Traduit
et adapté de l’anglais par: Jean-Marc TOURN (2011) Deuxième partie
III-
L’Appel au Trône.
Lire:
Psaume 78
Dieu,
ayant parlé autrefois à nos pères, à plusieurs reprises et de diverses
manières, par les prophètes, nous a parlé en ces derniers temps par Son Fils
qu’Il a établi héritier de toutes choses, par lequel aussi Il a fait le monde…
» (Hébreux 1: 1-2)
C’est
pourquoi il nous faut nous attacher plus fortement aux choses que nous avons
entendues, de peur que nous périssions. » (Hébreux 2: 1)
C’est pourquoi, frères saints qui avez pris
part à la vocation céleste, considérez l’apôtre et le souverain sacrificateur
de la foi que nous professons, Jésus-Christ….c’est pourquoi, comme dit le
Saint-Esprit: Aujourd’hui, si vous entendez Sa Voix n’endurcissez pas vos
cœurs….car nous sommes devenus partenaires de Christ, pourvu que nous conservions
fermement jusqu’à la fin notre assurance du début. » (Hébreux 3: 1; 7-8; 14)
«
Craignons donc que la promesse d’entrer dans son repos nous étant laissée,
quelque un de vous ne semble y avoir renoncé. » (Hébreux 4: 1)
L’ennemi s’oppose par tous les moyens à
l’appel céleste pour le partenariat avec Christ dans Son exaltation sur le
Trône. Ceci nous demande un total abandon au Père si nous voulons avancer. Le
fait que le Plan de Dieu soit affirmé avec autant de force, de puissance et de
fermeté, est déjà un puissant appel pour le peuple de Dieu à prendre position
sans aucune réserve dans sa consécration, son application et son sérieux à
aller résolument de l’avant et répondre à l’appel qui retentit dans cette
épître: « Allons- y ! »
1)
La Voix qui appelle tout au long de notre vie.
La voix continuelle de l’appel céleste
n’est pas seulement limitée au désert du peuple d’Israël. Il est vrai qu’elle
se fait beaucoup entendre dans ce contexte :
Aujourd‘hui,
si vous entendez Sa Voix, n‘endurcissez pas vos cœurs, comme lors de la révolte
… dans le désert.
Ce même verset était bien adapté à la situation des
Corinthiens et la dispensation de l’Église dans le Nouveau Testament et était
comme un avertissement:
Frères,
je ne veux pas vous laisser ignorants que nos pères ont vécu sous la nuée, ont
traversé la mer, qu’ils ont tous mangé de la même nourriture spirituelle et bu
du même breuvage spirituel; car ils ont bu d’un rocher spirituel qui les
suivait et ce rocher était Christ. Malgré cela, Dieu n’était pas satisfait de
la plupart d’entre eux et Il les envoya errer dans le désert. »
C’était les mêmes personnes dont Dieu dit ailleurs: «
Ils n’entreront pas dans mon repos.» Dieu avertissait les Corinthiens que
vu l’état où ils étaient, le désert du peuple d’Israël pouvait bien se répéter
et qu’ils risquaient de manquer le but prévu pour eux. Cette voix d’en haut se
faisait entendre non seulement dans le désert mais aussi dans le pays. Le
Psaume 78 l’illustre parfaitement: il se divise en deux parties, l’une de 1 à
53 parle de l‘Egypte et de la tragédie du désert, l’autre du verset 54 à la fin
où il est question du pays; les mêmes choses sont dites dans le désert et dans
le pays. Même lorsque le peuple est entré dans le pays et que Dieu ait soumis
leurs ennemis en leur accordant de grandes victoires, ils ont fait la même
chose que leurs pères dans le désert: ils se sont détournés et sont passés à
côté du but, comme un arc trompeur ou faussé.
Un arc faussé ! Quelle expression imagée !
De quoi s’agit-il ? Vous prenez un arc, vous le tendez, puis vous lâchez la
flèche, mais alors que vous avez visé directement la cible et que vous êtes
certain d’avoir pris la bonne direction, votre flèche dévie et manque sa cible.
Vous examinez l’arc pour chercher où est le problème. Tout paraît normal: vous
l’ajustez le mieux possible et puis vous faîtes une nouvelle tentative, mais
c’est la même chose. Où donc se situe le problème ? Au moment précis où la
corde est relâchée pour envoyer sa flèche, quelque chose la fait dévier;
quelque chose dans l’arc est faussé et fait dévier la flèche de sa trajectoire,
quand la pression est actionnée. Au moment final où le coup part, il y a un
élément qui fait dévier la flèche de sa direction et la cible n’est jamais
atteinte.
Cela s’applique bien au cas qui est devant
nous. Bien que ces gens pensaient et proclamaient que tout allait bien, il y
avait en eux quelque chose qui, lorsqu’on en arrivait aux choses sérieuses,
n’atteignait jamais le but ; Ils sont comme un arc faussé, un arc trompeur. Ils
professent, ils donnent l’apparence, tout est en ordre, mais quelque chose
sonne faux et ça cloche à chaque fois…quand arrive le moment de vérité, on
découvre qu’il y a quelque chose qui empêche la réalisation du plan pour lequel
Dieu les avait appelés. Un arc faussé symbolise bien d’autres choses, mais
c’est la première comparaison qui s’impose.
Cela dit, tout ce qui s’est passé dans le
pays correspond dans le Nouveau Testament plutôt aux Ephésiens qu’aux
Corinthiens. Une voix suppliante se fait entendre autant dans le pays que dans
le désert et il y a urgence de reconnaître que cet « aujourd’hui » n’est pas
seulement l’« aujourd’hui » des étapes élémentaires de la vie chrétienne, de ce
stade où les conditions désertiques n’ont entraîné aucune maturité spirituelle,
aucun point où nous sommes entrés dans la lumière et la bénédiction. Tout au
long du chemin, même après avoir pris une position céleste, la vie d’en haut
nous est ouverte et nous avons pris l’initiative pour élargir notre vision. Oui
mais quelque chose continue à nous chuchoter à l’oreille cet «aujourd’hui»
extraordinaire mais critique. La voix continuera à se faire entendre à nous
jusqu’au moment où, soit nous ne serons plus capables de l’entendre parce que
nous l’aurons négligée, soit nous y serons sensibles jusqu’à atteindre la
gloire. Dans notre marche, cette voix ne cessera de se faire entendre par ceux
qui sont prêts à entendre et à écouter; la question, c’est d’aller jusqu’au
bout avec Dieu.
2)
Un chemin périlleux.
Nous parlions précédemment de l’urgence
qu’il y a de se mettre en marche pour avancer et aussi des empêchements et
obstacles rencontrés. Ceux qui ont obtenu leur portion de l’héritage ont
commencé à s’installer dans leur confort. Il y avait encore tant de montagnes à
escalader, à capturer, tant de forces encore à déloger, mais ils avaient déjà
conquis tant de territoires qu’ils ont jugé le bilan positif et suffisant et
ont commencé à s’installer.
Les 400 années du temps des Juges
symbolisent le fait de s’être arrêté trop tôt en refusant l’évidence que la
voix n’a jamais cessé de retentir tant que la dernière partie du territoire n’a
pas été gagnée. La voix est liée à la permanence du Plan de Dieu, le Trône, et
au partenariat avec Christ, ce qui apparaît clairement dans le livre de
l’Apocalypse: « L‘Esprit dit…celui qui a des oreilles pour entendre ce que
l‘Esprit dit entende. » Si vous mettez en relation cette phrase avec les
lettres aux églises, vous découvrirez que c’est toujours par rapport aux forces
de dissuasion, aux obstacles, aux oppositions de l’ennemi, aux pièges subtils
et tromperies, la manifestation de l’activité de l’ennemi pour arrêter ce
peuple de Dieu dans sa marche.
Le Seigneur nous avertit de ces choses de
manière urgente. Même à ceux à qui le Seigneur pourrait dire les meilleures
choses, Il doit conclure avec des mots qui indiquent au minimum la tendance à
s’arrêter et à ne plus avancer vers le but: « Que celui qui a des oreilles
pour entendre entende ce que l’Esprit dit… » C’est une autre façon de dire:
« Aujourd’hui si vous entendez sa voix… »Tout est lié au Plan de Dieu,
au danger de s’arrêter ou de se laisser arrêter avant que le but ne soit
atteint.
