dimanche 10 juin 2012

COURTE MÉDITATION SUR LA MORT DE JÉSUS-CHRIST

     Pour débuter cette méditation lisons quelques versets dans  Jean, chapitre 11

49  L'un d'eux, Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année–là, leur dit : Vous n'y entendez rien ;
50  vous ne réfléchissez pas qu’il est dans votre intérêt qu’un seul homme meure pour le peuple, et que la nation entière ne périsse pas.
51  Or, il ne dit pas cela de lui–même ; mais étant souverain sacrificateur cette année–là, il prophétisa que Jésus devait mourir pour la nation.
52  Et ce n’était pas pour la nation seulement ; c’était aussi afin de réunir en un seul corps les enfants de Dieu dispersés.

    Le souverain sacrificateur qui avait décidé avec tous les religieux de faire mourir le Seigneur a prophétisé sur le bénéfice de la mort de Christ ! C’est vraiment interpellant de voir comment Dieu met en place ce qu’Il a décidé de Sa propre autorité. Il l’accomplit en se servant même de Ses ennemis pour arriver à Ses fins. Jésus devait mourir pour la nation et pour tous les enfants de Dieu dispersés dont nous sommes, les païens. Quelle grâce !
    Un autre passage des Ecritures que je trouve magnifique qui explique bien le but essentiel de la mort du Seigneur se trouve dans Jean 12, texte très connu, mais qu’il est bon de rappeler pour notre méditation :

31  Maintenant a lieu le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors.
32  Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi.
33  En parlant ainsi, il indiquait de quelle mort il devait mourir.

    Ces trois versets résument bien le but de la mort du Seigneur. Il est double : le jugement de ce monde avec son prince qui est jeté dehors,  l'élévation du Seigneur sur la croix, afin que tout homme le voit, et soit attiré en vue de son salut. La croix semblait être la victoire du prince de ce monde, mais elle a été le salut du monde et la défaite totale et irréversible de son prince. L’ignoble croix est devenue le salut de l’homme parce que la résurrection a suivi ce terrible supplice. Il n’y a pas de mots pour qualifier cet amour insondable du Père et de Son Fils pour notre salut. Il est bon, parfois de revenir et de méditer sur ces choses !
   Pour confirmer cette parole que le Seigneur a, dans Sa grâce, annoncée, il a mis à contribution un autre ennemi, qui pourtant hésitait à le condamner. Il s’agit de Pilate. Il fallait, pour que le Seigneur soit élevé, comme Il l’avait annoncé dans Jean 12, qu’Il soit crucifié. Lisons dans Jean 18 ces deux versets :

31  Sur quoi Pilate leur dit : Prenez–le vous–mêmes, et jugez–le selon votre loi. Les Juifs lui dirent : Il ne nous est pas permis de mettre personne à mort.
32  C’était afin que s’accomplît la parole que Jésus avait dite, lorsqu’il indiqua de quelle mort il devait mourir. (Jean 12.31-33)

    Si les Juifs avaient exécuté la sentence de mort sur le Seigneur, Il aurait probablement été lapidé comme Étienne.  (Actes 7.59) Mais Jésus a parlé de Son élévation et c’est Lui qui a décidé de quelle façon Il devait mourir. Il avait déjà expliqué cela à Nicodème en faisant référence au serpent d’airain. (Jean 3.14) Cette crucifixion était nécessaire car il est écrit dans Deutéronome 21.23 : « Maudit soit quiconque est pendu au bois.» Paul explique pourquoi il fallait que notre Seigneur soit crucifié. Lisons Galates 3.13-14 :

13  Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois,
14  afin que la bénédiction d'Abraham eût pour les païens son accomplissement en Jésus–Christ, et que nous recevions par la foi l'Esprit qui avait été promis.

    Que ces deux versets sont magnifiques pour notre salut ! Combien est grand l’amour de Dieu et de Son Fils pour l’homme ! Paul dit que Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi en étant devenu malédiction pour nous, afin que la bénédiction d’Abraham eût pour les païens son accomplissement en Jésus-Christ. Lorsque l’Éternel a appelé Abram, (Genèse 12.1-3) Il lui a promis que « toutes les familles de la terre seront bénies en toi. » Cette promesse a été tenue par l’élévation de Jésus-Christ à la croix. Bien sûr, le Juif premièrement a été béni par le salut, mais aussi toutes les familles de la terre, dont nous, les païens. Ce n’était possible que par la croix à cause de ce qui est écrit dans Deutéronome 21.23. Personne ne pourra jamais comprendre cet amour incommensurable du Père et de Son Fils pour le Juif premièrement et pour le païen ! Personne !
    Ces quelques pensées introduisent ce sujet si important de la mort de notre Seigneur. C’est un sujet très solennel que nous devons méditer avec beaucoup de respect, de crainte, d’amour et d’adoration. Comment aborder ce sujet merveilleux sans cette sainte crainte de Dieu, sans se «déchausser» ? Nous touchons, par cette méditation, aux choses très saintes, nous entrons dans le cœur même de Dieu, ce cœur qui nous a donné Son Fils. Il nous sauve en nous prouvant Son amour par le pardon accordé à tout pécheur qui reconnaît que la juste condamnation qu’il méritait est tombée sur Son Fils. Celui qui reconnaît cela est entièrement purifié de son péché. Sa condamnation à mort a été supportée par le Fils. Chaque chrétien sait cela. Comment vivons-nous de et dans cet amour ? Quelle est notre appréciation de ce sublime, ce merveilleux acte d’amour ? Que représentent pour nous cette mort odieuse sur la croix, de notre Seigneur ainsi que Son horrible agonie, séparé du Père et ce cri déchirant sur l’humanité entière, qui résonne encore dans le monde et dans nos cœurs comme un coup de tonnerre : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
   
    Christ, au temps marqué, est mort pour des impies. (Romains 5.6) Tout a été réfléchi, programmé et au temps décidé par Dieu, Christ est mort pour nous, pour ces impies que nous étions. Cela afin de prouver Son amour pour tous ceux qui acceptent ce don de Dieu : le pardon par l’expiation de nos fautes qui ont été accumulées sur cet Agneau divin. Il a payé pour nous ! Quelle grâce ! Nous connaissons tout cela, mais est-ce que nous méditons souvent sur ces choses ou est-ce que cela devient une simple tradition ? Combien nous devrions nous délecter de cette grâce, l’apprécier est ainsi « grandir dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ ! » (2Pierre 3.18)
    Nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de Son Fils, dans le but suprême d’être sauvés par Sa vie. (Romains 5.10) Cette mort de notre Seigneur est aussi qualifiée de « don de la justice », sous-entendu de Dieu et ce don nous permet de régner dans la vie par le seul  Jésus-Christ. (Romains 5.17)
    La Bible appelle cette œuvre de grâce « un seul acte de justice » ! (Romains 5.18) Par cet acte de justice « la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes. » Lisons encore un verset de Romains 5, tellement riche :

19  Car, comme par la désobéissance d’un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l’obéissance d’un seul beaucoup seront rendus justes.

    L’obéissance d’un seul ! Cette obéissance, celle de notre Seigneur au Père, l’a mené à la croix, à cette mort ignominieuse, après s’être chargé de nos fautes, de nos crimes, de notre iniquité et Il a subi notre châtiment : la mort. Le châtiment qui nous donne la paix, gage de notre salut, est tombé sur Lui. Nous sommes rendus justes !
    Ce sont des choses que nous savons, que nous connaissons, comme je viens de l’écrire, mais je crois qu’il faut constamment méditer et serrer ces vérités si profondes dans nos cœurs. Par cela, nous contemplons l’amour éternel de Dieu, notre Père, pour Son Église ! Cet amour, entretenu dans nos cœurs, nous permet, à notre tour de le manifester pour le prochain. Il devient la vie pour l’autre, le frère ou la sœur qui en a besoin et le non converti qui peut trouver le salut par l’amour que nous lui manifestons, en lui annonçant l’Évangile.
    C’est un des fruits de cette mort. Il y en a beaucoup d’autres que nous allons essayer de découvrir par cette méditation.
   Regardons, brièvement Romains 6 qui est rempli de perles de grand prix ! Tout d’abord nous sommes morts au péché (verset 1.) Nous avons été ensevelis avec Lui dans la mort. Le témoignage de cet ensevelissement est représenté par le baptême. Nous nous unissons avec Lui en Sa mort, en passant par les eaux du baptême.  Nous sommes une même plante avec Lui par la conformité à Sa mort afin de l’être par la conformité à Sa résurrection. Si nous sommes morts, nous ne pouvons vivre que de Sa vie.
    Lisons quelques versets de ce chapitre 6 qui nous dévoilent les fruits de cette mort pour nous. Je me sens incapable de commenter ou de développer toutes ces richesses qui sont contenues dans ces six versets. Que chacun puisse s’approprier tout ce butin de la mort du Seigneur, exposé dans ces quelques versets ! C’est tellement beau !

