ce que le Saint-Esprit dans notre cœur nous dirige vers le Seigneur Jésus. Nous Te demandons de nous révéler Ta Parole et de nous donner de la lumière, afin que même si nous sommes de simples hommes nous puissions comprendre ce qu’il y a sur Ton cœur et Tes façons de faire. Seigneur, nous Te remettons notre petite méditation, amen.

RÉSUMÉ

                    Très bien, dans notre précédente leçon nous avons commencé à discuter de la révélation du Seigneur Jésus à cette femme de Samarie. C’est une histoire très connue que celle de cette femme au puits. Dans toute notre étude du livre de Jean nous suivons l’approche sous forme de trois questions, qui nous sont suggérées en Jean 20:30-31

« Jésus a fait encore, en présence de ses disciples, beaucoup d'autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom. »

                     Jean 20:31 nous dit exactement ce que nous pouvons attendre de ce livre, nous n’avons pas besoin de faire des suppositions. Dieu nous dit ici pourquoi Il nous a donné l’Évangile, ces choses ont été écrites pour que vous puissiez savoir qui est Jésus, que vous puissiez croire en Lui et que vous puissiez avoir la vie en Son nom. Cet évangile a été écrit pour que nous puissions savoir qui est Jésus, ce qu’est la foi et ce qu’est la vie . Pourquoi est-ce que Dieu est intéressé par le fait que nous sachions ces trois choses ? La réponse est pour que nous puissions Le connaître, pour que nous puissions mettre notre confiance en Lui et pour que nous puissions profiter de Lui.

                     Par conséquent toutes les histoires et récits de Jean répondent à ces trois mêmes questions : Qui est Christ ? Qu’est-ce que la foi ? Qu’est-ce que la vie ?

                    Dans notre précédente leçon, nous avons donné une réponse rapide à ces trois questions : Qui est Christ ? Qu’est-ce que la foi ? Qu’est-ce que la vie ? 

Voici ce que dit Jean 4 :10-14 : « Jésus lui répondit: Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit: Donne-moi à boire! tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t'aurait donné de l'eau vive. Seigneur, lui dit la femme, tu n'as rien pour puiser, et le puits est profond; d'où aurais-tu donc cette eau vive? Jésus lui répondit: Quiconque boit de cette eau aura encore soif; mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif, et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. »

                    Dans notre précédente leçon, j’ai souligné que selon ce passage Christ est Celui qui donne l’eau vive. Il n’est pas que Celui qui donne, mais Il est Lui la source de l’eau vive. J’ai également souligné que Jésus et la femme emploient deux mots différents. La femme fait référence au puits de Jacob comme étant une citerne. C’est une citerne qui est rapidement à court d’eau et qui s’assèche. Jésus, Lui, emploie le mot source pour se décrire, Il est le don qu’Il désire nous donner, c’est une source d’eau vive et c’est tout différent d’une citerne. Il s’agit d’une fontaine qui jaillit, ce n’est pas de l’eau statique. Ce n’est pas de l’eau de pluie qui stagne, mais une source d’eau fraiche qui se renouvelle et qui coule sans arrêt. Voilà ce que Christ nous offre et c’est ce qu’Il désire offrir à cette femme. Par conséquent, qui est Christ ? En opposition à la citerne de ce monde qui finit tout le temps par s’assécher, Il lui offre une source d’eau qui jaillit en elle et qui ne tarit jamais.

                    Cette image de la citerne qui tarit n’apparaît pas ici pour la première fois dans le Nouveau Testament. L’idée de la comparaison entre la citerne et la source est déjà dans l’Ancien Testament. Jérémie a été inspiré à utiliser cette figure de style alors que Dieu se plaignait de Son peuple. 

Jérémie 2:12-13 dit : « Cieux, soyez étonnés de cela; Frémissez d'épouvante et d'horreur! dit l'Éternel. Car mon peuple a commis un double péché: Ils m'ont abandonné, moi qui suis une source d'eau vive, Pour se creuser des citernes, des citernes crevassées, Qui ne retiennent pas l'eau. »

                    Le prophète trouvait que cette situation était choquante, il commence donc en disant : « Cieux, soyez étonnés de cela. » Qu’est-ce qui était si choquant ? Il dit : « Car mon peuple a commis un double péché: Ils m'ont abandonné, moi qui suis une source d'eau vive, Pour se creuser des citernes, des citernes crevassées, Qui ne retiennent pas l'eau. » Il est déjà assez dommage de choisir des citernes qui tarissent souvent, mais selon Jérémie, ils ont choisi des citernes qui ne retiennent pas d’eau. Une citerne qui s’assèche est une chose, mais une citerne qui ne retient pas l’eau est une autre chose. Ce n’est donc pas étonnant que les cieux étaient si étonnés. N’est-il pas ahurissant que de voir des milliers de personnes qui proclament le nom du Seigneur Jésus, se détourner du Seigneur Jésus Lui-même, pour se tourner vers des citernes qui ne retiennent pas l’eau ? Alors qui est Christ dans ce passage ? C’est Celui qui donne l’eau vive, qui est la fontaine, la source qui rafraîchit.

                    Selon ce passage, qu’est-ce que la foi ? 

Jean 4:10 dit : « Jésus lui répondit: Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit: Donne-moi à boire! tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t'aurait donné de l'eau vive. »

                    Selon ce récit, la foi c’est boire. Christ est Celui qui donne l’eau vive et la foi c’est boire. J’ai souligné dans notre précédente leçon que le Seigneur Jésus a demandé de l’eau à cette femme pour illustrer le principe biblique qui est que tous les commandements de Dieu sont comme des invitations. Qu’est-ce que je veux dire par cela? Jésus lui a demandé de l’eau afin qu’elle Lui demande également de l’eau. Il désirait qu’elle Lui demande ce que Lui lui a demandé. Chaque commandement que Dieu donne, et c’est vrai pour tous les commandements, est pour nous infaisable, chaque commandement est donc une invitation. Lorsque Dieu nous commande, Il nous invite également à Lui donner la chose qu’Il attend de nous.

                    Il n’y a rien de plus simple que la foi et la foi c’est boire. L’action de boire nous rend attentif à l’objet. En d’autres mots, l’action de boire ne se concentre pas sur boire. Lorsque vous avez soif, vous ne vous concentrez pas sur l’action de boire ou d’avaler. Vous vous concentrez sur ce que vous buvez – que ce soit de l’eau, du thé ou du café. Par conséquent la foi n’est pas son propre objet. La chose importante sur la foi n’est pas la foi. La chose importante au sujet de la foi est l’objet dans lequel nous mettons notre confiance. En qui mettez-vous votre confiance? Par conséquent l’objet de la foi est Christ. Boire est donc une bonne figure sur ce qu’est la foi. C’est s’approprier la fontaine d’eau vive. Qui est Christ ? Il est Celui qui donne l’eau de la vie. Qu’est-ce que la foi? La foi c’est boire. C’est s’approprier Christ, Celui qui donne l’eau vive.

                    Qu’est-ce que la vie selon ce récit ? La réponse est satisfaire la soif. C’est la satisfaction. La vie est la satisfaction, être libre de la soif. Cette femme, même si elle ne le savait pas au début, avait une soif dans son cœur, et aucune des citernes percées de ce monde ne pouvait la satisfaire. Dans notre précédente leçon, nous avons parlé de cette femme et de son histoire, on peut voir qu’elle a essayé de nombreuses citernes et que rien ne l’a satisfait.

                    J’ai essayé d’illustrer la liberté que Dieu a apportée dans sa vie en soulignant qu’elle n’a pas seulement été délivrée des citernes qui ne peuvent retenir l’eau et qui s’assèchent vite, mais elle a également été délivrée des seaux qu’elle descendait dans le puits. Lorsque je parle de seau vous ne devez pas vous imaginer qu’elle avait un seau en métal. A cette époque ils utilisaient des peaux de bouc qu’ils cousaient ensemble pour faire des outres pour garder l’eau. Elle a donc été délivrée des citernes, des seaux et également des grands efforts qu’il fallait fournir pour tirer sur les cordes qui servaient à remonter l’eau. Tout cela illustre la grande liberté qui était maintenant la sienne.

                    Qu’est-ce que la vie? C’est la satisfaction. Je n’ai pas besoin d’avoir des citernes qui contiennent de l’eau. Je n’ai pas besoin de continuellement recharger mes batteries, de remplir mes seaux ou mes tasses. Je n’ai pas besoin de tirer sur la corde. Dieu m’a libéré des citernes, des cordes, du travail, des efforts et ainsi de suite. La vie est la satisfaction.

                    Avant d’aller plus loin, laissez-moi souligner une autre chose pour éviter la confusion. Peut-être que quelqu’un demandera : « Comme Jésus dit ici que celui qui boira de cette eau que Je lui donnerai n’aura plus jamais jamais jamais soif, comment se fait-il qu’Il dise aussi : bénis soient ceux qui ont faim et soif ? S’il satisfait notre soif, peut-on encore avoir soif ? » 

Voici ce que dit 1 Pierre 2:2 dit : «  Désirez, comme des enfants nouveau-nés, le lait spirituel et pur, afin que par lui vous croissiez pour le salut. »

                    Désirez, comme des enfants nouveau-nés, le lait spirituel et pur. Nous serons tout le temps des nouveau-nés et nous aspirerons après le pur lait de la Parole.

                    Alors qu’est-ce que Jésus désirait dire avec : « Vous n’aurez plus jamais, jamais, jamais soif » ? Voici la différence. Il y a une différence entre avoir soif de la satisfaction et avoir soif à partir de la satisfaction. La promesse de Jésus n’a jamais été qu’elle aurait à encore rechercher la satisfaction et le contentement, parce qu’en Christ vous trouvez le repos. Mais maintenant vous avez faim à partir du repos et non pas du repos. Une fois que vous avez Christ, si vous recherchez quelque chose d’autre en guise de satisfaction est un mensonge. Si nous recherchons quelque chose pour nous satisfaire, nous recherchons un mensonge. Il n’y a que Jésus qui satisfait.

