mardi 13 juin 2017

(6) Vivre dans la plénitude de l’Esprit de Dieu T. AUSTIN - SPARKS

Traduit et adapté de l’anglais par Jean-Marc TOURN (2010)  Edition originale : Emmanuel Church 12000 East 14th Street TULSA OK 74128 - 5016 USA
Table des matières
Introduction
I - Les 40 jours après la Résurrection
II - Christ intime
III - Mort et Résurrection de Christ
IV - Rempli de l’Esprit
V – Le sacerdoce
VI - La mission et l’œuvre du Saint-Esprit
VII - De la relation de vie dans l’Esprit, au Plan final de Dieu
VIII - Une ressource commune
IX - Le bélier de consécration

V - LE SACERDOCE

par Son Fils, qu’il a établi héritier de toutes choses, par lequel Il a aussi créé le monde… car auquel des anges Dieu a t-il jamais dit : Tu es mon Fils, je t’ai engendré aujourd’hui ? Et encore : Je serai son Père et Il sera mon Fils ?… Mais quand au Fils : O Dieu, ton trône demeure pour tous les siècles, et le sceptre de ton règne est un sceptre de justice et d’équité » (Hébreux 1:1- 2,5,8).

« C’est pourquoi il faut nous attacher plus fortement aux choses que nous avons entendues, de peur que nous périssions » (Hébreux 2:1).

« C’est pourquoi, frères saints, qui avez pris part à la vocation céleste, considérez l’apôtre et le souverain Sacrificateur de la foi que nous professons, Jésus-Christ… » (Hébreux 3:1).

« Puisque nous avons un grand souverain Sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, retenons ferme notre profession de foi » (Hébreux 4:14). Lire Hébreux 5 et 6.

                    Revenons au chapitre 8 de Lévitique. Celui-ci nous présente une communauté de sacrificateurs qui appartient au sanctuaire. Celle-ci ne pouvait se séparer du sanctuaire, ni en franchir la porte pendant 7 jours, soit toute leur période de consécration. Le chiffre 7 représente la plénitude spirituelle qui couvrait une certaine période, mais aussi cette mise à part, cette consécration, cet attachement exclusif au sanctuaire devait s’étendre au-delà ce cette période, pour faire partie du service de ce sanctuaire à temps plein.

                    Il est spécifié aussi que leur service est pour le Seigneur, ce qui est la partie principale de leur ministère au-delà de celui pour le monde et pour le peuple. Avant d’entrer davantage dans ce chapitre 8 de Lévitique, voyons d’abord quelques généralités issues très clairement de la Parole de Dieu.

A - Un peuple de sacrificateurs

                    La pensée de Dieu est que Son peuple soit un peuple de sacrificateurs ou de prêtres. Vous pouvez toujours chercher dans la Parole de Dieu un endroit où Dieu indique des niveaux différents selon les personnes. La pensée de Dieu, l’appel de Dieu, la provision divine sont pleins, complets pour la totalité de Son peuple sans exception. Il reconnaît et tient compte de niveaux et de différences, comme nous le verrons, mais Il n’a rien planifié ni structuré de tel pour tout un chacun, qui lui appartient.

                    Celui qui dira : « Oh, je n’atteindrai jamais ce niveau ! Ce n’est pas pour moi, je ne suis pas appelé à cela, je suis simple et je me satisfais très bien ainsi ! », a une fausse conception de la pensée de Dieu. Dieu voit toujours Son peuple comme s’il allait atteindre la plénitude de Son Plan. Vous pouvez bien sûr avoir des gens qui ne sont pas dans une condition spirituelle satisfaisante, et on en voit des exemples dans la Bible, mais Dieu ne descendra et ne s’adaptera jamais à ce niveau. Il parle toujours comme si la personne était destinée à quelque chose de plus grand et de plus haut. C’est capital de le reconnaître.

                    Il doit donc être bien clair dans notre esprit, que, bien que l’on constate des différences dans le peuple de Dieu, et bien qu’il y ait des niveaux de révélation, de connaissance, de compréhension et de vérité, et certains en sont à un très bas niveau alors que d’autres ont une mesure de Christ bien plus élevée, le Seigneur n’a jamais voulu qu’il en soit ainsi. Ce n’est pas Sa Volonté.

                   Le Plan de Dieu pour Son peuple, c’est l’épanouissement dans la plénitude, et la position privilégiée et honorifique de sacrificateur (ou prêtre) en profondeur, qui n’est certainement pas un arrangement pour susciter une classe spéciale pour Ses enfants. La Parole de Dieu le prouve. Dieu affirme haut et fort que le peuple du Seigneur est choisi pour être un royaume de sacrificateurs pour Dieu, pas certains d’entre eux mais tous y sont appelé.

                    C’est ainsi que Dieu considéra Israël dès le commencement comme tout un peuple en position de sacrificateurs. C’est pourquoi le premier-né de chaque famille prenait la place du sacrificateur dans la maison ; ensuite cette responsabilité incomba à la tribu de Lévi, qui représentait le premier-né de tout Israël, consacré au Seigneur et mis à part pour le service dans le sanctuaire. La volonté de Dieu était d’amener symboliquement Israël dans cette position. Néanmoins, en même temps, vous êtes obligés de reconnaître des différences : il y a les Lévites, et les sacrificateurs, mais ce n’était pas la volonté de Dieu au départ… Nous en reparlerons plus loin, mais avant cela, il doit être bien clair que pour Dieu, ce qui est le plus élevé, le plus abondant, le plus plein est destiné à l’ensemble du peuple de Dieu, et pas uniquement à une partie.

                   Chaque fois que certaines choses spirituelles vous dépassent, rappelez-vous toujours que le Seigneur veut toujours pour vous le niveau le plus élevé possible. Croire que Sa plénitude n’est destinée qu’à une élite est un non sens à évacuer de notre pensée.

B - Les différences viennent des erreurs du peuple de Dieu

                    Pourtant, il y a une autre réalité : des différences existent, pas parce que Dieu l’a voulu ou l’a déterminé, mais à cause des personnes concernées. Il existera dans le secret une compagnie de sacrificateurs, et puis, de manière plus extérieure, une communauté, qui ne constitue pas un sacerdoce, celle des Lévites.

                    Enfin, plus à l’extérieur, il y aura la grande masse du peuple, qui n’est pas une apellation dévalorisante, mais simplement la grande masse du peuple qui n’est pas spécialement lié à Son Témoignage ; et pourtant ils sont Son Peuple, appelé de Son Nom. Cette institution est développée dans le livre du Lévitique.

C - Dieu met en place une prêtrise

                    Dieu voit la nécessité d’une telle institution : il Lui faut une grande compagnie de Lévites en service général et Il doit aussi disposer de sacrificateurs. Dans le cas contraire, Son plan est annihilé et Il s’avouera vaincu.

                    Pour nous également, Il a prévu un peuple qui symbolise les fils d’Aaron, un peuple de sacrificateurs. Vous pourrez dévier de cette position par toutes sortes de vrais services pour le Seigneur. Les sacrificateurs pourront oeuvrer à travers les Lévites, mais, notez-le bien, les Lévites ne pourront jamais faire le travail des sacrificateurs. Les Lévites oeuvreront pour le peuple en général, mais la grande majorité du peuple ne pourra jamais effectuer le travail d’un Lévite. Il faut être Lévite pour faire l’œuvre d’un Lévite. Il faut être sacrificateur pour faire le travail d’un sacrificateur. En revanche, quand on est sacrificateur, on peut également faire l’œuvre d’un Lévite et servir le reste du peuple de Dieu.

