dimanche 14 février 2016

(1) LA DISPENSATION DU MYSTÈRE T. Austin-Sparks

                  Voici un ensemble de messages donnés lors d'une conférence. Ils ont été conservés sous leur forme parlée. Il est important que le lecteur se souvienne de ceci, et l’attitude devrait être celle d'une personne qui écoute et regarde un prédicateur, plutôt que celle de quelqu'un qui tient compte du style littéraire. Le sujet abordé est vaste, aucun point n'est traité complètement....

                    Les messages sont en harmonie avec l'expression du cœur de l'apôtre qui a donné le titre, même s'ils n'en sont qu'un pauvre écho :C’est lui que nous annonçons, exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ. C’est à quoi je travaille, ..... (Colossiens 1:28-29) Que ce ministère soit prospère jusqu'à la fin.   T.A.S. Forest Hill, Londres 1964

Chapitre 1

 LE DESSEIN DES ÂGES 

".....Personne ne connaît le Fils, si ce n'est le Père   (Matthieu 11.27)"

"Mais, lorsqu’il plut à celui qui m’avait mis à part dès le sein de ma mère, et qui m’a appelé par sa grâce, de révéler en moi son Fils,...." (Galates 1.15,16)

"Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur,..."  (Philippiens 3.8) 

"Ainsi je connaitrais Christ..."  (Philippiens 3.10)

"Nous ayant fait connaître le mystère de sa volonté, selon son bon plaisir qu'il s'est proposé en lui-même pour une dispensation de la plénitude des temps, de réunir toutes choses en Christ.....  (Ephésiens 1.9,10 d'après la version anglaise )

                    Ce fragment du verset 10 est la parole qui gouvernera notre méditation : toutes choses en Christ.


                    Ces versets parlent par eux-mêmes. En écoutant la voix intérieure de l'Esprit dans ces fragments de la Parole divine, nous commencerons sûrement à percevoir quelque chose d'une signification, d'une valeur et d'un contenu extraordinaires. Nous devrions nous sentir comme des personnes venues aux portes d'un royaume plein de merveilles inconnues, inexplorées, inexploitées.


LA NÉCESSITÉ DE LA RELATION

                    A l'entrée même de ce royaume, nous sommes confrontés à une déclaration qui est propre à nous arrêter net pour le moment, et si nous nous approchons avec la pensée de savoir, de posséder déjà quelque chose, avec un sentiment de contentement, de satisfaction personnelle, ou avec un désir que celui de tout connaître, alors ces mots : "personne ne connaît le Fils, si ce n'est le Père..." devraient immédiatement donner un coup d'arrêt. Peut-être pensions-nous connaître quelque chose au sujet du Seigneur Jésus et que nous en avions la capacité, que l'étude, l'écoute et d'autres formes diverses d'applications et d’activités personnelles pourraient nous amener à une connaissance, mais il est dit au départ que : "personne ne connaît le Fils, si ce n'est le Père..." Tout ce que le Fils est, est renfermé dans le Père et Lui seul sait.

                    Quand donc, nous aurons été face à ce fait, et que nous aurons reconnu ses implications, nous découvrirons qu'il y a là un domaine qui est fermé, dans lequel nous ne pouvons entrer, et pour lequel nous ne possédons aucun équipement. Il n'y a rien, dans nos facultés naturelles, qui nous permette d'entrer dans les secrets de cette sphère de Christ. La découverte de ce fait, quelque peu renversant, de l’incapacité totale de l'homme à connaître par ses facultés naturelles, est suivi d'un autre fait auquel nous sommes confrontés par cette déclaration : "...lorsqu'il plut à (Dieu)...de révéler en moi son Fils..." Tandis que Dieu a renfermé tout cela en Lui-même, comme étant Sa possession, et que Lui seul a la connaissance du Fils, néanmoins, il y a dans Son cœur le désir de donner cette révélation. Étant donné la vérité que nous sommes entièrement dépendants d'une révélation venant de Dieu, et qu'à cet égard, toute faculté, toute facilité humaine se trouve écartée, et qu'une telle révélation ne peut être reçue que par un dévoilement divin s'opérant à l'intérieur de nous-mêmes, il nous est rendu très évident, que tout procède de la grâce. Nous devons renoncer à toute confiance dans les œuvres et nous détourner de toute suffisance personnelle, de toute indépendance, de toute confiance dans la chair et de tout orgueil occasionné par nos progrès ou notre approche. 

                     Lisez ces deux passages à la lumière de ce qu'était Paul lorsqu'il était connu comme Saul de Tarse, avant sa rencontre avec le Seigneur, et après, Paul l'apôtre, et vous y trouverez quelque chose de plus de leur force. Saul de Tarse aurait pu s'appeler un maître en Israël, comme l'un de ceux qui sont instruits dans les Écritures, étant doté d'une certaine force d'assurance, de confiance et de suffisance personnelle quant à sa compréhension et sa connaissance des oracles de Dieu. Même quelqu'un comme lui devra en venir à reconnaître que rien de tout cela n'a d'effet dans le domaine de Christ, et à se rendre compte qu'il est complètement aveugle, ignorant, impuissant, exclu et qu'il a besoin de la grâce de Dieu pour le tout premier rayon de lumière. Il devra descendre très bas et dire : "...lorsqu'il plut à (Dieu)...de révéler en moi son Fils..."C'est la grâce.

                    Cela a marqué le commencement; et pour cette méditation présente, nous sommes en train de considérer la plénitude inexplorée de ce que Dieu Lui-même a placé en Son Fils, le Seigneur Jésus, de façon réelle et intentionnelle, comme étant l'objet de Sa grâce envers nous. Sa grâce L'a conduit à chercher à nous amener par révélation dans toute cette connaissance qu'Il possède Lui-même, comme une connaissance personnelle et secrète de cette plénitude en Son Fils, le Seigneur Jésus. Toutes choses en Christ".

LA RÉVÉLATION DE CHRIST QUE PAUL A EUE

                    Ce n'est jamais notre désir de faire  des comparaisons entre les apôtres, et Dieu interdit que nous donnions à un apôtre une valeur moindre que celle que le Seigneur lui a accordée. Mais je pense que nous avons raison de dire que, plus que tout autre, Paul était l'interprète de Christ. SI nous prenons Paul comme notre interprète, comme celui qui nous mène dans les secrets de Christ de façon profonde, nous remarquons combien lui- même incarne et représente ce dont il parle. C'est l'homme lui-même, après tout, et non seulement ce qu'il dit, qui nous apporte Christ dans une signification plus pleine et plus profonde.

                    La chose qui a beaucoup pressé mon cœur à cet égard, est la conception toujours croissante que Paul avait de Christ. Il n'y a aucun doute que cette conception s'accroissait constamment, et le temps passant, Paul a atteint la fin de sa vie terrestre, pleine et riche de cette connaissance. La vision déjà profonde que Paul avait de Christ était telle qu'elle l'a amené, même à ce moment là, à s'écrier : "le connaître, Lui..." Oui, au début il avait plu à Dieu de révéler Son Fils en lui, mais à la fin il était encore comme s'il ne connaissait rien de Christ. Il était venu à découvrir que Christ était incommensurable, au delà de sa pensée et de sa conception, et il fut introduit dans l’éternité avec ce cri sur les lèvres : "le connaître, Lui..."   


                    Je crois (et il ne s'agit pas d'une question de sentiment) que notre félicité éternelle et la nature de notre éternité sera de découvrir Christ. Paul a eu une grande connaissance de Christ. Au mieux, ici nous nous trouvons insignifiants chaque fois que nous l'approchons. Combien de fois avons-nous lu la lettre aux Ephésiens ! Si nous l'avons lue pendant des années, des vingtaines, des centaines, ou même des milliers de fois, je n'exagère pas quand je dis que chaque phrase peut nous retenir à nouveau, toutes les fois où nous venons à elle. Paul savait de quoi il parlait. La conception de Paul était vaste, mais néanmoins, il dit encore à la fin : "le connaître, Lui..." Je ne pense pas que nous connaîtrons Christ en plénitude au moment où nous paraîtrons de Sa présence. Gouverné par ces mots "les âges à venir", je crois que nous continuerons de découvrit encore et à toujours, en explorant Christ. Cette conception toujours croissante de Christ était ce qui a maintenu Paul en vie, ainsi que son ministère. Il n'y avait jamais de stagnation chez lui. Il n'est jamais arrivé à un point ou à un niveau où il y avait la suggestion que maintenant il savait. Ce qu'il semble dire est ceci : "Je ne sais encore rien, mais je vois indistinctement, cependant véritablement, avec les yeux de l'esprit, un Christ si grand, si vaste, que je suis maintenu dans ma marche, les bras tendus essayant de l'atteindre. Je presse le pas. Je laisse ce qui est en arrière. Je regarde tout comme des ordures, à cause de l'excellence de la connaissance du Christ Jésus, en vue de le connaître." Dans cette conception croissante de Christ, Paul s'est placé loin de la position de l'enseignant juif, ou du Juif lui-même, dans ce qu'il a de meilleur.


                    Paul a commencé par la conception juive du Messie, quelle qu'elle fut. Il est tout à fait impossible de dire ce qu'était la conception juive du Christ. Vous avez des indications de ce qu'ils attendaient du Messie, mais il n'y a rien d'indiqué pour connaître exactement leur conception du Messie dans sa plénitude. Elle était assurément limitée. Au delà d'un certain point, il y a beaucoup d'incertitude dévoilée par la pensée juive au sujet de leur Messie longtemps attendu. Leur Messie représentait quelque chose de terrestre et de temporel. Ils pensaient à un royaume terrestre et une puissance temporelle, avec tous les avantages terrestres et temporels qui leur reviendraient, en tant que peuple sur cette terre, de Son royaume, de Son règne, de Son apparition. C'est ici que nous commençons dans notre considération de la conception qu'avait Paul de Christ. Cette conception juive, il est vrai, ne limitait pas la pensée de la bénédiction seulement à Israël. Elle admettait que la venue du Messie devait, par le moyen des Juifs, aboutir à la bénédiction de toutes les nations. Cependant cela était terrestre, temporel, limité aux choses d'ici-bas. Si vous lisez les Évangiles, et particulièrement celui de Matthieu, vous verrez l'effort de ces Évangiles, dans la mesure où des croyants juifs étaient concernés, étaient de montrer que Christ avait fait trois choses.