Aucun doute sur le fait que nos cœurs sont
familiers d’une telle situation. Ce n’est pas de la simple théorie, ni des mots
en l’air. C’est une terrible résistance à l’avancée spirituelle, à la
progression spirituelle, à la croissance spirituelle. Chaque désir et chaque
intention d’aller plus loin avec le Seigneur rencontre de puissantes forces
d’opposition du mal. Nous achetons, pour ainsi dire, notre connaissance du
Seigneur à un grand prix; Nous entrons dans la plus grande mesure de Christ au
travers d’une intense souffrance. Notre progression dans la vie spirituelle est
l’objet d’un très grand combat.
La voix du Seigneur retentit. Le Seigneur
nous dit aujourd’hui que même s’il y a toujours eu cette féroce opposition à la
progression, celle-ci sera toujours là et de plus en plus intensément. Nous
devons reconnaître que chaque centimètre dans notre compréhension de Christ
sera contesté par l’ennemi avec le plus haut degré de résistance. Nous ne
ferons jamais aucun progrès tant que nous ne ceindrons pas nos reins, en nous
abandonnant de tout notre cœur et sans réserve, et en étant déterminés à aller
de l’avant. C’est un appel qui
s’adresse
à nos cœurs toujours à nouveau.
Voyons tout cela en pratique:
3)
Deux phases pour le Plan de Dieu.
Il y a le but lui-même, et puis, il y a la
progression vers le but
A)
Le but lui-même.
L’objectif, la finalité de Dieu, comme
nous l’avons vu, est ce qui s’exprime par ces mots « Partenaires avec Christ ».
Le livre de l’Apocalypse nous montre ce que cela signifie en tant qu’objectif
A
celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme j’ai
vaincu et je me suis assis avec mon Père sur son trône.
Il s’agit bien d’un partenariat avec
Christ, mais celui-ci n’est pas apprécié ni partagé par tous les chrétiens. Un
grand nombre passera à côté de ce partenariat et le manquera. C’est pourtant le
modèle divin pour Ses enfants, le plan de Dieu. Soyons cependant très prudents,
de ne pas être trop littéral, dans notre représentation du fait d’être assis
sur un trône avec Christ; Cela signifie qu’une communauté de personnes est
conduite à entrer en union avec Christ dans une position d’autorité sur toutes
choses dans l’avenir. L’objectif est d’occuper une position de gouvernement
avec Lui. C’est très précisément ce contre quoi l’ennemi va fixer son objectif
pour nous empêcher par tous les moyens d’y entrer.
Vous pouvez connaître le même genre de vie
que celle des deux tribus et demie, si c’est votre désir, mais dans ce cas,
vous ne serez jamais en position d’autorité, sur le trône. Il s’avérera que
votre situation sera toujours moindre que ce que Dieu voulait et vous en aurez
la révélation tôt ou tard. N’est-ce pas en relation avec ce que le serviteur de
Dieu disait: «Soyez surs que votre péché vous retrouvera ! » (Nombre 32
:23) Ce qui ne signifie pas :«Soyez
surs qu’on trouvera votre péché ! », Mais « C’est votre péché qui vous trouvera
! » Ce qui veut dire qu’à un moment ou un autre, vous vous direz: « j’étais
insensé ! J’aurais pu recevoir bien plus de la part de Dieu; je prouve que Dieu
n’a pas pu faire de moi autant qu’Il aurait voulu ! » Votre péché vous rattrapera et comme Paul, vous direz: « misérable que
je suis ! Je reconnais alors que Dieu avait prévu beaucoup plus de choses pour
moi, mais, à cause des combats et de la souffrance que cela impliquait, je
n’étais pas prêt à l’accepter. »
Néanmoins, le Seigneur aura une compagnie
qui partagera le gouvernement avec Lui. Il passera au crible encore et encore,
mais Il obtiendra cette compagnie, et nous serons bien obligés de reconnaître
qu’Il nous avait fait connaître Son Plan. Dieu est souverain et Il fait ce
qu’il veut. C’est la connaissance de Sa Volonté qui forme l’Appel, la Voix. En
nous faisant connaître Sa pensée, Il nous a confié d’un seul coup une grande
responsabilité et nous nous trouvons dans une position particulièrement bénie,
même si ce n’est pas toujours apparent.
C’est assez difficile à expliquer, mais si
vous considérez attentivement ces choses, vous en viendrez probablement à
penser la chose suivante: « Je ne sais pas si j’ai demandé au Seigneur de me
montrer ce chemin absolu, et en me le montrant, de me mettre devant la terrible
responsabilité de refuser ou d’accepter, mais de toute évidence, le plus
important est que j’ai le grand honneur de répondre à l’appel du Trône. J’ai
mis du temps à reconnaître cet honneur à cause de la souffrance qui
l’accompagne. Il y a ensuite comme une compensation: je suis conscient de cette
souffrance, je perds mes forces dans le combat, je passe souvent à côté du
Seigneur sur le chemin, je ressens mon impossibilité d’avancer, mais, malgré
tout, j’ai répondu à Son Appel et j’avance par Sa Grâce, quoiqu’il en coûte.
J’ai appris à la longue qu’au fond, cette responsabilité n’était pas la mienne.
»
Beaucoup ont porté cette responsabilité et
le Seigneur est constamment venu vers nous quand nous ne pouvions plus la
supporter, en nous montrant que c’est Lui qui la portait. Nous ne pouvions plus
aller plus loin, nos mains ont glissé en nous agrippant, incapable de faire un
pas de plus, pourtant nous avons continué. Dieu prenait l’initiative pour que
nos visages soient tournés dans la bonne direction et nos cœurs vers le
Seigneur; Il nous a gardés dans notre marche. Souvent, Il a touché les
profondeurs de notre âme et Il nous a relevés. Tant que nous ne fermerons pas
délibérément nos cœurs à Son Appel, à Sa voix, tant que nous ne décidons pas de
nous arrêter et de tout abandonner, le Seigneur nous gardera dans Sa main
jusqu’au bout.
C’est là où Israël en était arrivé; ils
ont endurci leurs cœurs. Le problème n’est pas la capacité de nos cœurs à
avancer mais de maintenir nos cœurs ouverts à l’égard de Dieu et de Sa Grâce.
Le problème n’est pas la force qui est en nous pour maintenir le cap, mais les
dispositions de notre cœur. L’objectif est ce partenariat au trône, la
communion avec Christ dans Sa position de Seigneur de l’univers et de Roi des
rois.
B)
La progression vers le but.
La deuxième phase est une connaissance
progressive du gouvernement du Trône pour le temps présent. Il nous faut bien
garder à l’esprit que le trône n’est pas seulement quelque chose qui se trouve
dans un endroit isolé et que nous devons atteindre un jour. Le trône est
spirituellement pratique et nous devons entrer progressivement dans une
communion avec l’autorité actuelle de Christ où le Seigneur est Seigneur. Le
pays est rempli d’ennemis, de places fortes, de villes fortifiées, mais
derrière ce constat, le Seigneur est Seigneur.
Notre contribution est d’entrer en
communion spirituelle avec le Seigneur dans Sa seigneurie, Sa domination et Son
autorité. Je pense que cela touche au cœur du sujet. C’est une question de
position spirituelle avec le Seigneur en dominant présentement sur l’ennemi et
sur tout son pouvoir de façon grandissante. Dieu a essayé d’enseigner cette
leçon à Israël tout au long de leur sortie d’Egypte, mais cette génération n’a
pas voulu l’apprendre, et la génération suivante avait pris le même pli. Mais
Dieu donna comme fondation de l’histoire de cette dernière génération, Jéricho,
une leçon de foi nue et pendant longtemps, ils ont appris la foi silencieuse
qui les ont amenés à la communion avec Lui sous Sa domination et Son autorité,
qui a fini par une mise hors d’état de nuire symbolique et aussi réelle de
toute la puissance de l’ennemi; car il y avait sept nations à soumettre dans le
pays, c’est pourquoi, ils ont dû faire sept fois le tour de Jéricho, qui était
le symbole de tout le pays promis et l’affirmation de sa conquête dans une foi
en la suprématie absolue de Dieu. C’était le même principe pour chaque étape de
la conquête.
Voilà ce vers quoi le Seigneur cherche à
nous amener maintenant. Il voudrait peu à peu nous faire connaître l’autorité
et la domination spirituelles sur le pouvoir de l’ennemi, qui émane du Trône.
