dimanche 27 mai 2012

COURTE MEDITATION SUR NOMBRE 32

Les fils de Ruben et les fils de Gad avaient une quantité considérable de troupeaux, et ils virent que le pays de Jaezer et le pays de Galaad étaient un lieu propre pour des troupeaux.
2  Alors les fils de Gad et les fils de Ruben vinrent auprès de Moïse, du sacrificateur Eléazar et des princes de l’assemblée, et ils leur dirent:
3  Atharoth, Dibon, Jaezer, Nimra, Hesbon, Elealé, Sebam, Nebo et Beon,
4  ce pays que l’Éternel a frappé devant l’assemblée d’Israël, est un lieu propre pour des troupeaux, et tes serviteurs ont des troupeaux.
5  Ils ajoutèrent : Si nous avons trouvé grâce à tes yeux, que la possession de ce pays soit accordée à tes serviteurs, et ne nous fais point passer le Jourdain.

    Nous sommes arrivé, avec ce chapitre, à la fin des quarante années d'errance d'Israël dans le désert. Le peuple est à la veille de la conquête de Canaan. Il va prendre possession de son héritage. Moïse donne ses dernières recommandations aux enfants d'Israël, puis il va établir Josué comme successeur (Deutéronome 31). Il proclame ce merveilleux cantique que nous trouvons en Deutéronome 32 et va prophétiser sur les douze tribus. Ensuite, quittant les plaines de Moab, il  gravit le mont Nebo et le Seigneur le prend avec Lui. Il était âgé de 120 ans ans, sa vue n'était pas éteinte et sa vigueur n'avait pas disparue. 
(Deutéronome 34.7)
    Revenons à notre texte. Nous avons des leçons importantes à tirer de tout le chapitre 32. Ces deux tribus avaient un cheptel considérable. Le pays dans lequel le peuple était arrivé regorgeait de bons pâturages ! C'était un endroit idéal pour ces troupeaux ! Oui, mais le problème est que ces vertes prairies se situaient hors du pays promis ! Les fils de Gad et Ruben convoitent cet endroit tellement bon pour leurs bêtes, même si pour cela, il faut laisser le pays. Nous avons une belle leçon à retenir pour nos vies de cet incident rapporté ici.
    Ces deux tribus ont erré quarante années dans le désert jusqu'à ce que la génération de ceux qui avait désobéi soit toute morte étant sous le jugement de Dieu. Ils sont morts, ceux de cette génération, sans voir ni entrer dans le pays promis, "l'héritage" de Dieu pour son peuple.
    Ces deux tribus, Ruben et Gad demandent comme une faveur de ne pas entrer dans leur héritage ! Elles refusent d'entrer en possession de leur héritage, à cause de leur richesse, parce qu'elles possédaient une "quantité considérable de troupeaux !" Elles sont  arrivées dans un pays qui est "un lieu propre pour des troupeaux !" Ce lieu n'est pas le pays promis..... mais il est propice pour leur richesse, leur troupeau !

   Quel est ce pays convoité et qui habite dans celui-ci ? C'est le pays des Moabites et des Ammonites. Ce sont les descendants de Moab et Ammon les deux fils incestueux de Loth.  Ces deux peuplades ont toujours été les ennemis invétérés des enfants d'Israël. Au nord de ces deux peuples, Moabites et Ammonites, vit un autre peuple qui a aussi combattu les fils d'Israël : les Araméens ou Syriens. Nous sommes sur la rive-est du Jourdain hors du pays promis. Ces tribus dédaignent le pays promis et veulent s’établir en terre ennemie parce que leur troupeau est considérable !