--Premièrement, comment Il avait corrigé leurs idées au sujet du Messie
--Deuxièmement, comment Il avait accompli les espoirs les plus élevés qu'ils pouvaient avoir eus au sujet du Messie
--Troisièmement, comment Il avait de loin transcendé tout ce qu'ils avaient pu penser.

                    Vous devez vous rappeler que ces Évangiles n'ont jamais été écrits simplement pour convaincre des incroyants. Ils ont été aussi écrits pour les croyants, pour aider la foi des croyants par l'interprétation des Écritures. L’Évangile de Matthieu a été écrit en un temps de transition afin d’interpréter et de confirmer la foi en Christ, afin de montrer ce qu'Il était vraiment, ce pourquoi Il est vraiment venu et de corriger et ajuster leurs conceptions du Messie. Leurs conceptions de Christ était inadéquates, déformées, limitées et parfois fausses. Ces témoignages ont été donnés pour les mettre au clair, et pour montrer que le Christ avait accompli les plus hauts, les meilleurs et les plus véritables espoirs et espérances concernant le Messie. Il les avait tous infiniment transcendés. Vous avez besoin de Paul pour interpréter Matthieu, Marc, Luc et Jean. Et il le fait. Il met le Christ en vue comme Celui dans lequel chaque espoir est réalité, chaque possibilité est atteinte. Attendaient-ils un royaume terrestre, l'affranchissement et la bénédiction en relation avec cela ? Christ a fait au delà et infiniment meilleur que cela. Il avait œuvré en leur faveur pour une rédemption cosmique; pas seulement l'affranchissement de la puissance de Rome ou de n'importe quelle autre, mais l'affranchissement de la puissance entière du mal de l'univers : "Il nous a délivrés de la puissance des ténèbres, et nous a transportés dans le royaume de Son Fils bien-aimé" (Colossiens 1:13). Matthieu avait particulièrement souligné la question du royaume, mais l'idée du royaume avec laquelle il a été confronté, était tellement limitée, terrestre et étroite. Avec une nouvelle emphase, Paul, par l'Esprit, met en vue la nature et l'immensité du royaume du Fils de l'amour de Dieu.


                   Or nous pouvons voir quelque chose de ce que l'affranchissement de nos ennemis signifie. Nous ne suivrons pas ce thème d'un bout à l'autre, mais nous continuerons avec simplement cet aperçu de la question. Un dévoilement comme celui-ci était un correctif. Il a révélé un accomplissement dans un sens plus profond de ce qu'ils avaient espéré, mais c'était une transcendance de leur plus grand espoir et de leur espérance. Paul a interprété le Christ pour eux, dans Sa plus pleine signification et valeur. Il avait lui-même commencé à leur niveau. Leur manière de concevoir le Christ avait été sa part. Mais après qu'il plut à Dieu de révéler Son Fils, un élargissement continuel de la connaissance de Christ a commencé en Paul, par un dévoilement croissant de ce qu'Il était.


                    Bien sûr, en tant que Saul de Tarse, Paul ne croyait pas que Jésus de Nazareth était le Messie. Ceci nous amène à un point plus en arrière de sa conception. Il croyait que Jésus était un imposteur, et ainsi il a cherché à ôter tout ce qui était associé à Lui dans le monde.


                   Paul, alors, a dû apprendre au moins deux choses.Il a dû apprendre que Jésus de Nazareth était le Messie, mais également que Jésus de Nazareth a de loin transcendé toutes les conceptions juives du Messie, toutes ses propres idées, toutes ses propres espérances liées au Messie. Il a non seulement appris qu'Il était le Messie, et qu'en tant que Messie, Il était plus grand, bien plus grand et plus merveilleux que toutes ses idées, concepts et espérances. Il fut introduit dans cette révélation par la grâce de Dieu.


LA PROGRESSION DE LA RÉVÉLATION ILLUSTRÉE EN PAUL

                    Je ne pense pas que ce point a besoin d'arguments,  parce qu'il est difficile de contester qu'il y a des évidences de progrès en Paul, dans la compréhension et la connaissance de Christ. Il est clair que ce progrès, cet épanouissement et ce développement dans la connaissance de Christ l'aient amené à des ajustements. Ne me comprenez pas mal. Ils ne l'ont pas conduit à un reniement de ce que Paul avait annoncé, ni à une contradiction d'une vérité qui soit venue par lui, mais ils l'on amené à des ajustements. Alors que sa connaissance du Christ grandissait et s'étendait, Paul a vu qu'il devait s'ajuster à elle.

                    C'est un point sur lequel beaucoup ont trébuché, mais c'est une question au sujet de laquelle nous ne devrions avoir aucune crainte. Il y a tant de personnes qui ont peur qu'un tel homme comme l'apôtre Paul - ou n'importe quel homme dans la Bible, qui a été divinement inspiré - entièrement sous la puissance du Saint-Esprit, doive s'ajuster à une nouvelle révélation. Ils semblent penser que cela signifie nécessairement que l'homme change de telle sorte qu'il quitte sa position d'origine et la nie plus ou moins. Il n'est aucunement question de cela.

                    Prenons une illustration. Les lettres de Paul aux Thessaloniciens furent ses premières lettres. Dans ces lettres, il n'y a aucun doute que Paul espérait la venue du Seigneur durant sa vie. Notez ces mots : "...nous les vivants, restés pour l'avènement du Seigneur,..." (1 Thessaloniciens 4:15). Dans sa lettre aux Philippiens Paul a changé de position, tandis que dans sa lettre à Timothée, cette espérance n'est plus présente en lui: "Car pour moi, je sers déjà de libation, et le moment de mon départ approche. J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course..." (2 Timothée 4:6,7). Il avait déjà prévu le verdict de Néron. Il savait à présent que ce n'était pas par l'enlèvement qu'il devait aller dans la gloire. Devons-nous dire que ces deux positions se contredisent ? Pas du tout ! En continuant avec le Seigneur, Paul est entré dans une plus grande révélation concernant la venue du Seigneur, et de son rapport personnel là-dessus. Ceci n'a pas mis de côté ou n'a changé aucun fait de doctrine qui avait été exprimé plus tôt dans ses lettres aux Thessaloniciens. Tout ce qui avait été partagé dans ces épîtres était entièrement inspiré, donné par le Saint-Esprit. Cela était encore susceptible de développement dans le cœur de l'apôtre, et comme il voyait une explication plus profonde des choses qui étaient venues à lui plus tôt dans sa vie, il a constaté qu'il devait s'ajuster à ces sujets pratiques. Aucune nouvelle révélation, ni avancée dans la compréhension, ne l'a placé dans la position de devoir nier ce qui lui avait déjà été donné par révélation. Il s'agit de reconnaître que ces différences ne sont pas des contradictions, mais le résultat de la révélation progressive et subséquente, d'une compréhension grandissante, d'une conception plus claire, alors qu'il continuait sa marche avec le Seigneur. Sûrement ce sont des évidences que ce progrès dans la compréhension et la connaissance de Paul, l'a amené à des ajustements.


LE DESSEIN ÉTERNEL DE DIEU EN SON FILS

                    Or le grand effet de la découverte de Paul, au sujet du Seigneur Jésus, sur la route de Damas, était non seulement de lui révéler le fait de Sa qualité de Fils (assurément il découvrait là que Jésus de Nazareth était le Fils de Dieu, comme ses mots de Galates de 1:15-16 le prouvent), mais d'élever Christ hors du temps et de Le placer avec le Père "avant les temps éternels". Peut-être que pour le moment cela ne semble pas être très saisissant, mais c'est une grande étape vers ce que le Seigneur veut nos dire. Le Christ a été élevé hors du temps. Le Christ du "temps", c'est-à-dire Sa venue dans le monde, en un temps donné, devient une sorte de parenthèse. Ce n'est pas la chose principale. C'est la chose principale si nous regardons le tout à la lumière de la chute et du besoin de rétablissement, mais ce n'est pas le principal, du point de vue divin à l'origine. Je désire que vous saisissiez ceci, parce que c'est par ce point que nous rentrons dans la plus grande de toutes les révélations qui nous ont été données au sujet du Seigneur Jésus. L'effet de son expérience sur la route de Damas, cette élévation du Christ hors du temps en Le plaçant dans l'éternité, est venue dans la conception de Paul comme reliée au dessein éternel. Dans ce dessein éternel, il n'y avait aucune chute et aucune rédemption. C'est pour ainsi dire, un fléchissement dans la ligne de Dieu à travers les âges. La ligne de Dieu devait aller tout droit, sans flexion, sans coupure, mais quand elle est arrivée à un certain point, en raison de certaines contingences qui n'étaient pas dans le dessein, cette ligne a dû descendre, et puis remonter et continuer. Les deux extrémités de cette ligne sont au même niveau éternel. Vous pouvez, si vous voulez, imaginer un pont franchissant ce fléchissement, et Christ comblant ainsi ce creux, de sorte que ce qui est de l'éternité ne soit pas du tout interrompu en Lui. Il y a continuité en Lui. Le fait de venir sur terre et toute l’œuvre de la Croix est quelque chose d'autre, le résultat d'une nécessité en raison de ces contingences. Mais en Christ, d'éternité en éternité, le dessein est ininterrompu, sans brisement, sans flexion. Il n'y a aucun hiatus en Christ. Ceci est arrivé pour être relié au dessein. C'est l'un des grands mots de Paul : "Selon le dessein éternel qu'Il s'est proposé en Christ Jésus notre Seigneur" (Ephésiens 3:11 version anglaise) "... appelé selon son dessein" Romains 8:24). Ce sont des conceptions éternelles de Christ, et ce dessein, et ces conseils divins ont été reliés à l'univers, et à l'homme en particulier. Traversons ce pont un instant, en laissant l'autre point à l'écart, car je désire que vous notiez le cours que la lettre aux Ephésiens prend. La lettre commence par l'éternité. Elle indique beaucoup de choses qui étaient avant que le monde fût et revient à ce point. Juste entre deux, elle parle de la rédemption, mais ne parle jamais de la rédemption tant qu'elle a l'éternité passée en vue. La rédemption rentre pour combler le trou, puis nous continuons de nouveau vers l'éternité.