                    Mais il y a une différence entre la faim et l’appétit. Quelqu’un peut avoir faim, et si cette faim n’est pas satisfaite il risque de mourir. Mais l’appétit est en lien avec un goût précédent et maintenant j’ai un appétit pour cela, et j’en veux davantage parce que j’en désire. Dans ce sens-là nous aurons encore soif. Nous voulons davantage du Seigneur Jésus, mais pas dans le sens : « Donne-le moi ou je meurs. » Par conséquent maintenant c’est une soif de la satisfaction que nous avons, car Il satisfait pour toujours la soif de ceux qui désirent la satisfaction.

                    On voit ici la différence que l’on retrouve dans les Psaumes 42 et 63. Dans le Psaume 42 on voit l’auteur aspirer après des courants d’eau. Il ne s’agit pas de la bonne façon d’avoir soif. Dans le Psaume 63 on voit l’auteur avoir soif du Seigneur d’une façon qui est correcte. Dieu ne désire pas que nous vivions comme des biches qui passent leur temps à courir après des courants d’eau pendant qu’elles sont exténuées parce que quelqu’un les pourchasse. Nous ne pouvons pas lire de cette façon. Mais si vous lisez le Psaume 63, nous saurons de quelle manière nous devons aspirer après le Seigneur. Après que vous vous soyez reposé en Christ, le désespoir a disparu, la panique a disparu, et nous avons ensuite soif à partir de notre repos.

                    Très bien, c’est là où nous nous sommes arrêtés dans notre précédente leçon. Dans cette leçon, j’aimerais repasser par le même passage et découvrir les principes que le Seigneur utilise pour s’occuper des personnes qui ont soif. En d’autres mots, Jésus s’occupe ici de personnes qui ont soif.

              Certaines personnes appelleront peut-être cela des principes d’évangélisation ou des principes pour gagner des âmes ou encore des principes pour la mission, mais j’aimerais faire attention avec cela parce que je n’aimerais pas communiquer l’idée que nous avons maintenant tous quelque chose à faire. Lorsque j’ai mis ma confiance dans le Seigneur Jésus, je pensais que je devais bombarder toutes les personnes que je rencontrais avec l’évangile. Je commence à peine à me rendre compte du nombre de personnes qui ont été repoussées par mon zèle plutôt que de les rapprocher du Seigneur.

                    Je ne partage pas non plus ces principes pour que nous puissions suivre l’exemple du maître enseignant qu’est Jésus. Ce n’est pas le point que je veux souligner. La réalité est qu’Il n’est pas notre exemple, mais Il est notre substitut. En d’autres mots, comme Il a agi à cette époque dans Son corps incarné, Il agira également aujourd’hui dans Son corps spirituel qui est son Eglise. Par conséquent je ne partage pas ces principes pour enseigner de quelle façon l’imiter mais pour vous rendre attentif à ce à quoi vous pouvez vous attendre dans votre vie alors que vous continuez d’aller au puits pour rencontrer des personnes qui sont assoiffées. Voici donc de quelle façon Jésus s’occupait des personnes assoiffées, et maintenant qu’Il vit dans mon cœur voici de quelle manière Il va s’occuper des personnes assoiffées à travers moi.

                    Ceci dit, j’aime l’idée de service pour démontrer ce merveilleux principe. J’aime m’adresser aux personnes qui sont assoiffées. J’ai souvent le privilège de la part du Seigneur de servir lors de conférences bibliques. Je ne refuse pas d’invitation parce que lors de ces conférences je rencontre des personnes qui ont soif. J’aime servir les gens qui ont soif. Personnellement je n’aime pas tellement les divisions superficielles qui sont faites entre les hommes, les femmes, des nouveaux chrétiens, des célibataires, des gens mariés, les jeunes ou les vieux. Nous avons tellement de classes pour des types de personnes différentes. Je pense que ce serait si facile si nous avions une classe pour toutes les personnes assoiffées. J’aime m’adresser aux personnes assoiffées.

                    Comment est-ce que le Seigneur Jésus s’occupe des personnes qui ont soif, parce que c’est aussi de cette manière qu’Il va continuer de s’occuper de personnes assoiffées. J’aimerais mentionner six principes que je ressors lorsque j’observe les agissements de Jésus lorsqu’Il s’occupe de personnes assoiffées.

                    Le premier principe peut être énoncé par ces mots. Lorsque vous vous occupez des personnes qui ont soif, vous devez connaître Christ comme Celui qui a un cœur attaché à faire la volonté de Son Père souverain. Laissez-moi vous le dire à nouveau. Christ avait Son cœur attaché à la volonté souveraine de Dieu. Considérez à nouveau le verset 4:4« Comme il fallait qu'il passât par la Samarie. »

  ÉVANGÉLISER C’EST SIMPLEMENT VIVRE 
DANS SON QUOTIDIEN

                    Dans notre précédente leçon, nous avons vu de quelle façon le Seigneur Jésus n’avait pas de nécessité géographique de passer à travers la Samarie. Il y avait d’autres routes pour passer à travers la Samarie. Il n’avait pas besoin de passer à travers la Samarie parce que c’était la seule route. En fait, dans notre précédente leçon je vous ai montré qu’à cause des préjugés très forts qu’il y avait entre les Juifs et les Samaritains cela n’était pas leur route préférée.

                     Dans notre précédente leçon je vous ai partagé cette citation de C.I. Scofield : « Dieu le Père a pris un rendez-vous avec Dieu le Fils dans l’Éternité passée pour passer à travers la Samarie et ainsi rencontrer cette femme assoiffée au puits. » La raison pour laquelle Jésus devait passer par la Samarie était pour respecter son rendez-vous avec le Père. Sa raison n’était donc pas une nécessité géographique. Il s’agissait d’une nécessité morale. Jésus est allé là-bas à cause de la volonté de Dieu. Son cœur était centré sur la volonté de Dieu. Lorsqu’un chrétien a son cœur attaché au Seigneur Jésus pour vivre en Lui et à travers Lui, Christ pourra vous guider d’une telle manière à ce que même les chrétiens puissent être surpris, et se poser des questions sur ce que vous êtes en train de faire. Il se peut qu’Il vous pousse à sortir du camp à sa suite. (cf. Hébreux 13 :13

                   Pourquoi est-ce que tu dis cela ? Par exemple, en faisant abstraction de cette histoire, est-il sage ou pas pour un homme serviteur de Dieu d’aller seul dans la maison d’une femme qui a soif ? Est-ce que c’est sage ou pas ? Ajoutez à cela qu’il s’agissait d’une femme pécheresse. Est-il sage ou pas sage pour un serviteur du Seigneur de rencontrer seule chez elle une femme pécheresse ? Je pense que le conseil que la plupart des personnes donneraient est d’éviter à tout prix d’avoir un tel comportement.

                    Lorsque j’étais étudiant à l’École Biblique de Columbia en Caroline du Sud, on nous a enseigné à ne jamais avoir une réunion seul avec une personne de l’autre sexe. Les femmes ne devaient pas rencontrer un homme seul et les hommes ne devaient pas rencontrer les femmes seules. Ils nous ont dit de toujours emmener quelqu’un avec nous, cela peut être un ancien, un ami, un pasteur ou un autre frère. Ils nous ont dit cela parce que Satan a utilisé de ces opportunités pour ruiner de nombreuses vies et ministères.

                    Je me rappelle d’un cas où un professeur de notre école a été appelé au milieu de la nuit par quelqu’un. Cette femme était désespérée et elle a dit qu’elle était sur le point de commettre un suicide. Cet homme était sage et il a emmené un frère avec lui. Alors qu’il ont ouvert la porte, la femme était nue et elle s’est jetée dans les bras de ce frère et des personnes ont pris des photos. Mais comme un frère accompagnait ce professeur, sa vie et son ministère ont été sauvés.

                    Ayant dit cela, venons-en maintenant à notre histoire. Nous devons être assez sensibles pour laisser Christ vivre en nous alors que notre cœur est attaché à Lui

                    Ceci dit, j’aimerais que vous imaginiez avec moi que je suis dans mon bureau et que quelqu’un frappe à ma porte, il s’agit d’Élie. Il me dit qu’il aurait besoin d’un conseil de ma part. Il me dit qu’il aimerait emménager dans la maison d’une veuve qui a un enfant qui habite à Sarepta. (cf. 1 Rois 17) Eh bien, je lui donnerais le conseil qui se trouve en 1 Thessaloniciens 5 :22 qui est : « Abstenez-vous de toute espèce de mal. » Puis je lui dirais que ce qu’il s’apprête à faire ressemble bien à quelque chose de mal et qu’il devrait s’en abstenir. Est-ce que vous réalisez que si je lui avais donné ce conseil, j’aurais été contre la volonté de Dieu pour lui ? Cela était pourtant la volonté de Dieu pour lui. Ce qu’il s’apprêtait à faire semblait mal vu de l’extérieur. Par conséquent, lorsque Christ habite en vous, vous devez être prêt à ce qu’Il fasse des choses qui ne sont pas orthodoxes et qui font que les autres chrétiens se posent des questions sur votre comportement.

                    La Bible rapporte un épisode où le prophète Nathan a donné des conseils à David. David est venu vers lui et lui a dit : « J’ai à cœur de construire un Temple pour Dieu. » Et Nathan lui a répondu : « Va et fais-le, c’est la volonté de Dieu pour Toi. » Et la nuit qui a suivi Dieu a dû venir vers Nathan pour le remettre à sa place. 

2  Samuel 7 :4-5 dit : « La nuit suivante, la parole de l'Éternel fut adressée à Nathan: Va dire à mon serviteur David: Ainsi parle l'Éternel: Est-ce toi qui me bâtirais une maison pour que j'en fasse ma demeure? » 

                    Ce n’était pas la volonté de Dieu que David construise un temple. Nathan a dû retourner voir David pour s’excuser et lui dire que même si son conseil paraissait juste, Dieu était venu vers lui pour l’informer de sa volonté. Si Jésus était venu à votre porte en parlant de son projet de rencontrer seul une femme pécheresse en Samarie, qu’est-ce que vous auriez dit ? Personnellement j’aurais conseillé Jésus contre la volonté de Dieu. Mon point n’est pas que je désire encourager les hommes à rencontrer seuls les femmes ni les femmes à rencontrer seules les hommes. Mais maintenant que Jésus vit en vous, je veux juste vous rendre attentif au fait que nous ne devons pas fixer de règles trop strictes parce que parfois le Seigneur Jésus prend un autre chemin et vous devez vous soumettre au Seigneur Jésus et aller là où Il désire vous emmener peu importe à quel point cela peut étonner les gens et leur faire se poser des questions sur votre comportement qui peut paraître déplacé.