                    Ne croyez surtout pas que vous serez mis de côté par rapport au service du Seigneur, si vous faîtes ce qui est la volonté de Dieu pour Son peuple. Le cœur du Seigneur est porté en priorité vers la sacrificature ou la prêtrise et c’est Son désir profond. Pour y arriver, Il oeuvrera au milieu de Son peuple, au sein des Lévites, qui font un service commun et général pour Lui, bien que de valeur.

                    Les Lévites accomplissent toutes sortes d’actions nécessaires pour le Seigneur, mais Dieu cherchera à lever au milieu d’eux, une compagnie de sacrificateurs, qui représente pour Lui encore plus.

                    Mais les Lévites ne peuvent fonctionner sans les sacrificateurs, qui, eux, ont aussi besoin des Lévites. En plus, Dieu ne peut accomplir pleinement Son Plan sans Sa communauté des sacrificateurs pour laquelle Il utilise des mesures, des règles et des méthodes spéciales décrites dans le livre du Lévitique « selon ce que l’Eternel avait commandé et prescrit à Moïse ».

D - La Vérité telle que présentée dans le Nouveau Testament

                    Sur cette question, le langage du Nouveau Testament est très similaire : Dieu parle et s’occupe toujours de Son peuple à la lumière de Sa parfaite volonté, jamais moins que cela, car Il ne pourra jamais se satisfaire de moins. Il y aura du moins, mais il n’en sera jamais satisfait. Ensuite, nous pourrons voir clairement dans le Nouveau Testament que le Seigneur, ayant bien reconnu que beaucoup n’entreront pas dans la plénitude de Sa pensée, va faire des efforts pour lever une compagnie de sacrificateurs. Où peut-on voir cela ? Voyez l’apôtre Paul et tout ce qu’il en dit. Dans le premier chapitre des Colossiens, il lance comme une urgence :

« Christ… que nous prêchons, convertissant chaque homme, les enseignant en toute sagesse, afin de présenter chaque homme parfait en Christ Jésus ; c’est pourquoi je travaille dur pour être en accord avec Son oeuvre qui agit puissamment en moi ».

                    Dans Philippiens chapitre 3, vous avez Paul serviteur du Seigneur qui, bien qu’il ait atteint un certain niveau spirituel de vie et de développement, au plus profond de son être est conscient que le Seigneur ne veut qu’aucun être humain n’en reste là mais qu’Il l’a appelé à quelque chose de plus élevé. L’apôtre l’exprime ainsi : « Si de toute manière je pouvais atteindre le but…» ou encore : « Que je puisse m’approcher de ce pour quoi j’ai été appelé de Jésus-Christ… » Il exprime ces choses pour servir d’exemple, en pressant les croyants à prendre cette voie.

                    Prenez encore la lettre aux églises dans le premier chapitre de l’Apocalypse. Ne croyez pas que ces églises ne ressemblent pas au peuple de Dieu : elles représentent le christianisme en général, formel et institutionnel. Le Seigneur les tient dans Sa main ; elles sont comme des étoiles et le Seigneur règne au milieu d’elles. Elles sont à un niveau bien inférieur à celui qu’Il désire pour elles. Il tient compte des bonnes choses. Il prend en compte l’histoire de chaque enfant de Dieu, ce que chaque église a passé et enduré, ce qu’elles ont été et ce qu’elles ont fait, mais Il ne pourra jamais se contenter d’une mesure ou d’une partie ou d’en être arrivé jusqu’à un certain point.

                    A chacune d’elles, Il adresse des paroles fortes, des mots directs sur les vainqueurs ; et lorsqu’on commence à étudier la question, le mot « vainqueur » a une grande et extraordinaire signification, à la lumière de ce qu’il dit sur les églises et en particulier ceux qui ne sont pas entrés dans l’apostasie, mais qui ont simplement perdu leur chemin en ne maintenant pas élevé leur niveau…

                    Mais cela demande un effort pour plus ! « Je connais tes oeuvres, ton travail et ta patience… » Que voulez-vous de plus ? Que Dieu demande de plus ? « …que tu ne peux supporter ceux qui se disent juifs et qui ne le sont pas ». Quoi de plus ? Le Seigneur dans Sa volonté parfaite a prévu plus. Il est tout à fait clair que dans le Nouveau Testament on constate des différences, mais la pensée de Dieu ne s’est jamais arrangée pour faire une différence qu’il n’a jamais voulue. C’est pourquoi nous sommes confrontés au fait que finalement le Seigneur a opté pour une sacrificature, quelle que soit son sens. Lévitique 8 montre bien de quoi il en retourne…

                    Nous ne rentrerons pas dans les détails, mais il existe une ou deux choses qui caractérisaient le sacrificateur : il était totalement séparé, mis à part par l’Eternel pour le sanctuaire ; son service était consacré pleinement à Dieu. Ce service était dirigée, guidée par une pensée. L’objectif est de satisfaire le Seigneur et de Lui faire plaisir, ce qui fait toute la différence par rapport aux Lévites et au reste du peuple de Dieu.

E - Le bon plaisir de Dieu

                    Moïse a rempli les mains des fils d’Aaron avec ce qui représente les deux aspects de l’œuvre de Christ, c’est-à-dire :

- la disparition et l’expiation du péché, pour dégager définitivement la voie et libérer de la mort et de l’homme naturel la nouvelle création (côté de la mort),

- la nature parfaite et sans péché du Seigneur Jésus, symbolisée par le pain sans levain.

                    Le dépouillement du vieil homme celui du péché, l’avènement de l’homme nouveau créé en Christ, la parfaite humanité. Les sacrificateurs avaient leurs deux mains pleines de ce qui était la satisfaction et le bon plaisir de Dieu ; ce n’est pas le cas du service commun rendu à Dieu.


                    Dans le service pour le Seigneur, une bonne partie vient du vieil homme naturel, ce qui ne peut satisfaire Dieu. En effet, Il ne veut pas que le vieil homme naturel interfère dans Son service, dans la sphère de Sa pensée, de Sa volonté, Son zèle, Son enthousiasme, Son esprit d’entreprise, Son jugement et Ses idées.

                 Dans la réalité des oeuvres humaines, nous pourrions constater que la proportion de ces oeuvres qui satisfait le Seigneur est infime. Le sacrificateur intervient à un autre niveau bien plus élevé ; il est en position spirituelle. D’un côté, cette position exclut, par la Croix, tout ce qui appartient à l’être naturel dans le service de Dieu ; et, d’un autre côté, cette position met en avant l’Homme qui est dans la bonne mesure du service pour Dieu.

                    C’est simple, mais ce sont les principes légaux qui mettent en valeur la révélation divine, et c’est à nous de les reconnaître. Le sacrificateur n’appartient pas à une certaine classe de personnes appelées prêtres. Un sacrificateur a pris une position spirituelle et celui qui s’est mis dans cette position peut remplir le ministère de sacrificateur. Par l’œuvre de la Croix, l’homme a été exclu du service de Dieu. Tout ce que Dieu fait dans Sa souveraineté, c’est autre chose. Le Seigneur peut agir de manière souveraine, même lorsqu’un homme pécheur fait une oeuvre pour Lui. Mais au niveau humain, impossible de satisfaire le Seigneur ; l’être humain est amené à découvrir qu’à la longue il ne peut pleinement plaire au Seigneur dans cette situation. Le sacrificateur en arrive au point où Christ est à la base de tout service, avec des moyens réellement adaptés. Il est le bras droit de l’Homme de Dieu, spirituellement fondé.

