jeudi 14 janvier 2016

Apocalypse 21:22,23 T. Austin -Sparks

Je ne vis point de temple dans la ville ; car le Seigneur Dieu tout-puissant est son temple, ainsi que l’agneau.  La ville n’a besoin ni du soleil ni de la lune pour l’éclairer ; car la gloire de Dieu l’éclaire, et l’agneau est son flambeau. (Apocalypse 21:22,23)

Voilà la plénitude céleste pour laquelle Dieu a été à l’œuvre depuis toujours. Il travaille à présent en vous et moi. Nous pourrions parfois  penser que nous sommes deux personnes à la fois : une ici-bas et une dans les Cieux . Naturellement nous sommes ici, mais il y quelque chose en nous qui s’élève sans cesse, une dimension céleste que le Seigneur a placée en nous. C’est peut-être ce que le Seigneur voulait dire lorsqu’Il parlait  de Lui-même  en disant «Le Fils de l’Homme qui est dans le Ciel» (Jean 3:13), alors qu’Il était encore sur la terre?

Vous vous dites peut-être qu’il est bien difficile dans votre situation d’amener le Ciel sur la terre? C’est vrai, certaines situations sont difficiles. Celle de Daniel, par exemple, avec ses trois compagnons, était très difficile; mais ils ont attiré le Ciel sur  la terre. Il y a une grande expression dans le livre de Daniel : «les Cieux  dominent » (Daniel 4:26). Et ils l’ont prouvé. Le siège du Gouvernement  se trouve au Ciel, ni à Babylone, ni à Rome, ni à Jérusalem ou ailleurs, mais dans les Cieux.
Que le Seigneur nous aide à vivre des ressources célestes !

Par T. Austin -Sparks de : Les Pionniers de la Voie Céleste - Chapitre 8

mercredi 13 janvier 2016

(4) LA BATAILLE POUR LA VIE T. Austin-Sparks


Chapitre 4

LA COMMUNION DE CHRIST AVEC SON ÉGLISE DANS LE TÉMOIGNAGE

Lecture : Jean 17

                     Gardons bien ce chapitre devant nous et regardons deux autres passages :

                    1 Timothée 3:16 :"Et, sans contredit, le mystère de la piété est grand: celui qui a été manifesté en chair, justifié par l’Esprit, vu des anges, prêché aux Gentils, cru dans le monde, élevé dans la gloire."
    
                   Avant de passer à l'autre passage, nous notons que le mot traduit par "piété" dans ce passage est unique dans le Nouveau Testament. Il ne s'agit du mot couramment utilisé et traduit par piété, mais ce mot signifie "nature divine" de sorte qu'une meilleure traduction serait : "Grand est le mystère de la nature divine, qui a été rendu visible dans la chair." Nous mentionnons cela, car ceci ôte la difficulté qui touche depuis longtemps ce passage.

                    Ephésiens 5:30-32 : "...parce que nous sommes membres de son corps. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ce mystère est grand; je dis cela par rapport à Christ et à l’Église." 

                    Dans ces deux passages, je crois que nous avons une interprétation du chapitre 17 de l’Évangile de Jean. Vous pouvez prendre le passage de Timothée et noter ses propositions, et en les transposant dans ce chapitre de l’Évangile de Jean, vous verrez qu'il y a deux similitudes : l'une avec le Christ personnellement, et la deuxième avec ceux qui constituent Son Église.  

Manifesté en chair

                         La nature divine a été manifesté en chair. Nous n'avons pas besoin de passer beaucoup de temps pour appliquer cette phrase à Christ. Il n'y a aucun doute que ceci Le concerne, qu'Il est Celui à qui cela convient, qu'en vérité, Il était Dieu manifesté chair, et que la nature divine fut incarné en Lui. Jean 17 fait allusion à ce fait de manière absolue : "...ils ont cru que tu m'as envoyé." (verset 8)

                    Puis Jean 17 transpose ces choses dans l’Église et quoique cela ne soit pas pleinement dévoilé (donné ultérieurement dans les écrits du Nouveau Testament), lorsque le Saint-Esprit viendrait pour révéler toute la vérité, cela suggère clairement la vérité qui est sur le point de s'accomplir. Nous pouvons même dire que cela introduit cette vérité :"...moi en eux..." (verset 23). Cela indique clairement une compagnie constituée comme un organisme, comme un corps, duquel ils sont les premiers membres, ce noyau auquel d'autres doivent être constamment ajoutés par la proclamation de l’Évangile. Prenant leur place dans le corps ainsi formé, ceux qui croient deviendraient à leur tour le vase du témoignage, l'incarnation de Sa Personne. Plus tard, l'apôtre l'exprimera ainsi : "...celles-ci nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine..." (2 Pierre 1:4). Tandis qu'il y a et qu'il y aura toujours une séparation, une division, une distinction entre cela et quelque suppositionquant à nous, d'être "déifiés" et d'avoir part à la Déité, il n'en reste pas moins vrai que la grande et merveilleuse réalité à laquelle nous sommes appelés est de former un Corps dans lequel Christ habite. Oui, ce Christ dont il est dit que la nature divine fut manifestée en chair. Un objectif en vue, en ceci, était que cette manifestation ne cesse pas dans le monde avec le retour de Christ dans la gloire, mais que soit perpétué la manifestation terrestre de la nature divine par Son Corps, comme cela l'avait été par Lui-même. C'est une vérité magnifique et glorieuse, un appel merveilleux.

                    Mais de telles choses sont toujours des tests en plus d'être des témoignages, toujours des défis en plus d'être des vérités glorieuses. Ce que le Seigneur cherche constamment à faire avec Son peuple, et apparemment de plus en plus alors que la fin approche, c'est de confronter Son peuple à la nature même de leur appel et Sa demande est d'y faire face : comme nous le disons, d'être bien dans l'axe. La première chose précise pour laquelle l’Église est appelée dans sa relation avec Christ, est qu'elle soit la manifestation de Lui-même, Lui, la nature divine manifestée en chair : "...moi en eux..." La vocation de l’Église est de maintenir, ici, sur terre, un témoignage de la présence du Seigneur, de Sa présence vivante. Cela peut paraître élémentaire, mais ce ne l'est pas vraiment si vous considérez comment sont les choses aujourd'hui. Certains seraient conduits à penser, sur la base de ce qui existe aujourd'hui, que le but de l’Église sur la terre est de tenir des réunions religieuses, de faire toutes sortes d’œuvres bonnes et charitables et de maintenir vivante la religion sur la terre. De bonnes intentions ! Mais beaucoup de choses peuvent être introduites avec une telle compréhension, et beaucoup le sont effectivement. Presque tout peut être accepté avec une telle conception !

                    J'ai lu au sujet d'une église en Amérique qu'un illustre danseur fut invité à exprimer des sermons par la danse, à exprimer ainsi la vérité du Nouveau Testament dans l’assemblée. C'est pathétique, tragique et affreux, mais, dans un apparat de danseur, les pieds nus, dansant devant une congrégation, il était sensé exprimer par la danse la vérité du Nouveau Testament en s'appuyant sur l’Écriture qui dit : "...danser devant l’Éternel..." en 2 Samuel 6:16. Directement issu du monde du théâtre et introduit de ce que l'on appelle l'église, pour réaliser une telle chose ! C'est peut-être un cas extrême, mais cela peut trouver une place dans le concept de garder la religion vivante et être considéré comme bon. Il s'agit d'une terrible et solennelle déviation de la vérité. A la lumière d'une telle pratique, nous avons besoin de revenir et de considérer avec sérieux quel est réellement le  but de l’Église. L’Église est révélée dans le Nouveau Testament comme étant constituée pour maintenir dans ce monde un témoignage de la présence vivante du Seigneur, le Christ de Dieu, pour être Son incarnation. Rien de moins que cela et rien d'autre que cela ne justifie la continuation d'une chose qui porte le nom d’Église. Que des hommes, des femmes rencontrent l’Église, que ce soit en assemblée, ou des membres individuellement, dans la vie courante, ces personnes doivent enregistrer la présence du Seigneur. Ils doivent être obligés de reconnaître quelque chose qui n'est pas simplement ordinaire, naturel, qui n'est pas le simple fait d’hommes ou de femmes. La présence du Seigneur dans une réunion du peuple de Dieu doit avoir pour effet, que si des étrangers, des impies venaient, ils doivent reconnaître : "Dieu est parmi vous !" C'est pour un tel témoignage que l’Église a été suscitée.

