lundi 1 décembre 2014

(7) GALATES - Le Message de la Pure Grâce partie 3 (Galates 4:12-31) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
RÉSUMÉ

    Bonjour et bienvenue dans notre septième leçon sur cette merveilleuse épître de Galates. Avant de continuer où nous en étions arrivés, laissez-moi vous présenter à nouveau le grand thème de ce livre. Nous sommes en train d'étudier un des plus grands livres du Nouveau Testament qui traite du message de la pure grâce, c'est-à-dire Jésus et rien de plus, regarder à Jésus-Christ seul. La Galatie n'était pas une ville mais une région où étaient implantées de nombreuses églises. Ces églises avaient commencé par la pure grâce. Mais ensuite un groupe de judaïsants est arrivé dans ces églises et a commencé à corrompre leur simple foi. Ils disaient: « C'est une bonne façon de commencer. Mais ce n'est pas une bonne façon de continuer. La simple foi en Jésus seul n'est pas suffisante. Il ne suffit pas de croire en Dieu, vous devez aussi travailler pour Dieu. » Voilà l'enseignement que ces judaïsants répandirent tout autour d'eux. Ils apportèrent des listes de règles et de prescriptions, dont ils chargèrent ces chrétiens. Ils disaient qu'il fallait Christ plus la circoncision, Christ plus le sabbat, Christ plus les lois sur la nourriture, Christ plus la loi de la séparation, de sorte que les chrétiens de Galatie se retrouvèrent sous un grand esclavage.
    Ce n'était pas le même esclavage que lorsqu'ils n'étaient pas encore sauvés, mais c'était quand même un esclavage. Ils avaient échangé des chaînes en fer contre des chaînes en or, mais ces chaînes religieuses étaient des liens tout aussi solides. La joie les avait quittés, leur vie était devenue une corvée, un fardeau et un esclavage. Ils vivaient dans la culpabilité, essayant de vivre au niveau du standard que les judaïsants leur avaient imposé. C'est dans ces conditions que Dieu, à travers l'apôtre Paul, a donné aux églises de tous les âges ce merveilleux livre de Galates. Luther l'a appelé « le marteau de la réforme », car c'est le livre que Dieu a utilisé pour libérer tant de personnes. Il contient un message d'émancipation. Dans le livre de Galates, Dieu sonne à nouveau la cloche de la liberté. Il appelle les gens à revenir à leur premier amour et à l'union bénie qu'Il a avec nous, Son peuple. Nous utilisons le verset 5:1 comme clé pour ce livre: « C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude. » Le plan que nous avons suivi est assez simple. Nous avons appelé les chapitres 1 et 2, le messager de la pure grâce, les chapitres 3 et 4, le message de la pure grâce et les chapitres 5 et 6, le résultat de la pure grâce.
    Survolons ensemble la deuxième section avant de reprendre où nous en étions arrivés. Le chapitre 3 nous donne l'objectif de la loi. Pourquoi Dieu nous a-t-Il donné la loi? Bien entendu ce n'est pas pour nous justifier, pas pour nous sauver, ce n'est en aucune façon pour que nous obtenions des mérites devant Dieu. Dieu nous a donné la loi pour nous pousser vers la grâce, pour nous pousser vers l'Alliance Éternelle, pour nous pousser vers Christ Lui-même. Voilà pourquoi nous avons la Loi. Au chapitre 4, Dieu nous donne l'objectif de la grâce, la gloire de la grâce. C'est un des plus grands chapitres sur la grâce de tout le Nouveau Testament. J'ai suggéré la dernière fois que le chapitre 4 pourrait être divisé en trois parties. Nous avons déjà considéré la première partie et nous verrons la deuxième maintenant. Voici la division en versets, versets 4:1-11 l'objectif de la pure grâce, nous avons vu quatre objectifs différents de la grâce. Ensuite les versets 4:12-20 parlent de la méthode de la pure grâce. Et enfin les versets 4:21-31 montrent la caractéristique qui couronne une vie par la pure grâce. C'est là où l'apôtre nous présente l'apogée du message de la pure grâce. La dernière fois, nous avons vu les 11 premiers versets, l'objectif de la pure grâce. Pourquoi Dieu nous donne-t-Il la pure grâce? Premièrement pour nous racheter de la loi. Deuxièmement pour nous donner l'adoption en tant que fils. Troisièmement pour envoyer Son Esprit dans nos coeurs et nous rendre capables de crier Abba, Père. Quatrièmement, pour nous montrer que nous sommes héritiers par Dieu et pour Dieu.
    Cela nous amène à la deuxième partie du chapitre 4, la méthode de la pure grâce. Lisons les versets 4:12-20: « Soyez comme moi, car moi aussi je suis comme vous. Frères, je vous en supplie. Vous ne m'avez fait aucun tort. Vous savez que ce fut à cause d'une infirmité de la chair que je vous ai pour la première fois annoncé l'Évangile. Et mis à l'épreuve par ma chair, vous n'avez témoigné ni mépris ni dégoût; vous m'avez, au contraire, reçu comme un ange de Dieu, comme Jésus-Christ. Où donc est l'expression de votre bonheur? Car je vous atteste que, si cela eût été possible, vous vous seriez arraché les yeux pour me les donner. Suis-je devenu votre ennemi en vous disant la vérité? Le zèle qu'ils ont pour vous n'est pas pur, mais ils veulent vous détacher de nous, afin que vous soyez zélés pour eux. Il est beau d'avoir du zèle pour ce qui est bien et en tout temps, et non pas seulement quand je suis présent parmi vous. Mes enfants, pour qui j'éprouve de nouveau les douleurs de l'enfantement, jusqu'à ce que Christ soit formé en vous, je voudrais être maintenant auprès de vous, et changer de langage, car je suis dans l'inquiétude à votre sujet. »

CHRIST SE FORME PROGRESSIVEMENT EN NOUS A TRAVERS L'AMOUR MATERNEL DU MESSAGER DE LA PURE GRÂCE

    Je pense que cette partie nous donne la méthode de la pure grâce. Laissez-moi vous la donner en tant que principe et ensuite la voir plus en détails et l'illustrer. Quelle est la méthode de la pure grâce? D'après le verset 4:19, elle peut être explicitée par ces mots. La méthode de la pure grâce est la formation progressive de Christ en vous à travers l'amour maternel du messager de la pure grâce. Il y a bien sûr deux aspects différents à cette phrase. Le premier est la formation progressive de Christ en vous et l'autre est l'amour maternel du messager de la pure grâce. Je propose de voir ces deux éléments en commençant par le second, l'amour maternel du messager de la pure grâce. Regardons à nouveau les versets 4:19: « Mes enfants, pour qui j'éprouve de nouveau les douleurs de l'enfantement, jusqu'à ce que Christ soit formé en vous. » J'aimerais vous rappeler le ton que Paul emploie dans Galates, c'était un ton dur. C'est probablement une des épîtres les plus « dures » du Nouveau Testament. Paul utilise un langage très fort.
    Il leur dit, au verset 3:1, qu'ils sont fous et sous le charme d'un sort, mais il n'est pas en colère contre eux. Et au verset 3:6, il les accuse d'être des déserteurs, des gens qui abandonnent, mais il n'est pas fâché contre eux. Ne jugez pas mal son coeur. Les versets 4:12-20, nous donne une vue intérieure du coeur de Paul. Il est plein d'amour. Il était plein de compassion et d'affection. Au verset 4:19, il se compare lui-même à une mère en travail, prête à donner naissance à une enfant. Le verset 4:19 serait un passage merveilleux dans n'importe quel endroit de la Bible. Où qu'il soit, il serait merveilleux. Mais le fait de trouver ce verset dans l'épître aux Galates qui contient des mots si durs est encore plus merveilleux et montre à quel point Paul aimait les chrétiens. Vous voyez, Paul ne se compare pas lui-même à une femme enceinte. Il se compare à une femme dans les douleurs de l'enfantement, donnant naissance à un enfant.
    Paul souffrait à cause du légalisme des chrétiens de Galatie. Il ne manifeste pas une attitude hautaine en disant: « Ok, voici la pure grâce, prenez ou laissez. Si vous ne voulez pas croire ce message, c'est votre problème! Ma responsabilité, c'est de le prêcher. Si vous n'en voulez pas, tant pis pour vous, je ne vais pas perdre mon temps avec vous. Si vous voulez écouter de faux enseignants, allez-y! Si vous aimez l'esclavage, vivez ainsi. » Paul ne se comporte pas ainsi. Il n'est pas comme tant de gens qui disent: « Je vais donner le message et peu m'importe s'ils l'acceptent ou le rejettent. » Ce n'est pas son attitude. Il ne dit pas du tout cela. Paul souffre, il est en agonie. Il a le coeur d'une mère qui est dans les souffrances de l'enfantement, et qui attend de mettre au monde son enfant. Dans les versets 4:13-14, Paul leur rappelle comment ils ont pour la première fois entendu l’Évangile. Il leur rappelle la providence de Dieu qui a contrôlé sa maladie. Paul n'a jamais prévu d'aller dans la région de Galatie. Nous ne connaissons pas tous les détails mais d'une manière ou d'une autre, il est tombé malade en chemin. Je ne sais pas comment il a eu cette maladie, mais je sais pourquoi, Dieu nous le dit. Dieu a contrôlé sa maladie pour la santé spirituelle de ces Galates, parce que Dieu avait Ses propres plans à côté des plans de Paul. Dieu avait des plans pour Sa propre gloire et à cause de ces plans, Il n'a pas guéri Paul. Est-ce que Dieu a guéri d'autres personnes? Oui. Est-ce que Dieu a guéri d'autres personnes à travers Paul? Oui, Il l'a fait. Mais à ce moment, dans cette circonstance, Dieu n'a pas guéri Paul, car Dieu avait un objectif par cette maladie. Cette maladie a contribué à amener les gens de la Galatie au Seigneur.
    Comment a-t-il été reçu, le verset 4:14 dit: « Et mis à l'épreuve par ma chair, vous n'avez témoigné ni mépris ni dégoût; vous m'avez, au contraire, reçu comme un ange de Dieu, comme Jésus-Christ. » Pourquoi? Pourquoi ont-ils reçu Paul avec tant d'amour? La réponse est parce qu'il leur a apporté le message de la pure grâce. Il leur a dit de regarder à Jésus seul, et il leur a donné ce message dans sa maladie, c'est sur son lit de maladie qu'il les a dirigés vers Christ. Combien ils louaient Dieu! Voici un homme qui ne se préoccupait pas de son propre état, il était uniquement préoccupé par leur bien être spirituel. Il les aimait, et eux le savaient, ils étaient prêts à donner leurs yeux pour cet homme. Ils l'ont reçu comme un ange, comme Christ Lui-même. Que Dieu nous fasse la grâce, lorsque nous passons par des choses difficiles de pouvoir encourager les gens à tourner leurs yeux vers Christ. Lorsque le message de la pure grâce sort d'une vie qui souffre, d'une vie qui est faible, alors ce message a une puissance incroyable.
    Si vous rencontrez un homme qui a perdu son conjoint, son enfant, ses parents ou un ami proche et qui peut dire que la grâce est suffisante, je puis vous dire qu'il y a de la puissance en cela. Si vous rencontrez un homme au milieu des cendres de ses possessions matérielles, qui peut élever des mains pures et dire: « Dieu est suffisant et je suis content », il y a de la puissance dans ces paroles. Si vous rencontrez quelqu'un sur son lit de maladie qui vous regarde et qui sourit en disant: « Jésus est tout ce dont j'ai besoin, Il est suffisant et Il me satisfait », il y a de la puissance dans cette déclaration. C'est ce que Paul a fait. Lorsqu'il est venu en Galatie, il y est arrivé malade et faible. Il n'avait pas planifié d'y aller, ce n'était pas du tout son itinéraire. Mais c'était l'itinéraire de Dieu. Dieu avait, dans l'éternité passée, prévu un rendez-vous pour l'apôtre Paul afin qu'il s'arrête dans la région de Galatie. Paul est donc arrivé là-bas, avec son corps malade et avec son amour désintéressé, et il a dirigé ces personnes vers Christ. Avec quelle joie ils l'ont reçu, combien ils l'ont aimé et comme tout était simple. C'était le message de la pure grâce. Mais plus tard, les vautours sont arrivés, Paul nous donne leur réel objectif. Veuillez noter le verset 4.17: « Le zèle qu'ils ont pour vous n'est pas pur, mais ils veulent vous détacher de nous, afin que vous soyez zélés pour eux. » Ils n'étaient pas zélés pour Christ, mais pour eux. Ils recherchaient des gens qui les suivent. Ils recherchaient des disciples. Paul disait: « Je ne vous ai pas tournés vers moi, je vous ai tournés vers Jésus. Je ne vous ai pas donné de carte à signer. Je ne vous ai pas incités à rejoindre un groupe. Il n'y avait pas de chose à faire lorsque vous avez entendu mon message. Il n'y avait aucune demande à devenir membre. Je ne vous ai pas donné une liste de règles et de prescriptions à suivre. Je vous ai uniquement donné Jésus. Je vous ai simplement donné Christ. Et vous y avez trouvé la suffisance, le contentement, et la vie. »
    Il rappelle à ces chrétiens de Galatie que sa première venue n'a pas été planifiée. Cela ne faisait pas partie de son itinéraire. Ce n'était pas prévu. De notre point de vue, nous appelons cela un contre-temps. Nous disons qu'il était en route pour son voyage missionnaire et qu'il a eu un petit contre-temps. Ce contre-temps avait été prévu dans le plan de Dieu avant même que le temps existe. Dieu avait prévu, dans Son plan, avant la fondation du monde, que Paul tomberait malade et serait contraint de s'arrêter en Galatie, pour que Dieu puisse y appeler un peuple pour Lui-même. Ne négligez pas tous les arrangements divins de vos contre-temps. Je puis vous dire qu'il y a une incroyable vérité là-dedans. Ceux qui vivent par la pure grâce voient une grande manifestation de l'Esprit de Dieu dans ce que les hommes appellent contre-temps. C'est lorsque Dieu annule notre planning et réarrange les choses. Personnellement j'aime les choses sur lesquelles je n'ai aucun contrôle. Parce qu'alors je sais que c'est la main de Dieu qui dirige, et je sais que c'est la volonté de Dieu qui s'accomplit. Si j'ai un accident et que ce n'est pas ma faute, une circonstance qui est en dehors de mon pouvoir, je vais simplement me réjouir par la grâce de Dieu, parce que je sais qu'Il a quelque chose en vue, Il est en train de faire quelque chose. C'est une réalité qui est très précieuse à mon coeur.
    Tout a donc maintenant changé dans l'attitude des chrétiens de Galatie. Ils ont commencé en recevant Paul dans la faiblesse et en recevant un Christ complet. Combien ils se réjouissaient. Mais maintenant, il leur demande ce qui se passe? Regardez le verset 4:16: « Suis-je devenu votre ennemi en vous disant la vérité? » Il leur dit combien il est insensé de retourner aux oeuvres, de retourner à la loi. C'est comme se fâcher contre le baromètre parce qu'il annonce un ouragan. Il leur dit: « Pourquoi êtes vous furieux contre moi, je ne fais que vous dire les choses telles qu'elles sont. » Paul leur dit: « Je vous aime encore. Les choses n'ont pas changé. Je suis comme une femme en travail, comme une mère dans les douleurs de l'enfantement. » J'aimerais que vous soyez certains d'être au clair sur ce que Paul dit au verset 4:19, parce qu'il utilise une métaphore. Je sais que plusieurs enfants de Dieu sont un peu confus à cause de ce verset. Il combine deux images à la fois similaires et différentes. Mais il insiste sur la différence, pas sur la similarité. Beaucoup de personnes le lisent un peu trop vite, ne voient que la partie similaire et donc ne comprennent pas ce qu'il veut dire. Laissez-moi vous montrer d'abord la similitude et ensuite je vous montrerai la différence. Il y a deux images, premièrement une femme en travail et deuxièmement un bébé qui se forme progressivement dans le ventre de sa mère. On peut donc facilement voir la similitude, car il y a un lien très fort entre une femme en travail et un enfant dans le ventre de sa mère.

