jeudi 4 février 2016

(2) L’ÉGLISE QUI EST SON CORPS T.A. SPARKS

Chapitre 2

LA BASE DE L’UNITÉ

                    Maintenant, sachant qu'il a été décidé par Dieu que nous sommes ensemble, nous, voulons voir quelque chose de plus à propos de cette unité. Je pense que le rappel du chapitre 23 du Lévitique qui relate l'établissement des fêtes de l’Éternel, pourrait nous y aider. La principale caractéristique et la dominante de ces fêtes c'est qu'elles représentent la vie corporative du peuple de Dieu, la vie corporative de l’Église. 

                   Nous y voyons les divers rassemblements de tout le peuple du Seigneur. Ces fêtes s'appellent les saintes convocations. Le peuple est convoqué et l'unité est révélée en ces occasions et démontrée par ces rassemblements. L'élément premier qui s'exprime dans ces périodes, c'est la vie corporative du peuple de Dieu. Nous voyons que lors de ces rassemblements, les gens cessent de vivre de manière privée, ils cessent de vivre en tant qu'individus séparés même par rapport à leurs habitudes domestiques ou à leur place sociale dans leur cercle particulier. Tout ce qui est personnel est mis de côté dans ces périodes et le peuple se retrouve dans l'unité. Ce qui constitue leur unité ce sont ces fêtes. 

                    Oui, mais ce sont les différents genres de fêtes, toutes rassemblées et formant un tout, qui sont la base de la vie corporative et de la communion fraternelle du peuple du Seigneur. Je ne vais pas traiter ces fêtes en détail, mais simplement les mentionner ainsi que leur principale caractéristique.

La fête de la Pâque

                    Beaucoup de principes divins sont inclus dans la Pâque, mais il y en a un qui englobe tous les autres et devient celui pour lequel la Pâque a lieu, celui qui représente la Pâque, c'est : UNE ALLIANCE DE VIE PAR LE SANG. Tout se récapitule en cela. Dieu fait une alliance. Il fait cet engagement par le sang. Ce sang de l'alliance est la délivrance du jugement et de la mort, une position dans la vie, car la mort est rejetée par le jugement, le destructeur est rendu inopérant. Oui, c'est la vie triomphante en présence de la mort, contre le diable, dans la puissance du sang répandu et aspergé, et il y a une alliance entre Dieu et les Siens. 

                   C'est la première étape, la première chose qui amène à l'existence la vie corporative du peuple de Dieu. Maintenant je voudrais établir une distinction. Un grand nombre de personnes aujourd'hui a essayé, et essaie encore, de réaliser l'unité de l’Église sur la base de la doctrine concernant la vertu et l'efficacité du Sang du Seigneur Jésus : la doctrine du Sang, si vous préférez la doctrine de l'expiation, de la valeur du Sang : tout l'enseignement concernant le Sang du Seigneur Jésus, quel que soit l'angle sous lequel cet enseignement est prêché et quelle que soit la direction dans laquelle cet enseignement est appliqué. Beaucoup essayent de réaliser l'unité de l’Église en établissant cela comme une doctrine essentielle et en affirmant que si vous l'acceptez en tant que des doctrines de la foi, alors vous êtes dans l'unité de l’Église. 

                     Mais, pourtant, jamais une doctrine n'a pu réaliser l'unité. Il n'est pas suffisant d'avoir un fondamentalisme, qui soit seulement l'assemblage de certaines doctrines de base reconnues. Ce n'est pas suffisant d'avoir cela comme base de l'unité. Cela ne marche pas car vous ne pouvez obtenir cette unité sur la base de la doctrine, sur la base d'un credo. 

                     Vous devez l'avoir sur la base expérimentale, sur la base de la puissance, de quelque chose qui agit, de quelque chose qui est forgé. Nous savons qu'il y a beaucoup de personnes qui croient dans toutes les vertus éternelles et infini du Sang du Seigneur Jésus, mais qui connaissent très peu la puissance de Son Sang expérimentalement dans leurs vies comme force puissante agissant contre le pouvoir de la mort et au dehors. C'est une chose céleste, mais le credo peut être tout à fait terrestre, parfaitement juste et vrai, cependant entièrement terrestre pour un système terrestre, non efficace dans le domaine spirituel.

