dimanche 20 janvier 2013

COURTE MEDITATION SUR LA LUMIERE

1  Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu.
2  Elle était au commencement avec Dieu.
3  Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle.
4  En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes.
 La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue.
6  Il y eut un homme envoyé de Dieu : son nom était Jean.
7  Il vint pour servir de témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui.
8  Il n’était pas la lumière, mais il parut pour rendre témoignage à la lumière.
9  Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme.
10  Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le monde ne l’a point connue.
(Jean 1)

    Jean-Baptiste n’est pas la lumière, mais Dieu l’a établi pour rendre témoignage à cette Lumière qui est définie : Parole/Lumière/Vie. Le prologue de l’apôtre Jean est rempli de perles merveilleuses !
   Cet Évangile débute ainsi : ‘’Au commencement,‘’ exactement comme dans le premier verset de la Genèse. Par cette Parole, par ce nouveau commencement, Jean nous plonge avant la création du monde physique, dans l’intimité du Père et de Son Fils, ce Fils unique qui est dans le ‘’sein du Père.’’ Nous sommes introduit dans le dessein éternel de Dieu, révélé à l’apôtre par le Saint-Esprit. De toute éternité, ce Fils était destiné à se manifester dans une ‘’chair’’ comme la nôtre, ‘’chair semblable à celle du péché’’, comme Paul l’a écrit dans sa lettre aux Romains.’’ (Romains 8.3) Cela afin de réconcilier le monde avec Dieu par l’expiation de nos fautes dont Il s’est chargées afin de subir la condamnation du juste jugement de Dieu à notre place. Pierre de son côté a écrit à ce sujet :

17  Et si vous invoquez comme Père celui qui juge selon l'œuvre de chacun, sans acception de personnes, conduisez–vous avec crainte pendant le temps de votre pèlerinage,
18  sachant que ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères,
19 mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache,
20 prédestiné avant la fondation du monde, et manifesté à la fin des temps, à cause de vous, (1Pierre 1)

    De toute éternité, la Parole devant être ‘’faite chair’’ étant prédestinée à devenir l’Agneau de Dieu pour ôter le péché, le péché du monde. De toute éternité l’amour de Dieu se trouvait dans cette Parole/Lumière, qui sera incarnée en notre Seigneur Jésus-Christ, pour révéler de façon magistrale qui est ce Dieu paraissant si lointain. Il est notre Père ! Pour devenir notre Père, Dieu devait se réconcilier avec le monde en faisant immoler cet Agneau afin d’expier nos fautes, car Dieu ne peut pas être le Père d’hommes impies. Quelle grâce !!
    Pour devenir notre Père, ‘’Dieu était en Christ réconciliant le monde avec Lui-même, sans tenir aux hommes de leurs fautes.’’ (2 Corinthiens 5.19) Quel amour ! ‘’La grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ’’ en devenant cet Agneau expiant les fautes de l’humanité ! Ce sacrifice expiatoire est pour tous les hommes ! Dieu a fait sa Part, et quelle Part ! A chacun, à qui cette bonne nouvelle a été apportée, de recevoir ce ‘’si grand salut,’’ en acceptant le verdict de Dieu sur le cœur humain ! (Hébreux  2.3)

    Au commencement se trouve la Parole qui est auprès de Dieu (pour Dieu) et elle est Dieu et avec (pour) Dieu. Tout a été fait par elle, rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. En elle est la vie.

    C’est la vie, l’éternelle, qualité de vie de Dieu. Ce n’est pas la vie biologique, c’est l’autre, celle qui ne cesse pas. C’est cette Parole/Vie/Lumière qui donne la vie à tous les hommes. A ceux qui croient en Elle, ils reçoivent cette vie d’en haut. 
    Dans Genèse 1.3, nous lisons : Dieu dit…que la lumière soit, et la lumière fut. La Parole et la Lumière sont associées comme dans Jean. La Lumière n’a pas été créée, elle est apparue sur la Parole de Dieu. Par cette Parole, dans Genèse chapitre 1, Dieu crée le monde physique, le monde que les sens peuvent voir. Cette Parole créatrice, c’est le Fils.
   Dans l’Évangile de Jean, la Lumière, qui est Christ, ne peut être vue que par le témoignage des hommes. C’est en premier Jean Baptiste qui, touché et appelé dès le sein de sa mère remplie du Sain-Esprit, (Luc 1.41) témoigne de Jésus en affirmant qu’Il est l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde, (Jean 1.29,35) le Fils de Dieu (verset 34.) Jean décrit cette Lumière en affirmant qu’Elle est Agneau de Dieu ainsi que Fils de Dieu. C’est la description de la Lumière qui ouvre les yeux du cœur, et c’est par les yeux du cœur que nous la voyons. Puis vient ensuite le  témoignage de ceux qui commencent à suivre Jésus comme les deux disciples dont l’un, André, va vers son frère, Simon que le Seigneur va renommer Pierre. Ensuite, Jésus, Lui-même dira à Philippe : ‘’Suis-moi !’’ C’est l’homme qui rend témoignage à cette Lumière. Elle n'est visible que par ces témoignages!
    Dans Genèse, c’est Dieu qui appelle la Lumière pour qu’Elle devienne visible. Dieu sépare la Lumière des ténèbres. C’est un vrai paradoxe, car lorsque paraît la lumière, les ténèbres disparaissent aussitôt ! Dans Genèse, il faut l’intervention de Dieu pour cette séparation. Ce n’est pas la lumière du soleil car il a été créé le quatrième jour avec la lune et les étoiles. Il est bon de se poser cette question : ‘’comment étaient ces trois premiers jours sans le soleil, car c’est par l’alternance du jour et de la nuit que sont délimitées ces 24 heures ? ’’ Était-ce des jours de 24 heures ou une période indéterminée ? Cette Lumière a éclairé le temps de la création du monde visible. Elle est bien plus que la lumière du soleil ! C’est le Fils de Dieu ! C’est cette Lumière, séparée, sanctifiée, qui va mettre en ordre la création ‘’informe et vide.’’ C’est la Parole/Lumière qui crée toutes choses par une unité parfaite entre le Père, le Fils et par la puissance de l’Esprit.
    Dans le prologue de Jean, nous voyons également cette Lumière briller dans les ténèbres, et ‘’les ténèbres ne l’ont pas accueillie ou comprise, reçue, saisie, arrêtée’’ selon les traductions. Jean dit que cette Parole a tout fait et que rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. Ensuite, par le Saint-Esprit, il définit cette Parole. En Elle est la Vie et la Vie est la Lumière des hommes. La Parole a tout fait, écrit Jean. Il n’écrit pas ‘’la Parole a tout créé’’, mais a tout fait. Paul écrira dans Ephésiens 2.10 que :

‘’nous avons été créés en Christ Jésus pour des œuvres bonnes que Dieu a préparé afin que nous y entrions’’