F - Une figure plus éloignée de la même Vérité

                     L’état spirituel peut être perçu sous un autre angle, à la lumière d’autres paroles de l’Ecriture. La filiation et la sacrificature sont synonymes dans la Bible. Aaron et ses fils sont des sacrificateurs. Le fils premier-né d’Israël était prêtre ou sacrificateur. Ensuite, les Lévites ont pris la place du premier né : le principe a été élevé à son paroxysme avec les fils d’Aaron. La filiation guide le sacrificateur tout au long de l’histoire.

                    La prêtrise est confondue avec la filiation. Dans le Nouveau Testament, en dehors des représentations et des symboles, il existe toujours une distinction entre les enfants de Dieu et les fils de Dieu. Malheureusement, dans certaines traductions de la Bible, ces termes restent confus et la distinction n’apparaît pas bien. Pourtant, ces deux mots ont un sens différent. Selon l’usage du mot grec, l’enfant est un enfant ; alors que le fils grandit dans une famille en maturité et devient responsable. Le Seigneur emploie les deux mots. C’est ce point que souligne Hébreux 3 et 4 et dans Hébreux 5 c’est encore de sacrificateur qu’il s’agit.

                    Le niveau le plus élevé du sacrificateur est Melchizédek. A son propos, l’apôtre Paul dit : «Nous avons beaucoup à en dire, mais… » Il ne peut rien en dire. Pourquoi ? Parce qu’ils sont toujours des enfants et pas encore des fils ; ils sont encore immatures, des bébés ; ensuite, pour aller plus loin sur cette question de sacrificature, pour leur donner la vraie signification de cette prêtrise, il doit insister en leur disant : « Entrons dans la pleine croissance… » C’est comme une parenthèse extraordinaire. Il parle de la sacrificature, il atteint le point où il va en dire plus, mais il s’arrête et les choses ne sont jamais dites.

                     Il a rencontré un obstacle, celui de l’immaturité des croyants ; il n’y aucun mal à être un bébé, mais c’est mauvais d’être un bébé quand il est grand temps d’être un homme. L’apôtre lance cet appel d’urgence, puis reparle de sacrificature : pour entrer dans la compagnie des sacrificateurs, il faut entrer dans la maturité spirituelle. Nous devons nous éloigner de plus en plus de l’enfance chaque jour pour prendre la position du sacrificateur ; c’est conforme à la nature et à la grâce divines.

                   A la fin du chapitre 3 de la lettre aux Ephésiens, nous avons le cœur de la fonction sacerdotale :

« A cause de cela, je plie les genoux devant le Père de notre Seigneur Jésus Christ, de qui toute famille tire son nom dans les cieux et sur la terre (vous en venez au Père avec en ligne de mire la famille sacerdotale), afin qu’Il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d’être puissamment fortifiés par son Esprit dans l’être intérieur, afin que Christ puisse faire sa demeure dans vos cœurs par la foi ; et que, étant enracinés et fondés dans l’amour (l’amour est toujours une caractéristique du sacrificateur et l’Eternel dira à Moïse à propos d’Aaron : lorsqu’il te verra, son cœur bondira de joie), vous puissiez comprendre avec tous les saints quel en est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l’amour de Christ qui surpasse toute connaissance, de sorte que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu » (Ephésiens 3:14-19).

                   Où tout ceci nous conduit-il ? « A Celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au-delà de tout ce que nous demandons et pensons, à Lui soit la gloire dans l’Eglise… » (Ephésiens 3:20-21). C’est sûrement cela la plénitude ! Quand y a-t’il la gloire dans l’Eglise ? Quand les sacrificateurs sont en place, qu’ils atteignent toute leur mesure et qu’ils fonctionnent. Là réside pleinement la pensée du Seigneur pour son peuple tout entier.

                    Vous pourrez chercher en vain dans Ephésiens, la grande épître de l’Eglise, une discrimination quelconque au milieu du peuple de Dieu, d’ailleurs nulle part dans les écrits de Paul et dans tout le Nouveau Testament vous ne trouverez une affirmation du genre : « Certains d’entre vous sont appelés à ceci, d’autres à cela… » La volonté de Dieu est que chaque croyant atteigne sa pleine mesure.

                    Même si le Seigneur sait que certains ne l’atteindront pas, sa pensée ne changera pas pour autant. Il dira : « D’accord, J’excuserai certains et Je pourvoirai jusqu’à un certain point à leurs besoins ».

                    La prêtrise est spirituelle. Une communauté qui agit dans Sa pleine volonté pour Son peuple a une grande valeur pour Dieu. Le Seigneur cherche sans cesse à amener Son peuple au niveau le plus élevé possible. Certains réagissent en disant : « Le Seigneur m’a appelé comme évangéliste… tout cet enseignement sur l’Eglise ne m’intéresse pas du tout ; c’est pas mon affaire, cela ne me regarde pas ; je n’y comprend rien et je ne veux même pas comprendre. Je sais très bien ce que Dieu attend de moi… »

                    Rien de cela dans le Nouveau Testament. Si vous êtes pleinement sacrificateur, vous ferez une bien meilleure oeuvre d’évangéliste avec la plénitude de Christ en vous. Aux personnes qui démarrent dans la vie avec Christ, il faut apporter les plus grandes mesures de Christ.

                   Certains chrétiens nés de nouveau depuis dix, vingt ou quarante ans n’en sont pas plus loin aujourd’hui, parce que rien de nouveau ne leur a été apporté. C’est pourquoi certains disent : « Ah si seulement on nous avait apporté ça dès le début ! » Fortifions, approfondissons et enrichissons tous ces services qui ont tant de valeur pour le Seigneur… Que le Seigneur nous donne la grâce de comprendre !

à suivre....




dimanche 11 juin 2017

(5) Vivre dans la plénitude de l’Esprit de Dieu T. AUSTIN - SPARKS

Traduit et adapté de l’anglais par Jean-Marc TOURN (2010) Edition originale :
Emmanuel Church 12000 East 14th Street TULSA OK 74128 - 5016 USA


Table des matières

Introduction
I - Les 40 jours après la Résurrection
II - Christ intime
III - Mort et Résurrection de Christ
IV - Rempli de l’Esprit
V - La sacrificature
VI - La mission et l’œuvre du Saint-Esprit
VII - De la relation de vie dans l’Esprit, au Plan final de Dieu
VIII - Une ressource commune
IX - Le bélier de consécration



IV - REMPLI DE L’ESPRIT

                   Une expression du Nouveau Testament nous est familière : « Rempli de l’Esprit ». Surprise pourtant : cette expression n’apparaît que dans Luc et dans Ephésiens.

                    L’objectif de Luc, dans ses écrits, est de présenter Christ, le Fils de l’Homme, parfait Homme de Dieu. Nous savons qu’il a adressé ce traité à son ami Théophile, un grec, dont la mentalité tournait autour de l’homme idéal et parfait et qui recherchait de toutes ses forces à devenir un tel homme. Luc entreprit d’écrire à son ami un premier puis un second traité où il présenterait Christ comme étant cet Homme-là. Ainsi dans l’évangile de Luc et dans les Actes des apôtres, il est fait particulièrement référence à cet Homme, Christ Jésus, Fils de l’Homme.

A - Un Homme conforme à la pensée de Dieu

                    Le fait que l’expression « rempli de l’Esprit » n’apparaît, à une exception près, que dans Luc, montre que l’être humain doit être rempli de l’Esprit pour faire la volonté de Dieu ; ou, en d’autres termes, l’homme qui est marqué par la pensée divine est rempli de l’Esprit.