                    C'est la puissance spirituelle du Sang enregistré dans le domaine spirituel qui représente la véritable valeur du Sang et c'est quand vous entrez en cela que vous entrez dans la véritable unité de l’Église, l'unité spirituelle et non confessionnelle. C'est expérimental et non doctrinal. Il s'agit de la vie, d'une vie active, énergique, puissante et non pas de notre fidélité à la doctrine. Il est très important de noter cette distinction. Le maintien de l'unité du Corps de Christ, bien-aimés, exige quelque chose d'infiniment plus qu'un bon credo et une doctrine juste. Il a besoin d'une puissance infinie, d'une force supérieure à n'importe quelle autre force dans cet univers. 

                    Le Sang est cela. C'est sur la base de ce Sang que l’Église a été amenée à l'existence. Christ vit maintenant en vertu de Son propre Sang, et Lui, vivant en vertu de cela a introduit tous Ses membres dans la communion céleste avec Lui par la vertu même de Son Sang. Ce Sang est une chose vivante, agissante, opérante, et la Pâque signifie que nous sommes entrés dans une union expérimentale, vivante, active, qui nous maintient les uns et les autres en Christ, dans la puissance de Son Sang, dans cette alliance. 

                    C'est l'unité de l’Église, le Corps de Christ. A moins que quelque chose de cela n'agisse, nous ne sommes pas encore entrés dans l'opération active de la vie de l’Église en tant que Corps céleste. Si l’Église doit avoir sa fonction, accomplir sa vocation, avoir un impact sur les dominations, les puissances, les princes de ce monde de ténèbres, les esprits méchants, et accomplir sa mission universelle, son dessein prédestiné cela ne peut être que sur la base de cette puissance extraordinaire qui est dans le Sang précieux du Seigneur Jésus. Ceci étant, l’Église n'a aucune existence indépendamment de ce Sang, et donc aucune vocation indépendamment du Sang.

                    Nous avons dit que nous devons entrer dans l'appréciation de ces choses pour se rapprocher de ce qui est vrai dès à présent. Mais dans la pensée de Dieu personne n'est un membre du Corps de Christ à moins de se tenir exactement sur la base de toutes les vertus de Son précieux Sang. Je ne veux pas dire que tous les membres du Corps de Christ ont saisi avec intelligence toute la signification de ce Sang, qu'ils sont entrés dans la pleine révélation de ce qu'est ce Sang, mais leur relation avec le Seigneur Jésus est réalisée en vertu de ce Sang, et dans le ciel, c'est le Sang qui les a unis à Lui et entre eux. 

                    C'est par sa puissance que l’Église va finalement triompher : ''ils l'ont vaincu à cause du sang de l'Agneau'' (Apocalypse 12:11). C'est seulement le commencement, voyez-vous. Ainsi, si nous voulons connaître, apprécier, jouir et profiter de la vérité corporative du Corps de Christ, nous devons apprendre ce qu'est la puissance du Sang et ce Sang doit devenir une force reconnue dans nos vie contre tout ce que le diable cherche à employer pour briser la communion fraternelle. Oh, combien le succès de Satan, à propos des schismes et des divisions aurait été éphémère si le peuple du Seigneur avait saisi que seules la puissance et la vertu du Sang triomphent de toutes les activités sataniques ! 

                     Vous et moi devons avoir conscience que la détérioration de nos rapports est la conséquence du travail de l'ennemi et que la seule chose qui nous introduira de nouveau dans la communion, bien-aimés, c'est d'implorer le secours de la puissance du Sang contre tous les agissements de l'ennemi. Cela prouve pleinement que le Corps est un en vertu du Sang, depuis le commencement, continuellement, et pour finir.

                    La fête de la Pâque introduit cette première vérité. Le rassemblement du peuple de l’Éternel, dans l'Ancien Testament, leur vie corporative, leur communion, étaient en premier lieu fondées sur la base d'une alliance dans le sang qui triomphe de la mort et du destructeur. C'était le premier aspect de leur communion. La seconde fête était…………

La fête des pains sans levain

                   La fête des pains sans levain devait durer sept jours entiers, représentant une période parfaite, une période spirituelle parfaite (sept étant le nombre de la perfection spirituelle). C'est une période spirituelle signifiant que tout ce qui est de la chair est rejeté et éliminé, car le levain est le ferment de la chair, l’œuvre de la chair, l'élément agissant de la chair qui est corrompue. Nous savons que c'est le levain qui est la base de la corruption. On doit éliminer la chair car elle est corrompue, la chair doit être éliminée tout au long de la constitution de la vie spirituelle. 

