vendredi 10 décembre 2010

petite méditation sur 1Jean 3.11-24 et 4.7-21 l'amour

11 Car ce qui vous a été annoncé et ce que vous avez entendu dès le commencement, c’est que nous devons nous aimer les uns les autres,
12 et ne pas ressembler à Caïn, qui était du malin, et qui tua son frère. Et pourquoi le tua-t-il ? Parce que ses œuvres étaient mauvaises, et que celles de son frère étaient justes.
13 Ne vous étonnez pas, frères, si le monde vous hait.
14 Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères. Celui qui n’aime pas demeure dans la mort.
15  Quiconque hait son frère est un meurtrier, et vous savez qu’aucun meurtrier n’a la vie éternelle demeurant en lui.
16 Nous avons connu l’amour, en ce qu’il a donné sa vie pour nous ; nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères.
17 Si quelqu’un possède les biens du monde, et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ?
18 Petits enfants, n’aimons pas en paroles et avec la langue, mais en actions et avec vérité.
19 Par là nous connaîtrons que nous sommes de la vérité, et nous rassurerons nos cœurs devant lui ;
20 car si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur, et il connaît toutes choses.
21 Bien–aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l’assurance devant Dieu.
22  Quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous faisons ce qui lui est agréable.
23 Et c’est ici son commandement: que nous croyions au nom de son Fils Jésus–Christ, et que nous nous aimions les uns les autres, selon le commandement qu’il nous a donné.
24 Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu, et Dieu en lui ; et nous connaissons qu’il demeure en nous par l’Esprit qu’il nous a donné.

    Aimons-nous les uns les autres. Nous voici au cœur du message de l’évangile et des écrits de Jean. Jean l’apôtre de l’amour ! Il nous mène directement aux premiers temps du monde, pour bien montrer que le mal est foncièrement attaché à l’homme. La première famille qui a existé sur la terre a été le témoin du premier meurtre de l’histoire de l’humanité.
    Jean nous introduit dans la réalité de ce monde. Il y a ceux du malin, comme le nomme Jean, et les autres qui sont de Dieu. Il n’y a pas de demi-mesure. On est, soit du malin, soit de Dieu. La preuve de notre appartenance est dans nos œuvres. Caïn était du Malin, parce que ses œuvres étaient mauvaises et que celles de son frère étaient justes. La jalousie a enflammé son cœur et nous connaissons la suite.
    Je crois que Jean n’a pas mentionné par hasard Caïn et Abel. Nous avons à comprendre quelque chose de fondamental par cet exemple de la Genèse.
    Nous sommes à l’aube de l’humanité avec la première famille vivant sur terre. Ce que nous voyons se produire dans l’humanité naissante peut se produire de la même manière au sein de l’église naissante. Je pense que c’est pour cela que Jean a fait cette comparaison entre la première famille humaine qui va se développer et peupler la terre et la première église qui, elle aussi, se développe.
    Il s’agit, ici, de personnes de la même famille, deux frères. Je crois que c’est important de le souligner. Abel et Caïn représentent en type l’homme charnel, dirigé par ses sentiments et sa passion et l’homme spirituel, qui cherche à tout prix comment communier avec son Créateur. Abel avait gardé dans son cœur d’être créé à l’image de Dieu. Son désir ardent a du lui permettre de savoir comment aller à Lui. Caïn s’est laissé emporté par son âme qui n’avait plus de contact avec Dieu et n’en recherchait pas vraiment.
    Je pense qu’ils ont reçu tous les deux un enseignement sur l’Eternel-Dieu par Adam et Eve. Ils ont eu tous les deux la même instruction. Je crois que la différence vient du fait que l’un a voulu comprendre comment revenir à Dieu. Il a sûrement serré dans son cœur  les paroles qu’il a reçues de ses parents. Il a dû les méditer et tourner son regard vers Dieu, en essayant de comprendre comment se présenter devant Lui. Nous savons que Dieu se révèle à ceux qui le cherchent. 
    L’autre, qui a reçu la même instruction, s’est préoccupé de sa vie, de son bien-être, sans chercher à connaître le Seigneur. Tous les deux savaient. Dieu regarde au cœur (1Sm 16.7)
    Nous voyons Abel et Caïn aller vers le Seigneur pour Lui présenter leur offrande. Ils connaissaient tous les deux où trouver l’Eternel. Ils savaient aussi que pour aller vers Lui, ils ne pouvaient y aller les mains vides. On peut dire que tous les deux avaient ce cœur d’adorateur. Par contre, Caïn est allé vers Dieu avec sa production, issue du sol maudit et Abel est venu, avec des premiers-nés de son troupeau et leur graisse. Nous avons en Caïn le premier homme religieux. Il mène à Dieu son œuvre pour Lui plaire, Lui être agréable.
    Abel avait compris qu’il ne pouvait rien donner à Dieu. Par la foi, il a offert ses premiers-nés  avec leur graisse. Il les a sacrifiés. Abel avait conscience de son état. Il se savait mort à Dieu. Je crois que ce sacrifice offert à son Dieu montre son désir, malgré la malédiction, de renouer la communion avec Lui. Lors de la chute d’Adam et d’Eve, Dieu les a revêtus de peaux de bêtes. Dieu a sacrifié des bêtes pour couvrir leur nudité. Ce geste de Dieu a dû profondément marquer le cœur d’Abel, car Adam leur a sûrement raconté comment l’Eternel les a revêtus. Je pense que son offrande à Dieu a été le fruit de longues méditations.
     Caïn, lui, par contre, a dû aller vers le Seigneur, sans réellement avoir conscience de qui était Dieu. Il s’est présenté devant l’Eternel avec une toute autre attitude de cœur que son frère. Il savait qu’il devait se présenter devant l’Eternel, mais pour lui, le fruit de son travail ne pouvait être qu’agréé par la Divinité. Il a présenté à son Dieu le fruit de la chair, de son labeur tout simplement. Il n’est pas allé vers Dieu mort à lui-même en espérant trouver grâce auprès de Celui-ci.
    Je ne peux que penser à cette parole de notre Seigneur lorsqu’Il dit aux Juifs dans Jean 6.45 : « quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement vient à moi » Pour les deux premiers frères de l’humanité, c’est la même chose. Tous les deux ont entendu cet enseignement, car je pense que la communion qu’a eu Adam avec Dieu, lui a donné la capacité d’éclairer ses deux fils sur la manière de pouvoir aller vers leur Créateur.  Mais, il n’y a qu’Abel qui a reçu cet enseignement. Le fruit, par la méditation, de ce qu’il a reçu de son père, lui a permis de savoir comment s’approcher de l’Eternel.

