Le
texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais.
La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont
été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
RÉSUMÉ
Bonjour
et bienvenue dans notre septième leçon sur cette merveilleuse
épître de Galates. Avant de continuer où nous en étions arrivés,
laissez-moi vous présenter à nouveau le grand thème de ce livre.
Nous sommes en train d'étudier un des plus grands livres du Nouveau
Testament qui traite du message de la pure grâce, c'est-à-dire
Jésus et rien de plus, regarder à Jésus-Christ seul. La Galatie
n'était pas une ville mais une région où étaient implantées de
nombreuses églises. Ces églises avaient commencé par la pure
grâce. Mais ensuite un groupe de judaïsants est arrivé dans ces
églises et a commencé à corrompre leur simple foi. Ils disaient: «
C'est une bonne façon de commencer. Mais ce n'est pas une bonne
façon de continuer. La simple foi en Jésus seul n'est pas
suffisante. Il ne suffit pas de croire en Dieu, vous devez aussi
travailler pour Dieu. » Voilà l'enseignement que ces judaïsants
répandirent tout autour d'eux. Ils apportèrent des listes de règles
et de prescriptions, dont ils chargèrent ces chrétiens. Ils
disaient qu'il fallait Christ plus la circoncision, Christ plus le
sabbat, Christ plus les lois sur la nourriture, Christ plus la loi de
la séparation, de sorte que les chrétiens de Galatie se
retrouvèrent sous un grand esclavage.
Ce
n'était pas le même esclavage que lorsqu'ils n'étaient pas encore
sauvés, mais c'était quand même un esclavage. Ils avaient échangé
des chaînes en fer contre des chaînes en or, mais ces chaînes
religieuses étaient des liens tout aussi solides. La joie les avait
quittés, leur vie était devenue une corvée, un fardeau et un
esclavage. Ils vivaient dans la culpabilité, essayant de vivre au
niveau du standard que les judaïsants leur avaient imposé. C'est
dans ces conditions que Dieu, à travers l'apôtre Paul, a donné aux
églises de tous les âges ce merveilleux livre de Galates. Luther
l'a appelé « le marteau de la réforme », car c'est le livre que
Dieu a utilisé pour libérer tant de personnes. Il contient un
message d'émancipation. Dans le livre de Galates, Dieu sonne à
nouveau la cloche de la liberté. Il appelle les gens à revenir à
leur premier amour et à l'union bénie qu'Il a avec nous, Son
peuple. Nous utilisons le verset 5:1 comme clé pour
ce livre: « C'est pour la liberté que Christ nous a affranchis.
Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous
le joug de la servitude. » Le plan que nous avons suivi est assez
simple. Nous avons appelé les chapitres 1 et 2, le messager de la
pure grâce, les chapitres 3 et 4, le message de la pure grâce et
les chapitres 5 et 6, le résultat de la pure grâce.
Survolons
ensemble la deuxième section avant de reprendre où nous en étions
arrivés. Le chapitre 3 nous donne l'objectif de la loi. Pourquoi
Dieu nous a-t-Il donné la loi? Bien entendu ce n'est pas pour nous
justifier, pas pour nous sauver, ce n'est en aucune façon pour que
nous obtenions des mérites devant Dieu. Dieu nous a donné la loi
pour nous pousser vers la grâce, pour nous pousser vers l'Alliance
Éternelle, pour nous pousser vers Christ Lui-même. Voilà pourquoi
nous avons la Loi. Au chapitre 4, Dieu nous donne l'objectif de la
grâce, la gloire de la grâce. C'est un des plus grands chapitres
sur la grâce de tout le Nouveau Testament. J'ai suggéré la
dernière fois que le chapitre 4 pourrait être divisé en trois
parties. Nous avons déjà considéré la première partie et nous
verrons la deuxième maintenant. Voici la division en versets,
versets 4:1-11 l'objectif de la pure grâce, nous
avons vu quatre objectifs différents de la grâce. Ensuite les
versets 4:12-20 parlent de la méthode de la pure
grâce. Et enfin les versets 4:21-31 montrent la
caractéristique qui couronne une vie par la pure grâce. C'est là
où l'apôtre nous présente l'apogée du message de la pure grâce.
La dernière fois, nous avons vu les 11 premiers versets, l'objectif
de la pure grâce. Pourquoi Dieu nous donne-t-Il la pure grâce?
Premièrement pour nous racheter de la loi. Deuxièmement pour nous
donner l'adoption en tant que fils. Troisièmement pour envoyer Son
Esprit dans nos coeurs et nous rendre capables de crier Abba, Père.
Quatrièmement, pour nous montrer que nous sommes héritiers par Dieu
et pour Dieu.
Cela
nous amène à la deuxième partie du chapitre 4, la méthode de la
pure grâce. Lisons les versets 4:12-20: « Soyez comme
moi, car moi aussi je suis comme vous. Frères, je vous en supplie.
Vous ne m'avez fait aucun tort. Vous savez que ce fut à cause d'une
infirmité de la chair que je vous ai pour la première fois annoncé
l'Évangile. Et mis à l'épreuve par ma chair, vous n'avez témoigné
ni mépris ni dégoût; vous m'avez, au contraire, reçu comme un
ange de Dieu, comme Jésus-Christ. Où donc est l'expression de votre
bonheur? Car je vous atteste que, si cela eût été possible, vous
vous seriez arraché les yeux pour me les donner. Suis-je devenu
votre ennemi en vous disant la vérité? Le zèle qu'ils ont pour
vous n'est pas pur, mais ils veulent vous détacher de nous, afin que
vous soyez zélés pour eux. Il est beau d'avoir du zèle pour ce qui
est bien et en tout temps, et non pas seulement quand je suis présent
parmi vous. Mes enfants, pour qui j'éprouve de nouveau les douleurs
de l'enfantement, jusqu'à ce que Christ soit formé en vous, je
voudrais être maintenant auprès de vous, et changer de langage, car
je suis dans l'inquiétude à votre sujet. »
CHRIST
SE FORME PROGRESSIVEMENT EN NOUS A TRAVERS L'AMOUR MATERNEL DU
MESSAGER DE LA PURE GRÂCE
Je
pense que cette partie nous donne la méthode de la pure grâce.
Laissez-moi vous la donner en tant que principe et ensuite la voir
plus en détails et l'illustrer. Quelle est la méthode de la pure
grâce? D'après le verset 4:19, elle peut être
explicitée par ces mots. La méthode de la pure grâce est la
formation progressive de Christ en vous à travers l'amour maternel
du messager de la pure grâce. Il y a bien sûr deux aspects
différents à cette phrase. Le premier est la formation progressive
de Christ en vous et l'autre est l'amour maternel du messager de la
pure grâce. Je propose de voir ces deux éléments en commençant
par le second, l'amour maternel du messager de la pure grâce.
Regardons à nouveau les versets 4:19: « Mes enfants,
pour qui j'éprouve de nouveau les douleurs de l'enfantement, jusqu'à
ce que Christ soit formé en vous. » J'aimerais vous rappeler le ton
que Paul emploie dans Galates, c'était un ton dur. C'est
probablement une des épîtres les plus « dures » du Nouveau
Testament. Paul utilise un langage très fort.
