mardi 7 juin 2011

Courte méditation sur Jean 18 versets 2-27

JEAN 18 (2-27)
2  Judas, qui le livrait, connaissait ce lieu, parce que Jésus et ses disciples s’y étaient souvent réunis.
3 Judas donc, ayant pris la cohorte, et des huissiers qu’envoyèrent les principaux sacrificateurs et les pharisiens, vint là avec des lanternes, des flambeaux et des armes.
4  Jésus, sachant tout ce qui devait lui arriver, s'avança, et leur dit : Qui cherchez–vous ?
5  Ils lui répondirent : Jésus de Nazareth. Jésus leur dit : C’est moi. Et Judas, qui le livrait, était avec eux.
6  Lorsque Jésus leur eut dit : C’est moi, ils reculèrent et tombèrent par terre.
7  Il leur demanda de nouveau : Qui cherchez–vous ? Et ils dirent : Jésus de Nazareth.
8  Jésus répondit : Je vous ai dit que c'est moi. Si donc c'est moi que vous cherchez, laissez aller ceux–ci.
9  Il dit cela, afin que s’accomplît la parole qu’il avait dite : Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés.
10  Simon Pierre, qui avait une épée, la tira, frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui coupa l’oreille droite. Ce serviteur s’appelait Malchus.
11  Jésus dit à Pierre : Remets ton épée dans le fourreau. Ne boirai–je pas la coupe que le Père m'a donnée à boire ?
12  La cohorte, le tribun, et les huissiers des Juifs, se saisirent alors de Jésus, et le lièrent.
    Nous voici en compagnie du Seigneur pendant Ses derniers moments à Gethsémané. Nous voyons l’attention du Seigneur (de cet Agneau qui va être immolé) pour Ses disciples.   En effet, Jean écrit : « Jésus, sachant tout ce qui devait lui arriver, » va agir de telle sorte que les disciples ne soient pas inquiétés et puissent partir libres de ce jardin. Et ceci afin que s’accomplisse la parole qu’il avait dite « Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés » (Jn 17.12) Notre Seigneur est merveilleux !!
    La prière de Jésus est devenue la Parole, la Parole de Dieu et cette Parole est agissante pour sauver Ses disciples. C’est la puissance de la prière de notre Souverain Sacrificateur !!! Nous voyons une dernière fois Sa gloire se manifester lorsque ceux qui sont venu Le chercher tombent à terre par la puissance de Sa réponse. La majorité des commentateurs disent que par cette réponse Jésus a prononcé le Nom divin qu’Il porte en Lui, ce Je Suis qu’il avait prononcé déjà dans Jean 8 en mentionnant en même temps sa crucifixion (Jn 8. 24-28) Nous lisons aussi cela dans d’autres passages de cet Évangile (6.20 ; 13.13 par ex.) Il montre par l’effet de cette Parole qu’Il n’est pas surpris et qu’Il domine sa Passion, car Il peut encore être Celui qu’Il a toujours été de toute éternité. C’est le Nom de l’ Éternel qui a été révélé à Moïse, dans le livre de l’Exode au chapitre trois.
    Puis Il va se laisser arrêter et nous voyons bien que c’est un acte volontaire, qu’Il s’offre à ceux qui viennent le chercher car personne ne peut prendre Sa vie. C’est Lui et Lui seul qui a décidé de Se laisser saisir et lier malgré Sa nature divine, car Il est devenu l’Agneau de Dieu. Même dans un moment aussi tragique Il va guérir l’oreille de Malchus, que Pierre avait tranchée ! Rien ni personne, ni aucune situation ne trouble Jésus. Il est le même au plus fort de la tempête et de l’adversité qu’Il est en train de traverser ! Incroyable et merveilleux Seigneur ! Combien cette réponse à Pierre sous forme de reproche « ne boirai-je pas la coupe que le Père m’a donnée ? » est belle et empreinte de cette paix qui garde notre Seigneur, même dans ces moments si douloureux !! Et cette coupe qu’Il a bue dans ce jardin et qui Le mène à cette mort odieuse, pour subir le juste jugement de Dieu à notre place. Il va à la croix afin que nos péchés soient expiés. Que de grâce et de gloire dans ces instants si durs ! Voici l’Agneau en marche vers Son sacrifice, ferme, doux, et sans que personne ne puisse le détourner de Sa route. A ce moment, chargé de nos péchés, devenu vulnérable, Il va subir l’humiliation, les outrages, les moqueries, les quolibets, les injures, la gifle du garde, le déguisement avec la couronne d’épines, la mascarade de ce soit-disant procès, la foule qui hurle après Lui et la croix. Insondable amour de Dieu !!
    La coupe est régulièrement associée au jugement de Dieu (Ps 75.9 ;Es 51.17,22 ;Jr 25.15 ;Ez 23.31-34) Quand nous lisons ces textes, nous avons un aperçu de la colère de Dieu sur le péché, et cette colère se retrouve focalisée sur l’Agneau. Nous comprenons que le Père ne peut plus regarder son Fils, car toute Sa colère est sur Lui. Je crois qu’il est impossible de décrire et même de comprendre ce qui se passe à ces moments-là. Mais nous pouvons nous incliner, et adorer notre Dieu pour cet amour. Il m’est très difficile de parler de ces évènements, car ils sont aussi insondables à comprendre que l’amour qui a été déversé sur nous justement à cause de cet événement qui a séparé le Père de son Fils, afin que les cieux s’ouvrent sur cette humanité déchue. La grâce de Dieu et L’amour de Dieu sont  insondables !
    Mais la coupe est aussi le symbole de ce que Dieu donne en partage. Le Psaume 16 nous décrit la confiance de l’Agneau pour Son passage dans la mort, car Il reçoit aussi cette coupe, qui est mentionnée dans ce Psaume. Et ce Psaume a dû sûrement fortifier le Seigneur lorsqu’Il a bu la coupe du jugement. Il devait aussi avoir dans sa pensée cette autre coupe, car c’était l’assurance que cet amour pour nous qui Le menait à la croix allait porter du fruit puisqu’il y est mentionné l’héritage et cet héritage c’est nous. Ce Psaume est un Psaume messianique qui nous permet de contempler la confiance de Jésus, l’Agneau, qui, dans Ses terribles souffrances à Gethsémané, devait sûrement porter ces promesses écrites dans Son cœur., Ainsi, il était soutenu pour passer à travers toute Sa Passion. La mort n’a pas pu Le retenir, mais Il a goûté la mort pour tous (Hé 2.9) Le verset 10 de ce Psaume est repris par Pierre dans Actes 2.25-28 et par Paul dans Actes 13.35 et il est appliqué au Christ ressuscité. Lisons-le. Il est tellement beau !