                    Maintenant, laissez juste le trou pour un moment. Naturellement cela nous concerne énormément et nous devrons revenir à cela, parce que tout est relié à la rédemption pour autant que nous sommes concernés dans le dessein éternel. Mais laissez cela pour le moment et tournez votre attention vers cette autre direction. Il est énoncé catégoriquement et clairement que le plan entier de Dieu, sans rédemption, a été rendu complet dans ces conseils éternels concernant Son Fils Jésus-Christ, et que dans ce plan les âges ont été créés "... la plénitude des temps..." est l'expression ici utilisée dans notre traduction. 


                   J'ai entendu que des expressions du Nouveau Testament telles que celles-ci, ont été interprétées comme étant les dispensations que nous connaissons maintenant dans la Bible : la dispensation d'Abraham, la dispensation de la Loi, la dispensation de la grâce. Je me demande, est-ce exact ? Notez cette expression : "...par lui il a aussi créé l'univers" (Hébreux 1:2, littéralement les âges) Réfléchissons encore. Avons-nous raison de dire que cela s'applique à ce que nous appelons les dispensations telles qu'elles nous sont montrées dans la Bible ? Sans être dogmatique à ce sujet, j'ai une question. Devons-nous dire que dans ces conseils éternels de Dieu, en relation avec le dessein éternel de Dieu concernant Son Fils, une dispensation de la Loi, un temps comme le temps de l'Ancien Testament ces périodes d'Adam à Abraham, d'Abraham à Moïse, de Moïse à David de David au Messie avaient une place ? Ces âges se réfèrent-ils à ces temps-là ? Dieu a-t-Il créé ces périodes-là en relation avec le dessein éternel ? Rappelez-vous que toute cette œuvre créatrice était en Son Fils, et par Lui et pour Lui, selon le dessein éternel.  


                    Il y a des âges et des âges encore à venir. Il y a des marques à travers l'éternité qui ne sont pas des marques du "temps" au sens propre du mot, mais qui représentent des points d'émergence et de développement, de progrès, d'accroissement, d'élargissement. Si vous et moi-même étions nés le jour de la Pentecôte, et aurions vécu jusqu'au retour du Seigneur (c'est-à-dire une dispensation selon le calcul et l'ordre de ce monde) nous n'aurions pas découvert toute la signification de Christ. Nous aurions atteint quelque chose et atteint un certain point dans la connaissance de Christ, mais nous désirerions alors un autre âge dans des conditions différentes, pour découvrir des choses qu'il ne serait pas possible de découvrir dans les conditions de cette vie-ci. Et quand nous aurions mis à profit cette autre possibilité, probablement au delà de celle-là, il y aurait de nouvelles possibilités. Il n'y aura aucune stagnation dans l'éternité : "A l'accroissement de son gouvernement... il n'y aura pas de fin..." (Esaïe 9:5 selon la version anglaise)


                    Laissez maintenant de côté l'image désolée de l'histoire de ce monde,  depuis la chute jusqu'au rétablissement de toutes choses, et vous avez la mise en mouvement des âges dans lesquels toute la plénitude de Dieu en Christ pouvait être révélé et saisie progressivement, au travers d'âges successifs, avec des conditions, des facilités, et des capacités qui changent et s'élargissent. C'est la signification de la croissance spirituelle. Notre courte vie, ici bas, si elle est droite, évoluant sous la puissance du Saint-Esprit, est elle-même comme une série d'âges en bref. Nous commençons comme des enfants et acquerrons ce que nous pouvons en tant qu'enfants. Puis nous parvenons à un point où nous avons augmenté notre capacité, où nos sens spirituels sont exercés. Ceci nous conduit dans une plus grande perception de Christ. Plus tard, comme nous poursuivons, nous trouvons encore que ces pouvoirs s'élargissent sous le Saint-Esprit, et pendant qu'ils s'élargissent, nous réalisons qu'il y a plus de terrain à occuper que jamais nous ne l'avions imaginé. Comme enfant, nous avions pensé que nous avions tout ! C'est, naturellement un des signes de l'enfance et de la jeunesse. La protection, dans notre vieillesse, c'est que nous reconnaissons qu'il y a un vaste royaume devant nous, qui nous appelle et nous empêche de nous installer. C'est une jeunesse éternelle


                    Ainsi, laissant la totalité de cet état de panne dans la création, vous pouvez voir la création des âges en Christ, par Christ, par Son moyen, selon le dessein éternel de Dieu qui est de réunir toutes choses en Lui. Non seulement "toutes choses" de notre petite vie, mais "toutes choses" d'un vaste univers, comme une révélation de Christ, tout étant amené par révélation, à la compréhension spirituelle de l'homme, l'homme y étant introduit. Quel Christ !


                    C'est ce que Paul a vu, ceci étant bien résumé par ses propres paroles : "... l'excellence de la connaissance (cette connaissance qui excelle) de Christ Jésus mon Seigneur." C'est Paul, l'homme âgé qui dira : "que je le connaisse..." Le Christ est élevé hors du temps, et le temps dans toute la mesure où Christ était concerné, a seulement été lié à l’éternité par la nécessité de la rédemption, en vue du dessein éternel. 


                    Nous devons nous arrêter ici pour l'instant, mais laissez-moi dire ceci, qu'avec sa conception toujours croissante de Christ, il y avait un élargissement correspondant dans sa conception des croyants. Les croyants furent destinés à assumer une signification énorme. Le fait de sauver les hommes du péché, de la mort et de l'enfer, et de les amener au ciel, n'était rien, comparé à ce que Paul a vu quant à la signification d'un croyant maintenant. Tout ce qu'il a vu concernant Christ dans Son dessein éternel - qui est à la fois éternel, universel, vaste et et infini - concerne maintenant les croyants : "En Lui Dieu nous a élus dès avant la fondation du monde, pour que nous... servions à célébrer sa gloire..." dans les âges à venir. (Ephésiens 1:4, 12) Les croyants sont également élevés hors du temps, et il leur est donné une signification bien au-dessus de ce qui se trouve ici-bas. Nous devrons parler d'avantage de cela.


                   Il y a une troisième chose. Il pouvait montrer correctement la portée et la place de la rédemption. La rédemption pouvait être vue dans sa pleine étendue et comme quelque chose de plus que ce qui est simplement temporel. Elle est appelée "une rédemption éternelle". La rédemption est plus que de sauver des hommes et des femmes du péché et de leur état de pécheur. Elle prend place derrière tout et va jusqu'aux limites de cet univers, et atteint toutes ses capacités. Elle relie l'éternité passée et l'éternité encore à venir, embrassant toutes les forces de cet univers pour la rédemption de l'homme. Paul peut correctement montrer la signification, la valeur et la portée de la rédemption. Il la met également à sa juste place et cela est important.


                    Or ce sont de grandes choses. Elles ont toutes besoin d'être morcelées et le Seigneur peut nous permettre de le faire. Mais si vous ne pouvez pas saisir ce qui a été dit, vous pourrez apprécier ceci : Christ est infiniment plus grand que vous et moi l'avions imaginé. Ceci nous vient avec tellement de force par Paul ! Il a commencé par un Messie juif comparativement petit. Il a fini avec un Christ bien au-dessus de tout ce qu'il avait vu ou connu, de sorte que son dernier cri est : "que je le connaisse..." et cela prendra toute l'éternité. Quel Christ !


                    C'est Christ qui nous élèvera, qui nous libèrera. Mais laissez-moi dire ceci, cela ne ce fera pas par Sa venue, en mettant Ses mains au-dessous pour nous dégager, mais en Se révélant dans nos cœurs. Comment Paul est-il sorti de ses conceptions juives étroites au sujet du Messie ? Simplement par la révélation de Christ en lui, et comme cette révélation augmentait, sa libération augmentait. Il y eut des choses dont il ne s'est pas débarrassé pendant une longue période. Il s'est attaché à Jérusalem presque jusqu'à la fin. Il avait toujours un désir ardent pour ses frères selon la chair. Il fit des tentatives renouvelées en vue de leur affranchissement dans des domaines liés à leur nationalité. Mais à la fin, il a vu la signification du Christ céleste de manière à lui permettre d'écrire la lettre aux Ephésiens, et la lettre aux Colossiens, et alors le judaïsme en tant que tel, Israël selon la chair, a cessé de le tracasser. C'est la révélation de Christ qui l'a émancipé, l'a mené au dehors et l'a libéré. Ainsi, Christ est notre Libérateur, notre Émancipateur. C'est exactement le Seigneur Jésus que nous avons besoin de connaître. Tout ce qui est petit disparaîtra quand nous Le verrons. Toutes les choses de la terre et du temps disparaîtront quand nous Le verrons. A l'arrière plan de nos vies, il y aura quelque chose de suffisant pour nous garder au travers des périodes dures et difficiles. Nous verrons la grandeur de Christ et la grandeur correspondante de notre salut "selon le dessein éternel..."