                   Nous ne pouvons continuer que sur une base comme celle-là. Nous ne sommes pas maintenant en train de nous entretenir de certaines conditions qui doivent prévaloir de façon générale, non, nous abordons frontalement cette question. La seule raison qui justifiera notre existence ensemble, en tant que peuple de Dieu, est que l'unique trait suprême et prédominant parmi nous sera celui d'un témoignage de la présence du Seigneur, par Sa vie au milieu de nous, de telle sorte qu'il sera confessé : "Dieu est au milieu de ces gens-là !" Si nous avons perdu cela, nous avons tout perdu, nous avons perdu notre vocation, nos avons perdu notre appel. Oh, que nous puissions voir ce que signifie : "moi en eux."

                    Ainsi nous avons e mystère de la nature divine, qui fut manifesté en Christ, perpétué maintenant dans les Siens : "Ce mystère est grand, je dis cela par rapport à Christ et à l’Église.

Justifié par l'Esprit

                    Que signifie cela ? Quand le Seigneur Jésus-Christ fut-Il justifié par l'Esprit ?  Car, incontestablement cette parole se rapporte à Lui, en premier lieu. En quoi consiste Sa justification par  l'Esprit ? Je pense que la réponse est celle-ci : Sa résurrection. Je crois que la justification du Seigneur Jésus apparaît dans le fait que Dieu le ressuscita d'entre les morts. Il peut y avoir un sens plus large, une explication plus générale, mais je crois qu'ici, nous avons le cœur même de cette justification : elle eut lieu quand Dieu Le releva d'entre les morts. Pierre en parle comme étant Celui qui a été mis à mort quant à la chair, rendu vivant quant à l'Esprit (1 Pierre 3:18). Dieu Le justifia quand, concernant cette mort, Il intervint et Le ressuscita d'entre les morts. Ce fut Sa justification. Il se tint alors à une place avec Dieu où tout péché, duquel Il avait Il avait volontairement enduré le jugement, fut entièrement mis de côté, et où toute espèce de condamnation, quelle quelle soit, qui avait été mise à Sa charge quand Il a été fait péché pour nous, fut détruite. Tout péché qui avait été amené à reposer sur Lui, ayant été mis de côté par Sa croix, Dieu Le ressuscita. Il est dans Sa position de Justifié. Il est  le Justifié, Lui, Jésus-Christ, le Juste. Cela s'applique à autre chose d'autre que la justice ou la sainteté qui était inhérente à Sa Personne. Cela s'applique à la justice, la sainteté qui Lui sont propres comme Celui qui a été fait Homme, et fait péché dans le jugement, de sorte que Dieu peut être juste en Celui qui justifie tous ceux qui croient en Lui. Lorsque Dieu Le ressuscita des mortsce fut le grand acte de Dieu justifiant le Seigneur Jésus.

                    Maintenant, où trouvons-nous la résurrection en Jean 17 ? "....tu lui a donné le pouvoir sur toute chair, afin qu'il accorde la vie éternelle à tous ceux que tu lui a donnés" (verset 2) Il n'y a pas de vie éternelle sauf sur le fondement du Christ ressuscité, et ici, Il parle comme étant déjà dans la résurrection. Combien, dans ce chapitre Il utilise souvent cette phrase : "ceux que Tu M'as donnés". Il donne trois choses à ceux que le Père lui a donnés :

- Il leur donne la vie éternelle (verset 2)
- Il leur donne la révélation du nom du Père (verset 6)

- Il leur donne les paroles de Dieu (verset 8),                    


                    Il donne la vie éternelle. La vie éternelle est le fruit de Sa mort et de Sa résurrection. Il ne pourrait être question de vie éternelle, si la mort n'avait été détruite et si toutes ses possibilités de corruption n'avaient pas été entièrement abolies. Cette vie est nôtre sur la base de Christ détruisant la mort et entrant pour nous dans cette vie qui est sans possibilité de mort.

                   Quelle est la vocation de l’Église ? Elle a été suscitée pour maintenir dans ce monde le témoignage d'une vie qui triomphe de la mort. Ceci a été dit très souvent. C’est le cœur même de la Parole de Dieu pour nous dans le temps actuel : le pouvoir d'une vie impérissable, d'une vie que ne peut être vaincue et supprimée par la mort. Dans Jean 17 cela est mis en opposition à l’arrière-plan d'un monde hostile, inamical et haineux. "...le monde les a haïs..." (verset 14) " et au verset 15 : "...Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal."  (il est justifié de traduire le mot "malin" et non pas seulement le mot "mal") Il y a le malin et un monde hostile, et toute personne spirituelle vous dira que cela est en effet la mort : l'esprit et le pouvoir de la mort entourant le peuple de Dieu. Mais, le Seigneur ne demande pas que Son Église soit ôtée du monde, et étant dans ce monde, qu'elle maintienne un témoignage contre et contraire à l'esprit de ce monde. Le témoignage est celui de la vie malgré la mort qui l'environne. Le défi suprême à la fidélité de l’Église, à son ministère, à sa vie, à sa vocation authentique consiste en ceci : sa condition témoigne-telle vraiment qu'elle n'est pas gagnée par la mort spirituelle, qu'elle manifeste réellement une vie plus puissante que le pouvoir de la mort qui l'entoure ?                                                                                      

                  Ne permettez  pas au mot "Église" de vous exclure, en pensant à quelque entité à part vous-même. Nous devons faire une application personnelle, parce que si nous sommes en union vivante avec Christ, nous sommes Ses membres, nous sommes une partie de l’Église qui est Son Corps. Ce que nous disons s'applique à nous individuellement aussi bien que corporativement. Il n'est pas possible que nous ayons tous le privilège d'une communion fraternelle avec le peuple de Dieu. Certains d'entre nous doivent vivre dans des endroits où ils sont désespérément seuls. Il se peut que là où nous sommes, il n'y a pas beaucoup de vie spirituelle, pas beaucoup d'aide sous l'aspect de la communion fraternelle, néanmoins, cette parole s'applique aussi pour ce cas. Nous ne devons pas être seulement concernés par la responsabilité et le défi, mais aussi par le fait glorieux que ce en quoi nous sommes appelés, et pour lequel le Seigneur pourvoit, et ce qu'Il ordonne, c'est que Son peuple, là où il vit, qu'il ait la possibilité de rassembler tous les avantages que cela comporte, ou qu'il soit éparpillé et isolé, doit néanmoins avoir la puissance de Sa vie pour transcender la puissance de la mort autour de lui.                                                                

                    Si cela est révélé comme étant la volonté de Dieu, admettons volontiers une fois pour toutes, la possibilité de sa réalisation, et puis, acceptant le fait que cela doit être possible puisque c'est la volonté de Dieu, tenons ferme pour cette chose-là. Ainsi, vous et moi, déterminons-nous en esprit pour cette expression de vie du Seigneur ressuscité, qui doit transcender la mort qui est tout autour de nous, qui fait pression sur nous, procédant du malin et de la haine des hommes. Le Seigneur dit : "Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver.." La puissance qui est en eux est la puissance de Sa vie de résurrection.