                    J’aimerais également vous faire remarquer que le Saint-Esprit n’a pas uniquement arrangé les livres de notre Bible dans un ordre théologique, mais Il a également arrangé l’ordre des histoires dans la Bible. Juste avant cette histoire nous trouvons celle de Nicodème.

                      Le verset 3:1-2 dit : « Mais il y eut un homme d'entre les pharisiens, nommé Nicodème, un chef des Juifs, qui vint, lui, auprès de Jésus, de nuit, et lui dit: Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu; car personne ne peut faire ces miracles que tu fais, si Dieu n'est avec lui. » 

                    J’aimerais vous rendre attentif au fait que lorsque cet homme est venu vers Jésus c’était la nuit. Mais voici ce que dit le verset 4:6 dit : « Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué du voyage, était assis au bord du puits. C'était environ la sixième heure. » 

                      C'était environ la sixième heure. Eh bien, la sixième heure correspond à midi. Cela se passe en plein midi, il s’agit du moment le plus clair de la journée. Je ne pense pas qu’il s’agisse d’un accident si le Saint-Esprit nous narre ces deux récits de rencontre en privé entre Jésus et un homme en pleine nuit et une femme en plein jour. Je pense que Dieu a inclus ces deux récits pour nous montrer que nous devons faire attention. Je veux dire par là que nous ne devons pas trop vite juger nos frères et sœurs lorsqu’ils font certaines choses qui ne sont pas trop « orthodoxes », parce que comme Jésus vit en nous, je peux vous promettre que la vie va être excitante. Il va parfois faire des choses qui vous conduiront en dehors du camp (cf. Hébreux 13 :13) et même vos amis les plus proches vont se demander si vous n’êtes pas un rétrograde et si vous suivez encore le Seigneur. Je pense qu’il est toujours plus sûr de rester prudent et alors que nous nous soumettons au Seigneur, Il va vivre à travers nous. Ceux qui désirent que le Seigneur vive à travers eux doivent être sensibles à la volonté de Dieu, et obéir à Dieu lorsqu’Il donne des directions claires.

                     Lorsque j’ai énoncé le premier principe que l’on trouve ici sur comment approcher les gens qui ont soif, j’ai ajouté l’expression le Dieu souverain. J’ai fait cela exprès. Laissez-moi vous le reformuler. Lorsque vous vous occupez des personnes qui ont soif, vous devez connaître Christ comme Celui qui a un cœur attaché à faire la volonté de Son Père souverain. Laissez-moi vous montrer ce que je veux dire par cela.

                    Lorsque vous lisez cette histoire, vous la lisez habituellement de façon spirituelle et c’est comme cela que je l’ai lue et que je l’ai présentée jusque-là. Voici quatre faits spirituels. Premièrement, Jésus est venu en Samarie pour obéir à Dieu. Deuxièmement, Jésus s’est assis près du puits parce qu’Il savait que cette femme qui avait soif allait venir et Il désirait la rencontrer. Troisièmement, Il a envoyé Ses disciples dans les villages pour acheter de la nourriture afin qu’Il puisse être seul avec elle. Quatrièmement, bien qu’elle ne le savait pas encore, elle est venue au puits pour rencontrer le Seigneur Jésus et voir sa vie se transformer. Cela est également une merveilleuse vérité. Mais au niveau terrestre ce n’est pas la façon dont les choses se sont passées. Au niveau terrestre, on dirait plutôt un concours de circonstances. Cela ressemble plus à des coïncidences et à de la chance.

                      Laissez-moi à nouveau vous donner quatre faits vus d’un niveau terrestre cette fois-ci. Premièrement, Jésus est passé par la Samarie parce qu’Il devait aller en Galilée et il s’agit de la route la plus courte. Il n’avait pas de préjugés dans son cœur donc cela n’était pas un problème pour Lui. C’est pour cette raison qu’Il est allé là-bas. 

Jean 4:6 dit : « Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué du voyage, était assis au bord du puits. C'était environ la sixième heure. » 

                     Deuxièmement, pourquoi est-ce que Jésus était assis près de ce puits ? Pour attendre cette femme ? Non, c’est parce qu’il était fatigué. C’est pour cela qu’il est resté assis au puits. Troisièmement, pourquoi est-ce que les disciples l’ont quitté ? Pour que Jésus puisse rester seul ? Pas selon le récit. Le verset 4:8 dit : « Car ses disciples étaient allés à la ville pour acheter des vivres. » C’est pour cela qu’ils sont partis. C’est juste pour acheter de la nourriture. Est-ce que vous voyez ce que je veux dire ? Tout cela était si naturel, c’était si super naturellement naturel. Il a pris la route la plus courte, il s’est assis parce qu’Il était fatigué et les disciples sont partis pour acheter de la nourriture.

                     Quatrièmement, pourquoi est-ce que cette femme est venue au puits? Pour trouver Jésus ? Non, le verset 4:7 dit : « Une femme de Samarie vint puiser de l'eau. Jésus lui dit: Donne-moi à boire. » 

                    Elle n’est pas venue pour trouver Jésus. Elle est venue pour puiser de l’eau. C’est ce que je veux dire lorsque je parle de se soumettre à Celui qui obéit à la volonté souveraine de Dieu. Vous voyez, gagner des âmes est en lien avec laisser Jésus vivre en vous et vous n’avez qu’à vivre. Si vous devez aller à un endroit, allez-y. Si vous êtes fatigués, reposez-vous. Si Dieu désire que vous restiez seul, Il renverra les autres personnes. C’est le Dieu souverain. Et alors que vous ne faites que vivre dans la volonté de Dieu, Dieu guidera les pas des personnes qui ont soif pour qu’elles vous rencontrent et qu’elles puissent trouver en vous des fontaines d’eau vive pour qu’elles puissent être rafraîchies.

                     Voici donc ma première suggestion. C’est connaître Christ en tant que Celui qui a décidé d’obéir à la volonté souveraine de Dieu et vous serez alors étonné de voir de quelle façon Dieu conduit votre vie et vous fait rencontrer des personnes assoiffées et ont besoin du Sauveur. Cette femme n’est pas venue vers Jésus pour connaître le salut. Il s’agissait juste de la vie courante. Les gens vivent et Dieu utilise les choses de la vie courante d’une manière merveilleuse. Je ne désire pas tout condamner mais je ne crois pas que nous ayons besoin de tous ces programmes spéciaux, nous n’avons pas besoin de nous arranger pour que tout notre quartier soit saturé avec de la littérature. Nous n’avons pas besoin d’une grande campagne de pub et de dépenser tant d’argent. Je vais vous montrer une voie bien plus simple. Soumettez-vous au Christ qui est en vous. Laissez-Le vivre à travers vous. Il désire faire la volonté de Dieu. Il prend tant de plaisir à faire la volonté de Dieu ! Le Dieu souverain s’occupera alors des détails pour que vous puissiez rencontrer au puits les gens qui ont soif. Voilà donc ma première suggestion.

ÉVANGÉLISER AVEC UN CŒUR AIMANT ET IMPARTIAL

                      Voici maintenant mon second principe, alors que vous méditez sur Jésus qui est maître en ce qui concerne gagner les âmes, demandez à Dieu de connaître Christ et Son cœur aimant et impartial. 

Le verset 4:7 dit : « Une femme de Samarie vint puiser de l'eau. Jésus lui dit: Donne-moi à boire. » 

                     Dans notre précédente leçon, je vous ai expliqué de quelle manière les Juifs voyaient les Samaritains. Les Samaritains étaient comme des intouchables pour eux. Cette femme avait trois choses contre elle. Elle était née Samaritaine, elle était une femme, et elle était une femme pécheresse. Pour les juifs qui ont tant de préjugés, tout cela joue contre elle. Elle était tout en bas de l’échelle sociale. 

                    Je vous ai dit de quelle façon le Saint-Esprit a arrangé cette histoire. Il est intéressant pour moi de voir que dans le précédent chapitre, le chapitre 3, nous voyons Nicodème qui lui, était un membre du Sanhédrin, un des dirigeants du peuple juif. Il était peut-être même le responsable du Sanhédrin. C’était un leader religieux. Et dans ce chapitre, nous voyons maintenant cette femme immorale. Elle est à un des niveaux sociaux les plus bas. Nous verrons qu’à la fin de ce chapitre 4, Jésus va guérir le fils d’un officier du Roi à Capernaüm. Là encore nous avons une personne qui est sur le rang le plus élevé de l’échelle sociale. Pour le Seigneur Jésus, cela ne faisait rien s’il s’adressait à une personne en haut ou en bas de l’échelle sociale, s’il s’agissait de quelqu’un de religieux ou de pécheur ou même de quelqu’un de royal. Il avait tout simplement un cœur aimant et impartial. Et Il répondait à la soif des gens. 

2 Corinthiens 5:16 dit : « Ainsi, dès maintenant, nous ne connaissons personne selon la chair; et si nous avons connu Christ selon la chair, maintenant nous ne le connaissons plus de cette manière. » 

                    Parce que l’apôtre Paul a découvert le glorieux secret de laisser Christ vivre en Lui, il pouvait dire : « Maintenant, nous ne connaissons personne selon la chair. » N’est-ce pas une merveilleuse idée ? Cela ne fait pas de différence pour Paul si les gens sont importants aux yeux du monde ou s’ils sont dénigrés aux yeux du monde. Nous ne nous occupons pas des gens selon la chair. La chair c’est ce que les gens sont en dehors de la grâce de Dieu. Il y a tellement de chrétiens qui pensent qu’ils ont besoin de connaître des personnes importantes pour recevoir des recommandations et tout ce genre de chose. Ils courent après les porte-monnaie et les portefeuilles bien garnis. Jésus n’a jamais fait ce genre de chose. Pour le Seigneur Jésus, tout le monde était au même niveau. Lorsqu’Il vivra en vous, vous aurez ce même genre de cœur aimant et impartial.