LE MESSAGER EST EN TRAVAIL JUSQU'À CE QUE CHRIST SOIT FORME CHEZ LES AUTRES

    Mais regardez la différence, et c'est là où est le point de Paul. Qui est la mère dans cette illustration? C'est l'apôtre Paul ou le messager de la pure grâce qu'il représente. Où est le bébé? On s'attend à ce qu'il soit dans le ventre de la mère. Mais ce n'est pas le cas. Qui est la mère? L'apôtre Paul. Où est le bébé? Il est dans le ventre des chrétiens de Galatie. Il dit: « Je suis en travail jusqu'à ce que Christ soit formé en vous. » Il ne dit pas: « Je suis en travail jusqu'à ce que Christ soit formé en moi. » Ce n'est pas de son ventre qu'il s'agit. Voici ce que Paul dit en tant que messager de la pure grâce: « J'ai un amour de mère pour vous. Je travaille pour vous, je souffre, j'agonise. » Mais quel est le fruit de son « ventre », quel est son « fils », quel est son « bébé? » Pour quoi le messager de la pure grâce travaille-t-il? La réponse est jusqu'à ce que Christ soit formé chez les autres. En tant que messager de la pure grâce, nous sommes en agonie, jusqu'à ce que Christ soit formé chez les autres. Voilà comment est le messager de la pure grâce. Paul expérimentait ces douleurs, il souffrait, et endurait tout cela jusqu'à ce que Christ soit formé chez les autres.
    J'aimerais être honnête avec vous, ce sont aussi mes douleurs, mon agonie. Le fruit de ces études bibliques et le fruit de mon « ventre », mon travail, mon labeur, est mon désir de voir Christ formé en vous. C'est mon fardeau et ma prière. Je ne suis pas en travail pour vous voir vous engager dans le service chrétien. Je ne suis pas en travail pour vous voir aller quelque part sur un champ missionnaire. Dieu peut le faire mais ce n'est pas le sujet ici. Je ne suis pas en travail pour vous voir être plus généreux, plus zélés, plus engagés ou pour vous voir vivre une sorte de vie stricte et puritaine. Ma passion est de voir Christ formé en vous. Ce sont mes douleurs d'enfantement. C'est pourquoi j'étudie, j'enseigne, je conseille, et je partage tout cela avec vous. Ce sont les douleurs d'enfantement d'un messager de la pure grâce. Pour le dire d'une autre façon, c'est mon enfant. Et je ressens la même excitation que des parents dont l'enfant naît, lorsque je vois Christ se former en ceux à qui je m'adresse. Voilà ce que Paul était en train de dire. Dans ce passage si tendre, il dit aux chrétiens de Galatie: « Je vous aime. Je suis comme une mère en travail jusqu'à ce que Christ soit formé en vous. » Voilà la première partie de la méthode de grâce. C'est l'amour maternel du messager de la pure grâce.
    On trouve également la deuxième partie dans le verset 4:19. C'est la formation progressive de Christ en nous. Tout juste comme un bébé dans son état prénatal, progressivement formé dans le ventre de sa mère, de la même façon le Seigneur Jésus-Christ est progressivement formé en nous. J'aimerais souligner plusieurs choses à ce sujet. Premièrement ne confondez pas le travail, les douleurs de la mère, avec la formation de Christ en vous. Ceux qui ne sont pas très attentifs en lisant le verset 4:19, mélangent tout et disent: « Il est vrai que la formation de Christ en nous est un processus pénible. » Et malheureusement ils retombent dans le salut par les oeuvres, et disent: « Christ formé en nous, cela implique des douleurs, du travail. Il faut donc un renoncement à soi, de l'ascétisme, une vie de sacrifice, une mort à soi-même, plus de soumission, avec toute la peine associée à la mort à soi, être prêt à tout abandonner et être plus proche de Christ. » Non, la formation de Christ en vous n'est pas quelque chose lié à la peine. Pour de nombreuses personnes, toute la vie chrétienne est associée aux douleurs de l'enfantement. Quand vous voyez de nombreux chrétiens, vous pouvez penser qu'ils sont dans les douleurs de l'enfantement! Ils semblent n'avoir aucune joie dans le Seigneur. Non, il n'y a pas de peine liée au fait de Christ est formé en vous. Demandez à une femme qui porte un enfant. A part à certaines occasions, le processus de formation d'un enfant en vous n'est pas douloureux. La naissance, c'est une autre histoire, nous verrons cela lorsque nous arriverons au chapitre 5 et 6. Certains des fruits, des résultats sont douloureux, mais la réception n'est pas douloureuse. La réception ne vous coûte rien, mais le résultat peut tout vous coûter.

JE GRANDIS EN CHRIST ET IL GRANDIT ÉGALEMENT EN MOI

    La formation de Christ dans le chrétien est progressive. Je crois personnellement que le verset 4:19, est un des plus grands versets sur la sanctification progressive de toute le Bible. C'est un incroyable verset. Lorsque vous touchez à la nature de la pure grâce, au message de la pure grâce, il ne peut jamais être totalement digéré. C'est simplement trop, c'est trop énorme. Vous touchez une chose éternelle. Vous ne toucherez jamais le fond du message de la pure grâce. L’Évangile a deux facettes. L'une est: je suis en Christ. L'autre est: Christ est en moi. Toutes les deux sont de grands mystères. Et même si vous ne pouvez pas aller au fond de l'une des deux, voici une façon facile de s'en rappeler. Qu'arrive-t-il lorsque je suis en Christ? Je dois grandir dans le Seigneur. Qu'arrive-t-il lorsque Christ est en moi? Le Seigneur doit grandir en moi. Il doit être progressivement formé en moi.
    Lorsque nous disons que nous sommes en Christ, nous prions de pouvoir grandir en Christ et de vivre pleinement ce que veut dire être en Christ Jésus. Nous aimerions grandir en Jésus. C'est une facette de la vérité. Mais l'autre côté est que Christ doit également grandir en vous. Et c'est un côté qui est négligé. Bien sûr il ne faut pas imaginer que je suis en train de dire qu'il y a moins que 100% de Christ en vous lorsque vous êtes sauvés. A ce moment là, c'est 100% de Dieu qui vient dans votre coeur, dans toute Sa plénitude inépuisable. Christ vient de façon complète, mais Il vient comme un bébé dans son état prénatal et Il doit être formé dans votre âme comme un bébé est formé dans le ventre de sa mère. Christ doit être formé en nous par le Saint-Esprit par une révélation progressive de Lui à travers les révélations contenues dans la Bible.
    On trouve une merveilleuse illustration de cela en Daniel 2:44-45: « Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et qui ne passera point sous la domination d'un autre peuple; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement. C'est ce qu'indique la pierre que tu as vue se détacher de la montagne sans le secours d'aucune main, et qui a brisé le fer, l'airain, l'argile, l'argent et l'or. Le grand Dieu a fait connaître au roi ce qui doit arriver après cela. Le songe est véritable, et son explication est certaine. » Je sais que cela fait référence à un accomplissement futur, mais cela comporte également un principe actuel. Ici Jésus est décrit comme une pierre qui se détache et qui renverse les royaumes de ce monde. Ensuite la pierre commence à grandir, elle devient un rocher puis une montagne et elle finit par remplir toute la terre. Cela nous montre comment Christ va venir et comment Il sera le Roi de toute la terre.
    Si vous pensez à la façon dont vous avez été sauvés, vous pouvez voir que c'est arrivé exactement ainsi dans votre vie. Il est venu comme une petite pierre, et Il a frappé les fondations des royaumes de ce monde. Et Christ a commencé à grandir. La pierre est devenue un rocher qui est devenu une montagne. Alors que vous grandissez dans le Seigneur, Il grandit et Il grandit jusqu'à remplir tout le paysage de votre vie. Jésus nous a appris à prier que ton règne vienne. Si je prie que ton royaume vienne, cela sous- entend que mon royaume s'en aille. Lorsque Jésus vient, notre royaume part et le sien commence à venir. C'est progressif, et cela continue et continue et finit par remplir toute notre vie. Voilà la formation progressive de Christ en nous.
    Lié à cela, laissez-moi vous donner un avertissement sérieux qui est bien utile de nos jours . Cet avertissement concerne le fait de regarder à Christ qui est en nous, dans notre coeur. Lorsque nous disons: « Regardez à Christ », nous ne voulons pas parler du Christ qui est dans notre coeur. Nous parlons du Christ qui est révélé dans la Bible. C'est à ce Christ que nous regardons, pas au Christ dans notre coeur. Vous me direz peut-être que c'est le même Christ. Non, ce n'est pas le même. Dans le ciel, Il est pleinement développé mais dans notre coeur, Il n'est pas encore développé. Dans notre coeur, Il n'est qu'un bébé en train de grandir et de se développer. La pleine révélation de Christ est dans la Bible. Certains pensent que comme Christ est en eux, tout ce qu'ils ont à faire est de se soumettre au Christ en eux. Toute la vie chrétienne devient alors une soumission. Ils disent: « Christ vit en moi. Je vais donc Lui donner mes yeux et Le laisser voir à travers mes yeux. Je vais Lui donner mes oreilles et Le laisser entendre à travers mes oreilles. Je vais Lui donner mes jambes et Le laisser marcher à travers mes jambes. Je vais Lui donner mes mains et Le laisser faire à travers mes mains. » Lorsque leur vie chrétienne devient anémique, ils disent: « Je dois davantage me soumettre au Christ qui est en moi. Il semble que je ne laisse pas assez vivre à travers moi. » Ils ont cette idée que c'est le Christ en eux qui doit vivre à travers eux. Mais le problème est qu'ils se soumettent à un petit Christ. Le Christ en eux peut ne pas être développé. Il se peut qu'ils n'aient que la révélation de Christ en tant que « Sauveur », en tant qu'« Agneau de Dieu. » S'Ils n'ont que « ce Christ » dans leur coeur, ils finissent par se tourner vers le légalisme et les oeuvres, parce qu'ils sont totalement soumis à un « fragment de Christ. » Mais un « fragment de Christ » ne peut pas beaucoup nous aider dans la vie chrétienne.

