samedi 8 mars 2014

(12) ROMAINS - LA SANCTIFICATION (Romains 7:1-25) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre douzième leçon sur cette merveilleuse épître aux Romains.

    Prions: Notre Père, nous Te remercions pour toute cette grâce que nous avons trouvée au Calvaire, car elle est grande et gratuite. Alors que nous aimerions à nouveau regarder ce merveilleux livre de Romains, mets en nous Ta lumière afin que nous puissions voir avec nos yeux et comprendre les choses que Tu as inspirées et écrites. Fais que Ta parole devienne vivante. Souffle sur elle. Nous Te remercions pour le Saint-Esprit qui est dans nos coeurs et qui nous pousse toujours à nouveau vers le Seigneur Jésus-Christ. Nous prions que nous puissions avoir une fraiche révélation de Lui et être transformés. Délivre-nous de la sagesse humaine et de la sophistication, et manifeste en nous une attitude d'enfant qui est prêt à recevoir de Toi. Rends-nous enseignables et ensuite enseigne-nous. Nous Te le demandons dans le nom prééminent du Seigneur Jésus. Amen.


RÉSUMÉ

    Nous sommes dans la section de Romains qui va des chapitres 6 à 8. Dans le plan d'ensemble du livre, nous appelons cela « l’œuvre inachevée. » Les cinq premiers chapitres concernent l’œuvre achevée. Lorsqu'une personne reçoit le Seigneur Jésus dans sa vie, toute sa vie spirituelle repose sur « l’œuvre achevée. » Tout ce que le Seigneur Jésus a accompli dans Sa vie parfaite, dans Sa mort expiatoire, dans Sa glorieuse résurrection, dans Son ascension victorieuse et dans Sa présence actuelle à la droite du Père, tout cela est achevé pour nous - pour le croyant. Ensuite le croyant est emmené dans l'union avec Christ, pas à cause de quelque chose qu'il a fait par lui-même, mais parce que Jésus a tout accompli. Le Seigneur Jésus l'a fait. Nous nous reposons sur une œuvre achevée. Vous n'avez pourtant pas besoin d'être un érudit de la Bible pour réaliser qu'il y a une partie de ce salut qui n'est pas encore terminée. C'est le sujet que traitent les chapitres 6 à 8, notre sanctification. Nous n'avons pas encore été rendus semblables à notre Seigneur Jésus-Christ, comme nous le serons finalement - conformes à Son image. Nous ne sommes pas encore arrivés. Nous continuons de grandir. Nous continuons d'apprendre. Nous serons encore changés. Nous devons encore être mis à part. 


IMITATION DE CHRIST OU APPROPRIATION DE CHRIST

    Dans les cinq premiers chapitres, Dieu nous dit comment Il nous délivre de la culpabilité du péché et des sanctions liées au péché. Maintenant dans ce merveilleux chapitre, Il va nous nous montrer comment Il nous délivre de la puissance du péché, de la domination du péché et de l'esclavage du péché. Voici comment nous avons divisé ces trois chapitres. Je vais à nouveau vous les présenter avant de reprendre là où nous nous étions arrêtés. Le chapitre 6 décrit la partie achevée de « l’œuvre inachevée. » Nous parlons du chapitre 6 mais cela inclut également les six premiers versets du chapitre 7. Nous appelons cela la partie achevée de « l’œuvre inachevée. » Ensuite dans le chapitre 7, nous avons la partie inachevée de « l’œuvre inachevée. » Enfin dans le chapitre 8, Dieu nous montre comment Il va terminer la partie non achevée de « l’œuvre inachevée. » Nous avons fait plusieurs leçons sur le chapitre 6, la partie finie de « l’œuvre inachevée. » A travers trois merveilleuses illustrations, Dieu nous montre ce qu'Il a terminé. Les versets 6:1-11 parlent de « la mort au vieil homme. » Les versets 6:12-23 parlent de la « mort à l'ancien maître. » Les versets 7:1-6 parlent de « la mort à l'ancien mari. » Dans chacune de ces illustrations, il utilise de merveilleux verbes. Pour « la mort au vieil homme » ce sont les verbes « savoir » et « considérer. » Pour « la mort à l'ancien maître », ce sont les verbes « offrir » et « obéir. » Pour « la mort à l'ancien mari », ce sont les verbes « porter du fruit » et « servir Dieu en nouveauté d'esprit. »
    Dans chacune de ces illustrations, Dieu veut attirer notre attention et souligner le fait que c'est ce qu'Il a fait, non pas comme notre exemple mais comme notre substitut. Il l'a fait pour nous, Il est mort au péché, Il est mort à la Loi, Il est mort au vieil homme. Et nous sommes en Lui. Nous n'aurons pas notre propre victoire. C'est Lui qui a la victoire, pas nous. Nous sommes simplement en Lui. C'est Lui qui a terminé la Sainteté. Avant, je pensais que Jésus l'avait fait en premier lieu pour me montrer comment je devais faire ensuite. En fait, Il a eu la victoire en premier pour que je n'aie plus à essayer de l'avoir. Il l'a fait comme mon substitut, pas comme mon exemple. Je pense que quelqu'un devrait retravailler ce grand classique qu'est le livre de Thomas A Kempis « L'imitation de Christ. » Je ne sais pas si vous l'avez déjà lu. C'est vraiment un merveilleux petit livre de méditation. C'est le premier livre que l'on m'a donné lorsque je me suis converti en 1958. Le premier livre chrétien que j'ai lu en dehors de la Bible a été « L'imitation de Christ » de Thomas A Kempis. Cela m'a réellement aidé à cette époque. Mais je peux vous dire que ce n'est pas tout le message. Dieu ne nous a pas appelés à imiter Jésus en disant: « Que dirait-Il dans cette situation? Que ferait-Il dans cette situation? Comment Jésus réagirait-Il? » La vie chrétienne, ce n'est pas cela. Quelqu'un devrait remanier le livre « L'imitation de Christ » et l'appeler « L'appropriation de Christ. » Parce que c'est cela la vie chrétienne. Ce n'est pas notre habileté à imiter Jésus mais c'est Son habileté à se reproduire Lui-même en nous. Nous devons nous L'approprier et assimiler Sa vie à travers notre vie. Voilà le message du chapitre 6.
    Reprenons où nous nous étions arrêtés. Nous avons déjà considéré deux illustrations - mort au vieil homme et mort à l'ancien maître et leurs versets correspondants. Cela nous amène à une troisième illustration: « mort à l'ancien mari. » Nous allons voir cette illustration puis nous introduirons le chapitre 7. Lisons les versets 7:1-6:
    « Ignorez-vous, frères, -car je parle à des gens qui connaissent la loi, -que la loi exerce son pouvoir sur l'homme aussi longtemps qu'il vit? Ainsi, une femme mariée est liée par la loi à son mari tant qu'il est vivant; mais si le mari meurt, elle est dégagée de la loi qui la liait à son mari. Si donc, du vivant de son mari, elle devient la femme d'un autre homme, elle sera appelée adultère; mais si le mari meurt, elle est affranchie de la loi, de sorte qu'elle n'est point adultère en devenant la femme d'un autre. De même, mes frères, vous aussi vous avez été, par le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne la loi, pour que vous apparteniez à un autre, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu. Car, lorsque nous étions dans la chair, les passions des péchés provoquées par la loi agissaient dans nos membres, de sorte que nous portions des fruits pour la mort. Mais maintenant, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus, de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli. »


UN NOUVEAU MARIAGE POUR PORTER DE NOUVEAUX FRUITS

    Nous avons déjà parlé du message principal de cette illustration. Laissez-moi vous le mentionner à nouveau. Dans cette illustration, Paul souligne que la mort libère une personne des liens du mariage. Si l'époux meurt, l'épouse est libre de se remarier. Si l'épouse meurt, l'époux est libre de se remarier. Peu importe que ce soit l'époux ou l'épouse qui décède, ce qui est important c'est que la personne qui reste est ensuite libre de se remarier. Mais si l'autre personne ne meurt pas alors celui qui se remarie commet un adultère. Je souhaiterais que la vérité contenue dans ce passage soit davantage connue du peuple de Dieu - même le côté physique de ce principe. Voilà pour l'illustration - la mort rend le conjoint survivant libre de se remarier. Comment Paul applique t-il cette illustration? Vous voyez, il décrit l'épouse mariée avec un mari très dur qui fait des demandes impossibles à tenir à sa femme. En fait ce sont des demandes inaccessibles. Ensuite il dit qui est l'époux. Le mari est la Loi. Regardez le verset 7:4:« De même, mes frères, vous aussi vous avez été, par le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne la loi. » Et le verset 7:6: « Mais maintenant, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi. » Vous voyez, lorsque le chrétien était marié à la loi, il était 100% responsable par rapport à la loi jusqu'à sa mort. Ensuite il a pu être libéré. Dans cette illustration, la mort est survenue et le croyant est maintenant libre de se remarier. Regardez le nouveau mari, verset 7:4: « Pour que vous apparteniez à un autre, à celui qui est ressuscité des morts. » Voilà donc le nouveau mari - le Seigneur Jésus - « afin que nous portions des fruits pour Dieu. » L'apôtre appelle le Seigneur Jésus le nouvel époux et à travers notre union avec Lui, nous sommes capables de produire et de porter du fruit pour Dieu.
    Voilà ce que l'on voit en regardant à la surface. C'est le point principal. C'est assez facile de le voir. Pourtant ceux qui ont étudié sont tombés sur un petit problème. En fait un de mes commentateurs va jusqu'à dire que Paul a fait ici une erreur. Bien entendu, ceux qui tiennent ce discours montrent qu'ils ont une piètre opinion de l'inspiration des Écritures. Paul n'a pas fait d'erreur ici. Le petit problème vient de l'application de l'illustration. Vous voyez au verset 7:2 Paul dit: « Si le mari meurt, elle est dégagée de la loi qui la liait à son mari. » Ensuite il identifie le mari, c'est la loi auquel le chrétien est marié. Nous nous attendrions donc à ce qu'il dise ensuite: « Il arriva qu'un jour, le mari, la loi, mourut laissant le chrétien libre de se remarier au Seigneur Jésus. » Pourtant lorsque vous lisez attentivement, vous voyez que ce n'est pas le mari qui est mort. C'est l'épouse qui est morte. Ce n'est pas la loi qui est morte. Le verset 7:4 dit: « Vous avez été mis à mort en ce qui concerne la loi. » C'est l'épouse qui est morte, pas le mari. Elle est morte et ensuite, il semble étrange de lire, et c'est cela qui cause la confusion, que sa mort l'a rendue libre pour se marier à nouveau. Vous vous attendriez plutôt à ce que cela rende le mari libre de se marier à nouveau. Du coup cela apporte beaucoup de confusion et d'incompréhension chez ceux qui ne voient pas ce que Dieu a ici sur le cœur et qu'Il veut communiquer.
    Mais le point principal n'est pas perdu. Pour comprendre le point principal, peu importe qui meurt - que ce soit l'épouse ou le mari. La mort conduit à la liberté. Pourquoi Paul a-t-il fait ce subtil changement dans son illustration? Pourquoi dit-il soudainement: « Le chrétien est mort à la loi? » Je pense que le Seigneur voulait préserver deux précieuses vérités. Premièrement nous avons déjà vu de nombreux versets, et nous en verrons encore d'autres dans le chapitre 7, où Paul se donne beaucoup de peine pour montrer que la loi n'est pas morte. Elle n'est pas passée. Elle est encore là. Il fait très attention dans cette illustration pour nous rappeler que la loi est encore vivante. Paul avait assez de problèmes, et nous également, avec les antinomiens. Nous avons vu dans notre précédente leçon que des gens voulaient rejeter la loi. Si Paul avait dit que la loi était morte, il n'aurait fait que mettre de l'huile sur le feu. Vous voyez; il était en train de combattre la pensée du verset 6:1: « Que dirons-nous donc? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde? » Les gens rejetaient la loi et si Paul avait dit que la loi était morte, ils auraient eu encore davantage de raisons pour agir ainsi. Mais à travers la mort de l'épouse, il peut encore souligner son point, elle est libre de se remarier. Pourtant il conserve l'autre point, la loi est encore là. 


LA SAINTETÉ C'EST PORTER DU FRUIT A TRAVERS NOTRE INTIMITÉ AVEC LE SEIGNEUR

    Je pense qu'il y a une deuxième chose que Paul désire souligner. Remarquez le verset 7:4: « Pour que vous apparteniez à un autre, à celui qui est ressuscité des morts. » Le nouveau mari vit de l'autre côté de la mort dans la place de la résurrection. Le verset 7:5 dit: « Lorsque nous étions dans la chair (il parle du côté spirituel et physique) les passions des péchés provoquées par la loi agissaient dans nos membres, de sorte que nous portions des fruits pour la mort. » L'apôtre veut nous montrer que l'union avec le Seigneur Jésus est une union spirituelle. Il se donne beaucoup de peine pour être sûr que l'épouse est passée par la mort dans le monde spirituel, de telle sorte qu'elle puisse se marier avec quelqu'un d'autre dans le monde spirituel et être unie au Seigneur Jésus-Christ qui est passé par la mort. Je pense que c'est pour ces deux raisons que nous avons un petit changement. Premièrement il veut nous montrer que la loi n'est pas morte et qu'elle est encore présente. Elle n'est pas passée. Deuxièmement il veut illustrer notre union spirituelle avec le Seigneur Jésus. Nous sommes mariés d'une manière spirituelle avec le Seigneur Jésus.
    J'ai souligné dans chaque illustration - mort au vieil homme, mort à l'ancien maître, et maintenant mort à l'ancien mari - que Paul met à chaque fois en avant deux précieux verbes. C'est ce qu'il fait également ici. Le verset 7:4 dit: « Afin que nous portions des fruits pour Dieu. » Quel merveilleux verset! Il n'y a rien de plus beau dans le mariage, que la possibilité de porter du fruit. A travers une union privée, intime et merveilleuse avec mon épouse Lillian, Dieu nous a donné six merveilleux enfants. Dans un cas, le fruit a porté du fruit et nous sommes grands-parents. Voilà l'illustration. C'est pour cela qu'il utilise ici le mariage. Il parle de porter du fruit pour Dieu. Il dit qu'il n'y a qu'une seule façon de porter du fruit dans la vie physique; c'est à travers l'union intime, et la relation intime. C'est le résultat d'une histoire d'amour. La sainteté, ce n'est pas observer des lois. Ce n'est pas observer des règles, faire des cérémonies, accomplir des corvées, remplir des responsabilités. Ce n'est pas comme cela que l'on peut être saint. La sainteté est le fruit de notre relation avec le Seigneur Jésus-Christ - notre nouveau mari. 


