vendredi 7 mars 2014

(11) ROMAINS (Romains 6:12-23) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre onzième leçon sur cette merveilleuse épître aux Romains.

    Prions: Seigneur, alors que nous nous attendons à Ton Saint-Esprit et que nous regardons dans Ta Parole, nous aimerions Te demander de la lumière pour que nous puissions être libres. Nous Te prions Seigneur, de nous illuminer, de oindre nos yeux avec du collyre et de nous donner à nouveau une révélation de notre cher Seigneur Jésus. Nous Te prions que par Ta grâce, nous puissions être trouvés en Christ. Guide-nous dans cette étude. Au nom de Jésus, Amen.

                                                                             RÉSUMÉ

    Merci de prendre Romains 6. J'aimerais vous rappeler l'idée principale et vous la remettre à cœur. Le livre de Romains présente le Sauveur comme tout suffisant, comme un Sauveur complet. En passant en revue tous les aspects du salut - le salut passé (la justification), le salut présent (la sanctification) et le salut futur (la glorification), le Saint- Esprit nous montre à quel point Jésus est un Sauveur parfait. Les cinq premiers chapitres nous montrent tout ce qu'Il a déjà fait pour nous. Les chapitres 6 à 8 nous montrent ce qu'Il est en train de faire, les chapitres 9 à 11 nous montrent ce qu'Il va faire pour nous et enfin les chapitres 12 à 16 décrivent la vie d'un chrétien qui embrasse tout ce qu'Il a fait, tout ce qu'Il est en train de faire, et tout ce qu'Il va faire. Voilà à quoi ressemblera la vie de ce chrétien.
     Dans notre méditation, nous sommes arrivés aux chapitres 6 à 8. Parfois cette section est appelée « le temps présent » du salut, la sanctification, « l'évangile pour le croyant », « l'évangile pour le chrétien » ou « la vie sainte » et ainsi de suite. Dans notre plan général du livre de Romains, nous avons décrit ces trois chapitres comme « l’œuvre inachevée. » En d'autres termes, le Seigneur Jésus agit encore maintenant dans mon cœur par le Saint-Esprit. Si tout était terminé au moment où vous avez accepté Jésus dans votre cœur, Il vous prendrait tout de suite au ciel. Dès que vous recevriez le Seigneur Jésus - la révélation du Seigneur Jésus - dès que l'accepteriez par la foi, dès que vous le prendriez pour vous, vous seriez enlevés au ciel. Vous baisseriez votre tête, feriez une prière pour le pardon de vos péchés, et partiriez directement dans la gloire. Mais vous avez remarqué que cela ne se passe pas ainsi. Vous avez reçu Christ et vous êtes encore là. Cela fait 31 ans que le Seigneur m'a donné, pour la première fois, une compréhension de Son évangile. Et savez-vous pourquoi je suis encore là? Il y a un travail qui n'est pas encore terminé. Il ne s'agit pas d'un travail que j'ai à terminer, mais Dieu agit encore en moi. Il y a « une œuvre inachevée » que Dieu doit encore faire dans le chrétien. Nous avons besoin d'être rendus davantage semblables à Lui. Nous avons besoin d'être conformés à Son image. Nous avons besoin d'être rendus semblables à Jésus-Christ. Nous avons besoin d'expérimenter Dieu dans l'intimité d'une union et d'une relation avec Lui. Voilà de quoi il est question dans Romains 6 à 8 - de « l’œuvre inachevée » de notre salut. Permettez-moi maintenant de détailler davantage ces trois chapitres comme nous les avons introduits la dernière fois. Ensuite nous reprendrons où nous nous sommes arrêtés.
     Les trois chapitres 6,7 et 8, décrivent « l’œuvre inachevée. » Dans le chapitre 6, Dieu décrit la partie achevée de « l’œuvre inachevée. » Dans le chapitre 7, Dieu décrit la partie inachevée de « l’œuvre inachevée. » Et dans le chapitre 8, Dieu décrit comment Il va terminer la partie inachevée de « l’œuvre inachevée », à travers la vie de Dieu, par la puissance du Saint-Esprit Lui-même. Dans notre précédente leçon, nous avons vu les versets 6:1-7:6, la partie achevée de « l’œuvre inachevée. » J'ai souligné le fait que Paul utilise trois images différentes pour illustrer la partie achevée de « l’œuvre inachevée. » Dans les versets 6:1-11, Il décrit la mort du vieil homme c'est-à-dire notre moi. Dans les versets 6:12-23, Il change d'image et Il décrit la mort de l'ancien maître et c'est le péché. Enfin dans les versets 7:1-6 Il nous donne une autre image - la mort de l'ancien mari, la loi. L'ancien homme est le moi, l'ancien maître est le péché, et l'ancien mari est la loi. Maintenant, rappelez-vous, lorsque Dieu décrit le chrétien comme mort au vieil homme, mort à l'ancien maître et mort à l'ancien mari, Il ne décrit pas ce que vous serez - l'idéal. Ne serait-ce pas merveilleux si vous étiez morts au péché? Il ne dit pas cela. Il ne décrit pas non plus ce qui pourrait y avoir « si. » Il n'y a ici aucune condition. Il décrit ce qui est déjà, ce sont des faits historiques. Il utilise un des grands temps de la langue grecque - le temps de l'aoriste - qui est employé pour une œuvre finie, un fait terminé dans le passé (une action ponctuelle.) Il ne dit pas que vous devriez mourir, que vous allez mourir ou que vous pourriez mourir si vous faisiez telle ou telle chose. Il dit que vous êtes morts au vieil homme (le moi), vous êtes morts à l'ancien maître (le péché) et vous êtes morts à l'ancien mari (la loi.)
     Ceci dit, si vous êtes comme moi, vous regarderez peut être votre vie en disant: « Cela ressemble à un vœu pieux. J'aimerais tellement que tout cela soit vrai. Lorsque je regarde ma vie, je ne me sens pas tellement mort au péché et mort à moi-même. Je suis encore fier, égoïste, entêté, et centré sur moi. Comment Dieu peut-Il dire que je suis mort à moi-même? Je ne suis pas mort au péché. Je remarque encore que des passions et de la convoitise sont présentes dans ma vie. Je vois encore qu'il y a une puissance en moi qui va contre Dieu, et contre la révélation de la volonté de Dieu. Je suis encore trompé. Je suis encore indépendant. Je suis très souvent cruel, dur et en colère. Comment Dieu peut-Il dire que je suis mort à cet ancien maître? Et la même chose est vraie par rapport à la loi - comment puis-je être mort à la loi? Je vis encore sous la condamnation. Je me sens encore condamné et incapable d'atteindre le standard de Dieu. Comment Dieu peut-Il, au chapitre 6, énoncer comme un fait accompli que le chrétien est mort au vieil homme, à l'ancien maître et à l'ancien mari? »