                    Tout cela a une application toute spéciale pour ceux qui s’occupent d’enfants à cause de notre inclination naturelle. Notre cœur naturel est attaché aux enfants qui sont mignons ou sont intelligents. Il est facile d’ignorer les enfants qui ne sont pas attirants, qui se comportent mal ou qui sont impolis. Lorsque Paul dit : « pas selon la chair » cela signifie que nous devons permettre au Seigneur Jésus de contrôler notre vie pour qu’Il puisse montrer son cœur aimant et impartial. Vous ne savez jamais qui est cet enfant qui a soif et nous devons permettre au Seigneur de contrôler notre vie pour être sensible à ce qu’Il désire. Seul Dieu peut manifester cette attitude en nous, et vous êtes en Lui, vous devez donc vous soumettre à Lui et Lui permettre d’être impartial à travers vous. Nous avons ici une illustration de cela. Il est notre substitut et Il vit en nous. 

1 Samuel 16 :7 dit : « L'Éternel ne considère pas ce que l'homme considère; l'homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l'Éternel regarde au cœur. » Jésus voit les gens qui ont soif d’eau vive, et Il arrange les rencontres entre ceux qui ont soif et ceux qui ont la fontaine.

ÉVANGÉLISER C’EST AUSSI S’OCCUPER 
DES PÉCHÉS ET DES ERREURS

Il y a un troisième principe concernant l’évangélisation qui est illustré ici. Christ est fidèle pour s’occuper du péché et des erreurs. Je fais une différence entre cela parce qu’elle avait deux problèmes. Elle avait des péchés, mais elle avait également des erreurs doctrinales, et Jésus s’occupe de ces deux choses. Notre Seigneur Jésus était fidèle pour s’occuper de ses péchés. 

Les versets 4 :16-18 disent : « Va, lui dit Jésus, appelle ton mari, et viens ici. La femme répondit: Je n'ai point de mari. Jésus lui dit: Tu as eu raison de dire: Je n'ai point de mari. Car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n'est pas ton mari. En cela tu as dit vrai. "

                     Nous n’allons pas parler de cela maintenant mais nous voyons de quelle façon cela la dérange et elle essaie de changer de sujet. C’est en lien avec un autre principe que nous verrons dans notre prochaine leçon. Jésus met le doigt sur son péché lorsqu’Il dit : « Va, appelle ton mari. » 

                    En lien avec cela, j’aime ce que Jésus a dit à Ses disciples, le jour avant d’aller à la croix. Il a promis qu’Il allait envoyer le Saint-Esprit et que lorsque le Saint-Esprit allait venir vivre dans les croyants, cela allait être Son ministère.

Voici ce que dit Jean 16:7-11 : « Cependant je vous dis la vérité: il vous est avantageux que je m'en aille, car si je ne m'en vais pas, le consolateur ne viendra pas vers vous; mais, si je m'en vais, je vous l'enverrai. Et quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché, la justice, et le jugement: en ce qui concerne le péché, parce qu'ils ne croient pas en moi; la justice, parce que je vais au Père, et que vous ne me verrez plus; le jugement, parce que le prince de ce monde est jugé. » 

                      Jésus a promis qu’Il allait envoyer le Saint-Esprit à Son peuple et que lorsqu’Il serait venu pour vivre en eux Il allait convaincre le monde en ce qui concerne le péché, la justice et le jugement. « Le péché, parce qu'ils ne croient pas en moi; la justice, parce que je vais au Père, et que vous ne me verrez plus; le jugement, parce que le prince de ce monde est jugé. » 

                      Je ne vais pas le prouver maintenant, mais je vais juste vous donner ce simple principe. Celui qui regarde à Christ vit une telle vie de foi qu’Il sera convaincu de péché. Il vit en mettant sa confiance dans la justice de Dieu, et pas la sienne, c’est pour cela que le Fils est allé auprès du Père. Il vit une vie de victoire sur le péché. Et le prince de ce monde est jugé afin qu’ils puissent être convaincus de jugement. Jusqu’à ce que ceux qui ont soif ne se repentent de leurs péchés, ils ne peuvent pas être délivrés de leurs péchés. Jésus est si fidèle à travers vous pour s’occuper des péchés de son peuple. Cela n’est pas tout le temps facile.

                      En fait, de quelle façon est-ce que Jésus a donné la conviction de ses péchés à cette femme ? La réponse est par Son omniscience. Il savait qu’elle avait eu cinq maris dans le passé. Il savait qu’elle vivait dans une situation d’adultère. Nous n’avons pas ce privilège. Nous ne sommes pas omniscients, lorsque nous nous occupons des gens nous n’avons pas cette omniscience. Nous ne savons pas ce qui se passe sur la banquette arrière de la voiture ou lorsque la chambre est fermée à clé. Nous ne savons pas, et je ne pense pas que ce soit la volonté de Dieu que nous allions creuser dans la vie de quelqu’un pour chercher à tout savoir sur lui. Le Seigneur Jésus avait l’omniscience et Il vit en nous. C’est l’omniscience de Christ, qui peut pousser une personne à la conviction de péché. C’est pour cette raison que nous devons nous soumettre à Celui qui vit en nous.

                    Est-ce que vous réalisez que si vous essayez d’apporter la conviction de péché à quelqu’un dans la chair, vous faites exactement ce que les amis de Job ont fait ? Ils ont essayé d’apporter la conviction à job, mais ils n’ont fait que le renforcer dans sa propre justice. Par conséquent lorsque nous essayons de produire la conviction de péché cela fonctionne dans l’autre sens.

Voici ce que dit Jean 4:19-22 : «  Seigneur, lui dit la femme, je vois que tu es prophète. Nos pères ont adoré sur cette montagne; et vous dites, vous, que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem. Femme, lui dit Jésus, crois-moi, l'heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. Vous adorez ce que vous ne connaissez pas; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. » 

                      Nous parlerons des versets 4:21-22 dans notre prochaine leçon, mais est-ce que l’on peut dire à partir de ce passage que Jésus a dit très directement à cette femme que sa religion était fausse ? La réponse est oui. Un psychologue vous dira certainement de ne pas faire cela. Mais Jésus l’a fait. Il lui a dit : « Vous adorez ce que vous ne connaissez pas. » Il lui a dit qu’elle avait tort. Il l’a fait d’une façon centrée sur Dieu. Il n’a pas dit : « Détourne-toi de ta religion pour aller vers la religion judaïque parce qu’ils ont raison. Il n’a pas dit cela. Il a dit : « Détourne-toi de toutes les religions pour te tourner vers Dieu qui est esprit. Adore-le en esprit et en vérité. » Le vrai ministre du Seigneur est soumis au Seigneur et Christ en lui sera fidèle pour s’occuper de son péché et de son erreur. 

                    Peut-être que vous me demanderez : « Est-ce que je suis supposé dire à cette personne qu’elle est dans une secte ? Est-ce que je suis supposé lui dire que sa religion est fausse ? Que tout ce qu’elle a entendu jusque-là est faux ?» Non vous êtes supposés vous soumettre à Jésus, et lorsque vous aurez besoin de prendre une décision tout cela sera très clair pour vous parce que Christ va vivre en vous, et Il mettra Ses paroles dans votre bouche et vous saurez ce que vous aurez à dire. C’est Dieu qui va faire cela. La seule façon est que vous vous soumettiez au Seigneur. Que Dieu puisse vous donner la vision qu’Il nous donne ici au chapitre 4. 

ÉVANGÉLISER DE FAÇON NATURELLE

                    Laissez-moi encore vous donner un dernier principe. Non seulement Christ a décidé dans son cœur de suivre la volonté du Dieu souverain, non seulement Christ aime d’un amour impartial, non seulement Christ est fidèle pour s’occuper du péché et de l’erreur, mais le quatrième principe peut être énoncé par ces mots : Le Seigneur Jésus a utilisé une approche très naturelle. Par cela je veux dire que cette femme avait un intérêt dans l’eau et par conséquent le Seigneur Jésus lui a parlé d’eau vivre. Abraham était un pèlerin et Christ lui est apparu en tant que pèlerin. Pierre était un pécheur, et Jésus lui a dit qu’il serait un pécheur d’hommes. C’est le principe de 1 Corinthiens 15 :46

1 Corinthiens 15:46 dit: « Mais ce qui est spirituel n'est pas le premier, c'est ce qui est animal; ce qui est spirituel vient ensuite. » 

                     Ce n’est pas le spirituel qui est le premier, c’est le naturel. Il s’est simplement occupé d’elle là où elle était pour l’emmener là où Il désirait qu’elle soit. Nous devons aussi agir comme cela. Nous avons besoin de laisser Dieu nous rencontrer d’une façon toute naturelle. Jésus était tout ce qu’il y a de plus naturel durant sa vie. C’est un naturel surnaturel.

                    Nous sommes parfois si artificiels ! Nous désirons partager Christ avec les autres, mais à la place nous les repoussons. Je pourrais vous raconter de nombreuses histoires des débuts de ma vie chrétienne. J’avais l’habitude de porter un clou en bronze dans mon col de chemise. Et lorsque quelqu’un me demandait ce que cela était, je prenais mon clou en bronze et je leur demandais : « Est-ce que vous connaissez Jésus ? » Vous voyez comme c’est risible ? C’est tellement artificiel et cela repousse les gens. Vous devez simplement vivre et être intéressé dans la vie, et Christ va vivre à travers vous. 
Voici ce que dit Jean 4:6 : « Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué du voyage, était assis au bord du puits. C'était environ la sixième heure. » 

                    De nombreuses personnes ont fait des commentaires sur cette expression : « Jésus, fatigué du voyage. » Pourquoi est-ce que le corps de Jésus était fatigué ? Peut-être que vous répondrez : c’est pour montrer qu’Il était entièrement homme de même qu’il était entièrement Dieu. Est-ce que c’est un bon texte pour prouver cela ? La réponse est oui, c’est un bon texte pour montrer qu’Il était un vrai homme. Il a eu faim, Il a eu soif et Il a été fatigué. Mais dans le contexte de Jean 4 c’est un verset missionnaire. Il a laissé son corps se fatiguer afin de pouvoir s’occuper de cette personne assoiffée. D’après vous qui est Son corps maintenant ? La réponse est l’Église. Vous êtes Son corps. Il a laissé Son corps se fatiguer pour pouvoir s’occuper de cette personne assoiffée.