LA VIE CHRÉTIENNE EST AGRÉABLE, FACILE, AUTOMATIQUE, SIMPLE ET SANS EFFORT

    Pendant des années dans mon enseignement, j'ai gâché beaucoup de temps à condamner « les arbres » à cause de leur stérilité. Je regardais quelqu'un qui ne portait pas de fruit, moi inclus, et je l'encourageais constamment à porter du fruit. Mais je n'essaie plus de le faire parce que j'ai trouvé un meilleur moyen. C'est de présenter la vérité de notre union avec Jésus-Christ. Si vous commencez à encourager les gens à Le connaître Lui, à L'aimer Lui, à Le rechercher Lui, à jouir de Jésus et qu'ensuite ils rentrent dans cette union, dans cette communion, dans cette relation et dans cette unité, je peux vous assurer qu'il y aura du fruit pour Dieu. Vous n'avez pas besoin de travailler à cela. Cela viendra. C'est automatique. Le fruit n'est pas le produit de l'étude de quelqu'un ou du service de quelqu'un. C'est le résultat de notre union avec Dieu. Je suis parfois accusé de trop simplifier la vérité et l'on m'a repris à plus d'une occasion parce que je dis que la vie chrétienne est « agréable, facile, automatique, simple et sans effort. » Certains me disent: « Allons! Tu dois leur dire que c'est une lutte, que c'est difficile, et que c'est dur. »
    Ai-je trop simplifié la vérité? Lorsque je viens devant Dieu, je n'ai qu'un seul regret par rapport à ce que j'enseigne. C'est que je n'arrive pas à rendre les choses plus faciles pour vous montrer les merveilles de tout cela - et que le fruit est un sous produit d'une relation avec Dieu à travers le Seigneur Jésus-Christ. C'est même plus simple que vous et moi pouvons le concevoir. Le jour ou les liens du mariage deviennent un labeur et un esclavage, quelque chose qui n'est pas désiré, quelque chose qu'il faut endurer, alors ce jour là, porter du fruit pour Dieu devient un terrible esclavage, une lutte et une agonie. Dieu a fait du mariage et de l'union son illustration. Ce n'est pas simplement mon idée. Cela n'est pas la conclusion d'un compositeur de chant ou d'un pasteur. Dieu nous a donné cette illustration et Dieu désire nous montrer comment porter du fruit. Il n'y a pas de fruit en dehors de notre relation avec Dieu. Nous avons besoin d'entendre des voix appeler le peuple de Dieu - l'épouse et l'époux - à se remettre ensemble. Une fois qu'ils commenceront à vivre dans cette union, il y aura du fruit.
    Cela nous conduit au second verbe qui est tout aussi merveilleux. On le trouve dans le verset 7:6: « Nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli. » Encore une fois à travers notre union avec Christ, nous portons du fruit pour Dieu et nous le faisons dans un esprit nouveau et pas selon la lettre qui a vieilli. La lettre est liée aux formes extérieures. En d'autres termes, c'est passer par les formes, accomplir les choses mécaniquement, rejouer la même rengaine. Dieu nous libère pour accomplir un nouveau genre de service. Il ne s'agit plus seulement de garder la lettre. Il ne s'agit pas seulement de respecter les formes, d'aller aux réunions, de mémoriser les Écritures, d'être engagé dans un programme ou dans un service, de donner notre énergie, de donner notre temps ou de donner notre argent. Dieu nous parle « d'un esprit nouveau. » Lorsque nous arriverons dans le chapitre 8, nous passerons pas mal de temps sur le sujet de l'« esprit nouveau » et sur ce que cela signifie que de « marcher dans l'esprit. » Mais pour l'instant je prie que nous puissions servir Dieu non plus selon la lettre de la loi - mais à l'opposé - dans un esprit nouveau. C'est la troisième illustration. Nous sommes morts à la loi à travers le corps de Christ. En d'autres mots, Il est mort à la loi et nous sommes en Lui. Maintenant de l'autre côté de la mort, nous sommes mariés à Lui. A travers cette union nous pouvons pour la première fois être saints. Nous pouvons maintenant porter du fruit. Maintenant notre service devient un délice positif plutôt qu'un esclavage et juste quelque chose de mécanique.
    Cela nous amène à Romains 7 - la partie inachevée de « l’œuvre achevée. » Si vous regardez le chapitre 7, vous verrez qu'il contient deux parties. Dans les versets 7:7-14, Paul montre l'objectif de la loi de Dieu et vous remarquerez que ces verbes sont au temps passé. Ensuite à partir du verset 7:15 et jusqu'au verset 8:4 ils sont au temps présent. D'abord il parle au temps passé et ensuite au temps présent. C'est à partir du verset 7:15 et jusqu'à la fin que nous avons le cœur du chapitre. Que Dieu puisse nous donner la grâce de Le voir. Lisons les versets 7:7-14, et faites attention à l'utilisation du temps passé.
     « Que dirons-nous donc? La loi est-elle péché? Loin de là! Mais je n'ai connu le péché que par la loi. Car je n'aurais pas connu la convoitise, si la loi n'eût dit: Tu ne convoiteras point. Et le péché, saisissant l'occasion, produisit en moi par le commandement toutes sortes de convoitises; car sans loi le péché est mort. Pour moi, étant autrefois sans loi, je vivais; mais quand le commandement vint, le péché reprit vie, et moi je mourus. Ainsi, le commandement qui conduit à la vie se trouva pour moi conduire à la mort. Car le péché saisissant l'occasion, me séduisit par le commandement, et par lui me fit mourir. La loi donc est sainte, et le commandement est saint, juste et bon. Ce qui est bon a-t-il donc été pour moi une cause de mort? Loin de là! Mais c'est le péché, afin qu'il se manifestât comme péché en me donnant la mort par ce qui est bon, et que, par le commandement, il devînt condamnable au plus haut point. Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle; mais moi, je suis charnel, vendu au péché. »


LA LOI EST UN RÉVÉLATEUR

    Ces versets nous parlent de l'objectif de la loi. Je pense qu'ils donnent deux objectifs principaux de la loi. Mais tout ne se trouve pas dans ce passage. Lorsque vous étudiez l'objectif de la loi, vous devez également étudier les chapitres 3 et 4 de Galates. C'est là où l'on trouve le reste de l'histoire. Mais pour l'instant, ce n'est pas Galates que nous n'étudions, nous étudions Romains. Je vais donc essayer de me cantonner à ce passage particulier. Laissez-moi vous présenter deux objectifs de la loi tels qu'ils sont donnés ici. Le premier est que la loi est un révélateur, un découvreur. Je n'aurais pas pu connaître le péché, si ce n'est par la loi. Le verset 7:8 dit: « Car sans loi le péché est mort. » Et la fin du verset 7:13 dit: « Par le commandement, le péché devînt condamnable au plus haut point. » La loi est un révélateur, un découvreur du péché. Vous remarquez que tout au long de ce passage, Paul insiste sur le fait que la loi est sainte, juste et bonne.
• Verset 7:7: « Que dirons-nous donc? La loi est-elle péché? Loin de là! »
• Verset 7:12: « La loi donc est sainte, et le commandement est saint, juste et bon. » 
• Verset 7:14: « Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle. »
     Vous voyez, ils étaient tentés de blâmer la loi, parce que la loi a mis le péché en avant. Laissez-moi vous donner une illustration. Pendant 20 ans, notre famille avait l'habitude d'aller dans un parc d'attraction dans le Connecticut. Il s'y trouvait un manège que nos enfants aimaient davantage que les autres. C'étaient les autos tamponneuses. Pour des raisons de sécurité, il y avait sur le côté une sculpture en bois de la forme d'un enfant et dessus il y avait écrit: « Un enfant doit avoir cette taille pour monter dans les autos tamponneuses. » Alors qu'ils grandissaient, chaque année mon épouse et moi voyions les larmes de nos enfants. Les enfants regardaient ce petit garçon de bois avec sa règle sur la tête - ce standard - et ils se mettaient sur la pointe des pieds et étiraient leur cou, pour essayer d'atteindre le standard. Lorsqu'ils n'étaient pas assez grands pour aller dans les autos tamponneuses, ils se mettaient à pleurer. Lillian et moi devions alors leur expliquer que peut-être ils pourraient y aller l'année suivante s'ils mangeaient leurs légumes pendant l'hiver. Cela anéantissait les enfants de voir qu'ils n'atteignaient pas le standard. Je me rappelle un jour particulier lorsque l'on refusa à notre second fils Daniel de monter dans les voitures. Il était sûr qu'il avait assez mangé de légumes pendant l'hiver pour grandir suffisamment. Il y avait une marque sur la porte, il en était très proche mais l'homme ne voulut pas le laisser passer. Daniel essaya de toutes les manières possibles de s'étirer pour l'atteindre, mais on ne le laissa pas passer. Il commença à pleurer, et partit donner un grand coup de pied au garçon en bois. 


LA LOI EST SPIRITUELLE

    Ce n'est pas la peine s'en prendre à la règle, si elle montre que la ligne n'est pas droite. Vous ne pouvez pas blâmer le standard parce qu'il montre que quelque chose n'est pas droit. Ce n'était pas la faute du garçon en bois, même si Daniel lui a donné un coup de pied. En fait, n'est-il pas vrai que plus un instrument peut montrer que quelque chose n'est pas correct, plus l'instrument est parfait? Il y a des instruments qui peuvent mesurer au millième de centimètre. Ce sont des instruments de précision. Plus ces instruments sont précis, plus ils sont parfaits. Dieu dit ici que la loi est comme cela. Ne jetez pas la loi juste parce qu'elle dit que vous êtes pécheurs. La loi est bonne, la loi est juste, la loi est parfaite. Vous voyez ici, l'apôtre Paul fait référence à ce qu'il était dans le passé, lorsqu'il vivait comme un pharisien - c'est pour cela que le temps est au passé. Il nous décrit cette période en Philippiens 3:6: «Irréprochable, à l'égard de la justice de la loi. » A cette époque il vivait selon la lettre de la loi, selon les normes extérieures. Sa conduite était en ligne avec sa conscience. Bien entendu, sa conscience était morte. Il pensait: « Je n'ai jamais tué personne, je n'ai jamais rien volé, je n'ai pas essayé de blesser mon prochain, je n'ai pas commis d'adultère, et j'ai suivi toutes les règles inhérentes au sabbat. » Si vous aviez vu l'apôtre Paul à cette époque vous auriez dit: « Voilà un beau spécimen de quelqu'un qui observe la loi. Selon la loi, il est irréprochable. »
     Mais un jour Dieu a ouvert ses yeux. Dans le verset 7:14, il a appris quelque chose au sujet de la loi qu'il n'avait jamais vu auparavant. La loi est spirituelle. Il ne le savait pas. Il pensait que ce n'était que charnel, que physique. Lorsqu'il a découvert que la loi était spirituelle, il est mort. Il a vu que la loi était un instrument de précision, qui ne permettait pas seulement d'évaluer ses pas pour voir s'ils suivaient une ligne droite, mais qui pouvait également évaluer son cœur - les motivations de son cœur, les intentions de son cœur, la direction de son cœur, ses désirs et ses pulsions. Tout d'un coup cette loi a commencé à le condamner, il était devant elle et a vu pour la première fois que cette loi avait autorité sur tout son être et pas seulement sur sa conduite extérieure.
    Il a découvert que la pensée pécheresse était tout autant criminelle que l'action pécheresse. Tout d'un coup ce n'était plus seulement le problème d'avoir déjà volé. Maintenant il était même condamné pour chaque manifestation de convoitise dans son cœur. Lorsqu'il s'agissait simplement de la lettre, il était irréprochable. Mais tout d'un coup, lorsque Dieu a commencé à évaluer son cœur, il a été inculpé et son homme intérieur a été condamné. Avant, sa conduite était capable de rester en ligne avec sa conscience. Mais lorsque Dieu lui a ouvert les yeux, tout d'un coup, sa conscience a vu la loi dans toute sa grandeur. A ce moment là, sa conduite ne pouvait plus être en ligne avec sa conscience. C'était facile avant qu'il ne soit sauvé. Avant, la chair était faible, et l'esprit n'était pas volontaire. Mais une fois qu'il a connu le Seigneur, la chair était encore faible mais l'esprit était volontaire. Pourtant le standard de la loi était toujours aussi élevé. Tout d'un coup, l'apôtre qui croyait être « irréprochable à l'égard de la justice de la loi » devint vivant à la sensibilité de son cœur, à sa fierté, à son incrédulité, à sa colère et à son amertume - à tout ce qui est charnel dans l'homme intérieur. Lorsque Dieu a ouvert ses yeux sur la révélation de Dieu qui est élevée, sainte et parfaite, cette transcription sans tâche du caractère de Dieu, il a commencé à voir la Loi et a dit: «Le commandement vint, le péché reprit vie, et moi je mourus.» 