    La Parole nous a faits, l’œuvre de la croix de Christ nous a créés. Avant cet appel de la croix et la grâce d’avoir pris la main tendue de Dieu venue vers nous en Christ, nous étions ‘’informes et vides’’ et l’Esprit de Dieu était au-dessus de nous, comme en Genèse 1.
   Nous étions en Adam et Ève lorsque ceux-ci ont péché et avec eux, le verdict de Dieu est tombé sur nous. Cette première humanité en devenir a été souillée par la chute de nos premiers parents. La création entière, elle aussi, a été soumise, non de son plein gré, mais à cause de celui qui l’y a soumise, à la vanité. C’est de la nourriture du fruit, de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, que vient cette vanité. Elle a l’espérance d’être libérée de la servitude de la corruption pour avoir part à la liberté glorieuse des enfants de Dieu. (Romains 8) …Mais, nous étions élus avant la fondation du monde en ce Fils (Ephésiens 1.4) Je ne sais pas expliquer cette vérité aussi glorieuse, mais je crois ce que dit Dieu par Paul !
    Cette Parole/Lumière/Vie ne peut devenir visible que par le témoignage de l’homme soumis à l’Esprit de Dieu. Jean n’était pas la Lumière, mais il a rendu ‘’visible’’ cette Lumière par sa prédication. Il a préparé les cœurs et ceux qui étaient touchés et qui se faisaient baptiser pour attester qu’ils s’étaient repentis. Ils devenaient aptes à recevoir la Lumière.
    Lorsque Jésus paraît  pour exercer Son ministère, les choses vont radicalement changer. Lisons ces versets que nous trouvons dans les ‘’béatitudes’’  en Mathieu :   

14  Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée ;
15  et on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le chandelier, et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison.
16  Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux.

    Il y a donc un changement radical. Ceux qui croient au Seigneur deviennent cette Lumière du monde. Jésus a déclaré que Jean-Baptiste était le plus grand de ‘’ceux qui sont nés de femmes.’’ Cependant le plus petit dans le royaume des cieux, est plus grand que Jean Baptiste. C'est étonnant n’est-ce pas ? Jean-Baptiste a donc été le plus grand de tous les prophètes. Il a été plus grand que Elie, Esaïe, Jérémie etc. Jésus a parlé de ceux qui sont nés de femmes, ce qui est le lot de tous les êtres humains sur la terre. Notre naissance d’en haut est spirituelle. Elle n’est pas d’origine terrestre.
    Nous lisons dans le prologue de l’apôtre Jean, au sujet de la Lumière :

11  Elle est venue chez les siens, et les siens ne l’ont point reçue.
12  Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu,
13  lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu.
 
    Tout être humain né de femme qui reçoit cette Lumière a le pouvoir ou le droit de devenir enfant de Dieu. Il devient une nouvelle création qui n’est plus né du sang, de la volonté de la chair (la nature humaine) ou de l’homme, mais de Dieu. C’est pour cette raison que Jésus emploie cette expression qui paraît assez bizarre : ‘’né de femme.’’ Celui qui a accepté cette Lumière, naît d’en haut ou de nouveau et devient enfant de Dieu ! (Jean 3.3, 7)
    Voyons un autre aspect de cette Lumière que nous trouvons dans Actes 13, passage dans lequel Paul fait référence à Esaïe 49.6 :

44  Le sabbat suivant, presque toute la ville se rassembla pour entendre la parole de Dieu.
45  Les Juifs, voyant la foule, furent remplis de jalousie, et ils s’opposaient à ce que disait Paul, en le contredisant et en l’injuriant.
46  Paul et Barnabas leur dirent avec assurance : C'est à vous premièrement que la parole de Dieu devait être annoncée ; mais, puisque vous la repoussez, et que vous vous jugez vous–mêmes indignes de la vie éternelle, voici, nous nous tournons vers les païens.
47  Car ainsi nous l’a ordonné le Seigneur : Je t’ai établi pour être la lumière des nations, Pour porter le salut jusqu’aux extrémités de la terre.

    Nous avons un autre passage dans le prophète Esaïe au chapitre 42 qui explique bien le pouvoir de la Lumière :

 Ainsi parle Dieu, l’Eternel, Qui a créé les cieux et qui les a déployés, Qui a étendu la terre et ses productions, Qui a donné la respiration à ceux qui la peuplent, Et le souffle à ceux qui y marchent.
6  Moi, l’Eternel, je t’ai appelé pour le salut, Et je te prendrai par la main, Je te garderai, et je t’établirai pour traiter alliance avec le peuple, Pour être la lumière des nations,
7  Pour ouvrir les yeux des aveugles, Pour faire sortir de prison le captif, Et de leur cachot ceux qui habitent dans les ténèbres.

    Dans ce passage, il s’agit prophétiquement du serviteur de l’Eternel, notre Seigneur Jésus-Christ. Cette Lumière a le pouvoir de rétablir l’homme, les nations, dans sa condition première, celle de l’homme avant la chute. C’est le salut pour toutes les nations, pas uniquement pour Israël. C’est le ministère de Christ en nous. Nous sommes porteurs de cette Lumière et nous devenons ouvriers avec Dieu dans le champ du monde.
    Esaïe 42.6 définit le ministère de notre merveilleux Seigneur en nous et à travers nous pour toutes les nations. Lisons aussi Esaïe 49.6 :

6  Il dit : C’est peu que tu sois mon serviteur Pour relever les tribus de Jacob Et pour ramener les restes d’Israël : Je t’établis pour être la lumière des nations, Pour porter mon salut jusqu’aux extrémités de la terre.

    Esaïe 49.6 définit notre ministère, le ministère de tous les croyants : lumière des nations afin de porter le salut jusqu’aux extrémités de la terre. C’est une charge de salut, universelle, dont la puissance de cette mission se trouve être la vie de Christ en nous. C’est Lui la Lumière, c’est Lui, le salut, c’est nous qui en sommes les dépositaires.  C’est ce qui ressort de Esaïe 42.6 : Le Serviteur de l’Eternel est la Lumière et depuis l’œuvre de la croix cette Lumière habite en nous ! Quelle grâce, mais quelle responsabilité pour nous, aujourd’hui !!
    Donc, notre Seigneur a dit :

12  Jésus leur parla de nouveau, et dit : Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie (Jean 8.12)

et aussi dans Jean 9.5

5  Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde.