6 sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché ;
7  car celui qui est mort est libre du péché.
8  Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui,
9  sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus ; la mort n’a plus de pouvoir sur lui.
10  Car il est mort, et c’est pour le péché qu’il est mort une fois pour toutes ; il est revenu à la vie, et c’est pour Dieu qu’il vit.
11  Ainsi vous–mêmes, regardez–vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus–Christ

    Jésus est mort pour le péché, une fois pour toutes. Il est revenu à la vie et c’est pour Dieu qu’Il vit. C’est une affirmation surprenante car notre Seigneur, lorsqu’Il était sur terre a toujours vécu pour Dieu. Il nous a entraînés dans Sa mort et nous entraîne dans Sa vie avec Dieu. Je pense que c’est en ce sens qu’Il vit pour Dieu. C’est nous en Lui qui vivons pour Dieu. Sans Christ, il nous est impossible de vivre pour Dieu.
    Notre vieil homme a été crucifié ; Il a subi le jugement de la malédiction en Christ ! Le corps de péché est détruit. Ce n’est pas une image ni un symbole, mais la réalité certifiée par Dieu Lui-même !
    Nous sommes libres (quittes) du péché. C’est la vérité absolue ! Par la grâce de Dieu et l’aide du Saint-Esprit nous pouvons vivre dans cette liberté issue de la croix. Nous ne sommes plus esclave du péché ! Nous sommes morts au péché et vivants pour Dieu en Jésus-Christ.
    Regardons aussi les trésors de Romains 7 :
   
4  De même, mes frères, vous aussi vous avez été, par le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne la loi, pour que vous apparteniez à un autre, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu
6  Mais maintenant, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus (captifs), de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli.

    Nous avons été mis à mort par le corps de Christ, puisque nous étions en Lui sur le bois et dans la tombe, entraînés dans Sa mort puisqu’Il était chargé de nos fautes. La mort n’a pas pu Le retenir et en Lui, nous sommes aussi ressuscités et nous Lui appartenons. Nous sommes morts à cette loi qui nous retenait captifs pour vivre selon l’Esprit de Dieu qui nous donne la possibilité de vivre notre vie de ressuscité…si nous lui sommes soumis ! 

Christ est mort pour nos péchés selon les Écritures ; il a été enseveli, il est ressuscité le troisième jour selon les Écritures (1Corinthiens 15.3)

    Tout a été prévu, planifié par la sagesse souveraine du Père. Rien n’est l’effet du hasard !

14  Car l’amour de Christ nous presse, parce que nous estimons que, si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts ;
15  et qu'il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux–mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux.
16  Ainsi, dès maintenant, nous ne connaissons personne selon la chair ; et si nous avons connu Christ selon la chair, maintenant nous ne le connaissons plus de cette manière.
17 Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles.
18  Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Christ, et qui nous a donné le ministère de la réconciliation.
19  Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui–même, en n'imputant point aux hommes leurs offenses, et il a mis en nous la parole de la réconciliation.
20  Nous faisons donc les fonctions d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; nous vous en supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu !
21 Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu. (2Corinthiens 5)

    Ce passage de l’Écriture est un ravissement pour celui qui pénètre la profondeur de ces vérités. Paul l’avait bien compris en écrivant ces mots. L’amour de Dieu nous presse ou nous étreint selon les versions, dit-il, lorsqu’il a réalisé pleinement cette vérité glorieuse que si un seul est mort pour tous, tous sont morts. On ne peut vivre la résurrection qu’après être mort. C’est le gain de la mort de Christ pour nous. Nous sommes tous morts en Lui pour vivre de cette nouvelle vie de résurrection, non pour nous-mêmes, mais pour Celui qui nous a sauvés.
    Nous sommes devenus une nouvelle créature ou création selon les versions. Cette nouvelle création est née hors le péché, elle est éternelle. Nous devons grandir et la vivre par la puissance de l’Esprit de Christ qui habite en nous. C’est l’enseignement de Romains 8.9-11. Nous sommes devenus le temple du Dieu vivant, individuellement et collectivement. C’est l’enseignement de 1Corinthiens 3.16 et de 6.19. Les gains de cette nouvelle création sont immenses !
    Dieu était en Christ réconciliant le monde avec Lui-même dit Paul en mentionnant la vie de Christ sur la terre. Maintenant, Christ habite en nous et Il continue, à travers nous, cette œuvre de réconciliation avec Dieu. Nous sommes devenus ambassadeur pour Christ comme si Dieu exhortait par nous : « soyez réconciliés avec Dieu ! » Quelle grande responsabilité que le Seigneur nous a donnée ! Elle est fruit du butin de la croix !

10  Afin de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort,
11  pour parvenir, si je puis, à la résurrection d'entre les morts. (Philippiens 3)

    Paul nous montre la voie royale pour vivre de cette nouvelle vie, gain de la mort de Christ. Il désire ardemment devenir conforme à sa mort pour parvenir si c’est possible à la résurrection d’entre les morts. Il ne s’agit pas, dans ce contexte, de la résurrection des morts lors de la venue du Seigneur. Celle-ci nous est acquise par la grâce de Dieu : « les morts en Christ ressusciteront » (Jean 6.39,40,44,54 et 1Timothée 4.16.) C’est un acquis de Dieu pour nous dû à la mort expiatoire de notre Seigneur. Paul considère comme un rebut tout ce que le monde peut nous donner. Il veut être conforme à la mort de Christ pour tout ce que le monde offre, en le refusant de tout son être, afin de pouvoir vivre cette vie de résurrection sur la terre.
    Nous allons regarder un autre aspect de la mort de notre Seigneur très important et qui dévoile le cœur d’amour de notre Seigneur, sous une autre facette de Sa mort. Lisons dans Hébreux  2 quelques versets :

9  Mais celui qui a été abaissé pour un peu de temps au–dessous des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d'honneur à cause de la mort qu'il a soufferte, afin que, par la grâce de Dieu, il souffrît la mort pour tous.
10  Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut.
11  Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d’un seul. C’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères,
12  lorsqu’il dit : J’annoncerai ton nom à mes frères, Je te célébrerai au milieu de l’assemblée.
13  Et encore : Je me confierai en toi. Et encore : Me voici, moi et les enfants que Dieu m’a donnés.
14  Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il y a également participé lui–même, afin que, par la mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c'est–à–dire le diable,
15  et qu’il délivrât tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie, retenus dans la servitude.

    Par la grâce de Dieu, le Prince de notre salut a souffert la mort pour tous. Il a été élevé à la perfection, par les souffrances de sa vie sur la terre, non seulement à la croix, mais durant tout son séjour au milieu de Son peuple. Il était exactement comme nous et Il n’a pas honte de nous appeler frère ! Quand nous lisons ces versets empreints d’un amour aussi fort, aussi grandiose que pouvons-nous dire ? Que pouvons-nous trouver comme commentaires pour exprimer ce que nos âmes ressentent par ces mots d’amour ? Personnellement, je suis confus par tant de grâce exprimée en si peu de mots, mais Oh combien merveilleux sont ces mots ! Je crois qu’il ne reste qu’à nous incliner et adorer notre Dieu et Père et son Fils par la puissance de l’Esprit en nous !
    Il y a des richesses, des trésors d’amour dans ces quelques lignes. Nous contemplons l’amour de notre Dieu manifesté pour nous par l’écrasement, l’anéantissement total de notre merveilleux Seigneur. Il était nécessaire que le Père le fasse passer par cette mort odieuse, ces souffrances indescriptibles, pour anéantir celui qui avait le pouvoir de la mort. Jésus s’est soumis au pouvoir du diable puisque c’est lui qui détenait ce pouvoir de la mort, afin de lui enlever cette puissance. Cette puissance appartient désormais au Seigneur. C’est pour cette raison que le Seigneur a affirmé, dans Mathieu 16.18 : « Je bâtirai mon Église et les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. » C’est évident puisqu’Il a par Sa mort, anéantit celui qui avait la puissance de la mort.
    C’est Jésus, désormais qui a cette puissance dérobée au premier couple par la ruse du serpent. Il a, à présent, les clefs de la mort et du séjour des morts. (Apocalypse 1.18) Il déclare à Jean au chapitre premier de l’Apocalypse : « Moi, je suis le premier et le dernier, le VIVANT, j’étais mort et me voici vivant aux siècles des siècles. » C’est pour nous, pour tous ceux qui acceptent cette grâce que notre Seigneur a passé de vie à trépas. Il nous a entraînés dans Sa mort et nous a élevés jusque dans les lieux célestes par Sa résurrection. Que dire de plus ?
    Il a participé à la chair et au sang. Il a vécu une vie d’homme comme tous les hommes, sans pécher. Il a eu faim, Il a eu soif, Il s’est fatigué dans le pays de Dieu, en le parcourant afin de faire connaître le Père en prêchant le salut. Il a été maltraité, injurié, Il a subi toutes sortes d’humiliations et Il est allé mourir sur le bois en expiant nos fautes ! Lisons ces versets de la lettre aux Hébreux qui décrivent cela de façon merveilleuse :

7  C’est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété,
8  a appris, bien qu’il fût Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes,
9  et qui, après avoir été élevé à la perfection, est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel,
10  Dieu l’ayant déclaré souverain sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek.