                    Ce que nous venons de dire est en accord parfait avec la pleine révélation de la lettre aux Ephésiens : "...et quelle est envers nous qui croyons l’infinie grandeur de sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force. Il l’a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes,  au-dessus de tout...." (Ephésiens 1:19-21)  "...envers nos qui croyons..."  Nous devons tenir pour ces choses-là fermement et avec détermination, parce que c'est là le témoignage du Seigneur

                    "Justifié par l'Esprit !" Quelle est la justification de l’Église ? Elle est en ce que l’Église se tient sur la base de la résurrection, manifestant ainsi la vie de résurrection. Béni soit Dieu, car dans toute la mesure où notre salut est concerné, nous sommes justifiés sur la base de notre résurrection ensemble avec Christ. Nous saisissons ainsi le fait que si nous sommes ressuscités ensemble avec Lui, alors nous avons été justifiés. Mais dans toute la mesure où notre appel, notre vocation, sont concernés, nous sommes justifiés par le maintien du témoignage de Sa résurrection. Cela est la justification qu s'applique au service et à tout instrument

  Vu des anges    

                    Après Sa résurrection, Il fut vu par des anges. A peine est-il besoin de retourner aux Évangiles pour indiquer le récit des anges gardiens après Sa résurrection. C'est un ange qui roula la grosse pierre. Deux d'entre étaient assis dans le tombeau. Ce sont des anges qui s'entretinrent avec des femmes au sujet du Seigneur ressuscité et leur dire où elles pourraient Le trouver. Oui, des anges le virent après Sa résurrection. En quoi l’Église est-elle concernée sous cet aspect ? Oh ! L’Église est ici concernée sous un aspect merveilleux. Revenons à la lettre aux Ephésiens et lisons : "c'est pourquoi les dominations et les autorités dans les lieux célestes connaissent aujourd'hui par l'église, la sagesse infiniment variée de Dieu." (Ephésiens 3:10) Je pense qu'il y a un petit doute que cette référence aux dominations et aux autorités comprend les anges qui ne sont pas tombés, et pas seulement les démons. Je ne sais pas si les anges de Satan ont besoin d'instruction au sujet de la sagesse infiniment variée de Dieu, mais Dieu se révèle Lui-même de façon merveilleuse à Ses propres ministres angéliques par ce qu'Il accomplit par le moyen de l’Église. Je ne peux le comprendre, je ne peux le saisir, cela est bien trop élevé pour moi. Mais telle est la déclaration. C'est une déclaration formelle que Dieu enseigne les principautés et les dénominations en ce qui Le concerne par Ses activités dans l’Église. Cela signifie qu'il y a un domaine spirituel, intelligent, de très haute intelligence spirituelle, d’intelligence angélique et qui reçoit instruction par l’Église. Dans quel but ? Je ne sais, mais cela représente quelques valeurs extraordinaires. Cela représente évidemment quelque chose ayant une très grande signification.                                                                                                                                                                                                                                        Cela peut nous paraître très souvent une piètre consolation dans des temps de  souffrances, d'épreuves, d'adversité, de rudes pressions de la part de Satan, d'entendre, alors que nous ne comprenons rien de ce qui nous arrive, que Dieu est en train d'instruire les anges, et que les dominations et les autorités tirent bénéfice de tout cela. Nous n'en retirons pas un grand réconfort, mais si nous avons compris, je pense que nous réaliserions que, tandis que nous ne pouvons pas accomplir en un tel temps un très grand ministère sur la terre, il y a un très grand ministère qui se réalise envers les principautés et les dominations par notre moyen. Ne pensez pas que courir pour tenir des réunions et travailler pour le Seigneur soit la seule façon pour les membres de l’Église d'accomplir un ministère. Le ministère peut également s'accomplir quand ces choses sont arrivées à un point mort, que toutes les activités terrestres pour le Seigneur sont arrêtées et que nous sommes dans une période pénible d'inaction. Ne concluez pas, à cause de cette inaction, qu'aucun ministère ne soit effectué, ou que quelque chose de cette sorte soit retranchée dans une telle période. Ainsi sont les termes :"...c'est pourquoi les dominations et les autorités dans les lieux célestes connaissent AUJOURD'HUI par l'église, la sagesse infiniment variée de Dieu." Pas dans les âges à venir, mais maintenant. Par le moyen de ces expériences très difficiles et éprouvantes à travers lesquelles le Seigneur nous fait passer, ils sont enseignés du Seigneur de ce qu'Il est en train de faire dans l’Église.  

                  Supposons que les principautés et les puissances, ces ministres angéliques qui s'attendent à Lui, viennent un jour vers nous pour nous remercier vivement d'avoir traversé ce temps très sombre et disent : "J'ai appris beaucoup à travers cela, j'ai pu comprendre la sagesse de Dieu admirablement à travers ce temps mauvais que vous traversiez." Vous seriez très surpris, n'est-ce pas ? Vous diriez : "Eh bien, je n'aurai jamais imaginé que quelque chose puisse sortir de ce temps ! Je pensais que tout était stérile, et que rien de bon ne pouvait en sortir." Ce ministre angélique dirait : "Oh, vous vous trompiez fortement, j'ai reçu beaucoup de bénédictions à travers ce temps fâcheux !" Ce n'est pas un essor de  l'imagination. C'est sûr, c'est ce qui ressort effectivement d'une telle déclaration. Il y a un ministère que remplit l’Église qui est toujours en dehors des estrades et des réunions et de toutes sortes d'activités que nous avons ici parmi les hommes. Il y a un ministère puissant qui se répercute et  atteint les bords de l'univers. Dieu agit en dehors de cette terre à travers Ses voies envers l’Église. C'est un ministère auquel il serait bon de bien prendre part.

Prêché aux nations

                     Je pense que nous n'avons pas besoin de nous attarder avec cela. Le ministère de l’Église doit être en faveur de toutes les nations et il consiste en Christ dans toutes les nations. Son témoignage à l'égard du Seigneur doit être dans toutes les nations.

Cru dans le monde

                    Cela fut certainement vrai du Seigneur Jésus. Jean 17 dit : "Car je leur ai donné les paroles que tu m’as données; et ils les ont reçues, et ils ont vraiment connu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé." (verset 8) Il fut cru dans le monde.

                    Au verset 21 nous avons les paroles suivantes : "...afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie..." Il y a une foi de la part de ce monde qui résulte du fait de Sa présence dans l’Église et de Son action faisant ainsi d'elle une unité spirituellePeut- être, qu'il ne serait pas juste de parler de l’Église qui est crue, mais dans un certain sens, nous pourrions même dire cela. Je suis tout à fait persuadé que l’Église ne sera pas crue ou ne sera pas crédible avant et à moins qu'il y ait une manifestation de l'Esprit  de Christ dans un amour mutuel. Le monde est souvent repoussé loin de Christ à cause d'un manque dans ce domaine. Tandis que nous pouvons voir la situation comme sans espoir en général, cela ne nous dispense pas de nous lever pour un vrai témoignage et de réaliser que la foi au Seigneur Jésus sera engendrée par l'expression de Son amour parmi nous.

Élevé dans la gloire

                    Cela fut vrai pour Lui, et Dieu soit loué, c'est aussi sur le point d'arriver pour Son Église, qui est Son corps. 1 Corinthiens 15 nous donne une grande révélation "...nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette..."  Nous serons amenés à la rencontre du Seigneur dans les airs. Ce n'est pas aussi loin que certaines personnes le pensent. Cela peut être très proche : le plus tôt sera le mieux, pour autant que Son peuple est concerné. Nos cœurs disent réellement du plus profond de nos êtres : "Amen, viens Seigneur Jésus !" Il n'y a pas d'hypocrisie en cela. Il fut un temps où nous étions effrayés à cette pensée, mais nous sommes arrivés à réaliser que Sa venue est la voie de toute espérance. Ce monde ne connaîtra jamais un meilleur état, au contraire, il connaîtra une condition pire qui s'amplifiera, jusqu'à ce que les événements  subséquents et constitutifs à Sa venue prennent place. Il viendra un moment où chaque choses mauvaises sera extirpée de cet univers. Il n'y aura plus de guerre, plus de lutte, plus de haine, plus de péché, plus de douleur, plus de soucis, ni de larmes, plus de mort. Oh ! Quel jour ! Quelle période ce sera ! Nous ne pouvons imaginer cela que difficilement, mais nos cœurs, en vérité, bondissent à cette pensée !