    Il y a bien d’autres passages qui se rapportent à cette Lumière qu’est Christ. Nous nous en tiendrons à ces deux versets. Jésus a dit, comme nous avons vu plus haut : ‘’Vous êtes la lumière du monde.’’ Nous pouvons affirmer que nous sommes lumière dans la Lumière. Si nous regardons le prologue de Jean, Lumière et Parole sont liées, sont ensemble et la Vie est en cette Lumière/Parole. Nous constatons que, dans le prologue de l’Évangile de Jean, Parole, Lumière sont intimement liés et sont la somme complète de la qualité de Vie du Seigneur.
    Si nous sommes dans la Parole, nous avons la Vie (l’éternelle, celle de Christ) et cette Vie est la Lumière pour ceux qui sont captifs, aveugles, et ceux qui sont dans les cachots. (Esaïe 42.7) La Lumière est en rapport direct avec la délivrance ou plutôt, cette Lumière qui découle de la Vie qui est dans la Parole met à découvert tout ce qui est caché dans le cœur des hommes. Ceux qui acceptent le verdict de cette Parole/Lumière/Vie ‘’ont le pouvoir de devenir enfants de Dieu, nés non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu.’’  Par la grâce infinie de Dieu, nous avons ce dépôt pour le salut de tout homme!
    Malheureusement, il est écrit de cette Lumière : ‘’Elle est venue chez les siens et les siens ne l’ont pas reçue !’’  C’est triste, très triste. Cela est confirmé, quand nous lisons Actes 13 des versets 44 à 52. Les Juifs suscitent une persécution contre Paul et Barnabas et les font chasser de la ville…. Lorsque nous sommes réellement cette lumière du monde, il n’est pas possible que ceux qui nous entourent ne soient pas interpellés par celle-ci. Nous pourrons vivre des moments où cette lumière suscitera des oppositions, parfois même féroces ou, au contraire, des cœurs touchés demanderont à rencontrer cette Lumière qui est en nous!
    Donc, nous sommes la lumière du monde, à condition que nous vivions de cette Vie que nous a donnée la Parole. Nous sommes lumière dans la Lumière, comme nous avons vu plus haut. Christ vit en nous par son Esprit. C’est la Bible qui l’affirme. C’est à nous, par une vie sanctifiée, de laisser passer cette Lumière qui pourra toucher les cœurs. Si nous vivons dans la soumission à Christ en nous, toute notre vie, nos actes, nos paroles etc deviennent lumière et Christ peut manifester Sa gloire à salut envers ceux qui sont autour de nous. C’est notre parole qui devient Parole de salut (Jean 17.20) car c’est le Seigneur l’Esprit qui inspire ces paroles de vie, pour le salut de celui ou de ceux à qui nous les donnons.
    ‘’Celui qui a le Fils a la vie. Celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie’’ (1Jean 5.12)  Notre part est de laisser vivre le Fils en nous car Il est le seul à détenir cette Vie. C’est Lui en nous, qui agit (à travers nous) puisque c’est le seul qui sauve, mais par nous et nous sommes ouvriers avec Lui dans Sa moisson.
    Paul l’exprime bien dans Galates 2.20 lorsqu’il écrit : ‘’ce n’est plus moi qui vit, c’est Christ qui vit en moi !’’ Christ en moi sauve, guérit, touche les cœurs etc… Nous ne pouvons vivre ce qui est décrit dans les Écritures que par la foi ! Cette foi vient et vit  en nous par le Saint-Esprit et elle est le fruit de notre intimité avec le Seigneur par la lecture de Sa Parole, par notre soumission à Lui en nous, en moi. Jésus a dit :

37   Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s’écria : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive.
38  Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Ecriture.
39  Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui ; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié.

    Celui qui croit en moi… Oui, mais pour croire en Jésus, nous devons nous approcher de Lui et boire l’eau de la Parole, qui est la source de notre foi. C’est la foi agissante par l’amour (Galates 5.6) qui peut faire couler ces fleuves d’eau vive ! Nous sommes le lieu de la source de Dieu pour tous les hommes (inconvertis et convertis)
    Par notre vie, cette Lumière/Parole/eau vive se voit et coule à travers nous, pour éclairer, rafraîchir, sauver, consoler etc…
    Dans Apocalypse 22.1, Jean voit le fleuve d’eau de la vie qui sort du trône de Dieu et de l’Agneau, ‘’limpide comme du cristal.’’ L’origine de ce fleuve se trouve dans le sanctuaire de Dieu, le Lieu de son trône. Si Dieu, notre Père est vraiment le Seigneur de notre cœur, ce fleuve limpide comme du cristal coulera de nos cœurs, de nos seins car nous sommes ce sanctuaire, par pure grâce!!
    Disons en conclusion que, pour être cette lumière du monde, nous devons :
--avoir la foi au Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ.
--avoir la foi dans les paroles du Seigneur Jésus.
--cette foi doit être agissante par l’amour.
--obéir à Dieu notre Père afin qu’Il soit le Seigneur de notre cœur.
--marcher dans la sanctification sans laquelle nul ne peut voir le Seigneur à travers nous. Nous avons l’exemple de Loth, juste au milieu de Sodome. Il torturait, jour après jour, son âme de juste à cause des iniquités qu’il voyait ou entendait. Il n’a pas pu détourner une seule personne de leur vie dissolue, même pas ses gendres. Il s’était trop identifié à eux et sa parole ne pouvait les atteindre car il était, extérieurement, comme eux. Nous pouvons être ce Loth torturant notre âme sans pouvoir toucher le monde car notre vie est comme celle de ce monde.   
    Ce qui peut faire la différence et nous donner la puissance de cette Vie pour la transmettre c’est : notre sanctification !
   

jcb   
    


   

dimanche 13 janvier 2013

COURTE MÉDITATION SUR LE MÉLANGE


19 Vous observerez mes lois. Tu n’accoupleras point des bestiaux de deux espèces différentes ; tu n’ensemenceras point ton champ de deux espèces de semences ; et tu ne porteras pas un vêtement tissé de deux espèces de fils. (Lévitique 19)

9  Tu ne sèmeras point dans ta vigne diverses semences, de peur que tu ne jouisses ni du produit de ce que tu auras semé ni du produit de la vigne.
10  Tu ne laboureras point avec un bœuf et un âne attelés ensemble.
11 Tu ne porteras point un vêtement tissé de diverses espèces de fils, de laine et de lin réunis ensemble ;  (Deutéronome 22)

    Le Rabbinat français traduit ce verset 9 ainsi :

N’ensemence pas ton vignoble de graines hétérogènes, si tu ne veux pas frapper d’interdit la production entière : le grain que tu auras semé et le produit du vignoble.

    D’autres, comme Darby traduit ce verset 9 exactement le contraire du Rabbinat :

Tu ne sèmeras pas ta vigne de deux espèces (de semence) de peur que la totalité de la semence que tu as semée et le rapport de ta vigne ne soient sanctifiés.

    Personnellement j’adhère à la traduction du Rabbinat car je crois qu’il s’agit du mélange et Dieu n’aime pas le mélange. Chouraqui traduit : « …pour ne pas consacrer le plein de ta semence. » Il explique en note : « pour ne pas consacrer = pour ne pas devoir interdire le fruit d’un mélange hétérogène. »  Si une chose est sanctifiée, comme cette semence hétérogène, elle n'est plus d’aucun profit car elle devient intouchable pour celui qui l'a semée. C’est peut-être ce que nous explique Chouraqui.
   Si le Seigneur ordonne ces prescriptions pour son peuple, nous devons nous demander  pourquoi ces interdits et quel en est la signification spirituelle profonde. Nous avons une explication au sujet du bœuf qui ne doit être ‘’emmuselé lorsqu’il foule le grain’’ (1Corinthiens 9.9 qui est repris de Deutéronome 22.4) dans le Nouveau Testament qui est très utile pour comprendre ces textes.
    Paul pose cette question et y répond en comparant son ministère avec le travail du bœuf :

9  Car il est écrit dans la loi de Moïse : Tu n'emmuselleras point le bœuf quand il foule le grain. Dieu se met–il en peine des bœufs,
10  ou parle–t–il uniquement à cause de nous ? Oui, c'est à cause de nous qu'il a été écrit que celui qui laboure doit labourer avec espérance, et celui qui foule le grain fouler avec l'espérance d'y avoir part.