    Ces versets me rendent confus et me remplissent de reconnaissance et d’adoration ! Ils décrivent tellement bien et de manière très succincte tout cet amour pour nous. Je crois que ce passage révèle la douleur du cœur de notre Seigneur, durant Son agonie à Gethsémané. Il a présenté à grands cris et avec larmes des prières pour Le sauver de la mort. Il a été exaucé ! Il s’est offert volontairement pour la naissance de Son Église. Jésus étant sans péché n’avait pas sur Lui de condamnation à mort : « Celui qui pèche mourra ! » Il n’a jamais péché, Il était donc exempté de ce jugement de mort puisqu’Il était pur, saint, immaculé. Il a demandé au Père de choisir Lui-même, d’avoir la liberté, d’être libéré de la mort qu’Il devait subir en endossant nos péchés. Il a été exaucé ! Puis Il s’est chargé de nos péchés, et s’est donné volontairement sur l’autel de la croix pour leur expiation. La puissance de la mort a été anéantie par ce sacrifice pur, sans tâche et Il est ressuscité. Le but de ce sacrifice est non seulement pour nous sauver, nous purifier mais aussi, vérité glorieuse, pour être ce Souverain Sacrificateur selon l’ordre de Melchisédech. Il ne s’est pas attribué ce sacerdoce, c’est Son Père qui L’a établi Souverain Sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek. Il est continuellement devant la face de Dieu pour s’occuper de Son Église 
    Il a délivré de l’esclavage, de la servitude, tous ceux qui étaient tenu par la crainte de la mort. Beaucoup ont cette peur métaphysique de la mort. Nombreux sont retenus dans l’esclavage du diable à cause de cette peur. Il est venu les délivrer. Personnellement j’étais de ceux-là. J’ai vécu l’enfer, depuis ma plus tendre enfance jusqu’à ce jour merveilleux où Il m’a sauvé ! J’avais alors 35 ans. Cette angoisse n’est jamais revenue me hanter ! J’en suis libéré définitivement. Notre Seigneur est merveilleux !

Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort quant à la chair, mais ayant été rendu vivant quant à l’Esprit, (1Pierre 3.18)

8  N'aie donc point honte du témoignage à rendre à notre Seigneur, ni de moi son prisonnier. Mais souffre avec moi pour l’Évangile,  par la puissance de Dieu
9  qui nous a sauvés, et nous a adressé une sainte vocation, non à cause de nos œuvres, mais selon son propre dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus–Christ avant les temps éternels,
10  et qui a été manifestée maintenant par l'apparition de notre Sauveur Jésus–Christ, qui a détruit la mort et a mis en évidence la vie et l'incorruptibilité par l’Évangile. (2Timothée1)

    Je vous soumets ces deux derniers passages de la Parole qui décrivent ce que nous avons déjà vu durant cette méditation. Il a été mis à mort quant à Sa nature humaine et notre humanité a été mise à mort en même temps puisqu’Il l’a portée. Il a été rendu vivant quant à l’Esprit pour nous. Ce n’est pas pour Lui-même qu’Il a été rendu vivant quant à l’Esprit car Sa vie démontre qu’Il était vivant de et par l’Esprit. C’est pour nous qu’Il a été rendu vivant quant à l’Esprit, ayant été englouti par la mort pour nous
    Par Sa résurrection, Il a mis en lumière la vie et l’incorruptibilité par l’Evangile. Il a détruit la mort. Voilà juste quelques pensées sur la mort de notre Seigneur.

23  Car j’ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné ; c’est que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain,
24  et, après avoir rendu grâces, le rompit, et dit : Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous ; faites ceci en mémoire de moi.
25  De même, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez
26 Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne

    Je termine cette courte méditation par ces versets de 1Corinthiens 11. Que chaque fois que nous prenons le repas du Seigneur nous puissions apprécier cette mort du Seigneur !  Ce n’est qu’un peu d’eau prise de ce vaste océan de l’amour de Dieu pour nous. Que chacun puisse aller plus loin dans la connaissance (selon Jean 17) de notre Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ !  Amen !                                   

TOUTES LES FOIS QUE VOUS MANGEZ CE PAIN ET QUE VOUS BUVEZ CETTE COUPE VOUS ANNONCEZ LA MORT DU SEIGNEUR JUSQU’À CE QU’IL VIENNE !

 jcb

dimanche 3 juin 2012

COURTE MÉDITATION SUR LE TEMPLE DU SEIGNEUR

"Détruisez ce temple et en trois jours je le relèverai" a dit le Seigneur à Ses disciples (Jean 2.20)  Il parlait du temple de Son corps. (jean 2.21)

    La notion de nouveau temple que va introduire le Seigneur par cette affirmation anéantit complètement sa définition selon le concept normal de ce que les Juifs ou les païens de cette époque nommaient un temple. Un temple est le lieu qui sert à l'adoration, un bâtiment construit en dur, c'est ce que normalement nous nommons temple. Pour le Seigneur c'est complètement différent. Il n'est plus question de bâtiment !
    C'est une refondation, une révolution incroyable de la définition d'un temple. Le bâtiment construit avec des matériaux inertes est devenu une ombre, une image de la réalité du véritable Temple de Dieu. Ce Temple est bâti par la main du Seigneur avec les pierres vivantes que nous sommes. Le seul lieu pour adorer est le cœur de l'homme racheté. Il est le Lieu très saint dans lequel habite la divinité. 
    Le Seigneur avait affirmé  à la Samaritaine :

21  Femme, lui dit Jésus, crois–moi, l'heure vient où ce ne sera ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père.
22 Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs.
23  Mais l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car ce sont là les adorateurs que le Père demande.
24  Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l’adorent l’adorent en esprit et en vérité.


  C'est une déclaration révolutionnaire. Il est très difficile de comprendre la portée de ces paroles pour un Juif pieux qui montait plusieurs fois par an au Temple à Jérusalem pour adorer, obéissant ainsi au commandement de l’Éternel. Le Temple à Jérusalem était le lieu où Dieu habitait, le lieu où l'homme se rencontrait avec Lui. Il était présent dans le lieu Très-saint, régnant sur le peuple à partir de Son trône, l'arche de l'alliance. Il siégeait entre les deux chérubins et exerçait son règne en grâce fondé sur le sang du sacrifice immolé, répandu sur le propitiatoire, sang qui expiait les péchés et dont le sacrifice se renouvelait tous les ans. Le sacrifice perpétuel du matin et du soir était aussi nécessaire pour cette expiation, ombre dont le Sang de l'Agneau Jésus en est la réalité. La grâce de Dieu est toujours agissante à travers toute la Bible, même avant la venue du Christ-Jésus, notre merveilleux Seigneur. 
    A présent, il n'y a plus de lieu défini pour l'adoration et la présence de Dieu. Nous sommes le Temple du Dieu vivant individuellement et collectivement. Nous sommes le saint lieu de la présence de Dieu sur la terre. Il est bon de méditer sur ces vérités profondes et élémentaires afin d'avoir une vie conforme à ce que nous sommes par pure grâce. Nous devons avoir une vie sainte, séparée du monde par les actes, mais nous devons vivre au milieu du monde pour témoigner de l'amour de Dieu envers celui-ci. 
   Par la grâce de Dieu, je vais essayer de partager quelques pensées au sujet du temple dans l'ancienne et la nouvelle alliance. Lisons 1Timothée 6 :


"Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour redresser, pour éduquer dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit adapté et préparé à toute œuvre bonne." 


    Paul écrivait cette exhortation à Timothée. Les Écritures, connues de tout Juif enfant, étaient le fondement de la vie d'un disciple de Christ. Ces Écritures, révélées par une lecture nouvelle, sous la direction de l'Esprit, méditées et comprises, engendraient des hommes de Dieu préparés à "toute bonne œuvre." La seule Écriture reconnue divine, à cette époque, était l'Ancien Testament. Tout Juif pieux connaissait ces Écritures Saintes.
    Je suis persuadé que le Seigneur l'Esprit expliquait, par celles-ci, les réalités de l’œuvre et de la personne de notre Seigneur Jésus-Christ pour ceux qui s'étaient convertis. Je ne sais pas si on pouvait trouver des rouleaux de la Bible ailleurs que dans les synagogues ! D'autre part les écrits des apôtres devenus le Nouveau Testament devaient être très peu répandus. Ils devaient circuler d'églises en églises. L'apôtre Paul demande à Timothée de ramener les livres et surtout les parchemins. (2Timothée 4.13) Le Seigneur a veillé sur Son Église malgré le peu de livres et parchemins d'enseignement qu'elle avait en sa possession. L'Esprit-Saint devait suppléer au manque de supports écrits. Nous ne nous réalisons pas vraiment combien est grande cette grâce d'avoir tant de moyens (livres, supports audio vidéo etc) pour notre vie spirituelle!
    Nous allons regarder brièvement comment était constitués les Temples successifs. Il y a eu celui de Salomon détruit par Néboukadnetsar. En 587, Jérusalem fut envahie et détruite, ainsi que le Temple, le palais les édifices importants, les maisons, la muraille de la ville, suite au jugement de Dieu sur Juda (Jérémie 52.-14).
    Le Temple comportait deux pièces principales. Le Lieu Très-Saint dans lequel se trouvait l'arche de l'alliance qui est le trône de Dieu. C'était un lieu en forme de cube. Aucune mesure  n'est supérieure, tout est égal. C'est le symbole de la présence de Dieu,dans un lieu où tout est en harmonie. Rien n'est supérieur à rien exactement comme les dimensions du cube. 
   La deuxième pièce, le Lieu Saint, était rectangulaire. C'était le lieu dans lequel les prêtres accomplissaient leur service de louanges et d'adoration, le lieu de la communion fraternelle. Dans cette pièce se trouvaient, face au voile, l'autel des parfums, pour le service de l'encens (symbole des prières et de l’adoration) et à droite (côté nord) la table des pains de proposition, à gauche (côté sud) le chandelier à sept lampes.
    Ces deux salles étaient séparées par le voile. Dans le lieu saint, les prêtres avaient leur libre entrée pour exerce leur sacerdoce. Le lieu Très-Saint n'était visité qu'une fois l'an, au jour du grand pardon, par le souverain sacrificateur pour asperger l'arche de l'alliance du sang des bêtes immolées, sang qui expiait les péchés du peuple. Dieu pouvait régner en grâce sur le peuple à cause de ces sacrifices d'expiation.
    On rentrait dans le Temple par un portique. Les deux Lieux (Saint et Très Saint) étaient entourés de salles annexes qui se superposaient sur trois niveaux. On y accédait par une porte dans le mur sud de l'édifice.
    Le Temple était entouré de murs. L'espace compris entre ces murs d'enceinte et le bâtiment lui-même était le parvis. Lorsque l'on entrait dans le parvis, la première chose que le fidèle apercevait était l'autel d'airain, symbole de la croix. Ensuite entre l'autel d'airain et l'entrée du Temple se trouvait la cuve d'airain, "la mer", remplie d'eau. Cette eau servait à la purification des prêtres, avant d'entrer dans le Lieu Saint. C'est un symbole de la Parole appliquée à nos cœurs par le Saint-Esprit pour que nous puissions nous purifier de tout ce qui est contraire à notre service au sein de l’Église. Le Seigneur nous dit par Pierre : "Comme celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite." (1Pierre 1.15) C'est le but de la cuve d'airain : se purifier et être dignes de la vocation céleste à laquelle le Seigneur nous a appelés pour Le servir. (Ephésiens 4.1)
    Nous ne savons pas comment était le Temple qui a été rebâti du temps de Zorobabel. Il a été commencé en 537 et terminé en 515. La Bible indique seulement qu'il avait soixante coudées de large, soixante coudées de haut. (Esdras 6.3) C'est tout ce que nous rapporte la Parole au sujet des dimensions de ce Temple.
   Le temple d'Hérode était plus grand que celui de Salomon. Il était entouré de deux enceintes. La première de ces enceintes avait plusieurs portes qui permettaient l'accès au parvis pour les Gentils. Ce parvis formait une première partie qui était complètement séparée du Temple. Les Gentils (païens) étaient interdits de séjour dans le Temple pour ne pas le souiller. 
    La deuxième enceinte séparait le parvis des Gentils du parvis réservée au femmes qui se situait face à l'entrée. De chaque côté se trouvait le parvis d'Israël. Ensuite il y avait une autre entrée pour le parvis des prêtres et lévites qui officiaient face au Temple. La construction de ce Temple a débuté en 20-19 avant Jésus-Christ et les travaux continuaient du temps du Seigneur pour s'achever deux ans avant sa destruction en 70.