CHRIST EST MORT AU MOI, MORT AU PÉCHÉ, ET MORT RAPPORT A LA CONDAMNATION DE LA LOI

    Lisons les versets 6:8-11: « Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus; la mort n'a plus de pouvoir sur lui. Car il est mort, et c'est pour le péché qu'il est mort une fois pour toutes; il est revenu à la vie, et c'est pour Dieu qu'il vit. Ainsi vous-mêmes, considérez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ. » Vous remarquez que dans ces versets, le Saint-Esprit pointe le projecteur sur le Seigneur Jésus. Il ne parle pas ici du chrétien mais du Seigneur Lui-même. Il est dit qu'Il est mort comme mon substitut et votre substitut. Il est mort au vieil homme, à l'ancien maitre et à l'ancien mari. C'est le Seigneur Jésus à travers Son oeuvre parfaite, à travers Sa vie sans péché, Sa mort et Sa résurrection. C'est Lui qui a vaincu le péché. Je vous rends attentifs à cela parce que nous le lisons tout le temps comme si cela nous appartenait à nous. Mais cela appartient à Jésus. Il a les faveurs de Dieu. Il est victorieux, Il est mort au péché, Il est vivant pour Dieu, Il est libre de l'ancien maître et de l'ancien mari. Il est au-dessus du péché et au-dessus de la condamnation. Vous ne pourrez pas comprendre Romains 6, 7 et 8, si vous ne reconnaissez pas que les merveilleuses choses dont il est question dans ces chapitres ne sont pas dîtes à votre propos. Elles sont dites au sujet de Christ et ce sont des faits historiques. Vous n'avez pas de problème à croire que Jésus est mort au moi, que Jésus est mort au péché, et mort à la puissance de la condamnation de la loi. Nous savons tous cela.
     Écoutez cela maintenant, c'est là où c'est glorieux. Je vais vous donner une illustration. Avez-vous déjà entendu quelqu'un donner un témoignage et dans votre cœur vous avez dit: « Je peux m'identifier avec cela. » Peut-être que vous avez entendu un homme dire: « J'ai perdu mes chers enfants, ils sont morts. » Dans l'auditoire, il se peut que quelqu'un dise: « Je peux m'identifier avec cela. Un jour, j'ai eu un petit enfant et j'ai également perdu cet enfant. Je sais à travers quoi passe cet homme. » Quelqu'un décrit une tragédie - comme une tempête, un feu ou un accident. Et quelqu'un d'autre dit: « Je peux m'identifier avec cela. La même chose m'est arrivée, je sais ce qu'il traverse. » Quelqu'un d'autre décrit une banqueroute, un divorce ou une maladie. Quelqu'un écoute cela et dit: « J'ai également bu de cette coupe. Je sais ce qu'il ressent. Je sais que cela fait mal. Je peux m'identifier avec cela. Je sais ce qu'il traverse parce que je suis également passé par-là. » C'est la raison pour laquelle l'apôtre Pierre est une personne tellement appréciée dans la Bible. D'une certaine façon, nous pouvons nous identifier à lui. Nous pouvons entrer dans sa nature présomptueuse et impétueuse. C'est une des raisons pour laquelle Dieu n'a pas seulement retracé dans la Bible la chute de Son peuple mais également le rétablissement de ses hommes pieux, et c'est si précieux. Lorsque je lis ce qui est dit de Noé, de David, d’Élie, de Pierre et de Jean-Marc, mon cœur dit: « Oui, je puis m'identifier avec cela. Je sais ce qu'ils traversent. Je sais ce qu'ils ressentent »
     En parcourant les versets 3:6-7, vous verrez qu'il utilise le mot « baptiser. » Vous avez été baptisés en Jésus-Christ, vous avez été ensevelis avec Lui dans le baptême. Cela ne parle pas d'eau. Le baptême ici a le sens d'identification. Cela signifie être identifié avec Christ. Voilà ce que cela signifie. Jésus est votre substitut. Il est mort pour vous et vous dîtes: « Je peux m'identifier avec cela. » Jésus est notre substitut, Il est mort au péché à votre place et vous pouvez dire: « Je peux m'identifier avec cela. » Jésus est votre substitut. Il est ressuscité. Il est vivant pour Dieu à votre place. Et vous pouvez dire: « Je peux m'identifier avec cela. » C'est ce qu'il veut dire. Vous n'avez pas la victoire, c'est Lui qu'Il l'a. Vous vous identifiez avec Lui. Vous partagez Sa victoire. Il a tout fait. Comme Christ l'a fait pour vous, vous en recevez tout le crédit comme si vous l'aviez fait vous-mêmes. C'est pour cela que Dieu peut dire que lorsque Jésus est mort en tant que notre substitut, nous sommes également morts. C'est ce que veut dire être crucifié avec Christ. Il est mort, je suis mort. Je peux m'identifier avec cela. Il a été enseveli, j'ai été enseveli. Je peux m'identifier avec cela. Il est ressuscité, Il vit devant Dieu Son Père - pour moi. Je peux m'identifier avec cela. Il est vivant pour Dieu, et je suis en Christ.
     Après chacune de ces trois illustrations - « mort au vieil homme », « mort à l'ancien maître », « mort à l'ancien mari », le Saint-Esprit nous donne deux verbes. Après « mort au vieil homme», Il dit: « sachant », « considérez. » Après « mort à l'ancien maître », Il dit: « offrez », «obéissez. » Après « mort à l'ancien mari », Il dit: « portez du fruit pour Dieu », « servez dans un esprit nouveau. » Dans chacun des cas, ils donnent ces verbes incroyables. Pour la première illustration « mort au vieil homme », il donne les verbes « savoir » et « considérer». Il faut « savoir » qu'Il a tout fait, « savoir » que vous êtes en Christ, « savoir » qu'Il est votre substitut et « savoir » que vous n'avez pas de victoire par vous-mêmes. Vous n'avez que ce qu'Il a. Ensuite il ajoute « considérez » - prenez-le par une simple foi. Voilà ce qui est sans cesse rappelé. Dans cette leçon, j'aimerais que nous continuions notre étude de la première partie, la partie achevée de « l’œuvre inachevée ». Il y a deux autres illustrations - « mort à l'ancien maître » et « mort à l'ancien mari » avec chacun deux verbes « offrir » et « obéir » dans le premier cas et « porter du fruit » et « servir » dans le deuxième cas. Il y a tant de malentendus sur cet aspect de « comment être victorieux », « comment puis-je être délivré du péché et de la puissance du péché? » Il semble que nous comprenions comment nous avons été délivrés des sanctions liées au péché, et il semble que nous comprenions comment un jour nous serons délivrés de la présence du péché en étant dans la présence de Dieu. Mais d'une certaine façon, le peuple de Dieu lutte maintenant encore avec comment puis-je être délivré de la tyrannie du péché, de la puissance du péché, et de la main du péché dans ma vie? Parce que c'est une telle lutte, j'aimerais prendre le temps d'exposer tout cela très clairement. Que Dieu nous fasse grâce et nous donne la lumière pour comprendre ce qu'Il veut dire dans ces précieux passages. Lisons Romains 6:12-23, qui concerne la seconde illustration « libre de l'ancien maître. »
     « Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, et n'obéissez pas à ses convoitises. Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d'iniquité; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice. Car le péché n'aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce. Quoi donc! Pécherions-nous, parce que nous sommes, non sous la loi, mais sous la grâce? Loin de là! Ne savez-vous pas qu'en vous livrant à quelqu'un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l'obéissance qui conduit à la justice? Mais grâces soient rendues à Dieu de ce que, après avoir été esclaves du péché, vous avez obéi de cœur à la règle de doctrine dans laquelle vous avez été instruits. Ayant été affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice. - Je parle à la manière des hommes, à cause de la faiblesse de votre chair. -De même donc que vous avez livré vos membres comme esclaves à l'impureté et à l'iniquité, pour arriver à l'iniquité, ainsi maintenant livrez vos membres comme esclaves à la justice, pour arriver à la sainteté. Car, lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l'égard de la justice. Quels fruits portiez-vous alors? Des fruits dont vous rougissez aujourd'hui. Car la fin de ces choses, c'est la mort. Mais maintenant, étant affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sainteté et pour fin la vie éternelle. Car le salaire du péché, c'est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c'est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. »
     Nous sommes libres de l'ancien maître. Avant que nous regardions à l'illustration et aux deux verbes « offrir » et « obéir », comme toute l'argumentation tourne autour du verset 6:14, j'aimerais que nous regardions un moment ce verset 6:14: « Car le péché n'aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi, mais sous la grâce. » Nous entendons tout le temps cette expression « nous ne sommes pas sous la loi mais sous la grâce. » Qu'est-ce que cela signifie exactement? Laissez-moi essayer de bien l'expliciter. Je pense qu'il nous sera très bénéfique de voir certaines de ces choses. J'aime appeler cela une « lumière froide. » Je sais que nous aimerions avoir une lumière qui brule dans nos cœurs comme un feu. Mais parfois nous avons besoin d'une « lumière froide » qui pose les fondations et ensuite seulement nous pouvons regarder la lumière qui nous amène le feu. Quoi qu'il en soit voici de la « lumière froide », ce sont juste des faits, mais des faits importants.
     Avez-vous déjà entendu le mot « antinomie? » J'utilise ce mot parce que vous risquez surement de le rencontrer un jour, vous devez être familiers avec lui. C'est un des « grands mots » utilisés par les théologiens. Le mot utilisé en grec pour la loi est « nomos » et « anti » signifie « contre. » Par conséquent lorsque vous mettez ces deux choses ensemble, vous obtenez « antinomie » et cela signifie « contre la loi. » En d'autres termes, il y avait un groupe de personnes qui croyaient qu'elles n'étaient pas sous la loi, mais sous la grâce. Ce sont des antinomiens. Dans l'histoire de l’Église, il y a eu de grands antinomiens. Nous sommes tentés de dire que tous ceux qui sont sans loi, ne sont pas du tout spirituels. Mais à l'origine, les antinomiens essayaient d'être spirituels. Voilà ce qu'ils disaient: « La parfaite obéissance de Christ et Ses terribles souffrances sur la Croix ont parfaitement satisfait toutes les demandes de la loi. Il a complètement satisfait la loi. Par conséquent comme Il a fait cela, nous n'avons pas besoin de le faire. Le croyant est libre de la loi, libre des obligations de la loi, libre des devoirs envers la loi, libre de l'esclavage de la loi et libre des responsabilités de la loi. » Les antinomiens disent de la façon la plus littérale que le chrétien n'est plus sous la loi mais sous la grâce. Ce n'est pas simplement une petite erreur passagère dans la pensée chrétienne. Cette doctrine a été enseignée par beaucoup, beaucoup de groupes et de chrétiens. Ils enseignaient que tout ce qui peut « être fait est mort. » Ils enseignaient la totale inactivité du croyant pour pourvoir laisser Dieu agir en nous. Vous seriez étonnés à quel point la doctrine de l'antinomisme a été forte dans l'histoire de l’Église.
     Voici un exemple. Au début du 19ème siècle pendant le grand réveil aux États-Unis il y avait un cantique. A cette époque il était populaire, mais plus maintenant. Voici l'une des strophes de ce cantique: « Déposez vos choses mortes aux pieds de Jésus. Faire des choses mortes conduit à la mort. » Vous serez peut-être être choqués mais voici ce qu'ils chantaient lorsqu'ils se réunissaient: « Tu peux arracher et déchirer, tu peux prononcer des blasphèmes et jurer, mais tu es sûr du ciel comme si tu y étais déjà. » Cela montre jusqu'où certains sont allés parmi ceux qui acceptaient cette idée de « nous ne sommes pas sous la loi, mais sous la grâce, je suis libre des obligations et des devoirs de la loi et je ne suis plus sous son standard ». Au commencement l'antinomisme était une doctrine qui disait vouloir libérer les chrétiens de la loi. Mais avec les années, les choses ont changé. L'antinomisme est encore présent - il y a des gens qui sont contre la loi. Mais je ne le considère pas trop comme une doctrine. Peu de personnes enseignent ces choses. Ce n'est pas une excuse pour pécher, pour la licence, et pour faire ce que vous avez envie. Ils disent: « Je regarde à Jésus et je suis libre. Je peux faire tout ce que je veux. Je n'ai pas de restriction. Je suis libre de boire. Je suis un chrétien. Je peux jurer, si je veux. Christ m'a libéré. Je n'ai pas besoin de témoigner. Je peux négliger mon frère et ma sœur en Christ et être méchant avec mon prochain parce que je suis chrétien - je suis libre. Je peux profaner le jour du sabbat. Je suis libre de contracter des dettes. » Ils disent: « Je suis un chrétien. Dieu ne m'a pas encore parlé à ce sujet. Dieu n'a pas encore mis Son doigt là-dessus. Par conséquent je ne peux pas le faire avant que Dieu ne me le montre, et que Dieu m'en parle et mette le doigt dessus. Je ne suis pas sous la loi, je suis sous la grâce. » Vous voyez, il semble que ce soit exactement l'antinomianisme dont parle Paul ici. Le verset 6:1-2 dit: « Que dirons-nous donc? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde? Loin de là! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché? »
     Est-ce que le chrétien, le croyant, peut regarder l'officier de police en face et lui dire: « Oui, monsieur l'officier, j'ai fait un excès de vitesse. Mais vous ne comprenez pas. Je suis un chrétien. Je ne suis plus sous la loi. » Pensez-vous que cela va marcher? Pas du tout. Vous terminerez avec une amende. Vous terminerez en prison. Est-ce que l'expression « pas sous la loi, mais sous la grâce » me donne le droit de négliger ma famille? Est-ce que cela me donne le droit de ne plus payer mes impôts? Laissez-moi essayer de vous expliquer ce qu'il y a sur le cœur de Dieu dans cette expression « vous n'êtes pas sous la loi, mais sous la grâce. » Cela ne signifie certainement pas ce que les antinomiens veulent lui faire dire. La première chose que vous devez réaliser si vous souhaitez saisir cela est que lorsque vous parcourez le Nouveau Testament, il n'y a pas une seule signification du mot loi, ni deux ou cinq. Il y a dix différentes utilisations du mot loi. Lorsque vous parcourez le Nouveau Testament, vous devez donc savoir de quelle loi il est question. Est-ce qu'on parle de la loi cérémoniale? Est-ce qu'on parle de la loi mosaïque, de la loi morale de Dieu ou de la loi comme une façon de vivre? Est-ce que cela me donne le droit de vivre selon les passions de ma chair? De quoi parle l'auteur? Je ne vais vous en donner que deux cas car c'est suffisant pour comprendre ce passage. La première utilisation de la loi est la même que celle que vous trouvez dans les versets 7:7-14:
     « Que dirons-nous donc? La loi est-elle péché? Loin de là! Mais je n'ai connu le péché que par la loi. Car je n'aurais pas connu la convoitise, si la loi n'eût dit: Tu ne convoiteras point. Et le péché, saisissant l'occasion, produisit en moi par le commandement toutes sortes de convoitises; car sans loi le péché est mort. Pour moi, étant autrefois sans loi, je vivais; mais quand le commandement vint, le péché reprit vie, et moi je mourus. Ainsi, le commandement qui conduit à la vie se trouva pour moi conduire à la mort. Car le péché saisissant l'occasion, me séduisit par le commandement, et par lui me fit mourir. La loi donc est sainte, et le commandement est saint, juste et bon. Ce qui est bon a-t-il donc été pour moi une cause de mort? Loin de là! Mais c'est le péché, afin qu'il se manifestât comme péché en me donnant la mort par ce qui est bon, et que, par le commandement, il devînt condamnable au plus haut point. Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle; mais moi, je suis charnel, vendu au péché. » 


LA LOI MORALE - LA RÉVÉLATION DE LA VOLONTÉ DE DIEU

    Dans les versets 7:1-14, le mot loi est utilisé dans le sens de la loi morale. C'est la révélation de la volonté de Dieu. C'est la transcription parfaite du caractère de Dieu. En d'autres termes, c'est tout ce que Dieu est, Son standard. C'est la gloire de Dieu. C'est ce que nous résumons dans les 10 commandements. Est-ce que le chrétien est soumis aux 10 commandements? Est-ce que le chrétien est soumis à la Bible? Oui bien sûr. La loi est bonne, parfaite, acceptable, sainte et spirituelle. A travers David, Dieu dit de cette loi au Psaume 19:8 « La loi de l'Éternel est parfaite, elle restaure l'âme; Le témoignage de l'Éternel est véritable, il rend sage l'ignorant. Les ordonnances de l'Éternel sont droites, elles réjouissent le cœur; Les commandements de l'Éternel sont purs, ils éclairent les yeux. La crainte de l'Éternel est pure, elle subsiste à toujours; Les jugements de l'Éternel sont vrais, ils sont tous justes. Ils sont plus précieux que l'or, que beaucoup d'or fin; Ils sont plus doux que le miel, que celui qui coule des rayons. » David dit encore de ce grand standard de Dieu au Psaume 40:8: « Je veux faire ta volonté, mon Dieu! Et ta loi est au fond de mon cœur », et au Psaume 119:29: « Éloigne de moi la voie du mensonge, Et accorde-moi la grâce de suivre ta loi! »
     La loi est bonne. La loi est le standard de Dieu, le caractère de Dieu, la sainteté de Dieu. Le Seigneur a commandé à Josué de méditer jour et nuit la loi de Dieu. La loi est bonne. C'est une vraie folie de dire que les chrétiens ne sont pas sous cette loi puisque la loi représente la volonté de Dieu. C'est le caractère de Dieu. C'est le standard de Dieu. Cela ne change pas. C'est immuable. Chaque chrétien est obligé de vivre sous le standard de Dieu. Si vous perdez cela de vue, si vous avez une basse vision du caractère moral de Dieu, il en résultera une petite vision de Dieu et une petite vision de Son salut. Si les gens ont une petite vision de Dieu, c'est parce qu'ils ont une petite vision de Sa loi. Si vous ne voyez pas la loi comme Dieu en parle, vous ne comprendrez pas Sa sainteté, vous ne comprendrez pas Sa justice, vous ne comprendrez pas Sa miséricorde. Vous ne comprendrez pas Son amour parce que la Loi amplifie tout cela. Par conséquent, quoi que veuille dire le verset 6:14, cela ne signifie pas que je ne dois pas aimer le Seigneur mon Dieu de tout mon cœur, de toute mon âme et mon prochain comme moi-même. Je suis sous la Loi avec un « L » majuscule. 


LA LOI EN TANT QUE FAÇON DE VIVRE SANS DIEU

    Il existe une autre utilisation du mot « loi » - il s'agit de la loi en tant que règles de vie, en tant que façon de vivre. En d'autres termes, c'est ce que je fais par mes propres forces - sans Dieu, sans la grâce, sans assistance. Lorsque j'agis ainsi, cela s'appelle la loi. C'est de là que vient notre mot « légalisme. » C'est vivre de façon légale. L'idée qui est derrière est que le légaliste est quelqu'un qui fait. Le légaliste est à l'opposé de l'antinomien. L'antinomien dit: « Ne fais rien. Tu n'es pas sous la loi. » Le légaliste dit: « Tu dois tout faire. Tu dois faire, faire, faire. Travaille dur, lutte, renie, donne, sacrifie. » C'est le genre d’œuvre que Dieu décrit aux versets 10:2-3: « Je leur rends le témoignage qu'ils ont du zèle pour Dieu, mais sans intelligence: ne connaissant pas la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. » Paul dit en Philippiens 3:6-7, qu'avant que Dieu n'ouvre ses yeux, il était un légaliste: « Quant au zèle, persécuteur de l'Église; irréprochable, à l'égard de la justice de la loi. Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. » Vous voyez le légaliste est un travailleur.
     Écoutez bien cela maintenant, c'est important. Le légaliste pense qu'il gagne sa vie en œuvrant, en travaillant. Il travaille pour la vie, pour les bénédictions de Dieu, pour avoir la faveur de Dieu, pour pouvoir se tenir devant Dieu. Bien que les légalistes soient partout autour de nous, n'allez pas évaluer les autres chrétiens. Voici quelques caractéristiques d'un légaliste. Il est très actif, très engagé, plein de zèle, il étudie beaucoup, il donne, il témoigne, il se sacrifie. Le légaliste sert, le légaliste jeûne, le légaliste prie, le légaliste remplit des fonctions spirituelles, le légaliste crée des programmes. Les légalistes sont très engagés, mais pourquoi? Voilà la question. Dans chaque cas, c'est pour être spirituel - pour offrir à Dieu une sorte de justice, pour gagner la vie, pour être béni. Les légalistes nous disent que si nous nous soumettons à Dieu, si nous nous consacrons à Dieu, si nous vivons des vies saintes, alors les bénédictions de Dieu nous seront assurées. Nous ferons descendre Ses grâces. Ils croient que faire des choses spirituelles les rend spirituels. S'ils négligent les choses spirituelles, s'ils négligent les moments de méditations, s'ils négligent les rassemblements des croyants du week-end, s'ils négligent de donner la dîme, s'ils négligent les symboles, s'ils négligent le témoignage, alors ils se sentent coupables et sales. Ils se sentent viles. Ils pensent qu'ils sont rétrogrades et que Dieu les considère comme des ratés. Ils pensent qu'ils ont abandonné Dieu. Ils pensent que pour rester spirituels, vous devez confesser vos péchés, vous devez étudier la parole de Dieu, vous devez priez, vous devez adorer, vous devez rompre le pain, et vous devez avoir un temps de méditation et ainsi de suite. Voilà les légalistes. 


TRAVAILLER POUR AVOIR LA VIE OU A PARTIR DE LA VIE

    Lorsque le Saint-Esprit nous a donné à travers Paul le verset 6:14: « Vous n'êtes pas sous la loi, mais sous la grâce », il voulait dire que vous n'êtes pas sous la loi en tant que façon de vivre. C'est-à-dire, que pour observer la Loi avec un grand « L », votre façon de vivre ne doit pas être légaliste. Vous êtes sous la grâce pour observer la loi avec un grand « L ». Cela ne signifie donc pas que le chrétien n'a plus de loi. Il n'est pas antinomien. Mais il n'observe pas non plus la loi pour obtenir des bénédictions de Dieu. C'est une direction toute nouvelle. Vous voyez, les légalistes travaillent toujours POUR AVOIR la vie. Le vrai croyant travaille A PARTIR de la vie, pas POUR la vie. Il a déjà la vie. Il n'a pas besoin d'essayer de l'obtenir. Il n'est pas libre de faire ce qu'il a envie. Il est libre de faire la volonté de Dieu. Voilà sa liberté. La grâce ne remplace pas l'activité. C'est l'opposé qui est vraie. La grâce est un encouragement pour chaque activité. Le vrai croyant n'est pas libre des commandements de Dieu, il n'est pas non plus condamné à les accomplir avec ses propres forces, par lui-même. A la place, ce chapitre l'introduit dans l'obéissance sous la Nouvelle Alliance, dans l'obéissance selon l’Évangile, l'obéissance selon la Bonne Nouvelle. Laissez-moi juste paraphraser le verset 6:14, et ensuite nous considérerons l'obéissance selon l'évangile. Voilà comment on pourrait paraphraser le verset 6:14: « Le péché n'aura point de pouvoir sur vous, car vous n'êtes pas sous la loi, - ce que vous faîtes en tant que façon de vivre pour garder la loi. Mais vous êtes sous ce que Dieu fait - la grâce - pour garder les standards de Dieu. »
    Qu'est-ce que l'obéissance selon la Nouvelle Alliance? Quelle est la différence avec l'antinomianisme et le légalisme? Laissez-moi vous montrer certaines des caractéristiques d'une obéissance selon la Nouvelle Alliance, et que Dieu rende cela réel dans nos vies. Premièrement, l'objectif, la finalité de l'obéissance selon la Nouvelle Alliance est différente de l'objectif de l'antinomianisme ou du légalisme. Vous voyez, le vrai croyant ne travaille pas pour avoir la vie ou être accepté, avoir la faveur ou les bénédictions de Dieu. Un chrétien qui vit sous la grâce sait déjà qu'il a la vie. Il a déjà les faveurs de Dieu. Il a déjà été accepté en Christ Jésus. Il n'a pas besoin de travailler pour cela. Il n'essaie pas d'être spirituel. Il est déjà spirituel. Il n'essaie pas d'être saint, parce qu'il est déjà saint en Christ.

VIVRE UNE VIE JUSTE MAIS SANS EN TIRER SA JUSTIFICATION

    Quel que soit son travail, ce n'est pas pour ces raisons qu'il le fait. Ce n'est pas pour être saint et recevoir des bénédictions de Dieu. Il est déjà béni avec toutes les bénédictions spirituelles dans les lieux célestes (cf. Éphésiens 1:3). Il vit d'une façon juste. Pourtant après avoir vécu de façon juste, il considère que rien de cette vie juste, pas une seule goutte de cette justice - peu importe ce qu'il fait, peu importe à quel point il se lève tôt, peu importe à quel point il peut travailler, peu importe à quel point il peut faire des sacrifices - ne peut lui permettre de gagner quoique ce soit dans le domaine spirituel. Il ne regarde absolument pas à sa propre justice et dit: « Je me place dans la justice de Christ et quoi que je fasse, ce n'est pas pour devenir juste, pour être saint, pour m'apporter des bénédictions parce que j'ai déjà cela en Jésus-Christ. » A la différence des légalistes, il travaille à partir de la Vie. Tout comme le légaliste, le vrai croyant étudie également, il prie également, il témoigne également, il a aussi de la communion avec le peuple de Dieu, il fait aussi des sacrifices, il donne, il sert et renonce à lui-même. Mais son objectif est différent. Il ne le fait pas pour être spirituel. Il ne le fait pas pour être saint. Il ne le fait pas pour gagner la faveur de Dieu. Il ne le fait pas pour grandir dans le Seigneur. Il ne le fait pas pour être accepté et béni. Le chrétien de la Nouvelle Alliance marche dans une profonde obéissance à Dieu. Il est sous les standards de Dieu et il reconnaît humblement que toutes les bonnes choses et bonnes oeuvres n'ont pas contribué d'un seul iota à ce qu'il soit accepté par le Seigneur. Par un acte de foi, le croyant de la Nouvelle Alliance regarde à tout son travail, et dans la mesure où les faveurs de Dieu sont concernées, il les considère comme une perte. Il se repose sur la justice de Christ. Il ne peut pas la voir, il ne peut pas la sentir, il n'y a rien en lui qui puisse le ressentir. Il vient avec une foi « froide » à la révélation et il voit que Dieu lui a donné une justice en Christ, et il la prend par une simple foi malgré les milliers de peurs, de doutes, de tentations, malgré d'innombrables pensées de fierté qui assaillent son cœur et son imagination et qui s'accumulent contre lui. Il croit Dieu et il vient à la Bible, et y voit la justice de Christ et reconnaît que son travail ne lui apporte rien par rapport à Dieu.

MON TRAVAIL NE ME JUSTIFIE PAS MAIS IL PROUVE QUE JE SUIS JUSTIFIÉ

    Voici la différence. Mon travail est une preuve. Mon travail est une évidence. Mon travail est une manifestation. Mon travail est la reconnaissance que j'ai tout reçu gratuitement. J'ai déjà la liberté. Mon travail est la preuve que j'ai tout reçu en échange de rien. C'est l'évidence d'un salut gratuit. Je ne travaille pas pour vivre. Je travaille à partir de la Vie. Je ne travaille pas pour être spirituel, mais parce que Dieu m'a déjà rendu spirituel en Christ Jésus. Mon travail le prouve. Vous voyez, c'est cela la fin, l'objectif, la direction de l'obéissance selon la Nouvelle Alliance. Il poursuit son travail avec toute la diligence dont fait preuve un légaliste pour une fin différente. L'un le fait pour gagner la vie, et l'autre le fait pour prouver la Vie. Voilà la première différence.

MOTIVE PAR LA CRAINTE OU PAR L'AMOUR.

    La seconde différence est que les motifs de l'obéissance selon la Nouvelle Alliance sont également différents. Le légaliste est motivé par la crainte, par le devoir, par l'obligation, par la culpabilité, par la pression. Il se dit: « Je dois le faire. Dieu l'a dit et je dois obéir à Dieu. » Mais le chrétien qui a la révélation du Seigneur Jésus, qui a vu toutes les miséricordes de Dieu, l'amour de Dieu, et qui a goûté à la grâce de Dieu - il est pardonné, accepté et reçu dans la présence de Dieu - est rempli de reconnaissance pour les grâces reçues, et son coeur déborde d'amour, de gratitude, d'appréciation, de louange, de remerciement et d'adoration. Il dit cela parce qu'à cause de tout ce qu'Il a fait pour moi, je dois le servir Lui. Je dois m'occuper de Lui. Je dois Lui manifester mon amour. Je dois me sacrifier pour Lui. C'est ce que notre Seigneur Jésus a dit d'une femme en Luc 7:47: « Celui a qui l'on a peu pardonné aime peu. Celui a qui l'on a beaucoup pardonné aime beaucoup. » La motivation du croyant de la Nouvelle alliance est celle de celui qui s'est vu lui-même en tant que rien et sur qui Dieu a répandu toutes choses comme un don. Il a tout reçu gratuitement. Tout a été par la grâce. Son coeur s'embrase et il dit: « Je désire manifester ma gratitude. Je désire Le servir. Je désire L'aimer. » Nous voulons servir. Nous désirons servir. Nous aimons servir. Mais c'est différent. Ce n'est pas un devoir. Ce n'est pas une obligation. Ce n'est pas de la peur ou de la crainte. Le Seigneur Jésus dit en Jean 14:15: « Si vous m'aimez, vous garderez mes commandements. » Voilà qu'elle est notre motivation - c'est le résultat de l'amour, de la gratitude, et de l'appréciation. Nous ne sommes pas sans loi. Nous ne sommes pas saints, parce que nous devons l'être. Nous désirons l'être. La peur ne nous pousse pas. C'est l'amour qui nous pousse et la gratitude. Nous ne sommes pas Ses mercenaires. Nous sommes Ses chers enfants. Les motivations des chrétiens de la Nouvelle Alliance sont différentes de celles des légalistes. 

DIEU POURVOIT A CE QU'IL NOUS COMMANDE

    Non seulement la finalité, l'objectif, le but sont différents. Non seulement les motivations sont différentes, mais voici la meilleure partie. Pour le chrétien de la Nouvelle Alliance, la puissance est différente. L'habileté nous vient de la Vie de Dieu. C'est par la puissance de l'Esprit de Dieu dans les cœurs. C'est la plus merveilleuse chose de toutes. Vous voyez, le chrétien de la Nouvelle Alliance réalise qu'il n'a pas les capacités naturelles pour faire ne serait-ce que les plus petites choses que Dieu lui demande. Il ne peut pas lever le petit doigt pour « faire » ce que Dieu lui demande d'accomplir. Si l'homme naturel apprenait qu'obéir était une impossibilité, cela signerait la fin de toutes ses tentatives. Mais celui qui s'est vu Lui-même en Christ, celui qui vit par la grâce, n'est pas effrayé par ces impossibilités parce que les devoirs qui lui sont demandés ne sont pas proportionnels à la force qui est la sienne. A la place, ils sont proportionnels à la grâce qui est disponible pour lui en Christ Jésus - les ressources sont en Lui. Nous n'avons pas la puissance pour faire la moindre des choses qu'Il attend de nous et pourtant nous essayons de faire les plus grandes choses qu'Il demande. Pourquoi? Parce que c'est Dieu qui Le fait à travers nous. C'est Sa vie, pas la notre. Si vous avez la source, vous avez la force. Et nous avons la Source, nous avons la Fontaine. 

CHAQUE COMMANDEMENT EST UNE PROMESSE
 
    Dans Romains 7:4, c'est explicité par les termes: « Porter du fruit pour Dieu, à travers notre mariage avec le Seigneur Jésus. » Ézéchiel 18:31 est un verset effrayant si vous le considérez seul: «Rejetez loin de vous toutes les transgressions par lesquelles vous avez péché; faites-vous un cœur nouveau et un esprit nouveau. » Essayez cela. Faites-vous vous-mêmes un nouveau cœur et un nouvel esprit. Vous ne pouvez pas le faire. Mais Ezéchiel 36:26-27 dit: « Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau; j'ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un coeur de chair. Je mettrai mon esprit en vous, et je ferai en sorte que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois. » Vous voyez, pour le chrétien du Nouveau Testament, ce que Dieu commande, il le donne également. Nous n'avons pas à avoir peur de Ses standards, parce que chaque fois qu'Il commande, Il pourvoit également. Vous voyez, vous n'êtes pas effrayés par Philippiens 2:12 qui dit: « Travaillez à votre salut avec crainte et tremblement. » Parce que vous avez Philippiens 2:13 qui dit: « Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. » Colossiens 3:5 dit: « Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l'impudicité, l'impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie. » Mais je ne peux pas faire cela! Louez soit Dieu pour Romains 8:13: « Si par l'Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. » En Romains 6:12 il dit: « Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel. » Comment allez-vous mettre fin à cela? Ensuite il continue au verset 6:14: « Car le péché n'aura point de pouvoir sur vous. » Chaque fois que Dieu commande, il promet. Chaque commandement est également une promesse. Parce que le croyant de la Nouvelle Alliance croit que la grâce pourvoit, la foi peut s'en emparer. Si la grâce pourvoit, alors la foi peut s'en saisir. Ensuite la vie chrétienne devient très facile. Voilà ce qu'est la vraie sainteté - ce n'est pas prétendre que vous êtes morts alors que vous ne l'êtes pas réellement, ce n'est pas essayer d'imiter le Seigneur Jésus mais c'est s'approprier Sa vie, avoir l'esprit de Dieu vivant en vous à travers vous, de telle sorte que le fruit de votre union soit la Vie, la Justice, et la Sainteté.
     Osée 14:8 dit: « C'est de moi que tu recevras ton fruit. » C'est tout à fait juste. C'est pour cela que nous pouvons vivre une vie sainte. Vous savez, il y a quelque chose de merveilleusement beau ici pour ceux qui ont appris la réelle obéissance, l'obéissance selon la Nouvelle Alliance. Ils sont aussi occupés. Mais ils sont occupés à aimer Jésus. Et plus vous connaissez Christ, plus vous avez goûté à Sa grâce et plus Dieu ouvre votre cœur, plus vous L'aimerez, plus vous serez reconnaissants et plus vous désirerez vous mettre à Son service. La piété est le résultat de vivre par la grâce. Vous savez si Christ donne la vue aux aveugles, alors ils cessent d'être aveugles. Si Dieu donne la force aux boiteux, alors ils cessent d'être boiteux. Si Dieu donne des richesses aux pauvres, alors ils cessent d'être pauvres. Notre maladie était l'impiété. Lorsque Dieu nous a donné le salut, nous cessons d'être des impies. Il manifeste la piété et la sainteté dans notre cœur. Nous ne sommes pas antinomiens. Nous avons une nouvelle finalité. Nous faisons cela pour montrer que nous avons été sauvés. Nous avons de nouveau motifs - l'amour, la gratitude, l'appréciation, l'adoration et la reconnaissance. Nous avons également une nouvelle puissance pour travailler - la vie même de Dieu Lui-même. 


NOTRE RESPONSABILITÉ EST DE CONTEMPLER LE SEIGNEUR

    Selon la Bible, quelle est ma seule responsabilité? La réponse est simplement contempler le Seigneur. » C'est tout. Est-ce que vous réalisez ce que signifie 2 Corinthiens 3:18: «Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l'Esprit. » Il s'agit juste de contempler le Seigneur. Voilà un fait glorieux. Alors que je contemple Christ, la vie prend soin d'elle-même. Si vous passez tout votre temps à connaître Jésus, vous serez changés, vous deviendrez saints. Vous serez transformés et vous serez si occupés - pas à gagner quoique ce soit, pas à être spirituel - mais ce sera une évidence de cette relation que vous avez avec Christ. Plus vous Le voyez, plus vous serez comme Lui. John Newton est l'auteur de « Amazing Grace. » Il a également écrit d'autres hymnes chrétiens. Un de mes chants favoris est « Regardez à Jésus. » Voici deux des vers qu'il a écrits dans ce chant.
     « Par diverses maximes, formes et règles, Je me suis efforcé de maîtriser mes passions mais tous mes efforts ont été vains. Depuis que j'ai connu mon Sauveur, mes règles se résument à une seule. C'est regarder par la foi à mon Seigneur - qui me donne la motivation et la force. »
     C'est tout à fait exact. C'est cela la vie chrétienne, c'est cela la sainteté. Le chrétien est libre, pas contraint. Il est spontané, pas forcé. Sa relation est filiale, ce n'est pas celle d'un esclave. Nous appartenons au Seigneur selon la liberté, pas selon la loi. Nous vivons selon une nouvelle règle - pas selon la loi, mais selon la grâce. Pas sous la loi en tant que façon de vivre, mais sous la grâce en tant que façon de vivre pour garder la loi. 


LE PÉCHÉ EST ENCORE LA MAIS SA DOMINATION EST BRISÉE
 
    Regardez à nouveau les versets 6:12-13: « Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, et n'obéissez pas à ses convoitises. Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d'iniquité; mais donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice. » Le chrétien est libre de l'ancien maître - le péché. L'apôtre ne suggère en aucune façon dans ces versets que lorsque le chrétien est sauvé, il devient sans péché. Il ne dit pas cela. A la place il dit que lorsque le chrétien avance avec le Seigneur, le règne du péché est brisé. La domination du péché est brisée. Le péché est privé de sa puissance sur lui, de sa tyrannie. Il n'est pas extirpé de notre vie. Il en est détrôné. Il ne vous contrôle plus. Ce n'est plus la direction principale de votre vie. Plus vous avancez avec le Seigneur, moins le péché vous dominera en tant que maître selon les principes de l'obéissance du Nouveau Testament. Laissez-moi vous montrer ces deux verbes: « offrir » et « obéir. » Dans certaines versions il est écrit: « Présentez vous vous-mêmes. » Le temps utilisé ici est le même que celui utilisé à travers tout le passage. C'est l'aoriste grec. En d'autres mots, il est dit: présentez-vous une fois pour toutes à Dieu. Cela veut dire: faites-le une fois et vous n'aurez plus à le faire. Présentez-vous à Dieu une fois pour toutes. Comme vous le savez, vous entendrez certains prédicateurs vous demander de nombreuses fois de reconsacrer votre vie à Dieu. Ils ont même des réunions qu'ils appellent des réunions de reconsécrations. Je pense que c'est un peu dangereux d'avoir des services de reconsécrations. Ce n'est pas faux. Mais c'est dangereux. Voici le danger. Vous pouvez être amenés à demander à quelqu'un de se reconsacrer alors qu'il ne s'est jamais consacré une première fois. Vous ne pouvez pas reconsacrer quelque chose qui n'a pas été consacré. Nous avons des réunions qui s'appellent réunions de réveil. Cela aussi est dangereux, parce que certaines personnes n'ont pas besoin d'être réveillées. Elles ont besoin d'être éveillées une première fois! Elles ont besoin de la vie avant qu'elles puissent à nouveau avoir la vie. 


NOUS DEVONS SOUMETTRE A DIEU CE QUI EST VIVANT, PAS NOTRE CHAIR QUI EST MORTE

    Romains 6:13, nous parle de consécration. Il dit: « Une fois pour toutes, soumettez-vous vous-mêmes comme étant vivant de mort que vous étiez. » J'ai distingué les deux verbes pour bien illustrer mais dans le passage il découle l'un de l'autre. Par exemple au verset 6:11 il dit: « Considérez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ. » Ensuite au verset 6:13 il revient et dit: « Je crois que vous avez fait cela, par conséquent donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez. » Vous voyez le verset 6:13, suppose que vous vous êtes reconnus et vous considérez vous-mêmes au verset 6:11. L'idée d'être vivants de morts que nous étions est ce dont j'ai parlé auparavant. C'est la différence entre le légaliste et le vrai croyant. Les croyants auxquels il s'adresse sont déjà vivants d'entre les morts. Ils ne cherchent pas à se soumettre pour avoir la vie. Ils ne disent pas: « Je vais me soumettre moi-même au Seigneur et ensuite Il me bénira. Je vais me donner moi-même au Seigneur et ensuite Il m'utilisera. Je vais me donner au Seigneur et ensuite j'aurai une bénédiction spirituelle. » La personne dont il est parlé dans ce passage a déjà reçu toutes les bénédictions. Elle est déjà vivante de mort qu'elle était. Elle est déjà en Christ et a tout reçu. Dieu dit que c'est cela qu'il faut soumettre. Soumettez-vous au Seigneur mais pas en disant: « Je suis charnel, je ne suis pas bon, je suis brisé, j'ai tout raté, j'ai à nouveau péché, je ne vaux rien, et je me soumets. » Il ne désire pas cela. Considérez-vous vous-mêmes vivants d'entre les morts. Et ensuite soumettez cela - en tant qu'instrument de justice au Seigneur. Vous voyez, vous ne pouvez pas faire une succession de petites consécrations, vous devez vous donner une fois pour toutes.
     Laissez-moi prendre la Bible comme exemple. Comme vous le savez, tout ce que nous avons besoin de savoir sur Dieu est dans ce livre. Savez-vous tout de ce livre? Est-ce que je sais tout de ce livre? Je sais que c'est la révélation de Dieu, de Christ. Mais il y a des livres comme Chroniques dont je ne saisi pas beaucoup de choses. Pouvez-vous dire « Oui » à ce livre, même à ce que vous ne voyez pas. Oui! J'ai accepté tout ce qu'il y a dans ce livre même ce que je ne sais pas, même ce que je ne comprends pas. J'ai dit un grand « Oui » à tout ce qu'il y a dans ce livre. Vous pouvez faire cela. C'est ce qu'il dit qu'il faut faire ici. En étant vivants de morts, dîtes à Dieu ce grand « Oui. » Ensuite jour après jour, Il commence à vous dévoiler les différentes choses, et vous pouvez Lui dire des petits « oui Seigneur, oui, oui, oui. » Mais d'abord vous devez donner un grand « Oui », et ensuite vous donnerez des petits « Oui » au fur et à mesure que vous avancerez. C'est ce qu'il dit dans Romains 6, c'est à dire de donner à Dieu une fois pour toute un grand « Oui. » Donnez-vous vous-mêmes à Dieu étant vivants de morts que vous étiez. Ensuite alors qu'Il commence à se dévoiler, vous pourrez dire: « oui, oui, oui. » Mais premièrement il faut qu'il y ait ce grand « Oui. » Regardez bien le verset 6:13, vous vous attendriez à ce qu'il dise: « Offrez à la justice. » Non, Il dit: « Ne livrez pas vos membres au péché » et vous vous attendez à ce qu'il ajoute « Offrez à la justice. » Mais il ne dit pas cela. Il dit: « Offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice. »
     Vous voyez, d'une certaine façon nous avons l'idée que la sanctification à quelque chose à voir avec notre comportement. Mais ce n'est pas le cas. C'est lié à notre relation - à notre position en Dieu. Ce qui est impliqué dans toute cette soumission, c'est la vie d'un autre. Vous vous donnez en tant qu'instruments - dans Ses mains. Nous utilisons des instruments et Il va vous utiliser. Vous vous donnez comme des instruments et ensuite Il utilise ces instruments. Si vous n'avez jamais vu Christ comme votre victoire, si vous ne vous êtes jamais reconnus vous-mêmes en Lui, « vivants de morts. » si vous ne vous êtes jamais soumis « en tant que vivants de morts que vous étiez » alors vous ne pouvez pas expérimenter la joie de ce passage qui parle de l'obéissance selon la Nouvelle Alliance: « le péché ne sera pas votre maître. » Jusqu'à ce que vous expérimentiez cela, vous pécherez constamment, vous serez constamment l'esclave de votre propre chair.
     Encore un verbe avant de terminer. Au verset 6:16, il n'est pas seulement question de s'offrir mais également d'obéir: « Ne savez-vous pas qu'en vous livrant à quelqu'un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l'obéissance qui conduit à la justice? » Vous voyez, voici le test de la soumission. Voici la preuve. Si votre cœur n'est pas juste, votre histoire ne peut pas être juste. Je pense que Paul savait ici que les mots ne coûtaient pas très chers comme Esaïe qui avait découvert qu'il pouvait y avoir un service de la bouche sans avoir de service du cœur. Vous savez, il est facile pour vous, pour moi, pour n'importe qui de dire: « Dieu est mon maître. Je suis un serviteur du Seigneur. » Regardez ce que Dieu dit dans le verset 6:16: « Vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez. » Pas de celui a qui vous professez obéir. Pas de celui à qui vous dîtes obéir. Les mots ne signifient rien. Vous êtes le serviteur de Celui à qui vous obéissez. Comment je sais que je Lui donne le grand « Oui? » Comment je sais que je me suis réellement soumis à Dieu? Je marche dans la justice. Et si je ne marche pas dans la justice, je peux dire tout ce que je veux au sujet de Dieu qui est mon maître, et que je suis son serviteur, mais ce sera le péché qui sera mon maître. Je suis le serviteur de celui a qui j'obéis. Si j'obéis au péché, alors le péché est mon maître. Peu importe ce que je dis. C'est de cela dont il parle ici.
     La consécration est une terrible désillusion. Cela ne mène pas à l'obéissance au Seigneur. Nous pouvons professer toute la journée que nous sommes les serviteurs du Dieu Très-Haut, mais si nous vivons dans le péché, c'est l'évidence que nous le sommes pas. Voici les faits. Vous êtes le serviteur de celui à qui vous obéissez. Il dit cela très clairement. C'est ici que nombreux sont ceux qui ratent le test. Vous savez, ils parlent si bien, et ont tant de « pensées profondes, » ils citent les Écritures et cela sonne spirituel. Mais pourtant regardez leur vie - c'est un gâchis. Ils mènent une vie négligée et ils se nomment selon le nom de Christ. Ils prononcent le nom de Dieu, mais ne vivent pas une vie sainte. Ils parlent de soumission mais ils ne savent pas ce qu'est la soumission. Ils ne se sont pas soumis en tant que vivants de morts qu'ils étaient. Ils n'obéissent pas. Ils vivent dans les ténèbres. 


  OBÉIR PAR OBLIGATION OU PAR PLAISIR ET AVEC JOIE

    Le verset 6:17 dit: « Vous avez obéi de cœur. » Loué soit Dieu pour cela: « de cœur. » Obéir ce n'est pas seulement ce que Dieu dit de faire. Si vous faîtes ce que Dieu dit, vous n'avez pas encore obéi. Ce n'est pas cela l'obéissance. Est-ce que vous voulez savoir ce qu'est l'obéissance? Prenez plaisir à ce que Dieu dit. Vous voyez, vous pouvez simuler l'obéissance mais vous ne pouvez pas simuler le plaisir. Vous ne pouvez pas simuler la joie. Le Seigneur Jésus a dit: « Je prends plaisir à faire ta volonté, mon Dieu! Et ta loi est au fond de mon cœur. » C'est une obéissance du cœur. Le Seigneur Jésus décrit la volonté de Dieu comme étant Sa « nourriture », et Sa « boisson. » Jean 4:34 dit: « Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé, et d'accomplir son œuvre. » Ce n'est pas un esclavage, ce n'est pas une corvée, ce n'est pas une obligation, ce n'est pas une culpabilité, ce n'est pas une pression. C'est ce que j'aime, c'est mon plaisir. « Je prends plaisir à faire ta volonté, oh! mon Dieu. » Nous pouvons simuler de nombreuses choses et jouer les hypocrites et nous pouvons créer une apparence extérieure mais vous ne pouvez pas simuler la joie, et le plaisir. Vous savez dans votre cœur, et je sais dans mon cœur si j'aime la volonté de Dieu. Si ce n'est pas le cas, nous devons courir à nouveau vers Jésus, retourner à notre relation avec Lui. Parce que plus je Le connais, plus toutes ces choses couleront d'elles-mêmes. Soit vous l'aimez soit vous ne l'aimez pas. La question que Dieu vous pose dans cette illustration se trouve au verset 6:1: « Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde? » et au verset 6:15: « Pécherions-nous, parce que nous sommes, non sous la loi, mais sous la grâce? Loin de là! » Tite 2:11-13 dit: « Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. Elle nous enseigne à renoncer à l'impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété… » Voilà ce que la grâce nous enseigne. La grâce nous enseigne à vivre une vie sainte.
     La sainteté en a vraiment pris un coup parmi les enfants de Dieu. Il y a tant de personnes qui emploient le nom de Christ mais qui vivent comme des « cochons » et des « enfants du diable. » Nous avons besoin de comprendre l'obéissance de la Nouvelle Alliance. Nous avons besoin de savoir qu'il y a une nouvelle finalité, une nouvelle motivation et une nouvelle puissance. Nous obéissons de cœur. Connaître Christ ne conduit jamais à la passivité, à l'inactivité, à la froideur, à la mort. La vie est sainteté et piété. Il nous a appelés à être saints - pas comme des légalistes et à ne pas dénigrer la loi comme les antinomiens. Il nous a appelés à être Ses enfants, qui répondent du cœur pour vivre une vie sainte et pieuse. La prochaine fois nous considérerons la troisième illustration.

    Prions: Père, nous Te remercions infiniment pour la révélation de Toi-même dans la parole. Seigneur, nous en avons goûté un petit peu. Nous savons que Tu nous as donné toutes choses librement. Nous savons que nous ne pourrons jamais mériter ou gagner ta faveur ou ta bénédiction. Mais notre Seigneur Jésus a tout fait et par Sa justice, nous nous tenons entièrement devant Toi. Seigneur, nous Te prions simplement que comme une évidence de notre foi, comme preuve que nous avons tout reçu pour rien, nous puissions être trouvés diligents, attentifs, pieux et saints, vivants comme Ta réputation sur la terre, en tant que ton témoignage parce que nous T'aimons. Manifeste cela en nous. Au nom de Jésus. Amen.

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