    



























              

Jean 14:12-13 Ian Thomas

Je vous le dis en vérité, quiconque à foi en Moi fera ce que j'ai fait... Et je ferai  tout ce que vous demanderez en Mon nom, afin que le Fils puisse rendre gloire au Père. (Jean 14:12-13 Version amplifiée)

Le Fils de Dieu est entré dans le monde pour révéler la vie d’amour de Son Père. Tant Son mode de vie que les œuvres qu'Il a faites étaient l’expression de Son Père œuvrant par Lui dans la puissance de l'Esprit Saint. Il a glorifié le Père en Lui permettant d'exprimer la Vie du royaume par Son corps mortel.

Les enfants de Dieu n'ont jamais été destinés à vivre par leur propre force. Si votre vie s’explique toujours en termes de «  vous » - votre personnalité, vos dons, votre talent, votre volonté, votre argent, votre courage, votre engagement, votre bourse d’études, ou « votre » quoi que ce soit - vous ne marchez pas encore comme Jésus l’a fait.

Vous avez besoin d’apprendre comment le Fils vécu par la puissance du Saint Esprit avant de pouvoir devenir un vrai canal de la gloire de Dieu.De la même façon que Jésus a reçu Sa vie du Père et a ainsi révélé  Sa gloire dans ce monde, nous devons recevoir notre vie du Fils.

Le  Mystère de la Piété par Ian Thomas : Refléter la Gloire de Dieu

samedi 13 février 2016

Une Personne, un lieu ou une chose? Chip Brogden

La Relation considère toutes choses  en termes de «Personne». La Religion considère tout en termes de «lieu» ou de «chose».

Par exemple, les gens disent, "le culte corporatif me manque. " Ils disent à travers cela que pour l’essentiel ils voient le culte comme un «lieu», quelque chose auquel on  assiste, une «chose» à faire, certains chants à chanter, certaines «choses» que vous devez faire. 

Les gens qui voient le culte comme une «Personne» adorent le Seigneur partout où ils sont, en Esprit et en Vérité. L'adoration est plus profonde que  de chanter des chants avec d'autres personnes. Quand vous voyez le culte comme une «Personne» , vous ne dites pas qu’il vous manque quelque chose ou que vous avez besoin de quelque chose que vous n’avez pas. Vous êtes satisfaits avec  la «Personne» qui est toujours avec vous.

Si vous êtes satisfait avec la «Personne», peu importe que vous puissiez aller ou non à l'église. Aller à l'église ne rajoutera pas ou ne vous enlèvera pas cette «Personne». Si vous n'êtes pas satisfaits avec la «Personne», alors vous vous sentez obligés d'aller dans le «lieu» ou de faire la «chose». Voilà ce qui conduit les gens à dire «Je vais à l'église, et vous devriez faire de même, parce que Dieu veut que nous allions dans ce  "lieu" et que nous fassions cette « chose »." Cependant "les lieux et les choses" ne nous conduisent pas à la «Personne» et ils peuvent très souvent se substituer à la «Personne».

Même les Juifs étaient tellement coincés par le «lieu» (Jérusalem) et la «chose» (le Temple) qu'ils ont manqué la «Personne» (Jésus). Donc, Dieu leur a enlevé leur «lieu» et leur «chose» en 70 après JC pour leur montrer (et à nous aussi ) qu'Il veut que nous nous centrions sur une «Personne». Pourtant, nous sommes en l'an 2016, et nous faisons les mêmes erreurs . Nous n’avons rien appris.

Si vous  touchez réellement la «Personne», alors une phrase comme, "le culte corporatif me manque " ne vous viendra pas à l' esprit .  À la base, la religion se manifeste  comme quelque chose qui manque dans votre vie quand Jésus ne vous suffit pas.

Chip BROGDEN

Il existe des prières vaines. A.W Tozer

                    Le courant de protestation qui avait pris naissance dans le Nouveau Testament et s'était toujours fait entendre avec force quand l'Eglise était puissante a été réduit au silence. L'élément radical du témoignage et de la vie, qui firent haïr les chrétiens par le monde a disparu du mouvement évangélique actuel. Les chrétiens furent, pendant un temps, des révolutionnaires sur le plan moral et non pas politique, mais nous avons perdu ce caractère révolutionnaire. Il n'est désormais ni dangereux, ni coûteux d'être chrétien. La grâce n'est non pas gratuite mais bon marché. Nous sommes aujourd'hui affairés à prouver au monde qu'ils peuvent avoir tous les avantages de l’Évangile sans aucun de ses inconvénients susceptibles de déranger leur mode de vie habituel. Nous leur disons : "Vous pouvez tout avoir, avec le ciel en prime!"

                   Cette description du christianisme moderne n'est certes pas universelle, mais elle reflète ce que vit l'immense majorité des chrétiens d'aujourd'hui. C'est pour cette raison qu'il est inutile que de nombreux chrétiens passent de longues heures à supplier Dieu d'envoyer le réveil. Si nous n'avons pas l'intention de changer, autant ne pas prier. Si ceux qui prient ne sont pas prêts à se laisser éclairer et à avoir assez de foi pour corriger toute leur façon de vivre et la rendre conforme au modèle du Nouveau Testament, il n'y aura pas de véritable réveil.

                Prier est parfois non seulement inutile, mais également coupable. Voici un exemple : Israël avait été vaincu à Aï et il nous est dit :

Josué 7 : 6

6 Josué déchira ses vêtements, et se prosterna jusqu'au soir le visage contre terre devant l'arche de l’Éternel, lui et les anciens d'Israël, et ils se couvrirent la tête de poussière.

                   Selon notre compréhension moderne du réveil, c'était bien la chose à faire; et en insistant ainsi suffisamment longtemps, Dieu aurait bien dû se laisser convaincre d'envoyer la bénédiction. Mais il est écrit :

Josué 7 : 10-13

10 L’Éternel dit à Josué : Lève-toi ! Pourquoi restes-tu ainsi couché sur ton visage ? 
11 Israël a péché; ils ont transgressé mon alliance que je leur ai prescrite, ils ont pris des choses dévouées par interdit, ils les ont dérobées et ont dissimulé, et ils les ont cachées Parmi leurs bagages. 

                  Il nous faut un profond changement au sein de l'Eglise. Supplier Dieu de répandre sa bénédiction sur une Eglise rétrograde et désobéissante est une perte de temps et d'effort. Une nouvelle vague d'intérêt religieux ne pourra qu'ajouter des membres à des églises qui n'ont pas l'intention de plier sous l'autorité du Seigneur Jésus-Christ, ni d'obéir à Ses commandements. Dieu ne s'intéresse à la croissance des auditoires que dans la mesure où ceux qui les composent changent leurs voies et commencent à mener une vie de sainteté.

                    Le Seigneur a dit un jour une parole par le prophète Esaïe qui devrait régler cette question à jamais :

Esaïe 1 : 11-19

11 Qu'ai-je affaire de la multitude de vos sacrifices ? dit l’Éternel. Je suis rassasié des holocaustes de béliers et de la graisse des veaux; Je ne prends point plaisir au sang des taureaux, des brebis et des boucs. 
12 Quand vous venez vous présenter devant moi, Qui vous demande de souiller mes parvis?

               La prière pour le réveil sera exaucée quand elle sera accompagnée d'un changement radical de vie, et pas avant ! Même des nuits de prière qui ne sont pas précédées de repentance pratique peuvent en fait déplaire à Dieu ; «L'obéissance vaut mieux que les sacrifices».

                     Il nous faut revenir à un christianisme néotestamentaire, non seulement sur le plan doctrinal, mais aussi dans toute notre façon de vivre. La séparation, l'obéissance, l'humilité, la simplicité, le sérieux, la maîtrise de soi, la décence, savoir porter sa croix sont autant de valeurs qui doivent de nouveau faire partie intégrante de notre compréhension globale du christianisme et être vécues au quotidien. Il nous faut purifier le temple de tous ses marchands et changeurs de monnaie et nous placer tout à nouveau sous l'entière autorité de notre Seigneur ressuscité. Et cela s'applique autant à l'auteur de ces lignes qu'à quiconque confesse le nom de Jésus. Nous pourrons alors prier avec assurance et nous attendre à ce qu'un réveil s'ensuive.



vendredi 12 février 2016

Apocalypse 21:7 Chip BROGDEN

« Celui qui vaincra héritera ces choses; Je serai son Dieu, et il sera Mon fils. » (Apocalypse 21:7)

Quelle est notre idée de la victoire? Est-ce aller de l’avant comme un conquérant, obligeant le monde à se soumettre comme le ferait un croisé médiéval? Pas du tout. Selon le Dessein de Dieu, les Vainqueurs hériteront toutes choses, et non pas renverseront toutes choses. Ce sont les doux (et non les puissants) qui hériteront la terre (Matthieu 5:5). C’est le Seigneur qui remporte la victoire, et nous la donne. Nous ne faisons rien de nous-mêmes. C’est Lui qui nous donne notre héritage. Nous ne pouvons rien faire pour obtenir cet héritage. Il nous est simplement accordé selon Sa Volonté. Si nous sommes, en vérité, des fils et des filles du Dieu Très-Haut, alors l’héritage nous appartient; et s’il en est ainsi, alors notre vie sur Terre n’est pas notre vraie vie, mais une préparation pour une autre Vie. C’est pourquoi ceux qui sont fidèles dans les petites choses ICI-BAS régneront sur des choses nombreuses LA-HAUT. (cf. Matthieu 25:21).