   Le Seigneur a balayé tout cela par cette parole : "En trois jours je le relèverai!" Nous pouvons comprendre la stupeur de ceux qui ont entendu cela ! Il est bon, parfois de se mettre en situation pour bien comprendre l'impact de certaines actions ou paroles du Seigneur. Il y avait encore des travaux dans ce Temple quand le Seigneur affirme cela.

   Examinons, à présent, le Temple dont la vision a été donnée à Ézéchiel. C'est  intéressant de s'attarder sur celui-ci. Nous trouvons sa description dans les chapitres 40 à 48 de son livre. C'est une description très détaillée et en même temps très surprenante. L’Éternel ne laisse rien qui ne soit dit pour ce Temple.
    La première des choses que nous pouvons constater est la forme de son enceinte. Le corps du Temple, le bâtiment, est  rectangulaire, mais l'enceinte du Temple est carré. Dans le corps du Temple, nous avons  le Lieu Très-Saint, cubique, le Lieu Saint de forme rectangulaire et un portique qui permet l'accès à ces deux salles du Temple. Les deux salles du Temple sont séparées par une porte à deux battants. Le voile du premier Temple, entre le Lieu Très Saint et le Lieu Saint n'est plus. Seule une porte à deux battants sépare le Lieu Saint du Lieu Très Saint. Il n'y a plus le voile (41.23). C'est très surprenant !
    Dans le Lieu Saint, nous ne voyons plus d'autel des parfums, plus de table des pains de proposition, plus de chandelier. Tout cela est remplacé par un autel en bois. L'ange le montre à Ézéchiel en lui déclarant : "C'est ici la table qui est devant l’Éternel." (41.22-23) 
    Or, nous savons que la table du Seigneur est l'autel des holocaustes qui se situait dans le parvis, devant l'entrée du Temple proprement dit. (Malachie 1.7 ; 1.12) Ici, ce n'est pas le cas, la table est dans le Lieu-Saint. C'est une image de la croix en tant qu’œuvre accomplie. La nourriture devient spirituelle.
    Cette description montre clairement un bouleversement total du service des prêtres. Nous sommes devant quelque chose de très nouveau et spirituel au sujet  de ce Temple. Cela nous rapproche de la Nouvelle Alliance. 
    D'autre part, lorsque nous lisons le chapitre 45, nous voyons que l'expiation du sanctuaire se pratique le premier jour du premier mois. Puis, le quatorzième jour de ce même est la fête de Pâques. Dans Lévitique, l'expiation du sanctuaire se pratiquait le septième mois et la Pâques, le premier mois. Les deux fêtes sont rapprochées et sont célébrées le même mois (versets 18-25). De plus, le prince a le rôle d'administrateur du culte, sans offrir lui-même le sacrifice. Alors que les deux fonctions sont normalement séparées, nous les trouvons réunies pour le culte de ce Temple.
    Si nous résumons, nous voyons que  :
--Le voile n'existe plus entre les deux lieux (Saint et Très-Saint.)
--Le seul objet qui reste pour les rites du service dans le Lieu Saint est l'autel de bois appelé la table de l’Éternel par l'ange. La table de l’Éternel n’est plus l'autel d'holocauste, mais l'autel de bois symbole de la croix.
--L'expiation du sanctuaire et la Pâques sont rapprochées et célébrées le même mois. Christ a accompli ces deux fêtes par la croix en même temps.
--Le prince et le sacrificateur sont unis pour le service envers le peuple. Jésus est notre Souverain Sacrificateur et notre Prince de paix.
    Pour ma part, je pense que ce Temple est l'image, l'ombre, le symbole de l’œuvre et de la personne de Notre Seigneur Jésus-Christ. De ce fait, je ne crois pas en la reconstruction d'un Temple pour, à nouveau, offrir des sacrifices sanglants, car ce serait retourner aux ombres dont la réalité est notre merveilleux Seigneur. Il est impensable, en tout cas pour moi, de voir, un jour, des sacrifices sanglants dans un temple reconstruit. Ce serait nier l’œuvre absolument parfaite de notre Seigneur. Je ne veux pas en faire un dogme, ni vouloir imposer absolument ce que je crois ! Je dis et écris ce que je crois et je respecte ceux qui pensent autrement.
    Une autre particularité de ce Temple est le fait qu'il est bâti dans une bande de terre de 25.000 coudées de long sur 10.000 coudées de large. De plus, les terres départies pour les tribus sont toutes des bandes de terre allant de l'est à l'ouest. La largeur de ces bandes de terre n'est  pas mentionnée. C'est le flou complet. Dan est la première mentionnée, ensuite, au sud de Dan c'est Aser, au sud de Aser c'est Nephtali, au sud de Nephtali c'est Manassé, au sud de Manassé, Ephraïm, au sud de Ephraïm, Ruben, et au sud de Ruben, Juda.
    Ensuite, il y a la partie consacrée au Temple, à la ville et ses abords qui se trouve au sud de Juda. Puis c'est la suite du partage du reste des tribus : Benjamin, qui est la frontière sud de l'espace consacrée au Temple et à la ville, au sud de Benjamin Siméon, au sud de Siméon, Issacar, au sud de Issacar, Zabulon et au sud de Issacar, Gad.
    Ce partage est impossible. Il y a plein d’éléments symboliques, la géographie du pays partagée en bandes égales, le torrent qui sort du Sanctuaire bordé d'arbres pour se jeter dans la mer morte qui devient très poissonneuse (chapitre 47). Tous ces éléments montrent que nous devons interpréter cette description du Temple et du pays de façon symbolique et spirituelle. Le fleuve de vie ignore le nord, l'est et l'ouest. Il finit sa course dans la mer morte.
    Au début du chapitre 40, Ézéchiel est transporté sur une très haute montagne en terre d'Israël. Il voit des constructions qui ressemblaient à une ville. Lorsqu'il s'approche de l'homme qui va mesurer, c'est une maison qui est devant lui. A la fin de ce livre, au chapitre 48, le dernier verset indique le nom de la ville : YHWH-SHAMMA, l’Éternel est là !
    Le Temple n'est pas dans la ville, mais la ville est le lieu de la présence de Dieu. Ce n'est plus le Temple qui est mentionné, ici, mais la ville, ville qui a la présence de Dieu en son sein. La ville est l'endroit de la présence de Dieu. Cette ville n'a pas de temple dans ses murs mais c'est une ville dans laquelle Dieu est présent.C'est comme si le Seigneur voulait nous montrer que le Temple, en dehors de la ville, représente les choses anciennes, l'Alliance de la loi exigeant un Temple, et la ville, la nouvelle réalité spirituelle. La ville porte le Nom de l’Éternel ! Il est là, dans cette ville. Elle est le vrai et nouveau Temple de Dieu. Jésus a dit : "là où deux ou trois sont assemblés en mon Nom, Je suis au milieu d'eux." (Mathieu 18.20) Ce n'est plus le lieu géographique qui est le Temple, mais ceux qui se réunissent en Son Nom, là où ils vivent. La ville est le moyen par lequel les hommes peuvent vivre, travailler, se nourrir etc. C'est la vie de la ville qui est ce nouveau Temple.
    Dans cette section des chapitres 40 à 48, pas une seule fois est mentionné le nom de la ville : Jérusalem. Pas une seule fois est mentionné le nom de la colline, Sion. Nous pouvons déduire qu'il s'agit bien de Jérusalem et de la colline de Sion, mais si leur nom n'est pas mentionné c'est sûrement pour nous interpeller. Nous avons quelque chose de nouveau à saisir par cette absence, cet oubli du nom de Jérusalem, la ville du grand Roi et de Sion, le lieu du nouveau culte. Comme si l'Esprit ne voulait pas préciser un endroit terrestre de ce lieu. Dans ces chapitres 40 à 48 tout est vraiment nouveau. La Jérusalem est céleste, ainsi que la colline de Sion. Ce n'est plus un endroit géographique, mais celle décrite par Paul dans l'épitre aux Galates (4.21-31) C'est Jérusalem et Sion de la Nouvelle Alliance.
    De plus, Paul déclare aux païens convertis d’Éphèse dans sa lettre :

 11 C'est pourquoi, vous autrefois païens dans la chair, appelés incirconcis par ceux qu'on appelle circoncis et qui le sont en la chair par la main de l'homme, (2–12) souvenez–vous
12  que vous étiez en ce temps–là sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde.

