mardi 17 juillet 2012

PARTENAIRES AVEC CHRIST Théodore AUSTIN-SPARKS (2)

      Traduit et adapté de l’anglais par: Jean-Marc TOURN (2011)  Deuxième partie

III- L’Appel au Trône.
Lire: Psaume 78

Dieu, ayant parlé autrefois à nos pères, à plusieurs reprises et de diverses manières, par les prophètes, nous a parlé en ces derniers temps par Son Fils qu’Il a établi héritier de toutes choses, par lequel aussi Il a fait le monde… » (Hébreux 1: 1-2)

C’est pourquoi il nous faut nous attacher plus fortement aux choses que nous avons entendues, de peur que nous périssions. » (Hébreux 2: 1)
 C’est pourquoi, frères saints qui avez pris part à la vocation céleste, considérez l’apôtre et le souverain sacrificateur de la foi que nous professons, Jésus-Christ….c’est pourquoi, comme dit le Saint-Esprit: Aujourd’hui, si vous entendez Sa Voix n’endurcissez pas vos cœurs….car nous sommes devenus partenaires de Christ, pourvu que nous conservions fermement jusqu’à la fin notre assurance du début. » (Hébreux 3: 1; 7-8; 14)
« Craignons donc que la promesse d’entrer dans son repos nous étant laissée, quelque un de vous ne semble y avoir renoncé. » (Hébreux 4: 1)

    L’ennemi s’oppose par tous les moyens à l’appel céleste pour le partenariat avec Christ dans Son exaltation sur le Trône. Ceci nous demande un total abandon au Père si nous voulons avancer. Le fait que le Plan de Dieu soit affirmé avec autant de force, de puissance et de fermeté, est déjà un puissant appel pour le peuple de Dieu à prendre position sans aucune réserve dans sa consécration, son application et son sérieux à aller résolument de l’avant et répondre à l’appel qui retentit dans cette épître: « Allons- y ! »

1) La Voix qui appelle tout au long de notre vie.
    La voix continuelle de l’appel céleste n’est pas seulement limitée au désert du peuple d’Israël. Il est vrai qu’elle se fait beaucoup entendre dans ce contexte :

Aujourd‘hui, si vous entendez Sa Voix, n‘endurcissez pas vos cœurs, comme lors de la révolte … dans le désert.

    Ce même verset était bien adapté à la situation des Corinthiens et la dispensation de l’Église dans le Nouveau Testament et était comme un avertissement:

Frères, je ne veux pas vous laisser ignorants que nos pères ont vécu sous la nuée, ont traversé la mer, qu’ils ont tous mangé de la même nourriture spirituelle et bu du même breuvage spirituel; car ils ont bu d’un rocher spirituel qui les suivait et ce rocher était Christ. Malgré cela, Dieu n’était pas satisfait de la plupart d’entre eux et Il les envoya errer dans le désert. »

    C’était les mêmes personnes dont Dieu dit ailleurs: « Ils n’entreront pas dans mon repos.» Dieu avertissait les Corinthiens que vu l’état où ils étaient, le désert du peuple d’Israël pouvait bien se répéter et qu’ils risquaient de manquer le but prévu pour eux. Cette voix d’en haut se faisait entendre non seulement dans le désert mais aussi dans le pays. Le Psaume 78 l’illustre parfaitement: il se divise en deux parties, l’une de 1 à 53 parle de l‘Egypte et de la tragédie du désert, l’autre du verset 54 à la fin où il est question du pays; les mêmes choses sont dites dans le désert et dans le pays. Même lorsque le peuple est entré dans le pays et que Dieu ait soumis leurs ennemis en leur accordant de grandes victoires, ils ont fait la même chose que leurs pères dans le désert: ils se sont détournés et sont passés à côté du but, comme un arc trompeur ou faussé.
    Un arc faussé ! Quelle expression imagée ! De quoi s’agit-il ? Vous prenez un arc, vous le tendez, puis vous lâchez la flèche, mais alors que vous avez visé directement la cible et que vous êtes certain d’avoir pris la bonne direction, votre flèche dévie et manque sa cible. Vous examinez l’arc pour chercher où est le problème. Tout paraît normal: vous l’ajustez le mieux possible et puis vous faîtes une nouvelle tentative, mais c’est la même chose. Où donc se situe le problème ? Au moment précis où la corde est relâchée pour envoyer sa flèche, quelque chose la fait dévier; quelque chose dans l’arc est faussé et fait dévier la flèche de sa trajectoire, quand la pression est actionnée. Au moment final où le coup part, il y a un élément qui fait dévier la flèche de sa direction et la cible n’est jamais atteinte.
    Cela s’applique bien au cas qui est devant nous. Bien que ces gens pensaient et proclamaient que tout allait bien, il y avait en eux quelque chose qui, lorsqu’on en arrivait aux choses sérieuses, n’atteignait jamais le but ; Ils sont comme un arc faussé, un arc trompeur. Ils professent, ils donnent l’apparence, tout est en ordre, mais quelque chose sonne faux et ça cloche à chaque fois…quand arrive le moment de vérité, on découvre qu’il y a quelque chose qui empêche la réalisation du plan pour lequel Dieu les avait appelés. Un arc faussé symbolise bien d’autres choses, mais c’est la première comparaison qui s’impose.
    Cela dit, tout ce qui s’est passé dans le pays correspond dans le Nouveau Testament plutôt aux Ephésiens qu’aux Corinthiens. Une voix suppliante se fait entendre autant dans le pays que dans le désert et il y a urgence de reconnaître que cet « aujourd’hui » n’est pas seulement l’« aujourd’hui » des étapes élémentaires de la vie chrétienne, de ce stade où les conditions désertiques n’ont entraîné aucune maturité spirituelle, aucun point où nous sommes entrés dans la lumière et la bénédiction. Tout au long du chemin, même après avoir pris une position céleste, la vie d’en haut nous est ouverte et nous avons pris l’initiative pour élargir notre vision. Oui mais quelque chose continue à nous chuchoter à l’oreille cet «aujourd’hui» extraordinaire mais critique. La voix continuera à se faire entendre à nous jusqu’au moment où, soit nous ne serons plus capables de l’entendre parce que nous l’aurons négligée, soit nous y serons sensibles jusqu’à atteindre la gloire. Dans notre marche, cette voix ne cessera de se faire entendre par ceux qui sont prêts à entendre et à écouter; la question, c’est d’aller jusqu’au bout avec Dieu.

2) Un chemin périlleux.
    Nous parlions précédemment de l’urgence qu’il y a de se mettre en marche pour avancer et aussi des empêchements et obstacles rencontrés. Ceux qui ont obtenu leur portion de l’héritage ont commencé à s’installer dans leur confort. Il y avait encore tant de montagnes à escalader, à capturer, tant de forces encore à déloger, mais ils avaient déjà conquis tant de territoires qu’ils ont jugé le bilan positif et suffisant et ont commencé à s’installer.
    Les 400 années du temps des Juges symbolisent le fait de s’être arrêté trop tôt en refusant l’évidence que la voix n’a jamais cessé de retentir tant que la dernière partie du territoire n’a pas été gagnée. La voix est liée à la permanence du Plan de Dieu, le Trône, et au partenariat avec Christ, ce qui apparaît clairement dans le livre de l’Apocalypse: « L‘Esprit dit…celui qui a des oreilles pour entendre ce que l‘Esprit dit entende. » Si vous mettez en relation cette phrase avec les lettres aux églises, vous découvrirez que c’est toujours par rapport aux forces de dissuasion, aux obstacles, aux oppositions de l’ennemi, aux pièges subtils et tromperies, la manifestation de l’activité de l’ennemi pour arrêter ce peuple de Dieu dans sa marche.
    Le Seigneur nous avertit de ces choses de manière urgente. Même à ceux à qui le Seigneur pourrait dire les meilleures choses, Il doit conclure avec des mots qui indiquent au minimum la tendance à s’arrêter et à ne plus avancer vers le but: « Que celui qui a des oreilles pour entendre entende ce que l’Esprit dit… » C’est une autre façon de dire: « Aujourd’hui si vous entendez sa voix… »Tout est lié au Plan de Dieu, au danger de s’arrêter ou de se laisser arrêter avant que le but ne soit atteint.
    Aucun doute sur le fait que nos cœurs sont familiers d’une telle situation. Ce n’est pas de la simple théorie, ni des mots en l’air. C’est une terrible résistance à l’avancée spirituelle, à la progression spirituelle, à la croissance spirituelle. Chaque désir et chaque intention d’aller plus loin avec le Seigneur rencontre de puissantes forces d’opposition du mal. Nous achetons, pour ainsi dire, notre connaissance du Seigneur à un grand prix; Nous entrons dans la plus grande mesure de Christ au travers d’une intense souffrance. Notre progression dans la vie spirituelle est l’objet d’un très grand combat.
    La voix du Seigneur retentit. Le Seigneur nous dit aujourd’hui que même s’il y a toujours eu cette féroce opposition à la progression, celle-ci sera toujours là et de plus en plus intensément. Nous devons reconnaître que chaque centimètre dans notre compréhension de Christ sera contesté par l’ennemi avec le plus haut degré de résistance. Nous ne ferons jamais aucun progrès tant que nous ne ceindrons pas nos reins, en nous abandonnant de tout notre cœur et sans réserve, et en étant déterminés à aller de l’avant. C’est un appel qui
s’adresse à nos cœurs toujours à nouveau.
    Voyons tout cela en pratique:

3) Deux phases pour le Plan de Dieu.
    Il y a le but lui-même, et puis, il y a la progression vers le but

A) Le but lui-même.
    L’objectif, la finalité de Dieu, comme nous l’avons vu, est ce qui s’exprime par ces mots « Partenaires avec Christ ». Le livre de l’Apocalypse nous montre ce que cela signifie en tant qu’objectif

A celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme j’ai vaincu et je me suis assis avec mon Père sur son trône.

    Il s’agit bien d’un partenariat avec Christ, mais celui-ci n’est pas apprécié ni partagé par tous les chrétiens. Un grand nombre passera à côté de ce partenariat et le manquera. C’est pourtant le modèle divin pour Ses enfants, le plan de Dieu. Soyons cependant très prudents, de ne pas être trop littéral, dans notre représentation du fait d’être assis sur un trône avec Christ; Cela signifie qu’une communauté de personnes est conduite à entrer en union avec Christ dans une position d’autorité sur toutes choses dans l’avenir. L’objectif est d’occuper une position de gouvernement avec Lui. C’est très précisément ce contre quoi l’ennemi va fixer son objectif pour nous empêcher par tous les moyens d’y entrer.
    Vous pouvez connaître le même genre de vie que celle des deux tribus et demie, si c’est votre désir, mais dans ce cas, vous ne serez jamais en position d’autorité, sur le trône. Il s’avérera que votre situation sera toujours moindre que ce que Dieu voulait et vous en aurez la révélation tôt ou tard. N’est-ce pas en relation avec ce que le serviteur de Dieu disait: «Soyez surs que votre péché vous retrouvera ! » (Nombre 32 :23) Ce qui ne signifie pas :«Soyez surs qu’on trouvera votre péché ! », Mais « C’est votre péché qui vous trouvera ! » Ce qui veut dire qu’à un moment ou un autre, vous vous direz: « j’étais insensé ! J’aurais pu recevoir bien plus de la part de Dieu; je prouve que Dieu n’a pas pu faire de moi autant qu’Il aurait voulu ! » Votre péché vous rattrapera et comme Paul, vous direz: « misérable que je suis ! Je reconnais alors que Dieu avait prévu beaucoup plus de choses pour moi, mais, à cause des combats et de la souffrance que cela impliquait, je n’étais pas prêt à l’accepter. »
    Néanmoins, le Seigneur aura une compagnie qui partagera le gouvernement avec Lui. Il passera au crible encore et encore, mais Il obtiendra cette compagnie, et nous serons bien obligés de reconnaître qu’Il nous avait fait connaître Son Plan. Dieu est souverain et Il fait ce qu’il veut. C’est la connaissance de Sa Volonté qui forme l’Appel, la Voix. En nous faisant connaître Sa pensée, Il nous a confié d’un seul coup une grande responsabilité et nous nous trouvons dans une position particulièrement bénie, même si ce n’est pas toujours apparent.
    C’est assez difficile à expliquer, mais si vous considérez attentivement ces choses, vous en viendrez probablement à penser la chose suivante: « Je ne sais pas si j’ai demandé au Seigneur de me montrer ce chemin absolu, et en me le montrant, de me mettre devant la terrible responsabilité de refuser ou d’accepter, mais de toute évidence, le plus important est que j’ai le grand honneur de répondre à l’appel du Trône. J’ai mis du temps à reconnaître cet honneur à cause de la souffrance qui l’accompagne. Il y a ensuite comme une compensation: je suis conscient de cette souffrance, je perds mes forces dans le combat, je passe souvent à côté du Seigneur sur le chemin, je ressens mon impossibilité d’avancer, mais, malgré tout, j’ai répondu à Son Appel et j’avance par Sa Grâce, quoiqu’il en coûte. J’ai appris à la longue qu’au fond, cette responsabilité n’était pas la mienne. »
    Beaucoup ont porté cette responsabilité et le Seigneur est constamment venu vers nous quand nous ne pouvions plus la supporter, en nous montrant que c’est Lui qui la portait. Nous ne pouvions plus aller plus loin, nos mains ont glissé en nous agrippant, incapable de faire un pas de plus, pourtant nous avons continué. Dieu prenait l’initiative pour que nos visages soient tournés dans la bonne direction et nos cœurs vers le Seigneur; Il nous a gardés dans notre marche. Souvent, Il a touché les profondeurs de notre âme et Il nous a relevés. Tant que nous ne fermerons pas délibérément nos cœurs à Son Appel, à Sa voix, tant que nous ne décidons pas de nous arrêter et de tout abandonner, le Seigneur nous gardera dans Sa main jusqu’au bout.
    C’est là où Israël en était arrivé; ils ont endurci leurs cœurs. Le problème n’est pas la capacité de nos cœurs à avancer mais de maintenir nos cœurs ouverts à l’égard de Dieu et de Sa Grâce. Le problème n’est pas la force qui est en nous pour maintenir le cap, mais les dispositions de notre cœur. L’objectif est ce partenariat au trône, la communion avec Christ dans Sa position de Seigneur de l’univers et de Roi des rois.

B) La progression vers le but.
    La deuxième phase est une connaissance progressive du gouvernement du Trône pour le temps présent. Il nous faut bien garder à l’esprit que le trône n’est pas seulement quelque chose qui se trouve dans un endroit isolé et que nous devons atteindre un jour. Le trône est spirituellement pratique et nous devons entrer progressivement dans une communion avec l’autorité actuelle de Christ où le Seigneur est Seigneur. Le pays est rempli d’ennemis, de places fortes, de villes fortifiées, mais derrière ce constat, le Seigneur est Seigneur.
    Notre contribution est d’entrer en communion spirituelle avec le Seigneur dans Sa seigneurie, Sa domination et Son autorité. Je pense que cela touche au cœur du sujet. C’est une question de position spirituelle avec le Seigneur en dominant présentement sur l’ennemi et sur tout son pouvoir de façon grandissante. Dieu a essayé d’enseigner cette leçon à Israël tout au long de leur sortie d’Egypte, mais cette génération n’a pas voulu l’apprendre, et la génération suivante avait pris le même pli. Mais Dieu donna comme fondation de l’histoire de cette dernière génération, Jéricho, une leçon de foi nue et pendant longtemps, ils ont appris la foi silencieuse qui les ont amenés à la communion avec Lui sous Sa domination et Son autorité, qui a fini par une mise hors d’état de nuire symbolique et aussi réelle de toute la puissance de l’ennemi; car il y avait sept nations à soumettre dans le pays, c’est pourquoi, ils ont dû faire sept fois le tour de Jéricho, qui était le symbole de tout le pays promis et l’affirmation de sa conquête dans une foi en la suprématie absolue de Dieu. C’était le même principe pour chaque étape de la conquête.
    Voilà ce vers quoi le Seigneur cherche à nous amener maintenant. Il voudrait peu à peu nous faire connaître l’autorité et la domination spirituelles sur le pouvoir de l’ennemi, qui émane du Trône. Ainsi le Trône n’est ni séparé ni isolé du reste, mais il est le but de notre course, dont l‘étape ultime sera la fin de notre cheminement spirituel. Nous devons croire que chaque nouveau défi, chaque nouvelle difficulté, chaque nouvel obstacle que le Seigneur permet sur notre chemin, correspondent au son de Sa voix, une nouvelle phase de Son Appel d’En Haut, une opportunité nouvelle pour faire un pas de foi dans ce qui est bien plus qu’un challenge. En fait, il s’agit sans doute plutôt d’une nouvelle difficulté, d’un nouveau problème, d’un nouveau défi, et d’un appel à progresser spirituellement: tout ne sera pas résolu, tout n’aura pas d’explication, tout ne sera pas sous nos pieds, tant que nous n’aurons pas cessé de supplier Dieu qu’Il nous donne une explication et qu’Il intervienne dans notre situation et tant que nous n’aurons pas pris une nouvelle position dans le Seigneur.

