samedi 13 juillet 2019

(60 deuxième série d"étude) JEAN PARTIE 60 Pierre - Pas de confiance dans la chair - Jean 18:1-40 par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre soixantième leçon sur ce merveilleux évangile de Jean.
                   J'aimerais vous partager un passage d'Exode 33. Vous vous rappelez peut-être de l'épisode où Moïse a prié Dieu pour qu'Il lui montre Sa gloire. Il n'y a qu'une seule façon par laquelle Dieu pouvait lui montrer Sa gloire. Chaque fois que vous priez pour voir la gloire de Dieu, il n'y a qu'une seule façon par laquelle Dieu peut répondre. Il a pris Moïse et l'a mis dans le creux d'un rocher, comme pour dire : si tu es sérieux au sujet de voir Ma gloire, tu dois demeurer en Christ. Alors que Moïse est dans l'obscurité du rocher, on peut lire en Exode 33:23 : « Et lorsque je retournerai ma main, tu me verras par derrière, mais ma face ne pourra pas être vue. » Le principe que je retire de cela est qu'alors que je demeure en Christ, notre seule espérance est que Dieu puisse enlever Sa main et par conséquent les ténèbres. Nous sommes dans les ténèbres jusqu'à ce qu'Il lève Sa main, mais ensuite nous ne pouvons voir que Son dos et non pas Son visage. En d'autres termes nous n'aurons jamais une pleine vision de Lui, sinon nous serions réduits en cendre. Mais selon nos capacités nous pourrons saisir une vision partielle du Seigneur. Comme nous sommes cachés dans ce rocher demandons au Seigneur de lever Sa main, et peut-être qu'Il pourra nous donner un aperçu de Son dos.

Prions:

                     Père nous Te remercions à nouveau pour Ta précieuse Parole. Alors que nous étudions Jean 18, nous prions simplement que comme un jour Tu as soufflé et inspiré cette portion des Écritures, Tu puisses à nouveau souffler pour rendre cette révélation vivante. Merci de nous donner une révélation de la révélation. Lève Ta main pour que nous puissions Te voir. Merci parce que Tu Te réjouis de faire cela et que Tu le fais tout le temps. Tu le feras aussi maintenant pour nous. Nous Te le demandons dans le nom merveilleux de notre Seigneur Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

                     Dans notre discussion nous sommes arrivés dans Jean 18-19. Nous avons vu le jardin de Gethsémané, l'arrestation de Jésus, le faux procès qui Lui a été fait, la crucifixion et l'ensevelissement de notre Seigneur Jésus. En nous basant sur ces deux chapitres nous essayons de répondre aux questions suivantes: Qui est Christ, qu'est-ce que la foi et qu'est-ce que la vie? Nous sommes arrivés à la seconde question, nous sommes en train de répondre à la question qu'est-ce que la foi ?

                     Nous avons déjà donné une réponse globale, la foi est l'identification avec un Sauveur rejeté. Voici de quelle manière Dieu développe cela. Jean 18 nous donne trois illustrations négatives. En d'autres termes pour savoir ce qu'est la foi, nous devons d'abord voir ce que la foi n'est pas. La foule religieuse illustre ce que la foi n'est pas. La foi n'est pas religieuse, ce n'est pas quelque chose d'extérieur. Ce n'est pas les formes. Pilate est l'illustration que la foi n'est pas la neutralité. Ce n'est pas être passif et ne pas prendre de décision. Pierre illustre que la foi n'est pas avoir confiance dans la chair. Jusqu'à présent nous avons vu les deux premières illustrations, la foule religieuse et Pilate.

                     Le chapitre 19 nous donne les illustrations positives de la foi qui est illustré par l'apôtre Jean, par Marie la mère de notre Seigneur Jésus et par Joseph d'Arimathée et Nicodème. Avec l'exemple de ces personnes nous voyons l'aspect positif, ce qu’est la foi. C'est l'identification avec le Sauveur rejeté.

                     Nous en arrivons donc à cette troisième illustration négative, c’est-à-dire de ce que la foi n'est pas. Pierre illustre le fait que la foi n'est pas la confiance dans la foi. Nous avons simplement commencé à illustrer cela dans notre précédente leçon. J'aimerais vous donner la caractéristique principale du faux pas de Pierre. Puis nous aimerions prendre un peu de temps pour comprendre ce que Jésus veut dire avec « la chair est faible ». Je pense que cela est très important.

                    Matthieu 26:41 dit : « Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation; l'esprit est bien disposé, mais la chair est faible. » 

                   Nous avons vu que la différence entre Pierre et Judas et nous avons souligné cette merveilleuse vérité. Pierre avait un esprit bien disposé. Leurs péchés se ressemblaient fortement mais Judas n'avait pas un esprit bien disposé. Même s'il avait un esprit volontaire, sa chair était faible. Il mettait sa confiance en lui-même. Avant que nous retournions dans le chapitre 18, j'aimerais illustrer cet aspect de la faiblesse de la chair qui est faible dans le jardin de Gethsémané, dans la cour où Pierre a renié le Seigneur.

                     Mais avant de faire cela, j'aimerais que nous étudiions cette faiblesse de la chair en tenant compte de toutes les Écritures. Qu'est-ce que cela signifie « la chair est faible »? Qu'est-ce que la chair? Je pense qu'il y a parmi les chrétiens davantage de mauvaise compréhension sur ce sujet que sur toute autre chose. Laissez-moi donc vous partager ce que je pense que cela signifie. Parce que je crois qu'avant que nous puissions avoir une compréhension claire de ce signifie: "la chair est faible", nous risquons facilement de glisser sur le même écueil par rapport à la foi que Pierre.

                    Galates 5:24 dit : « Ceux qui sont à Jésus Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. » La vie chrétienne est décrite comme quelqu'un dont la chair est crucifiée. Galates 2:20 dit : « J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi. » Ceux qui sont chrétiens ont crucifié la chair, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi.

                    Pour bien comprendre ce que cela signifie que de crucifier la chair, nous devons comprendre ce que la Bible veut dire avec la chair. Je pense que c'est dans ce domaine que certains chrétiens ne profitent pas de la pleine révélation.

                     Il y a de nombreuses personnes qui définissent la chair de la manière suivante. Elles disent que c'est la tendance à pécher, qu'il y a dans leur cœur une inclinaison à faire les mauvaises choses. Pour elles la chair est donc cette tendance à pécher. C'est ce désir profond en moi qui me fait faire ce que je n'ai pas envie, ou que je ne devrais pas.

                     Elles citent tout le temps Romains 7:18 pour étayer leur propos. Ce verset dit : « Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi, c'est-à-dire dans ma chair: j'ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. » A partir de cela de nombreuses personnes disent que la chair est le désir en moi qui me pousse à pécher et que cela doit aller sur la croix pour y être crucifié.

                     Et comme elles ont cette idée sur la chair, cette propension à faire le mal, elles ont également cette définition de la victoire : elles disent que c'est lorsque Dieu nous donne la victoire sur cette inclinaison à faire le mal. En d'autres termes par exemple il se peut que j'ai cette tendance à être très égoïste, et ces personnes disent que lorsque Dieu travaille dans mon cœur je ne suis pas égoïste. Ou alors il se peut que j'ai tendance à être fier, puis lorsque Dieu travaille sur cette tendance je deviens humble. Ou alors mes pensées ont peut-être tendance à tomber dans la convoitise et à se nourrir de choses vaines et ainsi de suite, mais lorsque Dieu travaille sur cette tendance Il crée en moi d'une façon ou d'une autre une tendance à désirer me nourrir de choses saintes et édifiantes.

                  Il se peut aussi que j'ai du mal à garder mon sang froid, que j'ai tendance à m'inquiéter, à mentir, à colporter de ragots, à jurer, à être fier, à exagérer, à être impatient, insensible ou borné. Elles disent par conséquent que nous avons besoin de Dieu pour nous donner la victoire sur la chair et sur ces mauvaises tendances. Ce que je suggère est que cela n'est pas ce que la Bible veut dire avec la chair, cette tendance intérieure à faire le mal.

                     Lorsque Jésus a dit à Pierre que la chair est faible, Il voulait dire beaucoup plus simplement : « Pierre je sais qu'il y a une tendance en toi. Tu vas essayer de faire beaucoup d'effort, mais il y a cette inclinaison en toi et tu vas faire les mauvais choix. Tu dois être délivré de cette puissante tendance. » Certaines personnes appellent cela l'ancienne nature mauvaise.

LA CHAIR N'EST PAS UNE TENDANCE EN MOI, 
C'EST MOI

                Lorsque Dieu parle de la chair Il ne parle pas d'une certaine tendance qui serait en moi. Il parle de moi qui fais ce que je fais. La chair regroupe les mauvaises tendances et les bonnes tendances. Mais la chair est chair. Elle a un aspect raffiné et un aspect non raffiné. Dans notre précédente leçon nous avons vu le courage charnel de Pierre lorsqu'il a levé son épée face aux soldats romains. Puis dans le jardin nous voyons sa lâcheté charnelle. Il manifeste sa lâcheté devant une servante.

                    Tout au sujet de la chair est hideux. La chair est chair, qu'elle soit raffinée ou non raffinée. Voici ce que le Seigneur a dit à Nicodème en Jean 3:6 : « Ce qui est né de la chair est chair, et ce qui est né de l'Esprit est Esprit. » Vous avez ici la définition de Dieu de ce qu'est la chair. Ce qui est né de la chair est chair. Il parle de la naissance naturelle et de la façon dont une personne est née dans ce monde. Dieu dit qu'il est né de la chair et ce qui est chair est chair. Et c'est tout ce que cela peut être. C'est là la définition de Dieu de la chair. Ce n'est donc pas quelque chose en moi, c'est moi. Personnellement je suis chair depuis le 1 octobre 1942, lorsque je suis né. Ce qui est né de la chair est chair.

                     Je n'ai pas besoin de me débarrasser de quelque chose qui serait en moi, j'ai besoin de me débarrasser de moi. C'est cela le message de la vie chrétienne. Et avant que vous n'en arriviez à cela vous ne comprendrez pas ce qu'est la victoire. Vous continuerez de demander à Dieu de vous délivrer de l'impatience, de la colère, d'un mauvais état d'esprit, d'un cœur qui ne désire pas pardonner et tout ce genre de chose.

                     Mais ce n'est pas le message. Crucifier la chair, c'est crucifier toute la personne. C'est pour cette raison que Paul dit : « Je suis crucifié avec Christ. » Ce n'est pas une tendance en moi qui doit être crucifiée. Dans ma chair n'habite rien de bon. Il n'y pas de bonnes choses. Je suis né en tant qu'homme. Et en tant qu'homme je suis chair. Et je ne peux jamais arrêter d'être qui je suis. Si vous demandez ce que vous pouvez attendre d’Ed Miller je peux vous répondre : vous pouvez vous attendre à la chair, parce que je suis chair.