    
    Les païens d’Éphèse ont droit de cité en Israël. Ils sont dans cet Israël céleste qui n'est plus un lieu géographique. Dans cet Israël céleste tous les membres (Juifs en premier et païens) forment "en Christ", un édifice bien coordonné pour être un temple saint dans le Seigneur, une habitation de Dieu en esprit. (Ephésiens 2.21-22). Je crois que ce Temple révélé au prophète, cette ville est cette nouvelle Jérusalem, celle que Jean a vu dans le livre de l'Apocalypse. Cette ville qui n'a pas de Temple et dont Dieu et l'Agneau sont le Temple. Ézéchiel n'a pu la voir que de façon confuse car il était encore sous la Loi.
    Comparons cette ville montrée par l'ange au prophète et la nouvelle Jérusalem révélée à Jean dans l'Apocalypse. Il y a des similitudes frappantes entre ces deux villes, qui, justement, toutes deux n'ont pas de temple.
    Examinons cette Jérusalem céleste, regardons sa beauté, la description de sa gloire, les merveilles que nous décrit Jean.
    Tout d'abord, comme pour Ézéchiel, Jean est transporté en esprit sur une haute montagne. De ce lieu, il voit descendre Jérusalem du ciel, d’au-près de Dieu. Cette ville n'est plus située en Israël, elle est céleste, elle descend d'au-près de Dieu. Elle est belle et elle est décrite semblable à une pierre très précieuse, une pierre de jaspe. Or, Celui qui est assis sur le trône est décrit ayant l'aspect d'une pierre de jaspe et de sardoine (Apocalypse 4.3). 
    La description de la beauté de la nouvelle Jérusalem est la même que celle qui décrit Celui qui est assis sur le trône ! Dans la description de cette Jérusalem nous la voyons semblable à une pierre de jaspe comme l'aspect de Celui qui est sur le trône. La sardoine, pierre très précieuse, qui qualifie la gloire de Celui qui est assis sur le trône, est remplacée par la gloire de Dieu qui est sur la ville et l'éclaire.
    La première chose que dit Jean, c'est très important de le souligner, est "Je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre" (21.1) C'est à partir de cette affirmation que Jean va décrire ce que l'ange lui a montré. C'est la Jérusalem de la nouvelle création que le Seigneur lui montre par cet ange. Elle n'est pas de cette création. 
    Nous savons que pour être membres de cette ville, il nous faut naître d'en-haut, de nouveau (Jean 3.3-5). Ceux qui sont en Christ sont une nouvelle créature (ou création) Les choses anciennes sont passées, voici : toutes sont devenues nouvelles  (2Corinthiens 5.17). Nous sommes son ouvrage, nous avons été créés en Christ Jésus pour des œuvres bonnes que Dieu a préparées d'avance afin que nous les pratiquions (Ephésiens 2.10). 
   Nous sommes déjà, en esprit, dans cette nouvelle Jérusalem qui sera pleinement manifestée à la venue de notre Seigneur Jésus. Nous sommes citoyens de cette Jérusalem céleste, le Juif premièrement et le Gentil. Étant des nouvelles créations, créées en Christ-Jésus, nous sommes de cette Jérusalem céleste, issue de l’œuvre et de la personne de notre Seigneur. Nous le sommes vraiment, en esprit bien sûr, et la manifestation de cette réalité sera pleinement dévoilée à la venue en gloire du Seigneur.

    Examinons cette nouvelle Jérusalem. Celui qui est assis sur le trône dit :

Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il dit: Écris ; car ces paroles sont certaines et véritables.
6  Et il me dit : C’est fait ! Je suis l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin. A celui qui a soif je donnerai de la source de l’eau de la vie, gratuitement.
Celui qui vaincra héritera ces choses ; je serai son Dieu, et il sera mon fils.
8  Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les enchanteurs, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort.


    Nous lisons dans Romains 8 cette sublime vérité :  

"Tous ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu" 
 et plus loin :
 ".....vous avez reçu un Esprit d'adoption par lequel nous crions "Abba, Père !" (versets 14-15)

   C'est fait !! Comme a dit Celui qui est assis sur le trône. C'est le Saint-Esprit promis par le Seigneur qui fait de nous des fils (filles) !...si nous marchons sur cette terre conduits par l'Esprit de Dieu. Nous sommes déjà dans ce monde qui sera révélé par la venue de notre Seigneur, lors de Son Avènement. Nous y sommes, même si nous ne le voyons pas. Nous y sommes en esprit, mais nous y sommes vraiment. C'est Celui qui est le commencement et la fin, Celui qui était mort et qui est vivant aux siècles des siècles, notre merveilleux Seigneur qui l'affirme.
    Nous avons déjà les arrhes de ce qui est décrit dans ces versets. Notre héritage : Dieu est notre Père et nous sommes ses fils et filles. Nous lisons dans Ephésiens 1.13-14 :

13  En lui vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l’Évangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint–Esprit qui avait été promis,
14  lequel est un gage de notre héritage, pour la rédemption de ceux que Dieu s’est acquis, à la louange de sa gloire.


    Notre héritage est scellé par le Saint-Esprit de Dieu, qui est aussi l'Esprit de Christ. Il n'est pas nécessaire de développer ce qui est affirmé dans ces versets. Il suffit de les lire, les méditer et les serrer très fort dans notre cœur, les croire et surtout les vivre !
    Nous avons à remplir certaines conditions pour cela. Nous devons laver notre robe pour avoir part à l'arbre de vie, car cet arbre se trouve dans la nouvelle Jérusalem ( Apocalypse 22.14). Le Seigneur dresse la liste de ceux qui n'ont aucune part à cet arbre de vie. La grâce est présente, mais en aucun cas, cette grâce ne servira pour ceux qui restent dans l'état  de ce qui est décrit au verset 8 du chapitre 21 et au verset 15 du chapitre 22 de l'Apocalypse et dans beaucoup d'autres passages de la Parole.  

   La ville qui nous ait présentée, cette nouvelle, cette céleste Jérusalem fait partie de ces nouveaux cieux et cette nouvelle terre, cette nouvelle création.
    --Elle est prête comme un épouse qui s'est parée pour son époux (21.2)  
   --Elle est le tabernacle de Dieu au milieu des hommes. (21.3) Jean décrit les bénédictions dues à la présence de Dieu dans ce tabernacle :

3.....Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes ! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui–même sera avec eux.
4  Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu.


    Combien de fois le Seigneur l'Esprit a essuyé nos larmes ! Combien de fois nous avons vu Sa main bénie pour nous relever ! Au sujet du deuil  et de la mort nous pouvons lire ce qui est écrit par Paul dans la première lettre aux Thessaloniciens pour consoler ceux qui ont perdu un être cher. Paul affirme, par une parole du Seigneur, que ceux qui sont morts, dorment et ils attendent la résurrection. (1 Thessaloniciens 4.13-18) Bien sûr, l'absence de ces êtres chers est douloureuse, parfois même incompréhensible, mais l'espérance est là et elle ne trompe pas. Tout est en devenir, mais aussi tout est accompli !


