mardi 7 juin 2011

Courte méditation sur Jean 18 versets 2-27

JEAN 18 (2-27)
2  Judas, qui le livrait, connaissait ce lieu, parce que Jésus et ses disciples s’y étaient souvent réunis.
3 Judas donc, ayant pris la cohorte, et des huissiers qu’envoyèrent les principaux sacrificateurs et les pharisiens, vint là avec des lanternes, des flambeaux et des armes.
4  Jésus, sachant tout ce qui devait lui arriver, s'avança, et leur dit : Qui cherchez–vous ?
5  Ils lui répondirent : Jésus de Nazareth. Jésus leur dit : C’est moi. Et Judas, qui le livrait, était avec eux.
6  Lorsque Jésus leur eut dit : C’est moi, ils reculèrent et tombèrent par terre.
7  Il leur demanda de nouveau : Qui cherchez–vous ? Et ils dirent : Jésus de Nazareth.
8  Jésus répondit : Je vous ai dit que c'est moi. Si donc c'est moi que vous cherchez, laissez aller ceux–ci.
9  Il dit cela, afin que s’accomplît la parole qu’il avait dite : Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés.
10  Simon Pierre, qui avait une épée, la tira, frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui coupa l’oreille droite. Ce serviteur s’appelait Malchus.
11  Jésus dit à Pierre : Remets ton épée dans le fourreau. Ne boirai–je pas la coupe que le Père m'a donnée à boire ?
12  La cohorte, le tribun, et les huissiers des Juifs, se saisirent alors de Jésus, et le lièrent.
    Nous voici en compagnie du Seigneur pendant Ses derniers moments à Gethsémané. Nous voyons l’attention du Seigneur (de cet Agneau qui va être immolé) pour Ses disciples.   En effet, Jean écrit : « Jésus, sachant tout ce qui devait lui arriver, » va agir de telle sorte que les disciples ne soient pas inquiétés et puissent partir libres de ce jardin. Et ceci afin que s’accomplisse la parole qu’il avait dite « Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés » (Jn 17.12) Notre Seigneur est merveilleux !!
    La prière de Jésus est devenue la Parole, la Parole de Dieu et cette Parole est agissante pour sauver Ses disciples. C’est la puissance de la prière de notre Souverain Sacrificateur !!! Nous voyons une dernière fois Sa gloire se manifester lorsque ceux qui sont venu Le chercher tombent à terre par la puissance de Sa réponse. La majorité des commentateurs disent que par cette réponse Jésus a prononcé le Nom divin qu’Il porte en Lui, ce Je Suis qu’il avait prononcé déjà dans Jean 8 en mentionnant en même temps sa crucifixion (Jn 8. 24-28) Nous lisons aussi cela dans d’autres passages de cet Évangile (6.20 ; 13.13 par ex.) Il montre par l’effet de cette Parole qu’Il n’est pas surpris et qu’Il domine sa Passion, car Il peut encore être Celui qu’Il a toujours été de toute éternité. C’est le Nom de l’ Éternel qui a été révélé à Moïse, dans le livre de l’Exode au chapitre trois.
    Puis Il va se laisser arrêter et nous voyons bien que c’est un acte volontaire, qu’Il s’offre à ceux qui viennent le chercher car personne ne peut prendre Sa vie. C’est Lui et Lui seul qui a décidé de Se laisser saisir et lier malgré Sa nature divine, car Il est devenu l’Agneau de Dieu. Même dans un moment aussi tragique Il va guérir l’oreille de Malchus, que Pierre avait tranchée ! Rien ni personne, ni aucune situation ne trouble Jésus. Il est le même au plus fort de la tempête et de l’adversité qu’Il est en train de traverser ! Incroyable et merveilleux Seigneur ! Combien cette réponse à Pierre sous forme de reproche « ne boirai-je pas la coupe que le Père m’a donnée ? » est belle et empreinte de cette paix qui garde notre Seigneur, même dans ces moments si douloureux !! Et cette coupe qu’Il a bue dans ce jardin et qui Le mène à cette mort odieuse, pour subir le juste jugement de Dieu à notre place. Il va à la croix afin que nos péchés soient expiés. Que de grâce et de gloire dans ces instants si durs ! Voici l’Agneau en marche vers Son sacrifice, ferme, doux, et sans que personne ne puisse le détourner de Sa route. A ce moment, chargé de nos péchés, devenu vulnérable, Il va subir l’humiliation, les outrages, les moqueries, les quolibets, les injures, la gifle du garde, le déguisement avec la couronne d’épines, la mascarade de ce soit-disant procès, la foule qui hurle après Lui et la croix. Insondable amour de Dieu !!
    La coupe est régulièrement associée au jugement de Dieu (Ps 75.9 ;Es 51.17,22 ;Jr 25.15 ;Ez 23.31-34) Quand nous lisons ces textes, nous avons un aperçu de la colère de Dieu sur le péché, et cette colère se retrouve focalisée sur l’Agneau. Nous comprenons que le Père ne peut plus regarder son Fils, car toute Sa colère est sur Lui. Je crois qu’il est impossible de décrire et même de comprendre ce qui se passe à ces moments-là. Mais nous pouvons nous incliner, et adorer notre Dieu pour cet amour. Il m’est très difficile de parler de ces évènements, car ils sont aussi insondables à comprendre que l’amour qui a été déversé sur nous justement à cause de cet événement qui a séparé le Père de son Fils, afin que les cieux s’ouvrent sur cette humanité déchue. La grâce de Dieu et L’amour de Dieu sont  insondables !
    Mais la coupe est aussi le symbole de ce que Dieu donne en partage. Le Psaume 16 nous décrit la confiance de l’Agneau pour Son passage dans la mort, car Il reçoit aussi cette coupe, qui est mentionnée dans ce Psaume. Et ce Psaume a dû sûrement fortifier le Seigneur lorsqu’Il a bu la coupe du jugement. Il devait aussi avoir dans sa pensée cette autre coupe, car c’était l’assurance que cet amour pour nous qui Le menait à la croix allait porter du fruit puisqu’il y est mentionné l’héritage et cet héritage c’est nous. Ce Psaume est un Psaume messianique qui nous permet de contempler la confiance de Jésus, l’Agneau, qui, dans Ses terribles souffrances à Gethsémané, devait sûrement porter ces promesses écrites dans Son cœur., Ainsi, il était soutenu pour passer à travers toute Sa Passion. La mort n’a pas pu Le retenir, mais Il a goûté la mort pour tous (Hé 2.9) Le verset 10 de ce Psaume est repris par Pierre dans Actes 2.25-28 et par Paul dans Actes 13.35 et il est appliqué au Christ ressuscité. Lisons-le. Il est tellement beau !

 Garde–moi, ô Dieu ! car je cherche en toi mon refuge.
2  Je dis à l’ Éternel : Tu es mon Seigneur, Tu es mon souverain bien !
3  Les saints qui sont dans le pays, Les hommes pieux sont l’objet de toute mon affection.
4  On multiplie les idoles, on court après les dieux étrangers : Je ne répands pas leurs libations de sang, Je ne mets pas leurs noms sur mes lèvres.
5  L’ Éternel est mon partage et mon calice (coupe) ; C’est toi qui m’assures mon lot ;
6  Un héritage délicieux m’est échu, Une belle possession m’est accordée.
7  Je bénis l’ Éternel, mon conseiller ; La nuit même mon cœur m’exhorte.
 J’ai constamment l’ Éternel sous mes yeux ; Quand il est à ma droite, je ne chancelle pas.
9  Aussi mon cœur est dans la joie, mon esprit dans l’allégresse, Et mon corps repose en sécurité.
10  Car tu ne livreras pas mon âme au séjour des morts, Tu ne permettras pas que ton bien–aimé voie la corruption.
11  Tu me feras connaître le sentier de la vie ; Il y a d’abondantes joies devant ta face, Des délices éternelles à ta droite.
     Je pense que Notre Seigneur devait avoir ces deux coupes dans Sa pensée pendant Son agonie dans le jardin. L’une pour le jugement, l’autre pour la victoire sur la mort et l’héritage qu’il a reçu, car il est promis dans ce Psaume., Et cet héritage c’est nous, son Église, son Épouse chérie qu'Il s'est acquise au prix de Son propre Sang (Actes 20.28) !!
    Mais nous aussi nous buvons une coupe, et c’est celle de la Nouvelle Alliance en Son Sang (Lc 22.20). Même le Seigneur dit dans Marc et Mathieu en parlant de la coupe « ceci est Mon Sang » Cette coupe est ‘’la coupe des délivrances ‘’ du Psaume 116. Cette coupe c’est la nôtre, qui est le symbole du Sang de la Nouvelle Alliance, et le mémorial de cette vie donnée pour que nous puissions vivre de Sa vie en nous par le Saint-Esprit
je crois qu’il est bon de lire ou relire ce Psaume :