6 Et l’Eternel dit à Caïn : Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est–il abattu ?
7 Certainement, si tu agis bien, tu relèveras ton visage, et si tu agis mal, le péché se couche à la porte, et ses désirs se portent vers toi : mais toi, domine sur lui.(Genèse 4)

    Certes, l’Eternel n’a pas agréé l’offrande de Caïn, mais Il lui a laissé la porte ouverte pour revenir vers Lui, en l’avertissant. Il lui ordonne de dominer sur le péché. Si Dieu ordonne, l’homme peut, en se confiant à Lui, de dominer sur le péché. Nous connaissons la suite, Caïn a suivi sa propre route et n’a pas obéi à l’Eternel. Il était du malin dit Jean !
    Que pouvons-nous tirer comme enseignement pratique par ce passage ? Je crois qu’au sein de l’église il peut y avoir des personnes comme Caïn qui ont entendu mais non reçu la Parole. Si l’église donne une place prépondérante à ces personnes, celles-ci, par leurs enseignements et leur exemple, peuvent provoquer la mort spirituelle au sein l’église. Le critère pour confondre ces personnes : l’amour, car Jean nous dit « celui qui n’aime pas demeure dans la mort » Il est vrai que nous avons parfois, au sein de l’église des petits accrochages, des blessures, des fâcheries, etc. Nous savons comment régler ces problèmes de façon concrète. Nous devons nous méfier de toute œuvre de la chair, même si elle paraît très belle, car c’est la mort spirituelle de certains membres de l’église (manquant de discernement) comme fin. Tout ce qui apporte des dissensions au sein de l’église est à rejeter ! Les partages, les enseignements, en un mot tout ce qui est charnel, issu de notre effort propre est à rejeter et n’est pas de Dieu. Nous devons, comme Abel, partager notre ‘’petit bétail’’ avec sa graisse aux frères et sœurs, mais pas ce qui est issu de notre sueur :
     Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie parce que nous aimons les frères. Très simple et très fort. Jean met en opposition la haine que le monde a pour nous et l’amour que nous devons avoir les uns pour les autres. C’est la preuve formelle que nous sommes passés de la mort à la vie : par l’amour, celui que Christ a mis en nous, celui qui est décrit dans 1Corinthiens 13 !
    Celui qui n’aime pas demeure dans la mort. Suite logique à ce qui vient d’être établi plus par Jean. Celui qui n’aime pas n’a pas connu l’amour de Dieu. C’est de cet amour qu’il s’agit ! Sûrement pas de celui fabriqué par nos sentiments ! Nous devons uniquement aimer de celui que le Saint-Esprit a répandu dans nos cœurs ! (Rm 5)
    Quiconque a de la haine pour son frère est un meurtrier, nous sommes avertis. Celui qui a de la haine est du malin. C’est clair. Le mot meurtrier ne se rencontre que deux fois dans les écrits de Jean, ici et dans Jean 8.44. Dans l’évangile, ce mot s’applique au diable. Meurtrier est l’adjectif qui caractérise le diable. Jean emploie des mots très forts et il met toujours en opposition la marche dans la lumière et celle dans les ténèbres. Le même adjectif est appliqué au diable et à ceux qui ont de la haine.
    Nous avons connu l’amour. Quelle merveilleuse vérité ! Comment ? C’est qu’Il a donné sa vie pour nous. Nous sommes au cœur du message de Jean : l’amour. Nous répondons à l’amour que Dieu nous a donné. Il nous a aimés le premier, en donnant la vie de son Fils pour nous. Le Père et le Fils étaient unis pour nous aimer. Les versets de Jean 15 nous donne le commandement suprême pour la vie de l’église :

12  C’est ici mon commandement : Aimez–vous les uns les autres, comme je vous ai aimés.
13  Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. (Jn 15.)

    Pas de commentaires, car c’est Jésus qui parle, mais ce commandement est à méditer profondément. Donner sa vie est quelque chose de très pratique et très concret. Jean nous dit de quelle façon donner sa vie pour l’autre. C’est la preuve que nous sommes dans la vérité. La vie donnée à l’autre, c’est ouvrir son cœur et pourvoir au besoin de l’autre, dans la mesure de ma capacité morale, physique, matérielle à le faire. Ce peut être en biens matériels, et en aide de toutes sortes, matérielles ou spirituelles.
    Par cette vie donnée à l’autre, j’apaise mon cœur devant Lui. Cette façon de vivre va me permettre de pouvoir demander. C’est une garantie d’exaucement à nos prières ! Nous sommes apaisés devant Dieu et même si notre cœur nous condamne Dieu est plus grand que notre cœur !
    Nous voyons que cette vie d’amour nous conduit naturellement à la prière et de plus à la prière exaucée. Nous pouvons dire que la prière est le prolongement de ma vie chrétienne normale. Elle en devient le fruit et ce fruit demeure. Nous avons un résumé de la parole donnée aux disciples dans Jean 15 :

12  C’est ici mon commandement : Aimez–vous les uns les autres, comme je vous ai aimés.
13  Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.
14  Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande.
15 Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père.
16  Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne.
17  Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres.

    C’est clair, dans ce passage l’amour du Seigneur doit se manifester dans les disciples par leur amour les uns envers les autres. Le même amour que le Seigneur nous a donné est le modèle pour savoir comment aimer. Cet amour se traduit par une nouvelle dimension de rapport avec notre maître. Il nous appelle ami, incroyable de grâce ! Le fruit est lié à la prière. Le fruit est à la fois l’exaucement et les actes d’amour envers les frères. Dans ce passage le fruit qui demeure et la prière sont liés l’un à l’autre. Le fruit de la prière exaucée est un fruit qui demeure ! Promesse formelle du Seigneur !