   Continuons de contempler cette nouvelle Jérusalem. Elle est magnifique ! Elle est la somme de l'amour de Dieu et de Son Fils pour l'homme !
    --Elle est l'épouse, la femme de l'Agneau. C'est beau ! C'est glorieux ! Elle a la gloire de Dieu et Jean la décrit de façon merveilleuse ! Elle est transparente comme du cristal ! Il n'y a pas une seule zone d'ombre dans cette nouvelle Jérusalem qui est l'épouse de l'Agneau!
    --Elle a une haute et grande muraille qui la protège. Il y a trois portes sur chacun des côtés surveillées par un ange. Sur chacune des portes est inscrit le nom d'une tribu d'Israël. Pour entrer dans la ville, nous sommes obligés de passer par une de ces portes portant le nom d'une tribu des fils d'Israël. Le Seigneur a affirmé à la Samaritaine : "le salut vient des Juifs". Nous en avons la preuve ici. Pour entrer dans la Jérusalem céleste, nous devons passer par une porte qui a le nom d'une tribu inscrit dessus....si notre robe est lavée pour avoir droit à l'arbre de vie qui se trouve dans la ville ! Le Juif premièrement et le Gentil (païen) habitent ensemble dans cette Jérusalem céleste. Les Gentils sont ajoutés aux Juifs convertis. Ensemble nous sommes le nouveau peuple de Dieu avec toujours le Juif en premier!
    Les fondements de la muraille sont au nombre de douze. Sur chacun de ceux-ci est inscrit les noms des douze apôtres de l'Agneau. Le fondement de la muraille est basé sur l'enseignement des apôtres, c'est celui de la Nouvelle Alliance en Jésus-Christ. L’œuvre et la personne de notre Seigneur sont le fondement de cette muraille. Douze est le chiffre qui symbolise le gouvernement dans sa perfection, l'autorité administrative.
    Paul écrivait aux Corinthiens : "Car personne ne peut poser un autre fondement que celui qui est posé, savoir Jésus-Christ" (1Corinthiens 2.11). C'est l'enseignement des apôtres qui a établi ce fondement. C'est eux, par leur prédication, qui l'ont posé.
    La muraille est le moyen de protection de la ville. C'est la parole du Seigneur annoncée par les douze qui est le sûr fondement de cette muraille. De plus, celle-ci se voit. Elle est un témoignage pour le monde de l’œuvre du Seigneur. Elle est construite en jaspe, symbole de la beauté de Celui qui est assis sur le trône. Tout est gloire dans cette ville !
    Les fondements de la muraille sont bâtis sur les douze apôtres (leur enseignement) et ils sont comparés à des pierres précieuses. Douze apôtres, douze fondements en pierres précieuses !
    Nous avons la signification de ces pierres précieuses dans l'Ancien Testament. Ce sont les douze pierres du pectoral représentant les douze tribus d'Israël. C'est le pectoral du jugement que le souverain sacrificateur portait sur son cœur lorsqu'il entrait dans le Lieu-Saint. Nous pouvons penser que chaque apôtre représente symboliquement une de ces tribus.

29  Lorsque Aaron entrera dans le sanctuaire, il portera sur son cœur les noms des fils d'Israël, gravés sur le pectoral du jugement, pour en conserver à toujours le souvenir devant l’Éternel.
30 Tu joindras au pectoral du jugement l’urim et le thummim, et ils seront sur le cœur d’Aaron, lorsqu’il se présentera devant l’Éternel. Ainsi, Aaron portera constamment sur son cœur le jugement des enfants d’Israël, lorsqu’il se présentera devant l’Éternel. (Exode 28)


    La muraille est  fondée, bâtie sur le pectoral du jugement. Le souverain sacrificateur le portait sur son cœur pendant le service dans le Lieu-Saint afin de rappeler le souvenir du peuple devant l’Éternel. Le souverain sacrificateur assumait son service en se tenant debout .  
    Notre Souverain Sacrificateur, Lui, est assis à la droite de Dieu. Il se repose de Son oeuvre de salut. Il a subi pour nous, ce jugement et il sert, à présent, au fondement de la muraille qui protège la ville. La muraille fondée, assise sur le pectoral du jugement est garantie de la sécurité à toute épreuve pour ses habitants.
    --La ville a la forme d'un carré, comme celle montrée à Ézéchiel. Puis, Jean ajoute que la hauteur est égale à la largeur et la longueur. C'est un cube parfait. Le lieu Très-Saint est un cube. Cette ville est l’habitation de Dieu. Elle est le Lieu Très-Saint, là où vit Dieu. Il vit au milieu de Ses rachetés. Elle est d'or pur (symbole de ce qui est divin) semblable à du verre pur. Elle est transparente, rien n'est caché dans cette ville. Tout peut et doit être vu. Elle n'a pas la moindre parcelle de ténèbres, tout est visible et manifeste la présence de Dieu.
    --Jean ne voit pas de temple dans cette ville car "le Seigneur Dieu Tout-Puissant est son temple ainsi que l'Agneau." C'est la gloire de Dieu qui éclaire la ville et l'Agneau est son flambeau. Plus rien de souillé ne peut entrer dans cette ville. Le trône de Dieu et de l'Agneau sert de source au fleuve d'eau de la vie. L'arbre de vie se trouve sur les deux bords du fleuve. Nous sommes dans le jardin d’Éden, le véritable, avec le fleuve d'eau de la vie et l'arbre de vie qui est multiplié sur les deux bords du fleuve. En Éden, il y avait l'autre arbre, celui de la connaissance du bien et du mal. Ici, ce n'est pas le cas. Il n'y a qu'une sorte d'arbre. Il n'y a plus toutes les variétés d'arbres qui se trouvaient dans le jardin terrestre. Seul l'arbre de vie est suffisant. Pour avoir accès à l'arbre, il faut pénétrer dans la ville et pour pénétrer dans cette ville, la pureté est exigée. En premier, c'est la nouvelle naissance et ensuite les robes lavées qui sont nécessaires pour se nourrir de l'arbre. Cet arbre, c'est la croix!

    Comparons ces deux villes révélées l'une à Ézéchiel et l'autre à Jean.

--Toutes les deux sont de forme carré.
--Toutes les deux ont douze portes avec les noms des douze tribus gravés dessus. Il y a trois portes à chaque côté de celles-ci.
--Toutes les deux n'ont pas de temple. Pour celle d’Ézéchiel, le Temple se trouve en dehors de la ville. Le torrent sort du temple pour aller se perdre dans la mer morte. C'est une différence entre les deux visions. Mais ce fleuve est obligé de traverser Jérusalem pour aller se jeter dans la mer morte puisque la ville se trouve au sud du Temple

    Le Temple est toujours présent mais c'est la ville qui est le lieu de la présence de Dieu. La ville se nomme YHWH-SHAMMA, l’Éternel est ici. C'est la ville qui porte le Nom de Dieu. Le Temple, à l'extérieur de la ville est là pour nous rappeler que le Seigneur ne change pas. Le Temple est remplacée par le Nouveau Temple bâti par le Seigneur et dont les pierres sont les hommes et les femmes qui vivent dans cette ville et qui porte le Nom de l’Éternel.
    Le Seigneur a donné cette vision à Jean pour compléter la vision du prophète Ézéchiel. On pourrai dire que le prophète a vu l'ébauche de cette nouvelle Jérusalem. Jean a vu la plénitude de cette ville et la gloire qui est sur elle. C'est l'épouse de l'Agneau! 

    Voilà, ce ne sont que quelques pensées sur cette ville, l'épouse de Christ dont l'ombre se trouve à la fin du livre d’Ézéchiel. Que chacun puisse aller plus loin dans la révélation de cette nouvelle Jérusalem! Il y a beaucoup d'autres choses à voir! Ce n'est qu'un squelette qu'il faut habiller, car je suis conscient de tout ce qui est contenu dans cette Parole et que je n'ai pas vu ou su dire ! Que le Seigneur vous mène plus loin dans la révélation de ces trésors ! 
    Je sais aussi que certains de mes lecteurs ne seront pas d'accord avec ce que je crois au sujet de ce temple, mais qu'importe, ce qui compte c'est ce que dit Paul dans sa lettre aux Philippiens:

15 Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons cette même pensée; et si vous êtes en quelque point d’un autre avis, Dieu vous éclairera aussi là-dessus.
16  Seulement, au point où nous sommes parvenus, marchons d’un même pas.

jcb

dimanche 27 mai 2012

COURTE MEDITATION SUR NOMBRE 32

Les fils de Ruben et les fils de Gad avaient une quantité considérable de troupeaux, et ils virent que le pays de Jaezer et le pays de Galaad étaient un lieu propre pour des troupeaux.
2  Alors les fils de Gad et les fils de Ruben vinrent auprès de Moïse, du sacrificateur Eléazar et des princes de l’assemblée, et ils leur dirent:
3  Atharoth, Dibon, Jaezer, Nimra, Hesbon, Elealé, Sebam, Nebo et Beon,
4  ce pays que l’Éternel a frappé devant l’assemblée d’Israël, est un lieu propre pour des troupeaux, et tes serviteurs ont des troupeaux.
5  Ils ajoutèrent : Si nous avons trouvé grâce à tes yeux, que la possession de ce pays soit accordée à tes serviteurs, et ne nous fais point passer le Jourdain.

    Nous sommes arrivé, avec ce chapitre, à la fin des quarante années d'errance d'Israël dans le désert. Le peuple est à la veille de la conquête de Canaan. Il va prendre possession de son héritage. Moïse donne ses dernières recommandations aux enfants d'Israël, puis il va établir Josué comme successeur (Deutéronome 31). Il proclame ce merveilleux cantique que nous trouvons en Deutéronome 32 et va prophétiser sur les douze tribus. Ensuite, quittant les plaines de Moab, il  gravit le mont Nebo et le Seigneur le prend avec Lui. Il était âgé de 120 ans ans, sa vue n'était pas éteinte et sa vigueur n'avait pas disparue. 
(Deutéronome 34.7)
    Revenons à notre texte. Nous avons des leçons importantes à tirer de tout le chapitre 32. Ces deux tribus avaient un cheptel considérable. Le pays dans lequel le peuple était arrivé regorgeait de bons pâturages ! C'était un endroit idéal pour ces troupeaux ! Oui, mais le problème est que ces vertes prairies se situaient hors du pays promis ! Les fils de Gad et Ruben convoitent cet endroit tellement bon pour leurs bêtes, même si pour cela, il faut laisser le pays. Nous avons une belle leçon à retenir pour nos vies de cet incident rapporté ici.
    Ces deux tribus ont erré quarante années dans le désert jusqu'à ce que la génération de ceux qui avait désobéi soit toute morte étant sous le jugement de Dieu. Ils sont morts, ceux de cette génération, sans voir ni entrer dans le pays promis, "l'héritage" de Dieu pour son peuple.
    Ces deux tribus, Ruben et Gad demandent comme une faveur de ne pas entrer dans leur héritage ! Elles refusent d'entrer en possession de leur héritage, à cause de leur richesse, parce qu'elles possédaient une "quantité considérable de troupeaux !" Elles sont  arrivées dans un pays qui est "un lieu propre pour des troupeaux !" Ce lieu n'est pas le pays promis..... mais il est propice pour leur richesse, leur troupeau !