                    Une des choses qui a permis ce contact entre le Seigneur Jésus et cette femme est qu’ils ont eu la même expérience. Il était fatigué et elle était aussi fatiguée. C’est cela qui les a rapprochés. Il ne fait pas tout le temps cela, mais cela arrive qu’Il le fasse et parfois Il permet à Son corps d’avoir de grands besoins pour pouvoir rencontrer ceux qui ont de grands besoins. Ne méprisez pas le Christ qui est en vous, si parfois Il permet que Son corps dont Il peut faire ce qu’Il désire, tombe malade, devient financièrement pauvre ou a des besoins domestiques. Cela peut parfois être des soucis mutuels, comme la perte d’un être cher car cela peut faire que deux personnes se rassemblent. Cela peut parfois être une joie mutuelle comme la naissance d’un bébé, un mariage, une promotion ou un succès. Dieu permet à Son corps d’expérimenter des choses afin que les personnes qui ont soif puissent être attirées et ensuite Christ peut s’occuper d’elles d’une façon tout ce qu’il y a de plus naturel.

                    C’est notre privilège de connaître, de faire confiance et de profiter du Seigneur Jésus et Il désire vivre en nous parce qu’Il est l’unique missionnaire. Il n’y a pas de missionnaires. Il n’existe que des canaux missionnaires. C’est Christ le missionnaire. Il vit en nous pour atteindre les personnes assoiffées et cela illustre ce à quoi vous pouvez vous attendre. C’est de cette manière qu’Il agissait à cette époque, mais Il est le même hier, aujourd’hui et à jamais. C’est aussi comme cela qu’Il agira de nos jours. 

                      Est-il possible d’être trop spirituel? La réponse est non. Il n’est pas possible d’être trop spirituel. Il est possible d’être pseudo-spirituel, c’est-à-dire non réel. Vous ne pouvez pas être trop spirituel parce que la spiritualité est en lien avec une juste relation avec l’Esprit de Dieu. Vous ne pouvez pas être trop spirituel, mais vous pouvez être pseudo- spirituel. 

                    Demandez au Seigneur de vous laisser mettre votre confiance en Christ, pour que vous puissiez vivre et ensuite, dans votre vie naturelle super naturelle, quoique Dieu permette dans votre corps, Il l’utilisera pour attirer les gens qui ont soif. C’est de cette manière que Christ a agi à cette époque et ce qu’Il va encore faire. Nous continuerons sur ce sujet dans notre prochaine leçon. 

Prions:

                       Notre Père, nous Te remercions tellement pour Ta Parole et pas uniquement pour ce que nous pensons que cela signifie ou ce que nous comprenons mais pour tout ce que Tu as voulu inspirer dans ce livre. Manifeste cela dans notre cœur. Seigneur, la réalité est que Tu vis en nous pour pouvoir vivre en nous, et tu as dit à cette femme que Tu allais être pour elle une source jaillissante comme dans Jean 7. Nous Te prions donc Seigneur que Tu puisses vivre en nous, que Tu puisses nous satisfaire, et que Tu puisses ensuite couler en fleuve d’eau tout autour de nous. Nous Te remercions au nom de Jésus. Amen. 

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dimanche 18 décembre 2016

(16) Evangile de Jean partie 16 JEAN 4:5-42 LE FEMME AU PUITS - partie 1 Par Ed Miller (première série d'études)

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT) 

Bonjour et bienvenue dans notre seizième leçon sur ce merveilleux évangile de Jean.

                    J’aimerais commencer cette leçon avec cette parole de Jésus à la femme Samaritaine que l’on trouve en Jean 4 :10 : « Jésus lui répondit: Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit: Donne-moi à boire! tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t'aurait donné de l'eau vive. » Nous apprenons plusieurs choses à partir de ce verset, mais je pense qu’une des plus grandes choses est si les gens ne demandent pas, c’est à cause de leur ignorance. Jésus dit : « Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit: Donne-moi à boire! tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t'aurait donné de l'eau vive. » Par conséquent , puisque Dieu nous a bénis et a ouvert nos yeux et que nous connaissons le don et le donateur, nous pouvons Lui demander de pourvoir.

Prions:
                    Père céleste, nous Te remercions tellement pour ce que ce merveilleux chapitre enseigne à Ton sujet. Nous prions que Tu puisses guider notre méditation. Nous Te prions de nous délivrer complètement d’une approche qui serait froide et académique et de nous aider à venir vers Toi avec le désir de recevoir toutes les révélations que Tu désires nous donner. Merci parce que Tu désires satisfaire notre soif. Nous venons à Toi et nous nous attendons à Toi. Nous prions dans le nom merveilleux de Jésus.

RÉSUMÉ

                    Très bien, reprenons le passage qui nous sert de plan pour ce livre, Jean 20 :30-31 

« Jésus a fait encore, en présence de ses disciples, beaucoup d'autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom. »

                    Dans ce passage, Dieu nous dit très clairement pourquoi Il nous a donné ce livre. C’est pour que nous puissions connaître Jésus, que nous puissions croire dans le Seigneur Jésus et qu’en croyant nous puissions avoir la vie en Son nom. Pour le dire d’une autre façon, Il nous a donné l’évangile pour que nous puissions Le connaître, que nous puissions mettre notre confiance en Lui et que nous puissions profiter de Lui. J’ai suggéré que chaque chapitre et chaque histoire donne un petit éclairage sur qui Il est, ce qu’est la foi afin que nous puissions mettre notre confiance en Lui et ce qu’est la vie pour que nous puissions profiter de Lui.

                     Dans notre discussion nous sommes arrivés à la fin du chapitre 3 de Jean, cela signifie que nous sommes arrivés à la fin de la première année de ministère du Seigneur Jésus. Seul Jean nous donne un récit de la première année de son ministère. C’est-à-dire que ce que vous trouvez dans les trois premiers chapitres de Jean vous ne le trouverez pas dans Matthieu, Marc ou Luc. Nous allons donc maintenant entamer les deuxième et troisième années de Son ministère.

                    Avant de commencer le chapitre 4, j’aimerais encore faire une petite remarque sur les versets 3:35-36 qui disent : 

« Le Père aime le Fils, et il a remis toutes choses entre ses mains. Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. »

                    Veuillez noter le verset 3:35. La première année de ministère du Seigneur Jésus se termine avec la phrase :  « Le Père aime le Fils, et il a remis toutes choses entre ses mains. » Je vous rends attentifs à cela parce que, si Jean 3 se termine en disant que Dieu a tout remis entre les mains du Seigneur, cela signifie aussi que notre vie est entre Ses mains et il en est de même pour la vie de nos familles. C’est une telle joie que de savoir que toute notre vie est entre les mains du Fils de Dieu.

                    Très bien, cela nous amène au chapitre 4 de Jean et à ce merveilleux discours de Jésus avec la femme au puits. Les versets 4:5-24 disent : 

« Il arriva dans une ville de Samarie, nommée Sychar, près du champ que Jacob avait donné à Joseph, son fils. Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué du voyage, était assis au bord du puits. C'était environ la sixième heure. Une femme de Samarie vint puiser de l'eau. Jésus lui dit: Donne-moi à boire. Car ses disciples étaient allés à la ville pour acheter des vivres. La femme samaritaine lui dit: Comment toi, qui es Juif, me demandes-tu à boire, à moi qui suis une femme samaritaine? -Les Juifs, en effet, n'ont pas de relations avec les Samaritains. - Jésus lui répondit: Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit: Donne-moi à boire! tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t'aurait donné de l'eau vive. Seigneur, lui dit la femme, tu n'as rien pour puiser, et le puits est profond; d'où aurais-tu donc cette eau vive? Es-tu plus grand que notre père Jacob, qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, ainsi que ses fils et ses troupeaux? Jésus lui répondit: Quiconque boit de cette eau aura encore soif; mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif, et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. La femme lui dit: Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n'aie plus soif, et que je ne vienne plus puiser ici. Va, lui dit Jésus, appelle ton mari, et viens ici. La femme répondit: Je n'ai point de mari. Jésus lui dit: Tu as eu raison de dire: Je n'ai point de mari. Car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n'est pas ton mari. En cela tu as dit vrai. Seigneur, lui dit la femme, je vois que tu es prophète. Nos pères ont adoré sur cette montagne; et vous dites, vous, que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem. Femme, lui dit Jésus, crois-moi, l'heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. Vous adorez ce que vous ne connaissez pas; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais l'heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car ce sont là les adorateurs que le Père demande. Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent l'adorent en esprit et en vérité. »

                    Les versets 4:28-30 disent :  

« Alors la femme, ayant laissé sa cruche, s'en alla dans la ville, et dit aux gens: Venez voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait; ne serait-ce point le Christ? Ils sortirent de la ville, et ils vinrent vers lui. »
 

                    Les versets 4:39-42 disent :   

« Plusieurs Samaritains de cette ville crurent en Jésus à cause de cette déclaration formelle de la femme: Il m'a dit tout ce que j'ai fait. Aussi, quand les Samaritains vinrent le trouver, ils le prièrent de rester auprès d'eux. Et il resta là deux jours. Un beaucoup plus grand nombre crurent à cause de sa parole; et ils disaient à la femme: Ce n'est plus à cause de ce que tu as dit que nous croyons; car nous l'avons entendu nous-mêmes, et nous savons qu'il est vraiment le Sauveur du monde. »

                    Comme vous pouvez le voir, il s’agit du second entretien du Seigneur Jésus et c’est avec une femme samaritaine. En plus de rechercher dans ce texte les trois réponses à nos questions – qui est Christ, qu’est-ce que la foi et qu’est-ce que la vie – nous allons également considérer cette discussion pour essayer d’en déduire des principes sur comment s’occuper de ceux qui ne connaissent pas encore le Seigneur Jésus. En d’autres termes, il s’agit d’un grand passage au sujet de gagner des âmes et sur comment parler aux autres du Seigneur Jésus, et j’aimerais faire certaines observations en lien avec cela.