                    L’Homme fondé sur Dieu, avec Sa pensée et Son idéal, qui Lui répond, celui-ci est rempli de l’Esprit. Autrement dit, avant de pouvoir atteindre cette Humanité représentée par le Seigneur Jésus, il est essentiel d’être rempli de l’Esprit. S’il y a quelque chose qui puisse satisfaire Sa volonté dans l’humanité, c’est être conforme au Fils de l’Homme rempli du Saint-Esprit.

                    L’exception de l’épître aux Ephésiens fait allusion à l’Humanité au niveau collectif : l’« homme nouveau » corporativement relié à une effusion de l’Esprit, qui est la base du plan de Dieu pour l’être humain.

B - L’Homme sur le Trône

                    Tout d’abord, Dieu a perfectionné, par la Filiation, une nature humaine qu’Il a Lui-même revêtue, et Il a pris cette vie perfectionnée, cette nature humaine, pour la conduire aux cieux.

                    C’est la première étape. Il faut préciser qu’il n’y a rien qui puisse insinuer que cette humanité soit dépourvue de péché, mais que, comme un petit bébé peut être sans défaut et parfait, mais doit grandir intérieurement et extérieurement pour devenir un homme. Ainsi Christ fut rendu parfait, certainement pas à cause d’une imperfection morale en Lui, mais en raison d’un épanouissement total des parfaites capacités et potentialités au cœur de Son humanité. L’Homme mature est celui qui est parfaitement développé.

C - L’avènement et l’œuvre du Saint-Esprit

                    Ensuite le Saint-Esprit est venu. Tant que cela ne s’est pas produit, le Saint-Esprit n’aurait jamais pu faire son oeuvre. A cause de l’exaltation et de la glorification du Seigneur Jésus, le Saint-Esprit est descendu. Celui-ci est lié à Jésus depuis le commencement et est venu pour accomplir deux choses en l’homme corporatif :

                    1. Implanter dans cette nouvelle création Christ Jésus dans sa parfaite humanité, comme un minimum indispensable et indestructible. Tout ce que l’ennemi pourra faire contre cela, chaque ruse, chaque manigance, chaque piège, il le fera. Une des choses qui contrecarre le mieux cette oeuvre d’implantation et de croissance, c’est la religion.

                    En effet, la religion a prouvé être la plus grande ennemie du Plan souverain de Dieu. Comment ? Nous sommes constamment face à des gens qui, quand on leur demande s’ils sont vraiment nés de nouveau, répondent que ce n’est pas nécessaire puisqu’ils ont été baptisés, confirmés ou qu’ils sont membres de telle ou telle église. Ils ont été baptisés enfants et pour eux, la régénération et la nouvelle naissance, comme expérience, tout cela va de soi. Le moyen le plus efficace de l’ennemi pour détourner les gens, c’est la religion.

                    Très souvent, ce qu’on appelle église prend la place de l’essentiel, et ainsi, par tous les moyens sinistres, diaboliques ou surnaturelles, l’ennemi cherche à pervertir la présentation de Christ au croyant. Une fois que Christ vit en vous, vous rendez des comptes à Dieu et l’ennemi est obligé de se soumettre à la souveraineté divine. Vivre Christ en soi, c’est extraordinaire ! C’est l’espérance de la gloire. Mais que de nombreux substituts existent pour cela ! Le Saint-Esprit est d’abord venu pour présenter Christ et Son Alliance divine au croyant. Ne soyons jamais satisfaits tant que nous ne sommes pas certains que cela s’est passé en chaque âme que nous rencontrons. Pas une adhésion morale, pas un assentiment ou un agrément ou quoique ce soit de ce genre, mais la réalité d’une régénération.

                    Tout le sens de l’union avec Christ réside dans cette simple présentation de Christ en nous, demeurant dans notre esprit renouvelé. Ce qui est plus profond et plus intime que l’âme ! En effet, Christ ne réside pas dans notre âme car nous continuons à raisonner, à penser en dehors de Christ, à avoir des sentiments, des désirs et des passions qui ne sont pas de Christ, de faire des choix et agir selon notre volonté en dehors de Christ.

                  Christ réside à un autre niveau : il est de la plus haute importance de le reconnaître, car beaucoup de chrétiens, pour différentes raisons, ont perdu leur équilibre mental au point d’imaginer, de ressentir, de croire, de dire et de faire des choses horribles… Néanmoins, dans la réalité de leur être intérieur, ils sont toujours enfants de Dieu. Seule la forme extérieure est brisée, à cause peut-être d’une trop forte tension nerveuse, ils vont jusqu’à se retrouver dans un institut psychiatrique. Allons-nous en conclure qu’à cause de ces malheurs et de leur humanité, ils cessent d’être enfants de Dieu ? Pas du tout. Christ demeure plus profondément que dans leurs âmes, c’est-à-dire dans leurs esprits renouvelés.

                    C’est pourquoi il est si important que la véritable transaction de la nouvelle naissance se produise, de telle manière que, quoiqu’il arrive, quelles que soient les forces physiques, morales et spirituelles à affronter, le plus important demeure : Christ demeure dans nos esprits. C’est là que se situe la filiation ; c’est une question d’union d’esprit.

                    2. L’avènement du Saint-Esprit est aussi celui du Corps de Christ. Parce que Christ est Un, l’œuvre de l’Esprit fait en sorte que tous les croyants constituent un Corps. L’expression de Christ dans un croyant n’est pas celle de tant et tant de Christs dans tant et tant de croyants. Christ demeure un, et, comme Christ est un et indivisible, introduit dans des millions de croyants par l’Esprit, le Saint-Esprit fait de ces millions de croyants un seul Corps en Christ. Le Corps est Un parce que Christ est Un.

                    « Il y a un seul corps, un seul Esprit et un seul Seigneur ». L’individu n’est qu’un des objectifs du Saint-Esprit. Il fait aussi partie d’un Corps. Ce Corps est appelé Eglise. Il n’existe aucune autre église dans les Ecritures. La seule Eglise reconnue par la Parole de Dieu est le Corps des croyants où Christ demeure et réside, en faisant de lui un seul Corps, collectivement parlant. «Comme le corps est un et a plusieurs membres, et que tous les membres appartiennent à un seul corps, étant plusieurs en un corps, ainsi en est-il de Christ » (1 Corinthiens 12:12).

                    En grec, on utilise l’article « le » Christ qui a une grande importance. Sa présence ou son absence est bien plus capitale ici que sa présence ou son absence ailleurs, car cet article indique une vérité plus profonde. Le Christ est la Tête et les membres, tous en un seul Corps. Le Saint-Esprit est avant tout présent pour montrer et manifester Christ au croyant. Ainsi, il forme en tous ceux qui croient à Christ un Corps qui est l’Eglise.

D - La première obligation du croyant

                    Lorsque que tout cela a été reconnu, le croyant est engagé à tenir certaines obligations en relation avec Christ. La première obligation qui est la plus importante : quitter le terrain antérieur à la nouvelle naissance et tout ce que cela implique. Il doit abandonner tout ce qu’il est par nature. Le Seigneur Jésus utilisait des exemples très simples pour illustrer de grandes vérités. Il ne pouvait pas faire autrement car le Saint-Esprit n’était pas encore venu et que la compréhension spirituelle était très limitée.