Il
leur dit, au verset 3:1, qu'ils sont fous et sous le
charme d'un sort, mais il n'est pas en colère contre eux. Et au
verset 3:6, il les accuse d'être des déserteurs, des
gens qui abandonnent, mais il n'est pas fâché contre eux. Ne jugez
pas mal son coeur. Les versets 4:12-20, nous donne une
vue intérieure du coeur de Paul. Il est plein d'amour. Il était
plein de compassion et d'affection. Au verset 4:19, il se
compare lui-même à une mère en travail, prête à donner naissance
à une enfant. Le verset 4:19 serait un passage
merveilleux dans n'importe quel endroit de la Bible. Où qu'il soit,
il serait merveilleux. Mais le fait de trouver ce verset dans
l'épître aux Galates qui contient des mots si durs est encore plus
merveilleux et montre à quel point Paul aimait les chrétiens. Vous
voyez, Paul ne se compare pas lui-même à une femme enceinte. Il se
compare à une femme dans les douleurs de l'enfantement, donnant
naissance à un enfant.
Paul
souffrait à cause du légalisme des chrétiens de Galatie. Il ne
manifeste pas une attitude hautaine en disant: « Ok, voici la pure
grâce, prenez ou laissez. Si vous ne voulez pas croire ce message,
c'est votre problème! Ma responsabilité, c'est de le prêcher. Si
vous n'en voulez pas, tant pis pour vous, je ne vais pas perdre mon
temps avec vous. Si vous voulez écouter de faux enseignants,
allez-y! Si vous aimez l'esclavage, vivez ainsi. » Paul ne se
comporte pas ainsi. Il n'est pas comme tant de gens qui disent: « Je
vais donner le message et peu m'importe s'ils l'acceptent ou le
rejettent. » Ce n'est pas son attitude. Il ne dit pas du tout cela.
Paul souffre, il est en agonie. Il a le coeur d'une mère qui est
dans les souffrances de l'enfantement, et qui attend de mettre au
monde son enfant. Dans les versets 4:13-14, Paul leur
rappelle comment ils ont pour la première fois entendu l’Évangile.
Il leur rappelle la providence de Dieu qui a contrôlé sa maladie.
Paul n'a jamais prévu d'aller dans la région de Galatie. Nous ne
connaissons pas tous les détails mais d'une manière ou d'une autre,
il est tombé malade en chemin. Je ne sais pas comment il a eu cette
maladie, mais je sais pourquoi, Dieu nous le dit. Dieu a contrôlé
sa maladie pour la santé spirituelle de ces Galates, parce que Dieu
avait Ses propres plans à côté des plans de Paul. Dieu avait des
plans pour Sa propre gloire et à cause de ces plans, Il n'a pas
guéri Paul. Est-ce que Dieu a guéri d'autres personnes? Oui. Est-ce
que Dieu a guéri d'autres personnes à travers Paul? Oui, Il l'a
fait. Mais à ce moment, dans cette circonstance, Dieu n'a pas guéri
Paul, car Dieu avait un objectif par cette maladie. Cette maladie a
contribué à amener les gens de la Galatie au Seigneur.
Comment
a-t-il été reçu, le verset 4:14 dit: « Et mis à
l'épreuve par ma chair, vous n'avez témoigné ni mépris ni dégoût;
vous m'avez, au contraire, reçu comme un ange de Dieu, comme
Jésus-Christ. » Pourquoi? Pourquoi ont-ils reçu Paul avec tant
d'amour? La réponse est parce qu'il leur a apporté le message de la
pure grâce. Il leur a dit de regarder à Jésus seul, et il leur a
donné ce message dans sa maladie, c'est sur son lit de maladie qu'il
les a dirigés vers Christ. Combien ils louaient Dieu! Voici un homme
qui ne se préoccupait pas de son propre état, il était uniquement
préoccupé par leur bien être spirituel. Il les aimait, et eux le
savaient, ils étaient prêts à donner leurs yeux pour cet homme.
Ils l'ont reçu comme un ange, comme Christ Lui-même. Que Dieu nous
fasse la grâce, lorsque nous passons par des choses difficiles de
pouvoir encourager les gens à tourner leurs yeux vers Christ.
Lorsque le message de la pure grâce sort d'une vie qui souffre,
d'une vie qui est faible, alors ce message a une puissance
incroyable.
Si
vous rencontrez un homme qui a perdu son conjoint, son enfant, ses
parents ou un ami proche et qui peut dire que la grâce est
suffisante, je puis vous dire qu'il y a de la puissance en cela. Si
vous rencontrez un homme au milieu des cendres de ses possessions
matérielles, qui peut élever des mains pures et dire: « Dieu est
suffisant et je suis content », il y a de la puissance dans ces
paroles. Si vous rencontrez quelqu'un sur son lit de maladie qui vous
regarde et qui sourit en disant: « Jésus est tout ce dont j'ai
besoin, Il est suffisant et Il me satisfait », il y a de la
puissance dans cette déclaration. C'est ce que Paul a fait.
Lorsqu'il est venu en Galatie, il y est arrivé malade et faible. Il
n'avait pas planifié d'y aller, ce n'était pas du tout son
itinéraire. Mais c'était l'itinéraire de Dieu. Dieu avait, dans
l'éternité passée, prévu un rendez-vous pour l'apôtre Paul afin
qu'il s'arrête dans la région de Galatie. Paul est donc arrivé
là-bas, avec son corps malade et avec son amour désintéressé, et
il a dirigé ces personnes vers Christ. Avec quelle joie ils l'ont
reçu, combien ils l'ont aimé et comme tout était simple. C'était
le message de la pure grâce. Mais plus tard, les vautours sont
arrivés, Paul nous donne leur réel objectif. Veuillez noter le
verset 4.17: « Le zèle qu'ils ont pour vous n'est pas
pur, mais ils veulent vous détacher de nous, afin que vous soyez
zélés pour eux. » Ils n'étaient pas zélés pour Christ, mais
pour eux. Ils recherchaient des gens qui les suivent. Ils
recherchaient des disciples. Paul disait: « Je ne vous ai pas
tournés vers moi, je vous ai tournés vers Jésus. Je ne vous ai pas
donné de carte à signer. Je ne vous ai pas incités à rejoindre un
groupe. Il n'y avait pas de chose à faire lorsque vous avez entendu
mon message. Il n'y avait aucune demande à devenir membre. Je ne
vous ai pas donné une liste de règles et de prescriptions à
suivre. Je vous ai uniquement donné Jésus. Je vous ai simplement
donné Christ. Et vous y avez trouvé la suffisance, le contentement,
et la vie. »
Il
rappelle à ces chrétiens de Galatie que sa première venue n'a pas
été planifiée. Cela ne faisait pas partie de son itinéraire. Ce
n'était pas prévu. De notre point de vue, nous appelons cela un
contre-temps. Nous disons qu'il était en route pour son voyage
missionnaire et qu'il a eu un petit contre-temps. Ce contre-temps
avait été prévu dans le plan de Dieu avant même que le temps
existe. Dieu avait prévu, dans Son plan, avant la fondation du
monde, que Paul tomberait malade et serait contraint de s'arrêter en
Galatie, pour que Dieu puisse y appeler un peuple pour Lui-même. Ne
négligez pas tous les arrangements divins de vos contre-temps. Je
puis vous dire qu'il y a une incroyable vérité là-dedans. Ceux qui
vivent par la pure grâce voient une grande manifestation de l'Esprit
de Dieu dans ce que les hommes appellent contre-temps. C'est lorsque
Dieu annule notre planning et réarrange les choses. Personnellement
j'aime les choses sur lesquelles je n'ai aucun contrôle. Parce
qu'alors je sais que c'est la main de Dieu qui dirige, et je sais que
c'est la volonté de Dieu qui s'accomplit. Si j'ai un accident et que
ce n'est pas ma faute, une circonstance qui est en dehors de mon
pouvoir, je vais simplement me réjouir par la grâce de Dieu, parce
que je sais qu'Il a quelque chose en vue, Il est en train de faire
quelque chose. C'est une réalité qui est très précieuse à mon
coeur.
