lundi 30 mai 2011

Courte méditation sur Jean 18 verset 1

L’AGNEAU DE DIEU (verset 1)

Lorsqu’il eut dit ces choses, Jésus alla avec ses disciples de l’autre côté du torrent du Cédron, où se trouvait un jardin, dans lequel il entra, lui et ses disciples.
 

    Le premier verset de ce chapitre m’a beaucoup interpellé, car Jésus va rentrer dans un jardin. J’aimerai m’arrêter assez longuement et méditer sur ce lieu dans lequel l’Agneau va commencer Son agonie. Et la finalité des souffrances de l’Agneau c’est la naissance de Son Épouse, l’ Église qu’Il s’est acquise au prix de Son propre Sang. (Actes 20.28)
    C’est ici que le Seigneur a subi les souffrances les plus horribles que nul au monde n’aurait pu supporter. C’est dans ce jardin qu’Il a lutté pour pouvoir boire la coupe. Et nous savons de quelle coupe il s’agit. C’est la coupe de la colère de Dieu ! L’Agneau se charge volontairement  des péchés de l’humanité, et la justice divine va être assouvie, le péché expié par la mort de cet Agneau, et Son Église-Épouse  va naître de Ses souffrances.
    C’est ici qu’Il a été fait péché pour nous (2 Corinthiens 5.21) Ici, dans ce jardin Sa sueur s’est changée en grumeaux de sang et Il a souffert d’une façon incroyable. A partir de ce moment, le Père ne pouvait plus Le regarder, Il a été coupé de cette communion si précieuse qui existait entre le Père et le Fils. A ce moment-là, Dieu n’avait plus de Fils et le Fils n’était plus le Fils, mais l’Agneau qui va être immolé.
    Qui peut comprendre cela ? Qui peut réaliser cette souffrance indicible du Père et du Fils ? Car à ce moment ils ne pouvaient plus se connaître, se parler. Nous voici donc dans ce jardin appelé Gethsémané ( pressoir à huile) Bien sûr, Il savait que le Père était avec Lui, mais Il n'en avait plus le soutien concret, palpable. 
    Pour bien comprendre ce qui se passe dans ce jardin nous allons méditer sur ce verset de Lévitique 17.11, car nous savons que ces sacrifices décrits dans ce livre sont l'ombre dont la réalité est le sacrifice du Seigneur, crucifié pour l'homme

11  Car l’âme de la chair est dans le sang. Je vous l’ai donné sur l’autel, afin qu’il servît d’expiation pour vos âmes, car c’est par l’âme que le sang fait l’expiation.