 Bien–aimés, aimons nous les uns les autres ; car l’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu.
8  Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour.
9  L’amour de Dieu a été manifesté envers nous en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui.
10  Et cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu’il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés.
11  Bien-aimés, si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons aussi nous aimer les uns les autres.
12  Personne n’a jamais vu Dieu ; si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour est parfait en nous.
13  Nous connaissons que nous demeurons en lui, et qu’il demeure en nous, en ce qu’il nous a donné de son Esprit.
14   Et nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé le Fils comme Sauveur du monde.
15  Celui qui confesse que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu.
(.jean 4)
    Dans ces quelques versets le mot amour et le verbe aimer sont mentionnés plus de vingt fois. En si peu de texte, Jean veut nous mener dans le cœur du Père. Comme il a été le témoin de la personnalisation de cet amour sur la terre, il veut nous faire apprécier, par son témoignage, la grandeur de cet amour.
    L’amour est de Dieu et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. Si j’aime, je connais Dieu. Ce verbe connaître, conjugué au présent, montre que le chrétien continue à progresser dans l’intimité avec son Dieu. Dieu nous a aimés, une fois pour toutes : c’est le sacrifice de Christ pour nous réconcilier avec Lui. Tout ce que nous recevons coule de la croix. C’est une source d’amour qui n’est jamais tarie. Cet amour coule sans cesse à cause de cet acte unique. Nous, nous aimons, car nous sommes inondés et envahis par cet amour.  C’est une vérité qu’il faut serrer dans son cœur. Elle nous rassure. Nous avons le Saint Esprit pour attester que nous demeurons en Lui, si nous aimons les frères.
    Jean nous raconte le cœur de Dieu. Il le connaissait vraiment. C’est une grâce pour nous de pouvoir contempler la grandeur de notre Dieu par ce témoignage. Il a vécu et reçu cet amour et il nous le fait vivre et apprécier. Rien n’est plus précieux que le témoignage d’un homme qui a entendu, vu contemplé, touché cette vie de Jésus, cet Amour vivant sur terre.
    (Saint) Jérôme nous rapporte que le vieil apôtre, à la fin de sa vie,  était tellement faible qu’il se faisait porter dans les réunions de l’église. Son message était cette seule phrase  « mes petits enfants, aimez-vous les uns les autres » Il se contentait de dire cette seule exhortation à l’église !
    Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu. Cette affirmation est pour les gnostiques qui croyaient connaître Dieu par leur intellect et leur intelligence. La voie royale pour connaître Dieu est unique : l’amour, mais l’amour à la croix ! Il n’y en a pas d’autres. Jean est toujours extrême dans ce qu’il dit. C’est bien ainsi ! Au moins, nous savons! (cf : 1 Corinthiens 13)
    Jean continue en affirmant que le Fils a été envoyé parmi nous afin de vivre par Lui. Jean nous conduit naturellement à la croix, qui est le sommet de l’amour de Dieu pour l’homme. Et, précise Jean, ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, c’est Lui qui nous a aimés.
    Pour vivre par le Fils, un seul chemin : la croix. D’abord pour recevoir le pardon de nos péchés, notre nouvelle naissance (celle d’en haut), puis pour faire mourir les œuvres de la chair afin de vivre par l’Esprit en nous.  Galates nous explique cela très bien :

16  Je dis donc : Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair.
17  Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair ; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez.

    C’est très clair et il n’y a rien à ajouter. Si nous marchons comme nous le dit Paul, dans ces versets, nous pouvons et devons nous aimer les uns les autres.
    Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu, que personne n’a vu, demeure en nous. Cela implique que si Dieu habite en nous, nos actes reflètent cet amour de Dieu et notre témoignage atteste que Dieu est amour. Personne ne voit Dieu, mais les effets de son amour sont visibles à travers les membres de son église. Un peu comme le vent car personne n’a jamais vu le vent, mais ses effets, oui !
    Si nous vivons de cette façon, nous connaissons que nous demeurons en Lui par son Esprit. Il est très difficile de vivre cette vie sans la puissance de l’Esprit qui agit en nous. C’est la preuve qu’Il nous a donné son Esprit et que cet Esprit habite en nous.
    Pour demeurer dans le Fils, nous devons le confesser (v.15). Je vous soumets un commentaire du pasteur Albert Nicole qui est très beau :

    « Quiconque confesse. Les paroles qui suivent sont d’une telle portée, qu’elles doivent inciter le fidèle à sonder son cœur pour savoir si, réellement, et en bonne conscience, il confesse le Christ avec sincérité, et non seulement de ses lèvres ou son intelligence. Il est si facile, plus que dans tout autre domaine, de se donner le change à cet égard, justement à cause des grâces qui dérivent d’une franche confession. Heureusement le croyant n’est pas livré à lui-même pour acquérir une telle certitude. Son témoignage, qui risque toujours de lui paraître suspect, est confirmé par un autre, infaillible celui-là, car c’est l’Esprit de Dieu qui le rend, comme Paul le déclare en propres termes (Rom. 8.16)
  Que Jésus est le Fils de Dieu, qualifie exactement sa nature
  Dieu demeure eu Lui. En grec, l’ordre des mots attire l’attention sur «en Lui ». Nul ne doit  se méprendre, et tous ceux qui confessent que Jésus est le Fils de Dieu peuvent être convaincus que la promesse s’accomplit à leur égard. Chacun est invité à se l’approprier. « Dieu en lui demeure » (cf 1.8,10 ; 2.4,14,24,27 ;3.6,9,15,17 ;4.16). Impossible, en moins de mots, de rendre une pensée plus simple et à la fois plus profonde qui comprend toute la somme de foi.  « Car il n’y a rien nécessaire à salut, que la foi ne trouve en Christ » Calvin.
    Dieu, le créateur des cieux et de la terre, le Tout-Puissant,  l’Eternel, le Souverain Juge, Celui dont les yeux sont trop purs pour voir le mal, l’Infini, Celui qui habite une lumière inaccessible et que les cieux des cieux ne peuvent contenir, placé à côté d’une faible créature et demeurant en elle. Voilà, certes, un mystère qu’aucun langage humain ne saurait expliquer.
    Et lui en Dieu. Le croyant possède un pouvoir invincible pour accomplir l’œuvre qui lui a été confiée : « Dieu en lui ». D’autre part, il réalise qu’il appartient essentiellement à un autre monde : « il est en Dieu » (pour nous notre cité est dans les cieux ; de là, nous attendons comme Sauveur, notre Seigneur Jésus-Christ. –Ph. 3.20). La communion avec Dieu est complète et effective dans ces deux domaines.
    Après avoir, une fois de plus, proclamé une vérité aussi sublime, l’auteur, pour dissiper les doutes naturels en face d’une telle grâce, invoque son témoignage et celui de ses collaborateurs.( tiré du livre obéissance et amour ).
  
     Après cette exégèse de notre frère Nicole, il nous faut reprendre notre lecture et notre méditation, en espérant que nous grandirons dans ces vérités ! 

    16  Et nous, nous avons connu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour ; et celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui.
17   Tel il est, tels nous sommes aussi dans ce monde : c’est en cela que l’amour est parfait en nous, afin que nous ayons de l’assurance au jour du jugement.
 18  La crainte n’est pas dans l’amour, mais l’amour parfait bannit la crainte ; car la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint n’est pas parfait dans l’amour.
19  Pour nous, nous l’aimons, parce qu’il nous a aimés le premier.
20  Si quelqu’un dit : J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, c’est un menteur ; car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ?
21 et nous avons de lui ce commandement : que celui qui aime Dieu aime aussi son frère.