Tout
a donc maintenant changé dans l'attitude des chrétiens de Galatie.
Ils ont commencé en recevant Paul dans la faiblesse et en recevant
un Christ complet. Combien ils se réjouissaient. Mais maintenant, il
leur demande ce qui se passe? Regardez le verset 4:16: «
Suis-je devenu votre ennemi en vous disant la vérité? » Il leur
dit combien il est insensé de retourner aux oeuvres, de retourner à
la loi. C'est comme se fâcher contre le baromètre parce qu'il
annonce un ouragan. Il leur dit: « Pourquoi êtes vous furieux
contre moi, je ne fais que vous dire les choses telles qu'elles sont.
» Paul leur dit: « Je vous aime encore. Les choses n'ont pas
changé. Je suis comme une femme en travail, comme une mère dans les
douleurs de l'enfantement. » J'aimerais que vous soyez certains
d'être au clair sur ce que Paul dit au verset 4:19,
parce qu'il utilise une métaphore. Je sais que plusieurs enfants de
Dieu sont un peu confus à cause de ce verset. Il combine deux images
à la fois similaires et différentes. Mais il insiste sur la
différence, pas sur la similarité. Beaucoup de personnes le lisent
un peu trop vite, ne voient que la partie similaire et donc ne
comprennent pas ce qu'il veut dire. Laissez-moi vous montrer d'abord
la similitude et ensuite je vous montrerai la différence. Il y a
deux images, premièrement une femme en travail et deuxièmement un
bébé qui se forme progressivement dans le ventre de sa mère. On
peut donc facilement voir la similitude, car il y a un lien très
fort entre une femme en travail et un enfant dans le ventre de sa
mère.
LE
MESSAGER EST EN TRAVAIL JUSQU'À CE QUE CHRIST SOIT FORME CHEZ LES
AUTRES
Mais
regardez la différence, et c'est là où est le point de Paul. Qui
est la mère dans cette illustration? C'est l'apôtre Paul ou le
messager de la pure grâce qu'il représente. Où est le bébé? On
s'attend à ce qu'il soit dans le ventre de la mère. Mais ce n'est
pas le cas. Qui est la mère? L'apôtre Paul. Où est le bébé? Il
est dans le ventre des chrétiens de Galatie. Il dit: « Je suis en
travail jusqu'à ce que Christ soit formé en vous. » Il ne dit pas:
« Je suis en travail jusqu'à ce que Christ soit formé en moi. »
Ce n'est pas de son ventre qu'il s'agit. Voici ce que Paul dit en
tant que messager de la pure grâce: « J'ai un amour de mère pour
vous. Je travaille pour vous, je souffre, j'agonise. » Mais quel est
le fruit de son « ventre », quel est son « fils », quel est son «
bébé? » Pour quoi le messager de la pure grâce travaille-t-il? La
réponse est jusqu'à ce que Christ soit formé chez les autres. En
tant que messager de la pure grâce, nous sommes en agonie, jusqu'à
ce que Christ soit formé chez les autres. Voilà comment est le
messager de la pure grâce. Paul expérimentait ces douleurs, il
souffrait, et endurait tout cela jusqu'à ce que Christ soit formé
chez les autres.
J'aimerais
être honnête avec vous, ce sont aussi mes douleurs, mon agonie. Le
fruit de ces études bibliques et le fruit de mon « ventre », mon
travail, mon labeur, est mon désir de voir Christ formé en vous.
C'est mon fardeau et ma prière. Je ne suis pas en travail pour vous
voir vous engager dans le service chrétien. Je ne suis pas en
travail pour vous voir aller quelque part sur un champ missionnaire.
Dieu peut le faire mais ce n'est pas le sujet ici. Je ne suis pas en
travail pour vous voir être plus généreux, plus zélés, plus
engagés ou pour vous voir vivre une sorte de vie stricte et
puritaine. Ma passion est de voir Christ formé en vous. Ce sont mes
douleurs d'enfantement. C'est pourquoi j'étudie, j'enseigne, je
conseille, et je partage tout cela avec vous. Ce sont les douleurs
d'enfantement d'un messager de la pure grâce. Pour le dire d'une
autre façon, c'est mon enfant. Et je ressens la même excitation que
des parents dont l'enfant naît, lorsque je vois Christ se former en
ceux à qui je m'adresse. Voilà ce que Paul était en train de dire.
Dans ce passage si tendre, il dit aux chrétiens de Galatie: « Je
vous aime. Je suis comme une mère en travail jusqu'à ce que Christ
soit formé en vous. » Voilà la première partie de la méthode de
grâce. C'est l'amour maternel du messager de la pure grâce.
On
trouve également la deuxième partie dans le verset 4:19.
C'est la formation progressive de Christ en nous. Tout juste comme un
bébé dans son état prénatal, progressivement formé dans le
ventre de sa mère, de la même façon le Seigneur Jésus-Christ est
progressivement formé en nous. J'aimerais souligner plusieurs choses
à ce sujet. Premièrement ne confondez pas le travail, les douleurs
de la mère, avec la formation de Christ en vous. Ceux qui ne sont
pas très attentifs en lisant le verset 4:19, mélangent
tout et disent: « Il est vrai que la formation de Christ en nous est
un processus pénible. » Et malheureusement ils retombent dans le
salut par les oeuvres, et disent: « Christ formé en nous, cela
implique des douleurs, du travail. Il faut donc un renoncement à
soi, de l'ascétisme, une vie de sacrifice, une mort à soi-même,
plus de soumission, avec toute la peine associée à la mort à soi,
être prêt à tout abandonner et être plus proche de Christ. »
Non, la formation de Christ en vous n'est pas quelque chose lié à
la peine. Pour de nombreuses personnes, toute la vie chrétienne est
associée aux douleurs de l'enfantement. Quand vous voyez de nombreux
chrétiens, vous pouvez penser qu'ils sont dans les douleurs de
l'enfantement! Ils semblent n'avoir aucune joie dans le Seigneur.
Non, il n'y a pas de peine liée au fait de Christ est formé en
vous. Demandez à une femme qui porte un enfant. A part à certaines
occasions, le processus de formation d'un enfant en vous n'est pas
douloureux. La naissance, c'est une autre histoire, nous verrons cela
lorsque nous arriverons au chapitre 5 et 6. Certains des fruits, des
résultats sont douloureux, mais la réception n'est pas douloureuse.
La réception ne vous coûte rien, mais le résultat peut tout vous
coûter.
JE
GRANDIS EN CHRIST ET IL GRANDIT ÉGALEMENT EN MOI
La
formation de Christ dans le chrétien est progressive. Je crois
personnellement que le verset 4:19, est un des plus
grands versets sur la sanctification progressive de toute le Bible.
C'est un incroyable verset. Lorsque vous touchez à la nature de la
pure grâce, au message de la pure grâce, il ne peut jamais être
totalement digéré. C'est simplement trop, c'est trop énorme. Vous
touchez une chose éternelle. Vous ne toucherez jamais le fond du
message de la pure grâce. L’Évangile a deux facettes. L'une est: je
suis en Christ. L'autre est: Christ est en moi. Toutes les deux sont
de grands mystères. Et même si vous ne pouvez pas aller au fond de
l'une des deux, voici une façon facile de s'en rappeler.
Qu'arrive-t-il lorsque je suis en Christ? Je dois grandir dans le
Seigneur. Qu'arrive-t-il lorsque Christ est en moi? Le Seigneur doit
grandir en moi. Il doit être progressivement formé en moi.