L’Eternel dit à Moïse: Pourquoi tous ces cris ? Toi, lève ta verge, étend ta main sur la mer et sépare la… » (Exode 14: 15-16)

    Agir ainsi, c’est confier le combat et tous ses détails à la volonté permanente de Dieu. Le Plan divin comprend ces deux phases. Chaque type d’oppression satanique et toutes ses ruses seront dirigées dans le but de paralyser et de stopper notre progression. Nous en arriverons à reconnaître plus que jamais que ce qui affaiblit notre marche, notre position spirituelle, le témoignage du Seigneur, ne sont pas simplement des éléments naturels et humains.
   Prenez l’exemple de la communion : la question qui est au cœur de la responsabilité du témoignage est plus importante que celle de la communion entre Dieu et son peuple. L’attaque de l’ennemi, sa ruse subtile et diabolique, son oppression et ses mensonges illusoires seront toujours dirigés vers la destruction de cette communion. Il cherchera à diviser les croyants en se plaçant entre eux. Si nous ne faisons pas attention, nous résoudrons tous les problèmes en disant: « Oh, c’est une incompatibilité d’humeur ! Tel et tel est fait comme ça, un autre est autrement; impossible de mélanger des personnes ayant des tempéraments, des points de vue et des opinions si différents ! »
    En autorisant une telle conclusion, c’est la fin de votre témoignage, vous risquez de perdre votre position dans le Seigneur. Cela voudrait-il dire que l’œuvre de Dieu, qui repose sur 2, 3 personnes ou plus au même endroit, ne pourrait continuer que si les enfants de Dieu fonctionnent ensemble sur une base purement naturelle ? Le Seigneur soutient Son oeuvre si on le Lui demande. Le contrôle humain sur les relations est satanique. Le fondement humain existe bien sûr, mais notre attitude l’un vis-à-vis de l’autre est lié au témoignage de notre unité, que Satan cherchera à détruire en portant un coup à ce témoignage; a nous de tenir ferme notre terrain contre l’ennemi…c’est une dynamique de communion qui va en découler, quelque chose de radicalement différent de l’effort naturel que l’on déploie pour être unis.
    Derrière les difficultés rencontrées dans le domaine naturel, quelque chose est toujours à l’œuvre; c’est pourquoi, il nous faut placer ces choses naturelles au pied de la Croix face à l’ennemi et nous passerons à travers; mais nous n’y arriverons jamais si on essaye de s’ajuster l’un à l’autre pour voir si on peut travailler ensemble. En se tenant côte à côte contre l’ennemi qui sape la communion, nous trouverons la voie d’une communion triomphante. Retournons au niveau naturel et l’ennemi fera bientôt de terribles ravages dans les relations.

4) L’Appel est positif.
    En toute situation et en tout temps, cet appel n’est jamais neutre, jamais passif, jamais négatif, mais toujours positif. Il est possible que notre vie de chaque jour ne fasse pas grand-chose pour le rendre positif: peut-être allez-vous au travail le matin et accomplissez-vous fidèlement votre travail quotidien, jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, avec les mêmes personnes, dans le même environnement, les mêmes activités en général. 
    Les choses intéressantes sont assez exceptionnelles. Il serait si facile de dire dans une telle situation: « Dans ma vie quotidienne, il n’y a rien qui ressemble à un appel céleste ! Mon travail est morne et sans surprise; c’est mon lot quotidien et je ne vois pas grand-chose derrière tout cela. » Rappelez-vous : en tout temps, en toutes circonstances, l’appel est positif et réel !
    En fait, chaque jour vous donnera l’occasion d’apprendre l’élévation spirituelle, d’apprécier votre relation avec le Seigneur, de tester les ressources que vous avez en Christ, de grandir dans la grâce et de connaître des victoires. Comment mieux connaître cet appel céleste que dans cette vie pas toujours intéressante où vous mettez à l’épreuve ces grandes questions de la foi, de la patience et de la persévérance.. N’est-ce pas là que se trouve cette question du Trône ? Est-il en or ou en bien d’autres choses ? Il est constitué de patience, de foi, de persévérance et de toutes ces valeurs morales et spirituelles qui Lui donnent le pouvoir de gouverner. Partager le trône, c’est partager la Patience de Jésus Christ, Sa Foi et Sa Persévérance: quelle puissance ! C’est ce qui constitue Son Trône. Il intègre en nous tous ces éléments dans notre vie quotidienne et pas toujours très intéressante. Nous sommes mis à l’épreuve pour le Trône. L’appel au trône est toujours positif, partout et en toutes circonstances, maintenant et plus tard.

5) Aujourd’hui !
 Aujourd’hui si vous entendez Sa voix…

    Aujourd’hui, il y a des progrès à accomplir; aujourd’hui une opportunité nous est offerte. Quand il n’y aura plus d’opportunité, il n’y aura plus d « aujourd’hui » Le Seigneur nous donne la réponse à l’appel dans nos cœurs, à la Voix qui dit: Aujourd’hui.

IV - La Réalisation. Lire: Hébreux 2: 5-11.
 C’est pourquoi, frères saints, qui avez part à la vocation céleste, considérez l’apôtre et le souverain sacrificateur de la foi que nous professons, Jésus-Christ, qui a été fidèle à Celui qui l’a établi….car nous sommes devenus partenaires avec Christ, pourvu que nous retenions jusqu’à la fin l’assurance que nous avions au commencement. » (Hébreux 3: 1; 14)
Craignons donc, tandis que la promesse d’entrer dans son repos subsiste encore, qu’aucun de vous ne s’en trouve exclu. » (Hébreux 4: 1)

    Dans notre étude comparative entre Josué et l’épître aux Hébreux, nous en sommes maintenant aux principes et processus conduisant à la réalisation de l’objectif.

1) La question suprême.
    La première question que nous abordons est celle de la domination ou suprématie. Dans Hébreux chapitre 2 à partir du verset 5, il est clair que cette question est primordiale. Lors de la création de l’homme, il est déjà question de domination: « Tu l‘as créé pour dominer »
    L’épître aux Hébreux met cette question en avant de diverses manières; tout d’abord par une déclaration négative: « Ce n’est pas à des anges que Dieu a soumis le monde à venir, dont nous parlons… » …une façon d’aborder le sujet. Cette phrase négative en implique une positive, car on attend quelque chose: si Dieu ne l’a pas soumis aux anges, à qui l’a-t-Il soumis ? Une affirmation négative implique une affirmation orientée vers une autre direction, celle du Psaume 8:

Mais on a témoigné quelque part: qu’est-ce que l’homme pour que tu te souviennes de lui (tu fasses mention de lui), le fils de l’homme pour que tu prennes garde à lui ? ( tu prêtes attention à lui) 

    Quel contraste entre ces deux affirmations ! Voila une des citations brillantes faites par Paul dans ses écrits. En lisant le Psaume 8 tout seul, on ne voit que la création de la Genèse, mais l’apôtre donne à ce psaume un sens beaucoup plus large entre le passé et le futur. Il cite la suite du Psaume 8: « …Tu lui as donné la domination sur les oeuvres de Tes mains, Tu as tout mis sous ses pieds. » Cette parole est suivie d’une confession: «…Cependant nous ne voyons pas encore maintenant que toutes choses lui soient soumises. » On dirait une contradiction: bien que les choses lui soient soumises, on ne les voit pas ainsi. Non, il doit y avoir une autre explication. L’auteur dit: « Nous le voyons couronné de gloire et d’honneur, Jésus….à cause de la mort qu’Il a soufferte. » Ce qui fait :
A - Une domination investie potentiellement dans l’homme (liée à l’homme par la création, elle est plus potentielle que réelle).
B - Une domination qui a échoué (non réalisée par l’homme).
C - Une domination tombée entre les mains d’un autre (l’ennemi de Dieu et l’ennemi de l’homme)
D - Une domination retirée à l’ennemi (par l’Homme pour l’homme: le Seigneur a goûté la mort à la place de l’homme; Il est maintenant couronné de gloire et d’honneur)
E - Une domination restaurée en Christ (l’homme est appelé à y entrer) C’est donc un « drame » en 5 actes qui se joue dans la citation de l’apôtre et son interprétation. Nous avons donc :
- Objectif: la domination.
- Échec de l’homme: la domination passe entre les mains de l’ennemi.
- Intervention du Fils de l’Homme: la domination restaurée
- Christ glorifié et exalté: la domination est assurée au Ciel.