   Essayons de comprendre la leçon à tirer pour nous à travers l'attitude de ces deux tribus. Plus tard, à la fin de ce récit une demi-tribu de Manassé se joindra, elle aussi à ces deux tribus pour s'établir du mauvais côté de Jourdain. Manassé aura en partage une part du pays qui se situe à l'est du Jourdain, comme Ruben et Gad et une partie à l'ouest du Jourdain, en terre promise. Nous ne savons pas comment cela s'est produit, mais une demi-tribu de Manassé va s'établir à l'est du Jourdain. Peut-être est-ce l'attitude de ces deux tribus qui a influencé Manassé?  Si c'est pour cette raison, nous pouvons voir combien  le témoignage est important et peut générer des mauvais comportements au sein du peuple de Dieu. C'est très interpellant pour nous, l’Église !
   Que peut-on retenir de cet incident de la vie du peuple de Dieu, comme leçon pour notre vie spirituelle ? Je pense que celle-ci est très importante pour la communion fraternelle et notre marche dans le Seigneur, soit individuelle, soit collective.
    Tout d'abord, comment est-il possible que ces deux tribus aient un troupeau plus important que les autres ? Nous savons que le peuple se déplaçait dans le désert avec la protection de l’Éternel qui habitait au sein de Son peuple dans la Tente d'assignation, le Tabernacle. Pour maintenir la présence en grâce de l’Éternel au milieu de Son peuple, les sacrificateurs devaient matins et soirs offrir le sacrifice perpétuel dans le Tabernacle, sur l'autel d'airain. C'est le premier point. Il est fort possible que ces deux tribus ont préféré garder leur troupeau en ne donnant que le minimum de bêtes à sacrifier et ainsi accroître leur cheptel; Ce n'est qu'une supposition.
   Chaque fois qu'un fils d'Israël voulait s'approcher de Son Dieu, il devait amener vers le sacrificateur, une bête à sacrifier pour pouvoir se tenir devant la face de l’Éternel. C'est le deuxième point. Est-ce que ces deux tribus ont préféré garder leurs bêtes vivantes plutôt que de s'approcher de l’Éternel ? Si ces deux tribus avaient un cheptel aussi important, peut-être qu'une partie  de ces bêtes qui aurait du être sacrifiée ne l'a pas été, d'où l'importance de ces troupeaux. "Ils étaient devenus des obèses spirituels en ne restituant pas une part de la richesse que le Seigneur leur avait, dans sa grâce, octroyé!  
   Souvent nous avons du temps de libre, des mains habiles, une voiture, un vélo, un outil etc de la part de notre Dieu. Ce que nous recevons est notre provision pour en vivre et le partager selon la direction de l'Esprit ! Si je reçois du temps de libre, je peux en préserver une partie pour aider, servir, accompagner etc. Si j'ai la grâce d'avoir des mains habiles, je peux aider un frère, une sœur, une famille qui a besoin de ce que je sais faire pour les aider. 
    Lorsque j'étais plus jeune, j'avais un fourgon, "un tub" qui me servait pour mon travail étant commerçant. Trois après-midi par semaine, je fermai ma boutique et le fourgon était à la disposition du besoin de chacun. Croyez-moi, je n'ai jamais chômé! 

   Il est fort possible que ces deux tribus aient préféré garder de cette part qui était pour Dieu. Ainsi, leur cheptel s'est fortement développé au point que leur préoccupation n'était pas l'entrée en Canaan mais comment soigner leur bien précieux, ces animaux ! "Si nous avons trouvé grâce à Tes yeux, que la possession de ce pays soit accordée à tes serviteurs, et ne nous fais point passer le Jourdain." Quand nous lisons cette demande, nous ne pouvons qu'être affligés de l'attitude de cœur de ces deux tribus ! Ils étaient trop riches ! Ils n'avaient pas sacrifié toute la part qui revenait à leur Dieu.
    Alors, bien sûr, ce pays qui est devant eux est bien plus important que le pays promis par l’Éternel ! L'attrait des richesses de ce monde tout autour d'eux, ces vertes prairies utiles à leur cheptel, à cause de leur vue voilée par leurs richesses "spirituelles" non offertes à l’Éternel, les détournent du pays promis !
    Pour entrer dans le pays, il faut passer par le Jourdain. Le propos n'est pas de développer la symbolique de ce Jourdain. Disons simplement que c'est une image de la mort et de la résurrection de Christ et de nous en Lui. Les flots de la colère de Dieu ont englouti notre Seigneur, mais la mort n'a pas pu le retenir. Il a laissé au fond du Jourdain cette humanité jugée et condamnée, puis, ressuscité, Il s'est revêtu de ce nouveau corps et Il nous a entraîné avec Lui dans Sa résurrection. Notre vieil homme est resté au fond du Jourdain ! Jésus en est ressorti avec ce corps glorieux que ses disciples ont pu contempler. Les douze pierres au fond du Jourdain c'est la vieille nature, le vieil Israël, les douze pierres sur la berge, c'est la nouvelle création en Christ. Les douze pierres ont été déposées à l'endroit où l'arche, symbole de Christ, a stationné dans le Jourdain en attendant la traversée de tout le peuple. Celle-ci est le symbole de la mort de notre Seigneur et de nous en Lui. (Josué 4.1-9)
    Lorsque ces tribus ont fait cette demande, la réaction de Moïse a été fulgurante !

6  Moïse répondit aux fils de Gad et aux fils de Ruben : Vos frères iront–ils à la guerre, et vous, resterez–vous ici ?
7 Pourquoi voulez–vous décourager les enfants d'Israël de passer dans le pays que l’Éternel leur donne ?
8  Ainsi firent vos pères, quand je les envoyai de Kadès–Barnéa pour examiner le pays.
9 Ils montèrent jusqu’à la vallée d’Eschcol, et, après avoir examiné le pays, ils découragèrent les enfants d’Israël d’aller dans le pays que l’Éternel leur donnait.
10  La colère de l’Éternel s'enflamma ce jour–là, et il jura en disant:
11  Ces hommes qui sont montés d’Égypte, depuis l'âge de vingt ans et au–dessus, ne verront point le pays que j'ai juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob, car ils n'ont pas suivi pleinement ma voie,
12  excepté Caleb, fils de Jephunné, le Kenizien, et Josué, fils de Nun, qui ont pleinement suivi la voie de l’Éternel.
13  La colère de l’Éternel s’enflamma contre Israël, et il les fit errer dans le désert pendant quarante années, jusqu’à l’anéantissement de toute la génération qui avait fait le mal aux yeux de l’Éternel.
14 Et voici, vous prenez la place de vos pères comme des rejetons d’hommes pécheurs, pour rendre la colère de l’Éternel encore plus ardente contre Israël.
15  Car, si vous vous détournez de lui, il continuera de laisser Israël au désert, et vous causerez la perte de tout ce peuple.
 


    Dans ces versets, ce qui est mis en évidence, c'est le témoignage d'une partie du peuple de Dieu qui peut faire basculer tout le peuple dans une situation irréversible. Si ces deux tribus ne veulent pas traverser le Jourdain, c'est-à-dire refuser, mépriser la bénédiction, l'héritage de l’Éternel, tout le peuple peut être, à nouveau, découragé et perdre son héritage.
    Moïse est très remonté par l'attitude de ces hommes. Leur décision de ne pas entrer dans le pays promis risque d'entraîner la chute de tout le peuple. Voilà des hommes, libérés de la servitude par la main de l’Éternel, dans le but de les faire entrer dans ce pays et qui refusent le cadeau de l’Éternel à cause de leur richesse. Cette richesse vient de l’Égypte. Nous lisons dans Exode 12 :

 31  Dans la nuit même, Pharaon appela Moïse et Aaron, et leur dit : Levez–vous, sortez du milieu de mon peuple, vous et les enfants d'Israël. Allez, servez l’Éternel, comme vous l'avez dit.
32  Prenez vos brebis et vos bœufs, comme vous l'avez dit ; allez, et bénissez–moi.


    Je crois qu'il s'agit, ici, dans ces versets, de la richesse acquise par le peuple durant les 430 ans d'esclavage dans l’Égypte. C'est une richesse normale due au travail du peuple. Mais il y a une autre richesse, un autre cheptel qui est parti avec le peuple et je pense que c'est celui-ci qui a causé cette prise de position de ces tribus. Nous lisons dans ce même chapitre ce qui suit :

38  Une multitude de gens de toute espèce montèrent avec eux ; ils avaient aussi des troupeaux considérables de brebis et de bœufs 

    Dans certaine version, une multitude de gens est traduit "un ramassis de gens". Ces gens avaient des troupeaux considérables. Cette expression est reprise pour qualifier le troupeau de ces deux tribus et demi. Il est fort possible que ce sont ces bêtes, dont les bergers étaient ce ramassis de gens, qui sont à l'origine de la richesse des deux tribus et demi. Les richesses du pays d’Égypte qui deviennent la pierre d'achoppement, non seulement pour elles mais pour tout le peuple. Une nouvelle sanction pouvait tomber sur le peuple par l'attitude de ces deux tribus et demi. La première fois le jugement est venu à cause de douze hommes, cette fois-ci, il y a deux tribus et demi qui refusent l'entrée en Canaan. 

    Il ne s'agit pas de perte du salut, dans ce cas, car ils ont été libérés de l’Égypte et n'y sont pas retourné, mais la perte de la bénédiction de ce salut. Le peuple qui a péri dans le désert, suite au jugement de Dieu est mort en étant pardonné, suite à l'intercession de Moïse. Nous lisons dans Nombres 14 :

19  Pardonne l’iniquité de ce peuple, selon la grandeur de ta miséricorde, comme tu as pardonné à ce peuple depuis l'Égypte jusqu’ici.
20  Et l’Éternel dit : Je pardonne, comme tu l’as demandé.
21  Mais, je suis vivant ! et la gloire de l’Éternel remplira toute la terre.
22  Tous ceux qui ont vu ma gloire, et les prodiges que j’ai faits en Égypte et dans le désert, qui m’ont tenté déjà dix fois, et qui n’ont point écouté ma voix,
23  tous ceux–là ne verront point le pays que j'ai juré à leurs pères de leur donner, tous ceux qui m'ont méprisé ne le verront point. (Nombres 14)


    Nous voyons qu'il s'agit de rentrer dans l'héritage promis, pour jouir de la bénédiction et non de perdre ce salut. Ils étaient sorti de la servitude égyptienne par le bras puissant de l’Éternel, mais ils n'ont pas pu vivre dans la liberté du pays promis, à cause de leur incrédulité. Le passage du Jourdain représente la nouvelle vie, celle des rachetés, dans un pays "où coulent le lait et le miel" et dans la présence de Dieu puisque l'arche est dans le pays. 
    Les hommes de ces deux tribus et de la demi-tribu de Manassé ont traversé le Jourdain pour entrer dans le pays promis afin d'aider leurs frères dans la conquête du pays. Puis, ils sont retourné dans leur "héritage", de l'autre côté du Jourdain, pour venir habiter au milieu de ces peuples hostiles. C'est un choix étrange, mais motivé par leur richesse, ce cheptel si nombreux. Nous verrons que plus tard ces tribus ont été les premières à tomber entre les mains de ces peuples.
   Pour le moment les fils d'Israël, sous l'autorité de Moïse ont conquis ce pays avec ces pâturages, mais il n'est pas le pays promis, il est situé de l'autre côté du Jourdain. C'est dans les plaines de Moab que le peuple s'est livré à la débauche avec les filles de Moab. "Elles invitèrent le peuple au sacrifice de leurs dieux; et le peuple mangea et se prosterna devant leurs dieux. Israël s'accoupla avec Baal-Péor."  C'est ce territoire que convoitent ces trois tribus, car elles sont riches, riches de leurs biens "spirituels"! C'est une belle leçon pour nous ! 
   
    Nous avons des exemples dans le Nouveau Testament qui confirment ce que nous avons vu ici. En premier, c'est le jeune homme riche qui veut suivre le Seigneur. Un jeune homme irréprochable selon la loi, mais il lui manquait le principal : passer le Jourdain. Jésus l'invite à  vendre tous ses biens, le donner aux pauvres, afin de Le suivre. Il avait de grands biens qu'il n'a pas voulu laisser. Il a préféré ses biens à l'héritage, suivre le Seigneur. Il est écrit de ce jeune homme : "Jésus l'ayant regardé, l'aima!" (Marc 10.21), mais il est parti tout triste parce qu'il avait cette richesse qui a triomphé sur l'appel du Seigneur. Cette richesse n'est pas en elle-même quelque chose de mauvais. C'est l'attachement à celle-ci, l'amour de cette richesse qui devient le piège et arrête la progression spirituelle.
    Nous avons un autre exemple de cet état de cœur dans la lettre de Paul aux Philippiens. L'apôtre écrit au chapitre 3 :

17  Soyez tous mes imitateurs, frères, et portez les regards sur ceux qui marchent selon le modèle que vous avez en nous.
18  Car il en est plusieurs qui marchent en ennemis de la croix de Christ, je vous en ai souvent parlé, et j’en parle maintenant encore en pleurant.
19  Leur fin sera la perdition ; ils ont pour dieu leur ventre, ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte, ils ne pensent qu’aux choses de la terre.