 Garde–moi, ô Dieu ! car je cherche en toi mon refuge.
2  Je dis à l’ Éternel : Tu es mon Seigneur, Tu es mon souverain bien !
3  Les saints qui sont dans le pays, Les hommes pieux sont l’objet de toute mon affection.
4  On multiplie les idoles, on court après les dieux étrangers : Je ne répands pas leurs libations de sang, Je ne mets pas leurs noms sur mes lèvres.
5  L’ Éternel est mon partage et mon calice (coupe) ; C’est toi qui m’assures mon lot ;
6  Un héritage délicieux m’est échu, Une belle possession m’est accordée.
7  Je bénis l’ Éternel, mon conseiller ; La nuit même mon cœur m’exhorte.
 J’ai constamment l’ Éternel sous mes yeux ; Quand il est à ma droite, je ne chancelle pas.
9  Aussi mon cœur est dans la joie, mon esprit dans l’allégresse, Et mon corps repose en sécurité.
10  Car tu ne livreras pas mon âme au séjour des morts, Tu ne permettras pas que ton bien–aimé voie la corruption.
11  Tu me feras connaître le sentier de la vie ; Il y a d’abondantes joies devant ta face, Des délices éternelles à ta droite.
     Je pense que Notre Seigneur devait avoir ces deux coupes dans Sa pensée pendant Son agonie dans le jardin. L’une pour le jugement, l’autre pour la victoire sur la mort et l’héritage qu’il a reçu, car il est promis dans ce Psaume., Et cet héritage c’est nous, son Église, son Épouse chérie qu'Il s'est acquise au prix de Son propre Sang (Actes 20.28) !!
    Mais nous aussi nous buvons une coupe, et c’est celle de la Nouvelle Alliance en Son Sang (Lc 22.20). Même le Seigneur dit dans Marc et Mathieu en parlant de la coupe « ceci est Mon Sang » Cette coupe est ‘’la coupe des délivrances ‘’ du Psaume 116. Cette coupe c’est la nôtre, qui est le symbole du Sang de la Nouvelle Alliance, et le mémorial de cette vie donnée pour que nous puissions vivre de Sa vie en nous par le Saint-Esprit
je crois qu’il est bon de lire ou relire ce Psaume :