Lorsque
nous disons que nous sommes en Christ, nous prions de pouvoir grandir
en Christ et de vivre pleinement ce que veut dire être en Christ
Jésus. Nous aimerions grandir en Jésus. C'est une facette de la
vérité. Mais l'autre côté est que Christ doit également grandir
en vous. Et c'est un côté qui est négligé. Bien sûr il ne faut
pas imaginer que je suis en train de dire qu'il y a moins que 100% de
Christ en vous lorsque vous êtes sauvés. A ce moment là, c'est
100% de Dieu qui vient dans votre coeur, dans toute Sa plénitude
inépuisable. Christ vient de façon complète, mais Il vient comme
un bébé dans son état prénatal et Il doit être formé dans votre
âme comme un bébé est formé dans le ventre de sa mère. Christ
doit être formé en nous par le Saint-Esprit par une révélation
progressive de Lui à travers les révélations contenues dans la
Bible.
On
trouve une merveilleuse illustration de cela en Daniel
2:44-45: « Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux
suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et qui ne passera
point sous la domination d'un autre peuple; il brisera et anéantira
tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement. C'est
ce qu'indique la pierre que tu as vue se détacher de la montagne
sans le secours d'aucune main, et qui a brisé le fer, l'airain,
l'argile, l'argent et l'or. Le grand Dieu a fait connaître au roi ce
qui doit arriver après cela. Le songe est véritable, et son
explication est certaine. » Je sais que cela fait référence à un
accomplissement futur, mais cela comporte également un principe
actuel. Ici Jésus est décrit comme une pierre qui se détache et
qui renverse les royaumes de ce monde. Ensuite la pierre commence à
grandir, elle devient un rocher puis une montagne et elle finit par
remplir toute la terre. Cela nous montre comment Christ va venir et
comment Il sera le Roi de toute la terre.
Si
vous pensez à la façon dont vous avez été sauvés, vous pouvez
voir que c'est arrivé exactement ainsi dans votre vie. Il est venu
comme une petite pierre, et Il a frappé les fondations des royaumes
de ce monde. Et Christ a commencé à grandir. La pierre est devenue
un rocher qui est devenu une montagne. Alors que vous grandissez dans
le Seigneur, Il grandit et Il grandit jusqu'à remplir tout le
paysage de votre vie. Jésus nous a appris à prier que ton règne
vienne. Si je prie que ton royaume vienne, cela sous- entend que mon
royaume s'en aille. Lorsque Jésus vient, notre royaume part et le
sien commence à venir. C'est progressif, et cela continue et
continue et finit par remplir toute notre vie. Voilà la formation
progressive de Christ en nous.
Lié
à cela, laissez-moi vous donner un avertissement sérieux qui est
bien utile de nos jours . Cet avertissement concerne le fait de
regarder à Christ qui est en nous, dans notre coeur. Lorsque nous
disons: « Regardez à Christ », nous ne voulons pas parler du
Christ qui est dans notre coeur. Nous parlons du Christ qui est
révélé dans la Bible. C'est à ce Christ que nous regardons, pas
au Christ dans notre coeur. Vous me direz peut-être que c'est le
même Christ. Non, ce n'est pas le même. Dans le ciel, Il est
pleinement développé mais dans notre coeur, Il n'est pas encore
développé. Dans notre coeur, Il n'est qu'un bébé en train de
grandir et de se développer. La pleine révélation de Christ est
dans la Bible. Certains pensent que comme Christ est en eux, tout ce
qu'ils ont à faire est de se soumettre au Christ en eux. Toute la
vie chrétienne devient alors une soumission. Ils disent: « Christ
vit en moi. Je vais donc Lui donner mes yeux et Le laisser voir à
travers mes yeux. Je vais Lui donner mes oreilles et Le laisser
entendre à travers mes oreilles. Je vais Lui donner mes jambes et Le
laisser marcher à travers mes jambes. Je vais Lui donner mes mains
et Le laisser faire à travers mes mains. » Lorsque leur vie
chrétienne devient anémique, ils disent: « Je dois davantage me
soumettre au Christ qui est en moi. Il semble que je ne laisse pas
assez vivre à travers moi. » Ils ont cette idée que c'est le
Christ en eux qui doit vivre à travers eux. Mais le problème est
qu'ils se soumettent à un petit Christ. Le Christ en eux peut ne pas
être développé. Il se peut qu'ils n'aient que la révélation de
Christ en tant que « Sauveur », en tant qu'« Agneau de Dieu. »
S'Ils n'ont que « ce Christ » dans leur coeur, ils finissent par se
tourner vers le légalisme et les oeuvres, parce qu'ils sont
totalement soumis à un « fragment de Christ. » Mais un « fragment
de Christ » ne peut pas beaucoup nous aider dans la vie chrétienne.
POUR
QUE CHRIST GRANDISSE, IL NOUS FAUT UNE VISION PLUS GRANDE DE LUI DANS
LA BIBLE
Nous
n'avons pas besoin de nous soumettre davantage au « Christ qui est
en nous. » Nous avons besoin d'une vue plus large du Christ dans la
Bible qui permettra au « Christ qui est en nous » de grandir!
Ensuite vous aurez quelque chose auquel vous soumettre. Mais avant
d'avoir une grande vision de Christ, la soumission ne vous fera pas
de bien, cela ne fera que gâcher votre temps. C'est cela la méthode
de la pure grâce. C'est un Christ qui grandit progressivement dans
le coeur, et Paul soupire de voir cela dans la vie des Galates. Ils
n'avaient qu'une petite vue de Jésus, le Sauveur de leur âme, et
ils essayaient de vivre à travers un petit embryon de Christ, c'est
tout ce qu'ils avaient dans leur coeur, c'était juste une graine.
C'est pourquoi ils courraient après les règles et tout ce genre de
choses. Ils savaient que la vie chrétienne était davantage que
d'être sauvé de l'enfer. Mais ils ne savaient pas ce que c'était,
ils n'en connaissaient pas le secret, c'est-à-dire avoir Christ
formé en eux. L'apôtre Paul agonisait jusqu'à ce qu'ils puissent
voir cela.
Il
n'est pas difficile de voir comment cela s'applique de nos jours. Les
chrétiens essaient de vivre une vie chrétienne avant que Christ ne
soit formé en eux et c'est très futile. C'est un esclavage. Je
crois de tout mon coeur que Jésus veut vivre à travers nous. Mais
c'est un « Jésus pleinement adulte » qui veut vivre à travers
nous. Nous devons donc regarder à Lui, d'une façon nouvelle et
fraîche. Nous ne devons pas seulement Le voir comme le Sauveur et le
Seigneur, mais nous devons également avoir la révélation de Lui en
tant que Pain, Vin, Époux, Fin de la loi, Berger, Grand Prêtre,
Bouclier... Il doit être révélé en nous tel qu'Il est révélé
dans la Bible. Ensuite Il peut grandir en nous. C'est à cela que
Paul fait référence ici. Jusqu'à ce que Christ soit formé en nous
de toutes ces façons, sous toutes ces formes, nous serons retardés
dans notre vie chrétienne et nous risquons de devenir légalistes.
Voilà donc la méthode de la pure grâce, c'est la formation
progressive de Christ à travers l'amour maternel du messager de la
pure grâce.
Considérons
maintenant les versets 4:21-31 que nous avons
appelés la caractéristique qui couronne une vie par pure grâce: «
Dites-moi, vous qui voulez être sous la loi, n'entendez-vous point
la loi? Car il est écrit qu'Abraham eut deux fils, un de la femme
esclave, et un de la femme libre. Mais celui de l'esclave naquit
selon la chair, et celui de la femme libre naquit en vertu de la
promesse. Ces choses sont allégoriques; car ces femmes sont deux
alliances. L'une du mont Sinaï, enfantant pour la servitude, c'est
Agar, - car Agar, c'est le mont Sinaï en Arabie, -et elle correspond
à la Jérusalem actuelle, qui est dans la servitude avec ses
enfants. Mais la Jérusalem d'en haut est libre, c'est notre mère;
car il est écrit: Réjouis-toi, stérile, toi qui n'enfantes point!