Ainsi le Trône n’est ni séparé ni isolé du reste, mais il est le but de notre
course, dont l‘étape ultime sera la fin de notre cheminement spirituel. Nous
devons croire que chaque nouveau défi, chaque nouvelle difficulté, chaque
nouvel obstacle que le Seigneur permet sur notre chemin, correspondent au son
de Sa voix, une nouvelle phase de Son Appel d’En Haut, une opportunité nouvelle
pour faire un pas de foi dans ce qui est bien plus qu’un challenge. En fait, il
s’agit sans doute plutôt d’une nouvelle difficulté, d’un nouveau problème, d’un
nouveau défi, et d’un appel à progresser spirituellement: tout ne sera pas
résolu, tout n’aura pas d’explication, tout ne sera pas sous nos pieds, tant
que nous n’aurons pas cessé de supplier Dieu qu’Il nous donne une explication
et qu’Il intervienne dans notre situation et tant que nous n’aurons pas pris
une nouvelle position dans le Seigneur.
L’Eternel
dit à Moïse: Pourquoi tous ces cris ? Toi, lève ta verge, étend ta main sur la
mer et sépare la… » (Exode 14: 15-16)
Agir ainsi, c’est confier le combat et tous ses détails à
la volonté permanente de Dieu. Le Plan divin comprend ces deux phases. Chaque
type d’oppression satanique et toutes ses ruses seront dirigées dans le but de
paralyser et de stopper notre progression. Nous en arriverons à reconnaître
plus que jamais que ce qui affaiblit notre marche, notre position spirituelle,
le témoignage du Seigneur, ne sont pas simplement des éléments naturels et
humains.
Prenez l’exemple de la communion : la
question qui est au cœur de la responsabilité du témoignage est plus importante
que celle de la communion entre Dieu et son peuple. L’attaque de l’ennemi, sa
ruse subtile et diabolique, son oppression et ses mensonges illusoires seront
toujours dirigés vers la destruction de cette communion. Il cherchera à diviser
les croyants en se plaçant entre eux. Si nous ne faisons pas attention, nous
résoudrons tous les problèmes en disant: « Oh, c’est une incompatibilité
d’humeur ! Tel et tel est fait comme ça, un autre est autrement; impossible de
mélanger des personnes ayant des tempéraments, des points de vue et des
opinions si différents ! »
En autorisant une telle conclusion, c’est
la fin de votre témoignage, vous risquez de perdre votre position dans le
Seigneur. Cela voudrait-il dire que l’œuvre de Dieu, qui repose sur 2, 3
personnes ou plus au même endroit, ne pourrait continuer que si les enfants de
Dieu fonctionnent ensemble sur une base purement naturelle ? Le Seigneur
soutient Son oeuvre si on le Lui demande. Le contrôle humain sur les relations
est satanique. Le fondement humain existe bien sûr, mais notre attitude l’un
vis-à-vis de l’autre est lié au témoignage de notre unité, que Satan cherchera
à détruire en portant un coup à ce témoignage; a nous de tenir ferme notre
terrain contre l’ennemi…c’est une dynamique de communion qui va en découler,
quelque chose de radicalement différent de l’effort naturel que l’on déploie
pour être unis.
Derrière les difficultés rencontrées dans
le domaine naturel, quelque chose est toujours à l’œuvre; c’est pourquoi, il
nous faut placer ces choses naturelles au pied de la Croix face à l’ennemi et
nous passerons à travers; mais nous n’y arriverons jamais si on essaye de
s’ajuster l’un à l’autre pour voir si on peut travailler ensemble. En se tenant
côte à côte contre l’ennemi qui sape la communion, nous trouverons la voie
d’une communion triomphante. Retournons au niveau naturel et l’ennemi fera
bientôt de terribles ravages dans les relations.
4)
L’Appel est positif.
En toute situation et en tout temps, cet appel
n’est jamais neutre, jamais passif, jamais négatif, mais toujours positif. Il
est possible que notre vie de chaque jour ne fasse pas grand-chose pour le
rendre positif: peut-être allez-vous au travail le matin et accomplissez-vous
fidèlement votre travail quotidien, jour après jour, semaine après semaine,
mois après mois, avec les mêmes personnes, dans le même environnement, les
mêmes activités en général.
Les choses intéressantes sont assez
exceptionnelles. Il serait si facile de dire dans une telle situation: « Dans
ma vie quotidienne, il n’y a rien qui ressemble à un appel céleste ! Mon
travail est morne et sans surprise; c’est mon lot quotidien et je ne vois pas
grand-chose derrière tout cela. » Rappelez-vous : en tout temps, en toutes circonstances,
l’appel est positif et réel !
En fait, chaque jour vous donnera
l’occasion d’apprendre l’élévation spirituelle, d’apprécier votre relation avec
le Seigneur, de tester les ressources que vous avez en Christ, de grandir dans
la grâce et de connaître des victoires. Comment mieux connaître cet appel
céleste que dans cette vie pas toujours intéressante où vous mettez à l’épreuve
ces grandes questions de la foi, de la patience et de la persévérance..
N’est-ce pas là que se trouve cette question du Trône ? Est-il en or ou en bien
d’autres choses ? Il est constitué de patience, de foi, de persévérance et de
toutes ces valeurs morales et spirituelles qui Lui donnent le pouvoir de
gouverner. Partager le trône, c’est partager la Patience de Jésus Christ, Sa
Foi et Sa Persévérance: quelle puissance ! C’est ce qui constitue Son Trône. Il
intègre en nous tous ces éléments dans notre vie quotidienne et pas toujours
très intéressante. Nous sommes mis à l’épreuve pour le Trône. L’appel au trône
est toujours positif, partout et en toutes circonstances, maintenant et plus
tard.
5)
Aujourd’hui !
Aujourd’hui si vous entendez Sa voix…
Aujourd’hui, il y a des progrès à
accomplir; aujourd’hui une opportunité nous est offerte. Quand il n’y aura plus
d’opportunité, il n’y aura plus d « aujourd’hui » Le Seigneur nous donne la
réponse à l’appel dans nos cœurs, à la Voix qui dit: Aujourd’hui.
IV
- La Réalisation. Lire: Hébreux 2: 5-11.
C’est pourquoi, frères saints, qui avez part
à la vocation céleste, considérez l’apôtre et le souverain sacrificateur de la
foi que nous professons, Jésus-Christ, qui a été fidèle à Celui qui l’a
établi….car nous sommes devenus partenaires avec Christ, pourvu que nous
retenions jusqu’à la fin l’assurance que nous avions au commencement. »
(Hébreux 3: 1; 14)
Craignons
donc, tandis que la promesse d’entrer dans son repos subsiste encore, qu’aucun
de vous ne s’en trouve exclu. » (Hébreux 4: 1)
Dans notre étude comparative entre Josué
et l’épître aux Hébreux, nous en sommes maintenant aux principes et processus
conduisant à la réalisation de l’objectif.
1)
La question suprême.
La première question que nous abordons est
celle de la domination ou suprématie. Dans Hébreux chapitre 2 à partir du
verset 5, il est clair que cette question est primordiale. Lors de la création
de l’homme, il est déjà question de domination: « Tu l‘as créé pour dominer »
L’épître aux Hébreux met cette question en
avant de diverses manières; tout d’abord par une déclaration négative: « Ce
n’est pas à des anges que Dieu a soumis le monde à venir, dont nous parlons… » …une
façon d’aborder le sujet. Cette phrase négative en implique une positive, car
on attend quelque chose: si Dieu ne l’a pas soumis aux anges, à qui l’a-t-Il
soumis ? Une affirmation négative implique une affirmation orientée vers une
autre direction, celle du Psaume 8:
Mais
on a témoigné quelque part: qu’est-ce que l’homme pour que tu te souviennes de
lui (tu fasses mention de lui), le fils de l’homme pour que tu prennes garde à
lui ? ( tu prêtes attention à lui)
Quel contraste entre ces deux affirmations
! Voila une des citations brillantes faites par Paul dans ses écrits. En lisant
le Psaume 8 tout seul, on ne voit que la création de la Genèse, mais l’apôtre
donne à ce psaume un sens beaucoup plus large entre le passé et le futur. Il
cite la suite du Psaume 8: « …Tu lui as donné la domination sur les oeuvres
de Tes mains, Tu as tout mis sous ses pieds. » Cette parole est suivie
d’une confession: «…Cependant nous ne voyons pas encore maintenant que
toutes choses lui soient soumises. » On dirait une contradiction: bien que
les choses lui soient soumises, on ne les voit pas ainsi. Non, il doit y avoir
une autre explication. L’auteur dit: « Nous le voyons couronné de gloire et
d’honneur, Jésus….à cause de la mort qu’Il a soufferte. » Ce qui fait :
A -
Une domination investie potentiellement dans l’homme (liée à l’homme par la
création, elle est plus potentielle que réelle).