                  Dites-moi, cela vous effraye-t-il ? Redoutez-vous d'y penser ? Le Seigneur doit revenir en premier pour Son Église et alors les choses s’accéléreront rapidement jusqu'à ce jour-là. Il se peut qu'il y ait un passage terrible. Les choses peuvent devenir affreuses sur la terre, pour un temps, après que l’Église aura été enlevée, mais tout arrivera très rapidement, avec accélération et cela pour parvenir à ce grand jour où Il fera des nouveaux cieux et une nouvelle terre . Cependant, le jour de la réception de l’Église dans la gloire est imminent. Personne ne connaissant sa Bible et ayant une perception spirituelle, ou même, ayant quelque bon sens en la lisant, ne peut manquer de voir que ce jour vient rapidement. Les délibérations des hommes sont en train d'être mises en pièces par Dieu. Ils ne peuvent tenir leurs décisions prises ensemble plus d'une semaine ou deux. Leurs plus solides décisions, intentions et accords imploseront dans peu de jours. Dieu est en train de réduire à néant les conseils des hommes, mais le dessein de Dieu, dit Sa parole, dure à toujours. Dans les conseils éternels de Dieu, il y a une chose qui est déterminée : "...nous serons...enlevés...sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs..." (1 Thessaloniciens 4:17) Élevés dans la gloire ! Sa fin est sur le point de devenir la nôtre. L’Église va connaître la contrepartie de l'expérience de Son Seigneur comme Sa Tête, quand Il fut élevé dans la gloire.

                    Maintenant, il se peut que quelques-uns qui ne sont pas encore sauvés, regardant à la fenêtre deviennent jaloux ? Allez-vous rester à l'écart ? Voulez-vous être séparés de tout cela ? Pourquoi ? Il s'agit ici en fait de la révélation de l'appel divin. Voici une présentation de la parole de Dieu quant à ce qui a été rendu possible pour vous par la Croix du Seigneur Jésus, si du moins vous voulez le croire. Laisseriez-vous tout s'en aller ? Certainement vous voulez vous en approcher. Sûrement vous voulez entrer. Assurément ceux qui sont au bord de ces choses veulent s'avancer davantage. Sans doute, nous tous, nous voulons être plus fidèles, plus consacrés, à la lumière de ce jour qui, au demeurant, ne peut être éloigné. La Parole de Dieu s'est toujours accomplie, elle s'est avérée véritable. Il ne peut en être autrement au sujet de ce qui vient d'être dit, ceci n'échouera pas.

                   Que le Seigneur nous fasse entrer dans l'intention même de notre vocation. Bien des choses pourraient être encore dites à ce sujet. Il en a été assez dit pour voir que le mystère de Christ est transposé dans tous ces aspects, dans l’Église qui est Son corps. Une partie de ce mystère (un tel mystère pour les hommes de ce monde, et pour l'incroyant, et pour celui qui ne connaît pas les secrets  spirituels) est l'enlèvement de Son Église, qui L'attend pour le rencontrer avant qu'Il ne revienne sur terre. Pour le monde, l'enlèvement vers la gloire, est ridicule et digne d'être raillé, méprisable, rejeté comme une idée grotesque. Mais pour ceux qui, ainsi pouvons-nous dire, connaissent le mystère de la nouvelle naissance, le mystère d'être préservé et gardé par Christ à travers l'intensité de l'opposition et de l'antagonisme presque universels, d'être préservé et soutenu dans tout cela, qui savent aussi que ce n'est nullement en eux-mêmes qu'ils trouvent la force de continuer, mais que c'est le Seigneur seul qui les rend capables, étant Lui-même leur vie, tous ceux d'entre nous qui connaissent ces mystères, ne trouvent pas difficile d'accepter cette part supplémentaire du mystère lié à la consommation de leur vie, à savoir, d'être enlevés et reçus dans la gloire.C'est bien là une chose étrange que les hommes de ce monde peuvent accepter aujourd'hui comme lieux communs des choses au sujet desquelles ils se seraient moqués, il y a quelque temps : radio, aviation, télévision, oui, toutes ces choses. Vous leur auriez parlé de cela il y a un ou deux siècles en arrière, ils se seraient moqués de vous.Jules Verne fut regardé comme un homme étrange à une époque, mais tout ce qu'il avait prévu est devenu réalité aujourd'hui. Ce sont des choses qui sont devenues banales aujourd'hui. Bien que l'homme désormais croie à ces choses, il ne peut croire à l'enlèvement de depuis la terre jusqu'en la présence de Dieu d'une compagnie qu'Il a rachetée. Mais nous le voyons : dans nos cœurs nous le voyons. Nous nous attendons à cela, et nous nous hâtons pour cela, et nous l'acclamons avec joie. Le cri est dans nos cœurs : "Amen, viens Seigneur Jésus !"

à suivre


mardi 12 janvier 2016

Matthieu 18:20 T. Austin -Sparks


Là où deux ou trois sont réunis ( assemblés ensemble en tant que Mes  disciples ) en mon nom, je suis là au milieu d'eux . ( Matthieu 18:20 AMP )

Jésus , la Vérité , est en contraste avec Satan , le menteur . Mais il  est également en contraste avec toutes les représentations , les types,  les symboles, les formes extérieures , etc , qui n’étaient, et qui ne  sont, pas le vrai, le réel . Quand notre Seigneur a parlé de Son corps  comme le Temple , en s'abstenant délibérément d’une explication plus  complète en raison des préjugés de ses auditeurs , Il a présenté la  grande vérité de la transition d'une dispensation à l'autre, et le  changement complet dans la nature du temple et de l’adoration. C'est  parce que Étienne avait vu cela et qu’il en a parlé qu'il a été  assassiné par ces mêmes personnes. Il a dit: «Le Très-Haut n'habite pas  dans des temples faits de mains d’homme » (Actes 7:48 ) et Paul dit la  même chose aux Athéniens ( Actes 17:24 ).

Le « véritable tabernacle , dressé par le Seigneur , et non par l'homme»  ( Hébreux 8:2) «n'est pas de cette création . " L'ensemble de la Lettre  aux Hébreux nous parle de ce changement du terrestre et temporel vers le  céleste et spirituel . Par conséquent, il n'est plus dans " des temples  faits de mains d’hommes . " Si , selon Jean 3:16 , le salut est pour «quiconque », la présence du Seigneur et la vraie adoration , selon
 
Matthieu 18:20 , est " partout où . "

Par T. Austin -Sparks de: La dispensation du Saint-Esprit - Chapitre 2

lundi 11 janvier 2016

Jean 1:16 T. Austin -Sparks

Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce ; ( Jean 1:16 LSG)

Lorsque le Seigneur a béni et fait prospérer , combien de personnes ne s’approprient pas les choses pour eux mêmes? « Voici un mouvement qui a du succès ! Voici ma chance ! » Le moment le plus dangereux pour l'œuvre de Dieu est le temps de la bénédiction . Vous trouverez toujours des gens qui viennent quand il y a de la  bénédiction , non pas parce qu'ils ont en vue le dessein de  Dieu , mais parce que la bénédiction signifie des bonnes choses pour eux .... Le Seigneur nous appelle à la plénitude du Christ , et parfois sur la  route, il nous permet de voir sa puissance à l’œuvre , de voir qu'Il est avec nous . Mais à coté de cela, surgit le danger le plus terrible .


Nous devons aller de l’avant , et prendre les encouragements  quand ils viennent , remercions le Seigneur pour cela tranquillement , et concentrons nous  sur l’objet  essentiel , au lieu de rester à jubiler sur les fruits de la bénédiction du Seigneur d'une manière personnelle .

Cela concerne tant de choses. C’est souvent une source de grande satisfaction , quand vous pouvez parler aux gens de la réussite qui vient à vous dans l' œuvre du Seigneur , combien de personnes sont venues , combien d'âmes sont sauvées , comment vous êtes utilisés , comment le sceau du Seigneur est sur vous . Inconsciemment, nous saisissons l'honneur pour notre propre chair . Le Seigneur doit nous  cacher tant de choses, car elles sont dangereuses pour nous,  notre chair les rend dangereuses. Nous serons éprouvés par la bénédiction autant que  par l'adversité . Les plus ardents feux de l’épreuve sont souvent ceux de la réussite ou de la prospérité . Ces tests démontrent  si nos cœurs sont fixés sur le Seigneur ou sur des choses .

Par T. Austin -Sparks de: Partenaires avec  Christ - Chapitre 2

dimanche 10 janvier 2016

Ezekiel 22 :30 Chip Brogden


Je cherche parmi eux un homme qui élève un mur, qui se tienne à la brèche devant moi en faveur du pays, afin que je ne le détruise pas ; mais je n’en trouve point.(Ezekiel 22 :30) 

Quand nous VERRONS que toutes choses sont soumises à Christ, alors le Royaume de Dieu aura été établi et la Volonté de Dieu, Son Dessein Éternel, auront été accomplis. Nous pourrons alors arrêter de prier pour que le Royaume vienne et que la Volonté soit faite, parce que nous n’avons pas besoin de prier pour que quelque chose se produise une fois qu’elle est déjà accomplie. Mais jusqu’à ce que cela arrive, nous sommes appelés à nous tenir sur la brèche et à prier pour son accomplissement. Plus nous allons profondément dans le conflit spirituel, plus nous commençons à voir que cette prière, la vraie prière, est un travail; en vérité, cela peut finalement devenir notre seul travail, notre travail suprême, car rien ne se passe tant que quelqu’un ne prie pas.

Si Dieu fait tout ce qu’Il souhaite, que nous prions ou non, alors nous n’avons pas du tout besoin de prier, et les instructions du Seigneur de prier pour Son Royaume et Sa Volonté sont superflues. Mais la vérité est que Dieu, avant de faire quoi que ce soit, attend qu’un Reste se lève et prie en conformité avec Son Dessein - Il ne fera rien indépendamment de l’Église. Indépendamment de LUI, nous ne POUVONS rien faire; indépendamment de NOUS, Il ne FERA rien. Voilà ce que je veux dire: le Seigneur scrute la Terre entière, et quand Il a trouvé une personne qui voit ce Dessein, et ajuste quotidiennement sa vie à ce Dessein, et (la clé est là!) avec persévérance se lève pour prier en faveur de l’accomplissement de ce Dessein, alors Dieu met en mouvement les Cieux et la Terre en faveur de cette personne; parce qu’Il a enfin trouvé un terrain sur lequel bâtir. Cette personne fait partie du Reste parce que, je vous l’assure, ce genre d’ hommes et de femmes sont peu nombreux et c’est peu de le dire.

Chip Brogden : Le principe du reste



samedi 9 janvier 2016

(3) LA BATAILLE POUR LA VIE T. Austin-Sparks


Chapitre 3

LA CROIX EN RELATION AVEC LE PROBLÈME DE LA VIE

Lecture : Deutéronome 30:11-20 ; Hébreux 2:14-15 ; Apocalypse 1:18 ; Philippiens 3:10

                   Le sujet qui nous intéresse est la relation entre la Croix et la manifestation de la vie. Il est très important pour nous de voir clairement la relation qu'il y a entre elles. C'est vraiment évident que, la vie dans le sens divin , dans le sens spirituel, appelée vie spirituelle, ne peut être reçue que comme le fruit de la Croix du Seigneur Jésus. Sur la base de Sa mort et par Sa résurrection, cette vie éternelle est donnée à ceux qui croient. Parfois nous parlons de cela comme le résultat de la simple foi et l’œuvre expiatoire du Seigneur Jésus-Christ. Pour recevoir cette vie, le sens du combat ou le conflit ne sont pas forcément présents. De même il se peut que ne soit pas connu ce domaine plus profond où la bataille pour la vie est une réalité continuelle. Tout cela parce que, concernant le don de la vie éternelle, le Seigneur Jésus Lui-même mena ce combat sur la Croix, et gratuitement nous recevons ce don par la foi, en acceptant ce qu'il fit pour que nous ayons la vie.

                    Cela est un aspect de la Croix et de la question de la vie. C'est en appréhendant, pour ainsi dire, objectivement la Croix, que nous recevons la vie éternelle. Tout ce que le Seigneur a fait pour nous dans Sa Croix, afin que nous puissions passer de la mort à la vie, si nous l'approprions et le saisissons par la foi, a pour effet de nous donner la vie.

                    Mais il y a un autre côté. La Croix du Seigneur Jésus, saisie subjectivement, agit pour nous donner la vie avec plus d'abondance. Ses propre paroles sont : "...moi, je suis venu pour que mes brebis aient la vie, et qu'elles l'aient en abondance." (Jean 10:10) Je crois que la première partie de cette déclaration porte sur l'appropriation simple par la foi de l’œuvre objective de la Croix, ce qu'il fit pour nous. Mais la deuxième partie de la déclaration nous conduit plus loin. Une vie plus abondante requiert que ce qu'Il fit pour nous soit rendu effectif en nous. Nous pouvons le dire ainsi : en Sa Croix, Il traite nos péchés, et sur cette base, par notre foi en Son œuvre expiatoire pour nos péchés, nous recevons le don de la vie éternelle. C'est aussi nous-mêmes qu'Il a traités, mais cette œuvre doit se faire de manière progressive. C'est dans la mesure où nous-mêmes, sommes traités sous la puissance de la Croix, qu'un chemin s'ouvre pour que cette vie s'exprime en plénitude, dans des profondeurs nouvelles. Le fait est que le moi gêne la vie et sa pleine expression. C'est la vie naturelle qui obstrue le cours de la vie divine. Ainsi, ce qui a été fait pour nous doit l'être en nous. Dans la mesure où cela est réalisé en nous, cette vie devient plus qu'un simple dépôt, plus qu'une simple possession, quoique glorieuse, mais une satisfaction qui s'approfondit et qui s'accroît dans une pleine mesure.

Un état de désordre dans la création
                 
                    Cherchons à présenter le point de vue. En premier lieu, il y a dans la création un état de désordre à l'égard duquel Dieu n'est pas engagé. Nous pouvons tous comprendre cela. Il n'y a rien de très profond en cela, sauf dans la mesure où ce fait nous touche. Alors nous constatons cet état de désordre dans la création de laquelle nous sommes une partie, et que Dieu n'est nullement d'accord avec cet état, avec la création dans cette condition. Cet état de désordre est contraire à Son désir. Cette chose a cessé d'exprimer Sa pensée. Cela est contraire à Son intention et par conséquent, Il ne peut être lié à cela.

La mort et Satan sont réellement impliqués dans cet état de choses

                    Secondement, il y a un lien étroit entre la mort et Satan dans ce état de choses. Ce n'est pas simplement un tout passif, dans la confusion, le chaos et le désordre. Il y a des éléments actifs en cela. Nous pouvons dire que ce tout se présente avec des potentialités. Il y a des forces en travail dans cet état de choses, et ces forces ne sont pas celles de la vie, mais de la mort. La mort travaille et Satan est associé avec cet état.

Un besoin se présente

                    Troisièmement, nous voyons qu'un besoin se présente, un besoin défini par plusieurs aspects.

                    Premièrement, une mise de côté d'ordre juridique, de cette création, s'impose. En parlant d'une mise de côté d'ordre juridique, nous voulons dire qu'un jugement doit passer sur elle, et sous ce jugement elle doit être ôtée du regard de Dieu. Elle doit être amenée à l'endroit où elle est entièrement sous la proscription divine, où aucune de ses parties ne peut prétendre bénéficier de Son acceptation. C'est à dire qu'elle doit être traitée selon la justice et juridiquement mise de côté. Cela constitue une condition préliminaire à tout ce que Dieu fera selon un ordre nouveau. Dans la Croix de Christ, Dieu a ainsi traité la création.

                    Secondement, une destruction réelle et potentielle de ce pouvoir de la mort et de Satan doit être mis en place. Examinons ces mots : une destruction réelle et potentielle de ce pouvoir de la mort et de Satan. Oui, Dieu a fait cela en réalité dans la Personne du Seigneur Jésus. Il a détruit la mort et celui qui a le pouvoir de la mort, c'est à dire le diable. En Christ, c'est un fait accompli. Christ,  à la droite de Dieu, représente et proclame que cela est accompli. La mort est engloutie dans la victoire. Satan aussi a été détruit. Ce mot "détruit" traduit dans la version anglaise dite révisée, par "réduit à l'impuissance", ne signifie pas ce que les gens comprennent habituellement. Parfois, en parlant de destruction, nous pensons au sens absolu d'effacer, de réduire à l’inexistence. Ce mot ne signifie pas cela. Réduire à l'impuissance veut dire, dans l'intention de Dieu, rendre totalement inopérant. N'oubliez pas que Satan est impuissant en tout ce qui concerne notre Seigneur Jésus-Jésus, à la droite de Dieu. Il ne peut pas le toucher personnellement et il le sait. Le seul moyen qu'il a est de Le toucher à travers Ses membres. Satan ne peut plus toucher directement Christ par la mort ou n'importe quoi d'autre. Par la mort, Christ a détruit celui qui avait le pouvoir de la mort. Cela est réellement accompli en Christ.