Le Dessein de Dieu ne s’accomplit pas d'un seul coup mais se réalise étape par étape: premièrement dans chaque disciple, ensuite dans l’Eglise, et finalement dans la Création. La réconciliation du Ciel et de la Terre, de Dieu et de l’humanité, est préfigurée dans les Vainqueurs. En eux nous voyons le Ciel descendre sur Terre jour après jour. Nous voyons un Reste qui vit, travaille, et marche sur la Terre en maintenant une communion Céleste, une citoyenneté Céleste, un appel Céleste, un témoignage Céleste, une VIE Céleste. En tant qu’ambassadeurs de Christ, ils représentent quelque chose d’étranger à la Terre, mais ils maintiennent quelque chose de Céleste dans le pays dans lequel ils habitent. Ils maintiennent déjà un tabernacle pour le Seigneur en eux-mêmes, c’est pourquoi ils « n’ont pas besoin de temple » (Apocalypse 21:22). Nous voyons déjà en eux la Nouvelle Jérusalem, car la gloire de Dieu et celle de l’Agneau est leur Lumière (Apocalypse 21:23). Ils voient déjà Sa face, et Le servent continuellement.

Chip BROGDEN :  A celui qui vaincra


Se séparer du monde. W. NEE

                    La Bible contient de nombreux commandements concernant la séparation d'avec le monde. L'Ancien Testament est riche en exemples et en enseignements sur ce sujet. Par exemple, l'Égypte, Ur en Chaldée, Babylone et Sodome sont tous des types, des images du monde. L'Égypte représente les joies de ce monde, Ur en Chaldée les religions du monde, la tour de Babel la confusion du monde, et Sodome les péchés du monde. Nous devons sortir d'Égypte et aussi d’Ur en Chaldée de la même façon qu'Abraham l'a fait. Lot est allé à Sodome et le peuple d'Israël est tombé en captivité à Babylone. Tous devaient sortir de ces endroits.

                    La Bible utilise quatre lieux différents pour représenter le monde et montre comment le peuple de Dieu a délaissé ces différents aspects du monde.
                            
                               l LE TYPE DE L'EXODE D'ISRAËL HORS D'ÉGYPTE

 A. La conséquence de la rédemption est la sortie  
                     Dieu a sauvée les Israélites à travers l'agneau de la Pâque. Quand l'envoyé de Dieu est venu pour tuer les premiers-nés sur le territoire d'Égypte, l'ange de la mort a épargné les portes qui étaient aspergées de sang. S'il n'y avait pas de sang sur la porte, le premier-né de la maison était tué.

                    Cela n'avait rien à voir avec le fait que la porte soit en bon état ou non, que le linteau ou les poteaux aient quelque chose de particulier, qu'il y ait quoique ce soit de meilleur dans cette famille, ou encore que l'aîné honorait ses parents. L'important, c’était la présence du sang. Le fait que vous périssiez ou non ne dépend pas de votre statut familial ou de votre comportement ; cela dépend uniquement du fait d'avoir ou non le sang. Le facteur essentiel du salut est le sang ; cela n'a rien à voir avec vous.

                   Nous qui sommes sauvés par la grâce nous sommes rachetés par le sang. Mais souvenez-vous bien que dès que nous avons été rachetés par le sang, nous devons sortir du monde. Ne pensez pas que nous pouvons acheter une maison et vivre en Égypte après avoir été rachetés par le sang.

                  Ceux qui sont rachetés par le sang doivent se mettre en route la nuit même. L'agneau fut égorgé avant minuit, et le sang fut aspergé avec un bouquet d'hysope. Tous mangèrent le repas à la hâte, les reins ceints et le bâton à la main, parce qu'il leur fallait partir immédiatement.  
                 La première conséquence de la rédemption, c'est la séparation, c'est-à-dire un départ, un adieu. Dieu ne rachète jamais une personne pour la laisser dans son ancienne position et pour qu’elle continue à vivre dans le monde. Cela n'est absolument pas possible. Une fois qu'une personne est née de nouveau, sauvée, elle doit prendre son bâton et se mettre en route. Quand l'ange de la destruction a fini son travail de séparation entre les personnes sauvées et celles qui périssent, les premières doivent partir. Une fois que vous avez été mis de côté par l'ange de la mort, vous devez faire vos valises et sortir d'Égypte.
                    Un bâton sert à marcher. Personne ne tient un bâton à la main pour s'allonger. Le bâton n'est pas un oreiller ; il sert à marcher. Tous ceux qui sont rachetés, jeunes et vieux, doivent prendre leur bâton et quitter les lieux la nuit même. Dès que vous êtes racheté par le sang, vous devenez un voyageur et un pèlerin sur la terre ; il vous faut sortir d'Égypte et être séparé immédiatement du monde. Il ne faut pas que vous continuiez à vivre là.                 J’aimerais vous raconter l’histoire d’une sœur qui enseignait une classe d'enfants. Elle leur a raconté l'histoire de Lazare et de l'homme riche. Elle leur a demandé : « Préféreriez-vous être Lazare ou l'homme riche ? L'homme riche se réjouit pendant son temps sur terre et souffre dans l’avenir. Lazare souffre maintenant et se réjouit plus tard.

                   Lequel choisiriez-vous d'être ? » Une petite fille de huit ans s’est levée et a dit : « Pendant que je vis, je voudrais être l'homme riche, mais quand je mourrai, je voudrais être Lazare. » Beaucoup de personnes sont dans ce cas. Quand elles ont besoin du salut, elles font confiance au sang, elles s'établissent fermement en Égypte. Elles pensent qu'elles peuvent avoir le meilleur des deux mondes.  
                  N'oubliez pas que la rédemption qui vient du sang nous sauve du monde. Une fois que vous êtes racheté par le sang, vous devenez immédiatement un voyageur, un pèlerin dans le monde. Cela ne veut pas dire que vous ne vivez plus sur la terre. Cela veut dire que vous êtes tout de suite séparé du monde. Là où il y a rédemption, telle doit être la conséquence. Dès qu'un homme est racheté, son parcours change et il doit délaisser le monde. La division opérée par le sang sépare les enfants de Dieu des gens du monde. Une fois que nous sommes rachetés, nous ne pouvons pas rester dans le monde.  
B. Les nombreuses « frustrations » causées par Pharaon
                    L'histoire de l'exode d'Israël hors d'Égypte nous montre combien il a été difficile au peuple de Dieu de quitter l'Égypte. L'Égypte n'a cessé d'essayer de le retenir encore et encore. Quand les Israélites ont voulu quitter l'Égypte pour la première fois, Pharaon n'a autorisé que les hommes forts à partir, les jeunes et les vieux devaient rester. Pharaon savait que s'il pouvait garder les jeunes et les vieux, les hommes forts ne pourraient pas aller loin. Peu de temps après, il leur faudrait revenir. La stratégie de Satan est de nous empêcher d'avoir une séparation totale avec l'Égypte. Depuis le tout début, Moïse a rejeté les conditions posées par Pharaon. Si nous laissons quelque chose ou quelqu'un derrière nous, nous ne pourrons pas aller très loin, tôt ou tard, nous ferons demi-tour.
                   Peut-être vous souvenez-vous de ce que Pharaon a dit à Moïse la première fois : Exode 8:24  Pharaon dit: Je vous laisserai aller, pour offrir à l’Éternel, votre Dieu, des sacrifices dans le désert: seulement, vous ne vous éloignerez pas, en y allant. Priez pour moi. 
                  Puis il lui a dit de ne pas trop s'éloigner. La troisième fois, il lui a dit que seuls les hommes forts pouvaient y aller. La quatrième fois, il lui a dit que tout le peuple pouvait y aller à l'exception du bétail et des moutons. Pharaon essayait de les persuader de servir Dieu chez lui, en Égypte. C'était son argument principal. Il voulait bien permettre à quelqu'un d'être un enfant de Dieu, du moment que celui-ci restait en Égypte. Il savait que si un homme servait Dieu en Égypte, son témoignage serait détruit et qu'à la fin, il serait amené à servir Pharaon. Même s'il désirait être un serviteur de Dieu, il finirait tôt ou tard par devenir un serviteur de Satan.  
                  Si vous essayez de servir Dieu dans le monde, vous finirez certainement par être un esclave de Satan — vous devrez fabriquer des briques pour lui, et il ne vous laissera pas partir. Même s'il le fait, il ne vous laissera pas aller bien loin. S'il vous laisse partir, peut-être ne le permettra-t-il qu'aux hommes forts ; les autres devront rester. Satan connaît bien les paroles de : Matthieu 6:28   Et pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement? Considérez comment croissent les lis des champs: ils ne travaillent ni ne filent;  
                    Le trésor et la personne sont inséparables. Il savait que si Pharaon gardait le bétail et les moutons, le peuple n'irait pas loin. Le peuple suivrait peut-être le bétail et les moutons. Mais Dieu voulait que le bétail et les moutons suivent le peuple. Il voulait que le peuple soit délivré du trésor.
                    Lorsqu'une personne est sauvée, elle doit partir vers le désert. De plus, elle doit prendre avec elle tout le peuple et tous ses trésors. Sinon, elle retournera peut-être vers l'Égypte, et il n'y aura pas de séparation d’avec l'Égypte.

Le commandement de Dieu, c'est que ceux qui Le servent doivent se séparer du monde.
 

C. Notre chemin se trouve dans le désert
 

                  Confesser de notre bouche le Seigneur et dire : « Aujourd'hui j'ai cru au Seigneur », n'est pas un témoignage suffisant. Nous devons sortir du monde et en être séparé. Cela constitue un pas supplémentaire par rapport au fait de confesser de notre bouche Jésus comme notre Seigneur. Nous ne pouvons pas être des chrétiens muets. Toutefois, ouvrir notre bouche n'est pas suffisant ; il nous faut être séparés du monde. Nous ne pouvons pas continuer à entretenir nos anciennes relations amicales, nos liens sociaux ou toutes autres relations anciennes. Nous devons chérir notre position actuelle dans le Seigneur et nous détourner loin de notre position précédente. La personne doit sortir et les possessions aussi doivent sortir. 