B -
Une domination qui a échoué (non réalisée par l’homme).
C -
Une domination tombée entre les mains d’un autre (l’ennemi de Dieu et l’ennemi
de l’homme)
D -
Une domination retirée à l’ennemi (par l’Homme pour l’homme: le Seigneur a
goûté la mort à la place de l’homme; Il est maintenant couronné de gloire et
d’honneur)
E -
Une domination restaurée en Christ (l’homme est appelé à y entrer) C’est donc
un « drame » en 5 actes qui se joue dans la citation de l’apôtre et son
interprétation. Nous avons donc :
-
Objectif: la domination.
-
Échec de l’homme: la domination passe entre les mains de l’ennemi.
-
Intervention du Fils de l’Homme: la domination restaurée
-
Christ glorifié et exalté: la domination est assurée au Ciel.
Tout le message de l’épître aux Hébreux:
Christ et l’homme sont partenaires dans l’exercice de cette domination
…c’est
pourquoi Il n’a pas eu honte de les appeler frères… Ainsi, frères saints,
participants à
l’appel
céleste..nous sommes devenus partenaires avec Christ, si nous tenons
fermement. "
L’homme et le Fils de l’Homme sont ainsi présentés comme
unis dans la domination et la suprématie.
2)
Nature de la domination.
La domination perdue par Adam, mais
regagnée par Christ, doit avoir une application pratique chez le croyant. Le
livre de Josué illustre simplement et clairement le déroulement de ce grand
conflit cosmique, dont l’issue doit être la plénitude de Christ dans Sa Gloire.
Il est merveilleux de constater comment Dieu a partagé le cours de l’histoire
en fragments miniatures. A travers ce livre relativement petit, se déroule
toute l’histoire de cette conquête universelle, qui a vaincu toutes les
principautés, les pouvoirs, les puissances de ténèbres et toute l’armée des
esprits méchants. Vous avez devant vous l’exposition du fondement, des
méthodes, de la stratégie et des objectifs de Dieu. Toute la signification
spirituelle est résumée dans ce livre de Josué.
L’épître aux Ephésiens décrit la nature
spirituelle du grand conflit de domination, en 3 parties:
A)
Christ, la Tête souveraine.
B)
L’Eglise en communion spirituelle
C) Les
forces universelles du mal (principautés, pouvoirs, puissances)
L’épître aux Hébreux va établir le lien en
Josué et Ephésiens. Comment entrer de manière pratique dans l’exercice de cette
domination, en union avec Christ sur le Trône, ceci étape par étape; Ce qui
explique pourquoi, dans une première étape de foi, notre venue au Seigneur est
l’entrée en matière d’une vie toute entière
de conflit. Nous avons été refaits à nouveau, la création est restaurée: « Tu
l’as fait pour dominer et assujettir toutes choses…» Nous sommes une nouvelle
création en Christ Jésus. Conformément au psaume 8, demandons-nous pourquoi
nous avons été créés à nouveau. La création naturelle appartient au passé, elle
est terminée. Dieu a reconstitué l’être humain au travers de la résurrection du
Seigneur Jésus. Il a fait exister un homme nouveau, une création nouvelle, avec
le même objectif qu’Il avait assigné à Adam: exercer une domination.
Pourquoi une création nouvelle, en Christ
et plus en Adam ? La réponse est pour dominer, comme ce fut le cas pour Adam au
départ, qui n’a pu la réaliser parce que l’adversaire l’avait assailli pour lui
voler sa domination et le frustrer dans son objectif, et il y est arrivé. C’est
aussi le cas pour nous: à peine avons-nous été recréés en Christ Jésus et
réalisons-nous que nous sommes nés d’en haut, que l’adversaire attaque de
partout. Il n’arrête pas de nous assaillir, et plus nous allons loin, plus
violents deviennent ses assauts. Cet antagonisme est directement lié à la
question de la domination.
Qu’attendions-nous ? Sommes-nous surpris
et effrayés de ces choses inattendues ? Qu’il soit bien clair une fois pour
toutes que le Plan divin compris dans la phrase « Tu l’as fait pour exercer la
domination » impliquera l‘effort de l’ennemi le plus dur, le plus vigilant, le
plus amer, le plus manifeste pour nous empêcher par tous les moyens d’exercer
cette domination. Tout mouvement vers le Trône est défié par l’accusateur, le
dévoreur, le serpent, l’adversaire, le diable.
En supposant que ces choses ne soient pas
nouvelles pour vous, néanmoins c’est une chose de le savoir, mais c’en est une
autre d’exercer cette domination, de la maintenir et de persévérer jusqu’à ce
qu’elle soit pleinement réalisée.
3)
La préparation, une nécessité pour un combat efficace.
Une préparation est nécessaire pour entrer
dans le combat contre les forces opposées, si nous voulons être efficaces dans
notre domination. Cette préparation comprend deux phases, comme on les voit
dans le livre de Josué:
A)
Les valeurs de l’éducation au désert
La première phase est de transférer dans
le pays promis les valeurs et les vertus de l’éducation au désert. La plupart
des enfants de Dieu passent par l’expérience du désert, bien que je sois
totalement sûr que ce n’est pas le plan et la volonté divine pour nous, pas
plus que ça l’était pour le peuple d’Israël. S’Il avait pu le faire, Dieu leur
aurait fait traverser le désert en très peu de temps, mais pour le peuple
d’Israël, c’était devenu une nécessité.
Il en est de même pour nous, mais la durée
de cette période de discipline dépend complètement de la rapidité que nous
mettrons à en tirer les leçons. Très peu de chrétiens peuvent sauter d’un bond
d’Egypte à Canaan. Pour établir en nous une base solide en capacité de mener
une guerre efficace contre les puissances des ténèbres, il nous faut apprendre
deux leçons importantes, qui ont été bien retenues par la génération suivante:
a) L’évidence
de la futilité de notre chair.
A l’égard des choses divines, il devait
être démontré toute la futilité et la vanité de la chair. Ce qui est bien
évident lorsque nous considérons superficiellement la vie du peuple d‘Israël
dans le désert. Quel étalage d’eux-mêmes et de leur totale incapacité de
marcher avec Dieu par leurs efforts et d’arriver à quoi que ce soit. Il
représente bien l’homme qui par nature essaye de servir Dieu et de faire Sa
volonté, et le verdict est très concluant: c’est un échec. Si nous voulons
attaquer l’ennemi et le vaincre avec succès, si nous voulons mener un puissant
combat contre les principautés et les pouvoirs, retenons cette leçon: nous
devons quitter notre terrain naturel, reconnaître que nous n’avons ni moyen ni
ressources, et n’attacher plus aucune valeur à la chair. Les armes de notre
combat ne sont, et ne peuvent être, charnelles.
b)
Le besoin urgent des ressources célestes.
C’est la contrepartie de l’incapacité de
notre chair qui est sans ressource et sans espoir. Cette leçon du désert est
aussi importante et évidente que l’autre. Ces deux points primordiaux doivent
être intégrés dans le pays de la promesse: ils sont extraordinaires quand ils
sont enracinés en nous car ils nous préparent réellement à mener le bon combat.
Il nous faut d’abord affirmer que « en moi, en ma chair, il n’y a rien de bon !
», rien en nous par nature, par connaissance ou par expérience qui soit adéquat
pour mener ce combat contre les
principautés et les puissances des ténèbres. Ces dernières ont une
sagesse plus élevée que celle du plus sage des hommes, un pouvoir bien plus
grand que le plus fort parmi les êtres humains, des ressources surpassant de
loin toutes les ressources de l’homme naturel. Intégrer cela dans notre
expérience est essentiel face à l’ennemi.
Mais, d’un autre côté, nous devons aussi
être fermes dans l’assurance que, non seulement nous avons absolument besoin de
ces ressources, mais qu’elles sont à notre disposition dans le combat. Ces
ressources extraordinaires en Christ sont les bases d’une victoire assurée.