POUR QUE CHRIST GRANDISSE, IL NOUS FAUT UNE VISION PLUS GRANDE DE LUI DANS LA BIBLE

    Nous n'avons pas besoin de nous soumettre davantage au « Christ qui est en nous. » Nous avons besoin d'une vue plus large du Christ dans la Bible qui permettra au « Christ qui est en nous » de grandir! Ensuite vous aurez quelque chose auquel vous soumettre. Mais avant d'avoir une grande vision de Christ, la soumission ne vous fera pas de bien, cela ne fera que gâcher votre temps. C'est cela la méthode de la pure grâce. C'est un Christ qui grandit progressivement dans le coeur, et Paul soupire de voir cela dans la vie des Galates. Ils n'avaient qu'une petite vue de Jésus, le Sauveur de leur âme, et ils essayaient de vivre à travers un petit embryon de Christ, c'est tout ce qu'ils avaient dans leur coeur, c'était juste une graine. C'est pourquoi ils courraient après les règles et tout ce genre de choses. Ils savaient que la vie chrétienne était davantage que d'être sauvé de l'enfer. Mais ils ne savaient pas ce que c'était, ils n'en connaissaient pas le secret, c'est-à-dire avoir Christ formé en eux. L'apôtre Paul agonisait jusqu'à ce qu'ils puissent voir cela.
    Il n'est pas difficile de voir comment cela s'applique de nos jours. Les chrétiens essaient de vivre une vie chrétienne avant que Christ ne soit formé en eux et c'est très futile. C'est un esclavage. Je crois de tout mon coeur que Jésus veut vivre à travers nous. Mais c'est un « Jésus pleinement adulte » qui veut vivre à travers nous. Nous devons donc regarder à Lui, d'une façon nouvelle et fraîche. Nous ne devons pas seulement Le voir comme le Sauveur et le Seigneur, mais nous devons également avoir la révélation de Lui en tant que Pain, Vin, Époux, Fin de la loi, Berger, Grand Prêtre, Bouclier... Il doit être révélé en nous tel qu'Il est révélé dans la Bible. Ensuite Il peut grandir en nous. C'est à cela que Paul fait référence ici. Jusqu'à ce que Christ soit formé en nous de toutes ces façons, sous toutes ces formes, nous serons retardés dans notre vie chrétienne et nous risquons de devenir légalistes. Voilà donc la méthode de la pure grâce, c'est la formation progressive de Christ à travers l'amour maternel du messager de la pure grâce.
    Considérons maintenant les versets 4:21-31 que nous avons appelés la caractéristique qui couronne une vie par pure grâce: « Dites-moi, vous qui voulez être sous la loi, n'entendez-vous point la loi? Car il est écrit qu'Abraham eut deux fils, un de la femme esclave, et un de la femme libre. Mais celui de l'esclave naquit selon la chair, et celui de la femme libre naquit en vertu de la promesse. Ces choses sont allégoriques; car ces femmes sont deux alliances. L'une du mont Sinaï, enfantant pour la servitude, c'est Agar, - car Agar, c'est le mont Sinaï en Arabie, -et elle correspond à la Jérusalem actuelle, qui est dans la servitude avec ses enfants. Mais la Jérusalem d'en haut est libre, c'est notre mère; car il est écrit: Réjouis-toi, stérile, toi qui n'enfantes point! Éclate et pousse des cris, toi qui n'as pas éprouvé les douleurs de l'enfantement! Car les enfants de la délaissée seront plus nombreux Que les enfants de celle qui était mariée. Pour vous, frères, comme Isaac, vous êtes enfants de la promesse; et de même qu'alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l'Esprit, ainsi en est-il encore maintenant. Mais que dit l'Écriture? Chasse l'esclave et son fils, car le fils de l'esclave n'héritera pas avec le fils de la femme libre. C'est pourquoi, frères, nous ne sommes pas enfants de l'esclave, mais de la femme libre. »

L'ERREUR DE L'ALLÉGORISATION

    Avant d'analyser ce passage, laissez-moi faire un commentaire au sujet du verset 4:24 où nous lisons: « Ces choses sont allégoriques. » Il y a une méthode d'interprétation de la Bible qui n'est vraiment pas sage, elle est appelée allégorisation. Certains « Pères de l'Eglise » comme Augustin utilisent cette méthode. Certains juifs l'ont utilisée avant que Christ ne vienne sur terre. Avez-vous déjà lu le livre de John Bunyan le voyage du pèlerin? C'est un merveilleux livre, vous devriez le lire si ce n'est pas encore fait. C'est une allégorie, c'est une merveilleuse allégorie. C'est l'histoire d'un homme appelé Chrétien qui habite dans une ville appelée Destruction. Un homme appelé Évangéliste arrive, le prévient que la ville va être détruite, et le presse d'aller dans la ville Céleste. Le pèlerin fait donc un voyage vers la ville Céleste. Toutes les personnes qu'il rencontre sont des personnes allégoriques. Tous les endroits où il va sont des endroits allégoriques. Il rencontre des personnages comme Prudence, Piété, Charité, Fidèle, Obstiné, Intéressé, Démas, Flatteur, Athée, Patience, Désespoir, Formaliste, Hypocrite. Ce n'est qu'une partie de la liste et il est intéressant de lire les échanges qu'il a avec ces personnes. Ce ne sont pas des personnes réelles. Ces personnages ne font que symboliser des vérités. Les noms des endroits où il s'arrête sont aussi très symboliques, le Château du Doute, la Vallée d'Humiliation, les Montagnes Délectables, le Palais plein de Beauté, la Colline Difficulté et ainsi de suite. J'aimerais vous rentre attentifs au fait qu'une allégorie essaie de donner un sens à une fable, à une histoire inventée.
    Paul n'était pas en train d'allégoriser. Il n'était pas en train de dire: « Abraham n'a pas existé, il n'était que l'image de la foi. » Il ne disait pas cela. Abraham était un vrai homme. Isaac a réellement existé, tout comme Agar, Sara et Ismaël. Paul dit en fait, et le grec le prouve, que ce récit contient une allégorie. Ce n'est pas une allégorie, mais il contient une allégorie. Ce sont des images, mais la chose littérale existe également. Certains commentaires qui utilisent la méthode de l'allégorie disent par exemple que le jardin d'Eden n'a jamais existé. Ils disent que ce n'est qu'une image de quelque chose de merveilleux. Ils disent également qu'Adam et Eve n'ont jamais réellement existé, ni les arbres de la vie et du bien et du mal. Ils disent que tout cela n'était pas réel.
    Je pense que vous pouvez voir le danger de l'allégorisation. Cela donne un sentiment de mystère. Cela semble être profond et spirituel. Cela vous fait penser que vous lisez quelque chose de profond. La plupart du temps, ce ne sont que des idées humaines. Ce n'est que l'imagination débordante des hommes. En entendant tout cela, certains étudiants de la Bible peu avertis lèvent les bras et disent: « Oh, cela est si profond, je n'aurais jamais pu le trouver tout seul. Je n'aurais jamais pu comprendre la Bible comme cela. » J'ai lu un commentateur qui disait: « Tout l'objectif des sept générations qui suivent Adam, est de montrer qu'il y a sept dispensations. Et dans la septième génération, Hénoc, qui n'a jamais existé, a été enlevé au ciel. C'est donc lors de la septième dispensation que l'Eglise va être enlevée. Mais cela n'a pas vraiment existé. »
    J'ai lu quelque part que comme la pâque était exactement trois jours avant la fête des pains sans levain, et comme la pâque s'est passée le 14 et que l'arche s'est arrêtée sur le mont Ararat le 17, cela fait 3 jours et par conséquent l'arche est une image de la résurrection. Et plein de choses de ce genre... Mais en faisant cela, on ne fait que lire ce que l'on veut bien lire dans la Bible. Ce n'est pas lire ce qu'il y a dans la Bible. C'est cela l'allégorisation, et Paul n'allégorise pas. Le Saint-Esprit ne le fait jamais. Ces choses sont de l'histoire. Et c'est à partir de l'histoire que Paul trouve des vérités spirituelles. Dans ce récit, Paul trouve un magnifique parallèle entre ce qui s'est passé dans Genèse, et ce qui se passe dans les églises de Galatie. Il y voit une image de la pure grâce et du légalisme. Et c'est cette histoire qu'il raconte.

LE RÉCIT DE LA NAISSANCE D'ISAAC

    Dans un certain sens, les juifs disant être loyaux à Abraham, Paul retourne leurs arguments contre eux. Il leur dit en substance: « Vous voulez parler d'Abraham, ok parlons d'Abraham. » Pour bien saisir ce que Paul veut nous communiquer, j'aimerais reprendre les éléments que nous trouvons dans le livre de la Genèse. Certains pensent qu'il faut être un érudit de l'Ancien Testament pour comprendre cette image. Ce n'est pas du tout le cas. Laissez-moi d'abord vous rappeler l'histoire pour mieux voir l'illustration. Lisons Genèse 12. Toute l'histoire tourne autour d'une promesse que Dieu a faite à Abraham. Abraham avait 75 ans lorsque Dieu lui a donné cette promesse pour la première fois. Lisons Genèse 12:7: « L'Éternel apparut à Abram, et dit: Je donnerai ce pays à ta postérité. Et Abram bâtit là un autel à l'Éternel, qui lui était apparu. » A cette époque, Abraham n'avait pas d'enfant. Il finira avec huit enfants. Mais à cette époque, il n'avait pas d'enfant. C'est ici en Genèse 12:7, que pour la première fois il apprend que Dieu va lui donner une descendance. Il va avoir des enfants. Dieu parle à nouveau en Genèse 13:16-18: « Je rendrai ta postérité comme la poussière de la terre, en sorte que, si quelqu'un peut compter la poussière de la terre, ta postérité aussi sera comptée. Lève-toi, parcours le pays dans sa longueur et dans sa largeur; car je te le donnerai. Abram leva ses tentes, et vint habiter parmi les chênes de Mamré, qui sont près d'Hébron. Et il bâtit là un autel à l'Éternel. » Chaque fois que Dieu lui parle, il bâtit un autel, c'est simplement une façon de dire qu'il fait confiance à Dieu et qu'il adore Dieu. Il le prend par la foi. A ce moment là, Abraham sait deux choses. Premièrement il sait qu'il va avoir des descendants, et deuxièmement qu'ils seront aussi nombreux que la poussière de la terre. » Malheureusement Abraham finit par être frustré parce que Dieu semble ne rien faire. Dieu a dit qu'il allait avoir des fruits, une descendance mais elle n'arrive pas.
    Après quelque temps, il commence à raisonner. Genèse 15:2 dit: « Abram répondit: Seigneur Éternel, que me donneras-tu? Je m'en vais sans enfants; et l'héritier de ma maison, c'est Éliézer de Damas. Et Abram dit: Voici, tu ne m'as pas donné de postérité, et celui qui est né dans ma maison sera mon héritier. » Cela semble logique. Il raisonne ainsi: « Eternel, tu as dit que j'aurai une descendance, mais c'était d'une façon générale, Tu n'as pas réellement dit que je serai le père. Tu as peut-être parlé des fils de mon serviteur. Je vais donc donner l'héritage à Eliézer, peut-être que Tu parlais d'Eliézer. Tu sais que ce n'est pas mon fils naturel. » Par conséquent Dieu parle à nouveau au verset 15:4: « Alors la parole de l'Éternel lui fut adressée ainsi: Ce n'est pas lui qui sera ton héritier, mais c'est celui qui sortira de tes entrailles qui sera ton héritier. » Il a maintenant reçu une nouvelle parole de Dieu. Dieu a dit qu'il allait lui donner une descendance. Ensuite qu'Il allait rendre cette descendance aussi nombreuse que le sable de la terre.
    Et maintenant il reçoit de nouvelles informations, Dieu lui dit qu'il en sera le père, elle viendra de ses propres entrailles. Abraham avait 75 ans lorsque Dieu lui a parlé pour la première fois. Les années commencent ensuite à défiler. Sept années passent sans qu'il ne reçoive de parole de Dieu. Dix années passent, il a maintenant 85 ans. Par conséquent, il dit à sa femme Sara: « Je pense que nous devons discuter et regrouper les informations que nous avons. Que savons-nous jusqu'à présent? » Abraham dit: « Nous savons que nous aurons une descendance. » Sara ajoute: « Oui, et nous savons qu'ils seront nombreux comme le sable de la mer. » Ensuite Abraham dit: « Et je sais que je serai le père. » Sara demande: « A-t-Il dit que je serai la mère? » Et Abraham répond: « Pas un mot. » Ils en discutent et finissent par trouver une idée. Sara dit: « Tu sais il y a deux choses qui jouent en ma défaveur. Je suis stérile, je n'ai jamais pu avoir d'enfant. Deuxièmement, je suis maintenant trop âgée pour avoir des enfants. Donc puisque la seule chose que Dieu a dit, c'est que toi, tu vas être père, j'ai une idée. »
    C'est ainsi qu'elle a partagé son idée que l'on trouve en Genèse 16:1-2: « Saraï, femme d'Abram, ne lui avait point donné d'enfants. Elle avait une servante Égyptienne, nommée Agar. Et Saraï dit à Abram: Voici, l'Éternel m'a rendue stérile; viens, je te prie, vers ma servante; peut-être aurai-je par elle des enfants. Abram écouta la voix de Saraï. » Sara explique qu'elle a une jeune servante égyptienne, Agar. Si c'est ma servante qui te donne des enfants, ce sera comme avoir des enfants de moi. Par conséquent, tu peux avoir ma servante. » C'est ce que fit Abraham. Après avoir attendu plus de dix ans, sans que Dieu accomplisse Sa promesse, et parce que Sara était stérile, Abraham prit Agar qui tomba enceinte. Mais tout cela n'apporta que des problèmes. Dès que Sara a vu qu'Agar était enceinte, elle a commencé à être cruelle avec elle, parce qu'elle était très jalouse. Finalement Agar l'esclave a donné naissance à un enfant esclave, Ismaël. Elle est une esclave, et l'enfant est donc aussi un esclave. Cinq années passent, puis encore cinq années.
    Finalement regardez comment commence le chapitre 17. Genèse 17:1 dit: « Lorsque Abram fut âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans. » Vingt-cinq années ont passé depuis que Dieu avait dit à Abraham: « Tu auras une descendance. » Plus tard Dieu parla à nouveau, considérons Genèse 17:15: « Dieu dit à Abraham: Tu ne donneras plus à Saraï, ta femme, le nom de Saraï; mais son nom sera Sara. Je la bénirai, et je te donnerai d'elle un fils. » Pour la première fois, Abraham apprend que c'est Sara qui sera la mère. Jusqu'à ce moment, il n'est pas allé contre la lumière qu'il avait reçue. Il a vécu selon cette lumière de telle sorte que Paul peut dire en Romains 4:20-21: « Il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu, et ayant la pleine conviction que ce qu'il promet il peut aussi l'accomplir. » Nous nous le voyons chanceler et tituber dans le livre de la Genèse mais Dieu ne le voit pas ainsi, parce que Dieu nous juge selon la lumière que nous avons. Quoi qu'il en soit, ce passage de Genèse est vraiment incroyable, parce que Sara est âgée, elle est stérile.
    Elle a maintenant 89 ans et lorsque Abraham entend cela, il est écrit en Genèse 17:17-18: « Abraham tomba sur sa face; il rit, et dit en son cœur: Naîtrait-il un fils à un homme de cent ans? et Sara, âgée de quatre-vingt-dix ans, enfanterait-elle? Et Abraham dit à Dieu: Oh! qu'Ismaël vive devant ta face! » Abraham dit en substance à Dieu: « Ne me dis pas quelque chose de si impossible. Grand-mère Sara donnerait naissance à un enfant?! Il se peut qu'Abraham n'ai pas osé en parler à Sara. Plus loin le Seigneur apparaît à nouveau et cette fois-ci Sara écoute.Genèse 18:9-15 dit: « Alors ils lui dirent: Où est Sara, ta femme? Il répondit: Elle est là, dans la tente. L'un d'entre eux dit: Je reviendrai vers toi à cette même époque; et voici, Sara, ta femme, aura un fils. Sara écoutait à l'entrée de la tente, qui était derrière lui. Abraham et Sara étaient vieux, avancés en âge: et Sara ne pouvait plus espérer avoir des enfants. Elle rit en elle-même, en disant: Maintenant que je suis vieille, aurais-je encore des désirs? Mon seigneur aussi est vieux. L'Éternel dit à Abraham: Pourquoi donc Sara a-t-elle ri, en disant: Est-ce que vraiment j'aurais un enfant, moi qui suis vieille? Y a-t-il rien qui soit étonnant de la part de l'Éternel? Au temps fixé je reviendrai vers toi, à cette même époque; et Sara aura un fils. Sara mentit, en disant: Je n'ai pas ri. Car elle eut peur. Mais il dit: Au contraire, tu as ri. »
    Quelle chose incroyable! Pourquoi Abraham a-t-il ri? Pourquoi Sara a-t-elle ri? Parce que c'était risible, tout cela était risible. C'était impossible. A moins que Dieu n'intervienne et ne fasse un miracle, il n'y avait aucun moyen pour que Sara puisse porter un enfant. C'était impossible pour eux d'avoir une postérité. Vous savez comment l'histoire se termine. Genèse 21:1 dit: « L'Éternel se souvint de ce qu'il avait dit à Sara, et l'Éternel accomplit pour Sara ce qu'il avait promis. Sara devint enceinte, et elle enfanta un fils à Abraham dans sa vieillesse, au temps fixé dont Dieu lui avait parlé. Abraham donna le nom d'Isaac au fils qui lui était né, que Sara lui avait enfanté. Abraham circoncit son fils Isaac, âgé de huit jours, comme Dieu le lui avait ordonné. Abraham était âgé de cent ans, à la naissance d'Isaac, son fils. Et Sara dit: Dieu m'a fait un sujet de rire; quiconque l'apprendra rira de moi. » Isaac signifie « Il rira. » Dieu a transformé le rire de l'incrédulité en un rire de foi. Maintenant elle rit parce qu'elle a goûté à la pure grâce. C'est à cette histoire que Paul fait allusion dans Galates. Il fait encore référence à autre chose au sujet d'Ismaël. Ismaël le fils esclave avait 14 ans lorsque Isaac naquit. Ismaël devint très jaloux et cruel. Je pense que cela allait si loin que Satan voulait détruire « la postérité de la femme. » (cf. Genèse 3:15Genèse 21:9-12 dit: « Sara vit rire le fils que Agar, l'Égyptienne, avait enfanté à Abraham; et elle dit à Abraham: Chasse cette servante et son fils, car le fils de cette servante n'héritera pas avec mon fils, avec Isaac. Cette parole déplut fort aux yeux d'Abraham, à cause de son fils. Mais Dieu dit à Abraham: Que cela ne déplaise pas à tes yeux, à cause de l'enfant et de ta servante. Accorde à Sara tout ce qu'elle te demandera; car c'est d'Isaac que sortira une postérité qui te sera propre. » Aucun père n'est prêt à chasser son fils de 14 ans, mais Dieu était en train d'écrire la Bible. Toute cette histoire allait être un type, une leçon. Agar l'esclave et Ismaël le fils de l'esclave, furent chassés.
    Retournons maintenant à Galates. Nous avons vu les faits, et c'est vraiment une merveilleuse analogie que l'apôtre utilise ici. Paul dit aux gens de Galates: « Je vois dans cette histoire de la Genèse une image qui s'applique à vous les chrétiens de Galatie. Je vois une image de la pure grâce et aussi une image des oeuvres. » Paul utilise deux fois l'image d'Abraham dans ce récit. Une première fois il est décrit comme un homme de foi, qui vit par la pure grâce. Et une autre fois, il est décrit comme un légaliste qui vit par les oeuvres, les oeuvres de la chair. Laissez-moi vous montrer Abraham qui vit par la pure grâce. Qu'est-ce que Dieu avait promis à Abraham? Du fruit. Ne dîtes pas: Isaac, même si c'est vrai mais vous devez voir que le principe ici est le fruit. Dieu avait promis qu'il allait produire du fruit. Que fallait-il pour qu'Abraham produise du fruit? Un puissant miracle de Dieu, rien de moins. Voilà ce qu'il fallait. C'était impossible pour Abraham de produire ce que Dieu avait promis. Il avait passé l'âge, elle avait passée l'âge, même leur désir l'un pour l'autre était passé. Si je vous disais sérieusement que Dieu aimerait que vous sautiez jusque sur la lune, vous ririez. Si je vous disais que Dieu vous demande d'attraper toutes les étoiles au lasso, vous ririez. Si je vous demandais de traverser l'océan à la nage, vous ririez. Si je vous disais que Dieu vous demande de vivre un mois sur le soleil, vous ririez. Dieu a demandé à Abraham d'avoir un bébé à travers Sara, et il a ri. Savez-vous pourquoi? Parce que c'était tout aussi impossible pour lui de le faire, que pour vous de sauter jusque sur la lune, d'attraper les étoiles avec un lasso, de traverser l'océan à la nage, ou de vivre un mois sur le soleil. Seule la pure grâce pouvait lui donner du fruit.
    Mais Abraham est devenu légaliste. Dieu a dit: « Tu auras du fruit ». Il a regardé sa vie et il a dit: « Où est-Il? Dieu a dit: produis du fruit, mais je ne le vois pas. » Il a donc attendu, mais ce n'est pas venu. Il a encore attendu mais le fruit ne venait toujours pas. Les années ont passé et Dieu n'intervenait pas. Il n'y avait aucun espoir de changement. Par conséquent Abraham a décidé de faire ce que tout légaliste fait, lorsque Dieu ne semble pas arriver, c'est l'aider. Il voulait donner un peu d'assistance à Dieu, Lui prêter ses propres muscles, et l'aider à produire du fruit. La Bible dit alors qu'Abraham avec la force de la chair a pris Agar et a fait son propre bébé. Il a produit son propre enfant. Il n'a pas besoin de Dieu pour cela, il n'a pas besoin d'un miracle surnaturel. Il n'a pas besoin d'un miracle puissant de Dieu. Il l'a fait de lui-même. Qu'a-t-il pu faire avec sa propre force? Avec sa propre force, il ne peut que prendre une esclave et faire un bébé esclave. C'est cela le légalisme et c'est à cela que Paul veut nous rendre attentifs ici. Il veut nous empêcher de donner un coup de main à Dieu, de L'assister, de L'aider. Que Dieu puisse imprimer cela dans notre coeur. Chaque fois que nous essayons d'aider Dieu « nous allons au lit avec Agar, l'esclave. » Chaque fois que nous essayons d'aider Dieu, la seule chose à laquelle nous arriverons, la seule chose que nous produirons, ce sont des enfants esclaves. Des enfants qui sont sous un esclavage.