   Nous savons que, dans la Bible, le bœuf symbolise le parfait serviteur ou l’esclave fidèle. Paul explique que cette interdiction a une portée bien plus grande que le fait de ne pas emmuseler un bœuf pendant son travail. Il l’applique à son ministère et il en fait une règle spirituelle. Il peut selon ce principe user des biens de ceux à qui il porte la Parole. Il ajoute que lui et ses compagnons n’usent pas de ce droit de récolte des biens matériels afin de ne pas créer d’obstacle à l’Évangile. Nous avons donc cet interdit dans le Deutéronome et, dans le Nouveau Testament, sa signification spirituelle.
   Dans ces deux passages de la Loi, l’Eternel interdit le mélange ( deux semences, deux bêtes, deux fils textiles, pour le même ouvrage). C’est une loi fondamentale qui symbolise la sainteté de Dieu. Il a horreur du mélange. Dieu a donné ce commandement, d'abord au enfants d’Israël puis aux saints de la Nouvelle Alliance "Vous serez saints car je suis saint." (Lévitique 19.2 et 1Pierre 1.16) La sainteté exclut le mélange, un homme séparé pour Dieu par sa nouvelle naissance ne peut être quelqu'un de composite!
   Semer deux semences dans un champ, c’est semer le mélange et la confusion dans ce champ. Derrière cette interdiction se trouve une loi spirituelle fondamentale. Le mélange de deux semences produit la confusion et le désordre. Jésus a bien expliqué cela dans la parabole du bon grain et de l’ivraie (Mathieu 13.24-30) Il s’agit du champ du monde comme Il l’explique dans la suite de cet Évangile.
    Lorsque nous témoignons de du salut aux personnes inconverties, il est essentiel de ne semer que la semence de l’Évangile dans le cœur de ces personnes, de ne pas mélanger deux semences. Il arrive parfois de mélanger la Parole de Dieu avec un peu de philosophie, de psychologie ou de bribes de toutes ces sciences ayant trait à l’être humain, la sagesse du monde. Ensemencer le cœur par un mélange composé de la Parole de Dieu avec ces choses, trouble les cœurs et ne permet pas vraiment d’amener la Vie. Il est très difficile ensuite, de séparer ce qui est divin de ce qui est profane. Cette parole n’a pas beaucoup de puissance pour toucher le cœur et mener des hommes au Seigneur pour leur salut. Cette interdiction du Lévitique a en vue la prédication de l’Évangile pour le monde, mais aussi de prodiguer un enseignement pur, sans mélange par ceux qui sont appelés à nourrir les membres de l’Eglise.
    A présent, examinons l’interdiction dans le Deutéronome. Il s’agit de ne point semer deux semences différentes dans une vigne comme nous avons vu plus haut, dans ce verset du Deutéronome, différent de Lévitique. Il s’agit de semer  sans mélanger les semences dans une vigne. La vigne est le symbole du peuple de Dieu. Le Seigneur a repris cette image en se définissant « le vrai Cep » Esaïe affirme en 5.7 que Juda est le plant que l’Eternel chérissait, mais que, au lieu de la droiture, Il a trouvé la forfaiture et au lieu de la justice, le cri du vice. 
   Nous sommes les sarments de ce Cep divin, le Juif premièrement et le païen. C’est pour cette raison que le Seigneur affirme être le vrai Cep. Il s’agit de Christ et de son Eglise. Je crois que le Seigneur met en garde les ministères en leur interdisant de semer en mélangeant la Parole avec la Loi de Moïse ou la sagesse humaine.
  Il n’est pas possible de semer cette Parole du Seigneur, la grâce de la Croix, avec les prescriptions de la Loi comme cela s’est produit chez les Galates. La confusion la plus totale régnait dans cette église et Paul leur écrit :

 Il y a des gens qui vous troublent et veulent pervertir l’Evangile du Christ. (1.7)

   C’est clair ! Nous avons vu cela dans nos méditations sur l’épître aux Galates. La Loi mélangée à la grâce de Dieu issue de l’œuvre de la Croix, pervertit l’Évangile ! Paul ira jusqu'à demander à ces Galates : "Ô Galates insensés! Qui vous a ensorcelés?..." Ailleurs, dans l’épître aux Colossiens, Paul dénonce aussi ce mélange lorsqu’il écrit :

20  Si vous êtes morts avec Christ aux rudiments du monde, pourquoi, comme si vous viviez dans le monde, vous impose–t–on ces préceptes:
21  Ne prends pas ! ne goûte pas ! ne touche pas !
22  préceptes qui tous deviennent pernicieux par l’abus, et qui ne sont fondés que sur les ordonnances et les doctrines des hommes ?
23  Ils ont, à la vérité, une apparence de sagesse, en ce qu’ils indiquent un culte volontaire, de l’humilité, et le mépris du corps, mais ils sont sans aucun mérite et contribuent à la satisfaction de la chair.   (chapitre 2)

     Il n’est nul besoin de commenter ce passage. Il est limpide. Paul oppose les œuvres mortes à la grâce de Dieu et la vie qui coule de l’intérieur de nos êtres vers l’extérieur. C’est cette vie qui nous délivre de tout ce qui lui est contraire à elle et nous n’avons pas de loi (ne prends pas! ne touche pas etc) qui nous maintient dans l’esclavage. C’est la vie de Christ en chacun de nous qui détruit tout ce qui s’oppose à elle!...Si nous la laissons agir en lui obéissant 

    Dans la lettre aux Hébreux, l’auteur dénonce aussi ce mélange qui commence à gagner du terrain dans le cœur et la vie de ces Hébreux convertis. Il est écrit en 13.9 :

Ne vous laissez pas entraîner par des doctrines diverses et étrangères ; car il est bon que le cœur soit affermi par la grâce, et non par des aliments qui n’ont servi de rien à ceux qui s’y sont attachés.