                      Reprenons le verset 4:9 

« La femme samaritaine lui dit: Comment toi, qui es Juif, me demandes-tu à boire, à moi qui suis une femme samaritaine? -Les Juifs, en effet, n'ont pas de relations avec les Samaritains. »

                    Très bien, le récit commence en soulignant le fait que les juifs n’ont pas de lien avec les Samaritains. Laissez-moi vous donner un petit arrière-plan sur ce terrible préjugé qu’il y avait à l’époque du Nouveau Testament entre les Juifs et les Samaritains. Si vous vous arrêtez au verset 4 :12 où elle parle de « Jacob notre Père », au verset 4 :19 où elle appelle Jésus prophète, au verset 4 :20 où elle dit qu’elle adore sur le mont Garizim, ou encore au verset 4 :25 où elle dit qu’elle attend le Messie, vous êtes en droit de penser qu’elle est juive.

                    Elle connaît beaucoup de choses, elle est très religieuse. Elle parle comme une juive. Elle attend le Messie. Elle a des convictions juives. Mais nous savons qu’elle n’est pas une juive parce qu’au verset 4:9 il est dit : 

« Comment toi, qui es Juif, me demandes-tu à boire, à moi qui suis une femme samaritaine? Les Juifs, en effet, n'ont pas de relations avec les Samaritains. » 

               L’on peut se demander de quelle façon elle sait que Jésus était un juif. Il se peut que cela se voit à travers ses habits, sa façon de parler, ou son dialecte. Je ne sais pas s’il existait quelque chose qui peut s’appeler un look juif ? Je ne sais pas comment elle savait cela, mais elle le savait. Est-ce que cette femme était une juive ? La réponse peut être : « Oui et non. » Elle était comme une demi-juive.

                     Voici l’arrière-plan : à l’époque de Jéroboam, pour des raisons de convenance, le peuple qui était au Nord ne désirait pas aller jusqu’à Jérusalem pour adorer, par conséquent ils ont bâti un autel. Mais cela était interdit, et plus tard cela s’est transformé en idolâtrie. Très bien, une partie des personnes impliquées dans ce processus est mentionnée en 2 Rois 17. Lorsqu’ Israël a été emmené en captivité en Assyrie, il y a une poignée de personnes de la tribu d’Ephraïm qui sont restées et la Bible dit que le roi de Babylone a envoyé des colons, des païens dans cette région. Ces personnes ont été mélangées avec le peuple de Dieu et elles ont fini par devenir des demi-juifs et des demi-païens. Voici ce que dit 2 Rois 17:33 dit : 

« Ainsi ils craignaient l'Éternel, et ils servaient en même temps leurs dieux d'après la coutume des nations d'où on les avait transportés. »

                    N’est-ce pas un verset intéressant ? Ils craignaient l'Éternel, et ils servaient en même temps leurs dieux. Voilà quel était le problème. Ils jouaient sur les deux tableaux. Ils disaient qu’ils allaient servir le vrai Dieu vivant, mais ils servaient également les autres Dieux. La relation s’est finalement rompue entre Israël et les Samaritains lors de la restauration du Temple de Jérusalem. Esdras a fait voter les anciens du peuple et il a été décidé qu’ils pouvaient offrir des animaux, donner de l’argent, mais parce qu’ils étaient un peuple mélangé ils n’étaient pas perçus comme étant assez purs pour aider à la construction. Ils n’ont donc eu aucune part avec eux dans la construction. Cela a été le début de la séparation et elle a augmenté les 500 ans qui ont suivi. Les Samaritains ont fini par construire un temple sur le mont Garizim. Les Samaritains ont décidé qu’ils n’avaient pas besoin du temple des juifs, et qu’ils allaient bâtir leur propre temple. Voilà à quoi cette femme fait référence. Voilà comment la séparation a commencé.

                     Ce n’est pas dans la Bible, mais l’historien Josèphe nous dit que cela a été un temple rival, et il y a ensuite eu des préjugés entre les Juifs et les Samaritains comme il n’y en a jamais eu aux États-Unis, au début des ségrégations raciales. Je me rappelle que dans les années 60, lorsque j’étais en Californie du Sud, les préjugés y étaient très forts. Je travaillais dans une petite crèmerie et nous avions des toilettes où il était inscrit « blanc » et d’autres où il était inscrit « couleur. » Il y avait des fontaines d’eau où il était inscrit « blanc » et d’autres où il était inscrit « couleur. » Vous ne pouviez pas boire de la même fontaine d’eau. Mais cela n’était en rien comparable à ce qui se passait à l’époque de Jésus entre les Juifs et les Samaritains. Voici ce qu’écrit le commentateur John Trapp. Il dit : “ Si un Samaritain touchait par inadvertance un juif ou qu’il marchait dans son ombre, ce juif allait immédiatement se jeter, lui avec tous ses vêtements, dans la réserve d’eau la plus proche. » C’est parce qu’un Samaritain passait dans l’ombre d’un Juif que ce dernier allait se jeter dans l’eau. Nous ne parlons donc pas là de simplement se snober l’un l’autre ou de s’ignorer l’un l’autre. La plus terrible insulte que vous pouviez donner a été donnée au Seigneur Jésus.

                         Voici ce que dit le verset 8:48  

« Les Juifs lui répondirent: N'avons-nous pas raison de dire que tu es un Samaritain, et que tu as un démon? »

                    Lorsque les Juifs ont voulu toucher Sa sensibilité, ils l’ont appelé Samaritain. Ils ont dit qu’Il était un Samaritain et qu’Il avait un démon parce qu’ils ne pouvaient pas penser à quelque chose de pire que cela. Les juifs faisaient preuve de beaucoup de sectarisme religieux.

                    Nous voyons que les disciples, tout comme la femme, ont été choqués par cet entretien. La femme était choquée. Elle s’est demandé : « Mais comment un Juif comme toi peut me parler ? » Voici ce que les disciples ont dit au verset 3 :27 lorsqu’ils sont revenus de la ville : 

« Là-dessus arrivèrent ses disciples, qui furent étonnés de ce qu'il parlait avec une femme. Toutefois aucun ne dit: Que demandes-tu? ou: De quoi parles-tu avec elle? »

                    La situation était très dure à cette époque. Il y avait également des préjugés entre les hommes et les femmes. Aucun vrai juif ne pouvait parler à une femme en public, même pas à sa sœur ou à son épouse. Les vrais Juifs ne faisaient pas cela. On nous dit aussi qu’au lieu d’aller directement de la Galilée à la Judée en passant par la Samarie, les vrais juifs faisaient un détour en traversant le Jourdain et en passant par le Pérée et la Décapole, puis en repassant par le Jourdain, pour ne pas avoir à mettre les pieds en Samarie. Mais nous, nous lisons cette histoire comme une merveilleuse histoire d’un cœur qui ne fait pas de préjugé, celui de notre Seigneur Jésus. Il ne voit que les personnes. Il ne voit que les âmes. Cela ne faisait aucune différence pour Lui si la personne était quelqu’un de la haute société comme Nicodème ou de la basse société comme cette pauvre femme de Samarie. En passant par la Samarie et en s’arrêtant à ce puits, Il a démoli les frontières érigées par les préjugés.

                    N’oubliez pas qu’il s’agit de quelque chose de plus grand que la Samarie. Elle n’était pas uniquement de Samarie, mais elle était aussi une femme. Elle était aussi une femme, mais elle était aussi une femme pécheresse. Tout cela faisait qu’elle était d’autant plus dédaignée.

                      La plupart des commentateurs pensent que si elle est venue au puits à midi, c’est parce que c’était le moment où il n’y avait personne. C’était le moment le plus chaud de la journée. C’est à ce moment que le soleil était très chaud. Les autres femmes venaient plus tard dans la soirée, lorsqu’il faisait plus frais, c’était donc un moment particulier où les femmes se retrouvaient et elles discutaient et partageaient des potins ensemble. Mais cette Samaritaine-là était rejetée à cause de sa moralité, par conséquent elle devait aller au puits lorsque personne d’autre ne pouvait y aller. Elle venait à midi pour échapper aux regards déplacés et aux commentaires des femmes plus « pures. »

                    Je ne pense pas que vous pouvez lire cette histoire sans ressentir une telle compassion. Plus personne ne lui manifestait d’affection. Elle était considérée comme une intouchable. D’après le texte, nous pouvons voir qu’il ne s’agissait pas d’une jeune fille. Ce n’est plus une enfant. Jésus est allé à un rendez-vous qui avait été pris bien longtemps avant, dans l’Éternité passée. Je pense que C.I Scofield a vu juste lorsqu’il a dit à ce sujet : « Jésus avait soif de cette femme bien avant que cette femme n’ait soif du Seigneur. »

                    Il ne s’agit pas de la première histoire dans la Bible au sujet d’une femme qui est près d’un puits. Est-ce que vous vous rappelez de la première femme près du puits ? On la trouve dans Genèse 21. Il s’agit d’Agar. Vous voyez, Agar a rencontré l’Ange du Seigneur près du puits et c’est la première personne à qui l’Ange du Seigneur s’est révélé. Agar était une esclave dans le sens littéral. Mais cette femme en Samarie était également une esclave. Elle n’est pas une esclave dans le sens littéral mais de façon spirituelle et tout comme Agar, elle a été la première à rencontrer l’Ange du Seigneur. Dans les versets 4:25-26, nous voyons quel honneur le Seigneur a fait à cette femme : « La femme lui dit: Je sais que le Messie doit venir (celui qu'on appelle Christ); quand il sera venu, il nous annoncera toutes choses. Jésus lui dit: Je le suis, moi qui te parle. »

                      Vous savez, c’est la première fois que Jésus a proclamé être le Messie et c’est cette femme qui a eu le privilège d’entendre cela. Il le fera de nouveau plus tard, mais c’est cette femme qui en a eu le privilège. La Bible renferme 19 discussions que notre Seigneur Jésus a eues avec des individus, mais aucune d’elles ne m’enthousiasme autant que celle-là.

                    J’aime tellement cette histoire de Jésus et de la femme au puits ! N’oubliez pas que ce puits est là depuis près de 2000 ans et lorsque Jacob a creusé ce puits, il n’avait aucune idée du nombre de personnes qui allaient aller au ciel parce qu’il avait creusé ce puits et de quelle façon le Seigneur Jésus Lui-même allait rencontrer cette femme pécheresse et que cela allait être mis par écrit et combien de personnes allaient entendre cette histoire et ensuite mettre leur confiance en Jésus.