POUR PORTER DU FRUIT, IL FAUT VENIR VERS DIEU COMME QUELQU'UN DE STÉRILE

    Laissez-moi vous donner une illustration. Est-ce que Dieu nous a promis que si nous regardons à Christ, l'amour de Dieu sera répandu dans nos coeurs par le Saint-Esprit? Oui Il le fera. (cf.Romains 5:5) Si je regarde à Christ, si vous regardez à Christ, l'amour de Dieu sera répandu dans nos cœurs. Nous sommes stériles, nous ne pouvons rien produire, nous ne pouvons pas produire l'amour. Le problème est que nous savons que cela devrait être le fruit de notre vie, nous le lisons en Galates et partout ailleurs. Après quelque temps nous regardons et nous disons: « Où est-ce, Seigneur? Tu as promis mais cela n'arrive pas. Tu as dit que toutes ces choses allaient arriver dans ma vie, mais elles ne sont pas là. » Après un certains temps, nous nous sentons coupables parce qu'elles ne sont pas là et nous raisonnons en disant: « Très bien, je vais les y mettre moi-même. » Et pour essayer d'aimer les autres, je commence à m'impliquer dans la vie de tout le monde, je commence à inviter les gens pour le dîner, je commence à investir ma vie dans leur vie, j'essaie de communiquer avec les gens et nous essayons de créer l'amour. Mais ce n'est pas un miracle dans nos vies, ce n'est pas quelque chose que Dieu y a mis. C'est un enfant d'esclave, c'est de l'esclavage.
    Je connais de nombreuses personnes dont le ministère produit des enfants esclaves. Ils ont attendu et attendu que Dieu se manifeste mais Dieu ne s'est pas manifesté et c'est pourquoi ils ont travaillé par eux-mêmes. Ils produisent des enfants d'esclaves. Il y a des pasteurs esclaves, des missionnaires esclaves, des enseignants de la Bible esclaves, des enseignants d'école du dimanche esclaves. Il y a toutes sortes de ministères esclaves. Au lieu de recevoir la patience de Dieu, nous essayons de supprimer notre amertume et notre colère, et nous essayons de supprimer les vrais sentiments de nos cœurs. Mais ce sont des enfants d'esclave et cela nous met sous un esclavage, parce que nous le faisons de nous-mêmes. Dieu a promis de nous rendre saints, et de nous délivrer de la puissance du péché. Nous devons attendre pour avoir la délivrance, mais lorsqu'elle ne semble pas venir, alors nous essayons l'une ou l'autre méthode. Et nous essayons d'aider Dieu à nous délivrer du péché. Mais c'est un miracle, et si cela ne vient pas comme un miracle alors ce n'est rien d'autre qu'un enfant d'esclave, et cela nous conduit à l'esclavage.
    J'aime Galates 4:27, ce verset dit: « Réjouis-toi, stérile, toi qui n'enfantes point! Éclate et pousse des cris, toi qui n'as pas éprouvé les douleurs de l'enfantement! Car les enfants de la délaissée seront plus nombreux Que les enfants de celle qui était mariée. » Frères et sœurs en Christ, la stérilité est quelque chose de merveilleux! Votre espérance, c'est que vous ne pouvez pas y arriver. Mon espérance est que je ne peux pas y arriver. Être stérile est quelque chose de merveilleux lorsque l'on considère les voies de Dieu. Si vous ne voyez pas les fruits de Dieu dans votre vie, alors criez à Dieu pour les avoir mais « n'allez pas au lit avec Agar. » Si vous ne voyez pas les fruits de Dieu dans votre vie, alors revenez à Dieu comme quelqu'un de stérile, parce que c'est celui qui est stérile qui portera le fruit de la pure grâce. Ce qui est une disqualification dans le monde, qualifie le chrétien. C'est notre faiblesse, notre mort, notre impuissance, notre impossibilité, notre stérilité qui nous ont pour la première fois amenés vers Dieu. Sans cette impuissance, nous ne serions rien. Notre stérilité est notre réelle espérance, parce que cela nous pousse à nous attendre à la pure grâce de Dieu. Cela nous pousse vers le Seigneur, et si cela ne vient pas de Christ alors nous ne pourrons rien faire.

FILS D'ABRAHAM SELON LE PROMESSE OU SELON LA CHAIR

    Les judaïsants se glorifiaient de ce qu'ils descendaient d'Abraham. Mais Paul leur demande simplement de quelle lignée. Abraham avait deux enfants: Isaac et Ismaël. L'un était l'enfant de la promesse. C'était un bébé miraculeux. Il était né par la puissance de Dieu. L'autre était né en raison de l'impulsion de la chair. Paul dit que ceux qui vivent par la pure grâce sont comme Isaac, des fils selon la promesse, ils sont libres. Ce sont les héritiers, ce sont des bébés miraculeux. Ceux qui vivent par la chair sont comme Ismaël, ce sont des fils selon la chair, ils sont esclaves et ils sont chassés. D'après le verset 4:29, les choses n'ont pas changé: « Et de même qu'alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l'Esprit, ainsi en est-il encore maintenant. » Ismaël haït Isaac. Tous ceux qui vivent par la chair, qui vivent par les oeuvres, qui aiment faire des choses, sauf souffrir, ceux qui aiment les oeuvres de la chair, qui aiment aider Dieu, qui aiment assister le Seigneur, qui aiment le faire d'eux-mêmes, haïssent le message de la pure grâce. Ils finiront toujours par dénigrer le message de la pure grâce. C'est si simple de regarder à Jésus-Christ seul, de venir à Lui avec sa stérilité, et de dire: « Dieu, voici ma vie, Tu aimerais que je porte du fruit, mais il vaudrait mieux que Tu le produises Toi-même. Parce que si Tu ne le produis pas, alors il ne viendra jamais. Chaque fois que j'essaie de le produire, je finis avec un enfant esclave. Je termine avec des liens, avec l'esclavage. C'est encore pire qu'avant. » Nous devons venir en tant qu'enfant de Sara et enfant d'Abraham, en tant qu'enfant de foi. Voilà le message de la pure grâce.
    Lorsque vous entendez quelque chose comme cela, et que vous voyez les parallèles que Paul en tire, vous pouvez vous demander, mais que suis-je sensé faire? Dieu nous donne une seule chose à faire dans ce passage. Que disent les Écritures au verset 4:30: « Mais que dit l'Écriture? Chasse l'esclave et son fils. » Voulez-vous savoir ce que vous devez faire? Il n'y a qu'une seule chose que Dieu vous demande de faire: « Chasse Agar et son fils. » Refusez d'avoir des enfants esclaves avec une femme esclave. Soyez Isaac, soyez Abraham, soyez Sara et attendez-vous à Dieu en ce qui concerne la promesse pour porter du fruit. Attendez-vous à Dieu pour qu'Il réalise la promesse.