                    Les autres diront peut-être que nous sommes fous, mais nous ne devons pas les écouter. Aujourd'hui, nous devons sortir d'Égypte. À partir du moment où nous devenons chrétiens, notre chemin est celui du désert, et non de l'Égypte. Dans les termes du Nouveau Testament, l'Égypte aussi bien que le désert représentent le monde. L'Égypte se réfère au monde dans son sens moral. Le désert se réfère au monde dans son sens physique. Les chrétiens sont dans le monde physique mais pas dans le monde moral. Nous devons nous rendre compte qu'il existe deux aspects du monde : le premier en tant que lieu, le second en tant que système. Beaucoup de choses qui se rapportent au monde physique sont attirantes, elles suscitent les convoitises des yeux, les convoitises de la chair et la vaine gloire de la vie. Voilà l'Égypte. Mais il existe un autre sens au monde : le monde physique, le lieu où le corps habite.
 

D. Quitter le monde moral
 

                    Aujourd'hui, nous, chrétiens, devons sortir du système et de l'organisation du monde. Laisser le monde fait référence à notre délivrance du monde moral, non pas du monde physique. C’est le monde moral que nous devons laisser derrière nous, pas le monde physique. En d'autres termes, nous continuons de vivre dans le monde, mais le monde est devenu un désert pour nous.


                    Qu'est-ce que le monde à nos yeux ? Comme l'a dit justement M. D. M. Pantan : « Pendant que je vis, c'est un voyage pour moi, quand je mourrai, ce sera une tombe pour moi. » Pendant que le croyant vit sur terre, le monde est un voyage pour lui, quand il meurt, le monde n'est plus qu'une tombe dans laquelle il est enterré. Nous devons être séparés des gens du monde. Tout croyant doit être séparé du monde. Aux yeux du monde, nous sommes dans le désert ; nous sommes des pèlerins. Eux, ils sont du monde.
 

E. Résidents et pèlerins dans ce monde
  

                   Nous devons réaliser que nous sommes des résidents et des pèlerins dans ce monde. En ce qui concerne le monde moral, nous en sommes sortis. Il voudrait nous garder, mais si nous y restons, nous ne pourrons pas servir Dieu. Le monde veut être plus proche de nous, mais si nous lui permettons de s'approcher de trop près, il nous sera impossible de servir Dieu. Le monde veut garder notre peuple et notre trésor, mais si ces choses restent dans le monde, nous ne pourrons pas servir notre Dieu.
 

                   Nous avons été séparés de l'Égypte, et nos regards se portent vers la terre promise. La base de cette séparation, c'est le sang, le sang qui nous a rachetés. Les Égyptiens n'ont pas été rachetés par le sang ; les gens du monde n'ont pas été rachetés. En tant que rachetés, nous avons été transférés dans un autre monde. C'est pourquoi, nous devons quitter celui-ci. Supposez que vous alliez chez un bijoutier pour acheter une montre. Que faites-vous après l'avoir achetée ? Une fois l'achat fait, vous emportez la montre. Je ne vais pas acheter une montre et la laisser là. Je ne vais pas dire au propriétaire du magasin : « Tenez, utilisez-la vous-même. » Ce n'est pas raisonnable. Acheter veut dire emporter. L'achat implique toujours le fait d'emporter. Si j'achète un sac de riz, le riz est emporté hors du magasin. Quand nous avons acheté quelque chose, l'objet acquis est emporté. Alors souvenez-vous que, puisque le sang nous a achetés, nous devons être emportés hors du monde. Une fois qu'une personne est rachetée par le sang du Seigneur, elle doit partir vers la terre promise. Dès que quelqu'un est acheté, il doit partir. Ceux qui ne sont pas achetés peuvent rester. Mais dès qu'une personne est rachetée, elle doit partir. Quand une personne est rachetée, elle ne peut qu'aller avec le Seigneur. Si j'ai été racheté par le Seigneur, je dois laisser le monde et aller avec Lui.

II. LES DOMAINES QUI NÉCESSITENT UNE SÉPARATION D'AVEC LE MONDE
 
                     Vous vous demandez peut-être de quoi nous devons nous séparer. Quelles choses sont considérées comme le monde ? De quels domaines devrions-nous nous séparer ? Avant de mentionner quelques points précis, nous devons réaliser que notre cœur et notre esprit sont les premières choses qui ont besoin d'être séparées du monde. Si le cœur de quelqu'un est tourné vers le monde, il est inutile de lui parler de quoi que ce soit d'autre. Il est inutile d'essayer de l’obliger à se séparer de centaines de choses si la personne elle-même est encore dans le monde. Premièrement, il faut que la personne soit délivrée, que l'esprit soit délivré et que le cœur soit délivré. La délivrance par rapport aux choses intervient plus tard.
 

                    L'homme doit être séparé complètement de l'Égypte, il doit être séparé du monde. Il ne doit pas avoir peur du fait que d'autres vont le critiquer et dire de lui qu'il est bizarre. Ensuite vient le besoin de s'occuper de quelques principes. Dans certains domaines, nous devrions être séparés du monde, alors que dans d'autres domaines, nous devrions garder la paix. Nous n'avons aucunement l'intention d'être dans un esprit de dispute. Dans la famille, le travail et partout, nous ne souhaitons pas créer des controverses. Considérons cinq choses spécifiques concernant lesquelles nous devons traiter.
 

A. Les choses que le monde considère comme impropres pour un chrétien :
 

                  Nous devrions nous abstenir de tout ce que le monde considère comme incongru pour un chrétien. Notre vie chrétienne devrait au minimum se conformer à la norme des gens du monde. Chacun dans le monde a institué une mesure et une norme pour les chrétiens. Si vous n'atteignez pas cette norme, vous les décevez. Quand vous faites quelque chose, vous ne devriez donner aucune occasion à un païen de vous demander : « Est-ce là une chose que font les chrétiens ? » Si les autres commencent à dire cela, c'est la fin. Dès que vous êtes repris, c'est fini. Supposez que vous soyez surpris à visiter certains lieux. Les païens pourraient dire : « Est-ce que les chrétiens se rendent dans des endroits comme ceux-ci ? » Il y a de nombreux endroits où les païens aiment aller. Si vous leur dites qu’il n'est pas bon d'aller dans ces endroits, il se peut qu'ils argumentent avec vous. Mais si vous-même, vous allez dans ces lieux, ils demanderont : « Comment se fait-il que vous aussi vous alliez dans ces lieux ? » Certaines affaires sont empreintes de pécher. Quand ce sont les païens qui les font, ils ne disent rien. Mais si vous faites la même chose, ils ne manqueront pas de vous le faire remarquer. C'est pourquoi nous devons nous abstenir de faire des choses que les païens considèrent comme impropres. C'est le minimum requis. Quand un païen dit que les chrétiens ne sont pas censés faire telle chose nous devrions nous en détourner au plus vite.
 

                     Il y a des jeunes qui sont sauvés, mais leurs parents ne sont pas sauvés. Parfois, ces jeunes demandent quelque chose à leurs parents. Les parents peuvent alors dire : « Est-ce que vous aussi, chrétiens, vous désirez ces choses ? » C'est extrêmement humiliant pour un chrétien d'être repris par un païen. Abraham a menti et a été repris par Abimélek. C'est une chose très désolante, qui est relatée dans la Bible. Nous devons nous abstenir des choses considérées comme impropres par les païens. Nous devons rester éloignés des choses que les gens du monde, les Égyptiens, considèrent inappropriées pour un chrétien. Nous devons en être séparé.
 

B. Les choses incompatibles avec le Seigneur :
 

                   Toutes les choses qui sont incompatibles avec le Seigneur doivent aussi être délaissées. Puisque le Seigneur a souffert l'humiliation sur la terre, nous ne devrions pas rechercher la gloire ici-bas. Puisque le Seigneur a été crucifié comme un malfaiteur, nous ne devrions pas chercher à être bien reçus partout. Quand notre Seigneur était sur la terre, Il a été accusé d'avoir un démon. Nous ne pouvons pas nous attendre à ce que les gens disent que nous avons la meilleure intelligence, ou que nous sommes des gens bien, ou que nous sommes très intellectuels. Nous devons traverser ce que le Seigneur a traversé. Tout ce qui est incompatible avec le Seigneur doit disparaître. Le Seigneur a dit que l'esclave n’était pas plus que son maître et que le disciple n’était pas plus grand que son maître. Si le monde a traité notre Maître d'une certaine façon, nous ne devons pas nous attendre à être traités d'une autre façon. Si nous ne sommes pas traités comme notre Maître, il y a quelque chose qui ne va pas chez nous, et il y a sans aucun doute quelque chose qui ne va pas dans notre relation avec le Seigneur. Tout ce que notre Seigneur a vécu sur la terre devrait être notre expérience aujourd'hui.
 

                    Pour suivre Jésus de Nazareth, nous devons être prêts à souffrir l'humiliation ; ce n'est pas une action qui apporte la gloire. Suivre Jésus de Nazareth veut dire porter la croix. Quand certains sont venus au Seigneur, le Seigneur leur a dit qu'ils devaient porter leur croix pour le suivre. Selon le Seigneur, c'est l'entrée principale. Il n'attend pas que la personne soit dans la pièce pour lui poser cette condition. Avant que nous n’entrions, le Seigneur dit clairement que nous devrons porter la croix pour pouvoir Le suivre. Le Seigneur nous a appelés à porter notre croix. C'est le chemin que nous prenons, et nous ne pouvons suivre le Seigneur qu'en prenant ce chemin. La relation du Seigneur avec le monde doit être notre relation avec le monde. Notre relation avec le monde doit être comparable à celle que le Seigneur avait face au monde ; nous ne pouvons pas emprunter un autre chemin.   