    L’auteur oppose la grâce à la Loi. Il s’agit de ce qui était mangé après être offert sur l’autel d’airain. C’était l’autel de la grâce de l’ancienne Alliance. On pouvait offrir des sacrifices de communion. Cet autel n'était que l'ombre des choses à venir: Christ et Son oeuvre à la croix. L’auteur continue en expliquant que nous avons un autel dont nous ne pouvons tirer notre nourriture. Il est question de l'autel de l'expiation des péchés. Cet autel n'existe plus car Christ s'est offert une seule fois pour l'expiation de nos fautes. Il n'est plus besoin de cet autel. Il ne reste que celui de la grâce. C'est l'oeuvre parfaite de notre Seigneur qui nous sert d'autel, uniquement pour la louange et l'adoration. C’est le nouvel autel, celui duquel nous pouvons tirer le secours pour le besoin du moment. Il n’y a plus de rites du culte lévitique. Le culte ancien n’a aucune place dans le nouvel ordre inauguré par notre merveilleux Seigneur ! Pas de mélange ! Pas deux semences qui mènent à la confusion !
    Nous pourrions multiplier les exemples dans le Nouveau Testament de ce danger du mélange. Voici un dernier exemple quand Paul écrit aux Corinthiens, dans sa première lettre :

Car je n'ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus–Christ, et Jésus–Christ crucifié.(2.2)

   Après avoir écrit cela, Paul dénonce la sagesse humaine, folie aux yeux de Dieu, et la compare à la sagesse de Dieu, folie pour les hommes. La sagesse de Dieu c’est Christ crucifié ! Il n’y a pas pire folie pour le monde que cette sagesse-là ! Paul annonce le salut sans mélange !
    Le mélange se traduit par la ruine du témoignage et il n’y a plus aucune puissance pour le  le témoignage du salut. C’est la lumière mélangée aux ténèbres ! Il est bon de penser à cela lorsque nous témoignons de notre foi au Seigneur Jésus. Cette foi est fondée sur Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié ! Nous devons donner par notre témoignage de vie ainsi et oral que le butin de ce sacrifice est la résurrection et la vie éternelle par la puissance de l’Esprit ! Pour entrer dans cette grâce, il suffit de se reconnaître pécheur et perdu, condamné à mort puis en confessant et en se repentant accepter que le Seigneur a pris sur Lui, à notre place, cette condamnation pour être sauvé.
     Il est aussi interdit de labourer avec un bœuf et un âne attelés ensemble. Je pense qu’il est question ici de notre service dans le Seigneur. Il est très difficile d’accomplir une tâche en ayant comme compagnon une personne qui n’a pas été appelé au même service ou qui n’est pas prête pour ce service. Je pense à Paul qui a refusé de prendre Marc, car il avait démissionné lors du premier voyage missionnaire avec Barnabas. Plus tard, à la fin de sa vie, Paul demande la compagnie de ce même disciple en précisant « il est fort utile pour le service. » (Timothée 4.11) Marc était devenu un disciple accompli, utile à l’œuvre du Seigneur. Nous avons besoin de discerner si nous sommes aptes au service et lequel !
    Un dernier point est à examiner : l’interdiction de mélanger deux fibres différentes pour un vêtement. Tu ne porteras point un vêtement tissé de diverses espèces de fils, de laine et de lin réunis ensemble.
   Le vêtement est le symbole de ce que nous sommes dans notre vie, du témoignage visible. Dans la Bible le vêtement est plus qu’un habit. Il définit notre identité, notre vie, ce que nous sommes en réalité. Lorsque Jésus appelle Bartimée, cet aveugle qui mendiait sur la route de Jéricho, celui-ci se leva, jeta son manteau et vint vers Jésus. Il a jeté sa vieille vie afin de recevoir celle que va lui donner le Seigneur en le guérissant de sa cécité.
   Dans sa parabole des invités aux noces du fils d’un roi, chaque invité trouve une excuse pour refuser l’invitation. Le roi décide d’aller chercher tous ceux que les serviteurs pourraient trouver. Chacun est revêtu d’un habit de noces pour entrer dans la salle du festin. Lorsque le roi vient, il s’aperçoit qu’un invité n’est pas revêtu de l’habit. Il est aussitôt expulsé et les serviteurs le jettent dans ‘’les ténèbres du dehors où il y aura des pleurs et des grincements de dents.’’ Il n’avait pas l’habit de noces !!
    Dans Apocalypse 22, nous lisons :

14  Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes dans la ville !
15  Dehors les chiens, les enchanteurs, les impudiques, les meurtriers, les idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge !

    Heureux ceux qui lavent leurs robes (leurs vêtements) ! Le vêtement est ce qui se voit. C’est une image pour nous exhorter à avoir toujours une vie qui est le reflet de la vie de Christ en nous. Le verset 15 décrit ceux qui n’ont pas leurs robes lavées. Ils ne pourront jamais entrer par les portes de la ville, la nouvelle Jérusalem. Pour nous, qui avons été lavés par le Sang de l’Agneau, nous devons laver notre robe salies des souillures que nous contractons durant notre marche sur cette terre. Laver sa robe, c’est reconnaître nos fautes, les confesser, s’en éloigner et ‘’le Sang de Jésus nous purifie de toute iniquité’’ (1Jean 1.9) 
   D'autre part Paul dans Galates 3.27 affirme que nous avons revêtu Christ, nous tous qui avons été baptisés. C’est notre vêtement. Nous devons le tenir pur !
    C’est le premier aspect de ce vêtement sans mélange. Il y a un autre point très important qui a trait à notre sacerdoce. Lisons quelques versets dans Ezéchiel 44 dans lesquels l’Eternel donne des ordres pour le sacerdoce des fils de Tsadoq :

17  Lorsqu’ils franchiront les portes du parvis intérieur, ils revêtiront des habits de lin ; ils n’auront sur eux rien qui soit en laine, quand ils feront le service aux portes du parvis intérieur et dans la maison.
18  Ils auront des tiares de lin sur la tête, et des caleçons de lin sur leurs reins ; ils ne se ceindront point de manière à exciter la sueur.

  Lorsque ces sacrificateurs, en l’occurrence les fils de Tsadok, s’approchaient de l’Eternel pour le servir, le vêtement était strictement tissé avec du lin. La laine était prohibée. Pas de mélange de laine et de lin et pas de laine, tel est l’ordre de l’Eternel pour le servir ! Nous savons quel est la signification spirituelle du lin. Nous avons l’explication très claire dans le livre de l'Apocalypse au chapitre 15 :

7  Réjouissons–nous et soyons dans l'allégresse, et donnons–lui gloire ; car les noces de l'agneau sont venues, et son épouse s'est préparée,
8  et il lui a été donné de se revêtir d’un fin lin, éclatant, pur. Car le fin lin, ce sont les œuvres justes des saints.

    Nous savons ce qu’est le symbole du lin. De plus ces œuvres justes, celles qui nous vêtiront quand nous serons invités aux noces de l’Agneau, sont celles que le Seigneur a déjà préparées pour que nous les pratiquions. (Ephésiens 2.10) Nous devons tisser notre vêtement de lin en servant le Seigneur par les œuvres qu’Il a préparées, ici-bas, afin d’être vêtus et non pas nus quand nous serons dans sa présence.
    Le vêtement mélangé avec la laine peut  symboliser un mixage entre les œuvres déjà prêtes et ce que nous ajoutons de notre propre autorité. C’est un mélange qui ne satisfait pas le cœur de Dieu. Je pense à ces concerts de louanges aux décibels éclatants qui réjouissent ceux qui sont là, mais sûrement pas le cœur de Dieu. Les musiciens sont souvent très applaudis et le Seigneur qui doit normalement être glorifié par ces chants passe au second plan. J’ai connu un frère qui me disait ‘’s’éclater’’ pendant les cultes car la musique était super et après s’être éclaté, il reprenait sa vie habituelle qui était aux antipodes de la vie chrétienne ! La laine, qui est une fibre chaude peut représenter tout ce qui glorifie mon âme au dépend de ce que je dois au Seigneur.
    Voilà quelques pistes de méditations sur ces sujets que je trouve très important pour notre vie de disciples. Il y en a sûrement beaucoup, beaucoup d'autres !

jcb

dimanche 6 janvier 2013

LES DEUX AUTELS (Exode 20)

22  L’Eternel dit à Moïse : Tu parleras ainsi aux enfants d’Israël : Vous avez vu que je vous ai parlé depuis les cieux.
23  Vous ne ferez point des dieux d’argent et des dieux d’or, pour me les associer ; vous ne vous en ferez point.
24  Tu m’élèveras un autel de terre, sur lequel tu offriras tes holocaustes et tes sacrifices d’actions de grâces, tes brebis et tes bœufs. Partout où je rappellerai mon nom, je viendrai à toi, et je te bénirai.
25  Si tu m’élèves un autel de pierre, tu ne le bâtiras point en pierres taillées ; car en passant ton ciseau sur la pierre, tu la profanerais.
26 Tu ne monteras point à mon autel par des degrés, afin que ta nudité ne soit pas découverte.

    Nous lisons dans Exode 19.25 : ‘’Moïse descendit vers le peuple et lui parla.’’ Il a averti solennellement le peuple de ne pas monter sur le mont Sinaï et a fixé les limites au-delà desquelles il risquait de tomber sous la colère de Dieu. Tout cela parle de sanctification et personne ne peut aller vers l’Eternel sans l’appel de Celui-ci et selon les règles fixées par Lui. Notre Dieu est aussi ‘’un feu dévorant’’ ! (Deutéronome 4.24, 9.3, Hébreux 12.29)
    Dès que Moïse a fini d’avertir le peuple, il est écrit ‘’Puis Dieu prononce toutes ces paroles en disant…’’  Est-ce Moïse seul qui a entendu ces paroles ou tout le peuple avec lui ? On Ne sait pas vraiment. Il est fort possible que le peuple n’ait entendu que le tonnerre et vu les éclairs et le feu qui embrasaient la montagne. Moïse rassure le peuple (verset 20) puis il s’approche de la nuée dans laquelle se trouve Dieu.
    Les versets 22 à 26 décrivent un moment d’intimité entre l’Eternel et Moïse. Cette intimité va se prolonger. Elle est décrite dans les chapitres  20 à 32 et elle va s’achever au moment de la fabrication du veau d’or. (32.7)
    Mais, pour l’instant, le peuple se tient éloigné de la nuée d’où partaient ces éclairs et ce tonnerre. Moïse y entre pour entendre ce que Dieu veut dire à Son peuple. La crainte de l’Eternel s’est emparée de tous et seul, Moïse s’approche de Dieu. Voilà pour le contexte de ce que nous allons méditer.
   Dès que Moïse est dans Sa présence, l’Eternel le met en garde contre l’idolâtrie. Il lui demande de  ne jamais tailler des dieux d’argent, ni d’or. C’est la première interdiction formelle de Dieu et immédiatement après, c’est l’autel qui est présenté. Ce sont les deux choses principales exigées de l’Eternel pour entrer dans Sa présence : les idoles sont formellement interdites et un autel est nécessaire pour communier avec notre Dieu. La condamnation de l’idolâtrie est pour la préparation du cœur de celui qui s’approche de Dieu. L’autel est la provision de l’Eternel car Son cœur est apaisé, la justice assouvie et la porte ouverte pour la communion avec Lui.
    Cet autel doit être fabriqué avec de la terre, ‘’pour offrir tes holocaustes, tes sacrifices de communion, ton petit et ton gros bétail. ‘’ (Verset 24) La fin de ce verset est remarquable : ‘’Partout où je rappellerai mon Nom, je viendrai vers toi et je te bénirai.’’  
    Cet autel, bâti  avec de la terre, ne sert que pour les sacrifices qui sont agréables à Dieu, à savoir l’holocauste et les sacrifices de communion. (appelés aussi de prospérité, de paix, rémunératoires selon les traductions)  Il n’est pas question du sacrifice pour le péché avec cet autel de terre. Les péchés seront traités sur l’autel d’airain, d’abord dans le tabernacle, puis dans le temple bâti par Salomon. Sur cet autel seul est présenté tout ce qui est agréable à l’Eternel. Il n’est pas question du péché, traité ailleurs, c’est-à-dire sur l’autel d’airain.
    L’Eternel continue en précisant : ‘’ Si tu m’élèves un autel de pierre, tu ne le bâtiras point en pierres taillées ; car en passant ton ciseau sur la pierre, tu la profanerais’’  
    Il ajoute en conclusion : ‘’Tu ne monteras point à mon autel par des degrés, afin que ta nudité ne soit pas découverte’’  
    Comment comprendre ces deux autels que nous ne retrouvons nulle part ailleurs dans l’Ancien Testament ? Que veut nous enseigner notre Dieu par cet autel décrit de deux façons différentes et qui ne concerne que ce qui est agréé de Dieu par ces sacrifices ? Il n’est pas question du péché, qui est traité ailleurs dans le temple ou le tabernacle sur cet autel d’airain, image, symbole de la croix glorieuse de notre Seigneur.
    Cet autel, qui peut être bâti de deux matériaux différents (la terre ou les pierres) est le moyen prévu par Dieu pour entrer en communion avec Lui. C’est le lieu où il n’est plus question du péché, mais de l’intimité avec la Divinité. C’est le lieu de tout ce qui est agréable à Dieu, le gain acquis par le sacrifice pour le péché immolé sur l’autel d’airain. C’est le Lieu de la satisfaction de Dieu, le Lieu par excellence de la communion, car le péché n’est pas pris en compte car il a été traité et jugé ailleurs. C’est déjà, en ombre, la réalité de la croix du Seigneur. En Christ, nous sommes agréables à Dieu notre Père. Il a pris et expié notre iniquité et nous sommes au bénéfice de ce terrible jugement tombé sur Lui et qui nous était destiné. La grâce de Dieu  est magnifiée par cet autel ! Il sera toujours question de cette croix, symbolisée par ces deux autels, mais plus pour la condamnation, seulement pour la communion, l’intimité avec notre Père céleste. Pour cela, nous devons marcher dans la sanctification. C’est l’interdiction de toute forme d’idolâtrie exigée par l’Eternel. Tout ce qui prend une place plus importante dans nos cœurs que celle de notre Dieu est une forme d’idolâtrie. C’est la nécessité de prendre notre croix, celle dont le Seigneur a parlée dans les Evangiles quand il a dit :

‘’Et quiconque ne porte pas sa croix et ne me suit pas, ne peut être mon disciple’’
(Mathieu 10.34-39   Luc 14.26-27, 33)

    Cette croix que nous devons porter pour être disciple représente la mort de notre nature terrestre, clouée avec Christ sur ce bois. Elle atteste que cette vie, non conforme à la volonté de Dieu, a été jugée et condamnée avec Christ et n’a plus de prise sur nous si nous portons cette croix qui en est la preuve. La première place dans nos cœurs est celle du Seigneur ! Tout autre objet qui pourrait prendre cette place est une idolâtrie. Dans le contexte de ces versets de Mathieu et de Luc, se sont nos affections naturelles qui doivent être ‘’haïes’’ car elles peuvent prendre la première place dans nos cœurs. Dans le verset 33 de Luc c’est plus radical encore : ‘’Ainsi quiconque d’entre vous ne renonce pas  à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple !’’
    Le plus bel exemple de ce renoncement à tout ce que l’on possède se trouve dans Genèse 22, lorsque le patriarche Abraham lève son bras armé d’un couteau pour sacrifier Isaac. Nous connaissons la suite ! Son fils lui a été rendu, mais il n’était plus l’idole de son cœur. Il jouissait de toute la richesse acquise pendant sa vie, sans rien posséder !
   Cette croix c’est notre mort naturelle et elle est là pour nous inciter à faire mourir par l’Esprit, les actions du corps, contraires à la vie de Christ en nous. Elle nous donne de jouir du butin de la croix qui est la victoire sur les œuvres de la chair. La croix, qui est la porte du ciel pour notre nouvelle humanité, est l’instrument de mise à mort de notre vieille nature, sur le fondement de l’œuvre du Seigneur. 
    Cet autel de terre peut être l’homme que je suis (que nous sommes) en Christ agréable à Dieu mon (notre) Père et par lequel je peux (nous pouvons) construire, jour après jour, cette intimité avec mon (notre) Père céleste par notre Seigneur Jésus-Christ. L’holocauste qui monte comme un encens précieux vers mon (notre) Père  est l’appréciation que j’ai (que nous avons) du sacrifice de Christ à la croix pour moi (pour nous). C’est le parfum de Christ qui monte à travers et par nous mélangé avec le nôtre pour adorer notre Père. Ce sont les mérites de notre Seigneur mis à notre compte. ‘’Partout où je rappellerai mon Nom je viendrai vers toi et je te bénirai !’’ L’endroit béni où Dieu fait se souvenir Son Nom est Golgotha ! C’est l’endroit, depuis la venue du Seigneur où Dieu rappelle Son Nom pour bénir ! L’endroit de la justice de Dieu assouvie, où le péché a été expié et où est ouverte la porte des cieux. C’est cet autel décrit de ces deux façons différentes qui est le fruit de la croix. C’est l’autel du fruit de la résurrection de notre merveilleux Seigneur !
        Chaque fois que nous prenons le repas du Seigneur, nous annonçons Sa mort jusqu’à ce qu’Il vienne. (1Corinthiens 11.26) Par ce repas, nous faisons monter vers le Père, le parfum de bonne odeur, agréable à Dieu, parfum de l’holocauste. Notre appréciation de ce sacrifice merveilleux (l’holocauste) est notre parfum associé au parfum de Christ ! C’est notre adoration provoquée, générée par la révélation que nous avons de la perfection de Christ et de Son sacrifice, de cet amour impossible à qualifier ou quantifier !.
    Je crois qu’il y a de nombreux trésors à découvrir à partir de cet autel de terre. Je ne pense pas être capable de tous les découvrir ! Lisons ce verset du Psaume 139 :

15  Mon corps n’était point caché devant toi, Lorsque j’ai été fait dans un lieu secret, tissé dans les profondeurs de la terre.

    Il est un peu osé de rapprocher ce texte, de la croix de Christ, de cet autel de terre dont le gain a été pour nous, cette naissance d’en Haut, issue ou fruit de l’œuvre de cet autel de terre. Pourquoi pas ? Cet Agneau immolé a été désigné d’avance, avant la fondation du monde, et manifesté à la fin des temps. (1Pierre 1.20) Paul, de son côté, affirme par le Saint-Esprit que ’’Nous avons été élus avant la fondation du monde pour que nous soyons saints et sans défaut devant Lui.’’ Pour être saints et sans défaut, il nous faut passer par la croix ! Avec cet autel de terre a été engloutie notre humanité déchue, conséquence de la faute de nos premiers parents. Nous étions en Christ, notre vieille nature a été crucifiée avec Lui (Romains 6.6) Par la foi en cette œuvre de grâce, nous avons été créés en Christ-Jésus pour des œuvres bonnes qu’il a préparées d’avance afin que nous les pratiquions. (Ephésiens 2.10) Cet autel de terre est le terreau de notre nouvelle humanité, celle que le Père agrée. Nous avons été tissés dans les profondeurs de la terre de cet autel, pourrait-on dire !
    Voilà pour ce premier autel. Que chacun puisse aller plus loin, dans la découverte des perles contenues dans la présentation de cet autel !
    Examinons, à présent ce deuxième autel. Il est lui aussi une ombre de la réalité que nous sommes en Jésus-Christ. Je pense qu’il s’agit d’après les matériaux de ce second autel, de la vie collective de l’Eglise. Cet autel est bâti avec des pierres. Par cet autel, le peuple peut faire monter vers l’Eternel tout ce qui Le glorifie, toujours sans tenir de compte du péché qui a été réglé à l’autel d’airain. C’est l’autel de la communauté, de l’Eglise, du culte commun, de la communion fraternelle.
    Il est remarquable que l’outil tranchant ne doive pas être employé pour la construction de cet autel. Le mot hébreu traduit ciseau est le même que, épée. C’est très interpellant car la pierre devait être utilisée brute, sans la main de l’homme pour la façonner. Une pierre taillée, sur laquelle la main de l’homme est passée est profanée !
    Il ne s’agit de l’autel, mais de la pierre qui est choisie pour la construction de l’autel ! Bien sûr, une pierre profanée souille l’autel et l’Eternel ne peut plus agréer ce qui y est offert, car il est construit avec des pierres profanées. La taille de ces pierres, pour en faire de ‘’belles pierres taillées,’’ pourrait exalter celui qui les prépare ainsi. Il veut perfectionner l’œuvre de Dieu, car c’est Dieu qui les a créées ainsi. Ces pierres taillées peuvent facilement devenir l’idole de celui qui les a taillées ! Je pense à ces bâtisseurs de cathédrales qui ont érigé des bâtiments de toute beauté et qui ont servi bien plus souvent à glorifier ceux qui les ont bâtis plus que Dieu.
    Ces bâtiments ont servi à établir des classes distinctes. Prier dans une cathédrale avait et a encore plus de poids devant Dieu que de prier dans une simple église de village. Il s’est établie, par l'homme, toute une hiérarchie entre ces constructions! Il y a même un lieu qui est appelé le saint-siège ! C’est l’endroit le plus saint de la terre !! L’homme peut vite dévier s’il ne suit pas les directives du Seigneur ! Il sait de quoi nous sommes faits ! 
    Cet autel est très intéressant et il peut aussi, représenter les réunions  de l’Eglise lorsque nous nous réunissons pour rendre un culte commun à notre Dieu. 
    Pierre a écrit dans sa première lettre au chapitre deux  :

4  Approchez–vous de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu ;
5 et vous–mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez–vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d'offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus–Christ.
6 Car il est dit dans l’Ecriture: Voici, je mets en Sion une pierre angulaire, choisie, précieuse ; Et celui qui croit en elle ne sera point confus.

    La Pierre principale est, bien sûr, notre merveilleux Seigneur. Nous pouvons nous édifier avec Lui pour former ce saint sacerdoce, offrir ces victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ. Notre Seigneur est cet holocauste, ce sacrifice perpétuel qui monte vers le Père en bonne odeur. Lorsque nous offrons au Père l’appréciation que nous avons de notre Seigneur, nous glorifions le Père et le parfum de notre adoration est mélangée à celui de Christ. Nous devons connaître qui est vraiment notre Seigneur Jésus-Christ, grandir dans sa grâce et sa connaissance, afin d’honorer et de glorifier le Père.
    Il ne doit pas y avoir de pierres taillées au milieu des pierres vivantes que nous sommes ! Il ne peut pas y avoir au milieu de nous des hommes qui seraient de classe supérieure afin de nous mener vers notre Père. Nous sommes tous égaux devant Dieu, avec des appels et des charismes différents. Si un frère, une sœur reçoit un service pour le Seigneur, l’homme ne doit pas brandir l’outil tranchant pour le modeler ou bien le ‘’perfectionner’’ ! La main de l’homme souillerait ce ministère reçu uniquement par la grâce de Dieu pour l’édification du corps de Christ, Son Eglise bénie. Je ne pense pas aux enseignements nécessaires pour l’accroissement du corps, mais de ces ‘’spécialistes qui forment des ministères avec leurs propres techniques tirées de cette sagesse humaine qui est folie aux yeux de Dieu. Je pense, aussi, à cette psychologie qui a envahi de nombreuses églises et ces mains qui vont fouiller l’âme des ses membres.
    La main de l’homme est une main qui devient lépreuse si elle se substitue au Saint-Esprit, main lépreuse qui ne peut que mener vers des catastrophes ! Nous connaissons des cas où cette main a fouillé des cœurs et mené des chrétiens dans des voies sans issues et  ils ont été détruits par ces mains lépreuses. Il faut parfois des années pour relever ces personnes ! Je connais un frère qui a suivi un séminaire de cette psychologie chrétienne, durant lequel le prédicateur a fait remonter à la surface tout son passé, soi-disant pour le délivrer. Ce frère a suivi scrupuleusement l’intervenant et il est reparti chez lui avec toutes ces choses dans son cœur qui le travaillaient à nouveau. Tout ce qui avait été traité et définitivement jeté au fond de la mer  (Michée 7.19) a refait surface et a perturbé ce frère. Il est tombé en dépression qui a duré deux ans. Actuellement, il va très bien !
    Je pense à Moïse quand l’Eternel lui a donné l’ordre de mettre la main dans son sein. Nous trouvons cela dans Exode 4. Lorsqu’il la retire, elle est pleine de lèpre, symbole, image du péché et de tout ce qui est contraire à Dieu. La main de Moïse a été souillée par ce qu’il y avait dans son sein, la nature adamique qui est notre première nature. Ensuite, l’Eternel dit à Moïse de remettre cette main et elle est ressortie saine. Dieu montre que tout ce qui sort de notre cœur adamique est souillé. Il ne peut rien donner de bon, uniquement la souillure du péché. Moïse apprend par ce geste à dépendre de ce que Dieu lui donnera de faire et non de ce qui peut sortir de son cœur ! Le jour où il a frappé le Rocher, au lieu de lui parler, il a agi avec la colère qui était dans son cœur. Il n’a pas suivi l’ordre formel de l’Eternel. Il a suivi sa propre voie, celle de sa nature adamique. Nous connaissons la suite….
    La deuxième fois, par la grâce de Dieu, sa main ressort purifiée, symbole de ce cœur transformé par l’œuvre de la croix.
    Il reste un dernier point à traiter : ‘’Tu ne monteras point à l’autel avec des degrés afin que ta nudité ne soit pas découverte’’ Je pense que c’est très clair. Celui ou celle qui a reçu un charisme, un service du Seigneur ne doit pas se glorifier de ce qui lui a été donné, par grâce, pour servir l’Eglise. Nous devons suivre l’exemple du sublime Serviteur, notre Seigneur qui s’est dépouillé lui-même, en prenant la forme d’esclave. Quelle grâce ! Lisons ces versets de l’Evangile de Mathieu chapitre 20 :

25  Jésus les appela, et dit: Vous savez que les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les asservissent.
26  Il n’en sera pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur ;
27  et quiconque veut être le premier parmi vous, qu’il soit votre esclave.
28  C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs.

    C’est une belle définition de ce sacerdoce auquel le Seigneur nous a appelés ! Le service que nous devons aux autres membres de la communauté n’est pas un grade, un titre, une promotion, mais un don de service. Le plus grand est celui qui est serviteur des autres. Jésus a magistralement manifesté ce don du service, en lavant les pieds de ses disciples. Quel enseignement pratique ! Quelle beauté, quelle grandeur dans ce sublime service du Seigneur pour ses disciples ! Lui, le Maître et Seigneur a ôté Ses vêtements, s’est ceint  du linge des esclaves pour laver leurs pieds ! C’est beau ! C’est glorieux !
    En conclusion lisons quelques verses de Mathieu 23

16  Malheur à vous, conducteurs aveugles ! qui dites : Si quelqu’un jure par le temple, ce n’est rien ; mais, si quelqu’un jure par l’or du temple, il est engagé.
17  Insensés et aveugles ! lequel est le plus grand, l’or, ou le temple qui sanctifie l’or ?
18  Si quelqu'un, dites–vous encore, jure par l'autel, ce n'est rien ; mais, si quelqu'un jure par l'offrande qui est sur l'autel, il est engagé.
19  Aveugles ! lequel est le plus grand, l’offrande, ou l’autel qui sanctifie l’offrande ?

    Ces paroles de notre Seigneur peuvent s’appliquer à ce que nous venons de méditer. Le temple que nous sommes, symbolisé par les pierres sanctifie l’or de nos louanges et de notre adoration. Nous formons cet autel de pierres, tous ensemble. L’autel de terre, lui aussi, sanctifie l’offrande de nos bouches, le fruit des lèvres qui confessent Son Nom ! La seule condition pour cela est un autel qui ne soit pas souillé par la main de l’homme, car cet autel est le butin de la croix de Christ ! Tout est en Christ, tout !
    Voilà quelques pistes de méditation de ce passage. Je suis sûr qu’il y a de nombreux autres trésors à découvrir !
    Que chacun puisse aller plus loin avec la grâce de Dieu pour découvrir tous les trésors de ces deux autels qui ne sont qu’un !

jcb