   Quel est ce pays convoité et qui habite dans celui-ci ? C'est le pays des Moabites et des Ammonites. Ce sont les descendants de Moab et Ammon les deux fils incestueux de Loth.  Ces deux peuplades ont toujours été les ennemis invétérés des enfants d'Israël. Au nord de ces deux peuples, Moabites et Ammonites, vit un autre peuple qui a aussi combattu les fils d'Israël : les Araméens ou Syriens. Nous sommes sur la rive-est du Jourdain hors du pays promis. Ces tribus dédaignent le pays promis et veulent s’établir en terre ennemie parce que leur troupeau est considérable !

   Essayons de comprendre la leçon à tirer pour nous à travers l'attitude de ces deux tribus. Plus tard, à la fin de ce récit une demi-tribu de Manassé se joindra, elle aussi à ces deux tribus pour s'établir du mauvais côté de Jourdain. Manassé aura en partage une part du pays qui se situe à l'est du Jourdain, comme Ruben et Gad et une partie à l'ouest du Jourdain, en terre promise. Nous ne savons pas comment cela s'est produit, mais une demi-tribu de Manassé va s'établir à l'est du Jourdain. Peut-être est-ce l'attitude de ces deux tribus qui a influencé Manassé?  Si c'est pour cette raison, nous pouvons voir combien  le témoignage est important et peut générer des mauvais comportements au sein du peuple de Dieu. C'est très interpellant pour nous, l’Église !
   Que peut-on retenir de cet incident de la vie du peuple de Dieu, comme leçon pour notre vie spirituelle ? Je pense que celle-ci est très importante pour la communion fraternelle et notre marche dans le Seigneur, soit individuelle, soit collective.
    Tout d'abord, comment est-il possible que ces deux tribus aient un troupeau plus important que les autres ? Nous savons que le peuple se déplaçait dans le désert avec la protection de l’Éternel qui habitait au sein de Son peuple dans la Tente d'assignation, le Tabernacle. Pour maintenir la présence en grâce de l’Éternel au milieu de Son peuple, les sacrificateurs devaient matins et soirs offrir le sacrifice perpétuel dans le Tabernacle, sur l'autel d'airain. C'est le premier point. Il est fort possible que ces deux tribus ont préféré garder leur troupeau en ne donnant que le minimum de bêtes à sacrifier et ainsi accroître leur cheptel; Ce n'est qu'une supposition.
   Chaque fois qu'un fils d'Israël voulait s'approcher de Son Dieu, il devait amener vers le sacrificateur, une bête à sacrifier pour pouvoir se tenir devant la face de l’Éternel. C'est le deuxième point. Est-ce que ces deux tribus ont préféré garder leurs bêtes vivantes plutôt que de s'approcher de l’Éternel ? Si ces deux tribus avaient un cheptel aussi important, peut-être qu'une partie  de ces bêtes qui aurait du être sacrifiée ne l'a pas été, d'où l'importance de ces troupeaux. "Ils étaient devenus des obèses spirituels en ne restituant pas une part de la richesse que le Seigneur leur avait, dans sa grâce, octroyé!  
   Souvent nous avons du temps de libre, des mains habiles, une voiture, un vélo, un outil etc de la part de notre Dieu. Ce que nous recevons est notre provision pour en vivre et le partager selon la direction de l'Esprit ! Si je reçois du temps de libre, je peux en préserver une partie pour aider, servir, accompagner etc. Si j'ai la grâce d'avoir des mains habiles, je peux aider un frère, une sœur, une famille qui a besoin de ce que je sais faire pour les aider. 
    Lorsque j'étais plus jeune, j'avais un fourgon, "un tub" qui me servait pour mon travail étant commerçant. Trois après-midi par semaine, je fermai ma boutique et le fourgon était à la disposition du besoin de chacun. Croyez-moi, je n'ai jamais chômé! 

   Il est fort possible que ces deux tribus aient préféré garder de cette part qui était pour Dieu. Ainsi, leur cheptel s'est fortement développé au point que leur préoccupation n'était pas l'entrée en Canaan mais comment soigner leur bien précieux, ces animaux ! "Si nous avons trouvé grâce à Tes yeux, que la possession de ce pays soit accordée à tes serviteurs, et ne nous fais point passer le Jourdain." Quand nous lisons cette demande, nous ne pouvons qu'être affligés de l'attitude de cœur de ces deux tribus ! Ils étaient trop riches ! Ils n'avaient pas sacrifié toute la part qui revenait à leur Dieu.
    Alors, bien sûr, ce pays qui est devant eux est bien plus important que le pays promis par l’Éternel ! L'attrait des richesses de ce monde tout autour d'eux, ces vertes prairies utiles à leur cheptel, à cause de leur vue voilée par leurs richesses "spirituelles" non offertes à l’Éternel, les détournent du pays promis !
    Pour entrer dans le pays, il faut passer par le Jourdain. Le propos n'est pas de développer la symbolique de ce Jourdain. Disons simplement que c'est une image de la mort et de la résurrection de Christ et de nous en Lui. Les flots de la colère de Dieu ont englouti notre Seigneur, mais la mort n'a pas pu le retenir. Il a laissé au fond du Jourdain cette humanité jugée et condamnée, puis, ressuscité, Il s'est revêtu de ce nouveau corps et Il nous a entraîné avec Lui dans Sa résurrection. Notre vieil homme est resté au fond du Jourdain ! Jésus en est ressorti avec ce corps glorieux que ses disciples ont pu contempler. Les douze pierres au fond du Jourdain c'est la vieille nature, le vieil Israël, les douze pierres sur la berge, c'est la nouvelle création en Christ. Les douze pierres ont été déposées à l'endroit où l'arche, symbole de Christ, a stationné dans le Jourdain en attendant la traversée de tout le peuple. Celle-ci est le symbole de la mort de notre Seigneur et de nous en Lui. (Josué 4.1-9)
    Lorsque ces tribus ont fait cette demande, la réaction de Moïse a été fulgurante !

6  Moïse répondit aux fils de Gad et aux fils de Ruben : Vos frères iront–ils à la guerre, et vous, resterez–vous ici ?
7 Pourquoi voulez–vous décourager les enfants d'Israël de passer dans le pays que l’Éternel leur donne ?
8  Ainsi firent vos pères, quand je les envoyai de Kadès–Barnéa pour examiner le pays.
9 Ils montèrent jusqu’à la vallée d’Eschcol, et, après avoir examiné le pays, ils découragèrent les enfants d’Israël d’aller dans le pays que l’Éternel leur donnait.
10  La colère de l’Éternel s'enflamma ce jour–là, et il jura en disant:
11  Ces hommes qui sont montés d’Égypte, depuis l'âge de vingt ans et au–dessus, ne verront point le pays que j'ai juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob, car ils n'ont pas suivi pleinement ma voie,
12  excepté Caleb, fils de Jephunné, le Kenizien, et Josué, fils de Nun, qui ont pleinement suivi la voie de l’Éternel.
13  La colère de l’Éternel s’enflamma contre Israël, et il les fit errer dans le désert pendant quarante années, jusqu’à l’anéantissement de toute la génération qui avait fait le mal aux yeux de l’Éternel.
14 Et voici, vous prenez la place de vos pères comme des rejetons d’hommes pécheurs, pour rendre la colère de l’Éternel encore plus ardente contre Israël.
15  Car, si vous vous détournez de lui, il continuera de laisser Israël au désert, et vous causerez la perte de tout ce peuple.
 


    Dans ces versets, ce qui est mis en évidence, c'est le témoignage d'une partie du peuple de Dieu qui peut faire basculer tout le peuple dans une situation irréversible. Si ces deux tribus ne veulent pas traverser le Jourdain, c'est-à-dire refuser, mépriser la bénédiction, l'héritage de l’Éternel, tout le peuple peut être, à nouveau, découragé et perdre son héritage.
    Moïse est très remonté par l'attitude de ces hommes. Leur décision de ne pas entrer dans le pays promis risque d'entraîner la chute de tout le peuple. Voilà des hommes, libérés de la servitude par la main de l’Éternel, dans le but de les faire entrer dans ce pays et qui refusent le cadeau de l’Éternel à cause de leur richesse. Cette richesse vient de l’Égypte. Nous lisons dans Exode 12 :

 31  Dans la nuit même, Pharaon appela Moïse et Aaron, et leur dit : Levez–vous, sortez du milieu de mon peuple, vous et les enfants d'Israël. Allez, servez l’Éternel, comme vous l'avez dit.
32  Prenez vos brebis et vos bœufs, comme vous l'avez dit ; allez, et bénissez–moi.


    Je crois qu'il s'agit, ici, dans ces versets, de la richesse acquise par le peuple durant les 430 ans d'esclavage dans l’Égypte. C'est une richesse normale due au travail du peuple. Mais il y a une autre richesse, un autre cheptel qui est parti avec le peuple et je pense que c'est celui-ci qui a causé cette prise de position de ces tribus. Nous lisons dans ce même chapitre ce qui suit :

38  Une multitude de gens de toute espèce montèrent avec eux ; ils avaient aussi des troupeaux considérables de brebis et de bœufs 

    Dans certaine version, une multitude de gens est traduit "un ramassis de gens". Ces gens avaient des troupeaux considérables. Cette expression est reprise pour qualifier le troupeau de ces deux tribus et demi. Il est fort possible que ce sont ces bêtes, dont les bergers étaient ce ramassis de gens, qui sont à l'origine de la richesse des deux tribus et demi. Les richesses du pays d’Égypte qui deviennent la pierre d'achoppement, non seulement pour elles mais pour tout le peuple. Une nouvelle sanction pouvait tomber sur le peuple par l'attitude de ces deux tribus et demi. La première fois le jugement est venu à cause de douze hommes, cette fois-ci, il y a deux tribus et demi qui refusent l'entrée en Canaan. 