                     Dans Galates 5, nous trouvons cette merveilleuse liste des fruits de l'Esprit. Mais juste avant cela vous trouvez la liste des œuvres de la chair. Avant je pensais que c'était moi avant que je ne sois sauvé. Mais ce n'est pas moi avant que je ne sois sauvé. C'est moi tout le temps, indépendamment de Jésus. Si Christ ne vit pas en moi alors vous pouvez vous attendre à ce que je manifeste cette liste des œuvres en Galates 5.

                     Par conséquent la victoire ce n'est pas Dieu qui améliore la chair. Ce n'est pas le péché que je dois abandonner, c'est moi que je dois rejeter. Lorsque Dieu agit dans votre cœur Il n'essaie jamais de faire de la chair ce qu'elle n'est pas. Il ne le peut pas, ce n'est pas comme cela qu'Il a la victoire. Si jamais il y a une victoire dans la vie chrétienne c'est parce que Dieu a commencé à imprimer la vérité de « la vie échangée » dans votre vous.

                  J'aime cette expression. Aussi loin que j’ai pu trouver il semble que ce soit Hudson Taylor qui ait le premier utilisé cette expression. La vie échangée signifie Sa vie pour ma vie. La victoire selon Dieu c'est arriver à se débarrasser de moi. C'est me mettre moi à mort, et c'est Lui qui vit à ma place. Ce n'est plus moi mais c'est Christ. Je suis crucifié avec Christ. Il ne s'agit pas d'une quelconque transformation de ma nature pécheresse. Cela ne peut pas être et ne le sera jamais. C'est l'échange de mon existence complète.

                     La seule façon par laquelle Jésus peut s'occuper de la chair pécheresse est par la crucifixion. C'est la mettre à mort. Nous lisons qu'un jour Jésus jugera la chair pécheresse, et en ce jour nous l'entendrons dire : « éloigne-toi de moi, tu es maudit. »

                    Je ne sais pas si Dieu vous a un jour emmené à un moment dans votre vie ou vous réalisez que ce qui est chair est chair et que vous vous dites : « éloigne-toi de moi, tu es maudit. » Parce que jusqu'à ce que nous venions à cet endroit nous ne pourrons pas comprendre la victoire de Dieu. C'est une œuvre de Dieu.

                     J'aime ce que Paul dit en Romains 8:7 : « car l'affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu'elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu'elle ne le peut même pas. » Elle n'en est même pas capable! Dans ma chair je ne peux pas plaire à Dieu, que ce soit la chair raffinée ou non raffinée. Il n'est pas possible de plaire à Dieu dans ma chair.

                     Voici encore un passage qui nous permettra d'illustrer tout cela avant d’en revenir à Jean. Galates 6:1-3 dit : « Frères, si un homme vient à être surpris en quelque faute, vous qui êtes spirituels, redressez-le avec un esprit de douceur. Prends garde à toi-même, de peur que tu ne sois aussi tenté. Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ. Si quelqu'un pense être quelque chose, quoiqu'il ne soit rien, il s'abuse lui-même. » Ce passage parle de deux sortes de personnes. L'une qui est tombée dans le péché et une autre est décrite comme étant spirituelle. Il est écrit que la personne spirituelle désire aider celle qui est tombée dans le péché.

                      Le premier verset nous donne la seule différence entre celle qui est tombée dans le péché et celle qui est appelée spirituelle. D'après ce verset la seule différence est que celle qui est tombée a été tentée. Celle qui est spirituelle n'a pas été tentée. Et si elle l'avait été c'est elle qui serait tombée dans le péché. Il n'y a pas d'espoir dans la chair.

                     J'aime ce qui est dit dans le troisième verset: « Si quelqu'un pense être quelque chose, quoiqu'il ne soit rien, il s'abuse lui-même. » On nous dit de ne pas croire que nous sommes davantage que ce que nous sommes réellement. Je pensais que cela signifiait que je suis quelqu'un mais que je ne dois pas me voir trop grand. En d'autre terme je ne dois pas penser que je suis plus malin que je ne le suis, plus fort que ce que je suis ou plus humble que je ne le suis. Mais ce que le verset dit réellement est que la chair n'est rien. Ainsi croire que vous êtes davantage que ce que vous êtes c'est croire que vous êtes quelque chose alors que vous n'êtes rien. Si vous pensez que vous êtes quelqu'un, peu importe ce que cela est, vous vous trompez vous-mêmes. Ce qui est né de la chair est chair, elle ne peut pas plaire à Dieu, peu importe ce qu'elle fait et la seule victoire que nous aurons est lorsque Dieu commencera à imprimer cela en nous : je dois me débarrasser de moi et je dois me saisir d'une autre vie. Il faut que je sois remplacé et c'est cela la vie échangée.

                    Vous voyez Pierre n'a pas saisi cela. Pierre était faible et il pensait qu'il pouvait rester loyal à Jésus, s'il essayait assez fortement. Il a essayé de forcer la chair à faire ce qu'elle ne peut pas. Il ne savait pas que la chair, c’est-à-dire la vie de Pierre, était faible. Il n'est pas arrivé à voir qu'il n'était rien. Il pensait qu'il était quelqu'un qui pouvait être loyal au Seigneur, car il n'a pas encore accepté de mourir. Il n'avait pas besoin de plus de force, il n'avait pas besoin d'amélioration, il devait être remplacé. Il devait recevoir une nouvelle vie. Il avait besoin de la vie échangée, de la vie de Christ.

                Lorsque Dieu vous montre cela c'est un des plus grands témoignages que vous puissiez donner. Pendant une période de ma vie j'étais assez embarrassé par le fait que je ne venais pas d'un gang, que je n'avais pas été un alcoolique ou un drogué et que Dieu ne m'avait pas délivré de tout cela. Je n'ai jamais été un drogué, un alcoolique, ou un meurtrier, je n'ai jamais été un pervers et Dieu ne m'a pas délivré de l'idolâtrie. Mais je peux vous dire que mon témoignage est plus puissant que quelqu'un qui peut se lever et dire : « Dieu m'a délivré de l'alcoolisme. » Mon témoignage est que Dieu m'a délivré de moi-même. Cela est incroyable. Il m'a délivré de moi. J'ai été crucifié avec Christ. C'est cela le chant de l'âme qui a été délivrée.

                     A ce moment Pierre n'a pas réalisé qu'il était chair et qu'il était faible. Pierre s'aimait davantage lui-même que n'importe quoi d'autre dans ce monde. Il a agi toute sa vie selon ce principe, parce que ce qui est chair est chair. Il ne savait rien d'autre. La nouvelle réalité ne l'avait pas encore touché. Tout cela s'est passé pour l'emmener dans cette réalité où il voit que dans sa chair il n'y a rien de bon.

                    Est-ce que vous vous rappelez de quelle façon Pierre s'est vanté? Jean 13:37 dit : « Seigneur, lui dit Pierre, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant? Je donnerai ma vie pour toi. » Pierre était si orgueilleux qu'il ne savait pas que tout ce qu'il faisait pour essayer de réussir à tenir sa promesse l'a en réalité empêché de réussir. Il ne savait pas que la chair était inimitié contre Dieu et qu’elle ne pouvait pas servir Dieu. En Matthieu 26 il ajoute même « si tous les autres t'abandonnent, je ne t'abandonnerais pas. »  En Marc 14:31 nous lisons : « Mais Pierre reprit plus fortement Quand il me faudrait mourir avec toi, je ne te renierai pas. » En d'autres termes il l'a dit encore et encore. En Luc 22:33 nous lisons : « Seigneur, lui dit Pierre, je suis prêt à aller avec toi et en prison et à la mort. »

                  Est-ce qu'il était sincère? Oui, bien entendu. Je ne désire pas laisser croire qu'il était un hypocrite. Mais la chair reste la chair. Il était sincère au niveau terrestre, mais il ne savait simplement pas que cela ne pouvait pas marcher. Il ne savait pas que cela n'était même pas possible pour la chair de servir Dieu. Cela va à l'encontre de Dieu. Pierre n'a pas essayé de s'opposer à Jésus. Il aimait Jésus. Il ne désirait pas s'élever contre Lui.

                     Vous direz peut-être que Pierre est arrivé à un moment où il était prêt à mourir pour Jésus. Est-ce que c'est cela ce que signifie arriver à la fin du moi ? Que Dieu nous aide à voir la différence. Pierre a prouvé qu'il était prêt à mourir pour Jésus, lorsqu'il a levé sa dague. Certaines versions parlent d'une épée mais dans le grec il s'agit d'une dague. Vous voyez, au niveau terrestre Pierre a signé son acte de mort lorsqu'il a levé la dague, lorsqu'il a coupé l'oreille de Malchus. La chair peut décider de nombreuses choses et certaines d'entre elles semblent spirituelles. La chair peut donner de son temps, de son énergie ou de son argent pour Dieu. Elle peut également sacrifier sa position et son honneur. Et la chair n'est jamais davantage fière que lorsqu'elle décide de donner sa propre vie. Cela n'est pas de l'humilité. C'est de la fierté. C'est toujours encore de la chair. Ce n'est pas vraiment remplacer ma vie par Sa vie. C'est le moi qui prend la décision de renier la foi. Et par conséquent on peut se dire : « Je suis quelqu'un de merveilleux je me renie moi-même. »

                      Les terroristes se font constamment sauter avec des bombes. Vous ne pouvez pas dire qu'ils sont arrivés au bout du moi. Dans un sens ils l'ont fait oui, lorsqu'ils se sont faits exploser ils sont arrivés au bout de leur moi. Mais l'opposé est également vrai. La foi se rue souvent elle-même mais ne connaît rien du Christ crucifié. Cela n'est pas venir à la fin du moi. La chair dans un dernier acte de survie courbe sa tête, et se soumet fièrement à la mort. Nous voyons cela toujours à nouveau.

                   Que Dieu puisse nous montrer la différence. L’Évangile de Jean contient deux illustrations de Pierre et de la faiblesse de la chair. L'une lorsqu'il a montré un courage charnel et qu'il a levé l'épée contre contre le serviteur Malchus. Et l'autre lorsqu'il a manifesté une lâcheté charnelle. C'est la même chair mais c'est illustré positivement et négativement.