                    Nous avons utilisé un autre terme : potentiellement. Cette destruction potentielle de la mort de Satan est en faveur des saints. C'est quelque chose qui est garanti, bien que cela ne soit pas encore totalement exprimé par l'expérience, et qui est possible par la foi et connu de manière progressive. Il ne peut être dit que vous et moi, présentement, dans la totalité de notre être, nous expérimentons que la mort et Satan n'ont aucun pouvoir. En ce qui nous concerne ce n'est pas la réalité que Satan soit inopérant. Mais cela nous est potentiellement garanti en Christ, de sorte que nous pouvons expérimenter de plus en plus ce que Christ a fait pour nous et entrer progressivement en jouissance de cette oeuvre qui a été faite potentiellement en notre faveur. En Christ donc, nous voyons que cette destruction a été pleinement accomplie tandis que dans les saints, elle est potentielle.

                     Troisièmement, il est indispensable qu'il y ait une représentation vivant de l'ordre divin, qui soit immortelle, victorieuse de Satan, comme le modèle auquel les croyants doivent être conformés. C'est une nécessité et cela est réalisé en ChristIl est le représentant de la nouvelle création, l'ordre divin auquel nous devons être conformés. Il est immortel et victorieux de Satan. Dieu doit travailler pour atteindre un but, un standard, un modèle, et Christ est tout cela pour Lui. Il travaille dans les saints pour obtenir une conformité à Christ, ce qui signifie aussi, conformité à un ordre divin, représenté par Christ, car nous devons nous rappeler que Christ est la somme totale de l'ordre divin. Si souvent, le peuple de Dieu omet de reconnaître cela. Nous devons, en premier lieu, bien sûr, reconnaître qu'Il est une personne. Il est avant tout, la Personne divine, mais en Lui-même Il est la somme totale de l'ordre divin et céleste. Si le tabernacle ou l'ancien temple exprimaient un ensemble complet des choses, régi, ordonné, attitré, fonctionnant et bien lié, un merveilleux système (ne soyez pas effrayé de ce mot placé dans son vrai domaine, il est un mot très beau) si le temple ou le tabernacle représentait cela, ils ne sont que des types de Christ. Christ est le Sacrificateur, Christ est l'Autel, Christ est le sacrifice, Christ est le fin lin, Christ est l'or, Christ est la parfaite humanité : Christ est le tout et Christ est cet ordre. "Mais que tout se fasse avec bienséance et avec ordre"  disait l'apôtre. C'est un ordonnancement systématisé, une planification et une désignation célestes.

                    Quand nous venons à Christ, il est vrai que nous venons à la Personne divine, mais nous devons aussi venir à notre place dans l'ordre divin, car être en Christ requiert qu'il y ait des relations harmonieuses de l'un à l'autre, une désignation, un fonctionnement, une relativité par rapport à un tout. C'est un merveilleux système divin. La mort et Satan trouvent ne occasion quand quelque chose qui est défini  par l'ordre divin n'est pas accepté, reconnu, observé. Il est tout a fait aisé pour la mort d'avoir une opportunité au sein du peuple de Dieu, lorsqu'un désordre se produit en son sein, lorsqu'ils ne se conforment pas à Christ dans le sens d'une expression de ce système ordonné et céleste. C'est sûr, le Nouveau Testament adresse à cet sujet une semonce, plutôt qu'il n'en parle simplement. Si l'église à Corinthe est un exemple de témoignage faible, est vraiment c'est le cas, la raison n'est pas à chercher très loin. Il s'agit d'une question de désordre parmi les croyants.

                   Ainsi Dieu doit avoir une représentation de Son ordre divin, qui n'est pas touché par la mort, qui est victorieux sur Satan, et ce à quoi les croyants doivent être conformés. Il s'agit d'une conformité à l'image de Son Fils, notre Seigneur Jésus-Christ.

                    Quatrièmement, une union vitale avec Lui est requise comme une base ainsi qu’une vie entièrement et continuellement dans le Saint-Esprit. Nous acceptons tous la première condition comme étant essentielle, une union vitale avec Lui, comme étant fondamentale, mais ce qui est aussi important, s'il doit y avoir une pleine expression de la vie, c'est qu'il y ait une vie entièrement dans le Saint-Esprit, continuellement. La vie dans le Saint-Esprit est la contrepartie divine opposée à cette autre vie dans la mort et sous la puissance de Satan. Cette autre vie est désordonnée, Dieu est absolument étranger à cela.

                    Cela est l'état premier : une vie dans la mort et sous la puissance de Satan, dans le désordre, terriblement active et cependant, Dieu n'est pas en elle. Je me demande parfois si la religion  n'est pas le plus grand ennemi de Dieu dans ce monde. C'est une chose terrible à dire, mais je suis très sincère en posant cette question. La religion, plus que toute autre chose, semble placer beaucoup de personnes dans une position où Dieu, si nous pouvons ainsi le formuler, est mis dans la plus grande difficulté possible pour les atteindre par le Saint-Esprit, parce qu'elle les place dans une fausse position. A l'opposé, Dieu établit ce nouvel ordre qui est entièrement sous le gouvernement du Saint-Esprit. Que signifie être entièrement sous le gouvernement du Saint-Esprit ? Cela signifie que tout doit être assujetti au Saint-Esprit. Vous et moi, d'une façon complète, absolue et non limitative, que si nous bougeons, si nous agissons, si nous raisonnons, si nous fonctionnons d'une manière certaine, sans que notre vie soit complètement livrée au Saint-Esprit et pleinement en Lui, nous agissons, cela est plus que probable, en dehors du royaume de Dieu, et le résultat : c'est la mort.  Il se peut que nos intentions soient les meilleures possibles. Nos motifs et nos mobiles peuvent être justes. Nous pouvons même agir pour le Seigneur, mais il y a une multitude de choses accomplies pour le Seigneur, qui ne sont pas faites dans le Saint-Esprit. Il y a une quantité énorme d'activités procédant de motifs les plus purs pour les intérêts du Seigneur, mais ce ne sont pas les activités du Saint-Esprit. Je crois que le Seigneur est généreux et plein de grâce, et parce que c'est une question d'ignorance, Il est patient envers nous, et cherche nous amener dans une meilleure voie. La fausse direction peut être due à un manque de lumière, et tandis qu'une pleine lumière n'est pas encore accessible, ou jusqu'à ce qu'elle survienne, le Seigneur nous accompagne et donne beaucoup de bénédictions, autant qu'il est pour Lui possible de le faire. Mais cela ne signifie pas, au bout du compte, que toute activité réalisée dans le passé recevra Son agrément et s’avérera avoir contribué à l'accomplissement des desseins divins. A un certain moment cela cessera, et ceux qui sont concernés arrêteront, et ils seront conduits au constat suivant, qu'après tout, un grand pourcentage de ce travail fait pour le Seigneur, ne sera pas pris en compte. Et plus tôt cette prise de conscience arrivera, mieux ce sera.       

La Croix est la réponse à tout

                    Tout cela est rassemblé dans la Croix. La Croix déclare, de façon absolue, qu'un ordre de choses, bien qu'il soit religieux, bien motivé, bien intentionné, mais qui procède néanmoins de l'homme naturel, qui ne méprise pas nécessairement Dieu, qui n'est pas nécessairement en rébellion consciente contre Dieu, mais qui est simplement l'expression de l'homme naturel tel qu'il se présente, est entièrement rejeté. Dieu a juridiquement jugé ce qui est d'ordre naturel et l'a proscrit. Par la Croix du Seigneur JésusDieu a dit de manière définitive "Tu ne peux pas me servir dans ta constitution naturelle, et tu ne peux produire aucun fruit pour Ma gloire ! Tu peux aller travailler, peiner, et même mourir par de grands efforts pour essayer de Me servir, et cependant il n'en restera pas moins vrai que tu ne peux de toi même, par quelque ressource naturelle que ce soit, porter du fruit pour Moi." La seule chose qui puisse contribuer au dessein de Dieu, et cela de façon vivante, par la vie éternelle, divine et céleste, est celle qui procède du Saint-Esprit.