1  J’aime l’ Éternel, car il entend Ma voix, mes supplications ;
2  Car il a penché son oreille vers moi ; Et je l’invoquerai toute ma vie.
3  Les liens de la mort m’avaient environné, Et les angoisses du sépulcre m’avaient saisi ; J’étais en proie à la détresse et à la douleur.
4  Mais j’invoquai le nom de l’ Éternel : O Éternel, sauve mon âme !
5  L’ Éternel est miséricordieux et juste, Notre Dieu est plein de compassion ;
6  L’ Éternel garde les simples ; J’étais malheureux, et il m’a sauvé.
7  Mon âme, retourne à ton repos, Car l ’Éternel t’a fait du bien.
8  Oui, tu as délivré mon âme de la mort, Mes yeux des larmes, Mes pieds de la chute.
9  Je marcherai devant l’ Éternel, Sur la terre des vivants.
10   J’avais confiance, lorsque je disais : Je suis bien malheureux !
11  Je disais dans mon angoisse : Tout homme est trompeur.
12  Comment rendrai–je à l' Éternel Tous ses bienfaits envers moi ?
13  J’élèverai la coupe des délivrances, Et j’invoquerai le nom de l’ Éternel ;
14  J’accomplirai mes vœux envers l’ Éternel, En présence de tout son peuple.
15  Elle a du prix aux yeux de l’ Éternel, La mort de ceux qui l’aiment.
16  Écoute–moi, ô Éternel ! car je suis ton serviteur, Ton serviteur, fils de ta servante. Tu as détaché mes liens.
17  Je t’offrirai un sacrifice d’actions de grâces, Et j’invoquerai le nom de l’ Éternel ;
18  J’accomplirai mes vœux envers l’ Éternel, En présence de tout son peuple,
19  Dans les parvis de la maison de l’ Éternel, Au milieu de toi, Jérusalem ! Louez l’ Éternel 
    Nous voyons ces coupes d’or remplies de parfums qui sont les prières des saints autour du trône de l’Agneau dans Apocalypse 5. C’est la coupe des délivrances que nous présentons, et que nous élevons devant l’Agneau et qui glorifie le Père. Notre coupe est une coupe d’or, symbole de la vie divine de Notre Seigneur, quand il était sur la terre. Cette coupe d’or est l’image de l’œuvre accomplie du Seigneur pour nous son Église, car nous ne pouvons accéder dans les lieux célestes que par le seul médiateur qui est Jésus-Christ Homme. Homme, ce mot décrit parfaitement Son œuvre sur terre pour notre rachat. Nous avons un Homme glorifié dans les lieux célestes et il est notre garantie d’accès au Père !!

Nous devons continuer notre lecture :

13  Ils l'emmenèrent d'abord chez Anne ; car il était le beau–père de Caïphe, qui était souverain
qui était souverain sacrificateur cette année–là.
14  Et Caïphe était celui qui avait donné ce conseil aux Juifs : Il est avantageux qu’un seul homme meure pour le peuple.
15  Simon Pierre, avec un autre disciple, suivait Jésus. Ce disciple était connu du souverain sacrificateur, et il entra avec Jésus dans la cour du souverain sacrificateur ;
16  mais Pierre resta dehors près de la porte. L’autre disciple, qui était connu du souverain sacrificateur, sortit, parla à la portière, et fit entrer Pierre.
17  Alors la servante, la portière, dit à Pierre : Toi aussi, n'es–tu pas des disciples de cet homme ? Il dit : Je n'en suis point.
18  Les serviteurs et les huissiers, qui étaient là, avaient allumé un brasier, car il faisait froid, et ils se chauffaient. Pierre se tenait avec eux, et se chauffait.
19  Le souverain sacrificateur interrogea Jésus sur ses disciples et sur sa doctrine.
20  Jésus lui répondit : J’ai parlé ouvertement au monde ; j’ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le temple, où tous les Juifs s’assemblent, et je n’ai rien dit en secret.
21  Pourquoi m'interroges–tu ? Interroge sur ce que je leur ai dit ceux qui m'ont entendu ; voici, ceux–là savent ce que j'ai dit.
22  A ces mots, un des huissiers, qui se trouvait là, donna un soufflet à Jésus, en disant : Est–ce ainsi que tu réponds au souverain sacrificateur ?
23  Jésus lui dit : Si j'ai mal parlé, fais voir ce que j'ai dit de mal ; et si j'ai bien parlé, pourquoi me frappes–tu ?
24  Anne l’envoya lié à Caïphe, le souverain sacrificateur.
25  Simon Pierre était là, et se chauffait. On lui dit : Toi aussi, n'es–tu pas de ses disciples ? Il le nia, et dit : Je n'en suis point.
26  Un des serviteurs du souverain sacrificateur, parent de celui à qui Pierre avait coupé l'oreille, dit : Ne t'ai–je pas vu avec lui dans le jardin ?
27  Pierre le nia de nouveau. Et aussitôt le coq chanta.
    Avant d’aller plus loin, regardons un peu les évènements du ‘’procès’’ de Jésus : Il comprend 3 phases avec les religieux, qui se sont ligués ensemble pour le faire mourir par ce simulacre de procès

 ---1 premier interrogatoire chez Anne (sur lequel nous allons nous pencher  (Jn 18.19-23)

---2 devant le Sanhédrin présidé par Caïphe, le souverain-sacrificateur en exercice au moment du procès (Marc 14.53-65)

---3 devant le Conseil pour entériner la session nocturne (Mc 15.1)

Puis nous le voyons devant les autorités romaines qui comprend aussi 3 phases :
---1 devant Pilate (Marc 15.1)

---2 devant Hérode Antipas (Lc 23.6-15)

---3 de nouveau devant Pilate (Marc 15.6

    Voilà notre Seigneur devant Anne. Il a été souverain sacrificateur de 6 à 15 environ et il fut déposé de son titre par les Romains. Mais beaucoup de Juifs refusaient cette déposition et le considéraient toujours dans sa dignité puisque le grand prêtre devait le rester à vie. Anne était le beau-père de Caïphe. Seul Jean raconte cette rencontre. Nous pouvons aborder et méditer au sujet de cette rencontre avec beaucoup de respect et de compassion., 

    Car nous voyons le souverain sacrificateur face à l’Agneau de Dieu, cet Agneau qui est aussi notre Souverain Sacrificateur pour l’éternité. L’ Alliance du Mont Sinaï représentée par Anne et la nouvelle Alliance en germe dans l’Agneau de Dieu. Moment incroyablement solennel où la vie du monde entier va basculer du régime de la Loi à celle de la grâce ! Anne était loin de se douter de ce qui était en train de se passer ! Lorsque le Seigneur a été lié lors de son arrestation dans le jardin, il a dit aux principaux sacrificateurs et aux chefs des gardes du temple et aux anciens :

J’étais tous les jours avec vous dans le temple, et vous n’avez pas mis la main sur moi. Mais c’est ici votre heure, et la puissance des ténèbres.(Lc 22.53)
    Anne représente ici l’heure et la puissance des ténèbres ! Lui et Caïphe ainsi que tous les religieux qui L’avaient condamné au supplice de la croix avant même de l’avoir entendu. Mais tout cela est arrivé afin que les écrits des prophètes soient accomplis (Mt 26.56) C’est incroyablement dur de comprendre que le dessein de Dieu s’accomplit par le souverain sacrificateur. Chaque fois qu’une personne voulait offrir un sacrifice à l’ Éternel, il devait amener la bête aux sacrificateurs qui devaient l’examiner scrupuleusement afin de pouvoir dire si elle était apte à être immolée. Il fallait une bête sans aucun défaut. Ici, Jésus est l’Agneau sans aucune tare, ni péchés et le voilà accusé par des faux témoins pour qu’Il soit condamnable ! Mais Il a bu la coupe et même si personne ne peut rien trouver pour Le condamner, Il va aller à la croix, car en ce moment unique, solennel, Il est chargé de nos péchés et le Père ne peut plus rien pour Son Fils. La colère de Dieu est sur Lui!! Il a pris notre place!
    Anne est l’abréviation du nom Hananya qui signifie Yah fait grâce. Le Père a permis que l’Agneau de Dieu passe devant ce prêtre pour nous enseigner une chose essentielle. En effet le Seigneur est resté soumis à la Loi, même si celle-ci était violée par ceux qui s’en prévalaient, mais le nom prophétique de ce prêtre nous enseigne que tout, absolument tout ce qui ce passait à ce moment-là était sous le gouvernement de Dieu… et de sa grâce.
    Puis Jésus est interrogé. Il reste le même, n’élève pas Sa voix. Ses réponses sont simples, directes et lorsqu’il en appelle à ceux qu’il a enseigné pour être témoins de ses actes, il est giflé par un des gardes. Nous devons, ici, remarquer l’attitude du Seigneur. Il ne tend pas l’autre joue comme Il l’a enseigné dans Mathieu 5.39. Nous avons quelque chose d’important à comprendre par la réaction de Jésus face à cette action. Il a répondu pour montrer le non-fondé de cette gifle, afin de mettre cet homme, et en même temps Anne, devant leur responsabilité. De ce fait le Seigneur s’est dégagé de cette situation, sans amertume dans son cœur ; Il nous montre que cet acte est une injustice et ainsi Il peut permettre à cet homme de pouvoir se repentir de ce qu’il vient de faire. Dans la lettre aux Romains il est écrit que la bonté de Dieu nous pousse à la repentance (2.4) et plus loin au chapitre 12 :

17  Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes.
18  S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes.
19  Ne vous vengez point vous–mêmes, bien–aimés, mais laissez agir la colère ; car il est écrit : A moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur.
20  Mais si ton ennemi a faim, donne–lui à manger ; s'il a soif, donne–lui à boire ; car en agissant ainsi, ce sont des charbons ardents que tu amasseras sur sa tête.
21  Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien.
    Je crois personnellement que le Seigneur a donné cet enseignement dans l’ Évangile de  Mathieu (5.38-39) afin de nous apprendre à pardonner et de ne pas faire justice nous-même dans une situation d’injustice. Ainsi, le fait de pardonner sans réagir nous rend obéissants et nous laissons agir Dieu, mais pour faire ainsi, nous devons Le connaître !!! L’autre joue peut représenter l’action de faire manger et boire mon ennemi.
    Nous allons aller un peu plus loin dans cette méditation sur le fait que le Seigneur a reçu cette gifle de la part du serviteur de Anne. D’abord étudions le contexte. Il était précisé dans la loi en Exode 22.28 ‘’tu n’insulteras pas Dieu et tu n’insulteras pas celui qui gouverne ton peuple’’ Lors de l’interrogatoire du Seigneur par Anne, Jésus a répondu :

20   J’ai parlé ouvertement au monde ; j’ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le temple, où tous les Juifs s’assemblent, et je n’ai rien dit en secret.
21  Pourquoi m'interroges–tu ? Interroge sur ce que je leur ai dit ceux qui m'ont entendu ; voici, ceux–là savent ce que j'ai dit.
    Il n’y avait rien d’offensant, ni manque de respect, mais en disant cela, Jésus propose de se référer aux auditeurs afin que cet interrogatoire devienne un vrai procès où l’on puisse entendre toutes les parties pour rendre un jugement équitable. Il n’a pas transgressé la Loi. Par contre la loi juive interdisait de gifler un prisonnier. Cela, Anne ne l’a pas relevé. Sa préoccupation n’avait rien à voir avec le respect de la loi, mais il voulait simplement la condamnation de Jésus. Nous lisons, dans les autres récits de la comparution de Jésus devant le Sanhédrin, que non seulement, il a été giflé plusieurs fois, on lui a donné des coups de poing, on s’est moqué de lui, et on lui a craché au visage. (Mt 26.67 ;Marc 14.65). Et dans ces deux Évangiles, Il a subi tout cela lorsqu’Il a déclaré qu’Il était le Christ, le Fils de Dieu !
    Puis c’est le récit du reniement de Pierre. Nous pourrons partager ensemble en essayant d’en tirer des leçons pour nos vies. Je ne désire pas m’étendre sur ce sujet, car je crois que bien d’entre nous se sont trouvés confrontés à des situations comme celle de Pierre qui est décrite dans cet Évangile. Lorsque le Seigneur s’est retourné pour regarder Pierre, celui-ci a dû passer par un moment terrible de conviction de péché. Nous trouvons cela dans le verset  61 du chapitre 22 de Luc : ‘’Le Seigneur se retourna et regarda Pierre. Et Pierre se souvint de la parole que le Seigneur lui avait dite…..’’  Je crois que ce regard-là a changé le cœur de Pierre de façon radicale !
jcb


Aucun commentaire: