jeudi 14 février 2013

L’œuvre de Dieu dans les derniers jours par T. Austin-Sparks


                       Chapitre 1 - CONDITIONS AU COURS DES DERNIERS JOURS

Lecture: Luc 2:25-38; 1 Corinthiens 10:11; Hébreux 8:13, 9:26.

    Dans les derniers jours, Dieu agit de manière particulière. Dans cette période les choses deviennent très étranges et très difficiles; tout semble perturbé par des bouleversements, d'intenses pressions et des conflits. Les grandes forces antagonistes de cet univers agissent terriblement et énergiquement contre tout ce qui procède de Dieu et contre ceux qui Lui appartiennent, de sorte que nous avons souvent le sentiment d’être parvenus à la fin, et qu’il devient impossible de continuer ainsi.
    Intérieurement nous pensons que la voie devient excessivement étroite et nous laissons place à la frustration, et extérieurement que tout est sérieusement remis en cause quant au futur. Le véritable peuple de Dieu se demande parfois s'il doit renoncer et tout abandonner. Cela s'insinue en nous de manière différente, mais l’objectif est toujours de paralyser et de mettre hors-jeu tout ce qui est de Dieu et de l’arrêter complètement. Ces choses nous permettent de considérer que nous sommes actuellement dans les derniers jours et que, dans cette période, l’œuvre de Dieu prend une forme particulière avec un caractère bien spécifique. Il est très important et nécessaire que le peuple de Dieu sache dans quel temps il se trouve et, dans cette période, qu’il perçoive les caractéristiques de ce que Dieu voudrait accomplir.
    Nous sommes confrontés à une situation très sérieuse et très solennelle qui ne doit pas se limiter à faire l’objet d’une simple méditation durant le temps de cette conférence. Cela pourrait être crucial et concerner d’une manière bien particulière un moment de l'histoire de ce monde, et de l’œuvre de Dieu dans ce monde ; ce qui revêt une grande importance et qui pourrait bien ne pas se répéter !
    Cet aspect des derniers jours et de l’œuvre de Dieu durant cette période est en relation avec ces deux personnages que nous trouvons tout au début du Nouveau Testament : Siméon et Anne. Sans aucun doute ils sont d’abord tous deux une figure des derniers jours par leur âge avancé, mais aussi par rapport à la fin d'une dispensation. Ils représentent également le service de Dieu dans cette période. Siméon s’est exprimé par ces paroles en parlant de lui-même :

" Maintenant laisse aller ton serviteur (l'esclave), Seigneur, selon ta parole, dans la paix."

    ‘’Ton serviteur." Anne se tenait dans le temple dans le jeûne et les supplications jour et nuit, sans le quitter. Une prophétesse occupée de cette manière dans la maison de Dieu représente, sans aucun doute, l'image du service.

 LA PLÉNITUDE DE L’AGE AVANCE PRODUIT LA FRAÎCHEUR DE 
LA NOUVELLE VIE

    En premier lieu, examinons le facteur de l'âge. Permettez-moi de vous dire tout d’abord, bien que je fasse allusion à un âge avancé, que mon message est principalement destiné aux jeunes ! Si cela pouvait paraître moins agréable à d'autres, laissez-moi vous dire que l'âge n'est pas du tout une question d’années. Vous pouvez être jeune et avancé spirituellement et vous pouvez être avancé en âge et être en retard spirituellement ! C'est une question essentiellement spirituelle. Cet aspect de l'âge, représenté par Siméon et Anne, correspond a cette expression que nous trouvons en Hébreux 8 : 13 : « En disant: une alliance nouvelle, il a déclaré la première ancienne; or, ce qui est ancien, ce qui a vieilli, est près de disparaître.» et encore, dans le passage de 1 cor 10 : 11 « Ces choses leur sont arrivées pour servir d'exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles.. » Cela nous paraît bien loin, n’est-ce pas?
    Considérons maintenant le tableau qui nous est présenté. Nous voyons un homme âgé avec un bébé dans les bras, représentant à la fois, une fin et un commencement. Un commencement contenu dans toute la plénitude représentée par ce qui est âgé. Toutefois, ce qui est âgé cède la place à ce qui est nouveau et le contient tout à la fois. Nous pouvons percevoir ainsi la pensée divine, l’aspect spirituel que nous présente ce fait : un homme âgé avec un bébé dans ses bras - nous voyons en cela la pensée de Dieu : c’est un principe Divin.
    L'âge n'est pas facteur de réduction, de limitation, de déclin, de dépréciation. Ce n'est pas la pensée de Dieu au sujet du « vieil âge. » Il y a un passage dans Esaïe qui dit, " l'enfant qui mourra à cent ans… " (Esa. 65:20). Il y aura un état, une condition, un royaume dans lequel un enfant mourra à cent ans. Cela signifie qu'il y a ici un principe, un domaine dans lequel le présent de l'enfant se trouve contenu dans l’âge du vieillard portant le bébé dans ses bras. À
cent ans, l'enfant sera toujours un enfant. La pensée divine au sujet du vieil âge est plutôt celle de la plénitude. Plénitude par l'enrichissement de ce qui a déjà été et qui doit être encore. De ce qui est sur le point d'arriver, pour donner un héritage. Non pour passer au-delà et tout emmener avec lui pour que cela soit une fin, mais pour avoir quelque chose de très plein et riche pour être continué et exprimé en nouveauté, en fraîcheur, en jeunesse.   Toutes les valeurs d'une longue histoire transposées de manière nouvelle. C'est ce qui est ici. Les exemples de la petite enfance que nous donne la Bible sont en relation avec l’âge avancé.
    Ce principe spirituel est clair par rapport à Abraham et Isaac! Quand Abraham était vieux, Isaac naquit. Cela signifie que quand il y a une grande accumulation d’histoire et de connaissance spirituelle, Dieu la reproduira, il lui donnera forme encore et toujours. " en Isaac tu auras une descendance" (Gen 21:12). Ou aussi avec Jacob et Benjamin qui fût l'enfant de sa vieillesse, Benjamin représentant ce qui est spirituel. De même nous avons le cas d'Eli, qui était très vieux, et de l'enfant Samuel. C'est non seulement une belle image, mais c’est très significatif, cet enfant côte à côte avec Eli. Dieu entreprenait là une œuvre nouvelle en présence de quelque chose qui était appelée à passer, exprimant toutes les valeurs spirituelles pour les transmettre et mettre en évidence toute leur signification.
    Siméon et Anne étaient âgés, nous pouvons conclure qu'Anne avait 106 ans à ce moment-là, et tous deux étaient là avec un bébé. Ce n'est pas une fin pour Dieu, mais représente quelque chose de beaucoup plus grand.

TOUTES LES ANCIENNES VALEURS SPIRITUELLES SONT MAINTENANT RÉCAPITULÉES EN CHRIST

    Siméon et Anne représentent la plénitude par l'aboutissement. C’était la réalisation d'une phase, le rassemblement de toutes les valeurs spirituelles passées, symbolisées par ces deux croyants, dans un ordre spirituel complètement nouveau, l'ordre de Christ.
    Siméon parle clairement de cette transition mentionnée dans le premier chapitre de la lettre aux Hébreux: " Dieu, ayant dans les temps anciens parlé aux pères par les prophètes à la fin des jours nous a parlé dans son fils." C'est une transition du relatif et du partiel vers l'absolu et la finalité. C'est cette transition qui est ici représentée. Porter le Bébé, le Christ dans ses bras, c’était en figure la convergence de tout ce qui avaient été de Dieu dans le passé, récapitulé en Christ qui le contient en lui-même et le transcende.
    Voyons Siméon comme figurant le passé. Quelque chose se produisait avec l'arrivée de ce bébé, l'entrée de Christ. C'est significatif que l’évangile de Matthieu, qui n’est pas dans l'ordre chronologique, soit placé comme le premier livre du Nouveau Testament. Dans cet évangile, à plusieurs reprises Matthieu emploie cette expression, " afin que les écritures soient accomplies, " ou " selon ce qui avait été annoncé par les prophètes." C’est caractéristique de l’évangile de Matthieu. Il se tourne vers le passé considérant dans l’Ecriture ce qui regardait Christ dans leur accomplissement, leur réalisation, leur finalité et leur transcendance. Tous les espoirs, toutes les espérances, toutes les promesses et toutes les prédictions, ont été recueillies dans les bras de Siméon le jour où il a tenu ce Bébé. L'espoir d'Israël était dans ses mains. Quel espoir tant attendu! Malgré tous leurs échecs quand le désespoir sombre et ténébreux a semblé parfois s'être installé en eux et qu’ils ont pleuré pour dire que Dieu s’était caché loin d’eux, ils ont nourri un espoir. Malgré leur faillite et leurs souffrances ils ont gardé espoir que quelque chose devait arriver. Malgré tous les jugements qui se sont exercés sur eux du ciel à cause de leurs péchés, ils se sont toujours accrochés aux promesses et ont cru qu'un jour ils verraient le salut du Seigneur. Tout cela était dans les bras de Siméon! Tout ce passé est ici présent dans ses bras. Ce tout petit répondait à l'espérance d'Israël!
    Cette attente et cette espérance ont eu leur apogée dans ces deux croyants qui, parmi d'autres, attendaient la consolation d'Israël, la rédemption de Jérusalem. C'étaient des jours sans perspective, qui semblaient désespérés! Mais il y avait ceux qui espéraient toujours, qui s'attachaient à croire. Et en ces jours-là Siméon a tenu dans ses bras l'accomplissement de l'espérance et des promesses en portant la pleine incarnation de la pensée de Dieu. Siméon a tenu tout cela dans ses bras, et par ses paroles, son attitude et son esprit vous pouvez le voir projeter cela dans le futur, le portant en avant : cet enfant est là pour que le futur soit affecté par lui. C'était un moment extraordinaire.

TOUS LES TYPES ET SYSTÈMES SONT TRANSCENDES PAR CHRIST DANS SA PERSONNE

    Mais notons qu’il portait aussi en germe la dépouille de tous les systèmes terrestres. Tout ce qui était contenu en Christ a été accompli à ce moment là. Quel moment c'était! Ce qui était contenu dans les types et les figures, les symboles et les prophéties et tout le système judaïque, ce cadre tout entier a été brisé et dépouillé à partir de ce jour. Désormais la manifestation de tout ce qui était inhérent et intrinsèque dans le passé était dans les mains de Siméon, transmis pour le futur. C'était une crise, un tournant dans la dispensation. Cela transcendait tout ce qui était simplement un système terrestre par rapport à Christ. C'est la marque des derniers jours et ce n'est pas une petite chose.
    Christ lui-même émerge du cadre des choses, de tout l'échafaudage des âges passés, de tout ce cadre figuratif, typologique et symbolique, et il dépasse toutes ces choses dans sa propre personne. Il y a une différence entre Lui-même et toutes Ses choses. Jusqu'à cette époque, le peuple de Dieu avait été occupé avec les choses qui concernaient Christ : maintenant il devait être occupé avec Christ lui-même. C'était un moment extraordinaire et c'est ce qui aura lieu à la fin des temps. Les derniers temps sont la transition pour passer de ce qui touche Christ à Christ Lui-même, la transition du cadre à l'essentiel et à la qualité intrinsèque, la transition de toutes les oeuvres et les choses liées à Christ vers ce qui est de Lui personnellement.
   Tout le reste doit être ôté, et nous sommes dans ces jours où cela a sérieusement commencé. L'issue va être (est-ce que je peux le dire de cette façon?) : avons-nous réellement dans nos mains Christ lui-même, où sommes nous occupés avec les choses qui le concernent. Sommes-nous occupés de Christ ?
   Ce travail de transition est en cours, car c’est un mouvement de la fin. Je le vois ici clairement, par la préfiguration de la prophétie de cet autre dernier jour que nous avons dans
le livre de l’Apocalypse, quand le fils mâle est présenté, et que les choses finales sont en vue. À une telle heure, tout sera éprouvé et combattu par les forces qui seront sorties de l'enfer. Cela a commencé avec l’introduction de ce premier fils mâle, le Seigneur Jésus, et depuis lors les terribles forces Sataniques sont libérées dans cette dispensation. Hérode l’a initié, et prenant son épée, il fut l'auteur d'un terrible massacre, dans le but de Le faire mourir et à partir de ce temps-là, l'enfer s’est manifesté (et a continué à se manifester) non pas contre un système mais contre une Personne vivante. Nous voyons que quand le fils mâle est introduit d'énormes réactions se manifestent immédiatement.
    Dans apocalypse 12, vous voyez un ensemble corporatif appelé le fils mâle. (il est corporatif parce qu’il est écrit " et ils l'ont vaincu à cause du sang de l'agneau.") C'est la contrepartie corporative de l'individu, du personnel. Quand cette expression corporative du fils mâle est présentée dans le livre de l’apocalypse, qu’avons-nous ? ne violente libération des forces du mal pour la destruction de tout ce qui parle de Christ.

