Zacharie 4 Les traits du temps de la fin
Le
chapitre que nous avons maintenant devant nous décrit de façon merveilleuse les
conditions et les buts divins en un « temps de la fin ». Il y a là des
analogies frappantes avec certaines choses mentionnées dans les premiers
chapitres de l'Apocalypse. Nous les verrons à mesure que nous avancerons dans
notre étude. La valeur principale de ce chapitre réside dans le fait que tout
ce qui est essentiel y est réduit en une essence concentrée; et lorsque nous
possédons cela, nous avons tout ce qui est vital.
Prenons donc ce chapitre fragment par fragment. Ce
que nous voyons tout d'abord c'est : Un
Ange qui Parle
Au premier
verset : « Et l'ange qui parlait avec moi ». Aux versets quatre et cinq : «
L'ange qui parlait avec moi. » La phrase parallèle à celle-ci sera, dans
l'Apocalypse, cette phrase sept fois répétée, remarquons sept, c'est à dire
perfection spirituelle, accomplissement parfait, « Ce que l'Esprit dit aux
assemblées. »
Le
Seigneur a quelque chose à dire à la fin. Le livre de l'Apocalypse est plein de
voix. Il commence par : « Et je me retournai pour voir la voix ». Une manière
étrange d'exprimer les choses. Quelqu'un a-t-il jamais vu une voix ? Il n'a
cependant là aucune erreur. Il y a une réalité vitale dans cette erreur
apparente, comme nous le verrons. Nous avons appris que nous devions grandement
apprécier ce facteur de la « voix » dans la Bible. Si vrai soit-il que Dieu
puisse parler et se faire entendre Lui-même, en choisissant des hommes afin
d'exprimer Ses pensées par eux, comme Il l'a toujours fait. Nous devons
cependant insister sur le fait que ce c'est pas la voix d'un homme qui est ici
en vue, et que ce n'est pas en premier lieu la voix elle-même, mais qu'il y a
ici quelque chose que Dieu a à nous dire, et que ce quelque chose est très
important. La question la plus appropriée que l'on puisse poser en ces
temps-ci, c'est :
Que dit Dieu Aujourd'hui?
Un trait
frappant de notre temps, c'est qu'il y ait si peu de voix ayant un message
distinctif. Il y a un manque crucial dune parole claire, d'une parole
d'autorité pour notre temps. Tandis que nous avons beaucoup de bons
prédicateurs de l'Évangile, et bien que nous ne manquions pas de champions des
vérités vitales de la Foi, nous avons un besoin profond du prophète qui
s'avance avec son « Ainsi dit l'Éternel », son message ayant été reçu par
vocation née dune communion disciplinée avec Dieu.
Pourquoi
en est-il ainsi ? Ne serait-ce pas parce que tant de ceux qui pourraient avoir
ce ministère sont trop impliqués dans un système ? Un système qui place
tellement les prédicateurs sur une base professionnelle, qu'il a pour effet de
faire de la prédication une question d'offre et de demande ; un moyen de pourvoir
à l'ordre et au programme religieux établis ? Et cela non seulement pour la
question de la prédication, mais dans toute l'organisation et l'activité du «
Christianisme, » tel que nous le
connaissons aujourd'hui, sous sa forme systématisée. Il n'y a pas la liberté,
ni le détachement nécessaire, pour parler uniquement lorsque « l'oracle de la
parole de l'Éternel » est sur le prophète, ou pour pouvoir dire : « La main de
l'Éternel fut sur moi ». L'ordre actuel exige d'un homme qu'il parle à des
heures fréquentes et régulières. Il doit par conséquent avoir quelque chose ;
et cette nécessité signifie pour le prédicateur, ou bien d'offrir son programme
à Dieu en Lui demandant d'y pourvoir, ce qu'Il ne fera pas ou bien de faire
quelque chose pour les occasions qui se répètent sans cesse. C'est un système
dangereux, qui ouvre la porte à toute sorte d'intrusions fâcheuses et fatales
de ce qui est de l'homme et non pas de Dieu. L'aspect le plus sérieux de cet
état de choses, c'est qu'il résulte en voix, en voix, en voix, en une confusion
de voix, sans que l'on puisse entendre la voix spécifique, qui proclame
l'oracle particulier de Dieu pour aujourd'hui. Cela a trop souvent pour effet
d'inciter les hommes à entendre ou à lire simplement dans afin d'acquérir ce dont
ils ont besoin pour leur prédication, d'obtenir des sujets pour leurs sermons,
et la valeur des choses est jugée par le caractère suggestif des thèmes. Le
prédicateur peut être un homme de Dieu, et son message peut être la vérité,
mais il doit y avoir quelque chose de plus que cela. Est-ce bien là le message
venant de Dieu, le message lié au besoin immédiat tel qu'il est lié au dessein
éternel de Dieu ? Il y a beaucoup d'hommes bons, qui apportent ce qu'ils
connaissent et ce qu'ils croient de la vérité, mais il y a en même temps
beaucoup d'enfants de Dieu qui ont faim, et qui ne sont pas nourris.
La
question de la nourriture parmi le peuple de Dieu est aujourd'hui des plus
aiguës, et un ministère plus ou moins bon ne saurait satisfaire le besoin. Il y
a un souci croissant de connaître autre chose que les généralisations de la
vérité et du service de connaître la parole du Seigneur pour aujourd'hui, en
relation avec là où nous sommes, et ce qui, dans le dessein divin, appartient à
l'heure présente.
Ceci nous ramène à la première chose que
nous trouvions dans notre chapitre; Dieu a quelque chose à dire; mais ceci nous
conduit aussi à la chose suivante : « Et l'ange qui parlait avec moi revint et
me réveilla comme un homme qu'on réveille de son sommeil. »
Nous arrivons ici à la nécessité d'être : Réveillés pour entendre ce que Dieu a
dire
Nous avons
dans l'Apocalypse ces paroles : « Que celui qui a des oreilles écoute », et
dans le cas de l'assemblée à Laodicée qui représente la fin elles sont liées à
« Je te conseille d'acheter de moi un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu
voies. » « Et je me retournai pour voir la voix qui me parlait » dit Jean. Dieu
parle ; Il a quelque chose à dire, mais il faut que nous ayons « l'esprit de
sagesse et de révélation dans sa pleine connaissance, les yeux de votre cœur
étant éclairés. »
Le
discernement, la perception, la compréhension et l'intelligence spirituels sont
choses trop rares ; les raisons en sont nombreuses. L'accaparement du travail
et de ses intérêts multiples; la hâte et la fièvre de la vie; l'esprit agité de
notre siècle; tout cela, avec une quantité impressionnante de moyens religieux
extérieurs, tout cela tend à rendre la place intime où Dieu parle, inopérante
et son activité impossible. Peut-être avons-nous oublié que la Bible n'est pas
seulement une révélation, mais qu'elle renferme aussi une révélation, et que
son contenu spirituel plus profond ne peut être reconnu et réalisé que par ceux
dont les yeux et les oreilles ont été ouverts, en d'autres termes, par ceux qui
ont été réveillés. Quelques-uns, parmi les plus fidèles serviteurs du Seigneur,
sont encore occupés par la lettre de la Parole, par le contenu des livres, les
aperçus, les thèmes, les sujets, les plans, les analyses, etc. et ne sont pas
dans un sens plus profond, dans la « révélation » ; (ceci n'est point une
critique). La différence est trop souvent le fait qu'il y ait un ministère
envers l'intelligence ou la raison, et un ministère envers le cœur et l'esprit.
Le premier
fatiguera et épuisera tôt ou tard celui qui l'exerce, comme ceux qui le
reçoivent. Le second est un ministère de vie pour les uns et les autres, et il
est inépuisable en fraîcheur.
Que cela vienne au commencement de notre vie chrétienne, ou plus tard, c'est le plus grand jour de notre histoire spirituelle, que celui dont nous pouvons dire : « Quand il plu à Dieu de révéler son Fils en moi. » « Je ne l'ai pas reçu de l'homme mais par la révélation de Jésus Christ. » C'est alors le commencement d'une révélation intérieure des choses qui peut avoir plusieurs issues décisives. Nous pensons maintenant tout particulièrement à l'une de ces issues, à savoir le réveil qui est nécessaire, pour voir ce que sont la pensée et le désir de Dieu pour un moment donné, et pour un temps particulier. Une telle révélation de par les Écritures ne peut être que révolutionnaire, tout en coûtant habituellement très cher.
Que cela vienne au commencement de notre vie chrétienne, ou plus tard, c'est le plus grand jour de notre histoire spirituelle, que celui dont nous pouvons dire : « Quand il plu à Dieu de révéler son Fils en moi. » « Je ne l'ai pas reçu de l'homme mais par la révélation de Jésus Christ. » C'est alors le commencement d'une révélation intérieure des choses qui peut avoir plusieurs issues décisives. Nous pensons maintenant tout particulièrement à l'une de ces issues, à savoir le réveil qui est nécessaire, pour voir ce que sont la pensée et le désir de Dieu pour un moment donné, et pour un temps particulier. Une telle révélation de par les Écritures ne peut être que révolutionnaire, tout en coûtant habituellement très cher.
Qu'il
plaise à Dieu qu'il y ait, aujourd'hui, un nombre adéquat de ceux qui, comme
les hommes d'Issacar, « qui savaient discerner les temps », Nous chercherons
maintenant à voir ce qui est montré, lorsque l'instrument de Dieu est réveillé,
et qu'il est en mesure de répondre à l'interrogation céleste : « Que vois-tu ?
»
« Je vois un Chandelier Tout en Or »
Tout
ministère confié par Dieu dans les Saintes Écritures, était constitué sur la
base d'une chose qui avait été vue. L'épreuve d'une vocation divine peut se
trouver dans cette question : « Que vois-tu?». Et les paroles du serviteur
peuvent bien être sa réponse, appuyée sur la base de Dieu ayant montré quelque
chose de très concret. Il ne s'agit pas pour lui de gagner le sermon, ni de
gagner l'auditoire, mais de déclarer la vérité révélée pour le moment même,
cette vérité devenue comme un feu dans ses os. Il serait plutôt à propos que
hors de propos, de poser aux serviteurs de Dieu cette question, liée au temps
où ils vivent, et liée en même temps aux intérêts immédiats de Dieu « Que
vois-tu ? »
Il n'y a
aucun doute, ce que Dieu a vu en tout temps comme Son objectif c'est « un
chandelier tout en or » ; mais de temps à autre, il y a eu pour Dieu une
nécessité particulière de mettre cette chose en évidence pour Son peuple,
particulièrement pour Ses prophètes. C'est en vue de cela que Dieu réagit, et
le temps de la fin doit voir un renouveau de Sa réaction.
Ignorant maintenant qu'il y ait une différence entre le chandelier à sept branches, appelé aussi le candélabre de l'Ancien Testament, et les sept chandeliers de l'Apocalypse, il y a une relation entre les deux basée sur un principe commun. Ce principe commun c'est qu'ils représentent tous les deux
Ignorant maintenant qu'il y ait une différence entre le chandelier à sept branches, appelé aussi le candélabre de l'Ancien Testament, et les sept chandeliers de l'Apocalypse, il y a une relation entre les deux basée sur un principe commun. Ce principe commun c'est qu'ils représentent tous les deux
L'instrument du Témoignage dans la Maison de Dieu
Tandis que
la lumière la plus intérieure du Lieu Très-Saint la lumière de Christ en la présence
de Dieu reste pure et intacte, il y a celle qui est à mi-chemin, entre le ciel
et la terre le Lieu Saint où le témoignage doit être conservé clair devant Dieu
comme devant les hommes. C'est à l'égard de ce Lieu Saint, différent du
premier, que Dieu a donné des instructions très minutieuses et des ordres très
explicites pour son maintient perpétuel. Dieu est particulièrement jaloux de ce
témoignage. Nous trouvons donc que c'est ici, dans le domaine de ce témoignage,
que la vie de prière l'Autel des parfums et la communion édificatrice la Table
des pains de proposition, du peuple de Dieu ont leur vraie valeur et leur
réelle vitalité. Les instructions données dans les chapitres 25 et 37 de
l'Exode pour la confection du chandelier sont pleines de la plus riche
signification. Il y a premièrement dans ces instructions celles qui concernent
le matériau à employer : « de l'or pur ».
S'il doit
y avoir une plénitude, une intensité et une expression septuples, ce qui parle
de la perfection spirituelle, tout doit donc, de façon prééminente, être
conforme au dessein divin. La signification du « tout en or », c'est qu'il est
:
Absolument Conforme à Dieu
Soyons
bien certains de comprendre toute la force de ceci: un instrument du témoignage
entièrement conforme à Dieu !
Il n'y en
a qu'Un Seul qui soit ainsi entièrement selon la pensée et le cœur de Dieu,
c'est le Seigneur Jésus ; et si le Tabernacle tout entier, dans chacune de ses
parties, venait premièrement de Dieu, et s'il était ensuite, dans toutes ses
parties, le symbole de Christ, ce chandelier parle donc d'un instrument du
témoignage de Dieu, dans lequel le Seigneur est entier et absolu. Dieu veut que
tout soit conforme à Christ. Ce fait gouverne toute la révélation dans les
Saintes Écritures, de la Genèse à l'Apocalypse. Il est symbolisé et prophétisé
dans l'ancien Testament. Il est présenté dans les Évangiles, manifesté dans les
«Actes », défini dans les épîtres, et consommé dans l'Apocalypse. Mais, hélas! Quelle
histoire tragique et déchirante est associée à ce fait, et combien il a
toujours été difficile d'avoir quelque chose qui soit entièrement conforme à
Christ ! Dans une étude précédente, nous avons vu les réactions de Dieu à cet
égard, dans les temps bibliques, et nous avons suggéré la pensée qu'à maintes
reprises, Il avait toujours réagi de la même manière depuis lors.
La Réforme a été l'une de ces réactions, et par elle, Dieu recouvra la grande vérité fondamentale de la justification par la foi ; cela rendait à Christ Sa place absolue de « maîtresse pierre du coin » dans la Maison de Dieu. C'était une grande chose, bien que très coûteuse ; mais trop rapidement, les hommes la ramenèrent à la terre, et « l'Église Protestante », comme telle, en résulta ; un arbre, sous les branches duquel presque toute espèce d'oiseau de croyance peut faire son nid, se loger; et ainsi le Protestantisme n'est certainement pas un synonyme d'une chose entièrement conforme à Christ.
La Réforme a été l'une de ces réactions, et par elle, Dieu recouvra la grande vérité fondamentale de la justification par la foi ; cela rendait à Christ Sa place absolue de « maîtresse pierre du coin » dans la Maison de Dieu. C'était une grande chose, bien que très coûteuse ; mais trop rapidement, les hommes la ramenèrent à la terre, et « l'Église Protestante », comme telle, en résulta ; un arbre, sous les branches duquel presque toute espèce d'oiseau de croyance peut faire son nid, se loger; et ainsi le Protestantisme n'est certainement pas un synonyme d'une chose entièrement conforme à Christ.
Depuis
lors, les réactions de l'Éternel se sont révélées dans d'autres occasions.
Les Frères Moraves, par un conflit et une affliction considérables, furent employés par Dieu pour recouvrer la grande responsabilité de l'Église pour le témoignage de Jésus dans toutes les nations. Non pas une Organisation Missionnaire en dehors de l'Église, mais l'Église elle-même, directement ce qui était, et est, entièrement conforme à Christ. Mais là encore, des mains humaines organisèrent ce mouvement en une « Église » , avec tous les éléments extérieurs d'un ordre religieux. Il y eut incontestablement en cela une perte spirituelle considérable.
Nous trouvons une autre réaction de Dieu, avec les Wesley et Whitefield. Il y eu ici, en plus d'un puissant retour à l'évangélisation pour le salut des âmes, le recouvrement de la doctrine de la sainteté pratique. Ce fut noble, aussi longtemps que, demeura l'instrument, mais ensuite, hélas ! les mains humaines réapparurent, pour organiser en un système terrestre « l'Église Méthodiste ». Nous sommes parfaitement certains que Wesley n'aurait pas voulu cela ! Et puis, il y a un siècle environ, parut ce que tous devaient reconnaître comme un mouvement de Dieu, avec ceux qui sont connus aujourd'hui sous le nom de « Frères de Plymouth ». Il y eut alors plusieurs recouvrements très précieux. Il fut donné au Seigneur Jésus une place exclusive, ce qui n'était pas chose courante en ces temps-là, et ce qui lest pas non plus de nos jours. La grande vérité concernant le Corps de Christ, l'Église unique fut remise en évidence, peut-être après des siècles d'obscurité. Dieu était en cela, et Il s'y trouve encore ; mais le croyant le plus fidèle et le plus ardent de cette communauté est maintenant affligé et confus à la fois, à la vue des divisions qui la déchirent aujourd'hui. Serait-ce que les hommes aient été insinués ou s'y seraient-ils insinués eux-mêmes ? Est-ce que cette communauté, comme tant d'autres, aurait passé sous la main du commandement des hommes ? Cette oeuvre subjective de la croix, par laquelle l'homme est, de manière très profonde, écarté, et par laquelle seul le Saint Esprit gouverne, n'a-t-elle pas eu là son application adéquate, ou bien n'y aurait-elle pas été acceptée ? Ce ne sont ici que des questions, pas des accusations. En effet, il n'y a dans tout ce que nous avons dit aucun esprit d'accusation ni de critique. Nous cherchons à parler de manière constructive et non destructive. Plus nombreuses encore ont été les réactions de Dieu durant ces dix-neuf siècles écoulés, mais nous ne rappelons ces quelques exemples que par illustration. Il est aisé de voir que chaque nouveau mouvement est en avance sur chacun de ceux qui l'ont précédé. Ainsi, au point de vue divin, chaque mouvement se rapproche davantage de la position originale. La grande question qui s'élève aussitôt est donc le Seigneur fera-t-il encore une chose nouvelle ? Est-ce que nous connaîtrons encore une nouvelle réaction vers Sa position première ? La seule réponse que nous puissions donner à cette question, c'est celle-ci : qu'il se produise, oui ou non, quelque chose de la nature d'un « mouvement » pouvant être reconnu de manière générale, nous sommes certains qu'il y a, de la part de l'Esprit de Dieu, un mouvement plus ou moins caché, agissant derrière le mécontentement de plus en plus profond que suscite l'état actuel des choses, pour les rapprocher de la pensée originale. Ce sera une chose sur laquelle les hommes ne pourront ras « mettre la main », mais dans laquelle entreront seuls ceux qui auront expérimenté un exercice intérieur profond ; ce sera donc une question de souffrance spirituelle commune et de travail intérieur commun.
Ce qui se présente ensuite à nous dans cette vision, qui dépasse certainement le peuple juif, et qui a cette double explication, invariable dans la révélation de l'ancien Testament c'est :
Les Frères Moraves, par un conflit et une affliction considérables, furent employés par Dieu pour recouvrer la grande responsabilité de l'Église pour le témoignage de Jésus dans toutes les nations. Non pas une Organisation Missionnaire en dehors de l'Église, mais l'Église elle-même, directement ce qui était, et est, entièrement conforme à Christ. Mais là encore, des mains humaines organisèrent ce mouvement en une « Église » , avec tous les éléments extérieurs d'un ordre religieux. Il y eut incontestablement en cela une perte spirituelle considérable.
Nous trouvons une autre réaction de Dieu, avec les Wesley et Whitefield. Il y eu ici, en plus d'un puissant retour à l'évangélisation pour le salut des âmes, le recouvrement de la doctrine de la sainteté pratique. Ce fut noble, aussi longtemps que, demeura l'instrument, mais ensuite, hélas ! les mains humaines réapparurent, pour organiser en un système terrestre « l'Église Méthodiste ». Nous sommes parfaitement certains que Wesley n'aurait pas voulu cela ! Et puis, il y a un siècle environ, parut ce que tous devaient reconnaître comme un mouvement de Dieu, avec ceux qui sont connus aujourd'hui sous le nom de « Frères de Plymouth ». Il y eut alors plusieurs recouvrements très précieux. Il fut donné au Seigneur Jésus une place exclusive, ce qui n'était pas chose courante en ces temps-là, et ce qui lest pas non plus de nos jours. La grande vérité concernant le Corps de Christ, l'Église unique fut remise en évidence, peut-être après des siècles d'obscurité. Dieu était en cela, et Il s'y trouve encore ; mais le croyant le plus fidèle et le plus ardent de cette communauté est maintenant affligé et confus à la fois, à la vue des divisions qui la déchirent aujourd'hui. Serait-ce que les hommes aient été insinués ou s'y seraient-ils insinués eux-mêmes ? Est-ce que cette communauté, comme tant d'autres, aurait passé sous la main du commandement des hommes ? Cette oeuvre subjective de la croix, par laquelle l'homme est, de manière très profonde, écarté, et par laquelle seul le Saint Esprit gouverne, n'a-t-elle pas eu là son application adéquate, ou bien n'y aurait-elle pas été acceptée ? Ce ne sont ici que des questions, pas des accusations. En effet, il n'y a dans tout ce que nous avons dit aucun esprit d'accusation ni de critique. Nous cherchons à parler de manière constructive et non destructive. Plus nombreuses encore ont été les réactions de Dieu durant ces dix-neuf siècles écoulés, mais nous ne rappelons ces quelques exemples que par illustration. Il est aisé de voir que chaque nouveau mouvement est en avance sur chacun de ceux qui l'ont précédé. Ainsi, au point de vue divin, chaque mouvement se rapproche davantage de la position originale. La grande question qui s'élève aussitôt est donc le Seigneur fera-t-il encore une chose nouvelle ? Est-ce que nous connaîtrons encore une nouvelle réaction vers Sa position première ? La seule réponse que nous puissions donner à cette question, c'est celle-ci : qu'il se produise, oui ou non, quelque chose de la nature d'un « mouvement » pouvant être reconnu de manière générale, nous sommes certains qu'il y a, de la part de l'Esprit de Dieu, un mouvement plus ou moins caché, agissant derrière le mécontentement de plus en plus profond que suscite l'état actuel des choses, pour les rapprocher de la pensée originale. Ce sera une chose sur laquelle les hommes ne pourront ras « mettre la main », mais dans laquelle entreront seuls ceux qui auront expérimenté un exercice intérieur profond ; ce sera donc une question de souffrance spirituelle commune et de travail intérieur commun.
Ce qui se présente ensuite à nous dans cette vision, qui dépasse certainement le peuple juif, et qui a cette double explication, invariable dans la révélation de l'ancien Testament c'est :
Les Deux Oliviers et les Deux Oints
Le
symbolisme nous est ici familier. Deux est le nombre du témoignage, ou des
témoins. Les arbres sont très souvent le symbole de l'homme, ou de l'homme en
tant que témoin. L'Olivier, comme cela est évident dans ce chapitre, parle de
l'huile. La position de ceux deux arbres se trouve de chaque côté du
Chandelier. Nous apprenons par le verset 14, que « Ce sont les deux fils de
l'huile [oints], qui se tiennent auprès du Seigneur de toute la terre. »
Les deux
oliviers mettent en vue, premièrement et historiquement, il n'y a aucun doute à
cela, Joshua le souverain sacrificateur et Zorobabel le gouverneur. Le
troisième chapitre parle de l'un, et le quatrième chapitre parle de l'autre. La
première révélation concerne le souverain sacrificateur et son service, tandis
que la seconde révélation, celle du chapitre 4, est liée au gouvernement ou à
la souveraineté. Tout cela, interprété de manière prophétique, se rapporte au
Seigneur Jésus. Son oeuvre et Sa position, de Souverain Sacrificateur, entrent
premièrement en vue, et sont établies dans la gloire. Ensuite, Il est établi
par Dieu comme Seigneur et Tête Souveraine, Chef Suprême. Par ces deux aspects
de Sa personne, Il donne à jamais la signification du Chandelier; c'est à dire
qu'Il définit la nature de la vocation du Chandelier, et qu'Il pourvoit, de
manière inépuisable, aux ressources de ce témoignage. Il est, comme nous
l'avons dit, établi selon Christ, et maintenu par Lui dans toute la plénitude
de Son onction. L'explication divine de tout cela est : « C'est ici la parole
de l'Éternel à Zorobabel, disant : Ni par force ni par puissance, mais par mon
Esprit que s'accomplira cette oeuvre, dit l'Éternel des armées. » Nous arrivons
ici à la signification centrale de la vision, quant à l'exécution du dessein de
Dieu. Ce passage parle de lui-même, son affirmation claire, est que cet
instrument et ce témoignage doivent être entièrement entre les mains du
Saint-Esprit. Non pas la puissance, ni le pouvoir de l'intelligence, de la
volonté, de l'émotion de l'organisation, de l'agencement, de comités, de
l'influence, de la réputation, des nombres, des noms, des personnalités, de
l'équipement, de l'enthousiasme, etc. non, rien de tout cela, mais seulement le
Saint Esprit ! Ce témoignage ne sera jamais attribué en vérité quel que puisse
être l'avis des observateurs superficiels, à aucune force ni à aucune ressource
humaines; mais tous ceux qui auront quelque intelligence spirituelle devront
reconnaître que toute son énergie et toute Sa puissance sont de source divine
Cela sera prouvé également par son endurance et sa persistance, à travers les
feux immenses de l'opposition et de l'antagonisme. Là le Saint-Esprit aura toue
liberté pour gouverner et dicter, pour diriger et choisir ou rejeter, tout comme
dans les « Actes », au commencement. Pour avoir un tel instrument et un tel
témoignage, il faudra une transformation toute révolutionnaire des idées
acceptées. Il sera nécessaire de réaliser que toutes ces choses regardées par
les hommes comme des facteurs des plus importants dans l’œuvre du Seigneur, ne
sont pas réellement des facteurs essentiels. Il faudra reconnaître que
l'éducation, le sens des affaires, la sagesse du monde, les aptitudes
personnelles, l'argent etc. comme tels n'ont aucune signification dans l’œuvre
du Saint Esprit, ou dans la foi chrétienne. Le Seigneur peut employer ces
choses; Il peut les appeler dans Son oeuvre et si elles sont maintenues à leur
juste place, elles pourront Le servir utilement mais elles sont secondaires, et
Il peut facilement s'en passer. Il est d'une importance et d'une valeur
infiniment plus grandes que les hommes soient remplis du Sain Esprit; et s'il
faut faire un choix, la toute première chose à considérer devrait être
celle-là. Il y a une sagesse, un jugement, un discernement, une connaissance,
une compréhension dans, et par, le Saint Esprit; ce sont les seules qualités
qui soient en rapport avec ce qui doit être entièrement conforme à Dieu. Ainsi
le Seigneur Jésus, qui est le Grand Médiateur et la Tête Souveraine, veut
maintenir Son témoignage en accord parfait avec Sa propre nature et Sa propre
pensée.
Lorsque les choses en Sont là, il n'y a pas lieu d'être inutilement oppressé par :
La Grande Montagne
Lorsque les choses en Sont là, il n'y a pas lieu d'être inutilement oppressé par :
La Grande Montagne
« Qui es-tu, grande montagne, devant Zorobabel Tu
deviendras une plaine » verset 7.
La
montagne est une image de l'accumulation des difficultés. L'achèvement de la
Maison de Dieu ne sera pas moins chargé de difficultés et d'obstacles que ne
l'avait été le commencement ; mais, à la fin comme au commencement, lorsque le
Saint Esprit est le Maître absolu, ces difficultés prouveront être des aides
plutôt que des entraves, Les « nombreux adversaires » seront souverainement
employés pour faire, avancer la consommation du « dessein éternel », au lien de
l'arrêter, « Les mains de Zorobabel on fondées cette maison, et ses mains
l'achèveront. »
Le plus
Grand Zorobabel a posé ces fondations à la Pentecôte. L'achèvement s'accomplira
par Ses mains seules. C'est Le même Seigneur glorieux, le Seigneur Jésus, qui
élèvera la pierre du sommet au milieu des acclamations « Grâce, grâce sur elle
! »
Il est présenté ensuite à notre contemplation, sous la forme dune interrogation, un appel très solennel en vérité :
Il est présenté ensuite à notre contemplation, sous la forme dune interrogation, un appel très solennel en vérité :
« Car qui a méprisé Le Temps des Petites choses ? »
Il y a en
notre temps, parmi le peuple de Dieu lui-même, une passion malsaine pour les
grandes choses. Quelque chose pour attirer l'attention pour faire impression;
une démonstration qui captive, une apparence pour intéresser; de grands noms,
de grands lieux, de grands titres; beaucoup de bruit, des mouvements imposants
! Si les dimensions sont vastes selon les hommes, le succès semble être assuré
dans la même mesure.
Dieu a
toujours jugé nécessaire de réduire, afin d'avoir et de maintenir un témoignage
qui sauvegarde la reconnaissance des facteurs entièrement divins. Les temps de
la fin sont toujours des temps de petites choses. Voyez ce qu'est le témoignage
dans l'Apocalypse; il n'est représenté que par les quelques-uns qui « vaincront
». Les grandes choses ne sont que matérielles ou temporelles ; la vraie
grandeur est spirituelle et éternelle. Trop souvent, les hommes les chrétiens
eux-mêmes méprisent les choses en lesquelles Dieu prend plaisir. La
signification des choses, aux yeux de Dieu, se trouve si souvent dans une
Chambre Haute, plutôt que dans une ville tout entière, et la ville doit céder
devant la Chambre Haute. Lorsque le Seigneur doit agir « contre les dominateurs
de ces ténèbres », Il a souvent fait d'une Chambre Haute la place de Son Trône.
« Les sept yeux les yeux de l'Éternel contemplent avec joie, le fil à plomb
dans la main de Zorobabel. » Qu'est-ce que cela ? Oui, les sept yeux
symbolisent la perfection de la vision spirituelle, qui considère toute chose à
sa juste valeur. Le fil à plomb est ce qui met en lumière et manifeste les
choses mauvaises et tortueuses. Lorsque l'Éternel voit le Seigneur Jésus, avec
cet instrument dans Sa main, cet instrument qui représente Sa propre mesure et
Sa propre pensée, qu'Il pourra corriger par celui-ci tout ce qui n'est pas
droit, et dévoiler tous les penchants, les angles, les saillies, et tous les
dangers insoupçonnés, dans ce qui représente Sa Maison ; lorsqu'Il aura cet
instrument par lequel Il peut révéler Sa propre pensée, pour Sa Maison, qui
doit être édifiée selon Christ, et conforme à Christ, alors Sa vision
spirituelle parfaite se réjouira et sera satisfaite. C'est ce dont Il a besoin.
Oh ! que nous soyons cela pour Lui ! Il nous en coûtera ! Ce ne sera pas un
service populaire, mais il sera précieux pour le Seigneur.
Il ne sera pas sans valeur, en terminant celle étude, de relever les noms de l'Éternel employés dans ce chapitre. La chose qui est en vue est liée à Jéhovah Le Tout-Puissant Celui qui se suffit éternellement à Lui-Même (versets 6 et 10). L'exécution et la perfection du dessein sont liées à YHWH-Sabaoth l'Éternel des armées (verset 6). La place du témoignage est liée à Adonaï le Maître ou Le Seigneur (verset 14), c'est à dire à Celui qui possède et qui a les droits de propriété.
Il ne sera pas sans valeur, en terminant celle étude, de relever les noms de l'Éternel employés dans ce chapitre. La chose qui est en vue est liée à Jéhovah Le Tout-Puissant Celui qui se suffit éternellement à Lui-Même (versets 6 et 10). L'exécution et la perfection du dessein sont liées à YHWH-Sabaoth l'Éternel des armées (verset 6). La place du témoignage est liée à Adonaï le Maître ou Le Seigneur (verset 14), c'est à dire à Celui qui possède et qui a les droits de propriété.
T.A.S.
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