jeudi 18 février 2016

(3) LA DISPENSATION DU MYSTÈRE T. Austin-Sparks

                  Voici un ensemble de messages donnés lors d'une conférence. Ils ont été conservés sous leur forme parlée. Il est important que le lecteur se souvienne de ceci, et l’attitude devrait être celle d'une personne qui écoute et regarde un prédicateur, plutôt que celle de quelqu'un qui tient compte du style littéraire. Le sujet abordé est vaste, aucun point n'est traité complètement....

                    Les messages sont en harmonie avec l'expression du cœur de l'apôtre qui a donné le titre, même s'ils n'en sont qu'un pauvre écho :C’est lui que nous annonçons, exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ. C’est à quoi je travaille, ..... (Colossiens 1:28-29) Que ce ministère soit prospère jusqu'à la fin.   T.A.S. Forest Hill, Londres 1964



Chapitre 3

UN HOMME SELON LE CŒUR DE DIEU

Lecture :  Psaume 89:20-21 ; Actes 13:22 ; Hébreux 1:9 ; 1 Samuel 13:14

                    La Bible abonde d'hommes. Elle abonde de beaucoup d'autres choses : de doctrine, de principes, mais plus que toute autre choses, elle abonde d'hommes. C'est la méthode de Dieu, celle qu'Il a choisie, Sa méthode originelle pour se faire connaître. Ces hommes qui étaient en relation avec Dieu, avec lesquels Dieu était associé, mettent en vue des traits caractéristiques distinctifs. Aucun de ces hommes n'est tout entier acceptable, mais dans chacun il y a un ou plusieurs traits qui ressortent et le distinguent de tous les autres. Ils demeurent comme  traits caractéristiques remarquables de la vie de cet homme. Ces traits distinctifs marquants représentent la pensée de Dieu, les traits caractéristiques que Dieu Lui-même a pris la peine de développer, pour lesquels Dieu a mis Sa main sur de tels hommes, afin qu'à travers l'histoire, ils soient l'expression de certains traits particuliers.

                    Ainsi nous parlons de la foi d'Abraham, de la douceur de Moïse. Chaque homme est représentatif d'un certain trait caractéristique forgé et développé en lui, et quand vous pensez à cet homme, le trait caractéristique est toujours le plus en vue dans votre esprit. Notre attention est attiré, non par l'homme dans son ensemble, mais par ce qui le marque en particulier. Ainsi, par un apôtre, nous sommes appelés à nous souvenir de la foi d'Abraham, alors qu'un autre nous demandera de nous rappeler de la patience de Job. Ces traits caractéristiques sont des pensées de Dieu, et quand tous les traits caractéristiques de tous ces hommes sont rassemblés et combinés, ils représentent Christ. C'est comme si Dieu avait éparpillé un Homme sur les générations, et que dans une multitude d'hommes sous Sa main Il avait montré un certain aspect, un certain trait caractéristique, une certaine facette de ce seul Homme, et que cet Homme puisse dire : "Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie,  : ce sont elles qui rendent témoignage de moi." (Jean 5:39) Il y a un Homme réparti à travers la Bible, et tous ceux qui sont venus sous la main de Dieu, ont été saisis dans le but montrer quelque chose de Sa pensée qui, dans sa plénitude, est exprimée en Son Fils, le Seigneur Jésus. Reconnaissant cela, nous pouvons mieux apprécier ces mots que nous venons de lire qui, en premier lieu, se rapportent à David, mais qui sont clairement considérés pour atteindre un plus grand que David. Relisez encore le Psaume 89 et vous ne manquerez pas de voir que deux choses fusionnent en une autre : "...j'ai prêté mon secours à un héros, j'ai élevé du milieu du peuple un jeune homme (ou un élu)." Vous devez chercher un plus grand que David pour voir l'expression complète de cela. Dans l'expression : "J'ai prêté mon secours à un héros" nous avons l'une des grandes bases de notre rédemption. Un plus grand que David est présent ici. David, dans les principaux traits caractéristiques de sa vie sous la main de Dieu, était une expression de la pensée de Dieu concernant Christ. Vous ne pouvez pas dire cela de la vie de David dans son entier. Vous ne pouvez pas retenir l'affirmation : "J'ai trouvé... un homme selon mon cœur..." pour toute la vie de David, et dire que lorsque David fut coupable de certaines actions qui a troublé sa vie, c'était selon le cœur de Dieu. Nous devons voir exactement dans David et à son sujet ce qui a permis à Dieu de dire, qu'il était un homme selon Son propre cœur. C'est juste ce qui montrait, indiquait Christ. Ce qui est selon le cœur de Dieu, c'est seulement ce qu'est Christ.  