1  J’aime l’ Éternel, car il entend Ma voix, mes supplications ;
2  Car il a penché son oreille vers moi ; Et je l’invoquerai toute ma vie.
3  Les liens de la mort m’avaient environné, Et les angoisses du sépulcre m’avaient saisi ; J’étais en proie à la détresse et à la douleur.
4  Mais j’invoquai le nom de l’ Éternel : O Éternel, sauve mon âme !
5  L’ Éternel est miséricordieux et juste, Notre Dieu est plein de compassion ;
6  L’ Éternel garde les simples ; J’étais malheureux, et il m’a sauvé.
7  Mon âme, retourne à ton repos, Car l ’Éternel t’a fait du bien.
8  Oui, tu as délivré mon âme de la mort, Mes yeux des larmes, Mes pieds de la chute.
9  Je marcherai devant l’ Éternel, Sur la terre des vivants.
10   J’avais confiance, lorsque je disais : Je suis bien malheureux !
11  Je disais dans mon angoisse : Tout homme est trompeur.
12  Comment rendrai–je à l' Éternel Tous ses bienfaits envers moi ?
13  J’élèverai la coupe des délivrances, Et j’invoquerai le nom de l’ Éternel ;
14  J’accomplirai mes vœux envers l’ Éternel, En présence de tout son peuple.
15  Elle a du prix aux yeux de l’ Éternel, La mort de ceux qui l’aiment.
16  Écoute–moi, ô Éternel ! car je suis ton serviteur, Ton serviteur, fils de ta servante. Tu as détaché mes liens.
17  Je t’offrirai un sacrifice d’actions de grâces, Et j’invoquerai le nom de l’ Éternel ;
18  J’accomplirai mes vœux envers l’ Éternel, En présence de tout son peuple,
19  Dans les parvis de la maison de l’ Éternel, Au milieu de toi, Jérusalem ! Louez l’ Éternel 
    Nous voyons ces coupes d’or remplies de parfums qui sont les prières des saints autour du trône de l’Agneau dans Apocalypse 5. C’est la coupe des délivrances que nous présentons, et que nous élevons devant l’Agneau et qui glorifie le Père. Notre coupe est une coupe d’or, symbole de la vie divine de Notre Seigneur, quand il était sur la terre. Cette coupe d’or est l’image de l’œuvre accomplie du Seigneur pour nous son Église, car nous ne pouvons accéder dans les lieux célestes que par le seul médiateur qui est Jésus-Christ Homme. Homme, ce mot décrit parfaitement Son œuvre sur terre pour notre rachat. Nous avons un Homme glorifié dans les lieux célestes et il est notre garantie d’accès au Père !!

Nous devons continuer notre lecture :

13  Ils l'emmenèrent d'abord chez Anne ; car il était le beau–père de Caïphe, qui était souverain
qui était souverain sacrificateur cette année–là.
14  Et Caïphe était celui qui avait donné ce conseil aux Juifs : Il est avantageux qu’un seul homme meure pour le peuple.
15  Simon Pierre, avec un autre disciple, suivait Jésus. Ce disciple était connu du souverain sacrificateur, et il entra avec Jésus dans la cour du souverain sacrificateur ;
16  mais Pierre resta dehors près de la porte. L’autre disciple, qui était connu du souverain sacrificateur, sortit, parla à la portière, et fit entrer Pierre.
17  Alors la servante, la portière, dit à Pierre : Toi aussi, n'es–tu pas des disciples de cet homme ? Il dit : Je n'en suis point.
18  Les serviteurs et les huissiers, qui étaient là, avaient allumé un brasier, car il faisait froid, et ils se chauffaient. Pierre se tenait avec eux, et se chauffait.
19  Le souverain sacrificateur interrogea Jésus sur ses disciples et sur sa doctrine.
20  Jésus lui répondit : J’ai parlé ouvertement au monde ; j’ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le temple, où tous les Juifs s’assemblent, et je n’ai rien dit en secret.
21  Pourquoi m'interroges–tu ? Interroge sur ce que je leur ai dit ceux qui m'ont entendu ; voici, ceux–là savent ce que j'ai dit.
22  A ces mots, un des huissiers, qui se trouvait là, donna un soufflet à Jésus, en disant : Est–ce ainsi que tu réponds au souverain sacrificateur ?
23  Jésus lui dit : Si j'ai mal parlé, fais voir ce que j'ai dit de mal ; et si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes–tu ?
24  Anne l’envoya lié à Caïphe, le souverain sacrificateur.
25  Simon Pierre était là, et se chauffait. On lui dit : Toi aussi, n'es–tu pas de ses disciples ? Il le nia, et dit : Je n'en suis point.
26  Un des serviteurs du souverain sacrificateur, parent de celui à qui Pierre avait coupé l'oreille, dit : Ne t'ai–je pas vu avec lui dans le jardin ?
27  Pierre le nia de nouveau. Et aussitôt le coq chanta.
    Avant d’aller plus loin, regardons un peu les évènements du ‘’procès’’ de Jésus : Il comprend 3 phases avec les religieux, qui se sont ligués ensemble pour le faire mourir par ce simulacre de procès

 ---1 premier interrogatoire chez Anne (sur lequel nous allons nous pencher  (Jn 18.19-23)

---2 devant le Sanhédrin présidé par Caïphe, le souverain-sacrificateur en exercice au moment du procès (Marc 14.53-65)

---3 devant le Conseil pour entériner la session nocturne (Mc 15.1)

Puis nous le voyons devant les autorités romaines qui comprend aussi 3 phases :
---1 devant Pilate (Marc 15.1)

---2 devant Hérode Antipas (Lc 23.6-15)

---3 de nouveau devant Pilate (Marc 15.6

    Voilà notre Seigneur devant Anne. Il a été souverain sacrificateur de 6 à 15 environ et il fut déposé de son titre par les Romains. Mais beaucoup de Juifs refusaient cette déposition et le considéraient toujours dans sa dignité puisque le grand prêtre devait le rester à vie. Anne était le beau-père de Caïphe. Seul Jean raconte cette rencontre. Nous pouvons aborder et méditer au sujet de cette rencontre avec beaucoup de respect et de compassion., 

    Car nous voyons le souverain sacrificateur face à l’Agneau de Dieu, cet Agneau qui est aussi notre Souverain Sacrificateur pour l’éternité. L’ Alliance du Mont Sinaï représentée par Anne et la nouvelle Alliance en germe dans l’Agneau de Dieu. Moment incroyablement solennel où la vie du monde entier va basculer du régime de la Loi à celle de la grâce ! Anne était loin de se douter de ce qui était en train de se passer ! Lorsque le Seigneur a été lié lors de son arrestation dans le jardin, il a dit aux principaux sacrificateurs et aux chefs des gardes du temple et aux anciens :

J’étais tous les jours avec vous dans le temple, et vous n’avez pas mis la main sur moi. Mais c’est ici votre heure, et la puissance des ténèbres.(Lc 22.53)
    Anne représente ici l’heure et la puissance des ténèbres ! Lui et Caïphe ainsi que tous les religieux qui L’avaient condamné au supplice de la croix avant même de l’avoir entendu. Mais tout cela est arrivé afin que les écrits des prophètes soient accomplis (Mt 26.56) C’est incroyablement dur de comprendre que le dessein de Dieu s’accomplit par le souverain sacrificateur. Chaque fois qu’une personne voulait offrir un sacrifice à l’ Éternel, il devait amener la bête aux sacrificateurs qui devaient l’examiner scrupuleusement afin de pouvoir dire si elle était apte à être immolée. Il fallait une bête sans aucun défaut. Ici, Jésus est l’Agneau sans aucune tare, ni péchés et le voilà accusé par des faux témoins pour qu’Il soit condamnable ! Mais Il a bu la coupe et même si personne ne peut rien trouver pour Le condamner, Il va aller à la croix, car en ce moment unique, solennel, Il est chargé de nos péchés et le Père ne peut plus rien pour Son Fils. La colère de Dieu est sur Lui!! Il a pris notre place!
    Anne est l’abréviation du nom Hananya qui signifie Yah fait grâce. Le Père a permis que l’Agneau de Dieu passe devant ce prêtre pour nous enseigner une chose essentielle. En effet le Seigneur est resté soumis à la Loi, même si celle-ci était violée par ceux qui s’en prévalaient, mais le nom prophétique de ce prêtre nous enseigne que tout, absolument tout ce qui ce passait à ce moment-là était sous le gouvernement de Dieu… et de sa grâce.
    Puis Jésus est interrogé. Il reste le même, n’élève pas Sa voix. Ses réponses sont simples, directes et lorsqu’il en appelle à ceux qu’il a enseigné pour être témoins de ses actes, il est giflé par un des gardes. Nous devons, ici, remarquer l’attitude du Seigneur. Il ne tend pas l’autre joue comme Il l’a enseigné dans Mathieu 5.39. Nous avons quelque chose d’important à comprendre par la réaction de Jésus face à cette action. Il a répondu pour montrer le non-fondé de cette gifle, afin de mettre cet homme, et en même temps Anne, devant leur responsabilité. De ce fait le Seigneur s’est dégagé de cette situation, sans amertume dans son cœur ; Il nous montre que cet acte est une injustice et ainsi Il peut permettre à cet homme de pouvoir se repentir de ce qu’il vient de faire. Dans la lettre aux Romains il est écrit que la bonté de Dieu nous pousse à la repentance (2.4) et plus loin au chapitre 12 :