                     Ici, le Seigneur Jésus rencontre cette femme isolée qui a de très grands besoins et qui se consume dans de grandes passions mais qui a une insatiable soif dans son cœur. Je ne connais pas de chose plus grande que la plus grande personne de l’univers étant assise en train de parler à celle que les hommes considèrent comme intouchable.

                    Que Dieu puisse nous donner un cœur comme celui du Seigneur Jésus. Tout comme les juifs, nous essayons si souvent de contourner les gens pour les éviter. Peut-être que vous vous dites parfois : « Cette personne est étrange. J’espère qu’elle ne viendra pas. J’espère qu’elle ne me verra pas. Son physique n’est pas très agréable, elle ne sent pas bon, elle a de mauvaises habitudes, elle parle fort et elle souffre d’addiction. » Peut-être que vous vous cachez au fond de la salle pour que cette personne ne vous voit pas. Mais Jésus n’a jamais évité la Samarie. Il n’a que faire des préjugés. Il a un cœur pour les gens, il n’est jamais embarrassé de s’asseoir avec quelqu’un. Est-ce que vous savez ce qui est une grande bénédiction pour moi dans ce récit ? C’est que Jésus n’est pas embarrassé de s’asseoir avec Ed Miller. Il n’est pas embarrassé de s’asseoir avec vous. Avant d’aller plus loin dans cette histoire, nous pouvons donc demander au Seigneur de faire que cette histoire devienne quelque chose de personnel pour nous.

                    Je suis sûr que lorsque cette femme s’est réveillée le matin, elle n’aurait jamais pensé qu’elle allait rencontrer le Sauveur du monde. Elle s’est probablement levée comme les autres jours, elle a pris son petit déjeuner, elle est allée au puits de Jacob avant que les gens importants n’arrivent, pour être rentrée avant qu’ils n’arrivent. Elle n’a jamais pensé que sa destinée allait se décider ce jour-là à midi.

                    Quelle glorieuse image que nous avons là ! Peut-être que vous pensez qu’il y a peu de chance que le Seigneur des cieux veuille avoir une petite conversation avec vous. Mais Il est le même aujourd’hui qu’auparavant. Il n’essaie pas de nous éviter. Il se peut que nous, nous essayons parfois de L’éviter, mais Lui n’essaie pas de nous éviter. Cette femme a été choquée par le fait que Jésus ait envie de parler avec elle. Est-ce que vous êtes également étonné de ce qu’Il désire s’asseoir avec vous et avoir une petite discussion au sujet des choses auxquelles votre cœur aspire ? C’est pourtant ce qui est arrivé ici.

                    Si l’on s’arrête à ce récit, il semble qu’il n’y avait que deux personnes dans tout l’univers ce jour-là, c’est Jésus et cette femme. Je ne dis pas tout cela pour que vous puissiez imaginer que vous êtes important. Je dis tout cela parce que vous êtes important pour le Seigneur Jésus et il est tout à fait possible que dans l’Éternité passée Dieu le Père a pris rendez-vous avec Dieu le Fils pour que vous puissiez vous assoir ensemble et parler au sujet des choses auxquelles votre cœur aspire. Par conséquent, alors que nous lisons cela, ne disons pas simplement : « Cela s’est passé il y a 2000 ans. » Il s’agit du même Seigneur Jésus.

CHRIST EST CELUI QUI DONNE L’EAU VIVE

                    Très bien, laissez-moi vous donner les réponses aux questions : qui est Christ, qu’est-ce que la foi et qu’est-ce que la vie selon ce récit. Selon Jean 4:1-42 qui est Christ ? Je pense que la plus simple réponse est que Christ est Celui qui donne l’eau vive. Cela aura plus d’impact sur vous, si vous vous rappelez qu’en Palestine l’eau est bien plus rare que dans notre pays. L’eau est importante chez nous, mais elle est encore plus importante dans cette région parce qu’elle est rare. 

                   Voici ce que disent les versets 4:10-14 :  

« Jésus lui répondit: Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit: Donne-moi à boire! tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t'aurait donné de l'eau vive. Seigneur, lui dit la femme, tu n'as rien pour puiser, et le puits est profond; d'où aurais-tu donc cette eau vive? Jésus lui répondit: Quiconque boit de cette eau aura encore soif; mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif, et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. »

                     Il est intéressant de noter que la femme parle d’un puits et que Jésus parle d’une source. La femme dit que le puits est profond, c’est comme une citerne qui est souvent à court d’eau.

                     J’ai cherché la définition d’une citerne. Il s’agit d’un réservoir artificiel. C’est quelque chose qui peut retenir de l’eau. C’est comme une cruche ou un seau, c’est un trou dans le sol. C’est quelque chose qui n’a pas d’apport d’eau en propre. Il est écrit que le puits était profond, la raison est qu’il a été creusé pour essayer de trouver une source, mais le puits de Jacob n’est pas alimenté par une source d’eau. C’est davantage une citerne. En d’autres termes, elle a besoin de l’eau de pluie, ou de l’eau qui vient de la fonte des neiges. Cela dépend d’une eau extérieure. Ce puits était donc comme un miroir du cœur de cette pauvre femme. Elle était sûrement souvent comme une citerne qui s’assèche. La preuve tragique de cela était le fait qu’elle avait eu cinq maris dans le passé. C’est une terrible frustration que d’essayer de satisfaire une soif insatiable à partir d’une citerne qui est constamment à sec. Le verset 4:16 dit : « Va, lui dit Jésus, appelle ton mari, et viens ici. »

                    Je pense que cela a dû la toucher au plus profond d’elle-même lorsque le Seigneur lui a demandé d’appeler son mari. Je ne peux pas prouver cela mais je peux imaginer qu’elle a repensé au jour de son premier mariage. N’oubliez pas qu’elle a eu cinq maris, mais elle en a eu un en premier. Et je peux imaginer que comme toutes les jeunes filles, tout semblait plein de promesse le jour où elle est partie avec son premier mari. Mais comme cette citerne est devenue sèche ! Je pense qu’après elle a souvent pensé quelque chose comme cela : « Cette fois-ci cela va fonctionner. » Mais cela n’a pas marché. Puis elle s’est dit : « Cette fois-ci cela va fonctionner, je vais encore essayer. » Mais à la fin elle s’est dit je ne vais plus essayer de me marier. Vous pouvez donc un peu voir ce qu’il y avait dans son cœur.

                    Si la femme emploie le mot puits ou citerne, Jésus Lui, emploie le mot source lorsqu’Il parle de l’eau qu’Il va donner. C’est une source qui ne tarit jamais. C’est une fontaine d’eau fraiche qui coule sans cesse. Ce que Jésus promet lorsqu’Il se manifeste Lui-même en tant que Celui qui donne de l’eau vive ne dépend en rien de ce qui est externe. Il a parlé d’une fontaine d’eau vive qui coule constamment. Peu importe combien la demande en eau est forte, vous ne pouvez pas assécher cette source. 

                    Le verset 4:14 dit :  

« Mais celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif, et l'eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d'eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle. »

                    Cette phrase a un sens plus fort en Grec qu’en Français. Dans le Grec nous trouvons une triple négation. Vous savez qu’en Français deux négations successives s’annulent entre elles. Mais en Grec la succession de termes négatifs renforce la négation. Une double négation est donc plus forte qu’une seule négation. Si vous avez une triple négation, c’est encore plus fort. Le Grec peut ainsi avoir jusqu’à cinq négations et vous trouvez cela une fois en Hébreux 13 :5 : « Dieu lui-même a dit: Je ne te délaisserai point, et je ne t'abandonnerai point. » C’est la seule fois où l’on trouve cette construction avec cinq négations. Dans notre texte c’est également très fort lorsqu’il dit : « Tu n’auras jamais soif. »  

                    Voici de quelle façon Kenneth Wuest exprime cela dans sa traduction étendue du Nouveau Testament : « Celui qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura jamais soif, non jamais. » N’est-ce pas merveilleux ? Voilà à quel point cela est fort. Je rappelle encore une fois que c’est une expression très forte dans n’importe laquelle des sociétés mais dans cette région où l’eau était rare, Jésus promettait à cette femme une eau à laquelle elle aspirait depuis longtemps et qu’elle n’avait pas – le contentement et la satisfaction d’un esprit qui n’allait jamais s’arrêter. Voilà le ministère qu’Il promettait. Il ne s’agit pas d’une source vers laquelle vous devez aller mais que vous portez dans votre cœur. C’est une source qui jaillit de vous. Vous pouvez l’emmener avec vous au travail. Vous pouvez l’emmener avec vous dans la société où il y a un mauvais langage, de l’injustice et de l’égoïsme. Vous pouvez l’emmener à l’école où il y a la licence et aucune crainte du vrai Dieu. Vous pouvez l’emmener dans la salle de sport. Vous pouvez l’emmener à l’hôpital où il y a la tristesse, la douleur, la maladie et le découragement. Vous pouvez l’emmener n’importe où, dans la foule, dans les toilettes, dans le calme ou sur la mer agitée. Ce n’est pas un problème. C’est une fontaine qui jaillit et qui ne s’arrêtera jamais, jamais, jamais. Je peux vous dire que cette femme avait besoin de quelque chose comme cela. 