LE CONSEIL DIVIN CONÇU DES L’ÉTERNITÉ

                    "...L’Éternel s'est choisi un homme selon son cœur... " (1 Samuel 13:14) En nous rappelant nos méditations précédentes, nous trouverons un large cadre pour une affirmation comme celle-là. Elle parle de la création de l'homme, du Seigneur à avoir une race d'homme, un homme corporatif chez qui Ses propres pensées et Ses traits caractéristiques sont reproduits d'une manière morale. Le Seigneur a toujours recherché pour Lui cet homme-là. C'était la recherche d’un tel homme qui a conduit à la création. C'est la recherche d'un tel homme qui a conduit à l'incarnation. C'est cette recherche de ce homme qui a conduit à l’Église, "le nouvel homme". Dieu est toujours en quête d'un homme pour remplir Son univers, non pas un homme en tant qu'unité, mais un homme corporatif rassemblé en Son Fils. Paul parle de cet homme comme : "...l’Église qui est son corps, la plénitude de celui qui..." (Ephésiens 1:22-23) C'est la plénitude, la mesure de la stature d'un homme en Christ. C'est de l’Église dont il est question, non de quelque individu. Dieu a toujours été en quête d'un homme pour remplir Son univers.


LA RESSEMBLANCE EST MORALE ET SPIRITUELLE

                    Dieu conçoit des pensées, éprouve des désirs et exprime des volontés. Ces pensées, ces désirs et ces volontés sont l'essence même de Son être moral. Quand Il S'est ainsi reproduit dans ce sens, Il a un être constitué selon Sa propre morale. L'homme devient une incarnation et une personnification de la nature morale même de Dieu, non pas de la divinité de Dieu, mais de Sa nature morale. Vous savez ce que veut dire, dans la vie courante, quelque chose ou quelqu'un qui est selon votre propre cœur. Vous voulez dire qu'ils sont exactement ce que vous pensez qu'ils sont, et ce que vous voulez qu'ils soient pour votre entière satisfaction personnelle. L'homme selon le cœur de Dieu est ainsi pour Lui.

CONSACRÉ A LA VOLONTÉ DE DIEU

                    Il y a une troisième chose qui définit cela à un certain degré, qui met le doigt sur la racine de la question. Qu'est-ce que l'homme selon le cœur de Dieu ? Qu'est-ce que Dieu a cherché a cherché dans l'homme ? Le verset des Actes nous dit : "...qui accomplira toutes mes volontés" (Actes 13:22). Si vous regardez la note marginale de certaines traductions, vous verrez que "volonté" est au pluriel : "...toutes mes volontés". C'est-à-dire tout ce que Dieu veut, Sa volonté sous toutes ses formes, dans toutes ses voies et ses requêtes, dans tous ses objectifs. L'homme qui fera toutes Ses volontés est l'homme selon le cœur de Dieu, celui que Dieu a recherché. Les paroles se rapportent en premier lieu à David. David en tant qu'homme selon le cœur de Dieu est clairement mis en relief de plusieurs manières.