    Tout le message de l’épître aux Hébreux: Christ et l’homme sont partenaires dans l’exercice de cette domination  

…c’est pourquoi Il n’a pas eu honte de les appeler frères… Ainsi, frères saints, participants à
l’appel céleste..nous sommes devenus partenaires avec Christ, si nous tenons fermement. "

    L’homme et le Fils de l’Homme sont ainsi présentés comme unis dans la domination et la suprématie.

2) Nature de la domination.
    La domination perdue par Adam, mais regagnée par Christ, doit avoir une application pratique chez le croyant. Le livre de Josué illustre simplement et clairement le déroulement de ce grand conflit cosmique, dont l’issue doit être la plénitude de Christ dans Sa Gloire. Il est merveilleux de constater comment Dieu a partagé le cours de l’histoire en fragments miniatures. A travers ce livre relativement petit, se déroule toute l’histoire de cette conquête universelle, qui a vaincu toutes les principautés, les pouvoirs, les puissances de ténèbres et toute l’armée des esprits méchants. Vous avez devant vous l’exposition du fondement, des méthodes, de la stratégie et des objectifs de Dieu. Toute la signification spirituelle est résumée dans ce livre de Josué.
    L’épître aux Ephésiens décrit la nature spirituelle du grand conflit de domination, en 3 parties:

A) Christ, la Tête souveraine.
B) L’Eglise en communion spirituelle
C) Les forces universelles du mal (principautés, pouvoirs, puissances)

    L’épître aux Hébreux va établir le lien en Josué et Ephésiens. Comment entrer de manière pratique dans l’exercice de cette domination, en union avec Christ sur le Trône, ceci étape par étape; Ce qui explique pourquoi, dans une première étape de foi, notre venue au Seigneur est l’entrée en matière d’une vie toute entière de conflit. Nous avons été refaits à nouveau, la création est restaurée: « Tu l’as fait pour dominer et assujettir toutes choses…» Nous sommes une nouvelle création en Christ Jésus. Conformément au psaume 8, demandons-nous pourquoi nous avons été créés à nouveau. La création naturelle appartient au passé, elle est terminée. Dieu a reconstitué l’être humain au travers de la résurrection du Seigneur Jésus. Il a fait exister un homme nouveau, une création nouvelle, avec le même objectif qu’Il avait assigné à Adam: exercer une domination.
    Pourquoi une création nouvelle, en Christ et plus en Adam ? La réponse est pour dominer, comme ce fut le cas pour Adam au départ, qui n’a pu la réaliser parce que l’adversaire l’avait assailli pour lui voler sa domination et le frustrer dans son objectif, et il y est arrivé. C’est aussi le cas pour nous: à peine avons-nous été recréés en Christ Jésus et réalisons-nous que nous sommes nés d’en haut, que l’adversaire attaque de partout. Il n’arrête pas de nous assaillir, et plus nous allons loin, plus violents deviennent ses assauts. Cet antagonisme est directement lié à la question de la domination.
    Qu’attendions-nous ? Sommes-nous surpris et effrayés de ces choses inattendues ? Qu’il soit bien clair une fois pour toutes que le Plan divin compris dans la phrase « Tu l’as fait pour exercer la domination » impliquera l‘effort de l’ennemi le plus dur, le plus vigilant, le plus amer, le plus manifeste pour nous empêcher par tous les moyens d’exercer cette domination. Tout mouvement vers le Trône est défié par l’accusateur, le dévoreur, le serpent, l’adversaire, le diable.
    En supposant que ces choses ne soient pas nouvelles pour vous, néanmoins c’est une chose de le savoir, mais c’en est une autre d’exercer cette domination, de la maintenir et de persévérer jusqu’à ce qu’elle soit pleinement réalisée.

3) La préparation, une nécessité pour un combat efficace.
    Une préparation est nécessaire pour entrer dans le combat contre les forces opposées, si nous voulons être efficaces dans notre domination. Cette préparation comprend deux phases, comme on les voit dans le livre de Josué:

A) Les valeurs de l’éducation au désert
    La première phase est de transférer dans le pays promis les valeurs et les vertus de l’éducation au désert. La plupart des enfants de Dieu passent par l’expérience du désert, bien que je sois totalement sûr que ce n’est pas le plan et la volonté divine pour nous, pas plus que ça l’était pour le peuple d’Israël. S’Il avait pu le faire, Dieu leur aurait fait traverser le désert en très peu de temps, mais pour le peuple d’Israël, c’était devenu une nécessité.
    Il en est de même pour nous, mais la durée de cette période de discipline dépend complètement de la rapidité que nous mettrons à en tirer les leçons. Très peu de chrétiens peuvent sauter d’un bond d’Egypte à Canaan. Pour établir en nous une base solide en capacité de mener une guerre efficace contre les puissances des ténèbres, il nous faut apprendre deux leçons importantes, qui ont été bien retenues par la génération suivante:

a) L’évidence de la futilité de notre chair.
    A l’égard des choses divines, il devait être démontré toute la futilité et la vanité de la chair. Ce qui est bien évident lorsque nous considérons superficiellement la vie du peuple d‘Israël dans le désert. Quel étalage d’eux-mêmes et de leur totale incapacité de marcher avec Dieu par leurs efforts et d’arriver à quoi que ce soit. Il représente bien l’homme qui par nature essaye de servir Dieu et de faire Sa volonté, et le verdict est très concluant: c’est un échec. Si nous voulons attaquer l’ennemi et le vaincre avec succès, si nous voulons mener un puissant combat contre les principautés et les pouvoirs, retenons cette leçon: nous devons quitter notre terrain naturel, reconnaître que nous n’avons ni moyen ni ressources, et n’attacher plus aucune valeur à la chair. Les armes de notre combat ne sont, et ne peuvent être, charnelles.