                    Par la suite, quand le Saint-Esprit est descendu, des choses qu’Il avait dites de manière fragmentaire se sont illuminées et élargies. Il résuma cette grande vérité de l’abandon du naturel ainsi : « Si quelqu’un veut me suivre, qu’il se renie lui-même, qu’il se charge de sa croix chaque jour et qu’il me suive », « Celui qui ne porte pas sa croix et ne me suit pas, il ne peut être mon disciple (celui que l’on enseigne) », « Renoncez à vous-même ». Vous pouvez prendre ces phrases, parler du renoncement à soi-même et l’appliquer à toutes sortes de cas, le Seigneur Jésus nous montre que la vie naturelle doit être répudiée et rejetée pour ne plus du tout nous contrôler. Christ l’a anéantie par la Croix en disant à tout ce qui existe en nous-même par nature: « Vous n’êtes plus là, vous ne contrôlez plus rien ».

                    Ayant fait et accepté cela, vous pouvez devenir son disciple, celui qui est enseigné par Lui, vous pouvez entrer dans son centre de formation pour apprendre ce qu’est vivre sur son terrain et non sur le nôtre. C’est notre première obligation : abandonner le terrain d’avant notre nouvelle naissance et demeurer sur le terrain de Christ.

                    « Demeurez en moi ». Nos vies doivent s’établir sur son fondement. De même que la branche ne peut porter toute seule du fruit, si elle n’est pas attachée au cep, pour nous non plus, sauf si nous demeurons en Lui. L’illustration ne peut être plus claire, mais il nous faut toute l’illumination du Saint-Esprit pour vivre ce dont Il parlait. Qu’est-ce que demeurer en Christ ? Pas demeurer en soi, mais sortir de soi pour prendre position sur son terrain afin qu’il dirige tout. C’est simple, mais c’est capital.

E - Marcher selon la loi d’une Vie intérieure

                    Cette marche se fait en plusieurs phases. Dès que le Saint-Esprit a mis Christ en nous, il nous faut vivre et agir en conséquence dans une marche nouvelle avec le Seigneur. Jean disait que nous devions marcher comme Lui marchait. Comment marchait-Il ? Ses déclarations sont claires : Il demeurait dans le Père ; Il vivait dans le Père, par le Père, pour le Père ; Il ne faisait rien de Lui-même.

                    C’était une marche délibérée, volontaire et persévérante avec le Père ; autrement dit, une communion intime en unité avec le Père. C’est ainsi qu’Il avançait. Notre vie à nous doit être en toutes choses une marche d’intimité avec Christ, très différente d’une marche dictée par un système ou un ordre extérieur. En tant que chrétiens, les gens s’attendent à ce que nous nous conformions au christianisme. Mais ne nous y trompons pas : notre marche ne s’accorde pas à un ensemble de règles ou de systèmes externes, mais à une vie intérieure avec le Seigneur où tout doit venir de l’intérieur, c’est-à-dire du Seigneur en nous.

                    Nous pouvons l’illustrer par certains exemples : celui du système juif établi avec son quartier général de Jérusalem. Comme Juif, on attendait de Jésus qu’il soit en pleine conformité au système juif sous autorité juive. C’est pourquoi quand il y a eu une fête à Jérusalem, ses frères lui conseillèrent de s’y rendre pour se montrer ouvertement : « S’Il n’avait rien à se reprocher, pourquoi se cacher ? Il risquerait d’être incompris s’il ne le faisait pas et serait considéré comme un fils d’Abraham déloyal… »

                    D’un point de vue humain, cet argument se défendait d’autant plus que certains auraient été choqués qu’il n’aille pas à la fête ; après tout n’était-ce pas ce que Dieu avait institué depuis l’origine ? Sa réponse fut : « Allez-y ! Moi, je ne m’y rendrai pas ! » Ils y allèrent et Jésus s’y rendit ensuite également. Il refusa clairement de n’être guidé par quoi que ce soit d’extérieur à la volonté de son Père. Il garda sa position : « Père, veux-tu que j’y aille ? » et pas : « Y a-t-il quelque chose qu’ils attendent de moi ? Faut-il me conformer à l’ordre établi ? » Il refusa d’agir avant de savoir si son Père voulait de lui là-bas.

                    Dès qu’il eut le feu vert, il y alla, mais pas avant… Ce que les gens en pensaient avait peu d’importance : il n’était pas marqué par la pensée unique. Le Saint-Esprit est venu réaliser la connaissance intime du Seigneur pour que nous vivions de cette intimité.

F - Soumission au Saint-Esprit

                    En second lieu, le croyant doit se soumettre à la formation du Père par le Saint-Esprit. L’Esprit du Père nous traitera comme des fils et assurera pleinement notre formation. L’épître aux Hébreux parle même de châtier comme pour l’éducation d’un enfant. Ce travail sera défini. Si nous acceptons cette vie d’union intime avec le Seigneur, le Saint-Esprit s’occupera bien de nous, mais nous ne serons pas diplômés en cinq minutes. Le problème chez beaucoup c’est que cela leur paraît long et ils ferment le chapitre.

                    Rassurons-nous un peu : habituellement, le Seigneur cache à l’individu ce qu’Il est en train de faire en lui. Si vous constatiez que vous allez bien de l’avant en vous améliorant, vous commenceriez à vous glorifier de cette expérience pour en faire quelque chose de grand. Dieu seul sait à quel point notre ego vient s’immiscer dans les choses saintes et comment, par un terrible orgueil, notre ego est toujours prompt à pourrir ce précieux fruit et à le saisir pour soi-même. Donc, le Seigneur nous dissimule certaines choses pour que nous ayons le sentiment d’être pire qu’avant et dans un état plus grave. Le fait de se sentir moins bien, plus pauvre et démuni que jamais, c’est un signe que le Seigneur est vraiment à l’œuvre dans notre vie.

                    La question est bien de nous soumettre à cette formation du Saint-Esprit pour que notre vie ne dépende plus de nous-mêmes mais de Christ. Il s’agira d’un processus de longue durée qui ne finira pas tant que nous sommes sur cette terre. Que beaucoup s’accomplisse sur une courte durée, ou que le Seigneur prenne en compte notre lenteur à répondre, voire même notre rébellion, pour le faire sur une longue période, il ne demeure pas moins que le Saint-Esprit va nous montrer la différence entre vivre sur notre terrain à nous et vivre sur le terrain de Christ, à condition de le laisser faire et de l’écouter.

                    Il faudra avant tout nous soumettre par un acte volontaire, nous en remettre entre les mains du Saint-Esprit, et puis, progressivement, nous serons appelés à dire « Oui » au Saint-Esprit. Nous trébucherons, nous tomberons, nous ferons des erreurs, mais le Saint-esprit utilisera toutes choses en vue de notre éducation.

                    Nous apprendrons, comme apprennent les enfants, à ne plus faire certaines choses en subissant les conséquences de nos actes. Tout ceci nous amène à la maturité, qu’on appelle intelligence spirituelle. Il est primordial pour le Seigneur que son peuple revête l’intelligence spirituelle, surtout du fait de la responsabilité qui repose sur lui. En effet, nous aurons la responsabilité d’aider et d’éclairer les autres. Nous entrons dans ce processus en position de sacrificateur, et l’office du sacrificateur était toujours d’instruire.

                    Sa position est liée à la filiation, qui symbolise la force spirituelle. Oh, ayons une perception aiguisée de la différence entre force naturelle et force spirituelle ! Si souvent la plus grande force vient du faible naturellement, de celui qui a été le plus affaibli en lui-même par le Saint-Esprit.