17  Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes.
18  S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes.
19  Ne vous vengez point vous–mêmes, bien–aimés, mais laissez agir la colère ; car il est écrit : A moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur.
20  Mais si ton ennemi a faim, donne–lui à manger ; s'il a soif, donne–lui à boire ; car en agissant ainsi, ce sont des charbons ardents que tu amasseras sur sa tête.
21  Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien.
    Je crois personnellement que le Seigneur a donné cet enseignement dans l’ Évangile de  Mathieu (5.38-39) afin de nous apprendre à pardonner et de ne pas faire justice nous-même dans une situation d’injustice. Ainsi, le fait de pardonner sans réagir nous rend obéissants et nous laissons agir Dieu, mais pour faire ainsi, nous devons Le connaître !!! L’autre joue peut représenter l’action de faire manger et boire mon ennemi.
    Nous allons aller un peu plus loin dans cette méditation sur le fait que le Seigneur a reçu cette gifle de la part du serviteur de Anne. D’abord étudions le contexte. Il était précisé dans la loi en Exode 22.28 ‘’tu n’insulteras pas Dieu et tu n’insulteras pas celui qui gouverne ton peuple’’ Lors de l’interrogatoire du Seigneur par Anne, Jésus a répondu :

20   J’ai parlé ouvertement au monde ; j’ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le temple, où tous les Juifs s’assemblent, et je n’ai rien dit en secret.
21  Pourquoi m'interroges–tu ? Interroge sur ce que je leur ai dit ceux qui m'ont entendu ; voici, ceux–là savent ce que j'ai dit.
    Il n’y avait rien d’offensant, ni manque de respect, mais en disant cela, Jésus propose de se référer aux auditeurs afin que cet interrogatoire devienne un vrai procès où l’on puisse entendre toutes les parties pour rendre un jugement équitable. Il n’a pas transgressé la Loi. Par contre la loi juive interdisait de gifler un prisonnier. Cela, Anne ne l’a pas relevé. Sa préoccupation n’avait rien à voir avec le respect de la loi, mais il voulait simplement la condamnation de Jésus. Nous lisons, dans les autres récits de la comparution de Jésus devant le Sanhédrin, que non seulement, il a été giflé plusieurs fois, on lui a donné des coups de poing, on s’est moqué de lui, et on lui a craché au visage. (Mt 26.67 ;Marc 14.65). Et dans ces deux Évangiles, Il a subi tout cela lorsqu’Il a déclaré qu’Il était le Christ, le Fils de Dieu !
    Puis c’est le récit du reniement de Pierre. Nous pourrons partager ensemble en essayant d’en tirer des leçons pour nos vies. Je ne désire pas m’étendre sur ce sujet, car je crois que bien d’entre nous se sont trouvés confrontés à des situations comme celle de Pierre qui est décrite dans cet Évangile. Lorsque le Seigneur s’est retourné pour regarder Pierre, celui-ci a dû passer par un moment terrible de conviction de péché. Nous trouvons cela dans le verset  61 du chapitre 22 de Luc : ‘’Le Seigneur se retourna et regarda Pierre. Et Pierre se souvint de la parole que le Seigneur lui avait dite…..’’  Je crois que ce regard-là a changé le cœur de Pierre de façon radicale !
jcb


lundi 30 mai 2011

Courte méditation sur Jean 18 verset 1

L’AGNEAU DE DIEU (verset 1)

Lorsqu’il eut dit ces choses, Jésus alla avec ses disciples de l’autre côté du torrent du Cédron, où se trouvait un jardin, dans lequel il entra, lui et ses disciples.
 

    Le premier verset de ce chapitre m’a beaucoup interpellé, car Jésus va rentrer dans un jardin. J’aimerai m’arrêter assez longuement et méditer sur ce lieu dans lequel l’Agneau va commencer Son agonie. Et la finalité des souffrances de l’Agneau c’est la naissance de Son Épouse, l’ Église qu’Il s’est acquise au prix de Son propre Sang. (Actes 20.28)
    C’est ici que le Seigneur a subi les souffrances les plus horribles que nul au monde n’aurait pu supporter. C’est dans ce jardin qu’Il a lutté pour pouvoir boire la coupe. Et nous savons de quelle coupe il s’agit. C’est la coupe de la colère de Dieu ! L’Agneau se charge volontairement  des péchés de l’humanité, et la justice divine va être assouvie, le péché expié par la mort de cet Agneau, et Son Église-Épouse  va naître de Ses souffrances.
    C’est ici qu’Il a été fait péché pour nous (2 Corinthiens 5.21) Ici, dans ce jardin Sa sueur s’est changée en grumeaux de sang et Il a souffert d’une façon incroyable. A partir de ce moment, le Père ne pouvait plus Le regarder, Il a été coupé de cette communion si précieuse qui existait entre le Père et le Fils. A ce moment-là, Dieu n’avait plus de Fils et le Fils n’était plus le Fils, mais l’Agneau qui va être immolé.
    Qui peut comprendre cela ? Qui peut réaliser cette souffrance indicible du Père et du Fils ? Car à ce moment ils ne pouvaient plus se connaître, se parler. Nous voici donc dans ce jardin appelé Gethsémané ( pressoir à huile) Bien sûr, Il savait que le Père était avec Lui, mais Il n'en avait plus le soutien concret, palpable. 
    Pour bien comprendre ce qui se passe dans ce jardin nous allons méditer sur ce verset de Lévitique 17.11, car nous savons que ces sacrifices décrits dans ce livre sont l'ombre dont la réalité est le sacrifice du Seigneur, crucifié pour l'homme

11  Car l’âme de la chair est dans le sang. Je vous l’ai donné sur l’autel, afin qu’il servît d’expiation pour vos âmes, car c’est par l’âme que le sang fait l’expiation.