    Ce verset nous éclaire sur les souffrances de l’Agneau à Gethsémané. Car dans ce verset, nous avons l’explication du sacrifice des victimes, offertes  sur l’autel d’airain. L’âme (la vie) de la victime innocente était donc, offerte sur l’autel d’airain pour expier la faute de la personne qui, ayant péché, méritait la mort. Cette personne en sacrifiant une victime innocente à sa place transmettait sa transgression sur la bête offerte et la sentence de mort tombait sur elle. Elle subissait la peine de mort à la place du pécheur. Ainsi la victime innocente mourrait en supportant le juste jugement de Dieu sur elle. Le pécheur était mis au bénéfice de cette mort substitutive. Son péché étant pardonné, car expié par le sang, il retrouvait la grâce de Dieu et pouvait vivre. Chaque fois que cet homme péchait, il fallait, de nouveau, un sacrifice et il en était ainsi durant toute sa vie. A chaque péché, un sacrifice était nécessaire.
    Ce n’est pas le sang lui-même qui fait l’expiation, mais l’âme qui est dans le sang, c’est-à-dire la vie de la victime. La victime devait être sans défaut, ni maladie, ni tare, elle devait être parfaite à tout point de vue. Notre Seigneur a été saisi d’angoisse et a dit aux trois disciples qui étaient avec Lui : ‘’Mon âme est triste jusqu’à la mort’’ (Matthieu 26.38) Mais cette mort n’était pas à ce moment précis de sa Passion sa mort physique, mais la séparation d’avec le Père. Lui le Saint, le Juste, le Fils de l’Homme séparé du Père !
    Il était séparé du Père car Il venait de se charger des péchés de l’humanité et Il était mort à Dieu son Père, à partir de ce moment. Ils étaient séparés l’un de l’autre ! Seul, Il a dû affronter Sa Passion. Abandonné du Père, de ses disciples. Il savait malgré tout que le Père était avec Lui (mais je ne suis pas seul, car le Père est avec moi Jean 16.32), mais Il ne pouvait plus avoir aucune  perception de la présence de son Père, si ce n’est par la foi. Terribles souffrances dues à notre humanité déchue. Le prix de notre salut est cette âme sans péché agonisant sous le poids de nos péchés. Les souffrances de l’âme de Notre Seigneur, puis sa mort ont été et sont notre salut pour l’éternité. Notre faute est expiée. Quelle grâce !
     Dans ce jardin il y a cet Agneau qui est aussi le Fils de l’Homme. Cet Homme  souffre atrocement, car des grumeaux de sang vont couler de son front (Luc 22.44) Un ange vient pour le fortifier (Luc 22.43.) Un ange est venu Le fortifier car Sa communion avec le Père était anéantie, seul cet ange pouvait s’approcher pour le consoler ! Les péchés sur Lui, l’avaient complètement séparé de Son Père.
    Notre merveilleux Seigneur était dans les douleurs de l’enfantement, car par Ses souffrances, dans ce jardin, l’église est en train de naître. Il est vrai que dans cet Évangile, Jean ne décrit pas les souffrances de l’Agneau, mais nous avons les trois autres récits de la Passion qui nous éclairent sur ses celles-ci. Quelle différence avec Éden ou l’homme a pu avoir sa femme à partir d’un profond sommeil, sans aucune souffrance. L’ Agneau qui va être immolé est en travail pour donner la vie à sa Fiancée, qui deviendra son Épouse céleste. Quelle souffrance a-t-il souffert pour nous donner la vie ! Séparé  du  Père, c’est-à-dire  de la Vie et cette coupe ignominieuse dans laquelle se trouvent tous les péchés de l’humanité dont les nôtres ! Il a bu ‘’la coupe de vin de l’ardente colère de Dieu’’. Le Père ne peut plus communier avec le Fils et le glaive de la justice divine va s’abattre sur notre Agneau, victime expiatoire. 
     L' Église est en train de naître à travers les douleurs de l’enfantement de notre divin Agneau. Elle va devenir l’ Épouse du Roi des rois et du Seigneur des seigneurs ! En effet c’est la nouvelle dignité de Christ révélée dans l’Apocalypse (au chapitre 19) et le Seigneur sera inhumé dans le tombeau de Joseph d’Arimathée (Mathieu 27.57-60) Et ce tombeau  se trouve aussi dans un jardin (Jean 19.41. ) Ce jardin a été planté par l’homme et c’est le lieu de la souffrance de l’Agneau pour notre rachat.
     Il y a eu d’abord ce jardin planté par l’Éternel en Éden, qui est décrit dans Genèse (2.8) Dans ce jardin, l’Éternel a mis l’homme.  Or l’homme était seul et l’Éternel dit :

Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; je lui ferai une aide qui soit son vis-à-vis.  ( 2.18),

     Mais l’homme ne trouve pas d’aide qui soit son vis-à-vis ( 2.20) Alors l’ Éternel fait tomber un profond sommeil sur l’homme, prend une de ses côtes et forme une femme à partir de cette côte, et l’homme dit :

cette fois c’est l’os de mes os et chair de ma chair, car elle a été prise de l’homme (Ge 2.23)

    Voilà ce que nous révèle la Parole Au sujet de la naissance de la femme, dans le jardin d’Éden. Cette femme est née de l’homme, façonnée par l’Éternel et sans aucune souffrance de la part d’Adam. Adam est passé par une sorte de mort, pour que naisse la femme. Il en est de même pour la naissance de l’église, Épouse de l’Agneau. Nous pouvons dire que c’était l’ombre des choses à venir. La réalité de ce premier couple est, en type, l’image de Christ et l’église. Nous savons cela par Paul qui écrit en commentant ce passage de la Genèse dans Ephésiens 5. 25-33

25  Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Église, et s'est livré lui–même pour elle,
26  afin de la sanctifier par la parole, après l’avoir purifiée par le baptême d’eau,
27  afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible.
28  C'est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s'aime lui–même.
29  Car jamais personne n’a haï sa propre chair ; mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l’ Église,
30  parce que nous sommes membres de son corps.
31  C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair.
32  Ce mystère est grand ; je dis cela par rapport à Christ et à l’Eglise.
33 Du reste, que chacun de vous aime sa femme comme lui–même, et que la femme respecte son mari.

    Bien sûr, Adam et sa femme (elle n’était pas encore Ève) n’ont pas connu de père et de mère. C’est une loi spirituelle pour nous faire comprendre l’amour dont nous aime Christ. Cela est expliqué par Paul dans ce passage de Ephésiens 5. Nous sommes os des os et chair de la chair de l’Agneau. Dans un sens spirituel bien entendu.
    1 Corinthiens 15 affirme qu’il n’y a eu que deux hommes le premier, Adam devint une âme vivante et le dernier, Christ, nouvel Adam , est devenu un esprit vivifiant. De même que la femme a été présentée à Adam, de même l’église est présentée à Christ. C’est Lui-même qui se la présente après l’avoir purifiée pour la faire paraître devant Lui ‘’sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible.'' (verset 27) ’’Nous sommes le fruit des souffrances de l’Agneau dans ce jardin et à la croix.
    Colossiens 1.22-23 développe le passage de Ephésiens 5.25-26 où nous avons l'asurance que nous sommes réconciliés par Sa mort. Nous paraissons devant Lui saints, irrépréhensibles et sans reproches, avec pour condition de croire, et de rester dans l’espérance de l’ Évangile. Et si nous connaissons notre nouvelle condition, nous ne pouvons que glorifier le Seigneur et marcher dans la sanctification. Cette sanctification est aussi le fruit du sacrifice de l’Agneau, car il a été fait sanctification pour nous. 
(1Corinthiens 1.30)

22 Il vous a maintenant réconciliés  par sa mort dans le corps de sa chair, pour vous faire paraître devant lui saints, irrépréhensibles et sans reproche,   
23 si du moins vous demeurez fondés et inébranlables dans la foi, sans vous détourner de l’espérance de l’Évangile que vous avez entendu, qui a été prêché à toute créature sous le ciel, et dont moi Paul, j’ai été fait ministre. (Colossiens 1.22-23)

     Voilà comment  le  Seigneur nous voit, et si nous demeurons dans la foi et dans Sa lumière nous pouvons le vivre par la puissance de l’onction de l’Esprit, en nous! Si nous ne nous  détournons  pas de l’espérance de l’Évangile, bien sûr ! Le Père ne voit l’Église qu’à travers l’œuvre accomplie par l’Agneau, et Il ne peut la voir que comme décrite dans ces deux passages de la Parole. Le Sang de l’Agneau couvre Son Église et elle est belle aux yeux de Dieu. Grâce merveilleuse de notre Dieu ! Marchons dans la sanctification afin de vivre cette vie de séparation et être des messagers de paix pour le monde !

    Puis il y a un autre jardin qui se trouve dans l’Apocalypse ! Le chapitre 21 nous décrit la nouvelle Jérusalem. Jean voit d’abord un nouveau ciel et une nouvelle terre et, chose bizarre,  la mer n’était plus ! Nous savons que la mer c’est le symbole des  nations  (les eaux que tu  as vues, sur lesquelles  la  prostituée  est assise, ce sont des peuples, des foules, des nations et des langues -Apocalypse 17.15) Puis il voit Jérusalem descendre du ciel, d’auprès de Dieu, prête comme une épouse qui s’est parée pour son époux.
    Et au verset 9 l’ange dit ‘’viens, je te montrerai l’ Épouse, la femme de l’Agneau’’  puis au verset 10 cet ange  ‘’me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel’’.  C’est la description glorieuse de cette ville sainte : Jérusalem, épouse de l’Agneau ! Et nous savons le nom de cette épouse : l’ Église. Cette ville a une forme bizarre. Elle forme un cube de 12000 stades de côté. C’est un cube ! Ce qui nous ramène à la description du  Temple de Salomon. Nous voyons dans 1 Rois 6. 19-20

19  Salomon établit le sanctuaire intérieurement au milieu de la maison, pour y placer l’arche de l’alliance de l’ Éternel.
20  Le sanctuaire avait vingt coudées de longueur, vingt coudées de largeur, et vingt coudées de hauteur. Salomon le couvrit d’or pur.

    Le mot sanctuaire est débir qui signifie le Lieu très Saint, là où était entreposée l’Arche de l’Alliance, le lieu de la présence réelle de l’Éternel. Nous savons que cette Arche était le symbole du repos de Dieu (2 Chroniques 6.41) et celui du trône de Dieu (1 Samuel 4.5 ; 2 Samuel 6.2 ;2 Rois 19.15 ;Psaume 80.2, 99.1 ; 1 Chroniques 13.6) Elle est aussi en symbole l’œuvre et la personne de notre merveilleux Seigneur. Nous pouvons affirmer sans nous tromper que Dieu est rentré dans le repos, comme au début de la création, et ce repos, c’est Christ et son œuvre : la nouvelle création !! Pour en revenir à cette pièce du Temple, elle formait un cube parfait. Ce cube parfait est le lieu de la présence de Dieu. Nous voyons que cette Jérusalem céleste, l’épouse de l’Agneau a une forme cubique. Elle aussi est donc le lieu de la présence de Dieu. Le lieu où la Divinité habite. Rappelons-nous 1Corinthiens 3.16 et l’exhortation de Paul aux Corinthiens :

 Ne savez-vous pas que vous êtes le Temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu’un détruit le Temple de Dieu, Dieu le détruira ; car le Temple de Dieu est saint, et  c’est ce que vous êtes !

Dans ce verset, l’église est le Temple, mais dans cette même lettre au chapitre 6 verset 19 Paul déclare

ne savez-vous pas ceci votre corps est le Temple du Saint-Esprit qui est en vous et vous n’êtes pas à vous mêmes ?

    Ici et plus haut le mot employé pour temple, est naos qui signifie, aussi, le lieu très saint, là où habite la Divinité, et c’est notre corps qui est ce Temple ! Je crois que nous voyons dans la vision de l’ Épouse de l’Agneau, en Apocalypse, notre réalité spirituelle décrite d’une façon imagée, symbolique, mais réelle. Cela nous montre le joyau qu’est cette Église aux yeux de Dieu. Tout est beau et parfait dans la description de cette Jérusalem céleste, l’Épouse de l’Agneau.
    Les 12 pierres des fondements de cette ville sont les 12 pierres du pectoral du souverain sacrificateur, des perles pour les 12 portes, la ville en or pur. L’église est cette ville car elle est l’Épouse de l’Agneau. Mais allons plus loin dans cette description. Il n’y a plus de temple !

Le Seigneur Dieu Tout-Puissant est son temple, ainsi que l’Agneau,…. plus de soleil, plus de lune… car la gloire  de  Dieu  l’éclaire et l’Agneau est son flambeau 
(Apocalypse 21.22-23)
Et  nous  reflétons  comme  un  miroir  la gloire du  Seigneur,  nous sommes transformés en la même image de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit (2 Corinthiens  3.18)  

   Nous pouvons montrer sur la terre la gloire de Dieu décrite dans le ciel. Car cette gloire est notre réalité spirituelle ! Elle doit ou devrait se voir par la vie de l’ Église dans ce monde. Il n’y a plus d’alternance de jours et de nuits, uniquement la lumière : C’est ce que nous sommes : la lumière ! …Si nous nous soumettons à l’Esprit qui habite en nous !
    Puis nous voyons le fleuve d’eau de la vie qui sort du trône de Dieu et de l’Agneau. Logique, car dans la vision d'Ézéchiel, chapitre quarante-sept, le fleuve sort du Temple. Ici c’est le Seigneur qui est son Temple. Ce fleuve est l’image de la vie éternelle, car Dieu est son temple ainsi que l’Agneau et donc le fleuve ne peut sortir que du trône ! Si Dieu règne sur nos cœurs, ce fleuve va jaillir de nos seins ! Jésus nous l’a affirmé en Jean 7.38 !
    Mais, oh, surprise ! Nous retrouvons l’arbre de vie, celui du jardin d’Éden. Cet arbre est unique, mais il est présent des deux côtés du fleuve ! Nous voilà, à nouveau, dans un jardin avec l’arbre de vie et un fleuve. Nous avons la réalité spirituelle du jardin d’ Éden. Éden était l’ombre des choses à venir et dans l’Apocalypse, nous voyons la réalité spirituelle de l’arbre qui est au milieu du jardin ainsi que la réalité de ce jardin.
    Et oui, je crois que l’ Église est le nouvel Éden, le jardin, dans lequel Dieu peut se  rencontrer avec l’homme pour lui redonner ce qu’il a perdu : La communion avec Lui-même qui devient son Père par l’œuvre et la personne de l’Agneau.
    De plus cet arbre produit le fruit pour chaque mois et il ne peut pas y avoir de disette, à condition, bien sûr de cueillir ce fruit. Mais ça, c’est notre part ! Cueillir le fruit pour vivre de Sa vie. Et dans ce nouvel Éden, plus de trace de l’arbre de la chute !
    Allons un peu plus loin dans notre raisonnement à propos de cet arbre. Dans ma bible Colombe, en marge est noté que l’expression ‘’l’arbre de vie qui produit douze récoltes’’ dans sa forme littérale se traduit ainsi ‘’un bois de vie qui produit douze fruits.’’ Cet arbre de vie c’est LA CROIX !!! Nous retrouvons ce même mot dans :

-- Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus, que vous avez tué, en le pendant au bois
 (Actes 5.29)
-- 39  Nous sommes témoins de tout ce qu’il a fait dans le pays des Juifs et à Jérusalem. Ils l’ont tué, en le pendant au bois.
(Actes 10.39)
-- 13  Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous–car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au  bois
(Galates 3.13)
-- 24  lui qui a porté lui–même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice ; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris.
(1 Pierre 2.24)

    Dans tous ces passages le mot bois est le même que celui de l’Apocalypse c’est le mot xulon. Mais ce n’est pas tout.
    Dans Genèse deux, l‘arbre de vie est au milieu du jardin, au verset neuf. Il est désigné par un mot hébreu que nous retrouvons en Deutéronome 21.22-23. Il parle de l’homme condamné et pendu au bois. Le bois est le même mot que dans Genèse.  
    Dans Galates trois, le verset de Deutéronome 21.23 est appliqué à la mort infâme de notre Seigneur. Il est devenu malédiction en étant pendu sur le bois, afin de racheter ceux qui étaient sous la malédiction de la Loi. Il est mort hors la porte afin d’étendre le salut à toute l’humanité. Il est mort comme un païen entre leurs mains, livré par la Loi 

Lisons Deutéronome 21 :

22  Si l’on fait mourir un homme qui a commis un crime digne de mort, et que tu l’aies pendu à un bois,
23  son cadavre ne passera point la nuit sur le bois ; mais tu l’enterreras le jour même, car celui qui est pendu est un objet de malédiction auprès de Dieu, et tu ne souilleras point le pays que l’ Éternel, ton Dieu, te donne pour héritage.

    La CROIX est le seul moyen par lequel l’homme peut parvenir à Dieu ! Bien sûr ce mot, dans les textes hébreux et grec a plusieurs significations : Arbre, bois bâton, potence. Mais à la lumière du Nouveau Testament, nous pouvons affirmer qu’il s’agit bien du bois de la croix. Jésus a été fait malédiction pour nous, sur ce bois de la Loi ! Les versets de Deutéronome appliqué au Seigneur dans Galates nous le prouvent. Ce bois se retrouve dans les trois jardins ! Quelle grâce !!
    Alors, pour conclure, si nous réfléchissons bien, nous voyons pour le premier jardin deux arbres en plus de tout le verger que l’ Éternel avait planté dont l’un nous fût fatal. Ainsi que le fleuve pour arroser toute la terre. Et après la chute les chérubins qui interdisent l’accès au jardin, car l’homme n’a plus le droit de manger de l’arbre de la vie. Nous voyons aussi que l’homme a eu sa femme, son vis-à-vis, sans souffrance par la grâce de l’ Éternel Dieu, femme qui pourtant a été tiré de la côte d’Adam. Puis, plus d’ Éden sur la terre !
    Pour le deuxième jardin, nous contemplons les souffrances de l’Agneau, souffrances nécessaires pour  donner naissance à la Femme, l’ Église qui sera son Épouse. Le Fils de l’Homme  souffre pour la  naissance de son Épouse. Mais pour nous, tout nous est acquis par les souffrances de l’Agneau et nous sommes au bénéfice de son œuvre expiatoire pour notre salut. Mais pas de  lumière, pas de fleuve, seulement un Homme qui est dans les affres de la mort et l’angoisse qui l’étreint à cause de nos péchés qui l’ont coupé de la communion du Père. C’est la nuit la plus sombre de toutes les nuits qui ont existé sur la terre depuis la création du monde.
       Pour le troisième jardin nous avons le trône de Dieu et de l’Agneau, la lumière incréée qui est la manifestation de la gloire de Dieu et de l’Agneau par leur présence. La merveilleuse beauté de cette ville-épouse qui est décrite de façon magistrale par Jean, l’arbre de vie qui produit une nourriture qui ne cesse jamais. ( pas de trace de l’arbre de la chute dans ce jardin) La reconnaissance de toutes les nations, les portes qui ne se fermeront point pendant le jour car il n’y aura pas de nuit.  Il n’y a pas de chérubins pour en interdire l’accès,

 mais il n’y entrera rien de souillé, ni personne qui se livre à l’abomination et au mensonge, mais ceux-là seuls qui sont inscrits dans le livre de vie de l’Agneau. (Apocalypse 21.27)

    Nous aurions beaucoup d’autres choses à dire et à méditer sur cette glorieuse vision de ce jardin qui est la nouvelle Jérusalem, mais aussi l’ Épouse de l’Agneau, l’endroit où Dieu se rencontre avec l’homme qui a accepté que le juste jugement sur sa vie soit tombé sur l’Agneau,  et que mis au bénéfice de l’expiation de ses péchés accomplie à la croix, il peut vivre dans cette cité céleste, d’abord en esprit sur cette terre et plus tard à la consommation de toute chose, pour l’éternité dans la présence de Dieu et de l’Agneau

    Je crois que nous devrions apprécier de façon beaucoup plus profonde la gloire de l’ Église qui est os des os et chair de la chair du Seigneur, pour reprendre le verset de Genèse. Sauf que ‘’le premier Adam devint une âme vivante. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant’’ (1Corinthiens 15.45)  A méditer !

    Que dire de plus ? Ces visions ont été données à Jean pour que celui-ci puisse, par elles, encourager les églises qui étaient persécutées et dont la plupart de ses membres se retrouvaient face aux bêtes sauvages dans les arènes. Des chrétiens qui étaient dans la disette la plus noire car ils refusaient de sacrifier aux idoles.
    Nous savons que chaque corps de métiers était établi en guilde et que ces guildes étaient vouées à une idole. Et il y avait des sacrifices qui étaient offert régulièrement à ces idoles et les chrétiens qui faisaient partie de ces métiers étaient obligés de sacrifier à ses idoles. Et comme ils refusaient, ils se retrouvaient au chômage et n’avaient plus aucun revenu pour leurs familles. Et souvent ils devaient se demander ‘’mais que fait notre Seigneur, pourquoi sommes-nous si méprisés et persécutés, que se passe-t-il dans les lieux célestes ?’’
    Je crois que la vision de leur position spirituelle, de la puissance de l’Agneau qui est sur le trône et la réalité glorieuse de l’ Église révélée à Jean a dû leur donner la force de continuer et de persévérer dans les voies du Seigneur.
    Il est remarquable que dans l’Apocalypse, l’ Église est appelée la Femme de l’Agneau, c’est-à-dire de Celui qui a souffert pour nous, et non pas la Femme du Roi des rois et Seigneur des seigneur, non, elle est la Femme de l’Agneau. Nous ne devons pas oublier que l’Apocalypse est la révélation de Jésus-Christ et donc révélation de son Église qui est son Épouse. Et tous les chrétiens de tous les temps qui ont été persécutés (ou qui sont encore persécutés aujourd’hui) ont par les révélations données à Jean la grâce et la force de vivre leur foi jusqu’à la mort. Mais un chrétien ne meurt plus car il s’endort en Christ ! 
(1 Thessaloniciens  4.13-18)

(Ce partage est librement inspiré d’un enseignement de Kenneth O’Hare intitulé les 3 jardins, et qui m’a servi de départ pour notre méditation sur ce premier verset de Jean 18 )

 jcb

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