                    Le but final du Seigneur c’est « la plénitude de Celui qui remplit tout en tous », « En Lui, vous avez la plénitude ». La plénitude vient par expérience, par l’enseignement et l’entraînement de l’Esprit à qui nous devons nous soumettre.

                    Cette soumission doit être reconnue du début à la fin. Si nous voulons nous soumettre à autre chose qu’à lui, nous ne ferons qu’annuler les oeuvres du Saint-Esprit.

G - Les relations du croyant

                    Etape suivante : nos relations doivent être dirigées par Christ en nous, à deux niveaux :

                    1. Une base relationnelle doit être reconnue, établie et fondée selon une règle bien définie. Christ vit en chaque croyant. S’il est vraiment né de nouveau, Christ est en lui par le Saint-Esprit. C’est la base de la relation. En prenant soin les uns des autres, nous ne devons pas être influencés par ce que nous voyons, car nos relations sont basées sur Christ en chacun. C’est le point de départ. Ce qui implique concrètement que nous ne devons pas nous laisser influencer par le côté naturel des personnes.

Tout est si simple lorsque les personnes sont sympathiques, aimables, ouvertes et respectueuses. Les fréquenter ne présente aucune difficulté particulière, mais on en reste au niveau naturel et cela a parfois des conséquences désastreuses, car on a des affinités avec ces personnes avec qui on s’entend bien, et ce type de personnes devient le centre et on s’attache à elles et réciproquement.
En marchant cote à cote avec quelqu’un ce n’est pas leur gentillesse ou leur identité de vue qui doivent nous influencer, car les conséquences peuvent être désastreuses. Absalon, par exemple, était un homme très sympa qui gagna le cœur des Israélites avec de la tendresse et de douces paroles ; il devait être plutôt bien de sa personne, un fin séducteur… mais vous connaissez la suite.

                    2. La base de notre relation ne va pas non plus être influencée par ceux qui sont opposés à nous dans le naturel, dans leur caractère et leur personnalité. Il ne faut pas se laisser arrêter par ce qui est si difficile à supporter chez l’autre et qui nous révolte dans le naturel. On ne peut non plus se « laver les mains » de l’autre parce qu’on ne pourrait pas s’entendre. Non, ça va nous coûter quelque chose de ne pas être influencé par la nature des gens d’une manière ou d’une autre, s’ils sont enfants de Dieu, mais de la relation d’intimité avec Christ.

H - L’importance d’une communion de maturité

                    Par la suite, il faudra une croissance spirituelle pour une communion spirituelle. Vous pouvez être en relation avec un chrétien sans aucune relation positive et vraie. La relation demeure mais, pour qu’il y ait communion, il faut une maturité plus grande. La communion est sensée être l’émanation d’une relation, sinon, cette dernière est dépourvue de beauté et de fertilité ; elle manque son objectif.

                    Nous ne pourrons avancer ensemble sans base commune. Je ne peux être avec vous que sur la base de votre volonté de marcher avec Dieu, il faut la base commune de Christ : « Deux peuvent-ils marcher ensemble s’ils ne se mettent d’abord d’accord ? » La réponse est oui. Dans une même famille, vous pouvez avoir des enfants issus des mêmes parents, de même sang, et cependant ne pas du tout suivre le même chemin.

                    Marcher ensemble implique d’aller de l’avant et de faire des progrès. Si l’un s’arrête et l’autre continue, la communion est limitée. Si l’un marche selon la chair et l’autre marche selon l’Esprit, leur communion s’arrête mais pas leur relation.

                    Nous ne devrions pas être dirigés par des personnes ou des systèmes chrétiens quels qu’ils soient. Nous devrions être dirigés par le Seigneur, l’Esprit en toutes choses.

                    Le secret de l’abondance réside là. Si nous marchons ensemble dans la mesure de l’Esprit, nous serons sur le terrain d’une efficacité absolue. Trop souvent, un chrétien saisit quelque chose mentalement qu’il prend de quelqu’un d’autre et essaye de faire pareil, mais ce qu’il fait ne fait partie ni de son appel ni de son être, c’est du « seconde main ». Ce n’est jamais venu dans son esprit par la discipline, l’entraînement ou la correction du Saint-Esprit. Il faut s’assurer que le Saint-Esprit inspire ces actions. Cela semble difficile de rester toujours en éveil avec le Saint-Esprit. Non, mais c’est essentiel.

                     Inutile d’entrer dans les détails techniques de la vie de l’Esprit : le secret réside dans le fait que le Seigneur soit le maître en nous et c’est possible pour chacun de nous. C’est à nous de nous consacrer au Seigneur pour que ces choses soient des réalités vivantes en nous. C’est une œuvre obligatoire et déterminante d’un travail en profondeur pour éviter les pièges de la superficialité, des positions fausses et des erreurs qui peuvent inévitablement conduire à un désastre.

                    Donnons nos vies au Seigneur pour qu’Il nous enseigne lentement au travers de la souffrance des choses qui ont une grande valeur pour Lui et pour Son Plan, la vie dans l’Esprit. Qu’est-ce que la Vie dans l’Esprit ? C’est bien plus qu’un pouvoir ou une puissance qui s’empare de vous.

                    Que fait le Saint-Esprit ? Pour quoi agit-il ? Que recherche-t-il ? Le Saint-Esprit agit uniquement dans le but de glorifier le Seigneur Jésus, dans toute la dimension de son Humanité à la Droite de Dieu. Et c’est à lui d’apporter cet Homme divin, Christ Jésus, pour prendre toute la place en nous. Une autre personne se forme en nous, différente de nous, avec ses propres pensées sur les choses, ses propres voies, et, par l’opération du Saint-Esprit, nous en arrivons au point où, en nous soumettant à l’action de l’Esprit, il prend notre place. C’est tout un processus recherché par le Saint-Esprit : placer Christ là où nous étions.

                    Rappelons-nous que tout doit être guidé par l’intimité de christ. La valeur et la pertinence de son œuvre en nous seront déterminées par la mesure de Christ qu’il y a : pas ce que nous faisons pour Christ, mais la mesure de Christ Lui-même en nous. C’est une nécessité conditionnelle et absolue.

à suivre.....


vendredi 9 juin 2017

(4) Vivre dans la plénitude de l'Esprit de Dieu T. AUSTIN - SPARKS

Traduit et adapté de l’anglais par Jean-Marc TOURN (2010) Edition originale :
Emmanuel Church 12000 East 14th Street TULSA OK 74128 - 5016 USA

Table des matières

Introduction
I - Les 40 jours après la Résurrection
II - Christ intime
III - Mort et Résurrection de Christ
IV - Rempli de l’Esprit
V - Le sacerdoce
VI - La mission et l’œuvre du Saint-Esprit
VII - De la relation de vie dans l’Esprit, au Plan final de Dieu
VIII - Une ressource commune
IX - Le bélier de consécration

III - MORT ET RÉSURRECTION DE JÉSUS-CHRIST


                      En méditant sur la place de la mort de Christ, dans l’évangile de Jean, on trouve beaucoup de références à cette mort sous des aspects différents, et chacune d’elles est reliée à quelque chose de nouveau qui en résulte. La mort et la résurrection du Seigneur Jésus dans les derniers écrits du Nouveau Testament sont toujours associées au terme « nouveau ».

                    Par exemple, dans Romains 6:4 : « Nous avons été ensevelis avec Lui par le baptême en Sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie ». Paul dans la seconde lettre aux Corinthiens, nous parle de la mort de Christ et de notre union avec Lui dans Sa mort, puis de Sa résurrection et de notre résurrection avec Lui : "Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle création : les choses anciennes sont passées, voici toutes choses sont devenues nouvelles".