LA LOI MET EN LUMIÈRE NOS PÉCHÉS MAIS EGALEMENT DIEU

    Nous disons parfois que la loi est comme un miroir qui nous montre à quel point notre figure est sale. Mais c'est une faible illustration parce qu'il n'y a aucun miroir qui puisse vous montrer votre cœur. La loi est bien plus qu'un miroir. Oui, elle va vous montrer que votre visage est sale, mais elle va également vous montrer les pensées, les intentions et les déviations de votre cœur. C'est ce que Paul a vu, il a vu à quel point la loi était élevée. Tout d'un coup il a réalisé qu'il ne pouvait pas monter dans l'auto tamponneuse, ni en s'étirant, ni en se mettant sur la pointe des pieds. Par conséquent il est allé donner un bon coup de pied dans la loi. Il a blâmé la loi. Mais ce n'était pas la faute de la loi. La loi était sainte, juste et parfaite. Il a donc fini par pleurer comme mes enfants. Paul dit dans les versets 7:7-14, que ce fut par la loi, ce révélateur, ce découvreur, ce metteur en lumière, que c'est à travers la loi qu'il a vu son propre péché. Voilà sur quoi Romains met l'accent. Galates nous emmène un pas plus loin. Romains dit que la loi montre notre péché. Galates nous dit que la loi nous montre que nous sommes sains et saufs. C'est un pédagogue qui nous emmène à Christ. Est-ce que vous réalisez cela? Tout ce que vous connaissez de Jésus dépend de la loi. Si vous voyez la loi comme Dieu l'a consignée - élevée et sainte, s'étendant à toutes actions, à toutes pensées, à toutes motivations et à toutes paroles de votre être; si vous voyez que Dieu ne va pas assouplir la loi même un tout petit peu ou bien permettre la moindre déviation même à cause de l'ignorance ou de la faiblesse; si vous voyez que Dieu ne promet rien si ce n'est après un respect sans faille de la loi de Dieu dans toutes ses attentes, de la première à la dernière, alors vous comprendrez que la personne qui a donné la loi doit être incroyablement élevée et sainte.
    Si vous avez une faible considération de la foi, vous abaissez Dieu. Dieu est celui qui a donné cette loi. La même chose est vraie de Sa justice. Lorsque vous voyez à quel point la loi est stricte et les sanctions qui découlent du non-respect de la loi, c'est-à-dire le bonheur éternel ou la misère éternelle, lorsque vous voyez comment Dieu est juste, vous savez à quoi ressemble Dieu. La loi vous montre comment est Dieu. Comment avons-nous découvert l'amour de Dieu, la bonté de Dieu, et la miséricorde de Dieu? C'est à travers la révélation de Son saint amour. Lorsque vous voyez que vous êtes coupables au-delà de toute mesure, et que le jugement, la colère était sur votre tête, alors vous finissez par être ébahis par l'amour de Dieu, qui a fait retomber la sanction que vous méritiez sur votre substitut, Jésus-Christ. Vous voyez l'amour de Dieu. Ainsi la loi est un révélateur. Elle ne révèle pas seulement vos péchés, mais le Seigneur Lui-même. Plus vous voyez votre culpabilité et votre besoin, plus vous apprécierez l'amour de Dieu et ce qu'Il a dû payer. Ainsi la loi met en lumière vos péchés mais également Dieu.
    Retournons au chapitre 7. Je vous ai dit que deux objectifs de la loi étaient mentionnés ici. La loi n'est pas seulement un révélateur et un découvreur, quelqu'un qui expose le péché, elle ne dévoile pas seulement mes péchés, mais selon ce passage, elle suscite également le péché. Elle aggrave le péché. En d'autres termes, la loi attise encore davantage le péché. Cela désespère le pécheur. Considérez les versets 7:8-9: « Et le péché, saisissant l'occasion, produisit en moi par le commandement toutes sortes de convoitises; car sans loi le péché est mort. Pour moi, étant autrefois sans loi, je vivais; mais quand le commandement vint, le péché reprit vie, et moi je mourus. » Voilà ce que Dieu est en train de dire. Non seulement la loi m'a montré que j'étais pécheur mais en plus une fois que j'ai vu cela, la loi m'a conduit au désespoir. La loi a fait de moi un hypocrite. La loi m'a rendu malade, elle m'a tourmenté à cause d'une excellence que je ne pouvais pas atteindre. La loi s'est moquée de moi, elle s'est ri de moi, elle m'a fait réagir et résister. J'ai davantage péché une fois la loi venue qu'avant, parce qu'avant je faisais simplement ce qui me plaisais mais après que Dieu m'ait montré mon péché, j'ai davantage péché en essayant de ne pas pécher. Plus Dieu me montrait cela, plus je luttais, et plus je luttais plus je chutais, et plus je chutais plus j'étais frustré, et plus j'étais frustré plus j'étais rebelle.
    C'est la loi qui m'a fait pécher davantage. Ainsi la loi ne m'a pas seulement montré mon péché mais elle a exaspéré le pécheur et a suscité le péché. Nous n'en étions que davantage pécheurs. Cela a détruit notre paix, insulté notre propre justice et nous a plongés dans un grand désespoir. Voilà ce qu'à fait la loi. Regardez le verset 8:3: « Car chose impossible à la loi. » Vous voyez, lorsque nous en arriverons au chapitre 8, nous verrons ce que la loi ne pouvait pas faire. Ici nous voyons ce qu'elle peut faire. Et que fait-elle? Elle révèle. Elle me montre mon péché. Elle augmente même ma frustration, ma rébellion et me fait pécher davantage, lorsque j'essaye de ne pas pécher. Mais dans toutes ces choses, la loi est encore bonne, parfaite, juste et sainte. Nous ne pouvons pas donner un grand coup de pied dans la loi. Nous ne pouvons pas condamner la règle. Nous ne pouvons pas condamner l'instrument de précision. C'est le standard de Dieu. La loi ne doit pas être rejetée.
    Lisons les versets 7:15-8:2: « Car je ne sais pas ce que je fais: je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais. Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par-là que la loi est bonne. Et maintenant ce n'est plus moi qui le fais, mais c'est le péché qui habite en moi. Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi, c'est-à-dire dans ma chair: j'ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n'est plus moi qui le fais, c'est le péché qui habite en moi. Je trouve donc en moi cette loi: quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l'homme intérieur; mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres. Misérable que je suis! Qui me délivrera du corps de cette mort?... Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur!... Ainsi donc, moi-même, je suis par l'entendement esclave de la loi de Dieu, et je suis par la chair esclave de la loi du péché. Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. En effet, la loi de l'esprit de vie en Jésus-Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort. »
    Quel est le sujet ici? Que veut dire le verset 7:15: « Car je ne sais pas ce que je fais: je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais », et le verset 7:17: « Et maintenant ce n'est plus moi qui le fais, mais c'est le péché qui habite en moi. » Que veut-il dire? De quoi parle-t-il? En fait de qui parle-t-il? Comme vous pouvez l'imaginer, il y a eu plusieurs façons d'approcher cette partie de Romains. Avant de vous montrer ce que je pense être le coeur de Dieu dans ce passage, que Dieu nous fasse grâce de le voir car c'est la clé de tout ce passage sur la sanctification, laissez-moi vous mentionner certaines des approches qui ont été prises concernant ces versets. Toutes les approches semblent tourner autour du pronom « Je. » Presque tous les commentateurs attirent notre attention sur le fait que les mots « Je », « Moi », « Ma », « Mes » sont utilisés 45 fois dans ces versets. La première approche est celle qui dit que Paul parle de façon hypothétique. En d'autres termes, bien qu'ils disent « je », il ne pense pas à lui. Il utilise son cas comme un exemple. Certains approchent donc ces versets en disant que Paul ne parle pas réellement de lui lorsqu'il dit: « Je suis dans une lutte, et je fais les choses que je n'aimerais pas faire, » mais qu'il veut dire « nous tous. » Ils disent qu'il ne parle pas seulement de lui, mais de quelqu'un d'autre.
    D'autres disent que vous ne pouvez pas le lire de cette façon, ce n'est pas ce que Paul est en train de dire. Ils disent que Paul parle vraiment de lui, lorsqu'il emploie le « Je. » Mais ils disent qu'il parle de lui avant qu'il ne soit sauvé, pas au moment où il écrit. Cela s'est passé avant qu'il ne commence à marcher avec le Seigneur. Ils disent: « Si, le chapitre 7 parle de Paul, mais de Paul avant le salut. » Quelqu'un d'autre viendra et dira: « Attentez un instant. Paul parle de Paul, mais il ne parle pas du Paul avant qu'il soit sauvé. » Ils disent qu'il parle de Paul en tant que bébé en Christ, lorsqu'il a reçu Christ pour la première fois, c'est cela qu'il a expérimenté - avant qu'il n'ait compris le reste, avant qu'il n'ait compris les façons de faire de Dieu. Il était sauvé, mais cela décrit les premiers temps de son expérience chrétienne lorsqu'il est passé par des luttes pour trouver le repos et la paix. Quelqu'un d'autre dira encore: « Non, ce n'est pas comme cela. Il ne parle pas de façon hypothétique, il ne s'agit pas d'un pré-salut, il ne s'agit pas de Paul en tant que bébé en Christ. Il s'agit de la description de Paul lorsqu'il n'est plus en relation avec Dieu. »
    Ils disent que vous ne comprendrez pas Romains 7 avant de voir que Paul dit : « Lorsque je mets ma confiance en moi, je rate. Lorsque je mets ma victoire en Dieu, je réussis. » Paul se décrit lui-même hors de sa relation avec Dieu. C'est comme dire qu'à tout moment dans ma vie où je mets ma confiance en moi-même, j'expérimente cet incroyable combat que je ne peux pas gagner. Mais lorsque je regarde avec une simple foi à Dieu, alors loué soit Dieu, j'ai la victoire par Jésus-Christ. D'autres disent: « Non. Ce n'est pas ce dont il parle ici. Ce n'est pas Paul qui utilise l'hypothétique « Je », ce n'est pas Paul avant qu'il ne soit sauvé, ce n'est pas Paul en tant que bébé dans la foi, ce n'est pas Paul en dehors de sa relation avec Dieu. Il s'agit de Paul qui est engagé dans une grande bataille pour avoir la victoire sur le péché. Il se voit lui-même comme un champ de bataille dans lequel il y a deux antagonistes, qui ne sont pas réellement lui. Il y a comme deux Paul ici. Il y a la grâce d'un côté et la corruption de l'autre. Il y a le Paul intérieur d'un côté et le Paul extérieur de l'autre côté, car le verset 7:20 dit: « Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n'est plus moi qui le fais, c'est le péché qui habite en moi. » Ils disent qu'il y a un Paul intérieur et un Paul extérieur. Le Paul intérieur sert Dieu et le Paul extérieur vit dans une grande défaite.
    Comment devons-nous approcher le chapitre 7? Est-ce que Paul parle d'une hypothèse, est-ce que Paul parle du moment où il était un bébé en Christ, est-ce que Paul parle du moment où il était charnel loin de sa relation avec Dieu, est-ce que Paul parle en tant que croyant mature ayant une sorte de lutte et disant « est-ce que je peux m'attendre à la victoire? » Un commentateur a fait remarquer qu'il utilise le pronom « Je » 45 fois. Ce commentateur voulait souligner le fait que le problème dans le chapitre 7, c'est le « Je », l'ego, la fierté, le moi. Mais est-ce réellement juste de penser cela de Paul? Est-ce juste d'accuser Paul d'égoïsme parce qu'il utilise si souvent le pronom « Je»? Que se passe-t-il si vous appliquez cela au Psaume 23, où vous trouvez 17 fois ce pronom personnel « je » en six versets. « L’Éternel est mon berger, je ne manquerai de rien, il me fait reposer, il me conduit, il me restaure, il me guide. » Vous pourriez dire: « Oh! quelle fierté. Tu as utilisé le mot « moi » 17 fois. » Il y a effectivement un problème dans les versets du chapitre 7. Et une fois que vous verrez le problème, je prie que Dieu ouvre votre cœur au sujet de ce qu'il dit ici sur la sanctification. Laissez-moi souligner le problème pour vous. Vous voyez Paul utilise délibérément un cas extrême. Je pense que c'est son cas. Je pense que c'est son témoignage.
    Est-ce que le problème ici, c'est être rétrograde? Est-ce qu'il décrit un chrétien? Est-ce que dans votre cœur, vous avez faim de Dieu comme vous devriez en avoir faim? Avez-vous soif du Seigneur comme vous savez que vous devriez avoir soif du Seigneur? Vous voyez, Paul est en train de décrire ici quelqu'un qui a un problème avec son désir, avec sa soif de Dieu. Si je lis correctement ce passage, le « Je » ici ce n'est pas l'ego, ce n'est pas la fierté. Le « Je » de ce chapitre aime la Loi de Dieu, et il aime le Dieu qui a donné la Loi. Au verset 7:6, il dit qu'il souhaiterait pouvoir faire quelque chose. Au verset 7:18, il dit qu'il a la volonté de faire le bien. Au verset 7:19, il parle au sujet du bien qu'il aimerait faire. Au verset 7:22, il dit: « Je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l'homme intérieur. » Quoi que soit ce « Je » dans ce chapitre, ce « Je » aime Dieu, a faim de Dieu et fait de la volonté de Dieu ses délices. Il dit: « Je désire obéir à Dieu, je désire faire Ses commandements, mon cœur est en phase avec la volonté de Dieu, la loi est bonne, elle est juste, je la désire, je la veux, j'y aspire, j'ai faim d'elle, j'ai soif d'elle. » S'il y a un problème, ce n'est pas avec la faim, parce que cet homme a faim de Dieu. Vous pouvez appeler cela l'ego si vous le souhaitez. Quel est le problème? Peut-être que vous direz: « C'est peut être qu'il aime le péché. » Non les amis, ce n'est pas ce que je lis. Le verset 7:15 dit: « Je fais ce que je hais. » Dans ce chapitre, le «Je » hais le péché. Est-ce que vous aimeriez être comme cela? Je peux vous dire que lorsque je lis un passage comme celui-ci, je ne vois pas de chrétien charnel. Je ne vois pas de rétrograde. Je vois quelqu'un à qui j'aimerais ressembler. Je vois un homme qui désire de tout son être faire la volonté de Dieu et qui hait le péché. Si c'est cela l'ego, si c'est cela la fierté, alors je ne comprends pas la fierté. Ici le « Je » est très humble. La fierté ne dit pas ce que l'on lit au verset 7:18: « Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi, c'est-à-dire dans ma chair. » La fierté ne parle pas comme le verset 7:24: « Misérable que je suis! Qui me délivrera du corps de cette mort? » Ce n'est pas de la fierté. C'est un homme spirituel qui parle ici. Ce ne sont pas les confessions d'un chrétien charnel. Ce sont les confessions d'un soldat de la croix dont les pensées sont centrées sur le ciel, de quelqu'un qui a compris Dieu, qui a faim de Dieu et qui hait le péché.

LE MIEUX QUE L'ON PUISSE FAIRE C'EST AIMER DIEU, HAÏR LE PÉCHÉ ET ÉCHOUER A FAIRE LE BIEN

    Il y a un problème dans ce chapitre. Cela ne fait aucun doute. Mais ce n'est pas au niveau de la faim pour Dieu. Ce n'est pas l'amour du péché. Alors quel est le problème? Je pense que cela peut être résumé en un mot. Le seul problème spirituel que cet homme avait était la performance, la pratique. Il aimait Dieu, il haïssait le péché mais il ne pouvait pas faire ce qu'il désirait. Voici un homme spirituel, aussi spirituel que vous pouvez en avoir. Ce n'est pas un rétrograde. C'est un puissant homme du Seigneur, qui aime le Seigneur et qui hait le péché, mais il n'est pas capable d'accomplir la loi. Il n'est pas capable d'agir. Il n'est pas capable de vivre une vie sainte. Que Dieu nous fasse grâce de nous montrer ce dont Il parle ici. Est-ce que Paul dit: « Cela sera toujours l'expérience du chrétien. Il y aura toujours ce terrible combat entre l'esprit et la chair » Il se décrit lui-même au verset 7:23 comme « un prisonnier de la loi du péché. » Est-ce que Paul veut dire que vous devez vous attendre à cela, aussi longtemps que vous avancez avec le Seigneur et que vous serez toujours un prisonnier de la loi du péché? Est-ce cela la vie chrétienne? Est-ce cela votre perspective alors que vous avancez avec le Seigneur? Devrez-vous toujours chuter, toujours être frustrés, ne jamais être capables de réussir, ayant toujours à agoniser dans votre cœur en soupirant: « J'aime Dieu, je hais le péché et je ne peux pas réussir. »
    Dans Romains 7 il prend un exemple extrême, il prend délibérément son propre exemple, parce que Romains 7 ne décrit pas uniquement un bon chrétien, il décrit un bon chrétien à son meilleur niveau. Voilà ce que Paul veut dire: « Lorsque tout va bien, que vous n'êtes pas abattus, que rien ne va de travers, que vous filez droit, et que vous connaissez Dieu, si vous voulez suivre la loi - par ce que vous faites - le mieux que vous puissiez faire est d'aimer Dieu de tout votre cœur, haïr le péché de toutes les fibres de votre être, mais vous ne serez pas capables de mettre la loi en pratique. » Il en résulte une incroyable frustration. Ceux qui ont expérimenté cela savent de quoi je parle. Ensuite vous pouvez vous demander: « N'y a-t-il pas de bonnes nouvelles dans l’Évangile? » Oh! Oui, il y en a. Dans les cinq premiers chapitres il s'est adressé au monde et il a dit à ceux qui n'étaient pas sauvés: « Il n'y a pas de salut en vous. » Cela s'est transformé en bonne nouvelle. Dans les chapitres 6 à 8, il se tourne vers les chrétiens et il déclare: « Il n'y a pas de victoire en vous. » Et cela se transformera également en une bonne nouvelle. Si nous décidons de prendre la route de la victoire par les œuvres - c'est-à-dire la victoire par la mémorisation des Écritures, par la résistance à Satan, par la prière, par les dévotions, par les temps calmes, par l'étude, par la soumission, par la confession des péchés, par le reniement de soi, par la discipline, par le service chrétien, le mieux que nous puissions faire est d'aimer Dieu de tout notre cœur, haïr le péché et échouer dans notre désir à faire le bien. 


ÊTRE DÉLIVRÉ DANS LA BATAILLE OU DE LA BATAILLE

    Paul dit: « J'ai une meilleure façon de faire. » Dans les versets 7:24-25, il dit: « Loué soit Dieu, il m'a donné la possibilité d'être délivré de ce corps de mort! » Essayez de comprendre cela. Je sais qu'il n'y a que Dieu qui puisse donner la lumière. Ces paroles ne vous serviront à rien à moins que Dieu ne les illumine. Paul ne parle pas d'être délivré dans la bataille. Il parle d'être délivré de la bataille. La bataille a déjà été faite par le Seigneur Jésus et il dit: « Vous n'avez pas besoin de la faire à nouveau. » Si vous vous engagez dans la bataille, le mieux que vous réussirez à faire, c'est aimer Dieu, haïr le péché et échouer à faire le bien. Il dit: « Je loue Dieu parce qu'Il m'a délivré, non seulement de la défaite pour aller vers la victoire, mais également de toute la bataille. Il n'y a plus de lutte. Ce n'est pas une fausse doctrine. Je n'ai pas à combattre le péché, je n'ai pas à lutter avec l'ancienne nature. Je suis libéré de lutter avec ces choses. Pourquoi quelqu'un devrait-il lutter si le mieux qu'il puisse faire c'est aimer Dieu, haïr le péché et échouer à faire le bien? Tout le problème de la lutte c'est de réussir. Paul dit qu'il y a une nouvelle façon de faire, une façon vivante. Le verset 8:2 dit: « En effet, la loi de l'esprit de vie en Jésus-Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort. »
    Laissez-moi illustrer cela. Je vais vous donner une illustration très naturelle - une que nous avons déjà tous expérimentée, quelque chose avec lequel nous sommes tous familiers et que nous connaissons tous. Il se peut que vous ne l'admettiez pas parce que cela peut être embarrassant, mais c'est vrai. Nous avons tous expérimenté cela. Ensuite nous partirons de cet exemple pour aller dans le domaine spirituel, et je pense que cela nous permettra peut-être de bien tout comprendre. Je fais référence à l'humeur. Nous avons tous expérimenté des changements dans nos vies selon notre humeur. Parfois nous avons une humeur pieuse. Cela affecte notre vie et notre comportement, les choses que nous faisons et que nous disons. Lorsque nous avons une humeur pieuse, nous aimons être avec des personnes pieuses, entendre des choses pieuses et nous pleurons facilement. Nos coeurs sont touchés lorsque nous entendons des choses spirituelles. Lorsque nous avons cette humeur, nous aimons jouir de la communion avec le peuple de Dieu. Parfois nous aimons écouter de la musique chrétienne, lire des biographies chrétiennes et ainsi de suite. Lorsque nous avons cette humeur, il y a réellement un changement dans notre vie. Notre comportement est différent avec une telle humeur qu'avec une autre. Mais parfois notre humeur n'est pas spirituelle. Parfois nous avons une humeur mélancolique, nous sommes négatifs, passifs et pensifs. Parfois nous lisons un livre, un roman, une autobiographie ou un programme télé, et notre humeur change. Nous prenons le caractère de la personne que nous venons d'étudier. J'ai vu des enfants, après avoir vu un film de Rambo, se comporter comme des Rambos. Ils ont pris sa personnalité. Presque tous les jours, je vois mon épouse en train de regarder la série « la petite maison dans la prairie » et pleurer. Elle a changé? Que s'est-il passé? Sa vie a changé? Elle est assise là en train de pleurer. Nous avons tous expérimenté ce changement d'humeur - une humeur de joie, une humeur de peine, une humeur de colère, une humeur facétieuse, une humeur de tristesse. 


IL N'Y A PAS DE LUTTE DANS LA VIE CHRÉTIENNE

    Je pense qu'il y a dans la Bible la plus grande illustration de changement d'humeur. Je fais référence à Saul et à 1 Samuel 16:14-23. Saul était un homme qui pouvait faire preuve d'une humeur très violente. Lorsqu'il avait cette humeur, il ne fallait pas s'approcher de lui. Il passait par des moments terribles. Son esprit était agité. Il n'est pas important pour cette étude de savoir ce qu'était ce mauvais esprit et pourquoi il le mettait dans cet état. Ce qui est important, c'est que le tempérament de Saul était souvent celui de quelqu'un d'agité et il y avait comme une flamme qui brûlait en lui, il ne pouvait plus se contrôler et il devenait comme fou. Il avait l'esprit d'un maniaque et d'un meurtrier. Saul ne pouvait pas contrôler Saul. Lorsqu'il rentrait dans cet état, tout était fini. La Bible nous explique comment Saul essayait de gérer cette humeur incontrôlable, cette violence qui le caractérisait. La Bible dit qu'il a fait appel au fils d'Isaï - David. David était un joueur de harpe très doué. Lorsque Saul ressentait un changement d'humeur arriver, il envoyait chercher un serviteur, le fils d'Isaï, pour lui demander d'apporter sa harpe. David venait et commençait à jouer de la harpe. Alors qu'il jouait merveilleusement bien, Saul était rafraîchi, se sentait mieux et l'esprit mauvais le quittait. Entre les mains habiles de David, cette harpe faisait la différence dans la vie de Saül. Cela le changeait. Cela changeait son humeur. Quelle belle illustration pour notre texte de Romains 7. L'apôtre Paul, tout comme Saul - je sais qu'il ne s'agit pas ici d'humeur mais cela vous donne une idée - dit qu'il y a une humeur dans la vie chrétienne appelée péché. Une fois que vous avez cette humeur, vous ne pouvez plus vous arrêter. Cette humeur est terrible, elle est mauvaise, elle fait toujours la mauvaise chose. Que faisait Paul? Est-ce qu'il essayait de lutter avec, de combattre avec ou de la vaincre? La réponse est non, parce que s'il essayait de lutter avec elle, le mieux qu'il pouvait faire c'était d'aimer Dieu, de haïr le péché et d'échouer dans sa lutte.
    Par conséquent il a dit: « Je ne vais pas essayer de lutter avec cela. J'ai appris quelque chose. » Tout comme Saul pour se soutenir lui-même, il s'est dit qu'il devait mieux faire appel à quelqu'un d'autre. Quelqu'un de différent de lui. Il se disait: « Je ne peux pas gérer cela. Je ne peux pas me changer moi-même. » Dans les temps de nécessité, c'était son devoir d'appeler quelqu'un d'autre. Puis-je vous rappeler que le descendant du fils d'Isaï est notre Seigneur Jésus? Grâce à l'habileté de David, grâce à la musique, Saul était changé, il se contrôlait. Vous savez, Saul gardait toujours David et sa harpe près de lui au cas où il aurait une mauvaise humeur. Je pense que c'est ce que l'apôtre Paul ressent ici en Romains 7, comme David sans la harpe. Il disait: « Chers chrétiens, frères et sœurs en Christ, si vous désirez vaincre le péché, vous aller échouer. » Vous ne serez pas capables de réussir. Il dit: « Loué soit Dieu, je n'ai plus besoin de passer à nouveau à travers tout cela. Je n'ai plus besoin de passer par cette lutte. L'Esprit de Vie en Jésus-Christ m'a libéré de la loi du péché et de la mort. Il y a quelqu'un d'autre, il y a une autre vie, l'Esprit de Dieu vit en moi, et je n'ai pas besoin de faire cela. » Dans le chapitre 7 il décrit ce qui arriverait au mieux si vous deviez lutter. Puis il dit: « Ne luttez pas. Ne passez pas par là. Cela ne vous aidera pas. A la place, faite appel à votre « David céleste » et la harpe est bien évidemment le Saint Esprit, la vie de Dieu. Permettez à Dieu de vivre à travers vous. » Voilà l'idée du verset 8:2: « La loi de l'Esprit de Vie en Jésus-Christ m'a libéré de la loi et de la mort. » Est-ce que cela sonne comme une erreur? Est-ce que cela sonne comme une hérésie? Il n'y a pas de lutte dans la vie chrétienne. Il n'y a pas de guerre contre la chair. Vous n'avez pas à combattre contre le péché. 


VIVRE LA VIE CHRÉTIENNE, C'EST SIMPLE COMME DIRE: « MERCI SEIGNEUR »

    Est-ce que cela sonne comme une erreur? Je peux dire que jusqu'à ce que Dieu imprime cela dans votre cœur, vous ne saurez pas ce qu'est la joie de vivre en Christ. Ce n'est pas une erreur. C'est le message de la grâce de Dieu. C'est la gloire de l’Évangile que notre Seigneur Jésus est déjà passé par ces luttes. La guerre est terminée et la bataille est finie et je n'ai pas à passer par ces terribles choses - aimer Dieu, haïr le péché et échouer à faire le bien. Il dit qu'il y une nouvelle façon de réussir. Lorsque nous serons dans le chapitre 8, nous parlerons au sujet de ce qu'est cette vie par l'Esprit. Les chrétiens ont souvent dit: « Je ne veux pas vivre dans Romains 7, je veux vivre dans Romains 8. » Savez-vous comment passer de Romains 7 à Romains 8? Regardez le dernier verset: « Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur! » C'est aussi simple que de dire merci. C'est aussi simple que cela de passer de l'expérience qui consiste à aimer Dieu, à haïr le péché et échouer, à l'expérience d'une victoire continuelle, d'une vie de la loi de l'esprit de vie en Jésus-Christ. La prochaine fois, nous considérerons ces deux lois et nous verrons de quelle façon l'une prend le dessus sur l'autre - c'est quelque chose d'entièrement différent. Il ne s'agit pas de combattre de l'intérieur, il ne s'agit pas de lutter de l'intérieur, il ne s'agit pas d'une terrible lutte d'opposition, d'un combat qui se passe dans votre âme, en disant: « Oh! La fierté me fait chuter chaque jour. L'incrédulité me fait chuter chaque jour. Je lutte tout le temps, je combats tout le temps, je rate tout le temps et je ne peux pas être saint. » Cela n'est pas la vie chrétienne. Que Dieu nous délivre de tout cela. Christ est déjà allé à la Croix pour cela. Il est mort au vieux moi, Il est mort à l'ancien maître, Il est mort à l'ancien mari. En Lui je suis vivant en Dieu. C'est tout le message du chapitre 7. C'est la partie non terminée. Qu'est-ce que je peux faire? Je ne peux pas être saint? Alors arrêtez d'essayer! Entrez dans David, dans votre David céleste. Entrez dans la harpe, le Saint Esprit. Entrez dans la vie nouvelle, dans la nouvelle puissance, dans la nouvelle dimension. C'est cela tout le sujet de la vie chrétienne. Et dans la mesure où nous rentrons en cela, dans cette mesure nous aurons la victoire, mais pas avant.

    Prions: Père, nous Te remercions infiniment pour Ta parole, non pour ce que nous pensons qu'elle signifie, mais pour tout ce que Tu sais Toi qu'elle signifie. Nous prions que Tu manifestes cela en nous - dans nos vies, dans nos cœurs. Seigneur enseigne-nous ce que cela signifie de vivre par la Loi de l'Esprit de Vie en Jésus-Christ et d'être libres de la loi du péché et de la mort. Nous sommes si reconnaissants, Seigneur, que Tu nous aies sauvés non seulement de la défaite à la victoire, mais de la guerre elle-même, de la lutte. Enseigne-nous que Ton joug est facile, et Ton fardeau est léger, afin que nous puissions trouver le repos pour nos âmes. Nous Te prions de manifester tout cela en nous. Nous prions au nom de Jésus. Amen.

vendredi 7 mars 2014

(11) ROMAINS (Romains 6:12-23) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre onzième leçon sur cette merveilleuse épître aux Romains.

    Prions: Seigneur, alors que nous nous attendons à Ton Saint-Esprit et que nous regardons dans Ta Parole, nous aimerions Te demander de la lumière pour que nous puissions être libres. Nous Te prions Seigneur, de nous illuminer, de oindre nos yeux avec du collyre et de nous donner à nouveau une révélation de notre cher Seigneur Jésus. Nous Te prions que par Ta grâce, nous puissions être trouvés en Christ. Guide-nous dans cette étude. Au nom de Jésus, Amen.

                                                                             RÉSUMÉ

    Merci de prendre Romains 6. J'aimerais vous rappeler l'idée principale et vous la remettre à cœur. Le livre de Romains présente le Sauveur comme tout suffisant, comme un Sauveur complet. En passant en revue tous les aspects du salut - le salut passé (la justification), le salut présent (la sanctification) et le salut futur (la glorification), le Saint- Esprit nous montre à quel point Jésus est un Sauveur parfait. Les cinq premiers chapitres nous montrent tout ce qu'Il a déjà fait pour nous. Les chapitres 6 à 8 nous montrent ce qu'Il est en train de faire, les chapitres 9 à 11 nous montrent ce qu'Il va faire pour nous et enfin les chapitres 12 à 16 décrivent la vie d'un chrétien qui embrasse tout ce qu'Il a fait, tout ce qu'Il est en train de faire, et tout ce qu'Il va faire. Voilà à quoi ressemblera la vie de ce chrétien.
     Dans notre méditation, nous sommes arrivés aux chapitres 6 à 8. Parfois cette section est appelée « le temps présent » du salut, la sanctification, « l'évangile pour le croyant », « l'évangile pour le chrétien » ou « la vie sainte » et ainsi de suite. Dans notre plan général du livre de Romains, nous avons décrit ces trois chapitres comme « l’œuvre inachevée. » En d'autres termes, le Seigneur Jésus agit encore maintenant dans mon cœur par le Saint-Esprit. Si tout était terminé au moment où vous avez accepté Jésus dans votre cœur, Il vous prendrait tout de suite au ciel. Dès que vous recevriez le Seigneur Jésus - la révélation du Seigneur Jésus - dès que l'accepteriez par la foi, dès que vous le prendriez pour vous, vous seriez enlevés au ciel. Vous baisseriez votre tête, feriez une prière pour le pardon de vos péchés, et partiriez directement dans la gloire. Mais vous avez remarqué que cela ne se passe pas ainsi. Vous avez reçu Christ et vous êtes encore là. Cela fait 31 ans que le Seigneur m'a donné, pour la première fois, une compréhension de Son évangile. Et savez-vous pourquoi je suis encore là? Il y a un travail qui n'est pas encore terminé. Il ne s'agit pas d'un travail que j'ai à terminer, mais Dieu agit encore en moi. Il y a « une œuvre inachevée » que Dieu doit encore faire dans le chrétien. Nous avons besoin d'être rendus davantage semblables à Lui. Nous avons besoin d'être conformés à Son image. Nous avons besoin d'être rendus semblables à Jésus-Christ. Nous avons besoin d'expérimenter Dieu dans l'intimité d'une union et d'une relation avec Lui. Voilà de quoi il est question dans Romains 6 à 8 - de « l’œuvre inachevée » de notre salut. Permettez-moi maintenant de détailler davantage ces trois chapitres comme nous les avons introduits la dernière fois. Ensuite nous reprendrons où nous nous sommes arrêtés.
     Les trois chapitres 6,7 et 8, décrivent « l’œuvre inachevée. » Dans le chapitre 6, Dieu décrit la partie achevée de « l’œuvre inachevée. » Dans le chapitre 7, Dieu décrit la partie inachevée de « l’œuvre inachevée. » Et dans le chapitre 8, Dieu décrit comment Il va terminer la partie inachevée de « l’œuvre inachevée », à travers la vie de Dieu, par la puissance du Saint-Esprit Lui-même. Dans notre précédente leçon, nous avons vu les versets 6:1-7:6, la partie achevée de « l’œuvre inachevée. » J'ai souligné le fait que Paul utilise trois images différentes pour illustrer la partie achevée de « l’œuvre inachevée. » Dans les versets 6:1-11, Il décrit la mort du vieil homme c'est-à-dire notre moi. Dans les versets 6:12-23, Il change d'image et Il décrit la mort de l'ancien maître et c'est le péché. Enfin dans les versets 7:1-6 Il nous donne une autre image - la mort de l'ancien mari, la loi. L'ancien homme est le moi, l'ancien maître est le péché, et l'ancien mari est la loi. Maintenant, rappelez-vous, lorsque Dieu décrit le chrétien comme mort au vieil homme, mort à l'ancien maître et mort à l'ancien mari, Il ne décrit pas ce que vous serez - l'idéal. Ne serait-ce pas merveilleux si vous étiez morts au péché? Il ne dit pas cela. Il ne décrit pas non plus ce qui pourrait y avoir « si. » Il n'y a ici aucune condition. Il décrit ce qui est déjà, ce sont des faits historiques. Il utilise un des grands temps de la langue grecque - le temps de l'aoriste - qui est employé pour une œuvre finie, un fait terminé dans le passé (une action ponctuelle.) Il ne dit pas que vous devriez mourir, que vous allez mourir ou que vous pourriez mourir si vous faisiez telle ou telle chose. Il dit que vous êtes morts au vieil homme (le moi), vous êtes morts à l'ancien maître (le péché) et vous êtes morts à l'ancien mari (la loi.)
     Ceci dit, si vous êtes comme moi, vous regarderez peut être votre vie en disant: « Cela ressemble à un vœu pieux. J'aimerais tellement que tout cela soit vrai. Lorsque je regarde ma vie, je ne me sens pas tellement mort au péché et mort à moi-même. Je suis encore fier, égoïste, entêté, et centré sur moi. Comment Dieu peut-Il dire que je suis mort à moi-même? Je ne suis pas mort au péché. Je remarque encore que des passions et de la convoitise sont présentes dans ma vie. Je vois encore qu'il y a une puissance en moi qui va contre Dieu, et contre la révélation de la volonté de Dieu. Je suis encore trompé. Je suis encore indépendant. Je suis très souvent cruel, dur et en colère. Comment Dieu peut-Il dire que je suis mort à cet ancien maître? Et la même chose est vraie par rapport à la loi - comment puis-je être mort à la loi? Je vis encore sous la condamnation. Je me sens encore condamné et incapable d'atteindre le standard de Dieu. Comment Dieu peut-Il, au chapitre 6, énoncer comme un fait accompli que le chrétien est mort au vieil homme, à l'ancien maître et à l'ancien mari? »