LORSQUE L'ON LAISSE DIEU FAIRE, ON DEVIENT LIBRE

    Laissez-moi répondre à la grande question. Nous avons appelé la section qui comprend les versets 4:21-31, la caractéristique qui couronne une vie par pure grâce. D'après cette histoire, quelle est la caractéristique qui couronne une vie par pure grâce? La réponse est la liberté qui découle du fait de laisser Dieu faire. Voilà la caractéristique qui couronne une vie par pure grâce. C'est la liberté, l'affranchissement, l'émancipation qui vient de ne pas essayer de le faire par moi-même. Vous voyez comment cela vous emmène directement au verset 5:1: « C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude. » Dans ce passage, Isaac est un produit de la pure grâce. Mais Isaac était plus que le produit de la pure grâce. Il a également été un canal de la pure grâce et à travers lui, Christ a été donné au monde. Alors que Paul passe aux chapitres 5 et 6, il va nous montrer ce que produit la pure grâce. Vous ne pouvez pas commencer à saisir les chapitres 5 et 6, le résultat de la pure grâce à moins que vous n'arriviez au moins aussi loin que la liberté qui vient de laisser Christ faire. Lorsque vous arrivez jusque là, alors Isaac qui est le produit, le fruit de la pure grâce devient également le canal de la pure grâce. Dans les chapitres 5 et 6 Paul nous montre comment il va donner Christ au monde. Laissez-moi vous présenter à nouveau les deux grands principes que nous avons vus dans cette leçon. Quelle est la méthode de la pure grâce, c'est la formation progressive de Christ en vous à travers l'amour maternel du messager de la pure grâce. Quelle est la caractéristique principale de la pure grâce: la liberté, l'affranchissement, l'émancipation qui vient du fait de laisser Dieu tout faire. Paul termine son allégorie avec les versets 5:31: « C'est pourquoi, frères, nous ne sommes pas enfants de l'esclave, mais de la femme libre. »

Prions:
    Père, nous nous réjouissons tellement dans Ta parole, pas de notre compréhension, mais de la tienne et de tout ce que Tu sais qu'elle signifie. Nous Te demandons Seigneur de tourner nos oreilles vers aucune autre voix, ni celle de Sara, ni aucune autre si ce n'est la voix de Ton Esprit. Enseigne-nous à vivre par la pure grâce. Nous Te le demandons au nom de Jésus-Christ. Amen.

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jeudi 27 novembre 2014

(6) GALATES - Le Message de la Pure Grâce partie 2 (Galates 4:1-11) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
RÉSUMÉ

Bonjour et bienvenue dans notre sixième leçon sur cette merveilleuse épître de Galates.

Prions:
    Père, nous Te prions qu'en étudiant ce merveilleux livre de Galates, nous puissions passer un bon moment dans Ta parole, simplement en voyant le Seigneur Jésus. Délivre-nous de cette approche académique qui est si détachée et qui nous laisse si froid. A la place, nous Te prions de nous donner une révélation de notre Seigneur Jésus-Christ. Combien nous Te louons pour Ton Saint-Esprit qui est dans nos coeurs et de ce que Tu ne nous as pas laissés seuls dans l'étude ce livre. Nous Te louons pour ce livre et nous nous attendons à Toi. Manifeste en nous une attitude d'enfant dépendant, nous Te prions de nous nourrir. Au nom de Jésus. Amen.
    J'aimerais vous mettre à nouveau à coeur le thème de ce livre. Rappelez-vous que Galates n'était pas une ville mais une grande région qui comportait de nombreuses églises. Les chrétiens de cette région avaient été détournés. Dis de façon sarcastique,  l’Évangile  était trop simple pour eux, trop facile, pas assez compliqué. Lorsqu'ils ont, pour la première fois, mis leur confiance dans le Seigneur, tout était glorieux, tout était merveilleux et facile. Ils ne regardaient qu'à Jésus seul. Ils étaient venus en tant que pécheurs impuissants, ils avaient regardé à Christ avec une foi toute simple et sur cette base, Dieu les avait rencontrés dans leur besoin. A cette époque là, Christ était suffisant pour eux, Il avait répondu à toutes les demandes de leur coeur. Mais par la suite, de faux enseignants sont venus dans les églises de Galatie. C'étaient des « judaïsants. » Ils disaient: « Nous savons que la communion avec Dieu est bonne. C'est un bon point de départ, mais ce n'est pas suffisant. » Vous avez besoin de plus que cela. Ne soyez pas si élémentaires; ne soyez pas si naïfs. Il faut qu'un jour dans votre vie chrétienne, vous arriviez aux choses plus profondes. »
    Ainsi ces judaïsants sont venus et ont poussé les chrétiens de Galates vers « les choses plus profondes. » Ils leur disaient: « Christ c'est très bien, mais vous avez également besoin d'autres choses. » Leur argument était: « Pourquoi pensez-vous que Dieu nous a donné Moïse? Pourquoi pensez-vous que Dieu nous a donné toutes ces cérémonies? Pourquoi pensez-vous que Dieu nous a donné toutes les lois? Vous devez croire mais également obéir. Commencez par croire, mais ensuite vous devrez obéir. Vous devez être circoncis, observer les lois cérémonielles, le sabbat et les nouvelles lunes. » Les judaïsants ont donc mis sur les chrétiens de Galatie des tonnes de règles et de prescriptions au point qu'à l'époque où cette lettre a été écrite, cela les avait brisés. Ils étaient à nouveau retombés sous l'esclavage, ils avaient perdu leur simple joie, leur liberté, ils avaient perdu l'histoire d'amour qu'ils avaient avec Jésus, après avoir mis leur confiance en Lui. La vie chrétienne était devenue pour eux un fardeau au lieu d'une grande joie.
    Voici les sujets et la situation que le Saint-Esprit traite dans cette merveilleuse lettre de Galates. Regardez le verset 5:1 que nous utilisons comme notre passage clé: « C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude. » Le message de Galates est un appel à un retour à la simplicité, un retour à un coeur sans partage. Ce livre crie haut et fort: « N'ajoutez rien à Christ. » Parce qu'ajouter quelque chose à Christ, c'est Le changer complètement. C'est L'abandonner. C'est détériorer le vrai Évangile. Il existe une doctrine qui décrit cette vie qui consiste à regarder à Jésus et rien d'autre. Cette doctrine est appelée la pure grâce. Nous avons donc résumé le message de Galates comme le message de la pure grâce, regarder à Jésus avec foi et rien de plus. Le livre va plus loin que la doctrine de la pure grâce puisqu'il nous montre ce qui se passe si l'on regarde à Jésus seul, c'est le résultat de la pure grâce. Le résultat de la pure grâce est bien évidemment la liberté qui en découle.
    Voilà le plan que nous suivons, chapitre 1 et 2, le messager de la pure grâce, chapitre 3 et 4, le message de la pure grâce, et ensuite les chapitres 5 et 6, le résultat de la pure grâce. En d'autres termes, si le message de la pure grâce brûle dans mon coeur, les chapitres 5 et 6 montrent à quoi ressemblera ma vie. Dans nos leçons, nous sommes arrivés aux chapitres 3 et 4, le message de la pure grâce. Nous avons terminé notre discussion concernant les deux premiers chapitres, et dans notre dernière leçon nous avons considéré le chapitre qui est la première partie de ce message de la pure grâce. Nous avons terminé notre précédente leçon en voyant la vraie signification de la loi. Pourquoi Dieu a-t-il donné la loi? Dans le chapitre 3, Dieu nous montre trois raisons pour lesquelles Il a donné la Loi. Ce n'est pas pour que nous soyons justifiés. Ce n'est pas pour nous sauver. Ce n'est pas pour nous apporter quelque chose de plus. Il nous a donné la loi pour nous pousser vers l'Alliance Eternelle, la Nouvelle Alliance. Il nous a donné la loi pour nous montrer nos péchés. Il nous a également donné la loi pour qu'elle soit un gardien et pour nous protéger jusqu'à ce que la postérité vienne. Il nous a donné la loi comme un pédagogue, comme un tuteur, pour nous conduire à Christ. Toutes les choses au sujet de la loi avaient pour dessein de nous conduire à Christ.
    Cela nous amène au chapitre 4, la continuation de l'explication de la pure grâce. Si le chapitre 3 nous donne l'objectif de la loi, le chapitre 4 nous donne l'objectif de la pure grâce. C'est simplement l'autre côté de la vérité. Il est difficile de trouver un autre chapitre dans le Nouveau Testament qui nous donne une description comme celle que nous donne Galates 4. J'aimerais appeler Galates 4, « la grâce à son meilleur niveau. » Si vous lisez ce chapitre, vous verrez à quel point il est plein de grâce. En Esaïe 5:4 Dieu pose une question à travers le prophète. Alors qu'il considère Israël il dit: « Qu'y avait-il encore à faire à ma vigne, Que je n'aie pas fait pour elle? » Dieu pose la question: « Qu'est-ce que j'aurais pu faire de plus? » Eh bien, lorsque vous en avez fini avec le chapitre 4 de Galates, votre coeur a envie de crier: « Qu'est-ce que Dieu aurait pu faire de plus? » Lorsque vous avez bien saisi le chapitre 4, vous vous rendez compte que Dieu a tout fait, et il n'y a rien de plus à faire. Dans le Chapitre 4, l'intention du Saint-Esprit est de vous submerger par la pure grâce.
    Lorsque vous voyez ce que la pure grâce accomplit, alors vous voyez combien il est stupide d'essayer d'y ajouter quelque chose, d'y ajouter un petit travail de la chair, parce que tout est si parfait. Ce chapitre nous montre Paul essayant de rendre les Galates honteux de retourner au légalisme en soulignant à leurs yeux tout ce que la pure grâce a fait pour eux. Laissez-moi vous donner un petit plan du chapitre avant de considérer la première partie. Le chapitre 4 se divise de façon naturelle en trois parties. Nous appellerons les versets 4:1-11 l'objectif de la pure grâce. Dans les versets 4:12-20, il donne la méthode de la pure grâce, c'est la partie stratégique de ce chapitre. Même si la première partie est fantastique, la deuxième partie, la méthode, comment cela marche dans ma vie, est vraiment merveilleuse. Finalement dans les versets 4:21-31, il donne la consommation de toutes choses à travers une grande allégorie. Nous considérerons cela sous la forme de trois sections, et dans cette leçon nous verrons les 11 premiers versets.
    Lisons les versets 4:1-11: « Or, aussi longtemps que l'héritier est enfant, je dis qu'il ne diffère en rien d'un esclave, quoiqu'il soit le maître de tout; mais il est sous des tuteurs et des administrateurs jusqu'au temps marqué par le père. Nous aussi, de la même manière, lorsque nous étions enfants, nous étions sous l'esclavage des rudiments du monde; mais, lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme, né sous la loi, afin qu'il rachetât ceux qui étaient sous la loi, afin que nous recevions l'adoption. Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans nos cœurs l'Esprit de son Fils, lequel crie: Abba! Père! Ainsi tu n'es plus esclave, mais fils; et si tu es fils, tu es aussi héritier par la grâce de Dieu. Autrefois, ne connaissant pas Dieu, vous serviez des dieux qui ne le sont pas de leur nature; mais à présent que vous avez connu Dieu, ou plutôt que vous avez été connus de Dieu, comment retournez-vous à ces faibles et pauvres rudiments, auxquels de nouveau vous voulez vous asservir encore? Vous observez les jours, les mois, les temps et les années! Je crains d'avoir inutilement travaillé pour vous. »

CHRIST A VÉCU PAR LES ŒUVRES

    Regardez le verset 4:4: « Lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme, né sous la loi. » Dans notre précédente étude, nous avons parlé de ce verset et du sens des mots: « Christ était né sous la loi. » Christ n'est pas un bon exemple de la vie chrétienne. Jésus n'a pas vécu comme nous sommes appelés à vivre, c'est-à-dire par la foi. Il a vécu par les oeuvres. Il est né sous la loi et Il a vécu par la loi. Il a parfaitement obéi à la loi. Je vais donc considérer que vous avez bien compris que ce que je vais dire est basé sur le fait que Jésus est venu sous la loi, a vécu sous la loi et a satisfait la loi en toutes choses. Tout ce que Paul va maintenant expliquer est basé sur la vie, la mort, la résurrection et l'oeuvre achevée de notre Seigneur Jésus-Christ. Alors que nous regardons ces onze versets, et que nous commençons à voir l'objectif de la grâce, j'aimerais attirer votre attention sur la façon dont le verset 4:5 commence. Le verset 4:5 commence avec les mots: « Afin qu'il. » Christ est venu afin qu'Il... Vous voyez, Dieu ne vous laisse pas l'occasion d'imaginer la raison pour laquelle Il a envoyé Son Fils, Il vous le dit. Lorsque les temps ont été accomplis, Christ est venu, il est né d'une femme, né sous la loi. Pourquoi? Afin qu'Il... et ensuite Paul donne quatre raisons de Sa venue. Ces quatre raisons sont les objectifs de la grâce. Lorsque nous aurons vu ces quatre raisons alors nous verrons qu'il est vraiment fou d'ajouter quelque chose à Sa venue. Considérons maintenant ces quatre objectifs.
    Premièrement, au verset 4:5, pourquoi Christ est-Il venu? « Afin qu'il rachetât ceux qui étaient sous la loi. » Voilà la première raison, c'est pour vous racheter, vous qui étiez sous la loi. Rappelez-vous que vous devez voir cela dans le contexte. Regardez le verset 3:10 et vous verrez pourquoi c'est une si grande rédemption: « Car tous ceux qui s'attachent aux oeuvres de la loi sont sous la malédiction; car il est écrit: Maudit est quiconque n'observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique. » Lorsque Christ nous rachète de la loi, Il nous rachète également de cette malédiction de la loi. Lorsque vous prononcez le mot racheter, vous devez penser au sang. Le mot racheter implique le rachat à un certain prix. Vous ne pouvez pas racheter quoi que ce soit sans payer un prix. Lorsque la Bible dit que nous avons reçu la rédemption, que nous avons été rachetés, cela signifie libérer en payant un prix. Selon le contexte des chapitres 3 et 4, la loi avait deux prises sur l'homme. J'imagine la loi tenant les hommes par le cou avec ces deux mains. Pour que Christ puisse nous délivrer, Il a dû enlever les deux mains de la loi. Quelles étaient ces deux mains qui menaçaient toute l'humanité?
    La première prise que la loi avait sur nous était l'obéissance active. Ce que je veux dire par obéissance active, c'est que la loi exigeait que nous vivions une vie parfaite. Nous ne devions jamais échouer, jamais trébucher, jamais pécher et ne jamais faire d'erreur. Et non seulement selon la lettre de la loi, mais également selon l'esprit de la loi. Si vous n'étiez pas capables de vivre d'une façon 100% parfaite alors la loi allait vous détruire. La colère de Dieu tomberait sur vous et vous détruirait. Voici la première main; imaginons maintenant que vous puissiez survivre à cela, bien que vous ne le puissiez pas, quelle était l'autre main avec laquelle la loi vous étranglait? La réponse est l'obéissance passive. L'autre côté de la loi disait que si vous échouez, vous devez en payer le prix. Bien entendu la sentence encourue par un pécheur « fini » contre un Dieu « infini » signifie une peine éternelle. D'un côté la loi demandait la perfection, et d'un autre côté la peine associée à la désobéissance, le salaire du péché, c'était la mort.