                    De la mort de Christ et de sa résurrection, émanent toutes les choses nouvelles qui nous touchent et devraient continuellement nous occuper, maintenant et dans le futur. Parcourons brièvement tous ces passages de Jean.

A - Un Homme Nouveau

« Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, il faut de même que le Fils de l’Homme soit élevé, afin que celui qui croit en Lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné Son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point mais qu’il reçoive la vie éternelle » (Jean 3:14-16).

                    En étudiant le contexte de ces paroles, on constate deux aspects : au verset 14, c’est le côté de la mort qui est souligné. Personne ne peut nier en effet que le Seigneur Jésus, Fils de Dieu, est représenté par un serpent car celui-ci est toujours un symbole de malédiction. La première malédiction prononcée sur la création fut sur le serpent ; tout au long de l’Ancien Testament, le serpent est l’incarnation d’une malédiction. Il est dit que le Fils de l’Homme a été élevé comme le serpent ; pourquoi les mettre en parallèle ? Il n’aurait pas dû en être ainsi. Paul le dit clairement dans Galates : « Christ nous a rachetés de la malédiction… en devenant malédiction pour nous » (littéralement : à notre place).

                    Ainsi, dans cet état de malédiction, Il a été crucifié à notre place, Il s’est donc débarrassé pour nous de la mort symboliquement. La mort de Christ fut aussi une représentation de l’être humain sous la malédiction divine, parce qu’il était tenu prisonnier de la mort. Le Fils de Dieu s’est engagé à prendre notre place, étant devenu malédiction Lui-même en recevant le jugement de Dieu par Sa mort pour nous. Si ce type d’homme est écarté, que reste-t-il ? La voie est ouverte pour quelque chose de nouveau. Jean 3:16 nous montre l’autre aspect. Dieu nous a donné Son Fils unique pour prendre la place de l’être humain, comme péché, sous la malédiction « afin que quiconque croit en Lui ne périsse point (Il a péri pour eux, et ils croient qu’Il l’a fait par cet acte) mais qu’il ait la vie éternelle ».

                    La mort de Christ est à la base d’une position nouvelle pour l’homme. Avant, il était sous le jugement, réservé à une mort éternelle. Christ est intervenu, Il a pris la place de l’homme, Il a été fait malédiction, jugé et séparé de Dieu symboliquement.

                    A présent, par Sa résurrection, un moyen d’échapper à cela a été donné avec le fondement d’une position nouvelle pour l’homme. Laquelle ? L’être humain n’est plus sous la malédiction, séparé de Dieu, sous le jugement, condamné à mort, mais en Christ il est élevé par la foi, accepté par Dieu, sous la bénédiction. C’est très simple et c’est ce que contient une bonne partie de l’évangile.

                    Mais la première référence faite à la mort dans l’évangile de Jean inaugure un  nouveau statut pour l’homme devant Dieu et c’est merveilleux. L’homme était sous une menace de mort, maintenant il est dans la vie ; il était dans le péché, maintenant il est dans la justice de Dieu. Il était séparé de Dieu ; à présent, il est uni à Dieu par la mort et la résurrection du Seigneur Jésus qu’il a saisi par la foi. C’est ce que veut dire ‘croire au Seigneur Jésus’, pas seulement croire le Seigneur mais croire au Seigneur.

B - Une solidité nouvelle

« Jésus leur dit : en vérité, en vérité, Je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme et si vous ne buvez son sang vous n’avez pas la vie en vous. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle et Je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6:53-54).

                    En parlant ainsi, Jésus met l’accent sur Sa mort en impliquant qu’Il est mort pour que nous mangions sa chair et que nous buvions son sang dans le sens où Il l’entend, c’est-à-dire en se l’appropriant intérieurement. Pour en arriver là, nous devons, au-delà de la présentation et de l’acceptation initiales de la mort de Christ, découvrir que nous sommes au niveau de la vie éternelle. Nous en sommes dans la position où le Seigneur a parlé à Nicodème dans ce même chapitre, de « naître d’en haut », que nous pourrions résumer ainsi : « J’ai démarré, je suis entré dans une relation nouvelle avec Dieu, je suis sauvé. Mon besoin primordial est maintenant de grandir et de garder cette position, ne pas en rester là mais se développer ».

                    C’est vraiment la volonté de Dieu pour Ses enfants. Impossible de se contenter de dire : « Je suis sauvé » et rien de plus… Si on vous présentait quelqu’un avec la taille et les caractéristiques d’un enfant, et que l’on vous dise que cet enfant a 40 ans et qu’il faut le nourrir encore au biberon, le transporter dans une poussette, le langer et le soigner, qu’on fasse tout pour lui, que diriez-vous ?

                    C’est tragique ! Aucun développement physique et mental… Il existe beaucoup de chrétiens comme ça, qui sont nés de nouveau mais sans être allé plus loin. Ils peuvent dire qu’ils sont sauvés, mais n’ont pas grandi. La question se pose alors : il nous faut grandir à la pleine stature du Fils de Dieu. Pour cela, il faut être nourri, être soutenu dans la vie que nous menons pour faire en sorte que la vie grandisse. Nous en arrivons donc à une deuxième étape où nous comprenons que la mort de Christ entraîne, d’un côté, le dépouillement de l’ancienne vie, et, de l’autre côté, une plénitude dans la vie de résurrection de Christ. Il n’a pas seulement fait don de Sa vie, mais par ce don, Il a apporté la plénitude à tout ce que cette vie demande.

                    Nous avons souvent entendu dire : « Si je commence à paniquer, je ne pourrais aller plus loin! » Sa vie de résurrection pourvoit totalement à nous garder en vie pour atteindre la plénitude du plan de Dieu pour nous Son peuple. C’est le sens donné par le Seigneur ici : Il est tout suffisant pour nous et nos besoins dans cette nouvelle vie, mais il nous faut le saisir sur la base de Sa mort et de Sa résurrection.

                    «Manger ma chair et boire mon sang » présuppose clairement que Christ est mort. Le sang a dû être versé et sa vie a dû se répandre à notre disposition ; nous devons toujours nous saisir de ce que Christ a Lui-même libéré pour nous,

                    Sa propre vie, afin de grandir. Nous ne le comprendrons jamais totalement. Les personnes à qui Jésus s’adressait ne l’ont pas compris : « Comment cet homme peut-il nous donner sa chair à manger ? »

                    Pour les enfants de Dieu, la méthode utilisée par Jésus peut paraître mystérieuse, mais le fait n’a rien d’étrange… Si nous avions pu être repoussés, frappés, défaits, secoués, brisés, détruits et volés de cette vie, nous aurions reculé car toutes les forces du mal se seraient liguées contre nous. Ce n’est certainement pas à cause de notre force, de notre volonté ou de notre détermination, que nous avançons, car très souvent nous avons atteint le point du désespoir ; mais nous marchons toujours et nous avançons ; pourquoi ? Parce que nous avons mis notre confiance en Christ et quand on Lui fait confiance, Il assure et garde toutes choses. La résurrection de Jésus n’apporte pas seulement la vie, mais la vie en abondance.

C - Une relation nouvelle

« Le Père m’aime parce que je donne ma vie afin de la reprendre. Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même ; j’ai le pouvoir de la donner et j’ai le pouvoir de la reprendre ; tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père » (Jean 10:17-18).

                    Encore une autre référence à la mort de Christ. Si vous en étudiez le contexte, vous verrez que le Seigneur dit : « Je suis le bon berger… Je connais mes brebis » (Jean 10:15).