    Ils marchent en ennemis de la croix de Christ ! Ils ne veulent pas franchir ce Jourdain. Les choses de la terre les retiennent. Ils ne peuvent se séparer de ces biens terrestres. Ils ont pour dieu, leur ventre. Combien d'entre nous sommes, parfois,comme cela. Combien de fois avons-nous préféré un petit moment de jouissance terrestre qui nous a conduit loin de notre héritage et qui nous a privé des fruits de ce Canaan ! Je ne pense pas qu'il s'agisse, dans ce cas, de péchés grossiers, mais plutôt de cette attirance des plaisirs de ce monde qui font la guerre à l'âme et nous détournent insidieusement de notre communion avec notre Seigneur.     
    Nous sommes sauvés et nous continuons à vivre comme avant notre rencontre avec le Seigneur. Cette attitude de cœur est contraire à une vie qui veut s'emparer de l'héritage.
   Les biens que le Seigneur nous accorde tout au long de notre vie ne doivent être là que pour servir à Sa gloire. Si nous les faisons nôtres, il est fort probable que nous allons tomber, nous aussi, dans le même piège que ces trois tribus. C'est la convoitise, le début d'une vie misérable loin du cœur du Seigneur et du mauvais côté du Jourdain.
    Lisons encore quelques versets de ce chapitre :

16 Ils s’approchèrent de Moïse, et ils dirent: Nous construirons ici des parcs pour nos troupeaux et des villes pour nos petits enfants ;
17  puis nous nous équiperons en hâte pour marcher devant les enfants d’Israël, jusqu’à ce que nous les ayons introduits dans le lieu qui leur est destiné ; et nos petits enfants demeureront dans les villes fortes, à cause des habitants du pays.
18  Nous ne retournerons point dans nos maisons avant que les enfants d’Israël aient pris possession chacun de son héritage ;
19 et nous ne posséderons rien avec eux de l'autre côté du Jourdain, ni plus loin, puisque nous aurons notre héritage de ce côté–ci du Jourdain, à l'orient.


    La décision de ces tribus est arrêtée. Elles vont s'établir du mauvais côté du Jourdain. Ces hommes vont construire des parcs pour les animaux, des villes fortes pour les enfants, à cause des habitants du pays.  Ces hommes sont conscients du danger mais la richesse a raison de leur choix. Le plus surprenant est l'accord donné par Moïse à ces hommes. Ces choses ont été écrites pour notre instruction. Il est fort possible que, parfois, le Seigneur nous laisse aller du mauvais côté du Jourdain. Je pense que c'est pour un temps, celui de l'épreuve que permet le Seigneur pour changer notre cœur et après quelques tribulations, Il nous établit "dans le Royaume du Fils de Son amour."
    Le Seigneur nous donne des talents naturels. Pour certains, c'est la musique, d'autres une forme d'art quelconque, d'autres encore sont doués pour accomplir des travaux de toutes sortes. Ce sont des richesses qui, si elles sont mises sur l'autel deviennent des richesses spirituelles au service du Seigneur et utiles au-delà du Jourdain.Nous avons tous reçu "un cheptel" de la part de notre Dieu ! Est-ce que nous le gardons du mauvais côté du Jourdain ? Ces talents naturels nous ont été donnés pour l'utilité commune, pour la croissance de l’Église. Nous pouvons les utiliser pour notre "confort", notre vie et une partie minime pour l’Église.
    Dans ce cas, nous agissons exactement comme ces tribus. Nous aidons, pour un temps nos frères et sœurs en Christ, puis nous repassons le Jourdain pour jouir de ces talents pour nous-mêmes ! Nous sommes en terrain ennemi, soumis à une multitude de tentations et nous finirons par chuter !
    Nous lisons dans Apocalypse 3 ces versets terribles :

14  Écris à l’ange de l’Église de Laodicée : Voici ce que dit l’Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu:
15  Je connais tes œuvres. Je sais que tu n'es ni froid ni bouillant. Puisses–tu être froid ou bouillant !
16  Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche.
17  Parce que tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu,
 


     Il est fort possible que ces versets puissent s'appliquer à des églises comme celle décrite ici. Des dénominations ou des formes d'églises qui restent bien établies sur les conquêtes passées, sur le témoignage de pionniers qui ont réellement servi avec toute la puissance de Dieu pour faire avancer le royaume. 
    Il m'est arrivé, parfois, de me trouver dans cette position où j'avais tendance à me relâcher en mémorisant ce que le Seigneur avait permis que j'accomplisse et qui avait réussi. Mais le Seigneur a su me rattraper en me faisant passer au creuset de Son amour. J'ai pu continuer ma route car le Seigneur a su me "châtier" car je suis fils et non bâtard (Hébreux 12. 8) J'ai pu quitter mes pâturages et continuer ma marche !
    Que chacun puisse aller plus loin dans cette méditation car il y a énormément à creuser et à comprendre dans ce passage de la Parole!

jcb


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