                   Combien cela est vaste ! Combien cela analyse et sonde toute chose ! Par exemple, quand aux choses que nous disons, cette question nous est continuellement présentée : Est-ce que cela est dit par le Saint-Esprit ? Il n'est pas suffisant de poser la question : Mon intention n'est-elle pas bonne ? Avais-je destiné cette chose au Seigneur ? Mais l'ais-je dite ou faite dans le Saint-Esprit ou par moi-même ? Ce n'est pas une question de motif ou d'intention, mais d’énergie et de vie par laquelle j'ai fait cette chose. Ma décision vient-elle du Saint-Esprit ou vient-elle de mon propre jugement, et cela après avoir pesé le pour et le contre et avoir été amené à la conclusion que ce serait la meilleure chose à faire ? Pour chaque chose, il s'agit d'une question de vie dans l'Esprit. Vous pouvez rétorquer que cela est vraiment ardu, et que cette vie est très difficile, si nous devons nous arrêter avant d'agir ou de parler et chaque fois nous poser la questionEst-ce que le Saint-Esprit est à l'origine de ce que je désire dire ou faire ? Je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'opérer ainsi au début. Mais nous devons reconnaître, journellement, que notre vie doit être soumise au Saint-Esprit, et lorsque nous sommes conscients que quelque chose vient de notre propre fonds, nous devons être fidèles à Dieu à l'égard de notre engagement. Je crois que tout doucement et sûrement, nous arriverons à cette position où nous vivrons avec un certain repos dans nos cœurs qui est un contrôle de notre impulsivité, de notre témérité, de notre activité sous excitation et de notre façon de raisonner sur tout sujet. C'est une habitude que le Saint-Esprit doit établir en nous. Notre responsabilité est de reconnaître que depuis le centre jusqu'à la circonférence, notre vie doit passer sous Son contrôle. Le résultat sera que le Saint-Esprit agira toujours en accord avec la Croix pour nous. La Croix a établi une fois pour toutes, cette position de façon vaste et détaillée. Elle se tient là, pour toujours, comme la proscription judiciaire de Dieu sur l'homme naturel. Le Saint-Esprit travaillera avec nous sur cette base.

                    Reconnaissons que la Croix est l’aboutissement de la vie de résurrection et pas seulement le début. Si vous oubliez beaucoup de choses qui ont été dites, n'oubliez pas celle-là. La Croix est la fin de la vie de résurrection, aussi bien que le commencement - "Ainsi je connaîtrais Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort..." Certains sont venus vers moi avec Philippiens 3 et ont dit : Pourquoi Paul met-il la mort à la fin ? Il aurai dû sûrement placé cela dans un autre ordre : Que je sois conforme à Lui dans Sa mort; et puisse le connaître dans la puissance de Sa résurrection et la communion de Ses souffrances ! Non, il n'y a pas de faute, l'ordre est celui du Saint-Esprit. La puissance de Sa résurrection présuppose qu'il y a eu une mort, mais la vie de résurrection elle-même conduit à la Croix. Le Saint-Esprit, dans la puissance de la vie de résurrection, nous ramène toujours à la Croix, à la conformité à Sa mort. C'est la caractéristique même de la vie, d'exclure tout ce qui appartient à la mort. C'est à la puissance même de la résurrection de nous ramener sur la base où la mort est constamment vaincue. Cette base n'est autre que le Croix de notre Seigneur Jésus-Christ où la vie propre est exclue. Ainsi Paul dit : "...en devenant conforme à lui dans sa mort..." , ce qui signifie d'avoir constamment cette base de mort, ôtant progressivement, ce qui est le terrain de la mort. C'est le fruit d'une union vivante avec Lui. Ce serait une triste perspective pour vous et pour moi, n'est-ce pas, que d'être conformes à Lui dans Sa mort, si cela se faisait entièrement en dehors de Sa puissance de résurrection en nous, et de la connaissance que nous avons déjà, de la vie du Seigneur ! Où serait notre espérance ? Qu'est-ce qui représente la puissance de notre survie, alors que la Croix est rendue plus effective dans notre expérience ? Il n'y a aucune survie n'est-ce pas, sauf ce que Sa vie de résurrection est en nous. Ainsi Paul prie : "Que je Le connaisse Lui, et la puissance de sa résurrection !" Cela signifie conformé à Sa mort sans une entière destruction. La fin de la vie de résurrection est la Croix. Le Saint-Esprit travaille toujours en étroite relation avec la Croix, dans le but que la puissance de Sa résurrection puisse se manifester en nous, d'une manière croissante.

                     Ceci est l'arrière-plan de toute la question de la vie, Je suis certain, aujourd'hui plus que jamais, que la base en nous pour la vie triomphante est l’œuvre de la Croix mettant de côté tout ce qui est naturel. Il n'y a rien que l'ennemi ne haïsse plus que la Croix. Cherchons à libérer nos pensées des fausses conceptions au sujet de la Croix. Trop souvent, il y a ce type de réflexion : Oh, c'est la Croix, mais c'est la mort, la mort, la mort ! L’œuvre de la Croix de manière subjective, conduit toujours à la mort ! C'est pour cette raison que nous avons déjà mentionné qu'il est tellement important pour nous de reconnaître que ce n'est pas cette mort qui nous détruit, mais que par elle le chemin pour une plénitude plus grande de vie nous est ouvert. C'est le côté positif que nous devons garder présent à l'esprit, non pas le fait que nous devons constamment être exclu, éliminé, mais bien celui de la nécessité que cela soit fait en nous, pour qu'Il puisse agir, agir et agir. C'est le côté de la vie qui doit être par dessus tout gardé à l'esprit, alors même que la Croix agit précisément en relation avec ce qui a été rejeté par Dieu au Calvaire.

                    Alors est-ce bien votre besoin ? Voulez-vous avoir une telle vie en vous ? Le Seigneur dit en conséquence : "Eh bien, ôtons cette chose-ci du chemin !"  Et quand Il obtient cela, la vie est là. "Désires-tu plus de vie ? Et bien ôtons cette chose-là du chemin, et tu auras plus de vie." Vous trouverez très rarement des personnes qui, s'étant réellement retirées elles-mêmes du chemin de Dieu dans le but d'un accroissement de vie spirituelle, n'ont pas été rapidement introduites dans une expérience désagréable et n'ont pas connu un temps difficile. Ne vous êtes-vous jamais retiré vous-même du chemin de Dieu en vue de cette chose supplémentaire, de cette chose nouvelle, que Dieu a révélée et n'avez-vous pas traversé alors une période obscure, éprouvante et pénible ? C'est toujours ainsi. C'est normal, le Seigneur dit simplement "Veux-tu cette chose ?" Il y a toujours quelque chose à  ôter du chemin. Il est possible que vous désiriez un accroissement spirituel parce que cela fera de vous un homme plus heureux. Ce mobile devra être ôté du chemin, de sorte que vous voudrez cette chose non pour vous mais pour Lui. Si vous êtes introduit dans un moment difficile et que le motif prédominant est vous-même, alors vous direz : "Eh bien ça n'a pas d'importance, je préfère ne pas l'avoir, puisqu'il s'agit de l'avoir dans de telles conditions." C'est la façon égoïste d'aborder la chose. Par contre, si vous êtes dans une période sombre en relation avec cette chose, et que vous arriviez à dire : "Quoiqu'il m'en coûte, le Seigneur doit avoir cette chose dans ma vie !" Vous êtes arrivés à cela par l'exclusion de vous-même. C'est l’œuvre obligée du Saint-Esprit. C'est la vie qu'Il recherche, la vie en abondance, et cela est réalisé uniquement en nous ramenant encore et encore à la Croix. La Croix est fondamentale pour la vie, parce que c'est là que le Seigneur Jésus vainquit la mort, et c'est à la Croix qu'Il dispense la vie pour les saints. Le Seigneur nous introduit continuellement dans la vie.