Éclate et pousse des cris, toi qui n'as pas éprouvé les douleurs
de l'enfantement! Car les enfants de la délaissée seront plus
nombreux Que les enfants de celle qui était mariée. Pour vous,
frères, comme Isaac, vous êtes enfants de la promesse; et de même
qu'alors celui qui était né selon la chair persécutait celui qui
était né selon l'Esprit, ainsi en est-il encore maintenant. Mais
que dit l'Écriture? Chasse l'esclave et son fils, car le fils de
l'esclave n'héritera pas avec le fils de la femme libre. C'est
pourquoi, frères, nous ne sommes pas enfants de l'esclave, mais de
la femme libre. »
L'ERREUR
DE L'ALLÉGORISATION
Avant
d'analyser ce passage, laissez-moi faire un commentaire au sujet du
verset 4:24 où nous lisons: « Ces choses sont
allégoriques. » Il y a une méthode d'interprétation de la Bible
qui n'est vraiment pas sage, elle est appelée allégorisation.
Certains « Pères de l'Eglise » comme Augustin utilisent cette
méthode. Certains juifs l'ont utilisée avant que Christ ne vienne
sur terre. Avez-vous déjà lu le livre de John Bunyan le voyage du
pèlerin? C'est un merveilleux livre, vous devriez le lire si ce
n'est pas encore fait. C'est une allégorie, c'est une merveilleuse
allégorie. C'est l'histoire d'un homme appelé Chrétien qui habite
dans une ville appelée Destruction. Un homme appelé Évangéliste
arrive, le prévient que la ville va être détruite, et le presse
d'aller dans la ville Céleste. Le pèlerin fait donc un voyage vers
la ville Céleste. Toutes les personnes qu'il rencontre sont des
personnes allégoriques. Tous les endroits où il va sont des
endroits allégoriques. Il rencontre des personnages comme Prudence,
Piété, Charité, Fidèle, Obstiné, Intéressé, Démas, Flatteur,
Athée, Patience, Désespoir, Formaliste, Hypocrite. Ce n'est qu'une
partie de la liste et il est intéressant de lire les échanges qu'il
a avec ces personnes. Ce ne sont pas des personnes réelles. Ces
personnages ne font que symboliser des vérités. Les noms des
endroits où il s'arrête sont aussi très symboliques, le Château
du Doute, la Vallée d'Humiliation, les Montagnes Délectables, le
Palais plein de Beauté, la Colline Difficulté et ainsi de suite.
J'aimerais vous rentre attentifs au fait qu'une allégorie essaie de
donner un sens à une fable, à une histoire inventée.
Paul
n'était pas en train d'allégoriser. Il n'était pas en train de
dire: « Abraham n'a pas existé, il n'était que l'image de la foi.
» Il ne disait pas cela. Abraham était un vrai homme. Isaac a
réellement existé, tout comme Agar, Sara et Ismaël. Paul dit en
fait, et le grec le prouve, que ce récit contient une allégorie. Ce
n'est pas une allégorie, mais il contient une allégorie. Ce sont
des images, mais la chose littérale existe également. Certains
commentaires qui utilisent la méthode de l'allégorie disent par
exemple que le jardin d'Eden n'a jamais existé. Ils disent que ce
n'est qu'une image de quelque chose de merveilleux. Ils disent
également qu'Adam et Eve n'ont jamais réellement existé, ni les
arbres de la vie et du bien et du mal. Ils disent que tout cela
n'était pas réel.
Je
pense que vous pouvez voir le danger de l'allégorisation. Cela donne
un sentiment de mystère. Cela semble être profond et spirituel.
Cela vous fait penser que vous lisez quelque chose de profond. La
plupart du temps, ce ne sont que des idées humaines. Ce n'est que
l'imagination débordante des hommes. En entendant tout cela,
certains étudiants de la Bible peu avertis lèvent les bras et
disent: « Oh, cela est si profond, je n'aurais jamais pu le trouver
tout seul. Je n'aurais jamais pu comprendre la Bible comme cela. »
J'ai lu un commentateur qui disait: « Tout l'objectif des sept
générations qui suivent Adam, est de montrer qu'il y a sept
dispensations. Et dans la septième génération, Hénoc, qui n'a
jamais existé, a été enlevé au ciel. C'est donc lors de la
septième dispensation que l'Eglise va être enlevée. Mais cela n'a
pas vraiment existé. »
J'ai
lu quelque part que comme la pâque était exactement trois jours
avant la fête des pains sans levain, et comme la pâque s'est passée
le 14 et que l'arche s'est arrêtée sur le mont Ararat le 17, cela
fait 3 jours et par conséquent l'arche est une image de la
résurrection. Et plein de choses de ce genre... Mais en faisant
cela, on ne fait que lire ce que l'on veut bien lire dans la Bible.
Ce n'est pas lire ce qu'il y a dans la Bible. C'est cela
l'allégorisation, et Paul n'allégorise pas. Le Saint-Esprit ne le
fait jamais. Ces choses sont de l'histoire. Et c'est à partir de
l'histoire que Paul trouve des vérités spirituelles. Dans ce récit,
Paul trouve un magnifique parallèle entre ce qui s'est passé dans
Genèse, et ce qui se passe dans les églises de Galatie. Il y voit
une image de la pure grâce et du légalisme. Et c'est cette histoire
qu'il raconte.
LE
RÉCIT DE LA NAISSANCE D'ISAAC
Dans un certain sens, les juifs disant être loyaux à Abraham, Paul retourne leurs arguments contre eux. Il leur dit en substance: « Vous voulez parler d'Abraham, ok parlons d'Abraham. » Pour bien saisir ce que Paul veut nous communiquer, j'aimerais reprendre les éléments que nous trouvons dans le livre de la Genèse. Certains pensent qu'il faut être un érudit de l'Ancien Testament pour comprendre cette image. Ce n'est pas du tout le cas. Laissez-moi d'abord vous rappeler l'histoire pour mieux voir l'illustration. Lisons Genèse 12. Toute l'histoire tourne autour d'une promesse que Dieu a faite à Abraham. Abraham avait 75 ans lorsque Dieu lui a donné cette promesse pour la première fois. Lisons Genèse 12:7: « L'Éternel apparut à Abram, et dit: Je donnerai ce pays à ta postérité. Et Abram bâtit là un autel à l'Éternel, qui lui était apparu. » A cette époque, Abraham n'avait pas d'enfant. Il finira avec huit enfants. Mais à cette époque, il n'avait pas d'enfant. C'est ici en Genèse 12:7, que pour la première fois il apprend que Dieu va lui donner une descendance. Il va avoir des enfants. Dieu parle à nouveau en Genèse 13:16-18: « Je rendrai ta postérité comme la poussière de la terre, en sorte que, si quelqu'un peut compter la poussière de la terre, ta postérité aussi sera comptée. Lève-toi, parcours le pays dans sa longueur et dans sa largeur; car je te le donnerai. Abram leva ses tentes, et vint habiter parmi les chênes de Mamré, qui sont près d'Hébron. Et il bâtit là un autel à l'Éternel. » Chaque fois que Dieu lui parle, il bâtit un autel, c'est simplement une façon de dire qu'il fait confiance à Dieu et qu'il adore Dieu. Il le prend par la foi. A ce moment là, Abraham sait deux choses. Premièrement il sait qu'il va avoir des descendants, et deuxièmement qu'ils seront aussi nombreux que la poussière de la terre. » Malheureusement Abraham finit par être frustré parce que Dieu semble ne rien faire. Dieu a dit qu'il allait avoir des fruits, une descendance mais elle n'arrive pas.