CHRIST EST NOTRE SUBSTITUT PAR SA VIE ET PAR SA MORT

    Ainsi, la Bible dit, que lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé Son Fils pour nous racheter de la malédiction de la loi. Comment l'a-t-il fait? Premièrement par une obéissance active. Christ a vécu la vie que nous ne pouvions pas vivre. Parfois lorsque nous disons que Christ est notre substitut, nous voulons dire par là qu'Il est notre substitut dans la mort. C'est vrai mais Il est également notre substitut dans la vie. Il a vécu la vie que vous ne pouviez pas vivre et Il est mort de la mort dont vous ne pouviez pas mourir. Christ a donc vécu selon cette obéissance active de telle sorte que la loi a finalement retiré une main et a dû dire: « Très bien, je suis satisfaite avec l'obéissance active. Tu as vécu à la hauteur de toutes mes attentes. » Mais il y avait l'autre main sur notre gorge prête à nous détruire. Ensuite Christ est allé à la croix et par l'obéissance passive, Il a payé le salaire du péché, chaque chose que la loi attendait de nous, jusqu'à ce que la loi enlève son autre main et dise: « Je ne demande rien d'autre. Je ne demande plus aucune obéissance active et passive. » Christ a tout fait parfaitement, Il nous a rachetés et libérés des obligations de la loi. La loi ne peut plus maintenant nous dire: « Je réclame une obéissance active. » Et elle ne peut plus dire: « Je réclame un paiement. » Tout cela parce que Christ est venu et cela fut la première raison de Sa venue. Pour nous racheter de la loi, de Sa main intraitable, de Sa malédiction, de Ses demandes, de Ses obligations.
    Regardez le verset 5:8-9: « Autrefois, ne connaissant pas Dieu, vous serviez des dieux qui ne le sont pas de leur nature; mais à présent que vous avez connu Dieu ou plutôt que vous avez été connus de Dieu, comment retournez-vous à ces faibles et pauvres rudiments, auxquels vous voulez de nouveau vous asservir encore? » Paul dit: « Je ne comprends pas. Christ est venu et vous a délivrés du joug de la loi, Il a enlevé l'emprise que la loi avait sur vous, de telle sorte que la loi ne peut plus vous demander ni obéissance active, ni passive. Alors pourquoi retournez-vous en arrière? Cela n'a pas de sens. Vous avez commencé dans l'Esprit, voulez-vous maintenant être rendus parfaits par la chair. » Paul ne pouvait pas comprendre que maintenant libres des obligations de la loi, ils retournaient se mettre à nouveau sous un d'esclavage. Je pense que chaque personne qui a des enfants s'est un jour entendu dire par l'un d'entre eux: « J'aimerais le faire moi-même. Merci, je n'ai pas besoin de ton aide, laisse-moi faire. » Le résultat c'est que vous avez du nettoyer le chantier après cela. C'est bien sûr amusant lorsqu'il s'agit de petits enfants. Mais c'est vraiment triste lorsque nous regardons vers Dieu, à la lumière de tout ce que Jésus a fait pour nous, et que disons: «J'aimerais le faire moi-même.»
    Des milliers de chrétiens vivent de cette façon. Ils prétendent le faire par eux-mêmes au lieu de se confier dans la raison pour laquelle Dieu a envoyé son Fils. C'est ainsi que nous ajoutons à la pure grâce. C'est une insulte à la pure grâce que de prétendre ajouter quelque chose à Son obéissance active parfaite. C'est également une insulte envers le Seigneur que de vouloir ajouter quelque chose à Son obéissance passive. Et de plus, cela nous place sous un terrible esclavage. Cela devrait être suffisant pour nous garder loin du légalisme à toujours. Nous sommes libres, le légalisme ne peut pas nous toucher ou nous attraper. Nous n'avons aucune obligation par rapport à la loi, la loi est totalement satisfaite. Pourtant le Saint-Esprit nous donne cela comme une des plus petites évidences de la pure grâce. Si c'est tout ce que vous savez, cela devrait vous suffire pour vous inciter à rester loin du légalisme et à louer Dieu de vous avoir délivrés de la loi.

EN CHRIST, NOUS SOMMES ADOPTES EN TANT QUE FILS

    Mais Paul dit que la grâce fait plus que cela. Paul dit: « Pourquoi ajoutez-vous quelque chose à Christ. Premièrement elle vous a libérés de la loi, deuxièmement pourquoi Christ est-il venu? » Le verset 4:5 dit: « Afin que nous recevions l'adoption. » Voilà la seconde raison. Christ n'est pas seulement venu pour nous délivrer de la loi mais également pour que nous recevions l'adoption en tant que Fils. Pour bien saisir cela, laissez-moi vous donner un arrière-plan de l'adoption. Il n'y a que l'apôtre Paul qui parle d'adoption. Il le mentionne cinq fois:


• Romains 8:15: « Et vous n'avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte; mais vous avez reçu un Esprit d'adoption, par lequel nous crions: Abba! Père! »
• Romains 8:23: « Et ce n'est pas elle seulement; mais nous aussi, qui avons les prémices de l'Esprit, nous aussi nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l'adoption, la rédemption de notre corps. »
• Romains 9:4: « Car je voudrais moi-même être anathème et séparé de Christ pour mes frères, mes parents selon la chair, qui sont Israélites, à qui appartiennent l'adoption, et la gloire, et les alliances, et la loi, et le culte. »
• Galates 4:45: « Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme, né sous la loi, afin qu'il rachetât ceux qui étaient sous la loi, afin que nous recevions l'adoption. »
• Ephésiens 1:4-5: «En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui, nous ayant prédestinés dans son amour à être ses enfants d'adoption par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa volonté. »

    Lorsque Paul utilise le mot adoption dans Romains, il a une chose en vue, un aspect de l'adoption. Lorsqu'il l'utilise dans Galates, il a un autre aspect en vue. Et lorsqu'il l'utilise en Ephésiens il a encore un autre aspect à l'esprit. Dans Ephésiens, il en parle au temps passé. Dans Galates, il en parle au temps présent. En Romains, il en parle au temps futur. Mais il s'agit toujours de la même adoption. Il y a une chose qui peut nous conduire sur une fausse piste, c'est que les mots changent de sens selon les langues. Des cultures différentes utilisent les mêmes mots mais avec des significations différentes. Dans notre société, adopter veut dire prendre dans votre famille quelqu'un qui est né dans une autre famille. Il devient alors membre à part entière de votre famille. Il prend votre nom et tout le reste. J'ai demandé à mon épouse Lillian de m'aider à penser à toutes les personnes que nous connaissons qui ont adopté des enfants. Nous connaissons au moins six couples différents qui ont adopté des enfants. Dans chaque cas, ces enfants viennent d'une autre famille, mais sont maintenant de vraies filles et de vrais fils de la famille. A l'époque du Nouveau Testament, l'adoption n'était pas du tout comme cela. Si nous voulons saisir la beauté de ce que Dieu nous donne ici par pure grâce, nous devons comprendre l'adoption comme elle se pratiquait à cette époque. Nous devons retourner à l'époque des Romains et voir comment elle était utilisée.
    A l'époque du Nouveau Testament, l'adoption se passait dans la famille, pas en dehors de la famille, mais dans la famille. Personnellement nous avons six enfants. Si j'étais citoyen romain, que je vivais à cette époque, et que j'avais six enfants nés dans ma famille, enfantés par ma femme, je ne pourrais pas adopter un étranger. Je ne pourrais qu'adopter mon propre enfant. Il n'y a pas de moyen d'adopter quelqu'un en dehors de ma famille. C'est comme cela que le mot adoption était utilisé dans le Nouveau Testament. Cela vient de deux mots grecs, « Huios » qui est le mot le plus intime pour fils et « Thesis » qui signifie placer. Le mot adoption signifie placer un fils. Dans la société Romaine, les esclaves étaient chargés de s'occuper des enfants. Ils emmenaient les enfants à l'école, ils jouaient avec les enfants, ils mangeaient avec les enfants, ils vivaient avec les enfants. Chaque fois que vous voyez des enfants Romains, vous voyez également des esclaves s'en occuper. Les esclaves étaient des baby-sitters à plein temps. Les esclaves disaient aux enfants: «Maintenant va te laver les mains. Habille-toi. Rentre à six heures. Mange ta soupe. Prépare toi à aller au lit. Non, tu ne peux pas sortir. Range ta chambre. » Ce sont les esclaves qui élevaient les enfants et leur apprenaient des règles et des règles et des règles. Les enfants ne pouvaient pas bouger tant que les esclaves ne leur disaient pas de bouger. Voilà ce que Paul avait à l'esprit dans les versets 4:1-2: « Or, aussi longtemps que l'héritier est enfant, je dis qu'il ne diffère en rien d'un esclave, quoiqu'il soit le maître de tout; mais il est sous des tuteurs et des administrateurs jusqu'au temps marqué par le père. » Le fils était légalement l'héritier de toutes choses, parce qu'il était né dans la famille. Il était l'héritier légal de tout. Mais pas de façon pratique, pas tout de suite. Dans la pratique c'était un esclave parce qu'il avait besoin de recevoir des ordres de tout le monde. Bien qu'il soit l'héritier, bien qu'il soit le fils, même si, sur le papier, l'héritage lui était destiné, il n'en profitait pas encore. Il vivait comme un esclave selon des règles et des réglementations, sous le dictat de gardiens et d'hommes. Il ne pouvait pas bouger. C'est quelque chose qui doit être très désagréable que d'être légalement riche et pratiquement pauvre. De tout posséder sur le papier mais pas dans la vie.
    J'aime ces paroles dans Galates 4:2: « Jusqu'au temps marqué par le père. » Qu'est-ce que cela signifie? Quel était ce temps marqué par le père? La réponse est l'adoption. C'était la date où un père disait à son fils: « Très bien, tu es maintenant assez âgé. Tu n'es plus sous un esclave. Tu n'es plus sous un maître. Tu n'es plus sous un gardien. Tu as grandi, tu es passé de la minorité à la majorité. Tu es maintenant un adulte. » C'était un grand jour dans la société romaine. Un commentateur a décrit l'adoption de la manière suivante: « Lorsqu'un enfant était admis dans la pleine possession de tous les privilèges de fils. » C'était un grand jour lorsqu'un fils était accueilli en tant qu'adulte. On enlevait à l'enfant sa toge d'enfant appelée « toga praetexta » qu'il devait porter durant toute son enfance, et son père le revêtait de la toge d'adulte appelée « toga virilis » ou « toge libera. »
   L'enfant était tellement content d'entrer en possession des privilèges d'un adulte. Maintenant il pouvait voter. Maintenant il pouvait gérer de l'argent. Maintenant il pouvait acheter des propriétés. Maintenant il pouvait se marier. Maintenant il pouvait combattre pour son pays. Et maintenant le meilleur de tout, il pouvait donner des ordres aux esclaves autour de lui, ceux qui lui avaient donné des ordres pendant son enfance. C'était un grand jour pour un enfant, c'était un jubilé, il avait atteint l'âge. Tout ce qui était légalement à lui, était maintenant à sa disposition pour être utilisé par lui de façon pratique. C'était à lui de l'utiliser au mieux. L'âge de l'adoption n'était pas fixe. C'est le père qui décidait de la date, elle variait d'un enfant à un autre. Parfois cela pouvait être quatorze ou quinze ans. Parfois il fallait attendre vingt ou vingt et un ans avant que le père n'adopte son fils. Tout dépendait de la maturité. Mais lorsque ce jour arrivait, tout leur était remis et ils entraient dans leurs privilèges. Voilà l'adoption du Nouveau Testament.
    Vous voyez, le Saint-Esprit, à travers Paul, utilise cet exemple comme illustration pour vous dire: « Savez-vous ce que la pure grâce a fait pour vous? Non seulement elle vous a délivré des mains de la loi. Mais elle vous a également donné l'adoption en tant que fils. » Cette adoption vous ne l'avez pas seulement sur du papier mais vous avez tous ses privilèges en réalité. En tant qu'enfant de Dieu, vous avez avancé en âge. Paul dépeint les légalistes et les chrétiens de Galatie qui les suivaient comme étant ceux qui sont encore sous des gardiens et des surveillants. Ils avaient encore une liste comme: « Surtout n'oubliez pas de vous levez à l'heure et de passer suffisamment de temps à faire ceci, à lire cela. Allez à l'église, priez, distribuez de la littérature et témoignez. Et n'oubliez pas de donner la dîme. » Ils avaient toutes ces règles et leur vie chrétienne était un esclavage. Mais la paix de Dieu qui surpasse toute compréhension, la plénitude du Saint-Esprit, le repos de Dieu, l'intimité de la relation et de la communion avec Lui, la vie dans les cieux, sont les privilèges du chrétien. Mais les chrétiens légalistes de Galatie ne l'avaient que sur le papier. Tout cela était à eux, ils étaient des fils, mais ils vivaient comme des esclaves. Ils avaient tout mais ils n'y étaient pas encore entrés. C'est terrible d'être un fils mais de ne pas être adopté selon l'image qui est utilisée ici. Des milliers de chrétiens sont des fils, mais n'ont pas encore été adoptés. Ils sont potentiellement adoptés en Christ, mais ils n'y sont pas encore rentrés, ils n'ont pas pris leur place en tant que fils.
    Arrivé à ce point, Paul aurait pu donner la liste de tous les privilèges qui vont avec l'adoption. Mais il ne le fait pas. Parce qu'il est plus préoccupé par le fait que l'adoption puisse saisir leur coeur, que par tous les avantages qui en découlent. Plus tard dans les autres lettres qu'il a écrites, il dévoilera tout ce que l'adoption signifie. Mais ici son souci c'est qu'ils puissent, et nous aussi, être saisis par le fait de l'adoption. L'adoption est le don de Dieu à ses enfants et à personne d'autres. Imaginez que nous puissions monter dans les plus hauts cieux et trouver la plus haute intelligence qui ait été créée comme les anges, les séraphins et les chérubins. Si nous pouvions les voir, revêtus dans leur sainteté, courbés devant Dieu. Bien que leurs capacités soient des millions de fois plus grandes que les nôtres, si nous pouvions nous approcher de l'un d'eux, et lui dire, (je parle comme un fou): « Séraphin, tu es une des créatures les plus intelligentes et douées, tu es au-dessus des enfants de hommes, tu as la puissance de détruire des armées d'homme. Ta vitesse peut t'emmener en un instant au bout de la création. Tu es une merveilleuse créature de Dieu. Lève-toi, ne couvre plus ta face, va vers Dieu, regarde dans Ses yeux et appelle-Le, Père. » Il serait choqué si vous lui disiez quelque chose de ce genre. Il tremblerait à cette pensée. Il se dirait que c'est une trahison, un blasphème, et il dirait: « Non ce n'est pas mon privilège. J'ai été créé pour rester sur ma face. J'ai été créé pour adorer Dieu, pour Le craindre. Je soumets à Dieu toute la force de mon être, je ne vis que pour Sa volonté et Son plaisir. Le privilège de venir devant Dieu, de Le regarder dans les yeux et de L'appeler Père, c'est ton privilège, pas le mien. » Les anges de Dieu ne peuvent pas faire cela; c'est le privilège des enfants adoptés de Dieu.
    Je ne sais pas si cela a déjà touché votre coeur, mais que Dieu puisse imprimer cela dans votre coeur. Les anges ne sont pas les fils de Dieu. Les anges dans le ciel ne sont pas adoptés. Les anges dans le ciel ne sont pas en Christ Jésus. Ils ne sont pas dans la famille de Dieu. Ils ne sont pas nés de nouveau. Ils n'ont pas été lavés avec le sang. Christ n'est pas mort pour les anges. Pas un seul d'entre eux ne peut appeler Dieu son Père, pas un seul. Cela vous appartient, cela m'appartient. Le chrétien est la plus grande chose que Dieu ait jamais créée, et cependant, nous sommes tombés si profondément dans le péché. Nous ne réalisons pas notre grand privilège et la dignité dont Dieu nous a revêtus en nous créant à Son image.
    1 Jean 3:1 dit: « Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu! Et nous le sommes. » C'est une merveille de la grâce! Les chrétiens légalistes doivent rendre les anges de Dieu et les démons confus. Nous avons tant de privilèges en tant qu'enfant de Dieu, et si souvent nous les considérons avec tant d'indifférence. Les anges doivent vraiment se poser des questions à cause de notre comportement. Nous sommes chargés de privilèges et de bénédictions, comment notre coeur peut-il être si dur et froid lorsque l'on prononce Son Nom? Dans le ciel, lorsque l'on prononce le nom de Dieu, les anges adorent, et le diable tremble. Et si souvent nous en parlons d'une manière si désinvolte. Si seulement nous pouvions voir par révélation, tout le sens de l'adoption. L'appel que Paul lance aux chrétiens de Galates est: « Pourquoi vivez-vous comme des enfants qui n'ont pas été adoptés? » Il ne doute pas de leur salut, il sait qu'ils sont des enfants de Dieu. Mais ils vivent comme des esclaves.