CHRIST EST MORT AU MOI, MORT AU PÉCHÉ, ET MORT RAPPORT A LA CONDAMNATION DE LA LOI

    Lisons les versets 6:8-11: « Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus; la mort n'a plus de pouvoir sur lui. Car il est mort, et c'est pour le péché qu'il est mort une fois pour toutes; il est revenu à la vie, et c'est pour Dieu qu'il vit. Ainsi vous-mêmes, considérez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ. » Vous remarquez que dans ces versets, le Saint-Esprit pointe le projecteur sur le Seigneur Jésus. Il ne parle pas ici du chrétien mais du Seigneur Lui-même. Il est dit qu'Il est mort comme mon substitut et votre substitut. Il est mort au vieil homme, à l'ancien maitre et à l'ancien mari. C'est le Seigneur Jésus à travers Son oeuvre parfaite, à travers Sa vie sans péché, Sa mort et Sa résurrection. C'est Lui qui a vaincu le péché. Je vous rends attentifs à cela parce que nous le lisons tout le temps comme si cela nous appartenait à nous. Mais cela appartient à Jésus. Il a les faveurs de Dieu. Il est victorieux, Il est mort au péché, Il est vivant pour Dieu, Il est libre de l'ancien maître et de l'ancien mari. Il est au-dessus du péché et au-dessus de la condamnation. Vous ne pourrez pas comprendre Romains 6, 7 et 8, si vous ne reconnaissez pas que les merveilleuses choses dont il est question dans ces chapitres ne sont pas dîtes à votre propos. Elles sont dites au sujet de Christ et ce sont des faits historiques. Vous n'avez pas de problème à croire que Jésus est mort au moi, que Jésus est mort au péché, et mort à la puissance de la condamnation de la loi. Nous savons tous cela.
     Écoutez cela maintenant, c'est là où c'est glorieux. Je vais vous donner une illustration. Avez-vous déjà entendu quelqu'un donner un témoignage et dans votre cœur vous avez dit: « Je peux m'identifier avec cela. » Peut-être que vous avez entendu un homme dire: « J'ai perdu mes chers enfants, ils sont morts. » Dans l'auditoire, il se peut que quelqu'un dise: « Je peux m'identifier avec cela. Un jour, j'ai eu un petit enfant et j'ai également perdu cet enfant. Je sais à travers quoi passe cet homme. » Quelqu'un décrit une tragédie - comme une tempête, un feu ou un accident. Et quelqu'un d'autre dit: « Je peux m'identifier avec cela. La même chose m'est arrivée, je sais ce qu'il traverse. » Quelqu'un d'autre décrit une banqueroute, un divorce ou une maladie. Quelqu'un écoute cela et dit: « J'ai également bu de cette coupe. Je sais ce qu'il ressent. Je sais que cela fait mal. Je peux m'identifier avec cela. Je sais ce qu'il traverse parce que je suis également passé par-là. » C'est la raison pour laquelle l'apôtre Pierre est une personne tellement appréciée dans la Bible. D'une certaine façon, nous pouvons nous identifier à lui. Nous pouvons entrer dans sa nature présomptueuse et impétueuse. C'est une des raisons pour laquelle Dieu n'a pas seulement retracé dans la Bible la chute de Son peuple mais également le rétablissement de ses hommes pieux, et c'est si précieux. Lorsque je lis ce qui est dit de Noé, de David, d’Élie, de Pierre et de Jean-Marc, mon cœur dit: « Oui, je puis m'identifier avec cela. Je sais ce qu'ils traversent. Je sais ce qu'ils ressentent »
     En parcourant les versets 3:6-7, vous verrez qu'il utilise le mot « baptiser. » Vous avez été baptisés en Jésus-Christ, vous avez été ensevelis avec Lui dans le baptême. Cela ne parle pas d'eau. Le baptême ici a le sens d'identification. Cela signifie être identifié avec Christ. Voilà ce que cela signifie. Jésus est votre substitut. Il est mort pour vous et vous dîtes: « Je peux m'identifier avec cela. » Jésus est notre substitut, Il est mort au péché à votre place et vous pouvez dire: « Je peux m'identifier avec cela. » Jésus est votre substitut. Il est ressuscité. Il est vivant pour Dieu à votre place. Et vous pouvez dire: « Je peux m'identifier avec cela. » C'est ce qu'il veut dire. Vous n'avez pas la victoire, c'est Lui qu'Il l'a. Vous vous identifiez avec Lui. Vous partagez Sa victoire. Il a tout fait. Comme Christ l'a fait pour vous, vous en recevez tout le crédit comme si vous l'aviez fait vous-mêmes. C'est pour cela que Dieu peut dire que lorsque Jésus est mort en tant que notre substitut, nous sommes également morts. C'est ce que veut dire être crucifié avec Christ. Il est mort, je suis mort. Je peux m'identifier avec cela. Il a été enseveli, j'ai été enseveli. Je peux m'identifier avec cela. Il est ressuscité, Il vit devant Dieu Son Père - pour moi. Je peux m'identifier avec cela. Il est vivant pour Dieu, et je suis en Christ.
     Après chacune de ces trois illustrations - « mort au vieil homme », « mort à l'ancien maître », « mort à l'ancien mari », le Saint-Esprit nous donne deux verbes. Après « mort au vieil homme», Il dit: « sachant », « considérez. » Après « mort à l'ancien maître », Il dit: « offrez », «obéissez. » Après « mort à l'ancien mari », Il dit: « portez du fruit pour Dieu », « servez dans un esprit nouveau. » Dans chacun des cas, ils donnent ces verbes incroyables. Pour la première illustration « mort au vieil homme », il donne les verbes « savoir » et « considérer». Il faut « savoir » qu'Il a tout fait, « savoir » que vous êtes en Christ, « savoir » qu'Il est votre substitut et « savoir » que vous n'avez pas de victoire par vous-mêmes. Vous n'avez que ce qu'Il a. Ensuite il ajoute « considérez » - prenez-le par une simple foi. Voilà ce qui est sans cesse rappelé. Dans cette leçon, j'aimerais que nous continuions notre étude de la première partie, la partie achevée de « l’œuvre inachevée ». Il y a deux autres illustrations - « mort à l'ancien maître » et « mort à l'ancien mari » avec chacun deux verbes « offrir » et « obéir » dans le premier cas et « porter du fruit » et « servir » dans le deuxième cas. Il y a tant de malentendus sur cet aspect de « comment être victorieux », « comment puis-je être délivré du péché et de la puissance du péché? » Il semble que nous comprenions comment nous avons été délivrés des sanctions liées au péché, et il semble que nous comprenions comment un jour nous serons délivrés de la présence du péché en étant dans la présence de Dieu. Mais d'une certaine façon, le peuple de Dieu lutte maintenant encore avec comment puis-je être délivré de la tyrannie du péché, de la puissance du péché, et de la main du péché dans ma vie? Parce que c'est une telle lutte, j'aimerais prendre le temps d'exposer tout cela très clairement. Que Dieu nous fasse grâce et nous donne la lumière pour comprendre ce qu'Il veut dire dans ces précieux passages. Lisons Romains 6:12-23, qui concerne la seconde illustration « libre de l'ancien maître. »
     « Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, et n'obéissez pas à ses convoitises. Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d'iniquité; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice. Car le péché n'aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce. Quoi donc! Pécherions-nous, parce que nous sommes, non sous la loi, mais sous la grâce? Loin de là! Ne savez-vous pas qu'en vous livrant à quelqu'un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l'obéissance qui conduit à la justice? Mais grâces soient rendues à Dieu de ce que, après avoir été esclaves du péché, vous avez obéi de cœur à la règle de doctrine dans laquelle vous avez été instruits. Ayant été affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice. - Je parle à la manière des hommes, à cause de la faiblesse de votre chair. -De même donc que vous avez livré vos membres comme esclaves à l'impureté et à l'iniquité, pour arriver à l'iniquité, ainsi maintenant livrez vos membres comme esclaves à la justice, pour arriver à la sainteté. Car, lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l'égard de la justice. Quels fruits portiez-vous alors? Des fruits dont vous rougissez aujourd'hui. Car la fin de ces choses, c'est la mort. Mais maintenant, étant affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sainteté et pour fin la vie éternelle. Car le salaire du péché, c'est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. »
     Nous sommes libres de l'ancien maître. Avant que nous regardions à l'illustration et aux deux verbes « offrir » et « obéir », comme toute l'argumentation tourne autour du verset 6:14, j'aimerais que nous regardions un moment ce verset 6:14: « Car le péché n'aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce. » Nous entendons tout le temps cette expression « nous ne sommes pas sous la loi mais sous la grâce. » Qu'est-ce que cela signifie exactement? Laissez-moi essayer de bien l'expliciter. Je pense qu'il nous sera très bénéfique de voir certaines de ces choses. J'aime appeler cela une « lumière froide. » Je sais que nous aimerions avoir une lumière qui brule dans nos cœurs comme un feu. Mais parfois nous avons besoin d'une « lumière froide » qui pose les fondations et ensuite seulement nous pouvons regarder la lumière qui nous amène le feu. Quoi qu'il en soit voici de la « lumière froide », ce sont juste des faits, mais des faits importants.
     Avez-vous déjà entendu le mot « antinomie? » J'utilise ce mot parce que vous risquez surement de le rencontrer un jour, vous devez être familiers avec lui. C'est un des « grands mots » utilisés par les théologiens. Le mot utilisé en grec pour la loi est « nomos » et « anti » signifie « contre. » Par conséquent lorsque vous mettez ces deux choses ensemble, vous obtenez « antinomie » et cela signifie « contre la loi. » En d'autres termes, il y avait un groupe de personnes qui croyaient qu'elles n'étaient pas sous la loi, mais sous la grâce. Ce sont des antinomiens. Dans l'histoire de l’Église, il y a eu de grands antinomiens. Nous sommes tentés de dire que tous ceux qui sont sans loi, ne sont pas du tout spirituels. Mais à l'origine, les antinomiens essayaient d'être spirituels. Voilà ce qu'ils disaient: « La parfaite obéissance de Christ et Ses terribles souffrances sur la Croix ont parfaitement satisfait toutes les demandes de la loi. Il a complètement satisfait la loi. Par conséquent comme Il a fait cela, nous n'avons pas besoin de le faire. Le croyant est libre de la loi, libre des obligations de la loi, libre des devoirs envers la loi, libre de l'esclavage de la loi et libre des responsabilités de la loi. » Les antinomiens disent de la façon la plus littérale que le chrétien n'est plus sous la loi mais sous la grâce. Ce n'est pas simplement une petite erreur passagère dans la pensée chrétienne. Cette doctrine a été enseignée par beaucoup, beaucoup de groupes et de chrétiens. Ils enseignaient que tout ce qui peut « être fait est mort. » Ils enseignaient la totale inactivité du croyant pour pourvoir laisser Dieu agir en nous. Vous seriez étonnés à quel point la doctrine de l'antinomisme a été forte dans l'histoire de l’Église.
     Voici un exemple. Au début du 19ème siècle pendant le grand réveil aux États-Unis il y avait un cantique. A cette époque il était populaire, mais plus maintenant. Voici l'une des strophes de ce cantique: « Déposez vos choses mortes aux pieds de Jésus. Faire des choses mortes conduit à la mort. » Vous serez peut-être être choqués mais voici ce qu'ils chantaient lorsqu'ils se réunissaient: « Tu peux arracher et déchirer, tu peux prononcer des blasphèmes et jurer, mais tu es sûr du ciel comme si tu y étais déjà. » Cela montre jusqu'où certains sont allés parmi ceux qui acceptaient cette idée de « nous ne sommes pas sous la loi, mais sous la grâce, je suis libre des obligations et des devoirs de la loi et je ne suis plus sous son standard ». Au commencement l'antinomisme était une doctrine qui disait vouloir libérer les chrétiens de la loi. Mais avec les années, les choses ont changé. L'antinomisme est encore présent - il y a des gens qui sont contre la loi. Mais je ne le considère pas trop comme une doctrine. Peu de personnes enseignent ces choses. Ce n'est pas une excuse pour pécher, pour la licence, et pour faire ce que vous avez envie. Ils disent: « Je regarde à Jésus et je suis libre. Je peux faire tout ce que je veux. Je n'ai pas de restriction. Je suis libre de boire. Je suis un chrétien. Je peux jurer, si je veux. Christ m'a libéré. Je n'ai pas besoin de témoigner. Je peux négliger mon frère et ma sœur en Christ et être méchant avec mon prochain parce que je suis chrétien - je suis libre. Je peux profaner le jour du sabbat. Je suis libre de contracter des dettes. » Ils disent: « Je suis un chrétien. Dieu ne m'a pas encore parlé à ce sujet. Dieu n'a pas encore mis Son doigt là-dessus. Par conséquent je ne peux pas le faire avant que Dieu ne me le montre, et que Dieu m'en parle et mette le doigt dessus. Je ne suis pas sous la loi, je suis sous la grâce. » Vous voyez, il semble que ce soit exactement l'antinomianisme dont parle Paul ici. Le verset 6:1-2 dit: « Que dirons-nous donc? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde? Loin de là! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché? »
     Est-ce que le chrétien, le croyant, peut regarder l'officier de police en face et lui dire: « Oui, monsieur l'officier, j'ai fait un excès de vitesse. Mais vous ne comprenez pas. Je suis un chrétien. Je ne suis plus sous la loi. » Pensez-vous que cela va marcher? Pas du tout. Vous terminerez avec une amende. Vous terminerez en prison. Est-ce que l'expression « pas sous la loi, mais sous la grâce » me donne le droit de négliger ma famille? Est-ce que cela me donne le droit de ne plus payer mes impôts? Laissez-moi essayer de vous expliquer ce qu'il y a sur le cœur de Dieu dans cette expression « vous n'êtes pas sous la loi, mais sous la grâce. » Cela ne signifie certainement pas ce que les antinomiens veulent lui faire dire. La première chose que vous devez réaliser si vous souhaitez saisir cela est que lorsque vous parcourez le Nouveau Testament, il n'y a pas une seule signification du mot loi, ni deux ou cinq. Il y a dix différentes utilisations du mot loi. Lorsque vous parcourez le Nouveau Testament, vous devez donc savoir de quelle loi il est question. Est-ce qu'on parle de la loi cérémoniale? Est-ce qu'on parle de la loi mosaïque, de la loi morale de Dieu ou de la loi comme une façon de vivre? Est-ce que cela me donne le droit de vivre selon les passions de ma chair? De quoi parle l'auteur? Je ne vais vous en donner que deux cas car c'est suffisant pour comprendre ce passage. La première utilisation de la loi est la même que celle que vous trouvez dans les versets 7:7-14:
     « Que dirons-nous donc? La loi est-elle péché? Loin de là! Mais je n'ai connu le péché que par la loi. Car je n'aurais pas connu la convoitise, si la loi n'eût dit: Tu ne convoiteras point. Et le péché, saisissant l'occasion, produisit en moi par le commandement toutes sortes de convoitises; car sans loi le péché est mort. Pour moi, étant autrefois sans loi, je vivais; mais quand le commandement vint, le péché reprit vie, et moi je mourus. Ainsi, le commandement qui conduit à la vie se trouva pour moi conduire à la mort. Car le péché saisissant l'occasion, me séduisit par le commandement, et par lui me fit mourir. La loi donc est sainte, et le commandement est saint, juste et bon. Ce qui est bon a-t-il donc été pour moi une cause de mort? Loin de là! Mais c'est le péché, afin qu'il se manifestât comme péché en me donnant la mort par ce qui est bon, et que, par le commandement, il devînt condamnable au plus haut point. Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle; mais moi, je suis charnel, vendu au péché. » 


LA LOI MORALE - LA RÉVÉLATION DE LA VOLONTÉ DE DIEU

    Dans les versets 7:1-14, le mot loi est utilisé dans le sens de la loi morale. C'est la révélation de la volonté de Dieu. C'est la transcription parfaite du caractère de Dieu. En d'autres termes, c'est tout ce que Dieu est, Son standard. C'est la gloire de Dieu. C'est ce que nous résumons dans les 10 commandements. Est-ce que le chrétien est soumis aux 10 commandements? Est-ce que le chrétien est soumis à la Bible? Oui bien sûr. La loi est bonne, parfaite, acceptable, sainte et spirituelle. A travers David, Dieu dit de cette loi au Psaume 19:8 « La loi de l'Éternel est parfaite, elle restaure l'âme; Le témoignage de l'Éternel est véritable, il rend sage l'ignorant. Les ordonnances de l'Éternel sont droites, elles réjouissent le cœur; Les commandements de l'Éternel sont purs, ils éclairent les yeux. La crainte de l'Éternel est pure, elle subsiste à toujours; Les jugements de l'Éternel sont vrais, ils sont tous justes. Ils sont plus précieux que l'or, que beaucoup d'or fin; Ils sont plus doux que le miel, que celui qui coule des rayons. » David dit encore de ce grand standard de Dieu au Psaume 40:8: « Je veux faire ta volonté, mon Dieu! Et ta loi est au fond de mon cœur », et au Psaume 119:29: « Éloigne de moi la voie du mensonge, Et accorde-moi la grâce de suivre ta loi! »
     La loi est bonne. La loi est le standard de Dieu, le caractère de Dieu, la sainteté de Dieu. Le Seigneur a commandé à Josué de méditer jour et nuit la loi de Dieu. La loi est bonne. C'est une vraie folie de dire que les chrétiens ne sont pas sous cette loi puisque la loi représente la volonté de Dieu. C'est le caractère de Dieu. C'est le standard de Dieu. Cela ne change pas. C'est immuable. Chaque chrétien est obligé de vivre sous le standard de Dieu. Si vous perdez cela de vue, si vous avez une basse vision du caractère moral de Dieu, il en résultera une petite vision de Dieu et une petite vision de Son salut. Si les gens ont une petite vision de Dieu, c'est parce qu'ils ont une petite vision de Sa loi. Si vous ne voyez pas la loi comme Dieu en parle, vous ne comprendrez pas Sa sainteté, vous ne comprendrez pas Sa justice, vous ne comprendrez pas Sa miséricorde. Vous ne comprendrez pas Son amour parce que la Loi amplifie tout cela. Par conséquent, quoi que veuille dire le verset 6:14, cela ne signifie pas que je ne dois pas aimer le Seigneur mon Dieu de tout mon cœur, de toute mon âme et mon prochain comme moi-même. Je suis sous la Loi avec un « L » majuscule. 


LA LOI EN TANT QUE FAÇON DE VIVRE SANS DIEU

    Il existe une autre utilisation du mot « loi » - il s'agit de la loi en tant que règles de vie, en tant que façon de vivre. En d'autres termes, c'est ce que je fais par mes propres forces - sans Dieu, sans la grâce, sans assistance. Lorsque j'agis ainsi, cela s'appelle la loi. C'est de là que vient notre mot « légalisme. » C'est vivre de façon légale. L'idée qui est derrière est que le légaliste est quelqu'un qui fait. Le légaliste est à l'opposé de l'antinomien. L'antinomien dit: « Ne fais rien. Tu n'es pas sous la loi. » Le légaliste dit: « Tu dois tout faire. Tu dois faire, faire, faire. Travaille dur, lutte, renie, donne, sacrifie. » C'est le genre d’œuvre que Dieu décrit aux versets 10:2-3: « Je leur rends le témoignage qu'ils ont du zèle pour Dieu, mais sans intelligence: ne connaissant pas la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. » Paul dit en Philippiens 3:6-7, qu'avant que Dieu n'ouvre ses yeux, il était un légaliste: « Quant au zèle, persécuteur de l'Église; irréprochable, à l'égard de la justice de la loi. Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. » Vous voyez le légaliste est un travailleur.
     Écoutez bien cela maintenant, c'est important. Le légaliste pense qu'il gagne sa vie en œuvrant, en travaillant. Il travaille pour la vie, pour les bénédictions de Dieu, pour avoir la faveur de Dieu, pour pouvoir se tenir devant Dieu. Bien que les légalistes soient partout autour de nous, n'allez pas évaluer les autres chrétiens. Voici quelques caractéristiques d'un légaliste. Il est très actif, très engagé, plein de zèle, il étudie beaucoup, il donne, il témoigne, il se sacrifie. Le légaliste sert, le légaliste jeûne, le légaliste prie, le légaliste remplit des fonctions spirituelles, le légaliste crée des programmes. Les légalistes sont très engagés, mais pourquoi? Voilà la question. Dans chaque cas, c'est pour être spirituel - pour offrir à Dieu une sorte de justice, pour gagner la vie, pour être béni. Les légalistes nous disent que si nous nous soumettons à Dieu, si nous nous consacrons à Dieu, si nous vivons des vies saintes, alors les bénédictions de Dieu nous seront assurées. Nous ferons descendre Ses grâces. Ils croient que faire des choses spirituelles les rend spirituels. S'ils négligent les choses spirituelles, s'ils négligent les moments de méditations, s'ils négligent les rassemblements des croyants du week-end, s'ils négligent de donner la dîme, s'ils négligent les symboles, s'ils négligent le témoignage, alors ils se sentent coupables et sales. Ils se sentent viles. Ils pensent qu'ils sont rétrogrades et que Dieu les considère comme des ratés. Ils pensent qu'ils ont abandonné Dieu. Ils pensent que pour rester spirituels, vous devez confesser vos péchés, vous devez étudier la parole de Dieu, vous devez priez, vous devez adorer, vous devez rompre le pain, et vous devez avoir un temps de méditation et ainsi de suite. Voilà les légalistes. 