Après
quelque temps, il commence à raisonner. Genèse 15:2 dit:
« Abram répondit: Seigneur Éternel, que me donneras-tu? Je m'en
vais sans enfants; et l'héritier de ma maison, c'est Éliézer de
Damas. Et Abram dit: Voici, tu ne m'as pas donné de postérité, et
celui qui est né dans ma maison sera mon héritier. » Cela semble
logique. Il raisonne ainsi: « Eternel, tu as dit que j'aurai une
descendance, mais c'était d'une façon générale, Tu n'as pas
réellement dit que je serai le père. Tu as peut-être parlé des
fils de mon serviteur. Je vais donc donner l'héritage à Eliézer,
peut-être que Tu parlais d'Eliézer. Tu sais que ce n'est pas mon
fils naturel. » Par conséquent Dieu parle à nouveau au
verset 15:4: « Alors la parole de l'Éternel lui fut
adressée ainsi: Ce n'est pas lui qui sera ton héritier, mais c'est
celui qui sortira de tes entrailles qui sera ton héritier. » Il a
maintenant reçu une nouvelle parole de Dieu. Dieu a dit qu'il allait
lui donner une descendance. Ensuite qu'Il allait rendre cette
descendance aussi nombreuse que le sable de la terre.
Et
maintenant il reçoit de nouvelles informations, Dieu lui dit qu'il
en sera le père, elle viendra de ses propres entrailles. Abraham
avait 75 ans lorsque Dieu lui a parlé pour la première fois. Les
années commencent ensuite à défiler. Sept années passent sans
qu'il ne reçoive de parole de Dieu. Dix années passent, il a
maintenant 85 ans. Par conséquent, il dit à sa femme Sara: « Je
pense que nous devons discuter et regrouper les informations que nous
avons. Que savons-nous jusqu'à présent? » Abraham dit: « Nous
savons que nous aurons une descendance. » Sara ajoute: « Oui, et
nous savons qu'ils seront nombreux comme le sable de la mer. »
Ensuite Abraham dit: « Et je sais que je serai le père. » Sara
demande: « A-t-Il dit que je serai la mère? » Et Abraham répond:
« Pas un mot. » Ils en discutent et finissent par trouver une idée.
Sara dit: « Tu sais il y a deux choses qui jouent en ma défaveur.
Je suis stérile, je n'ai jamais pu avoir d'enfant. Deuxièmement, je
suis maintenant trop âgée pour avoir des enfants. Donc puisque la
seule chose que Dieu a dit, c'est que toi, tu vas être père, j'ai
une idée. »
C'est
ainsi qu'elle a partagé son idée que l'on trouve en Genèse
16:1-2: « Saraï, femme d'Abram, ne lui avait point donné
d'enfants. Elle avait une servante Égyptienne, nommée Agar. Et
Saraï dit à Abram: Voici, l'Éternel m'a rendue stérile; viens, je
te prie, vers ma servante; peut-être aurai-je par elle des enfants.
Abram écouta la voix de Saraï. » Sara explique qu'elle a une jeune
servante égyptienne, Agar. Si c'est ma servante qui te donne des
enfants, ce sera comme avoir des enfants de moi. Par conséquent, tu
peux avoir ma servante. » C'est ce que fit Abraham. Après avoir
attendu plus de dix ans, sans que Dieu accomplisse Sa promesse, et
parce que Sara était stérile, Abraham prit Agar qui tomba enceinte.
Mais tout cela n'apporta que des problèmes. Dès que Sara a vu
qu'Agar était enceinte, elle a commencé à être cruelle avec elle,
parce qu'elle était très jalouse. Finalement Agar l'esclave a donné
naissance à un enfant esclave, Ismaël. Elle est une esclave, et
l'enfant est donc aussi un esclave. Cinq années passent, puis encore
cinq années.
Finalement
regardez comment commence le chapitre 17. Genèse 17:1 dit:
« Lorsque Abram fut âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans. »
Vingt-cinq années ont passé depuis que Dieu avait dit à Abraham: «
Tu auras une descendance. » Plus tard Dieu parla à nouveau,
considérons Genèse 17:15: « Dieu dit à Abraham: Tu ne
donneras plus à Saraï, ta femme, le nom de Saraï; mais son nom
sera Sara. Je la bénirai, et je te donnerai d'elle un fils. » Pour
la première fois, Abraham apprend que c'est Sara qui sera la mère.
Jusqu'à ce moment, il n'est pas allé contre la lumière qu'il avait
reçue. Il a vécu selon cette lumière de telle sorte que Paul peut
dire en Romains 4:20-21: « Il ne douta point, par
incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu; mais il fut fortifié
par la foi, donnant gloire à Dieu, et ayant la pleine conviction que
ce qu'il promet il peut aussi l'accomplir. » Nous nous le voyons
chanceler et tituber dans le livre de la Genèse mais Dieu ne le voit
pas ainsi, parce que Dieu nous juge selon la lumière que nous avons.
Quoi qu'il en soit, ce passage de Genèse est vraiment incroyable,
parce que Sara est âgée, elle est stérile.
Elle
a maintenant 89 ans et lorsque Abraham entend cela, il est écrit
en Genèse 17:17-18: « Abraham tomba sur sa face; il
rit, et dit en son cur: Naîtrait-il un fils à un homme de cent
ans? et Sara, âgée de quatre-vingt-dix ans, enfanterait-elle? Et
Abraham dit à Dieu: Oh! qu'Ismaël vive devant ta face! » Abraham
dit en substance à Dieu: « Ne me dis pas quelque chose de si
impossible. Grand-mère Sara donnerait naissance à un enfant?! Il se
peut qu'Abraham n'ai pas osé en parler à Sara. Plus loin le
Seigneur apparaît à nouveau et cette fois-ci Sara écoute.Genèse
18:9-15 dit: « Alors ils lui dirent: Où est Sara, ta
femme? Il répondit: Elle est là, dans la tente. L'un d'entre eux
dit: Je reviendrai vers toi à cette même époque; et voici, Sara,
ta femme, aura un fils. Sara écoutait à l'entrée de la tente, qui
était derrière lui. Abraham et Sara étaient vieux, avancés en
âge: et Sara ne pouvait plus espérer avoir des enfants. Elle rit en
elle-même, en disant: Maintenant que je suis vieille, aurais-je
encore des désirs? Mon seigneur aussi est vieux. L'Éternel dit à
Abraham: Pourquoi donc Sara a-t-elle ri, en disant: Est-ce que
vraiment j'aurais un enfant, moi qui suis vieille? Y a-t-il rien qui
soit étonnant de la part de l'Éternel? Au temps fixé je reviendrai
vers toi, à cette même époque; et Sara aura un fils. Sara mentit,
en disant: Je n'ai pas ri. Car elle eut peur. Mais il dit: Au
contraire, tu as ri. »
Quelle
chose incroyable! Pourquoi Abraham a-t-il ri? Pourquoi Sara a-t-elle
ri? Parce que c'était risible, tout cela était risible. C'était
impossible. A moins que Dieu n'intervienne et ne fasse un miracle, il
n'y avait aucun moyen pour que Sara puisse porter un enfant. C'était
impossible pour eux d'avoir une postérité. Vous savez comment
l'histoire se termine. Genèse 21:1 dit: «
L'Éternel se souvint de ce qu'il avait dit à Sara, et l'Éternel
accomplit pour Sara ce qu'il avait promis. Sara devint enceinte, et
elle enfanta un fils à Abraham dans sa vieillesse, au temps fixé
dont Dieu lui avait parlé. Abraham donna le nom d'Isaac au fils qui
lui était né, que Sara lui avait enfanté. Abraham circoncit son
fils Isaac, âgé de huit jours, comme Dieu le lui avait ordonné.