 L’OEUVRE DE DIEU A LA FIN DES TEMPS EST ESSENTIELLEMENT 
SPIRITUELLE

    Maintenant qu’elle est l’œuvre de Dieu à la fin des temps ? Au point où nous sommes parvenus, nous pouvons examiner une ou deux choses. L’œuvre particulière de Dieu dans ces derniers jours est de commencer par la constitution d'une nouvelle dispensation exclusivement spirituelle, un nouvel âge essentiellement et complètement spirituel. Dans Hébreux 12 : 27 nous avons ces mots: « Une fois encore, indique le changement des choses
ébranlées, comme étant faites pour un temps, afin que les choses inébranlables subsistent »
    Ce mot « changement (1] » signifie vraiment le transfert ou la transposition vers une base différente. Le fait que cela soit dit à la fin de la lettre aux Hébreux est significatif, parce que cette lettre est pleine de ce système terrestre, du judaïsme avec toutes ses formes, son rituel, ses artifices et sa spécificité. Tout ce qui est terrestre, même par rapport à Dieu, va être enlevé, et tout va être transféré vers une autre base - une base spirituelle et céleste.  
    C'est le caractère de ce qui a lieu sur la terre à la fin des temps. Le terrestre va maintenant être forcé de céder la place au Céleste, le temporel au spirituel, ce qui est extérieur à ce qui est intérieur.
    On pourra distinguer ce qui pourra être transféré, parce qu’il y a beaucoup de choses qui ne seront pas transférées. « la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu » (1 Corinthiens 15:50). Cela signifie et implique qu'il y a tout un ordre de la création qui ne va pas constituer cet ordre éternel ; il doit être changé. Tout va être transféré vers une autre base, et cet aspect des choses s’intensifie à la fin des temps. Voyez-vous déjà cela?
    Laissez-moi le dire plus simplement. Que veut voir Dieu, malgré l’état actuel des choses, c’est que ce qui est temporel soit ôté et que ce qui est seulement spirituel demeure. Un processus doit donc s’intensifier pour mettre en évidence le spirituel. N'en sommes-nous pas là ? Je ne sais pas qu'elle est votre expérience, mais considérant les uns et les autres ici ou là je trouve que c’est le cas. Nous n'avons jamais vu un tel conflit, une telle pression et des difficultés spirituelles comme nous avons maintenant ; les choses semblent s’amplifier démesurément.
    Est-ce que ceci ne peut pas en être l'explication? Le Seigneur semble se préoccuper de mettre en évidence les valeurs spirituelles, pour faire des hommes et des femmes spirituels, et si je ne suis pas dans l’erreur (je ne réclame aucun don de prophétie, dans le sens de prévision), nous allons voir, et voyons déjà, que bon nombre de choses externes, sur lesquelles les chrétiens avaient compté comme si ces choses constituaient leur vie chrétienne sont enlevées.
    Nous devons revenir à une question qui se pose à nous : Après tout, qu’ai-je acquis du Seigneur Lui-même? Ce n’est pas, ce que je peux faire, ou bien de savoir où je peux aller? Mais plutôt : qu’est-ce que j'ai obtenu de Lui? Je crois que c’est une question très appropriée
qui concerne bien des régions du monde en ce moment, et cela ira en augmentant de plus en plus pour que tout ce qui est extérieur soit réduit à l’extrémité. Maintenant nous sommes à l’heure du test : Qu’est ce que j’ai dans mes mains?

L’OEUVRE DE DIEU A LA FIN DES TEMPS INCLUT TOUTES LES ANCIENNES VALEURS

    Oui, il s’agit de la constitution d'une dispensation nouvelle et spirituelle. Mais j'ai également employé le mot inclus : c’est-à-dire, l'héritage de toutes les valeurs que Dieu a données.
    Remarquez bien que c’est une dispensation de principes. L'histoire spirituelle se dirige de nouveau vers le dernier stade de la plénitude. Peut-être ne saisissez-vous pas ce que je veux dire par cela. S’il doit y avoir un déclin, que ce soit dans notre propre vie spirituelle ou dans la vie de l'église, tôt ou tard il faut que nous soyons obligatoirement ramenés de nouveau là où nous avons laissé la pleine mesure de Dieu. Ne pouvons-nous pas voir cela se produire?
    Nous le voyons de diverses manières aujourd'hui. Considérez l’aspect de la littérature. Il y a une demande croissante pour des oeuvres anciennes. Les éditeurs font face à une grande demande pour les choses anciennes et cela répond au marché actuel. Les étagères sont encore trop souvent pleines de la substance chrétienne bon marché et superficielle avec des reliures voyantes. Mais les gens se rendent compte que cela ne peut pas satisfaire leur besoin, et la demande pour quelque chose de plus profond se fait entendre. On désire certains livres que les anciennes générations ont eus.
    Cela se produit déjà. L'histoire tourne sur elle-même. Il y a eu un déclin, une perte, de la superficialité, de la frivolité, du bon marché, dans le christianisme, et l'église périt sans la nourriture solide. On peut déjà entendre : « nous voulons de nouveau ce qui était avant ». Cela se produit de plusieurs manières. C'est une dispensation de principes. Si Dieu a vraiment donné quelque chose, cela ne sera jamais perdu.
    Le temps le revendiquera. Tôt ou tard nous devrons revenir à cela. Nous serons ramenés en arrière vers ce que Dieu nous a donné. C'est là que le nouveau prend de ce qui est ancien.
    Les jours sont tristes et superficiels, on ne peut pas se contenter de l’apparence des choses, nous ne pouvons pas nous passer de l'expérience. Si les jeunes pensent qu’ils peuvent considérer avec légèreté ceux qui sont passés par le feu et qui ont des cheveux blanchis au service de Dieu, en cherchant à connaître le Seigneur, et qu’ils peuvent les mettre de côté comme des choses sans valeur, l'avenir pour eux sera triste et désolé. Dieu les ramènera en arrière vers ce qui était avant. Ne croyons pas que les anciens serviteurs de Dieu sont de vieux numéros.
    Siméon n'était pas vieillot quand il a porté toute la plénitude, la richesse du passé dans ses mains. Il assurait la transition vers le nouveau, par ce Bébé, qu’il a pris dans ses bras et qui a déclaré : « Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir ».( Mat 5:17). Il y a toujours, tôt ou tard, des réactions à l’égard de ce qui est bon marché superficiel, avez le sentiment de ne pas pouvoir
continuer sans quelque chose de plus plein.
    L’enfance dans les bras de ce qui est ancien ! Oui, et l’enfant dépend de ces bras. Je ne pense pas aller trop loin en disant que quand l’enfant Christ était dans ces bras, cela signifiait aussi que pour l'accomplissement de Sa vie et du ministère, Christ était aussi dépendant du passé et de tout ce Dieu avait fait auparavant. La Bible était alors l’Ancien Testament et Il a dit:
« l’homme ne vivra pas de pain seulement mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ».
   Il parlait de l’Ancien testament. Vous voyez de quelle manière l’Ancien Testament est employé dans le nouveau. Une des plus riches études et des plus profitables consiste à remarquer là ou l’Ancien Testament se trouve dans le Nouveau et pourquoi on le trouve là, et l'utilisation qui en est faite. Oui, c'est très précieux de voir que ce qui est nouveau dépend de ce qui s’est fait avant.

 LA VALEUR QUI SE TROUVE DANS CHAQUE OEUVRE DE DIEU

    Pour conclure rappelons ceci : nous devons vivre et travailler avec un regard sur la valeur de nos vies, parvenues à leur terme. Remercions Dieu qu’il puisse en être ainsi. La vie serait une énigme et serait intolérable si toute ce que nous avons appris par la souffrance et par la discipline partaient avec nous sans que rien de plus ne subsiste. Non, il n’en est pas ainsi. Il y
a de la valeur après, et nous devrions vivre et travailler avec un regard sur l’héritage que nous devons transmettre au-delà de notre propre temps. Selon le principe que Dieu transmet tout ce qu'il a fait lui-même et qu’Il a donné dans le passé. Il transpose dans Sa nouvelle dispensation ce qu'il fait en vous et en moi maintenant. Cette nouvelle dispensation sera constituée sur la base de ce qu'il fait dans Ses saints maintenant. C'est un principe du Nouveau testament. Ce qu'il fait dans l'église maintenant doit être le meilleur pour les âges à
venir. Ce qu'il fait en nous, ce n'est pas présomptueux de le dire, va être la vie même de certains au-delà de notre temps. Ainsi nous ne devrions pas penser à cette vie comme à quelque chose que nous devons traverser, qui doit être vécue pour nous-mêmes, mais qui représente quelque chose en soi. C’est quelque chose qui sera encore incorporé pour la gloire de Dieu dans ce qui doit être – ce qui procède de Dieu ne peut jamais mourir, mais sera conservé pour toujours par Lui, et sera utile. Je me demande si c'est une pensée nouvelle pour vous? Ce que le Seigneur fait en vous par l'accroissement de la mesure de Christ va être utile longtemps après que vous soyez partis. C'est un principe, une loi : ce qui vient de Dieu existe pour toujours et sera utile.
    Nous laisserons cela pour l'instant et demandons au Seigneur qu’Il agisse en nous pour que la valeur fondamentale de la connaissance de Sa Personne pour les temps à venir se forme dans cette transition dans laquelle nous sommes maintenant entrés.

 Chapitre 2  - L’IMPORTANCE DE LA VISION

Lecture: Luc 2:25-38.

    Nous notions dans notre précédente méditation que Siméon incarnait tout ce qui se référait à un temps de la fin, et que dans ces derniers jours tout un ensemble de choses se manifeste.
    D'une part, il y a une impression de désintégration de ce qui a été, et d'autre part le pressentiment de quelque chose en suspens, d'une nouvelle situation et d'un nouvel ensemble de choses qui apparaissent. Nous pouvons nous demander ce qui restera de ce que voyons aujourd’hui? Car un grand dépouillement a lieu, une grande séparation du spirituel et du temporel, même dans le domaine des "choses de Dieu". Pour en revenir à la figure de Siméon, prenant dans ses bras l'enfant Jésus, qu’avons-nous vraiment reçu du Seigneur dans nos bras, au cours de cette période de transition? Combien de tout ce qui est associé au Seigneur se trouve inclus dans cet ordre et ce système purement terrestre, transitoire et temporel?
    Ce sont des questions très importantes, et elles se posent forcément dans à une période où les choses sont sur le point de changer. Une grande pression s'exerce et des conflits très graves se font jour. C’est comme si quelque chose était sur le point d'être introduit obligeant l'ennemi a une plus grande résistance. La vie spirituelle est sous la contrainte et l’épreuve, et il est beaucoup plus facile de renoncer ou bien d’offrir une moindre résistance. Ce sont des choses qui appartiennent aux temps de la fin, et nous notions sans aucun doute que nous sommes bien dans une telle période aujourd'hui.
    C'est la signification de cette heure même. Les choses vont changer radicalement, un ordre va passer et un autre va paraître. Mais aujourd'hui au cours de cette épreuve de dépouillement, il devrait y avoir comme ce fut vrai pour Siméon, la disparition de tout ce qui n'était pas spirituel de la dispensation passée et cette incorporation des valeurs spirituelles, des principes et des valeurs intrinsèques de ce qui vient. C'est très brièvement ce qui nous a principalement occupés dans notre précédente méditation.

 SIMÉON A EU LA VISION

    Maintenant nous allons considérer un facteur dominant qui caractérise Siméon en tant que
représentation de ce temps de la fin, de cette période de transition. Ce facteur dominant, qui est également une nécessité pour nous, est contenu dans un mot « vision ». Malgré leur grand âge, Siméon et Anne ont eu la vision ; ce qui signifie que bien que parvenus à la fin de
leur existence ici-bas, ils ont expérimenté un nouveau commencement dans leurs mains, quelque chose qui n’avait jamais été avant cela. Cette question de la vision est primordiale car comme nous allons le voir plus en détail, ces deux personnes typifient le principe du service de Dieu dans un temps critique pour satisfaire ses intérêts. S'il n'y a pas de vision, le service aura seulement un caractère passager et très limité dans sa valeur. Ce sera quelque chose qui sera fait pour lui-même et en grande partie comme une fin en soi, sans répondre à un besoin.
    Le service doit avoir une bien plus grande importance que de faire simplement quelque chose pendant un temps, sans perspective au-delà de l'occupation immédiate. Cela signifiera la limitation et la pauvreté dans le service. La vision conduit toujours au-delà du présent, et rajoute quelque chose, de sorte que ce qui est fait contient plus de valeur que ce qui est simplement accompli dans le temps présent.

 L'EFFET de la VISION

1. LA VIE : La vision a vraiment été la chose essentielle pour Siméon. Elle a eu en lui de multiples effets. Voici un vieil homme qui, d'après la loi naturelle est parvenu à la fin de sa vie. Les gens auraient pu dire à son sujet : « nous ne sommes pas étonnés d'apprendre que le vieux Siméon soit parti », mais la vision l'a maintenu vivant. Il ne pouvait pas mourir, parce qu'il a eu une vision donnée par Dieu. Le Saint-Esprit lui avait dit qu'il ne mourrait pas avant qu'il ait vu le Christ du Seigneur. « Mes yeux ONT VU! ». Voici un homme qui voit dans son vieil âge ; et il y a une puissance dans cette vision qui le projette en avant, et repousse la mort, faisant d’elle un domestique plutôt qu'un seigneur. Il peut dire à la mort : tu dois attendre mon heure, le temps du Seigneur. La vision l'a maintenu vivant, et a transcendé le cours ordinaire des choses, faisant de lui le maître et lui donnant de l'ascendant.
    Tout ce qui aurait pu signifier quelque chose, par rapport à sa vie normale, et au nombre de ses jours sur la terre, doit être transposé dans le domaine spirituel. S’il est encore physiquement bien, il y a une signification à cela. Si Dieu lui a donné une vision et l’a associé à sa réalisation, ce vase, cet homme ou cette femme, sont immortels jusqu'à ce que l’œuvre soit accomplie. Nous pouvons dire avec le Psalmiste : « je ne mourrai pas, mais je vivrai » (Ps. 118:17). Mais vous devez être possédés par la vision de l'intention de Dieu de telle manière que votre vie soit liée à elle. La vision a gardé Siméon vivant. Il y a des effets vivifiants dans une véritable vision.