LES LÉGALISTES DISENT QU'IL FAUT TRAVAILLER POUR JOUIR DE NOS PRIVILÈGES

    Avant de quitter cette seconde bénédiction, laissez-moi mettre en contraste ce que les judaïsants disaient aux chrétiens et ce que le Saint-Esprit leur disait à travers Paul. Voilà comment on peut résumer ce que les judaïsants disaient: « Vous devez travailler pour obtenir vos privilèges. » Ils disaient: « Si vous faites ceci ou cela, si vous vous faites circoncire, si vous observez la loi du sabbat, si vous êtes des gens séparés, alors vous pourrez profiter de vos privilèges. Alors vous pourrez profiter de la vie chrétienne. » Je peux vous dire que c'est vraiment la façon opposée pour profiter de la vie chrétienne. J'aimerais être bien clair à ce sujet. Le judaïsme n'est pas mort, le légalisme n'est pas en voie d'extinction, il y en a partout, et il écrase le peuple de Dieu partout. Il y en a encore qui essaient de nous dire que pour jouir de nos privilèges, nous devons faire quelque chose. Ils ont une liste de choses que vous devez faire pour pouvoir profiter de vos privilèges. C'est du Galatianisme. Vous vous demandez peut être pourquoi votre coeur semble être si sec, alors que vous entendez des chrétiens donner des témoignages. Quelqu'un viendra peut-être vers vous et dira: « Veux-tu savoir pourquoi ta vie est si sèche? C'est parce que tu n'es pas fidèle dans ta lecture quotidienne, durant ton temps de méditation. Il faut que tu aies un programme d'étude systématique, de la discipline, que tu prennes le temps nécessaire, que tu trouves un endroit bien tranquille, que tu y passes beaucoup de temps et ensuite tu pourras jouir de la vie chrétienne. » Malheureusement si vous êtes comme moi, essayez-le, mais cela ne marchera pas. Vous en reviendrez vide, et vous vous demanderez pourquoi. Mais il y a toujours quelqu'un pour vous dire pourquoi.
    Quelqu'un vous dira peut être alors: « C'est parce que tu n'es pas engagé. Ne sais-tu pas que si tu veux être un bon chrétien, tu dois être occupé? Tu dois être actif et engagé. » Malheureusement si vous êtes comme moi, vous allez l'essayer. Vous allez commencer à enseigner, à chanter, à collecter de l'argent, à organiser des soirées missionnaires. Vous allez commencer à faire plein de choses, à distribuer des tracts, à visiter, à prêcher et à faire tout ce qui est possible. Mais lorsque tout sera fini, vous regarderez en arrière et vous vous direz: « Il doit y avoir plus que cette vie chrétienne. Comment se fait-il que je sois encore si misérable, toutes les autres personnes semblent jouir de la vie chrétienne! Mais moi je suis exténué et si misérable. Où est donc cette paix qui dépasse toute intelligence? Où est cette vie de repos et de contentement en Christ? »
    Quelqu'un viendra vers vous en souriant et dira: « C'est parce que tu n'es pas séparé. Tu dois être séparé. Comment peux-tu t'attendre à que Dieu fasse quelque chose, si tu vis une vie de compromis? Tu as ceci et cela dans ta vie. Débarrasse-toi de cela. Tu ne devrais pas aller dans cette église, change d'église. Change d'amis, change de passe temps. Ne fume pas, ne va pas avec les gens qui font cela. » Et ils vous donnent toutes sortes de règles et de règlements. De telle sorte que vous finissez par casser votre télévision, par arrêter d'aller au cinéma, vous jetez votre boîte de Monopoly parce qu'elle contient des jetons, et plein d'autres choses. Mais ensuite vous vous demandez pourquoi votre coeur est encore un tel champ de bataille. Il n'y a pas de fin à cela. Les judaïsants disent toujours que pour jouir de vos privilèges, vous devez faire quelque chose, faire des oeuvres, et ils ont plein d’œuvres différentes. Ils disent que vous devez abandonner le matérialisme, mettre votre vie en ordre, faire de l'ordre dans votre maison, mettre vos enfants dans une école chrétienne, faire des marches contre ceci, signer des pétitions pour cela, supporter financièrement les missionnaires, se lever tôt, méditer, partager la communion avec les frères, rompre le pain ensemble, et ainsi de suite. Vous pouvez faire votre propre liste. Ils disent que pour jouir de vos privilèges, vous devez travailler pour eux.

LE SAINT-ESPRIT DIT QU'IL FAUT JUSTE RECEVOIR NOS PRIVILÈGES

    Mais le Saint-Esprit ne dit pas cela. Le Saint-Esprit dit: « Adoption, adoption. Vous voulez être adoptés? Vous êtes fatigués d'être simplement un enfant sous la garde d'un manager, d'un tuteur et d'un esclave. Vous voulez savoir comment être adoptés? » Lisons le verset 4:5: « Afin que nous reçussions l'adoption. » Il s'agit juste de recevoir l'adoption! Oh, quel mot merveilleux! J'aime le mot recevoir. Pour que nous puissions recevoir l'adoption. Savez-vous comment nous pouvons être adoptés? Vous n'avez qu'à le recevoir. C'est un don de Dieu, il n'y a rien à faire. Vous n'avez pas à travailler pour cela, vous avez juste à le recevoir. Christ a acheté tous ces privilèges pour nous. Et maintenant Il dit: « C'est pour ceux qui les recevront. » La simplicité de toute la vie chrétienne est dans ce petit mot recevoir. Prenez, prenez simplement. Je me rappelle, au début lorsque je lisais dans Ephésiens et que je considérais cette armure, je me disais: « Oh, là là! Je ne suis vraiment pas prêt à affronter les ennemis. » Il y avait le casque, le bouclier, la cuirasse et toutes ces choses. Mais un jour le Saint-Esprit m'a montré la simplicité de l'armure. Il est écrit: «Prenez toute l'armure de Dieu. » Il s'agit juste de la prendre. C'est toute l'armure... de Dieu. Dieu est l'armure! Prenez simplement Dieu. Vous voyez, alors que Paul est en prison lorsqu'il rédige Ephésiens, il voit un soldat dans son armure, et il dit: « Il ressemble vraiment à un chrétien dans son armure. » Et il commence à décrire à quoi ressemble l'armure du chrétien. Et ensuite il dit simplement: «Prenez-la. Prenez-la simplement. Revêtez-vous de toute l'armure de Dieu. »
    Comment recevez-vous l'adoption? Les légalistes veulent bien sûr vous faire croire que c'est une récompense de la foi. Que vous devez la mériter. Ils disent: « Faites quelque chose de bien et Dieu vous récompensera avec les bénédictions de la vie chrétienne. » Pas du tout! C'est un don de la foi. Alors que vous avancerez avec le Seigneur, vous verrez que toujours à nouveau l'ennemi voudra faire d'un point de départ un objectif. Cela semble être une chose merveilleuse que d'avancer vers l'adoption. Il est beau de penser qu'un jour dans le futur, nous pourrons être adoptés. Mais ce n'est pas un objectif. C'est un point de départ. La plénitude de Dieu, le repos de Dieu, la vie remplie de l'Esprit, le fruit de l'Esprit ne sont pas des choses que vous recevez par degré, c'est quelque chose que vous recevez en un seul coup, par un simple pas de foi. Vous ne montez pas progressivement vers votre adoption, comme quelqu'un monte à une échelle. Vous recevez l'adoption en un instant, et vous devenez libres de toutes ces règles et de tous ces maîtres qui voulaient contrôler votre vie. Vous voyez, les judaïsants disaient: « Soyez saints pour être en mesure d'être saints. » Mais vous ne pouvez pas être saints pour être en mesure d'être saints. Dieu dit simplement: « Recevez-le, vous êtes saints, en Christ Jésus. » Prenez-le par la foi, croyez-le simplement Ce simple pas de foi nous libère. A tout instant, tout chrétien qui le veut, peut passer de l'état d'enfant qui est un esclave, à l'état d'adoption. Satan aimerait tellement que nous continuions de voir cela comme un but à atteindre mais c'est un point de départ. Non seulement la pure grâce nous libère de la loi, mais elle nous adopte, elle nous place sous les privilèges de fils. C'est un privilège pour tous les enfants de Dieu. Voilà donc la seconde raison pour laquelle Jésus est venu.