Abraham était âgé de cent ans, à la naissance d'Isaac, son fils.
Et Sara dit: Dieu m'a fait un sujet de rire; quiconque l'apprendra
rira de moi. » Isaac signifie « Il rira. » Dieu a transformé le
rire de l'incrédulité en un rire de foi. Maintenant elle rit parce
qu'elle a goûté à la pure grâce. C'est à cette histoire que Paul
fait allusion dans Galates. Il fait encore référence à autre chose
au sujet d'Ismaël. Ismaël le fils esclave avait 14 ans lorsque Isaac
naquit. Ismaël devint très jaloux et cruel. Je pense que cela
allait si loin que Satan voulait détruire « la postérité de la
femme. » (cf. Genèse 3:15) Genèse 21:9-12 dit:
« Sara vit rire le fils que Agar, l'Égyptienne, avait enfanté à
Abraham; et elle dit à Abraham: Chasse cette servante et son fils,
car le fils de cette servante n'héritera pas avec mon fils, avec
Isaac. Cette parole déplut fort aux yeux d'Abraham, à cause de son
fils. Mais Dieu dit à Abraham: Que cela ne déplaise pas à tes
yeux, à cause de l'enfant et de ta servante. Accorde à Sara tout ce
qu'elle te demandera; car c'est d'Isaac que sortira une postérité
qui te sera propre. » Aucun père n'est prêt à chasser son fils de
14 ans, mais Dieu était en train d'écrire la Bible. Toute cette
histoire allait être un type, une leçon. Agar l'esclave et Ismaël
le fils de l'esclave, furent chassés.
Retournons
maintenant à Galates. Nous avons vu les faits, et c'est vraiment une
merveilleuse analogie que l'apôtre utilise ici. Paul dit aux gens de
Galates: « Je vois dans cette histoire de la Genèse une image qui
s'applique à vous les chrétiens de Galatie. Je vois une image de la
pure grâce et aussi une image des oeuvres. » Paul utilise deux fois
l'image d'Abraham dans ce récit. Une première fois il est décrit
comme un homme de foi, qui vit par la pure grâce. Et une autre fois,
il est décrit comme un légaliste qui vit par les oeuvres, les
oeuvres de la chair. Laissez-moi vous montrer Abraham qui vit par la
pure grâce. Qu'est-ce que Dieu avait promis à Abraham? Du fruit. Ne
dîtes pas: Isaac, même si c'est vrai mais vous devez voir que le
principe ici est le fruit. Dieu avait promis qu'il allait produire du
fruit. Que fallait-il pour qu'Abraham produise du fruit? Un puissant
miracle de Dieu, rien de moins. Voilà ce qu'il fallait. C'était
impossible pour Abraham de produire ce que Dieu avait promis. Il
avait passé l'âge, elle avait passée l'âge, même leur désir
l'un pour l'autre était passé. Si je vous disais sérieusement que
Dieu aimerait que vous sautiez jusque sur la lune, vous ririez. Si je
vous disais que Dieu vous demande d'attraper toutes les étoiles au
lasso, vous ririez. Si je vous demandais de traverser l'océan à la
nage, vous ririez. Si je vous disais que Dieu vous demande de vivre
un mois sur le soleil, vous ririez. Dieu a demandé à Abraham
d'avoir un bébé à travers Sara, et il a ri. Savez-vous pourquoi?
Parce que c'était tout aussi impossible pour lui de le faire, que
pour vous de sauter jusque sur la lune, d'attraper les étoiles avec
un lasso, de traverser l'océan à la nage, ou de vivre un mois sur
le soleil. Seule la pure grâce pouvait lui donner du fruit.
Mais
Abraham est devenu légaliste. Dieu a dit: « Tu auras du fruit ».
Il a regardé sa vie et il a dit: « Où est-Il? Dieu a dit: produis
du fruit, mais je ne le vois pas. » Il a donc attendu, mais ce n'est
pas venu. Il a encore attendu mais le fruit ne venait toujours pas.
Les années ont passé et Dieu n'intervenait pas. Il n'y avait aucun
espoir de changement. Par conséquent Abraham a décidé de faire ce
que tout légaliste fait, lorsque Dieu ne semble pas arriver, c'est
l'aider. Il voulait donner un peu d'assistance à Dieu, Lui prêter
ses propres muscles, et l'aider à produire du fruit. La Bible dit
alors qu'Abraham avec la force de la chair a pris Agar et a fait son
propre bébé. Il a produit son propre enfant. Il n'a pas besoin de
Dieu pour cela, il n'a pas besoin d'un miracle surnaturel. Il n'a pas
besoin d'un miracle puissant de Dieu. Il l'a fait de lui-même.
Qu'a-t-il pu faire avec sa propre force? Avec sa propre force, il ne
peut que prendre une esclave et faire un bébé esclave. C'est cela
le légalisme et c'est à cela que Paul veut nous rendre attentifs
ici. Il veut nous empêcher de donner un coup de main à Dieu, de
L'assister, de L'aider. Que Dieu puisse imprimer cela dans notre
coeur. Chaque fois que nous essayons d'aider Dieu « nous allons au
lit avec Agar, l'esclave. » Chaque fois que nous essayons d'aider
Dieu, la seule chose à laquelle nous arriverons, la seule chose que
nous produirons, ce sont des enfants esclaves. Des enfants qui sont
sous un esclavage.
POUR
PORTER DU FRUIT, IL FAUT VENIR VERS DIEU COMME QUELQU'UN DE STÉRILE
Laissez-moi
vous donner une illustration. Est-ce que Dieu nous a promis que si
nous regardons à Christ, l'amour de Dieu sera répandu dans nos
coeurs par le Saint-Esprit? Oui Il le fera. (cf.Romains 5:5)
Si je regarde à Christ, si vous regardez à Christ, l'amour de Dieu
sera répandu dans nos cœurs. Nous sommes stériles, nous ne pouvons
rien produire, nous ne pouvons pas produire l'amour. Le problème est
que nous savons que cela devrait être le fruit de notre vie, nous le
lisons en Galates et partout ailleurs. Après quelque temps nous
regardons et nous disons: « Où est-ce, Seigneur? Tu as promis mais
cela n'arrive pas. Tu as dit que toutes ces choses allaient arriver
dans ma vie, mais elles ne sont pas là. » Après un certains temps,
nous nous sentons coupables parce qu'elles ne sont pas là et nous
raisonnons en disant: « Très bien, je vais les y mettre moi-même.
» Et pour essayer d'aimer les autres, je commence à m'impliquer
dans la vie de tout le monde, je commence à inviter les gens pour le
dîner, je commence à investir ma vie dans leur vie, j'essaie de
communiquer avec les gens et nous essayons de créer l'amour. Mais ce
n'est pas un miracle dans nos vies, ce n'est pas quelque chose que
Dieu y a mis. C'est un enfant d'esclave, c'est de l'esclavage.
Je
connais de nombreuses personnes dont le ministère produit des
enfants esclaves. Ils ont attendu et attendu que Dieu se manifeste
mais Dieu ne s'est pas manifesté et c'est pourquoi ils ont travaillé
par eux-mêmes. Ils produisent des enfants d'esclaves. Il y a des
pasteurs esclaves, des missionnaires esclaves, des enseignants de la
Bible esclaves, des enseignants d'école du dimanche esclaves. Il y a
toutes sortes de ministères esclaves. Au lieu de recevoir la
patience de Dieu, nous essayons de supprimer notre amertume et notre
colère, et nous essayons de supprimer les vrais sentiments de nos cœurs. Mais ce sont des enfants d'esclave et cela nous met sous un
esclavage, parce que nous le faisons de nous-mêmes. Dieu a promis de
nous rendre saints, et de nous délivrer de la puissance du péché.