                    Par conséquent qui est Christ? C’est Celui qui donne l’eau vive. C’est une source jaillissante d’une fontaine qui ne sera jamais à sec. Selon ce récit, qu’est-ce que la foi ? Le verset 4:10 dit : « Jésus lui répondit: Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit: Donne-moi à boire! tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t'aurait donné de l'eau vive. »

LA FOI C’EST BOIRE L’EAU VIVE  
 
                 Qui est Christ ‘est Celui qui donne l’eau vive. Qu’est-ce que la foi ? La foi, c’est boire, C’est demander de l’eau vive à Jésus. N’est-ce pas intéressant que cette histoire commence avec Jésus qui lui demande de l’eau au verset 4:7 : « Une femme de Samarie vint puiser de l’eau, Jésus lui dit : Donne-moi à boire, »

                Pourquoi Jésus demande-t-il à boire? Peut-être que vous répondrez qu’Il a soif ? Il est humain, Il est fatigué. Oui, cela fait partie de la réponse mais ce n’est pas la raison principale. Chaque fois que Dieu nous demande quelque chose c’est parce qu’Il désire que nous Lui demandions la chose même qu’Il vient de nous demander. Cela peut facilement être illustré par le commandement. Lorsque Dieu attend quelque chose de nous – donne-moi à boire – Il désire pourvoir à ce qu’Il demande. Par conséquent, tous les commandements de Dieu sont une invitation. Lorsqu’Il me demande d’aimer ma femme comme Lui a aimé l’église, Il désire que je Lui demande : « S’il te plaît Seigneur donne-moi de l’amour dans mon cœur pour ma femme comme Christ a aimé l’église. »

                   Par conséquent qui est Christ? C’est Celui qui donne l’eau vive. Qu’est-ce que la foi ? C’est boire. Dans le monde naturel, c’est la soif qui recherche l’eau. Dans le monde spirituel, c’est l’eau qui recherche la soif. C’est pour cette raison que Jésus recherche cette femme. Elle ne savait pas qu’il y avait une soif dans son cœur. Si vous l’aviez questionnée ce jour-là, elle aurait probablement répondu : « Je suis heureuse, laissez-moi seule, ne me dérangez pas. » Mais dans son cœur Jésus a vu une soif profonde. Par conséquent l’eau (Jésus) est sortie ce jour-là à la recherche de celle qui avait soif. La foi c’est boire.

                    Cette description de la foi illustre un accent que l’on retrouve tout au long de l’évangile de Jean, il s’agit de la simplicité de la foi. La foi, ce n’est pas difficile. C’est cohérent avec le fait que la foi n’est rien, c’est l’objet de la foi qui est quelque chose. Nous ne mettons pas notre confiance dans la foi. Nous mettons notre confiance en Christ. Nous devons toujours diriger les gens vers Christ.

                     Lorsque vous pensez au fait que vous avez soif, vous pensez en réalité à ce que vous allez boire. Vous ne pensez pas au processus de la soif et au processus qui consiste à boire. Personne ne pense à cela. Les gens pensent à l’eau. Nous disons : « J’ai soif, où est l’eau ? » Même un petit enfant désire avoir de l’eau. Il ne dira pas : « Je me demande si ma soif est sincère, je me demande si j’ai assez soif et si elle est assez forte. » Ils ne pensent pas à la soif. Il s’agit tout le temps de l’objet. C’est cela qui nous garde. Une simple définition de la soif est donc que la soif, c’est boire. Par conséquent, ne regardons pas à notre foi mais au Seigneur.

                     Vous voyez, les chrétiens n’ont pas besoin de livre sur la foi ou de message sur la foi. Ils pensent qu’ils en ont besoin. Ils disent : « Si seulement j’avais plus de foi. Dieu aide-moi à avoir plus de foi. J’ai besoin de recevoir plus d’enseignements sur la foi. » Si nous ne présentons pas Christ aux gens, ils vont penser qu’ils ont besoin de plus de repentance, de plus de sincérité, de plus de foi ou de plus de soumission. Certains disent : « Je n’arrive pas à avoir la foi, à faire confiance. » Si vous regardez à la foi vous n’y arriverez pas, mais si vous regardez à Lui, vous n’aurez pas de problème pour mettre votre confiance en Lui parce qu’Il est si fidèle. Voilà ce qu’est la foi. Ce n’est jamais plus difficile que cela. C’est tout le temps simple. La foi c’est boire.

LA VIE EST LA SATISFACTION EN JÉSUS

                    Qu’est-ce que la vie? Eh bien, si Christ est Celui qui donne l’eau vive et si la foi c’est boire, alors la vie est la satisfaction. La vie est la satisfaction en Jésus. Je pense que cela est au moins illustré de trois façons différentes. Je ne vais que les mentionner dans cette leçon.

                    Cette femme avait besoin d’être délivrée de trois choses. Premièrement, elle avait besoin d’être délivrée de citernes qui sont souvent à sec. Deuxièmement, elle avait besoin d’être délivrée de seaux qui avaient tout le temps besoin d’être remplis. Troisièmement, elle avait besoin d’être délivrée de la corde qui permettait de tirer le seau du puits qui était souvent à sec. Par conséquent elle avait besoin d’être délivrée de la citerne, du seau et de la corde.

                        Qu’est-ce que je veux dire par « elle avait besoin d’être délivrée de la citerne ? » Jésus seul peut satisfaire, pourtant les chrétiens continuent de courir de citerne en citerne en essayant d’être satisfaits d’une façon ou d’une autre. Lorsqu’un cœur a vu le Seigneur Jésus dans sa réalité en tant que Celui qui donne l’eau vive, cette course après toutes ces citernes va cesser. Certaines personnes passent leur temps à changer d’église, elles courent après les séminaires, après les conférences bibliques, après les livres, les cassettes, en faisant tout ce qu’elles peuvent parce qu’elles ne sont pas constamment satisfaites. Mais tout cela finit tout le temps par s’assécher, c’est pour cela qu’elles ont ensuite besoin de courir après une autre citerne. Le verset 4:15 dit : « La femme lui dit: Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n'aie plus soif, et que je ne vienne plus puiser ici. »

Voici le merveilleux chant écrit par une femme nommée Clara Tara Williams.

Toute ma vie j’ai aspiré
Après l’eau d’une source fraîche
Qui, je l’espérais allait satisfaire
La soif brûlante qui était en moi.

Me nourrissant de ce qui traînait autour de moi,
Jusqu’à ce que toutes mes forces aient presque disparu,
Mon âme aspirait à quelque chose de meilleur,
Et j’avais toujours faim.

J’étais si pauvre.
Je recherchais les richesses,
Quelque chose qui pourrait me satisfaire.
Mais la poussière que je rassemblais autour de moi,
Ne faisait que se moquer des cris de tristesse de mon âme.

Un puits d’eau qui jaillit constamment,
Un pain de vie riche et gratuit,
Des richesses qui ne tarissent jamais,
Mon Rédempteur est tout cela pour moi.

Alléluia, Je L’ai trouvé, 
Celui que mon âme a si longtemps désiré.
Jésus satisfait mes aspirations,
Je sais que je suis sauvé par Son sang.

C’est comme cela que cette femme a été délivrée de la citerne.

                    Nous lisons dans le verset 4:11 : « Seigneur, lui dit la femme, tu n'as rien pour puiser, et le puits est profond; d'où aurais-tu donc cette eau vive? » et dans le verset 4 :28 : « Alors la femme, ayant laissé sa cruche, s'en alla dans la ville, et dit aux gens. » Le point que je désire souligner est que nous n’avons pas besoin d’un seau si nous avons une fontaine d’eau vive en nous.

                    Je peux vous dire que je suis assez fatigué lors des conférences bibliques que je fais, d’entendre les gens dire : « Je suis là pour remplir ma coupe.  Je suis là pour remplir mes batteries. Je suis là pour être redynamisé. » Non, Dieu ne désire pas charger votre batterie, Il ne désire pas vous donner une décharge. Il désire vous enseigner à puiser dans le puits. C’est très différent que de remplir votre coupe.

                    Je loue Dieu de ce que nous avons le privilège de nous réunir régulièrement pour faire ces études bibliques, mais vous n’avez pas besoin de cette étude biblique pour continuer de vous faire avancer ! Vous avez Jésus ! Vous pouvez puiser dans le Seigneur Lui-même! Je remercie Dieu pour ces occasions où nous pouvons nous réunir, mais Dieu désire nous délivrer des citernes qui s’assèchent et des seaux que nous devons tirer à la force de nos bras.

                    J’ai tiré la corde pour sortir le seau du puits pendant des années et des années. Les gens me disaient : « Est-ce que tu désires être satisfait ? Alors tu dois te lever tôt. Lève-toi à 4 heures du matin. Fais une liste de prière. Commence à prier pour toutes ces choses. Prie. Jeûne. Donne la dîme. Va faire des voyages missionnaires. Étudie. Prends des cours. Occupe-toi. Engage-toi. J’ai tiré tant de fois sur la corde pour faire sortir le seau du puits et cela m’a tellement fatigué. J’étais si exténué.

                    Qui est Christ? Il est Celui qui donne l’eau vive. Qu’est-ce que la foi ? C’est boire. Qu’est-ce que la vie? C’est la satisfaction en Christ. Je n’ai pas besoin de courir à la citerne. Je n’ai pas besoin de remplir mon seau. Je n’ai pas besoin d’agoniser à force de tirer la corde.

                    Cette histoire commence avec Jésus qui demande à boire. A-t-il un jour reçu à boire ? Voici ce que disent les versets 4 :31-34 :  

« Pendant ce temps, les disciples le pressaient de manger, disant: Rabbi, mange. Mais il leur dit: J'ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas. Les disciples se disaient donc les uns aux autres: Quelqu'un lui aurait-il apporté à manger? Jésus leur dit: Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé, et d'accomplir son œuvre. »

                    Est-ce que Jésus a reçu à boire? Il a dit : « J'ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas. » Est-ce que vous réalisez cela ? Si vous Le laissez satisfaire votre soif, alors vous satisferez Sa soif. C’est de cela dont Jésus a soif. Je veux dire qu’Il avait réellement soif. Je ne veux pas dire qu’il s’agissait d’une soif spirituelle. C’est comme lorsque Jésus avait faim de figue. La faim qu’il avait là était plus profonde. C’est lorsque vous Le laissez-vous satisfaire, que vous Lui apportez de la joie. Par conséquent vous Lui donnez à boire lorsque vous prenez à boire de Lui. Nous reprendrons cela dans notre prochaine leçon.

Prions:
                    Père, nous Te remercions tellement pour la simplicité. Merci parce que Tu es Celui qui nous donne l’eau vive. Merci parce que tout ce que nous avons à faire est de boire. Merci parce que nous trouvons la satisfaction et le contentement dans notre Seigneur Jésus lorsque nous buvons. Nous prions que nous puissions apporter de la joie à Ton cœur lorsque nous répondons à Ton invitation. Au nom de Jésus. Amen.

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