Galates 6:14  Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d’autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde!

                    Ce verset nous montre que la croix s’élève entre le monde et le Seigneur. Le Seigneur est d'un côté et le monde de l'autre. La croix se dresse entre les deux. Le monde n’est pas du même coté de la croix que nous. Le monde a crucifié notre Seigneur, c'est pourquoi le monde est de l'autre côté de la croix. Puisque je suis du côté du Seigneur, j'ai besoin de passer à travers la croix si je veux atteindre le monde. Il n'est pas possible de passer à côté de la croix car elle est un fait historique. Je ne peux pas annuler cet événement, je ne peux pas annuler l'histoire. Le monde a crucifié notre Seigneur. Je ne peux pas prendre un autre chemin. Si la croix est un fait, la crucifixion du monde pour moi est aussi un fait éternel. Si je ne peux pas annuler la croix, je ne peux pas non plus annuler le fait que ce monde a été crucifié à mes yeux. Aujourd'hui, il n'existe pas de chemin pour que j'aille du côté du monde, sauf si je supprime la croix. La croix est là, et je ne peux pas l'éviter parce que la crucifixion de mon Seigneur est un fait. Maintenant je suis une personne de l'autre côté de la croix. 

                    Supposez que les parents ou les frères de quelqu'un soient tués. D'autres personnes peuvent trouver une excuse au meurtrier, mais la personne dira : « Mes parents sont déjà morts, aucune excuse ne peut changer ce fait. Si mes parents n'étaient pas encore morts, il y aurait de quoi discuter, mais maintenant qu'ils sont morts, il n'y a plus rien à dire. » Par le même principe, nous pouvons dire que la croix est déjà là ; que reste-t-il à dire ? Le monde a déjà crucifié notre Seigneur sur la croix. Nous sommes maintenant du côté du Seigneur et nous ne pouvons que dire : « Monde, à tes yeux, je suis crucifié. À mes yeux, tu es crucifié. » Aujourd'hui, il est impossible à ces deux côtés de communiquer. Il n'est pas possible au monde d'aller de l'autre côté. Il nous est aussi impossible d'aller de l'autre côté. La croix est un fait. Si je n'ai aucun moyen d'annuler la croix, je n'ai aucun moyen de gagner le monde. Mon Seigneur est mort, et il n'y a plus de possibilité de réconciliation.
 

                    Une fois que nous voyons la croix, nous pouvons dire « Je me glorifie dans la croix. » En ce qui concerne le monde, nous sommes crucifiés sur la croix: Galates 6:14 Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d’autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde! 

                     La croix sera toujours un fait et une part de l'histoire. En tant que chrétiens, nous sommes d'un côté, alors que le monde est de l'autre. Dès que nous ouvrons nos yeux, nous ne voyons rien d'autre sur la croix. Si nous voulons regarder le monde, nous devons regarder la croix d'abord.
 

                     Un nouveau converti doit être amené par le Seigneur à voir que sa condition doit correspondre à celle du Seigneur. Certaines personnes posent beaucoup de questions, elles disent : « Est-ce que nous touchons le monde si nous faisons cela ? » Ou elles demandent : « Pouvons-nous faire cela ? » Nous ne pouvons pas leur répondre sujet par sujet, nous ne pouvons que leur donner des principes généraux. Le monde est contre la croix. Il est contre notre Seigneur. Si notre cœur est ouvert et bien disposé devant le Seigneur, et si nous allons vers Lui, la différence entre le monde et la croix deviendra spontanément claire pour nous.
 

                   Dès que nous nous approchons du Seigneur, nous découvrirons ce qu'est le monde, et ce qu'il n'est pas. Il nous suffit de demander : « Quelle est ma relation avec ce sujet, et quelle était la relation du Seigneur Jésus avec celui-ci pendant qu'Il était sur la terre ? » Tant que notre relation au monde est la même que celle du Seigneur, tout va bien. Si notre position est différente de celle du Seigneur, nous sommes dans l'erreur. L'Agneau a été immolé, et nous suivons l'Agneau. Nous sommes ceux qui suivent l'Agneau partout où Il va : Apocalypse 14:4 Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes, car ils sont vierges; ils suivent l’agneau partout où il va. Ils ont été rachetés d’entre les hommes, comme des prémices pour Dieu et pour l’agneau; 

                   Nous nous alignons avec la position du Seigneur. Tout ce qui n'est pas digne du Seigneur, ou qui se lève contre le Seigneur, appartient au monde et nous devons nous en éloigner.  

                    Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes, car ils sont vierges; ils suivent l’agneau partout où il va. Ils ont été rachetés d’entre les hommes, comme des prémices pour Dieu et pour l’agneau;
 

 C. Tout ce qui inhibe notre vie spirituelle : 

                      Il est difficile pour nous de montrer le monde élément par élément. La liste serait sans fin. Mais nous devons remarquer un principe de base : tout ce qui inhibe notre vie spirituelle dans le Seigneur vient du monde. Le monde, c'est tout ce qui tue notre zèle pour prier Dieu. Le monde, c'est tout ce qui ôte notre intérêt pour la parole de Dieu. Le monde, c'est tout ce qui nous gène pour témoigner devant les hommes. Le monde, c'est tout ce qui empêche quelqu'un de venir au Seigneur, ou d'aller vers la confession. Le monde est une atmosphère qui choque et qui assèche une personne. C'est tout ce qui décourage le cœur de l'homme et l’empêche d'aimer et de désirer ardemment Dieu. Nous voyons ici un principe général — tout ce qui inhibe notre condition spirituelle devant le Seigneur vient du monde. Nous devons rejeter tout cela. Des personnes disent : « Cette chose n'est pas un péché, peut-on dire que c'est mondain ? » De nombreuses choses peuvent paraître très bonnes à nos yeux, mais elles éteignent notre feu intérieur après que nous les avons faites une ou deux fois. Notre conscience s'affaiblit devant Dieu. Dès que nous commençons à être impliqués dans ces choses, notre lecture de la Bible devient fade. Peut-être avons-nous le temps, mais nous n'avons plus l'envie de lire la Bible. Après avoir participé à ces choses, nous nous sentons vides à l'intérieur et nous n'avons plus rien à témoigner devant les hommes. Il n'est peut-être pas question de pécher. La question est de savoir si, oui ou non, elles éteignent notre vie spirituelle. Tout ce qui éteint notre vie spirituelle vient du monde et doit être rejeté complètement devant le Seigneur.
 

D. Tout ce qui obscurcit notre témoignage chrétien :
 

                     Il nous faut mentionner encore une chose : notre relation avec les autres personnes. Toutes sortes de fonctions sociales, communications, ou activités qui nous entraînent à cacher notre lampe sous le boisseau viennent du monde. De nombreuses relations amicales ou sociales, des fonctions et contacts avec les personnes mondaines nous forcent à mettre notre lampe sous le boisseau. Dans ces circonstances, nous ne pouvons vraiment pas déclarer que nous sommes chrétiens. Quand les autres engagent certaines conversations, vous devez être courtois, vous devez les écouter et rire avec eux. Vous vous sentez éteints à l'intérieur, mais vous devez garder le sourire. À l'intérieur, vous sentez que vous êtes dans le monde, et pourtant à l'extérieur, vous devez faire semblant. À l'intérieur, vous savez que c'est le péché, et pourtant, à l'extérieur, vous ne pouvez pas dire que c'est mauvais. Vous ne devez pas rester dans un tel environnement social. De nombreux enfants de Dieu sont progressivement aspirés dans le monde par manque de discernement vis-à-vis d'activités et de contacts sociaux. Tout nouveau chrétien doit savoir où il se positionne dès le début. Il doit faire un choix. Nous ne cherchons pas intentionnellement à être antisociaux. Nous ne sommes pas Jean-Baptiste qui ne mangeait ni ne buvait. Nous suivons le Seigneur qui mangeait et qui buvait. Mais lorsque nous rencontrons d'autres personnes, nous devons garder notre position. Personne ne doit avoir le droit de critiquer notre position chrétienne. Les gens doivent la respecter. Lorsque je prends position en tant que chrétien, je dois garder ma position même si d'autres me critiquent. Si nous voulons réellement prendre le chemin de la séparation avec le monde, nous devons faire attention à ce que nous disons. Nous devons aussi montrer notre position chrétienne chaque fois que nous sommes en compagnie d'autres personnes. Si nous ne pouvons pas maintenir notre position en tant que chrétiens, il vaut mieux nous détourner de l’endroit où nous sommes.
 
Psaumes 1:1 Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, Qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs, Et qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs, 

                     Ce verset nous dit que nous ne devons pas marcher selon le conseil des méchants, ni nous asseoir en compagnie des moqueurs. Si nous marchons sur la voie des pécheurs, tôt ou tard, nous terminerons à leur place. Si nous nous asseyons en compagnie des moqueurs, nous deviendrons tôt ou tard des moqueurs. Le péché et la moquerie sont contagieux. Nous devons apprendre à fuir ces choses comme la peste !
 

E. Les choses désapprouvées par les croyants faibles dans la foi :
 

                    Une autre catégorie de choses qui constituent le monde est composée de ce qui fait trébuché une conscience faible. Les enfants de Dieu doivent apprendre à s'en détourner. La discussion précédente concernait les choses que le monde considère comme impropres. Ici nous parlons des choses que les jeunes chrétiens considèrent comme impropres. Si un païen pense que nous ne devrions pas faire certaines choses, nous perdons notre témoignage si nous les faisons. De la même manière, nous devrions éviter les choses que les chrétiens désapprouvent, même si ceux qui les désapprouvent sont les plus jeunes et les plus faibles dans la foi. C’est là le commandement biblique. Ce ne sont pas les mots du chrétien fort, mais ceux du chrétien faible qui déterminent ce que nous devrions faire ou ne pas faire. Ce qu'ils disent n'est peut-être pas correct, ce qu'ils considèrent comme interdit n'est peut-être pas mauvais en réalité. Mais nous ne devrions pas les faire tomber parce que leur conscience est faible. Peut-être pensent-ils que nous sommes sur un mauvais chemin. Si nous prenons un tel chemin, nous les ferons tomber. 