Voila le premier niveau d’apprentissage pour dominer une guerre spirituelle. La
plupart des personnes chrétiennes découvrent que le désert est nécessaire pour
l’apprendre. Qu’est-ce que le Seigneur a tenté de nous enseigner toutes ces
années par nos expériences ? Il nous a montré que nous sommes engagés contre
des puissances si puissantes que par nous-mêmes, il est impossible de tenir
face à elles. On pourrait peut-être l’admettre du premier coup en disant: « Je
suis d’accord ! », mais un assentiment mental ne nous mènerait pas bien loin,
et il faudra que cette vérité soit enracinée en nous. Mais il faudra passer par
là, car malgré nos fortes convictions sur la vérité et la doctrine, et le fait
que nous sommes parfaitement justes et saints en Christ, quelque part nous
serions en totale contradiction avec la vérité et la doctrine que nous croyons.
Nous disons que nous sommes bons à rien du
tout, qu’il n’existe rien en nous qui puisse accomplir les plans divins, mais
en même temps nous essayons !! Pourtant nous croyons de toutes nos forces que
nous n’y pouvons rien. Il en est de même dans la vie de tous les jours: les
gens qui affirment le plus leur incapacité à faire la volonté de Dieu sont ceux
qui, à leurs yeux, s’estiment les plus compétents. Le Seigneur doit établir ce
fondement pour assurer le succès dans la bataille. Les personnes qui ont
compris le mieux sur un plan pratique leur incapacité, sont celles qui gagnent
la bataille de façon triomphale (les plus que vainqueurs).
Il est merveilleux de constater comment
les choses faibles, folles, méprisées, celles qui ne sont pas, sont précisément
les choses par lesquelles les choses qui sont et qui ont de la valeur aux yeux
des hommes, sont réduites à néant; ainsi aucune chair ne peut se glorifier en
Sa présence.
B)
La vie d’en haut: un nouveau terrain d’appropriation. …au-delà du Jourdain, sur le
terrain céleste.
Ayant bien retenu ces leçons, ayant
reconnu la futilité et la vanité de la chair, ayant mis notre appui sur les
ressources disponibles en Christ, nous pouvons alors occuper un terrain nouveau
et nous approprier la vie céleste: de ce côté là, au-delà du Jourdain, se situe
la base adéquate pour mener le combat. Vous verrez dans Josué que ces personnes
ne se sont pas lancées immédiatement dans la bataille ! On aurait pu dire: ils
sont pourtant prêts à présent ! Non, ils ont retenu les leçons du désert, ils
ont acquis de l’entraînement et des circonstances de ce désert de grandes
valeurs pour leur vie, ils sont allés au-delà du Jourdain et sont prêts à se
battre; mais ce n’est pas encore le moment…C’est le Saint-Esprit qui conduit
les choses et il y a encore à acquérir sagesse et discernement avant d’entrer
dans le combat final.
a)
Guilgal et la circoncision.
Guilgal et la circoncision qui
l’accompagne sont une réaffirmation face à l’ennemi et au combat qu’aucune
confiance n’a été mise dans la chair. Comme l’affirme Paul dans l’épître, il
s’agit du « dépouillement du corps de la chair » (Colossiens 2 :11). Mais en
fait, il y a plus de positif que de négatif là dedans: le négatif a certainement
été souligné dans la mort au Jourdain où, ayant été ensevelis avec Lui dans le
baptême, nous nous sommes débarrassés du corps de notre chair (symbolisé par la
circoncision).
Mais la circoncision à Guilgal a un côté
positif: la délivrance de la chair par la résurrection. Donc, traiter avec la
chair a un aspect négatif et un aspect positif: L‘un représente sa condamnation
et sa séparation dans le jugement, ce qui est un des aspects de la Croix,
l‘union avec Christ dans la mort, représentée par le Jourdain. Mais l’autre
aspect fait que, ressuscités avec Christ, nous sommes délivrés du lien et de
l’esclavage de la chair ce qui serait un gros handicap dans le combat. Cet
aspect représente la résurrection - délivrance de la circoncision. Ainsi donc,
Guilgal symbolise la libération du pouvoir handicapant et frustrant de la
chair, cette libération nous appartient par l’union avec Christ au travers de
la résurrection.
Cette étape est capitale en vue de notre
préparation au combat. Si vous ne savez pas ce que c’est d’être délivré de
toute domination de la chair, d’être libéré de cette préoccupation constante,
de ce harcèlement de la chair, nous ne sommes pas propres à combattre le bon
combat de la foi. Celui qui est occupé en permanence par son ego tyrannique
mais misérable, qui aurait dû être placé sous le jugement de la Croix de
Christ; celui qui a son esprit constamment dominé à tourner sans arrêt autour
de lui-même, toujours préoccupé par sa « vieille carcasse morte», n’est pas
prêt au combat de la foi. L’ennemi prendra aussitôt avantage sur lui; Il lui
faudra impérativement venir à Guilgal et vivre la délivrance de l’obsession du
vieil homme, s’il veut tenir efficacement face au diable.
La préparation au combat est indispensable
et non négociable. Nous pourrions chanter:
«
Pour me sauver de moi-même, cher Seigneur,
Pour
être perdu en Toi,
O
qu’il n’y ait plus rien de moi,
Mais
Christ qui vit en moi. »
C’est vraiment le côté positif de Guilgal,
la délivrance de soi en Christ. Celui qui est délivré en Christ, pour qui ce «
n’est plus moi », ce moi obsédant, pesant et harassant, mais Christ triomphant
qui est l’objet de son espérance, de sa confiance et de son assurance, celui-ci
peut se lancer contre l’ennemi sans crainte, avec l’assurance de la victoire.
Une telle assurance est nécessaire.
b)
La Pâque et la Fête des pains sans levain.
Après Guilgal et la circoncision, Ils ont
célébré la Pâque et la Fête des pains sans levain. Pourquoi ces fêtes avant la
bataille ? Quelle utilité pour préparer la guerre ? Là encore c’est instauré
pour achever l’œuvre de Christ sur la Croix. Ce respect de la Pâque,
l’achèvement de la rédemption par la Croix, ce que nous appelons l’œuvre
parfaite de Christ, a été instauré avant d’entrer dans le combat, sur un
terrain doublement sûr. Il est plus que nécessaire, même pour les croyants qui
ont franchi le Jourdain, d’avoir accepté ce côté objectif de la Croix qui est
symbolisé au Jourdain par le rassemblement des pierres; C’est une obligation
pour les croyants que l’œuvre du Seigneur Jésus soit achevée dans leurs cœurs
avant de pouvoir entrer dans le combat.
Il nous faut avoir une parfaite assurance
de la perfection absolue de l’œuvre expiatoire de Christ, pour nous. Si nous
avons dans nos cœurs des questions ou de vagues doutes dans nos pensées à
propos de la perfection de l’œuvre du salut au regard de notre péché, nous
sommes disqualifiés pour la bataille. Nous ne tiendrons jamais contre l’ennemi
si la question du péché n’est pas réglée en rapport avec l’expiation. Si nous
acceptons le moindre doute, si nous cédons à la moindre suggestion que nos
péchés n’ont pas été pardonnés et ôtés avec le Sang du Seigneur Jésus-Christ,
alors n’essayons même pas de nous présenter devant l’ennemi.
C’est la raison pour laquelle l’ennemi
enlève toute force combative à beaucoup en les préoccupant sans arrêt avec la
question du péché. C’est pourquoi, ils ont respecté la Pâque. Ils ont aussi
observé la Fête des pains sans levain. Ce qui est un autre aspect. Si nous
avons le moindre doute que Christ, dans la perfection de son humanité et Sa
nature dépourvue de péché, a satisfait toute exigence divine pour nous,
l’ennemi a la base voulue pour nous vaincre quand nous nous lançons dans la
bataille. Il nous faudra être très clair sur le fait que Christ sans péché a
pris la place du croyant devant la sainteté de Dieu. La Fête des pains sans
levain et la Pâque signifient beaucoup plus que cela, mais nous n’évoquerons
qu’un seul aspect de leur signification.
c)
Manger le blé du pays - Christ ressuscité.
Et
ils mangèrent du blé du pays, le lendemain de la Pâque…et la manne cessa.
(Josué
5: 11,12)
Tout se passe dans l’ordre. Premièrement,
nous devons nous débarrasser de la malédiction de nous-mêmes et nous immerger
totalement dans l’œuvre d’expiation et de rédemption de Christ, et quand ceci a
été accompli, nous sommes prêts à nous nourrir du Christ glorifié au Ciel. « La
manne cessa » - c’était la nourriture du désert. A présent, c’est le blé du
pays: Christ ressuscité. Combien il est nécessaire de se nourrir du vieux blé
du pays pour se préparer à la bataille !
Le Seigneur nous fait passer par des
expériences qui d’un côté sont nécessaires et de l’autre montrent l’évidence
que par Sa Croix, nous pouvons être libérés de nous-mêmes, en réglant pour nous
la question du péché en s’offrant sans défaut devant Dieu et en solutionnant
pour nous la question de la justification; Il nous a enseignés ce que veut dire
vivre de Lui-même au ciel. Connaître le secret des ressources célestes sur
terre en Christ est merveilleux. Chaque ressource disponible auprès de Son Père
est à notre disposition pour une vie victorieuse. Avons-nous saisi toute la
portée de cette vérité ? Ce sont des réalités glorieuses que de pouvoir vivre
ici-bas d’un Christ ressuscité et glorifié qui nous abreuve de Sa Vie. Il nous
faut l’apprendre et tant que nous ne l’avons pas appris, nous ne sommes pas
prêts pour la bataille. C’est pour une guerre que nous nous préparons.
Une délivrance de l’obsession du vieil
homme doit se produire: l’ego, l’égocentrisme, notre problème personnel, la
tentative interminable de résoudre le problème par nous-mêmes. Savez-vous
comment le Seigneur règle le problème ? En nous emmenant au tombeau:
l’ensevelir est le seul moyen de nous éloigner du problème que nous sommes.
Peut-être êtes-vous face à un problème personnel insoluble…le seul moyen de le
traiter est de mourir; Pour certaines personnes, c’est la mort physique qui
règle le problème: ils sont dans une telle ruine qu’ils préfèrent en finir: la
mort est la seule issue.
Mais Dieu a une meilleure issue: être
délivré de soi-même par la mort en Christ. Merci à Dieu pour Sa prise en main
pleine et définitive de la question de notre péché. Lorsque le Seigneur cherche
à traiter quelque chose en l’enterrant, il est inutile de le rechercher encore
et toujours. Quand Il dit qu’Il a tourné le dos à notre péché et qu’Il a jeté
tous nos péchés au fond de la mer, vous aurez du mal à les retrouver. Beaucoup
de gens continuent à remettre le nez dans leurs péchés. Le Seigneur leur dit: «
N’y touchez plus, Je les ai effacés !»
Oh, entrons dans le repos à ce sujet !
Quand vous êtes dans ce repos, alors vous pouvez combattre. Toute justice que
Dieu exige de nous, Il y a pourvu en Son Fils, sans péché, symbolisé par les
pains sans levain. C’est une condition pour la victoire.
C’est quand nous sommes dans cette
position sûre que nous savons comment vivre, ici comme au dehors, de Christ
dans le ciel. Bien sûr, nous ne vivrons jamais de Christ dans les cieux, de nos
ressources célestes en Lui, de Sa Vie d’en haut, si nous fixons tout le temps
nos regards sur cette vieille chose. Il faut la Vie. Je ne possède pas cette
Vie de moi-même, mais de Christ pour moi chaque jour. Je ne peux vivre qu’un
jour après l’autre, mais chaque jour je peux vivre de la Vie qui coule de
Christ, ma force, ma sagesse, ma ressource pour chaque jour, qui résultera de
ma persévérance à avancer sans être submergé et sans me noyer.
Parfois, les situations sont très graves;
Nous sommes conscients non seulement de notre faiblesse, mais aussi de notre
désespoir; nous sommes conscients d’une oppression si forte qu’il n’y a plus
aucun espoir. Le Seigneur nous enseigne des choses si merveilleuses en ces
périodes là, et il est vrai que là nous pouvons apprendre les merveilles du
Seigneur. C’est merveilleux de pouvoir dire de tout notre cœur, sans aucune
crainte d’être contrarié par quelque un ou quelque chose: je sais ce que c’est
de vivre par la Vie de résurrection du Seigneur Jésus, d’être constamment
délivré par cette Vie de résurrection qui a triomphé de la mort et des
puissances de mort; C’est une grande chose d’être dans cette position. Là est
toute la base du combat: nous pouvons nous rendre à Jéricho et en revenir dans
la victoire.
A présent, résumons tout cela en une
application, spécialement pour ceux qui sont conduits à être les représentants
du Seigneur, de Son témoignage et de Ses intérêts contre les forces du mal à
commander. Nous pensons à des frères et sœurs plus jeunes qui peut-être se
rendront dans des pays lointains où le diable tient beaucoup de choses entre
ses mains. Savoir qui de Christ, que nous représentons, ou du diable aura la
suprématie, est un enjeu crucial. Et puis les forces du mal se concentreront avec
une grande détermination pour éteindre, briser, détruire notre témoignage, pour
nous laisser en ruine, avec le désir de précipiter la chute du Seigneur Jésus
et le déshonneur de Son Nom, en ce lieu.
Il en sera ainsi; vous aurez besoin de
faire plus qu’apporter simplement l’évangile aux païens: connaître votre
position de domination sur les puissances des ténèbres opposées aux païens et
parfois même dans les païens et sur tout ce qui vous entoure, vous encercle et
vous opprime, les forces des ténèbres, de mort et d’iniquité, des puissances
terrifiantes qui sont là pour vous mettre la pression, pour vous faire
trébucher au milieu de situations impossibles. Savoir comment dominer sur ces
puissances deviendra une urgence.
Pour cela, un cours biblique ne vous
suffira pas, mais il faudra un entraînement intensif à l’école de Dieu, où vous
serez complètement vidés de toute ressource naturelle au point d’être au bout
de vous-mêmes, afin de découvrir les ressources divines souvent dans des
circonstances dramatiques.
Si
Christ en vous n’a pas réglé la question du péché, alors la situation sera
désespérée.
Si
Christ en vous n’a pas réglé la question de la justification, il sera inutile
d’aller plus loin.
Si
Christ en vous n’a pas réglé la question de notre ego, alors il n’y a rien à
faire de plus.
Vous devez en arriver au point où vous
savez avec certitude que tous ces points sont réglés et vous connaissez la
signification de la vie en Christ dans le Ciel. Ce type de formation ne se fait
ni en un jour, ni en une semaine, ni en un mois. Partager les paroles de
l’évangile et l’amour de Dieu aux âmes perdues ne suffit pas; il vous faudra
connaître tout ce qui se trame derrière ces âmes, car vous ne lutterez plus «
…contre la chair et le sang, mais contre des principautés, des dominations et
des pouvoirs. »
Notre besoin actuel est plus grand que
jamais, celui de connaître les secrets de la domination, de la conquête du
royaume et de la prise de pouvoir en Christ sur l’ennemi. C’est sans doute ce
qui importe le plus et qui est le plus vital pour nous aujourd’hui. Il est
urgent et capital de reconnaître ce que l’ennemi a essayé de faire, la
signification pour l’ennemi de notre position et de notre action, et ensuite
reconnaître ce que Dieu a tenté de nous apporter et que chaque prise de
position de notre part nous fait nous tenir debout au nom du Seigneur contre
les forces qui essayent de nous opprimer.
Il vous faut franchir cette étape, car
certains pas semblent totalement impossibles en raison de la pression impitoyable,
mortelle et diabolique de l‘ennemi pour nous immobiliser, et la conscience
d’affronter les situations les plus dramatiques. La seule solution est de se
tenir debout au nom du Seigneur et affronter directement l’ennemi face à face,
d’arrêter de penser en termes de circonstances adverses, de cesser de tourner
mentalement « autour du pot », et de reconnaître que le diable tire les
ficelles; c’est celui qui cherche à vous écraser et la seule issue est de se
lever face à lui au nom du Seigneur Jésus-Christ. Si nous l’oublions parfois,
Dieu nous rappelle: il faut te mettre debout, te lever face à l’ennemi et en
mon Nom résister au diable et lui commander définitivement de quitter les
lieux. Très souvent, cette attitude ferme et assurée a brisé toute la
situation.
Rappelez-vous que ce ne sont pas les
circonstances, ni simplement la chair et le sang qui sont opposés à vous; Il y
a quelque chose de plus et c’est pour cette domination que nous sommes appelés
à être partenaires avec Christ. Les chrétiens doivent y accéder de façon
pratique. Ce n’est pas de la théorie. Nous devons soit abandonner le combat,
soit y aller; il n’y aura plus d’alternatives. C’est soit en dessous, soit
au-dessus; et la question ne sera pas couronnée de succès en dehors de l‘aide
et de la délivrance du Seigneur, si nous ne nous tenons pas sur nos deux pieds
en résistant au diable au Nom du Seigneur. Si vous ne le comprenez pas, ne vous
en faîtes pas; que cela entre dans votre cœur, et le Seigneur vous le
rappellera en cas de besoin.
Beaucoup d’entre nous, savent bien de quoi
il en retourne. Que Dieu nous guide dans Sa totale domination !
V -
Le Secret de l’accomplissement du Plan Divin. Lire: Josué 1: 1-11
Car nous sommes devenus participants de
Christ (partenaires avec Christ) si du moins nous tenons fermement depuis le
commencement notre confiance (notre assurance) jusqu’à la fin. (Hébreux 3: 14)
Craignons donc que la promesse d’entrer dans
son repos nous étant laissée, quelque un d’entre vous ne paraisse y avoir
renoncé. (Hébreux 4: 1)
Efforçons nous donc d’entrer dans ce repos,
de peur que quelque un ne tombe dans une semblable rébellion. (Hébreux 4: 11)
Tout
souverain sacrificateur, pris d’entre les hommes, est établi pour les hommes
dans les choses qui regardent Dieu, afin d’offrir des dons et des sacrifices
pour les péchés.
(Hébreux
5: 1)
Le Seigneur veut mettre l’accent sur le
principe caché d’accomplissement de Son Plan, le secret du progrès spirituel,
celui de la croissance de la connaissance du Seigneur Jésus et de sa plénitude.
Ce principe secret est :
1)
Agir dans la foi.
Tout
lieu que ton pied foulera, Je te le donne…
(Josué 1: 3)
Il nous faut saisir deux ou trois choses
dans ce verset; Bien qu’il soit vrai que le Seigneur a assuré toutes choses en
Christ au croyant, car Jésus est possesseur de toutes choses, ce passage nous
montre clairement à propos de la possession de l’héritage du croyant, qu’il y a
un pas à faire pour chaque partie de cet héritage.
Nous ne saurons jamais ce que le Seigneur
nous a donné tant que nous n’aurons pas posé notre pied dessus, c’est-à-dire
tant que nous n’aurons pas agi dans la foi. Bien que cela nous appartienne par
la volonté et le dessein de Dieu, ce ne sera pas une réalité pour nous et
n’aura aucune valeur pratique, tant que nous n’aurons pas agi. Par rapport à
tout ce que le Seigneur a promis, déclaré, offert et dont Il nous a donné toute
assurance, la question de savoir si nous allons croire mettra en question notre
accord et notre consentement, comme s’Il nous disait: « Si telle est ton
attitude, tu le posséderas ! Si tu es d’accord avec ce que Je t’ai dit, tu
l’auras ! » Bien que le fait de croire soit toujours lié au fait de posséder,
le processus est toujours actif, jamais passif : c’est agir par la foi et dans
la foi…
Notre accord avec le Seigneur, notre
assentiment aux offres, aux propositions et aux promesses divines ne sont pas
suffisants. La possession de l’héritage ne peut se baser simplement sur: «
Si quelque un veut faire la volonté de Dieu, il connaîtra… » (Jean 7: 17) Il
y a un secret permanent, une règle immuable de progression, de croissance et de
réalisation du plan divin. Aucune étape, aucune partie ne sont possibles sans
un acte de foi. C’est toute la différence qui existe entre un géographe et un
voyageur. Bien sûr le géographe peut aussi
voyager
mais ce n’est pas une nécessité pour lui. Il peut étudier le sujet sur un plan
théorique : il peut établir des cartes, calculer la longitude et la latitude
d’un lieu, et ne jamais sortir sur le terrain. Par rapport au terrain
spirituel, il est plus facile pour nous d’être un géographe. Beaucoup de
personnes parlent de ce qui existe en Christ, ils ont toute la doctrine et
peuvent en faire de très bonnes descriptions et explications, mais ils ne se sont
jamais mis en action par rapport à ces choses. Quand on en vient à la réalité,
ils ne savent que faire: ils l’ont lu dans la Parole de Dieu, ils la décrivent;
ils pensent pouvoir vous en donner tous les détails, mais quand on en vient à
la pratique et à leur expérience, ils se sentent totalement démunis car ils
n’en savent rien; ils sont géographes, pas voyageurs…
En d’autres termes, c’est une chose de voir le pays, d’en
avoir un point de vue même avantageux; c’est une autre chose d’y poser nos pieds
dans la foi. Le Seigneur a à cœur ce dernier point: fouler le pays avec nos
pieds par la foi. Dès le début de l’occupation du pays, par Israël, le Seigneur
demandait une rigoureuse application de ce principe. Comment s’est produite la
chute de Jéricho ? Certainement pas en prêchant une théorie sur la
conquête…comme un seul homme, le peuple d’Israël « mit le pied à terre » en
tournant autour de la ville par la foi et il en a pris possession. C’était la
rigoureuse application de ce principe.
Ainsi l’auteur de la lettre aux Hébreux a
dit «Par la foi, les murailles de Jéricho tombèrent» Ce fut une foi active, la
clé de la progression tout au long du chemin. Peu importe ce qu’on va posséder
ou connaître, nous devrons conclure que sans agir par la foi, nous ne ferons
jamais de progrès. Nous pouvons prétendre faire des progrès du fait d’un
accroissement de nos connaissances, mais le vrai progrès se mesure par ce qu’on
possède, par ce qui est pour nous la base de notre action. Nous n’avancerons
pas d’un seul centimètre tant que nous n’agirons pas par la foi.
2)
Rester un auditeur constitue un danger.
Entendre sans se mettre en action
représente un danger; quel en est le résultat ? Nous devenons durs
d’entendement. C’était le problème des Hébreux. Quand l’auteur a voulu dévoiler
certaines vérités plus profondes sur Melchisédek, il a dit:
Nous
avons encore beaucoup de choses à vous dire à ce sujet, mais vous ne pouvez le
supporter car vous êtes devenus durs à comprendre » (Hébreux 5: 11)
Melchisédek représentait une personne de grande richesse
pour le spirituellement mature. Il fallait une position avancée et une maturité
spirituelle pour comprendre toute la portée de ce personnage. Ils
avaient entendu mais n’avaient pas agi conformément à ce qu’ils avaient
entendu: ils étaient devenus durs d’entendement. Ce que l’apôtre désirait leur
partager serait tombé dans des oreilles sourdes, aucun lien de cœur, aucun
enthousiasme, aucune gloire à recevoir cette vérité. Il aurait pu leur dire les
choses les plus merveilleuses, cela n’aurait rien changé pour eux. Ce danger
peut tous nous guetter: quand il est question de plénitude de Christ, de Son
héritage et de Ses gloires, pouvez-vous rester insensibles ? Ce message n’est-il que des mots, des
phrases, des idées plus ou moins compréhensibles ? Vous assistez à une
réunion, vous écoutez ce qui est dit et vous partez, vous n’êtes même pas
touchés ou concernés: c’est un test pour nous.
Avoir toutes les qualités humaines dans
l’exercice de votre ministère, parler avec la plus grande éloquence, à quoi
cela sert-il s’il n’y a rien qui vient directement du Seigneur ? Si rien ou pas
grand-chose ne vous tient à cœur ou ne vous fait vous réjouir de la vérité,
vous n’êtes pas loin d’être durs d’entendement. Vous ne discernez pas, vous ne
détectez pas, vous ne reconnaissez pas le sens et la valeur des choses qui sont
dites : comment en êtes-vous arrivés là ? Comment est-ce possible ? Parce que
par rapport à ce que le Seigneur a dit, quelque part vous n’avez pas agi, vous n’avez
pas activement coopéré à ce qu’Il a dit. Conséquence: vous êtes devenus durs à
entendre et lents à croire; ce qui est dit n’a plus de signification pour vous.
Les messages les plus glorieux peuvent être apportés, mais pour vous ce n’est
qu’un message de plus. Que le Seigneur nous délivre d’un tel état d’incrédulité
pour nous réjouir de la Vérité.
3)
L’application du principe.
Le secret de ce principe est que nous
devons agir par rapport à chaque élément de la Vérité, poser nos pieds sur
chaque partie de notre héritage en Christ. Cela commencera par le tout premier
point de notre héritage commun avec Christ :
le
pardon des péchés.
Dieu l’a assuré pour nous en Christ:
posons nos pieds sur cette certitude; nous n’avons pas besoin de plaider avec Dieu,
de lutter avec Dieu pour le pardon du péché: si vous reconnaissez votre besoin
de pardon, votre état de pécheur, nul besoin de plaider pour recevoir ce
pardon. En Christ, Dieu a pardonné tous vos péchés - « ayant pardonné toutes
nos transgressions. » (Colossiens 2: 13) Dieu l’a accompli en Christ pour
que nous en bénéficiions ; nous devons donc faire un premier pas de foi et
dire: « Seigneur, je te rends gloire et honneur pour cela; Tu as dit que j’ai
l’assurance du pardon de mes péchés, je le crois et je m’en saisis par la foi »
A partir de là, on ne se demande plus si
on est pardonné; on avance dans la certitude du pardon et on refuse toute
tentative de l‘ennemi pour nous dire le contraire. La justification en Christ
nous appartient mais pour en bénéficier, il nous faut mettre nos pieds dessus.
Alors, nous nous lançons au dessus d’un vaste océan, car tous les éléments de
notre héritage sont bien trop nombreux pour pouvoir les décrire et les énumérer
à des êtres humains, à des anges ou à des groupes humains.
Dieu….nous
a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ…
Mais
Dieu pourvoira à tous nos besoins conformément à Ses richesses glorieuses…
Pouvez-vous saisir que tout est pour nous en Christ Jésus ?
Énumérer de telles bénédictions est impossible mais nous connaissons notre
besoin. Quel est-il en particulier ? Je ne parle pas de celui de notre
satisfaction, mais de celui de la gloire et de l’honneur du Seigneur dans notre
vie. Ce dernier besoin le plus important est une assurance et une sécurité pour
vous. Qu’en ferez-vous ? Irez-vous supplier le Seigneur pour qu‘Il y pourvoie,
irez-vous pleurer, gémir et vous battre pour cela ?
Le plus sûr moyen est de prendre notre
position dans la foi et d’agir en conséquence: c’est mon besoin primordial et
il est pourvu en Christ; pour Le voir combler ma vie, je dois agir dans la foi
! Peu importe la dimension de mon besoin, je ne serai jamais en dehors de la
provision divine en Christ ! « Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins… » chacun
de vos besoins ! Cette provision ne s’effectue pas selon nos critères,
alors ne nous mettons pas à placer les ressources, les provisions et les
bénéfices divins à l’intérieur des limites, de nos propres idées sur la manière
dont Dieu peut agir avec nous, en disant: « J’en suis arrivé au
point
où je doute que Dieu puisse m’aider ! Je suis un peu dépassé ! »
Non, jamais ! Dieu ne pourvoie pas en
proportion de nos pensées mais selon Ses richesses glorieuses. Si nous en
restons à ce niveau, nous faisons de Dieu un menteur et un échec; nous
n’épuiserons jamais les ressources célestes…notre acte de foi prouvera que
c’est la provision que Dieu a faite. Posons nos pieds sur ce qui nous
appartient en Christ en tant que cohéritiers appelés à être partenaires avec
Christ.
4)
L’épreuve de la foi.
Il faut toujours garder à l’esprit que,
quand le pied a été posé, le Seigneur nous mettra à l’épreuve pour voir si nous
voulons continuer à avancer dans la foi. Parfois, après avoir posé notre pied,
nous sommes trop vite prêts à reculer, parce que nous ne voyons pas tout de
suite le résultat que nous espérons. Jéricho n’est pas tombé immédiatement
après qu’Israël ne pose son pied pour avancer, lors de la première
marche autour de la ville, qui n’est tombée ni la 2e, ni la 3e fois;
ils ont dû avancer et garder leur position. Dieu a testé leur foi et a mis leur
action à l’épreuve.
Cela a toujours été le cas: «
N’endurcissez pas vos cœurs comme lors de la contestation dans le désert… » pouvait
littéralement être traduit par « …comme lors de l’amertume dans le désert. »
Ils avaient pourtant fait un pas de foi avec Dieu. Dieu les testa sur leur
premier pas, mais à cause de cette épreuve et parce ce que ce qu’ils
attendaient n’eut pas de résultat immédiat, ils sont devenus amers. Ils
endurcirent leurs cœurs et annulèrent leur premier pas de foi.
Le Seigneur nous appellera constamment à
prendre une position mais aussi à la maintenir au temps de l’épreuve, jusqu’à
ce que tout ce qui y est lié nous appartienne par expérience: Pas retirer notre
pied et faire un pas en arrière, mais dire: « J’ai posé mon pied là, je foule
ce terrain qui m’appartient en Christ; je ne reculerai pas, mais je vais tenir
ferme. »
Pour garder le cap, quelques choses
pratiques sont nécessaires :
- La
persévérance: elle est requise pour garder leur position. Le premier jour passa
sans résultat apparent. Le second jour fut une répétition du premier; le 3e jour et les jours suivants, ils durent assurer et sécuriser
leur position. Ils ont persévéré dans la foi.
- La
patience: « Car vous avez besoin de patience, afin qu’après avoir accompli
la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis. » (Hébreux 10: 36)
- La
joie et l’allégresse: Les trompettes ont plusieurs significations mais elles
expriment la joie et l’allégresse. Comme les enfants d’Israël tournaient autour
de Jéricho, marchant avec patience et persévérance, les trompettent rendent un
son joyeux ! La foi, quand elle est véritable, doit avoir une note joyeuse,
même au milieu de l’épreuve, un air de victoire. La victoire se situe dans la
foi joyeuse.
Un cher frère a traversé un long tunnel
d’épreuves, épreuve intérieure et épreuve extérieure, de ténèbres et de
souffrance. Ayant gardé une bonne attitude confiante envers le Seigneur, il
perdit néanmoins sa joie victorieuse; étant resté des années dans cet état, il
en arriva à un point où il ne pouvait plus ni avancer ni chercher de l’aide. Le
Seigneur le rencontra par l’intermédiaire d’un de ses serviteurs, et au cours
de la conversation, le frère déchargea son cœur. Le serviteur du Seigneur mit
le doigt sur un point précis en lui posant la question: « Louez-vous le
Seigneur dans le feu de l’épreuve ? » Ce fut un choc pour lui, avec effet
immédiat. Il réalisa qu’il avait complètement perdu son envie de louer du fait
de cette épreuve et en parla avec le Seigneur. Il se remit en question, reprit
position sans qu’il y ait un changement notable, et il recommença à se réjouir.
Il persévéra et, quelque temps plus tard, il se sentit renouvelé et remporta
une victoire. Le Seigneur fit pour lui de grandes choses. Auparavant, sa foi
était sincère, persistante et patiente, mais la joie avait disparu.
Beaucoup de gens ont découvert leur
délivrance quand, en dépit de tout et malgré tout, ils exprimaient une note
joyeuse devant le Seigneur. Les trompettes retentissantes avaient rompu la
terrible monotonie de cette longue marche devant le Seigneur. La foi véritable,
la foi offensive et conquérante doit être accompagnée d’une note de louange.
Persévérance ? Oui. Patience ? Oui. Mais cela peut-être mortellement déprimant
et éprouvant. L’Apôtre exhorte à la patience avec joie (Colossiens 1: 11) C’est
la foi qui amène la prise de possession, l’élargissement et l’enrichissement.
C’est ce type d’action qui nous élargit.
Essayons cette voie parce que c’est la
voie de Dieu et croyons en Lui ! N‘approchons pas ces choses à titre
d’expérience pour éprouver Dieu et pour voir s’Il est réellement ce qu’Il
prétend être…
Il
faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe et qu’Il est le
rémunérateur de ceux qui le cherchent. » (Hébreux 11: 6)
Nous avons évoqué beaucoup de choses sur
la plénitude de Christ, au cours de ces méditations. Comment cette plénitude de
Christ devient-elle une réalité ? Comment peut-on vivre chaque fragment de
cette plénitude et chaque étape de progression vers cette domination ? En nous
mettant en action. Nous ne le saurons jamais, tant que nous n’agirons pas par
la foi; sans penser « je vais voir si ça marche » mais en croyant parce que
Dieu l’a dit ! C’est à nous de prendre conscience à quel point se mettre en
action est une nécessité et un besoin et, à partir de là, poser notre pied vers
la croissance. S‘il y a une portion des Écritures que nous voulons utiliser et
qui soit un mot d’ordre pour nous en ces temps que nous vivons, c’est
Ferme jusqu’à la fin. » « Car nous sommes
devenus partenaires avec Christ, si nous tenons fermement notre confiance et
notre foi depuis le commencement jusqu’à la fin.
Que le
Seigneur nous en donne la capacité !
T. AUSTINS-SPARKS