2. UN LIEN AVEC LE DESSEIN DE DIEU : Il y a bien plus que ce que j'ai dit et que vous avez peut-être saisi, car la vision est un lien avec le dessein et l’intention du Seigneur ; elle émancipe considérablement. C'est une chose que de continuer quotidiennement, de semaine en semaine et d'année en année. Nous allons à la réunion aujourd'hui et à la conférence le week-end prochain, cela se répète et c’est ainsi que la routine de l'activité et du service chrétien peuvent constituer quelque chose. Mais c'est tellement différent d’être saisis par la poigne d'une puissante vision dominante et corporative, de sorte que l'atmosphère même semble proclamer que là se trouve quelque chose de plus que la simple routine.
    Il y a quelque chose de grand, quelque chose d’une grande portée lorsque vous y êtes introduits par l'Esprit-Saint. Vous y entrez, de même que Siméon, par l'Esprit. Vous voyez que vous n’avez pas simplement adhéré à quelque chose, comme si vous étiez dans un attelage qui va de l’avant sans véritable direction, tantôt à droite tantôt à gauche, mais que vous êtes dans un mouvement, comme les roues de la vision d'Ezéchiel, pleines de vie, allant résolument en avant : quelle grande vision que celle de Celui qui est sur le trône! Il y a une grande différence. Vous pouvez remarquer dans vos propres esprits, la différence entre ces choses, d'une part ce qui se perpétue simplement, avançant peut-être par son propre élan, ses directives, ou par d'autres intérêts, quelque chose qui est en fait une fin en soi.  
    D’ailleurs, il importe peu que vous y soyez ou pas ! Mais d'autre part il y a ce qui est tellement différent et qui se trouve en droite ligne avec le grand dessein de Dieu, dans la puissance de l'Esprit-Saint, démontrant quel grand Dieu préside actuellement à l'accomplissement de ces choses. La vision a lié Siméon de manière vivante au dessein de Dieu. Il y avait l’ancienne dispensation et Dieu avait placé en elle un capital spirituel, mais surtout la nouvelle dispensation était là, présentée par la venue de Christ. Siméon était comme un lien très vivant entre ces deux dispensations. Nous parvenons à une période où de grands changements vont avoir lieu dans le système de la chrétienté. Le spirituel seul comptera et il sera important que Dieu ait un peuple qui soit un lien en relation avec Sa parfaite intention.
    Il a toujours réclamé cela. Nous pourrions de nouveau retourner à la Bible et remarquer les périodes de transition, voir les liens que Dieu à suscité entre deux périodes, pour établir un pont de l’une à l'autre. De même nous avons quelque bonne raison de croire qu'un changement est imminent. Il ne sera plus possible de continuer comme avant et d'organiser les choses selon de vieilles méthodes. Le peuple de Dieu sera forcé, par les évènements que connaîtra le monde, à marcher sur des bases spirituelles pour que son souci soit uniquement le Seigneur Lui-même. Si nous avons quelque raison de penser que cela a débuté, alors quelque chose qui dépend de Dieu devra se manifester, un ministère qui soit un lien avec son plein dessein, qui le lie de manière vitale à Lui dans ses plus grandes intentions, qui introduise une plus grande mesure de la plénitude du Seigneur. Siméon a fait cela, et il est ainsi devenu en lui-même le signe d'un mouvement dispensationnel, d'un lien vivant avec la pleine intention de Dieu.

3. UNE MARCHE AVEC DIEU : Un autre effet que la vision a eu sur Siméon, c’est qu'il a continué à marcher avec Dieu, cela lui a donné l'incitation spirituelle qui a fait de lui un homme spirituel. Je suis sûr que vous conviendrez que nous avons besoin de beaucoup de stimulations spirituelles. C'est une question qui est toujours très présente. Pourquoi tout ce qui arrive? Quelle en est la signification? Y a-t-il quelque de bon dans tout cela ? Nous pouvons très souvent perdre courage ! N’êtes-vous pas tentés de perdre courage dans l’œuvre de Dieu en considérant l'état spirituel des choses?
    Si vous n’avez pas la vision de ce que Dieu veut, votre cœur peut sombrer en voyant comment les choses se dégradent. C'est en vérité une bien faible vision spirituelle que nous avons si nous pouvons nous satisfaire des choses telles qu'elles se passent de nos jours. Il est vrai, qu’en présence de cet état pitoyable, des résistances, de la dureté, des nombreuses difficultés et des problèmes qui surviennent dans le peuple de Dieu, nous avons besoin d'incitation.
    Cela démontre tout simplement que nous avons besoin de vision. « Quand il n'y a pas de révélation, le peuple est sans frein » (ou : périt, est nu, est exposé) (Prov. 29:18). Sans vision « il se disloque », il n’y a aucun doute à ce sujet. Mais, voyez-vous, Siméon a eu la vision, et en ces jours où les choses étaient décevantes et insatisfaisantes, quand ce qui était vraiment du Seigneur semblait en effet insignifiant, ce jour-là, par la vision Siméon est devenu un homme éveillé, stimulé. Il a continué à marcher avec Dieu. Nous avons aussi besoin de quelque chose pour continuer à marcher avec Dieu.
    Il est si facile de se laisser aller à la dérive et si difficile de maintenir la vie de prière dans sa force ! Vous devez combattre pour votre vie de prière car vous la perdrez si vous ne le faites pas. Il en est ainsi pour tout ce qu'implique cette marche avec Dieu. Tout est opposé à cette vision : les oppositions, la pression, le sentiment d’être sec. À moins d’avoir la vision nous ne marcherons pas avec Dieu. Marcher avec Dieu pour Ses propres intérêts, dans un amour pur pour Lui, suppose le niveau le plus élevé que nous puissions viser ; nous avons certainement besoin de quelque chose qui favorise l'amour et qui le maintienne.
    Un homme m’a dit un jour : « C'est le ministère qui me maintient en tant que chrétien ». C'est terrible mais ce qu'il a voulu dire c’est qu’il avait besoin d’incitation, de quelque chose qui le lie au Seigneur. C'est aussi dans ce sens que je le dis. Siméon a eu par la vision, cette perception que le Seigneur s'était proposé quelque chose de grand et qu'il s’était Lui-même lié à lui. Il a vécu près du Seigneur et a trouvé la force pour marcher fidèlement avec son Dieu. Cela a fait de lui un homme spirituel. Il « est venu par l'Esprit dans le temple »; il marchait évidemment et vivait dans l’esprit et par l'esprit, et cela décrit un homme spirituel. Combien la vision est importante !

4. UNE PUISSANTE VIE DE PRIÈRE : La vision a fait de Siméon un homme de prière. Elle a fait d’Anne une femme de prière qui a persévéré dans le jeûne et les supplications jour et nuit. C'est la vision qui l'a accompli. Pour maintenir notre vie de prière nous devons être motivé, autrement elle deviendra mécanique, quelque chose que nous exécutons, quelque chose qui est un engagement, quelque chose que nous avons peur de ne pas faire. La prière est seulement maintenue dans sa puissance par la vision.

5. RESPONSABILITÉ : Simon est devenu un homme responsable en raison de la vision. Combien il est nécessaire pour chaque enfant du Seigneur d’être un élément responsable ! Nous parlons « des fils conducteurs », au milieu de tout ce qui est ténébreux, terne, lourd et étouffant, de tout ce qui pourrait nous faire tourner en rond sur nous-mêmes avec nos questions. Nous devons être des facteurs qui comptent dans l’œuvre de Dieu, et qui sont produits seulement par la vision. Qu’est ce qui nous rendra positifs dans notre manière d’agir et qui dégagera de l'influence? Et c’est ce que nous avons besoin d’être. Qu’est ce qui nous préservera des égarements et des pièges? Qui nous incitera à choisir le meilleur et ne pas nous satisfaire du bon? Qui nous délivrera de toutes sortes de choses? Rien d’autre que la vision. La possession de la vraie vision nous préservera. Si vous avez la vision de Dieu, vous serez pleins de vie, vous ne serez jamais conceptuels.
    C’est ce que Paul nous montre, car il a toujours été un homme vigoureux, un homme responsable. Paul était un homme de destin ; et rappelez vous que Paul se place toujours au
même niveau que tous les saints et jamais comme étant au-dessus d'eux de quelque manière que ce soit. Il parle toujours de « nous, nous, nous » ce qui signifie lui et les autres croyants. Il a eu la vision qui a fait de lui un homme responsable capable de dire : « je n’ai pas été désobéissant à la vision céleste » (Actes 26:19).

 BESOIN D’AGIR PAR RAPPORT A LA VISION

    Vous ne contestez pas forcement ce qui vient d’être dit et vous pouvez être pleinement d’accord, mais cependant ne pas avoir la vision et penser : de quoi s’agit-il en réalité? Nous devons aller vers le Seigneur pour lui demander de nous introduire dans Sa vision et de mettre Sa vision en nous ; sinon nous serons comme des vagabonds et des parasites qui tirent leur subsistance de la vie des autres, et ne contribuent à rien.
    Nous devons vraiment voir cela de manière pratique avec le Seigneur. Personne ne peut vous donner la vision sauf le Seigneur. Mais voir le but éternel de Dieu en Jésus-Christ, et pouvoir dire avec Siméon :  « mes yeux ont vu » donne un sens divin à notre vie. C'était pour cela que l'apôtre priait pour les autres, afin « que les yeux de leur cœur soient illuminés ».  
    C’est quelque chose qui nous conduit à agir, qui n'est pas uniquement personnel mais corporatif. Cela concerne le service de Dieu dans un temps critique de l'histoire de ce monde et du peuple de Dieu, avec de graves conséquences dans le mouvement de notre dispensation. Actuellement, soyez attentifs, beaucoup d’enfants de Dieu et de serviteurs de Dieu se demandent où ils en sont ! Devront-ils abandonner leurs champs de mission, et tout leur travail sera perdu, et dire : « que signifie tout cela pour moi? Que me réserve l'avenir? Où en sommes-nous ? ».
    Cependant la question n’est pas là. J'ai seulement essayé d’exprimer ce qui est sur mon cœur. Le christianisme organisé va rapidement connaître un grand bouleversement, et, malgré les circonstances qui l’éprouveront sa raison d’être sera de se maintenir pour Dieu.  
    Que Dieu nous fasse comprendre la situation comme Il le fit pour Daniel et ses amis en qui résidait l'Esprit de sagesse. Ils ont su discerner la merveilleuse signification des circonstances qu’ils traversaient et interpréter les évènements en prenant une position hors de leur condition en se projetant dans les âges à venir.
    Comprenez ce que je veux dire, une oeuvre décisive doit s’accomplir. Nous devons à la fois posséder cette vision céleste concernant le dessein de Dieu et nous trouver sous son contrôle. Nous devons percevoir la nature et la signification de ce qui se produit, le cours des choses et des conséquences qui en découlent, et coopérer avec Dieu dans Ses mouvements célestes étant rendus capables de le servir dès maintenant. Si cela peut vous paraître abstrait et lointain, laissez-moi vous dire ceci: c'est une question essentiellement liée à la mesure vivante et proportionnée de Christ en nous.
    Revenons à Siméon et à Anne. Tous les témoins ont probablement constaté que selon la coutume c’était un petit bébé qui était apporté au temple, car des milliers de bébés avaient été ainsi présentés dans ce lieu au cours des siècles. Mais tous deux ont perçu au travers de cet enfant de grandes perspectives à venir : « Salut que tu as préparé devant tous les peuples, Lumière pour éclairer les nations, Et gloire d'Israël, ton peuple ». (Luc 2 : 32 et 33). 
    Considérez tout ce qui est récapitulé dans cet enfant, mais vous ne pourrez le voir que par révélation. En dehors de l’enseignement que vous apporte l’Esprit vous ne pouvez pas discerner ce que signifie Christ.
    Vous pouvez croire à des vérités et les exprimer, mais Dieu les a-t-Il révélées à votre cœur ? Le moment viendra où ce qui sera éprouvé c'est ce que vous aurez réellement reçu dans vos mains, non pas la doctrine, ni l’enseignement, ni la lecture de la bible ! Pendant des siècles, les hommes sont venus au temple avec leurs mains chargées de toutes sortes d’offrandes car on ne leur permettait pas d’y entrer avec les mains vides. Mais ont-ils saisi la vraie signification de ce qui était dans leurs mains? Peu importe la nature de leur l'offrande, agneau ou chèvre, était ce pour eux simplement une chose parmi tant d’autres? Est-ce que cela représentait pour eux le Commencement et la Finalité? Ont-ils perçu cela? Nous savons maintenant que c’était là le symbole de quelque chose de beaucoup plus grand, nous l’avons
vu par l’enseignement. Nous avons assisté à des réunions sur le tabernacle, ses offrandes et ses sacrifices. Nous connaissons tous techniquement ces sujets, mais qu’avons-nous vraiment saisi de tout cela?
    Que se passera-t-il quand la grande secousse viendra et quand nous ne pourrons plus avoir de réunions ou de communion avec les croyants, et peut-être supporter ce que beaucoup supportent dans bien d'autres contrées aujourd'hui? Qu'avons-nous reçu dans nos mains? Qu'est-ce qui nous a été révélé par le Saint Esprit? Ce n'est pas simplement une question liée au fait que nous avons été enseignés dans les réunions et les conférences, mais surtout de ce qui a été vraiment révélé de Christ en nous, de telle sorte que nous pouvons dire : « mes yeux ont vu ».
    Personne ne peut m’ôter ce que j'ai vu; rien ne peut détruire cela; ce que j’ai vu fait partie de mon être. C'est l’aspect crucial en cette période. Nous devons pouvoir identifier le sens des choses, et pouvoir agir avec Dieu. Il a été dit de Siméon « que l'Esprit Saint était sur lui », Pour nous qui vivons dans la dispensation du Saint-Esprit, l'Esprit est en nous; non pas simplement en nous visitant ou en venant sur nous, mais demeurant en nous.
    Parce que Siméon et Anne étaient dans l'Esprit, ils ont saisi la grande signification de ce moment-là. Quand l'enfant Jésus a été apporté, quelque chose s'est produit signifiant pour eux : « C'est bien cela! ». C'est ce ministère qui s’exerce en vous-même par l’œuvre de l'Esprit-Saint, vous permettant de dire : « C'est cela, c’est bien cela! » Cela devient quelque chose d’extraordinairement vrai, vivant et important. C'est cela!
    Pouvoir interpréter par l'Esprit la pensée de Dieu constitue le ministère. Siméon et Anne sont la démonstration de l'incorporation du principe du service, mais nous devrions aussi voir que le service pour Dieu signifie premièrement la vision.
    Si cela touche vraiment vos cœurs et si vous êtes capables, dans une certaine mesure, de
percevoir que c'est sûrement la direction des choses dans lesquelles Dieu veut vous conduire, je vous demande d’aller sincèrement vers le Seigneur dans la prière pour recevoir Sa vision.
    Demandez qu'elle soit en vous, de sorte que vous puissiez Le servir alors que tout s'effondre. Même si nous ne sommes pas encore dans l'urgence d'un changement de dispensation, la situation aujourd'hui exige sûrement tout ce que je vous ai exposé. Sachons que « la nuit vient, où personne ne peut travailler » (jean 9 :4). Que le seigneur nous trouve comme des enfants du jour et non de la nuit.


 Chapitre 3 - LA NATURE DU SERVICE ET LES CARACTÉRISTIQUES 
DU SERVITEUR 

Lecture: Luc 2:25-35  « La fin de toutes choses est proche » (1 Pierre 4:7). 

   Je pense qu’il est inutile de souligner le fait que non seulement en raison du temps qui passe, mais également au travers des évidences de la situation mondiale, l’accomplissement des paroles de la lettre de Pierre est beaucoup plus proche que lorsqu’elles ont été écrites. Il suffit seulement de considérer certains évènements mondiaux qui pourraient se développer et conduire rapidement à la fin de toutes choses. En un mot, il n'y a aucun doute que « la fin de toutes choses est proche» et qu’un changement de dispensation est proche. La grande transition de cette dispensation vers la prochaine s'approche rapidement. Si c'est la réalité et si cela nous touche, nous devrions nous reporter à la parole de Dieu pour voir ce que le Seigneur fera à cette heure; nous y avons des informations très précises quant à la nature des choses et sur ce que Dieu mettra en oeuvre dans ces derniers jours.

    Voyons quelques caractéristiques spirituelles qui concernent cette heure, figurées par Siméon et Anne et quelques autres qui se trouvaient à Jérusalem
    Nous examinerons maintenant la question qui concerne le service représenté par Siméon : Siméon et le service de Dieu à la fin des temps. Nous considérerons le service et le serviteur, dans cet ordre parce que le service à accomplir explique les agissements de Dieu envers le serviteur. Vous ne saurez jamais pourquoi le Seigneur agit envers vous de certaines manières à moins de savoir ce qu'il veut faire avec vous; pour exprimer cela d’une autre manière, nous dirons que les agissements du Seigneur avec nous sont prophétiques par rapport à ce qu'il va faire par nous et à travers nous.


LE SERVICE : APPORTER CHRIST DANS SA PLÉNITUDE


   C’est ce que signifie Siméon. Le service décrit l'homme, parce que, comme nous l’avons vu jusqu'à présent, le service à accomplir par Siméon était d’introduire Christ dans Sa plénitude. Jusqu'à ce temps-là Christ se manifestait de manière fragmentaire, séquentielle, de diverses façons, un peu ici et un peu là. C’était un développement progressif et symbolique de ce qu’était Christ. Mais désormais cette période de signes et de symboles arrivait à son terme laissant place à la pleine manifestation de Christ, du Seigneur Lui-même.   
    Siméon s’est trouvé étroitement impliqué pour introduire la présentation future du Christ et la personnification de la plénitude de Dieu. C'était le principe même de son service, ce à quoi Dieu l'avait destiné et pour lequel Il l'avait maintenu vivant. La nature de ce service à accomplir consiste à introduire essentiellement Christ, non pas symboliquement ou partiellement mais essentiellement et pleinement et la marche du serviteur ne sera pas ordinaire et facile à vivre.
    L'histoire ne sera pas simple. Elle semblera très complexe, insolite et stressante. Tout ce qui existe s’efforcera d’exclure l'instrument de sa vocation.

LE SERVITEUR

(a) PRÉPARÉ PAR LA PRESSION : Il vous suffit de lire l'histoire profane qui se situe entre les deux testaments de votre Bible pour savoir à quel bas niveau les choses étaient parvenues quand le Seigneur Jésus est venu. Beaucoup de personnes se trouvaient à cette époque dans un système religieux, mais la condition spirituelle dans sa réelle valeur était très faible et l'état des choses était déplorable. Siméon qui a vécu de longues années dans cette situation aurait bien pu perdu courage. Il y avait beaucoup de choses qui auraient vraiment pu l'arrêter. Vous connaissez les conditions politiques de cette époque, qui ont introduit une situation presque impossible pour empêcher l'accomplissement d’un glorieux témoignage.
    L'ennemi occupait le pays et le peuple de Dieu était dans un état de faiblesse bien plus grave que nous ne pouvons imaginer. Cet homme dont la vie spirituelle était confrontée à beaucoup d’épreuves et de difficultés, qui subissait de fortes pressions, aurait pu conclure qu’il n’était pas facile pour lui de vivre ces choses pour demeurer fidèle. Quels étranges agissements doit subir un vase pour parvenir à la plénitude! Vous pourriez penser qu’étant choisi pour cette intention, votre histoire vous permettra d’atteindre la plénitude sans la moindre difficulté ! Ce serait merveilleux et formidable.
    Mais c’est justement le contraire qui se produit. Ce vase, choisi et réservé par Dieu pour manifester une plus grande plénitude de Christ sera particulièrement assailli et troublé par toutes sortes de choses extraordinaires, son parcours sera compliqué, et il lui sera facile de renoncer en disant : « La situation est désespérée! ». Les voies du service en relation avec la plénitude de Christ sont des voies de grandes difficultés, de perplexité et d’angoisse, de pressions de stress, de complications, et souvent d’apparentes impossibilités.

(b) ÉPROUVÉ PAR LE TRAVAIL INTERIEUR DE DIEU : Siméon était la voix et l'acteur personnel d’un ministère corporatif de la fin des temps. Anne qui est la contrepartie de Siméon : « parlait de Jésus à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem ». Il y avait évidemment un groupe de ces croyants à Jérusalem. Il était sans aucun doute, comparativement petit, mais il était présent. Il y avait là une assemblée, priant, attendant la plénitude du Seigneur, et Siméon était la voix et l'expression de ce vase corporatif.
    Je dis cela, parce que nous ne voulons pas trop penser aux individus dans cette question et considérer que nous ne sommes que des Siméon individuels. Le Seigneur lève un témoignage corporatif pour représenter et apporter sa plus grande plénitude, et ce qui est vrai de l'individu est vrai de la compagnie. Elle passe par des voies étranges et d’épreuves particulières, de perplexité, d'adversité, de contraintes et bien souvent sa position semble impossible.
    Pensez à la position de Siméon. Durant de longues années, il s'était maintenu, priant, attendant, soupirant après la venue du Christ de Dieu. Le Seigneur lui avait parlé et lui avait dit qu'il ne mourrait pas avant d’avoir vu le Christ du Seigneur. N’ignorez pas qu’en étant l’objet de certaines pressions, vous serez tentés de remettre en question même ce que le Seigneur vous a dit. Il n'aurait pas été difficile pour Siméon, devenu un vieil homme, de dire: « Je me demande si je ne me suis pas trompé. Est-ce que je me suis fait des illusions?
    Rien ne semble se produire, je ne vois aucune évolution, je vieillis de plus en plus et les promesses même de Dieu ne s’accomplissent pas ; ce que Dieu a dit ne semble pas se réaliser ». Sous la pression, vous pourrez ressentir cela et penser ainsi. Nul doute que Siméon a souffert les mêmes assauts sur son esprit que d’autres enfants de Dieu, en rapport avec quelque chose de précieux montré par le Seigneur.
    C’est comme faisant partie d'un vase, et non pas comme étant personnellement d’une grande importance que nous pouvons partager l'histoire étrange de ce vase et de la pression particulière qui s’exerça sur lui, parce qu'il fut choisi par Dieu pour apporter une plus grande plénitude de Son Fils dans un temps où le besoin spirituel était très grand et très intense.
    Dans les jours de Siméon, les voies de Dieu étaient des voies cachées. Il n'y avait aucun signe particulier, rien qui laissait entrevoir qu'une oeuvre puissante de Dieu allait s’accomplir. C'est la chose la plus éprouvante : pouvoir vivre au travers de cela et vivre au-dessus de cela alors qu’il semble que Dieu ne fait rien au sujet de la chose que vous aviez espérée et dont vous avez parlé. Tous les signes sont cachés, les voies de Dieu sont au-delà de notre discernement.
    C'est une chose très éprouvante, mais c'est par de telles épreuves que le Seigneur prépare son vase pour ce service particulier.

(c) EPURE POUR ETRE EFFICACE : C'était une très petite compagnie, et cela s’est confirmé à plusieurs reprises dans la Parole de Dieu. Aux heures critiques et pendant les périodes de transition, il y a une caractéristique dont nous devons tenir compte. Dans une période marquant la fin des temps, ce qui représente le vase manifestant la plénitude sera un très petit vase. Cela peut être une grande chose, mais ce qui va vraiment servir à la pleine finalité de Dieu sera réduit par l'affinage. Ce fut le cas pour les trente-deux mille hommes de Gédéon, qui ont été réduits à trois cents dans ce but. A la fin ce n'était pas une grande compagnie, une grande foule, ni un mouvement de masse. Il en sera ainsi et il en est toujours ainsi aux derniers temps. Ce qui correspond à la pleine intention de Dieu sera une chose relativement petite et épurée. Le Seigneur travaille pour qu'il en soit ainsi.

(d) L'ESCLAVE DU MAITRE : Siméon par rapport à ce service, parle de lui même en tant que serviteur du Seigneur et emploie deux mots : « Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s'en aller en paix, selon ta parole ». Comme nous avons dit plus tôt, le mot employé est souvent cité par l'apôtre Paul à son sujet : « Paul, l'ESCLAVE de Jésus Christ ». Simon s’est considéré comme l'esclave du Seigneur. Quand il dit : « Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur » il n'employa pas le mot habituellement utilisé pour le Seigneur, mais le mot, « despote ». Vous voyez quelle conception il a de lui-même en tant que serviteur, et de celle du Seigneur, dans Sa position d’autorité sur lui.
  Nous pensons tellement souvent au Seigneur comme Celui dans lequel nous nous réjouissons ; nous aimons l'appeler Seigneur, mais nous ne pensons pas souvent à lui dans le sens de despote. Ce mot a pour nous un aspect peu agréable. Le Seigneur, le Despote!  
    Ce que j'essaye de préciser c’est que, dans l'utilisation de ce langage, Siméon se considère l’esclave du Seigneur sous Sa maîtrise absolue. Le Seigneur était son maître, son despote. Il était un homme subjugué, maîtrisé, soumis. Dans ce service manifestant la plénitude de Christ, le serviteur doit être sur cette base, un esclave, dans la complète soumission au Seigneur.
    Derrière ce terme, le mot Grec signifie que l'esclave dont on a hérité ou qui a été acheté est alors marqué ; il ne peut reprendre sa liberté à moins d’être affranchi ou acheté pour sortir de son état par une autorité supérieure. Il n'a aucun droit.
    Siméon dit : « maintenant Seigneur, laisse moi aller en tant qu'esclave marqué par Toi ; affranchis-moi et donne-moi mon droit de cité céleste ».
    Quelle belle conception du serviteur du Seigneur! Il ne peut en être autrement pour servir leSeigneur en plénitude ; c’est à cela que nous devons parvenir.

(e)UNE REPONSE TOTALE DU COEUR POUR SAISIR LA PENSEE DIVINE : Il y avait deux facteurs imbriqués dans le cas de Siméon. Il y avait la force souveraine de Dieu qui le saisissait, et il y avait la réponse du cœur de Siméon à cette emprise. Ces deux choses fonctionnaient ensemble. Dieu avait agi souverainement pour le saisir, et Siméon, de son côté, avait pleinement répondu de tout son cœur. Cela a également fonctionné dans l'autre sens. Puisque le cœur de Siméon était appuyé sur le Seigneur, le Seigneur a étendu son emprise sur lui. Nous avons là une grande vérité biblique car dans l’arrière-plan de notre histoire et de notre expérience spirituelle se trouve l'élection, ne se rapportant pas au salut mais au service.
    Dieu regarde pour voir l'attitude de nos cœurs avant d’introduire l'élection. Le fait demeure que le Seigneur attend quelque chose de notre part, ne serait ce qu’une attitude montrant que nous voulons vraiment agir avec Lui, avant qu'il ne puisse mettre clairement en évidence ce qu'il a prévu et s’est proposé de faire. Quand nos cœurs sont comme Siméon, complètement et entièrement abandonnés au Seigneur de sorte qu'il puisse appeler le Seigneur son Despote et lui-même l'esclave du Seigneur, nous découvrons que le Seigneur nous a déjà vus depuis longtemps, et c’est alors que ses intentions à notre égard sont mises en évidence.
    Considérez l'interaction de ces deux choses : la souveraineté de Dieu et l'abandon de nos cœurs. Ce sont comme deux cercles tournant sans cesse au-dedans et sur eux-mêmes. Rappelez-vous cela, parce que ce sont des choses très importantes.

(f) CHRIST SEUL EST SERVI : Maintenant la vie peut seulement être définie et revêtir sa pleine signification quand elle est vraiment maîtrisée par un Maître. L'explication des séparations, du manque de cohésion et de conviction communes est bien souvent le fait que nous n'avons pas un Maître ! Ou bien nous essayons d'être nos propres maîtres, ou nous permettons d'être maîtrisés par toutes sortes d'intérêts et de considérations, et dans ce cas nous sommes des jouets entre les mains de forces qui travaillent pour détruire nos vies.  
    Notre grand besoin est d'avoir un Maître, un Despote, et d’être dans la totale soumission à son égard ; Paul, l'homme qui a vécu cela l’a décrit ainsi : « moi aussi j'ai été saisi par Jésus-
Christ » (Philippiens 3:12). C'était la conception de Paul de sa conversion. À partir de ce jour, le Seigneur a mis sa main sur lui et lui a dit : « maintenant, Paul, je t’ai saisi ; que veux-tu faire désormais? » puis, vint sa réponse sincère qui ne fût jamais démentie : « Que veux tu que je fasse, Seigneur ?» Actes 22.10.
   Dès ce moment Paul s'est appelé l'esclave de Jésus-Christ. Il voulait être dans la soumission au Christ et que Christ soit absolument Seigneur. S'il n'en est pas ainsi, notre vie sera une confusion, une guerre civile à l'intérieur de nous-mêmes. À moins qu'il y ait un Maître absolu, la vie sera un échec; nous aurons manqué la chose pour laquelle Dieu nous a créés.
    Prenons l’exemple de Paul. Sa propre vie était vide de sens, comme celle de beaucoup d'autres personnes alors qu'il était en rébellion contre le Seigneur, et qu'il « regimbait contre l'aiguillon. » C’est devenu parfaitement quand le Seigneur en a eu la maîtrise. Lorsqu’il y avait un manque de soumission complète au Seigneur, Satan était la force agissante derrière Paul. Il pensait qu'il était son propre maître, mais il était conduit ; il était sans force face à cette puissance mauvaise. La puissance du mal s’attachait de plus en plus à lui et le conduisait dans le désespoir, impliquant un grand prix à payer pour lui-même et bien des douleurs pour beaucoup d'autres. Ah, combien cette expression que Paul s’attribue plus tard à lui-même « l'esclave de Jésus-Christ » est pleine de sens. Toutes ces forces farouches et trépidantes de sa propre nature, que nous connaissons nous-mêmes très bien, ces forces qui s’élèvent violemment contre le Seigneur et contre tout ce qui est du Seigneur, toute cette révolte des forces mauvaises ont été soumises à Jésus-Christ, il pouvait alors s’appeler son esclave.

(g) AUCUNE SATISFACTION NE PEUT REMPLACER LA PLEINE INTENTION DIVINE :
Revenons à Siméon. Des érudits disent qu’il était le fils d’Hillel, le grand docteur juif fondateur d’une école d'interprétation de la loi. Il a été également reconnu comme le père du grand Gamaliel, aux pieds duquel Paul a été élevé. Si ces faits sont vrais, il devait posséder un grand héritage. Mais quand la main du Seigneur s’est posée sur Siméon cela a signifié que ni ses savantes origines, ni son héritage culturel, ni son milieu, n’ont répondu à l’attente de ce qui était au plus profond de lui même. C'est ce qui était encore sans réponse, qu’il a saisi.
    Dans une certaine mesure nous trouvons cela en nous-mêmes, peut être que beaucoup de choses dans la vie et dans ce monde nous intéressent occupant beaucoup de notre temps et de notre attention sans répondre au besoin qui se trouve en nous-mêmes. Nous pouvons avoir du succès, dans la mesure où nous pouvons l’obtenir, mais ce sera toujours une déception : il y aura comme quelque chose d’inachevé en nous. C'est la main de Dieu qui nous saisit, de sorte que rien ne remplira ce vide, quelque chose nous manquera, il y aura toujours une question sans réponse, un sentiment intérieur d’une position sans rapport avec un domaine beaucoup plus élevé.
    C'est la marque que Dieu a un dessein plus grand pour nos vies, parce qu’il ne nous permettra jamais d’être satisfaits par quoi que ce soit en dehors du but pour lequel il nous a réclamés. Nous pouvons penser que nous avons maintenant obtenu notre part, mais si elle s’avère inférieure à la pensée de Dieu nous pouvons toujours explorer et exploiter notre champ, nous découvrirons que nous n'avons pas trouvé la réponse à notre existence, au sens de notre destinée, du but divin, qui seul comble le vide et répond à l’insatisfaction.
    Il en fut ainsi avec Siméon, tout n'était pas encore réellement en vue, mais le jour où cela s'est manifesté, tout ce monde dans  lequel il se trouvait est devenu sans  valeur. Il pût  dire :
« Maintenant je l'ai saisi, maintenant je suis arrivé! ». Le jour où il a tenu l'enfant Jésus dans ses bras, il a su qu'il avait sa réponse.
    Avez-vous eu une expérience semblable? Savez-vous ce que cela signifie? Vous attendez, espérez, priez, et alors le Seigneur vous met en contact avec ce qui procède de Lui, et vous dites : « C’est ce besoin que j'avais senti, c’est bien cela ». C'est la manière dont le Seigneur agit avec ses serviteurs, ou avec un instrument, qu’il soit individuel ou corporatif, choisi pour quelque chose de plus que l'ordinaire, appelé pour ce qui est entier au lieu du partiel.
    Répondons à cette question du besoin du Seigneur pour être un vase qui apporte une mesure plus grande de la plénitude de Christ, et considérons par quelle étrange histoire spirituelle ce vase passera. Car les agissements peu ordinaires de Dieu, et l'intérêt peu commun des puissances du mal se concentreront pour mettre ce vase hors d'action, pour empêcher l’accomplissement de ce dessein. Cela est bien représenté au travers de cet homme !
    Alors que nous approchons du temps de la fin, je sens en ce moment, que le Seigneur veut nous dire quelque chose à propos de son souci pour obtenir un vase qui le servira de manière plus pleine concernant Son Christ, et répondre aux besoins spirituels qui se manifesteront. Car nous ne pouvons pas compter sur notre propre expérience, notre propre conduite, dans cette confrontation de forces peu communes et des terribles agissements de l'ennemi.
    Combien il est nécessaire qu'il y ait plus qu'un abandon ordinaire au Seigneur pour qu’Il soit véritablement Maître, et que nous soyons tout à fait assujettis à lui. Faisons de cela une question bien définie dans la prière. Si nous pouvons quelque peu discerner ces signes, dans le monde aussi bien que dans notre propre expérience spirituelle, sachons qu'ils sont d’une grande signification pour la prochaine étape, et donnons au Seigneur la possibilité de trouver en nous un vase complètement placé sous sa maîtrise.

 Chapitre 4 - UN MINISTÈRE QUI EXPRIME CHRIST

« Son père et sa mère étaient dans l'admiration des choses qu'on disait de lui. Siméon les bénit, et dit à Marie, sa mère: Voici, cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement
de plusieurs en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la contradiction, et à toi-même une épée te transpercera l'âme, afin que les pensées de beaucoup de cœurs soient dévoilées ». Luc 2 ; 33-35.

CE QUE CHRIST SIGNIFIE DOIT ETRE FORME EN NOUS

     Dans le passage cité ci-dessus nous est présenté quelque chose de la signification de Christ, quelque chose de ce qui est impliqué quand Christ vient dans nos vies, avec pour perspective le ministère. C'est ce que nous trouvons dans la vision et le ministère de Siméon. Tôt ou tard, pour ceux qui « sont appelés selon son dessein » la signification de Christ se formera en eux d'une manière puissante et beaucoup plus pleine. Il se peut que nous ayons reçu une connaissance profonde et incontestable lors de notre conversion ; mais quoi qu’il en soit nous sommes en général, nés de nouveau d'une manière simple et facile.   
    Le temps viendra ou, par des crises successives et des bouleversements profonds dans nos vies, nous parviendrons au fait que notre union avec Christ constitue quelque chose d’infiniment plus grand que ce que nous avions imaginé. Il est vrai que le salut est gratuit et nous est accordé par grâce, mais il n'est ni au rabais ni superficiel. Si nous le considérons ainsi nous pouvons le déprécier, le considérer comme étant peu de chose, ou nous trouver parmi ceux qui le négligent. Les conseils éternels de Dieu, englobant tous les âges et les dispensations ont pour objectif d’obtenir un peuple racheté ; ils sont tellement riches en signification et vastes dans leur portée, qu’un important travail d’approfondissement doit être réalisé pour nous y conformer.
    Nous devons saisir la signification de notre communion, avec le Fils de Dieu, en relation avec ce vaste et important dessein. Il y a trois aspects de «la communion à ses souffrances »      
    Le premier correspond à coopérer avec lui dans son oeuvre pour délivrer les âmes d'un ennemi jaloux et hostile. Le second, c’est la discipline et la purification qui contribuent à nous faire ressembler à Christ. Le troisième aspect c'est l’accroissement de la capacité, et du développement de nos facultés spirituelles pour nous permettre de saisir et de comprendre la grandeur des choses divines, en particulier la connaissance de Christ et ce qu'elle implique. Tout cela génère en effet de la souffrance. Nous ne pouvons pas accéder à cette connaissance par une simple information cela doit être constitué en nous. Ni l'enseignement, ni le nombre de réunions ne nous apporteront cette connaissance. 
    L'enseignement accumulé de longue date ne devient vivant que lorsque nous passons par l’expérience dévastatrice de la souffrance et de l’épreuve. Notre monde semblera entièrement se détruire et s’écrouler alors qu’un autre bien plus essentiel pour la survie se formera en nous. Ceux qui connaissent Christ plus pleinement sont ceux qui l'ont découvert dans une profonde agonie et dans la perplexité spirituelle. Christ est la porte qui nous introduit dans l’immense royaume de la connaissance divine dans lequel il n'y a rien de fortuit ou d'approximatif. Tout notre être est impliqué dans cette nouvelle voie et si nous devons vraiment manifester une mesure spirituelle pour les autres nous dirons : « une épée te transpercera l'âme, ».
    John Bunyan, dans son grand rêve allégorique : Le Voyage du Pèlerin, a cherché à personnifier les caractéristiques des penchants humains, et les a représentés grandeur nature. Quand nous les voyons défiler devant nous, nous sourions, puis nous avons honte, et déçus nous comprenons que c’est nous que Bunyan a dépeint !
    Un des personnages, dans lesquels Bunyan a concentré son génie, évoque le sarcasme et l'ironie, c’est M. Intérêt-Personnel. Il nous dit que ses ancêtres ont donné leur nom à la ville de Beau-Discours, que son arrière grand-grand-père était un passeur, qui en ramant regardait une rive tandis qu’il se dirigeait vers l’autre. Mme Dissimulation, son épouse qui était de famille honorable avait deux principes religieux rigoureusement respectés, et inculqués à leur famille.
    Ces principes religieux établis étaient (1) de ne jamais aller contre vent et marée, et (2) d’être d’accord avec la Religion quand elle ne dérange pas trop et que le peuple l'applaudit.  
    Bunyan indique que c’est une tendance notoire dans la nature humaine que de feindre, de simuler, de regarder d’un côté et d’aller en réalité de l'autre. Cela ayant pour but de faire croire, de choisir la ligne de moindre résistance et de marcher de la manière la plus populaire tout en s’éclipsant quand les choses sont difficiles. Nous n'avons aucun mépris pour M. Intérêt-Personnel, mais ces choses peuvent être dangereuses pour nous. Ce sera désastreux à moins que le Seigneur ne nous traite rigoureusement, car cela est incompatible avec Christ et le dessein éternel de Dieu centré en Lui.
    Voyons encore les paroles de Luc et ce que cela implique quand Christ est formé en nous.
Tout d'abord, Siméon dit que cet enfant, Christ, va déterminer le destin : «…à amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël ».

CHRIST DETERMINE LA DESTINEE

     Il y a différentes traductions de ces mots. Premièrement, cela peut signifier que certains tomberont, pour ne jamais se relever, car ils entrent en conflit avec le Seigneur Jésus. Ils trébucheront sur une pierre qui les fera tomber. Il est dit dans l’Ecriture en Esaïe 8 :14 qu'il serait « une pierre d'achoppement ». Beaucoup heurteront leur pied contre elle et tomberont la tête la première. Combien cela est vrai et s'est réalisé ! Nous entrons en conflit avec le Seigneur Jésus, en n'étant pas disposés à accepter l'offense de la Croix, à endurer l'affliction
avec le peuple de Dieu mais plutôt à apprécier les plaisirs du péché pendant un temps. En n'étant pas disposés à prendre la Croix et à le suivre, beaucoup sont tombés la tête la première, leur destin a été déterminé par leur contact avec le Seigneur Jésus. Il en est toujours ainsi. De ce point de vue, il est établi pour la chute de beaucoup. Il est là pour mettre en évidence si nous voulons vraiment travailler avec Dieu ou pas; beaucoup venant à lui découvrent que Christ et son chemin sont un scandale et se sont détournés pour aller ailleurs, Dieu seul sait où : « Pour la chute… de plusieurs ».
    L'autre aspect concerne :« … le relèvement de plusieurs ». Quelle glorieuse histoire est liée à cela! Beaucoup sont venus à lui, sensibles à cet aspect coûteux, reconnaissant qu'ils seront appelés à l’expérimenter s’ils veulent marcher avec Lui. Mais néanmoins, ils l'ont choisi; et quelle élévation cela a signifié pour eux! Oui « Du fumier il relève l'indigent » (1 Sam : 2:8).
    Vous et moi savons un peu ce que cela signifie d’avoir été relevés par notre union avec le Seigneur Jésus. Mais combien de choses sont encore à venir, parce qu’Il nous dit dans Sa Parole : « Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j'ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône » Apo : 3 ; 21. Quelle élévation! Les hommes qui ont été élevés par le Seigneur Jésus pourraient nous raconter leur longue et merveilleuse histoire. Quant à la position de notre destinée : certains tomberont et d’autres seront élevés.   
    Leur attitude envers Christ déterminera à jamais ce qui sera. Ces mots peuvent également signifier que beaucoup tomberont et se relèveront également, à cet égard ils sont une armée nombreuse. Je vois Pierre dans cette compagnie. Ah, ce Pierre plein d'assurance, se vantant : « Quand il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai pas » (Mat 26 :35). Il était un homme élevé, mais sur une fausse position et lorsqu’il a vraiment été au contact du Christ crucifié, il est tombé, mais, par la grâce de Dieu, il put se relever de nouveau. Christ l'a fait tomber et l'a relevé.
     Voyez le grand Saul de Tarse monté sur son cheval à Damas; quel grand cheval c'était ! Ah, combien le jeune Saul de Tarse était autosuffisant et plein d'assurance ! Il est tombé de ce grand cheval dans la poussière aux pieds de Jésus de Nazareth ; c’était la chose la plus humiliante et qu’il n’aurait jamais pu imaginer. Jésus de Nazareth, ce faux prophète, cet imposteur, ce blasphémateur de Dieu qui a été cloué sur une croix, portant sur lui ce que la loi déclare être la marque de la malédiction de Dieu ! Pensez à cet homme humilié, aux pieds de Jésus de Nazareth et disant : « Que veux-tu que je fasse Seigneur? ». N’est-il pas tombé ?
    Oui, mais n'a-t-il pas été relevé ? « cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs ». Il en sera toujours ainsi, d’une manière ou d’une autre. Nous tomberons devant Jésus-Christ, ou, selon notre attitude et la réponse que nous Lui donnerons, nous serons relevés. Il l’a déterminé selon que nous refusons ou acceptons, que nous obéissons ou que nous désobéissons. Descendons, de notre propre force naturelle, dans le brisement, l’humiliation et la honte, à Ses pieds, confessant le Seigneur. Une main nous prendra et nous élèvera vers de merveilleux sommets de grâce.

CHRIST EST UN SIGNE DE CONTESTATION

 (a) LE DÉFI DE SA PRÉSENCE : Siméon dit alors : « et à devenir un signe qui provoquera la contradiction ». Qu'est-ce que cela veut dire? Cela signifie qu'il est implicitement une provocation par sa propre nature. Le signe atteste le lien visible d’une réalité spirituelle. Il fait état de quelque chose, et l'effet de cette implication provoque. Si vous commencez à voir ce que Jésus implique, cela introduira une certaine réaction ; si vous n'êtes pas disposés à l'accepter vous serez fortement provoqués. Vous ne resterez pas neutre, vous commencerez à combattre. Saul de Tarse en était là. Plus qu’aucun autre il combattait le Seigneur, regimbant contre l'aiguillon. C'était la profonde signification de tout cela. Il a été contredit par ce que Jésus signifiait, par la signification de Christ lui-même.
    Dans la personne de Christ se trouve un genre d'homme différent, non pas un simple homme terrestre, mais un homme merveilleux. Voici un homme incarnant dans sa propre personne un saint, la norme divine, la mesure céleste, et les hommes sont estimés et pesés par cette norme céleste lorsqu’ils sont en présence du Seigneur Jésus : non seulement par ce qu'Il dit, et les jugements qu'Il énonce verbalement, mais par sa présence. Ils découvrent une norme qui met en évidence leur petite dimension, leur insuffisance, et leur différence. 
    Vous n’ignorez pas que cela est vrai. Nous avons souvent dit ce qui se produit lorsqu’un un véritable enfant de Dieu, habité par l'Esprit de Jésus-Christ, entre dans un milieu d’affaires pour travailler ou dans une maison peu honorable. Bien souvent, sans qu’il dise qu’il est chrétien, une contrainte se manifeste, et les gens commencent à faire des remarques désobligeantes. Provoqué par la présence de Christ dans le croyant, quelque chose dans l'atmosphère a été perturbé. Sans être maladroit ou incompétent, (quelques personnes le sont naturellement, et provoquent cela par leur maladresse) quelque chose est provoqué par un véritable enfant de Dieu, même s’il est humble et affectueux. Il devient une personne marquée et différente dont la différence embarrasse les autres. Les gens commencent à se sentir mal à l’aise. Si cela est vrai d'un simple enfant de Dieu, combien plus cela a été vrai du Fils de Dieu Lui-même. Sa présence était la mesure et le standard du ciel. Les hommes ne pouvaient pas parvenir à cette mesure, et ils se sont tous sentis décalés et embarrassés en sa présence. Il était un signe. Sa présence même avait une signification, qui parlait contre eux : il a provoqué.
    C'est une grande chose d’être bien en présence de Jésus-Christ, de savoir que la grâce de Dieu rend possible de s'asseoir avec Celui qui est saint, juste et parfait. Mais il nous découvre et souvent c'est ce qui se produit. Nous sommes provoqués, renversés, gênés, sans savoir pourquoi ; nous devrions nous rendre compte que l'Esprit de Jésus-Christ est à l’œuvre en nous parce que nous ne sommes pas en harmonie avec notre Seigneur. Dans ce cas, nous devons adopter une de ces deux attitudes : marcher droit, ou aller de pire en pire et devenir de plus en plus amers, même envers le Seigneur. Il est un signe qui provoque.

(b) LE DÉFI DE SA MANIÈRE DE VIVRE : Sa vie et son attitude ont constitué la base de la provocation. Vous voyez bien qu’Il ne s’est pas conformé à leur système terrestre, même à leur système religieux. Il ne s'est pas plié à la règle commune pour faire les choses usuelles. Il appartenait à un système céleste. Les principes spirituels et célestes étaient tout pour lui et non pas les rites extérieurs et le formalisme ; il n'agissait pas de manière extérieure et conventionnelle. Il se tenait sur la base des principes intérieurs ; et ce que signifiait son comportement a provoqué ceux qui étaient attachés à la forme plutôt qu’à l'Esprit, au cadre plutôt qu’au cœur. Ces personnes offraient le service des lèvres : Dieu cherchait le service du cœur. La présence du Seigneur Jésus désavouait ce formalisme, ces coutumes et ces traditions. Il apportait la norme céleste, les lois célestes, le système céleste, et ce n'est pas une voie facile pour nous à moins d’être du côté du ciel.
    Suivez cela et vous remarquerez des signes d’opposition. Ils ne pouvaient pas l'obliger à se conformer aux choses usuelles, parce qu'Il ne faisait pas corps avec leur hypocrisie, leur formalisme, avec leur condition spirituelle défaillante qui les conduisait vers des rituels extérieurs ; Il n'était pas impliqué dans cela, donc il était une provocation, et il en est toujours ainsi. Il mettra en évidence, si nous sommes régis davantage par la règle commune plutôt que par le principe céleste, si les intérêts temporels nous importent plus que les considérations éternelles.
    Il introduisait toujours cela dans le monde, et de ce fait ils ne pouvaient pas être pour lui et pour sa manière d'agir. Nous avons souvent cité ce passage quand il a dit à ses frères, après avoir été sollicité par eux pour aller à la fête : « Montez, vous, à cette fête ; pour moi, je n'y monte point, parce que mon temps n'est pas encore accompli. Après leur avoir dit cela, il resta en Galilée. Lorsque ses frères furent montés à la fête, il y monta aussi lui-même, non publiquement, mais comme en secret ». (Jean 7:8-10).
    Cela nous paraît difficile, n'est-ce pas? C'est comme s'il y avait une certaine duplicité. Mais qu'est-ce que cela signifie? C'était la fête des tabernacles qui avait lieu, commémorant l'émancipation de l'Egypte et l'entrée dans le royaume de Dieu, la délivrance de ce monde mauvais, et l'entrée dans le royaume du Fils de Son amour. Christ personnifiait ce royaume Lui-même et non les célébrations terrestres des fêtes historiques. Il est le royaume de Dieu ce n’est donc pas une question liée à la célébration occasionnelle, d'une manière extérieure comme c'était le cas. La célébration était vide de sens et ne correspondait pas à la réalité. 
     Que dire de leur délivrance de ce monde mauvais ! Pourquoi étaient-ils impliqués avec le prince de ce monde comme la plupart des autres peuples ! Les considérations du monde les gouvernaient entièrement, et le Seigneur Jésus leur disait en effet : « Je n'ai publiquement rien à faire avec cela. Je représente la véritable essence de ce merveilleux royaume, et la séparation absolue de ce monde ». Ainsi il ne voulait pas que l'on puisse penser qu'il était impliqué dans ce système, mais qu’Il était séparé de lui.
    S'il y est monté « non pas publiquement mais en secret » c'était parce qu'il voulait retirer des personnes de cette fausse représentation des choses célestes et les attirer à lui : l'incarnation de la pensée céleste de Dieu, concernant la fête des tabernacles.
    J'ai cité cela à titre d'illustration pour essayer d'expliquer ce qui est dit. Il était une provocation parce que, dans son comportement personnel il a signifié quelque chose d'autre, un ordre céleste. Il en est toujours ainsi. Là où les enfants de Dieu deviennent véritablement des personnes célestes et spirituelles, émancipées au milieu du système religieux établi, et vivant par des principes célestes : Quelle provocation ils suscitent, quels propos hostiles !
    Vous ne pouvez pas être un véritable enfant de Dieu sans que l'on parle contre vous. Vous ne pouvez pas être un enfant de Dieu vivant sur une base céleste sans échapper aux paroles antagonistes. Vous signifiez quelque chose, et ce monde est contre ce que vous représentez. Nous verrons cela avec le prochain point en relation avec Siméon.

(c) LE DÉFI DE SA CROIX : La signification de Sa mort et de Sa résurrection étaient des signes de l'antagonisme. Oui, sa croix fut en effet un signe qui suscita des propos hostiles. Il en a toujours été ainsi et n'est-ce pas vrai aussi aujourd'hui? Lorsque la véritable signification est proclamée, combien cette Croix est détestée! Elle est acceptée pour des actes héroïques et les hommes voudront la croix sur cette base. Mais apportez la véritable signification de la Croix de Christ, ce qu'elle est pour Dieu et non pour l'homme et tous ses héros, et vous lancerez un défi. Sa dernière expression se trouve dans ce cri poussé non par un homme, bon ou mauvais, mais par Jésus lui-même : « mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné? » (Marc 15 : 34).
    Il portait notre malédiction et c'est une offense. Dites cela à n'importe quelle personne qui a un certain sentiment de sa propre importance et de sa dignité et elle en sera très offensée. Nous ne pouvons pas accepter la Croix du Seigneur Jésus à moins de réaliser combien nous sommes sans valeur, alors seulement la Croix deviendra notre gloire ; nous nous placerons du côté de Dieu et dirons : « Tu as raison Seigneur, de dire non à ce que je suis ». 
    En êtes-vous arrivés à ce stade et êtes-vous parvenus à ce constat ? Vous ne verrez ce que Dieu veut que lorsque vous reconnaissiez que vous n'avez aucune réclamation à présenter à Dieu, aucune prétention ni droit devant lui, et quand vous réaliserez votre indignité et votre totale incapacité de paraître en Sa présence. Vous êtes en accord avec la Croix et avec le ciel quand vous parvenez à cela. Pierre, Jean et tous les autres ont tous dû y parvenir.
    Quand nous y parvenons nous sommes très près du grand dessein de Dieu en relation avec la résurrection. La résurrection proclame qu'un autre homme accède au ciel. La porte est grande ouverte à cet autre homme qui a placé le premier homme, celui de la terre, dans le jugement et la mort en le laissant là. Le ciel est désormais ouvert à ce nouvel homme, cet homme qui a été relevé, car : « si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection » (Rom 6:5). 
    C'est le grand Oui de Dieu au Christ élevé, et nous qui avons été unis à lui nous héritons de ce Oui ; la porte du ciel nous est ouverte. La Croix est une offense pour la chair suffisante et autosuffisante dans ce monde. Le Christ crucifié est un défi : « nous prêchons Christ crucifié; scandale pour les Juifs et folie pour les païens, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs » (1 cor 1:23-24).

LE FRUIT DE LA COMMUNION A SES SOUFFRANCES

     Et Siméon dit à Marie Sa mère : « et à toi-même une épée te transpercera l'âme, afin que les pensées de beaucoup de cœurs soient dévoilées ». Luc 2 ; 33-35. La signification de Christ est aussi : « une épée te transpercera l'âme ». L'épée n’est pas une petite chose. Le mot employé pour la décrire est identique à celui employé par les traducteurs de l’ancien testament en Grec, c’est le même mot qui a été employé pour l'épée de Goliath. Ici le mot Grec signifie un grand sabre Thrace, une chose redoutable. Une grande épée te percera ton âme, parlant naturellement de sa douleur, de son angoisse, quand elle verrait cet enfant, alors parvenu à l’age adulte, exposé sur la Croix. Simon dit aussi : « afin que les pensées de beaucoup de cœurs soient dévoilées ». Cela montre que ce n’est vraiment que par la communion aux souffrances de Christ que nos sœurs sont dévoilés. C’est quand nous sommes introduits dans la communion de Ses souffrances et que nous souffrons avec lui que les pensées de beaucoup de cœurs apparaissant sous forme de sympathie ou d'antipathie. Quelques-uns, quand ils voient le peuple du Seigneur souffrir pour ses intérêts, manifestent de l'amertume, du ressentiment, et sont contre le Seigneur parce qu'ils ne comprennent pas.
    Ah, combien de fois des parents se rebellent et ont du ressentiment quand un jeune homme ou une femme, dans la pleine consécration au Seigneur Jésus, accepte la communion de ses souffrances et livre sa vie en sacrifice. Une vie pour laquelle les intérêts éternels et célestes sont prioritaires par rapport aux biens et aux privilèges terrestres, car les oeuvres du Seigneur sont très coûteuses comparées aux choses de ce monde. Parfois les amis se détournent d’eux et les prennent pour des fous et tout ce qui s’ensuit ! Les cœurs des autres commencent à être dévoilés à cause de leur communion aux souffrances du Seigneur. Les pensées du cœur sont mises à nu et exposées en plein jour. Il est nécessaire que cela se produise. Vous constaterez souvent que tout cela provoque tôt ou tard une crise dans les cœurs. Ah, quelle histoire est liée à cela?
    Combien de fois un homme qui a été appelé, en raison de sa dévotion au Seigneur, a souffert terriblement entre les mains de sa propre famille étant persécuté et condamné à l'ignominie. Cela peut durer longtemps, augmentant en intensité, mais il est resté fidèle, sans perdre du terrain, continuant avec le Seigneur tranquillement, humblement, doucement, affectueusement, ne montrant aucun ressentiment ; pendant ce temps les cœurs ont été dévoilés et Dieu s’en est servi pour briser ces vies, et pour les conduire à Lui. C'est seulement un aspect de cette question : les pensées de beaucoup de cœurs sont dévoilées par la communion de ses souffrances.
    Grâce à Dieu, ce dévoilement est utilisé également d'une autre manière. Beaucoup de cœurs dévoilent qu'ils ont de l'amour pour le Seigneur quand ses enfants passent par de mauvaises périodes dans leur communion avec Lui. Mais ce principe fonctionne de quelque manière que ce soit. Si, comme Marie, nous sommes introduits dans ce travail, cela produira un effet important sur les autres. Il est un fait, c’est toujours par la communion de Ses souffrances que d'autres cœurs ont été touchés. Si le Seigneur vous conduit d’une manière intense à souffrir avec Lui-même, en partageant quelque chose à propos du coût du royaume à venir, c'est un témoignage qui touche les cœurs ; même si nous prêchons et que rien ne se produit !
    Quand quelque chose nous arrive, quand nous entrons dans ces profondeurs, quelque chose commence à se produire chez les autres.
    Ainsi, quand nous souffrons avec le Seigneur, en le servant, nous réalisons que le Saint-Esprit agit dans d’autres vies et nous introduit dans la souffrance pour parvenir à ce but même. Les cœurs sont dévoilés. Le codeur « mondain » sera dévoilé par la Croix du Seigneur Jésus.
    Paul a dit : « loin de moi la pensée de me glorifier d'autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde! » (Gal 6 :14). La Croix découvre combien nos cœurs sont encore remplis de ce monde et les met en évidence. Par « mondain », nous voulons naturellement parler des normes de ce monde, de sa manière de faire, de ses opinions et ainsi de suite.
    La Croix découvre ce qui est dans nos cœurs et à quel point nous sommes égoïstes quant à nous-mêmes. Vous ne pouvez pas connaître la Croix et demeurer égoïstes. La Croix mettra en évidence l'égoïsme et exigera que soit mis de côté tout ce qui est individuel. L'intérêt personnel, l’estime de soi, l’apitoiement et chaque aspect de l’ego seront mis en évidence par la Croix !
    C'est cela le ministère particulier de la fin des jours, il en est ainsi dans cette période de transition. Nous avons vu que Siméon représentait un reste fidèle à la vision céleste dans une période où ce qui était de Dieu était devenu terrestre et en grande partie traditionnel et formel. Il a concentré en lui-même tous les aspects des révélations partielles et successives de Dieu, il a incarné la pensée de la maturité spirituelle, et en même temps, ce qui était ancien laissait la place à quelque chose de nouveau. Par-dessus tout il a été le lien pour la nouvelle et pleine manifestation de Dieu alors qu'il tenait dans ses bras le Christ encore enfant. Ainsi il a montré par ses paroles, de manière prophétique, les immenses perspectives liées à Christ, le sens et la valeur du ministère « de la plénitude de Christ ».  
    Contemplons cette « bienheureuse espérance » (Tite 2 :13) et tout en la contemplant, demandons que le Seigneur nous montre ce qu'Il voudrait obtenir par ce ministère dans cette phase transitoire qui prendra fin lors de Son apparition.

[1] Μεταθεσιν (en Grec) metathesis, peut être traduit par : transfert, translation. Removing
(en Anglais).
--------------------------------
Publication : BibleBooks.fr


dimanche 10 février 2013

LE CHANDELIER TOUT EN OR par T.A.S.



Zacharie 4 Les traits du temps de la fin

    Le chapitre que nous avons maintenant devant nous décrit de façon merveilleuse les conditions et les buts divins en un « temps de la fin ». Il y a là des analogies frappantes avec certaines choses mentionnées dans les premiers chapitres de l'Apocalypse. Nous les verrons à mesure que nous avancerons dans notre étude. La valeur principale de ce chapitre réside dans le fait que tout ce qui est essentiel y est réduit en une essence concentrée; et lorsque nous possédons cela, nous avons tout ce qui est vital. 

Prenons donc ce chapitre fragment par fragment. Ce que nous voyons tout d'abord c'est : Un Ange qui Parle 

    Au premier verset : « Et l'ange qui parlait avec moi ». Aux versets quatre et cinq : « L'ange qui parlait avec moi. » La phrase parallèle à celle-ci sera, dans l'Apocalypse, cette phrase sept fois répétée, remarquons sept, c'est à dire perfection spirituelle, accomplissement parfait, « Ce que l'Esprit dit aux assemblées. » 
    Le Seigneur a quelque chose à dire à la fin. Le livre de l'Apocalypse est plein de voix. Il commence par : « Et je me retournai pour voir la voix ». Une manière étrange d'exprimer les choses. Quelqu'un a-t-il jamais vu une voix ? Il n'a cependant là aucune erreur. Il y a une réalité vitale dans cette erreur apparente, comme nous le verrons. Nous avons appris que nous devions grandement apprécier ce facteur de la « voix » dans la Bible. Si vrai soit-il que Dieu puisse parler et se faire entendre Lui-même, en choisissant des hommes afin d'exprimer Ses pensées par eux, comme Il l'a toujours fait. Nous devons cependant insister sur le fait que ce c'est pas la voix d'un homme qui est ici en vue, et que ce n'est pas en premier lieu la voix elle-même, mais qu'il y a ici quelque chose que Dieu a à nous dire, et que ce quelque chose est très important. La question la plus appropriée que l'on puisse poser en ces temps-ci, c'est : 

Que dit Dieu Aujourd'hui? 

   Un trait frappant de notre temps, c'est qu'il y ait si peu de voix ayant un message distinctif. Il y a un manque crucial dune parole claire, d'une parole d'autorité pour notre temps. Tandis que nous avons beaucoup de bons prédicateurs de l'Évangile, et bien que nous ne manquions pas de champions des vérités vitales de la Foi, nous avons un besoin profond du prophète qui s'avance avec son « Ainsi dit l'Éternel », son message ayant été reçu par vocation née dune communion disciplinée avec Dieu. 
    Pourquoi en est-il ainsi ? Ne serait-ce pas parce que tant de ceux qui pourraient avoir ce ministère sont trop impliqués dans un système ? Un système qui place tellement les prédicateurs sur une base professionnelle, qu'il a pour effet de faire de la prédication une question d'offre et de demande ; un moyen de pourvoir à l'ordre et au programme religieux établis ? Et cela non seulement pour la question de la prédication, mais dans toute l'organisation et l'activité du « Christianisme, »  tel que nous le connaissons aujourd'hui, sous sa forme systématisée. Il n'y a pas la liberté, ni le détachement nécessaire, pour parler uniquement lorsque « l'oracle de la parole de l'Éternel » est sur le prophète, ou pour pouvoir dire : « La main de l'Éternel fut sur moi ». L'ordre actuel exige d'un homme qu'il parle à des heures fréquentes et régulières. Il doit par conséquent avoir quelque chose ; et cette nécessité signifie pour le prédicateur, ou bien d'offrir son programme à Dieu en Lui demandant d'y pourvoir, ce qu'Il ne fera pas ou bien de faire quelque chose pour les occasions qui se répètent sans cesse. C'est un système dangereux, qui ouvre la porte à toute sorte d'intrusions fâcheuses et fatales de ce qui est de l'homme et non pas de Dieu. L'aspect le plus sérieux de cet état de choses, c'est qu'il résulte en voix, en voix, en voix, en une confusion de voix, sans que l'on puisse entendre la voix spécifique, qui proclame l'oracle particulier de Dieu pour aujourd'hui. Cela a trop souvent pour effet d'inciter les hommes à entendre ou à lire simplement dans afin d'acquérir ce dont ils ont besoin pour leur prédication, d'obtenir des sujets pour leurs sermons, et la valeur des choses est jugée par le caractère suggestif des thèmes. Le prédicateur peut être un homme de Dieu, et son message peut être la vérité, mais il doit y avoir quelque chose de plus que cela. Est-ce bien là le message venant de Dieu, le message lié au besoin immédiat tel qu'il est lié au dessein éternel de Dieu ? Il y a beaucoup d'hommes bons, qui apportent ce qu'ils connaissent et ce qu'ils croient de la vérité, mais il y a en même temps beaucoup d'enfants de Dieu qui ont faim, et qui ne sont pas nourris. 
    La question de la nourriture parmi le peuple de Dieu est aujourd'hui des plus aiguës, et un ministère plus ou moins bon ne saurait satisfaire le besoin. Il y a un souci croissant de connaître autre chose que les généralisations de la vérité et du service de connaître la parole du Seigneur pour aujourd'hui, en relation avec là où nous sommes, et ce qui, dans le dessein divin, appartient à l'heure présente. 
    Ceci nous ramène à la première chose que nous trouvions dans notre chapitre; Dieu a quelque chose à dire; mais ceci nous conduit aussi à la chose suivante : « Et l'ange qui parlait avec moi revint et me réveilla comme un homme qu'on réveille de son sommeil. » 

Nous arrivons ici à la nécessité d'être : Réveillés pour entendre ce que Dieu a dire 

    Nous avons dans l'Apocalypse ces paroles : « Que celui qui a des oreilles écoute », et dans le cas de l'assemblée à Laodicée qui représente la fin elles sont liées à « Je te conseille d'acheter de moi un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. » « Et je me retournai pour voir la voix qui me parlait » dit Jean. Dieu parle ; Il a quelque chose à dire, mais il faut que nous ayons « l'esprit de sagesse et de révélation dans sa pleine connaissance, les yeux de votre cœur étant éclairés. » 
    Le discernement, la perception, la compréhension et l'intelligence spirituels sont choses trop rares ; les raisons en sont nombreuses. L'accaparement du travail et de ses intérêts multiples; la hâte et la fièvre de la vie; l'esprit agité de notre siècle; tout cela, avec une quantité impressionnante de moyens religieux extérieurs, tout cela tend à rendre la place intime où Dieu parle, inopérante et son activité impossible. Peut-être avons-nous oublié que la Bible n'est pas seulement une révélation, mais qu'elle renferme aussi une révélation, et que son contenu spirituel plus profond ne peut être reconnu et réalisé que par ceux dont les yeux et les oreilles ont été ouverts, en d'autres termes, par ceux qui ont été réveillés. Quelques-uns, parmi les plus fidèles serviteurs du Seigneur, sont encore occupés par la lettre de la Parole, par le contenu des livres, les aperçus, les thèmes, les sujets, les plans, les analyses, etc. et ne sont pas dans un sens plus profond, dans la « révélation » ; (ceci n'est point une critique). La différence est trop souvent le fait qu'il y ait un ministère envers l'intelligence ou la raison, et un ministère envers le cœur et l'esprit. 
    Le premier fatiguera et épuisera tôt ou tard celui qui l'exerce, comme ceux qui le reçoivent. Le second est un ministère de vie pour les uns et les autres, et il est inépuisable en fraîcheur. 
    Que cela vienne au commencement de notre vie chrétienne, ou plus tard, c'est le plus grand jour de notre histoire spirituelle, que celui dont nous pouvons dire : « Quand il plu à Dieu de révéler son Fils en moi. » « Je ne l'ai pas reçu de l'homme mais par la révélation de Jésus Christ. » C'est alors le commencement d'une révélation intérieure des choses qui peut avoir plusieurs issues décisives. Nous pensons maintenant tout particulièrement à l'une de ces issues, à savoir le réveil qui est nécessaire, pour voir ce que sont la pensée et le désir de Dieu pour un moment donné, et pour un temps particulier. Une telle révélation de par les Écritures ne peut être que révolutionnaire, tout en coûtant habituellement très cher. 
    Qu'il plaise à Dieu qu'il y ait, aujourd'hui, un nombre adéquat de ceux qui, comme les hommes d'Issacar, « qui savaient discerner les temps », Nous chercherons maintenant à voir ce qui est montré, lorsque l'instrument de Dieu est réveillé, et qu'il est en mesure de répondre à l'interrogation céleste : « Que vois-tu ? » 

« Je vois un Chandelier Tout en Or » 

    Tout ministère confié par Dieu dans les Saintes Écritures, était constitué sur la base d'une chose qui avait été vue. L'épreuve d'une vocation divine peut se trouver dans cette question : « Que vois-tu?». Et les paroles du serviteur peuvent bien être sa réponse, appuyée sur la base de Dieu ayant montré quelque chose de très concret. Il ne s'agit pas pour lui de gagner le sermon, ni de gagner l'auditoire, mais de déclarer la vérité révélée pour le moment même, cette vérité devenue comme un feu dans ses os. Il serait plutôt à propos que hors de propos, de poser aux serviteurs de Dieu cette question, liée au temps où ils vivent, et liée en même temps aux intérêts immédiats de Dieu « Que vois-tu ? »
    Il n'y a aucun doute, ce que Dieu a vu en tout temps comme Son objectif c'est « un chandelier tout en or » ; mais de temps à autre, il y a eu pour Dieu une nécessité particulière de mettre cette chose en évidence pour Son peuple, particulièrement pour Ses prophètes. C'est en vue de cela que Dieu réagit, et le temps de la fin doit voir un renouveau de Sa réaction. 
    Ignorant maintenant qu'il y ait une différence entre le chandelier à sept branches, appelé aussi le candélabre de l'Ancien Testament, et les sept chandeliers de l'Apocalypse, il y a une relation entre les deux basée sur un principe commun. Ce principe commun c'est qu'ils représentent tous les deux 


L'instrument du Témoignage dans la Maison de Dieu 

    Tandis que la lumière la plus intérieure du Lieu Très-Saint la lumière de Christ en la présence de Dieu reste pure et intacte, il y a celle qui est à mi-chemin, entre le ciel et la terre le Lieu Saint où le témoignage doit être conservé clair devant Dieu comme devant les hommes. C'est à l'égard de ce Lieu Saint, différent du premier, que Dieu a donné des instructions très minutieuses et des ordres très explicites pour son maintient perpétuel. Dieu est particulièrement jaloux de ce témoignage. Nous trouvons donc que c'est ici, dans le domaine de ce témoignage, que la vie de prière l'Autel des parfums et la communion édificatrice la Table des pains de proposition, du peuple de Dieu ont leur vraie valeur et leur réelle vitalité. Les instructions données dans les chapitres 25 et 37 de l'Exode pour la confection du chandelier sont pleines de la plus riche signification. Il y a premièrement dans ces instructions celles qui concernent le matériau à employer : « de l'or pur ». 
    S'il doit y avoir une plénitude, une intensité et une expression septuples, ce qui parle de la perfection spirituelle, tout doit donc, de façon prééminente, être conforme au dessein divin. La signification du « tout en or », c'est qu'il est : 

Absolument Conforme à Dieu 

  Soyons bien certains de comprendre toute la force de ceci: un instrument du témoignage entièrement conforme à Dieu ! 
    Il n'y en a qu'Un Seul qui soit ainsi entièrement selon la pensée et le cœur de Dieu, c'est le Seigneur Jésus ; et si le Tabernacle tout entier, dans chacune de ses parties, venait premièrement de Dieu, et s'il était ensuite, dans toutes ses parties, le symbole de Christ, ce chandelier parle donc d'un instrument du témoignage de Dieu, dans lequel le Seigneur est entier et absolu. Dieu veut que tout soit conforme à Christ. Ce fait gouverne toute la révélation dans les Saintes Écritures, de la Genèse à l'Apocalypse. Il est symbolisé et prophétisé dans l'ancien Testament. Il est présenté dans les Évangiles, manifesté dans les «Actes », défini dans les épîtres, et consommé dans l'Apocalypse. Mais, hélas! Quelle histoire tragique et déchirante est associée à ce fait, et combien il a toujours été difficile d'avoir quelque chose qui soit entièrement conforme à Christ ! Dans une étude précédente, nous avons vu les réactions de Dieu à cet égard, dans les temps bibliques, et nous avons suggéré la pensée qu'à maintes reprises, Il avait toujours réagi de la même manière depuis lors. 
   La Réforme a été l'une de ces réactions, et par elle, Dieu recouvra la grande vérité fondamentale de la justification par la foi ; cela rendait à Christ Sa place absolue de « maîtresse pierre du coin » dans la Maison de Dieu. C'était une grande chose, bien que très coûteuse ; mais trop rapidement, les hommes la ramenèrent à la terre, et « l'Église Protestante », comme telle, en résulta ; un arbre, sous les branches duquel presque toute espèce d'oiseau de croyance peut faire son nid, se loger; et ainsi le Protestantisme n'est certainement pas un synonyme d'une chose entièrement conforme à Christ. 
    Depuis lors, les réactions de l'Éternel se sont révélées dans d'autres occasions. 
Les Frères Moraves, par un conflit et une affliction considérables, furent employés par Dieu pour recouvrer la grande responsabilité de l'Église pour le témoignage de Jésus dans toutes les nations. Non pas une Organisation Missionnaire en dehors de l'Église, mais l'Église elle-même, directement ce qui était, et est, entièrement conforme à Christ. Mais là encore, des mains humaines organisèrent ce mouvement en une « Église » , avec tous les éléments extérieurs d'un ordre religieux. Il y eut incontestablement en cela une perte spirituelle considérable. 
    Nous trouvons une autre réaction de Dieu, avec les Wesley et Whitefield. Il y eu ici, en plus d'un puissant retour à l'évangélisation pour le salut des âmes, le recouvrement de la doctrine de la sainteté pratique. Ce fut noble, aussi longtemps que, demeura l'instrument, mais ensuite, hélas ! les mains humaines réapparurent, pour organiser en un système terrestre « l'Église Méthodiste ». Nous sommes parfaitement certains que Wesley n'aurait pas voulu cela ! Et puis, il y a un siècle environ, parut ce que tous devaient reconnaître comme un mouvement de Dieu, avec ceux qui sont connus aujourd'hui sous le nom de « Frères de Plymouth ». Il y eut alors plusieurs recouvrements très précieux. Il fut donné au Seigneur Jésus une place exclusive, ce qui n'était pas chose courante en ces temps-là, et ce qui lest pas non plus de nos jours. La grande vérité concernant le Corps de Christ, l'Église unique fut remise en évidence, peut-être après des siècles d'obscurité. Dieu était en cela, et Il s'y trouve encore ; mais le croyant le plus fidèle et le plus ardent de cette communauté est maintenant affligé et confus à la fois, à la vue des divisions qui la déchirent aujourd'hui. Serait-ce que les hommes aient été insinués ou s'y seraient-ils insinués eux-mêmes ? Est-ce que cette communauté, comme tant d'autres, aurait passé sous la main du commandement des hommes ? Cette oeuvre subjective de la croix, par laquelle l'homme est, de manière très profonde, écarté, et par laquelle seul le Saint Esprit gouverne, n'a-t-elle pas eu là son application adéquate, ou bien n'y aurait-elle pas été acceptée ? Ce ne sont ici que des questions, pas des accusations. En effet, il n'y a dans tout ce que nous avons dit aucun esprit d'accusation ni de critique. Nous cherchons à parler de manière constructive et non destructive. Plus nombreuses encore ont été les réactions de Dieu durant ces dix-neuf siècles écoulés, mais nous ne rappelons ces quelques exemples que par illustration. Il est aisé de voir que chaque nouveau mouvement est en avance sur chacun de ceux qui l'ont précédé. Ainsi, au point de vue divin, chaque mouvement se rapproche davantage de la position originale. La grande question qui s'élève aussitôt est donc le Seigneur fera-t-il encore une chose nouvelle ? Est-ce que nous connaîtrons encore une nouvelle réaction vers Sa position première ? La seule réponse que nous puissions donner à cette question, c'est celle-ci : qu'il se produise, oui ou non, quelque chose de la nature d'un « mouvement » pouvant être reconnu de manière générale, nous sommes certains qu'il y a, de la part de l'Esprit de Dieu, un mouvement plus ou moins caché, agissant derrière le mécontentement de plus en plus profond que suscite l'état actuel des choses, pour les rapprocher de la pensée originale. Ce sera une chose sur laquelle les hommes ne pourront ras « mettre la main », mais dans laquelle entreront seuls ceux qui auront expérimenté un exercice intérieur profond ; ce sera donc une question de souffrance spirituelle commune et de travail intérieur commun. 
    Ce qui se présente ensuite à nous dans cette vision, qui dépasse certainement le peuple juif, et qui a cette double explication, invariable dans la révélation de l'ancien Testament c'est : 

Les Deux Oliviers et les Deux Oints 

   Le symbolisme nous est ici familier. Deux est le nombre du témoignage, ou des témoins. Les arbres sont très souvent le symbole de l'homme, ou de l'homme en tant que témoin. L'Olivier, comme cela est évident dans ce chapitre, parle de l'huile. La position de ceux deux arbres se trouve de chaque côté du Chandelier. Nous apprenons par le verset 14, que « Ce sont les deux fils de l'huile [oints], qui se tiennent auprès du Seigneur de toute la terre. » 
    Les deux oliviers mettent en vue, premièrement et historiquement, il n'y a aucun doute à cela, Joshua le souverain sacrificateur et Zorobabel le gouverneur. Le troisième chapitre parle de l'un, et le quatrième chapitre parle de l'autre. La première révélation concerne le souverain sacrificateur et son service, tandis que la seconde révélation, celle du chapitre 4, est liée au gouvernement ou à la souveraineté. Tout cela, interprété de manière prophétique, se rapporte au Seigneur Jésus. Son oeuvre et Sa position, de Souverain Sacrificateur, entrent premièrement en vue, et sont établies dans la gloire. Ensuite, Il est établi par Dieu comme Seigneur et Tête Souveraine, Chef Suprême. Par ces deux aspects de Sa personne, Il donne à jamais la signification du Chandelier; c'est à dire qu'Il définit la nature de la vocation du Chandelier, et qu'Il pourvoit, de manière inépuisable, aux ressources de ce témoignage. Il est, comme nous l'avons dit, établi selon Christ, et maintenu par Lui dans toute la plénitude de Son onction. L'explication divine de tout cela est : « C'est ici la parole de l'Éternel à Zorobabel, disant : Ni par force ni par puissance, mais par mon Esprit que s'accomplira cette oeuvre, dit l'Éternel des armées. » Nous arrivons ici à la signification centrale de la vision, quant à l'exécution du dessein de Dieu. Ce passage parle de lui-même, son affirmation claire, est que cet instrument et ce témoignage doivent être entièrement entre les mains du Saint-Esprit. Non pas la puissance, ni le pouvoir de l'intelligence, de la volonté, de l'émotion de l'organisation, de l'agencement, de comités, de l'influence, de la réputation, des nombres, des noms, des personnalités, de l'équipement, de l'enthousiasme, etc. non, rien de tout cela, mais seulement le Saint Esprit ! Ce témoignage ne sera jamais attribué en vérité quel que puisse être l'avis des observateurs superficiels, à aucune force ni à aucune ressource humaines; mais tous ceux qui auront quelque intelligence spirituelle devront reconnaître que toute son énergie et toute Sa puissance sont de source divine Cela sera prouvé également par son endurance et sa persistance, à travers les feux immenses de l'opposition et de l'antagonisme. Là le Saint-Esprit aura toue liberté pour gouverner et dicter, pour diriger et choisir ou rejeter, tout comme dans les « Actes », au commencement. Pour avoir un tel instrument et un tel témoignage, il faudra une transformation toute révolutionnaire des idées acceptées. Il sera nécessaire de réaliser que toutes ces choses regardées par les hommes comme des facteurs des plus importants dans l’œuvre du Seigneur, ne sont pas réellement des facteurs essentiels. Il faudra reconnaître que l'éducation, le sens des affaires, la sagesse du monde, les aptitudes personnelles, l'argent etc. comme tels n'ont aucune signification dans l’œuvre du Saint Esprit, ou dans la foi chrétienne. Le Seigneur peut employer ces choses; Il peut les appeler dans Son oeuvre et si elles sont maintenues à leur juste place, elles pourront Le servir utilement mais elles sont secondaires, et Il peut facilement s'en passer. Il est d'une importance et d'une valeur infiniment plus grandes que les hommes soient remplis du Sain Esprit; et s'il faut faire un choix, la toute première chose à considérer devrait être celle-là. Il y a une sagesse, un jugement, un discernement, une connaissance, une compréhension dans, et par, le Saint Esprit; ce sont les seules qualités qui soient en rapport avec ce qui doit être entièrement conforme à Dieu. Ainsi le Seigneur Jésus, qui est le Grand Médiateur et la Tête Souveraine, veut maintenir Son témoignage en accord parfait avec Sa propre nature et Sa propre pensée. 

Lorsque les choses en Sont là, il n'y a pas lieu d'être inutilement oppressé par : 
La Grande Montagne
 

« Qui es-tu, grande montagne, devant Zorobabel Tu deviendras une plaine » verset 7. 

    La montagne est une image de l'accumulation des difficultés. L'achèvement de la Maison de Dieu ne sera pas moins chargé de difficultés et d'obstacles que ne l'avait été le commencement ; mais, à la fin comme au commencement, lorsque le Saint Esprit est le Maître absolu, ces difficultés prouveront être des aides plutôt que des entraves, Les « nombreux adversaires » seront souverainement employés pour faire, avancer la consommation du « dessein éternel », au lien de l'arrêter, « Les mains de Zorobabel on fondées cette maison, et ses mains l'achèveront. » 
    Le plus Grand Zorobabel a posé ces fondations à la Pentecôte. L'achèvement s'accomplira par Ses mains seules. C'est Le même Seigneur glorieux, le Seigneur Jésus, qui élèvera la pierre du sommet au milieu des acclamations « Grâce, grâce sur elle ! » 
   Il est présenté ensuite à notre contemplation, sous la forme dune interrogation, un appel très solennel en vérité : 

« Car qui a méprisé Le Temps des Petites choses ? » 

    Il y a en notre temps, parmi le peuple de Dieu lui-même, une passion malsaine pour les grandes choses. Quelque chose pour attirer l'attention pour faire impression; une démonstration qui captive, une apparence pour intéresser; de grands noms, de grands lieux, de grands titres; beaucoup de bruit, des mouvements imposants ! Si les dimensions sont vastes selon les hommes, le succès semble être assuré dans la même mesure. 
    Dieu a toujours jugé nécessaire de réduire, afin d'avoir et de maintenir un témoignage qui sauvegarde la reconnaissance des facteurs entièrement divins. Les temps de la fin sont toujours des temps de petites choses. Voyez ce qu'est le témoignage dans l'Apocalypse; il n'est représenté que par les quelques-uns qui « vaincront ». Les grandes choses ne sont que matérielles ou temporelles ; la vraie grandeur est spirituelle et éternelle. Trop souvent, les hommes les chrétiens eux-mêmes méprisent les choses en lesquelles Dieu prend plaisir. La signification des choses, aux yeux de Dieu, se trouve si souvent dans une Chambre Haute, plutôt que dans une ville tout entière, et la ville doit céder devant la Chambre Haute. Lorsque le Seigneur doit agir « contre les dominateurs de ces ténèbres », Il a souvent fait d'une Chambre Haute la place de Son Trône. « Les sept yeux les yeux de l'Éternel contemplent avec joie, le fil à plomb dans la main de Zorobabel. » Qu'est-ce que cela ? Oui, les sept yeux symbolisent la perfection de la vision spirituelle, qui considère toute chose à sa juste valeur. Le fil à plomb est ce qui met en lumière et manifeste les choses mauvaises et tortueuses. Lorsque l'Éternel voit le Seigneur Jésus, avec cet instrument dans Sa main, cet instrument qui représente Sa propre mesure et Sa propre pensée, qu'Il pourra corriger par celui-ci tout ce qui n'est pas droit, et dévoiler tous les penchants, les angles, les saillies, et tous les dangers insoupçonnés, dans ce qui représente Sa Maison ; lorsqu'Il aura cet instrument par lequel Il peut révéler Sa propre pensée, pour Sa Maison, qui doit être édifiée selon Christ, et conforme à Christ, alors Sa vision spirituelle parfaite se réjouira et sera satisfaite. C'est ce dont Il a besoin. Oh ! que nous soyons cela pour Lui ! Il nous en coûtera ! Ce ne sera pas un service populaire, mais il sera précieux pour le Seigneur. 

    Il ne sera pas sans valeur, en terminant celle étude, de relever les noms de l'Éternel employés dans ce chapitre. La chose qui est en vue est liée à Jéhovah Le Tout-Puissant Celui qui se suffit éternellement à Lui-Même (versets 6 et 10). L'exécution et la perfection du dessein sont liées à YHWH-Sabaoth l'Éternel des armées (verset 6). La place du témoignage est liée à Adonaï le Maître ou Le Seigneur (verset 14), c'est à dire à Celui qui possède et qui a les droits de propriété.

T.A.S.