    Nous examinons la dernière section de ce quatrième chapitre qui est, elle aussi, très belle. Il est toujours et encore question d’amour. Tout ce que nous venons de lire et méditer nous permet de connaître l’amour que Dieu a pour nous, et nous croyons à cet amour. Plus ! Nous le vivons ! Celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu. Demeurer dans l’amour, oui, mais dans quel amour, celui que je vis et manifeste pour les autres ? Ou bien, au contraire, dois-je demeurer dans  l’amour de Dieu pour moi ? Je crois qu’il s’agit de demeurer dans l’amour du Père et que cet amour va couler de ma vie pour l’autre. Il est nécessaire de recevoir le discernement pour savoir comment aimer le prochain.
    Quand le Seigneur a dit à Pierre « arrière de moi satan ! Tu es pour moi un scandale, car tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes ! » Pierre voulait montrer son amour au Seigneur en Lui affirmant qu’il ne devait pas mourir à Jérusalem (Mt 16.21-23) Cette réaction du Seigneur pour Pierre est terrible ! Il le qualifie d’accusateur ! C’était une œuvre de l’ennemi de nos âmes et Pierre s’est fait piéger par ses sentiments ! Il devenait l’ennemi de Dieu ! Ce sont des choses que nous devons méditer et comprendre !
    Nous ne pouvons aimer selon Dieu qu’avec la sagesse et le discernement de notre intelligence renouvelée. Autrement, nous tombons dans les sentiments comme Pierre et nous passons à côté d’un véritable acte d’amour. Nous devenons ennemis de Dieu !
    Un exemple me vient à la pensée pour bien me faire comprendre. J’ai été enseigné par un frère (Kenneth O’hare pour ne pas le nommer) qui m’a raconté cet événement de sa vie. Il s’occupait, avec son épouse, d’une prostituée pour essayer de la sortir de son état.  Souvent, ce couple donnait un peu d’argent à cette femme. Un jour, alors qu’il devait partir pour enseigner, cette femme est venue les voir en leur demandant, une fois de plus, de l’argent. Ils n’avaient pas un seul franc à donner. Ils avaient mis de côté l’argent pour acheter la vignette auto, juste avant de partir. Poussé par ses sentiments, il est allé chercher cet argent et il l’a donné à cette personne. Puis, ils sont partis en voiture, mais sans la vignette. En cours de route, ils sont tombés sur un contrôle routier, et bien sûr, n’ayant pas la vignette, ils ont écopé d’une amende (salée comme me l’a confié K.O.) Et ce frère m’a dit : « Tu vois Jean-Claude, ce n’était pas la volonté de Dieu que de donner cet argent ». L’acte d’amour aurait été le refus de ce don. Il nous faut vraiment le discernement pour aimer selon Dieu notre Père ! Celui qui demeure dans l’amour, demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui.      

    Le verset 17 est assez difficile à comprendre pour moi. Tel Il est, tels nous sommes dans le monde, c’est en cela que l’amour est parfait en nous. C’est assez obscur. Tel Il est, bien sûr il s’agit du Seigneur. Mais, tel qu’Il est, est conjugué au présent. Nous savons que nous avons dans la présence du Père un Homme glorifié qui intercède pour nous. Tel qu’Il est, dans le ciel, nous, nous le sommes sur la terre. Que comprendre par cette similitude entre la position du Seigneur glorifié,  et notre position actuelle, sur la terre ?
    Nous pourrions comprendre que tel qu’Il a été sur cette terre, nous le sommes aussi. Nous sommes dans le monde, mais pas de ce monde. Cette explication est logique, mais pourquoi ce verbe être est conjugué au présent ?
    La bible du semeur traduit : « Et voici pourquoi l’amour se manifeste pleinement parmi nous : c’est pour que nous ayons une entière assurance au jour du jugement, d’autant plus que notre situation dans le monde est celle que le Christ a connue lui-même » Ce serait une bonne interprétation si ce verbe être n’était pas conjugué au présent dans le grec.
    Jésus est glorifié dans les lieux célestes et tel Il est tels nous sommes. J’aimerai citer un passage de Romains 8 qui pourrait nous donner une piste :

29  Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères.
30  Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés.
31  Que dirons–nous donc à l’égard de ces choses ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?
32  Lui, qui n’a point épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui ?
33  Qui accusera les élus de Dieu ? C’est Dieu qui justifie !
34  Qui les condamnera ? Christ est mort ; bien plus, il est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous !
35  Qui nous séparera de l’amour de Christ ? Sera-ce la tribulation, ou l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée ?
36  selon qu’il est écrit : C’est à cause de toi qu’on nous met à mort tout le jour, Qu’on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie.
37  Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés.
38  Car j’ai l’assurance que ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni les choses présentes ni les choses à venir, (8–39) ni les puissances,
39  ni la hauteur, ni la profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus–Christ notre Seigneur.

    Ce passage nous affirme que nous sommes glorifiés (présent) et que rien, absolument rien, ne peut nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ. Cette assurance formidable nous donne un accès constant auprès de notre Dieu, basé sur le roc de l’amour que le Seigneur nous a témoigné. Nous avons en Jésus-Christ, la même communion, que le Seigneur avait avec son Père lorsqu’Il était sur terre. Bien sûr, il nous arrive de déraper ou même, parfois, de dévier, mais nous avons la même ressource que celle du Seigneur lorsqu’Il vivait ici bas. De plus, dans sa bonté, Il sait nous châtier pour nous ramener dans sa volonté. Tel Il est, tel nous sommes. Il est glorifié, nous le sommes ! Il est dans la présence du Père, nous le sommes également !
    Et aussi, personne ne peut nous accuser, comme le Seigneur l’a été. Si nous sommes accusés, ces accusations ne peuvent pas tenir, car nous avons notre Avocat. Dieu nous a justifiés, car nous avons accepté que la condamnation qui pesait sur nous a été prise par notre Substitut. Il a tout  payé pour nous. Nous sommes sur la terre, mais, étant glorifiés dans les lieux célestes, plus rien ne peut nous atteindre, si nous croyons ce que nous dit la bible, et le vivons. Ceci n’empêche pas les tribulations et les épreuves, bien sûr ! Nous vivons dans les deux dimensions : l’espace/temps et l’éternité ou dans le ciel et sur la terre !
    Est-ce que Jean pensait à cela lorsqu’il a écrit cette lettre ? Est-ce que sa volonté était de faire diriger les yeux des frères et sœurs vers le Seigneur glorifié ? Ce verbe être au présent fait tourner les regards vers le Seigneur et exhorte les chrétiens à vivre une vie de communion intime avec Lui, comme Lui avait cette communion avec le Père. Peut-être, aussi, voulait-il exhorter ces chrétiens à avoir une relation d’amour entre eux, aussi intense que la perfection de l’amour qui unit le Père au Fils ? Il y a beaucoup de pistes à explorer pour essayer de rentrer dans l’intelligence de cette parole de Jean. Tels nous sommes dans le monde : du même amour qui unit le Père et le Fils. Jésus a dit : « C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que l’on reconnaîtra que vous êtes mes disciples ».
    L’amour parfait en nous. L’amour de Dieu est un amour parfait, car divin, Nous devons manifester cet amour parfait les uns envers les autres, le vivre, le pratiquer. L’amour est parfait en nous (ou avec nous, les deux traductions sont possibles) donc nous devons aimer de cet amour parfait en nous. Il est de Dieu !!
    L’amour parfait bannit la crainte. Si je vis de cet amour que j’ai reçu, celui-ci me permet de vivre dans la paix, sans crainte de châtiment, car l’amour de Dieu en moi me préserve de tout châtiment. Ce châtiment est tombé sur le Fils. C’est l’amour parfait de Dieu en moi qui bannit la crainte. La maturité spirituelle me permet de comprendre et d’apprécier cet amour divin en moi. Il me rend capable de ne pas vivre dans la peur d’une punition divine. Je ne suis plus l’esclave qui redoute les coups de son maître ! Comme le dit Romains :8.14-16 :