    Ce verset nous éclaire sur les souffrances de l’Agneau à Gethsémané. Car dans ce verset, nous avons l’explication du sacrifice des victimes, offertes  sur l’autel d’airain. L’âme (la vie) de la victime innocente était donc, offerte sur l’autel d’airain pour expier la faute de la personne qui, ayant péché, méritait la mort. Cette personne en sacrifiant une victime innocente à sa place transmettait sa transgression sur la bête offerte et la sentence de mort tombait sur elle. Elle subissait la peine de mort à la place du pécheur. Ainsi la victime innocente mourrait en supportant le juste jugement de Dieu sur elle. Le pécheur était mis au bénéfice de cette mort substitutive. Son péché étant pardonné, car expié par le sang, il retrouvait la grâce de Dieu et pouvait vivre. Chaque fois que cet homme péchait, il fallait, de nouveau, un sacrifice et il en était ainsi durant toute sa vie. A chaque péché, un sacrifice était nécessaire.
    Ce n’est pas le sang lui-même qui fait l’expiation, mais l’âme qui est dans le sang, c’est-à-dire la vie de la victime. La victime devait être sans défaut, ni maladie, ni tare, elle devait être parfaite à tout point de vue. Notre Seigneur a été saisi d’angoisse et a dit aux trois disciples qui étaient avec Lui : ‘’Mon âme est triste jusqu’à la mort’’ (Matthieu 26.38) Mais cette mort n’était pas à ce moment précis de sa Passion sa mort physique, mais la séparation d’avec le Père. Lui le Saint, le Juste, le Fils de l’Homme séparé du Père !
    Il était séparé du Père car Il venait de se charger des péchés de l’humanité et Il était mort à Dieu son Père, à partir de ce moment. Ils étaient séparés l’un de l’autre ! Seul, Il a dû affronter Sa Passion. Abandonné du Père, de ses disciples. Il savait malgré tout que le Père était avec Lui (mais je ne suis pas seul, car le Père est avec moi Jean 16.32), mais Il ne pouvait plus avoir aucune  perception de la présence de son Père, si ce n’est par la foi. Terribles souffrances dues à notre humanité déchue. Le prix de notre salut est cette âme sans péché agonisant sous le poids de nos péchés. Les souffrances de l’âme de Notre Seigneur, puis sa mort ont été et sont notre salut pour l’éternité. Notre faute est expiée. Quelle grâce !
     Dans ce jardin il y a cet Agneau qui est aussi le Fils de l’Homme. Cet Homme  souffre atrocement, car des grumeaux de sang vont couler de son front (Luc 22.44) Un ange vient pour le fortifier (Luc 22.43.) Un ange est venu Le fortifier car Sa communion avec le Père était anéantie, seul cet ange pouvait s’approcher pour le consoler ! Les péchés sur Lui, l’avaient complètement séparé de Son Père.
    Notre merveilleux Seigneur était dans les douleurs de l’enfantement, car par Ses souffrances, dans ce jardin, l’église est en train de naître. Il est vrai que dans cet Évangile, Jean ne décrit pas les souffrances de l’Agneau, mais nous avons les trois autres récits de la Passion qui nous éclairent sur ses celles-ci. Quelle différence avec Éden ou l’homme a pu avoir sa femme à partir d’un profond sommeil, sans aucune souffrance. L’ Agneau qui va être immolé est en travail pour donner la vie à sa Fiancée, qui deviendra son Épouse céleste. Quelle souffrance a-t-il souffert pour nous donner la vie ! Séparé  du  Père, c’est-à-dire  de la Vie et cette coupe ignominieuse dans laquelle se trouvent tous les péchés de l’humanité dont les nôtres ! Il a bu ‘’la coupe de vin de l’ardente colère de Dieu’’. Le Père ne peut plus communier avec le Fils et le glaive de la justice divine va s’abattre sur notre Agneau, victime expiatoire. 
     L' Église est en train de naître à travers les douleurs de l’enfantement de notre divin Agneau. Elle va devenir l’ Épouse du Roi des rois et du Seigneur des seigneurs ! En effet c’est la nouvelle dignité de Christ révélée dans l’Apocalypse (au chapitre 19) et le Seigneur sera inhumé dans le tombeau de Joseph d’Arimathée (Mathieu 27.57-60) Et ce tombeau  se trouve aussi dans un jardin (Jean 19.41. ) Ce jardin a été planté par l’homme et c’est le lieu de la souffrance de l’Agneau pour notre rachat.
     Il y a eu d’abord ce jardin planté par l’Éternel en Éden, qui est décrit dans Genèse (2.8) Dans ce jardin, l’Éternel a mis l’homme.  Or l’homme était seul et l’Éternel dit :

Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide qui soit son vis-à-vis.  ( 2.18),

     Mais l’homme ne trouve pas d’aide qui soit son vis-à-vis ( 2.20) Alors l’ Éternel fait tomber un profond sommeil sur l’homme, prend une de ses côtes et forme une femme à partir de cette côte, et l’homme dit :

cette fois c’est l’os de mes os et chair de ma chair, car elle a été prise de l’homme (Ge 2.23)

    Voilà ce que nous révèle la Parole Au sujet de la naissance de la femme, dans le jardin d’Éden. Cette femme est née de l’homme, façonnée par l’Éternel et sans aucune souffrance de la part d’Adam. Adam est passé par une sorte de mort, pour que naisse la femme. Il en est de même pour la naissance de l’église, Épouse de l’Agneau. Nous pouvons dire que c’était l’ombre des choses à venir. La réalité de ce premier couple est, en type, l’image de Christ et l’église. Nous savons cela par Paul qui écrit en commentant ce passage de la Genèse dans Ephésiens 5. 25-33

25  Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Église, et s'est livré lui–même pour elle,
26  afin de la sanctifier par la parole, après l’avoir purifiée par le baptême d’eau,
27  afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible.
28  C'est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s'aime lui–même.
29  Car jamais personne n’a haï sa propre chair ; mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l’ Église,
30  parce que nous sommes membres de son corps.
31  C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair.
32  Ce mystère est grand ; je dis cela par rapport à Christ et à l’Eglise.
33 Du reste, que chacun de vous aime sa femme comme lui–même, et que la femme respecte son mari.

    Bien sûr, Adam et sa femme (elle n’était pas encore Ève) n’ont pas connu de père et de mère. C’est une loi spirituelle pour nous faire comprendre l’amour dont nous aime Christ. Cela est expliqué par Paul dans ce passage de Ephésiens 5. Nous sommes os des os et chair de la chair de l’Agneau. Dans un sens spirituel bien entendu.
    1 Corinthiens 15 affirme qu’il n’y a eu que deux hommes le premier, Adam devint une âme vivante et le dernier, Christ, nouvel Adam , est devenu un esprit vivifiant. De même que la femme a été présentée à Adam, de même l’église est présentée à Christ. C’est Lui-même qui se la présente après l’avoir purifiée pour la faire paraître devant Lui ‘’sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible.'' (verset 27) ’’Nous sommes le fruit des souffrances de l’Agneau dans ce jardin et à la croix.
    Colossiens 1.22-23 développe le passage de Ephésiens 5.25-26 où nous avons l'asurance que nous sommes réconciliés par Sa mort. Nous paraissons devant Lui saints, irrépréhensibles et sans reproches, avec pour condition de croire, et de rester dans l’espérance de l’ Évangile. Et si nous connaissons notre nouvelle condition, nous ne pouvons que glorifier le Seigneur et marcher dans la sanctification. Cette sanctification est aussi le fruit du sacrifice de l’Agneau, car il a été fait sanctification pour nous. 
(1Corinthiens 1.30)

22 Il vous a maintenant réconciliés  par sa mort dans le corps de sa chair, pour vous faire paraître devant lui saints, irrépréhensibles et sans reproche,   
23 si du moins vous demeurez fondés et inébranlables dans la foi, sans vous détourner de l’espérance de l’Évangile que vous avez entendu, qui a été prêché à toute créature sous le ciel, et dont moi Paul, j’ai été fait ministre. (Colossiens 1.22-23)

     Voilà comment  le  Seigneur nous voit, et si nous demeurons dans la foi et dans Sa lumière nous pouvons le vivre par la puissance de l’onction de l’Esprit, en nous! Si nous ne nous  détournons  pas de l’espérance de l’Évangile, bien sûr ! Le Père ne voit l’Église qu’à travers l’œuvre accomplie par l’Agneau, et Il ne peut la voir que comme décrite dans ces deux passages de la Parole. Le Sang de l’Agneau couvre Son Église et elle est belle aux yeux de Dieu. Grâce merveilleuse de notre Dieu ! Marchons dans la sanctification afin de vivre cette vie de séparation et être des messagers de paix pour le monde !

    Puis il y a un autre jardin qui se trouve dans l’Apocalypse ! Le chapitre 21 nous décrit la nouvelle Jérusalem. Jean voit d’abord un nouveau ciel et une nouvelle terre et, chose bizarre,  la mer n’était plus ! Nous savons que la mer c’est le symbole des  nations  (les eaux que tu  as vues, sur lesquelles  la  prostituée  est assise, ce sont des peuples, des foules, des nations et des langues -Apocalypse 17.15) Puis il voit Jérusalem descendre du ciel, d’auprès de Dieu, prête comme une épouse qui s’est parée pour son époux.
    Et au verset 9 l’ange dit ‘’viens, je te montrerai l’ Épouse, la femme de l’Agneau’’  puis au verset 10 cet ange  ‘’me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel’’.  C’est la description glorieuse de cette ville sainte : Jérusalem, épouse de l’Agneau ! Et nous savons le nom de cette épouse : l’ Église. Cette ville a une forme bizarre. Elle forme un cube de 12000 stades de côté. C’est un cube ! Ce qui nous ramène à la description du  Temple de Salomon. Nous voyons dans 1 Rois 6. 19-20

19  Salomon établit le sanctuaire intérieurement au milieu de la maison, pour y placer l’arche de l’alliance de l’ Éternel.
20  Le sanctuaire avait vingt coudées de longueur, vingt coudées de largeur, et vingt coudées de hauteur. Salomon le couvrit d’or pur.