à suivre



Daniel 5:25-28ss Chip Brogden

Dieu a compté ton règne, et y a mis fin... Tu as été pesé dans la balance, et tu as été trouvé léger... Ton royaume sera divisé, et donné aux Mèdes et aux Perses. » (Daniel 5:25-28ss)

Voilà ce que je veux souligner: Avons-nous une « parole de Dieu » ou avons-nous Dieu Lui-même? Sommes-nous si absorbés par la chose « prophétique » que nous avons oublié le Seigneur? Tout le monde voit l'écriture faite par la main sur le mur. Quantité de gens peuvent la traduire - mais cela ne fait pas d'eux des prophètes. Seul un Reste peut en donner la signification. Le Reste, parce qu'il discerne clairement le Dessein de Dieu, peut interpréter correctement toutes choses à travers le filtre de ce Dessein. « C'est la vérité concernant Jésus qui inspire toute prophétie » (Apocalypse 19:10, Knox)

Comprendre la Volonté de Dieu signifie voir que toutes les choses que Dieu a faites, celles qu'Il fait en ce moment, et celles qu'Il fera dans le futur; toutes les choses que Dieu a dit, celles qu'Il dit actuellement, et celles qu'Il dira; tout est en relation avec ce Dessein Éternel qui existe en Jésus-Christ. « Compté, compté, pesé, divisé ». Que signifie cela? Cela reste un mystère tant que l'on n'a pas vu cette Pierre dont nous parle Daniel, qui remplit la terre. Et cette Pierre, c'est Christ. Ici c'était un message adressé au Roi Belschatsar. Mais on pourrait aller vers un certain nombre de personnes pour leur adresser les mêmes paroles. Pourquoi? Parce que Christ grandit, et elles diminuent. Ce qui est jugement pour un pécheur est salut pour un saint. Si je suis en Christ, alors la fin du « moi-même », la destruction du royaume du Moi, est un sujet de réjouissance! Parce qu'alors, Christ aura la prééminence et je pourrai dire « Plus moi, mais Christ » (Galates 2:20ss).

Puis-je dire que la sentence écrite sur le mur est partout où nous regardons. Que dit-elle? « Il doit grandir, mais je dois diminuer » (Jean 3:30). C'est juste une autre façon de dire « Compté, compté, pesé, divisé ». Je vois cette sentence sur les murs de nos gouvernements, de nos systèmes éducatifs, de nos institutions financières, des nations de ce monde. Elles sont toutes en train de diminuer. Mais comment suis-je capable de le voir si clairement? Parce que le même processus est à l’œuvre à l'intérieur de moi! La même chose est en train de se produire en vous! Alors qu'Il grandit, toute autre chose diminue. Le comprenez-vous? Si vous comprenez cela réellement, alors vous êtes une minorité. Vous faites partie du Reste.

Chip Brogden : Le principe du reste



vendredi 8 janvier 2016

Daniel 4:30,31 Chip Brogden

« Le roi prit la parole et dit: N'est-ce pas ici Babylone la grande, que j'ai bâtie, comme résidence royale, par la puissance de ma force et pour la gloire de ma magnificence? La parole était encore dans la bouche du roi, qu'une voix descendit du ciel: Apprends, roi Nebucadnetsar, qu'on va t'enlever le royaume. » (Daniel 4:30,31)

Le Seigneur permettra au Moi de suivre son propre chemin, comme l'arbre dont les branches remplissaient la terre et dont la cime touchait les cieux. Mais le jour du jugement viendra. Alors, ceux qui aiment le Moi haïront le jugement; mais ceux qui haïssent le Moi aimeront le jugement. Si notre coeur est « pas moi, mais Christ », alors nous nous réjouirons chaque fois que nous sommes diminués et que Christ grandit. Nous nous soumettrons à l'action du Seigneur en nous. Nous ne nous focaliserons pas sur ce que le Moi perd, mais sur ce que Christ gagne, parce que notre perte est Son gain. Avec moins de moi, il y aura plus de Lui dans ma vie, alors pourquoi résister à cela? Il devrait y avoir moins de moi aujourd'hui qu'il n'y en avait hier, et il devrait y avoir plus de Lui maintenant que dans le passé. Si je me soumets à Lui aujourd'hui, alors demain il y aura encore un peu plus de Lui et un peu moins de moi. Loué soit Dieu! La croissance spirituelle ne réside pas dans une onction plus forte, une puissance plus grande, ou une connaissance supérieure. La croissance spirituelle c'est « Il doit grandir et je dois diminuer » (Jean 3:30).

Quand nous voyons que le Moi est le plus grand obstacle pour connaître Christ, alors nous sommes heureux d'abandonner le Moi. Nous n'attendons pas le jugement, mais nous demandons à Dieu de nous juger tout de suite. Mais nous devons d'abord voir que la chair est notre ennemie. Quand c'est le cas, non seulement nous haïrons la chair en nous-mêmes, mais nous la haïrons aussi chez les autres. Les manifestations de notre Moi nous seront en horreur, et nous serons rendus malades par les manifestations du Moi chez les autres. Paul dit « Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi, c'est-à-dire dans ma chair » (Romains 7:18). Paul savait cela. Comment l'a-t-il su? En essayant et en échouant suffisamment de fois pour apprendre la leçon. Au bout d'un certain temps, il a été finalement capable de « se réjouir en JESUS-CHRIST et de ne pas mettre sa confiance dans la chair » (Philippiens 3:3b). Maintenant, qu'en est-t-il de nous? Allons-nous nous réjouir en Christ, ou mettre notre confiance dans la chair? Notre problème est que nous avons encore confiance en notre chair. C'est pourquoi nous marchons par la chair. Nous rendons notre chair religieuse. Nous la rendons spirituelle. Mais aussi bonne, religieuse, ou spirituelle qu'elle soit, « la chair ne sert de rien » (Jean 6:63ss). La question n'est pas de savoir si notre chair est bonne, religieuse, spirituelle ou meilleure que celle des autres. La question est: est-ce la chair? Si c'est la chair, alors cela ne sert à rien.

Chip Brogden : Le principe du reste



jeudi 7 janvier 2016

Esaie 9 :7 Chip Brogden

Donner à l’empire de l’accroissement, Et une paix sans fin au trône de David et à son royaume, L’affermir et le soutenir par le droit et par la justice, Dès maintenant et à toujours : Voilà ce que fera le zèle de l’Eternel des armées.(Esaie 9 :7)

La plupart des chrétiens ne comprennent pas la signification de la « prééminence » de Christ, et même ceux qui la comprennent trouvent difficile de faire le lien avec le Dessein de Dieu pour Christ, ou même de comprendre les ramifications d'une telle prééminence sur nous, l’Église, le monde et la création toute entière. Il ne s'agit pas d'une critique, c'est juste une constatation.

Nous sommes touchés de façon chronique par une perception réductrice des choses. Notre Dieu est trop petit, notre Jésus est trop petit, notre perception du Ciel est trop petite, notre idée de l’Église est trop petite, notre conception de la marche à la suite de Jésus est trop petite. Sans une vision, nous sommes un peuple faible, petit, insignifiant. Que Dieu nous donne la révélation de Christ! Oh Dieu, donne-nous cette vision de Lui! Si nous sommes éclairés pour le voir Lui, alors nous ne pourrons plus rester petits.

Il est la réponse de Dieu à la petitesse. Ce Témoignage est une chose qui détruit les frontières, une chose qui éclipse le reste, une chose qui grandit et se répand: « A l'accroissement de son empire, et à la paix, il n'y aura pas de fin » - (Esaie 9:7a). Non seulement il n'y aura pas de fin à Son Royaume, mais il n'y aura pas de fin à SON ACCROISSEMENT! Oh Dieu, nous ne pouvons pas sonder cela! Nous ne pouvons pas le comprendre! Cela ne peut être contenu! On ne peut pas le prendre et l'intégrer dans notre programme.

Chip Brogden : Le principe du reste