                   Jean 18:10-11 dit : « Simon Pierre, qui avait une épée, la tira, frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui coupa l'oreille droite. Ce serviteur s'appelait Malchus. Jésus dit à Pierre: Remets ton épée dans le fourreau. Ne boirai-je pas la coupe que le Père m'a donnée à boire? »

                     Pierre a réussi à couper l'oreille droite du serviteur. La chair de Pierre a essayé de prouver à Jésus qu'il était courageux, brave et prêt à mourir. N'oubliez pas qu'il y avait 600 soldats romains armés plus une foule avec des torches et des bâtons. On a estimé qu'il pouvait y avoir un millier de personnes pour arrêter Jésus cette nuit. Malgré tout cela nous voyons Pierre sortir une dague et faire face aux soldats. Il a fait preuve de courage et de bravoure.

                      Matthieu 26:53 dit : « Penses-tu que je ne puisse pas invoquer mon Père, qui me donnerait à l'instant plus de douze légions d'anges? » Ce que Jésus dit ici à Pierre est : « Ce qui est chair est chair. Ta chair est faible. Enlève ton épée. Je sais que tu essaies de montrer à quel point tu es sincère, loyal et brave. Tu ne peux pas te lever contre tous ces hommes. »

                     On nous dit qu’une légion est composée de 6000 hommes. Jésus dit qu'il y a 12 x 6000 anges, qui en ce moment attendent dans les cieux. Tout ce qu'Il a à faire c'est de cligner des yeux. Tout ce qu'Il a à faire c'est bouger la tête et ils viendront. Jésus n'a pas vraiment besoin de la protection de Pierre. La chair ne peut pas servir Dieu. Dans Ésaïe 37: 36 on lit qu'un ange a tué en une nuit cent quatre-vingt-cinq mille soldats assyriens. Et Jésus a avec Lui 72000 anges qui sont prêts à descendre. Tout ce qu'Il a à faire est de cligner des yeux.

                      La chair de Pierre était faible, il désirait servir le Seigneur, il a essayé de servir le Seigneur mais regardez où cela l'a emmené. Luc fait ce commentaire en Luc 22:50-52 : « Mais Jésus, prenant la parole, dit: Laissez, arrêtez! Et, ayant touché l'oreille de cet homme, il le guérit. Jésus dit ensuite aux principaux sacrificateurs, aux chefs des gardes du temple, et aux anciens, qui étaient venus contre lui: Vous êtes venus, comme après un brigand, avec des épées et des bâtons. » Luc souligne le fait qu'après que Pierre ait coupé l'oreille de Malchus il semblerait que l'armée voulait s'en prendre à Pierre. C'est alors que Jésus dit : « Laissez, arrêtez! » et ils arrêtèrent puis Il ramassa l'oreille et guérit Malchus. C'est là le seul récit que nous avons de cette guérison. Il s'agit du dernier miracle qui nous est rapporté de notre Seigneur avant qu'Il n'aille sur la croix.

                    Je vous ai dit que la chair reste tout le temps de la chair. Il semblerait qu'ici, Pierre combatte pour Jésus. Il essaie de défendre Jésus. Mais la réalité est que la chair n'est jamais du côté de Dieu, peu importe combien elle essaie, même lorsqu'il semblerait qu'elle s'élève pour Jésus, en fait elle Lui résiste.

                   Ce n'est pas la première fois que Pierre s'est comporté de cette façon. Rappelez-vous à Césarée de Philippe en Matthieu 16 lorsque Jésus dit qu'Il doit aller à la croix. Pierre lui répond que cela ne sera jamais le cas. Et Jésus lui dit : « Arrière de moi, Satan! » En essayant si fortement d'aider Jésus, Pierre s'élève contre les intérêts de Jésus.

                     Ici à nouveau nous savons ce que Pierre essaie de faire. Il essaie d'aider Jésus, mais il s'élève contre la croix. Il s'élève contre la rédemption. S'il avait réussi il n'y aurait pas eu de croix. Il n'y aurait pas eu de salut. Il n'y aurait pas eu de rédemption. C'était sa façon de servir le Seigneur. Il a dit au Seigneur : « Je vais Te servir. Je vais T'aider. Je vais Te protéger. Je vais Te défendre. » Jésus a simplement répondu à Pierre : « Merci Pierre, mais ton aide à maintenant besoin d'une guérison. »Je retire une telle bénédiction du fait que Jésus ait guéri Malchus ! On est en droit de se demander ce que cela a fait à Malchus. On peut se demander comment il a répondu à cela.

                    Nous entendons parfois des personnes qui font partie de mouvements de guérison et qui disent qu'il n'y a jamais eu personne qui ait été guéri par Jésus à moins qu'elle n'ait la foi. On peut alors leur répondre avec ce passage et demander : « Est-ce que vous pensez que Malchus avait la foi? » Voici donc une illustration du fait que Jésus guérit sans que l'on ait la foi. Lazare en est une autre, car il ne pouvait pas avoir la foi, il était mort. Nous pouvons espérer que Jésus a également guéri son oreille spirituelle. Nous pouvons espérer que cela ne s'est pas arrêté à sa tête et que cela est également allé dans son cœur.

                    Ce que nous savons avec certitude est que la tentative de Pierre pour aider Jésus a fini par une guérison de Jésus. Une des raisons pour lesquelles j'aime cela est parce que pendant sept années au début de ma vie chrétienne je ne connaissais rien de la vie échangée. J'ai pris ma chair et je l'ai faite travailler pour Jésus. Je peux vous dire que j'ai laissé des traces de sang. J'ai coupé tant d'oreilles ! Mais j'aimais le Seigneur. J'ai essayé de Le servir. Et mon témoignage est que par Sa grâce Il a guéri mon ministère passé. C'est pour cette raison que je remercie Dieu pour ce miracle.

                   J'ai maintenant une épée différente, elle est faite dans un métal différent. La Bible dit que nos armes ne sont pas charnelles, mais spirituelles. Jésus a réparé le mal que j'ai fait et que chaque chrétien fait lorsqu'ils essaient de Le servir dans la chair. Aucune guérison d'aucune maladie n'a plus de signification pour moi que le fait qu'Il a guéri mon ministère. Je Le loue pour cela.

                 Ceci étant dit nous suivons maintenant Pierre dans le jardin de Gethsémané jusque dans le cœur de Anne, le beau-père de Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là. Et nous trouvons là les trois reniements de Pierre. Comme les récits de Matthieu, Marc, Luc et Jean nous donnent des détails complémentaires, nous devons prendre tous les textes ensemble pour bien saisir ce qui se passe. Il se peut que vous vous disiez que Pierre a été accusé trois fois et donc qu'il a renié trois fois le Seigneur. Non, cela ne s'est pas passé comme cela. Pierre a été accusé à de nombreuses reprises, pendant plusieurs heures.

                     Il a été accusé par une servante une ou deux fois. Nous sommes sûrs qu'il y a au moins eu une autre servante qui l'a accusé. Il a été accusé à la porte. Il a été accusé par plusieurs personnes près du feu. Nous lisons également qu'un homme l'a accusé. Puis nous lisons un peu plus tard qu'un autre homme l'a accusé. Puis un parent de Malchus l'a accusé. Par conséquent ne pensez pas qu'il n'y a qu’une ou deux personnes, comme les servantes qui l'ont accusé. Ils l'ont harcelé en disant : « C'est toi, c'est toi. » Partout où il allait dans cette cour il a été accusé.
           
                    Mais Pierre est encore lié à sa chair. Rappelez-vous qu'il n'est pas venu dans cette cour pour renier le Seigneur. Il est venu parce que cela l'intéressait et il désirait voir ce qui allait arriver à son ami. Il désirait être tenu au courant des dernières nouvelles. Il était là parce que Jésus était un ami. Même si Jésus l'a plusieurs fois mis en garde, et même s'Il le lui a bien fait comprendre. Jean 13:38 dit « Jésus répondit: tu donneras ta vie pour moi! En vérité, en vérité, je te le dis, le coq ne chantera pas que tu ne m'aies renié trois fois. » Marc 14:30 dit « Et Jésus lui dit: Je te le dis en vérité, toi, aujourd'hui, cette nuit même, avant que le coq chante deux fois, tu me renieras trois fois. »

                     Nous apprenons là que le coq va chanter deux fois. Pendant des années, j'ai pensé que Pierre a renié trois fois le Seigneur et qu'ensuite le coq a chanté deux fois de suite. Mais si on lit attentivement le récit nous voyons que le coq a chanté une première fois après son premier reniement. Cela s'est passé plusieurs heures avant le dernier reniement. Ne penseriez-vous pas que cela aurait pu être un rappel pour Pierre concernant l'avertissement de Jésus ? Mais Pierre n'y a pas prêté attention, cela ne l'a pas touché bien que Jésus l'ait averti. Puis Pierre a à nouveau été accusé et il L'a renié une seconde fois, mais cette fois-ci le coq n'a pas chanté. C'est après le troisième reniement qu'il a de nouveau chanté.

Marc 14:69-72 dit : « La servante, l'ayant vu, se mit de nouveau à dire à ceux qui étaient présents: Celui-ci est de ces gens-là. Et il le nia de nouveau. Peu après, ceux qui étaient présents dirent encore à Pierre: Certainement tu es de ces gens-là, car tu es Galiléen. Alors il commença à faire des imprécations et à jurer: Je ne connais pas cet homme dont vous parlez. Aussitôt, pour la seconde fois, le coq chanta. Et Pierre se souvint de la parole que Jésus lui avait dite: Avant que le coq chante deux fois, tu me renieras trois fois. Et en y réfléchissant, il pleurait. » Cela n'a été qu'après le troisième reniement lorsque le coq a chanté que Pierre s'est souvenu des paroles de Jésus.

                     Mais il y a quelque chose qui est lié au cri du coq. Vous ne le trouvez pas dans l’Évangile de Jean. Je crois que même son troisième reniement et le deuxième cri du coq n’ont pas été suffisants pour qu'il comprenne.
                    Luc 22:61 dit :« Le Seigneur, s'étant retourné, regarda Pierre. Et Pierre se souvint de la parole que le Seigneur lui avait dite: Avant que le coq chante aujourd'hui, tu me renieras trois fois. » Le Seigneur s'est retourné et a regardé Pierre. La providence de Dieu fait que tout cela s'est passé avec le bon timing. Jésus a été emmené de la maison de Anne vers la maison de Caïphe et ils ont dû passer par la cour. C'est alors qu'ils quittaient cet endroit que le troisième reniement survint. La Bible dit simplement que Jésus s'est retourné et qu'Il a regardé Pierre et ensuite Pierre s'est souvenu. Sans le regard du Seigneur juste avec les cris du coq Pierre n'aurait pas saisi cela.

                     Le regard de Jésus ne signifie pas : « Regarde ce que tu as fait! » Ce regard ne signifie pas : « Comment as-tu pu me faire cela? » Ce regard ne signifie pas : « Tu m'as grandement déçu Pierre, je m'attendais à plus de ta part. » Non, cela a été un regard d'amour, de sympathie, de compréhension. C'était comme si Jésus disait à Pierre « Est-ce que tu es prêt à admettre maintenant que la chair est faible ? Je sais que ton esprit est bien disposé, mais ta chair est faible. Est-ce que tu es prêt à me faire confiance maintenant et à t'identifier avec un sauveur rejeté ? » Tout cela a été une révélation choquante et une nouvelle réalité pour Pierre. Il est sorti et a pleuré amèrement. Il en est venu à voir que dans sa chair, même dans sa bonne chair, il n'y a rien de bon. Il a dû admettre qu'il n'a pas de force, pas de loyauté pas de sincérité et que son aide a en fait été un obstacle. Il a essayé d'aider, il a essayé de faire la bonne chose. Et maintenant il sort et il pleure amèrement.

                   Pour moi, c'est en 1965 que je peux vous dire que je suis sorti et que j'ai amèrement pleuré. Pendant sept années j'ai servi le Seigneur dans ma chair et tout ce que j'ai fait c'est du tort. J'ai éloigné des gens du Seigneur. J'ai éloigné des membres de ma famille du Seigneur. Dans mon zèle pour les pousser à accepter l’Évangile je les ai poussés à faire l'opposé de ce que je souhaitais! J'ai donc pleuré amèrement. A cette époque Dieu a placé dans ma vie un homme qui m'a montré le message de la vie échangée. Ce n'est pas de mes mauvaises tendances que je devais me débarrasser mais de moi. Ce que Dieu a fait pour Pierre, Il le fait pour tous Ses enfants. Il le fait pour tous ceux qui ont tendance à mettre leur confiance dans la chair.

                        Vous vous rappelez que Jésus lui a dit qu'Il allait prier pour lui, pour que sa foi ne défaille pas. En Luc 22:31-32 le Seigneur dit: « Simon, Simon, Satan vous a réclamés, pour vous cribler comme le froment. Mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point; et toi, quand tu seras converti, affermis tes frères. »
                 Jésus dit à Pierre qu'Il va prier pour lui pour que sa foi ne défaille pas. Pourtant il se peut que quelqu'un dise : « Lorsque je lis le récit je vois que sa foi a défailli. Il a renié le Seigneur. » La réalité est que ce n'est pas sa foi qui a défailli, c'est sa chair qui a défailli. Et sa chair devait défaillir. Et votre chair doit également défaillir. Dieu va mettre en place les choses pour que votre foi défaille également. Et Il fera cela de la même manière pour vous qu'Il l'a fait pour Pierre. Comment est-ce qu'Il l'a fait pour Pierre? C'est avec le coq et le regard. Cela vient tout le temps ensemble.

                  Vous demanderez peut-être à quoi correspond le coq? Il représente les circonstances les plus naturelles dans le monde. Chanter était la chose la plus naturelle à faire pour ce coq alors que la lumière commençait à luire. Ce coq ne s'est pas dit : « Il faut maintenant que j'accomplisse la prophétie de Dieu. Et je ferais bien d'attendre avant que ce ne soit le moment. » Puis il a attendu jusqu'à ce que Pierre renie le Seigneur. Non, le coq est un coq, et il fait ce que les coqs font. C'est simplement que Dieu va utiliser les circonstances comme un coup de fil, une parole à propos, une réprimande, une rencontre fortuite, un mail, un livre, un programme de radio ou un enseignant. Dieu a de nombreux coqs. Et ils vont chanter pour vous emmener à la conviction et la repentance.

                    Mais avec le coq vient également le regard. Et la révélation du regard est lorsque Dieu vous montre qui vous êtes. Lorsque Dieu vous montrera la réalité de ce qu'est votre chair alors vous allez amèrement pleurer. Et vous Le remercierez qu'il y a une autre vie qui permet de remplacer votre vie. N'essayez pas de vous débarrasser d'une certaine tendance ou d'essayer de vous inscrire à l'AAAA l'Association pour l'Amélioration de l'Ancien Adam. Il n'existe pas d'AAAA. Dieu désire simplement que vous mourriez. Je ne désire pas faire de mauvais jeu de mots, mais l'on peut dire que jusqu'à ce qu'il renie Jésus, Pierre était dans le déni. Ce que je désire dire par là est qu'il ne savait pas que sa chair était faible et qu'il avait besoin d'être remplacé.

                     Voici comment l'apôtre Paul décrit le vrai chrétien. Philippiens 3:3 dit : « Car les circoncis, c'est nous, qui rendons à Dieu notre culte par l'Esprit de Dieu, qui nous glorifions en Jésus Christ, et qui ne mettons point notre confiance en la chair. » Dans cette leçon nous avons vu le côté négatif, ce que la foi n'est pas. Ce n'est pas juste une religion extérieure. Ce n'est pas la neutralité. Et ce n'est certainement pas la confiance dans la chair. Dans notre prochaine leçon, nous étudierons ce que la foi est. Comme je l'ai dit au début, la foi est l'identification avec un Sauveur rejeté.

                  J'aimerais vous donner une sorte de transition vers le côté positif. En d'autres termes il est facile de dire il faut que vous arriviez à la fin du moi. Mais comme la chair peut imiter la réalité, laissez-moi essayer de répondre d'une façon simple ce que cela signifie et de quelle façon est-ce que je peux dire avec Paul je suis crucifié avec Christ. Qu'est-ce que cela signifie exactement de s'identifier avec Lui? Comment est-ce que je meurs à moi-même? Comment est-ce que je viens à la fin du moi?

                   Voici deux questions que nous reprendrons dans notre prochaine leçon. Quand est-ce que nous avons été crucifiés avec Christ? Il y a deux réponses à cette question. La première réponse nous avons été crucifiés il y a 2000 ans lorsque Jésus est mort sur la croix. Il y avait deux corps sur la croix. Il y avait Son corps incarné que Dieu Lui a donné par le Saint-Esprit, à travers la vierge Marie, Son corps humain. Mais il y avait également le corps mystique de Jésus, l’Église. Nous avons été crucifiés avec Lui, parce qu'Il était notre représentant. Il était le dernier Adam. Il était notre substitut. Il nous a donc représentés, nous étions sur la croix.

                    Dieu a déjà pourvu à notre crucifixion. Il ne s'agit pas de dire que Dieu va pourvoir. Il va pourvoir dans le sens où Il a déjà pourvu. Votre crucifixion avec Christ est un évènement dans l'histoire. C'est arrivé même s'il est possible que certaines personnes ne découvriront jamais que cela est arrivé. C'est arrivé même si vous ne le croyez pas. C'est tout de même vrai. En fait le fait que vous le croyez ne rendra pas cela davantage vrai. C'est déjà vrai! Nous ne pouvons pas le rendre réel en y croyant. C'est un fait béni et rien ne peut le changer. Alors quand est-ce que vous avez été crucifiés avec Christ? Il y a 2000 ans.

                    Voici la deuxième réponse à la question quand est-ce que nous avons été crucifiés avec Christ? La réponse est lorsque nous avons cru que nous avons été crucifiés il y a 2000 ans, dès que vous prenez ce pas de foi de vous identifier avec le Sauveur rejeté. Pour moi cela a été en 1965. J'ai vu cela en 1965. J'ai été crucifié en 1965, Christ a œuvré pour que je puisse me débarrasser de moi, pour que je puisse vivre par une autre vie et non pas par ma propre vie.

                   Voici une petite illustration pour essayer de comprendre ce que cela signifie. Un jour un Français a désiré devenir un Anglais. Et après que tous les documents soient en ordre, on lui a demandé : « Tu étais Français et maintenant tu es Anglais, qu'est-ce que cela signifie pour toi? » Il a répondu : « Hier lorsque j'étais Français, j'avais perdu la bataille de Waterloo. Aujourd'hui je suis Anglais et je suis du côté des vainqueurs! » Cela est vrai. Mais est-ce que cette personne avait quelque chose à voir avec la bataille? Non cela s'est passé avant lui. C'est ce qui est arrivé en 1965 avec moi. J'ai simplement été mis du côté des vainqueurs. Christ a gagné la bataille, et maintenant c'est moi qui suis du côté des vainqueurs. Ceci dit, lorsque notre Français est devenu un Anglais il avait sans aucun doute encore beaucoup d'habitudes françaises. Mais cela ne l'empêche pas de faire de lui un Anglais. C'est ce qui est écrit, ce sont les faits qui font de lui un Anglais. Il va sûrement devoir apprendre comment se comporter en Anglais, mais il n'est plus Français.

                      J'aimerais que nous terminions avec Romains 6:10-11 qui dit : « Car il est mort, et c'est pour le péché qu'il est mort une fois pour toutes; il est revenu à la vie, et c'est pour Dieu qu'il vit. Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus Christ. » Christ est mort et nous devons nous considérer comme morts en Lui. Le grec signifie que nous devons reconnaître cela comme un fait. Mes amis vous êtes morts il y a 2000 ans dans le Seigneur Jésus lorsqu'Il est mort. Croyez-le et ensuite vous apprendrez à vivre de Sa vie, Il vivra Sa vie en vous.

Prions:

                     Père, merci tellement de nous montrer ce que la foi n'est pas. Aide-nous à savoir que nous devons vivre sans aucune confiance dans la chair. Merci parce que Tu as rendu possible d'avoir une vie échangée. Enseigne-nous ce que cela signifie que d'avoir Christ vivant en nous et à travers nous. Nous prions dans le nom de Jésus. Amen.


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lundi 8 juillet 2019

(59) Deuxième série d'étude JEAN PARTIE 59 Pilate - Jean 18:1-19:42 par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre cinquante-neuvième leçon sur ce merveilleux évangile de Jean.

                      J'aimerais à nouveau vous rappeler que nous nous réunissons pour apprendre à connaître le Seigneur qui est l'auteur de l’Évangile de Jean et qui est révélé dans l’Évangile de Jean. Psaume 43:3-4 dit : « Envoie ta lumière et ta fidélité! Qu'elles me guident, Qu'elles me conduisent à ta montagne sainte et à tes demeures! J'irai vers l'autel de Dieu, de Dieu, ma joie et mon allégresse, Et je te célébrerai sur la harpe, ô Dieu, mon Dieu! » Ainsi alors que Dieu envoie Ses vérités, nous sommes conduits à Sa montagne sainte. Sa sainte montagne nous conduit dans Sa sainte présence et enfin Sa sainte présence nous emmène vers Son autel. Et Son autel nous conduit vers Dieu Lui-même. C'est là où nous désirons demeurer.

Prions:

                       Père nous Te remercions tellement pour le privilège que nous avons d'étudier la Bible pour pouvoir Te connaître. Nous ne désirons rien de moins que cela. Nous prions que cet endroit puisse être Ta montagne sainte pour que Tu puisses agir dans nos cœurs et dans nos vies. Merci de nous conduire sur cette montagne sainte où Tu nous attends dans Ta plénitude en ayant un objectif pour nos vies. Merci de nous ouvrir Ta parole et de nous montrer tout à nouveau le Seigneur Jésus. Merci pour le privilège que nous avons de nous rassembler et nous Te remettons maintenant notre méditation. Nous prions dans le nom merveilleux de notre Seigneur Jésus. Amen!


RÉSUMÉ

                     Nous nous sommes posés les mêmes questions en Jean 18 et 19 que nous nous sommes posées à travers tout le livre de Jean. Ces questions sont basées sur le verset 20:31 : « Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom. » Dieu nous dit pour quelle raison l’Évangile a été écrit. Nous avons ressorti trois questions de ce passage. Qui est Christ pour que nous puissions Le connaître? Qu'est-ce que la foi pour que nous puissions mettre notre confiance en Lui? Et qu'est-ce que la vie pour que nous puissions profiter de Lui? Chaque récit dans l’Évangile de Jean nous donne un éclairage différent sur ces trois questions. Qui est Christ, qu'est-ce que la foi et qu'est-ce que la vie ?

                     Laissez-moi vous rappeler le contexte de ces précieux chapitres. Vous savez qu'ils débutent à Gethsémané avec l'arrestation de notre Seigneur Jésus, continuent avec Son faux procès et Sa crucifixion et se terminent finalement avec Son ensevelissement.

                     Nous sommes arrivés à la seconde question. Qu'est-ce que la foi? C'est à cela que nous avons essayé de répondre. Les chapitres 18 et 19 répondent à cette question de façon négative et positive. Dans le chapitre 18 vous avez la réponse négative, en d'autres termes ce que la foi n'est pas. Dieu nous donne trois illustrations de ce que la foi n'est pas.

                     La foi n'est pas la religion extérieure, ce qui est illustré par la foule religieuse. La foi n'est pas la neutralité, ce qui est illustré par Pilate. La foi n'est pas mettre sa confiance dans la chair, ce qui est illustré par l'apôtre Pierre. Tout cela n'est pas la foi.

                     Le chapitre 19 prend cela de l'autre façon et à travers l'apôtre Jean, de Marie la mère de Jésus, de Joseph d'Arimathée et de Nicodème, illustre ce qu’est la foi. Tout cela est en lien avec l'identification avec un Sauveur rejeté.

                      Nous sommes en train d'étudier ce que la foi n'est pas à travers l'exemple de Pilate. La foi n'est pas la neutralité. Ponce Pilate illustre ceux qui font face à une décision à prendre au sujet du Seigneur Jésus Christ et qui essaient de rester neutres. Ils essaient de ne pas prendre de décision.

                     Rappelez-vous que Pilate représente l'aspect négatif. En d'autres termes le Seigneur Jésus n'a pas été présenté devant Pilate comme le Seigneur Jésus pourrait être présenté à une personne par un évangéliste ou un amoureux de Jésus. Personne n'a dit à Pilate : « Voici Jésus, est-ce que tu veux l'accepter dans ton cœur ? Est-ce que tu vas le prendre en tant que ton Sauveur personnel ? » Personne n'a dit cela à Pilate.

                    C'est tout l'opposé qui est arrivé. On a dit à Pilate : « Voici Jésus, est-ce que tu vas le rejeter? Est-ce que tu vas le condamner à la croix? Est-ce que tu vas le refuser? » Voici la façon dont les choses ont été présentées à Pilate. Ce n'était pas de gentils chrétiens qui présentaient Christ à Pilate. Ce sont les ennemis de Christ qui présentaient Christ à Pilate.

                   En utilisant la négative, le Saint-Esprit souligne la vérité qu'il ne peut pas y avoir de neutralité, lorsque l'on en vient au problème de notre Seigneur Jésus Christ. Ne pas prendre de décision est l'équivalent d'une décision négative, c'est une décision contre Christ.

                     Dans notre précédente leçon nous avons vu de quelle façon Dieu s'occupe des personnes qui essaient d'être neutres. J'ai essayé de vous montrer que notre Seigneur a essayé de faire pour Pilate ce qu'il a fait pour Judas. Il a tout fait pour essayer de le gagner à Lui. Je vous ai donné quatre illustrations de cela. La première est illustrée par la position de Pilate en tant que le procurateur romain, le gouverneur de la Judée. De quelle façon est-ce que Ponce Pilate a eu accès à cette position? Jésus lui a dit : « J'ai autorité sur toi et l'autorité que tu as t'a été donnée d'en haut. » Nous voyons ici la providence de Dieu alors qu'Il l’emmène à cet endroit où il doit avoir une rencontre face à face avec Jésus. Par Sa providence, Dieu conduit tout le temps tous les pécheurs, à travers leurs circonstances, pour qu'ils aient une rencontre face à face avec le Seigneur Jésus-Christ.

                     La seconde observation est illustrée par l'épouse de Pilate, le rêve qu'elle a eu et le moment précis où elle a fait connaître cela à Pilate. Il était sur le point de prendre une décision. Il siégeait au tribunal pour prendre sa décision finale et il a été interrompu. Cela illustre le fait que le Seigneur fait intervenir des personnes et des évènements dans la vie au moment où nous prenons des décisions pour nous attirer à Lui.

                    La troisième illustration est la conversation que Pilate a eue avec le Seigneur Jésus. Pilate était charnel. Il ne connaissait que ce monde. Il pensait à son royaume, à César, à Rome, aux impôts, à son autorité, à sa puissance. Jésus l'a introduit à un royaume qui n'est pas de ce monde, à la vérité à tel point qu'il a dû demander qu'est-ce que la vérité? En d'autres termes Jésus lui a ouvert pour la première fois les yeux à un monde spirituel, à un autre monde, aux choses de l’Éternité. Alors que Dieu agit dans la vie des gens Il arrange tout le temps leurs circonstances, leurs pas, pour qu'ils commencent à penser aux choses spirituelles.

LE TÉMOIGNAGE SILENCIEUX EST UNE PUISSANTE 
INFLUENCE DANS LA VIE DES INCROYANTS

                    Il y a une quatrième façon par laquelle Dieu intervient dans la vie des personnes qui essaient de rester neutres. C'est la plus puissante des influences. Lorsque Dieu essaie d'atteindre quelqu'un qui pense qu'il peut rester neutre, Il utilise tout le temps ce principe. Est-ce que Dieu arrange ma vie pour me préparer à cette rencontre avec Christ? Oui, Il le fait. Est-ce qu'Il met sur ma route des livres, des messages et des personnes et des circonstances ? Oui, Il le fait. Est-ce qu'Il ouvre mes yeux au fait qu'il devrait y avoir plus que les choses matérielles, et qu'il devrait exister un monde spirituel? Oui, Il le fait. Mais ce ne sont pas les influences les plus puissantes qu'Il fait intervenir dans la vie de ceux qui essaient de rester neutres.

                     A travers les interrogatoires que le Seigneur Jésus a eus avec Pilate, nous pouvons voir qu'il a eu différentes réactions. Nous savons qu'il avait une conscience coupable. Sa conscience l'a gêné parce que si vous lisez les récits, vous voyez clairement qu'il savait ce qui était bien et ce qui était mal, mais il n'avait pas la colonne vertébrale morale pour se lever pour ce qui était juste.

                      Nous savons également qu'il a été touché par le rêve de sa femme. Cette femme était également tourmentée par sa conscience. Nous savons qu'il a reçu beaucoup de pression de la part des personnes religieuses. Elles l'ont influencé. Il avait la crainte des hommes. Il avait peur des révoltes de la foule. Il avait peur que cette foule le place dans une situation défavorable vis-à-vis de César. Il pensait à lui-même.

                     A partir de Jean 19:7-8 nous savons que lorsque Pilate a entendu que Christ était le Fils de Dieu une nouvelle terreur l'a frappé. Jean 19:7-8 dit :  « Les Juifs lui répondirent: Nous avons une loi; et, selon notre loi, il doit mourir, parce qu'il s'est fait Fils de Dieu. Quand Pilate entendit cette parole, sa frayeur augmenta. »

                     Si vous parcourez tous les récits vous ne lirez qu'une seule fois que Pilate a été étonné. Il y a quelque chose qui l'a grandement étonné. C'est l'influence que Christ apporte tout le temps dans votre vie. Dieu va essayer de vous attirer à Lui. Il va vous emmener à un endroit particulier. Il va faire intervenir des personnes et des évènements dans votre vie. Il va ouvrir vos yeux aux expériences spirituelles. Mais ensuite quelque chose va venir dans votre vie qui va absolument vous étonner. Qu'est-ce qui a tellement étonné Ponce Pilate? Je pense que c'est l'influence la plus puissante que Dieu puisse apporter.

                     Jean 19:9-10 dit « Il rentra dans le prétoire, et il dit à Jésus: D'où es-tu? Mais Jésus ne lui donna point de réponse. Pilate lui dit: Est-ce à moi que tu ne parles pas? Ne sais-tu pas que j'ai le pouvoir de te crucifier, et que j'ai le pouvoir de te relâcher? » Pilate dit à Jésus : «Est-ce à moi que tu ne parles pas?»

                     Voici le récit que fait Matthieu du même évènement. Matthieu 27:12-14 dit : « Mais il ne répondit rien aux accusations des principaux sacrificateurs et des anciens. Alors Pilate lui dit: N'entends-tu pas de combien de choses ils t'accusent? Et Jésus ne lui donna de réponse sur aucune parole, ce qui étonna beaucoup le gouverneur. »

                     Pilate a été étonné, pas uniquement lorsqu'il L'a questionné et qu'Il n'a pas donné de réponse, pas uniquement lorsqu'ils L'ont accusé et qu'Il n'a pas donné de réponse, mais aussi lorsque Pilate a accepté que Christ soit mal traité. Selon les récits notre Seigneur a été frappé quatre fois devant Ses accusateurs. Une fois devant Ananias, une fois devant Caïphe, une fois devant Hérode, et ensuite ici devant Pilate.

                     Jean 19:1-5 dit :  « Alors Pilate prit Jésus, et le fit battre de verges. Les soldats tressèrent une couronne d'épines qu'ils posèrent sur sa tête, et ils le revêtirent d'un manteau de pourpre; puis, s'approchant de lui, ils disaient: Salut, roi des Juifs! Et ils lui donnaient des soufflets. Pilate sortit de nouveau, et dit aux Juifs: Voici, je vous l'amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun crime. Jésus sortit donc, portant la couronne d'épines et le manteau de pourpre. Et Pilate leur dit: Voici l'homme. »

                     Nous lisons cela un peu à la légère, mais rien qu'en ne considérant que Ses souffrances physiques, sans parler des souffrances liées aux péchés, vous pouvez voir à quel point Il a souffert. La Bible dit que Jésus a été tellement frappé que Son visage ne ressemblait plus à un visage humain.  

                  Ésaïe 52:13-14 dit : « Voici, mon serviteur prospérera; Il montera, il s'élèvera, il s'élèvera bien haut. De même qu'il a été pour plusieurs un sujet d'effroi, -Tant son visage était défiguré, Tant son aspect différait de celui des fils de l'homme. »

                     Vous savez que nous n'avons pas de description physique du Seigneur Jésus dans la Bible. Nous savons qu'Il avait une barbe. Il n'y a qu'un seul verset dans la Bible qui nous dit que Jésus avait une barbe, c'est Ésaïe 50:6 qui dit : « J'ai livré mon dos à ceux qui me frappaient, Et mes joues à ceux qui m'arrachaient la barbe; Je n'ai pas dérobé mon visage Aux ignominies et aux crachats. » Il avait une barbe et les gens la Lui ont arrachée. Ce n'est qu'à cause de ce verset que nous savons qu'Il avait une barbe. Et les hommes pécheurs la Lui ont simplement arrachée.

                    Il ne fait aucun doute pour moi que Pilate a accepté les terribles châtiments que Jésus a reçus parce qu'il a essayé de gagner la sympathie de ces accusateurs. Il se disait que peut-être il pourrait au moins sauver la vie de Christ car pensait-il lorsque les chefs religieux et le peuple verront un homme qui a été si torturé ils ne demanderont pas qu'on Lui prenne également Sa vie et Le laisseront donc partir.

                     Mais cela n'a pas fonctionné. Jean 19:4-6 dit :  « Pilate sortit de nouveau, et dit aux Juifs: Voici, je vous l'amène dehors, afin que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun crime. Jésus sortit donc, portant la couronne d'épines et le manteau de pourpre. Et Pilate leur dit: Voici l'homme. Lorsque les principaux sacrificateurs et les huissiers le virent, ils s'écrièrent: Crucifie! crucifie! Pilate leur dit: Prenez-le vous-mêmes, et crucifiez-le; car moi, je ne trouve point de crime en lui. »

                     Pilate a découvert qu'il n'y a aucune façon de satisfaire la cruauté des hommes pécheurs qui ont rejeté Christ. Il a essayé de jouer sur leur empathie mais cela n'a pas fonctionné. Ils n'ont pas été le moins du monde touché par ce spectacle de honte et de souffrance. On L'a frappé, on Lui a mis une couronne d'épines, on s'est moqué de Lui et craché au visage. Tout ce qu'ils pouvaient crier était crucifie-Le.

                     Je vous parle de tout cela pour souligner l'influence que cela a eue sur Pilate. Pierre décrit cela plus tard dans son épitre.  

                 1 Pierre 2:21-23 dit : « Et c'est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces, Lui qui n'a point commis de péché, Et dans la bouche duquel il ne s'est point trouvé de fraude; lui qui, injurié, ne rendait point d'injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s'en remettait à celui qui juge justement; »

                     C'est le silence du Seigneur Jésus qui a fait que les yeux et la bouche de Pilate sont restés grands ouverts. Rien ne l'a davantage étonné que le fait que Jésus ait refusé de répondre aux charges soulevées contre Lui. Jésus a refusé de se défendre Lui-même. Jésus a refusé de faire quelque chose pour Lui-même. Lorsqu'ils L'ont frappé, Il n'a pas bougé et ne les a pas menacés.

                    Il a tout accepté en silence, et Pierre nous dit qu'Il s'en est uniquement remis à Celui qui juge justement. Malgré tout ce que l'on Lui a fait, il a simplement remis tout cela à Dieu. Le silence a été Sa grande confession devant Pilate. Il a manifesté un esprit de non résistance. Plus tard lorsque l'apôtre a écrit à Timothée, il a fait référence à cette grande confession de Christ devant Pilate.  

                    1 Timothée 6:13-14« Je te recommande, devant Dieu qui donne la vie à toutes choses, et devant Jésus Christ, qui fit une belle confession devant Ponce Pilate, de garder le commandement, et de vivre sans tache, sans reproche, jusqu'à l'apparition de notre Seigneur Jésus Christ. »

                     Laissez-moi exprimer cela en de simples mots et que Dieu puisse nous aider à voir cela. La plus grande influence qui puisse venir dans la vie des personnes qui essaient de rester neutres, tout spécialement celles qui ne sont pas des croyantes dans le Seigneur, est un témoignage silencieux, de quelqu'un qui remet la situation dans laquelle elle est au Seigneur. C'est ce qui a fait que Pilate a été étonné.

                    Pourquoi est-ce que le Seigneur ne s'est pas défendu Lui-même? Pourquoi n'a-t-Il pas répondu à Ses détracteurs? Pourquoi est-ce qu'Il continue à présenter l'autre joue? Pourquoi est-ce qu'Il accepte d'être frappé, que l'on mente à Son sujet et qu'on Le maltraite ? Comment a-t-Il pu supporter de tels abus ? Pourquoi ne s'est-Il pas insurgé contre cela?

               Lorsque Jésus était sur la terre, dans Son corps incarné, Son témoignage était un témoignage silencieux et une confiance en Dieu Son saint Père. Peut-être que vous direz que cela a été le cas lorsqu'Il a vécu sur terre dans Son corps et qu'Il n'est plus là maintenant. Si, Il est encore là. Il vit encore sur la terre, mais pas dans Son corps incarné, Il a un nouveau corps maintenant et qu'est-ce que ce nouveau corps? C'est Son église. C'est Son peuple. Nous sommes maintenant Son corps.

                     Quelle est l'influence la plus puissante avec laquelle Christ puisse agir dans la vie de quelqu'un qui décide de rester neutre? La réponse est un témoignage silencieux. Christ est encore silencieux, Il supporte encore ce qu'Il subit, mais Il fait cela maintenant dans Son nouveau corps, dans l’Église qui est Son corps. Rien n'étonnera davantage les pécheurs que cela.

                     Après que Pierre ait décrit la non résistance de notre Seigneur Jésus, il a fait ce commentaire pour les épouses. Je pense que les épouses ont tout particulièrement besoin de ces paroles. 1 Pierre 3:1 dit : « Femmes, soyez de mêmes soumises à vos maris, afin que, si quelques-uns n'obéissent point à la parole, ils soient gagnés sans parole par la conduite de leurs femmes. » Il écrit « Femmes, soyez de même… » Qu'est-ce que cela signifie? Cela signifie supporter leurs maris comme Christ l'a fait devant Pilate et remettre tout cela au Seigneur afin qu'ils puissent être gagnés au Seigneur sans un mot. Quelle merveilleuse expression que cela est : « être gagnés sans parole. »

                     C'est la plus grande influence à laquelle un pécheur puisse être soumis. Il n'y a pas de garantie qu'ils vont répondre à ce silence. Pilate a résisté à toutes les influences qu'il a eues dans sa vie et même aux plus fortes. Mais il me semble que nous avons parfois l'idée que le seul moyen que nous ayons pour atteindre nos bien-aimés, est de continuellement leur prêcher, de les supplier, de les pousser à se sentir coupables et ce genre de choses. Non, nous devons simplement vivre et faire confiance au Seigneur. Peut-être que vous ferez remarquer qu'ils ne vous traitent pas bien. Et bien cela est normal et fait partie du témoignage. Alors que vous supportez tout cela en silence, Dieu utilise cela pour gagner cette personne sans prononcer aucun mot.

                     Vous voyez, Pilate est l'illustration de ce que la foi n'est pas. Il essaie d'être neutre. Il pensait que s'il pouvait rester neutre, alors il n'aurait rien besoin de décider. Il a donc résisté à toutes les influences. Il a résisté à la providence de Dieu. Il a résisté au timing de Dieu. Il a résisté à la vérité spirituelle, lorsque la vérité était debout devant Lui il a demandé : « Qu'est-ce que la vérité, il s'est retourné et est sorti de la maison. » Même s'il a été étonné, lorsque l'amour incarné était debout devant Lui, en restant passif, sans résister, Pilate a résisté à cela.

                    Rappelez-vous que lorsque notre Seigneur Jésus était sur terre, c'était l'époque des débats et de la philosophie. De grands esprits passaient du temps à débattre, il y avait de grands débats, des arguments logiques étaient mis en avant. C'était l'âge de l'intellectualisme.

                    Il y a des noms fameux associés à cette époque comme Cicéron, Sénèque, Aristote, Homère, Virgile. Pilate s'attendait à ce que le Seigneur Jésus donne un long discours, pour Se défendre et pour lui montrer que tout cela était de terribles accusations qui n'étaient pas vraies. Une forte défense de la part de Jésus aurait été facile pour prouver que ce ne sont que des hypocrites. Mais rester debout silencieux devant lui était comme un millier de coups de tonnerre dans le cœur et l'âme de Pilate.

                     La foule religieuse a accusé Jésus de Se lever contre César et d'aller contre Rome en disant qu'Il désirait renverser le gouvernement. Est-ce que cela était vrai? Non cela n'était pas vrai. Jésus parlait d'un royaume spirituel. Par conséquent dans un sens leurs accusations étaient fausses mais dans un autre sens cela était tout à fait vrai. L’Évangile renverse tout le temps Rome. L’Évangile renverse tout le temps César. L’Évangile renverse tout le temps ce système mondial. C'est une autre raison pour laquelle Jésus est resté silencieux.

                     S'il avait ouvert la bouche et prouvé que leurs accusations étaient fausses, Il aurait trompé les gens. Il les aurait trompés parce qu'en fait, Il est bel et bien venu pour renverser Rome depuis l'intérieur. C'est à travers un changement rédempteur depuis l'intérieur vers l'extérieur, depuis le cœur. Par Son silence Il n'a pas uniquement donné l'influence la plus forte, mais également la plus honnête. Même si les juifs ne savaient pas que leurs accusations étaient vraies, Jésus le savait et Il n'a pas ouvert Sa bouche.

                     Vous connaissez sûrement des personnes, et peut-être même des bien-aimés, qui comme Pilate se sont éloignés de toutes ces influences. Ils se sont éloignés de Dieu malgré toutes les influences qu'ils ont reçues. Pilate illustre cela.

                   J'ai essayé de vous montrer que Pilate est l'illustration de Dieu de quelqu'un qui essaie de rester neutre. Il y a quatre attitudes dans son comportement que vous rencontrerez également chez quelqu'un qui est comme cela. J'aimerais vous donner ces quatre attitudes puis les principes qui y sont associés.

                     Premièrement Pilate et les accusateurs de Jésus, c’est-à-dire le Sanhédrin et les pharisiens. Deuxième illustration Pilate et Hérode. Troisième illustration Pilate et Barrabas. Quatrième illustration Pilate et le récipient plein d'eau dans lequel il désirait laver ses mains. Il y en a deux autres que nous verrons plus tard dans notre étude. Pilate et Josèphe d'Arimathée et Pilate et la tombe vide.

                     Comme je l'ai dit, si vous avez un jour eu à faire à une personne qui essaie d'être neutre, vous reconnaîtrez chez elle le comportement de Pilate. 

                   Jean 18:29-31 dit : « Pilate sortit donc pour aller à eux, et il dit: Quelle accusation portez-vous contre cet homme? Ils lui répondirent: Si ce n'était pas un malfaiteur, nous ne te l'aurions pas livré. Sur quoi Pilate leur dit: Prenez-le vous-mêmes, et jugez-le selon votre loi. Les Juifs lui dirent: Il ne nous est pas permis de mettre personne à mort. »

                     Nous avons ici Pilate et les accusateurs de Jésus. La première chose que dira une personne qui désire rester neutre est « Je ne désire pas vous entendre. » Elle dit en quelque sorte : « Occupez-vous de cela. N'emmenez pas Jésus chez moi je ne veux pas être impliqué là-dedans. » Les gens essaient de se soustraire à leur responsabilité.

                     Vous savez qu'ils ont pressé Pilate dans son dernier retranchement. Jean 18:31 dit : « Sur quoi Pilate leur dit: Prenez-le vous-mêmes, et jugez-le selon votre loi. Les Juifs lui dirent: Il ne nous est pas permis de mettre personne à mort. » Il devait maintenant changer les charges contre Jésus. Le fait de dire que Jésus blasphémait en disant qu'Il disait être dieu ne touchait pas réellement Pilate. En Luc 23 les charges sont modifiées en trahison. Les juifs ont dit que Jésus était contre Rome, contre César, qu'Il poussait à l'insurrection et que c'était un rebelle. Pilate n'avait pas de choix. Mais voici comment les choses ont commencé. Les gens neutres commencent tout le temps en disant : « Je ne désire pas entendre cela. » Mais cela ne marche pas tout le temps.

                     La deuxième illustration est celle de Pilate et d'Hérode que nous trouvons uniquement en Luc. 

                     Luc 23:4-7 dit : « Pilate dit aux principaux sacrificateurs et à la foule: Je ne trouve rien de coupable en cet homme. Mais ils insistèrent, et dirent: Il soulève le peuple, en enseignant par toute la Judée, depuis la Galilée, où il a commencé, jusqu'ici. Quand Pilate entendit parler de la Galilée, il demanda si cet homme était Galiléen; et, ayant appris qu'il était de la juridiction d'Hérode, il le renvoya à Hérode, qui se trouvait aussi à Jérusalem en ces jours-là. »

                      Comme Pilate a été content d'entendre que Jésus était Galiléen ! Ceux qui essaient d'être neutres disent dans un premier temps qu'ils ne désirent rien entendre et si cela ne fonctionne pas, ils disent que cela ne s'applique pas à eux. Pilate ne pouvait pas éviter les responsabilités, il a donc essayé de renier ses responsabilités.

                     Le fait d' « envoyer Jésus vers Hérode » peut prendre différentes formes. Cela peut se faire en disant : « Cela ne s'applique pas à moi. Je suis une bonne personne. Je vais à l'église, je garde les commandements, je vis une vie respectable. Le sujet de Christ est pour les alcooliques, les prostituées, les joueurs invétérés, les meurtriers et les pervers. Donnez cela à d'autres, cela ne s'applique pas à moi. »

                      Cela peut également prendre la forme de : « Cela ne s'applique pas à moi. Certaines personnes ont besoin de religion. Certaines personnes ont besoin du Seigneur. Elles ont besoin d'une béquille. » Je n'oublierai jamais le témoignage d'un homme qui était dans la marine. Il a dit : « Je suis dans la marine et les gens se moquent de moi parce que je suis un chrétien. Certaines personnes m'accusent d'utiliser Christ en tant que béquille. Mais je peux vous dire que je n'utilise pas Christ en tant que béquille. S'il était une béquille je mettrais ma confiance en Christ plus que dans ma bonne jambe. Je n'ai pas de bonnes jambes. Christ n'est pas une béquille pour moi, c'est une civière. » Cela a été une merveilleuse illustration. C'est ce que certaines personnes disent : « Je ne suis pas faible. Je n'ai besoin de personne. Il se peut que vous ayez besoin de cela. Cela est bon pour vous et je ne vais pas vous empêcher de l'utiliser, mais je n'ai pas besoin de cela. » Voilà leur excuse.

                     La fin de l'épisode entre Pilate et Hérode est assez intéressante. Non seulement Pilate ne désirait pas s'identifier avec Jésus mais il ne désirait pas non plus s'identifier avec Hérode. Considérez pourtant comme tout cela se termine.  

                    Luc 23:11-12 dit :  « Hérode, avec ses gardes, le traita avec mépris; et, après s'être moqué de lui et l'avoir revêtu d'un habit éclatant, il le renvoya à Pilate. Ce jour même, Pilate et Hérode devinrent amis, d'ennemis qu'ils étaient auparavant. »

                     Qu'est-ce qui a fait que Pilate et Hérode sont devenus amis ce même jour ? La réponse est le rejet du Seigneur Jésus-Christ. Dans la réalité ils étaient très proches d'esprit. La neutralité n'est pas la foi, c'est le rejet. Ceux qui désirent rester neutres sont les amis de ceux qui rejettent Christ. Pilate a essayé de cacher son rejet sous le déguisement de la neutralité mais il n'a pas pu le faire.

                      La troisième illustration est Pilate et Barabbas. Ils disent d'abord je ne désire pas entendre cela. Puis ils disent cela ne s’applique pas à moi. Et Barabbas illustre le principe suivant. Jean 18:39-40 dit : « Mais, comme c'est parmi vous une coutume que je vous relâche quelqu'un à la fête de Pâque, voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs? Alors de nouveau tous s'écrièrent: Non pas lui, mais Barabbas. Or, Barabbas était un brigand. » Jean dit que c'était un brigand, mais Matthieu et Marc ajoutent qu'il était un meurtrier. Si nous considérions Barabbas comme un pécheur nous pourrions voir en lui un pécheur qui découvre Jésus comme étant son substitut. C'est une merveilleuse illustration.

                            Est-ce que vous avez noté ce que Pilate dit en Jean 18:39 dit : « C'est parmi vous une coutume que je vous relâche quelqu'un à la fête de Pâque. » Ce n'était pas une coutume de Rome. Ce n'est pas Rome qui avait cette habitude. C'était les juifs. D'où ont-ils tiré cette tradition? La plupart des commentaires pensent que cela a dû se mettre en place à l'époque des Maccabées, c’est-à-dire l'époque entre les deux Testaments. L'idée était que comme à la Pâque nous célébrons le fait que Dieu nous a délivrés de l’Égypte, libérons également quelqu'un de la prison pour illustrer cela. C’est ensuite devenu une coutume. C'est à cela que nous faisons référence ici.

                     Barabbas pouvait dire de façon littérale: « Je mérite de mourir mais Jésus est mon substitut. Il est mort à ma place. » Si l'on considère les choses sous cet angle, Barabbas représente tous les pécheurs pour lesquels Christ est mort.

                      Mais si l'on considère les choses d'un point de vue de Pilate qui désire éviter de prendre ses responsabilités, on voit ce dernier en train d'essayer de mettre sa propre responsabilité sur le dos de quelqu'un d'autre. C'est ce qu’Adam a fait dans le jardin d’Éden, il a rejeté sa responsabilité en rejetant la faute sur son épouse et sur Dieu. Il dit en effet à Dieu : « La femme que tu as mise auprès de moi m'a donné de l'arbre, et j'en ai mangé. » Cette idée de rejeter la responsabilité sur quelqu'un d'autre est aussi vieille que le jardin d’Éden. Pilate pensait qu'il pouvait résonner de cette façon : « Je n'ai pas rejeté Christ, ce sont les juifs qui l'ont fait et pas moi. Je leur ai donné le choix. Ils ont essayé à ce que je rejette Christ mais je suis neutre. »

                  Le fait de proposer un choix avec Barabbas prend également différentes formes mais c'est tout le temps l'excuse de ceux qui essaient de rester neutres. Voici une des excuses que l'on peut entendre: « Ce n'est pas ma faute si j'ai rejeté Jésus, car je n'ai pas été choisi, je ne fais pas partie des élus. Ce n'est pas ma faute si je ne cours pas vers le Seigneur, si je le rejette c'est parce que le Saint-Esprit ne m'a pas attiré à Lui. S'Il l'avait fait je serais venu. »

                       Voici une autre excuse que l'on peut entendre: « Ce n'est pas ma faute si j'ai rejeté Jésus, je suis né dans un mauvais environnement. Qu'est-ce que Dieu peut bien espérer de moi ? Je suis venu d'une famille brisée. Je suis originaire d'un pays païen. On a abusé de moi. Par conséquent vous ne pouvez pas me blâmer. » Voici les excuses habituelles que nous entendons: « Je ne veux pas en entendre parler », « Cela ne s'applique pas à moi » ou « Ce n'est pas ma faute. »

                      L'illustration finale est Pilate et le récipient d'eau. Matthieu 27:24-25 dit « Pilate, voyant qu'il ne gagnait rien, mais que le tumulte augmentait, prit de l'eau, se lava les mains en présence de la foule, et dit: Je suis innocent du sang de ce juste. Cela vous regarde. Et tout le peuple répondit: Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants! »

                      Qu'est-ce que Pilate veut dire avec le fait de se laver les mains? C'est l'étape finale. C'est le reniement. Il dit par-là : « Je suis innocent. Je ne suis pas quelqu'un qui ait rejeté Christ. Je suis innocent du sang de cet homme. Comment est-ce que quelqu'un peut dire que j'ai rejeté Christ ? J'ai dit trois fois publiquement qu'Il n'a rien fait qui soit digne de mort. J'ai essayé de faire appel à l'intelligence, au cœur et aux émotions des juifs. Vous ne pouvez donc pas dire que je suis quelqu'un qui rejette Christ. »

                      Il y a de nombreuses personnes qui essaient d'être neutres qui diront : « Je suis un agnostique. Je ne veux pas dire que je suis contre. » La réalité est que sans la permission de Pilate, il n'y aurait pas eu de croix. C'était la forme romaine de la croix. Il a dû donner sa permission. Toute l'eau de la terre ne pouvait pas enlever sa culpabilité. Peu importe le nombre de personnes qui ce jour-là a crié : « Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants », il est coupable.