Nous devons attendre pour avoir la délivrance, mais lorsqu'elle ne
semble pas venir, alors nous essayons l'une ou l'autre méthode. Et
nous essayons d'aider Dieu à nous délivrer du péché. Mais c'est
un miracle, et si cela ne vient pas comme un miracle alors ce n'est
rien d'autre qu'un enfant d'esclave, et cela nous conduit à
l'esclavage.
J'aime Galates
4:27, ce verset dit: « Réjouis-toi, stérile, toi qui
n'enfantes point! Éclate et pousse des cris, toi qui n'as pas
éprouvé les douleurs de l'enfantement! Car les enfants de la
délaissée seront plus nombreux Que les enfants de celle qui était
mariée. » Frères et sœurs en Christ, la stérilité est quelque
chose de merveilleux! Votre espérance, c'est que vous ne pouvez pas
y arriver. Mon espérance est que je ne peux pas y arriver. Être
stérile est quelque chose de merveilleux lorsque l'on considère les
voies de Dieu. Si vous ne voyez pas les fruits de Dieu dans votre
vie, alors criez à Dieu pour les avoir mais « n'allez pas au lit
avec Agar. » Si vous ne voyez pas les fruits de Dieu dans votre vie,
alors revenez à Dieu comme quelqu'un de stérile, parce que c'est
celui qui est stérile qui portera le fruit de la pure grâce. Ce qui
est une disqualification dans le monde, qualifie le chrétien. C'est
notre faiblesse, notre mort, notre impuissance, notre impossibilité,
notre stérilité qui nous ont pour la première fois amenés vers
Dieu. Sans cette impuissance, nous ne serions rien. Notre stérilité
est notre réelle espérance, parce que cela nous pousse à nous
attendre à la pure grâce de Dieu. Cela nous pousse vers le
Seigneur, et si cela ne vient pas de Christ alors nous ne pourrons
rien faire.
FILS
D'ABRAHAM SELON LE PROMESSE OU SELON LA CHAIR
Les
judaïsants se glorifiaient de ce qu'ils descendaient d'Abraham. Mais
Paul leur demande simplement de quelle lignée. Abraham avait deux
enfants: Isaac et Ismaël. L'un était l'enfant de la promesse.
C'était un bébé miraculeux. Il était né par la puissance de
Dieu. L'autre était né en raison de l'impulsion de la chair. Paul
dit que ceux qui vivent par la pure grâce sont comme Isaac, des fils
selon la promesse, ils sont libres. Ce sont les héritiers, ce sont
des bébés miraculeux. Ceux qui vivent par la chair sont comme
Ismaël, ce sont des fils selon la chair, ils sont esclaves et ils
sont chassés. D'après le verset 4:29, les choses n'ont
pas changé: « Et de même qu'alors celui qui était né selon la
chair persécutait celui qui était né selon l'Esprit, ainsi en
est-il encore maintenant. » Ismaël haït Isaac. Tous ceux qui
vivent par la chair, qui vivent par les oeuvres, qui aiment faire des
choses, sauf souffrir, ceux qui aiment les oeuvres de la chair, qui
aiment aider Dieu, qui aiment assister le Seigneur, qui aiment le
faire d'eux-mêmes, haïssent le message de la pure grâce. Ils
finiront toujours par dénigrer le message de la pure grâce. C'est
si simple de regarder à Jésus-Christ seul, de venir à Lui avec sa
stérilité, et de dire: « Dieu, voici ma vie, Tu aimerais que je
porte du fruit, mais il vaudrait mieux que Tu le produises Toi-même.
Parce que si Tu ne le produis pas, alors il ne viendra jamais. Chaque
fois que j'essaie de le produire, je finis avec un enfant esclave. Je
termine avec des liens, avec l'esclavage. C'est encore pire qu'avant.
» Nous devons venir en tant qu'enfant de Sara et enfant d'Abraham,
en tant qu'enfant de foi. Voilà le message de la pure grâce.
Lorsque
vous entendez quelque chose comme cela, et que vous voyez les
parallèles que Paul en tire, vous pouvez vous demander, mais que
suis-je sensé faire? Dieu nous donne une seule chose à faire dans
ce passage. Que disent les Écritures au verset 4:30: «
Mais que dit l'Écriture? Chasse l'esclave et son fils. »
Voulez-vous savoir ce que vous devez faire? Il n'y a qu'une seule
chose que Dieu vous demande de faire: « Chasse Agar et son fils. »
Refusez d'avoir des enfants esclaves avec une femme esclave. Soyez
Isaac, soyez Abraham, soyez Sara et attendez-vous à Dieu en ce qui
concerne la promesse pour porter du fruit. Attendez-vous à Dieu pour
qu'Il réalise la promesse.
LORSQUE
L'ON LAISSE DIEU FAIRE, ON DEVIENT LIBRE
Laissez-moi
répondre à la grande question. Nous avons appelé la section qui
comprend les versets 4:21-31, la caractéristique qui
couronne une vie par pure grâce. D'après cette histoire, quelle est
la caractéristique qui couronne une vie par pure grâce? La réponse
est la liberté qui découle du fait de laisser Dieu faire. Voilà la
caractéristique qui couronne une vie par pure grâce. C'est la
liberté, l'affranchissement, l'émancipation qui vient de ne pas
essayer de le faire par moi-même. Vous voyez comment cela vous
emmène directement au verset 5:1: « C'est pour la
liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne
vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude. »
Dans ce passage, Isaac est un produit de la pure grâce. Mais Isaac
était plus que le produit de la pure grâce. Il a également été
un canal de la pure grâce et à travers lui, Christ a été donné
au monde. Alors que Paul passe aux chapitres 5 et 6, il va nous
montrer ce que produit la pure grâce. Vous ne pouvez pas commencer à
saisir les chapitres 5 et 6, le résultat de la pure grâce à moins
que vous n'arriviez au moins aussi loin que la liberté qui vient de
laisser Christ faire. Lorsque vous arrivez jusque là, alors Isaac
qui est le produit, le fruit de la pure grâce devient également le
canal de la pure grâce. Dans les chapitres 5 et 6 Paul nous montre
comment il va donner Christ au monde. Laissez-moi vous présenter à
nouveau les deux grands principes que nous avons vus dans cette
leçon. Quelle est la méthode de la pure grâce, c'est la formation
progressive de Christ en vous à travers l'amour maternel du messager
de la pure grâce. Quelle est la caractéristique principale de la
pure grâce: la liberté, l'affranchissement, l'émancipation qui
vient du fait de laisser Dieu tout faire. Paul termine son allégorie
avec les versets 5:31: « C'est pourquoi, frères, nous
ne sommes pas enfants de l'esclave, mais de la femme libre. »
Prions:
Père,
nous nous réjouissons tellement dans Ta parole, pas de notre
compréhension, mais de la tienne et de tout ce que Tu sais qu'elle
signifie. Nous Te demandons Seigneur de tourner nos oreilles vers
aucune autre voix, ni celle de Sara, ni aucune autre si ce n'est la
voix de Ton Esprit. Enseigne-nous à vivre par la pure grâce. Nous
Te le demandons au nom de Jésus-Christ. Amen.
Copyright
- Bible Study Ministries Inc. Distribution (libre) non
commerciale possible à condition que cette mention apparaisse
|
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire