mardi 24 mai 2011

Courte méditation sur Jean 17 versets 20 à 26

20   Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole,
21  afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé.
22  Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un comme nous sommes un,
23  moi en eux, et toi en moi, –afin qu’ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé.
24  Père, je veux que là où je suis ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, la gloire que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde.
25  Père juste, le monde ne t’a point connu ; mais moi je t’ai connu, et ceux–ci ont connu que tu m’as envoyé.
26  Je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que je sois en eux.

    Nous voilà à la fin de cette merveilleuse prière, et ici, c’est pour nous qu’elle est adressée au Père, nous qui n’étions pas encore de ce monde, mais Notre Seigneur, afin que nous ayons la même bénédiction que les onze qui étaient présents, a prié pour tous les disciples de tous les temps.
    Le Seigneur dit ‘’Je prie pour ceux qui croiront en Moi par leur parole’’. Leur parole devient la Parole ! à méditer ! Dans cette section, le Seigneur identifie leur parole à la Parole au singulier qui est la Parole de Dieu.
    La prière du Seigneur est aussi  une prière pour l’unité de tous les chrétiens, en prenant pour modèle la communion qui existe entre le Père et le Fils, et suprême bénédiction Jésus ajoute ’qu’eux aussi soient un en nous !’’ Incroyable ! le Fils nous unit, par cette prière, au Père et à Lui par l’Esprit ! Si nous méditons un moment sur ces mots et cette vérité, nous sommes dans le ciel même ! Si bien sûr nous croyons aux paroles de Notre Seigneur !
    Cette communion a un but, et nous pouvons dire que celui-ci est primordial :  « afin que le monde croie que tu m’as envoyé’’  Alors, si nous avons cette communion avec le Père et le Fils, il est évident que cette unité sera visible sur la terre par le témoignage des membres de l’église qui sont unis au Père et au Fils. Pour cela, nous devons obéir à ce nouveau commandement donné aux disciples : ‘’aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés’’ (Jean 13.34) C’est cet amour qui nous unit les uns aux autres pour manifester, sur la terre, la réalité de l’amour de Dieu pour le monde. Cet amour de Dieu pour le monde s’appelle Jésus-Christ (Jean 3.16)
    Si nous pouvions vivre cet amour, je pense  que le monde aurait  envie d’avoir ce que nous avons ( en le vivant vraiment et en le manifestant) Nous avons abordé ce sujet de l’unité un peu plus haut dans notre méditation, quand le Seigneur a déjà fait cette demande sur l’unité. Il la reprend ici.
    Nous pouvons être interpellés, du fait que le Seigneur réitère sa demande dans cette prière. Je crois que c’est le fondement de la vie chrétienne communautaire. L’église ne peut exister qu’avec cette unité vécue et rien ne peut se produire là ou elle n’existe pas. Elle doit être réalisée car le Seigneur a demandé et reçu du Père, cette unité. A nous de la manifester, de la vivre ! Comme dit plus haut en s’aimant les uns les autres dans nos églises du même amour dont le Seigneur nous a aimés ! Ainsi, le monde connaîtra que le Père a envoyé le Seigneur et il saura aussi que le Père nous aime de ce même amour ! Que les églises de différentes dénominations s’aiment et se respectent !
    Il est aussi question de gloire dans ce passage. Le Fils a glorifié le Père sur la terre. Le Père glorifie le Fils de la gloire qu’il avait avant que le monde fut. Le Fils nous a donné la gloire que le Père lui a donnée afin que nous soyons un (l’église, ici) comme le Père et le Fils sont un. Encore un trésor de plus pour l’église, car c’est l’église qui a reçu la gloire et non pas un individu, mais l’épouse de Christ.

    Que peut-on penser de cette nouvelle affirmation du seigneur ? Qu’est donc cette gloire ? Je crois que le Seigneur donne lui-même l’explication. Dans les versets 1 à 5 la gloire c’est la communion entre le Père et le Fils ; or nous avons la même communion avec Lui que Lui avec le Père. Je crois que c’est la définition de la gloire que le Seigneur nous a donnée. La gloire qu’il nous a donnée a pour but notre communion avec le Père et le Fils par le Saint-Esprit ! Et aussi :’’c’est afin que le monde connaisse que tu m’as envoyé et que tu les a aimés comme tu m’as aimé’’ Mais, cette gloire que le Seigneur nous a donnée, est également personnelle et pour chacun de nous. Qu’est-ce que le Seigneur nous a donné à chacun ? Si nous réfléchissons bien, il nous a rachetés, pardonnés nos péchés, purifiés, tout cela par son sacrifice expiatoire. Mais le but suprême de cette œuvre c’est surtout pour nous donner une nouvelle création, et cette création est cachée avec le Christ en Dieu (Col 3.3) Je crois que cette gloire qu’il nous a donnée s’appelle la vie éternelle, car cette vie est la vie divine même pour et en chacun de nous, et par cette vie nous connaissons LE PÈRE ! ( et le Fils) La vie éternelle n’est pas un ticket pour aller au ciel mais c’est la capacité, par cette vie, de connaître le Père qui nous a été révélé par le Fils. C’est ma conviction, ce n’est pas un dogme !!! En effet si nous lisons 1 Corinthiens 2.12-16 :

12 Or nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce.
13  Et nous en parlons, non avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles.
14  Mais l’homme animal ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge.
15  L’homme spirituel, au contraire, juge de tout, et il n’est lui–même jugé par personne.
16  Car Qui a connu la pensée du Seigneur, Pour l’instruire ? Or nous, nous avons la pensée de Christ.

    Je crois que ce passage explique bien ce qu’est la vie éternelle, et Paul qui l’avait bien compris, nous en fait une démonstration formidable. L’homme animal est traduit dans la Colombe ‘’l’homme naturel’’ C’est un homme qui n’a pas la vie éternelle et il lui est impossible de comprendre les choses de l’Esprit. Et affirmation merveilleuse de Paul : or nous avons la pensée de Christ. Voilà la grâce de Dieu à son point culminant : nous avons la pensée de Christ pour avoir une communion profonde avec le Père par la pensée de Christ ; Pas grand chose à ajouter, si ce n’est de se recueillir de bénir, glorifier et adorer le Père de cette grâce insondable de Dieu…. Et nous en connaissons le prix !
    Le Père nous aime de l’amour dont il a aimé le Fils. Je crois que là aussi nous pouvons nous recueillir et méditer sur cet amour, le même amour que pour le Fils !!!  Surtout n'oublions pas que cet amour du Père a amené le Seigneur à la croix et cela pour notre salut et pour glorifier le Père. Il pourrait aussi nous arriver de devoir glorifier Dieu par la perte de notre vie, comme cela est souvent le cas dans ces pays où la persécution existe encore aujourd’hui et comme dit plus haut les premiers chrétiens étaient des candidats à des morts violentes, et aussi pendant l’Inquisition où les vrais chrétiens étaient souvent condamnés au bûcher.
    Toujours, toujours, le témoignage envers le monde est la raison essentielle de cet amour. Par notre témoignage (celui de notre unité) nous pouvons interpeller des personnes pour les faire rentrer dans l’amour du Père, car alors le Saint-Esprit pourra toucher le cœur de ces personnes pour leur faire goûter cet amour. Nous voici à nouveau à Jean 3.16 ‘’car Dieu a tant aimé…’’ Dieu a aimé est un verbe au passé et par notre témoignage et l’œuvre du Saint-Esprit les gens peuvent se convertir et ce verbe au passé est conjugué au présent pour les chrétiens. Romains 5 que nous avons déjà cité dans la méditation du ch. 16  nous affirme :

1 Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus–Christ,  
2 à qui nous devons d’avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes, et nous nous glorifions dans l’espérance de la gloire de Dieu. 
 3 Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l’affliction produit la persévérance,  
4  la persévérance la victoire dans l’épreuve, et cette victoire l’espérance. 
5  Or, l’espérance ne trompe point, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint–Esprit qui nous a été donné.

    Nous voyons l’amour répandu dans nos cœur (au présent) mais aussi les tribulations sont là, inséparables de l’amour de Dieu !! A méditer !
    Puis nous avons la demande du Fils exaucée ‘’Père je veux que là où je suis ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi, afin qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde’’
    Le Seigneur qui sait que ses disciples vont participer à son abaissement veut aussi les faire participer à sa gloire. La contemplation de la gloire de Christ ‘’nous transforme de gloire en gloire comme par le Seigneur, l’Esprit’’, ou comme le traduit  la Bible  ‘’Le Semeur’’ nous sommes transformés en son image dont l’éclat ne cesse de grandir. C’est là, l’œuvre du Seigneur, c’est-à-dire l’Esprit. Dans ce passage de 2 Corinthiens 3.18, l’apôtre Paul nous décrit ce qui se passe sur la terre, lorsque nous contemplons la gloire de Christ. Nous reflétons cette gloire et nous sommes transformés à son image. 
    Ce passage est une comparaison avec le ministère de Moïse décrit dans le livre de l’Exode (Chapitres 32 à 34) Paul fait un parallèle entre le reflet passager de la gloire de Dieu sur le visage de Moïse et nous qui (ou qui devrions) refléter la gloire de Christ d’une façon, non seulement permanente, mais aussi de plus en plus visible au fur et à mesure de notre vie spirituelle. Cela c’est pour la terre, mais dans les cieux comme nous dit la TOB ‘’la contemplation de la gloire du Christ est aussi connaissance (dans la participation) de l’amour qui unit le Père au Fils : là se trouve le terme et le fondement de toute existence humaine’’
    C’est la connaissance de l’amour du Père envers le Fils et  du Fils envers le Père avec notre participation qui va nous amener à la plénitude de notre vie éternelle et à la consommation de toute chose.
    Mais, il faut ajouter que le Seigneur fait cette demande au présent et nous savons qu’elle a été exaucée (cf Jean 11.42 : pour moi je savais que tu m’exauces toujours, mais j’ai parlé à cause de la foule de ceux qui se tiennent ici, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’a envoyé)        
    Alors, où donc était le Seigneur lorsqu’il priait ainsi ? Au milieu de disciples, bien sûr ! mais encore ? Oh ! c’est simple il était dans le Père et le Père était en Lui ! (Verset 21) Et quand nous sommes en Christ, nous sommes dans le Père et dans la gloire du Père et du Fils ! En esprit, bien sûr ! mais nous y sommes. Et toujours pour la même raison :afin que le monde croit que tu m’as envoyé. C’est clair. Et comme la prière de Jésus est exaucée nous sommes vraiment dans le Père car nous sommes en Christ et Christ est dans le Père. Comme toujours il faut croire, croire, croire ce que dit la Parole et par l’Esprit qui habite en nous le vivre, et c’est la puissance pour notre marche dans la sanctification

25 Père juste, le monde ne t’a point connu ; mais moi je t’ai connu, et ceux–ci ont connu que tu m’as envoyé.
26 Je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que je sois en eux
.
    Dans cette dernière requête cinq fois le verbe connaître est employé et c’est la fin de la prière de notre adorable Seigneur. Nous avons quelque chose de profond à comprendre au sujet de ce verbe connaître. Nous avons longuement partagé à ce sujet en commençant cette méditation au début de la prière. A travers toute la Bible nous avons vu et pu apprécier la grandeur du Seigneur Jésus. Mais ce n’est qu’une connaissance, somme toute, très intellectuelle. Nous avons vu que la connaissance qu’avait Abram, qui devint plus tard Abraham a grandi à chaque épreuve de sa vie. Il y a eu des séparations, des guerres, des chutes, diverses épreuves, l’abandon de son fils Ismaël et à la fin le sacrifice d’Isaac. A travers cela, il a connu l’ Éternel par la croix. Eh oui ! c’est par la croix que ce patriarche a connu l’ Éternel et nous savons que l'Éternel c’est notre Seigneur ! Nous pouvons dire qu'Abraham au fur et à mesure de sa marche a grandi dans la grâce et la connaissance de YHWH C’est la sanctification !

Mais j’aimerai prendre des passages pour montrer l’importance de ce verbe connaître

1 Pour ce qui concerne les viandes sacrifiées aux idoles, nous savons que nous avons tous la connaissance. –La connaissance enfle, mais la charité édifie.  
2 Si quelqu’un croit savoir quelque chose, il n’a pas encore connu comme il faut connaître. 
3  Mais si quelqu’un aime Dieu, celui–là est connu de lui. – (1 Corinthiens 8.1-3)

    Nous remarquons ici que la connaissance va dans les deux sens. Je m’explique : Si je crois savoir quelque chose, je ne connais rien, car je dois d’abord aimer Dieu. Si je n’aime pas Dieu, je suis un intellectuel de la parole. Comment aimer Dieu ? En Jésus-Christ ! Comment être en Jésus-Christ, Oh, c’est simple en allant à la croix. Je dépose toute ma connaissance intellectuelle, je meurs à ma connaissance (qui n’est que vanité) et je suis prêt à connaître, par l’Esprit, et j’ai une parole vivante pour me nourrir. 
    Et ce qui est très important et même capital je suis connu de Lui. C’est-à-dire que par ma mort à la croix, je suis revêtu de Christ et le Père me connaît tel qu’Il veut que je sois !!! La connaissance est dans les deux sens, comme si je regardais dans un miroir. Le Père me voit de la même façon qu’il voyait Adam et Eve avant la chute. Après ce n’était plus possible car ils avaient mangé de cet arbre de la connaissance qui les a coupé de leur communion avec l’Eternel et Il les a revêtus de peaux de bêtes (il a fallu la mort de bêtes innocentes pour les vêtir, c’est déjà la première allusion au sacrifice de Christ) 
    Et maintenant, nous sommes tous nourris de cet arbre, puisque nous avons hérité de la vie d’Adam. Et cette connaissance est une connaissance sans Dieu. Il n’y a pas ce vis-à-vis. Il n’y a que l’homme et sa science. Et tout ce que l’homme a inventé, même pour le bien de l’humanité, a toujours un côté pervers. C’est une connaissance à sens unique, sans Dieu. Pour recevoir la connaissance selon Dieu, je dois absolument laissé à la croix, ce que je crois savoir et en venant vide de toute connaissance qui vient de cet arbre, je peux recevoir. Ou plutôt, je crois que je ne reçois rien car j’ai tout reçu en Jésus-Christ  (Ep 1.3-14 ) Le Père me révèle ma véritable identité en Christ, si je me dépouille de ma nature terrestre qui a été clouée à la croix avec le Seigneur. Le Dépouillement comprends naturellement mon intelligence, celle qui a été nourrie du fruit de l’arbre interdit !! Et je connais le cadeau du Père pour moi : la nouvelle création que je suis en Jésus-Christ. 
    Il faut se rappeler ce qui s’est passé au moment de la création de l’homme et de la femme au premier chapitre de la Genèse : Dieu créa l’homme à son image : il les créa à l’image de Dieu, homme et femme il les créa. Nous savons que l’image de Dieu c’est Jésus, l’homme parfait. Tout homme a été crée à l’image de Christ. Mais qu’a fait l’homme de cette ressemblance ? Hélas ! On ne le sait que trop bien ! Chaque être humain est créé à la ressemblance de Dieu. Mais le fruit de l’arbre défendu a détruit cette ressemblance et a tué  la communion par l’esprit de l’homme avec Dieu. La seule façon de ressusciter notre esprit pour Dieu c’est la mort substitutive de Christ, qui est notre mort, mais aussi notre nouvelle vie. Ainsi nous sommes revêtus de Christ et le Père nous voit ! Mais notre vieille intelligence est toujours aux aguets pour nous empêcher de mourir, car nous devons constamment passer par la croix afin de vivre de notre nouvelle création. C’est tout simplement notre marche dans la sanctification Paul ne nous exhorte-t-il pas dans Romain 12 par cette parole :

 1 Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable.  
2 Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.

    Le Seigneur nous laisse notre intelligence, car nous ne sommes pas des robots, mais elle doit être renouvelée et ainsi nous discernons ce qui est bon, agréable et parfait. Et offrir notre corps comme un sacrifie vivant implique que nous devons laisser notre vie entre les mains de Dieu. J’ai entendu des commentaires au sujet de ce verset, qui mentionnaient l’autel d’holocaustes pour ce sacrifice. 
    Mais je ne crois pas cela correct, car le seul digne d’aller sur cet autel est Notre Seigneur. Il l'a fait une fois pour toute. Et nous y étions en Lui, nous qui avons cru. Je crois qu’il s’agit ici de l’autel d’or, l’autel des parfums, ces parfums qui symbolisent les prières et l’adoration. Et surtout nous ne devons pas oublier que le feu de cet autel était alimenté par les braises recueillies sur l’autel d’airain. Les braises de l'autel d'airain peuvent symboliser nos épreuves, notre croix, mais côté vie, côté résurrection, car elles engendrent les parfums de l'autel. 
   Pour moi l’autel d’airain n’existe plus depuis le sacrifice de Christ. Ou alors nous tombons dans des déviations et des doctrines qui n’ont plus rien à voir avec l’ Évangile. En tout cas c’est ma conviction. Le sacrifice, lui, est perpétuellement agissant ! L’Agneau est devenu puissant étant sur le trône pour ouvrir les 7 sceaux (Apocalypse 5.6-7) et Son action va mener l’œuvre de Dieu à son terme ! L’Agneau est vivant!!

8 Autrefois, ne  connaissant  pas Dieu, vous  serviez des dieux  qui  ne le sont  pas  de leur nature ;  
9  mais à présent que vous avez connu Dieu, ou plutôt que vous avez été connus de Dieu, comment  retournez–vous à ces  faibles et pauvres  rudiments,  auxquels de  nouveau vous voulez vous asservir encore ?  
10  Vous observez les jours, les mois, les temps et les années ! (Ga 4.8-10)

   Dans ce deuxième passage, c’est encore plus flagrant : mais à présent que vous avez connu Dieu, ou plutôt que vous avez été connus de Dieu,  Les Galates ont connu Dieu par l’Évangile et ils veulent retourner à la loi. Pourtant Dieu n’a pu les connaître qu’à travers le Seigneur et son œuvre qui est la nouvelle création, sans laquelle Il ne peut pas nous voir. D’ailleurs la Loi est le ministère de la mort  ( 2 Corinthiens 3.7 ) et retourner à cette loi, c’est anéantir la grâce de Dieu manifestée par la personne et l’œuvre de Notre Seigneur.

8 L’amour ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra
 9  Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie,  
10  mais quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra. 
11 Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant ; lorsque je suis devenu homme, j’ai fait disparaître ce qui était de l’enfant.  
12  Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière obscure, mais alors nous verrons face à face ; aujourd’hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j’ai été
connu.  
13  Maintenant donc ces trois choses demeurent: la foi, l’espérance, l’amour ; mais la plus grande de ces choses, c’est l’amour. (1 Co 13.8-12)

    La connaissance disparaîtra. Est-ce qu’il s’agit, ici, du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal ? Notre connaissance partielle de notre Dieu ? Il ne restera que la connaissance de l’ Éternel et cette connaissance se nomme amour, et cet amour est reçu et donné. C’est notre communion avec le Père pour l’éternité avec notre glorieux Seigneur et l’Esprit qui ne dira plus viens ! (Apocalypse 22.7)
    Pour le moment nous voyons d’une manière obscure, car justement notre connaissance, celle qui vient de notre intelligence polluée par le fruit de l’’arbre, (qui a alimenté notre intelligence) nous voile notre vue spirituelle, car pour l’instant nous ne pouvons pas vraiment réaliser combien nous sommes aimés. De toute façon, je pense que nous ne pourrions pas supporter un tel amour dans ce corps, mais plus nous nous dépouillons et plus nous apprécions cet amour. Je connaîtrai comment j’ai été connu : on pourrait traduire comment j’ai été aimé.
    Et le dernier verset de cette prière nous montre que le Seigneur nous a fait connaître le NOM, mais qu’il va encore et encore nous le faire connaître. Autrement dit par notre assiduité dans la communion du Père et du Fils, notre connaissance-amour va grandir de plus en plus.
Tout simplement merveilleux !!

Pour conclure, je vous partage un commentaire de J.G. Bellet, sur cette prière :

C’est l’assurance du croyant de savoir que son salut dépend d’une œuvre accomplie, dans laquelle Dieu « sent une odeur de repos et d’apaisement » (Ge 8.21). Au commencement, après avoir terminé l’œuvre de la création, Dieu sanctifia le septième jour, se reposant avec une pleine satisfaction dans tout ce que sa main avait créé. Mais l’homme troubla ce repos, de sorte que Dieu se repentit d’avoir créé l’homme sur la terre. Plus tard, l’Eternel institua un autre repos : il éleva un tabernacle dans la pays de Canaan, et offrit à Israël une place dans ce repos, en leur donnant le sabbat (Ex 31). Ce repos en Canaan fut assuré à Israël, d’abord par l’épée de Josué (Josué 21.43-45 ), et ensuite, sous le règne de Salomon (2 Ch 6.41). Mais Israël, comme Adam troubla ce repos ; le pays ne garda pas ses sabbats, à cause de la méchanceté de ceux qui y habitaient (2 Ch 36.) ; et maintenant le Dieu bienheureux a trouvé un autre repos, un repos qui ne peut être détruit ni perdu, ni troublé. Dans l’œuvre accomplie par le Seigneur Jésus-Christ (et qu’il présente ici à son Père) Dieu désormais se repose avec une pleine satisfaction, comme dans ses propres œuvres d’autrefois. Cette œuvre accomplie répond de toute manière à ses pensées. Dans la résurrection de Christ, le Père a dit « voilà, tout est très bon », car la résurrection de Christ signifie cela. Cette œuvre est son repos à toujours ; il y trouve toutes ses délices ; ses yeux et son cœur sont là toujours. L’œuvre de Christ faite pour des pécheurs, a donné à Dieu un repos, pensée remplie de douceur pour le cœur. Et lorsque la foi apprécie le sang selon sa juste valeur, c’est-à-dire la valeur que Dieu lui donne, l’âme connaît le repos, le repos de Dieu lui-même !
    Cependant, c’est alors que le saint, le croyant, commence son labeur. Aussitôt que je possède le repos comme pécheur, j’entre dans le travail comme saint. Le repos pour le saint est un repos qui reste à venir ; c’est pourquoi il est écrit : « appliquons-nous donc à rentrer dans ce repos-là, afin que personne ne tombe en imitant une semblable désobéissance » (Héb 4.11) Le pécheur se repose maintenant, le saint travaille, et travaillera jusqu’à ce que vienne le royaume.

    Je crois que les paroles de cette prière méritent beaucoup plus de méditation, et qu’il faut continuellement revenir dessus pour découvrir encore d’énormes trésors que le Seigneur veut sûrement nous faire connaître !

jcb                                                      

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