    Le mot sanctuaire est débir qui signifie le Lieu très Saint, là où était entreposée l’Arche de l’Alliance, le lieu de la présence réelle de l’Éternel. Nous savons que cette Arche était le symbole du repos de Dieu (2 Chroniques 6.41) et celui du trône de Dieu (1 Samuel 4.5 ; 2 Samuel 6.2 ;2 Rois 19.15 ;Psaume 80.2, 99.1 ; 1 Chroniques 13.6) Elle est aussi en symbole l’œuvre et la personne de notre merveilleux Seigneur. Nous pouvons affirmer sans nous tromper que Dieu est rentré dans le repos, comme au début de la création, et ce repos, c’est Christ et son œuvre : la nouvelle création !! Pour en revenir à cette pièce du Temple, elle formait un cube parfait. Ce cube parfait est le lieu de la présence de Dieu. Nous voyons que cette Jérusalem céleste, l’épouse de l’Agneau a une forme cubique. Elle aussi est donc le lieu de la présence de Dieu. Le lieu où la Divinité habite. Rappelons-nous 1Corinthiens 3.16 et l’exhortation de Paul aux Corinthiens :

 Ne savez-vous pas que vous êtes le Temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu’un détruit le Temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le Temple de Dieu est saint, et  c’est ce que vous êtes !

Dans ce verset, l’église est le Temple, mais dans cette même lettre au chapitre 6 verset 19 Paul déclare

ne savez-vous pas ceci votre corps est le Temple du Saint-Esprit qui est en vous et vous n’êtes pas à vous mêmes ?

    Ici et plus haut le mot employé pour temple, est naos qui signifie, aussi, le lieu très saint, là où habite la Divinité, et c’est notre corps qui est ce Temple ! Je crois que nous voyons dans la vision de l’ Épouse de l’Agneau, en Apocalypse, notre réalité spirituelle décrite d’une façon imagée, symbolique, mais réelle. Cela nous montre le joyau qu’est cette Église aux yeux de Dieu. Tout est beau et parfait dans la description de cette Jérusalem céleste, l’Épouse de l’Agneau.
    Les 12 pierres des fondements de cette ville sont les 12 pierres du pectoral du souverain sacrificateur, des perles pour les 12 portes, la ville en or pur. L’église est cette ville car elle est l’Épouse de l’Agneau. Mais allons plus loin dans cette description. Il n’y a plus de temple !

Le Seigneur Dieu Tout-Puissant est son temple, ainsi que l’Agneau,…. plus de soleil, plus de lune… car la gloire  de  Dieu  l’éclaire et l’Agneau est son flambeau 
(Apocalypse 21.22-23)
Et  nous  reflétons  comme  un  miroir  la gloire du  Seigneur,  nous sommes transformés en la même image de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit (2 Corinthiens  3.18)  

   Nous pouvons montrer sur la terre la gloire de Dieu décrite dans le ciel. Car cette gloire est notre réalité spirituelle ! Elle doit ou devrait se voir par la vie de l’ Église dans ce monde. Il n’y a plus d’alternance de jours et de nuits, uniquement la lumière : C’est ce que nous sommes : la lumière ! …Si nous nous soumettons à l’Esprit qui habite en nous !
    Puis nous voyons le fleuve d’eau de la vie qui sort du trône de Dieu et de l’Agneau. Logique, car dans la vision d'Ézéchiel, chapitre quarante-sept, le fleuve sort du Temple. Ici c’est le Seigneur qui est son Temple. Ce fleuve est l’image de la vie éternelle, car Dieu est son temple ainsi que l’Agneau et donc le fleuve ne peut sortir que du trône ! Si Dieu règne sur nos cœurs, ce fleuve va jaillir de nos seins ! Jésus nous l’a affirmé en Jean 7.38 !
    Mais, oh, surprise ! Nous retrouvons l’arbre de vie, celui du jardin d’Éden. Cet arbre est unique, mais il est présent des deux côtés du fleuve ! Nous voilà, à nouveau, dans un jardin avec l’arbre de vie et un fleuve. Nous avons la réalité spirituelle du jardin d’ Éden. Éden était l’ombre des choses à venir et dans l’Apocalypse, nous voyons la réalité spirituelle de l’arbre qui est au milieu du jardin ainsi que la réalité de ce jardin.
    Et oui, je crois que l’ Église est le nouvel Éden, le jardin, dans lequel Dieu peut se  rencontrer avec l’homme pour lui redonner ce qu’il a perdu : La communion avec Lui-même qui devient son Père par l’œuvre et la personne de l’Agneau.
    De plus cet arbre produit le fruit pour chaque mois et il ne peut pas y avoir de disette, à condition, bien sûr de cueillir ce fruit. Mais ça, c’est notre part ! Cueillir le fruit pour vivre de Sa vie. Et dans ce nouvel Éden, plus de trace de l’arbre de la chute !
    Allons un peu plus loin dans notre raisonnement à propos de cet arbre. Dans ma bible Colombe, en marge est noté que l’expression ‘’l’arbre de vie qui produit douze récoltes’’ dans sa forme littérale se traduit ainsi ‘’un bois de vie qui produit douze fruits.’’ Cet arbre de vie c’est LA CROIX !!! Nous retrouvons ce même mot dans :

-- Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus, que vous avez tué, en le pendant au bois
 (Actes 5.29)
-- 39  Nous sommes témoins de tout ce qu’il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. Ils l’ont tué, en le pendant au bois.
(Actes 10.39)
-- 13  Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous–car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au  bois
(Galates 3.13)
-- 24  lui qui a porté lui–même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice ; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris.
(1 Pierre 2.24)

    Dans tous ces passages le mot bois est le même que celui de l’Apocalypse c’est le mot xulon. Mais ce n’est pas tout.
    Dans Genèse deux, l‘arbre de vie est au milieu du jardin, au verset neuf. Il est désigné par un mot hébreu que nous retrouvons en Deutéronome 21.22-23. Il parle de l’homme condamné et pendu au bois. Le bois est le même mot que dans Genèse.  
    Dans Galates trois, le verset de Deutéronome 21.23 est appliqué à la mort infâme de notre Seigneur. Il est devenu malédiction en étant pendu sur le bois, afin de racheter ceux qui étaient sous la malédiction de la Loi. Il est mort hors la porte afin d’étendre le salut à toute l’humanité. Il est mort comme un païen entre leurs mains, livré par la Loi 

Lisons Deutéronome 21 :

22  Si l’on fait mourir un homme qui a commis un crime digne de mort, et que tu l’aies pendu à un bois,
23  son cadavre ne passera point la nuit sur le bois ; mais tu l’enterreras le jour même, car celui qui est pendu est un objet de malédiction auprès de Dieu, et tu ne souilleras point le pays que l’ Éternel, ton Dieu, te donne pour héritage.

    La CROIX est le seul moyen par lequel l’homme peut parvenir à Dieu ! Bien sûr ce mot, dans les textes hébreux et grec a plusieurs significations : Arbre, bois bâton, potence. Mais à la lumière du Nouveau Testament, nous pouvons affirmer qu’il s’agit bien du bois de la croix. Jésus a été fait malédiction pour nous, sur ce bois de la Loi ! Les versets de Deutéronome appliqué au Seigneur dans Galates nous le prouvent. Ce bois se retrouve dans les trois jardins ! Quelle grâce !!
    Alors, pour conclure, si nous réfléchissons bien, nous voyons pour le premier jardin deux arbres en plus de tout le verger que l’ Éternel avait planté dont l’un nous fût fatal. Ainsi que le fleuve pour arroser toute la terre. Et après la chute les chérubins qui interdisent l’accès au jardin, car l’homme n’a plus le droit de manger de l’arbre de la vie. Nous voyons aussi que l’homme a eu sa femme, son vis-à-vis, sans souffrance par la grâce de l’ Éternel Dieu, femme qui pourtant a été tiré de la côte d’Adam. Puis, plus d’ Éden sur la terre !
    Pour le deuxième jardin, nous contemplons les souffrances de l’Agneau, souffrances nécessaires pour  donner naissance à la Femme, l’ Église qui sera son Épouse. Le Fils de l’Homme  souffre pour la  naissance de son Épouse. Mais pour nous, tout nous est acquis par les souffrances de l’Agneau et nous sommes au bénéfice de son œuvre expiatoire pour notre salut. Mais pas de  lumière, pas de fleuve, seulement un Homme qui est dans les affres de la mort et l’angoisse qui l’étreint à cause de nos péchés qui l’ont coupé de la communion du Père. C’est la nuit la plus sombre de toutes les nuits qui ont existé sur la terre depuis la création du monde.
       Pour le troisième jardin nous avons le trône de Dieu et de l’Agneau, la lumière incréée qui est la manifestation de la gloire de Dieu et de l’Agneau par leur présence. La merveilleuse beauté de cette ville-épouse qui est décrite de façon magistrale par Jean, l’arbre de vie qui produit une nourriture qui ne cesse jamais. ( pas de trace de l’arbre de la chute dans ce jardin) La reconnaissance de toutes les nations, les portes qui ne se fermeront point pendant le jour car il n’y aura pas de nuit.  Il n’y a pas de chérubins pour en interdire l’accès,

 mais il n’y entrera rien de souillé, ni personne qui se livre à l’abomination et au mensonge, mais ceux-là seuls qui sont inscrits dans le livre de vie de l’Agneau. (Apocalypse 21.27)

    Nous aurions beaucoup d’autres choses à dire et à méditer sur cette glorieuse vision de ce jardin qui est la nouvelle Jérusalem, mais aussi l’ Épouse de l’Agneau, l’endroit où Dieu se rencontre avec l’homme qui a accepté que le juste jugement sur sa vie soit tombé sur l’Agneau,  et que mis au bénéfice de l’expiation de ses péchés accomplie à la croix, il peut vivre dans cette cité céleste, d’abord en esprit sur cette terre et plus tard à la consommation de toute chose, pour l’éternité dans la présence de Dieu et de l’Agneau

    Je crois que nous devrions apprécier de façon beaucoup plus profonde la gloire de l’ Église qui est os des os et chair de la chair du Seigneur, pour reprendre le verset de Genèse. Sauf que ‘’le premier Adam devint une âme vivante. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant’’ (1Corinthiens 15.45)  A méditer !