                    Plus loin Il dit : « J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cette bergerie ; il faut aussi que Je les amène ; et elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau et un seul berger » (Jean 10:16). Il fait tout d’abord allusion aux Juifs croyants qui sont ses brebis ; et puis, lorsqu’Il parle des autres brebis qui ne font pas partie de cette bergerie, Il pense aux Gentils (païens) qui vont venir à Lui. Il parle d’autres brebis, d’un seul troupeau et d’un berger. Il n’est parlé nulle part d’une partie du troupeau qui est juive et d’une autre qui est d’origine païenne : impossible de faire une telle distinction. Il y aura un seul troupeau, deux rassemblés en un, et pas deux groupes où l’on puisse dire : celui-ci est juif, celui-là est gentil. Nous ne pourrons faire la différence entre les brebis, ce qui est la conséquence de la mort et de la résurrection de Christ.

                    Paul expliquera tout cela : Christ a détruit par sa mort l’inimitié qui existait entre juif et païen, et, par sa résurrection, à partir des deux – Juif et gentil – un homme nouveau. Impossible d’imaginer un homme complet, une parfaite identité, en deux. C’est absurde ! Jésus met l’accent dans Jean 10 sur l’unité de l’homme nouveau. Comme résultat de la mort et de la résurrection, les croyants de tous les peuples ici bas possèdent une vie commune pour être un dans la réalité intérieure de leur être, ce qui est nouveau et ce que Paul appelle l’homme nouveau à l’échelle corporative.

                    C’est tellement vrai que pour ceux qui connaissent le Seigneur et qui lui appartiennent, la nationalité de la personne sur cette terre n’a plus d’importance car nous avons quelque chose et quelqu’un en commun. Nous vivons à un tout autre niveau, nous sommes Un en Christ.

                    Si vous deviez réunir dans une pièce des personnes de nationalité différente qui sont tous enfants de Dieu nés de nouveau, ils se trouveraient dans une parfaite communion à cause de la vérité intime de la vie de Christ qu’ils partagent. Si vous faîtes la même chose en dehors de Christ, les différences entre les personnes se feront vite sentir. Mais en Christ, il y a un vis-à-vis commun qui permet d’être unis, et, dans notre cœur, dans notre esprit, il existe une relation parfaite ; les choses qui appartiennent à ce monde, passent au second plan et doivent le rester.

                    Ce qui émane de la mort de Christ embrasse toutes les nationalités et les cultures. Il faut nous rappeler que les différentes langues sont une conséquence de la malédiction, mais, en Sa mort, Christ a pris sur Lui la malédiction et l’a détruite. Unis par la résurrection de Christ, nous nous retrouvons élevés en esprit au dessus de la malédiction. Les langues différentes peuvent constituer une difficulté sur la terre, mais, en esprit, nous sommes un et nous avons un langage compris par tous : nous sommes en Christ. La résurrection de Christ a suscité quelque chose de nouveau.

D - Un monde nouveau

« Le jugement de ce monde se fait maintenant ; maintenant, le prince de ce monde sera jeté dehors. Et moi, quand j’aurais été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi » (Jean 12:31-32).

Deux choses sont en relation avec le Seigneur Jésus :

- le jugement de ce monde,
- l’exclusion du prince de ce monde.

                    Le jugement du monde s’est produit avec la Croix. Quel est-il ? La Parole de Dieu donnera la réponse : « Le monde entier dépend du Méchant » « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » « Le salaire du péché, c’est la mort ». Jésus a porté sur Lui par la Croix le jugement d’un monde pécheur. Vous allez me dire : « Si le monde a déjà été jugé, pourquoi envisager un autre jugement dans le futur ? »

                    Eh bien, si vous acceptez par la foi le jugement du monde, auquel vous aviez part, ayant été pris en charge par le Seigneur Jésus, vous n’avez aucun jugement à craindre pour le futur. Le jugement a disparu pour toujours si vous avez accepté que Christ a porté le jugement de ce monde auquel vous apparteniez. Dans le cas contraire, le jugement reste devant vous, celui du monde à venir. Christ nous a donné cette possibilité pour nous échapper de ce monde.

                    L’important est que nous soyons libres de ce jugement et donc placés en dehors de ce monde par la résurrection du Seigneur. Qu’avons-nous alors ? Un nouveau monde. Seuls les enfants peuvent comprendre ce langage et ce qu’il signifie, mais ils doivent le comprendre. Vous pouvez tester facilement si vous êtes oui ou non nés de nouveau, en ayant une relation vivante avec Christ, si une coupure très nette s’est faite entre votre esprit et celui du monde.

                     La compagnie des non croyants est-elle aussi facile qu’auparavant ? Y a-t-il dans ce monde des choses qui vous rendent malades ? Vous y sentez-vous étrangers, séparés de cœur ? Est-il de plus en plus évident que vous sentiez le côté superficiel des gens qui mènent une vie artificielle ? C’est bien une preuve que vous n’en faîtes pas partie… Si ce n’est pas votre ressenti, posez-vous sérieusement la question, car une des premières choses que ressent un enfant de Dieu est ce sentiment de séparation et de conflit avec le monde. Ils retournent à leur vie quotidienne, et, sans que les gens sachent qui ils sont, l’opposition se lève. Le domaine spirituel parle très fortement, sans prononcer des mots.

                    Voila le meilleur test qui permet de savoir si nous appartenons au Seigneur. Vivons-nous dans notre cœur comme des étrangers dans ce monde ? Ce n’est pas notre « chez nous ». Ici, tout nous est étranger. « Maintenant se fait le jugement de ce monde ». Le nôtre est un monde nouveau, qui ne sera jamais jugé, le monde de Christ élevé et glorifié. En considérant bien tout ce qui se rapporte à la période qui a suivi sa résurrection, vous verrez qu’Il n’est jamais réapparu dans le monde depuis son sacrifice sur la Croix. Il n’est apparu qu’aux siens, mais Il était déjà en dehors du monde.

E - Un Nouveau Seigneur et Maître

                    « …maintenant le prince de ce monde sera jeté dehors ». C’est une conséquence de la mort de Christ. Le prince de ce monde nous avait maintenus dans l’esclavage ; il était notre maître et notre seigneur. Bien que n’ayons pas délibérément et consciemment adoré le diable, le fait demeure que par nature nous sommes du Malin. Jean a dit : « le monde entier est sous l’emprise du Malin ». Par nature, nous sommes du royaume de Satan et il est notre seigneur. S’il est jeté dehors par la Croix, une opportunité s’ouvre à nous de choisir un autre maître et seigneur.

                    Remarquez chacune des étapes dans Jean : Au commencement, apparaît l’homme nouveau qui hérite de le Vie Eternelle. Puis, il y a une nouvelle provision de subsistance pour ce nouvel homme. Ensuite, il existe une nouvelle relation, avec un troupeau, un Berger et des croyants. Après, il y a un monde nouveau, un nouveau Seigneur et Maître. C’est tout simple, mais relié à la mort et à la résurrection du Seigneur Jésus.

                    Ceux qui expérimentent cela dans leur propre vie se réjouiront de s’en souvenir et chercheront à se mettre au niveau ; tous ceux qui ne s’en réjouissent guère sauront que cette opportunité leur est très largement ouverte. « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné Son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point (avec le monde, la malédiction et le diable) mais qu’il ait la vie éternelle » (Jean 3:16). Une nouvelle porte d’accès se présente pour hériter de tout ce qui est en Christ crucifié et glorifié.

à suivre.....