                    Premièrement, David est mis en contraste avec Saül de façon frappante. Quand Dieu eut déposé et mis de côté Saül, il éleva David. Ils demeurent opposés l'un à l'autre et ne peuvent jamais occuper le trône ensemble. Si David doit venir, alors Saül doit partir, et vice versa. Cela est très clairement montré dans l'histoire, mais notons qu'en cela nous sommes confrontés à des principes de base et pas seulement à ce qui est historique et à des personnes du passé. Devant Dieu, il y a deux états moraux, deux conditions spirituelles, deux cœurs et ces deux cœurs ne peuvent  jamais être sur le trône ensemble, occuper la position princière en même temps. Si l'un doit être prince ou dans la place d'ascendance, d'honneur, de mandataire de Dieu, l'autre cœur doit être exclus. Il est remarquable que même après lorsque David fut oint roi, il y a eu un laps de temps considérable avant qu'il ne parvienne au trône, laps de temps pendant lequel Saül continua d'occuper cette position. David a dû attendre jusqu'à la fin de ce régime finissant sa course complètement épuisé, terminé et mis de côté.

                    Ce serait une longue étude, quoique profitable, d'examiner la vie intérieure de Saül mise en évidence par son comportement extérieur. Saül a été régi par ses propres jugements dans les choses de Dieu. C'est un fait. Quand Dieu a commandé à Saül de détruire Amalek : hommes, femmes, bêtes et enfants, de détruire la racine et la branche d'Amalek, c’était une grande épreuve pour la foi de Saül, de sa foi à l'égard du jugement de Dieu, de Sa sagesse, de Sa connaissance au sujet de ce qu'Il était en train de faire, de Son honneur. Si Dieu nous commande de faire une chose qui, de prime abord, semblerait démentir un aspect de la propre nature de Dieu, de Sa bienveillance, de Sa bonté et de Sa miséricorde, et que nous commencions à permettre à notre propre jugement d'avoir prise sur l'ordre de Dieu pour donner un autre caractère à la chose, à lui permettre d'ôter l'obéissance de nos cœurs, alors nous opposons notre jugement à l'ordre de Dieu. En fait, nous disons : "Le Seigneur ne sait sûrement ce qu'Il fait ! Assurément le Seigneur n'est pas conscient dont Sa réputation en souffrira et de la façon dont les gens parleront de Sa moralité même !" C'est un acte dangereux d'apporter notre propre jugement moral sur un commandement implicite du Seigneur. La responsabilité de Saül n'était pas de demander pourquoi, mais d'obéir. Nous rappelons les paroles de Samuel à Saül : "voici, l'obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l'observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers" ( 1 Samuel 15:2). L'homme selon le cœur de Dieu fait toutes Ses volontés et ne dit pas : "Seigneur, ceci T'apportera des reproches ! Ceci Te causera du déshonneur ! Ceci T'occasionnera de graves difficultés !" Au contraire, il répond immédiatement : "Seigneur, Tu as dis ceci, je Te laisse les conséquences et j'obéis !" Le Seigneur Jésus a toujours agi ainsi. A cause de cela Il a été mal compris, mais Il l'a fait.

                    Saül a été influencé dans sa conduite par ses propres sentiments,ses propres sympathies ou antipathies, ses préférences. Il a blâmé le peuple, il est vrai, mais c'était lui- même qui était fautif. Son jugement œuvrait par le moyen de ses sentiments.En fait, il pensait : "C'est un grand dommage de détruire cela ! C'est tellement bon, selon les normes d'un jugement sain ! Le Seigneur ordonne de les détruire !  Quel dommage ! Pourquoi ne pas les offrir en sacrifice pour Dieu ? Or nous savons qu'en vérité, il y a ces deux aspects dans l'homme naturel : un bon et un mauvais côté. Ne nous sommes-nous pas souvent trouvés pour notre part, disant : "Remettons ce qui est bon à Dieu !" Nous sommes tout disposés à rejeter le côté très coupable, mais nous donnons au Seigneur le bon qui est en nous. A Ses yeux, notre justice est comme un vêtement souillé. La nouvelle création de Dieu n'est pas un rapiéçage de l'ancienne. C'est une nature entièrement nouvelle, et l'ancienne doit disparaître. Saül s'est trompé à ce sujet. Il a déduit que le meilleur devait être donné à Dieu, alors que Dieu avait ordonné : "Détruisez absolument tout !"