    Que dire de plus ? Ces visions ont été données à Jean pour que celui-ci puisse, par elles, encourager les églises qui étaient persécutées et dont la plupart de ses membres se retrouvaient face aux bêtes sauvages dans les arènes. Des chrétiens qui étaient dans la disette la plus noire car ils refusaient de sacrifier aux idoles.
    Nous savons que chaque corps de métiers était établi en guilde et que ces guildes étaient vouées à une idole. Et il y avait des sacrifices qui étaient offert régulièrement à ces idoles et les chrétiens qui faisaient partie de ces métiers étaient obligés de sacrifier à ses idoles. Et comme ils refusaient, ils se retrouvaient au chômage et n’avaient plus aucun revenu pour leurs familles. Et souvent ils devaient se demander ‘’mais que fait notre Seigneur, pourquoi sommes-nous si méprisés et persécutés, que se passe-t-il dans les lieux célestes ?’’
    Je crois que la vision de leur position spirituelle, de la puissance de l’Agneau qui est sur le trône et la réalité glorieuse de l’ Église révélée à Jean a dû leur donner la force de continuer et de persévérer dans les voies du Seigneur.
    Il est remarquable que dans l’Apocalypse, l’ Église est appelée la Femme de l’Agneau, c’est-à-dire de Celui qui a souffert pour nous, et non pas la Femme du Roi des rois et Seigneur des seigneur, non, elle est la Femme de l’Agneau. Nous ne devons pas oublier que l’Apocalypse est la révélation de Jésus-Christ et donc révélation de son Église qui est son Épouse. Et tous les chrétiens de tous les temps qui ont été persécutés (ou qui sont encore persécutés aujourd’hui) ont par les révélations données à Jean la grâce et la force de vivre leur foi jusqu’à la mort. Mais un chrétien ne meurt plus car il s’endort en Christ ! 
(1 Thessaloniciens  4.13-18)

(Ce partage est librement inspiré d’un enseignement de Kenneth O’Hare intitulé les 3 jardins, et qui m’a servi de départ pour notre méditation sur ce premier verset de Jean 18 )

 jcb

mardi 24 mai 2011

Courte méditation sur Jean 17 versets 20 à 26

20   Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole,
21  afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé.
22  Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un comme nous sommes un,
23  moi en eux, et toi en moi, –afin qu’ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé.
24  Père, je veux que là où je suis ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, la gloire que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde.
25  Père juste, le monde ne t’a point connu ; mais moi je t’ai connu, et ceux–ci ont connu que tu m’as envoyé.
26  Je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que je sois en eux.

    Nous voilà à la fin de cette merveilleuse prière, et ici, c’est pour nous qu’elle est adressée au Père, nous qui n’étions pas encore de ce monde, mais Notre Seigneur, afin que nous ayons la même bénédiction que les onze qui étaient présents, a prié pour tous les disciples de tous les temps.
    Le Seigneur dit ‘’Je prie pour ceux qui croiront en Moi par leur parole’’. Leur parole devient la Parole ! à méditer ! Dans cette section, le Seigneur identifie leur parole à la Parole au singulier qui est la Parole de Dieu.
    La prière du Seigneur est aussi  une prière pour l’unité de tous les chrétiens, en prenant pour modèle la communion qui existe entre le Père et le Fils, et suprême bénédiction Jésus ajoute ’qu’eux aussi soient un en nous !’’ Incroyable ! le Fils nous unit, par cette prière, au Père et à Lui par l’Esprit ! Si nous méditons un moment sur ces mots et cette vérité, nous sommes dans le ciel même ! Si bien sûr nous croyons aux paroles de Notre Seigneur !
    Cette communion a un but, et nous pouvons dire que celui-ci est primordial :  « afin que le monde croie que tu m’as envoyé’’  Alors, si nous avons cette communion avec le Père et le Fils, il est évident que cette unité sera visible sur la terre par le témoignage des membres de l’église qui sont unis au Père et au Fils. Pour cela, nous devons obéir à ce nouveau commandement donné aux disciples : ‘’aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés’’ (Jean 13.34) C’est cet amour qui nous unit les uns aux autres pour manifester, sur la terre, la réalité de l’amour de Dieu pour le monde. Cet amour de Dieu pour le monde s’appelle Jésus-Christ (Jean 3.16)
    Si nous pouvions vivre cet amour, je pense  que le monde aurait  envie d’avoir ce que nous avons ( en le vivant vraiment et en le manifestant) Nous avons abordé ce sujet de l’unité un peu plus haut dans notre méditation, quand le Seigneur a déjà fait cette demande sur l’unité. Il la reprend ici.
    Nous pouvons être interpellés, du fait que le Seigneur réitère sa demande dans cette prière. Je crois que c’est le fondement de la vie chrétienne communautaire. L’église ne peut exister qu’avec cette unité vécue et rien ne peut se produire là ou elle n’existe pas. Elle doit être réalisée car le Seigneur a demandé et reçu du Père, cette unité. A nous de la manifester, de la vivre ! Comme dit plus haut en s’aimant les uns les autres dans nos églises du même amour dont le Seigneur nous a aimés ! Ainsi, le monde connaîtra que le Père a envoyé le Seigneur et il saura aussi que le Père nous aime de ce même amour ! Que les églises de différentes dénominations s’aiment et se respectent !
    Il est aussi question de gloire dans ce passage. Le Fils a glorifié le Père sur la terre. Le Père glorifie le Fils de la gloire qu’il avait avant que le monde fut. Le Fils nous a donné la gloire que le Père lui a donnée afin que nous soyons un (l’église, ici) comme le Père et le Fils sont un. Encore un trésor de plus pour l’église, car c’est l’église qui a reçu la gloire et non pas un individu, mais l’épouse de Christ.

    Que peut-on penser de cette nouvelle affirmation du seigneur ? Qu’est donc cette gloire ? Je crois que le Seigneur donne lui-même l’explication. Dans les versets 1 à 5 la gloire c’est la communion entre le Père et le Fils ; or nous avons la même communion avec Lui que Lui avec le Père. Je crois que c’est la définition de la gloire que le Seigneur nous a donnée. La gloire qu’il nous a donnée a pour but notre communion avec le Père et le Fils par le Saint-Esprit ! Et aussi :’’c’est afin que le monde connaisse que tu m’as envoyé et que tu les a aimés comme tu m’as aimé’’ Mais, cette gloire que le Seigneur nous a donnée, est également personnelle et pour chacun de nous. Qu’est-ce que le Seigneur nous a donné à chacun ? Si nous réfléchissons bien, il nous a rachetés, pardonnés nos péchés, purifiés, tout cela par son sacrifice expiatoire. Mais le but suprême de cette œuvre c’est surtout pour nous donner une nouvelle création, et cette création est cachée avec le Christ en Dieu (Col 3.3) Je crois que cette gloire qu’il nous a donnée s’appelle la vie éternelle, car cette vie est la vie divine même pour et en chacun de nous, et par cette vie nous connaissons LE PÈRE ! ( et le Fils) La vie éternelle n’est pas un ticket pour aller au ciel mais c’est la capacité, par cette vie, de connaître le Père qui nous a été révélé par le Fils. C’est ma conviction, ce n’est pas un dogme !!! En effet si nous lisons 1 Corinthiens 2.12-16 :

12 Or nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce.
13  Et nous en parlons, non avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles.
14  Mais l’homme animal ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge.
15  L’homme spirituel, au contraire, juge de tout, et il n’est lui–même jugé par personne.
16  Car Qui a connu la pensée du Seigneur, Pour l’instruire ? Or nous, nous avons la pensée de Christ.