                    Paul a dit :1 Corinthiens 6:12  Tout m’est permis, mais tout n’est pas utile; tout m’est permis, mais je ne me laisserai asservir par quoi que ce soit. 

                   Toutes choses sont permises, mais d'autres peuvent considérer que ces choses sont une forme du monde. C'est pourquoi nous ne devrions pas les faire par égard pour eux. Paul a parlé de l'exemple de la viande. Il a dit que si le fait de manger de la viande risquait de faire tomber un frère, il ne mangerait jamais de viande. Ce n'est pas facile. Qui peut s'abstenir de viande pour toujours ? Les paroles de Paul ne suggèrent pas que nous ne devrions pas manger de viande. Dans 1 Timothée, il a dit clairement qu’il n’était pas bon de s'abstenir de viande. Cependant, il nous a montré qu'il était prêt à porter son attention envers ses frères jusqu'à l'extrême. Cela ne lui faisait rien de manger de la viande ou non. Il pouvait savoir clairement ce qu'il faisait, mais ceux qui le suivaient ne voyaient peut-être pas. Nous savons peut-être où nous devons nous arrêter, mais ceux qui nous suivent ne le savent peut-être pas. Qu'arriverait-il s'ils faisaient un pas de plus ? Il n'y a rien de mal à manger de la viande, mais après un peu de temps, ceux qui nous suivent iront peut-être au temple pour manger les sacrifices et alors peut-être adoreront-ils aussi les idoles. Beaucoup de choses semblent ne pas être directement reliées au monde, nous devrions cependant faire attention à leur contact, parce que d'autres peuvent les considérer comme une forme du monde.
 
III. SORTIR DU MILIEU D'EUX POUR ÊTRE ACCUEILLI PAR LE SEIGNEUR TOUT- PUISSANT

                    Nous lisons : 2 Corinthiens 6:17-18 C’est pourquoi, Sortez du milieu d’eux, Et séparez-vous, dit le Seigneur; Ne touchez pas à ce qui est impur, Et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, Et vous serez pour moi des fils et des filles, Dit le Seigneur tout-puissant. 

                    Dans le Nouveau Testament, les mots Seigneur TOUT-PUISSANT sont utilisés pour la première fois dans 2 Corinthiens 6. Seigneur TOUT-PUISSANT se dit « Elshadaï » en hébreu. « El » veut dire Dieu, « sha » veut dire le sein de la mère ou le lait, et « shadaï » veut dire quelque chose qui a du lait. En hébreu, « shadaï » veut dire « qui suffit entièrement ». Le lait de la mère est tout ce dont un enfant a besoin. Les seins de la mère contiennent le lait ; tout ce qui est nécessaire est dans les seins. La racine du mot « shadaï » c'est « le sein de la mère ». Cela signifie qu'en Dieu, nous avons tout.
 
                  2 Corinthiens 6:17   C’est pourquoi, Sortez du milieu d’eux, Et séparez-vous, dit le Seigneur; Ne touchez pas à ce qui est impur, Et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, Et vous serez pour moi des fils et des filles, Dit le Seigneur tout-puissant. 

                  Il est dis que si nous sortons du milieu d'eux, et que nous ne touchons pas ce qui est impur, Dieu nous accueillera et sera un Père pour nous. Nous serons des fils et des filles pour Lui, dit le Seigneur qui suffit entièrement. Nous pouvons remarquer que ces mots n'ont pas été prononcés à la légère. Le Seigneur a dit : « À cause de Moi, vous avez laissé beaucoup de choses. Vous êtes sortis d'eux et vous vous en êtes séparés. Vous avez quitté vos relations avec eux et vous ne touchez plus à leurs choses impures. Vos deux mains sont vides, et il ne reste rien en vous. Maintenant que vous avez fait cela, Je vous accueille.  
                    Souvenez-vous bien que celui qui se sent accueilli par le Seigneur est séparé du monde. Beaucoup de personnes ne sentent pas l'excellence du Seigneur quand ils viennent à Lui, parce qu'ils n'ont pas considéré toutes choses comme de la boue. Ceux qui n'ont pas considéré toutes les choses de la terre comme de la boue considèrent certainement les choses de la terre comme précieuses. Ces personnes ne savent pas ce que veut dire être accueilli par Dieu ; elles ne savent pas ce que signifie que Dieu est leur Père et qu'elles sont les enfants de Dieu. Elles ne savent pas que Celui qui a dit ces paroles est le Seigneur qui suffit entièrement. Voyez-vous la signification toute particulière du mot « shadaï » ? Les mots Seigneur TOUT-PUISSANT sont utilisés ici, car quand une personne a tout rejeté, elle a besoin de Dieu comme le Shadaï, elle a besoin d'un Père qui suffit à tous ses besoins.
 
Psaumes 27:10  Car mon père et ma mère m’abandonnent, Mais l’Éternel me recueillera. 

                    Ce verset nous dit que si notre père et notre mère nous abandonnent, l'Éternel nous recueillera. En d'autres termes, Il devient notre Père.
 

 Psaumes 73:26  Ma chair et mon cœur peuvent se consumer: Dieu sera toujours le rocher de mon cœur et mon partage. 

                    Ce verset dit que quand notre chair et notre cœur se consumeraient, Dieu serait toujours le rocher de notre cœur et notre portion. Ici réside la douceur de notre expérience. Il doit y avoir une perte d'un côté avant qu'il y ait un gain de l'autre. L'aveugle a rencontré le Seigneur seulement après avoir été chassé de la synagogue :  Jean 9:35 Jésus apprit qu’ils l’avaient chassé; et, l’ayant rencontré, il lui dit: Crois-tu au Fils de Dieu?
 

                     Si nous restons dans la synagogue, nous ne rencontrerons jamais le Seigneur. Mais quand nous en sommes chassés, nous voyons immédiatement la bénédiction du Seigneur sur nous. En tant que jeunes croyants, nous devons sortir du monde. C'est seulement alors que nous goûterons la douceur du Seigneur. Si nous rejetons une chose d'une part, nous goûtons la bonté du Seigneur d'autre part.


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jeudi 11 février 2016

Apocalypse 3:21 Chip BROGDEN

« Celui qui vaincra, Je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi J’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône. » (Apocalypse 3:21)

Paul dit aux Ephésiens que Dieu « nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes en Jésus-Christ. » (Ephésiens 2:6). Cela n’arrivera pas après notre mort, car cela s’est déjà produit. Comment sommes-nous arrivés à cette plus haute place dans l’univers, bien au-dessus des dominations, autorités, puissances, dignités, et de tout nom (Ephésiens 1:21)? Tout a commencé avec « j’ai été crucifié avec Christ » (Galates 2:20a). Parce que si j’ai été crucifié avec Christ, alors je suis mort avec Christ. Et si je suis mort avec Christ, alors j’ai été enseveli avec Christ. Et si j’ai été enseveli avec Christ, alors j’ai été ressuscité avec Christ. Et si j’ai été ressuscité avec Christ, alors je suis monté vers le ciel avec Christ. Et si je suis monté vers le ciel avec Christ, alors je suis assis ensemble avec Lui dans les lieux célestes. Cela ne dépend pas de moi, cela dépend de Lui ! Notre union avec Christ est la clé de notre victoire. Il n’y a rien en moi, personnellement, qui puisse vaincre : le secret c’est « Pas moi, mais Christ » (Galates 2:20ss).

C’est pourquoi le Seigneur nous dit de prendre notre Croix tous les jours, et de Le suivre. Le Trône est seulement pour ceux qui peuvent boire de Sa coupe et être baptisés de Son baptême – ce qui veut dire, être crucifié, mort, et ressuscité. Nous voyons seulement la Croix, et donc nous pensons que c’est terrible. Mais le Seigneur voit que la Croix conduit à la mort, et que la mort conduit à la résurrection, et que la résurrection conduit à l’ascension, et l’ascension nous conduit à être assis avec Lui sur le Trône. Il nous est impossible de prendre la Croix et de ne pas être ressuscités. J'ai tellement peur de rendre cela si commun que nous finirions par ne plus apprécier tout son mystère, mais c’est bien décrit ainsi dans les Ecritures. Nous ne pouvons pas vivre l’ascension tant que nous ne sommes pas d’abord descendus. Pouvons-nous embrasser la Croix et aimer les mains qui nous y clouent, sans rien retenir ni en vouloir à Celui qui nous y a mis ? Pouvons-nous remettre notre esprit entre Ses mains et abandonner notre Moi, quand nous voyons la joie qui est devant nous?

Aussi sûrement que le Cep a été crucifié, qu’Il est mort, enterré, ressuscité, élevé et assis, les sarments aussi ont été crucifiés, et sont morts, ressuscités, élevés et se sont assis. Tout le problème est : Allons-nous demeurer unis au Cep et partager Sa victoire, ou non? Vaincre est lié à demeurer. Le Seigneur dit « Vivez en moi, et je vivrai en vous ». (Jean 15:4a). Ici le Seigneur dit que les Vainqueurs seront assis AVEC Lui sur Son trône. Comment est-ce possible? Parce que nous sommes EN Lui, et Il est EN nous, donc « Celui est qui uni au Seigneur est avec Lui un seul esprit » (1 Corinthiens 6:17). Et « les deux deviendront un » (Ephésiens 5:31,32ss). 
 
Chip BROGDEN :  A celui qui vaincra