L'ESPRIT EN NOUS CRIE ABBA

    Vous penserez sûrement que c'est déjà suffisant. C'est déjà merveilleux que la pure grâce me délivre de la malédiction de la loi, et que je n'ai plus à être sous la malédiction et sous l'obéissance active et passive. Et qu'en plus elle me donne accès à tous les privilèges de l'adoption. Mais la pure grâce fait plus que cela. La troisième raison se trouve au verset 4:6 qui dit: « Et parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé dans nos cœurs l'Esprit de son Fils, lequel crie: Abba! Père! » Laissez-moi vous poser trois questions avant que nous regardions le principe. Qu'est ce que cet « Esprit de son Fils? » Que signifie le mot « Abba? » Et pourquoi crier « Abba! Père! » est une image de la pure grâce? Considérons d'abord le fait que « Dieu a envoyé dans nos coeurs l'Esprit de son Fils. » Vous direz peut-être que c'est facile à comprendre, l'Esprit de son Fils est tout simplement la troisième personne de la trinité. Il y a Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit. C'est le Saint-Esprit, l'Esprit de son Fils. C'est vrai, mais pourquoi est-il ici appelé l'Esprit de son Fils? Vous me direz peut-être: « Parce que tout ce qui tourne autour du Saint-Esprit est lié à Jésus. » C'est vrai que dans la révélation de Dieu aux hommes, Il a fait que Christ soit central dans la trinité, et le ministère du Saint-Esprit est de nous tourner vers Christ. Dès le début Il a été le Père de notre Seigneur Jésus parce qu'Il a été conçu par le Saint-Esprit. Lorsque son ministère a commencé, Il a été baptisé par le Saint-Esprit. Sur la Croix, Il s'est offert Lui-même par le Saint-Esprit à Dieu. Son Esprit est Son don à l'Eglise qui est Son Corps. C'est pour vous et pour moi. C'est le Saint-Esprit qui nous ouvre les Écritures, qui illumine nos yeux et qui nous enseigne.
    Mais je pense qu'il y a un autre sens en présentant ici le Saint-Esprit, en tant qu'Esprit de Son fils, Jésus. Je sais que c'est le Saint-Esprit, je ne dis pas que ce n'est pas Lui. Mais c'est plus que cela. Parfois nous utilisons l'expression l'esprit d'un homme pour parler des dispositions d'une personne. Peut-être avez-vous entendu dire d'une personne qu'elle a un bon esprit ou un esprit doux. Cela indique l'attitude et la disposition d'une personne. Quel a été l'Esprit de Jésus? Qu'est-ce que l'Esprit de son Fils? Quelles ont été les dispositions de Christ? Je crois que l'attitude de Christ, Ses dispositions, l'Esprit du Sauveur, ressemblaient à l'attitude d'un enfant envers Son père, une dépendance pleine et entière envers Dieu. Laissez-moi encore répondre à la seconde question et ensuite je vais vous illustrer tout cela. Que signifie le mot « Abba! Abba Père. » Ce sont en réalité des mots de deux langues différentes. « Abba » est écrit en Araméen, Père en Grec. Il est difficile de traduire le mot Abba. Abba était le son que prononçait un petit enfant pour dire papa. C'était le premier mot que pouvait prononcer un petit enfant hébreu. Il ne disait pas « papa » ça c'est notre langue, il disait « Abba. » C'est la plus simple expression pour Père. Ce mot Abba est utilisé trois fois dans le Nouveau Testament, dans Romains 8:15, ici en Galates 4:6 et l'autre est en Marc 14:36.
    Laissez-moi vous parler de Marc 14:36. La scène se passe dans le jardin de Getsémané. Cela se passe le soir avant que Jésus ne meurt sur la Croix; douze heures plus tard, Il sera mort. Son âme est triste jusqu'à la mort. Il transpire des gouttes de sang. Selon Hébreux 5:7, Il a offert des prières et des supplications avec de grands cris et des larmes. Il élève Sa voix. Essayez d'imaginer cela, parce que c'est fantastique. En Marc 14:36 il s'éloigne et Il dit: « Abba, Père, toutes choses te sont possibles, éloigne de moi cette coupe! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. » Voici Jésus prêt à mourir sur la croix. Quel est l'Esprit de Jésus alors qu'Il est prêt à mourir à notre place? Il lève les yeux vers Dieu et Il dit: « Papa, Abba, Père. » C'est cette ressemblance à un enfant dans son rapport à Son père qui illustre cette merveilleuse relation. Avant je pensais que la chose la plus impressionnante au sujet du jardin de Getsémané était son intensité. Il a transpiré des gouttes de sang. Mais je ne crois plus cela.
    La chose qui impressionne le plus mon âme au sujet du jardin de Gethsémané, c'est la ressemblance du Seigneur Jésus à un enfant face à son Père, au moment où Il va accomplir le dessein et le plan du Père. Il a pu crier Abba dans cette sombre heure. Dieu a envoyé l'Esprit de Son Fils, cette attitude, cette disposition, dans notre coeur qui maintenant crie Abba, Papa. Nous venons de considérer l'adoption, eh bien c'est cela, l'esprit de l'adoption. C'est une chose que d'avoir tous les privilèges d'un enfant, mais c'en est une autre d'être conscient de tous les privilèges d'un enfant, d'avoir cette attitude d'enfant. Si Dieu me montrait mes péchés, comme je suis réellement et qu'Il se montrait Lui-même comme Il est, alors je ne crierais pas « Abba. » Je crierais: « A l'aide! » Ou alors je crierais: « Eloigne-toi de moi, oh! Dieu, je suis un homme pécheur. Tu es un Dieu saint. » Mais Il n'a pas mis cet esprit de crainte dans mon coeur. Et Il n'y a pas mis non plus l'esprit de dépendance comme celui d'un ange, de telle sorte que je prie: « Saint, saint, saint. Dieu tout puissant, la terre est pleine de ta Gloire. » Si j'étais juste un ange, une créature dépendante de son Créateur, je ne ferais qu'adorer. Mais il a mis dans mon coeur un esprit qui ne crie pas « à l'aide », « ni Saint! », il crie « Abba, papa, relation, union, Père, Dieu. »
    Je suis si reconnaissant que le Saint-Esprit fasse apparaître cela ici. Parce que vous pourriez avoir une fausse idée lorsque nous parlons de majorité, de passer de la minorité à la majorité, et de passer d'enfant à adulte, que maintenant vous êtes un adulte. Quelles sont les caractéristiques d'un adulte en Dieu? C'est « Papa. » En d'autres termes, être comme un enfant face à son père. Plus vous grandissez en Christ, plus vous devenez comme un enfant. Que Dieu puisse faire cela pour chacun d'entre nous. C'est cette ressemblance à un enfant qui dit: « Abba. » Pourquoi Abba? Laissez-moi vous en donner trois raisons. Premièrement à cause de nos capacités. Nous sommes si fiers, nous pensons que nous connaissons quelque chose. Vous vous dîtes peut être: «Oh! moi j'ai étudié la Bible, je possède des commentaires, j'ai lu ceci et cela, je connais quatre mots grecs. » Nous croyons que nous savons quelque chose. Mais nous ne serons jamais capables de dire plus qu'Abba. A cause de nos petites capacités, en ce qui concerne notre relation avec Dieu, nous sommes tous des petits enfants en train d'apprendre Dieu. C'est un des côtés de la vérité. Voici l'autre côté. Imaginons que Dieu multiplie vos capacités actuelles. Imaginons que par un miracle, Dieu multiplie vos capacités par 10 millions. Vous aurez encore à crier « Abba », vous savez pourquoi? Parce que Dieu est infini. Ce n'est pas seulement à cause de vos petites capacités mais également à cause de la grandeur de Dieu. Lorsque vous aurez été dans le ciel pendant un million d'années, vous continuerez à courber vos têtes et à dire: « Abba, Père. » Vous ne pouvez même pas commencer à connaître Dieu parce qu'Il est infini et que vous, vous êtes finis. Ce qui est fini ne peut poursuivre ce qui est infini. Pour toujours et aux siècles des siècles, nous apprendrons Dieu et nous dirons: « Abba, Père. » Tout cela à cause de Son infinité.
    Mais il y a une troisième raison pour dire: « Abba. » Si nous regardons attentivement le verset 4:6, nous verrons que ce n'est pas le chrétien qui crie: « Abba. » Le voyez-vous? Il est dit que Dieu a envoyé dans nos cœurs l'Esprit de son Fils. Qui crie? Vous voyez, c'est l'Esprit de Dieu qui crie: « Abba! Père. » Dieu crie pour établir une relation avec Lui dans notre esprit. Cela fait partie de la grâce. Vous vous dîtes peut être: « Comment pourrais-je avoir faim de Dieu? » C'est par l'Esprit en vous. C'est l'inspiration qui cause l'expiration. L'Esprit en nous va languir et crier pour avoir une relation avec notre Père Saint. L'Esprit ne vient pas dans votre coeur en criant: « Eglise locale. » L'Esprit ne vient pas dans votre coeur en criant: « Sauvons les âmes. » L'Esprit ne vient pas dans votre coeur en criant: « Gestion des biens. » L'Esprit ne vient pas dans votre coeur en criant: « Mission. » L'Esprit ne vient pas dans votre coeur en criant: « Unité. » L'Esprit vient dans votre coeur en criant: « Abba, Père. » Tout l'objectif de Dieu dans votre âme est que vous puissiez connaître Dieu. L'Esprit vient en vous pour stimuler ce désir, cette faim, pour vous faire brûler, pour vous pousser vers une relation avec Dieu votre Père. Il implante en vous tous ces désirs et ces envies. Y a-t-il quelque chose de plus merveilleux? Paul dit: « Vous voulez retourner à la loi, vous voulez retourner faire des oeuvres qui vous ont mis sous l'esclavage. Christ vous a libérés de la loi. Christ vous a donné l'adoption et tous les privilèges qui en découlent. Christ a mis l'Esprit dans votre coeur qui crie après Dieu de telle sorte que vous n'ayez même pas à le faire vous-mêmes. » Et il y a davantage encore et je vais vous donner une autre raison de ne pas être légaliste. Dans ce passage le Saint-Esprit ne fait qu'empiler et empiler les grâces, Il nous comble. Et lorsque nous aurons vu tout cela, cela paraîtra tellement stupide de dire: « Je vais me faire circoncire. Je vais respecter cette loi ou cette loi. » Ce que le Saint-Esprit nous donne là est si incroyable. C'est cela la pure grâce, et c'est à cela que Dieu nous appelle. Alors qui a besoin du légalisme? C'est comme mettre un pistolet sur votre tempe et vous voler vous-mêmes. C'est se placer soi-même sous l'esclavage.

EN CHRIST, NOUS SOMMES HÉRITIERS

    Regardons maintenant la quatrième raison qui nous est donnée dans Galates 4:7: «Ainsi tu n'es plus esclave, mais fils; et si tu es fils, tu es aussi héritier par la grâce de Dieu. » Nous sommes passés d'esclaves à fils, à adoptés et maintenant à héritiers par la grâce de Dieu. Quel est notre héritage? On retrouve cette même pensée dans Romains 8:17: « Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ. » En Romains, Il ne dit pas: « Héritier par la grâce de Dieu mais héritier de Dieu, cohéritier avec Christ. » Le mot héritier fait référence à absolument tout ce que Dieu veut donner à Son peuple. Voilà ce qu'est l'héritage. Il dit que c'est à nouveau à travers Dieu. Ce n'est pas à nous à cause des oeuvres, pas à cause du légalisme, pas parce que nous aurions ajouté quelque chose à Christ, mais par grâce. Dans le verset 3:18, Paul a déjà parlé de l'héritage. Ce que le Saint-Esprit nous dit ici est que tout ce qui appartient à Christ appartient également à ceux qui sont à Christ. Et pas seulement cela, mais Christ Lui-même, la source, est à nous, nous héritons Dieu Lui-même! Lorsque vous parlez d'héritage, vous devez inclure le futur éternel. Votre héritage vous emmène bien plus loin que cette vie. Cela implique tout ce que Dieu a, tout ce que Dieu est, cela inclut la résurrection. Cela inclut la réunion avec Christ. Cela inclut ce que nous appelons Ciel, être avec Dieu. Tout cela est votre héritage. Et tout cela est par pure grâce. Vous n'avez pas à travailler pour cela, vous n'avez pas à lever votre petit doigt pour cela, tout cela est à vous par pure grâce. Ainsi commence le chapitre 4. Il nous dit quel est l'objectif de la grâce. La grâce nous libère de la loi, elle nous donne l'adoption, elle nous permet d'avoir l'Esprit de Christ dans nos cœurs qui crie Abba Père et qui recherche une relation avec Dieu et elle fait de nous un héritier de Dieu par Dieu de toutes choses. Malheureusement les chrétiens de Galatie essayaient de compléter leur christianisme en retournant au légalisme. Mais il était inutile de faire cela.

DIEU NOUS CONNAIT POUR QUE NOUS PUISSIONS LE CONNAITRE

    Laissez-moi encore ajouter un dernier commentaire avant de terminer. Au verset 4:9 Paul dit: « Mais à présent que vous avez connu Dieu ou plutôt que vous avez été connus de Dieu. » Pourquoi ajoute-il: « Ou plutôt que vous avez été connus de Dieu. » Vous voyez, comme dans toute cette épître, il les exhorte à retourner à la fondation. Il les appelle à retourner à la pure grâce. Notre coeur crie: « Comment puis-je connaître Dieu? » La réponse est: « En tablant sur le fait que Dieu vous connaît vous. » Voilà la fondation de tout cela, c'est là-dessus que la foi peut se reposer. Ma foi ne peut jamais se reposer sur la connaissance que les hommes ont de Dieu ou sur ce que je sais de Dieu. Ma foi doit se reposer sur tout ce que Dieu sait à mon sujet.
    Lorsque j'étais étudiant à l'école biblique de Columbia, nous avions un mot d'ordre. C'était « Le connaître et Le faire connaître. » Je pense que chacun d'entre vous en connaît suffisamment sur la pure grâce pour me corriger si je disais: « Cela devrait être pris dans l'autre sens. Je devrais Le faire connaître d'abord, et ensuite Le connaître. » Vous me diriez sûrement: « Non c'est à l'envers. Nous devons d'abord Le connaître et ensuite Le faire connaître. » Mais ce mot d'ordre n'est pas complet, il manque la fondation. Voici le mot d'ordre de Galates: « Etre connu de Dieu, pour connaître Dieu, et pour Le faire connaître. » C'est cela Galates. Nous devons d'abord être connus de Dieu, voilà la grâce. Tout revient à ce que Dieu fait. Nous parlons beaucoup de connaître Dieu et de regarder à Jésus. Mais est-ce que ce sont simplement des mots? Comment puis-je connaître Dieu? Veuillez croire cela de tout votre coeur, c'est une vérité biblique, écoutez bien: « Vous regardez au Seigneur pour avoir la capacité de regarder au Seigneur. » Prenez votre foi, par la foi. Vous faites confiance à Dieu pour pouvoir faire confiance à Dieu. Ce n'est pas compliqué, c'est même très simple. A tout moment vous pouvez regarder vers Dieu et Lui dire: « Je Te fais confiance maintenant pour avoir la foi pour Te faire confiance. Car, en moi-même, je n'ai pas la foi pour Te faire confiance. Manifeste-la en moi. » Dieu viendra à votre rencontre là où vous en êtes. C'est cela la pure grâce, c'est ainsi qu'il faut vivre et ensuite nous pourrons profiter de tous les privilèges qu'Il a mis à notre disposition et dont nous avons parlé.
    La partie suivante de Galates 4 que nous verrons la prochaine fois, nous donne la méthode de la pure grâce. Et nous parlerons tout particulièrement des versets 4:18-19. Ces versets nous donnent le comment de la pure grâce. Des milliers de chrétiens ne savent pas ce que cela veut dire d'avoir Christ formé en eux. C'est ce que nous verrons la prochaine fois, c'est la méthode par laquelle Dieu nous emmène dans la pure grâce.

Prions:
    Père, nous Te remercions infiniment pour le chapitre 4 de Galates, non pas seulement en raison ce que nous pensons qu'il signifie, mais en raison de tout ce que tout cela signifie pour toi. Manifeste toutes ces réalités dans nos coeurs et dans nos vies. Seigneur, rends-nous capables de regarder à Toi, de telle sorte que Christ puisse être formé en nous et que Tu puisses couler en nous, sans contrainte. Enracine-nous profondément dans la doctrine de la pure grâce. Délivre-nous complètement du légalisme, et de toutes ses formes subtiles. Au nom de Jésus. Amen.

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