lundi 1 février 2016

(1) L’ÉGLISE QUI EST SON CORPS T.A. SPARKS


Chapitre 1

LE CORPS DE CHRIST : SON ASPECT CÉLESTE

                    Selon que le Seigneur nous le permettra, nous allons considérer la question du Corps de Christ. Lorsque nous voulons mieux comprendre ce ''mystère'', nous faisons instinctivement référence à l'épître aux Éphésiens. Dans cette lettre, nous remarquons tout d'abord que l’Église est appelée ''le Corps de Christ'', ''l’Église qui est Son Corps''. Cette lettre parle de l’Église de manière particulière. Dans les autres épîtres il est fait mention du Temple, de la Maison de Dieu, et de bien d'autres termes, mais dans cette lettre c'est le Corps de Christ qui est à la base de tout ce qui est dévoilé. 

                  Tout ce qui est contenu dans cette lettre est en relation avec la pensée d'un corps et le terme qui semble prédominer dans cette lettre est le mot qui a été traduit par ''ensemble''. Il est frappant de constater que ce mot se retrouve de nombreuses fois dans cette lettre. Il nous est dit ici (Éphésiens 2:5 version Darby) que nous avons été ''vivifiés ensemble'' en Lui. Cela signifie non seulement que nous sommes individuellement ensemble avec le Seigneur Jésus dans Sa résurrection, mais que nous avons été vivifiés corporativement, c'est-à-dire ensemble en Lui. Ce n'est pas uniquement avec Lui, mais c'est en Lui que nous avons été vivifiés corporativement.

L'unité éternelle du corps

                    Tout l’Église, ensemble, a été incluse dans la résurrection du Seigneur Jésus. Dans le chapitre 2 au verset 6 nous lisons : ''ressuscités ensemble'' en Lui, plus loin, dans le même passage : ''assis ensemble'' en Lui. Dans le chapitre 1 au verset 10 (version Darby), il est question de ''réunir en un'' et encore au chapitre 2, versets 21 et 22 (version Darby) tout l'édifice est ''bien ajusté ensemble'' et nous sommes ''édifiés ensemble''. Ainsi, ce mot ''ensemble'' introduit de façon très significative la nature corporative de l’Église, le Corps de Christ. Cette lettre souligne que l’Église est un corps et dans toute la mesure du possible, nous voulons saisir la force qui s'en exprime. Ne pensons pas que cela se réalisera seulement où l’œuvre de la grâce sera achevée, ni qu'il en est seulement ainsi dans la pensée de Dieu, dans Sa volonté et Son intention, ni que cela devait en être ainsi lorsque le Seigneur a suscité l’Église, mais qu'il en est ainsi.  

                  Malgré tout ce que l'on constate ici-bas : le nombre toujours croissant de divisions et de séparations, les schismes malheureux qui ont entaché la communion du peuple de Dieu sur la terre, malgré tout ce qui a pu exister, ou qui existe et qui existera dans ce domaine l’Église est toujours une entité corporative. Cette réalité ne peut pas être affectée par ceux qui vivent sur la terre. C'est l'essence de la véritable nature de l’Église, le Corps de Christ et il vaudrait mieux pour nous que cela soit bien enraciné et fondé dans notre conscience spirituelle le plus tôt possible. Bien-aimés, aucun schisme sur la terre, pouvant avoir une incidence sur la relation des chrétiens entre eux, ne peut changer ce fait. 

               Les distinctions qui existent ou qui se manifestent à cause des mentalités différentes, des choix ou des préférences, des sympathies ou des antipathies, des acceptations ou des rejets intellectuels, toutes ces différences n'affectent pas ce fait ultime qu'il y a un royaume dans lequel il y a un ensemble, une unité, un corps qui n'est pas atteint par tout ce qui procède de l'homme en lui-même, sous l'aspect religieux ou théologique. Il y a un domaine, bien sûr, où peut se produire une rupture de communion, c'est celui de l'esprit, quand il est atteint ou affecté. Là, sans aucun doute, il vous est possible de porter un coup au Corps de Christ, mais finalement ce Corps est un. Ce qui montre clairement que c'est quelque chose qui échappe à ce qui est terrestre et que c'est un Corps céleste qui ne peut être touché par le terrestre.

                     Nous sommes enclins à accepter ce que nous ressentons, à être affectés par les divisions qui existent ici ou là, nous sommes presque désespérés par ce que nous voyons. Mais plus vite nous mettrons cela de côté et plus ce sera bénéfique. Laissons faire les mille et une subdivisions chrétiennes sur cette terre, le Corps de Christ demeure UN. C'est une longue robe sans couture, c'est un Corps qui ne peut pas être divisé, il reste UN. C'est le fait fondamental auquel nous devons revenir, c'est là le commencement. 

                    Cette lettre, qui apporte la révélation du mystère de Christ et de ses membres, de l’Église, le seul Corps, déclare solennellement le fait de la nature corporative du Corps. Elle n'argumente pas à ce sujet, elle ne le discute pas, mais le considère comme établi, c'est une chose irréfutable. Naturellement, il y a des degrés dans la jouissance de ce fait et il y a des degrés par rapport aux fruits qui se manifestent, mais ce fait est solidement établi, sans aucune nuance. Notre part consiste donc à entrer dans ce fait établi et dans sa signification, car si nous ne sommes pas encore entrés dans sa pleine signification, cela ne veut pas dire pour autant que cela n'existe pas. 

             La difficulté c'est que nous n'entrons pas dans ce que Dieu a établi au commencement. C'est-à-dire que nous devons connaître ce qui produit l'unité du Corps, c'est là notre part. L'unité existe et notre part c'est de la saisir et non pas de la faire. Nous verrons cela un peu plus loin. Mais notons que la lettre aux Éphésiens est toujours vivante, elle est toujours adaptée, elle est encore vraie aujourd'hui. Quand nous considérons tout ce qui s'est produit ou qui existe sur terre, les groupes et les divisions parmi les chrétiens, dont tous peuvent être des membres du Corps de Christ, la lettre aux Éphésiens demeure, après tous ces siècles, ce qu'elle était au début,et elle représente le Corps comme un tout solide, une unité corporative.

La position céleste est nécessaire pour saisir l'unité

                   C'est seulement quand nous parvenons dans les lieux célestes, loin de ce qui est terrestre, que nous commençons à entrer dans ce fait et réalisons ce que signifie ce fait pour Dieu, pour le ciel mais aussi pour l'enfer et pour ce monde. Ainsi, pour entrer dans ce fait avec tout ce qu'il contient par rapport à la vocation et à la vie, nous devons saisir notre position en Christ dans les cieux, et voir exactement là où nous sommes placés spirituellement. Ce n'est que quand nous reconnaissons cela et que nous entrons dans notre position céleste en Christ que nous voyons, apprécions et parvenons dans la signification de la réalité céleste de l’Église, qui est Son Corps. Nous ne pouvons pas voir l’Église en étant dans le domaine terrestre, nous pouvons seulement la voir lorsque nous nous trouvons dans les lieux célestes

Notre attitude à l'égard des différences

                    Je ne veux pas aller plus loin en ayant simplement énoncé des vérités. Je voudrais que nous en saisissions les pleins bénéfices. Vous et moi, nous pouvons avoir un désaccord mais cela ne fait aucune différence pour notre communion dans le Seigneur Jésus. Le fait que vous et moi soyons en désaccord ne nous met pas en pièces hors du Corps de Christ. Non, nous subissons des pertes, c'est ce qui nous charge de honte, c'est accidentel dans notre vie chrétienne, c'est un arrêt quelque part de l’œuvre de la grâce en nous, mais nous nous relèverons de cela si nous cédons aux mouvements de l'Esprit en nous. Et nous constaterons que nous ne devons pas être de nouveau unis en Christ, dans Son Corps, car ce fait demeure. 

                    Le principe qui agit est le suivant : il peut y avoir beaucoup de divisions parmi les croyants sur cette terre, mais nous ne devons pas accepter cela comme définitif. Nous ne devons pas prendre cela comme signifiant que certains sont en Christ et d'autres sont hors de Christ, que nous sommes en Christ et que d'autres ne le sont pas et que le Corps s'est entièrement effondré et désagrégé. Le seul espoir d'apprécier le fait divin, c'est de répudier ce qui ressemble à un autre fait, de chercher à subjuguer ce qui, étant terrestre, cause ces choses, et de découvrir que nous sommes dans les lieux célestes et que la communion fraternelle demeure. C'est là, le principe agissant et nous devrions reconnaître que c'est la signification de ce fait. Nous devons accepter ce fait et chercher à surmonter ou à répudier tout ce qui s'élève contre ce fait ultime. 


T. A. S.

 

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