                    L'homme selon le cœur de Dieu ne fait des bévues comme celles-là. Sa question en lui-même est : "Qu'a dit le Seigneur ?" Aucune place n'est donnée pour une autre recherche : "Qu'est-ce que je ressens à ce sujet ? Qu'est-ce que j'en pense ? Il ne dit pas : "De mon point de vue, c'est vraiment dommage !" Non ! Le Seigneur l'a dit, c'est suffisant." Dieu s'est cherché un homme qui fera toutes Ses volontés.

                    Ainsi, nous pourrions poursuivre le contraste entre Saül et David dans bien des situations. Nous sommes chaque fois conduits à une seule question. Tout indique une seule direction. Cet homme renoncera-t-il à ses propres jugements, ses propres sentiments, ses propres normes ? Soumettra-t-il son être entier à la volonté de Dieu, ou aura-t-il des réserves en raison de la manière dont il considère les choses et remet Dieu en question ?


UN REJET TOTAL DE LA CHAIR

                    David se distingue comme l'homme selon le cœur de Dieu d'une autre manière, par laquelle nous sommes particulièrement concernés et conclurons cette méditation. C'est ce qui doit être relevé dans la première action publique de David dans la vallée des térébinthes. Il s’agit, bien sûr, du combat contre Goliath. Cette première action de David était bien très symbolique incluant tout un ensemble de choses, exactement comme le fut la conquête de Jéricho pour Israël. Jéricho, comme nous le savons, était le symbole représentant la conquête de tout le pays. Il y avait sept nations à déposséder. Ils ont marché autour de Jéricho sept fois. Jéricho, dans son principe spirituel et moral, était l'incarnation de tout le pays. Dieu voulait que ce qui était vrai de Jéricho le soit de toute autre conquête : que la base soit celle d'une vraie foi, la victoire et la possession par la foi.

                     Le combat de David contre Goliath était comme cela. Il engloba d'une pleine manière tout ce que la vie de David devait exprimer. C'était la révélation ou le dévoilement complet du cœur de David. La raison de l'approbation de Dieu dans le choix des hommes, nous est montré par ce qu'Il a dit à Samuel concernant un des autres fils d’Isaï :  "...Ne prends point garde  à son apparence et à la hauteur de sa taille... l’Éternel regarde au cœur."  (1 Samuel 16:7) Dans le cas de David, le cœur que Dieu avait vu, est révélé dans le combat contre Goliath. C'est ce cœur qui a fait de David l'homme selon le cœur de Dieu tout le reste de sa vie. Qu'est-ce que Goliath ? Qui est-il ? Il est une figure colossale derrière laquelle tous les Philistins se cachent. Il les englobe tous, il les inclut tous. En effet, il est la force des Philistins dans sa totalité, car ils ont fui à la mort de leur champion. La nation est liée à cet homme et représentée par lui. Que sont les Philistins typiquement ? Ils représentent ce qui est très proche de ce qui est de Dieu, étant toujours dans la proximité étroite des choses de Dieu. Ils cherchent sans cesse à empiéter sur elles, pour examiner et chercher à pénétrer, à découvrir les choses secrètes de Dieu. Vous vous rappelez leur attitude à l'égard de l'arche, quand elle parvint entre leurs mains. Ils cherchaient sans cesse à pénétrer les secrets de Dieu, mais toujours de manière naturelle. Ils sont appelés "incirconcis". C'est ce que David a dit au sujet de Goliath : "ce Philistin, cet incirconcis". Nous savons par l'interprétation de Paul que cela représente en type, cette vie naturelle non crucifiée. Cette vie naturelle cherche toujours à avoir une main mise sur les choses de Dieu, sans l’œuvre de la Croix. Cette vie naturelle qui ne reconnaît pas la Croix, qui la met de côté et qui pense pouvoir agir sans la Croix dans les choses de Dieu, qui ignore le fait qu'il n'y a aucune possibilité dans les choses de Dieu exceptée la Croix. La Croix qui est expérimentée est une puissance de brisement pour la vie naturelle et une puissance qui ouvre une voie pour l'Esprit. Il n'y a aucune possibilité, pour nous, de connaître les secrets de Dieu, excepté par le Saint-Esprit et le Saint-Esprit "n’était pas"  (selon la signification particulière de Jean 7:39) jusqu'à ce que le Calvaire soit accompli. Ce doit être personnel dans l'application et pas simplement historique. Les Philistins incirconcis parlent simplement d'une vie naturelle qui s'approche des choses de Dieu, qui interfère toujours  avec elles, les touchant, les examinant, voulant mettre la main dessus. C'est une menace pour ce qui est spirituel. Goliath incarne tout cela. Tous les Philistins sont englobés en lui. David le rencontre, le résultat dans l'interprétation spirituelle, est celle-ci : que le cœur de David n'aura rien de cette chose-là. Ils se place lui-même dans la position où toutes les choses seront de Dieu et rien de l'homme. Il n'y aura, ici dans les choses de Dieu, aucune place pour le naturel, car cette force naturelle doit être détruite. Les Philistins deviennent les ennemis perpétuels de David, et lui, le leur.

                    Voyez-vous l'homme selon le cœur de Dieu ?  Qui est-il ? Qu'est-il ? C'est un homme qui, bien que les forces contre lui soient terribles, se place de tout son être contre ce qui interfère avec les choses de Dieu d'une manière "incirconcise". Ce qui contredit la Croix du Seigneur Jésus, ce qui cherche à forcer le passage dans le royaume de Dieu, autrement que par la porte de la Croix, est représenté par le Philistin. Qui est ce Philistin incirconcis ? Le cœur de David fut emporté par une puissante indignation contre tout ce qui est représenté par cet homme.

                    C'est vraiment une très vaste et grande question. Elle n'a pas simplement à faire avec un monde pécheur. Il y a cela dans le monde qui est opposé à Dieu, qui est franchement dressé contre Dieu : un état de péché qui est admis et avoué par la plupart des gens. C'est entièrement contre Dieu, mais ce n'est pas ce que nous avons ici. C'est autre chose qui se manifestera même dans le peuple de Dieu, et qui ne considère rien comme trop sacré pour en tirer avantage. Cela pénètrera dans une assemblée des saints à Corinthe et exigera une lettre impressionnante de l'apôtre au sujet de la sagesse naturelle, la sagesse de ce monde s'exprimant comme la mentalité même des croyants et rendant, ainsi, l’Évangile sans aucun effet. Cet esprit qui n'est pas soumis à la Croix rampe et s'associe aux choses de Dieu, et prend prise sur elles. Ce n'est pas tellement ce qui est coupable d'une manière flagrante, évidente et manifeste, mais la vie naturelle qui est considérée comme tellement bonne, selon les normes humaines. Le peuple du Seigneur a toujours rencontré cela sous une forme ou une autre. Esdras a dû le rencontrer. Des homme sont venus pour offrir leur aide pour construire la maison de Dieu. Et combien l’Église a succombé à cette sorte de chose ! Si quelqu'un offre son aide pour l’œuvre du Seigneur, l'attitude immédiatement prise est : "Oh, bien, c'est une aide. C'est ce que nous voulons. Nous prenons toute l'aide que nous pouvons obtenir !" Il n'y a aucun discernement. Néhémie a dû le rencontrer. Il y a une certaine aide qu'il faut éviter à tout prix. L’Église est bien mieux sans l'association avec les Philistins. C'est la sorte de chose qui a constamment assailli l’Église. Jean, le dernier apôtre survivant, écrit dans sa vieillesse : "...mais Diotrèphe, qui aime à être le premier... ne nous reçoit point." (3 Jean 9) Vous voyez la signification de cela. Jean était l'homme du témoignage de Jésus : "Moi, Jean... j'étais dans l'île appelée Patmos, à cause de la parole de Dieu et du témoignage de Jésus." (Apocalypse 1:9) Le grand mot des écrits de Jean est la "vie" : "en elle était la vie..." (Jean 1:4) ; "...cette vie est dans son Fils" (Jean 5:11). Diotrèphe n' pas pu supporté cela. Si Christ entre, Diotrèphe qui aime être le premier doit sortir. Si celui qui aime être le premier entre, alors Christ est maintenu dehors.

                    L'homme selon le cœur de Dieu est l'homme qui n'aura aucun compromis avec la pensée naturelle; non seulement ce qui s'appelle péché avec ses formes les plus marquées, mais avec toute cette vie naturelle qui essaie de mettre la main sur l’œuvre de Dieu et Ses intérêts, de les manipuler, de les régir. C'est ce qui a disloqué et paralysé l’Église au fil des siècles : des hommes qui prennent la place de Dieu dans l’Église.

                     Vous voyez ce que David représente. Il enlèvera la tête du géant. Il ne doit y avoir aucun compromis dans cette affaire. Elle doit tomber au nom du Seigneur.

LE PRIX DE LA LOYAUTÉ

                    Notez maintenant ceci, qu'en raison de sa dévotion, David a dû souffrir. Cet homme, qui seul, a vu la signification de ce avec quoi il avait à faire, cet homme, qui seul dans son cœur a eu les pensées de Dieu, les sentiments de Dieu, la perspicacité de Dieu, cet homme qui seul parmi tout la peuple d'Israël, était du côté de Dieu, en ce jour sombre de faiblesse et de déclin spirituels, voyant la réalité des choses, dut souffrir pour cela. Pendant qu'il venait sur la scène, avec son discernement et sa perspicacité dans ce qui se révélait être l'enjeu, et qu'il se mettait à défier ce géant dans son indignation, sa colère et son zèle pour le Seigneur, ses propres frères s'attaquèrent à lui. Cela de la manière la plus cruelle pour n'importe quel homme comme lui, de la manière la plus calculée pour arracher le cœur d'un vrai serviteur de Dieu. Ils lui ont imputé des faux motifs, disant : "Tu essaies de te faire un chemin, tu essaies de te faire un nom, tu essaies de te faire remarquer ! Tu es uniquement gouverné par des intérêts et des ambitions personnelles !" C'est un coup cruel. Tout homme qui s'est insurgé contre ce qui a usurpé, d'une manière ou d'une autre, la place de Dieu, qui s'est tenu seul pour Dieu contre les forces qui prévalaient, s'est trouvé victime d'un tel coup cinglant. A Néhémie, il fut dit : "Tu essaies de te faire un nom, de te faire honorer et de faire proclamer dans tout le pays, par des prophètes, qu'il y a, à Jérusalem, un grand homme appelé Néhémie !" Des choses semblables ont été dites à Paul. La fausse déclaration est une partie du prix. Le cœur de David fut libre à l'égard de ces mensonges, autant qu'il est possible de l'être. Il était attaché au Seigneur, à Sa gloire, à Sa satisfaction, mais néanmoins il sera dit : "Tout est pour lui, pour son propre nom, sa propre réputation, sa propre position." C'est d'avantage calculé pour arracher le cœur d'un homme qu'il y a beaucoup d'opposition ouverte. Si seulement ils sortaient pour combattre loyalement, ouvertement ! Mais David n'a pas succombé ! Que le Seigneur nous donne un cœur comme celui de David, car c'est un cœur comme le Sien.    

                    Nous voyons en David un reflet du Seigneur Jésus, qui était dévoré par le zèle pour la Maison de Dieu, qui a payé le prix pour Son zèle, et qu était, dans un sens supérieur à tous les autres, l'Homme selon le cœur de Dieu.   

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