b) Le besoin urgent des ressources célestes.
    C’est la contrepartie de l’incapacité de notre chair qui est sans ressource et sans espoir. Cette leçon du désert est aussi importante et évidente que l’autre. Ces deux points primordiaux doivent être intégrés dans le pays de la promesse: ils sont extraordinaires quand ils sont enracinés en nous car ils nous préparent réellement à mener le bon combat. Il nous faut d’abord affirmer que « en moi, en ma chair, il n’y a rien de bon ! », rien en nous par nature, par connaissance ou par expérience qui soit adéquat pour mener ce combat contre les  principautés et les puissances des ténèbres. Ces dernières ont une sagesse plus élevée que celle du plus sage des hommes, un pouvoir bien plus grand que le plus fort parmi les êtres humains, des ressources surpassant de loin toutes les ressources de l’homme naturel. Intégrer cela dans notre expérience est essentiel face à l’ennemi.
    Mais, d’un autre côté, nous devons aussi être fermes dans l’assurance que, non seulement nous avons absolument besoin de ces ressources, mais qu’elles sont à notre disposition dans le combat. Ces ressources extraordinaires en Christ sont les bases d’une victoire assurée. Voila le premier niveau d’apprentissage pour dominer une guerre spirituelle. La plupart des personnes chrétiennes découvrent que le désert est nécessaire pour l’apprendre. Qu’est-ce que le Seigneur a tenté de nous enseigner toutes ces années par nos expériences ? Il nous a montré que nous sommes engagés contre des puissances si puissantes que par nous-mêmes, il est impossible de tenir face à elles. On pourrait peut-être l’admettre du premier coup en disant: « Je suis d’accord ! », mais un assentiment mental ne nous mènerait pas bien loin, et il faudra que cette vérité soit enracinée en nous. Mais il faudra passer par là, car malgré nos fortes convictions sur la vérité et la doctrine, et le fait que nous sommes parfaitement justes et saints en Christ, quelque part nous serions en totale contradiction avec la vérité et la doctrine que nous croyons.
    Nous disons que nous sommes bons à rien du tout, qu’il n’existe rien en nous qui puisse accomplir les plans divins, mais en même temps nous essayons !! Pourtant nous croyons de toutes nos forces que nous n’y pouvons rien. Il en est de même dans la vie de tous les jours: les gens qui affirment le plus leur incapacité à faire la volonté de Dieu sont ceux qui, à leurs yeux, s’estiment les plus compétents. Le Seigneur doit établir ce fondement pour assurer le succès dans la bataille. Les personnes qui ont compris le mieux sur un plan pratique leur incapacité, sont celles qui gagnent la bataille de façon triomphale (les plus que vainqueurs).  
    Il est merveilleux de constater comment les choses faibles, folles, méprisées, celles qui ne sont pas, sont précisément les choses par lesquelles les choses qui sont et qui ont de la valeur aux yeux des hommes, sont réduites à néant; ainsi aucune chair ne peut se glorifier en Sa présence.

B) La vie d’en haut: un nouveau terrain d’appropriation. …au-delà du Jourdain, sur le terrain céleste.
    Ayant bien retenu ces leçons, ayant reconnu la futilité et la vanité de la chair, ayant mis notre appui sur les ressources disponibles en Christ, nous pouvons alors occuper un terrain nouveau et nous approprier la vie céleste: de ce côté là, au-delà du Jourdain, se situe la base adéquate pour mener le combat. Vous verrez dans Josué que ces personnes ne se sont pas lancées immédiatement dans la bataille ! On aurait pu dire: ils sont pourtant prêts à présent ! Non, ils ont retenu les leçons du désert, ils ont acquis de l’entraînement et des circonstances de ce désert de grandes valeurs pour leur vie, ils sont allés au-delà du Jourdain et sont prêts à se battre; mais ce n’est pas encore le moment…C’est le Saint-Esprit qui conduit les choses et il y a encore à acquérir sagesse et discernement avant d’entrer dans le combat final.

a) Guilgal et la circoncision.
    Guilgal et la circoncision qui l’accompagne sont une réaffirmation face à l’ennemi et au combat qu’aucune confiance n’a été mise dans la chair. Comme l’affirme Paul dans l’épître, il s’agit du « dépouillement du corps de la chair » (Colossiens 2 :11). Mais en fait, il y a plus de positif que de négatif là dedans: le négatif a certainement été souligné dans la mort au Jourdain où, ayant été ensevelis avec Lui dans le baptême, nous nous sommes débarrassés du corps de notre chair (symbolisé par la circoncision).
    Mais la circoncision à Guilgal a un côté positif: la délivrance de la chair par la résurrection. Donc, traiter avec la chair a un aspect négatif et un aspect positif: L‘un représente sa condamnation et sa séparation dans le jugement, ce qui est un des aspects de la Croix, l‘union avec Christ dans la mort, représentée par le Jourdain. Mais l’autre aspect fait que, ressuscités avec Christ, nous sommes délivrés du lien et de l’esclavage de la chair ce qui serait un gros handicap dans le combat. Cet aspect représente la résurrection - délivrance de la circoncision. Ainsi donc, Guilgal symbolise la libération du pouvoir handicapant et frustrant de la chair, cette libération nous appartient par l’union avec Christ au travers de la résurrection.
    Cette étape est capitale en vue de notre préparation au combat. Si vous ne savez pas ce que c’est d’être délivré de toute domination de la chair, d’être libéré de cette préoccupation constante, de ce harcèlement de la chair, nous ne sommes pas propres à combattre le bon combat de la foi. Celui qui est occupé en permanence par son ego tyrannique mais misérable, qui aurait dû être placé sous le jugement de la Croix de Christ; celui qui a son esprit constamment dominé à tourner sans arrêt autour de lui-même, toujours préoccupé par sa « vieille carcasse morte», n’est pas prêt au combat de la foi. L’ennemi prendra aussitôt avantage sur lui; Il lui faudra impérativement venir à Guilgal et vivre la délivrance de l’obsession du vieil homme, s’il veut tenir efficacement face au diable.
    La préparation au combat est indispensable et non négociable. Nous pourrions chanter:

« Pour me sauver de moi-même, cher Seigneur,
Pour être perdu en Toi,
O qu’il n’y ait plus rien de moi,
Mais Christ qui vit en moi. »

    C’est vraiment le côté positif de Guilgal, la délivrance de soi en Christ. Celui qui est délivré en Christ, pour qui ce « n’est plus moi », ce moi obsédant, pesant et harassant, mais Christ triomphant qui est l’objet de son espérance, de sa confiance et de son assurance, celui-ci peut se lancer contre l’ennemi sans crainte, avec l’assurance de la victoire. Une telle assurance est nécessaire.

b) La Pâque et la Fête des pains sans levain.
    Après Guilgal et la circoncision, Ils ont célébré la Pâque et la Fête des pains sans levain. Pourquoi ces fêtes avant la bataille ? Quelle utilité pour préparer la guerre ? Là encore c’est instauré pour achever l’œuvre de Christ sur la Croix. Ce respect de la Pâque, l’achèvement de la rédemption par la Croix, ce que nous appelons l’œuvre parfaite de Christ, a été instauré avant d’entrer dans le combat, sur un terrain doublement sûr. Il est plus que nécessaire, même pour les croyants qui ont franchi le Jourdain, d’avoir accepté ce côté objectif de la Croix qui est symbolisé au Jourdain par le rassemblement des pierres; C’est une obligation pour les croyants que l’œuvre du Seigneur Jésus soit achevée dans leurs cœurs avant de pouvoir entrer dans le combat.
    Il nous faut avoir une parfaite assurance de la perfection absolue de l’œuvre expiatoire de Christ, pour nous. Si nous avons dans nos cœurs des questions ou de vagues doutes dans nos pensées à propos de la perfection de l’œuvre du salut au regard de notre péché, nous sommes disqualifiés pour la bataille. Nous ne tiendrons jamais contre l’ennemi si la question du péché n’est pas réglée en rapport avec l’expiation. Si nous acceptons le moindre doute, si nous cédons à la moindre suggestion que nos péchés n’ont pas été pardonnés et ôtés avec le Sang du Seigneur Jésus-Christ, alors n’essayons même pas de nous présenter devant l’ennemi.
    C’est la raison pour laquelle l’ennemi enlève toute force combative à beaucoup en les préoccupant sans arrêt avec la question du péché. C’est pourquoi, ils ont respecté la Pâque. Ils ont aussi observé la Fête des pains sans levain. Ce qui est un autre aspect. Si nous avons le moindre doute que Christ, dans la perfection de son humanité et Sa nature dépourvue de péché, a satisfait toute exigence divine pour nous, l’ennemi a la base voulue pour nous vaincre quand nous nous lançons dans la bataille. Il nous faudra être très clair sur le fait que Christ sans péché a pris la place du croyant devant la sainteté de Dieu. La Fête des pains sans levain et la Pâque signifient beaucoup plus que cela, mais nous n’évoquerons qu’un seul aspect de leur signification.

c) Manger le blé du pays - Christ ressuscité.