TRAVAILLER POUR AVOIR LA VIE OU A PARTIR DE LA VIE

    Lorsque le Saint-Esprit nous a donné à travers Paul le verset 6:14: « Vous n'êtes pas sous la loi, mais sous la grâce », il voulait dire que vous n'êtes pas sous la loi en tant que façon de vivre. C'est-à-dire, que pour observer la Loi avec un grand « L », votre façon de vivre ne doit pas être légaliste. Vous êtes sous la grâce pour observer la loi avec un grand « L ». Cela ne signifie donc pas que le chrétien n'a plus de loi. Il n'est pas antinomien. Mais il n'observe pas non plus la loi pour obtenir des bénédictions de Dieu. C'est une direction toute nouvelle. Vous voyez, les légalistes travaillent toujours POUR AVOIR la vie. Le vrai croyant travaille A PARTIR de la vie, pas POUR la vie. Il a déjà la vie. Il n'a pas besoin d'essayer de l'obtenir. Il n'est pas libre de faire ce qu'il a envie. Il est libre de faire la volonté de Dieu. Voilà sa liberté. La grâce ne remplace pas l'activité. C'est l'opposé qui est vraie. La grâce est un encouragement pour chaque activité. Le vrai croyant n'est pas libre des commandements de Dieu, il n'est pas non plus condamné à les accomplir avec ses propres forces, par lui-même. A la place, ce chapitre l'introduit dans l'obéissance sous la Nouvelle Alliance, dans l'obéissance selon l’Évangile, l'obéissance selon la Bonne Nouvelle. Laissez-moi juste paraphraser le verset 6:14, et ensuite nous considérerons l'obéissance selon l'évangile. Voilà comment on pourrait paraphraser le verset 6:14: « Le péché n'aura point de pouvoir sur vous, car vous n'êtes pas sous la loi, - ce que vous faîtes en tant que façon de vivre pour garder la loi. Mais vous êtes sous ce que Dieu fait - la grâce - pour garder les standards de Dieu. »
    Qu'est-ce que l'obéissance selon la Nouvelle Alliance? Quelle est la différence avec l'antinomianisme et le légalisme? Laissez-moi vous montrer certaines des caractéristiques d'une obéissance selon la Nouvelle Alliance, et que Dieu rende cela réel dans nos vies. Premièrement, l'objectif, la finalité de l'obéissance selon la Nouvelle Alliance est différente de l'objectif de l'antinomianisme ou du légalisme. Vous voyez, le vrai croyant ne travaille pas pour avoir la vie ou être accepté, avoir la faveur ou les bénédictions de Dieu. Un chrétien qui vit sous la grâce sait déjà qu'il a la vie. Il a déjà les faveurs de Dieu. Il a déjà été accepté en Christ Jésus. Il n'a pas besoin de travailler pour cela. Il n'essaie pas d'être spirituel. Il est déjà spirituel. Il n'essaie pas d'être saint, parce qu'il est déjà saint en Christ.

VIVRE UNE VIE JUSTE MAIS SANS EN TIRER SA JUSTIFICATION

    Quel que soit son travail, ce n'est pas pour ces raisons qu'il le fait. Ce n'est pas pour être saint et recevoir des bénédictions de Dieu. Il est déjà béni avec toutes les bénédictions spirituelles dans les lieux célestes (cf. Éphésiens 1:3). Il vit d'une façon juste. Pourtant après avoir vécu de façon juste, il considère que rien de cette vie juste, pas une seule goutte de cette justice - peu importe ce qu'il fait, peu importe à quel point il se lève tôt, peu importe à quel point il peut travailler, peu importe à quel point il peut faire des sacrifices - ne peut lui permettre de gagner quoique ce soit dans le domaine spirituel. Il ne regarde absolument pas à sa propre justice et dit: « Je me place dans la justice de Christ et quoi que je fasse, ce n'est pas pour devenir juste, pour être saint, pour m'apporter des bénédictions parce que j'ai déjà cela en Jésus-Christ. » A la différence des légalistes, il travaille à partir de la Vie. Tout comme le légaliste, le vrai croyant étudie également, il prie également, il témoigne également, il a aussi de la communion avec le peuple de Dieu, il fait aussi des sacrifices, il donne, il sert et renonce à lui-même. Mais son objectif est différent. Il ne le fait pas pour être spirituel. Il ne le fait pas pour être saint. Il ne le fait pas pour gagner la faveur de Dieu. Il ne le fait pas pour grandir dans le Seigneur. Il ne le fait pas pour être accepté et béni. Le chrétien de la Nouvelle Alliance marche dans une profonde obéissance à Dieu. Il est sous les standards de Dieu et il reconnaît humblement que toutes les bonnes choses et bonnes oeuvres n'ont pas contribué d'un seul iota à ce qu'il soit accepté par le Seigneur. Par un acte de foi, le croyant de la Nouvelle Alliance regarde à tout son travail, et dans la mesure où les faveurs de Dieu sont concernées, il les considère comme une perte. Il se repose sur la justice de Christ. Il ne peut pas la voir, il ne peut pas la sentir, il n'y a rien en lui qui puisse le ressentir. Il vient avec une foi « froide » à la révélation et il voit que Dieu lui a donné une justice en Christ, et il la prend par une simple foi malgré les milliers de peurs, de doutes, de tentations, malgré d'innombrables pensées de fierté qui assaillent son cœur et son imagination et qui s'accumulent contre lui. Il croit Dieu et il vient à la Bible, et y voit la justice de Christ et reconnaît que son travail ne lui apporte rien par rapport à Dieu.

MON TRAVAIL NE ME JUSTIFIE PAS MAIS IL PROUVE QUE JE SUIS JUSTIFIÉ

    Voici la différence. Mon travail est une preuve. Mon travail est une évidence. Mon travail est une manifestation. Mon travail est la reconnaissance que j'ai tout reçu gratuitement. J'ai déjà la liberté. Mon travail est la preuve que j'ai tout reçu en échange de rien. C'est l'évidence d'un salut gratuit. Je ne travaille pas pour vivre. Je travaille à partir de la Vie. Je ne travaille pas pour être spirituel, mais parce que Dieu m'a déjà rendu spirituel en Christ Jésus. Mon travail le prouve. Vous voyez, c'est cela la fin, l'objectif, la direction de l'obéissance selon la Nouvelle Alliance. Il poursuit son travail avec toute la diligence dont fait preuve un légaliste pour une fin différente. L'un le fait pour gagner la vie, et l'autre le fait pour prouver la Vie. Voilà la première différence.

MOTIVE PAR LA CRAINTE OU PAR L'AMOUR.

    La seconde différence est que les motifs de l'obéissance selon la Nouvelle Alliance sont également différents. Le légaliste est motivé par la crainte, par le devoir, par l'obligation, par la culpabilité, par la pression. Il se dit: « Je dois le faire. Dieu l'a dit et je dois obéir à Dieu. » Mais le chrétien qui a la révélation du Seigneur Jésus, qui a vu toutes les miséricordes de Dieu, l'amour de Dieu, et qui a goûté à la grâce de Dieu - il est pardonné, accepté et reçu dans la présence de Dieu - est rempli de reconnaissance pour les grâces reçues, et son coeur déborde d'amour, de gratitude, d'appréciation, de louange, de remerciement et d'adoration. Il dit cela parce qu'à cause de tout ce qu'Il a fait pour moi, je dois le servir Lui. Je dois m'occuper de Lui. Je dois Lui manifester mon amour. Je dois me sacrifier pour Lui. C'est ce que notre Seigneur Jésus a dit d'une femme en Luc 7:47: « Celui a qui l'on a peu pardonné aime peu. Celui a qui l'on a beaucoup pardonné aime beaucoup. » La motivation du croyant de la Nouvelle alliance est celle de celui qui s'est vu lui-même en tant que rien et sur qui Dieu a répandu toutes choses comme un don. Il a tout reçu gratuitement. Tout a été par la grâce. Son coeur s'embrase et il dit: « Je désire manifester ma gratitude. Je désire Le servir. Je désire L'aimer. » Nous voulons servir. Nous désirons servir. Nous aimons servir. Mais c'est différent. Ce n'est pas un devoir. Ce n'est pas une obligation. Ce n'est pas de la peur ou de la crainte. Le Seigneur Jésus dit en Jean 14:15: « Si vous m'aimez, vous garderez mes commandements. » Voilà qu'elle est notre motivation - c'est le résultat de l'amour, de la gratitude, et de l'appréciation. Nous ne sommes pas sans loi. Nous ne sommes pas saints, parce que nous devons l'être. Nous désirons l'être. La peur ne nous pousse pas. C'est l'amour qui nous pousse et la gratitude. Nous ne sommes pas Ses mercenaires. Nous sommes Ses chers enfants. Les motivations des chrétiens de la Nouvelle Alliance sont différentes de celles des légalistes. 

DIEU POURVOIT A CE QU'IL NOUS COMMANDE

    Non seulement la finalité, l'objectif, le but sont différents. Non seulement les motivations sont différentes, mais voici la meilleure partie. Pour le chrétien de la Nouvelle Alliance, la puissance est différente. L'habileté nous vient de la Vie de Dieu. C'est par la puissance de l'Esprit de Dieu dans les cœurs. C'est la plus merveilleuse chose de toutes. Vous voyez, le chrétien de la Nouvelle Alliance réalise qu'il n'a pas les capacités naturelles pour faire ne serait-ce que les plus petites choses que Dieu lui demande. Il ne peut pas lever le petit doigt pour « faire » ce que Dieu lui demande d'accomplir. Si l'homme naturel apprenait qu'obéir était une impossibilité, cela signerait la fin de toutes ses tentatives. Mais celui qui s'est vu Lui-même en Christ, celui qui vit par la grâce, n'est pas effrayé par ces impossibilités parce que les devoirs qui lui sont demandés ne sont pas proportionnels à la force qui est la sienne. A la place, ils sont proportionnels à la grâce qui est disponible pour lui en Christ Jésus - les ressources sont en Lui. Nous n'avons pas la puissance pour faire la moindre des choses qu'Il attend de nous et pourtant nous essayons de faire les plus grandes choses qu'Il demande. Pourquoi? Parce que c'est Dieu qui Le fait à travers nous. C'est Sa vie, pas la notre. Si vous avez la source, vous avez la force. Et nous avons la Source, nous avons la Fontaine. 

CHAQUE COMMANDEMENT EST UNE PROMESSE
 
    Dans Romains 7:4, c'est explicité par les termes: « Porter du fruit pour Dieu, à travers notre mariage avec le Seigneur Jésus. » Ézéchiel 18:31 est un verset effrayant si vous le considérez seul: «Rejetez loin de vous toutes les transgressions par lesquelles vous avez péché; faites-vous un cœur nouveau et un esprit nouveau. » Essayez cela. Faites-vous vous-mêmes un nouveau cœur et un nouvel esprit. Vous ne pouvez pas le faire. Mais Ezéchiel 36:26-27 dit: « Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau; j'ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un coeur de chair. Je mettrai mon esprit en vous, et je ferai en sorte que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois. » Vous voyez, pour le chrétien du Nouveau Testament, ce que Dieu commande, il le donne également. Nous n'avons pas à avoir peur de Ses standards, parce que chaque fois qu'Il commande, Il pourvoit également. Vous voyez, vous n'êtes pas effrayés par Philippiens 2:12 qui dit: « Travaillez à votre salut avec crainte et tremblement. » Parce que vous avez Philippiens 2:13 qui dit: « Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. » Colossiens 3:5 dit: « Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l'impudicité, l'impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie. » Mais je ne peux pas faire cela! Louez soit Dieu pour Romains 8:13: « Si par l'Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. » En Romains 6:12 il dit: « Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel. » Comment allez-vous mettre fin à cela? Ensuite il continue au verset 6:14: « Car le péché n'aura point de pouvoir sur vous. » Chaque fois que Dieu commande, il promet. Chaque commandement est également une promesse. Parce que le croyant de la Nouvelle Alliance croit que la grâce pourvoit, la foi peut s'en emparer. Si la grâce pourvoit, alors la foi peut s'en saisir. Ensuite la vie chrétienne devient très facile. Voilà ce qu'est la vraie sainteté - ce n'est pas prétendre que vous êtes morts alors que vous ne l'êtes pas réellement, ce n'est pas essayer d'imiter le Seigneur Jésus mais c'est s'approprier Sa vie, avoir l'esprit de Dieu vivant en vous à travers vous, de telle sorte que le fruit de votre union soit la Vie, la Justice, et la Sainteté.
     Osée 14:8 dit: « C'est de moi que tu recevras ton fruit. » C'est tout à fait juste. C'est pour cela que nous pouvons vivre une vie sainte. Vous savez, il y a quelque chose de merveilleusement beau ici pour ceux qui ont appris la réelle obéissance, l'obéissance selon la Nouvelle Alliance. Ils sont aussi occupés. Mais ils sont occupés à aimer Jésus. Et plus vous connaissez Christ, plus vous avez goûté à Sa grâce et plus Dieu ouvre votre cœur, plus vous L'aimerez, plus vous serez reconnaissants et plus vous désirerez vous mettre à Son service. La piété est le résultat de vivre par la grâce. Vous savez si Christ donne la vue aux aveugles, alors ils cessent d'être aveugles. Si Dieu donne la force aux boiteux, alors ils cessent d'être boiteux. Si Dieu donne des richesses aux pauvres, alors ils cessent d'être pauvres. Notre maladie était l'impiété. Lorsque Dieu nous a donné le salut, nous cessons d'être des impies. Il manifeste la piété et la sainteté dans notre cœur. Nous ne sommes pas antinomiens. Nous avons une nouvelle finalité. Nous faisons cela pour montrer que nous avons été sauvés. Nous avons de nouveau motifs - l'amour, la gratitude, l'appréciation, l'adoration et la reconnaissance. Nous avons également une nouvelle puissance pour travailler - la vie même de Dieu Lui-même. 


NOTRE RESPONSABILITÉ EST DE CONTEMPLER LE SEIGNEUR

    Selon la Bible, quelle est ma seule responsabilité? La réponse est simplement contempler le Seigneur. » C'est tout. Est-ce que vous réalisez ce que signifie 2 Corinthiens 3:18: «Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l'Esprit. » Il s'agit juste de contempler le Seigneur. Voilà un fait glorieux. Alors que je contemple Christ, la vie prend soin d'elle-même. Si vous passez tout votre temps à connaître Jésus, vous serez changés, vous deviendrez saints. Vous serez transformés et vous serez si occupés - pas à gagner quoique ce soit, pas à être spirituel - mais ce sera une évidence de cette relation que vous avez avec Christ. Plus vous Le voyez, plus vous serez comme Lui. John Newton est l'auteur de « Amazing Grace. » Il a également écrit d'autres hymnes chrétiens. Un de mes chants favoris est « Regardez à Jésus. » Voici deux des vers qu'il a écrits dans ce chant.
     « Par diverses maximes, formes et règles, Je me suis efforcé de maîtriser mes passions mais tous mes efforts ont été vains. Depuis que j'ai connu mon Sauveur, mes règles se résument à une seule. C'est regarder par la foi à mon Seigneur - qui me donne la motivation et la force. »
     C'est tout à fait exact. C'est cela la vie chrétienne, c'est cela la sainteté. Le chrétien est libre, pas contraint. Il est spontané, pas forcé. Sa relation est filiale, ce n'est pas celle d'un esclave. Nous appartenons au Seigneur selon la liberté, pas selon la loi. Nous vivons selon une nouvelle règle - pas selon la loi, mais selon la grâce. Pas sous la loi en tant que façon de vivre, mais sous la grâce en tant que façon de vivre pour garder la loi. 


LE PÉCHÉ EST ENCORE LA MAIS SA DOMINATION EST BRISÉE
 
    Regardez à nouveau les versets 6:12-13: « Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, et n'obéissez pas à ses convoitises. Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d'iniquité; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice. » Le chrétien est libre de l'ancien maître - le péché. L'apôtre ne suggère en aucune façon dans ces versets que lorsque le chrétien est sauvé, il devient sans péché. Il ne dit pas cela. A la place il dit que lorsque le chrétien avance avec le Seigneur, le règne du péché est brisé. La domination du péché est brisée. Le péché est privé de sa puissance sur lui, de sa tyrannie. Il n'est pas extirpé de notre vie. Il en est détrôné. Il ne vous contrôle plus. Ce n'est plus la direction principale de votre vie. Plus vous avancez avec le Seigneur, moins le péché vous dominera en tant que maître selon les principes de l'obéissance du Nouveau Testament. Laissez-moi vous montrer ces deux verbes: « offrir » et « obéir. » Dans certaines versions il est écrit: « Présentez vous vous-mêmes. » Le temps utilisé ici est le même que celui utilisé à travers tout le passage. C'est l'aoriste grec. En d'autres mots, il est dit: présentez-vous une fois pour toutes à Dieu. Cela veut dire: faites-le une fois et vous n'aurez plus à le faire. Présentez-vous à Dieu une fois pour toutes. Comme vous le savez, vous entendrez certains prédicateurs vous demander de nombreuses fois de reconsacrer votre vie à Dieu. Ils ont même des réunions qu'ils appellent des réunions de reconsécrations. Je pense que c'est un peu dangereux d'avoir des services de reconsécrations. Ce n'est pas faux. Mais c'est dangereux. Voici le danger. Vous pouvez être amenés à demander à quelqu'un de se reconsacrer alors qu'il ne s'est jamais consacré une première fois. Vous ne pouvez pas reconsacrer quelque chose qui n'a pas été consacré. Nous avons des réunions qui s'appellent réunions de réveil. Cela aussi est dangereux, parce que certaines personnes n'ont pas besoin d'être réveillées. Elles ont besoin d'être éveillées une première fois! Elles ont besoin de la vie avant qu'elles puissent à nouveau avoir la vie. 


NOUS DEVONS SOUMETTRE A DIEU CE QUI EST VIVANT, PAS NOTRE CHAIR QUI EST MORTE

    Romains 6:13, nous parle de consécration. Il dit: « Une fois pour toutes, soumettez-vous vous-mêmes comme étant vivant de mort que vous étiez. » J'ai distingué les deux verbes pour bien illustrer mais dans le passage il découle l'un de l'autre. Par exemple au verset 6:11 il dit: « Considérez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ. » Ensuite au verset 6:13 il revient et dit: « Je crois que vous avez fait cela, par conséquent donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez. » Vous voyez le verset 6:13, suppose que vous vous êtes reconnus et vous considérez vous-mêmes au verset 6:11. L'idée d'être vivants de morts que nous étions est ce dont j'ai parlé auparavant. C'est la différence entre le légaliste et le vrai croyant. Les croyants auxquels il s'adresse sont déjà vivants d'entre les morts. Ils ne cherchent pas à se soumettre pour avoir la vie. Ils ne disent pas: « Je vais me soumettre moi-même au Seigneur et ensuite Il me bénira. Je vais me donner moi-même au Seigneur et ensuite Il m'utilisera. Je vais me donner au Seigneur et ensuite j'aurai une bénédiction spirituelle. » La personne dont il est parlé dans ce passage a déjà reçu toutes les bénédictions. Elle est déjà vivante de mort qu'elle était. Elle est déjà en Christ et a tout reçu. Dieu dit que c'est cela qu'il faut soumettre. Soumettez-vous au Seigneur mais pas en disant: « Je suis charnel, je ne suis pas bon, je suis brisé, j'ai tout raté, j'ai à nouveau péché, je ne vaux rien, et je me soumets. » Il ne désire pas cela. Considérez-vous vous-mêmes vivants d'entre les morts. Et ensuite soumettez cela - en tant qu'instrument de justice au Seigneur. Vous voyez, vous ne pouvez pas faire une succession de petites consécrations, vous devez vous donner une fois pour toutes.
     Laissez-moi prendre la Bible comme exemple. Comme vous le savez, tout ce que nous avons besoin de savoir sur Dieu est dans ce livre. Savez-vous tout de ce livre? Est-ce que je sais tout de ce livre? Je sais que c'est la révélation de Dieu, de Christ. Mais il y a des livres comme Chroniques dont je ne saisi pas beaucoup de choses. Pouvez-vous dire « Oui » à ce livre, même à ce que vous ne voyez pas. Oui! J'ai accepté tout ce qu'il y a dans ce livre même ce que je ne sais pas, même ce que je ne comprends pas. J'ai dit un grand « Oui » à tout ce qu'il y a dans ce livre. Vous pouvez faire cela. C'est ce qu'il dit qu'il faut faire ici. En étant vivants de morts, dîtes à Dieu ce grand « Oui. » Ensuite jour après jour, Il commence à vous dévoiler les différentes choses, et vous pouvez Lui dire des petits « oui Seigneur, oui, oui, oui. » Mais d'abord vous devez donner un grand « Oui », et ensuite vous donnerez des petits « Oui » au fur et à mesure que vous avancerez. C'est ce qu'il dit dans Romains 6, c'est à dire de donner à Dieu une fois pour toute un grand « Oui. » Donnez-vous vous-mêmes à Dieu étant vivants de morts que vous étiez. Ensuite alors qu'Il commence à se dévoiler, vous pourrez dire: « oui, oui, oui. » Mais premièrement il faut qu'il y ait ce grand « Oui. » Regardez bien le verset 6:13, vous vous attendriez à ce qu'il dise: « Offrez à la justice. » Non, Il dit: « Ne livrez pas vos membres au péché » et vous vous attendez à ce qu'il ajoute « Offrez à la justice. » Mais il ne dit pas cela. Il dit: « Offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice. »
     Vous voyez, d'une certaine façon nous avons l'idée que la sanctification à quelque chose à voir avec notre comportement. Mais ce n'est pas le cas. C'est lié à notre relation - à notre position en Dieu. Ce qui est impliqué dans toute cette soumission, c'est la vie d'un autre. Vous vous donnez en tant qu'instruments - dans Ses mains. Nous utilisons des instruments et Il va vous utiliser. Vous vous donnez comme des instruments et ensuite Il utilise ces instruments. Si vous n'avez jamais vu Christ comme votre victoire, si vous ne vous êtes jamais reconnus vous-mêmes en Lui, « vivants de morts. » si vous ne vous êtes jamais soumis « en tant que vivants de morts que vous étiez » alors vous ne pouvez pas expérimenter la joie de ce passage qui parle de l'obéissance selon la Nouvelle Alliance: « le péché ne sera pas votre maître. » Jusqu'à ce que vous expérimentiez cela, vous pécherez constamment, vous serez constamment l'esclave de votre propre chair.
     Encore un verbe avant de terminer. Au verset 6:16, il n'est pas seulement question de s'offrir mais également d'obéir: « Ne savez-vous pas qu'en vous livrant à quelqu'un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l'obéissance qui conduit à la justice? » Vous voyez, voici le test de la soumission. Voici la preuve. Si votre cœur n'est pas juste, votre histoire ne peut pas être juste. Je pense que Paul savait ici que les mots ne coûtaient pas très chers comme Esaïe qui avait découvert qu'il pouvait y avoir un service de la bouche sans avoir de service du cœur. Vous savez, il est facile pour vous, pour moi, pour n'importe qui de dire: « Dieu est mon maître. Je suis un serviteur du Seigneur. » Regardez ce que Dieu dit dans le verset 6:16: « Vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez. » Pas de celui a qui vous professez obéir. Pas de celui à qui vous dîtes obéir. Les mots ne signifient rien. Vous êtes le serviteur de Celui à qui vous obéissez. Comment je sais que je Lui donne le grand « Oui? » Comment je sais que je me suis réellement soumis à Dieu? Je marche dans la justice. Et si je ne marche pas dans la justice, je peux dire tout ce que je veux au sujet de Dieu qui est mon maître, et que je suis son serviteur, mais ce sera le péché qui sera mon maître. Je suis le serviteur de celui a qui j'obéis. Si j'obéis au péché, alors le péché est mon maître. Peu importe ce que je dis. C'est de cela dont il parle ici.
     La consécration est une terrible désillusion. Cela ne mène pas à l'obéissance au Seigneur. Nous pouvons professer toute la journée que nous sommes les serviteurs du Dieu Très-Haut, mais si nous vivons dans le péché, c'est l'évidence que nous le sommes pas. Voici les faits. Vous êtes le serviteur de celui à qui vous obéissez. Il dit cela très clairement. C'est ici que nombreux sont ceux qui ratent le test. Vous savez, ils parlent si bien, et ont tant de « pensées profondes, » ils citent les Écritures et cela sonne spirituel. Mais pourtant regardez leur vie - c'est un gâchis. Ils mènent une vie négligée et ils se nomment selon le nom de Christ. Ils prononcent le nom de Dieu, mais ne vivent pas une vie sainte. Ils parlent de soumission mais ils ne savent pas ce qu'est la soumission. Ils ne se sont pas soumis en tant que vivants de morts qu'ils étaient. Ils n'obéissent pas. Ils vivent dans les ténèbres. 


  OBÉIR PAR OBLIGATION OU PAR PLAISIR ET AVEC JOIE

    Le verset 6:17 dit: « Vous avez obéi de cœur. » Loué soit Dieu pour cela: « de cœur. » Obéir ce n'est pas seulement ce que Dieu dit de faire. Si vous faîtes ce que Dieu dit, vous n'avez pas encore obéi. Ce n'est pas cela l'obéissance. Est-ce que vous voulez savoir ce qu'est l'obéissance? Prenez plaisir à ce que Dieu dit. Vous voyez, vous pouvez simuler l'obéissance mais vous ne pouvez pas simuler le plaisir. Vous ne pouvez pas simuler la joie. Le Seigneur Jésus a dit: « Je prends plaisir à faire ta volonté, mon Dieu! Et ta loi est au fond de mon cœur. » C'est une obéissance du cœur. Le Seigneur Jésus décrit la volonté de Dieu comme étant Sa « nourriture », et Sa « boisson. » Jean 4:34 dit: « Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé, et d'accomplir son œuvre. » Ce n'est pas un esclavage, ce n'est pas une corvée, ce n'est pas une obligation, ce n'est pas une culpabilité, ce n'est pas une pression. C'est ce que j'aime, c'est mon plaisir. « Je prends plaisir à faire ta volonté, oh! mon Dieu. » Nous pouvons simuler de nombreuses choses et jouer les hypocrites et nous pouvons créer une apparence extérieure mais vous ne pouvez pas simuler la joie, et le plaisir. Vous savez dans votre cœur, et je sais dans mon cœur si j'aime la volonté de Dieu. Si ce n'est pas le cas, nous devons courir à nouveau vers Jésus, retourner à notre relation avec Lui. Parce que plus je Le connais, plus toutes ces choses couleront d'elles-mêmes. Soit vous l'aimez soit vous ne l'aimez pas. La question que Dieu vous pose dans cette illustration se trouve au verset 6:1: « Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde? » et au verset 6:15: « Pécherions-nous, parce que nous sommes, non sous la loi, mais sous la grâce? Loin de là! » Tite 2:11-13 dit: « Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. Elle nous enseigne à renoncer à l'impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété… » Voilà ce que la grâce nous enseigne. La grâce nous enseigne à vivre une vie sainte.
     La sainteté en a vraiment pris un coup parmi les enfants de Dieu. Il y a tant de personnes qui emploient le nom de Christ mais qui vivent comme des « cochons » et des « enfants du diable. » Nous avons besoin de comprendre l'obéissance de la Nouvelle Alliance. Nous avons besoin de savoir qu'il y a une nouvelle finalité, une nouvelle motivation et une nouvelle puissance. Nous obéissons de cœur. Connaître Christ ne conduit jamais à la passivité, à l'inactivité, à la froideur, à la mort. La vie est sainteté et piété. Il nous a appelés à être saints - pas comme des légalistes et à ne pas dénigrer la loi comme les antinomiens. Il nous a appelés à être Ses enfants, qui répondent du cœur pour vivre une vie sainte et pieuse. La prochaine fois nous considérerons la troisième illustration.

    Prions: Père, nous Te remercions infiniment pour la révélation de Toi-même dans la parole. Seigneur, nous en avons goûté un petit peu. Nous savons que Tu nous as donné toutes choses librement. Nous savons que nous ne pourrons jamais mériter ou gagner ta faveur ou ta bénédiction. Mais notre Seigneur Jésus a tout fait et par Sa justice, nous nous tenons entièrement devant Toi. Seigneur, nous Te prions simplement que comme une évidence de notre foi, comme preuve que nous avons tout reçu pour rien, nous puissions être trouvés diligents, attentifs, pieux et saints, vivants comme Ta réputation sur la terre, en tant que ton témoignage parce que nous T'aimons. Manifeste cela en nous. Au nom de Jésus. Amen.