    Je crois que ce passage explique bien ce qu’est la vie éternelle, et Paul qui l’avait bien compris, nous en fait une démonstration formidable. L’homme animal est traduit dans la Colombe ‘’l’homme naturel’’ C’est un homme qui n’a pas la vie éternelle et il lui est impossible de comprendre les choses de l’Esprit. Et affirmation merveilleuse de Paul : or nous avons la pensée de Christ. Voilà la grâce de Dieu à son point culminant : nous avons la pensée de Christ pour avoir une communion profonde avec le Père par la pensée de Christ ; Pas grand chose à ajouter, si ce n’est de se recueillir de bénir, glorifier et adorer le Père de cette grâce insondable de Dieu…. Et nous en connaissons le prix !
    Le Père nous aime de l’amour dont il a aimé le Fils. Je crois que là aussi nous pouvons nous recueillir et méditer sur cet amour, le même amour que pour le Fils !!!  Surtout n'oublions pas que cet amour du Père a amené le Seigneur à la croix et cela pour notre salut et pour glorifier le Père. Il pourrait aussi nous arriver de devoir glorifier Dieu par la perte de notre vie, comme cela est souvent le cas dans ces pays où la persécution existe encore aujourd’hui et comme dit plus haut les premiers chrétiens étaient des candidats à des morts violentes, et aussi pendant l’Inquisition où les vrais chrétiens étaient souvent condamnés au bûcher.
    Toujours, toujours, le témoignage envers le monde est la raison essentielle de cet amour. Par notre témoignage (celui de notre unité) nous pouvons interpeller des personnes pour les faire rentrer dans l’amour du Père, car alors le Saint-Esprit pourra toucher le cœur de ces personnes pour leur faire goûter cet amour. Nous voici à nouveau à Jean 3.16 ‘’car Dieu a tant aimé…’’ Dieu a aimé est un verbe au passé et par notre témoignage et l’œuvre du Saint-Esprit les gens peuvent se convertir et ce verbe au passé est conjugué au présent pour les chrétiens. Romains 5 que nous avons déjà cité dans la méditation du ch. 16  nous affirme :

1 Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus–Christ,  
2 à qui nous devons d’avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu. 
 3 Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l’affliction produit la persévérance,  
4  la persévérance la victoire dans l’épreuve, et cette victoire l’espérance. 
5  Or, l’espérance ne trompe point, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint–Esprit qui nous a été donné.

    Nous voyons l’amour répandu dans nos cœur (au présent) mais aussi les tribulations sont là, inséparables de l’amour de Dieu !! A méditer !
    Puis nous avons la demande du Fils exaucée ‘’Père je veux que là où je suis ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi, afin qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde’’
    Le Seigneur qui sait que ses disciples vont participer à son abaissement veut aussi les faire participer à sa gloire. La contemplation de la gloire de Christ ‘’nous transforme de gloire en gloire comme par le Seigneur, l’Esprit’’, ou comme le traduit  la Bible  ‘’Le Semeur’’ nous sommes transformés en son image dont l’éclat ne cesse de grandir. C’est là, l’œuvre du Seigneur, c’est-à-dire l’Esprit. Dans ce passage de 2 Corinthiens 3.18, l’apôtre Paul nous décrit ce qui se passe sur la terre, lorsque nous contemplons la gloire de Christ. Nous reflétons cette gloire et nous sommes transformés à son image. 
    Ce passage est une comparaison avec le ministère de Moïse décrit dans le livre de l’Exode (Chapitres 32 à 34) Paul fait un parallèle entre le reflet passager de la gloire de Dieu sur le visage de Moïse et nous qui (ou qui devrions) refléter la gloire de Christ d’une façon, non seulement permanente, mais aussi de plus en plus visible au fur et à mesure de notre vie spirituelle. Cela c’est pour la terre, mais dans les cieux comme nous dit la TOB ‘’la contemplation de la gloire du Christ est aussi connaissance (dans la participation) de l’amour qui unit le Père au Fils : là se trouve le terme et le fondement de toute existence humaine’’
    C’est la connaissance de l’amour du Père envers le Fils et  du Fils envers le Père avec notre participation qui va nous amener à la plénitude de notre vie éternelle et à la consommation de toute chose.
    Mais, il faut ajouter que le Seigneur fait cette demande au présent et nous savons qu’elle a été exaucée (cf Jean 11.42 : pour moi je savais que tu m’exauces toujours, mais j’ai parlé à cause de la foule de ceux qui se tiennent ici, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’a envoyé)        
    Alors, où donc était le Seigneur lorsqu’il priait ainsi ? Au milieu de disciples, bien sûr ! mais encore ? Oh ! c’est simple il était dans le Père et le Père était en Lui ! (Verset 21) Et quand nous sommes en Christ, nous sommes dans le Père et dans la gloire du Père et du Fils ! En esprit, bien sûr ! mais nous y sommes. Et toujours pour la même raison :afin que le monde croit que tu m’as envoyé. C’est clair. Et comme la prière de Jésus est exaucée nous sommes vraiment dans le Père car nous sommes en Christ et Christ est dans le Père. Comme toujours il faut croire, croire, croire ce que dit la Parole et par l’Esprit qui habite en nous le vivre, et c’est la puissance pour notre marche dans la sanctification

25 Père juste, le monde ne t’a point connu ; mais moi je t’ai connu, et ceux–ci ont connu que tu m’as envoyé.
26 Je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que je sois en eux
.
    Dans cette dernière requête cinq fois le verbe connaître est employé et c’est la fin de la prière de notre adorable Seigneur. Nous avons quelque chose de profond à comprendre au sujet de ce verbe connaître. Nous avons longuement partagé à ce sujet en commençant cette méditation au début de la prière. A travers toute la Bible nous avons vu et pu apprécier la grandeur du Seigneur Jésus. Mais ce n’est qu’une connaissance, somme toute, très intellectuelle. Nous avons vu que la connaissance qu’avait Abram, qui devint plus tard Abraham a grandi à chaque épreuve de sa vie. Il y a eu des séparations, des guerres, des chutes, diverses épreuves, l’abandon de son fils Ismaël et à la fin le sacrifice d’Isaac. A travers cela, il a connu l’ Éternel par la croix. Eh oui ! c’est par la croix que ce patriarche a connu l’ Éternel et nous savons que l'Éternel c’est notre Seigneur ! Nous pouvons dire qu'Abraham au fur et à mesure de sa marche a grandi dans la grâce et la connaissance de YHWH C’est la sanctification !

Mais j’aimerai prendre des passages pour montrer l’importance de ce verbe connaître

1 Pour ce qui concerne les viandes sacrifiées aux idoles, nous savons que nous avons tous la connaissance. –La connaissance enfle, mais la charité édifie.  
2 Si quelqu’un croit savoir quelque chose, il n’a pas encore connu comme il faut connaître. 
3  Mais si quelqu’un aime Dieu, celui–là est connu de lui. – (1 Corinthiens 8.1-3)

    Nous remarquons ici que la connaissance va dans les deux sens. Je m’explique : Si je crois savoir quelque chose, je ne connais rien, car je dois d’abord aimer Dieu. Si je n’aime pas Dieu, je suis un intellectuel de la parole. Comment aimer Dieu ? En Jésus-Christ ! Comment être en Jésus-Christ, Oh, c’est simple en allant à la croix. Je dépose toute ma connaissance intellectuelle, je meurs à ma connaissance (qui n’est que vanité) et je suis prêt à connaître, par l’Esprit, et j’ai une parole vivante pour me nourrir. 
    Et ce qui est très important et même capital je suis connu de Lui. C’est-à-dire que par ma mort à la croix, je suis revêtu de Christ et le Père me connaît tel qu’Il veut que je sois !!! La connaissance est dans les deux sens, comme si je regardais dans un miroir. Le Père me voit de la même façon qu’il voyait Adam et Eve avant la chute. Après ce n’était plus possible car ils avaient mangé de cet arbre de la connaissance qui les a coupé de leur communion avec l’Eternel et Il les a revêtus de peaux de bêtes (il a fallu la mort de bêtes innocentes pour les vêtir, c’est déjà la première allusion au sacrifice de Christ) 
    Et maintenant, nous sommes tous nourris de cet arbre, puisque nous avons hérité de la vie d’Adam. Et cette connaissance est une connaissance sans Dieu. Il n’y a pas ce vis-à-vis. Il n’y a que l’homme et sa science. Et tout ce que l’homme a inventé, même pour le bien de l’humanité, a toujours un côté pervers. C’est une connaissance à sens unique, sans Dieu. Pour recevoir la connaissance selon Dieu, je dois absolument laissé à la croix, ce que je crois savoir et en venant vide de toute connaissance qui vient de cet arbre, je peux recevoir. Ou plutôt, je crois que je ne reçois rien car j’ai tout reçu en Jésus-Christ  (Ep 1.3-14 ) Le Père me révèle ma véritable identité en Christ, si je me dépouille de ma nature terrestre qui a été clouée à la croix avec le Seigneur. Le Dépouillement comprends naturellement mon intelligence, celle qui a été nourrie du fruit de l’arbre interdit !! Et je connais le cadeau du Père pour moi : la nouvelle création que je suis en Jésus-Christ. 
    Il faut se rappeler ce qui s’est passé au moment de la création de l’homme et de la femme au premier chapitre de la Genèse : Dieu créa l’homme à son image : il les créa à l’image de Dieu, homme et femme il les créa. Nous savons que l’image de Dieu c’est Jésus, l’homme parfait. Tout homme a été crée à l’image de Christ. Mais qu’a fait l’homme de cette ressemblance ? Hélas ! On ne le sait que trop bien ! Chaque être humain est créé à la ressemblance de Dieu. Mais le fruit de l’arbre défendu a détruit cette ressemblance et a tué  la communion par l’esprit de l’homme avec Dieu. La seule façon de ressusciter notre esprit pour Dieu c’est la mort substitutive de Christ, qui est notre mort, mais aussi notre nouvelle vie. Ainsi nous sommes revêtus de Christ et le Père nous voit ! Mais notre vieille intelligence est toujours aux aguets pour nous empêcher de mourir, car nous devons constamment passer par la croix afin de vivre de notre nouvelle création. C’est tout simplement notre marche dans la sanctification Paul ne nous exhorte-t-il pas dans Romain 12 par cette parole :