14  car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu.
15  Et vous n’avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte ; mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions: Abba ! Père !
16  L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu.
    
    Je suis fils (fille) de Dieu. Je ne peux plus avoir de crainte. Ou plutôt, ma seule crainte, c’est de recevoir la correction mentionnée dans Hébreux 12, car Dieu corrige ses enfants. Si nous n’avons pas de  correction à laquelle tous ont part, c’est que nous sommes des bâtards et non des fils (filles). C’est clair, non ? Je ne peux pas redouter le Jugement divin, mais j’ai part comme enfant à la correction, qui plus tard, produira ce fruit paisible de justice (Hébreux 12.4-11)
        Pour nous, nous aimons, parce que Il nous a aimés le premier. Ce : nous aimons est plus que l’amour que nous donnons à Dieu ou à nos frères en la foi. Je crois que ce : nous aimons n’est pas restrictif. Il englobe toute l’humanité. C’est l’amour dans ce qu’il y a de plus absolu. Il est sans restriction aucune. Comme nous le savons, il nous est impossible d’aimer de cette façon, Dieu, seul, en nous peut le faire. Nous devenons la manifestation visible de l’amour de Dieu pour l’humanité, si nous sommes dociles à l’Esprit qui dirige notre vie.
    Les deux derniers versets sont une conclusion logique à tout ce que Jean a écrit tout le long de cette partie de la lettre. Il nous fait entrer dans le concret. Je crois que nous débattrons ensemble des deux derniers  versets. Ils sont la preuve de ce que nous sommes

20 Si quelqu’un dit : J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, c’est un menteur ; car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ?
21  Et nous avons de lui ce commandement : que celui qui aime Dieu aime aussi son frère.

jcb

mardi 7 décembre 2010

petite méditation sur 1Jean 3.4 à 10

4  Quiconque pèche transgresse la loi, et le péché est la transgression de la loi.
5  Or, vous le savez, Jésus a paru pour ôter les péchés, et il n’y a point en lui de péché.
6  Quiconque demeure en lui ne pèche point ; quiconque pèche ne l’a pas vu, et ne l’a pas connu.
7 Petits enfants, que personne ne vous séduise. Celui qui pratique la justice est juste, comme lui–même est juste.
8  Celui qui pèche est du diable, car le diable pèche dès le commencement. Le Fils de Dieu a paru afin de détruire les œuvres du diable.
9 Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui ; et il ne peut pécher, parce qu’il est né de Dieu.
10 C’est par-là que se font reconnaître les enfants de Dieu et les enfants du diable. Quiconque ne pratique pas la justice n’est pas de Dieu, non plus que celui qui n’aime pas son frère.

    Voilà une affirmation qui semble contredire les premiers versets de cette lettre, car Jean écrit : Quiconque demeure en Lui ne pèche point, alors qu’au début de sa lettre il nous dit que celui qui se croit sans péché fait Dieu menteur. Les exégètes, experts en grec expliquent que ce verbe, conjugué au participe présent, suggère une pratique constante du péché et non pas des actions ponctuelles. C’est la pratique de vie dont il s’agit, ici :ou bien vie de péchés sans cesse renouvelés ou alors vie dans la sanctification.
    De plus, il est important de noter que la vie de péché est mise en opposition à la vie de justice. Je crois qu’il faut essayer de comprendre ce qu’est une vie de justice, selon la Bible.
    La justice de Dieu !!! Comment définir la justice de Dieu ?
    Justice : caractère de ce qui est juste est la définition lapidaire que j’ai lue dans l’encyclopédie biblique de Reisdorf-Reece.
    Justice : principe moral qui exige le respect du droit et de l’équité d’après le Larousse
    Justice : on peut dire que la justice ou une action juste est une action qui est conforme à une norme préétablie et qui spécifie ce qui est bien ou ce qui est mal. Tout acte est ainsi jugé d’après cette norme établie et qui tient lieu d’étalon.
    La justice de Dieu est par excellence une justice de salut. Dieu sauve et veut sauver. Il est fidèle à son alliance, comme nous le verrons au cours de ce partage. Il accomplit ses promesses de salut, mais Il ne peut renier la sentence de mort prononcée sur le pécheur !
    Sa justice combat pour l’établissement du droit (celui du Seigneur, bien sûr), du bonheur (le bonheur de vivre avec et par le Seigneur pour le Père). Ce n’est pas une justice commutative (je te donne, tu me donnes) Il n’est pas question de droit et devoir, mais de gratuité, sans aucune condition. La justice est accordée à celui qui croit non pas en Dieu, mais Dieu.
    Je crois Dieu quand Il déclare ma condamnation à mort. Je crois que Jésus a payé pour moi et a subi le châtiment que je mérite, et donc je suis déclaré juste par Dieu. Dieu m’a pardonné, non pas à cause de mes œuvres ou de mon observation de la Loi, mais à cause de la grâce obtenue par l’œuvre de Jésus-Christ. Jésus a expié mon péché et ma vie de péchés. Il a subi les foudres de la colère de Dieu pour moi. Il est mon substitut. Je suis pardonné en Lui.  L’Esprit de sainteté L’a ressuscité d’entre les morts et je suis justifié, car la mort n’a pas pu le retenir. Il était couvert par mon péché, mais Il est resté l’Agneau de Dieu sans péché. Sa résurrection est la preuve de Sa pureté de l’expiation des péchés et de ma justification. Mes péchés qu’Il a portés l’ont fait crucifié, Lui ont fait goûter la mort pour moi, pour tous !   Je vie en Lui, de Lui et par Lui !
    La colère de Dieu ne peut pas être dissociée de sa justice. Elle fait partie intégrante de celle-ci. Colère et justice de Dieu vont de pair. Elles expriment l’action fidèle de Dieu amenant à Lui ou éloignant de Lui le pécheur. Ceux qui acceptent leur état peuvent aller au Seigneur, poussés par l’Esprit, pour recevoir le pardon de leurs fautes.
    Nous  avons une description de la colère de Dieu, et de son objet  dans la lettre de Paul aux Romains :

18  La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive,
19 car ce qu’on peut connaître de Dieu est manifeste pour eux, Dieu le leur ayant fait connaître.
20  En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont donc inexcusables,
21  puisque ayant connu Dieu, ils ne l’ont point glorifié comme Dieu, et ne lui ont point rendu grâces ; mais ils se sont égarés dans leurs pensées, et leur cœur sans intelligence a été plongé dans les ténèbres.
22  Se vantant d’être sages, ils sont devenus fous ;
23 et ils ont changé la gloire du Dieu incorruptible en images représentant l’homme corruptible, des oiseaux, des quadrupèdes, et des reptiles.
24 C’est pourquoi Dieu les a livrés à l’impureté, selon les convoitises de leurs cœurs ; en sorte qu’ils déshonorent eux–mêmes leurs propres corps ;
25 eux qui ont changé la vérité de Dieu en mensonge, et qui ont adoré et servi la créature au lieu du Créateur, qui est béni éternellement. Amen !
26 C’est pourquoi Dieu les a livrés à des passions infâmes : car leurs femmes ont changé l’usage naturel en celui qui est contre nature ;
27 et de même les hommes, abandonnant l’usage naturel de la femme, se sont enflammés dans leurs désirs les uns pour les autres, commettant homme avec homme des choses infâmes, et recevant en eux–mêmes le salaire que méritait leur égarement.
28 Comme ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu, Dieu les a livrés à leur sens réprouvé, pour commettre des choses indignes,
29 étant remplis de toute espèce d’injustice, de méchanceté, de cupidité, de malice ; pleins d’envie, de meurtre, de querelle, de ruse, de malignité ; rapporteurs,
30 médisants, impies, arrogants, hautains, fanfarons, ingénieux au mal, rebelles à leurs parents,
31  dépourvus d’intelligence, de loyauté, d’affection naturelle, de miséricorde.
32 Et, bien qu’ils connaissent le jugement de Dieu, déclarant dignes de mort ceux qui commettent de telles choses, non seulement ils les font, mais ils approuvent ceux qui les font.

    La colère de Dieu est tombée sur ces hommes car ils ont bafoué Dieu. Il les a livrés à leurs penchants. Ils ont reçu la rétribution de leurs actions, car ils n’ont pas voulu se repentir. Notre propos n’est pas de développer ce qui est écrit dans ce passage de Romains, mais simplement de dire que la justice de Dieu est implacable. Elle est provoquée par ces choses qui sont décrites dans ce texte. Elle a mené Christ, notre Agneau à la croix. La colère de Dieu est tombée sur Lui et la justice de Dieu a été assouvie par le sacrifice de l’Agneau. Il a payé pour nous tous ! SI nous acceptons ce jugement sur l’Agneau, à notre place, nous sommes devant Dieu comme n’ayant jamais péché ! Nous devons, évidemment passé par la conviction de péché, la repentance, et accepté que de condamnés à mort nous soyons quittes de cette condamnation car elle a été exécutée sur l’Agneau. La grâce de Dieu !!

    Justice : Dieu a établi les normes de sa justice. Il s’agit de la Loi morale, en dehors de tout rite religieux, qui nous permet de vivre une vie épanouie pour nous-même et épanouissante pour notre vie sociale. Cette Loi règle nos rapports avec notre Créateur, avec notre famille, notre couple, notre vie sociale. Nous la trouvons dans Exode 20, texte repris dans le livre du Deutéronome au chapitre 5.

1  Alors Dieu prononça toutes ces paroles, en disant:
2  Je suis l’Eternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Egypte, de la maison de servitude.
3  Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face.
4  Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre.
5  Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point ; car moi, l’Eternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent,
6  et qui fais miséricorde jusqu’en mille générations à ceux qui m’aiment et qui gardent mes commandements.
7  Tu ne prendras point le nom de l’Eternel, ton Dieu, en vain ; car l’Eternel ne laissera point impuni celui qui prendra son nom en vain.
8  Souviens–toi du jour du repos, pour le sanctifier.
9  Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage.
10  Mais le septième jour est le jour du repos de l’Eternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes portes.
11  Car en six jours l’Eternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s’est reposé le septième jour : c’est pourquoi l’Eternel a béni le jour du repos et l’a sanctifié.
12   Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l’Eternel, ton Dieu, te donne.
13  Tu ne commettras pas de meurtre.
14  Tu ne commettras point d’adultère.
15  Tu ne déroberas point.
16  Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain.
17  Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à ton prochain

    Nous voyons que la définition du Larousse omet le rapport à Dieu et les exigences de notre Créateur avec sa Personne. Nous pouvons dire que Dieu donne la norme pour une vie épanouie. Les dix paroles ne sont que le reflet de ce qu’Il est, de sa personne, de son caractère, de sa transcendance.
    Dans ces dix paroles, les quatre premières ont pour objet l’Eternel. L’Eternel qui est la source de toute chose. Si nous obéissons et vivons de ce qui est prescrit dans ces quatre premières paroles, notre vie ne peut être que pleine de fruits et d’obéissance à la volonté de Dieu, une vie qui nous comble et qui Le sanctifie !.
    Les six dernières sont des commandements pour vivre une vie sociale épanouie, vivre heureux et dans la paix avec tous les hommes, dans nos familles, nos couples. Si nous sommes en accord ave les quatre premières paroles, les six dernières ne seront que le fruit de ces quatre premières.
    Nous avons le « souviens-toi du jour du sabbat, pour le sanctifier. » C’est-à-dire mettre ce jour mis à part pour l’Eternel. Israël marchait d’un repos vers un autre repos. Cela afin de prendre du temps devant le Seigneur pour le servir en respectant les ordres prescrits par l’Eternel Lui-même.
   Pour nous, notre repos, notre sabbat est une personne : notre Seigneur Jésus-Christ. Hébreux 4 nous ouvre les yeux sur ce repos.

Il reste donc un repos de sabbat pour le peuple de Dieu. Car celui qui rentre dans le repos de Dieu, se repose aussi de ses œuvres comme Dieu s’est reposé des siennes.

    Ce repos de sabbat n’a rien à voir avec un jour de la semaine. Il s’appelle Jésus-Christ. Ce repos nous a été donné par le pardon de nos péchés et le rétablissement de la communion avec notre Créateur. Nous sommes devenus enfants de Dieu, et nous avons accès auprès du trône de la grâce pour nos besoins.
   Le repos dans lequel devait les faire entrer Josué était Canaan. Le peuple de Dieu observait le sabbat, repos du septième jour, conformément à l’ordre de l’Eternel. Malgré ce repos de sabbat, Dieu voulait les introduire dans un autre sabbat, un autre repos : Canaan. L’Eternel a puni le peuple qui a refusé d’entrer en Canaan en disant : « Ils n’entreront certainement pas dans mon repos ! » (Ps 95.11) Le peuple observait le sabbat, mais l’Eternel désirait les faire entrer en Canaan, le vrai repos. Le repos de sabbat est un repos de communion avec le Seigneur. Ce repos, en Christ est permanent, puisqu’Il est notre repos ! Il est notre Canaan ! Ce repos implique la conquête du pays ! Ce repos est très actif, c’est un repos qui nous permet de gagner des batailles, ou plutôt de rentrer dans la victoire du Seigneur pour nous et conquérir notre pays !

Colossiens 2 nous éclaire sur ce sujet de repos d’une façon claire :

16 Ainsi donc, que personne ne vous juge à propos de ce que vous mangez et buvez, ou pour une question de fête, de nouvelle lune ou de sabbat :
17 tout cela n’est que l’ombre des choses à venir, mais la réalité est celle du Christ.

    Il n’y a plus d’interdit pour manger, boire, plus d’obligation de suivre le calendrier des fêtes, plus de sabbat selon la loi de  l’ancienne Alliance non plus. Christ est mon sabbat. Je dois donc sanctifier Christ. Pierre nous invite dans sa première lettre à sanctifier Christ le Seigneur dans nos cœurs. Voilà notre vrai et seul sabbat !
    La Loi de la première Alliance était écrite avec le doigt de Dieu sur deux tables de pierre (Ex. 31.18) La dernière Alliance en Christ est écrite sur les tables de notre cœur par le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit est l’Esprit de Christ en nous (Rm 8.9) Christ habite dans notre esprit. Il est notre loi. C’est  la loi de l’Esprit de vie en Jésus-Christ qui m’a libéré de la loi du péché et de la mort (Rm 8.2.  Le peuple de l’ancienne Alliance allait d’un repos à un autre repos. L’Eglise est en repos, à chaque instant de sa marche dans ce monde….. Si elle maintient sa communion avec son Dieu ! Jésus-Christ notre sabbat !
    Je crois, malgré tout, que le fait de se reposer après six jours de travail demeure une loi de Dieu. En ce sens qu’elle nous permet de respecter un cycle biologique instauré par Dieu dans notre corps. Je ne crois pas au septième jour de la loi, mais à un repos naturel pour se ressourcer et prendre du temps pour note Dieu. Je ne veux pas en faire un dogme, bien sûr !
    La pratique de la justice est mentionnée, aussi, dans Mathieu six, lors du sermon sur la montagne pendant lequel le Seigneur cite  l’aumône, la prière et le jeune comme des actes de justice. Il enseigne comment plaire à Dieu en pratiquant ces œuvres de justice. Nous pouvons penser que ces actes sont le fruit de la justice de Dieu dans nos vies, plutôt que la justice elle-même, puisque Christ a été fait justice pour nous.
    Nous devons, aussi, regarder un autre aspect de la justice de Dieu, aspect qui nous révèle Son cœur merveilleux pour nous. Regardons ces versets d’Exode 34 :

5 L’Eternel descendit dans une nuée, se tint là auprès de lui, et proclama le nom de l’Eternel.
6 Et l’Eternel passa devant lui, et s’écria : «  L’Eternel, l’Eternel, Dieu miséricordieux et compatissant, lent à la colère, riche en bienveillance et en fidélité, 
7  qui conserve son amour jusqu’à mille générations, qui pardonne l’iniquité, la rébellion et le péché, mais qui ne tient point le coupable pour innocent, et qui punit l’iniquité des pères sur les enfants et sur les enfants des enfants jusqu’à la troisième et à la quatrième génération ! »

    L’Eternel a proclamé son Nom. Le Nom de l’Eternel a été proclamé par l’Eternel, Lui-même à Moïse. Ce Nom béni a été proclamé pour que l’homme Le connaisse. Il a été proclamé à Moïse lorsque celui-ci était dans le creux du rocher. C’est une belle image de Christ à la croix ! Christ notre Rocher percé !
    La première parole que Moïse entend est : « Je suis miséricordieux et compatissant » Nous voyons, déjà, par cette affirmation, l’ombre de la croix, qui a été la démonstration la plus grande, la plus belle et la plus absolue de cette miséricorde et de cette compassion de Dieu pour l’homme. Ensuite, seulement ensuite, il va dire qu’Il ne tient pas le coupable pour innocent. Il proclame d’abord sa compassion et seulement après, Il va parler de sa justice (il ne tient pas le coupable pour innocent). Sur la base de sa première déclaration, Il peut s’occuper du coupable. La mort de Christ à la croix a expié le péché du coupable et Dieu peut le traiter et le juger à partir de sa faute expiée. Il peut donc, pardonner et relever le coupable qui se repent car sa faute a été expiée.
    L’arrière-plan de cette révélation à Moïse est très significatif du Cœur de l’Eternel. Il a proclamé Son Nom, après l’épisode du veau d’or et de l’intercession de Moïse qui a pu, par sa prière, détourner la colère de l’Eternel. Un jugement est tombé sur Israël, mais il n’a pas été exterminé. La croix est déjà présente, ici. L’Eternel a vécu au milieu de son peuple, en étant présent dans le Tabernacle. La base, le fondement de Sa Présence est le sacrifice perpétuel pendant lequel on immolait un agneau le matin et un agneau ‘’entre les deux soirs’’ (Exode 38.39). Ainsi, le péché du peuple était expié et l’Eternel pouvait vivre en son sein. Ceci était l’ombre des choses à venir. Nous en connaissons la réalité : l’Agneau de Dieu !
    Il est lent à la colère, et nous avons pu expérimenter cela aussi dans nos vies. Chaque fois que nous avons commis des actions qui étaient contraires à sa volonté, nous avons reçu la discipline due à notre faute, nous avons pu confesser, nous détourner de ce péché et Il nous a rétablis dans sa communion avec Lui. Nous méritions la mort, mais fidèle à son alliance conclue par le sacrifice de Christ, nous avons été châtiés et il nous a donné la vie, la vraie, la Sienne. Et la mort de Christ à la croix nous a libérés de notre condamnation, car Il a expié notre péché. Le salaire du péché c’est la mort. (Rm 6.23).
    Il est lent à la colère, mais cette colère est toujours active pour tous ceux qui, en sachant, méprise sa bonté. Romains 2.4 nous pose une question que nous devrions toujours serrer dans notre cœur : « méprises-tu les richesses de sa bonté, de son support et de sa patience, sans reconnaître que la bonté de Dieu te mène à la repentance »
    Il est riche en bienveillance et en fidélité. A quoi l’Eternel est-il fidèle ? Il est fidèle à son alliance. Son alliance a été scellée par le Sang de Christ. Ce Sang répandu (qui est la vie humaine de Christ) est continuellement devant les yeux de l’Eternel. Dieu se souvient que les péchés de l’humanité ont été expiés à la croix et Il peut appeler le pécheur pour le mettre au bénéfice de cette expiation. Nous pouvons définir la bonté et la fidélité de Dieu par l’œuvre de la croix. Il pardonne ou plutôt, Il a pardonné et nous fait rentrer dans ce pardon.
    Nous allons définir ce qu’est la bienveillance de Dieu, traduit parfois bonté ou miséricorde. Ce mot est la traduction du mot hébreu : hésèd. Voici la définition qui se trouve dans le glossaire de ma bible dite ‘’à la colombe’’

    BIENVEILLANCE : traduction du mot hébreu hésèd dont le sens est si riche qu’aucun mot français peut le rendre dans sa plénitude. Il indique la loyauté et la solidarité qui doivent exister entre des personnes liées par la parenté, l’amitié, le service, une alliance ou un contrat. Entre Dieu et son peuple ou un homme en particulier, ce terme contient les notions qui marquent une communion profonde : amour, grâce, fidélité, bonté, et aussi piété, culte rendu avec vérité et sincérité. Le même mot a donné en hébreu un substantif qui est traduit par les fidèles (Ps 50.5 ; 52.11 etc) c’est-à-dire ceux qui rendent un culte loyal à Dieu, qui sont fidèles et pieux.
    Il est nécessaire de bien comprendre ce qu’est la bienveillance (miséricorde, bonté) de Dieu qui est sur nous, car Il nous a sauvés. Sa bienveillance nous sert de bouclier quand, parfois nous nous détournons. La bienveillance de Dieu nous garantit l’accomplissement des promesses de l’Alliance !

    Revenons à notre texte :

    --celui qui pratique la justice est juste, comme Lui, le Seigneur est juste. Pratiquer la justice est synonyme de vie sans péché. Nous avons vu ce qu‘est pratiquer la justice : vivre selon les dix paroles. Nous avons aussi, en nous, la loi de l’Esprit de vie en Jésus-Christ qui nous a libéré de la loi du péché et de la mort. Cet Esprit qui habite en nous, nous donne la puissance de vivre une vie de justice. Bien sûr, nous avons tous nos moments de chutes, mais nous avons la provision de la grâce de Dieu pour traiter ces actions et les abandonner. Nous ne pratiquons plus le péché. Le péché n’est plus notre mode de vie.
    Nous sommes justes, comme Lui, le Seigneur est Juste. Je crois que cette vérité devrait faire l’objet d’une méditation des plus profondes. Notre vie est comparée à celle de notre Seigneur, et Jean affirme, inspiré par le Saint-Esprit, que celui qui pratique la justice est juste comme le Seigneur est juste. A méditer !!

     --celui qui commet le péché est du diable, car le diable pèche dès le commencement. Ce qui est vrai pour celui qui pratique la justice est aussi vrai pour celui qui pratique le péché. Le juste est de Dieu. Celui qui pèche est du diable. Il s’agit, ici, de celui qui vit continuellement dans le péché et qui le pratique. Commettre est traduit du verbe grec qui signifie faire, produire, façonner. C’est vraiment une vie dans laquelle le péché est le mode de vie, dans laquelle on fait, on produit, on façonne notre péché (ou nos péchés).
    Comme le Seigneur a enseigné dans les évangiles (celui qui n’est pas avec moi est contre moi Mt 12.30) nous sommes soit fils de Dieu, soit fils du diable. Il n’y a pas d’alternative. C’est dur, brutal, direct, mais vrai.
    Comme dans tous les écrits de Jean, nous sommes exhortés à demeurer en Lui. Celui qui demeure en Lui ne pèche pas. Nous savons comment demeurer en Lui, garder Sa Parole !
    Le Fils de Dieu a détruit les œuvres du diable. Ces œuvres sont détruites. La Parole de Dieu nous le dit, nous devons le croire, même si nous voyons que tout ce qui se passe autour de nous peut contredire cette vérité ! Les œuvres du diable sont détruites. C’est clair. Pour le croire, nous devons devenir comme ce petit enfant. Si nous commencions à raisonner, bien sûr que nous allons douter, mais Dieu a dit…A nous de choisir !

    --9 Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui ; et il ne peut pécher, parce qu’il est né de Dieu.

    C’est un passage assez difficile à expliquer. La semence de Dieu demeure en nous. Je crois que nous pouvons trouver une explication par la Parole de ce verset. Dans Colossiens trois, Paul nous révèle par l’Esprit que notre vie est cachée avec le Christ en Dieu. Dieu a horreur du péché. Si nous avons une vie cachée avec le Christ en Dieu, elle est sans péché. Elle est notre provision pour notre marche ici-bas. Pour la vivre nous devons faire mourir notre nature terrestre. Notre vie cachée est la vie de Christ en nous, la sienne, pas la notre. Paul le déclare sas détour par ce verset très connu de Galates 2.20 :

Je suis crucifié avec Christ, et ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ; ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui livré lui-même pour moi.

   C’est un passage très clair : Lorsque Paul vivait par lui-même, il persécutait l’église en croyant rendre un culte à Dieu. Maintenant Christ vit en lui et cette vie glorifie et sert Dieu. La vie cachée de Christ en Dieu pour Paul a produit ces écrits qui nous font vivre et ce ministère qui a tant donné aux païens, aux Juifs et à l’église. Ce sont ces œuvres que Dieu a préparées d’avance afin que nous les pratiquions. Si Dieu les a préparées, à nous de les vivre, comme l’a fait Paul. C’est la vie de Christ en nous !!
    Notre vie n’est pas transformée ! Elle est échangée par la vie de Christ en nous. La manifestation de cette vie est un bouleversement complet. Notre témoignage change  quand la source de notre vie est en Christ ! Nos comportements, nos actions, tout ce qui est visible de nous change car Christ est notre vie !

jcb