                    Nous devons aller à Romains 6 et voir dans la Croix du Seigneur Jésus que le corps de la chair a été rendu inopérant. Là, nous reconnaissons que cette chair a été éliminée par Dieu. Le Seigneur exige qu'elle soit mise de côté, nous devons la renier, nous devons accepter la position de Dieu à ce sujet, car la chair ne doit avoir aucun droit. Cela ne veut pas dire que nous ne serons jamais tentés dans le domaine de la chair, ni que nous ne serons jamais conscients que la chair est là, mais cela signifie que nous devons renier la chair bien que nous ne puissions être touchés par elle. Nous devons reprendre le terrain, répudier la chair et dire : ''Je me repends, je mets cela derrière, je reconnais qu'elle est corrompue et qu'elle corrompra tout et je la rejette. Je me reconnais mort à tout cela.'' 

                    La veille de la Pâque, le père de famille juif allumait sa lampe et passait dans chaque pièce de la maison, cherchant dans chaque recoin, chaque meuble, chaque lieu à l'écart pour voir s'il trouverait du levain, et après l'avoir balayé hors de la maison, suite à sa recherche des plus minutieuses -car sans cela, Dieu n'aurait pas été satisfait- il disait : ''J'ai scruté ma maison, je l'ai débarrassée du levain que je connais, mais si il y a encore du levain qui a échappé à mes soigneuses recherches et à mes minutieux examens, je le répudie aussi.''

                     La fête des pains sans levain se caractérise par l’entière répudiation de la chair comme élément de corruption. L'unité de l’Église, le Corps de Christ, exige que non seulement nos péchés soient ôtés, mais que nous avons aussi été mis de côté en ce qui concerne la chair. L'homme naturel corrompt les choses, les gâte et les divise. 

                     Nous savons que c'est le ferment de la chair qui agit contre l'unité du Corps de Christ, provoque des schismes, perturbe le fonctionnement spirituel positif du peuple du Seigneur dans l'unité spirituelle. C'est la chair qui fait tout cela. Ainsi, quand les croyants expriment leur unité de vie en Dieu, il est vital qu'ils répudient la chair et se débarrassent du levain. Je dois immédiatement considérer toute légère montée de jalousie, ou d'envie, ou de ressentiment personnel, ou d'échauffement du moi, ou de provocation de ma part qui n'a pas pour base un principe, la droiture, mais qui est personnelle, tout ce qui jette une ombre entre moi et autrui et de tout mon cœur je dois dire : ''J'ai commis une faute et je me repends de cela et désire extraire ce levain pour le rejeter.'' Nous devons tous agir ainsi. 

                    Durant cette vie naturelle nous sommes toujours sujets à être offensés et fâchés car nous sommes très susceptibles ; Ah oui, nous le savons très bien ! Que nous nous sentions offensés à juste titre ou pas, ce n'est pas cela la question, ce qui compte c'est de savoir si notre chair a fait intrusion dans la situation, ou pas. Si elle s'est ingérée, elle a dressé une barrière entre nous et les autres, et nous devons confesser cette faute dont nous avons été coupables. Ne nous excusons pas cesse quand les autres ont été plus injustes envers nous que nous envers eux, ni ne cachons nos propres torts parce que les autres ont des torts. Nous devons simplement examiner et dire : ''Je ne devais pas réagir ainsi, je dois rechercher la grâce et rendre le bien pour le mal.'' Nous n'agissons pas toujours ainsi, même aucun de nous ! Mais à moins que nous agissions ainsi, à moins que nous ne soldions continuellement nos comptes, une barrière va se dresser entre nous.

                     Le Corps de Christ, dans son unité corporative est fondé sur le principe agissant de Romains 6 et de Colossiens 2:11-12 : le corps de la chair est circoncis, rejeté au loin. Vous voyez à quel point il est nécessaire d'avoir quelque chose de plus que le principe de notre identification avec Christ dans la mort. Il doit y avoir non seulement le principe, mais le fonctionnement actif du principe. Le principe ne fait probablement rien d'autre que de nous mettre dans uns fausse position, et il en sera ainsi s'il n'est pas appliqué. Nous pouvons être trompés par l’erreur mais nous pouvons aussi l'être par la vérité en tant que telle. Beaucoup de personnes sont trompés par la vérité. Elles ont le principe, elles ont la doctrine, et pour elles c'est l'aboutissement de tout. Elles ne voient pas que ce qui est nécessaire c'est que le principe soit agissant et que ce doit être par la vie. Vous voyez que la vie corporative d'Israël était basée sur cette deuxième chose : le rejet de la chair. La troisième fête était……….

La fête des prémices

                    Or cela comprend beaucoup d'aspects de la vérité et nous conduirait bien plus loin que ce que nous avons à l’esprit de mentionner actuellement. Nous prenons juste le premier aspect, la chose initiale, le trait marquant qui régit tout le reste de ces fêtes. Quand vous examinez la fête des prémices, vous parvenez simplement à la grande vérité de la résurrection du Seigneur Jésus dans son aspect représentatif. Les premiers fruits mûrs représentent tous les autres qui suivront, les premiers fruits sont représentatifs du tout. 

                  Les Juifs présentent ces premiers épis de blé mûrs au Seigneur et ils Le remercient pour la moisson toute entière. Ce sont les prémices de la moisson et nous savons d'après l’épître aux Corinthiens ce que l'apôtre indique à ce sujet, que le Seigneur Jésus est les prémices, de sorte qu'Il est, dans Sa propre personne, de façon représentative, l’Église dans la résurrection. Nous sommes ressuscités ensemble avec Lui, dit l’épître aux Éphésiens. Nous avons été ensevelis avec Lui, le vieil homme est rejeté, maintenant nous sommes ressuscités avec Lui. 

                    La véritable unité des membres de Christ, l'unité du Corps de Christ se trouve dans le témoignage vivant de l'union à la résurrection du Seigneur Jésus. Nous savons qu'Il a établi ce principe dans la petite parabole simple et bien connue du grain de blé : ''En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit.'' Jean 12:24) Vous voyez qu'il y a une multiplication au centuple. La mort d'un grain donne la vie à cent grains. C'est la résurrection corporative en Christ, par Sa mort. Oh, que nous puissions entrer dans le puissant courant de cette vie en tant que Corps de Christ. Vous savez quel sentiment de communion cela nous apporte, quelle différence il y a dans nos rapports quand vraiment nous commençons à entrer expérimentalement et de manière vivante dans le fait que nous avons été plantés ensemble avec Lui dans la conformité à Sa résurrection et que la puissance de Sa résurrection est opérante en nous. Si nos connaissons la puissance de la vie de résurrection œuvrant en nous, quelle communion nous avons ! Si nous connaissons mutuellement quelque chose de la vie qui triomphe de la mort, de cette chose agissant en nous, de cette expérience partagée, cette mutualité va compter, et cela constitue un témoignage dans les lieux célestes qui agit contre les forces de la mort et des ténèbres.

                   Le témoignage au fait que la puissance du diable est brisée et que Christ a vaincu la mort et l'a engloutie dans la victoire est quelque chose qui est forgé dans le Corps de Christ. A moins que nous ne connaissions cela expérimentalement dans le domaine spirituel, nous ne connaîtrons pas dans le domaine physique. Le physique suit toujours le spirituel dans l'ordre divin. Nous ne connaîtrons jamais la résurrection du corps pour la vie éternelle à moins que nous ne connaissions déjà la résurrection dans l'esprit. C'est une force agissante qui constitue la base même de l'existence de l'activité et de la fonction de l’Église. Pour rentrer dans le fait de l'unité de l’Église. Pour entrer dans le fait de l'unité du Corps nous devons entrer dans l'expérience de la puissance de résurrection. La quatrième fête était……….

Le jour des expiations

                    Comme dans toutes les autres fêtes, il y a également beaucoup de principes inclus dans celle-ci, mais une chose prédomine. Le Seigneur dit : ''c'est un repos de sabbat pour vous, vous ne ferez aucune œuvre.'' (Lévitique 23:32 et 31, version Darby). C'est une fête pour rassembler le peuple du Seigneur dans le repos, c'est le jour des expiations. 

                    Maintenant en laissant tous les autres éléments, notons la signification du repos du sabbat à ce moment-là. Les fêtes ont déjà été présentées avec l'établissement du sabbat. Ici, le repos du sabbat intervient dans un temps spécial et particulier en lien avec le jour des expiations. Il nous montre que sur la base de notre union d'alliance avec Dieu dans la vie triomphant de la mort, par le Sang répandu et aspergé, sur la base de notre vieil homme qui a été crucifié avec Christ, le corps de la chair étant rejeté au loin, sur la base de notre entrée dans la connaissance de l'union avec le Christ ressuscité, dans la puissance de Sa résurrection, nous entrons dans le repos. Nous entrons dans le repos car nous cessons nos œuvres et nous entrons dans le sabbat de Dieu, le repos de Dieu. Nous prenons place dans une position où nous ne travaillons plus pour parvenir à un but (mais nous avons atteint le but) où le combat pour satisfaire Dieu cesse, et Dieu est satisfait. Il considère Ses œuvres et Il est parfaitement satisfait. Nous entrons dans la satisfaction de Dieu. 

                    Le jour des expiations, dans l'œuvre expiatoire du Seigneur Jésus et dans la valeur expiatoire de Son Sang aspergé sur le propitiatoire, en présence même de Dieu, Dieu a trouvé une réponse à tous Ses désirs et à toutes Ses demandes. Il est entré dans Son repos, dans la pleine satisfaction en Son Fils. Ce Sang se trouve dans la présence de Dieu comme témoignage que tout est accompli et achevé, que Dieu se repose dans ce que le Seigneur Jésus a pleinement réalisé par Son Sang et qu'il n'y a plus d’efforts à fournir. 

                    Quand nous saisissons l’œuvre parfaite du Seigneur Jésus dans Son expiation, nous devons parvenir dans le repos. Tous les efforts fébriles pour satisfaire Dieu doivent être mis de côté et nous devons voir que Christ satisfait tous nos besoins pour nous devant le Père. Qu'en est-il de notre sanctification progressive ? N'y a-t-il plus rien à faire en nous ? Oui, mais vous n'entrerez jamais progressivement dans la perfection, dans la sainteté à moins que cette base soit entièrement posée : le Seigneur Jésus a tout présenté pour vous, pour la satisfaction du Père. Nous croissons dans la grâce sur la base du fait que Christ a déjà accompli toute l'œuvre pour nous et nous n'avons rien à faire pour ajouter à Son œuvre en faveur de notre sanctification.

                    Luther avait été envoyé à Rome pour une mission et il était très impatient de visiter la ville et ce lieu particulier de pénitence où il pourrait obtenir des indulgences et des privilèges spéciaux en montant les marches sur ses mains et sur ses genoux. Il pensait qu'en s'imposant cette terrible souffrance, il trouverait le repos que procure la justification. Il a essayé et cela est devenu très laborieux et quelque chose lui dit : ''le juste vivra par la foi''. Et comme il gravissait plusieurs marches, l'accent fut mis sur un mot : ''le juste VIVRA par la foi''. (Romains 1:17). C'est ce qui l'a conduit à la conversion et à l'abandon de tout le système romain de la justification par les œuvres. Le juste VIVRA par la foi. 

                     Ce n'est pas notre fois en tant que telle, en elle même, c'est l'Objet de notre foi, l'œuvre du Seigneur Jésus. Nous pensons trop à la mesure de notre foi, c'est l'Objet de notre foi qui est important. C'est quand notre foi s'attache à l'Objet, à savoir Christ et Son œuvre parfaite pour nous, c'est ainsi que nous entrons dans le repos. Nous ne gravissons plus les marches de pierre sur nos mains et genoux. C'est une chose fondamentale pour la vie corporative du peuple du Seigneur. L'élément du manque de repos, de l'agitation, l’insatisfaction s'en vont, et nous avons la paix avec Dieu, nous avons trouvé l'harmonie, ce qui est seulement un autre mot pour la paix. C'est le repos. La paix, dans la Bible n'est pas une certaine atmosphère, mais l'exact ajustement de tous les éléments, les uns aux autres, en une parfaite harmonie. La dernière de ces fêtes est…………

La fête des tabernacles

                    Combien cette chronologie est appropriée. Quand on arrive à la fête des tabernacles on constate combien l'ordre des fêtes est précisément juste. On remarque que pendant le temps de cette sainte convocation, les personnes sont invitées à laisser leurs maisons, à sortir pour couper des branchages et à se construire des cabanes pour y habiter durant toute la période de la fête. 

                      C'est un acte corporatif et si vous voulez examiner cette fête des tabernacles dans l'Ancien Testament, vous constaterez dans le livre de Néhémie qu'il y est fait référence au passé, et dans le cas du reste d'Israël, quand cette fête des tabernacles a été rétablie, il y a lien évident qui est fait entre cette fête et la sortie d’Égypte. (Lévitique 23:42-43)

                    Il est dit que cette fête des tabernacles est censée perpétuer la mémoire de la sortie d'Israël de l’Égypte, mais quand ils sont sortis d’Égypte, il n'y a pas eu de fête des tabernacles établie. La fête des tabernacles est le moyen de perpétuer la mémoire de l'Exode. Ils sont sortis des maisons en pierre, directement liées à la terre, et ils sont allés dans un désert où rien n'était terrestre mais tout était céleste. 

                    La longue robe bleue du grand prêtre et la frange sur le bord du vêtement de chaque homme, femme et enfant, dans toutes leurs générations, étaient des symboles célestes. Ainsi le céleste était le caractère de ces personnes. Elles n'étaient pas de cette terre, mais entièrement pour Dieu dans les cieux. La fête des tabernacles parle du caractère céleste du peuple de Dieu. Bien-aimés, c'est un facteur fondamental important de l’Église qui est Son Corps. Nous disions que Dieu dans cette dispensation ne fait absolument rien officiellement pour constituer quelque chose sur cette terre, mais les hommes travaillent aussi dur qu'ils le peuvent, pour établir quelque chose sur cette terre pour Dieu.

                  A la fin du deuxième siècle de cette ère chrétienne, peut-être même avant cela, cette chose que nous venons de citer s'est introduite, et il y eut des moyens et des méthodes qui furent adoptés pour que l’Église soit quelque chose sur cette terre, pour l'organiser comme une force dans ce monde, pour la façonner de telle manière qu'elle attire et impressionne les hommes de ce monde, en sorte que le monde tienne compte d'elle et dise qu'elle est une grande puissance, quelque chose qui ne peut être ignoré. 

                    Cela s'est développé et a toujours été une violation absolue du principe de Dieu pour cette dispensation. Ce que Dieu fait, c'est construire une Église céleste, un Corps dans les cieux. L’Église de Dieu n'est pas une chose visible, c'est une chose invisible, un peuple caché, spirituel, inconnu du monde car le monde ne L'a point connu. C'est fondamental pour notre unité. Dès que vous aurez tendance à installer quelque chose ici-bas sur cette terre, vous aurez des divisions. Peu importe sa spiritualité, dès que cela touche la terre vous aurez des divisions. Quand les plus beaux mouvements de Dieu, de vrais mouvements venant du ciel, retombent entre les mains des hommes et deviennent quelque chose sur la terre, la division se fait jour et vous avez encore plus de sectes. La seule sécurité c'est de délaisser la terre, c'est de reconnaître ce que Dieu est occupé de faire. Il y aura un témoignage ici-bas dans ce monde, mais il y a une différence entre être un témoignage dans le monde et être une organisation dans le monde.

                    Le Seigneur ne sympathise pas avec les mouvements qui cherchent à installer quelque chose ici-bas sur cette terre. Il fera cela dans la prochaine dispensation, mais pas dans celle-ci. Si nous faisons des choses pour les établir ici sur la terre, même pour Dieu, le Seigneur nous en laissera bien vite la responsabilité, il n'en prendra pas la responsabilité. Dans cet âge, Il prendra la responsabilité de tout ce qui est selon Sa propre pensée et qui est absolument céleste.


T. A. S.


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