                  Même s'il se peut qu'il dise « cela ne s'applique pas à moi, cela n'est pas ma faute, je ne rejette pas réellement Jésus », le fait demeure que la neutralité n'est pas réellement neutre, c'est une décision contre le Seigneur Jésus. Nous serons pour Christ ou contre Christ.

                     Jésus n'a pas accepté que Pilate reste neutre. Jean 18:33-34 dit : « Pilate rentra dans le prétoire, appela Jésus, et lui dit: Es-tu le roi des Juifs? Jésus répondit: Est-ce de toi-même que tu dis cela, ou d'autres te l'ont-ils dit de moi? » Dès le début de l'interrogatoire, Jésus l'a poussé à se décider en lui demandant : « Est-ce de toi-même que tu dis cela, ou d'autres te l'ont-ils dit de moi? » Vous voyez Dieu ne permettra jamais à un pécheur de se cacher derrière quelqu'un d'autre.

                    Il arrive souvent que lorsque vous demandez à quelqu'un : « Est-ce que vous êtes un chrétien? Est-ce que vous connaissez le Seigneur? » on vous réponde : « Je vais dans l'église d'un tel. Ma famille est très impliquée… Nous avons tout le temps été religieux dans notre famille. Notre famille est baptiste, luthérienne, épiscopale ou presbytérienne. » Jésus répond tout le temps de cette manière. « Est-ce que tu dis cela de toi-même ou est-ce que tu l'as lu dans un livre? Est-ce que tu dis cela de toi-même ou est-ce que quelqu'un t'a parlé de cela? Tu as eu cela d'un pasteur ou d'un parent? Tu as reçu cela d'un prêtre? Tu as reçu cela des anciens? Tu as reçu cela d'un ami? D'où as-tu reçu cela? »

                      Ce principe ne s'applique pas uniquement aux incroyants mais également aux croyants concernant la révélation du Seigneur Jésus. Lorsque vous dites : « Je crois que Jésus est mon Sauveur », est-ce que quelqu'un vous a dit cela ou est-ce que vous l'avez reçu de vous-même? Peut-être que vous dites : « Je crois que Jésus est mon ami, le potier, l'époux de mon âme, Celui qui me réconforte », est-ce que vous avez lu cela? Est-ce que vous l'avez entendu dans un message audio? Est-ce que quelqu'un vous a dit cela? Peut-être que vous dites : « Je crois à la naissance virginale de Christ » Est-ce que quelqu'un vous a enseigné cela? Peut-être que vous dites : « La Bible enseigne la déité de Christ » D'où tirez-vous cela? Est-ce que vous l'avez reçu de Dieu ou des hommes? Peut-être que vous dites : « Je crois que la Bible est vraie » Comment cela vous est venu? De votre propre initiative ou de Dieu Lui-même?

                       Dieu vous emmènera tout le temps dans un moment où votre cœur ne sera pas satisfait si vous recevez quelque chose de la part des hommes car c'est du Seigneur que vous le voudrez. Pilate a désiré rester neutre et si nous pouvons croire l'histoire alors il a fini par se prendre la vie. Il a fini par se suicider. La neutralité est tout le temps le suicide. C'est exactement ce qui s'est passé ici. Le refus de Pilate de s'identifier avec Christ et cela a agi contre la vie de Pilate. Proverbe 29:25 dit : « La crainte des hommes tend un piège, Mais celui qui se confie en l'Éternel est protégé. » Quel piège dans lequel Ponce Pilate est tombé ! Lorsqu'il a vu que les juifs désiraient faire un rapport à César, il n'a pas manifesté de courage moral.

LA FOI CE N'EST PAS METTRE SA CONFIANCE 
DANS LA CHAIR

                      Nous allons quitter Pilate pour un moment et nous reviendrons à lui lorsque nous parlerons des illustrations positives de ce qu'est la foi. Nous verrons Pilate et Joseph d'Arimathée et Pilate et la tombe vide. Nous savons déjà que la foi n'est pas la relation extérieure, la foi n'est pas la neutralité. J'aimerais maintenant prendre pour terminer un peu de temps pour parler de Pierre et nous développerons cela dans notre prochaine leçon.

                      L'apôtre Pierre illustre le fait que la foi n'est pas la confiance dans la foi. Il est triste de voir qu'un amoureux du Seigneur Jésus comme l'Apôtre Pierre doit être lié à la foule religieuse et à Pilate pour illustrer ce que la foi n'est pas. Mais il n'en reste pas moins une grande illustration.

                  Dans notre prochaine leçon nous étudierons Pierre en lien avec Gethsémané au moment où il devait être en train de veiller et de prier et au moment où il a pris son épée et coupé l'oreille de Malchus. Nous verrons également Pierre dans la cour du souverain sacrificateur où il a renié trois fois le Seigneur Jésus.

                     Je pense que nous sommes tous familiers avec la fameuse parole du Seigneur Jésus à Pierre en Matthieu 26:41 qui dit : « Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation; l'esprit est bien disposé, mais la chair est faible. » L'esprit est bien disposé, mais la chair est faible.

                     Pierre avait un esprit bien disposé mais sa chair était faible. C'est ce qui différencie Pierre de Judas. Trahir Christ et renier Christ peuvent se ressembler. Il y a pourtant une différence. La différence est que Judas n'avait pas un esprit bien disposé. Pierre avait un esprit bien disposé mais sa chair était faible. Pierre faisait constamment confiance à sa chair en plaçant sa confiance en lui-même.

                     Nous nous rappelons de quelle façon Pierre s'est vanté et tout particulièrement lors du dernier souper. Jean 13:37 dit : « Seigneur, lui dit Pierre, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant? Je donnerai ma vie pour toi. » Est-ce que Pierre était sérieux en disant cela? Oui, il était sérieux. Il aimait le Seigneur Jésus. Matthieu 26:33 dit : « Pierre, prenant la parole, lui dit: Quand tu serais pour tous une occasion de chute, tu ne le seras jamais pour moi. » Vous voyez il n'avait pas idée des possibilités de son cœur mauvais. Nous allons suivre la terrible chute que Pierre a suivie. Au début tous les disciples se sont enfuis. Puis Pierre a suivi Jésus de loin, puis il est dans la cour et il manifeste de la lâcheté devant les affirmations d'une servante. Puis il se retrouve devant un feu avec les ennemis de Christ et finalement il renie le Seigneur en jurant.

                      C'est si triste de voir Pierre de cette façon mais Pierre devait apprendre comme nous nous devons également apprendre que la foi n'est pas avoir confiance en soi. Rappelez-vous que la chair faible n'a pas tout le temps l'air faible. Il semble parfois que la chair faible semble forte. Elle est tout le temps faible, mais elle ne semble pas tout le temps faible.

                     Je pense qu'il y a une illustration de cela en Jean 18. Jean 18:10 dit : « Simon Pierre, qui avait une épée, la tira, frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et lui coupa l'oreille droite. Ce serviteur s'appelait Malchus. » Vous voyez au niveau terrestre cela ne ressemble pas à de la faiblesse. Cela ressemble plutôt à de la bravoure. N'oubliez pas qu'il y avait 600 soldats romains et ils étaient armés. Il y avait probablement 400 autres personnes avec eux portant des torches et des armes qui sont venues avec. Il y avait probablement 1000 personnes et Pierre s'est levé et a brandi son épée. Ça c'est du courage, c'est de la bravoure, mais c'est la chair et la chair est faible.

                     Voici le même Pierre et peu plus tard, Jean 18:17 dit : « Alors la servante, la portière, dit à Pierre: Toi aussi, n'es-tu pas des disciples de cet homme? Il dit: Je n'en suis point. » Là il manifeste sa peur devant cette servante. Dans le même chapitre vous trouvez Pierre faire le brave et Pierre le peureux. C'est le même Pierre et c'est la même chair. Pierre a refusé de suivre Christ autant lorsqu'il a manifesté du courage charnel que lorsqu'il l'a manifesté avec sa lâcheté charnelle. Il a renié le Seigneur, il a renié le Seigneur devant une servante. Il a même pris le nom de Dieu en vain.

                     Le courage charnel est tout autant dangereux que la lâcheté charnelle. La chair est faible que ce soit la manifestation d'une chair raffinée ou non raffinée. Nous ne devons avoir aucune confiance dans la chair. Personne n'est brave lorsqu'on met sa confiance en soi, vous n'êtes que courageux lorsque vous mettez votre confiance dans le Seigneur. Il n'y a rien de tel que la bravoure en dehors de mettre sa confiance dans le Seigneur.

                     Dans notre prochaine leçon nous verrons la vérité de ce que Jésus a dit à Nicodème. Ce qui est esprit est esprit et ce qui est chair est chair. Et elle ne sera jamais rien d'autre que charnelle. Rien ne peut commencer dans la chair et terminer dans l'esprit. Ce n'est pas possible. Si cela commence dans la chair alors cela finira également dans la chair car ce qui est chair est chair. Dieu va nous montrer ce que la foi n'est pas. Ce n'est pas mettre sa confiance dans la chair.

                 Laissez-moi résumer ce que la foi n'est pas. Ce n'est pas l'externalisme ou la religion. Ce n'est pas la neutralité. Et ce n'est pas mettre sa confiance en soi. La Bible dit que Celui qui met sa confiance en lui est un fou. Alors ne soyons pas des fous.

Prions:

                      Père céleste nous Te remercions tellement de ce que Tu désires que nous Te connaissions. Tu nous presses tout le temps pour ne pas recevoir les choses spirituelles de quelqu'un d'autre mais Toi-même Tu désires Te manifester à notre cœur. Nous prions Seigneur que nous puissions être profondément enracinés dans toute la vérité et que nous puissions faire partie de ceux qui reçoivent les choses d'une révélation de Christ. Manifeste ces choses en nous et délivre-nous d'essayer d'être neutre et d'essayer de ne pas prendre de décision. Délivre-nous de notre habitude qui consiste à mettre notre confiance dans la chair. Merci parce que nous pouvons Te faire confiance pour cela. Au nom de Jésus. Amen.

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