Et ils mangèrent du blé du pays, le lendemain de la Pâque…et la manne cessa. 
(Josué 5: 11,12)

    Tout se passe dans l’ordre. Premièrement, nous devons nous débarrasser de la malédiction de nous-mêmes et nous immerger totalement dans l’œuvre d’expiation et de rédemption de Christ, et quand ceci a été accompli, nous sommes prêts à nous nourrir du Christ glorifié au Ciel. « La manne cessa » - c’était la nourriture du désert. A présent, c’est le blé du pays: Christ ressuscité. Combien il est nécessaire de se nourrir du vieux blé du pays pour se préparer à la bataille !
    Le Seigneur nous fait passer par des expériences qui d’un côté sont nécessaires et de l’autre montrent l’évidence que par Sa Croix, nous pouvons être libérés de nous-mêmes, en réglant pour nous la question du péché en s’offrant sans défaut devant Dieu et en solutionnant pour nous la question de la justification; Il nous a enseignés ce que veut dire vivre de Lui-même au ciel. Connaître le secret des ressources célestes sur terre en Christ est merveilleux. Chaque ressource disponible auprès de Son Père est à notre disposition pour une vie victorieuse. Avons-nous saisi toute la portée de cette vérité ? Ce sont des réalités glorieuses que de pouvoir vivre ici-bas d’un Christ ressuscité et glorifié qui nous abreuve de Sa Vie. Il nous faut l’apprendre et tant que nous ne l’avons pas appris, nous ne sommes pas prêts pour la bataille. C’est pour une guerre que nous nous préparons.
    Une délivrance de l’obsession du vieil homme doit se produire: l’ego, l’égocentrisme, notre problème personnel, la tentative interminable de résoudre le problème par nous-mêmes. Savez-vous comment le Seigneur règle le problème ? En nous emmenant au tombeau: l’ensevelir est le seul moyen de nous éloigner du problème que nous sommes. Peut-être êtes-vous face à un problème personnel insoluble…le seul moyen de le traiter est de mourir; Pour certaines personnes, c’est la mort physique qui règle le problème: ils sont dans une telle ruine qu’ils préfèrent en finir: la mort est la seule issue.
    Mais Dieu a une meilleure issue: être délivré de soi-même par la mort en Christ. Merci à Dieu pour Sa prise en main pleine et définitive de la question de notre péché. Lorsque le Seigneur cherche à traiter quelque chose en l’enterrant, il est inutile de le rechercher encore et toujours. Quand Il dit qu’Il a tourné le dos à notre péché et qu’Il a jeté tous nos péchés au fond de la mer, vous aurez du mal à les retrouver. Beaucoup de gens continuent à remettre le nez dans leurs péchés. Le Seigneur leur dit: « N’y touchez plus, Je les ai effacés !»
    Oh, entrons dans le repos à ce sujet ! Quand vous êtes dans ce repos, alors vous pouvez combattre. Toute justice que Dieu exige de nous, Il y a pourvu en Son Fils, sans péché, symbolisé par les pains sans levain. C’est une condition pour la victoire.
    C’est quand nous sommes dans cette position sûre que nous savons comment vivre, ici comme au dehors, de Christ dans le ciel. Bien sûr, nous ne vivrons jamais de Christ dans les cieux, de nos ressources célestes en Lui, de Sa Vie d’en haut, si nous fixons tout le temps nos regards sur cette vieille chose. Il faut la Vie. Je ne possède pas cette Vie de moi-même, mais de Christ pour moi chaque jour. Je ne peux vivre qu’un jour après l’autre, mais chaque jour je peux vivre de la Vie qui coule de Christ, ma force, ma sagesse, ma ressource pour chaque jour, qui résultera de ma persévérance à avancer sans être submergé et sans me noyer.
    Parfois, les situations sont très graves; Nous sommes conscients non seulement de notre faiblesse, mais aussi de notre désespoir; nous sommes conscients d’une oppression si forte qu’il n’y a plus aucun espoir. Le Seigneur nous enseigne des choses si merveilleuses en ces périodes là, et il est vrai que là nous pouvons apprendre les merveilles du Seigneur. C’est merveilleux de pouvoir dire de tout notre cœur, sans aucune crainte d’être contrarié par quelque un ou quelque chose: je sais ce que c’est de vivre par la Vie de résurrection du Seigneur Jésus, d’être constamment délivré par cette Vie de résurrection qui a triomphé de la mort et des puissances de mort; C’est une grande chose d’être dans cette position. Là est toute la base du combat: nous pouvons nous rendre à Jéricho et en revenir dans la victoire.
    A présent, résumons tout cela en une application, spécialement pour ceux qui sont conduits à être les représentants du Seigneur, de Son témoignage et de Ses intérêts contre les forces du mal à commander. Nous pensons à des frères et sœurs plus jeunes qui peut-être se rendront dans des pays lointains où le diable tient beaucoup de choses entre ses mains. Savoir qui de Christ, que nous représentons, ou du diable aura la suprématie, est un enjeu crucial. Et puis les forces du mal se concentreront avec une grande détermination pour éteindre, briser, détruire notre témoignage, pour nous laisser en ruine, avec le désir de précipiter la chute du Seigneur Jésus et le déshonneur de Son Nom, en ce lieu.
    Il en sera ainsi; vous aurez besoin de faire plus qu’apporter simplement l’évangile aux païens: connaître votre position de domination sur les puissances des ténèbres opposées aux païens et parfois même dans les païens et sur tout ce qui vous entoure, vous encercle et vous opprime, les forces des ténèbres, de mort et d’iniquité, des puissances terrifiantes qui sont là pour vous mettre la pression, pour vous faire trébucher au milieu de situations impossibles. Savoir comment dominer sur ces puissances deviendra une urgence.
    Pour cela, un cours biblique ne vous suffira pas, mais il faudra un entraînement intensif à l’école de Dieu, où vous serez complètement vidés de toute ressource naturelle au point d’être au bout de vous-mêmes, afin de découvrir les ressources divines souvent dans des circonstances dramatiques.
Si Christ en vous n’a pas réglé la question du péché, alors la situation sera désespérée.
Si Christ en vous n’a pas réglé la question de la justification, il sera inutile d’aller plus loin.
Si Christ en vous n’a pas réglé la question de notre ego, alors il n’y a rien à faire de plus.
    Vous devez en arriver au point où vous savez avec certitude que tous ces points sont réglés et vous connaissez la signification de la vie en Christ dans le Ciel. Ce type de formation ne se fait ni en un jour, ni en une semaine, ni en un mois. Partager les paroles de l’évangile et l’amour de Dieu aux âmes perdues ne suffit pas; il vous faudra connaître tout ce qui se trame derrière ces âmes, car vous ne lutterez plus « …contre la chair et le sang, mais contre des principautés, des dominations et des pouvoirs. »
    Notre besoin actuel est plus grand que jamais, celui de connaître les secrets de la domination, de la conquête du royaume et de la prise de pouvoir en Christ sur l’ennemi. C’est sans doute ce qui importe le plus et qui est le plus vital pour nous aujourd’hui. Il est urgent et capital de reconnaître ce que l’ennemi a essayé de faire, la signification pour l’ennemi de notre position et de notre action, et ensuite reconnaître ce que Dieu a tenté de nous apporter et que chaque prise de position de notre part nous fait nous tenir debout au nom du Seigneur contre les forces qui essayent de nous opprimer.
    Il vous faut franchir cette étape, car certains pas semblent totalement impossibles en raison de la pression impitoyable, mortelle et diabolique de l‘ennemi pour nous immobiliser, et la conscience d’affronter les situations les plus dramatiques. La seule solution est de se tenir debout au nom du Seigneur et affronter directement l’ennemi face à face, d’arrêter de penser en termes de circonstances adverses, de cesser de tourner mentalement « autour du pot », et de reconnaître que le diable tire les ficelles; c’est celui qui cherche à vous écraser et la seule issue est de se lever face à lui au nom du Seigneur Jésus-Christ. Si nous l’oublions parfois, Dieu nous rappelle: il faut te mettre debout, te lever face à l’ennemi et en mon Nom résister au diable et lui commander définitivement de quitter les lieux. Très souvent, cette attitude ferme et assurée a brisé toute la situation.
    Rappelez-vous que ce ne sont pas les circonstances, ni simplement la chair et le sang qui sont opposés à vous; Il y a quelque chose de plus et c’est pour cette domination que nous sommes appelés à être partenaires avec Christ. Les chrétiens doivent y accéder de façon pratique. Ce n’est pas de la théorie. Nous devons soit abandonner le combat, soit y aller; il n’y aura plus d’alternatives. C’est soit en dessous, soit au-dessus; et la question ne sera pas couronnée de succès en dehors de l‘aide et de la délivrance du Seigneur, si nous ne nous tenons pas sur nos deux pieds en résistant au diable au Nom du Seigneur. Si vous ne le comprenez pas, ne vous en faîtes pas; que cela entre dans votre cœur, et le Seigneur vous le rappellera en cas de besoin.
    Beaucoup d’entre nous, savent bien de quoi il en retourne. Que Dieu nous guide dans Sa totale domination !

V - Le Secret de l’accomplissement du Plan Divin. Lire: Josué 1: 1-11

 Car nous sommes devenus participants de Christ (partenaires avec Christ) si du moins nous tenons fermement depuis le commencement notre confiance (notre assurance) jusqu’à la fin.  (Hébreux 3: 14)
 Craignons donc que la promesse d’entrer dans son repos nous étant laissée, quelque un d’entre vous ne paraisse y avoir renoncé.  (Hébreux 4: 1)
 Efforçons nous donc d’entrer dans ce repos, de peur que quelque un ne tombe dans une semblable rébellion.  (Hébreux 4: 11)
Tout souverain sacrificateur, pris d’entre les hommes, est établi pour les hommes dans les choses qui regardent Dieu, afin d’offrir des dons et des sacrifices pour les péchés.
(Hébreux 5: 1)

    Le Seigneur veut mettre l’accent sur le principe caché d’accomplissement de Son Plan, le secret du progrès spirituel, celui de la croissance de la connaissance du Seigneur Jésus et de sa plénitude. Ce principe secret est :

1) Agir dans la foi.

Tout lieu que ton pied foulera, Je te le donne…  (Josué 1: 3)

    Il nous faut saisir deux ou trois choses dans ce verset; Bien qu’il soit vrai que le Seigneur a assuré toutes choses en Christ au croyant, car Jésus est possesseur de toutes choses, ce passage nous montre clairement à propos de la possession de l’héritage du croyant, qu’il y a un pas à faire pour chaque partie de cet héritage.
    Nous ne saurons jamais ce que le Seigneur nous a donné tant que nous n’aurons pas posé notre pied dessus, c’est-à-dire tant que nous n’aurons pas agi dans la foi. Bien que cela nous appartienne par la volonté et le dessein de Dieu, ce ne sera pas une réalité pour nous et n’aura aucune valeur pratique, tant que nous n’aurons pas agi. Par rapport à tout ce que le Seigneur a promis, déclaré, offert et dont Il nous a donné toute assurance, la question de savoir si nous allons croire mettra en question notre accord et notre consentement, comme s’Il nous disait: « Si telle est ton attitude, tu le posséderas ! Si tu es d’accord avec ce que Je t’ai dit, tu l’auras ! » Bien que le fait de croire soit toujours lié au fait de posséder, le processus est toujours actif, jamais passif : c’est agir par la foi et dans la foi…
    Notre accord avec le Seigneur, notre assentiment aux offres, aux propositions et aux promesses divines ne sont pas suffisants. La possession de l’héritage ne peut se baser simplement sur: « Si quelque un veut faire la volonté de Dieu, il connaîtra… » (Jean 7: 17) Il y a un secret permanent, une règle immuable de progression, de croissance et de réalisation du plan divin. Aucune étape, aucune partie ne sont possibles sans un acte de foi. C’est toute la différence qui existe entre un géographe et un voyageur. Bien sûr le géographe peut aussi
voyager mais ce n’est pas une nécessité pour lui. Il peut étudier le sujet sur un plan théorique : il peut établir des cartes, calculer la longitude et la latitude d’un lieu, et ne jamais sortir sur le terrain. Par rapport au terrain spirituel, il est plus facile pour nous d’être un géographe. Beaucoup de personnes parlent de ce qui existe en Christ, ils ont toute la doctrine et peuvent en faire de très bonnes descriptions et explications, mais ils ne se sont jamais mis en action par rapport à ces choses. Quand on en vient à la réalité, ils ne savent que faire: ils l’ont lu dans la Parole de Dieu, ils la décrivent; ils pensent pouvoir vous en donner tous les détails, mais quand on en vient à la pratique et à leur expérience, ils se sentent totalement démunis car ils n’en savent rien; ils sont géographes, pas voyageurs…
    En d’autres termes, c’est une chose de voir le pays, d’en avoir un point de vue même avantageux; c’est une autre chose d’y poser nos pieds dans la foi. Le Seigneur a à cœur ce dernier point: fouler le pays avec nos pieds par la foi. Dès le début de l’occupation du pays, par Israël, le Seigneur demandait une rigoureuse application de ce principe. Comment s’est produite la chute de Jéricho ? Certainement pas en prêchant une théorie sur la conquête…comme un seul homme, le peuple d’Israël « mit le pied à terre » en tournant autour de la ville par la foi et il en a pris possession. C’était la rigoureuse application de ce principe.
    Ainsi l’auteur de la lettre aux Hébreux a dit «Par la foi, les murailles de Jéricho tombèrent» Ce fut une foi active, la clé de la progression tout au long du chemin. Peu importe ce qu’on va posséder ou connaître, nous devrons conclure que sans agir par la foi, nous ne ferons jamais de progrès. Nous pouvons prétendre faire des progrès du fait d’un accroissement de nos connaissances, mais le vrai progrès se mesure par ce qu’on possède, par ce qui est pour nous la base de notre action. Nous n’avancerons pas d’un seul centimètre tant que nous n’agirons pas par la foi.

2) Rester un auditeur constitue un danger.
    Entendre sans se mettre en action représente un danger; quel en est le résultat ? Nous devenons durs d’entendement. C’était le problème des Hébreux. Quand l’auteur a voulu dévoiler certaines vérités plus profondes sur Melchisédek, il a dit:

Nous avons encore beaucoup de choses à vous dire à ce sujet, mais vous ne pouvez le supporter car vous êtes devenus durs à comprendre » (Hébreux 5: 11)

     Melchisédek représentait une personne de grande richesse pour le spirituellement mature. Il fallait une position avancée et une maturité spirituelle pour comprendre toute la portée de ce personnage. Ils avaient entendu mais n’avaient pas agi conformément à ce qu’ils avaient entendu: ils étaient devenus durs d’entendement. Ce que l’apôtre désirait leur partager serait tombé dans des oreilles sourdes, aucun lien de cœur, aucun enthousiasme, aucune gloire à recevoir cette vérité. Il aurait pu leur dire les choses les plus merveilleuses, cela n’aurait rien changé pour eux. Ce danger peut tous nous guetter: quand il est question de plénitude de Christ, de Son héritage et de Ses gloires, pouvez-vous rester insensibles ?  Ce message n’est-il que des mots, des phrases, des idées plus ou moins compréhensibles ? Vous assistez à une réunion, vous écoutez ce qui est dit et vous partez, vous n’êtes même pas touchés ou concernés: c’est un test pour nous.
    Avoir toutes les qualités humaines dans l’exercice de votre ministère, parler avec la plus grande éloquence, à quoi cela sert-il s’il n’y a rien qui vient directement du Seigneur ? Si rien ou pas grand-chose ne vous tient à cœur ou ne vous fait vous réjouir de la vérité, vous n’êtes pas loin d’être durs d’entendement. Vous ne discernez pas, vous ne détectez pas, vous ne reconnaissez pas le sens et la valeur des choses qui sont dites : comment en êtes-vous arrivés là ? Comment est-ce possible ? Parce que par rapport à ce que le Seigneur a dit, quelque part vous n’avez pas agi, vous n’avez pas activement coopéré à ce qu’Il a dit. Conséquence: vous êtes devenus durs à entendre et lents à croire; ce qui est dit n’a plus de signification pour vous. Les messages les plus glorieux peuvent être apportés, mais pour vous ce n’est qu’un message de plus. Que le Seigneur nous délivre d’un tel état d’incrédulité pour nous réjouir de la Vérité.

3) L’application du principe.
    Le secret de ce principe est que nous devons agir par rapport à chaque élément de la Vérité, poser nos pieds sur chaque partie de notre héritage en Christ. Cela commencera par le tout premier point de notre héritage commun avec Christ :
 le pardon des péchés.
    Dieu l’a assuré pour nous en Christ: posons nos pieds sur cette certitude; nous n’avons pas besoin de plaider avec Dieu, de lutter avec Dieu pour le pardon du péché: si vous reconnaissez votre besoin de pardon, votre état de pécheur, nul besoin de plaider pour recevoir ce pardon. En Christ, Dieu a pardonné tous vos péchés - « ayant pardonné toutes nos transgressions. » (Colossiens 2: 13) Dieu l’a accompli en Christ pour que nous en bénéficiions ; nous devons donc faire un premier pas de foi et dire: « Seigneur, je te rends gloire et honneur pour cela; Tu as dit que j’ai l’assurance du pardon de mes péchés, je le crois et je m’en saisis par la foi »
    A partir de là, on ne se demande plus si on est pardonné; on avance dans la certitude du pardon et on refuse toute tentative de l‘ennemi pour nous dire le contraire. La justification en Christ nous appartient mais pour en bénéficier, il nous faut mettre nos pieds dessus. Alors, nous nous lançons au dessus d’un vaste océan, car tous les éléments de notre héritage sont bien trop nombreux pour pouvoir les décrire et les énumérer à des êtres humains, à des anges ou à des groupes humains.

Dieu….nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ…
Mais Dieu pourvoira à tous nos besoins conformément à Ses richesses glorieuses…

    Pouvez-vous saisir que tout est pour nous en Christ Jésus ? Énumérer de telles bénédictions est impossible mais nous connaissons notre besoin. Quel est-il en particulier ? Je ne parle pas de celui de notre satisfaction, mais de celui de la gloire et de l’honneur du Seigneur dans notre vie. Ce dernier besoin le plus important est une assurance et une sécurité pour vous. Qu’en ferez-vous ? Irez-vous supplier le Seigneur pour qu‘Il y pourvoie, irez-vous pleurer, gémir et vous battre pour cela ?
    Le plus sûr moyen est de prendre notre position dans la foi et d’agir en conséquence: c’est mon besoin primordial et il est pourvu en Christ; pour Le voir combler ma vie, je dois agir dans la foi ! Peu importe la dimension de mon besoin, je ne serai jamais en dehors de la provision divine en Christ ! « Mon Dieu pourvoira à tous vos besoins… » chacun de vos besoins ! Cette provision ne s’effectue pas selon nos critères, alors ne nous mettons pas à placer les ressources, les provisions et les bénéfices divins à l’intérieur des limites, de nos propres idées sur la manière dont Dieu peut agir avec nous, en disant: « J’en suis arrivé au
point où je doute que Dieu puisse m’aider ! Je suis un peu dépassé ! »
    Non, jamais ! Dieu ne pourvoie pas en proportion de nos pensées mais selon Ses richesses glorieuses. Si nous en restons à ce niveau, nous faisons de Dieu un menteur et un échec; nous n’épuiserons jamais les ressources célestes…notre acte de foi prouvera que c’est la provision que Dieu a faite. Posons nos pieds sur ce qui nous appartient en Christ en tant que cohéritiers appelés à être partenaires avec Christ.

4) L’épreuve de la foi.
    Il faut toujours garder à l’esprit que, quand le pied a été posé, le Seigneur nous mettra à l’épreuve pour voir si nous voulons continuer à avancer dans la foi. Parfois, après avoir posé notre pied, nous sommes trop vite prêts à reculer, parce que nous ne voyons pas tout de suite le résultat que nous espérons. Jéricho n’est pas tombé immédiatement après qu’Israël ne pose son pied pour avancer, lors de la première marche autour de la ville, qui n’est tombée ni la 2e, ni la 3e fois; ils ont dû avancer et garder leur position. Dieu a testé leur foi et a mis leur action à l’épreuve.
    Cela a toujours été le cas: « N’endurcissez pas vos cœurs comme lors de la contestation dans le désert… » pouvait littéralement être traduit par « …comme lors de l’amertume dans le désert. » Ils avaient pourtant fait un pas de foi avec Dieu. Dieu les testa sur leur premier pas, mais à cause de cette épreuve et parce ce que ce qu’ils attendaient n’eut pas de résultat immédiat, ils sont devenus amers. Ils endurcirent leurs cœurs et annulèrent leur premier pas de foi.
    Le Seigneur nous appellera constamment à prendre une position mais aussi à la maintenir au temps de l’épreuve, jusqu’à ce que tout ce qui y est lié nous appartienne par expérience: Pas retirer notre pied et faire un pas en arrière, mais dire: « J’ai posé mon pied là, je foule ce terrain qui m’appartient en Christ; je ne reculerai pas, mais je vais tenir ferme. »
    Pour garder le cap, quelques choses pratiques sont nécessaires :
- La persévérance: elle est requise pour garder leur position. Le premier jour passa sans résultat apparent. Le second jour fut une répétition du premier; le 3e jour et les jours suivants, ils durent assurer et sécuriser leur position. Ils ont persévéré dans la foi.
- La patience: « Car vous avez besoin de patience, afin qu’après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis. » (Hébreux 10: 36)
- La joie et l’allégresse: Les trompettes ont plusieurs significations mais elles expriment la joie et l’allégresse. Comme les enfants d’Israël tournaient autour de Jéricho, marchant avec patience et persévérance, les trompettent rendent un son joyeux ! La foi, quand elle est véritable, doit avoir une note joyeuse, même au milieu de l’épreuve, un air de victoire. La victoire se situe dans la foi joyeuse.
    Un cher frère a traversé un long tunnel d’épreuves, épreuve intérieure et épreuve extérieure, de ténèbres et de souffrance. Ayant gardé une bonne attitude confiante envers le Seigneur, il perdit néanmoins sa joie victorieuse; étant resté des années dans cet état, il en arriva à un point où il ne pouvait plus ni avancer ni chercher de l’aide. Le Seigneur le rencontra par l’intermédiaire d’un de ses serviteurs, et au cours de la conversation, le frère déchargea son cœur. Le serviteur du Seigneur mit le doigt sur un point précis en lui posant la question: « Louez-vous le Seigneur dans le feu de l’épreuve ? » Ce fut un choc pour lui, avec effet immédiat. Il réalisa qu’il avait complètement perdu son envie de louer du fait de cette épreuve et en parla avec le Seigneur. Il se remit en question, reprit position sans qu’il y ait un changement notable, et il recommença à se réjouir. Il persévéra et, quelque temps plus tard, il se sentit renouvelé et remporta une victoire. Le Seigneur fit pour lui de grandes choses. Auparavant, sa foi était sincère, persistante et patiente, mais la joie avait disparu.
    Beaucoup de gens ont découvert leur délivrance quand, en dépit de tout et malgré tout, ils exprimaient une note joyeuse devant le Seigneur. Les trompettes retentissantes avaient rompu la terrible monotonie de cette longue marche devant le Seigneur. La foi véritable, la foi offensive et conquérante doit être accompagnée d’une note de louange. Persévérance ? Oui. Patience ? Oui. Mais cela peut-être mortellement déprimant et éprouvant. L’Apôtre exhorte à la patience avec joie (Colossiens 1: 11) C’est la foi qui amène la prise de possession, l’élargissement et l’enrichissement. C’est ce type d’action qui nous élargit. 
    Essayons cette voie parce que c’est la voie de Dieu et croyons en Lui ! N‘approchons pas ces choses à titre d’expérience pour éprouver Dieu et pour voir s’Il est réellement ce qu’Il prétend être…

Il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe et qu’Il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent. » (Hébreux 11: 6)

    Nous avons évoqué beaucoup de choses sur la plénitude de Christ, au cours de ces méditations. Comment cette plénitude de Christ devient-elle une réalité ? Comment peut-on vivre chaque fragment de cette plénitude et chaque étape de progression vers cette domination ? En nous mettant en action. Nous ne le saurons jamais, tant que nous n’agirons pas par la foi; sans penser « je vais voir si ça marche » mais en croyant parce que Dieu l’a dit ! C’est à nous de prendre conscience à quel point se mettre en action est une nécessité et un besoin et, à partir de là, poser notre pied vers la croissance. S‘il y a une portion des Écritures que nous voulons utiliser et qui soit un mot d’ordre pour nous en ces temps que nous vivons, c’est
 Ferme jusqu’à la fin. » « Car nous sommes devenus partenaires avec Christ, si nous tenons fermement notre confiance et notre foi depuis le commencement jusqu’à la fin.

Que le Seigneur nous en donne la capacité !

T. AUSTINS-SPARKS

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