 1 Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable.  
2 Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.

    Le Seigneur nous laisse notre intelligence, car nous ne sommes pas des robots, mais elle doit être renouvelée et ainsi nous discernons ce qui est bon, agréable et parfait. Et offrir notre corps comme un sacrifie vivant implique que nous devons laisser notre vie entre les mains de Dieu. J’ai entendu des commentaires au sujet de ce verset, qui mentionnaient l’autel d’holocaustes pour ce sacrifice. 
    Mais je ne crois pas cela correct, car le seul digne d’aller sur cet autel est Notre Seigneur. Il l'a fait une fois pour toute. Et nous y étions en Lui, nous qui avons cru. Je crois qu’il s’agit ici de l’autel d’or, l’autel des parfums, ces parfums qui symbolisent les prières et l’adoration. Et surtout nous ne devons pas oublier que le feu de cet autel était alimenté par les braises recueillies sur l’autel d’airain. Les braises de l'autel d'airain peuvent symboliser nos épreuves, notre croix, mais côté vie, côté résurrection, car elles engendrent les parfums de l'autel. 
   Pour moi l’autel d’airain n’existe plus depuis le sacrifice de Christ. Ou alors nous tombons dans des déviations et des doctrines qui n’ont plus rien à voir avec l’ Évangile. En tout cas c’est ma conviction. Le sacrifice, lui, est perpétuellement agissant ! L’Agneau est devenu puissant étant sur le trône pour ouvrir les 7 sceaux (Apocalypse 5.6-7) et Son action va mener l’œuvre de Dieu à son terme ! L’Agneau est vivant!!

8 Autrefois, ne  connaissant  pas Dieu, vous  serviez des dieux  qui  ne le sont  pas  de leur nature ;  
9  mais à présent que vous avez connu Dieu, ou plutôt que vous avez été connus de Dieu, comment  retournez–vous à ces  faibles et pauvres  rudiments,  auxquels de  nouveau vous voulez vous asservir encore ?  
10  Vous observez les jours, les mois, les temps et les années ! (Ga 4.8-10)

   Dans ce deuxième passage, c’est encore plus flagrant : mais à présent que vous avez connu Dieu, ou plutôt que vous avez été connus de Dieu,  Les Galates ont connu Dieu par l’Évangile et ils veulent retourner à la loi. Pourtant Dieu n’a pu les connaître qu’à travers le Seigneur et son œuvre qui est la nouvelle création, sans laquelle Il ne peut pas nous voir. D’ailleurs la Loi est le ministère de la mort  ( 2 Corinthiens 3.7 ) et retourner à cette loi, c’est anéantir la grâce de Dieu manifestée par la personne et l’œuvre de Notre Seigneur.

8 L’amour ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra
 9  Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie,  
10  mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra. 
11 Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant ; lorsque je suis devenu homme, j’ai fait disparaître ce qui était de l’enfant.  
12  Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière obscure, mais alors nous verrons face à face ; aujourd’hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j’ai été
connu.  
13  Maintenant donc ces trois choses demeurent: la foi, l’espérance, l’amour ; mais la plus grande de ces choses, c’est l’amour. (1 Co 13.8-12)

    La connaissance disparaîtra. Est-ce qu’il s’agit, ici, du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal ? Notre connaissance partielle de notre Dieu ? Il ne restera que la connaissance de l’ Éternel et cette connaissance se nomme amour, et cet amour est reçu et donné. C’est notre communion avec le Père pour l’éternité avec notre glorieux Seigneur et l’Esprit qui ne dira plus viens ! (Apocalypse 22.7)
    Pour le moment nous voyons d’une manière obscure, car justement notre connaissance, celle qui vient de notre intelligence polluée par le fruit de l’’arbre, (qui a alimenté notre intelligence) nous voile notre vue spirituelle, car pour l’instant nous ne pouvons pas vraiment réaliser combien nous sommes aimés. De toute façon, je pense que nous ne pourrions pas supporter un tel amour dans ce corps, mais plus nous nous dépouillons et plus nous apprécions cet amour. Je connaîtrai comment j’ai été connu : on pourrait traduire comment j’ai été aimé.
    Et le dernier verset de cette prière nous montre que le Seigneur nous a fait connaître le NOM, mais qu’il va encore et encore nous le faire connaître. Autrement dit par notre assiduité dans la communion du Père et du Fils, notre connaissance-amour va grandir de plus en plus.
Tout simplement merveilleux !!

Pour conclure, je vous partage un commentaire de J.G. Bellet, sur cette prière :

C’est l’assurance du croyant de savoir que son salut dépend d’une œuvre accomplie, dans laquelle Dieu « sent une odeur de repos et d’apaisement » (Ge 8.21). Au commencement, après avoir terminé l’œuvre de la création, Dieu sanctifia le septième jour, se reposant avec une pleine satisfaction dans tout ce que sa main avait créé. Mais l’homme troubla ce repos, de sorte que Dieu se repentit d’avoir créé l’homme sur la terre. Plus tard, l’Eternel institua un autre repos : il éleva un tabernacle dans la pays de Canaan, et offrit à Israël une place dans ce repos, en leur donnant le sabbat (Ex 31). Ce repos en Canaan fut assuré à Israël, d’abord par l’épée de Josué (Josué 21.43-45 ), et ensuite, sous le règne de Salomon (2 Ch 6.41). Mais Israël, comme Adam troubla ce repos ; le pays ne garda pas ses sabbats, à cause de la méchanceté de ceux qui y habitaient (2 Ch 36.) ; et maintenant le Dieu bienheureux a trouvé un autre repos, un repos qui ne peut être détruit ni perdu, ni troublé. Dans l’œuvre accomplie par le Seigneur Jésus-Christ (et qu’il présente ici à son Père) Dieu désormais se repose avec une pleine satisfaction, comme dans ses propres œuvres d’autrefois. Cette œuvre accomplie répond de toute manière à ses pensées. Dans la résurrection de Christ, le Père a dit « voilà, tout est très bon », car la résurrection de Christ signifie cela. Cette œuvre est son repos à toujours ; il y trouve toutes ses délices ; ses yeux et son cœur sont là toujours. L’œuvre de Christ faite pour des pécheurs, a donné à Dieu un repos, pensée remplie de douceur pour le cœur. Et lorsque la foi apprécie le sang selon sa juste valeur, c’est-à-dire la valeur que Dieu lui donne, l’âme connaît le repos, le repos de Dieu lui-même !
    Cependant, c’est alors que le saint, le croyant, commence son labeur. Aussitôt que je possède le repos comme pécheur, j’entre dans le travail comme saint. Le repos pour le saint est un repos qui reste à venir ; c’est pourquoi il est écrit : « appliquons-nous donc à rentrer dans ce repos-là, afin que personne ne tombe en imitant une semblable désobéissance » (Héb 4.11) Le pécheur se repose maintenant, le saint travaille, et travaillera jusqu’à ce que vienne le royaume.

    Je crois que les paroles de cette prière méritent beaucoup plus de méditation, et qu’il faut continuellement revenir dessus pour découvrir encore d’énormes trésors que le Seigneur veut sûrement nous faire connaître !

jcb