    Il ne s'agit pas de perte du salut, dans ce cas, car ils ont été libérés de l’Égypte et n'y sont pas retourné, mais la perte de la bénédiction de ce salut. Le peuple qui a péri dans le désert, suite au jugement de Dieu est mort en étant pardonné, suite à l'intercession de Moïse. Nous lisons dans Nombres 14 :

19  Pardonne l’iniquité de ce peuple, selon la grandeur de ta miséricorde, comme tu as pardonné à ce peuple depuis l'Égypte jusqu’ici.
20  Et l’Éternel dit : Je pardonne, comme tu l’as demandé.
21  Mais, je suis vivant ! et la gloire de l’Éternel remplira toute la terre.
22  Tous ceux qui ont vu ma gloire, et les prodiges que j’ai faits en Égypte et dans le désert, qui m’ont tenté déjà dix fois, et qui n’ont point écouté ma voix,
23  tous ceux–là ne verront point le pays que j'ai juré à leurs pères de leur donner, tous ceux qui m'ont méprisé ne le verront point. (Nombres 14)


    Nous voyons qu'il s'agit de rentrer dans l'héritage promis, pour jouir de la bénédiction et non de perdre ce salut. Ils étaient sorti de la servitude égyptienne par le bras puissant de l’Éternel, mais ils n'ont pas pu vivre dans la liberté du pays promis, à cause de leur incrédulité. Le passage du Jourdain représente la nouvelle vie, celle des rachetés, dans un pays "où coulent le lait et le miel" et dans la présence de Dieu puisque l'arche est dans le pays. 
    Les hommes de ces deux tribus et de la demi-tribu de Manassé ont traversé le Jourdain pour entrer dans le pays promis afin d'aider leurs frères dans la conquête du pays. Puis, ils sont retourné dans leur "héritage", de l'autre côté du Jourdain, pour venir habiter au milieu de ces peuples hostiles. C'est un choix étrange, mais motivé par leur richesse, ce cheptel si nombreux. Nous verrons que plus tard ces tribus ont été les premières à tomber entre les mains de ces peuples.
   Pour le moment les fils d'Israël, sous l'autorité de Moïse ont conquis ce pays avec ces pâturages, mais il n'est pas le pays promis, il est situé de l'autre côté du Jourdain. C'est dans les plaines de Moab que le peuple s'est livré à la débauche avec les filles de Moab. "Elles invitèrent le peuple au sacrifice de leurs dieux; et le peuple mangea et se prosterna devant leurs dieux. Israël s'accoupla avec Baal-Péor."  C'est ce territoire que convoitent ces trois tribus, car elles sont riches, riches de leurs biens "spirituels"! C'est une belle leçon pour nous ! 
   
    Nous avons des exemples dans le Nouveau Testament qui confirment ce que nous avons vu ici. En premier, c'est le jeune homme riche qui veut suivre le Seigneur. Un jeune homme irréprochable selon la loi, mais il lui manquait le principal : passer le Jourdain. Jésus l'invite à  vendre tous ses biens, le donner aux pauvres, afin de Le suivre. Il avait de grands biens qu'il n'a pas voulu laisser. Il a préféré ses biens à l'héritage, suivre le Seigneur. Il est écrit de ce jeune homme : "Jésus l'ayant regardé, l'aima!" (Marc 10.21), mais il est parti tout triste parce qu'il avait cette richesse qui a triomphé sur l'appel du Seigneur. Cette richesse n'est pas en elle-même quelque chose de mauvais. C'est l'attachement à celle-ci, l'amour de cette richesse qui devient le piège et arrête la progression spirituelle.
    Nous avons un autre exemple de cet état de cœur dans la lettre de Paul aux Philippiens. L'apôtre écrit au chapitre 3 :

17  Soyez tous mes imitateurs, frères, et portez les regards sur ceux qui marchent selon le modèle que vous avez en nous.
18  Car il en est plusieurs qui marchent en ennemis de la croix de Christ, je vous en ai souvent parlé, et j’en parle maintenant encore en pleurant.
19  Leur fin sera la perdition ; ils ont pour dieu leur ventre, ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte, ils ne pensent qu’aux choses de la terre.


    Ils marchent en ennemis de la croix de Christ ! Ils ne veulent pas franchir ce Jourdain. Les choses de la terre les retiennent. Ils ne peuvent se séparer de ces biens terrestres. Ils ont pour dieu, leur ventre. Combien d'entre nous sommes, parfois,comme cela. Combien de fois avons-nous préféré un petit moment de jouissance terrestre qui nous a conduit loin de notre héritage et qui nous a privé des fruits de ce Canaan ! Je ne pense pas qu'il s'agisse, dans ce cas, de péchés grossiers, mais plutôt de cette attirance des plaisirs de ce monde qui font la guerre à l'âme et nous détournent insidieusement de notre communion avec notre Seigneur.     
    Nous sommes sauvés et nous continuons à vivre comme avant notre rencontre avec le Seigneur. Cette attitude de cœur est contraire à une vie qui veut s'emparer de l'héritage.
   Les biens que le Seigneur nous accorde tout au long de notre vie ne doivent être là que pour servir à Sa gloire. Si nous les faisons nôtres, il est fort probable que nous allons tomber, nous aussi, dans le même piège que ces trois tribus. C'est la convoitise, le début d'une vie misérable loin du cœur du Seigneur et du mauvais côté du Jourdain.
    Lisons encore quelques versets de ce chapitre :

16 Ils s’approchèrent de Moïse, et ils dirent: Nous construirons ici des parcs pour nos troupeaux et des villes pour nos petits enfants ;
17  puis nous nous équiperons en hâte pour marcher devant les enfants d’Israël, jusqu’à ce que nous les ayons introduits dans le lieu qui leur est destiné ; et nos petits enfants demeureront dans les villes fortes, à cause des habitants du pays.
18  Nous ne retournerons point dans nos maisons avant que les enfants d’Israël aient pris possession chacun de son héritage ;
19 et nous ne posséderons rien avec eux de l'autre côté du Jourdain, ni plus loin, puisque nous aurons notre héritage de ce côté–ci du Jourdain, à l'orient.


    La décision de ces tribus est arrêtée. Elles vont s'établir du mauvais côté du Jourdain. Ces hommes vont construire des parcs pour les animaux, des villes fortes pour les enfants, à cause des habitants du pays.  Ces hommes sont conscients du danger mais la richesse a raison de leur choix. Le plus surprenant est l'accord donné par Moïse à ces hommes. Ces choses ont été écrites pour notre instruction. Il est fort possible que, parfois, le Seigneur nous laisse aller du mauvais côté du Jourdain. Je pense que c'est pour un temps, celui de l'épreuve que permet le Seigneur pour changer notre cœur et après quelques tribulations, Il nous établit "dans le Royaume du Fils de Son amour."
    Le Seigneur nous donne des talents naturels. Pour certains, c'est la musique, d'autres une forme d'art quelconque, d'autres encore sont doués pour accomplir des travaux de toutes sortes. Ce sont des richesses qui, si elles sont mises sur l'autel deviennent des richesses spirituelles au service du Seigneur et utiles au-delà du Jourdain.Nous avons tous reçu "un cheptel" de la part de notre Dieu ! Est-ce que nous le gardons du mauvais côté du Jourdain ? Ces talents naturels nous ont été donnés pour l'utilité commune, pour la croissance de l’Église. Nous pouvons les utiliser pour notre "confort", notre vie et une partie minime pour l’Église.
    Dans ce cas, nous agissons exactement comme ces tribus. Nous aidons, pour un temps nos frères et sœurs en Christ, puis nous repassons le Jourdain pour jouir de ces talents pour nous-mêmes ! Nous sommes en terrain ennemi, soumis à une multitude de tentations et nous finirons par chuter !
    Nous lisons dans Apocalypse 3 ces versets terribles :

14  Écris à l’ange de l’Église de Laodicée : Voici ce que dit l’Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu:
15  Je connais tes œuvres. Je sais que tu n'es ni froid ni bouillant. Puisses–tu être froid ou bouillant !
16  Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche.
17  Parce que tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu,
 


     Il est fort possible que ces versets puissent s'appliquer à des églises comme celle décrite ici. Des dénominations ou des formes d'églises qui restent bien établies sur les conquêtes passées, sur le témoignage de pionniers qui ont réellement servi avec toute la puissance de Dieu pour faire avancer le royaume. 
    Il m'est arrivé, parfois, de me trouver dans cette position où j'avais tendance à me relâcher en mémorisant ce que le Seigneur avait permis que j'accomplisse et qui avait réussi. Mais le Seigneur a su me rattraper en me faisant passer au creuset de Son amour. J'ai pu continuer ma route car le Seigneur a su me "châtier" car je suis fils et non bâtard (Hébreux 12. 8) J'ai pu quitter mes pâturages et continuer ma marche !
    Que chacun puisse aller plus loin dans cette méditation car il y a énormément à creuser et à comprendre dans ce passage de la Parole!

jcb